SÛRETÉ DE FONCTIONNEMENT – FIABILITÉ, MAINTENABILITÉ, DISPONIBILITÉ, SÉCURITÉ – CONCEPTS DE BASE Sûreté de Fonctionnement Science des Défaillances Identifier les défaillances Evaluer la probabilité d’apparition des défaillances Prévoir les défaillances en observant l’évolution des dégradations Maîtriser les défaillances par la réduction de leur occurrence, la prévention de leurs conséquences ou par leur tolérance Sûreté de Fonctionnement aptitude d’une entité à assurer une ou plusieurs fonctions requises dans des conditions données Défaillance : cessation de l’aptitude d’une entité à accomplir une fonction requise Entité : élément, composant, sous-système, unité fonctionnelle, équipement, système Fonction requise : fonction ou ensemble de fonctions d’une entité dont l’accomplissement est considéré comme nécessaire pour la fourniture d’un service donné Etats d’une entité DISPONIBLE INDISPONIBLE EN INCAPACITE Vacant (non utilisation de l’entité) Incapacité externe (entité Indisponible car : Occupé (entité utilisée et en état en état de fonctionnement Maintenance Défaillance de fonctionnement) mais un événement extérieur empêche son utilisation Classification des défaillances Par la rapidité de manifestation Défaillance progressive : due à l’évolution des caractéristiques d’une entité prévisible Défaillance soudaine : non prévisible Claquage d’un composant électronique Usure d’un roulement Par l’amplitude Défaillance partielle : non disparition de toutes les fonctions Défaillance complète: disparition de toutes les fonctions Par la rapidité de manifestation et l’amplitude Défaillance catalectique : soudaine et complète Défaillance par dégradation : progressive et partielle Par les effets Défaillance mineure : dommage négligeable, pas de risque humain Défaillance critique : dommages importants au système mais négligeables aux hommes Défaillance significative : dommages significatifs, pas de risque humain Défaillance catastrophique : dommages importants au système et aux hommes Par les causes Défaillance primaire : non causée par la défaillance d’une autre entité Défaillance par commande : causée par un signal de commande erroné ou intempestif Rupture d’une conduite causée par l’usure Défaillance seconde : causée par la défaillance d’une autre entité Rupture d’une conduite causée par la défaillance d’une soupape de sûreté Fermeture d’une vanne par la réception d’un signal erroné alors qu’elle doit rester ouverte Temps caractéristiques en Sûreté de Fonctionnement Disponible Etats Défaillance Up State Fonctionne Défaillant Entité non réparable Down State TTF Indisponible « Time To Fail » : Temps à la défaillance Temps MUT : Mean Up Time (Temps Moyen de Disponibilité) MDT : Mean Down Time (Temps Moyen d’Indisponibilité) 1 MUT (UpTime)i n i Up State Etats Up Time 1 MDT ( DownTime)i n i Down Time Down State Temps Etats Panne 1 Inactif En fonctionnement Arrêté externellement Maintenance préventive Restoration Réparation 0 Disponible Indisponible Répartition des temps MTTF : Mean Time To Fail (Temps Moyen à la Première Défaillance) Etats C1 TTF1 Temps Etats C2 TTF2 Temps n composants similaires et non réparables 1 MTTF (TTF )i n i Etats Cn TTFn Temps TBF : Time Between Failures (Temps Entre Défaillances) MTBF : Mean Time Between Failures (Temps Moyen Entre Défaillances) 1ère défaillance 2ème défaillance TBF1 TBF2 3ème défaillance TBF3 Etc Temps TBF11 TBF12 TBF13 Temps TBFn2 1 MTBF (TBF )i n i Etc C1 TBFn1 n TBFi relevés sur une entité réparable TBFn3 Etc n entités similaires et réparables : relevés sur l’entité (i) MTBF 1 ni i Cn Temps TBF i j i j Notions de variables aléatoires Variable aléatoire : variable pouvant prendre une valeur au hasard Exemples de variables aléatoires 1 TTF : « Time To Fail » ou Temps à la 1ère défaillance, pour un composant non réparable 2 3 4 5 6 TBF : « Time Between Failures » ou Temps entre défaillances, pour un composant réparable Types de variables aléatoires Discrète : prend des valeurs discrètes Continue : varie de 0 à (+) TTF, TBF, … Nombre de cycles d’utilisation ou de manœuvre d’un composant (relais, touche de clavier, …) Valeurs du lancer d’un dé 1 2 3 4 5 6 Composantes de la Sûreté de Fonctionnement FIABILITÉ MAINTENABILITÉ DISPONIBILITÉ SÉCURITÉ FIABILITE Fiabilité d’une entité : probabilité / aptitude à fonctionner pendant une durée donnée dans des conditions données Intervalle de temps (5 ans, 10 ans ou unités d’usage (nombre de kms parcourus, tonnage produit, …) Préciser dans quels conditions et environnements l’entité sera utilisée 2 entités identiques n’auront pas la même fiabilité si elles sont utilisées dans des conditions différentes Mesure de la fiabilité R(t) R(t) = Probabilité (l’entité soit non défaillante sur [0, t]) Time To Fail R(t) = P (TTF > t) Etats Fonctionne Défaillante TTF t Temps R(t) R(t) fonction monotone décroissante 1 0 t Exemple : fiabilité d’une capacité électrique Marque A Fiabilité au bout d’un an = 0.1 Marque B Fiabilité au bout d’un an = 0.999 R(t) 1 0 B R(t) = 0.999 R(t) = 0.1 A 1 an t La marque B coûtera plus cher que la marque A Compromis coût - fiabilité Evaluation de la fiabilité Réalisée différemment selon la nature des entités considérées ou selon les moyens dont on dispose pour le faire Fiabilité opérationnelle Fiabilité prévisionnelle Obtenue au cours de l’exploitation d’un système et dépend de la stratégie de maintenance adoptée et des conditions d’utilisation Définie lors de la conception d’un système, et dépend de la fiabilité de ses composants et de son architecture Fiabilité intrinsèque Mesurée au cours d’essais spécifiques sur l’entité, effectués par le fabricant Défiabilité F(t) d’une entité : probabilité de défaillance avant t, dans des conditions données Time To Fail F(t) = P (TTF t) Etats Fonctionne Défaillante TTF t F(t) = 1 – R(t) Temps Taux de défaillance (t) : probabilité pour qu’une entité tombe en panne entre t et t+dt sachant qu’elle a fonctionné jusqu’à l’instant t (t) dt : probabilité conditionnelle de défaillance sur ]t, t+dt] sachant que l’entité n’a pas eu de défaillance sur [0, t] Etats Up Temps Down t (t) dt = P (t < TTF t+dt / TTF > t) (t )dt dR(t ) R(t ) dR(t ) d (t ) dt LogR(t ) R(t ) dt (t) en (heures)-1 R(t) peut être estimée si (t) est connue t R(t ) exp ( )d 0 t+dt Variations de (t) : courbe en baignoire Taux de défaillance Période de jeunesse Vieillissement Vie utile Temps (t) diminue très rapidement : rodage pour les composants mécaniques, déverminage pour les composants électroniques (t) quasi-constant : vrai pour les composants électroniques et pour les assemblages de composants mécaniques (t) augmente