Réf. : MT9571 V1 Date de publication : 10 juillet 2019 La maintenance préventive Méthodes et technologies Cet article est issu de : Génie industriel | Maintenance par Gilles ZWINGELSTEIN Mots-clés prédiction | méthodologies | Défaillance Résumé Cet article présente les propriétés de la maintenance préventive dont l'objectif est d’éviter l’occurrence d’une défaillance. Il donne une typologie des différentes catégories de maintenance préventive, des tâches et des activités associées. Ensuite, un inventaire (non exhaustif) des technologies est proposé et expose en détail les essais non destructifs. Les principes des traitements permettant la détection et le diagnostic d’une dégradation sont brièvement décrits pour l’aide à la décision. Les critères de choix des tâches, de leurs intervalles et de leur stratégie d’implantation sont proposés. Finalement, les principes nouveaux de la maintenance préventive pour l’industrie 4.0 sont exposés. Keywords prediction | methodologies | Failure Abstract This article presents the properties of the preventive maintenance whose objective is to avoid the occurrence of a failure. It gives a typology of the different categories of preventive maintenance, tasks and associated activities. Then an inventory (not exhaustive) of the technologies is proposed and exposes in detail the Non Destructive Testing techniques. Principles of data processing techniques for the detection and diagnosis of degradation are briefly described for decision-making. The criteria for choosing the tasks, their intervals and their implementation strategies are then proposed.Finally the new principles of preventive maintenance for Industry 4.0 are presented. Pour toute question : Service Relation clientèle Techniques de l’Ingénieur Immeuble Pleyad 1 39, boulevard Ornano 93288 Saint-Denis Cedex Document téléchargé le : 27/10/2022 Pour le compte : 7200031704 - institut algerien du petrole // bourennani SAMIR // 172.86.187.214 Par mail : infos.clients@teching.com Par téléphone : 00 33 (0)1 53 35 20 20 © Techniques de l'Ingénieur | tous droits réservés Ce document a ete delivre pour le compte de 7200031704 - institut algerien du petrole // bourennani SAMIR // 172.86.187.214 La maintenance préventive Méthodes et technologies par Gilles ZWINGELSTEIN Parution : juillet 2019 - Ce document a ete delivre pour le compte de 7200031704 - institut algerien du petrole // bourennani SAMIR // 172.86.187.214 Ingénieur de l’École nationale supérieure d’électrotechnique, d’électronique, d’informatique, d’hydraulique et des télécommunications de Toulouse (ENSEEIHT) Docteur-ingénieur, docteur ès sciences, professeur associé des universités en retraite, université Paris-Est Créteil, France tiwekacontentpdf_mt9571 v1 1. Enjeux de la maintenance préventive................................................ 2. 2.1 2.2 Rôle de la maintenance préventive en maintenance .................... Maintenance programmée......................................................................... Maintenance non programmée ................................................................. — — — 3 3 4 3. 3.1 3.2 3.3 3.4 3.5 3.6 — — — — — — 4 4 5 6 6 8 3.7 Techniques et technologies de la maintenance préventive ........ Le contexte de la maintenance préventive ............................................... Évolutions de la maintenance préventive................................................. Classification des techniques et technologies.......................................... Principe des contrôles non destructifs ...................................................... Principes des contrôles non destructifs pour des défauts surfaciques ....... Principes des contrôles non destructifs pour des défauts volumétriques ............................................................................................. Méthodes complémentaires de maintenance conditionnelle ................. — — 9 14 4. 4.1 4.2 4.3 4.4 Traitements des informations en maintenance préventive ........ Caractéristiques des traitements ............................................................... Signaux monodimensionnels et traitements associés ............................ Signaux bidimensionnels et traitements associés................................... Détection, diagnostic et décision............................................................... — — — — — 16 16 17 17 17 5. Méthodes de la maintenance préventive prévisionnelle.............. — 17 6. 6.1 6.2 Sélection des méthodes et stratégies de maintenance préventive.................................................................................................. Critères de choix des méthodes et des intervalles entre tâches ............. Stratégies d’implantation de la maintenance préventive........................ — — — 19 19 19 7. 7.1 7.2 Maintenance préventive prévisionnelle de l’industrie 4.0 .......... Origine de l’industrie 4.0 ............................................................................ Maintenance prévisionnelle (prédictive) de l’industrie 4.0...................... — — — 20 20 22 8. Conclusion................................................................................................. — 23 9. Glossaire .................................................................................................... — 23 Pour en savoir plus .......................................................................................... MT 9 571 - 2 Doc. MT 9 571 P our les responsables de l’exploitation d’installations industrielles complexes, l’apparition non programmée d’une défaillance d’un équipement implique des conséquences sur la production, la sécurité des biens et des personnes et sur l’environnement. Pour éviter cette situation, la mise en place d’une politique de maintenance préventive présente une solution efficace pour surveiller la dégradation des équipements et prendre les mesures adéquates pour éviter l’occurrence de la défaillance. Cet article présente les objectifs de la maintenance Copyright © – Techniques de l’Ingénieur – Tous droits réservés Ce document a ete delivre pour le compte de 7200031704 - institut algerien du petrole // bourennani SAMIR // 172.86.187.214 MT 9 571 – 1 Ce document a ete delivre pour le compte de 7200031704 - institut algerien du petrole // bourennani SAMIR // 172.86.187.214 Parution : juillet 2019 - Ce document a ete delivre pour le compte de 7200031704 - institut algerien du petrole // bourennani SAMIR // 172.86.187.214 LA MAINTENANCE PRÉVENTIVE _______________________________________________________________________________________________________ tiwekacontentpdf_mt9571 v1 préventive dans le cadre du management de la maintenance, la normalisation en vigueur, les méthodes et technologies et les modalités de mise en place des programmes de maintenance. La première section décrit les enjeux de la maintenance préventive conformément aux normes EN NF 13306 et CEI 60050192. Les paramètres caractéristiques de la courbe de dégradation conduisant à la défaillance font ensuite l’objet de descriptions détaillées car ils sont utilisés pour établir une politique de surveillance des équipements. Dans ce but, les notions de défaillance potentielle, d’intervalles P-F et de « Net P-F interval » sont introduites. La seconde section récapitule les principales définitions relatives à la maintenance et précise le rôle de la maintenance préventive. Conformément aux normes en vigueur, les classifications arborescentes des types et activités de maintenance sont également fournies. La troisième section est consacrée aux techniques et technologies mises en œuvre dans le cadre d’un programme de maintenance préventive. Une large place est consacrée aux essais non destructifs (END) et à leur mise en œuvre conformément aux recommandations de la COFREND (Confédération française des essais non destructifs) qui est l’organisme officiel français de certification. Les END sont utilisés pour la détection et localisation de défauts surfaciques et volumétriques. Elle offre un panorama des autres méthodes de maintenance conditionnelle telles que l’analyse des lubrifiants, l’analyse vibratoire et celles dédiées aux équipements électriques. La quatrième section est consacrée aux traitements des informations en maintenance préventive qui sont indispensables pour la détection et le diagnostic de défaillance et aux prises de décision. Compte tenu de la place grandissante prise par la maintenance préventive prévisionnelle (appelée maintenance prédictive par la grande majorité des entreprises spécialisées dans ce domaine), la cinquième section expose les principes de cette méthode qui vise à réaliser le pronostic de l’instant de la défaillance par une surveillance appropriée des équipements. La mise en place d’un programme de maintenance préventive nécessite de définir la nature et la fréquence des tâches de maintenance. Pour préciser ces éléments, la sixième section propose des critères de choix des méthodes et de sélection des intervalles entre tâches. Elle expose également les stratégies d’implantation de la maintenance préventive et en particulier celle de la maintenance basée sur la fiabilité (MBF). La septième section présente les concepts récents de la maintenance prévisionnelle (prédictive) pour l’industrie 4.0 qui utilise les systèmes cyber-physiques ou CPS (Cyber-Physical System en anglais) pour la fabrication de biens. Cette maintenance utilise des équipements de surveillance pour évaluer les performances d’un équipement en temps réel et utilise l’Internet des objets industriels (IIoT). L’IIoT permet à différents équipements et systèmes de se connecter, de travailler ensemble et de partager, d’analyser et de traiter des données. Elle bénéficie des derniers développements de l’intelligence artificielle. La conclusion propose des recommandations pour l’implantation des techniques classiques de maintenance préventive et ouvre les perspectives nouvelles offertes par l’industrie 4.0, la PHM (Prognostics and Health Management) et le RUL (Remaining Useful Life) pour la prédiction du temps de vie résiduel. 1. Enjeux de la maintenance préventive La disponibilité opérationnelle d’un système industriel complexe repose en grande partie sur la fiabilité des équipements élémentaires qui le constituent. Comme les équipements sont construits à partir de matériaux de natures très diverses (métaux, composites, béton, céramiques…), ceux-ci subissent des dégradations de leurs caractéristiques initiales induites par leurs conditions d’exploitation ou d’environnement. Il est donc nécessaire de mettre en œuvre des outils efficaces pour détecter et suivre l’évolution au cours du temps de leur dégradation avant que la défaillance ne se produise MT 9 571 – 2 avec ses conséquences sur ses fonctions requises. Pour atteindre cet objectif, la maintenance préventive a pour but d’apporter des solutions efficaces et justifiées économiquement pour suivre l’évolution d’une dégradation. La norme NF EN 13306 définit la maintenance préventive comme étant « une maintenance destinée à évaluer et/ou atténue la dégradation et réduire la probabilité de défaillance d’un bien ». De nombreuses normes définissent la terminologie utilisée en maintenance dont la norme CEI 60050-192. Dans cet article, la grande majorité des termes définis dans la norme NF EN 13306 seront utilisés. La figure 1 représente le domaine d’action de la maintenance préventive avec les tâches adaptées à la surveillance de la cinétique de la dégradation. Il est important de souligner que la maintenance préventive s’applique à des équipements qui sont en état de disponibilité contrairement à Copyright © – Techniques de l’Ingénieur – Tous droits réservés Ce document a ete delivre pour le compte de 7200031704 - institut algerien du petrole // bourennani SAMIR // 172.86.187.214 Ce document a ete delivre pour le compte de 7200031704 - institut algerien du petrole // bourennani SAMIR // 172.86.187.214 _______________________________________________________________________________________________________ LA MAINTENANCE PRÉVENTIVE pond à une défaillance potentielle définie dans la norme SAE JA1102 par : une condition identifiable qui indique qu’une défaillance fonctionnelle est sur le point de se produire ou est en train de se produire. Ce terme a été introduit dans le cadre du concept de la MBF (maintenance basée sur la fiabilité) Condition Courbe de dégradation DOMAINE D’ACTION DE LA MAINTENANCE PRÉVENTIVE Points de surveillance Limite de fonctionnement 2. Rôle de la maintenance préventive en maintenance Défaillance Domaine de panne Temps tiwekacontentpdf_mt9571 v1 la maintenance corrective qui s’applique lorsque l’équipement tombe en panne à un instant non prévisible. C’est une maintenance qui est subie et est non programmable sauf cas particulier. Suivant la norme NF EN 13306, la maintenance corrective est « exécutée après détection d’une panne et destinée à rétablir un bien dans un état dans lequel il peut accomplir une fonction requise ». Pour clarifier les notions de défaillance et de dégradation, souvent sujettes à de nombreuses interprétations, la norme NF EN 13306 précise que la défaillance est la « perte de l’aptitude d’un bien à accomplir une fonction requise et que la dégradation correspond à un changement néfaste de l’état physique, avec le temps, l’utilisation ou en raison d’une cause externe et pouvant conduire à une défaillance ». Il est important de souligner que dans cette définition de la défaillance, la notion de fonction lui est associée étroitement. C’est la raison pour laquelle elle est aussi qualifiée de défaillance fonctionnelle. La gravité des conséquences de la perte de la fonction sera prise en considération ultérieurement dans cet article pour définir les stratégies de sélection des tâches de maintenance préventive. L’évolution récente des stratégies de maintenance telle que la maintenance basée sur la fiabilité (MBF) a conduit à définir d’autres termes relatifs aux défaillances et qui sont l’objet des normes JA 1102 et NF EN 60300-3-11. Sur la figure 2, à titre d’exemple, la condition d’un roulement est représentée au cours du temps pendant son cycle de vie. On suppose que la surveillance de la condition du roulement est réalisée par des inspections tous les mois. Le point P corres- Intervalle d’inspection 1 mois Intervalle P-F 9 mois 2.1 Maintenance programmée La maintenance programmée est exécutée selon un planning préétabli ou selon un nombre défini d’unités d’usage. Cette maintenance programmée concerne la maintenance préventive et la maintenance corrective. Le planning préétabli n’implique pas nécessairement des intervalles identiques entre les activités de maintenance. 2.1.1 Maintenance systématique La maintenance systématique est une maintenance préventive exécutée à intervalles de temps préétablis ou selon un nombre défini d’unités d’usage mais sans contrôle préalable de l’état du bien. Les intervalles de temps ou le nombre d’unités d’usage peuvent être établis d’après la connaissance des mécanismes de défaillance du bien. Le changement d’un élément du système intervient à intervalles fixés sur le minimum de vie de cet élément donné par l’expérience ou le constructeur. Un exemple de maintenance systématique est le changement systématique de roulements, ceuxci sont changés quel que soit leur état. Comme tout type de maintenance préventive, la maintenance préventive systématique n’évite pas, de façon certaine, les défaillances. Elle peut coûter cher car on remplace des éléments qui ne sont pas toujours à la fin de leur vie potentielle. De plus, la fiabilité des systèmes se trouve parfois réduite après remontage du fait d’erreurs humaines ou de fragilité de jeunesse des nouveaux éléments. Dans les secteurs industriels où les niveaux de risques font l’objet de réglementations (nucléaire, aéronautique, ferroviaire…), la maintenance préventive systématique peut être une obligation pour certains équipements critiques. 