Réf. : R2055 V2 Date de publication : 10 mars 2005 Détection de fuite Cet article est issu de : Génie industriel | Maintenance par Bernard SEEMANN Résumé L’étanchéité qualifie une enceinte fermée qui ne permet à aucun fluide de franchir ses parois. Cet article traite uniquement des fuites, c’est-à-dire du transfert des fluides, et laisse de côté les phénomènes de diffusion et de perméation associés au gaz. Après une approche théorique de l’écoulement des fluides, les procédés et les appareils utilisés pour effectuer les contrôles de fuites sont passés en revue, avec présentation de leurs spécificités. La mise en œuvre du contrôle d’étanchéité est ensuite largement détaillée. Pour toute question : Service Relation clientèle Techniques de l’Ingénieur Immeuble Pleyad 1 39, boulevard Ornano 93288 Saint-Denis Cedex Document téléchargé le : 27/10/2022 Pour le compte : 7200031704 - institut algerien du petrole // bourennani SAMIR // 172.86.187.214 Par mail : infos.clients@teching.com Par téléphone : 00 33 (0)1 53 35 20 20 © Techniques de l'Ingénieur | tous droits réservés Ce document a ete delivre pour le compte de 7200031704 - institut algerien du petrole // bourennani SAMIR // 172.86.187.214 Détection de fuite par Bernard SEEMANN Parution : mars 2005 - Ce document a ete delivre pour le compte de 7200031704 - institut algerien du petrole // bourennani SAMIR // 172.86.187.214 Consultant en détection de fuite tiwekacontentpdf_r2055 v2 1. 1.1 1.2 Écoulement des fluides dans les fissures. Études théoriques .... Nature et formes des fuites ........................................................................ Caractérisation d’une fuite.......................................................................... 2. 2.1 2.2 2.3 2.4 2.5 2.6 2.7 2.8 Procédé et appareils utilisés................................................................. Contrôle par voie humide ........................................................................... Test par décharge électrique....................................................................... Détecteur à halogènes................................................................................. Détecteur à conductivité thermique........................................................... Détection par hélium ................................................................................... Détection par hydrogène ............................................................................ Détection aux traceurs radioactifs ............................................................. Mesure par variation de pression .............................................................. — — — — — — — — — 7 7 8 8 8 9 11 12 12 3. 3.1 3.2 3.3 3.4 3.5 3.6 Mises en œuvre du contrôle de l’étanchéité .................................... Contrôle par variation de pression............................................................. Trois autres manières de faire un test global ............................................ Contrôle par ressuage ................................................................................. Localisation des défauts.............................................................................. Procédés de contrôle................................................................................... Contrôle de fabrication................................................................................ — — — — — — — 13 13 14 14 14 15 15 4. Conclusion ................................................................................................. — 16 Pour en savoir plus ........................................................................................... R 2 055 – 2 — 2 — 2 Doc. R 2 055 u’est-ce que l’étanchéité ? L’étanchéité est la qualité que présente une enceinte fermée de ne pas permettre à aucun fluide de franchir ses parois. L’obtention et le maintien d’une telle propriété sont, dans la réalité, des opérations susceptibles d’une certaine gradation, l’herméticité d’une enceinte devant être considérée, même d’un point de vue théorique, comme illusoire. En effet, une structure parfaitement homogène peut être franchie par les gaz, sous l’effet de phénomènes de sorption et désorption aux interfaces du solide, et de phénomènes de mise en solution et de diffusion en son sein. Ce processus complexe, appelé perméation, varie dans de très grandes proportions avec la nature des éléments en présence. C’est ainsi que la perméation des gaz à travers les métaux n’est habituellement pas de nature à nuire à l’étanchéité, alors que celle des gaz à travers les élastomères peut conduire à des ambiguïtés lors de la recherche des fuites. Nous ne préoccuperons dans ce qui suit, que des fuites, c’est-à-dire du transfert des fluides, qui ne relève pas du phénomène de diffusion, ni de perméation. D’autre part, tous les produits fabriqués industriellement doivent satisfaire à un niveau d’étanchéité nécessaire et suffisant. Dans la plupart des cas, les très petites fuites sont acceptables au regard de la sécurité et de l’espérance de vie du produit fabriqué. Il faudra alors définir un seuil de rejet dans le cadre du contrôle d’étanchéité, c’est-à-dire définir la plus grande fuite acceptable pour Q Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite. © Techniques de l’Ingénieur Ce document a ete delivre pour le compte de 7200031704 - institut algerien du petrole // bourennani SAMIR // 172.86.187.214 R 2 055 − 1 Ce document a ete delivre pour le compte de 7200031704 - institut algerien du petrole // bourennani SAMIR // 172.86.187.214 DÉTECTION DE FUITE ___________________________________________________________________________________________________________________ déclarer une pièce « bonne ». Accepter l’idée que le produit fabriqué puisse fuir de manière négligeable constitue souvent la première difficulté quand on fait ses premiers pas dans la détection de fuite. Parution : mars 2005 - Ce document a ete delivre pour le compte de 7200031704 - institut algerien du petrole // bourennani SAMIR // 172.86.187.214 Le présent article est la refonte de l’article précédent de Jacques Tallon. L’auteur en a repris de larges extraits, notamment l’étude théorique. Le lecteur pourra aussi consulter [B 5 420] – Génie mécanique des Techniques de l’Ingénieur. tiwekacontentpdf_r2055 v2 1. Écoulement des fluides dans les fissures. Études théoriques La caractéristique principale d’une fuite est d’être un élément capricieux dont la géométrie et la permanence sont soumises à des aléas qui dépendent de la réalisation des éléments ouvrés, de leur assemblage et des conditions de traitement. En effet, une fuite obturée par inadvertance, lors d’une manutention, peut le rester au cours d’un traitement de surface ultérieur et se débucher plus ou moins spontanément lorsque l’appareil est mis en service. 1.2 Caractérisation d’une fuite Le transfert d’un fluide à travers un défaut étant régi par la nature de ce fluide, nous distinguerons le cas des liquides de celui des gaz ou des vapeurs. 1.2.1 Fuite de liquide, écoulements turbulents et laminaires Le transfert d’un liquide à travers d’une fuite se définit par le débit-masse qm de celui-ci. Il est constant le long de son trajet, et égal au produit de la vitesse moyenne u du liquide par sa masse volumique ρ et par l’aire S de la section de diamètre d qu’il traverse, soit selon notre hypothèse : 1.1 Nature et formes des fuites π q m = uS ρ = --- ud 2 ρ 4 (1) La forme et les dimensions d’une fuite sont liées à son origine. Très contournées dans le cas d’un défaut de structure (faille, fissure, etc.) elle est le plus souvent directe et traverse franchement la paroi dans le cas des jonctions définitives (reprises de soudures). On peut néanmoins se trouver dans le premier cas, s’il s’agit de brasure à mouillage imparfait, ou de soudure par étincelage. Elle peut alors comporter une longueur nettement supérieure à l’épaisseur de la paroi, et déboucher à une certaine distance de l’endroit de son entrée. Les fuites aux jonctions démontables franchissent directement celles-ci. Et sont souvent motivées par des rayures ou des défauts de serrage. Elles peuvent alors présenter une section aplatie. Les conditions d’écoulement d’un dépendance du nombre de Reynolds : Il semble, par conséquent, aléatoire d’assigner aux fuites une géométrie représentative. C’est néanmoins une exigence de leur caractérisation, on leur supposera un cylindre régulier, reliant directement les faces de la paroi qu’il traverse (figure 1) [2]. Entre ces deux valeurs, la configuration de la canalisation détermine la nature de l’écoulement. liquide sont sous la ud ρ Re = -------------η avec η viscosité dynamique du liquide (dans le cas d’une fuite cylindrique). L’écoulement est habituellement : — turbulent si Re est supérieur à 2 200 ; — laminaire si Re est inférieur à 1 200. En appliquant la condition relations (1) et (2), il vient : Re 1 200 à l’ensemble des q m 942 ,5d η ∅d P1 P2 Les débits-masse de liquide à travers les fuites satisfaisant généralement cette condition, nous bornerons notre étude à celle de l’écoulement laminaire, dont rend compte la loi de Poiseuille. Selon celle-ci, le débit-masse d’un liquide à travers une canalisation de diamètre d et de longueur L vaut : πd 4 ρ q m = -------------------- ( P am – P av ) 128L η L >> d L avec Pam et Pav Figure 1 – La fuite est assimilée à un cylindre R 2 055 − 2 pressions à l’amont et à l’aval de cette canalisation. Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite. © Techniques de l’Ingénieur Ce document a ete delivre pour le compte de 7200031704 - institut algerien du petrole // bourennani SAMIR // 172.86.187.214 (2) Ce document a ete delivre pour le compte de 7200031704 - institut algerien du petrole // bourennani SAMIR // 172.86.187.214 ___________________________________________________________________________________________________________________ DÉTECTION DE FUITE La tension superficielle γ, qu’exerce le liquide sur les bords d’entrée et de sortie de la fuite, ralentit son écoulement par la manifestation d’une force superficielle : de la pièce est pratiquement inopérant et il faut soumettre une des faces de la paroi à une pression nettement inférieure à celle de la vapeur saturante du liquide. Fγ = γ π d Dans ces conditions, le temps de débouchage t est sensiblement donné par la relation : à laquelle on peut faire correspondre une contre-pression : Fγ 4γ p γ = ----- = -----S d (3) Ce phénomène influe beaucoup sur les conditions d’écoulement du liquide. Si la différence des pressions P1 − P2 du liquide, de part et d’autre de la paroi, est supérieure à 2pγ, le débit-masse vaut : qm πd 4 ρ 8γ = -------------------- ⎛ P 1 – P 2 – ------⎞ ⎠ 128L η ⎝ d (4) Parution : mars 2005 - Ce document a ete delivre pour le compte de 7200031704 - institut algerien du petrole // bourennani SAMIR // 172.86.187.214 Exemple : dans de l’eau à 20 ˚C, on a les données suivantes : tiwekacontentpdf_r2055 v2 3L 2 ρ t = --------- ⋅ -----4d ρ u η = 10−3 Pa · s ; ρ = 998,2 kg · m−3 ; γ = 7,05 × 10−2 N · m−1. Un défaut de 2 µm de diamètre équivalent, dans une paroi de 5 mm d’épaisseur, sera responsable d’une fuite de débit-masse : 1.2.2 Fuite de gaz ou de vapeur Le débit-masse des gaz étant d’une caractérisation difficile, on recourt à une quantité spécifique qui est le flux. Celui-ci, qG, se définit comme la dérivée par rapport au temps de la quantité énergétique G = pV d’un gaz en mouvement. Dans le cas d’un gaz parfait, la loi de Gay-Lussac nous conduit à la