de plus en plus : usure accélérée des composants mécaniques Courbe en baignoire de composants mécaniques décroissant Dégradation normale Rodage croissant t Courbe en baignoire de composants électriques / électroniques décroissant constant Déverminage Défaillance aléatoire t Relations entre R(t), F(t) et (t) Objectif : créer une matrice permettant d’exprimer chacune des fonctions R(t), F(t), f(t) ou (t) en fonction des 3 autres Relations de base t F (t ) f ( x )d x (t ) 0 R '(t ) R (t ) F (t ) R (t ) 1 d F (t ) d R (t ) f (t ) dt dt t 0 (u )d t L n R ( 0 ) L n R (t ) t (u ) d u 0 R (t ) e t (u ) d u d R (t ) f (t ) (t )e 0 dt Matrice de relations entre R(t), F(t), f(t) et (t) R (t ) F (t ) f (t ) t R (t ) 1 1 F (t ) 1 f ( x )d x (t ) t (u ) d u 0 e 0 t F (t ) 1 R (t ) f ( x )d x (u ) d u 0 1e 1 (u ) d u 0 (t )e 0 f (t ) d R (t ) dt (t ) 1 t _ R '(t ) R (t ) d F (t ) dt F '(t ) 1 F (t ) f (t ) 1 t 0 f ( x )d x 1 t Estimation du taux de défaillance Taux de défaillance Nombre de défaillances par unité de temps Exemple : (t) = constant = 0.03 / an P (1 défaillance sur 1 an) = 0.03 Interprété comme Fréquence = 0.03 défaillance par an 3 défaillances pour 100 composants similaires sur 1 an 3 défaillances pour 1 composant sur 100 ans Exemple : une pompe a fonctionné pendant 10 000 heures en service continu avec 7 défaillances Taux de défaillance Nombre de défaillances par unité de temps 7 7 10 4 (heures ) 1 10000 heures Calcul du MTTF MTTF : « Mean Time To Failure » (composant non réparable) « Temps moyen d’occurrence de la défaillance » M T T F E (T ) tf (t )d t 0 T variable aléatoire des durées de vie du composant Intégration par partie R (t ) tf ( t ) d t t 0 d t En général : d t tR ( t ) 0 lim tR (t ) 0 t R (t ) d t 0 M TTF R (t )d t 0 Loi exponentielle de fiabilité But des lois de fiabilité : modéliser (t) dans chacune des phases de la courbe en baignoire Loi exponentielle de fiabilité : représente la phase de vie utile Taux de défaillance (t) = constante = Valable pour le petit matériel électronique et électrique (self, résistance, transistor, …) : taux de défaillance donné par le constructeur (essais de fiabilité prévisionnelle) , par des banques de données, ou déterminé à partir des TTF collectés de l’historique Défiabilité : F (t ) 1 et 1 0.8 Probabilité Fiabilité : R(t ) e t 0.6 0.4 MTTF 1 0.2 0 Temps Probabilité 1 0.8 63.2% de «chances» de défaillance au MTTF 0.6 0.4 0.2 0 MTTF Temps 1 e F 1 1 0.632 Ne pas confondre MTTF et durée de vie d’une entité Durée de vie d’une entité : définie pour un seuil de fiabilité exigé Souvent pris entre 0.9 (90%) et 0.95 (95%) Exemple d’exigences Durée de vie = 20 ans, associée à un seuil de fiabilité de 0.95 (95%) R (20ans) e ( 20 ans ) 0.95 Ln(0.95) 2.56 10 3 / an 20ans MTTF MTTF >> Durée de vie 1 390 ans Gammes de variations de en (heures)-1 10 –2 10 –1 : inacceptable dans le domaine industriel (le matériel concerné est à rejeter) 10 –3 10 –2 : matériel peu fiable 10 –4 10 –3 : matériels grand public (TV, postes radio, …), les contraintes de fiabilité ne sont pas sévères 10 –5 10 –4 : matériels utilisés par exemple dans le domaine du transport automobile 10 –6 10 –5 : matériels utilisés dans des systèmes où les considérations de sécurité sont importantes 10 –7 10 –6 : matériels utilisés dans le domaine militaire 10 –9 10 –7 : matériels utilisés dans le domaine aérospatial, surtout pour les missions de longues durées Loi de fiabilité de Weibull valable pour les composants mécaniques (roulement, engrenage, …) Fiabilité R (t ) e t : paramètre de forme 0 < < 3 ( sans dimension) : paramètre d’échelle Dimension = unité d’usage (h, km, …) Taux de défaillance t (t ) 1 Tracé de (t) : l’évolution dépend de la valeur de (t) 0<1 Loi exponentielle Défaillance de jeunesse (t) décroissant (t) =1 t t (t) constant (t) >1 Usure t (t) croissant MTTF MTTF = (1 + 1/) : symbole d’une fonction eulérienne de seconde espèce (fonction tabulée) Durée de vie associée à un seuil de fiabilité R(t) A un niveau de fiabilité R(t), trouver l’instant t correspondant (1+1/) 1 1 1.05 0.9803 1.10 0.9649 1.15 0.9517 1.20 0.9407 1.25 0.9314 1.30 0.9236 1.35 0.9170 1.40 0.9114 1.45 0.9067 1.50 0.9027 1.55 0.8994 1.60 0.8966 1.65 0.8942 1.70 0.8922 1.75 0.8906 1.80 0.8893 1.85 0.8882 1.90 0.8874 1.95 0.8867 2.00 0.8862 Méthodes d’estimation de R(t), F(t) et (t) Détermination, à partir de l’historique, des instants d’apparition des défaillances TTF pour N composants semblables et non réparables 2 cas à considérer : N 50 , N < 50 Historique sur une longue période et/ou utilisation d’un nombre élevé de composants semblables Historique sur une courte période et/ou utilisation d’un nombre faible de composants semblables Procédure d’estimation pour N 50 Collecte des TTFi (i = 1 à N) Largeur de chaque classe L TTFmax TTFmin nc Défiabilité (probabilité de défaillance) moyenne de la classe ci i Fi n j N j 1 Constitution de nc classes des TTFi Détermination de TTFmin et TTFmax nc N Evaluation du nombre ni de composants défaillants sur chaque classe ci Fiabilité moyenne de la classe ci Ri 1 Fi Taux de défaillance moyen de la classe ci ni i nsi L Nombre de composants survivants au début de la classe ci Exemple d’estimation pour N 50 N = 50 composants semblables Collecte des temps de défaillance : TTF1, TTF2, … , TTF50 TTFmin = 0 h , TTFmax = 7000 h Nombre de classes : nc Largeur de chaque classe : N L 7 TTFmax TTFmin 1000h nc i Fi n j N i Ri 1 Fi j 1 ni nsi L L 1000h Classe c1 c2 c3 c4 c5 c6 c7 Intervalle de temps (h) 0 1000 1000 2000 2000 3000 3000 4000 4000 5000 5000 6000 6000 7000 ni 7 8 7 8 8 6 6 Fi 0.14 0.30 0.44 0.60 0.76 0.88 1 Ri 0.86 0.70 0.56 0.40 0.24 0.12 0 nsi 50 43 35 28 20 12 6 i (h-1) 7/(50 000) = 1.4 x 10-4 8/(43000) = 1.86 x 10-4 7/(35000) = 2 x 10-4 8/(28000) = 2.86 x 10-4 8/(20000) = 4 x 10-4 6/(12000) = 5 x 10-4 6/(6000) = 10-3 Taux de défaillance croît : les composants s’usent en fonction du temps d’utilisation Procédure d’estimation pour N < 50 Collecte des TTF pour les N composants Classement des TTFi par ordre croissant : TTF1, TTF2, … , TTFN i = rang du TTFi Défiabilité pour chaque TTFi Fiabilité pour chaque TTFi i Fi N 1 Ri 1 Fi Exemple d’estimation pour N < 50 Temps de défaillances TTF : 150 h, 250 h, 1000 h, 500 h, 700 h, 2000 h, 1500 h, 2500 h, 900 h, 3000 h (N = 10 composants semblables) Classement par ordre croissant et affectation d’un rang i : i=1 TTF1 = 150 h i=2 TTF2 = 250 h i=3 TTF3 = 500 h i=4 TTF4 = 700 h i=5 TTF5 = 900 h i=6 TTF6 = 1000 h i=7 TTF7 = 1500 h i=8 TTF8 = 2000 h i=9 TTF9 = 2500 h i = 10 TTF10 = 3000 h N 10 i Fi N 1 Ri 1 Fi Rang i TTFi (h) Fi Ri 1 150 1/11 10/11 