2.1.2 Maintenance conditionnelle « Net P-F interval » 8 mois Condition Parution : juillet 2019 - Ce document a ete delivre pour le compte de 7200031704 - institut algerien du petrole // bourennani SAMIR // 172.86.187.214 Figure 1 – Domaine d’action de la maintenance préventive La maintenance préventive représente une composante importante de la maintenance définie dans la norme NF EN 13306 par l’« ensemble de toutes les actions techniques, administratives et de management durant le cycle de vie d’un bien, destinées à le maintenir ou à le rétablir dans un état dans lequel il peut accomplir la fonction requise ». Compte tenu de la grande diversité des termes utilisés dans les actions de maintenance, la figure 3 présente une arborescence qui fournit une typologie des différents termes utilisés en maintenance. Des compléments d’informations sont fournis en [1] et [2]. P Défaillance potentielle Défaillance F Temps Figure 2 – Défaillance potentielle et intervalles P-F et « Net P-F » La maintenance préventive conditionnelle inclut l’évaluation des conditions physiques, l’analyse et les éventuelles actions de maintenance qui en découlent L’évaluation des conditions peut être effectuée par observation réalisée par l’opérateur et/ou inspection et/ou essais et/ou surveillance de l’état des paramètres système, etc. et menée selon un programme, sur demande ou en continu. La maintenance conditionnelle implique l’observation et la détection de la dégradation. Elle implique la mise en œuvre de nombreuses technologies et de capteurs spécialisés. En général, la maintenance conditionnelle est réservée aux matériels dont l’évolution d’éventuelles dégradations est facilement détectable et mesurable avec des capteurs fiables. Le choix de ce type de maintenance résulte d’un compromis financier et technique et est souvent réservé au cas où les conséquences des défaillances sont considérées comme critiques. Copyright © – Techniques de l’Ingénieur – Tous droits réservés Ce document a ete delivre pour le compte de 7200031704 - institut algerien du petrole // bourennani SAMIR // 172.86.187.214 MT 9 571 – 3 Ce document a ete delivre pour le compte de 7200031704 - institut algerien du petrole // bourennani SAMIR // 172.86.187.214 LA MAINTENANCE PRÉVENTIVE _______________________________________________________________________________________________________ Maintenance Programmée Non programmée Parution : juillet 2019 - Ce document a ete delivre pour le compte de 7200031704 - institut algerien du petrole // bourennani SAMIR // 172.86.187.214 Maintenance tiwekacontentpdf_mt9571 v1 Maintenance Avant défaillance ou non immédiatement après détection de la panne Maintenance préventive sans observation Maintenance préventive avec observation Maintenance corrective Maintenance systématique Maintenance conditionnelle Maintenance corrective différée Préventive ou corrective Maintenance opportuniste Immédiatement après détection de la panne Maintenance corrective d’urgence Figure 3 – Maintenance programmée par rapport à la maintenance non programmée [NF EN 13306] Les résultats de ces choix peuvent être évalués par le diagnostic de la maintenance à l’aide d’indicateurs de performances [MT9130v1]. Dans le monde anglo-saxon, elle possède plusieurs appellations : Condition-Based-Maintenance (CBM), On Condition (OC). Actuellement, avec les progrès réalisés en intelligence artificielle, couplée à des bases de données (Cloud) et le « Data Mining », une nouvelle discipline appelée CBM-PHM-RUL (Condition Based Maintenance, Prognostics Health Management, Remaining Useful Life) est apparue pour la maintenance préventive [MT9570v1]. Elle est un des piliers de la maintenance de l’industrie 4.0. Cette génération 4.0 est fondée sur l’usine intelligente, qui se caractérise par une interconnexion des machines et des systèmes au sein des sites de production industrielle. 2.1.3 Maintenance prévisionnelle La maintenance prévisionnelle est une maintenance conditionnelle exécutée suite à une prévision obtenue grâce à une analyse répétée ou à des caractéristiques connues et à une évaluation des paramètres significatifs de la dégradation du bien. Dans la majorité des publications internationales et dans les offres commerciales des sociétés spécialisées, le terme maintenance prévisionnelle est substitué par celui de maintenance prédictive 2.2.2 Maintenance opportuniste La maintenance opportuniste est une maintenance préventive ou maintenance corrective différée entreprise sans programmation au même moment que d’autres actions de maintenance ou d’événements particuliers pour réduire les coûts, l’indisponibilité, etc. Elle fait partie de la maintenance non programmée. La maintenance préventive active est la partie de la maintenance préventive pendant laquelle des actions sont entreprises pour restaurer directement un bien suite aux dégradations observées par surveillance en fonctionnement, inspection ou essai 2.2.3 Maintenance préventive exceptionnelle La maintenance préventive exceptionnelle est peu fréquente car elle a un impact significatif en matière de coûts totaux du cycle de vie. Elle est mise en œuvre si les métriques de performances ne sont pas conformes aux spécifications. La maintenance exceptionnelle inclut les grandes actions de maintenance pouvant être inévitables et programmées, conduisant ainsi au développement de stratégies alternatives (par exemple, allongement de la durée de vie) ou inattendues, à la suite d’erreurs de conception, de fabrication, d’installation, de fonctionnement ou de maintenance ou de situations accidentelles (incendie, inondation, etc.). 2.1.4 Maintenance corrective différée La maintenance corrective différée n’est pas exécutée immédiatement après la détection d’une panne, mais est retardée en accord avec des règles de maintenance données. Elle concerne des matériels dont la réparation n’est pas vitale pour le fonctionnement du système. 2.2 Maintenance non programmée La maintenance non programmée suivant la norme CEI est une maintenance corrective qui ne peut pas être différée. 2.2.1 Maintenance corrective d’urgence La maintenance corrective d’urgence est exécutée sans délai après détection d’une panne afin d’éviter des conséquences inacceptables. MT 9 571 – 4 3. Techniques et technologies de la maintenance préventive 3.1 Contexte de la maintenance préventive Les techniques et traitements des informations associées pour détecter ou éviter une défaillance dans le cadre de la maintenance préventive dépendent très étroitement des trois catégories de maintenance représentées sur la figure 4 : l’amélioration, la maintenance Copyright © – Techniques de l’Ingénieur – Tous droits réservés Ce document a ete delivre pour le compte de 7200031704 - institut algerien du petrole // bourennani SAMIR // 172.86.187.214 Ce document a ete delivre pour le compte de 7200031704 - institut algerien du petrole // bourennani SAMIR // 172.86.187.214 _______________________________________________________________________________________________________ LA MAINTENANCE PRÉVENTIVE Maintenance Pas de changement des caractéristiques de sûreté de fonctionnement intrinsèques Changement des caractéristiques de sûreté de fonctionnement intrinsèques Avant défaillance Après une panne Maintenance préventive Amélioration Pas d’observation de la dégradation Maintenance corrective Observation Immédiate de la dégradation Maintenance systématique Maintenance conditionnelle Maintenance corrective d’urgence Pronostic de l’évolution de la défaillance Parution : juillet 2019 - Ce document a ete delivre pour le compte de 7200031704 - institut algerien du petrole // bourennani SAMIR // 172.86.187.214 Maintenance prévisionnelle tiwekacontentpdf_mt9571 v1 Non dégradé Pas d’action de maintenance Différée Maintenance corrective différée Pas de pronostic de l’évolution de la défaillance Maintenance conditionnelle non prévisionnelle Dégradé Non dégradé Maintenance préventive active Pas d’action de maintenance Figure 4 – Types de maintenance [NF EN 13306] préventive et la maintenance corrective. Cet article ne concernera que les deux premières catégories : l’amélioration et la maintenance préventive. La maintenance améliorative est l’ensemble de toutes les actions techniques, administratives et de management, destinées à améliorer la fiabilité et/ou la maintenabilité et/ou la sécurité intrinsèques d’un bien, sans changer la fonction d’origine. Elle sera décrite ultérieurement dans le cadre de la stratégie de maintenance basée sur la fiabilité. Elle implique souvent des modifications de conception et/ou des procédures d’exploitation. Cette section sera consacrée aux différents types de maintenance préventive avec leurs activités spécifiques associées. La figure 5 présente l’arborescence des différentes activités de maintenance qui mettent en œuvre des techniques et technologies spécifiques à la maintenance préventive (en vert dans le diagramme). Dans la terminologie définie par la norme NF EN 13306, les activités les plus courantes font l’objet des définitions suivantes : • inspection : examen de conformité réalisé en mesurant, en observant ou en testant les caractéristiques significatives d’un bien ; • essai de conformité : essai destiné à montrer si une caractéristique ou une propriété d’un bien est conforme ou non aux exigences stipulées ; • essai de fonctionnement : actions menées après une action de maintenance pour vérifier que le bien est en mesure d’accomplir la fonction requise ; • surveillance en fonctionnement : activité, exécutée soit manuellement, soit automatiquement, destinée à mesurer à intervalles prédéterminés les caractéristiques et les paramètres de l’état physique réel d’un bien. D’autres activités non définies par les normes sont également utilisées : • échange standard : il désigne le remplacement à l’identique d’un bien déjà monté sur l’équipement industriel ; • « On-Condition Task » : tâche de maintenance programmée destinée à détecter une défaillance potentielle ; utilisée dans le monde anglo-saxon elle correspond à une tache de maintenance conditionnelle applicable dans le cas où les intervalles P-F et « Net P-F interval », présentés sur la figure 2, peuvent être clairement identifiés ; • fonctionnement jusqu’à la défaillance : stratégie de maintenance consistant à faire fonctionner sans maintenance jusqu’à la défaillance. Les activités relatives à la maintenance corrective ne font pas l’objet de cet article. 3.2 Évolutions de la maintenance préventive Depuis plusieurs décennies, de nombreuses techniques utilisées pour la maintenance conditionnelle se sont développées et utilisent les résultats de nouvelles découvertes scientifiques. Cette section présente les techniques les plus employées s’appliquant à la majorité des équipements industriels qui conduisent à des résultats fiables et à un bon compromis économique. Les techniques incluent trois éléments essentiels : les capteurs, la chaîne d’acquisition et le système de traitement des informations indispensables pour établir la condition de l’équipement. Parmi tout cet éventail de technologies, il est impératif de sélectionner celle qui sera la plus utile et économiquement rentable. Dans la suite de cet article, une section y sera consacrée plus en détail en se basant sur la méthode de maintenance basée sur la fiabilité (MBF) qui ne considère que les tâches efficaces, applicables et économiques. Chaque technique est spécifique à un type d’équipement donné afin de détecter et surveiller des conditions relatives à son état de santé. Certaines techniques sont applicables pendant le fonctionnement de l’équipement tandis que d’autres requièrent son arrêt. Elles procurent également des bénéfices économiques à Copyright © – Techniques de l’Ingénieur – Tous droits réservés Ce document a ete delivre pour le compte de 7200031704 - institut algerien du petrole // bourennani SAMIR // 172.86.187.214 MT 9 571 – 5 Ce document a ete delivre pour le compte de 7200031704 - institut algerien du petrole // bourennani SAMIR // 172.86.187.214 LA MAINTENANCE PRÉVENTIVE _______________________________________________________________________________________________________ Activités de maintenance Avant détection de défaillance Après détection de la défaillance Activité préventive Activité corrective Éviter les effets d’une dégradation ou d’une panne Détecter une panne Détecter potentielle une dégradation Parution : juillet 2019 - Ce document a ete delivre pour le compte de 7200031704 - institut algerien du petrole // bourennani SAMIR // 172.86.187.214 Détection de pannes tiwekacontentpdf_mt9571 v1 Avant une réparation éventuelle Essai de conformité Après réparation Diagnostic de la dégradation Pendant le temps de fonctionnement Essai de fonctionnement Surveillance inspection non intrusive Remise en état préventive Localisation de la panne Pendant le temps Conditionnelle de non fonctionnement Examen Inspection interne Diagnostiquer Action conditionnelle active Réparer Diagnostic de pannes Réparation dépannage Systématique Remplacement programmé ajustement.. Essai de fonctionnement Figure 5 – Les activités en maintenance [NF EN 13306] la matière. Ces signatures utilisent comme informations les rayonnements émis naturellement ou provoqués par des excitations externes. Les fréquences de ces rayonnements couvrent un spectre extrêmement large (de quelques fractions d’hertz (infrasons) à 1025 hertz (radiographie). Ces techniques rentrent dans la catégorie d’essais non destructifs END ou contrôles non destructifs (CND). En général, un contrôle par END implique l’utilisation d’une source d’excitation qui atteint le défaut potentiel et qui est suivie d’une étape de révélation pour le diagnostic du défaut. La seconde famille regroupe toutes les autres technologies telles que les analyses vibratoire, chimiques de fluides, huile et gaz, d’analyse visuelle telle que l’endoscopie, utilisation d’images et d’information sensorielles. On notera cependant que certaines de ces technologies sont considérées par certains utilisateurs comme appartenant à la première famille. Compte tenu du très grand nombre de technologies disponibles actuellement, cet article ne décrira que succinctement les principes et les domaines d’applications des méthodes les plus répandues dans le monde industriel [BM6450v1] [R1400v1]. court et moyen terme. Les bénéfices à court terme concernent l’identification et les actions immédiates pour corriger de façon réactive les dégradations. La réduction des coûts d’exploitation s’avère substantielle si l’équipement est considéré comme critique et justifie ainsi les coûts des investissements dans les achats de matériels de surveillance. Cependant, le bénéfice le plus important concerne le long terme. En effet, le retour d’expérience peut conduire à des changements d’équipements ou à de nouvelles procédures d’exploitation pour éliminer des erreurs de conception et/ou des procédures inadaptées. Il est aussi important de souligner que chaque technique de maintenance conditionnelle possède des limites en termes de capacité de détection en dépit de l’utilisation des avancées technologiques de pointe. Pour renforcer la fiabilité dans le diagnostic de la condition de l’équipement et pallier les limites de certaines techniques, il est quelquefois nécessaire d’utiliser simultanément des techniques différentes et d’entreprendre des corrélations entre les résultats obtenus. Néanmoins, dans des situations complexes à interpréter, l’appel à l’expertise humaine est souvent indispensable pour la prise de décision. 