relation : d ( pV ) dν q G = ----------------- = RT ------dt dt avec ν π ρu d3 q m = ------- P L ---------3L 2 avec ρu (5) masse volumique unitaire de la vapeur. avec M masse molaire du liquide, R constante molaire des gaz, T température thermodynamique. Dans l’exemple précédent (eau à 20 ˚C), pour lequel : M = 18,016 × 10−3 kg · mol−1 ; T = 293,15 K ; PL = 2 350 Pa. On a : ρu = 7,391 × 10−6 kg · m3 · Pa−1 qm = 4,27 × 10−16 kg · s−1 Au cas où une fuite se trouve bouchée, par suite de certains tests d’immersion, par exemple localisation de la fuite dans un bac à eau, il est nécessaire de procéder à son évacuation. Un simple chauffage nombre de moles en évolution (égal au rapport de la masse m du gaz à sa masse molaire M) d’où nous allons avoir : (8) Le flux est donc égal au rapport débit-masse qm par la masse volumique ρu. Dans la mesure où le mouvement du gaz s’opère à l’intérieur d’une enceinte de volume constant, nous avons : dp q G = V ⎛ -------⎞ ⎝ dt ⎠ V (9) Le flux se définit alors, comme le produit de ce volume V par la vitesse d’évolution de la pression. Dans le cas inverse où le gaz traverse une section sous une certaine pression p supposée constante, qG devient : Celle-ci (masse volumique mesurée sous la pression unité) est, dans le cas d’un gaz supposé parfait, donnée par la relation : M ρ u = -------RT (7) qm RT dm q G = -------- ⋅ --------- = -------ρu M dt La contre-pression superficielle vaut ici 0,282 MPa, le débit-masse critique (relation (3)) vaut : Si, au contraire, la pression du liquide, en amont de la fuite, est inférieure à pγ, celui-ci ne peut y pénétrer. Dans la mesure où la pression, en aval, est inférieure à celle PL de la pression de vapeur saturante du liquide, à la température considérée (cas courant d’installations sous vide), celui-ci s’évapore à travers la fuite sous un débit-masse défini par la loi de Langmuir : (6) Dans l’exemple précédent, le temps de débouchage est donc de 3 670 s, soit une heure environ ! Il ne serait plus que de 90 s (une minute et demie), à 100 ˚C. qm = 7,84 × 10−12 (P1 − P2 − 2,82) en kg · s−1, les pressions étant exprimées en bar. qmc = 942,5 d η = 1,885 × 10−6 kg · s−1 2π ------ρu dV q G = p ⎛ --------⎞ = pq V ⎝ dt ⎠ p avec qV débit-volume du gaz à travers la section. Dans le cas d’un régime établi, pour lequel qm est constant, le flux est aussi constant que le système est isotherme et, en toute section droite, il est égal au produit de la pression moyenne dans celle-ci par le débit-volume qui la traverse. 1.2.2.1 Unités Il résulte, de sa définition, que le flux est homogène à une puissance. L’unité légale est donc le watt, auquel on préfère substituer son équivalent, le Pa · m3 · s−1 plus représentatif. L’unité encore couramment employée est le cm3 TPN · s−1, qui vaut 0,1013 fois la précédente. 1.2.2.2 Calcul du flux De la même façon que dans le cas des liquides, l’écoulement des gaz est sous la dépendance du nombre de Reynolds, lequel se fera, pour les mêmes valeurs que précédemment, soit en régime turbu- Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite. © Techniques de l’Ingénieur Ce document a ete delivre pour le compte de 7200031704 - institut algerien du petrole // bourennani SAMIR // 172.86.187.214 R 2 055 − 3 Ce document a ete delivre pour le compte de 7200031704 - institut algerien du petrole // bourennani SAMIR // 172.86.187.214 DÉTECTION DE FUITE ___________________________________________________________________________________________________________________ lent, soit en régime laminaire. Comme dans le cas des liquides, l’écoulement laminaire est pratiquement seul en jeu et s’établit pour des valeurs : qmL = qGLρu = 942,5ηd D’une façon générale, une fuite est localisée à l’aide d’un gaz de test. Le flux de ce gaz à travers elle peut être ensuite défini par certaines méthodes, ou à l’aide d’un appareil dédié. Le degré des équations (19) ne permettant pas une résolution analytique, on peut utiliser des abaques disponibles dans certains ouvrages [1] [2]. soit Parution : mars 2005 - Ce document a ete delivre pour le compte de 7200031704 - institut algerien du petrole // bourennani SAMIR // 172.86.187.214 ηd q GL = 942 ,5 ------ρu tiwekacontentpdf_r2055 v2 1.2.3 Détermination des caractéristiques d’une fuite (10) La loi de Poiseuille (relation (2)) s’applique aussi au cas des gaz et des vapeurs, en observant toutefois que la masse volumique ρ du gaz varie uniformément le long de la canalisation et qu’il convient d’en adopter la valeur moyenne : Dans l’industrie, le cahier des charges de la qualité s’exprime souvent en perte massique annuelle de gaz. C’est le cas pour tous les composants et circuits de climatisation, automobile ou domestique pour lesquels les valeurs varient entre 5 g/an et 15 g/an de perte gaz. P am + P av ρ = ρ u p = ρ u ⎛⎝ --------------------------⎞⎠ 2 Il faut convertir une perte massique en flux de gaz, et ainsi calculer à partir de quel taux de fuite on va déclarer une pièce « mauvaise ». Nota : la valeur de la fuite est souvent exprimée en atm · cm3/s, Pa · m3/s, mbar · l/s, ou n’importe quelle autre unité. Cela représente un débit volumique à une pression absolue donnée. L’unité choisie n’a souvent aucun rapport avec les pressions appliquées de chaque côté de la fuite. L’exemple reprend les unités couramment utilisées dans l’industrie. en sorte que d’après (2) πd 4 ρ u q mL = q GL ρ u = ----------------128L η 2 – P2 P am av ⎞ ⎛ ------------------------⎝ ⎠ 2 • Le rapport entre ces unités est : 1 atm · cm3/s = 1,013 mbar · l/s = 0,1 Pa · m3/s = 0,75 torr · l/s et le calcul du flux en régime laminaire s’écrit : πd 4 q GL = ----------------128L η 2 – P2 P am av ⎞ ⎛ ------------------------⎝ ⎠ 2 • Dans l’exemple, nous considérerons une atmosphère comme égale à 1 bar. (11) 1.2.3.1 Calcul de l’équivalence en gaz traceur d’une fuite de gaz Le défaut sera assimilé à un cylindre figure 1 : Le domaine d’application de cette loi est toutefois limité à l’état visqueux du gaz, pour lequel le libre parcours moyen m des molécules qui le constituent est petit devant la dimension transversale représentative de la canalisation. Le rapport de ces deux grandeurs est le nombre de Knudsen Kn, qui détermine le type d’écoulement en présence [1] [2]. Le flux de gaz ou de vapeur qui s’écoule à travers une paroi a une limite supérieure définie par le fait qu’il ne peut avoir une vitesse supérieure à celle us du son dans ce gaz ou cette vapeur. Le flux maximal d’une fuite gazeuse qG susceptible de traverser une section de diamètre d est, dans ces conditions : qG = pS qV avec pS π = p S --- d 2 u S 4 La formule pour convertir une perte annuelle de masse en débit de gaz est : F 22 400 T Q R = ----- × --------------------------------------------- × ---------- (sous PRef) M 365 × 24 × 3 600 273 avec Or, la vitesse du son arithmétique vS des molécules étant sensiblement les trois quarts de la vitesse moyenne arithmétique vS des molécules, soit : 1 v S = 3 ------------- , 2π ρ u la pression minimale en aval de la fuite devient : (14) F perte annuelle réfrigérant (g), massique du gaz M masse moléculaire du gaz réfrigérant considéré (g), 22 400 volume d’une mole de gaz, à 273 ˚C et 1 atmosphère (cm3), 365 × 24 × 3 600 nombre de secondes dans une année (s), T température de référence du réfrigérant (˚K), QR valeur de la fuite (atm · cm3/s). Dans le tableau 1 sont présentées des masses moléculaires de quelques gaz réfrigérants. (0) ρu (13) C’est la pression minimale que connaîtra la fuite à son aval, de sorte que l’on doit remplacer, dans les relations précédentes le terme Pav par pS si Pav < PS. R 2 055 − 4 1.2.3.2 Convertir une perte massique de gaz réfrigérant en débit de gaz (12) pression sonique (valeur minimale de la pression qui peut exister dans cette section sous l’effet du flux qG). qG p S = 1 ,0638 ------d2 — les pressions de chaque côté de la fuite sont les paramètres les plus importants. Donner une valeur de fuite sans référence de pression est un non sens ; — le second paramètre est la nature du gaz ; — la température est le paramètre le moins important et peut être ignorée la plupart du temps car on la considère comme constante. Tableau 1 – Masse moléculaire de quelques gaz réfrigérants Réfrigérant R 11 R 404 A R 22 R 134 A iso-C4H10 Masse (g) 137,4 97,6 86,5 102,0 58,1 Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite. © Techniques de l’Ingénieur Ce document a ete delivre pour le compte de 7200031704 - institut algerien du petrole // bourennani SAMIR // 172.86.187.214 Ce document a ete delivre pour le compte de 7200031704 - institut algerien du petrole // bourennani SAMIR // 172.86.187.214 ___________________________________________________________________________________________________________________ DÉTECTION DE FUITE Exemple : une perte de 5 g/an de R 134 A, à une température de 20 ˚C, représente un débit volumique de : Cette formule (15) peut être utilisée pour convertir directement le débit d’un réfrigérant QR en un débit d’hélium QHe, dans le cas du test en reniflage à la pression atmosphérique. 5 22 400 293 Q R = ------------ × ------------------------------------------------------ × -----------102 365 × 24 × 3 600 273 Remarque : pour éviter des erreurs, les unités utilisées pour les différents paramètres doivent être vérifiées avec attention. Dans ce qui suit : cm, bar et s seront utilisés. QR = 3,74 · 10−5 atm · cm3/s de R 134 A 1.2.3.3 Calcul du débit hélium équivalent pour un test en reniflage à la pression atmosphérique Dans le cas d’un test en reniflage, le débit du gaz réfrigérant ou de tout autre gaz sera laminaire. Les conditions de débit sont valables pour une très large fourchette de valeurs de fuite (depuis 10−5 jusqu’à 1 atm · cm3/s pour l’air, ou encore 10−6 à 0,1 Pa · m3/s, cela dépend des pressions de chaque côté et de la longueur de la fuite). Les viscosités des quelques gaz à 15 ˚C et 1 bar sont présentées dans le tableau 2. La viscosité du gaz augmente avec la température. Exemple : une perte de 5 g/an de R 134 A, à 15 ˚C et sous une pression de 3 bar relatif dans un évaporateur. Les conditions de test sont du reniflage avec 10 bar relatifs à 15 ˚C et un mélange air/hélium de 30 % (concentration d’hélium). = 3,74 · 10−5 atm · cm3/s QR ηR = 1,21 · 10−10 bar · s ηAir = 1,75 · 10−10 bar · s PTest = 11 bar absolu PHe = 0,3 × 11 = 3,3 bar PRef = 4 bar absolu Viscosité moyenne du mélange de test : Parution : mars 2005 - Ce document a ete delivre pour le compte de 7200031704 - institut algerien du petrole // bourennani SAMIR // 172.86.187.214 La formule du débit laminaire est : tiwekacontentpdf_r2055 v2 π × D4 Q = ----------------------------- × ( P 12 – P 22 ) 256 × η × L avec D L η diamètre du tube capillaire (cm), longueur de la fuite (cm), viscosité du gaz (bar · s), pression absolue d’un côté de la fuite (bar), pression absolue de l’autre côté de la fuite (bar). P1 P2 ηTest Donc nous avons : En utilisant la formule (15), on obtient : π× 2 – 1 2) Q R = -------------------------------- × ( P Ref 256 × η R × L D4 1 ,21 11 2 – 1 2 Q He = 3 ,74 ⋅ 10 – 5 × -------------- × ------------------------- × 0 ,3 1 ,80 4 2 – 1 2 QHe = 6,03 · 10−5 atm · cm3 · s−1 P He π × D4 2 Q He = -------------------------------------- × ( P Test – 1 2) × -----------P Test 256 × η Test × L avec QR QHe = 6 · 10−6 Pa · m3 · s−1 débit du gaz réfrigérant sous des conditions de référence, débit d’hélium sous les conditions du test. QHe 1.2.3.4 Calcul du flux d’hélium équivalent pour un test sous vide Un côté de la fuite est sous vide. Donc le flux d’hélium devient : Q He avec P He -----------P Test 2 P Test ηR – 1 2 P He - × -----------= Q R × ------------ × -----------------------2 – 12 η Test P Ref P Test ηTest PTest PHe PRef Pour un test sous vide, le débit d’hélium dans la fuite peut être : — laminaire ; — moléculaire ; — intermédiaire. (15) pourcentage de gaz traceur (He) dans le mélange ; dans le cas d’un test effectué avec 100 % d’hélium, ce rapport est égal à 1, viscosité du gaz réfrigérant dans les conditions de référence (PRef, TRef), viscosité du mélange de test dans les conditions de test (PTest, TTest), pression absolue du mélange de test, pression partielle d’hélium dans le mélange de test, pression absolue du réfrigérant dans les conditions de référence. ηR = (0,7 × ηAir) + (0,3 × ηHe) = [(0,7 × 1,75) + (0,3 × 1,93)] · 1 · 10−10 bar · s = 1,8 · 10−10 bar · s Pour simplifier, le débit d’hélium dans un test sous vide peut être considéré comme la somme du débit laminaire et du débit moléculaire, car nous sommes généralement en régime intermédiaire. 