2 250 2/11 9/11 3 500 3/11 8/11 4 700 4/11 7/11 5 900 5/11 6/11 6 1000 6/11 5/11 7 1500 7/11 4/11 8 2000 8/11 3/11 9 2500 9/11 2/11 10 3000 10/11 1/11 Détermination du taux de défaillance pour la loi exponentielle Ln R(t) Représentation graphique de R(t) = e – t en échelle semilogarithmique Droite de pente(-) 0 t Estimation de F(t) et calcul de R(t) =1 – F(t) Ln R(t) 0 Si les points (R(t) , t) s’ajustent suivant une droite dans le repère (Ln R(t), t) : la loi exponentielle est vérifiée + + ++ Sinon, utiliser la loi de Weibull qui est plus générale Droite de pente(-) + + + t Exemple de détermination de On a relevé de l’historique des défaillances de moteurs semblables la liste des TTF suivante (en heures de fonctionnement) : 158 4494 1806 77 3454 1574 535 2846 1374 432 646 2414 1374 335 766 1040 1198 244 897 2079 Classement des TTF par ordre décroissant et affectation d’un rang à chaque TTF TTF 77 158 244 335 432 535 646 766 897 1040 1198 1370 1370 Rang i 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 TTF 1574 1806 2079 2414 2846 3454 4494 Rang i 14 15 16 17 18 19 20 Fi Estimation de la défiabilité Fi relative à TTFi (cas où N =20 < 50) i N 1 TTF 77 158 244 335 432 535 646 766 897 1040 1198 Fi 1/21 2/21 3/21 4/21 5/21 6/21 7/21 8/21 9/21 10/21 11/21 Ri 20/21 19/21 18/21 17/21 16/21 15/21 14/21 13/21 12/21 11/21 10/21 TTF 1370 1370 1574 1806 2079 2414 2846 3454 4494 Fi 12/21 13/21 14/21 15/21 16/21 17/21 18/21 19/21 20/21 Ri 9/21 8/21 7/21 6/21 5/21 4/21 3/21 2/21 1/21 Tracé de Ln R(t) en fonction de t Ln R(t) 0 + + ++ (-) = pente de la droite obtenue Droite de pente(-) + + + t 6.5 x 10-4 (heures)-1 R(t ) e t e ( 6.510 4 h 1 ) t Détermination des paramètres et pour la loi de Weibull Utilisation d’une méthode graphique utilisant le papier de Weibull Estimation de F(t) Echelle fonctionnelle du graphique de Weibull (X, Y) F (t ) 1 R(t ) 1 e t Ln Ln 1 / 1 F ( t ) Lnt Ln Y X C Y Ln Ln 1 / 1 F ( t ) X Lnt Relation linéaire (droite) C Ln Porter les valeurs de F(t) et de t directement sur le graphique de Weibull Si les points (F(t) , t ) s’ajustent suivant une droite Loi de Weibull valable Détermination de se lit à l’intersection de la droite tracée D1 et la ligne F(t) = 63.2% D1 + Y = 0 F(t) = 63.2% + + + + + + + + Détermination de D2 D1 + Y = 0 F(t) = 63.2% + + + + + + + + Tracer la droite D2 // D1 et passant par l’origine du repère (X, Y), lire à l’intersection de D2 et l’échelle verticale de Exemple de détermination de et On se propose d’étudier la fiabilité des freins de ponts roulants. Les relevés du nombre de garnitures défaillantes sont effectués toutes les 500 heures de fonctionnement et concernent 100 garnitures : Temps de fonctionnement (heures) Nombre de garnitures défaillantes dans chaque période de 500 heures de fonctionnement 0 500 1000 1500 2000 2500 3000 3500 4000 4500 5000 5500 6000 0 5 12 13 14 16 11 9 8 5 3 2 2 Estimation de la défiabilité Fi de la classe ci (cas où N =100 50) i Fi n j N j 1 Classe c1 c2 c3 c4 c5 c6 c7 Intervalle de temps (h) 0 500 500 1000 1000 1500 1500 2000 2000 2500 2500 3000 3000 3500 ni 5 12 13 14 16 11 9 Fi 0.05 (5%) 0.17 (17%) 0.30 (30%) 0.44 (44%) 0.60 (60%) 0.71 (71%) 0.80 (80%) Classe c8 c9 c10 c11 c12 Intervalle de temps (h) 3500 4000 4000 4500 4500 5000 5000 5500 5500 6000 ni 8 5 3 2 2 Fi 0.88 (88%) 0.93 (93%) 0.96 (96%) 0.98 (98%) 1 (100%) + + + + + + + + (h) = 2700 h + = 1.8 + (h) 100 et connus 1000 10000 Détermination de la fiabilité R(t), la défiabilité F(t) et le taux de défaillance (t) pour un temps t donné TESTS D’ACCEPTATION D’UNE LOI DE FIABILITE Objectif du test : vérifier que la loi choisie corresponde aux points expérimentaux avec un risque donné Risque : pourcentage d’erreur toléré, par exemple 1 %, 5 %, … Deux méthodes de tests utilisées Méthode du 2 : KHI-DEUX N > 50 Méthode de KOLMOGOROV-SMIRNOV N < 50 Méthode du 2 : KHI-DEUX Réalisation de tests non censurés, ou relevés de l’historique, sur N composants (N > 50) Détermination du nombre de classes nc et du nombre ni de composants défaillants dans la classe ci Estimation de la fiabilité R(t) (ou la défiabilité F(t)) à l’aide de la méthode de l’actuariat et choisir la loi de fiabilité (exponentielle ou de Weibull) Calcul d’un indicateur E permettant de faire le test : E nc i 1 n i N .p i 2 N .p i pi : probabilité théorique d’avoir des défaillances dans la classe ci, calculée à partir de la loi R(t) choisie Calcul du degré de liberté : = nc – K – 1 K = nombre de paramètres de la loi choisie (K = 3 pour la loi de Weibull, K = 1 pour la loi exponentielle) Choix du risque : on prend en général entre 1 % et 5 % ( = 0.01 à 0.05) Test d’acceptation de la loi : comparaison de E et Les valeurs de 2 , si E 2, si E 2 , 2 , sont données par des tables rejet de la loi de fiabilité choisie la loi de fiabilité choisie est acceptée On commence par une loi de fiabilité à un paramètre, si elle est rejetée, on prend une à 2 ou 3 paramètres et on refait le test et ainsi de suite Tables donnant les valeurs de 2 , Tables donnant les valeurs de 2 , Exemple du test du 2 : KHI-DEUX Nombre de matériels étudiés : N = 55 Collecte des temps de défaillance : t1, t2, … , t55 Nombre de classes : nc = 6 ci 1 2 3 4 5 6 Li (h) 0 500 500 1000 1000 1500 1500 2000 2000 2500 2500 3000 ni 7 8 9 10 12 9 Loi de fiabilité choisie : loi exponentielle R(t) = e – 0t Ajustement des points (R(t), t) sur une droite dans le repère (Ln R(t), t) : 0 = (1 / 1600) défaillances / heure Risque choisi : = 0.05 (5%) Calcul de : = 6 – 1 – 1 = 4 Calcul des pi : probabilités théoriques d’avoir des défaillances dans les classes ci pi = F(ti) – F(ti–1) = R(ti–1) – R(ti) p1 = R(0) – R(500) 0.269 p2 = R(500) – R(1000) 0.1956 , ……… Calcul de E : E 7 5 5 0 .2 6 9 8 5 5 0 .1 9 5 6 ....... 