3.4 Principe des contrôles non destructifs 3.3 Classification des techniques et technologies La très grande diversité des matériaux constitutifs des équipements industriels a conduit les organismes de recherche et les sociétés spécialisées en maintenance conditionnelle à exploiter toutes les connaissances des mécanismes physiques de dégradation pour développer des techniques de plus en plus performantes. Actuellement, on recense plusieurs dizaines de technologies souvent spécifiques à la détection d’un phénomène particulier. On distingue actuellement deux catégories de techniques : la première famille utilise les signatures dues aux changements physiques de MT 9 571 – 6 Les contrôles non destructifs (CND) appelés également essais non destructifs (END) ou examens non destructifs sont un ensemble de méthodes permettant de caractériser l’état d’intégrité de structures ou de matériaux, sans les dégrader et à différents stades de leur cycle de vie (de leur fabrication, leur exploitation et leur maintenance). Le CND a pour objectif de détecter des défauts mais aussi d’en définir la nature et les dimensions. Cet article ne traitant que de la maintenance préventive ne concernera que les méthodes utilisables pendant l’exploitation et la maintenance). Il ne concernera pas les essais non destructifs réalisés après défaillance des équipements. Copyright © – Techniques de l’Ingénieur – Tous droits réservés Ce document a ete delivre pour le compte de 7200031704 - institut algerien du petrole // bourennani SAMIR // 172.86.187.214 Ce document a ete delivre pour le compte de 7200031704 - institut algerien du petrole // bourennani SAMIR // 172.86.187.214 _______________________________________________________________________________________________________ LA MAINTENANCE PRÉVENTIVE EXCITATION Émetteur récepteur à ultrasons Ondes électromagnétiques, laser, chocs, rayons X, ultrasons, … Défaut PERTURBATION Signal réfléchi Parution : juillet 2019 - Ce document a ete delivre pour le compte de 7200031704 - institut algerien du petrole // bourennani SAMIR // 172.86.187.214 Réactions du défaut à l’excitation tiwekacontentpdf_mt9571 v1 Signal réfracté et réfléchi RÉVÉLATION Œil, capteurs, images, traitements signal, … Impulsion initiale Signal réfracté sur paroi Réflexion directe sur le défaut Figure 6 – Les trois phases du contrôle non destructif Compte tenu de l’importance des conséquences dues à une nondétection d’un défaut grave, il est indispensable que les contrôles soient d’une très grande fiabilité. Afin de pouvoir estimer le mieux possible la nature et les dimensions des défauts pour pouvoir en apprécier la nocivité. De plus, la reproductibilité de l’examen non destructif est une propriété essentielle pour suivre l’évolution du dommage au cours du temps. C’est la raison pour laquelle, dans les industries présentant des risques en cas de défaillance, des normes européennes ont été édictées et en France la Confédération française des essais non destructifs (COFREND, http://www.cofrend.com) est l’organisme national qui délivre des certifications des opérateurs dans chaque domaine spécifique. Le but de cette section est de présenter, les principes physiques mis en jeu dans les principales méthodes en faisant ressortir leurs spécificités et les domaines d’application concernés. Chaque année, on constate l’apparition sur le marché d’appareillages plus performants, plus fiables et surtout plus faciles à utiliser dans le cadre du respect de procédures de contrôles très strictes, bien que tous ces objectifs soient souvent difficiles à atteindre pour des raisons physiques ou économiques. Le lecteur soucieux de suivre les dernières évolutions technologiques en matière de CND pourra consulter les documents et formations réalisées par le Centre technique des industries mécaniques CETIM, et le Centre international de maintenance industrielle (CIMI). Les méthodes de contrôle non destructif les plus couramment employées peuvent être classées en deux familles principales en fonction du type d’anomalie recherchée dans la pièce. Les méthodes surfaciques et les méthodes volumétriques : • les méthodes surfaciques : ces méthodes ont pour objectifs la détection d’anomalies à la surface extérieure et utilisent des inspections passives qui seront décrites succinctement dans cet article ; • les méthodes volumétriques sont dédiées à la détection de défaut au sein d’une pièce et nécessitent des techniques utilisant des sources d’excitations extérieures. D’autres méthodes existent et ont l’avantage d’être globales et peuvent être appliquées en temps réel sans arrêter le fonctionnement des équipements. La figure 6 représente le principe général d’une procédure de contrôle non destructif (surfacique ou volumétrique) avec ses trois grandes étapes. En préalable à l’application de cette procédure, il est indispensable d’identifier la nature du défaut recherché et les propriétés du matériau à contrôler. Cette étape étant soigneusement validée, la première étape consiste en général à faire pénétrer dans le matériau un moyen qui permettra la détection d’un défaut potentiel. Comme cela sera détaillé ultérieurement, des ondes électromagnétiques, des sources diverses de radiation, des produits chimiques spécialisés, etc. peuvent être mis en œuvre si les défauts ne sont pas détectables uniquement par des observations visuelles ou à l’aide de l’interprétation des signaux provenant de capteurs passifs. La figure 6 illustre la procédure d’un contrôle d’un défaut dans l’intérieur d’une pièce. Un capteur émetteurrécepteur émet des ondes ultrasonores qui se propagent à l’intérieur de la pièce. Les ondes ultrasonores qui atteignent le défaut sont alors perturbées par le défaut et sont ainsi réfléchies et réfractées. Ceci constitue la phase de perturbation qui permet la détection d’une anomalie. Grâce au signal reçu par le capteur qui a aussi une fonction de récepteur, la perturbation de la transmission des ultrasons est révélée par le système de traitement du signal. Celui-ci permet de localiser et de quantifier la taille du défaut par le capteur qui est aussi un récepteur dans la troisième étape de révélation. Dans cet exemple, où le défaut est volumétrique, il est indispensable d’utiliser une méthode active qui utilise un faisceau d’ondes ultrasonores. Excepté quelques méthodes, le recours aux essais non destructifs requiert des investissements coûteux, mis en œuvre par des techniciens ayant reçu des formations ou des certifications par les organismes compétents tels que la COFREND. Très souvent, les industriels font appel à des prestataires spécialisés pour minimiser les coûts élevés d’investissement. Copyright © – Techniques de l’Ingénieur – Tous droits réservés Ce document a ete delivre pour le compte de 7200031704 - institut algerien du petrole // bourennani SAMIR // 172.86.187.214 MT 9 571 – 7 Ce document a ete delivre pour le compte de 7200031704 - institut algerien du petrole // bourennani SAMIR // 172.86.187.214 LA MAINTENANCE PRÉVENTIVE _______________________________________________________________________________________________________ 3.5 Principes des contrôles non destructifs pour des défauts surfaciques les discontinuités débouchant à la surface de la pièce contrôlée sous forme d’indications colorées ou fluorescentes, observées respectivement sur un fond blanc ou sur un fond noir. Cette méthode permet de mettre en évidence des discontinuités débouchantes (fissure, crique, etc.) sur tout matériau essentiellement non absorbants (métal, céramiques et pièces composites, etc.). La figure 7 représente les quatre étapes d’un contrôle par ressuage. Les méthodes décrites dans cette section sont dédiées à la détection de défauts surfaciques caractérisés par le fait qu’elles débouchent sur la surface extérieure du matériau. Dans le contrôle par ressuage la pièce est préalablement nettoyée avec un solvant approprié avant de mettre en œuvre les quatre étapes du ressuage : Parution : juillet 2019 - Ce document a ete delivre pour le compte de 7200031704 - institut algerien du petrole // bourennani SAMIR // 172.86.187.214 3.5.1 Contrôle visuel tiwekacontentpdf_mt9571 v1 • dans l’étape 1, un liquide colorant et/ou fluorescent (le dye pénétrant) est appliqué sur la pièce ; on laisse pendant plusieurs dizaines de minutes le liquide pénétrer par capillarité dans la discontinuité ; Le contrôle visuel est la méthode la plus élémentaire en CND et regroupe l’ensemble des techniques d’examens qui utilisent la lumière visible, La détection des défauts surfaciques repose sur les variations de réflectivité relative d’une pièce soumise à un éclairage dont l’intensité est au minimum comprise entre 160 de 350 lux. La géométrie et la puissance de la source d’éclairage doivent être sélectionnées pour permettre de mettre en évidence les défauts recherchés. L’utilisation d’instruments optiques tels que des loupes, miroirs, endoscopes ou systèmes télévisuels permet, lorsque cela est nécessaire, d’obtenir une plus grande sensibilité que celle de l’œil humain nu ou d’accéder à des zones difficilement accessibles. Pour certains défauts surfaciques, il est possible d’utiliser également une lumière colorée. Le contrôle visuel requiert un investissement minimal et il permet la détection de défauts surfaciques tels que fissures, rayures, porosités, retassures, criques, dépôts, traces de corrosion, dépôts, arrachement, etc.). Le contrôle visuel à l’œil nu détecte des défauts surfaciques d’une largeur supérieure à quelques dizaines de microns. Avec d’autres moyens optiques, on peut visualiser des défauts ayant une largeur de l’ordre du micromètre. Ce type de contrôle visuel est utilisé dans de très nombreux secteurs et selon le cas peut se faire en fonctionnement ou lors des inspections programmées pour visite. Une liste de normes pour les méthodes d’inspection visuelles a été élaborée et référencée dans la partie « en savoir plus » de cet article : NF EN 1330-10, NF EN 13018, NF EN 13018/ A1, NF EN 13927, NF EN ISO 18490. • dans l’étape 2, le liquide colorant est éliminé sur la surface de la pièce ; • dans l’étape 3, on applique un liquide révélateur qui absorbe le pénétrant contenu dans les discontinuités ; • dans l’étape 4, le révélateur fait ressuer le liquide pénétrant ce qui permet de visualiser les discontinuités. L’observation des discontinuités s’effectue, selon le type de liquide pénétrant utilisé, soit sous lumière blanche artificielle (ou à la lumière du jour) soit sous rayonnement ultraviolet (UV-A). Le rayonnement ultraviolet UV-A, centré à peu près sur la longueur d’onde de 365 nm, est utilisé pour exciter les colorants des pénétrants fluorescents. Différentes certifications sont délivrées par la COFREND. Elles se basent sur la bonne mise en application des normes européennes qui sont détaillées dans cet article dans la rubrique « en savoir plus ». Parmi les normes les plus générales figurent les normes NF EN ISO 3059 NF EN ISO 12706, NF EN ISO 3452-1NF EN ISO 3452-2, NF EN ISO 3452-3, NF EN ISO 3452-4. 3.5.3 Contrôle par magnétoscopie La méthode de magnétoscopie est une méthode active de CND pour détecter des défauts surfaciques et volumétriques proches de la surface (quelques millimètres). Elle ne concerne que les métaux magnétiques. La magnétoscopie consiste à aimanter la pièce à contrôler à l’aide d’un champ magnétique suffisamment élevé créé par des bobines magnétiques ou des pistolets magnétiseurs. En présence d’une discontinuité, des aimants ponctuels se forment et les lignes du champ magnétique subissent une distorsion qui génère un « champ de fuite magnétique », appelé également « fuite de flux magnétique ». Comme indiqué sur la figure 8, un produit indicateur (limaille de fer ou liqueur magnétique) est appliqué sur la surface à examiner pendant l’aimantation ou après aimantation. 3.5.2 Contrôle par ressuage Le contrôle par ressuage est une technique très ancienne et réside dans la simplicité de sa mise en œuvre. La technique a été découverte dans les années 1880-1920 dans le domaine ferroviaire où un mécanicien a eu l’idée de recouvrir de poudre de craie les traces d’huile sur les arbres et les essieux de matériel ferroviaire. Après nettoyage de la pièce, la fissure était matérialisée par une ligne blanche de craie. Aujourd’hui, le contrôle par ressuage (Penetrant Testing – PT en anglais) est une méthode active de contrôle non destructif très utilisée dans l’aéronautique, l’industrie de production d’énergie et les transports. La notion de ressuage a été définie précisément comme « la résurgence d’un liquide d’une discontinuité dans laquelle il s’était préalablement introduit au cours d’une opération de pénétration ». Elle permet de détecter Application du liquide pénétrant Le produit indicateur (limaille de fer, liqueur magnétique noire, colorée et/ou fluorescente) est attiré au droit du défaut par les forces magnétiques pour former des indications. Ces indications sont observées, dans des conditions appropriées, soit en lumière Nettoyage avec solvant Application du révélateur Révélation du défautavec lumière spécifique Figure 7 – Les quatre étapes d’un contrôle par ressuage MT 9 571 – 8 Copyright © – Techniques de l’Ingénieur – Tous droits réservés Ce document a ete delivre pour le compte de 7200031704 - institut algerien du petrole // bourennani SAMIR // 172.86.187.214 Ce document a ete delivre pour le compte de 7200031704 - institut algerien du petrole // bourennani SAMIR // 172.86.187.214 _______________________________________________________________________________________________________ LA MAINTENANCE PRÉVENTIVE 3.6.1 Contrôle par courants de Foucault Cette méthode de CND consiste à créer, dans des matériaux conducteurs électriques, des courants induits par un champ magnétique variable, au moyen d’une bobine magnétique parcourue par un courant alternatif. Ce champ émetteur génère des courants induits qui créent eux-mêmes un flux magnétique. Ces courants induits, appelés courants de Foucault, circulent localement dans le matériau et ont une distribution et une répartition qui dépendent du champ magnétique d’excitation, de la géométrie et des caractéristiques de conductivité électrique et de perméabilité magnétique de la pièce examinée. Le flux magnétique créé en s’opposant aux flux générateur modifie l’impédance de la bobine. En présence d’une anomalie dans la pièce contrôlée, leurs déplacements sont perturbés, entraînant ainsi une variation de l’impédance apparente de la bobine émettrice qui dépend de la nature de l’anomalie et de sa dimension en volume. La figure 9 montre l’allure des lignes de champ en absence et en présence de défaut lors du déplacement de la sonde émettrice su la surface à inspecter. Bobine émettrice Noyau ferromagnétique Lignes de champs Pièce magnétique Tache laissée par limaille de fer ou liqueur magnétique Parution : juillet 2019 - Ce document a ete delivre pour le compte de 7200031704 - institut algerien du petrole // bourennani SAMIR // 172.86.187.214 Figure 8 – Principe du contrôle par magnétoscopie tiwekacontentpdf_mt9571 v1 Au niveau du défaut dans la pièce contrôlée, les lignes de champs sont déformées entraînant ainsi une variation de l’impédance apparente de la bobine qui dépend de la nature de l’anomalie et de sa dimension en volume. La variation de l’impédance décelable au niveau de la bobine d’excitation est utilisée pour détecter des défauts superficiels. En général, on utilise une méthode comparative qui consiste à mesurer la différence entre l’impédance Z de la bobine sur la pièce à étudier et l’impédance Z0 d’une pièce de référence ne comportant pas de défaut. Cette procédure a donc recours à un étalonnage préalable. C’est ainsi que les courants de Foucault sont couramment utilisés pour la recherche de fissures de fatigue au cours de la maintenance. C’est l’analyse de cette variation d’impédance qui fournit les indications exploitables pour effectuer le contrôle. L’interprétation des signaux recueillis s’effectue par comparaison de ceux relevés dans le matériau contrôlé avec ceux d’une pièce de référence, comportant des anomalies représentatives des phénomènes recherchés. Cette variation est traduite en amplitude et phases sur un écran sous forme de courbes dites de « Lissajous » comme le montre la figure 10. À partir du nombre de lobes et de leurs amplitudes, il est possible de localiser et de quantifier la taille l’anomalie dans le matériau. Parmi les normes applicables aux contrôles par courant de Foucault figurent : NF EN ISO 15548-1, NF EN ISO 15548-2, NF EN ISO 15548-3 et NF EN ISO 20339. blanche artificielle ou lumière du jour, soit sous rayonnement ultraviolet (UV-A) ou lumière bleue actinique, selon le type de produit indicateur utilisé. Si la magnétoscopie est plus « restrictive » que le ressuage, elle lui est préférée quand elle est applicable car elle est beaucoup plus rapide. L’utilisation croissante de la magnétoscopie peut s’expliquer par sa fiabilité mais aussi grâce à de récentes et nombreuses évolutions techniques majeures. Les principales normes ont été édictées pour cette méthode et sont référencées dans « en savoir plus » : NF EN ISO 12707, EN ISO 3059, NF EN ISO 9934-1, NF EN ISO 9934-2, ISO 9934-3. 