1.2.3.4.1 Pour calculer le débit laminaire La formule est identique à la formule (15), excepté pour la pression du côté de la fuite qui n’est plus à pression atmosphérique mais sous vide, c’est-à-dire zéro comparé à l’atmosphère. La conversion d’un débit pour un test sous vide est : 2 ηR – 0 2 P He P Test Q HeL = Q R × ------------ × ------------------------- × -----------2 η Test P Ref – 1 2 P Test (16) (0) Tableau 2 – Viscosité des gaz (à 15 ˚C, 1 bar) Gaz R 11 R 404 A R 12 R 22 R 134 A iso-C4H10 Air N2 He Viscosité × 10−10 bar · s 1,02 1,87 1,22 1,25 1,21 0,73 1,75 1,69 1,93 Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite. © Techniques de l’Ingénieur Ce document a ete delivre pour le compte de 7200031704 - institut algerien du petrole // bourennani SAMIR // 172.86.187.214 R 2 055 − 5 Ce document a ete delivre pour le compte de 7200031704 - institut algerien du petrole // bourennani SAMIR // 172.86.187.214 ___________________________________________________________________________________________________________________ DÉTECTION DE FUITE Nous supposons que la pression du vide est très petite comparée à celle dans la pièce durant le test, ce qui est le cas la plupart du temps. Exemple : une perte de 5 g/an de R 134 A, à 15 ˚C, sous 3 bar relatifs sur un évaporateur. Les conditions de test sont : test sous vide dans l’évaporateur et aspersion d’hélium à l’extérieur. QR PTest PHe PRef = 3,74 · 10−5 atm · cm3/s, = 1 bar absolu, = 1 bar, = 4 bar absolu, Q HeL 1 ,21 1 2 – 0 2 1 = 3 ,74 ⋅ 10 – 5 × -------------- × --------------------- × --1 ,93 4 2 – 1 2 1 QHeL = 1,56 · 10−6 atm · Exemple : une perte de 5 g/an de R 134 A, à 15 ˚C sous 3 bar relatifs de pression. Les conditions de test sont un test sous vide dans la pièce et aspersion d’hélium à l’extérieur (à 15 ˚C). D L T PHe = 3,33 · 10−4 cm = 0,5 cm = 288 ˚C = 1 bar 1 2 × π × 8 ,32 ⋅ 10 7 × 288 ( 3 ,33 ⋅ 10 – 4 ) 3 Q HeM = ---- × ------------------------------------------------------------------------- × -------------------------------------------- × 1 0 ,5 6 4 QHeM = 2,39 · 10−6 atm · cm3/s 1.2.3.4.3 Calcul du débit total d’hélium en conditions de test cm3/s. Le débit total d’hélium dans les conditions de test sera l’addition du débit laminaire QHeL et débit moléculaire QHeM (relation (21)). Parution : mars 2005 - Ce document a ete delivre pour le compte de 7200031704 - institut algerien du petrole // bourennani SAMIR // 172.86.187.214 1.2.3.4.2 Pour calculer le débit moléculaire tiwekacontentpdf_r2055 v2 QHe = QHeL + QHeM Dans ce cas, il nous faut estimer le diamètre de la fuite équivalente avec une hypothèse sur la longueur. En général, la longueur de la fuite est estimée d’après l’épaisseur du métal, de la soudure. (21) Dans notre exemple, il sera : QHe = 1,56 · 10−6 + 2,39 · 10−6 atm · cm3/s He = 3,95 · 10−6 atm · cm3/s (17) Précision de mesure : le sujet des incertitudes de mesure reste difficile à développer, tant que le nombre de facteurs entrant en ligne de compte pendant la mesure est grand. Chaque principe repose sur le fait que la grandeur mesurée est prépondérante dans le calcul, et que dans d’autres principes elles sont, soit ignorées, soit considérées comme constantes. Et le calcul du diamètre de la fuite équivalente est donné par la relation : On prendra le problème de manière pratique en considérant que la précision ne peut être meilleure que celle de l’étalon utilisé pour calibrer le système. La formule, pour estimer le diamètre, vient de la formule générale de flux laminaire sous des conditions de référence : π × D4 2 – 12 ) Q R = -------------------------------- × ( P Ref 256 × η R × L 256 × η R × L × Q R D = ----------------------------------------------2 – 12 ) π × ( P Ref 0 ,25 (18) Exemple : une perte de 5 g/an de R 134 A, à 15 ˚C, sous 3 bar relatifs de pression. Hypothèse : la longueur de la fuite est de 5 mm et L = 0,5 cm. Donc, 256 × 1 ,2110 – 10 × 0 ,5 × 3 ,74 × 10 – 5 D = ---------------------------------------------------------------------------------------------------π × ( 42 – 12 ) D = 3,33 · 10−4 cm (3,33 microns) Les conditions ainsi prescrites conduisent à la définition, dans les appareils en dépression, d’un flux extérieur de gaz maximal admissible : La formule générale pour le débit moléculaire est : avec PHe1 et PHe2 (19) pressions partielles d’hélium de chaque côté de la fuite. Dans la plupart des cas, la pression partielle d’hélium du côté sous vide est très petite comparée à la pression partielle de l’autre côté. constante de Boltzmann = 8,32 · 107 (avec les unités bar, s, cm), Exemple : tous les composants du système de climatisation d’une automobile sont testés en étanchéité dès leur fabrication : compresseurs, condenseurs, évaporateurs, tubulure de connexion, etc. T température de l’hélium (K), PHe pression partielle d’hélium (bar), QHeM R 2 055 − 6 Les conclusions seraient symétriques dans le cas d’appareils en surpression. (20) 1 2 × π × K × T D3 Q HeM = --- × --------------------------------- × ------- × P He L 6 M K dp dans le premier cas, qGF = qVpmax q GF = V ⎛ -------⎞ ⎝ dt ⎠ max La vérification de l’étanchéité ne pouvant être faite qu’une fois l’installation montée, à titre de contrôle global, un contrôle fragmentaire des éléments constitutifs s’avère nécessaire, jusqu’au niveau des pièces détachées. Il convient donc d’affecter chacune d’elle d’une prestation individuelle. Donc, le débit d’hélium dans les conditions de test sera : avec Un défaut d’étanchéité dans les parois d’une enceinte se manifeste de deux façons, selon que celle-ci est fermée après une mise en condition, ou reliée en permanence à un système destiné à en maintenir la pression interne constante. Dans le premier cas, la pression y subira une évolution qui peut être impropre à la conservation des matériaux ou au fonctionnement des appareils qu’elle contient (tubes électriques, transistors, produits fissiles) ; dans le second cas, le système peut devenir insuffisant pour atteindre le niveau voulu de pression (par exemple dans les installations sous vide entretenu). 0 ,25 1 2 × π × K × T D3 Q M = --- × --------------------------------- × ------- × ( P He1 – P He2 ) L M 6 1.2.4 Prestation d’étanchéité débit moléculaire d’hélium (atm · cm3/s). Il serait irrationnel de définir cette prestation en fonction du volume que la pièce occupera dans l’installation. En effet, les fuites se situent généralement au niveau des lignes de discontinuité de Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite. © Techniques de l’Ingénieur Ce document a ete delivre pour le compte de 7200031704 - institut algerien du petrole // bourennani SAMIR // 172.86.187.214 Ce document a ete delivre pour le compte de 7200031704 - institut algerien du petrole // bourennani SAMIR // 172.86.187.214 ___________________________________________________________________________________________________________________ DÉTECTION DE FUITE l’enceinte (soudure, jonctions démontables). Or, sous un volume réduit, un robinet en contient bien plus qu’un réservoir. On définira donc, au préalable, la longueur approximative L des lignes de discontinuité de l’appareil monté, puis une fuite linéique maximale admissible qGF/L applicable à tous les éléments. La prestation individuelle de ceux-ci sera égale au produit de cette fuite linéique par la longueur des lignes de discontinuité qu’ils comportent. Couvercle de sécurité Bulles si fuite Pression de test Le cas des pièces moulées est un peu différent, car elles sont susceptibles de présenter des porosités réparties sur une certaine surface. Air comprimé Figure 2 – Test à la bulle Il est prudent de vérifier l’étanchéité des pièces séparées avant leur assemblage. Parution : mars 2005 - Ce document a ete delivre pour le compte de 7200031704 - institut algerien du petrole // bourennani SAMIR // 172.86.187.214 Attention : la pressurisation doit précéder l’immersion pour éviter que certaines fuites ne se remplissent d’eau ! tiwekacontentpdf_r2055 v2 2. Procédé et appareils utilisés Les procédés utilisés pour déceler les fuites sur des installations contenant un fluide sous pression sont très variés et il n’est pas toujours aisé de choisir. Le point de départ est de définir la taille des fuites recherchées. Le procédé doit être adapté en terme de sensibilité pour détecter les fuites proches du seuil de déclaration de « pièce défectueuse », sans pour autant être trop sensible, ce qui conduirait à faire de la surqualité. Sans compter que dans certains cas, on peut se trouver en face de grosses fuites (processus de fabrication nonrespecté). Comment réagit alors un appareil trop sensible ? Dans les installations sous pression, telles que certaines installations nucléaires pour lesquelles des normes sévères sont établies, les procédés ont en commun de mettre en évidence, d’un côté d’une paroi, un fluide test appliqué de l’autre côté. Ils présentent toutefois une grande diversité et des sensibilités variées. Nous passons en revue ceux qui sont d’un emploi courant. Ils sont par ailleurs, très différents des procédés de contrôle de la qualité des produits semi-finis (radiographie, gammagraphie, champ magnétique), inaptes à déceler de façon certaine l’existence éventuelle d’une fuite. Par contre, les procédés de détection des fuites ne peuvent renseigner sur la continuité d’une paroi, des criques éventuelles pouvant ne comporter aucune liaison avec l’extérieur. 2.1 Contrôle par voie humide 2.1.1 Exemple d’un liquide test Une première méthode consiste à remplir la pièce d’une solution alcoolique de rouge de méthyle, ou de rouge organol, et à déceler leur apparition dans une couche de blanc d’Espagne dont est enduit l’extérieur. Cette méthode présente le grave inconvénient d’obturer cette fuite par un liquide difficile à extraire et de compromettre en conséquence une reprise éventuelle. Elles doivent être proscrites absolument du contrôle de pièces destinées à des installations de vide ou à des centrales nucléaires. De plus, elle nécessite généralement un séchage des pièces, d’où un coût supplémentaire. 