3 0 .9 5 5 0 .2 6 9 5 5 0 .1 9 5 6 La valeur de 2 , est donnée par les tables en prenant = 4 et = 0.05 : 2, 9 .4 8 7 7 E 2 , la loi exponentielle de fiabilité est rejetée Test de Kolmogorov – Smirnov Réalisation de tests non censurés sur N matériels (N < 50) Calcul des temps ti d’apparition des défaillances Calcul des valeurs F (ti ) par la méthode des rangs moyens ou médians Estimation des valeurs théoriques de la défiabilité Fth(ti) à l’aide de la loi de fiabilité choisie Calcul de i F (ti ) Fth (ti ) Déterminer l’indice j tel que j m a x ( i ) i 1,..., N La plus grande différence est notée : D j Choix du risque : en général entre 1 % et 5 % ( = 0.01 à 0.05) Test d’acceptation de la loi : comparaison de D et D N , Les valeurs de D N , sont données par des tables Le test est accepté si D D N , BLOCS DIAGRAMMES DE FIABILITE (BDF) INTRODUCTION Composants ou sous-fonctions BDF d’un système : Diagramme composé de blocs reliés entre eux et représentant les conditions de réalisation de la fonction du système B2 E Entrée B4 B1 S B3 B5 Sortie Objectif d’un BDF : calcul de la fiabilité d’un système en fonction de la fiabilité de ses composants P1, P2 : pompes V1, V2 : vannes Exemple pratique de BDF 2 variantes du BDF Pompe 1 E S Réservoir Pompe 2 E Stocker le fluide Vanne 1 Pomper le fluide sur la ligne 1 Vanne 2 Laisser passer le fluide sur la ligne 1 S Pomper le fluide sur la ligne 2 Laisser passer le fluide sur la ligne 2 Composant 2 états possibles Analogie circuit électrique Notation état du composant Interrupteur fermé Etat de fonctionnement ou « UP » A A Interrupteur ouvert Etat de défaillance ou « DOWN » Le comportement des composants est binaire (fonctionnement / défaillance) A NOTIONS D’ALGEBRE DE BOOLE Architecture du système A B Système C A B Système C Liaison entre les composants - Liaison série C fonctionne si les composants A ET B fonctionnent - Liaison parallèle C fonctionne si le composant A fonctionne OU le composant B fonctionne Notation logique Multiplication logique C=A B Addition logique C=A B Analogie avec les ensembles C=A B A C B C=A B A C B Quelques propriétés des opérateurs logiques Analogie avec les ensembles A A=A A A=A Evénement certain P (E) = 1 A A=A A A A=A AB=BA AB=BA AB=BA AB=BA AE=E A= AĀ=E AĀ= A E =A A =A Défaillance de A Ensemble contenant tous les ensembles Ensemble complémentaire de A Ā A Evénement impossible P () = 0 A=A A=A Ensemble vide A=A A =A A= A= AĀ= AĀ= B C A A (B C) = (A B) (A C) A (B C)= (A B) (A C) B C A A (B C) = (A B) (A C) A (B C)= (A B) (A C) (A B) inclus dans A (A B) A = A (A B) A = A (A B) A = A (A B) A = A A (A B) = A B B (A B) = A B A (A B) = A B E= ( = E) B (A B) = A B = ( = ) A inclus dans (A B) FIABILITÉ D’UN SYSTÈME EN SÉRIE Système constitué de N composants placés en série Entrée E B1 B2 BN Sortie S Fonctionnement du système si TOUS les composants Bi fonctionnent Equation logique du système : S = B1 B2 … BN Hypothèse : les défaillances des composants Bi sont indépendantes Fiabilité du système : RS(t) = P(B1 B2 … BN) = P(B1) x P(B2) x … x P(BN) RS (t ) RB1 (t ) RB2 (t ) ... RBN (t ) Exemple : système constitué de 4 composants en série Entrée E RB1 (t ) 0.8 B1 B2 RB2 (t ) 0.8 B3 B4 RB3 (t ) 0.5 Sortie S RB4 (t ) 0.8 RS (t ) RB1 (t ) RB2 (t ) RB3 (t ) RB4 (t ) 0.256 Fiabilité du système < la fiabilité la plus faible Contradiction avec le dicton : « c’est le maillon le plus faible qui dicte la résistance de la chaîne » Cas de la loi exponentielle (taux de défaillance constant) RS (t ) e S t RS (t ) RB1 (t ) RB2 (t ) ... RBN (t ) e B1t e B2 t ... e BN t N S B i 1 i Taux de défaillance d’un système en série = Somme des taux de défaillance des composants qui le constituent e Bi t i 1 N FIABILITÉ D’UN SYSTÈME EN PARALLELE Système constitué de N composants placés en parallèle Redondance active : Tous les composants sont normalement en fonctionnement permanent et chacun fonctionne indépendamment des autres B1 B2 E Entrée S Sortie BN Fonctionnement du système si AU MOINS UN des composants Bi fonctionne Equation logique du système : S = B1 B2 … BN Fiabilité du système : RS(t) = P(B1 B2 … BN) Système à 2 composants en parallèle B1 E B2 S B1 B2 (B1 B2) ne doit pas être compté 2 fois RS(t) = P(B1 B2) PS = P(B1 B2) = P(B1) + P(B2) – P(B1 B2) P(B1 B2) R S (t ) P (B 1 B 2 ) P (B 1 ) P (B 2 ) P (B 1 B 2 ) RS (t ) P( B1 ) P( B2 ) P( B1 ) P( B2 ) Système à N composants en parallèle Fiabilité du système : RS(t) = P(B1 B2 … BN) Le calcul de P(B1 B2 … BN) est complexe et fait appel au théorème très connu de Poincaré Utilisation d’une autre méthode pour le calcul de P(B1 B2 … BN), basée sur la défiabilité Défiabilité du système (probabilité de défaillance) : Défaillance de TOUS les composants FS (t ) P (B 1 B 2 ...... B N ) FS (t ) P( B1 ) P( B2 ) ... P( BN ) FB1 (t ) FB2 (t ) ... FBN (t ) RS (t ) 1 FS (t ) 1 [(1 RB1 (t )) (1 RB2 (t )) ... (1 RBN (t ))] Exemple : système constitué de 3 composants en parallèle RB1 (t ) 0.8 B1 E B2 B3 S RB2 (t ) 0.9 RB3 (t ) 0.6 RS (t ) 1 FS (t ) 1 [(1 RB1 (t )) (1 RB2 (t )) ... (1 RBN (t ))] RS (t ) 1 [(1 0.8) (1 0.9) (1 0.6)] 0.992 Fiabilité du système > la fiabilité la plus élevée Cas général : plus N augmente, plus la fiabilité du système est améliorée Cas de la loi exponentielle (taux de défaillance constant) RS (t ) e S t RS (t ) 1 [(1 RB1 (t )) (1 RB2 (t )) ... (1 RBN (t ))] RS (t ) 1 [(1 e B1 t ) (1 e B2 t ) ... (1 e BN t N )] 1 (1 e Bi t ) i 1 Fiabilité du système Taux de défaillance du système Taux de défaillance de Bi 1 S R S (t ) N i 1 it e i ji j 1, N 1 e jt Utilisation du théorème de Poincaré Système à 2 blocs en parallèle R S (t ) P (B 1 B 2 ) P (B 1 ) P (B 2 ) P (B 1 B 2 ) Système à N blocs en parallèle R S (t ) P (B 1 B 2 ...... B N ) Nombre de termes {P (B 1 ) P (B 2 ) ...... P ( B N )} C N1 {P ( B 1 B 2 ) P (B 1 B 3 ) ... P (B 2 B 3 ) P (B 2 B 4 ) ...} C N2 {P ( B 1 B 2 B 3 ) P (B 1 B 2 B 4 ) ...} C N3 1 C NN N 1 P ( B 1 B 2 ...... B N ) Rappel : K C NK N N! ( N K )! K ! Redondance passive B1 Les éléments redondants B2,…, BN sont en attente (« stand by ») et ne démarrent qu’en secours de l’élément principal B1 B2 C E S BN Les commutations peuvent être à l’origine de défaillance du système Simplification des calculs : commutateurs parfaitement fiables Le fonctionnement de chacun des éléments n’est plus indépendant de celui des autres éléments Densité de probabilité de défaillance : t US (t ) xN 1 xN 1 0 xN 2 0 ..... x2 x1 0 u1 ( x1)u2 ( x2 x1 ).....uN (t xN 1)dx1dx2...dxN 1 ui : densité de probabilité de défaillance de l’élément Bi Fiabilité du système : RS (t ) 1 t U 0 S (t ) US est le produit de convolution des ui : US (t ) u1 (t) u2 (t) ...... ui (t) ...... uN (t) Utilisation de la transformée de Laplace : 1 1 N L R S ( t ) L U S ( t ) L u i (t ) s s i 1 Cas de taux de défaillance constants : 1 N i LRS (t ) s i 1 s i ui (t) i eit Fiabilité du système pour des taux de défaillance constants et distincts : eit N RS (t ) 12....N i 1 N i j j 0, j i Fiabilité du système pour des taux de défaillance constants et égaux à : N LU S (t ) s N N t N 1 e t U S (t ) N 1! t i 1 e t RS (t ) i 1! i 1 N Exemple de N=2 : RS (t ) et tet (Loi d’Erlang) FIABILITÉ D’UN SYSTÈME K / N (VOTEUR EN K / N) B1 B2 E Voteur parfait K/N S BN Fonctionnement du système si AU MOINS K composants sur les N fonctionnent Les composants Bi sont en parallèle et activés Exemple d’un système 2 / 4 : dans les centrales nucléaires, 4 automates identiques en parallèle sont utilisés pour assurer la sécurité. Il faut au moins 2 automates