3.6 Principes des contrôles non destructifs pour des défauts volumétriques Les méthodes décrites dans cette section sont dédiées à la détection de défauts volumétriques qui se situent à l’intérieur de la pièce à inspecter. Elles peuvent utiliser des méthodes actives, passives ou mixtes. Flux magnétique normal Coefficient d’induction mutuel M1 Lignes de champ sans défaut Lignes de champ sous défaut Flux magnétique déformé Flux magnétique anormal Coefficient d’induction mutuel M2≠M1 Déplacement Bobine Bobine Pièce métallique contrôler Défaut Figure 9 – Principe du contrôle par courants de Foucault Copyright © – Techniques de l’Ingénieur – Tous droits réservés Ce document a ete delivre pour le compte de 7200031704 - institut algerien du petrole // bourennani SAMIR // 172.86.187.214 MT 9 571 – 9 Ce document a ete delivre pour le compte de 7200031704 - institut algerien du petrole // bourennani SAMIR // 172.86.187.214 LA MAINTENANCE PRÉVENTIVE _______________________________________________________________________________________________________ Z IM CE PÉ PÉ DA N DA ANGLE ANGLE N IM CE Z MESURE DE LA TENSION DE DÉSÉQUILIBRE DU PONT GÉNÉRATEUR DE SIGNAL HAUTES FRÉQUENCES E ÊT PÉ DA N CE Z TE CE IM TRAITEMENT D À CR Ê CR N TA IS COURBE DE LISSAJOUS Déplacement du capteur Parution : juillet 2019 - Ce document a ete delivre pour le compte de 7200031704 - institut algerien du petrole // bourennani SAMIR // 172.86.187.214 Capteur tiwekacontentpdf_mt9571 v1 Pièce à contrôler Défaut Figure 10 – Exemple de chaîne de contrôle par courants de Foucault 3.6.2 Contrôle par ultrasons section. Le principe d’un contrôle par ultrasons est représenté sur la figure 11. Il consiste à émettre et faire se propager une onde ultrasonore dans la pièce à inspecter puis à recueillir et analyser l’onde réfléchie à l’issue de son interaction avec le matériau. La modalité de contrôle la plus répandue est appelé en réflexion, (« pulse echo » en anglais). La sonde joue souvent le rôle d’émetteur et de récepteur. Le récepteur recueille les échos engendrés par réflexion ou diffraction sur les obstacles rencontrés par l’onde, tels que les défauts, les interfaces entre matériaux ou encore la Les méthodes de contrôles non destructifs par ultrasons appartiennent à la famille des méthodes actives car elles nécessitent l’utilisation d’ondes ultrasonores qui pénètrent dans la pièce à inspecter. Cette discipline fait l’objet chaque année de nouvelles innovations pour couvrir de nouveaux champs d’application telles que la méthode des ondes guidées pour l’inspection des tuyauteries ou de grandes structures présentée succinctement dans cette Impulsion initiale Signal réfracté sur paroi Réflexion directe sur le défaut Émetteur récepteur à ultrasons Défaut Signal réfléchi Signal réfracté et réfléchi Impulsion initiale Signal réfracté sur paroi Réflexion directe sur le défaut Temps Figure 11 – Principe d’un contrôle par ultrasons avec la technique du temps de vol MT 9 571 – 10 Copyright © – Techniques de l’Ingénieur – Tous droits réservés Ce document a ete delivre pour le compte de 7200031704 - institut algerien du petrole // bourennani SAMIR // 172.86.187.214 Ce document a ete delivre pour le compte de 7200031704 - institut algerien du petrole // bourennani SAMIR // 172.86.187.214 _______________________________________________________________________________________________________ LA MAINTENANCE PRÉVENTIVE Ondes guidées émises Bride Soudure Émetteurs récepteurs à ultrasons Ondes réfléchies par défaut Ondes guidées émises Soudure Défaut d’épaisseur Échos temporels reçus par les capteurs Parution : juillet 2019 - Ce document a ete delivre pour le compte de 7200031704 - institut algerien du petrole // bourennani SAMIR // 172.86.187.214 Figure 12 – Principe d’un contrôle de tuyauterie par ondes guidées ultrasonores tiwekacontentpdf_mt9571 v1 surface de la pièce. À partir du traitement temporel, il est possible de localiser les défauts connaissant la fréquence des ondes ultrasonores et la vitesse de propagation des ondes dans le matériau en utilisant la technique du « temps de vol ». La fréquence des ondes ultrasonores utilisées varie en fonction des matériaux et des applications sur une gamme qui s’étend environ de 100 kHz à 20 MHz. Le choix de la fréquence résulte d’un compromis, entre résolution et pouvoir de pénétration qui décroît avec la fréquence en raison du phénomène d’atténuation. On distingue trois types de visualisation : • visualisation de type A (A-SCAN) : c’est la représentation par échos amplitude/temps ; l’amplitude du signal représente l’énergie reçue par le traducteur, le temps correspond à la distance parcourue par l’onde ; • visualisation de type B (B-SCAN) ; elle donne une image en coupe de la pièce examinée ; • visualisation de type C (C-SCAN) ; elle donne une image en plan et de dessus de la pièce. Un contrôle par ultrasons nécessite l’utilisation d’éprouvettes ayant des défauts bien connus pour étalonner les chaînes de traitement. Les méthodes de contrôle par ultrasons font l’objet de projets de R&D très actifs et d’innovations technologiques permanentes. À titre d’illustration, le Centre technique des industries mécaniques (Cetim) a construit récemment un nouveau banc d’essais pour le contrôle ultrasonore par ondes guidées. Utilisant le principe de la propagation des ondes ultrasonores guidées, il permet notamment le contrôle de la qualité de tuyauteries de grandes longueurs, recouvertes d’un revêtement ou enterrés. La figure 12 représente le principe de cette innovation qui permet de détecter des manques de matière sur une tuyauterie en traitant les ondes réfléchies par les défauts. De très nombreuses normes ont été rédigées pour les contrôles par ultrasons et sont recensées sur le site web de la COFREND. Parmi les normes générales figurent NF EN 1330-4, NF EN 16018, NF EN ISO 16810, NF EN 12668-1, NF EN 12668-2 et NF EN 12668-3. pièce à contrôler pour détecter des points chauds anormaux. Les technologies actuelles en constante évolution permettent d’obtenir une image appelée le thermogramme. Actuellement, on distingue deux types de thermographie infrarouge : la thermographie passive ou l’on observe la scène et la thermographie active qui consiste à envoyer un flux thermique qui réchauffe l’objet à inspecter. 3.6.3.2 Contrôle par thermographie infrarouge passive La figure 13 représente un contrôle d’un équipement mécanique à l’aide du camera infrarouge. Le thermogramme en couleurs permet par inspection de l’image de dresser une cartographie des points chauds à surveiller. 3.6.3.3 Contrôle par thermographie infrarouge active Avec cette technique, on soumet l’élément à contrôler par une excitation extérieure maîtrisée et on analyse ensuite la propagation de la chaleur dans la zone examinée conformément à la Flux thermique infrarouge Image normale 3.6.3 Contrôle par thermographie infrarouge Image Infrarouge Figure 13 – Principe d’un contrôle par thermographie infrarouge passive Copyright © – Techniques de l’Ingénieur – Tous droits réservés Ce document a ete delivre pour le compte de 7200031704 - institut algerien du petrole // bourennani SAMIR // 172.86.187.214 Acquisition des signaux Acquisition et traitement images 3.6.3.1 Principe du contrôle par thermographie infrarouge Le principe de base de la thermographie infrarouge repose sur le fait que tout corps placé à une température supérieure au 0 Kelvin (– 273 °C) émet de l’énergie sous la forme de rayonnements électromagnétiques dont les longueurs d’ondes sont dans la majorité en dehors du spectre visible [R2741v2]. La plus grande partie de la puissance rayonnée se situe dans une gamme de longueur d’ondes comprise entre 0.1 μm et 500 μm. En utilisant une caméra thermique, on obtient donc une image thermique de la Caméra infrarouge MT 9 571 – 11 Ce document a ete delivre pour le compte de 7200031704 - institut algerien du petrole // bourennani SAMIR // 172.86.187.214 LA MAINTENANCE PRÉVENTIVE _______________________________________________________________________________________________________ Émetteur de chaleur (lampes, induction…) Flux thermique infrarouge et sa localisation. L’émission acoustique peut être continue ou discrète. Le signal d’émission acoustique discrète appelé salve, qui a l’allure générale d’une sinusoïde amortie, est traité pour localiser les sources d’émission acoustique. La figure 15 montre le principe d’un contrôle d’une pièce soumise à des contraintes. Cette méthode est très utilisée notamment pour le contrôle des grandes structures, des enceintes et canalisations sous pression. Elle est d’un usage obligatoire dans le cadre de la législation sur le contrôle des enceintes sous pression. Les principales normes relatives aux contrôles par émission acoustique sont : NF EN ISO 9712, NF EN 1330-9, NF EN 13477-1, NF EN 13554. Caméra infrarouge Acquisition des signaux 3.6.5 Contrôle d’étanchéité et de fuites Le contrôle d’étanchéité a pour objectif la détection d’un manque de matière entre les deux faces d’une paroi ou la perte de l’intégrité mécanique de dispositifs de confinement véhiculant des fluides (robinets, brides, etc.) [R 2 055]. Cette perte d’étanchéité induit une fuite qui est le passage d’un fluide d’un côté et d’autre du dispositif destiné à assurer un confinement en présence d’une différence de pression (tuyauterie, vannes, brides, enceintes…). L’étanchéité d’un équipement est déterminée par le mesurage de son débit de fuite caractérisée par la quantité de fluide qui s’échappe. Plusieurs méthodes de contrôles sont disponibles et les plus utilisées sont : Parution : juillet 2019 - Ce document a ete delivre pour le compte de 7200031704 - institut algerien du petrole // bourennani SAMIR // 172.86.187.214 Acquisition et traitement images tiwekacontentpdf_mt9571 v1 Figure 14 – Principe d’un contrôle par thermographie infrarouge active figure 14. Il est possible de mettre en évidence des défauts surfaciques ou subsurfaciques tels que des fissures, des délaminages ou de la corrosion. On parle alors de thermographie infrarouge active. • le contrôle à la bulle (on immerge l’objet dans un liquide et on visualise les bulles au niveau de la fuite) ; • le contrôle par variation de pression (on met l’objet sous pression et on observe la perte de pression au cours du temps) ; La thermographie active met en œuvre une source extérieure qui envoie un flux de chaleur sur la pièce à inspecter si l’émissivité liée au défaut est trop faible. Le flux externe peut être créé en utilisant des lampes flashs, des lampes halogènes, des ondes ultrasonores ou des courants induits. Le suivi de l’échauffement et du refroidissement du matériau permet de mettre en évidence des défauts surfaciques ou subsurfaciques telles que des fissures, des délaminages ou de la corrosion. Cette méthode qualitative présente l’avantage d’être non destructive, sans contact, rapide. Les normes NF A09-420, NF A09-421, NF A09-400 régissent l’utilisation de cette méthode. • le contrôle par traceur halogéné (on met l’objet sous pression avec un gaz halogéné et on renifle l’atmosphère extérieure avec un détecteur spécialisé) ; • le contrôle par réaction chimique du gaz ammoniac (la pièce est mise sous pression avec du gaz ammoniac et en présence de fuite un révélateur chimique change de couleur près de la fuite) ; 3.6.4 Contrôle par émission acoustique Lorsqu’une structure métallique est soumise à une contrainte mécanique, toute anomalie susceptible de suivre un processus d’évolution peut libérer de l’énergie sous forme d’ondes élastiques transitoires résultant des microdéplacements locaux internes à un matériau (fissures, inclusions, corrosion, délaminage, etc.). Cette émission est perçue par différents capteurs principalement piézoélectriques, pour être analysée avant de caractériser le type de source, son importance • le contrôle à l’hélium par spectrométrie de masse. (l’objet est mis sous pression avec de l’hélium, un spectromètre de masse est utilisé pour détecter la présence d’hélium au droit de la fuite) ; • l’écoute acoustique du bruit aérien (on place des capteurs qui analysent le bruit émis par la fuite par analyse spectrale du bruit comme le montre la figure 16. Les normes NF EN 1779, NF EN 13184, NF EN 1593, NF EN 1518, NF EN 13625 servent de référence à ces contrôles. Ondes d’émission acoustique Amplificateur Capteur Ondes acoustiques F Contraintes Défauts F Contraintes Figure 15 – Principe d’un contrôle par émission acoustique MT 9 571 – 12 Copyright © – Techniques de l’Ingénieur – Tous droits réservés Ce document a ete delivre pour le compte de 7200031704 - institut algerien du petrole // bourennani SAMIR // 172.86.187.214 Ce document a ete delivre pour le compte de 7200031704 - institut algerien du petrole // bourennani SAMIR // 172.86.187.214 _______________________________________________________________________________________________________ LA MAINTENANCE PRÉVENTIVE Spectre bruit de fond sans fuite Spectre signal avec fuite 0 100 KHz 0 100 KHz Capteur n°2 Capteur n°1 Robinet Parution : juillet 2019 - Ce document a ete delivre pour le compte de 7200031704 - institut algerien du petrole // bourennani SAMIR // 172.86.187.214 Figure 16 – Principe d’un contrôle par émission acoustique tiwekacontentpdf_mt9571 v1 3.6.6 Contrôle par radiographie Les contrôles radiographiques, gammagraphiques et neutrographiques sont largement utilisés pour la détection de défauts volumiques ou de manque de matière dans des grosses pièces métalliques, dans des soudures et pour le contrôle de l’épaisseur d’une plaque. À partir de sources appropriées (X, gamma, neutrons), on envoie dans un angle solide donné un flux de radiations qui traverse le matériau à contrôler. En présence de défaut volumique ou de manque de matière, la transmission du flux est modifiée, et un détecteur approprié (film radiographique ou dispositif électronique), fournit un cliché bidimensionnel contenant l’information utile. En général, pour des cas simples, humaine est suffisante. Le recours aux techniques de d’image se justifie principalement pour des clichés à contraste ou en présence de grains importants dans photographique. De nombreuses normes régissent ces NF EN ISO 5579, NF EN ISO 17636-1 et NF EN 14784-1. l’expertise traitement très faible l’émulsion contrôles : 3.6.7 Contrôle par shearographie Le contrôle par shearographie est une méthode d’interférométrie holographique. Elle est parfois qualifiée « d’interférométrie différentielle ». Alors que l’interférométrie classique mesure la déformation d’une pièce soumise à une contrainte, la shéarographie mesure la dérivée de cette déformation. Elle permet ainsi d’éliminer les déplacements d’ensemble de la pièce examinée. La shearographie est une technique optique de mesure d’un champ de déformation et est encore appelée « interférométrie différentielle de speckle » ou cisaillographie. Le terme de « Speckle » (ou « grain de lumière ») correspond à l’aspect granulaire pris par la surface optiquement rugueuse éclairée par une lumière [R6331v1]. L’examen consiste à mesurer deux images dépendant de la forme de la surface visée avant et après sollicitation (thermique, mécanique, etc.). La soustraction de ces deux informations révèle la déformation subie par la structure entre ces deux états. Une déformation anormale révèle la présence d’un endommagement : délaminage, décollement, fissure, variation de rigidité, etc. La visualisation est obtenue par un montage optique de type interférométrique comme décrit à titre d’exemple sur la figure 17. Le lecteur trouvera en [3] les différents principes pour réaliser la shearographie. Le niveau de sensibilité de la shearographie est directement lié au type et niveau de contraintes qui sera mis en œuvre, soit naturellement en cours d’utilisation, soit simulé. La norme ASTM E2581 fournit les détails de la mise en œuvre de la shearographie. Exemple de défaut sur matériau composite Ordinateur traitement