Article PanaMaths Æ Les intégrales et la formule de Wallis Introduction John Wallis (Ashford 1616 – Oxford 1703) est un mathématicien anglais. Son éducation fut d’abord religieuse (il sera ordonné prêtre en 1640) mais à partir de quinze ans, il étudia, avec talent, les mathématiques et, plus généralement, les sciences. A partir de 1649, il exercera la fonction de professeur à l’université d’Oxford et ce, jusqu’à sa mort. Il est l’un des membres fondateurs de la fameuse Royal Society (1663). On lui doit le symbole « ∞ » pour désigner une quantité infinie (la hiérarchie des infinis ne sera étudiée qu’au 19ème siècle). Le 17ème siècle, en particulier grâce à Cavalieri, verra la théorie de l’intégration se construire progressivement. Les motivations sont principalement le calcul d’aires et de volumes, les difficultés principales, la définition et l’utilisation correctes d’infiniment petits. Wallis y apportera une contribution significative et préparera ainsi l’avènement du calcul infinitésimal de Newton. Calcul des valeurs exactes Définition-théorème Pour tout entier naturel n, on appelle « intégrale de Wallis » l’intégrale définie suivante : π π 0 0 Wn = ∫ 2 cos n ( t ) dt = ∫ 2 sin n ( t ) dt Pour établir l’égalité des deux intégrales, il suffit de considérer le changement de variable ⎡ π⎤ bijectif ϕ de l’intervalle ⎢ 0 ; ⎥ dans lui-même défini par : ⎣ 2⎦ ϕ :u ϕ (u ) = π 2 −u = t En tenant compte de dt = ϕ ' ( u ) du = −du , on obtient : ∫ π 2 0 PanaMaths π 0 ⎛π ⎞ ⎛π ⎞ cos n ( t ) dt = ∫π cos n ⎜ − u ⎟ ( −du ) = ∫ 2 cos n ⎜ − u ⎟ du 0 ⎝2 ⎠ ⎝2 ⎠ 2 [1-10] Juillet 2012 www.panamaths.net Les intégrales et la formule de Wallis ⎛π ⎞ ⎛π ⎞ Comme : cos ⎜ − u ⎟ = sin ( u ) , on a : cos n ⎜ − u ⎟ = sin n ( u ) puis 2 2 ⎝ ⎠ ⎝ ⎠ ∫ π 2 0 π cos n ( t ) dt = ∫ 2 sin n ( u ) du . 0 L’égalité est ainsi établie. Calculs des premiers termes On a facilement : π π π 0 0 W0 = ∫ 2 cos 0 ( t ) dt = ∫ 2 1. dt = ∫ 2 dt = 0 π π π 2 −0 = π 2 ⎛π ⎞ W1 = ∫ 2 cos1 ( t ) dt = ∫ 2 cos ( t ) dt = ⎡⎣sin ( t ) ⎤⎦ 02 = sin ⎜ ⎟ − sin ( 0 ) = 1 0 0 ⎝2⎠ π W0 = π 2 , W1 = 1 Une relation de récurrence Soit n un entier naturel. On a : π Wn + 2 = ∫ cos 2 0 n+2 ( t ) dt = ∫ π 2 0 π π cos ( t ) cos ( t ) dt = ∫ 2 ⎡⎣1 − sin 2 ( t ) ⎤⎦ cos n ( t ) dt 2 n 0 π = ∫ 2 cos n ( t ) dt − ∫ 2 sin 2 ( t ) cos n ( t ) dt 0 0 π = Wn − ∫ 2 sin ( t ) × sin ( t ) cos n ( t ) dt 0 Pour calculer la deuxième intégrale, nous allons procéder à une intégration par parties. ⎡ π⎤ et donc sur l’intervalle ⎢ 0 ; ⎥ . Sa dérivée, la fonction ⎣ 2⎦ ⎡ π⎤ et donc sur l’intervalle ⎢ 0 ; ⎥ . cosinus est continue sur ⎣ 2⎦ n comme produit de deux fonctions La fonction t sin ( t ) cos ( t ) est continue sur La fonction sinus est dérivable sur ⎡ π⎤ continues sur cet intervalle. Elle est donc continue sur l’intervalle ⎢ 0 ; ⎥ . Elle y admet pour ⎣ 2⎦ 1 − cos n +1 ( t ) . primitive la fonction : t n +1 PanaMaths [2-10] Juillet 2012 www.panamaths.net Les intégrales et la formule de Wallis L’intégration par parties donne alors : π π ⎡ ⎛ 1 ⎞⎤ 2 n +1 2 t t t dt t t sin × sin cos = sin × − cos ( ) ( ) ( ) ( ) ( ) ⎜ ⎟⎥ ⎢ ∫0 ⎝ n +1 ⎠⎦0 ⎣ n π ⎛ 1 ⎞ cos n +1 ( t ) ⎟ dt − ∫ 2 cos ( t ) × ⎜ − 0 ⎝ n +1 ⎠ 1 ⎛ ⎛ π ⎞ n +1 ⎛ π ⎞ ⎞ =− sin ⎜ ⎟ cos ⎜ ⎟ − sin ( 0 ) cos n +1 ( 0 ) ⎟ ⎜ n +1⎝ ⎝ 2 ⎠ ⎝2⎠ ⎠ 1 π2 cos n + 2 ( t ) dt n + 1 ∫0 1 1 Wn + 2 =− (1× 0 − 0 ×1) + n +1 n +1 1 Wn + 2 = n +1 + D’où : π Wn + 2 = Wn − ∫ 2 sin ( t ) × sin ( t ) cos n ( t ) dt = Wn − 0 On en tire : 1 Wn + 2 n +1 1 n+2 n +1 Wn + 2 + Wn + 2 = Wn , soit Wn + 2 = Wn et, finalement : Wn + 2 = Wn . n +1 n +1 n+2 ∀n ∈ , Wn + 2 = n +1 Wn n+2 Expression de la valeur exacte Soit n un entier pair : n = 2 p . D’après la relation précédente, on a : 2 p −1 W2 p − 2 2p 2 p −1 2 p − 3 W2 p − 4 = × 2p 2p−2 = ... W2 p = 2 p −1 2 p − 3 3 × × ... × W2 2p 2p−2 4 2 p −1 2 p − 3 3 1 = × × ... × × W0 2p 2p−2 4 2 2 p −1 2 p − 3 3 1 π = × × ... × × × 2p 2p−2 4 2 2 = PanaMaths [3-10] Juillet 2012 www.panamaths.net Les intégrales et la formule de Wallis On a alors : 2 p × ( 2 p − 1) × ( 2 p − 2 ) × ... × 3 × 2 ×1 2 p −1 2 p − 3 3 1 × × ... × × = 2p 2p−2 4 2 ⎡ 2 p × ( 2 p − 2 ) × ( 2 p − 4 ) ... × 4 × 2 ×1⎤ 2 ⎣ ⎦ ( 2 p )! = 2 ⎡⎣ 2 p × 2 ( p − 1) × 2 ( p − 2 ) ... × 2 × 2 × 2 ×1⎤⎦ ( 2 p )! = 2 ⎡⎣ 2 p × p × ( p − 1) × ( p − 2 ) ... × 2 ×1⎤⎦ ( 2 p )! = 2p 2 2 × ( p !) Finalement : W2 p = 2 ( 2 p )! × π 2 × ( p !) 2 2p Soit maintenant n un entier impair : n = 2 p + 1 . En procédant de façon analogue à ce qui vient d’être fait, on obtient : 2p W2 p −1 2 p +1 2p 2p−2 W2 p −3 = × 2 p +1 2 p −1 = ... 