pour que le système fonctionne Exemple : système 2 / 3 B1 E Fiabilité du système : Notation : Voteur 2/3 S B3 Les défaillances de B1, B2 et B3 sont indépendantes, de même leur fonctionnement Equation logique du système : B2 S B1 B2 B1 B3 B2 B3 R S (t ) P B1 B 2 B1 B3 B 2 B3 A B1 B2 B B1 B3 RS (t ) P( A B C ) C B2 B3 RS (t ) P ( A B C ) P[( A B ) C ] RS (t ) P( A B) P(C ) P[( A B) C ] RS (t ) P( A) P( B) P( A B) P(C ) P[( A B) C ] P( A) P( B1 B2 ) RB1 (t ) RB2 (t ) P( B) P( B1 B3 ) RB1 (t ) RB3 (t ) P(C ) P( B2 B3 ) RB2 (t ) RB3 (t ) P( A B) P( B1 B2 B1 B3 ) P( B1 B2 B3 ) RB1 (t ) RB2 (t ) RB3 (t ) P[( A B) C ] P[( A C ) ( B C )] P[( A B) C ] P[( B1 B2 B2 B3 ) ( B1 B3 B2 B3 )] P[( A B) C ] P[( B1 B2 B3 ) ( B1 B3 B2 )] P( B1 B3 B2 ) P[( A B ) C ] RB1 (t ) RB2 (t ) RB3 (t ) RS (t ) RB1 (t ) RB2 (t ) RB1 (t ) RB3 (t ) RB2 (t ) RB3 (t ) 2 RB1 (t ) RB2 (t ) RB3 (t ) Comparaison entre 3 systèmes Hypothèse : Système 1 : Système 2 : R1 (t ) R2 (t ) R3 (t ) e t E B1 Code 1001 (norme CEI) S B1 E B2 Code 1002 S B1 Système 3 : E B2 B3 Voteur parfait 2/3 S Code 2003 t 1 MTTF1 RS (t )dt 0 Système 1 : RS 1 (t ) e Système 2 : RS 2 (t ) 1 1 e t 1 e t e t 2 e t 3 1 MTTF2 RS (t )dt 2 0 Système 3 : RS 3 (t ) 3e2 t 2e 3 t e 2 t 3 2e t 3 1 2 1 5 1 MTTF3 RS (t )dt 2 3 6 0 Conclusion : MTTF2 MTTF1 MTTF3 Explication : on perd de la durée de vie dans un système 2/3 par rapport à un système à un seul bloc parce qu’on doit avoir le fonctionnement de 2 blocs sur 3 R(t) 1 R(t)1002 > R(t)2003 > R(t)1001 R(t)1002 > R(t)1001 > R(t)2003 1002 Comparaison des courbes de fiabilité 2003 1001 t1 t Si le temps de fonctionnement est faible (lancement d’une fusée), le système 2003 sera plus fiable que le système 1001 En général : temps de fonctionnement > t1 le système 2003 est le pire FIABILITÉ D’UN SYSTÈME PARALLELE – SERIE Exemple B1 E B3 B2 B4 B5 B6 B7 B8 B9 S1 S2 E S1 S2 S RS1 (t ) 1 1 R1 (t ) R2 (t ) 1 R3 (t ) R4 (t ) R5 (t ) RS 2 (t ) 1 1 R6 (t ) R7 (t ) 1 R8 (t ) R9 (t ) RS (t ) RS1 (t ) RS 2 (t ) S Cas général E S Etage 1 : P1 éléments en redondance Etage 2 : P2 éléments en redondance Etage N : PN éléments en redondance Fiabilité du système pour des éléments indépendants et des redondances actives R S (t ) N I 1 PI 1 (1 R IJ ( t )) J 1 RIJ fiabilité du J-ième élément de l’étage I Fiabilité du système pour des éléments identiques ayant le même taux de défaillance et des redondances passives (cas de 2 éléments par étage) : E S Etage 1 Etage 2 Etage 3 R S ( t ) [ e t te t ] p FIABILITÉ D’UN SYSTÈME SERIE – PARALLELE Exemple B1 B2 B3 SS1 B4 B5 B6 SS2 E S B7 B8 B9 SS3 R S ( t ) 1 1 R SS 1 (t ) 1 R SS 2 (t ) 1 R SS 3 (t ) RSS1 (t ) R1 (t ) R2 (t ) R3 (t ) RSS 2 (t ) R4 (t ) R5 (t ) R6 (t ) RSS3 (t ) R7 (t ) R8 (t ) R9 (t ) Cas général B11 B12 B1N1 BI1 BI 2 BINI E Branche I : éléments en série S BP1 BP2 P branches en redondance BPNP - Fiabilité du système pour des éléments indépendants et des redondances actives : P R S (t ) 1 I 1 NI 1 R IJ ( t ) J 1 RIJ : fiabilité du J-ième élément de la branche I - Fiabilité du système pour des éléments identiques ayant le même taux de défaillance et des redondances passives : R S (t ) P I 1 N t I 1 e N t ( I 1)! FIABILITÉ DES STRUCTURES PARTICULIERES Exemple E A B C Entrée Sortie D - Ce système ne peut pas se réduire à des structures simples - Utilisation de la méthode des chemins de succès pour calculer RS(t) - Utilisation de la méthode des coupes minimales pour calculer FS(t) - Utilisation du théorème des probabilités totales Méthode des chemins de succès Chemin de succès = groupe de blocs de taille minimale qui conduit à la réalisation de la fonction du système, c’est un chemin qui relie l’entrée à la sortie du système Chemins de succès de l’exemple étudié T1 A E T2 D C T3 A B C 2 chemins d’ordre 2 1 chemin d’ordre 3 Fiabilité du système RS (t ) PT1 T2 T3 P A E D C A B C Utilisation du théorème de Poincaré pour calculer RS(t) Méthode des coupes minimales Coupe minimale = groupe de blocs de taille minimale dont la défaillance conduit à la perte de la fonction du système Une coupe minimale ne doit pas contenir une autre coupe minimale Coupes minimales de l’exemple étudié C1 A D C2 E C C3 A C C4 B E D 3 coupes minimales d’ordre 2 1 coupe minimale d’ordre 3 Défiabilité du système FS (t ) P C1 C2 C3 C4 P C i si les P(Ci) faibles Utilisation du théorème de Poincaré pour calculer F S(t) Méthode basée sur le théorème des probabilités totales Théorème des probabilités conditionnelles P[U/Ai] = probabilité conditionnelle de l’événement U rapportée à l’événement Ai = probabilité que U se produise sachant que Ai s’est déjà produit Par définition P U / A i P [U . A i ] P [ Ai ] P A1 . A2 ... An P A1 /( A2 ... An ) P A2 /( A3 ... An ) P An 1 / An P An 2 événements U et Ai sont indépendants si et seulement si, P U / Ai P[U ] c’est-à-dire si et seulement si : P U . A i P [U ] P [ A i ] Système complet d’événements = ensemble dénombrable d’événements Ai 2 à 2 incompatibles (Ai Aj = ) tels que (voir théorème de Poincaré) : P Ai i P A i 1 i Théorème des probabilités totales Pour un événement U et un ensemble complet d’événements Ai : P U P U / A i P A i i Choix de l’ensemble complet d’événements Ai - A1 = « l’élément X fonctionne à l’instant t » : probabilité RX(t) - A2 = « l’élément X en panne à l’instant t » : probabilité (1-RX(t)) Choix de l’événement U U = fonctionnement du système dans l’intervalle [0, t] P[U] = fiabilité du système = RS(t) Application du théorèmes des probabilités totales R S ( t ) P U P U / A1 P A1 P U / A 2 P A 2 RS(t) = P[S fonctionne sur [0, t] / X fonctionne à l’instant t] x RX(t) + + P[S fonctionne sur [0, t] / X en panne à l’instant t] x [1-RX(t)] Application du théorème des probabilités totales à l’exemple étudié E A B C Entrée Sortie D - L’élément X choisi est B de RB(t) - Si l’élément B fonctionne à l’instant t, le diagramme de fiabilité devient : Entrée A C Sortie P[S fonctionne sur [0, t] / B fonctionne à l’instant t] = RA(t) x RC(t) - Si l’élément B est en panne à l’instant t, le diagramme de fiabilité devient : A Entrée D E C Sortie P[S fonctionne sur [0, t] / B en panne à l’instant t] = 1– [1 – RA(t) x RE(t)] x [1 – RC(t) x RD(t)] - Fiabilité du système : RS(t) = [RA(t) x RC(t)] x RB(t) + [1 – (1 – RA(t) x RE(t)) x (1 – RC(t) x RD(t))] x [1 – RB(t)] FACTEURS D’IMPORTANCE Objectif : identifier le rôle de chaque bloc dans le calcul de la défiabilité du système Ri (t ) pi Notations Fiabilité du bloc i Fi (t ) qi FS (t ) G q1 , q2 ,..., q N Défiabilité du bloc i Expression de la défiabilité du système en fonction des défiabilités des blocs i Facteur d’importance de Birnbaum - Notation : - Définition : I Indice du bloc Bi i B Facteur de Birnbaum G q1 , q2 ,..., q N I (t ) qi i B Facteur d’importance de criticité G q1 , q2 ,..., q N qi I (t ) qi G i C Facteur d’importance de FUSSEL et VESELY I i FV (t ) [probabilité des coupes contenant le bloc B i] G q1 , q2 ,..., q N i i i Exemple 1 : calcul de I B (t ), I C (t ), I FV (t ) pour un système de 3 blocs en série E B1 B2 B3 S - Fiabilité du système : RS (t ) R1 (t ) R2 (t ) R3 (t ) - Défiabilité du système : FS (t ) 1 1 F1 (t ) 1 F2 (t ) 1 F3 (t ) FS (t ) 1 1 q1 1 q2 1 q3 G q1 , q2 , q3 Avec : q1 F1 (t ) q2 F2 (t ) q3 F3 (t ) - Facteurs d’importance de Birnbaum G q1 , q2 , q3 I (t ) 1 q2 1 q3 q1 1 B I B2 (t ) 1 q1 1 q3 I B3 (t ) 1 q1 1 q2 - Facteurs d’importance de criticité I C1 (t ) 1 q2 1 q3 q1 G q1 , q2 , q3 q1 q1 G q1 , q2 , q3 1 1 q1 1 q2 1 q3 0 1 A t = 0 : I C (t ) forme indéterminée 0 Remplacer les expressions des qi selon la loi choisie et effectuer un 1 développement limité pour trouver la valeur de I C (t ) pour t = 0 Loi exponentielle : Développement limité : Quand t 0 : 2 3 e 1 o 4 2! 3! q1 1 e 1t q2 1 e 2t q3 1 e 3t q1 1t q2 2 t q3 3t Quand t 0 : I 1 C 1 2t 1 3t 1t (t ) 1 1 1t 1 2t 1 3t En gardant les termes de premier ordre : 1 I (t ) 1 2 3 1 C De même quand t 0 : 2 I (t ) 1 2 3 2 C I C3 (t ) 3 1 2 3 - Facteurs d’importance de FUSSEL et VESELY 3 coupes minimales : I 1 FV (t ) I B1 , B2 , B3 de probabilités q1 , q2 , q3 [probabilité des coupes contenant le bloc B 1] G q1 , q2 , q3 1 FV q1 (t ) 1 1 q1 1 q2 1 q3 I 2 FV q2 (t ) 1 1 q1 1 q2 1 q3 I 3 FV q3 (t ) 1 1 q1 1 q2 1 q3 Exemple 2 : calcul de i I Bi (t ), I Ci (t ), I FV (t ) pour un système de 3 blocs en parallèle B1 B2 E B3 S - Fiabilité du système : RS (t ) 1 1 R1 (t ) 1 R2 (t ) 1 R3 (t ) - Défiabilité du système : FS (t ) F1 (t ) F2 (t ) F3 (t ) G q1 , q2 , q3 q1 q2 q3 - Facteurs d’importance de Birnbaum G q1 , q2 , q3 I (t ) q 2 q3 q1 1 B G q1 , q2 , q3 I (t ) q1q3 q 2 2 B I B3 (t ) G q1 , q2 , q3 q1q2 q3 - Facteurs d’importance de criticité G q1 , q2 , q3 q1 q1 I (t ) q2 q3 1 q1 G q1 , q2 , q3 q1q2 q3 1 C I C2 (t ) I C3 (t ) 1 Les 3 blocs ont la même importance vis-à-vis de la criticité du système - Facteurs d’importance de FUSSEL et VESELY Une coupe minimale : I 1 FV (t ) B1 B2 B3 de probabilité q1q2 q3 [probabilité des coupes contenant le bloc B 1] G q1 , q2 , q3 q1q2 q3 1 q1q2 q3 2 3 I FV (t ) I FV (t ) 1 Remarque importante : la détermination des facteurs d’importance se fait de la même manière pour les événements-causes d’un arbre de défaillance Identification des événements-causes les plus importants et suppression de l’arbre de défaillances ceux qui ont des facteurs d’importance faibles CHEMINS DE SUCCES Chemin de succès = groupe de composants de taille minimale qui conduit à la réalisation de la fonction du système = chemin qui relie l’entrée à la sortie du système P1, P2 : pompes V1, V2 : vannes R : réservoir BDF du système E P1 V1 R S P2 V2 Equation logique du système : S R [( P1 V 1) ( P 2 V 2)] Chaque terme de S est un chemin de succès S ( R P1 V 1) ( R P 2 V 2) ( R P1 V 1) et ( R P 2 V 2) Calcul de la fiabilité d’un système à partir des chemins de succès 1ère Etape Ecrire l’équation logique du système sous forme d’une somme de termes S CS 1 CS 2 ... CS N Chemins de succès 2ème Etape Fiabilité du système RS(t) = Probabilité [somme logique des chemins de succès] RS (t ) P ( S ) P (CS 1 CS 2 ... CS N ) P1, P2 : pompes V1, V2 : vannes R : réservoir RS (t ) P ( S ) P[( R P1 V 1) ( R P 2 V 2)] RS (t ) P ( R P1 V 1) P ( R P 2 V 2) P ( R P1 V 1 R P 2 V 2) RS (t ) P ( R P1 V 1) P ( R P 2 V 2) P ( R P1 V 1 P 2 V 2) RS (t) RR (t)RP1(t) RV1(t) RR (t) RP2(t) RV 2 (t) RR (t) RP1(t) RV1(t) RP2 (t) RV 2(t) RS (t) RR (t) [RP1(t) RV1(t) RP2 (t) RV 2 (t) RP1(t) RV1(t) RP2 (t) RV 2 (t)] COUPES MINIMALES Coupe minimale = groupe de composants de taille minimale dont la défaillance conduit à la perte de la fonction du système = ensemble de composants coupant l’entrée de la sortie du système P1, P2 : pompes V1, V2 : vannes R : réservoir Equation logique du fonctionnement du système : S R [( P1 V 1) ( P 2 V 2)] Le système S fonctionne Equation logique de la défaillance du système : S R [( P1 V 1) ( P 2 V 2)] Le système S défaillant S R [( P1 V 1) ( P 2 V 2)] S [ R ( P1 V 1)] [ R ( P 2 V 2)] S [ R ( P1 V 1)] [ R ( P 2 V 2)] S [ R ( P1 V 1)] [ R ( P 2 V 2)] S [( R P1 V 1) R ] [( R P1 V 1) P 2] [( R P1 V 1) V 2 S (RR)(P1R)(V1R)(RP2)(P1P2)(V1P2)(RV2)(P1V2)(V1V2) R Chaque terme de S est une coupe P1, P2 : pompes V1, V2 : vannes R : réservoir BDF du système E 5 coupes minimales P1 R S P2 V2 4 coupes non minimales (R ) ( P1 R ) ( P1 P 2) (V 1 R ) (V 1 P 2) ( R P 2) ( P1 V 2) ( R V 2) (V 1 V 2) V1 Calcul de la défiabilité (probabilité de défaillance) d’un système à partir des coupes minimales 1ère Etape Ecrire l’équation logique de la défaillance du système sous forme d’une somme de coupes minimales S C1 C 2 ... C N Coupes minimales 2ème Etape Défiabilité du système FS(t) = Probabilité [somme logique des coupes minimales] FS (t ) P ( S ) P (C1 C 2 ... C N ) En général, les systèmes industriels sont assez fiables i N FS (t ) P (C1 C 2 ... C N ) P (Ci ) i 1 Probabilité de défaillance d’un système = Somme des probabilités des coupes minimales Approximation P1, P2 : pompes V1, V2 : vannes R : réservoir 5 coupes minimales (R ) ( P1, P 2) ( P1, V 2) (V 1, P 2) (V 1, V 2) FS (t ) [ P ( R ) P ( P 1 P 2) P (V 1 P 2) P ( P 1 V 2) P (V 1 V 2 )] FS (t ) [FR (t ) FP1(t ) FP2 (t ) FV1(t ) FP2 (t ) FP1 (t ) FV 2 (t ) FV1(t ) FV 2 (t )] ETUDE DE CAS : INSTALLATION D’ALIMENTATION ELECTRIQUE Schéma simplifié du système Alimentation principale (380 kV) Alimentation auxiliaire (220 kV) Commutateur Transformateur principal Transformateur auxiliaire GA GD GB GC Groupe diesel 2 Groupe diesel 1 HA Jeux de barres HB Jeux de barres Présentation du système Installation d’alimentation électrique Source d’alimentation principale (380 kV) En cas de défaillance de la source principale, commutation sur l’une des sources de secours disponibles Réseau auxiliaire (220 kV) Groupe électrogène diesel 1 Groupe électrogène diesel 2 La fonction alimentation électrique est assurée si l’un des deux jeux de barres HA ou HB est sous tension Décomposition du système en 12 blocs 1 5 2 7 6 9 8 10 3 4 11 12 Blocs à placer à l’entrée du système 3 1 Groupe électrogène 1 Source principale (380 kV) 2 4 Source auxiliaire (220 kV) Groupe électrogène 2 Blocs à placer à la sortie du système 11 12 Jeux de Barres HA Jeux de Barres HB Blocs intermédiaires = commutateurs 5 6 7 8 9 10 Bloc diagramme de fiabilité du système Entrée 3 1 5 2 7 6 