d’images Caméra CCD Lentille convergente Miroir de référence Source laser Lentille divergente Séparteur de faisceau Surface à contrôler Miroir de cisaillement (shearing) Figure 17 – Exemple de mise en œuvre de la shearographie Copyright © – Techniques de l’Ingénieur – Tous droits réservés Ce document a ete delivre pour le compte de 7200031704 - institut algerien du petrole // bourennani SAMIR // 172.86.187.214 MT 9 571 – 13 Ce document a ete delivre pour le compte de 7200031704 - institut algerien du petrole // bourennani SAMIR // 172.86.187.214 LA MAINTENANCE PRÉVENTIVE _______________________________________________________________________________________________________ 3.7 Méthodes complémentaires de maintenance conditionnelle 3.7.1 Analyse des lubrifiants Parution : juillet 2019 - Ce document a ete delivre pour le compte de 7200031704 - institut algerien du petrole // bourennani SAMIR // 172.86.187.214 L’analyse des lubrifiants, également appelée analyse des huiles, est une méthode de maintenance préventive conditionnelle qui concerne d’une manière générale, tous les mécanismes lubrifiés Deux paramètres importants conditionnent la lubrification correcte des machines tournantes lubrifiées : l’état du lubrifiant et l’état des surfaces lubrifiées. Les analyses d’échantillons du fluide permettent de déterminer d’une part les caractéristiques physicochimiques du lubrifiant et d’identifier une usure des éléments mécaniques. Deux facteurs prépondérants interviennent pour modifier les caractéristiques d’un lubrifiant [4] : la dégradation et la contamination. tiwekacontentpdf_mt9571 v1 La dégradation d’un lubrifiant se produit en général sous les actions combinées de l’oxygène de l’air et des températures élevées. Cette oxydation entraîne une dégradation des qualités du lubrifiant et parfois un dépôt capable de gêner le fonctionnement normal des machines. Le suivi des propriétés du lubrifiant est utile, principalement pour ajuster les périodes de changement ou d’appoint, sans permettre la prédiction d’usure des pièces mécaniques. La contamination du lubrifiant provient de particules d’usure des pièces internes, mais aussi de l’eau et des particules solides en provenance de l’extérieur du système lubrifié. Ces particules solides ou ces fluides étrangers sont souvent à l’origine d’usures anormales. Les symptômes associés à la dégradation et à la contamination des lubrifiants font appel à des techniques diversifiées dont les principales sont résumées succinctement dans cette section. 3.7.1.1 Dégradation des lubrifiants L’analyse de la dégradation s’intéresse aux propriétés des caractéristiques physico-chimiques et moléculaires du lubrifiant. Elles concernent : – la mesure de viscosité à 40 °C ; – la mesure de viscosité à 100 °C ; – l’indice de viscosité ; – le point d’éclair ; – l’indice d’Acide Total (TAN) ; – l’indice de Base Total (TBN) ; – l’aspect… Les normes ASTM D664 et ASTMD 2896 caractérisent les indices TAN et TBN. Les évolutions des propriétés moléculaires de l’huile et de ses additifs sont généralement suivies par des analyses spectrographiques à absorption notamment dans le domaine infrarouge. 3.7.1.2 Contamination des lubrifiants Plusieurs méthodes, faisant appel à des équipements de complexité très variables peuvent être utilisées pour étudier, de manière qualitative ou quantitative l’importance et la nature de la contamination. Parmi les principales méthodes de caractérisation de la contamination figurent : Cette technique surveille les dimensions et des quantités de particules contaminantes solides dans les huiles hydrauliques. Le niveau de propreté ou de contamination est établi selon la norme ISO 4406. Les méthodes employées sont des comptages au microscope et automatique. ■ Analyse ferrographique quantitative (ou à lecture directe) Elle permet de déterminer des quantités relatives de petites et grosses particules ferreuses pour indiquer tout changement dans le taux et la sévérité de l’usure des pièces mécaniques lubrifiées. ■ Analyse ferrographique analytique Elle utilise une analyse microscopique des particules d’usure jusqu’à une taille de 100 microns, des contaminants et des produits de dégradation par oxydation en suspension dans un échantillon d’huile usée, informe sur l’évolution du mode d’usure. ■ Analyse spectrométrique à émission optique Elle est utilisée pour déterminer les concentrations, exprimées en ppm (particules par million) en masse, des différents éléments présents dans les huiles sous forme d’additifs (calcium, magnésium…), de particules d’usure métalliques (fer, nickel, chrome, étain, cuivre, aluminium…), ou de contaminants solides divers (poussières atmosphériques, silicone…). La figure 18 reproduit un compte-rendu d’une analyse ferrographique réalisée par une société spécialisée et propose un diagnostic sur l’état du lubrifiant analysé. RÉSULTAT DE FERROGRAPHIE Photo (×500) Type de particules Néant Usure normale de frottement Faible Modéré Important X Usure sévère Usure abrasive X Usure corrosive Fragments X X Particulaires laminaires Sphères X X Oxydes métalliques noirs Oxydes rouges Métaux non ferreux X Non métallique cristallin Non métallique amorphe ■ Pollution gravimétrique Cette méthode est principalement utilisée pour le contrôle des fluides dont la contamination particulaire est élevée. Elle renseigne sur le niveau de contamination globale d’un fluide, et fournit par conséquent des informations sur la propreté du circuit. ■ Contamination globale La contamination globale est réalisée par ultracentrifugation fournit la masse d’eau et de sédiments. La masse de cette contamination définit un taux de contamination exprimé en % par unité de volume. Cette méthode facile à mettre en œuvre ne permet cependant pas de surveiller l’état d’une machine. MT 9 571 – 14 ■ Comptage de particules Polymère de friction X Fibres X Autres X Commentaires : dépôt de densité très faible constitué de particules d’usure normale et de quelques particules de fatigue, peu d’oxydes métalliques (noirs ou rouges) décelés. On note la présence de quelques particules non métalliques à structure soit cristalline soit amorphe. Figure 18 – Exemple de résultat d’une analyse ferrographique Copyright © – Techniques de l’Ingénieur – Tous droits réservés Ce document a ete delivre pour le compte de 7200031704 - institut algerien du petrole // bourennani SAMIR // 172.86.187.214 Ce document a ete delivre pour le compte de 7200031704 - institut algerien du petrole // bourennani SAMIR // 172.86.187.214 _______________________________________________________________________________________________________ LA MAINTENANCE PRÉVENTIVE 3.7.2 Analyse vibratoire L’analyse vibratoire est une méthode de maintenance conditionnelle adaptée à la détection d’anomalies affectant des ensembles mécaniques dont les éléments structuraux sont soumis à des efforts mécaniques dynamiques se traduisant par des vibrations mécaniques. L’analyse vibratoire détecte les mouvements répétitifs d’une surface appartenant à un matériel mécanique dynamique (machines tournantes, machines alternatives, etc.) ou à un matériel statique (structure, tuyauteries, etc.) [R6100v1] [MT9285]. Le mouvement vibratoire lié à une anomalie mécanique peut se classer en trois catégories : • pour la majorité des défauts mécaniques rencontrés sur les machines tournantes, les vibrations sont de nature périodique et se répètent de façon identique au cours du temps ; • pour des défauts qui se traduisent par des chocs sur des structures, les vibrations seront caractérisées par des signaux transitoires de faible durée qui sont de nature répétitive ou aléatoire ; tiwekacontentpdf_mt9571 v1 L’interprétation des signaux vibratoires fait appel le plus souvent à l’analyse fréquentielle utilisant la transformée de Fourier. Le principe de l’analyse fréquentielle des vibrations revient à considérer le signal vibratoire comme une somme de fonctions sinusoïdales dont les valeurs des fréquences sont des multiples entiers d’une fréquence appelée la fréquence fondamentale. En l’absence de défauts, les différentes fréquences contenues dans le signal sont directement liées à la géométrie et à la vitesse de rotation de l’élément mécanique. La présence d’un ou plusieurs défauts se traduit par l’apparition de nouvelles fréquences que les experts sont souvent capables d’interpréter si la mesure de vibration est faite au voisinage direct du défaut. En revanche, si le point de mesure est éloigné de la source initiale, la contribution Capteurs vibrations C1V La grande variété des problèmes vibratoires rencontrés sur les matériels mécaniques a conduit à développer des signatures spécifiques, à l’aide de techniques très variées du traitement du signal. La compréhension des phénomènes vibratoires rend indispensable l’acquisition de la connaissance et de la manipulation des signaux de base tels que les fonctions sinusoïdales pures, le résultat de leurs combinaisons et la notion de transformée de Fourier. Ces notions sont utilisées de façon omniprésente dans tous les matériels de surveillance vibratoire disponibles sur le marché. En supposant que le calcul des spectres est correctement effectué, l’interprétation des pics sur ces signatures spectrales conduit les spécialistes à diagnostiquer les défauts suivants : – détérioration de palier ; – détérioration d’engrenages ; – défaut d’alignement ; – balourd ; – fissuration d’arbres ; – frottement de pièces ; – fissuration d’aubes de turbines et de compresseurs ; – rupture de film d’huile ; – défaut d’accouplement ; Coupleur hydraulique C2V C1H Pompe C1A C1V Moteur Données capteurs vibrations Frottement ou tourbillon d’huile Spectre vibratoire Analyseur spectral Déséquilibrage Amplitude du spectre Parution : juillet 2019 - Ce document a ete delivre pour le compte de 7200031704 - institut algerien du petrole // bourennani SAMIR // 172.86.187.214 • enfin, il est possible de rencontrer des vibrations ayant un caractère aléatoire au cours du temps (exemple de la cavitation de pompes). parasite de nombreuses sources de vibrations qui se propagent dans les structures mécaniques et qui viennent masquer le signal utile, rend extrêmement complexe l’interprétation des signaux vibratoires. Suivant la nature des problèmes recherchés, des points de mesures accessibles et des technologies utilisées, la mesure de la vibration peut s’exprimer par une mesure de déplacement, une mesure de vitesse ou une mesure d’accélération. La figure 19 représente un exemple d’une installation de surveillance vibratoire. Différents capteurs de vibrations sont placés sur les équipements et les signaux recueillis sont traités par analyse spectrale. Le résultat de cette analyse vibratoire se traduit par un spectre vibratoire composé de pics dont les fréquences correspondent à des défauts mécaniques bien définis. Désalignement Harmoniques dus aux jeux mécaniques Fréquence Figure 19 – Exemple de système de surveillance vibratoire Copyright © – Techniques de l’Ingénieur – Tous droits réservés Ce document a ete delivre pour le compte de 7200031704 - institut algerien du petrole // bourennani SAMIR // 172.86.187.214 MT 9 571 – 15 Ce document a ete delivre pour le compte de 7200031704 - institut algerien du petrole // bourennani SAMIR // 172.86.187.214 LA MAINTENANCE PRÉVENTIVE _______________________________________________________________________________________________________ – excitation hydrodynamique ; – érosion et corrosion d’aubes de pompes, – détérioration des supportages des machines (massifs, tables de supportage) ; – détection de chocs liés à la perte de l’intégrité mécanique des composants. La mise en œuvre de l’analyse vibratoire concerne principalement des machines considérées comme critiques et des normes internationales ont été établies pour évaluer la sévérité de la condition vibratoire en fonction de leur puissance mécanique dont les normes DIN ISO 20816-1, NF ISO 10816-3/A1 et ISO 10816-6. tiwekacontentpdf_mt9571 v1 Tous les matériels électriques sont sujets à dégradation. Les dégradations peuvent être détectées par des méthodes appropriées telles que les mesures électriques de résistance, d’inductance et de capacité. Pour les moteurs électriques bobinés, les alternateurs, les transformateurs électriques, les activités de maintenance conditionnelle se basent sur des mesures de résistance ou d’isolement : – test de résistance d’isolement ; – test de l’indice de polarisation ; – test à un échelon de tension continue ; – mesure de capacité et du facteur de dissipation ; – mesure du glissement et analyse du courant. Pour d’autres matériels électriques tels que les câbles, les isolants, les bobinages, sujets à échauffement, on peut appliquer La figure 20 donne un exemple de grille permettant de sélectionner les technologies pour les équipements mécaniques et électriques. 4. Traitements des informations en maintenance préventive 4.1 Caractéristiques des traitements Comme indiqué dans la norme NF EN 13306, la maintenance préventive conditionnelle inclut « l’évaluation des conditions physiques, l’analyse et les éventuelles actions de maintenance qui en découlent. L’évaluation des conditions physiques d’un équipement repose sur la collecte et le traitement des informations sur les équipements ». Ces traitements ont pour objectifs principaux de détecter le plus tôt possible une défaillance potentielle et de réaliser un diagnostic pour prendre la décision de mettre en œuvre éventuellement une ou plusieurs méthodes de surveillance de la dégradation. Ces traitements utilisent les informa- Matériels mécaniques Matériels électriques Co ura nts de Su Fou rve illa cau n lt ce An vib aly rat se o des ire An hu aly iles se d es Tem par pér ticu atu les re Dé d’u des tec sur tio pal e n ier des An s aly f uit se e s de Su per rve for illa m anc nce Ult es acc aso ou ns s tiq Me u sur e ed ed Th ébi erm t og rap Me hie sur es inf rar des Me ou tem sur ge ps es de de Ins ma pro pec nœ xim tio uvr ns ité Rés e vis ista uel l n e ce s An d’is aly ole se Rad me An n io f aly réq t se uen sig An nat ces aly ure RF se cou circ Ind r uit ant ice mo mo de teu teu po Su r r lar rve i s atio illa nce n An aly des se câb hu les iles et g az tra nsf orm ate ur Parution : juillet 2019 - Ce document a ete delivre pour le compte de 7200031704 - institut algerien du petrole // bourennani SAMIR // 172.86.187.214 3.7.3 Analyses pour équipements électriques l’imagerie infrarouge ou l’analyse des huiles et des gaz dissous (transformateurs à huile). En présence d’arcage (balais usés, contacts dessoudés, transformateurs), les techniques radioélectriques sont performantes car elles permettent de localiser rapidement la source d’émissions de parasites radioélectriques. Générateurs Turbines Pompes Moteurs électriques Groupes Diesel Condenseurs Convoyeurs Grues Disjoncteurs Vannes Échangeurs Systèmes élctriques Source PDMA Figure 20 – Grille d’application des techniques de maintenance conditionnelle MT 9 571 – 16 Copyright © – Techniques de l’Ingénieur – Tous droits réservés Ce document a ete delivre pour le compte de 7200031704 - institut algerien du petrole // bourennani SAMIR // 172.86.187.214 Ce document a ete delivre pour le compte de 7200031704 - institut algerien du petrole // bourennani SAMIR // 172.86.187.214 _______________________________________________________________________________________________________ LA MAINTENANCE PRÉVENTIVE tions, signaux ou images obtenues par les systèmes de surveillance de maintenance conditionnelle. Cette section fournit un inventaire (non exhaustif) des caractéristiques des signaux mono et bidimensionnels et les techniques de détection et de diagnostic des défauts. Les détails de ces traitements sont fournis en [5][6]. Parution : juillet 2019 - Ce document a ete delivre pour le compte de 7200031704 - institut algerien du petrole // bourennani SAMIR // 172.86.187.214 4.2 Signaux monodimensionnels et traitements associés tiwekacontentpdf_mt9571 v1 Les signaux monodimensionnels sont caractérisés par le fait qu’ils ne dépendent que d’un seul paramètre qui n’est pas toujours nécessairement un temps (fréquence, concentration, etc.) [7][6]. Cependant la majorité des méthodes de CND et d’analyse vibratoire utilisent principalement des signaux temporels. La liste des traitements les plus couramment appliqués pour obtenir une signature caractéristique d’une dégradation est donnée pour information : – analyse temporelle (RMS, valeur crête à crête, Kurtosis) ; – analyse spectrale par transformée rapide de Fourier (FFT) ; – analyse cepstrale ; – analyse par ondelettes ; – analyse Waterfall (chutes du Niagara) pour les signaux de ralentissement ; – analyse d’enveloppe ; – analyse synchrone ; – analyse temps-fréquence (Wigner Ville) ; – cyclostationnarité ; – déconvolution. Dans le cas des analyses physico-chimiques, les signatures des défauts sont en général sous forme de spectres. 