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La mobilité dans la prophylaxie

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Prophylaxie et mobilité :
- Définition prophylaxie :
« Ensemble des moyens et des méthodes mis en œuvre pour limiter ou réduire
les risques de blessure liés aux contraintes de l’entrainement ou de la
compétition, dans le but de préserver l’intégrité physiques du sportif. »
- Dans quel but ? :
Elle consiste ainsi à identifier les facteurs favorisants les blessures, les profils à
risque et les risques de récidives. On va alors construire des plans
d’entrainement spécifiques ou complémentaires pour prévenir autant que
possible la blessure même si on sait que le risque zéro n’existe pas.
Pour cela, on va devoir effectuer au préalable, une phase que l’on nomme la
phase d’identification, qui nous permettra ensuite de personnaliser et
d’intégrer le plan d’entrainement avec des mouvements spécifiques et des
routines préventives et correctives. Dans tous les cas, la prophylaxie doit
occuper une place importante dans la préparation de l’athlète.
- Évaluation et détection des profils à risques :
Pour effectuer cette fameuse phase d’identification, il existe plusieurs tests qui
vont permettre d’identifier les déséquilibres ou déficits musculaires, ou un
manque de souplesse impliquant une mobilité articulaire réduite, souvent à
l’origine de blessures. Il s’agit de tests fonctionnels de mobilité et d’intégrité
physique visant à évaluer les athlètes mais dans le cadre d’une approche
fonctionnelle et prophylactique qui se fera de préférence avant l’évaluation
d’autres qualités physiques comme la force, la puissance ou l’endurance. Il
semble en effet plus intéressant de tester en amont les mouvements qui sont à
l’origine du développement de nos habiletés motrices. Pourquoi ? Car ces
mouvements sont des mouvements de base qui vont permettent d’intégrer
plusieurs articulations et plusieurs plans selon le principe des chaines
musculaires. Et parce qu’ils ont un impact direct sur nos pratiques sportives
mais aussi et surtout sur notre qualité de vie au quotidien puisqu’on est amené
à les effectuer régulièrement et hors préparation physique. Des mouvements
inefficients sont souvent annonciateurs de mauvaise performance, tout comme
ils alertent sur la probabilité de blessures. Dans le cadre d’une démarche
prophylactique, on va se focaliser avant tout sur l’évaluation de mouvements
intégrés dans des schémas moteurs et non sur l’évaluation des muscles (« si on
entraine les muscles on oubliera les mouvements, mais si on entraine des
mouvements on entrainera aussi les muscles »).
Le FMS (functional movement screen) est un test d’évaluation fonctionnel qui a
fait ses preuves et qui très connu et très utilisé par les professionnels de
l’entrainement dans les sports collectifs notamment aux États-Unis. Par analyse
des schémas moteurs et de leur exécution, ce test va mettre en lumière les
contraintes biomécaniques et la symétrie qui serait susceptible de générer des
blessures. Il permet à court, moyen et long terme de corriger des mauvaises
postures et de libérer les articulations afin d’améliorer la fluidité des
mouvements avant que ne surviennent les blessures. Toujours au niveau de la
mobilité, des tests complémentaires au FMS sont recommandés afin de
parfaire l’évaluation des sportifs. Il existe un grand nombre de moyen
d’évaluation, l’utilisation d’un mur s’avère être très pertinent comme pour
observer la mobilité de la cheville ou de la ceinture scapulaire par exemple. La
plupart de ces tests fonctionnent avec une grille de notation par points, qui
après addition fournira un résultat révélant le profil du sportif. Ainsi plus la
note sera élevée, moins le sportif présentera de zones faibles alors qu’une note
basse sera synonyme d’importants déséquilibres et d’une grande nécessité
d’établir un programme complet contenant des stratégies correctives.
- Contrôler la mobilité et la stabilité :
Ce type de test va nous permettre d’identifier des douleurs, anomalies,
contraintes, asymétries ou encore limitations articulaires ou musculaires qui
seront à l’origine de mouvements compensatoires. Ces compensations
engendrent des microtraumatismes au départ mais compromettent
durablement l’intégrité physique à la longue par une usure de l’organisme ou
l’émergence d’une pathologie complexe et durable. Grâce au test, on va
pouvoir corriger les déséquilibres et dysfonctionnements pour que le corps
puisse fonctionner en toute sécurité et à plein régime.
Exemple : Raideur au niveau des ischio-jambiers qui entraine une adaptation
posturale et une hyper-sollicitation du rachis lombaire. Ici, le manque
d’amplitude des ischios est compensé par les érecteurs du rachis. Ces muscles
dont ce n’est pas la fonction première, prennent le relais de muscles défaillant.
C’est donc forcément un facteur limitant pour le fonctionnement du corps de
manière globale mais aussi pour la performance au sein d’un sport. Il faut bien
avoir en tête qu’une incapacité est toujours compensée. Tout
dysfonctionnement entraînant une compensation peut engendrer, du fait de
cette compensation, d’autres dysfonctionnements. C’est une chaîne aux
conséquences multiples qui se met en place, dont les risques sont à plus ou
moins long terme, d’abord la douleur, puis la baisse de performance et enfin la
blessure.
- L’intérêt :
Ces tests d’évaluations constituent un préalable incontournable pour que
l’entrainement physique remplisse son rôle, c’est-à-dire qu’il améliore les
performances et la santé du sportif sans compromettre son intégrité physique.
Cette démarche met les coachs et les préparateurs physiques dans de
meilleures conditions pour assurer un développement athlétique respectueux
de la physiologie des sportifs/athlètes. Cela permet également de faire prendre
conscience aux athlètes/sportifs de la nécessité et l’utilité de travailler d’une
manière différente que ce qui est fait classiquement.
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