Conclusions Les seuils limites adoptés découlent de techniques innovantes autorisées par la norme BS/EN/ISO 16708 en matière de dimensionnement fiabiliste des canalisations aux états limites. Ces seuils sont des taux moyens qui concernent strictement les diminutions d’épaisseur stables ou évolutives. Certes, ce ne sont pas les seules menaces pour les canalisations, mais elles en constituent une partie non négligeable. L’ISO 16708 résument les causes de rupture en trois principaux groupes : - Défaillance des canalisations due aux matériaux défectueux, aux défauts de construction ou de soudure, à la fatigue, à la corrosion et à d'autres mécanismes de dégradation des matériaux ; Dommages externes dus aux activités marines de tiers pour les pipelines offshores et les activités d'excavation pour les pipelines terrestres ; et Défaillance mécanique des équipements auxiliaires tels que postes de ligne et autres ouvrages concentrés. Par ailleurs, la norme fait référence aux bases de données américaines et européennes : « DOT-49 CFR : Department Of Transportation – Code of Federal Regulation, Title 49 » et « EGIG : European Gas Pipeline Incident Data Group » qui tiennent toutes les deux un historique détaillé des accidents de pipeline depuis 1970. Le 11ème rapport EGIG [22] relate en particulier les statistiques des accidents de rupture dans la décennie 2010-2019. La corrosion ainsi que l’agression par les tiers, quasiment à part égale, causent 53.8% des ruptures et, les défauts de fabrication et de pose y sont responsables à hauteur de 15.8%. Les autres proportions concernent d’autres causes connues et inconnues. Toutes origines confondues, entre 2010 et 2019, le taux moyen de rupture enregistré sur les réseaux européens couverts par les statistiques de l’EGIG est de 1.29E-4 / ππ-ππ. En considérant toutes les classes de sécurité sans distinction, la contribution de la corrosion dans ce taux est de 3.4E-5 (~ 26.6%). πππ¦ Concernant le tronçon étudié, la moyenne combinée du taux de rupture (ππ ) / ππ-ππ peut être obtenue en pondérant le taux par la longueur de chacune des trois catégories : πππ¦ ππ = πππ΄ βπΏπ΄ +πππ΅ ⋅πΏπ΅ +πππΆ ⋅πΏπΆ πΏπ΄ +πΏπ΅ +πΏπΆ , πππ et πΏπ étant le taux de rupture et la longueur de la catégorie "π". Partant de cette formule, le seuil limite composé de la probabilité de défaillance du tronçon est alors de 2.04 × 10−4 ππ’ππ‘π’ππ/ππ-ππ. Comme la norme NT ne prévoit rien dans ce contexte, les probabilités de rupture moyennes pourraient être appliquées de la même manière et comparées à cet autre critère d’acceptabilité. Cat. L Km Pf Cible Pf 2021 9,6 5,10E-04 4,22E-06 A B 14,1 5,10E-05 2,83E-06 3,8 5,10E-07 2,23E-06 C Tot. 27,5 2,04E-04 3,23E-06 Pf 2030 Pf 2031 Pf 2032 rupture/Km-an Pf 2033 Pf 2034 Pf 2035 1,36E-04 1,94E-04 2,72E-04 3,78E-04 5,20E-04 7,07E-04 5,90E-05 8,02E-05 1,08E-04 1,45E-04 1,93E-04 2,53E-04 2,23E-06 2,23E-06 2,23E-06 2,23E-06 2,23E-06 2,23E-06 7,82E-05 1,09E-04 1,51E-04 2,07E-04 2,80E-04 3,77E-04 Fig. 24 Conformité du tronçon selon le critère d’acceptabilité Les données ci-contre montrent les seuils limites, les probabilités de rupture et la portée de la conformité suivant le critère d’acceptabilité. Ce sont des prévisions qui sont confrontées à des réalisations