2.1.2 Test par immersion (à la bulle) Ce procédé, d’un emploi fréquent, consiste à mettre la pièce sous une certaine pression d’air et à l’immerger dans l’eau figure 2. De même que dans le cas précédent (§ 2.1.2), la fuite minimale décelable est indépendante du volume de l’appareil, la présence d’un défaut se manifestant par la formation de bulles d’air. L’addition à l’eau d’un produit tensioactif (Teepol, alcool laurique sulfoné) réduit la tension superficielle et évite la formation de bulles à la surface de la pièce. Exemple : une pression de 1 MPa d’air, appliquée sur une surface d’une paroi de 1 cm d’épaisseur, permet de déceler une fuite de 2 µm de diamètre équivalent par observation d’une bulle de 1 mm de diamètre par minute, condition extrême de détection. La plus petite fuite décelable par ce procédé est d’environ 10−6 Pa · m3 · s−1. La surpression minimale à appliquer pour vaincre la tension superficielle est, dans 0 ,282 le cas de l’eau pure : ∆p γ = ------------------ (MPa). d Dans la pratique, on fait souvent la démarche inverse, à savoir chercher à évaluer la valeur d’un débit à partir de l’observation de bulles. Un moyen pratique est de calculer le volume de chaque bulle (V = 4/3πr3) et de le diviser par le temps d’apparition. La taille de la bulle ne peut qu’être estimée avec une imprécision notable, mais nous pouvons obtenir ainsi un ordre de grandeur. La quantification d’une fuite par le test à la bulle n’est pas précise si on doit faire des calculs. Par contre, nous pouvons dire avec certitude que la plus petite fuite est inférieure à une valeur s’il n’y a pas eu apparition de bulle. Le test en immersion est un test local, visant à mettre en évidence les défauts individuellement (d’où l’intérêt du procédé pour la localisation). Nous verrons plus loin que certaines méthodes permettent de tester globalement l’étanchéité d’une pièce, la mesure prenant en compte l’ensemble de toutes les fuites. Remarque : la précision de la mesure dépend principalement de l’opérateur et est, à ce titre, difficilement caractérisable. Le calibrage est d’ailleurs quasiment impossible. C’est pourquoi nous prenons généralement l’absence de bulle au bout d’un temps t comme critère d’acceptation. Exemple d’erreur sur l’estimation du diamètre de bulle. Hypothèse : une bulle toutes les 15 secondes. Le temps peut être mesuré avec une grande précision, mais : — si Ø estimé = 2 mm ⇒ fuite2 = 4/3 × π × r3/15 = 2,8 · 10−4 atm · cm3s−1 ; — si Ø estimé = 3 mm ⇒ fuite3 = 4/3 × π × r3/15 = 9,4 · 10−4 atm · cm3s−1. Le résultat se trouve multiplié par 3 ! Conclusion : il vaut mieux considérer le test à la bulle comme un moyen de localisation des fuites plutôt que comme moyen de mesure. Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite. © Techniques de l’Ingénieur Ce document a ete delivre pour le compte de 7200031704 - institut algerien du petrole // bourennani SAMIR // 172.86.187.214 R 2 055 − 7 Ce document a ete delivre pour le compte de 7200031704 - institut algerien du petrole // bourennani SAMIR // 172.86.187.214 DÉTECTION DE FUITE ___________________________________________________________________________________________________________________ 2.1.3 Localisation à l’ammoniac Ce procédé est fondé sur la mise en évidence du gaz de test, de l’ammoniac en l’occurrence, par une réaction chimique à la sortie de la fuite. Le réactif utilisé est du bleu de bromophénol préparé en milieu acide, de couleur initialement jaune paille, laquelle vire au bleu à l’endroit d’une fuite. Cette méthode, autrefois très utilisée pour tester les pièces chaudronnées, est aujourd’hui abandonnée au profit de méthodes utilisant des gaz traceur moins nocifs. Parution : mars 2005 - Ce document a ete delivre pour le compte de 7200031704 - institut algerien du petrole // bourennani SAMIR // 172.86.187.214 2.2 Test par décharge électrique tiwekacontentpdf_r2055 v2 Ce procédé permet de détecter et localiser des fuites sur des matériaux tels que le verre ou le plastique. Il consiste à déplacer une des électrodes d’une bobine sur les parties suspectes. À proximité d’une fuite, le verre est traversé par un trait lumineux qui ne laisse aucun doute sur son existence. Dans le cas d’un matériau plastique, la décharge peut même marquer l’endroit de la fuite, laissant une trace visible de sa position. Mais, sur ces matériaux, la visualisation est moins aisée, alors les appareils ont été dotés d’une mesure du courant de décharge, indiquant à l’opérateur la présence ou non d’un arc de décharge. Il s’agit d’un procédé bon marché qui fonctionne même sur des enveloppes souples. Mais, c’est une méthode manuelle, locale, qui en outre, génère des parasites radios dans l’environnement. Inconvénients : la diode est sujette à des fluctuations et sensible à la pollution par l’huile ou les vapeurs d’alcool. Cette performance n’est acquise qu’avec les appareils renifleurs muni d’un zéro automatique. Il est important de noter que les détecteurs de fuites de fréon sont avant tout des détecteurs de gaz, c’est-à-dire que, par la présence d’un gaz, ils interpréteront une fuite. Il est donc primordial que l’atmosphère aux abords de la pièce à contrôler soit propre (c’est-àdire non-contaminée par le gaz traceur utilisé). Il est difficile de respecter cela à la lettre dans les ateliers de production où il faut charger les pièces en gaz à proximité de la zone de test. Cette propreté de l’air aux abords du test est primordiale pour la précision, la fiabilité et la constance des résultats. Une possibilité consiste à travailler dans des enceintes légèrement pressurisées avec de l’air non-contaminé. Avantages : permet de détecter le gaz chargé dans des produits finis, comme les réfrigérateurs par exemple. Le budget de l’appareil de base est d’environ 7 000 euros. Remarque : ces détecteurs sont classés comme « indicateurs » et non mesureur d’après des mesures de performances effectuées dans le cadre de la qualification selon la norme E 35-422 par le Centre d’énergétique de l’École des mines de Paris. L’incertitude de mesure dépend plus de la nature du gaz et de la mise en œuvre du détecteur. En laboratoire, on obtient une précision de l’ordre de ± 10 %. Le budget de l’appareil de base est d’environ 10 000 euros. Précision de la mesure : l’objectif de cette méthode est de localiser les éventuelles fuites, pas de les quantifier. En vertu de quoi, aucune précision n’est avancée par les fabriquants de matériel. 2.4 Détecteur à conductivité thermique Ce type de détecteur utilise un fil chauffé au centre d’un tube, en présence d’un gaz d’échange. Le système détecte la variation de la déperdition de chaleur du fil induite par la modification de la conductivité thermique du gaz en présence d’une fuite. Il se présente sous la forme d’un renifleur analogue au précédent. 2.3 Détecteur à halogènes Les métaux alcalins sont susceptibles d’émettre, à une certaine température, des ions en présence d’un halogène. Cette propriété est mise à profit dans un appareil constitué par un fil de platine, dont le taux d’impureté en alcalins est suffisant, porté à un potentiel positif par rapport à une cathode cylindrique dans laquelle il est centré figure 3. Celle-ci recueille les ions dont une certaine fraction est émise en permanence. Le courant produit est compensé dans un montage en pont. Un composé halogéné (trichloréthylène, tétrachlorure de carbone ou plus habituellement dichlorodifluorométhane, ou fréon 22), admis à travers une fuite éventuelle, a pour effet d’accroître subitement ce courant et de provoquer le déséquilibre de ce pont. La diode est placée entre un tube long et mince, dit tube renifleur, et un ventilateur qui permet d’aspirer l’air à travers la diode lorsqu’on déplace l’appareil à proximité d’une pièce sous pression de fréon. Cet appareil fonctionne ainsi à la pression atmosphérique, le test s’effectuant par une méthode dite de reniflage. La pièce est pressurisée avec un gaz dont la conductivité thermique est nettement différente de celle de l’air. L’indication du détecteur est amenée automatiquement au zéro, en présence d’un courant d’air atmosphérique aspiré par le ventilateur. Le renifleur est promené le long des soudures et joints. Le gaz test, est admis au niveau d’une fuite, a pour effet de modifier le transfert d’énergie, la température du fil, donc sa résistance, et de déséquilibrer le pont, figure 4. L’importance de ce déséquilibre permet d’apprécier la gravité du défaut, après étalonnage de l’appareil. On utilise à cet effet une fuite étalon, constituée par un réservoir rempli de gaz test sous pression et par une pastille poreuse en métal fritté à travers laquelle un flux bien défini et stable de ce gaz est délivré. La fuite minimale décelable en hélium est de 1,6 · 10−8 Pa · m3 · s−1, en fréon elle est de 1,5 g/an. Exemple : détecteur type B4, Air Liquide, SAPRE TG96. La fuite minimale décelable est, dans les meilleures conditions, d’environ 10−8 Pa · m3 · s−1. Référence Diode de platine Tube renifleur Entrée Échantillons Ventilateur Référence Figure 3 – Renifleur d’halogènes R 2 055 − 8 Sortie Amplificateur Figure 4 – Le principe électronique est un pont équilibré Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite. © Techniques de l’Ingénieur Ce document a ete delivre pour le compte de 7200031704 - institut algerien du petrole // bourennani SAMIR // 172.86.187.214 Ce document a ete delivre pour le compte de 7200031704 - institut algerien du petrole // bourennani SAMIR // 172.86.187.214 ___________________________________________________________________________________________________________________ DÉTECTION DE FUITE Son principal inconvénient est d’être très peu sélectif et d’émettre un signal dès que la nature du gaz aspiré change. Pour sa fiabilité, il faut également soigner l’environnement de travail et éviter toute pollution. Ces détecteurs sont utilisés pour localiser les fuites, pas pour les mesurer. Mesure de la pression totale Les détecteurs à conductivité thermique sont utilisés, par exemple, pour contrôler l’étanchéité de bâtiment (nucléaire) aux points critiques. Masse Le budget de l’appareil de base est d’environ 7 000 euros. B A + 200 V 200 V var. 2.5 Détection par hélium C + Q 60 V D – Mesure de la pression d’hélium 2.5.1 Détecteur à spectrométrie de masse Ions : azote, oxygène, CO2 , argon, CO, vapeur d’huile, etc. Parution : mars 2005 - Ce document a ete delivre pour le compte de 7200031704 - institut algerien du petrole // bourennani SAMIR // 172.86.187.214 2.5.1.1 Magnétiques et quadripôles tiwekacontentpdf_r2055 v2 Ions hélium La réalisation d’analyseurs de gaz adaptés aux techniques du vide a trouvé une application à la détection de fuite. Le spectromètre de masse est en effet conçu pour signaler dans une installation, la présence d’un gaz, sur la masse duquel il est calé. Il existe deux procédés pour séparer les masses : — la déflexion magnétique ; — le quadripôle. Il importe que ces appareils, d’une complexité et d’un prix de revient nettement supérieur aux précédents, soient des spectromètres rudimentaires si l’on veut rester dans des conditions d’acquisition et d’exploitation raisonnables. Ils doivent donc être utilisés conjointement avec un gaz traceur facile à séparer de ceux présents dans les installations. C’est l’hélium que l’on utilise couramment, de préférence à l’hydrogène, dont les propriétés inflammables font qu’on l’utilise dilué dans un mélange inerte (généralement 95 % N2 et 5 % H2). Néanmoins, la plupart des spectromètres de masse peuvent être « calés » sur la masse d’hydrogène pour des applications spécifiques. La concentration naturelle en hélium de l’air est de 5 ppm. Le pouvoir de résolution ρ d’un spectromètre magnétique est donné par la relation : avec r1 et r2 Figure 5 – Spectromètre de masse à déflexion magnétique À la sortie de A, nous avons donc un faisceau d’ions correspondants aux différents composants de l’air et éventuellement à l’hélium injecté à