Investissement, pourcentage, valorisation etc . Mais comment tout cela fonctionne-t-il au juste ? Une entreprise est une entité juridique autonome, dont la fonction principale est de produire des biens ou des services pour le marché. D’un point de vue concret, elle possède un compte en banque et crée un pare-feu de responsabilités avec ses dirigeants / fondateurs. Pour exister, et surtout pour être crédible, une entreprise doit posséder un capital. Le capital initial est apporté par ses fondateurs lors de la création. Si Alice apporte 600€ et Bob 400€ alors le “capital social” est de 1000€. En retour de cet apport, Alice et Bob reçoivent des “parts sociales” (ou “actions”). S’il est décidé que 1 part = 1€ alors le capital (ou "qui possède quoi") de l’entreprise se décompose comme suit : Alice 60% (600 parts) Bob 40% (400 parts) Alice et Bob sont les “associés”, ou “actionnaires” de l’entreprise. Ce sont les propriétaires et décident du “gérant” (ou “président”) qui sera responsable des décisions prises par l’entreprise. Le président est très souvent l’un des associés fondateurs. Pour se développer, l’entreprise a besoin de moyens. Il faut acheter du matériel, des services, investir dans des moyens de production, recruter des salariés… Le capital social initial va très vite se révéler insuffisant. Les entrepreneurs doivent donc trouver de l’argent. Dans la pratique, les choix sont au début très limités : Apporter soi-même du capital (ex: commencer avec 30 000€ au lieu de 1 000€) Obtenir des prêts d’honneur ou des subventions, sur la base des premiers éléments du projet Et/ou bien sûr lever des fonds… Pour une première aventure entrepreneuriale, lever des fonds est difficile. Il faut en effet pouvoir démontrer la viabilité et le potentiel de votre projet auprès d’investisseurs. Il est donc indispensable d’avoir un premier produit et des premiers clients. Du coup on tourne en rond… Sans argent pas de produit, et sans produit pas d’investisseurs qui donneront de l’argent. Comment faire ? Prêt d’honneur, subvention, love money (amis et famille) ou capacité de travail acharné et débrouille pour passer le cap. Du coup on tourne en rond… Sans argent pas de produit, et sans produit pas d’investisseurs qui donneront de l’argent. Une fois que le projet obtient assez de maturité, il peut convaincre un investisseur. Au-delà des questions sur le projet lui-même, se pose la question de sa valorisation. A sa création l’entreprise est techniquement valorisée à son capital social, ici rappelez-vous 1000€. Mais Alice et Bob vont travailler à leur projet (souvent sans salaire) lors de leur temps libre et créer de la valeur : produit, marque, clients, communauté… La valorisation de l’entreprise a donc augmenté bien au-delà de celle de son capital social. Avant de passer dans l’émission, les entrepreneurs réfléchissent à leur besoin financier mais aussi au % qu'ils sont prêts à donner contre ce nouvel apport. Par exemple : Bob et Alice annoncent qu’ils recherchent 50 000€ contre 20% du capital. Cela veut dire qu’ils valorisent leur entreprise 50 000€ / 0,20 = 250 000€ (Dans l’autre sens 250 000€ x 20% = 50 000€) Commence alors une négociation entre les entrepreneurs et les investisseurs pour s’accorder sur le montant de la valorisation (ou le % obtenu). De mon côté, le calcul se fait sur une base de bon sens, d’expérience, d’instinct et d’appréciation de ou des entrepreneurs. Si un deal est obtenu en plateau, alors suivra une phase de vérifications qui peut durer de plusieurs semaines à plusieurs mois. Tant qu'il n'est pas signé, l’investisseur comme l’entrepreneur peuvent se retirer du deal à tout moment. Ainsi, après la réalisation du deal de notre exemple, l’actionnariat de la société devient : Alice 45% Bob 30% Eric 25% Et 50 000€ seront ajoutés au compte en banque de l'entreprise.