2p 2p−2 4 = × × ... × W3 2 p +1 2 p −1 5 2p 2p−2 4 2 = × × ... × × W1 2 p +1 2 p −1 5 3 2p 2p−2 4 2 = × × ... × × × 1 2 p +1 2 p −1 5 3 W2 p +1 = On a alors : ⎡ 2 p × 2 ( p − 1) × 2 ( p − 2 ) × ... × 2 × 2 × 2 ×1⎤⎦ 2p 2p −2 4 2 × × ... × × = ⎣ 2 p + 1 2 p −1 5 3 ( 2 p + 1) × 2 p × ( 2 p − 1) × ( 2 p − 2 ) ... × 5 × 4 × 3 × 2 2 ⎡⎣ 2 p × p × ( p − 1) × ( p − 2 ) ... × 2 ×1⎤⎦ = ( 2 p + 1)! 2 22 p ( p !) ( 2 p + 1)! 2 = PanaMaths [4-10] Juillet 2012 www.panamaths.net Les intégrales et la formule de Wallis Finalement : W2 p +1 = 22 p ( p !) 2 ( 2 p + 1)! ( 2 p )! π et W = 22 p ( p !) , W2 p = 2 p 2 p +1 2 ( 2 p + 1)! 2 ( p !) 2 2 ∀p ∈ Comportement asymptotique La suite (Wn ) est à termes strictement positifs ⎡ π⎤ La fonction cosinus prend des valeurs positives sur l’intervalle ⎢ 0 ; ⎥ ; la fonction x xn 2 ⎣ ⎦ prend des valeurs positives sur + . On en déduit ainsi que la composée x cos n ( x ) prend ⎡ π⎤ des valeurs positives sur l’intervalle ⎢ 0 ; ⎥ . ⎣ 2⎦ π π ⎡ π⎤ ⎡ π⎤ Comme ⎢ 0 ; ⎥ ⊂ ⎢ 0 ; ⎥ , il vient alors : Wn = ∫ 2 cos n ( t ) dt ≥ ∫ 4 cos n ( t ) dt . 0 0 ⎣ 4⎦ ⎣ 2⎦ Comme on a cos ( t ) ≥ 1 sur l’intervalle 2 ⎡ π⎤ ⎢⎣ 0 ; 4 ⎥⎦ et comme la fonction x x n est n 1 ⎛ 1 ⎞ croissante sur + pour tout entier naturel n, on a : cos ( t ) ≥ ⎜ ⎟ = n et donc ⎝ 2⎠ 22 π π π π 1 1 1 π π n n ∫0 4 cos ( t ) dt ≥ ∫0 4 n dt = n ∫0 4 dt = n × 4 = n +2 > 0 . On a ainsi ∫0 4 cos ( t ) dt > 0 . 22 22 22 22 n π Par ailleurs, on vient de voir que l’on a : ∀n ∈ , Wn ≥ ∫ 4 cos n ( t ) dt . Il vient donc : 0 π ∀n ∈ , Wn ≥ ∫ 4 cos n ( t ) dt > 0 0 Finalement : ∀n ∈ , Wn > 0 PanaMaths [5-10] Juillet 2012 www.panamaths.net Les intégrales et la formule de Wallis Monotonie de la suite (Wn ) Comme on s’intéresse à la monotonie de la suite (Wn ) , on peut tirer parti de la linéarité de l’intégrale. Pour tout entier naturel n, on a : π π 0 0 Wn +1 − Wn = ∫ 2 cos n +1 ( t ) dt − ∫ 2 cos n ( t ) dt π = ∫ 2 ⎡⎣cos n +1 ( t ) − cos n ( t ) ⎤⎦ dt 0 π = ∫ 2 cos n ( t ) ⎡⎣cos ( t ) − 1⎤⎦ dt 0 On a vu précédemment que la fonction t cos n ( t ) prenait des valeurs positives sur ⎡ π⎤ l’intervalle ⎢ 0 ; ⎥ . Par ailleurs, on a : ∀t ∈ , − 1 ≤ cos ( t ) ≤ 1 et donc ⎣ 2⎦ ∀t ∈ , − 2 ≤ cos ( t ) − 1 ≤ 0 . Ainsi, la fonction t cos n ( t ) ⎡⎣ cos ( t ) − 1⎤⎦ prend des valeurs ⎡ π⎤ négatives sur l’intervalle ⎢ 0 ; ⎥ et on en déduit immédiatement : ⎣ 2⎦ ∫ π 2 0 cos n ( t ) ⎡⎣cos ( t ) − 1⎤⎦ dt ≤ 0 Soit : Wn +1 − Wn ≤ 0 et on conclut : La suite (Wn ) est décroissante. Limite du rapport W n −1 Wn La suite (Wn ) est décroissante, pour tout entier n supérieur ou égal à 2, on a : Wn ≤ Wn −1 ≤ Wn − 2 Or, on a vu précédemment que la suite (Wn ) était une suite à termes strictement positifs. On en déduit, en divisant par Wn : 1≤ PanaMaths Wn −1 Wn − 2 ≤ Wn Wn [6-10] Juillet 2012 www.panamaths.net Les intégrales et la formule de Wallis D’après la relation de récurrence obtenue plus haut, on peut écrire, pour tout entier n supérieur ou égal à 2 : Wn = Soit : n −1 Wn − 2 n Wn − 2 n . = Wn n −1 La double inégalité obtenue précédemment se récrit alors : 1≤ Comme lim n →+∞ Wn −1 n ≤ Wn n −1 n n = lim = 1 , on en déduit immédiatement (théorème des gendarmes) : n →+∞ n −1 n lim n →+∞ Wn −1 =1 Wn Une belle égalité Les expressions exactes de W2 p et W2 p +1 obtenues à la fin de la partie précédente présentes de fortes similitudes (comparer le numérateur de l’une avec le dénominateur de l’autre …). On est ainsi conduit à considérer le produit Wn −1Wn . Si n est pair non nul : n = 2 p ( p ≠ 0 ), on a : Wn −1Wn = W2 p −1W2 p = = 22( p −1) ( ( p − 1) !) ( 2 p )! π ( 2 ( p − 1) + 1)! 2 ( p !)2 2 2 22 p 2−2 ( ( p − 1) !) ( 2 p ) ! π 2 ( 2 p − 1)! 22 p ( p !) 2 2 × 2p 2−2 ( ( p − 1) !) 2 p ( 2 p − 1) ! π 2 = ( 2 p − 1)! p 2 ( ( p − 1)!) 2 2 1 π × 2p 2 1 π = × n 2 = PanaMaths [7-10] Juillet 2012 www.panamaths.net Les intégrales et la formule de Wallis On procède de façon tout à fait similaire avec n impair : n = 2 p + 1 . On a : Wn −1Wn = W2 pW2 p +1 ( 2 p )! π × 22 p ( p !) = 2p 2 2 ( p !) 2 ( 2 p + 1) ! 2 = ( 2 p )! 22 p ( p !) 2 22 p ( p !) 2 ( 2 p + 1) × ( 2 p )! π 2 1 π 2 p +1 2 1 π = × n 2 = On a donc, finalement : ∀n ∈ *, Wn −1Wn = π 2n Un équivalent en +∞ Pour tout entier naturel n non nul, on a, d’après la question précédente : π 2 = nWn −1Wn = nWn2 × Wn −1 Wn π Soit : nWn2 = 2 . Wn −1 Wn Mais on a vu que l’on avait : lim n →+∞ Wn −1 = 1 . On en déduit alors : Wn π lim nWn2 = lim n →+∞ Soit : lim n →+∞ Wn2 π n →+∞ π 2 = 2 =π Wn −1 1 2 Wn = 1. 2n PanaMaths [8-10] Juillet 2012 www.panamaths.net Les intégrales et la formule de Wallis La fonction racine carrée étant continue en 1, on en tire : lim n →+∞ Wn2 π = 1 =1. 2n Comme Wn > 0 , on a : 2 n W π 2n = Wn π et, finalement : lim Wn π n →+∞ 2n lim n →+∞ = 1. 