4.3 Signaux bidimensionnels et traitements associés Les signaux bidimensionnels correspondent principalement à des images en noir et blanc ou en couleur obtenues principalement pendant les essais non destructifs. De nombreuses méthodes de traitement d’images ont été développées pour améliorer la qualité des images à des fins d’interprétation pour le diagnostic [8]. Parmi les algorithmes les plus classiques figurent : – l’amélioration du rapport signal sur bruit ; – la détection de contours ; – le filtrage passe haut ; – le filtrage passe bas ; – la transformation des histogrammes des niveaux de gris ; – les transformées 2D de Fourier, d’Hadamard, de Haar, etc. 4.4 Détection, diagnostic et décision Lorsque la phase de caractérisation des signatures des défaillances potentielles est terminée, trois étapes sont à réaliser pour prendre des décisions pour planifier ou non des interventions de maintenance préventive : la détection d’une situation anormale, le diagnostic de la cause et la prise de décision. 4.4.1 Détection d’une dégradation potentielle Les paramètres des signatures obtenues par les méthodes précédemment décrites sont en général comparées à des valeurs seuils qui traduiraient une défaillance potentielle de l’équipement Ces seuils sont définis soit par des normes, par l’expérience ou des méthodes plus élaborées de traitement statistique du signal [9]. Pour conforter la fiabilité de la détection, il est utile de corréler les signatures de nature différentes (par exemple température et vibrations sur un roulement). 4.4.2 Diagnostic de la dégradation potentielle Le terme diagnostic provient de la même racine étymologique grecque : Dia : (par, à travers) et Gnôsè : (connaissance). Dans le domaine de la maintenance il s’agit de déterminer l’élément défaillant dans le système complexe qui fera l’objet de la maintenance conditionnelle, Il s’agit d’extraire du signal, avec la connaissance du système et des symptômes des dégradations, le (les)paramètre(s) relatif(s) à ces symptômes. Depuis plusieurs décennies, de nombreux outils d’aide au diagnostic ont été développés avec des méthodes statistiques classiques ou les techniques d’intelligence artificielle intégrant le savoir des experts. De nombreux ouvrages et publications y sont consacrés : [10] [R1403v1] [S7217v1] [6]. Parmi les outils classiques les plus utilisés figurent : – l’analyse en composantes principales ; – les techniques de reconnaissance des formes ; – les techniques basées sur les ensembles flous ; – les réseaux de neurones artificiels ; – les systèmes experts… Les avancées récentes dans le domaine de l’intelligence artificielle ont conduit aux développements de deux catégories de méthode de diagnostic : l’apprentissage automatique (Machine learning) et l’apprentissage profond (Deep learning machine) [11] comme représentés sur la figure 21. Dans le cas de l’apprentissage automatique, un prétraitement est nécessaire pour la classification par un réseau de neurones. Dans l’apprentissage profond, un réseau de neurones assure l’extraction des caractéristiques et la classification. Dans les deux cas, pour apprendre et se développer, les algorithmes ont besoin de données à analyser, sur lesquelles ils s’entraînent. Ces méthodes sont particulièrement adaptées aux traitements des images (imagerie X, thermographie infrarouge, ultrasons...). 4.4.3 Décision Cette étape est fondamentale car elle conditionne la prise de décision concernant les actions à entreprendre éventuellement. Comme, en général, les résultats sont toujours entachés d’incertitudes dues aux bruits sur les mesures ou sur les incertitudes sur les caractéristiques, le problème de la décision revient à choisir entre deux hypothèses. L’hypothèse H0 correspondant à un fonctionnement normal et à l’hypothèse H1 correspond à une réelle défaillance potentielle. Pour faciliter le choix entre ces hypothèses, des tests binaires d’hypothèses peuvent être utilisé en fixant un risque α de commettre une erreur avec tous les coûts associés [R250v1]. 5. Méthodes de la maintenance préventive prévisionnelle La maintenance préventive prévisionnelle est réalisée suite à une prévision obtenue grâce à une analyse répétée ou à des caractéristiques connues et à une évaluation des paramètres significatifs de la dégradation du bien. L’objectif principal de la maintenance prévisionnelle est d’abord de prédire quand la défaillance de l’équipement pourrait se produire et ensuite d’éviter l’occurrence de la défaillance en appliquant la maintenance. Il s’agit de réaliser le pronostic défini dans la norme ISO 13381 comme « l’estimation de la durée de fonctionnement avant défaillance et du risque d’existence ou d’apparition ulté- Copyright © – Techniques de l’Ingénieur – Tous droits réservés Ce document a ete delivre pour le compte de 7200031704 - institut algerien du petrole // bourennani SAMIR // 172.86.187.214 MT 9 571 – 17 Ce document a ete delivre pour le compte de 7200031704 - institut algerien du petrole // bourennani SAMIR // 172.86.187.214 LA MAINTENANCE PRÉVENTIVE _______________________________________________________________________________________________________ Apprentissage automatique (Machine learning) Extraction de caractéristiques Entrées Caractéristiques Sorties Classification Apprentissage profond (Deep machine learning) Entrées Sorties tiwekacontentpdf_mt9571 v1 Figure 21 – Classification des défauts avec apprentissage automatique et profond rieure d’un ou de plusieurs modes de défaillance ». La figure 22 représente le principe de la méthode de maintenance préventive prévisionnelle. La dégradation commence à partir du point de défaillance potentielle P à un instant Tp et c’est à partir de cet instant qu’elle serait détectable. L’intervalle de temps pour attendre la défaillance à l’instant Pd est l’intervalle P-F. En fonction de la sensibilité et de la fréquence des moyens de surveillance, ce n’est qu’à partir du temps T1 que la dégradation est réellement détectée. Il reste alors un intervalle de temps appelé « Net P-F interval » pour réagir mais qui n’est pas connu car l’instant Td d’occurrence de la défaillance est par nature non connue. À partir de cet instant, on met en place des techniques de maintenance prévisionnelle pour prédire l’instant d’occurrence de la défaillance. Suivant l’efficacité des méthodes utilisées, les prédictions du comportement de la dégradation pourront correspondre aux courbes A et B. Les techniques mises en œuvre pour la prédiction A permettent d’éviter la défaillance réelle tandis que la courbe B conduit à une défaillance prédite trop tardivement. En théorie, la maintenance prévisionnelle permet d’utiliser une fréquence de maintenance aussi basse que possible pour éviter une maintenance corrective non planifiée, sans entraîner de coûts associés à une maintenance préventive excessive. La maintenance prévisionnelle utilise les techniques et technologies de maintenance conditionnelle pour évaluer les performances d’un équipement en temps réel. La maintenance prévisionnelle est réservée aux équipements critiques compte tenu des coûts associés et quand on connaît les modes de défaillance prévisibles à moindre coût avec une surveillance régulière. Avant de décider si la maintenance prévisionnelle convient le mieux à des équipements particuliers, il est souhaitable d’obtenir les avis des constructeurs et des experts. Intervalle P-F Instant où la dégradation deviendrait détectable « Net P-F interval » Intervalle de mise en œuvre de la maintenance prévisionnelle Condition Parution : juillet 2019 - Ce document a ete delivre pour le compte de 7200031704 - institut algerien du petrole // bourennani SAMIR // 172.86.187.214 Extraction de caractéristiques et classification Défaillance potentielle P B Prédictions de la dégradation A F Défaillance réelle Tp T1 Figure 22 – Principe de la méthode de maintenance préventive prévisionnelle MT 9 571 – 18 Copyright © – Techniques de l’Ingénieur – Tous droits réservés Ce document a ete delivre pour le compte de 7200031704 - institut algerien du petrole // bourennani SAMIR // 172.86.187.214 Ta Td Temps Tb Ce document a ete delivre pour le compte de 7200031704 - institut algerien du petrole // bourennani SAMIR // 172.86.187.214 _______________________________________________________________________________________________________ LA MAINTENANCE PRÉVENTIVE 6. Sélection des méthodes et stratégies de maintenance préventive tiwekacontentpdf_mt9571 v1 Les sections précédentes ont fourni les principes et les différentes technologies susceptibles d’être utilisées dans le cadre de la maintenance sans préciser les critères de choix et la fréquence des tâches associées. Cette section a pour objectif de fournir des éléments pour établir le contenu d’un programme de maintenance préventive pour un équipement industriel complexe. L’exploitation du retour d’expérience est particulièrement utile pour être en mesure de connaître les lois de probabilités des taux de défaillance des équipements. La figure 23 représente les comportements les plus courants des taux de défaillance des équipements. Pour démontrer cette utilité, la courbe E correspond aux cas des matériels électroniques avec un taux de défaillance constant. La défaillance pouvant survenir à tout instant pendant la durée de vie avec la même probabilité, il est inutile de mettre en place une politique de maintenance préventive pour des raisons économiques. Il serait inefficace par exemple de définir un programme de maintenance pour un thyristor de puissance et la maintenance corrective est la seule alternative viable. L’utilisation de ces courbes couplées à une connaissance de la cinétique de la dégradation représente des éléments très utiles pour définir en les intervalles entre les tâches de maintenance préventive. Hormis le cas de la maintenance préventive systématique où les intervalles sont définis par le constructeur ou la réglementation, les autres types de maintenance préventive doivent faire l’objet d’analyses technico-économiques approfondies. Pour illustrer la difficulté de la sélection des tâches de maintenance conditionnelle, la figure 24 représente la problématique 6.2 Stratégies d’implantation de la maintenance préventive Les responsables de la maintenance d’une installation complexe industrielle comportant de nombreux équipements doivent sélectionner une stratégie de maintenance définie selon la norme EN NF 13306 comme « étant une méthode de management utilisée en vue d’atteindre les objectifs de maintenance ». Ces objectifs peuvent concerner la sécurité des biens et des personnes, le Modèle A Mortalité infantile, puis taux de défaillance constant ou faiblement croissant suivi d’unr zone d’usure distincte Modèle B Taux de défaillance constant ou faiblement croissant, zone d’usure distincte Probabilité conditionnelle de défaillance Parution : juillet 2019 - Ce document a ete delivre pour le compte de 7200031704 - institut algerien du petrole // bourennani SAMIR // 172.86.187.214 6.1 Critères de choix des méthodes et des intervalles entre tâches pour un roulement. Comme cela a été décrit dans les sections précédentes, de nombreuses technologies sont candidates pour assurer la surveillance d’un roulement. L’objectif de la maintenance conditionnelle efficace est de sélectionner la tâche qui permet de détecter le plus tôt possible la défaillance potentielle afin d’obtenir le « Net-PF interval » le plus grand possible. Dans cet exemple, la première méthode qui permet de découvrir la défaillance est l’analyse des huiles plusieurs mois avant la défaillance. Ensuite l’analyse vibratoire est capable de détecter la défaillance dans un délai d’un mois ou de quelques semaines. Elle est suivie par la thermographie infrarouge qui détecte le défaut dans délais de quelques semaines. Puis l’analyse du bruit aérien émis par le roulement assure la détection quelques semaines avant la défaillance. Le roulement se détériorant mécaniquement et s’échauffant, une mesure directe de sa température conduit au diagnostic d’une défaillance imminente quelques jours avant la défaillance. Finalement, lorsque le roulement est hors d’usage, la défaillance conduit à un dégagement de fumée observable par un contrôle visuel. Cet exemple démontre que pour détecter de façon la plus précoce possible l’instant de la défaillance potentielle comme indiqué sur la figure 24, il faut choisir la méthode la plus sensible pour minimiser la répétition de tâches de maintenance inefficaces et coûteuses sur le « Net – PF interval ». Le choix de la ou des technologie(s) retenues requiert de la part des équipes de maintenance un excellent niveau de connaissance. Des analyses technico-économiques sont nécessaires pour définir la panoplie des contrôles et de leur fréquence. Modèle C Probabilité de défaillance graduellement croissante, mais pas de zone d’usure distincte Modèle D Probabilité de défaillance faible au début, puis augmentation rapide vers une probabilité de défaillance constante Modèle E Probabilité de défaillance constante dans toutes les périodes de fonctionnement Modèle F Mortalité infantile élevée suivie d’une probabilité de défaillance constante ou faiblement croissante Figure 23 – Allures des principales lois de défaillance Copyright © – Techniques de l’Ingénieur – Tous droits réservés Ce document a ete delivre pour le compte de 7200031704 - institut algerien du petrole // bourennani SAMIR // 172.86.187.214 MT 9 571 – 19 Ce document a ete delivre pour le compte de 7200031704 - institut algerien du petrole // bourennani SAMIR // 172.86.187.214 LA MAINTENANCE PRÉVENTIVE _______________________________________________________________________________________________________ Instant où le début de la dégradation commence à apparaitre (non détectée) Instant P où le début de la dégradation pourrait être détectable mais non détectée Détection par la seconde méthode de maintenance conditionnelle (analyse vibrations : délais : mois ou semaines) Détection par la quatrième méthode de maintenance conditionnelle (analyse bruit émis délais : semaines) Détection par la cinquième méthode de maintenance conditionnelle (détection chaleur délais : jours) P Détection par la sixième méthode de maintenance conditionnelle (inspection visuelle Fumée délais : jours ou heures) Parution : juillet 2019 - Ce document a ete delivre pour le compte de 7200031704 - institut algerien du petrole // bourennani SAMIR // 172.86.187.214 Condition Net P-F interval tiwekacontentpdf_mt9571 v1 Détection par la première méthode de maintenance conditionnelle (Analyse des huiles : délais : mois) Détection par la troisième méthode de maintenance (Thermograhie : Infrarouge délais : semaines) Instant de la défaillance Intervalle P-F Temps L’OBJECTIF DE LA MAINTENANCE CONDITIONNELLE EFFICACE EST DE SELECTIONNER LA TÂCHE QUI PERMET DE DÉTECTER LE PLUS TÔT POSSIBLE LA DÉFAILLANCE POTENTIELLE AFIN D’OBTENIR LE « NET P-F INTERVAL » LE PLUS GRAND POSSIBLE Figure 24 – Application de la maintenance conditionnelle à un roulement respect des différentes réglementations et les aspects de rentabilité économique. Hormis certains secteurs où la sécurité fait l’objet de réglementations particulières, le contenu de la stratégie de maintenance est défini par les responsables des installations en fonction de leurs objectifs spécifiques. Lorsque les objectifs sont de garantir les niveaux de fiabilité et de sécurité intrinsèques (définis à la conception), la maintenance basée sur la fiabilité est la stratégie la plus couramment utilisée. Cette stratégie a été mise au point dans le domaine aéronautique par Nowlan et Heap [12] sous le nom de RCM (Reliability centered Maintenance) en 1978 et sert aujourd’hui de stratégie de maintenance des aéronefs modernes d’Airbus et de Boeing (MSG3). Elle fait actuellement l’objet de plusieurs normes pour des applications dans tous les secteurs industriels dont notamment les normes SAE JA1012 et IEC 60300-3-11 et de plusieurs ouvrages et spécialisés [SE1649v1] [13] et [14]. La stratégie de la MBF repose sur une démarche rationnelle et structurée et conduit à la maîtrise de la fiabilité des composants et à la minimisation des coûts de maintenance. La figure 25 représente un exemple d’organigramme de sélection des tâches avec la MBF. La particularité de cet organigramme est de s’interroger sur la conséquence de la défaillance et ses conditions de découverte (évidente ou cachée). Pour éviter la réapparition de la défaillance, l’organigramme propose un ensemble de tâches de maintenance préventive. Cette stratégie de maintenance a prouvé son efficacité dans de très nombreux secteurs industriels. Cependant, les nouveaux développements liés aux concepts de « l’Internet des objets », ou IoT (Internet of Things), de l’intelligence artificielle et du partage des données dans le « Cloud » sont en train de lui faire perdre progressivement de son intérêt au pro- MT 9 571 – 20 fit de la maintenance prévisionnelle de l’industrie 4.0 connue sous le vocable anglo-saxon de maintenance « prédictive pour l’industrie 4.0 ». Cette nouvelle forme de maintenance prévisionnelle fera l’objet du point 7 de cet article. 