travers une fissure et envoyé sur l’analyseur. Ce faisceau pénètre dans un champ magnétique perpendiculaire. Sous son influence, les trajectoires des différents ions deviennent circulaires et se séparent en fonction de leur masse molaire respective. Un système de diaphragme permet d’éliminer les ions plus lourds ou plus légers que l’hélium, de manière que seuls les ions hélium arrivent sur la cible. En libérant leur charge positive, ils donnent alors naissance à un courant électrique que l’on mesure. Le courant électrique est proportionnel au nombre d’ions d’hélium, c’est-à-dire à la pression partielle d’hélium dans la chambre d’analyse, indépendamment de la pression totale d’air. 2.5.1.3 Détecteur élémentaire 2.5.1.2 Principe du détecteur à spectrométrie de masse à déflexion magnétique r2 – r1 M1 ρ = ---------------- = 1 – -------r2 M2 Ions légers : hydrogène, hélium 3 (22) rayons de courbure des trajectoires des ions des deux gaz, sous l’effet d’un champ magnétique, M1 et M2 masses molaires voisines. Il en résulte que les ions de faible masse sont les mieux séparés. Par exemple, l’hélium peut être aisément séparé de ses voisins immédiats l’hydrogène et le lithium. La cellule d’analyse fonctionne de la manière suivante, figure 5 : un filament chauffant Q émet dans le vide des électrons qui, soumis à la différence de potentiels d’une centaine de volts existants entre le filament et une chambre C, sont lancés vers la chambre et y pénètrent. À l’intérieur de la chambre, les électrons rencontrent les molécules des différents gaz qu’ils transforment en ions, en leur arrachant, par choc, un électron. Le nombre d’ions produits est proportionnel à la pression. Les ions ainsi formés (charges positives) sont à leur tour lancés en direction de l’électrode A. Les déplacements de particules ne peuvent avoir lieu que dans un bon vide, de manière que les ions et les électrons ne soient pas gênés par des collisions avec des molécules de gaz. Cela impose que la cellule d’analyse soit accompagnée d’un groupe de pompage susceptible de maintenir une pression inférieure d’environ 10−2 Pa au niveau de la cellule. Un détecteur de fuite d’hélium élémentaire comprend donc : — une cellule d’analyse (spectromètre) ; — un groupe de pompage pour vide secondaire (pression inférieure à 10−2 Pa) ; — une vanne d’isolement et d’introduction d’échantillon gazeux. Deux configurations sont possibles pour le montage d’un détecteur élémentaire. 2.5.1.3.1 Montage direct Est constitué d’une : — pompe à palette ; — pompe turbomoléculaire (ou pompe à diffusion) ; — cellule d’analyse. Ce montage (figure 6) exige une pression très basse au niveau de la vanne d’isolement, mais confère une plus grande sensibilité au montage. On l’appelle « mode petite fuite ». La mesure de la pression partielle d’hélium permet de connaître le flux d’hélium entrant dans le détecteur. Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite. © Techniques de l’Ingénieur Ce document a ete delivre pour le compte de 7200031704 - institut algerien du petrole // bourennani SAMIR // 172.86.187.214 R 2 055 − 9 Ce document a ete delivre pour le compte de 7200031704 - institut algerien du petrole // bourennani SAMIR // 172.86.187.214 DÉTECTION DE FUITE ___________________________________________________________________________________________________________________ 2.5.1.4 Poste complet de contrôle d’étanchéité Cellule d’analyse QHe Le détecteur élémentaire est généralement complété d’un groupe de pompage dit « de prévidage », destiné à faire le vide dans l’enceinte ou dans la pièce (test sous vide ou en aspersion), quand la capacité de pompage du détecteur n’est pas suffisante au regard du volume à pomper et du temps de cycle requis. PHe SHe Pompe turbomoléculaire Un poste complet de contrôle d’étanchéité comprend trois sousensembles fonctionnels : QHe = SHe PHe Pompe à palette QHe flux d’hélium (généralement exprimé en l/s) SHe vitesse de pompage hélium (généralement exprimé en l/s) PHe pression partielle d’hélium en Pa (le millibar est souvent utilisé) Parution : mars 2005 - Ce document a ete delivre pour le compte de 7200031704 - institut algerien du petrole // bourennani SAMIR // 172.86.187.214 Figure 6 – Spectromètre hélium en montage direct tiwekacontentpdf_r2055 v2 Cellule d’analyse QHe ' QHe = P 'He S He QHe = S 'He PHe KHe S 'He SHe KHe PHe Pompe turbomoléculaire P 'He Pompe à palette Figure 7 – Spectromètre hélium – montage à contre-courant Il comprend les mêmes composants que le montage direct mais, l’échantillon gazeux est introduit au refoulement de la pompe secondaire (pompe turbomoléculaire ou pompe à diffusion) figure 7. Cette pompe fonctionne comme un filtre grâce à un taux de compression fonction de la masse moléculaire des différents gaz. L’hélium peut remonter à contre-courant à travers la pompe secondaire, jusqu’à la cellule d’analyse, alors que les gaz plus lourds sont arrêtés totalement ou partiellement. ′ , à la sortie de la pompe seconLa pression partielle d’hélium P He daire, génère une pression PHe à l’entrée égale à : avec KHe — un détecteur ; — un circuit pièce. Dans le cas du test sous vide, il faut pouvoir vider la pièce de son air puis, la pressuriser avec le gaz traceur puis, retirer le gaz traceur de la pièce. Dans le cas d’un test en aspersion, c’est par ce circuit que se fera le vide dans la pièce. La connexion, entre la pièce et le système, est un élément très important. À chaque pièce testée, cet assemblage sera désaccouplé. Il est fréquent que des pièces rejetées comme fuyardes l’aient injustement été par le manque de fiabilité des outillages de connexion. Sensibilité : elle est définie par la plus petite fuite en hélium mesurable, ou son équivalent en air. La fuite minimale décelable (en hélium) sur une pièce à tester, dont le volume n’excède pas quelques décimètres cubes, est de 10−12 Pa · m3 · s−1, valeur qui définit un défaut de 0,07 µm dans une tôle de 1 cm d’épaisseur. Dans le cas d’éléments ou d’ensembles dont le volume atteint 1 m3, la sensibilité est affectée du fait de la difficulté à évacuer la pièce à tester à une pression suffisamment basse pour ne plus être gêné par le flux d’hélium contenu dans l’air, et les vapeurs relâchées par l’installation. Pour un volume de 50 m3 par exemple, il devient très difficile de déceler des fuites inférieures à 10−7 Pa · m3 · s−1 (10−6 atm · cm3/s). Le budget du système industriel est de 183 000 euros et plus. 2.5.1.3.2 Montage à contre-courant ′ P He P He = ----------K He — un groupe de prévidage. Cette unité n’a pas un vide limite très bas mais, permet d’atteindre rapidement les pressions auxquelles le détecteur passe en test (ouverture des vannes). Par exemple, atteindre 10 mbar à partir de la pression atmosphérique. Ce sont souvent des pompes multipalettes ; (23) 2.5.2 Détecteur d’hélium renifleur Lorsque la pièce à contrôler ne peut admettre un vide intérieur, on pressurise la pièce en hélium et on recueille le gaz traceur qui s’échappe éventuellement d’une fissure. Pour recueillir ce gaz, on utilise une sonde dite de reniflage, reliée à l’analyseur par un tube souple. On utilise la propagation du mélange air-hélium en régime visqueux, généré par une pompe auxiliaire (ou un piquage entre les deux étages de la pompe primaire du détecteur). Le flux gazeux passe devant une pastille poreuse C figure 8, qui laisse passer une partie de l’hélium aspiré par le renifleur vers la cellule d’analyse. taux de compression de la pompe secondaire. Connexion sonde Ce montage permet de fonctionner avec une pression plus élevée au niveau de la vanne d’isolement (test en haute pression) mais, est moins sensible. On l’appelle « mode grosse fuite ». Pompe secondaire Les détecteurs standard du commerce commutent d’un mode à l’autre automatiquement par un jeu de vanne piloté. Ce qui permet de commencer le test plus tôt, même quand la pression n’est pas encore très basse (mode grosse fuite), et d’affiner la mesure ensuite quand le niveau de vide au niveau de la vanne d’isolement (connexion avec la pièce testée) est suffisant. La sensibilité est alors optimale. Le budget de l’appareil de base est d’environ 17 000 euros. R 2 055 − 10 Pastille C Sonde de reniflage Pompe primaire Figure 8 – Vue schématique d’un renifleur Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite. © Techniques de l’Ingénieur Ce document a ete delivre pour le compte de 7200031704 - institut algerien du petrole // bourennani SAMIR // 172.86.187.214 Ce document a ete delivre pour le compte de 7200031704 - institut algerien du petrole // bourennani SAMIR // 172.86.187.214 ___________________________________________________________________________________________________________________ DÉTECTION DE FUITE La sensibilité du détecteur renifleur est limitée par le taux naturel d’hélium présent dans l’air qui constitue un bruit de fond. Remarque : la vitesse de pompage de la sonde est généralement réglée à 1 cm3 · s−1, ce qui donne un facteur 1 de correction de lecture entre le débit et la concentration d’hélium. Le taux d’hélium dans l’air étant de 5 ppm, le détecteur indiquera alors 5 · 10−6 atm · cm3 · s−1 (unité d’affichage), quand il mesure l’atmosphère non-polluée. En utilisant des fonctions d’auto zéro (suppression du bruit de fond), on peut voir des fuites jusqu’à 1 · 10−7 atm · cm3 · s−1, dans des conditions de laboratoire uniquement. L’autre limitation de la méthode vient de la qualité de la captation. Comment être sûr que l’on a bien collecté 100 % du flux de la fuite ? La précision de la mesure faite dans ces conditions reste donc toujours discutable. Parution : mars 2005 - Ce document a ete delivre pour le compte de 7200031704 - institut algerien du petrole // bourennani SAMIR // 172.86.187.214 Le reniflage est très utilisé pour localiser les fuites. tiwekacontentpdf_r2055 v2 Le reniflage est également utilisé en test global en utilisant une cloche d’accumulation. La pièce est intégralement testée car la teneur en hélium sous la cloche va évoluer en fonction de la somme de toutes les fuites. Cette méthode est lente, et n’est généralement pas retenue pour des hautes cadences cf. § 3.2.3. Le budget de l’appareil de base est d’environ 17 000 euros. Pour l’hélium, la précision de l’étalon dépend de son type de fabrication, qui dépend de l’ordre de grandeur de la fuite. N’oublions pas que nous travaillons dans une échelle logarithmique allant de 10 – 2 mbar ⋅ l ⁄ s jusqu’à 10−12 mbar · l/s. Précision des fuites calibrées. ■ Fuite par perméation (pastille de téflon) de 10 – 10 mbar ⋅ l ⋅ s – 1 (de 10−7 à 10−11 Pa m3 · s−1) : — précision : ± 10 % ; — correction de température : 3 % par degré Celsius ; — vieillissement : perte de 2 % par an. 10−6 à ■ Fuite par capillaire 10−5 mbar · l · s−1 (> 10−6 Pa m3 · s−1) : — précision : ± 10 % ; — vieillissement : perte de 0,2 % par an. ■ Fuite par capillaire 10−4 mbar · l · s−1 : — précision : ± 20 % ; — correction de température : 7 % par degré Celsius ; — vieillissement, pression à surveiller dans la bouteille. Conclusion : on retient souvent comme ordre de grandeur de la précision qu’on peut obtenir avec un montage, comprenant un détecteur hélium par spectrométrie de masse : de 20 à 30 % de la valeur mesurée ; ce qui est généralement satisfaisant compte tenu de l’étendue de l’échelle de mesure. 2.6 Détection par hydrogène Cette technique a été d’abord développée et utilisée pour localiser les défauts sur les câbles téléphoniques enterrés. Elle a été ensuite adaptée aux besoins industriels. 