2n Wn π = 1 , soit Wn ∼ +∞ π 2n 2n La formule de Wallis Rappelons que l’on a : W2 p +1 = 2p 2p−2 4 2 2 p −1 2 p − 3 3 1 π × × ... × × ×1 et W2 p = × × ... × × × 2 p +1 2 p −1 5 3 2p 2p−2 4 2 2 On en déduit : W2 p +1 W2 p 2p 2p−2 4 2 × × ... × × 2 p +1 2 p −1 5 3 = 2 p −1 2 p − 3 3 1 π × × ... × × × 2p 2p−2 4 2 2 ⎡⎣ 2 p × ( 2 p − 2 ) × ( 2 p − 4 ) × ... × 4 × 2 ⎤⎦ 2 = × 2 2 2 2 ( 2 p + 1) × ( 2 p − 1) × ( 2 p − 3) × ... × 5 × 3 ×1 π 2 ⎡⎣ 2 p × ( 2 p − 2 ) × ( 2 p − 4 ) × ... × 4 × 2 ⎤⎦ 2 = × ⎡⎣( 2 p + 1) × ( 2 p − 1) ⎤⎦ × ⎡⎣( 2 p − 1) × ( 2 p − 3) ⎤⎦ × ... × [5 × 3] × [3 ×1] π 2 ⎡⎣ 2 p × ( 2 p − 2 ) × ( 2 p − 4 ) × ... × 4 × 2 ⎤⎦ 2 = × ⎡⎣( 2 p + 1) × ( 2 p − 1) ⎤⎦ × ⎣⎡( ( 2 p − 2 ) + 1) × ( ( 2 p − 2 ) − 1) ⎦⎤ × ... × ⎡⎣( 2 + 1) × ( 2 − 1) ⎤⎦ π 2 2 ⎛ p ⎞ 2 2k ) ( = ⎜∏ ⎟× ⎜ k =1 ( 2k − 1)( 2k + 1) ⎟ π ⎝ ⎠ ⎛ p 4k 2 ⎞ 2 = ⎜∏ 2 ⎟× ⎝ k =1 4k − 1 ⎠ π PanaMaths [9-10] Juillet 2012 www.panamaths.net Les intégrales et la formule de Wallis Comme lim W2 p +1 p →+∞ W2 p +∞ π = 2×∏ k =1 4k 2 π = . Soit : ∏ 2 p →+∞ 2 k =1 4k − 1 = 1 , on en déduit finalement : lim p +∞ 4k 2 2k ⎞ 2 2 4 4 6 6 8 8 ⎛ 2k = × × 2 ∏ ⎜ ⎟ = 2 × × × × × × × × × ... 2 4k − 1 1 3 3 5 5 7 7 9 k =1 ⎝ 2k − 1 2k + 1 ⎠ Cette formule est encore appelée « produit de Wallis ». Remarques : • Wallis est le premier à avoir écrit π sous la forme d’un produit infini de nombres rationnels. • La convergence est très lente (essayez !) et cette formule, aussi esthétique soit-elle, n’est pas utile pour le calcul effectif et efficace des décimales de π . • On peut, toujours à partir des intégrales de Wallis et en arrangeant différemment les facteurs dans les expressions de W2 p et W2 p +1 , obtenir des variantes de la formule de Wallis. Par exemple : 2 2 4 4 6 6 8 8 1 3 3 5 5 7 7 9 2 4 4 6 6 8 8 = 4 × × × × × × × × ... 3 3 5 5 7 7 9 +∞ 2k + 2 ⎞ ⎛ 2k = 4×∏⎜ × ⎟ 2k + 1 ⎠ k =1 ⎝ 2k + 1 +∞ ⎛ ( 2k + 1) − 1 ( 2k + 1) + 1 ⎞ = 4×∏⎜ × ⎟ 2k + 1 2k + 1 ⎠ k =1 ⎝ π = 2 × × × × × × × × × ... ( 2k + 1) − 1 = 4×∏ 2 k =1 ( 2k + 1) +∞ 2 +∞ ⎛ ⎞ 1 = 4 × ∏ ⎜1 − ⎟ ⎜ ( 2k + 1)2 ⎟ k =1 ⎝ ⎠ 1⎞ 1⎞ ⎛ 1⎞ ⎛ 1 ⎞ ⎛ ⎛ = 4 × ⎜1 − 2 ⎟ × ⎜1 − 2 ⎟ × ⎜1 − 2 ⎟ × ⎜1 − 2 ⎟ × ... ⎝ 3 ⎠ ⎝ 5 ⎠ ⎝ 7 ⎠ ⎝ 9 ⎠ +∞ ⎛ k =1 ⎜ ⎝ π = 4 × ∏ ⎜1 − PanaMaths ⎞ 1⎞ ⎛ 1⎞ ⎛ 1 ⎞ ⎛ 1⎞ ⎛ = 4 × ⎜ 1 − 2 ⎟ × ⎜1 − 2 ⎟ × ⎜1 − 2 ⎟ × ⎜1 − 2 ⎟ × ... ⎟ 2 ⎝ 3 ⎠ ⎝ 5 ⎠ ⎝ 7 ⎠ ⎝ 9 ⎠ ( 2k + 1) ⎟⎠ 1 [10-10] Juillet 2012