7. Maintenance préventive prévisionnelle de l’industrie 4.0 7.1 Origine de l’industrie 4.0 Ce nom provient de l’initiative allemande Industrie 4.0, lancée par le gouvernement pour promouvoir la fabrication connectée et une convergence numérique entre l’industrie, les entreprises et les autres processus [15]. L’Industrie 4.0 correspond à la notion de transformation cyberphysique de la fabrication de biens dont la première définition a été établie en 2006 par la National Science Foundation (NSF) américaine. Suite notamment aux avancées technologiques dans le domaine des réseaux de communication, des objets connectés, des bases de données et de l’intelligence artificielle, un consensus s’est dégagé pour définir les systèmes cyber-physiques ou CPS (Cyber-Physical System). Les CPS sont des systèmes formés d’entités collaboratives, dotées de capacité de calcul, qui sont en connexion intensive avec le monde phy- Copyright © – Techniques de l’Ingénieur – Tous droits réservés Ce document a ete delivre pour le compte de 7200031704 - institut algerien du petrole // bourennani SAMIR // 172.86.187.214 Ce document a ete delivre pour le compte de 7200031704 - institut algerien du petrole // bourennani SAMIR // 172.86.187.214 _______________________________________________________________________________________________________ LA MAINTENANCE PRÉVENTIVE 1 L’apparition d’une défaillance est-elle évidente à l’équipage dans le cadre de ses activités normales ? Fonction évidente Fonction cachée oui 2 La défaillance entraîne-t-elle une perte de la fonction ou un dommage secondaire qui a des répercussions directes négaticves sur la sécurité opérationnelle ? oui non LÉGENDE OC : tâche d’inspection programmée RW : tâche de remise en état programmée LL : tâche de remise au rebut COMB : combinaison de tâches de maintenance non 3 La défaillance a-t-elle des effets directs indésirables sur la capacité opérationnelle ? CONSÉQUENCES SUR LA SÉCURITÉ La maintenance programmée est exigée pour réduire le risque de déffaillance au niveau acceptable Parution : juillet 2019 - Ce document a ete delivre pour le compte de 7200031704 - institut algerien du petrole // bourennani SAMIR // 172.86.187.214 4 Existe-t-il une tâche d’inspection programmée (OC) pour détecter une défaillance potentielle qui soit applicable et efficace ? tiwekacontentpdf_mt9571 v1 oui OC non 5 Existe-t-il une tâche de remise en état programmée (RW) réduisant le taux de défaillance qui soit applicable et efficace ? oui RW 8 Existe-t-il une tâche d’inspection programmée (OC) pour détecter une défaillance potentielle qui soit applicable et efficace ? oui non non 6 Existe-t-il une tâche de remise au rebut (LL) capable d’éviter la défaillance ou de réduire le taux de défaillance qui soit applicable et efficace ? oui LL OC oui COMB 9 Existe-t-il une tâche de remise en état programmée (RW) réduisant le taux de défaillance qui soit applicable et efficace ? non oui 7 Existe-t-il une combinaison de tâches de maintenance (COMB) préventive à la fois applicable et efficace ? CONSÉQUENCES NON OPÉRATIONNELLES La maintenance programmée est souhaitable si les coûts sont inférieurs aux coûts des réparations prévenant ces défaillances CONSÉQUENCES OPÉRATIONNELLES (ÉCONOMIQUES) La maintenance programmée est souhaitable si les coûts sont inférieurs aux coûts combinés des conséquences opérationnelles et les coûts des réparations prévenant ces défaillances 11 Existe-t-il une tâche d’inspection programmée (OC) pour détecter une défaillance potentielle qui soit applicable et efficace ? oui non OC 12 Existe-t-il une tâche de remise en état programmée (RW) réduisant le taux de défaillance qui soit applicable et efficace ? non oui non RW 10 Existe-t-il une tâche de remise au rebut RW 13 Existe-t-il une tâche de remise au rebut (LL) capable d’éviter la défaillance (LL) capable d’éviter la défaillance ou de réduire le taux de défaillance qui ou de réduire le taux de défaillance qui soit applicable et efficace ? soit applicable et efficace ? oui non La reconception est obligatoire non Pas de maintenance programmée LL oui Pas de maintenance programmée LL La reconception est peut être souhaitable non La reconception est peut être souhaitable Figure 25 – Exemple d’organisation des tâches en MBF sique environnant et les phénomènes s’y déroulant, fournissant et utilisant à la fois les services de mise à disposition et de traitement de données disponibles sur le réseau. L’industrie 4.0 fait appel à des technologies très diverses. Voici les plus importantes. ■ L’Internet industriel des objets (IIoT, pour Industrial Internet of Things) L’Internet des objets industriels est une sous-catégorie de l’Internet des objets défini par l’Union international des télécommunications). Selon UIT, l'Internet des objets (IdO) est une « infrastructure mondiale pour la société de l’information, qui permet de disposer de services évolués en interconnectant des objets (physiques ou virtuels) grâce aux technologies de l’information et de la communication interopérables existantes ou en évolution ». IIoT se compose de dispositifs et d’infrastructures qui communiquent avec Internet. Le terme IIoT fait toutefois spécifiquement référence à la technologie des capteurs intelligents communicants dans les processus automatisés de production, de logistique et de maintenance. ■ Le Big Data Les big data ou mégadonnées désignent l’ensemble des données numériques produites par l’utilisation des nouvelles technologies. Cela recoupe aussi bien des données issues de capteurs, des contenus publiés sur le web des données transmises par les objets connectés (étiquettes électroniques, compteurs intelligents, smartphones…) que des données géolocalisées, etc. ■ L’intelligence artificielle L’intelligence artificielle est une discipline qui consiste à reproduire le comportement cognitif d’un être humain à l’aide de programmes informatiques spécifiques. ■ Les réseaux de communication – les réseaux LAN (Local area network) ; – les réseaux LPWAN (low power LAN) ; – les réseaux personnels (Personal Area Network, PAN). Copyright © – Techniques de l’Ingénieur – Tous droits réservés Ce document a ete delivre pour le compte de 7200031704 - institut algerien du petrole // bourennani SAMIR // 172.86.187.214 MT 9 571 – 21 Ce document a ete delivre pour le compte de 7200031704 - institut algerien du petrole // bourennani SAMIR // 172.86.187.214 LA MAINTENANCE PRÉVENTIVE _______________________________________________________________________________________________________ ■ Les interfaces tactiles et vocales et les systèmes de réalité aug- sation des données n’est pas limitée au poste de contrôle. La même solution peut être disponible partout – des écrans géants aux tablettes et aux smartphones, sur site et dans le cloud. Et tout le monde peut y accéder, des responsables de la surveillance des équipements aux experts les plus divers. mentée À titre anecdotique, le système ACARS (Aircraft Communication Addressing and Reporting System) utilisé pour les avions commerciaux depuis les années 1980 peut être considéré comme le précurseur de la maintenance de l’industrie 4.0. C’est un système qui permet l’échange en temps réel d’informations (messages) entre l’avion et le sol sous forme numérique codée par liaison radio ou satellite. Pour la maintenance, le traitement et l’analyse de données émises par le système permettent de préparer et d’anticiper les vérifications et travaux de maintenance à effectuer sur l’avion dès son atterrissage. Parution : juillet 2019 - Ce document a ete delivre pour le compte de 7200031704 - institut algerien du petrole // bourennani SAMIR // 172.86.187.214 7.2 Maintenance prévisionnelle (prédictive) de l’industrie 4.0 tiwekacontentpdf_mt9571 v1 La maintenance prévisionnelle de l’industrie 4.0 utilise des équipements de surveillance des conditions pour évaluer les performances d’un équipement en temps réel. L’Internet des objets industriels (IIoT) est un élément clé de ce processus. L’IIoT permet à différents équipements et systèmes de se connecter, de travailler ensemble et de partager, d’analyser et de traiter des données. La figure 26 donne un exemple de configuration d’une structure correspondant à la maintenance préventive pour l’industrie 4.0. Cette structure est fondée sur quatre éléments : – les capteurs IIoT ; – les systèmes de communication de données ; – les systèmes de stockage des données ; – les systèmes de traitement des algorithmes appliqués aux données génèrent des informations sous la forme de tableaux de bord et d’alertes. L’IIoT s’appuie sur des capteurs autonomes ou connectés pour acquérir des informations, les comprendre et identifier les zones qui nécessitent une attention particulière. Parmi les exemples d’utilisation de capteurs de maintenance figurent l’analyse des vibrations, l’analyse de l’huile, l’imagerie thermique et l’observation des équipements. Les données de l’équipement et des capteurs sont enregistrées et affichées en temps réel, fournissant la base pour la surveillance des conditions en temps réel. La visuali- Objets industriels (IIOT Things) Réseau local Disposer des informations au bon moment et au bon endroit est la clé du succès de la maintenance prévisionnelle de l’industrie 4.0 pour fournir aux techniciens de maintenance un support optimal. Le technicien de maintenance peut créer des règles telles que des paramètres de l’équipement définis au préalable déclenchent un avis de maintenance à venir et uniquement lorsque cela est réellement nécessaire. Inversement, bien entendu, des valeurs limites et des règles peuvent également être définies de manière à ce que les arrêts non planifiés de la machine soient immédiatement affichés et que des notifications soient envoyées aux personnes concernées. La majorité des algorithmes s’appuient sur les techniques de l’intelligence artificielle pour prévoir des défaillances (réseaux de neurones, apprentissages automatique et profond, etc.). En particulier les techniques du « data mining » pour exploiter les données contenues dans le « big data » et les différents « clouds » sont particulièrement efficaces. Il est important de préciser que si la multiplication des capteurs et des capacités de traitement des données permet une meilleure définition et un meilleur suivi des descripteurs, la décision de réalisation de tâches de maintenance active nécessite toujours de se fixer des seuils. Les techniques d’IA peuvent contribuer à les déterminer mais elles ne le pourront que si un nombre suffisant de comportements dégradés et de défaillances ont été observés et enregistrés pour qu’un apprentissage soit possible. Par rapport à la maintenance préventive classique, le coût des équipements de surveillance nécessaires à la maintenance prévisionnelle (prédictive) de l’industrie 4 .0 est souvent élevé. Le niveau de compétence et l’expérience nécessaires pour interpréter avec précision les données de surveillance des conditions sont également élevés. Combinés, cela peut signifier que le recours à la maintenance « prédictive » de l’industrie 4.0 a un coût initial élevé. De plus, elle est très vulnérable aux intrusions malveillantes dues à la cybercriminalité informatique et nécessite par conséquent la mise en place de procédures sécuritaires informatiques coûteuses. L’Internet Serveur à distance Passerelle Accès utilisateur et contrôle Liaison filaire/sans fil LPW AN (réseaux à basse consommation) : PAN (réseau local personnel) : LAN (réseau local) Capteurs et Actionneurs Analyse des données Traitement Communication Figure 26 – Exemple de structure pour la maintenance prévisionnelle pour l’industrie 4.0 MT 9 571 – 22 Services & Back End Copyright © – Techniques de l’Ingénieur – Tous droits réservés Ce document a ete delivre pour le compte de 7200031704 - institut algerien du petrole // bourennani SAMIR // 172.86.187.214 Ce document a ete delivre pour le compte de 7200031704 - institut algerien du petrole // bourennani SAMIR // 172.86.187.214 Parution : juillet 2019 - Ce document a ete delivre pour le compte de 7200031704 - institut algerien du petrole // bourennani SAMIR // 172.86.187.214 _______________________________________________________________________________________________________ LA MAINTENANCE PRÉVENTIVE tiwekacontentpdf_mt9571 v1 8. Conclusion 9. Glossaire Pour les secteurs industriels où l’occurrence d’une défaillance conduit à des conséquences inacceptables pour les responsables des installations industrielles, la maintenance préventive représente une stratégie de maintenance qui permettra de minimiser la probabilité d’un arrêt fortuit. De nombreuses techniques et technologies ont été développées pour assurer la détection et la surveillance d’une défaillance potentielle. Cependant, la maintenance préventive doit être réservée aux équipements critiques compte tenu des coûts associés et du haut niveau de qualification des personnels. Pour sélectionner les tâches techniques, leur fréquence et leur stratégie d’implantation, il est souhaitable d’obtenir les avis des constructeurs et des experts. Actuellement, le développement du concept de l’industrie 4.0 et les méthodes de pronostic et d’estimation de la durée de fonctionnement avant défaillance résiduelle dans le cadre de la PHM (Prognostics and Health Management) et du RUL (Remaining Useful Life) vont conduire à de nouvelles méthodes de maintenance prévisionnelle (prédictive) très élaborées. Il est par conséquent recommandé à un utilisateur potentiel de réaliser une veille technologique pour bénéficier de ces outils innovants et très performants. Maintenance ; maintenance Ensemble de toutes les actions techniques, administratives et de management durant le cycle de vie d’un bien, destinées à le maintenir ou à le rétablir dans un état dans lequel il peut accomplir la fonction requise. Maintenance préventive conditionnelle ; condition-based maintenance Maintenance préventive qui inclut l’évaluation des conditions physiques, l’analyse et les éventuelles actions de maintenance qui en découlent. Maintenance préventive prévisionnelle ; predictive maintenance Maintenance conditionnelle exécutée suite à une prévision obtenue grâce à une analyse répétée ou à des caractéristiques connues et à une évaluation des paramètres significatifs de la dégradation du bien. Dégradation ; degradation Changement néfaste de l’état physique, avec le temps, l’utilisation ou en raison d’une cause externe. Défaillance ; failure Perte de l’aptitude d’un bien à accomplir une fonction requise. Essais non destructifs ; non destructive testing Ensemble de méthodes permettant de caractériser l’état d’intégrité de structures ou de matériaux, sans les dégrader et à différents stades de leur cycle de vie. Copyright © – Techniques de l’Ingénieur – Tous droits réservés Ce document a ete delivre pour le compte de 7200031704 - institut algerien du petrole // bourennani SAMIR // 172.86.187.214 MT 9 571 – 23 Ce document a ete delivre pour le compte de 7200031704 - institut algerien du petrole // bourennani SAMIR // 172.86.187.214 P O U R La maintenance préventive Méthodes et technologies par E N Gilles ZWINGELSTEIN Ingénieur de l’École nationale supérieure d’électrotechnique, d’électronique, d’informatique, d’hydraulique et des télécommunications de Toulouse (ENSEEIHT) Docteur-ingénieur, docteur ès sciences, professeur associé des universités en retraite, université Paris-Est Créteil, France Parution : juillet 2019 - Ce document a ete delivre pour le compte de 7200031704 - institut algerien du petrole // bourennani SAMIR // 172.86.187.214 Sources bibliographiques tiwekacontentpdf_mt9571 v1 [1] [2] [3] [4] [5] MONCHY (F.) et KOJCHEN (C.). – Maintenance – 4e éd. – Méthodes et organisations pour une meilleure productivité. 