2.6.1 Pourquoi l’hydrogène ? Parce que : — c’est la molécule la plus légère ; — sa viscosité est la plus faible de tous les gaz (facile à remplir, évacuer et dissiper) ; — sa concentration ambiante est faible (0,5 ppm) ; — est moins cher que l’hélium ; — il est non inflammable (dilué à 5 % dans N2) ; Figure 9 – Détecteur d’hydrogène — respecte l’environnement ; — c’est un sujet de nouveau développement, exemple : pile à combustible. 2.6.2 Procédé de mesure Le détecteur d’hydrogène est un capteur, à base de circuit intégré, qui utilise des principes catalytiques. Une couche mince perméable à l’hydrogène donne une tension lors de l’absorption d’atome d’hydrogène. Cette tension est immédiatement amplifiée, corrigée dans le capteur lui-même. Il intègre également le contrôle de la température. Le détecteur est sans pièce en mouvement donc, sans maintenance. Il est aussi moins encombrant et moins lourd qu’un détecteur hélium figure 9. La fuite minimale décelable est de 10−7 atm · cm3 · s−1 en statique, et de 1 · 10−5 avec une sonde active avec débit de reniflage. La teneur naturelle de l’air en hydrogène est de 0,5 ppm. La mesure de la teneur en hydrogène, du milieu testé, peut être faite par reniflage, ou par accumulation, comme pour l’hélium cf. § 3.2. La sonde peut être passive, c’est-à-dire sans débit, mesurant la concentration en hydrogène de l’environnement au contact du capteur ; ou en reniflage, c’est-à-dire en analysant un flux calibré. 2.6.2.1 Le mélange H2 5 % – N2 95 % On utilise le plus souvent un mélange d’azote contenant 5 % d’hydrogène, ceci pour plusieurs raisons : — ce mélange est défini par la norme ISO 10156 comme ininflammable ; — ce mélange est standard, il est utilisé en soudure, donc disponible sur le marché à faible coût. Il reste cependant, souvent livré dans des bouteilles de gaz inflammable. En effet, la limite théorique d’inflammabilité est de 5,7 % dans de l’azote. Si la précision du mélange est aléatoire, les distributeurs de gaz préfèrent alors le livrer en bouteille avec une identification « inflammable ». Le budget de l’appareil de base est d’environ 10 000 euros. Précision d’étalonnage : les fuites calibrées vont de 1 · 10−7 à 1 · 10−3 atm · cm3 · s−1. Influence de la température : 0,5 %/˚C. Incertitude de mesure : ± 10 %. Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite. © Techniques de l’Ingénieur Ce document a ete delivre pour le compte de 7200031704 - institut algerien du petrole // bourennani SAMIR // 172.86.187.214 R 2 055 − 11 Ce document a ete delivre pour le compte de 7200031704 - institut algerien du petrole // bourennani SAMIR // 172.86.187.214 DÉTECTION DE FUITE ___________________________________________________________________________________________________________________ 2.7 Détection aux traceurs radioactifs ∆P On utilise quelques fois, comme gaz traceur, un gaz radioactif (Krypton 85), et l’on détecte le traceur s’échappant d’une fuite éventuelle, au moyen d’un compteur à scintillation. La fuite minimale décelable est de l’ordre de 10−11 Pa m3 · s−1. On utilise le Krypton 85 pour tester des composants entièrement scellés par ressuage (bombing). Mais, pour des raisons de sécurité, la spectrométrie hélium lui est souvent préférée. t1 = t0 + ∆t t0 Temps 2.8 Mesure par variation de pression Figure 11 – Variation de la pression totale Cette méthode consiste à suivre l’évolution de la pression dans une pièce testée. On mesure l’effet de la fuite et non pas la fuite elle-même. Parution : mars 2005 - Ce document a ete delivre pour le compte de 7200031704 - institut algerien du petrole // bourennani SAMIR // 172.86.187.214 Une fuite sera calculée d’après la relation suivante : tiwekacontentpdf_r2055 v2 ∆P × V Q = -----------------∆t Air comprimé ou vide Cette relation est vraie si la température et le volume ne varient pas pendant le test. Les conditions de mise en œuvre sont donc primordiales. Pièce testée EV Stabilisation EV Test Capteur différentiel de pression EV Remise à atm Exemple : comment calculer la fuite correspondant à une chute de pression de 200 Pa en 80 secondes, pour un volume de 10 litres. 200 Pa × 1 ⋅ 10 – 2 m 3 Q = ------------------------------------------------------------------ = 0 ,025 Pa ⋅ m 3 ⁄ s (0,25 mbar · l/s) 80 s Comme on le voit dans la relation, la variation de pression est proportionnelle au débit de fuite mais, aussi au volume testé. Plus le volume testé sera grand, plus l’impact d’une même fuite sera petit. On sera donc beaucoup plus sensible sur les faibles volumes. Cette technique est globale et ne permet pas de localiser les fuites. Pièce de référence Figure 12 – Vue schématique d’un testeur différentiel 2.8.2 Mesure absolue La mesure absolue consiste à comparer la pression totale dans la pièce au départ et à la fin du test figure 11. Exemple : à t0, P0 = 2 bar, à t1, P1 = 1,7 bar ⇒ ∆ = 0,3 bar = 300 mbar = 30 000 Pa Résolution de lecture de pression : 0,1 bar = 100 mbar = 10 000 Pa ! 2.8.1 Cycle de test Un contrôle par variation de pression comprend quatre phases incontournables figure 10 : — remplissage de la pièce jusqu’à la pression de test désirée (ou le niveau de vide) ; — stabilisation du gaz échauffé par la compression due à l’augmentation de pression dans la pièce ; — test – c’est le temps réel de mesure de la variation de pression. Cette valeur doit être intégrée dans le calcul de conversion de la valeur de la fuite (∆t). La pression doit rester comprise dans une fourchette min/max afin de valider le test ; — vidage – retour à la pression atmosphérique dans la pièce. Le budget de l’appareil de base est d’environ 5 000 euros. 2.8.3 Mesure différentielle Pour obtenir une précision plus grande, nous allons concentrer la mesure seulement sur le ∆, sans tenir compte de la pression totale dans la pièce (elle ne servira qu’à valider le test). 2.8.3.1 Mesure différentielle avec référence Pression (Pa) Nous allons comparer la pièce testée à une pièce de référence figure 12. Seuil pression max Pression de test Seuil pression min ∆P Cette mise en œuvre apporte quelques avantages notables : — gamme de mesure de 50 à 500 Pa → grande sensibilité ; — résolution de l’ordre de 1 Pa. Remplissage Test Stabilisation Figure 10 – Cycle type en ∆P R 2 055 − 12 Vidage Temps (s) Si le comportement pendant la stabilisation est sensiblement identique des deux côtés, c’est-à-dire si on a choisi comme référence une pièce similaire à celle testée, le temps de stabilisation (et donc le cycle complet) est considérablement réduit. Mais, on peut travailler sans référence (un volume permanent est conseillé). Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite. © Techniques de l’Ingénieur Ce document a ete delivre pour le compte de 7200031704 - institut algerien du petrole // bourennani SAMIR // 172.86.187.214 Ce document a ete delivre pour le compte de 7200031704 - institut algerien du petrole // bourennani SAMIR // 172.86.187.214 ___________________________________________________________________________________________________________________ DÉTECTION DE FUITE Les appareils de technologie différentielle sont un peu plus chers que les testeurs précédents. Pièce à tester Manomètre Remarque : s’il y a une fuite de chaque côté du circuit, seule la différence sera prise en compte ! La référence doit être absolument étanche. Capteur Ptest Le budget de l’appareil de base est d’environ 8 000 euros. Figure 14 – Exemple de mesure indirecte 3. Mises en œuvre du contrôle de l’étanchéité Cloche Ptest tiwekacontentpdf_r2055 v2 P = Cte → pas de fuite P = fuite → Parution : mars 2005 - Ce document a ete delivre pour le compte de 7200031704 - institut algerien du petrole // bourennani SAMIR // 172.86.187.214 Manomètre L’extension des méthodes de détection des fuites et leur application à des installations vastes et complexes, comme les centrales nucléaires, a mis en relief le double aspect que revêtent ces techniques : le contrôle d’étanchéité et la localisation des défauts. Pièce à tester Vanne 3.1 Contrôle par variation de pression Les considérations données par l’expression (8), § 1.2.2 montrent que, dans le cas d’une enceinte isolée de l’atmosphère, et mise sous une pression différente de la pression atmosphérique, le produit de son volume, par la vitesse d’évolution de cette pression, conduit à la valeur du flux de gaz que cette enceinte échange avec l’extérieur. Il s’agit donc bien d’un test global. Nous allons voir dans les paragraphes suivants quelques variantes pour adapter la méthode au contrôle que l’on veut effectuer. 3.1.1 Mesure avec zéro central On appelle « 0 » central quand on teste deux pièces en même temps, une de chaque côté du capteur différentiel, figure 13. Ce principe peut être adopté quand la probabilité d’avoir deux pièces mauvaises en même temps et extrêmement faible. Le taux de pièce mauvaise définit le risque. Figure 15 – Test sur composant scellé Exemple : très haute pression (200 bar). Forme particulière de la pièce, grande dimension mais, petite surface testée. Il est possible d’augmenter la sensibilité en réduisant le volume concerné par le changement de pression. 3.1.3 Mesure sur composants scellés Pour tester des pièces qui ont un volume interne non-négligeable et qu’on ne peut pas connecter, on a une méthode figure 15 : — la pièce est placée sous une cloche ; — on met la cloche sous pression et on mesure ; — si la pression baisse, cela signifie que l’air entre dans la pièce. Dans le cas d’un test sous vide, la pression augmente en cas de fuite. 3.1.4 Précautions à prendre Dans la méthode de mesure par variation de pression, certaines précautions sont à prendre. En effet, pour mesurer de très faibles variations, il ne faut pas de variations parasites dues à d’autres phénomènes. 3.1.2 Mesure indirecte Dans certains cas, il est difficile de mesurer la variation de pression sur le circuit de pressurisation lui-même. On peut mesurer l’effet d’une fuite éventuelle sur l’environnement de la pièce (chambre, ...), figure 14. Trois points sont à surveiller : a) le bouchonnage instable (liaison entre la pièce à contrôler et l’appareil de mesure) ; b) la température de la pièce au moment du test ; c) l’environnement des tests. Pièce testée EV Stabilisation Air comprimé ou vide EV Remise à atm EV Test Capteur différentiel de pression Pièce testée Figure 13 – Vue schématique d’un testeur différentiel travaillant en zéro central Bouchonnage de la pièce : lors d’une mise en pression d’une pièce, les joints de bouchonnage subissent des efforts. Il faut veiller à ce que les joints ne bougent pas, car ils créeraient une variation de volume, donc une variation de pression parasite. Les connecteurs doivent être en butée mécanique (métal sur métal), le joint n’étant là que pour assurer l’étanchéité, pas la position. Température de la pièce à contrôler : lors d’une mise en pression d’un objet testé, on injecte de l’air sec à température ambiante t1 dans un objet à température t2, lequel est dans un environnement à température t3. Il est important de savoir qu’un écart trop important entre ces trois températures créera des variations de pression au moment du test, et donc rendra la mesure moins fiable. Environnement des tests : vibration du banc de contrôle, température extérieure, etc. Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite. © Techniques de l’Ingénieur Ce document a ete delivre pour le compte de 7200031704 - institut algerien du petrole // bourennani SAMIR // 172.86.187.214 R 2 055 − 13 Ce document a ete delivre pour le compte de 7200031704 - institut algerien du petrole // bourennani SAMIR // 172.86.187.214 DÉTECTION DE FUITE ___________________________________________________________________________________________________________________ Précision de la mesure : l’étalonnage s’effectue à l’aide de fuites calibrées qui permettent de mesurer in situ la chute de pression correspondant à une valeur de fuite connue. Elle s’applique de manière identique pour l’hélium ou pour l’hydrogène, bien qu’elle soit beaucoup plus répandue dans le deuxième cas. La précision de la mesure ne pourra donc pas être supérieure à celle de l’étalon utilisé. Concentration de départ : 0,5 ppm d’hydrogène ou 5 ppm d’hélium. Incertitude des étalons: ± 5 % jusqu’à 10 bar · cm3/min et ± 3 %, au-delà de cette valeur. S’il y a une ou plusieurs fuites, la concentration en gaz traceur va augmenter dans le volume de la chambre entourant la pièce testée. La vitesse d’augmentation de cette concentration est proportionnelle à la valeur de fuite. La sensibilité et la rapidité du test dépendent du volume mort (volume de la chambre moins volume de pièce) laissé. Attention : la variation de pression étant aussi proportionnelle à la variation de température, elle doit impérativement rester constante pendant la mesure ! 3.2 Trois autres manières de faire un test global Parution : mars 2005 - Ce document a ete delivre pour le compte de 7200031704 - institut algerien du petrole // bourennani SAMIR // 172.86.187.214 tiwekacontentpdf_r2055 v2 La pièce est placée dans un sac en plastique souple, dans lequel le gaz traceur (généralement de l’hélium) est admis à la pression atmosphérique. La sensibilité est meilleure que celle obtenue par la localisation au jet, car on peut diminuer le bruit de fond de la mesure, en pompant l’hélium de l’air qui était contenu dans la pièce. 3.2.2 Test global par reniflage Les pièces sont, comme dans le cas précédent, enveloppées dans un sac à l’intérieur duquel est relié le tube du renifleur. L’hélium est admis dans la pièce par balayage ou en surpression. Un brassage est assuré à l’intérieur du sac (qui peut être une cloche rigide) pour assurer l’homogénéité de la concentration en gaz traceur en cas de fuite. La sensibilité du montage dépend surtout du bruit de fond dans l’air du gaz traceur, puisque la mesure s’effectue à pression atmosphérique. 3.2.3 Contrôle par accumulation La sensibilité d’un reniflage global peut être améliorée en mettant la pièce pressurisée en gaz traceur dans une chambre solide dont le volume est connu figure 16. Ctraceur concentration de gaz traceur dans la chambre (ppm), concentration en gaz traceur du mélange de test, Qf débit de la fuite (m3 · s−1), V volume mort (m3), tacc temps d’accumulation (s). Ce contrôle s’adresse à des séries de petites pièces, définitivement scellées, mais aptes à supporter une pression importante aussi bien interne qu’externe (composants électroniques, cartouches de matériaux fissiles, etc.). Il est utilisé avec un spectromètre à hélium ou avec un détecteur à traceurs radioactifs. Un lot de pièces est placé dans un caisson de pressurisation dans lequel une pression de 0,5 à 3 MPa de gaz de test peut être établie, durant un temps qui peut varier de quelques minutes à 24 heures. Le gaz de test pénètre à travers les défauts éventuels. À l’issue de cette période d’immersion, les pièces sont exposées à l’air (phase d’aération), de façon à libérer au maximum leurs parois externes du gaz de test absorbé. Les pièces qui comportent des grosses fuites sont éliminées durant cette période par un contrôle rapide au renifleur (test grosse fuite). Le reste des pièces est placé dans une cloche à vide reliée à un détecteur de fuite, lequel recèle un ressuage du gaz à travers des fuites moins importantes. Celles-ci ne sont en effet mises en évidence qu’entre deux limites, l’une supérieure pour laquelle le gaz test est ressorti totalement de la fuite pendant le période d’aération, l’autre inférieure, fonction des conditions d’immersion, du volume de la pièce et de la sensibilité du détecteur. D’une façon courante, pour des pièces de 2 cm3 de volume, ces valeurs sont de 5 · 10−4 Pa m3 · s−1 et de 1 · 10−9 Pa m3 · s−1. Ces valeurs ne correspondent pas à un débit mais à un défaut débouchant. L’appareil s’étalonne sur une fuite calibrée mais, on ne peut parler de précision de mesure sur ce type de défaut. Patm Volume chambre minimum Circulation d’air et reniflage Figure 16 – Montage pour contrôle par accumulation R 2 055 − 14 C 3.3 Contrôle par ressuage Ce test est couramment pratiqué pour le contrôle d’appareils remplis de fréon ou d’hexafluorure de soufre (SF6). C’est une technique qui également peut être utilisée avec un spectromètre à hélium ou un détecteur d’hydrogène. Pièce à tester – fixée Qf C = C traceur ------ ⋅ t acc V avec 3.2.1 Aspersion globale Chambre de test simple caisson La concentration dans la chambre d’accumulation est donnée par la relation : 3.4 Localisation des défauts Ces méthodes sont au nombre de trois, suivant que le gaz de test est appliqué à l’extérieur de la pièce, pressurisé à l’intérieur de celleci ou qu’il s’agit de grandes enceintes dans lesquelles la pression ne peut s’éloigner sensiblement de l’atmosphère. Les méthodes de localisation par voie humide, ou par décharge ne relèvent pas de celles qui sont exposées ci-après. Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite. © Techniques de l’Ingénieur Ce document a ete delivre pour le compte de 7200031704 - institut algerien du petrole // bourennani SAMIR // 172.86.187.214 Ce document a ete delivre pour le compte de 7200031704 - institut algerien du petrole // bourennani SAMIR // 172.86.187.214 ___________________________________________________________________________________________________________________ DÉTECTION DE FUITE L’erreur humaine est donc toujours possible, de même que la valeur de la fuite n’est pas connue avec une grande fiabilité. Détecteur Pistolet aspergeur Pièce à contrôler He P = 10–2 mbar Dans le cas d’un détecteur d’hydrogène, la sonde est promenée par un opérateur sur la zone inspectée. Comme la sonde travaille sans flux, c’est directement la teneur en hydrogène qui est mesurée. Elle est plus importante au droit de la fuite. Pour une mesure calibrée de la valeur de fuite, seule une sonde active (avec débit de reniflage) pourra le permettre car elle peut être étalonnée. C’est une configuration disponible de ces types de détecteurs. 3.4.3 Méthode locale à la ventouse Bouteille d’hélium Figure 17 – Test par aspersion d’hélium Parution : mars 2005 - Ce document a ete delivre pour le compte de 7200031704 - institut algerien du petrole // bourennani SAMIR // 172.86.187.214 3.4.1 Méthode de localisation au jet tiwekacontentpdf_r2055 v2 La cellule détectrice doit être reliée à la pièce qui est mise ensuite sous un vide approprié. Le gaz traceur détendu depuis une bouteille est aspergé à l’aide d’une buse fine à débit réglable alimentée par un tuyau souple figure 17. La précision avec laquelle une fuite peut être localisée dépend essentiellement du temps mis par le gaz traceur pour arriver jusqu’à la cellule d’analyse. Le temps de réponse de l’appareil est le temps au bout duquel le signal du détecteur atteint 63 % de sa valeur finale. Cette méthode est utilisée pour le test de cordons de soudure pratiqués sur de grandes pièces (cuve de réacteurs nucléaires). Le détecteur est généralement un spectromètre à hélium relié à une ventouse en élastomère qui épouse la forme du cordon. Cet accessoire est mis sous vide et l’hélium est appliqué au jet de l’autre côté de la paroi ; à l’endroit de la ventouse. 3.5 Procédés de contrôle Ils ont pour but de vérifier qu’une pièce ou un ensemble présentent une étanchéité qui satisfasse aux prestations qui leur sont attribuées. Une valeur globale de l’ensemble des fuites doit pouvoir être donnée, la méthode ou l’appareil utilisé devant être à même de fournir des indications quantitatives, sans que l’on cherche à les localiser. Ce temps de réponse est : V τ = -----qv avec V volume à tester, qv débit-volume du dispositif de pompage (attention : prendre la vitesse de pompage du gaz traceur utilisé !). Exemple : si V = 1 m3 et qv = 100 dm3 · s−1, on a τ = 1 s, ce qui est admissible. Un temps supérieur à quelques minutes rendrait hasardeux la localisation, et allongerait le temps de l’opération. La vitesse de passage de la buse le long de la zone contrôlée doit en effet être d’autant plus faible que la constante de temps est grande. 3.4.2 Localisation par reniflage Cette méthode est fréquemment utilisée avec les détecteurs à halogènes, à conductivité thermique, à capture d’électrons ou d’hydrogène. On la rencontre également avec les détecteurs d’hélium. Dans la conception de banc de test par reniflage, assurez-vous toujours que la pressurisation ne comporte aucun risque pour l’opérateur, au besoin faites appel à un expert en conformité de machine. La pièce étant livrée pressurisée ou mise en légère surpression de gaz test, le renifleur est déplacé sur les parties à contrôler, du haut vers le bas si le gaz test est plus dense que l’air, du bas vers le haut dans le cas contraire. Un soin particulier est demandé à l’opérateur car une réponse franche n’est obtenue qu’au droit de la fuite. 3.6 Contrôle de fabrication Il n’est pas conseillé de repousser le contrôle d’étanchéité d’un appareil ou d’un système à la fin de son montage pour trois raisons : — la localisation d’un éventuel défaut peut s’avérer bien plus délicate, voire impossible ; — cette localisation peut conduire à procéder au démontage de l’élément défectueux en vue de sa remise en état, d’où un surcoût de non-qualité ; — il peut arriver que, dans le cas d’un assemblage définitif, on ne puisse, ni accéder à la partie défectueuse, ni réparer. L’ensemble est sorti du flux de production et jeté. Les contrôles d’étanchéité doivent donc être opérés en cours de fabrication, et des gammes doivent être établies pour les faciliter. Exemple : pour les robinets, il est prudent de prévoir le contrôle de l’étanchéité du corps avant le montage de l’obturateur et de sa commande. De manière générale, à chaque étape apportant une valeur ajoutée substantielle au produit, il vaut mieux s’assurer que ce produit répond aux normes de fabrication. Dans le cas contraire, ajouter de la valeur à un produit qui n’en a plus, augmente le coût de production. Il s’en suit que les contrôles s’effectueront sur : — les produits semi-finis ; — les pièces détachées ouvrées ; — les éléments après soudage ; — les sous-ensembles et pièces montés. 3.6.1 Choix du type de contrôle en fabrication Le choix est guidé par plusieurs objectifs. Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite. © Techniques de l’Ingénieur Ce document a ete delivre pour le compte de 7200031704 - institut algerien du petrole // bourennani SAMIR // 172.86.187.214 R 2 055 − 15 Ce document a ete delivre pour le compte de 7200031704 - institut algerien du petrole // bourennani SAMIR // 172.86.187.214 Parution : mars 2005 - Ce document a ete delivre pour le compte de 7200031704 - institut algerien du petrole // bourennani SAMIR // 172.86.187.214 DÉTECTION DE FUITE tiwekacontentpdf_r2055 v2 ___________________________________________________________________________________________________________________ 3.6.1.1 Objectif qualité 3.6.2.3 Fluide Une pièce fabriquée doit répondre au cahier dicté par le rôle, les différentes fonctions de la pièce, ainsi que par le client ou l’utilisateur final. De quoi est remplie la pièce ? Quelle est la nature du fluide passant au travers des éventuelles fuites ? 3.6.1.2 Objectif coût 3.6.2.4 Sens de la fuite L’objectif qualité est un impératif pour les sociétés en situation de concurrence, les normes ISO 9000 sont la partie visible de l’iceberg. Le contrôle intervient en fabrication comme une partie intégrante et coûteuse, et les matériels doivent être de plus en plus performants, rapides et moins chers. La viabilité d’un produit dépend autant de la fabrication que de la pertinence du contrôle. Le fluide va-t-il se déplacer de l’intérieur vers l’extérieur, ou le contraire. Dans tous les cas, on a intérêt à respecter ce sens de fuite lors du contrôle d’étanchéité. 3.6.1.3 Intégration et homogénéité du contrôle en fabrication Le processus de fabrication lui-même peut amener ou exclure une méthode particulière du panel de solution. Les appareils de contrôle doivent s’intégrer dans une chaîne de fabrication, au même titre que les autres machines. Pour cela, il faut qu’ils soient automatisables. 3.6.2.6 Produit lui-même 3.6.2 Cahier des charges d’un système de contrôle Les intégrateurs répondent à un cahier des charges établi par le client. Très souvent, le client n’est pas un spécialiste du contrôle d’étanchéité et la rédaction de ce cahier des charges s’avère un exercice difficile. Il existe une infinité de cahiers des charges possibles mais, certaines informations clé permettent rapidement d’orienter son choix vers des solutions répondant au besoin. 3.6.2.5 Fabrication du produit La pièce à tester doit être à même de supporter ou de permettre les conditions de test. Quelques fois, c’est le produit testé lui-même qui exclue ou impose une méthode particulière. 3.6.2.7 Cadence Certaines méthodes sont équivalentes en terme de sensibilité mais, pas en terme de rapidité. La cadence, ou le temps disponible pour chaque test unitaire, va également être déterminant pour le choix de la technique. 3.6.2.1 Seuil de refus ou niveau de rejet À partir de quel niveau de fuite considère-t-on que la pièce est mauvaise ? Cela implique qu’une pièce bonne peut fuir, mais suffisamment peu pour ne pas nuire à l’efficacité ou la durée de vie du produit. Un cahier des charges qui stipule : « nos pièces ne doivent pas fuir » est irréaliste. Le seuil de refus définit la sensibilité requise par le procédé retenu pour le contrôle. 3.6.2.2 Pression de test Quelle est la pression différentielle qui définit la valeur de fuite maximale admissible ? La pièce peut-elle supporter plus ? Quelles sont ses conditions de travail ? R 2 055 − 16 4. Conclusion Les techniques disponibles sont variées, différentes en terme de performance, de coût. Choisir la technique, qui assure un contrôle nécessaire et suffisant, doit faire l’objet d’une analyse objective, qui tient compte de tous les paramètres que nous venons de voir. Le contrôle d’étanchéité se généralise et touche aujourd’hui les bâtiments, l’emballage qu’il soit alimentaire ou pharmaceutique, l’appareillage médical, etc. Autant de domaines où l’association de la connaissance de la détection de fuite doit être associée au domaine en question, pour que le contrôle d’étanchéité opère le tri des produits défectueux en toute confiance et au moindre coût. Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite. © Techniques de l’Ingénieur Ce document a ete delivre pour le compte de 7200031704 - institut algerien du petrole // bourennani SAMIR // 172.86.187.214 Ce document a ete delivre pour le compte de 7200031704 - institut algerien du petrole // bourennani SAMIR // 172.86.187.214 P O U R Détection de fuite par E N Bernard SEEMANN Consultant en détection de fuite Parution : mars 2005 - Ce document a ete delivre pour le compte de 7200031704 - institut algerien du petrole // bourennani SAMIR // 172.86.187.214 Bibliographie tiwekacontentpdf_r2055 v2 Références Ouvrages généraux [1] Theory and practice of vacuum technology. Wutz adam walcher Ed Vieweg. [2] TALLON (J.). – Contrôle industriel de l’étanchéité par traceur hélium. Société Française du vide (1992). Fundamentals of vacuum technology reference book. INFICON, Instrumentation catalog (2000-2001). The conversion of leak rates. Vacuum Bd. no 8/9, p. 329/33 (1980). BLANC (B.) et al. – Guide de l’étanchéité. Société Française du vide (1982). Industrial leak testing. Leybold (1985). Dans les Techniques de l’Ingénieur Génie mécanique MARTIN (J.). – Étanchéité en mécanique. [B 5 420] (1985). Thèse CHRISTOPHE (M.). – Fuite monophasique au travers d’un contact rugueux. Université de Bordeaux (2002). Normalisation S A V O I R Normes françaises et européennes. Association française de normalisation (AFNOR) http://www.afnor.fr (0) NF E35-422 12/1999 Performances des détecteurs de fuite mobiles et des contrôleurs d’ambiance de fluides frigorigènes halogènes. PR NF EN ISO 10156-2 07/2003 Bouteilles à gaz – Gaz et mélanges de gaz – Partie 2 : détermination du potentiel d’oxydation des gaz et mélanges de gaz toxiques et corrosifs. ISO 10156 02/1996 Gaz et mélanges de gaz. Détermination du potentiel d’inflammabilité et d’oxydation pour le choix des raccords de sortie de robinets. NF EN ISO 9000 12/2000 Systèmes de management de la qualité – Principes essentiels et vocabulaire. NF EN ISO 9000-1 08/1994 Normes pour le management de la qualité et l’assurance de la qualité – Partie 1 : lignes directrices pour leur sélection et utilisation. NF EN ISO 9000-3 04/1999 Normes pour le management de la qualité et l’assurance de la qualité – Partie 3 : lignes directrices pour l’application de l’ISO 9001 : 1994 au développement, à la mise à disposition, à l’installation et à la maintenance du logiciel. Fabricants (liste non exhaustive) Variation de pression Intégrateur ATEQ SA http://www.ateq.com Innomatec GmbH http://www.innomatec.de Nolek http://www.nolek.com Bea http://www.bea74.com Fabricant de coquille et de ventouse (cf. § 3.4.3) PXL http://www.pxl-sa.com Hélium INFICON Sarl http://www.inficon.com Alcatel Vacuum Technology http://www.adixen.com PFEIFFER Vacuum France http://www.pfeiffer-vacuum.de Conductivité thermique, courant de décharge SAPRE http://www.sapre.fr ATEQ SA http://www.ateq.com Hydrogène Détecteur de fréon Sensistor Technologies http://www.sensistor.se VULKAN France SA http://www.vulkan.fr Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite. − © Techniques de l’Ingénieur Ce document a ete delivre pour le compte de 7200031704 - institut algerien du petrole // bourennani SAMIR // 172.86.187.214 Doc. R 2 055 − 1 P L U S Ce document a ete delivre pour le compte de 7200031704 - institut algerien du petrole // bourennani SAMIR // 172.86.187.214 P O U R DÉTECTION DE FUITE ___________________________________________________________________________________________________________________ Expertise SEEMANN Bernard Consultant en détection de fuite 66 rue Jean-Rameau 13012 Marseille Tél./Fax : 04 91 49 90 56 – Portable : 06 60 96 07 71 http://www.bernard-seemann-consultant.com E N Parution : mars 2005 - Ce document a ete delivre pour le compte de 7200031704 - institut algerien du petrole // bourennani SAMIR // 172.86.187.214 S A V O I R P L U S tiwekacontentpdf_r2055 v2 Doc. R 2 055 − 2 Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite. − © Techniques de l’Ingénieur Ce document a ete delivre pour le compte de 7200031704 - institut algerien du petrole // bourennani SAMIR // 172.86.187.214 Gagnez du temps et sécurisez vos projets en utilisant une source actualisée et fiable RÉDIGÉE ET VALIDÉE PAR DES EXPERTS MISE À JOUR PERMANENTE 100 % COMPATIBLE SUR TOUS SUPPORTS NUMÉRIQUES SERVICES INCLUS DANS CHAQUE OFFRE + de 340 000 utilisateurs chaque mois 12 000 articles de référence et fiches pratiques + de 10 Des Quiz interactifs pour valider la compréhension SERVICES ET OUTILS PRATIQUES Articles Découverte Questions aux experts* Archives Info parution Dictionnaire technique multilingue La possibilité de consulter Les meilleurs experts techniques Technologies anciennes et versions Recevez par email toutes les nouveautés 45 000 termes en français, anglais, et scientifiques vous répondent des articles en dehors de votre offre antérieures des articles de vos ressources documentaires espagnol et allemand *Questions aux experts est un service réservé aux entreprises, non proposé dans les offres écoles, universités ou pour tout autre organisme de formation. Les offres Techniques de l’Ingénieur INNOVATION • Éco-conception et innovation responsable • Nanosciences et nanotechnologies • Innovations technologiques • Management et ingénierie de l’innovation • Smart city Ville intelligente MATÉRIAUX • Bois et papiers • Verres et céramiques • Textiles • Corrosion – Vieillissement • Études et propriétés des métaux • Mise en forme des métaux et fonderie • Matériaux fonctionnels. Matériaux biosourcés • Traitements des métaux • Élaboration et recyclage des métaux • Plastiques et composites MÉCANIQUE • Frottement, usure et lubrification • Fonctions et composants mécaniques • Travail des matériaux – Assemblage • Machines hydrauliques, aérodynamiques et thermiques • Fabrication additive – Impression 3D ENVIRONNEMENT – SÉCURITÉ • Sécurité et gestion des risques • Environnement • Génie écologique • Technologies de l’eau • Bruit et vibrations • Métier : Responsable risque chimique • Métier : Responsable environnement ÉNERGIES • Hydrogène • Ressources énergétiques et stockage • Froid industriel • Physique énergétique • Thermique industrielle • Génie nucléaire • Conversion de l’énergie électrique • Réseaux électriques et applications GÉNIE INDUSTRIEL • Industrie du futur • Management industriel • Conception et production • Logistique • Métier : Responsable qualité • Emballages • Maintenance • Traçabilité • Métier : Responsable bureau d’étude / conception ÉLECTRONIQUE – PHOTONIQUE • Électronique • Technologies radars et applications • Optique – Photonique TECHNOLOGIES DE L’INFORMATION • Sécurité des systèmes d’information • Réseaux Télécommunications • Le traitement du signal et ses applications • Technologies logicielles – Architectures des systèmes • Sécurité des systèmes d’information AUTOMATIQUE – ROBOTIQUE • Automatique et ingénierie système • Robotique INGÉNIERIE DES TRANSPORTS • Véhicule et mobilité du futur • Systèmes aéronautiques et spatiaux • Systèmes ferroviaires • Transport fluvial et maritime MESURES – ANALYSES • Instrumentation et méthodes de mesure • Mesures et tests électroniques • Mesures mécaniques et dimensionnelles • Qualité et sécurité au laboratoire • Mesures physiques • Techniques d’analyse • Contrôle non destructif PROCÉDÉS CHIMIE – BIO – AGRO • Formulation • Bioprocédés et bioproductions • Chimie verte • Opérations unitaires. Génie de la réaction chimique • Agroalimentaire SCIENCES FONDAMENTALES • Mathématiques • Physique Chimie • Constantes physico-chimiques • Caractérisation et propriétés de la matière BIOMÉDICAL – PHARMA • Technologies biomédicales • Médicaments et produits pharmaceutiques CONSTRUCTION ET TRAVAUX PUBLICS • Droit et organisation générale de la construction • La construction responsable • Les superstructures du bâtiment • Le second œuvre et l’équipement du bâtiment • Vieillissement, pathologies et réhabilitation du bâtiment • Travaux publics et infrastructures • Mécanique des sols et géotechnique • Préparer la construction • L’enveloppe du bâtiment • Le second œuvre et les lots techniques www.techniques-ingenieur.fr CONTACT : Tél. : + 33 (0)1 53 35 20 20 - Fax : +33 (0)1 53 26 79 18 - E-mail : infos.clients@teching.com