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MT 9 571 – 1 S A V O I R P L U S Ce document a ete delivre pour le compte de 7200031704 - institut algerien du petrole // bourennani SAMIR // 172.86.187.214 P O U R E N Parution : juillet 2019 - Ce document a ete delivre pour le compte de 7200031704 - institut algerien du petrole // bourennani SAMIR // 172.86.187.214 S A V O I R P L U S tiwekacontentpdf_mt9571 v1 LA MAINTENANCE PRÉVENTIVE _______________________________________________________________________________________________________ NF EN 1330-1 2015 Essais non destructifs – Terminologie – Partie 1 : liste des termes généraux NF A09-400 1991 Essais non destructifs – Thermographie infrarouge – Vocabulaire relatif à la caractérisation de l’appareillage NF EN 1330-2 Août 1999 Essais non destructifs – Terminologie – Partie 2 : termes communs aux méthodes d’essais non destructifs NF A09-420 1993 Essais non destructifs – Thermographie infrarouge – Caractérisation de l’appareillage NF EN 1330-10 2003 Essais non destructifs – Terminologie – Partie 10 : termes utilisés en contrôle visuel NF A09-421 1993 Essais non destructifs – Thermographie infrarouge – Méthodes de caractérisation de l’appareillage NF EN 13018 2016 Essais non destructifs – Examen visuel – Principes généraux NF EN 13554 2011 Essais non destructifs – Émission acoustique – Principes généraux NF EN 13927 2003 Essais non destructifs – Contrôle visuel – Équipement NF EN 1330-9 2017 ISO 18490 2015 Essais non destructifs – Évaluation de l’acuité visuelle du personnel END Essais non destructifs – Terminologie – Partie 9 : termes utilisés en contrôle par émission acoustique – Essais non-destructifs – Terminologie – Partie 9 : Termes utilisés en contrôle par émission acoustique NF EN ISO 3059 2013 Essais non destructifs – Contrôle par ressuage et contrôle par magnétoscopie – Conditions d’observation NF EN 13477-1 2001 NF EN ISO 12706 2010 Essais non destructifs – Contrôle par ressuage – Vocabulaire Essais non destructifs – Émission acoustique – Caractérisation de l’équipement – Partie 1 : description de l’équipement NF EN 13477-2 2011 NF EN ISO 3452-1 2013 Essais non destructifs – Examen par ressuage – Partie 1 : principes généraux Essais non destructifs – Émission acoustique – Caractérisation de l’équipement – Partie 2 : vérifications des caractéristiques de fonctionnement NF EN ISO 3452-2 2014 Essais non destructifs – Examen par ressuage – Partie 2 : essais des produits de ressuage NF EN 14584 2013 NF EN ISO 3452-3 2014 Essais non destructifs – Examen par ressuage – Partie 3 : pièces de référence Essais non destructifs – Essais d’émission acoustique – Contrôle des équipements métalliques sous pression pendant l’épreuve – Localisation planaire des sources d’EA NF EN 15495 2008 Essais non destructifs – Émission acoustique – Vérification des équipements métalliques sous pression pendant l’épreuve – Localisation par zone des sources d’EA NF EN 1779 1999 Essais non destructifs – Contrôle d’étanchéité – Critères de choix de la méthode et de la technique NF EN 13184 2001 Essais non destructifs – Contrôle d’étanchéité – Méthode par variation de pression NF EN ISO 3452-4 1999 Essais non destructifs – Examen par ressuage – Partie 4 : équipement NF EN ISO 3452-5 2009 Examen par ressuage – Partie 5: Examen par ressuage à des températures supérieures à 50 degrés C NF EN ISO 3452-6 2009 Essais non destructifs – Examen par ressuage – Partie 6 : examen par ressuage à des températures inférieures à 10 °C NF EN ISO 12707 2016 Essais non destructifs – Magnétoscopie – Vocabulaire NF EN 1593/A1 2004 Essais non destructifs – Contrôle d’étanchéité – Contrôle à la bulle NF EN ISO 3059 2013 Essais non destructifs – Contrôle par ressuage et contrôle par magnétoscopie – Conditions d’observation NF EN 1518 1998 Essais non destructifs – Contrôle d’étanchéité – Caractérisation des détecteurs de fuite à spectrométrie de masse, NF EN ISO 9934-1 2017 Essais non destructifs – Magnétoscopie – Partie 1 : principes généraux du contrôle NF EN 13625 2002 NF EN ISO 9934-2 2015 Essais non destructifs – Magnétoscopie – Partie 2 : produits indicateurs Essais non destructifs – Contrôle d’étanchéité – Guide pour la sélection des instruments utilisés pour le mesurage des fuites gazeuses NF EN ISO 20486 2018 NF EN ISO 9934-3 2015 Essais non destructifs – Magnétoscopie – Partie 3 : équipements Essais non destructifs – Contrôle d’étanchéité – Étalonnage des fuites de référence des gaz NF EN ISO 12718 2008 Essais non destructifs – Contrôle par courants de Foucault – Vocabulaire NF EN ISO 16810 2014 Essais non destructifs – Contrôle par ultrasons – Principes généraux NF EN ISO 15549 2011 Essais non destructifs – Contrôle par courants de Foucault – Principes généraux NF EN ISO 5577 2017 Essais non destructifs – Contrôle par ultrasons – Vocabulaire – Contrôle non destructif – Contrôle par ultrasons – Vocabulaire NF EN ISO 15548-1 2014 Essais non destructifs – Appareillage pour examen par courants de Foucault – Partie 1 : caractéristiques de l’appareil et vérifications NF EN 1330-4 2010 Essais non destructifs – Terminologie – Partie 4 : termes utilisés pour les essais par ultrasons NF EN ISO 15548-2 2014 Essais non destructifs – Appareillage pour examen par courants de Foucault – Partie 2 : caractéristiques des capteurs et vérifications NF EN ISO 16827 2014 Essais non destructifs – Contrôle par ultrasons – Caractérisation et dimensionnement des discontinuités NF EN ISO 16828 2014 Essais non destructifs – Contrôle par ultrasons – Technique de diffraction du temps de vol utilisée comme méthode de détection et de dimensionnement des discontinuités NF EN ISO 2400 2012 Essais non destructifs – Contrôle par ultrasons – Spécifications relatives au bloc d’étalonnage n° 1 NF EN 12668-3 2013 Essais non destructifs – Caractérisation et vérification de l’appareillage de contrôle par ultrasons – Partie 3 : équipement complet NF EN ISO 15548-3 2008 Essais non destructifs – Appareillage pour examen par courants de Foucault – Partie 3 : caractéristiques du système et vérifications NF EN ISO 20339 2017 Essais non destructifs – Appareillage pour examen par courants de Foucault NF ISO 18434-1 2008 Surveillance et diagnostic de l’état des machines – Thermographie – Partie 1 : procédures générales Doc. MT 9 571 – 2 Copyright © – Techniques de l’Ingénieur – Tous droits réservés Ce document a ete delivre pour le compte de 7200031704 - institut algerien du petrole // bourennani SAMIR // 172.86.187.214 Ce document a ete delivre pour le compte de 7200031704 - institut algerien du petrole // bourennani SAMIR // 172.86.187.214 _______________________________________________________________________________________________________ LA MAINTENANCE PRÉVENTIVE ASTM E 2581 NF EN ISO 5579 Essais non destructifs – Contrôle radiographique des matériaux métalliques au moyen de film et de rayons X et gamma – Règles de base vitesse nominale de fonctionnement entre 120 r/min et 15 000 r/min… ISO 10816-6 1995 Vibrations mécaniques – Évaluation des vibrations des machines par mesurages sur les parties non tournantes – Partie 6 : Machines alternatives de puissance nominale supérieure à 100 kW ISO 3448 1992 Lubrifiants liquides industriels – Classification ISO selon la viscosité ASTM D1744 2013 Standard Test Method for Determination of Water in Liquid Petroleum Products by Karl Fischer Reagent Contrôle non destructif des assemblages soudés – Contrôle par radiographie – Partie 1 : Techniques par rayons X ou gamma à l’aide de film NF EN ISO 1523 2002 NF EN ISO 11699-1 2012 Essais non destructifs – Film pour radiographie industrielle – Partie 1 : classification des systèmes de films pour radiographie industrielle Détermination du point d’éclair – Méthode à l’équilibre en vase clos ISO 4406 1999 Essais non destructifs – Radiographie industrielle numérisée avec plaques-images au phosphore – Partie 1 : classification des systèmes Transmissions hydrauliques – Fluides – Méthode de codification du niveau de pollution particulaire solide ISO 3771 2011 Vibrations mécaniques – Mesurage et évaluation des vibrations de machines – Partie 1 : Lignes directrices générales Produits pétroliers – Détermination de l’indice de base – Méthode par titrage potentiométrique à l’acide perchlorique ISO 13381-1 2015 Surveillance et diagnostic des machines – Pronostic – Partie 1: Lignes directrices générales SAE JA1012 2011 A Guide to the Reliability-Centered Maintenance (RCM) Standard IEC 60300-3-11 2009 Dependability management – Part 311: Application guide – Reliability centred maintenance DIN ISO 20816-1 Parution : juillet 2019 - Ce document a ete delivre pour le compte de 7200031704 - institut algerien du petrole // bourennani SAMIR // 172.86.187.214 2014 ASTM Standard Practice for Shearography of Polymer Matrix Composites, Sandwich Core Materials and Filament-Wound Pressure Vessels in Aerospace Applications NF EN ISO 17636-1 2013 NF EN 14784-1 tiwekacontentpdf_mt9571 v1 2014 NF ISO 10816-3/A1 2005 2017 2017 Novembre 2017 Vibrations mécaniques – Évaluation des vibrations des machines par mesurages sur les parties non tournantes – Partie 3 : machines industrielles de puissance nominale supérieure à 15 kW et de P O U R E N S A V O I R Réglementation Arrêté du 20 novembre 2017 relatif au suivi en service des équipements sous pression et des récipients à pression simple. Décision BSERR (Bureau de la sécurité des équipements à risques et des réseaux) 18-002 en date du 13 décembre 2017. Arrêté du 1er mars 2004 relatif aux vérifications des appareils et accessoires de levage. Arrêté du 19 avril 2017 portant modification de l’arrêté du 29 février 2016 relatif à certains fluides frigorigènes et aux gaz à effet de serre fluorés. Annuaire Organismes – Fédérations – Associations (liste non exhaustive) AFIM Association française des ingénieurs de maintenance : http:// www.afim.asso.fr/ CETIM Centre technique des industries mécaniques : http://www.cetim.fr/ COFREND Confédération française pour les essais non destructifs : organisme de référence dans le domaine de la certification et de la qualification des agents dans les essais et contrôles non destructifs en France : https:// www.cofrend.com/ SMRP The Society for Maintenance & Reliability Professionals (SMRP), Association américaine des ingénieurs de maintenance et de sûreté de fonctionnement : https://smrp.org/ EFNMS European Federation of Maintenance Societies : http:// www.efnms.eu AFNOR Association française de normalisation : https://www.afnor.org/ Copyright © – Techniques de l’Ingénieur – Tous droits réservés Ce document a ete delivre pour le compte de 7200031704 - institut algerien du petrole // bourennani SAMIR // 172.86.187.214 Doc. MT 9 571 – 3 P L U S Gagnez du temps et sécurisez vos projets en utilisant une source actualisée et fiable RÉDIGÉE ET VALIDÉE PAR DES EXPERTS MISE À JOUR PERMANENTE 100 % COMPATIBLE SUR TOUS SUPPORTS NUMÉRIQUES SERVICES INCLUS DANS CHAQUE OFFRE + de 340 000 utilisateurs chaque mois 12 000 articles de référence et fiches pratiques + de 10 Des Quiz interactifs pour valider la compréhension SERVICES ET OUTILS PRATIQUES Articles Découverte Questions aux experts* Archives Info parution Dictionnaire technique multilingue La possibilité de consulter Les meilleurs experts techniques Technologies anciennes et versions Recevez par email toutes les nouveautés 45 000 termes en français, anglais, et scientifiques vous répondent des articles en dehors de votre offre antérieures des articles de vos ressources documentaires espagnol et allemand *Questions aux experts est un service réservé aux entreprises, non proposé dans les offres écoles, universités ou pour tout autre organisme de formation. Les offres Techniques de l’Ingénieur INNOVATION • Éco-conception et innovation responsable • Nanosciences et nanotechnologies • Innovations technologiques • Management et ingénierie de l’innovation • Smart city Ville intelligente MATÉRIAUX • Bois et papiers • Verres et céramiques • Textiles • Corrosion – Vieillissement • Études et propriétés des métaux • Mise en forme des métaux et fonderie • Matériaux fonctionnels. Matériaux biosourcés • Traitements des métaux • Élaboration et recyclage des métaux • Plastiques et composites MÉCANIQUE • Frottement, usure et lubrification • Fonctions et composants mécaniques • Travail des matériaux – Assemblage • Machines hydrauliques, aérodynamiques et thermiques • Fabrication additive – Impression 3D ENVIRONNEMENT – SÉCURITÉ • Sécurité et gestion des risques • Environnement • Génie écologique • Technologies de l’eau • Bruit et vibrations • Métier : Responsable risque chimique • Métier : Responsable environnement ÉNERGIES • Hydrogène • Ressources énergétiques et stockage • Froid industriel • Physique énergétique • Thermique industrielle • Génie nucléaire • Conversion de l’énergie électrique • Réseaux électriques et applications GÉNIE INDUSTRIEL • Industrie du futur • Management industriel • Conception et production • Logistique • Métier : Responsable qualité • Emballages • Maintenance • Traçabilité • Métier : Responsable bureau d’étude / conception ÉLECTRONIQUE – PHOTONIQUE • Électronique • Technologies radars et applications • Optique – Photonique TECHNOLOGIES DE L’INFORMATION • Sécurité des systèmes d’information • Réseaux Télécommunications • Le traitement du signal et ses applications • Technologies logicielles – Architectures des systèmes • Sécurité des systèmes d’information AUTOMATIQUE – ROBOTIQUE • Automatique et ingénierie système • Robotique INGÉNIERIE DES TRANSPORTS • Véhicule et mobilité du futur • Systèmes aéronautiques et spatiaux • Systèmes ferroviaires • Transport fluvial et maritime MESURES – ANALYSES • Instrumentation et méthodes de mesure • Mesures et tests électroniques • Mesures mécaniques et dimensionnelles • Qualité et sécurité au laboratoire • Mesures physiques • Techniques d’analyse • Contrôle non destructif PROCÉDÉS CHIMIE – BIO – AGRO • Formulation • Bioprocédés et bioproductions • Chimie verte • Opérations unitaires. Génie de la réaction chimique • Agroalimentaire SCIENCES FONDAMENTALES • Mathématiques • Physique Chimie • Constantes physico-chimiques • Caractérisation et propriétés de la matière BIOMÉDICAL – PHARMA • Technologies biomédicales • Médicaments et produits pharmaceutiques CONSTRUCTION ET TRAVAUX PUBLICS • Droit et organisation générale de la construction • La construction responsable • Les superstructures du bâtiment • Le second œuvre et l’équipement du bâtiment • Vieillissement, pathologies et réhabilitation du bâtiment • Travaux publics et infrastructures • Mécanique des sols et géotechnique • Préparer la construction • L’enveloppe du bâtiment • Le second œuvre et les lots techniques www.techniques-ingenieur.fr CONTACT : Tél. : + 33 (0)1 53 35 20 20 - Fax : +33 (0)1 53 26 79 18 - E-mail : infos.clients@teching.com