8 9 10 11 12 Sortie 4 Chemins de succès Coupes minimales Chemins reliant l’entrée à la sortie du système Ensembles minimaux de composants dont la défaillance entraîne la panne du système {3, 11} {4, 12} {1, 5, 9, 11} {1, 6, 10, 12} {2, 7, 9, 11} {2, 8, 10, 12} Entrée 3 1 5 7 9 {11, 12} {11, 4, 10} {12, 3, 9} {11, 4, 1, 2} {11, 4, 1, 8} {11, 4, 2, 6} {11, 4, 6, 8} {12, 3, 1, 2} {12, 3, 1, 7} {12, 3, 2, 5} {12, 3, 5, 7} {1, 2, 3, 4} {3, 4, 9, 10} 2 11 6 4 8 10 12 Sortie Coupes critiques Coupes minimales classées par ordre d’importance Première coupe (ordre 2) : C1 = {11, 12} est la plus critique La défaillance simultanée des deux jeux de barres 11 et 12 entraînent automatiquement la panne de l’alimentation électrique Deux coupes d’ordre 3 C2 = {11, 4, 10} défaillance simultanée des jeux de barres 11, du groupe électrogène 4 et du commutateur 10 entraînent automatiquement la panne de l’alimentation électrique C3 = {12, 3, 9} défaillance simultanée des jeux de barres 12, du groupe électrogène 3 et du commutateur 9 entraînent automatiquement la panne de l’alimentation électrique Probabilité de défaillance du système [P (C1) + P(C2) + P(C3) ] P(C1) = F11(t) F12(t) Probabilité de défaillance des jeux de barre 11 Probabilité de défaillance des jeux de barre 12 P(C2) = F11(t) F4(t) F10(t) P(C2) = F12(t) F3(t) F9(t) Connaissant les probabilités de défaillance des composants du système (dossiers historiques de maintenance), on peut estimer la probabilité de défaillance du système ARBRES DE DEFAILLANCES (ADD) INTRODUCTION ADD : représentation graphique des combinaisons possibles d’événements entraînant la réalisation d’un « événement indésirable » pour le système étudié Défaillance, Accident, … Sommet ou tronc de l’ADD Evénement indésirable Opérateurs logiques reliant les événements ET Evénement 1 Evénement 2 ET OU Evénement 3 Evénement 4 Evénement 5 Evénement 6 Représentation arborescente descendante Evénements dont la combinaison peut entraîner l’événement indésirable Défaillance d’un composant Erreur humaine (de conception, de conduite, de maintenance, …) Conditions extérieures (inondations, séismes, violations, accident dans une usine avoisinante, …) Objectifs de l’ADD Evénement indésirable = défaillance du système Aide au calcul de la défiabilité d’un système à partir de la probabilité d’occurrence des événements Evénement indésirable = accident Aide au calcul de la probabilité d’occurrence de l’accident à partir de la probabilité d’occurrence des événements L’ADD est un outil très utile pour : Détermination de la fiabilité d’un système aux stades de sa conception ou de son exploitation Amélioration potentielle du système si objectifs de fiabilité non atteints Détermination des causes d’accidents en vue de leur prévention Détection des causes de dysfonctionnements d’un système Diagnostic en vue de définir les tâches de maintenance Analyse de la sécurité d’un système PRESENTATION DE LA METHODE ADD Méthode ADD : inventée par WATSON en 1962 dans Les laboratoires de la « Bell Telephone Company » 1965 : établissement des règles de base pour la construction des ADD par HASL 1970 : présentation par FUSSELL et VESELY d’un outil d’évaluation quantitative des ADD et de détermination des coupes minimales Méthode ADD = Technique purement déductive : elle part des conséquences d’un événement indésirable pour aboutir à ses causes initiatrices SYMBOLES DE L’ARBRE DE DÉFAILLANCES Symboles graphiques des opérateurs B B B K/N A1 … AN OU L’événement de sortie B est généré si au moins un des événements d’entrée Ai existe A1 … AN A1 … AN ET VOTEUR K / N L’événement de sortie B est généré si tous les événements d’entrée Ai existent L’événement de sortie B est généré si K événements d’entrée Ai parmi les N existent Symboles graphiques des événements Evénement indésirable ou intermédiaire (peut encore être décomposé en événements) Evénement de base élémentaire (ne peut pas être décomposé en événements) Evénement de base non élémentaire (peut encore être décomposé en événements, mais par manque d’informations ou d’intérêt, il n’est pas décomposé) Symboles graphiques des triangles de transfert a a Identification du transfert Signale une partie de l’arbre identique qui n’est pas reprise par ailleurs Transfert identique La partie de l’arbre qui devrait suivre n’est pas indiquée car identique à la partie repérée par le symbole « a » ETAPES DE CONSTRUCTION DE L’ARBRE DE DÉFAILLANCES 1ère Etape Connaissance approfondie du système étudié 2ème Etape Définition de l’événement indésirable 3ème Etape Définition des liens logiques existant entre les différents composants du système et de leurs modes de défaillance (AMDEC) Exploitation des résultats de l’Analyse Préliminaire des Risques Décomposition de l’événement indésirable en événements intermédiaires Liaison des événements intermédiaires par des portes logiques 4ème Etape Développement des événements intermédiaires jusqu’à l’obtention d’événements de base dont la décomposition est impossible (élémentaires) ou jugée inutile (non élémentaires) 5ème Etape Collecte de données sur les probabilités des événements de base EXEMPLE DE CONSTRUCTION D’UN ARBRE DE DÉFAILLANCES Bouton poussoir (B.P.) Système étudié : Commande à distance du fonctionnement d’un moteur à courant continu M Batterie Batterie Fusible Relais CIRCUIT 2 CIRCUIT 1 A Fil B Zone de danger Quand l’opérateur appuie sur le bouton-poussoir (B.P.), il y a excitation d’un relais, fermeture du contact associé et alimentation électrique du moteur M Quand le boutonpoussoir (B.P.) est relâché par l’opérateur, il y a arrêt du moteur M M Moteur Bouton poussoir (B.P.) Protection du circuit électrique contre tout court-circuit à l’aide d’un fusible Batterie Batterie Fusible Relais CIRCUIT 2 M Moteur CIRCUIT 1 A Fil B Zone de danger Le système est conçu pour faire fonctionner le moteur pendant un temps très court Un fonctionnement prolongé du moteur entraîne un échauffement et une destruction du moteur, d’où apparition d’un court-circuit et d’une élévation du courant dans le circuit Le fil AB traverse une zone dangereuse où se trouvent des vapeurs inflammables Risque de surchauffe du fil AB Risque d’incendie le contact du relais reste collé même après la désexcitation du relais Evénement indésirable : surchauffe du fil AB et risque d’incendie Surchauffe du fil AB 2ème circuit resté fermé Court-circuit du moteur 2 Contact relais reste collé 1 A Défaillance première moteur Cause de l’augmentation du courant et donc la surchauffe du fil AB : court-circuit du moteur ET que le 2ème circuit n’a pas pu être ouvert Etude de défaillance du moteur : - Défaillance première : panne du moteur (vieillesse) OU - Défaillance seconde : le contact du relais est resté fermé alors qu’il aurait dû être ouvert suite à la détection d’un fonctionnement anormal Etude de défaillance du relais : 1 Contact du B.P. resté collé B Défaillance première relais Court-circuit du moteur (à éliminer) - Défaillance première : blocage mécanique du relais OU - Défaillance seconde : relais resté collé à cause du court-circuit du moteur (à éliminer car non-respect de la règle d’antériorité cause – conséquence dans ce cas-là) OU - Défaillance de commande : le relais n’a pas pu être commandé parce que le bouton-poussoir B.P. est resté collé Etude de défaillance du B.P. : E L’opérateur ne relâche B.P. C Défaillance première B.P. - Défaillance première du B.P. OU - Erreur humaine : l’opérateur ne relâche pas B.P. (la recherche des causes de cette erreur sort du cadre de cette étude) Le 2ème circuit est resté fermé parce que le contact relais est resté collé ET que le fusible n’a pas fondu 2 Contact relais resté collé Contact du B.P. resté collé E L’opérateur ne relâche B.P. Le fusible ne fond pas B Défaillance première relais C Défaillance première B.P. Court-circuit du moteur F Fusible surdimensionné Contact relais resté collé (à éliminer) A Défaillance première moteur D Défaillance première fusible. Surchauffe du fil AB ADD final du système Court-circuit du moteur Contact relais resté collé Contact du B.P. resté collé 2ème circuit resté fermé A Défaillance première moteur B Défaillance première relais Contact relais resté collé Le fusible ne fond pas F Fusible surdimensionné Contact du B.P. resté collé B E L’opérateur ne relâche B.P. C Défaillance première B.P. C E L’opérateur ne relâche B.P. Défaillance première B.P. Défaillance première relais Court-circuit du moteur A Défaillance première moteur D Défaillance première fusible COUPES MINIMALES Coupe = sous-ensemble d’événements dont l’existence simultanée entraîne l’occurrence de l’événement indésirable, et cela indépendamment de l’occurrence ou non-occurrence des autres événements de l’ADD Coupe minimale = coupe qui ne contient aucune autre coupe Ordre d’une coupe = nombre d’événements qu’elle contient Plus l’ordre est petit, plus la coupe est critique Points faibles du système Deux méthodes de recherche des coupes minimales Méthode basée sur la fonction logique de l’ADD (analogue à celle des BDF) Méthode MOCUS (Method of Obtaining CUt Sets) Méthode basée sur la fonction logique de l’ADD B A1 … AN Associer à l’événement de sortie d’une porte OU une variable booléenne égale à la somme des variables booléennes des événements d’entrée B A1 A2 ... AN A chaque événement de base est associée une variable booléenne B A1 … AN Associer à l’événement de sortie d’une porte ET une variable booléenne égale au produit des variables booléennes des événements d’entrée B A1 A2 ... AN Transformation de l’ADD en une fonction logique dont chaque terme est une coupe minimale S = [(E C) B A] [(E C) B A] (F D) Surchauffe du fil AB Exemple [(E C) B A] (F D) [(E C) B A] Court-circuit du moteur 2ème circuit resté fermé [(E C) B A] [(E C) B] Contact relais resté collé A Défaillance première moteur (E C) (F D) Contact relais resté collé Le fusible ne fond pas (E C) Contact du B.P. resté collé B Défaillance première relais F Fusible surdimensionné Contact du B.P. resté collé B E L’opérateur ne relâche B.P. C Défaillance première B.P. C E L’opérateur ne relâche B.P. Défaillance première B.P. Défaillance première relais Court-circuit du moteur A Défaillance première moteur D Défaillance première fusible Fonction logique de l’ADD S = [(E C) B A] [(E C) B A] (F D) Réduction de S (X X = X) S = [(E C) B A] (F D) Développement de S S = (E F) (C F) (B F) (A F) (E D) (C D) (B D) (A D) 8 coupes minimales d’ordre 2 (il faut l’occurrence de 2 événements de base pour avoir l’événement indésirable EF CF BF AF ED CD BD AD Méthode MOCUS Initialiser une matrice S par l’opérateur au sommet de l’ADD et le décomposer en ses entrées Si une entrée est un opérateur, il sera décomposé dans l’étape suivante, et ainsi de suite jusqu’à ce que tous les éléments de la matrice S soient des événements de base Chaque ligne de la matrice S obtenue lors de la dernière étape représente une coupe Détermination des coupes minimales de l’ADD par réduction des coupes Remplacement de l’opérateur OU par un vecteur colonne S E1 E2 . . . E1 …EN EN Remplacement de l’opérateur ET par un vecteur ligne avec un signe « multiplié logique » entre les événements à l’entrée de l’opérateur S E1 E2 … EN E1 …EN S Surchauffe du fil AB S = S 1 S2 S1 S3 S1 = 2ème circuit resté fermé S2 S2 = S4 S5 A S6 S3 = S5 = B E S6 = S6 Court-circuit du moteur S3 Contact relais resté collé A Défaillance première moteur C Contact du B.P. resté collé Contact relais resté collé S4 = S6 B Défaillance première relais Le fusible ne fond pas S4 S6 A B Contact du B.P. resté collé B E L’opérateur ne relâche B.P. C Défaillance première B.P. C E L’opérateur ne relâche B.P. Défaillance première B.P. Défaillance première relais F D S5 F Fusible surdimensionné Court-circuit du moteur A Défaillance première moteur D Défaillance première fusible S = S 1 S2 S3 S1 = A S2 = S4 S5 S = S 1 S2 S3 = S3 = A S4 S5 = S6 B S6 B A S4 = S6 A B S6 A B S5 = F D F = S6 = D E E C C B A EF CF E S= C B A F D BF = Chaque ligne de S est une coupe minimale AF ED CD BD AD E 8 coupes minimales d’ordre 2 (même résultat que l’autre méthode) B A C F D EVALUATION PROBABILISTE DES ADD But : calcul de la probabilité PS de l’événement indésirable à partir des probabilités des événements de base ADD ne contenant pas d’événements répétés Méthode directe : calcul des probabilités en utilisant les opérateurs reliant les événements ADD contenant des événements répétés Passage par les coupes minimales de l’ADD Méthode directe Calcul des probabilités en commençant par les opérateurs reliant les événements de base, puis ceux entre les événements intermédiaires jusqu’à ce qu’on arrive à l’événement indésirable Détermination de PS E A B E P ( E ) P ( A B) P ( A) P ( B ) A B P( E ) P( A B ) P ( A) P ( B ) P ( A) P ( B ) Méthode utilisant les coupes minimales K = {C1, C2, …, CN} : ensemble des coupes minimales obtenues à partir de la construction de l’ADD L’événement indésirable se produit quand l’une des coupes minimales Ci de l’ensemble K survient En général, les probabilités des coupes minimales sont très faibles (surtout celles d’ordre élevé) Coupe minimale Ci contenant k événements de base PS PC1 C2 ... C N N PS P (Ci ) i 1 P(Ci ) P( Ei1 ) P ( Ei 2 ) ... P ( Eik ) MAINTENABILITÉ Maintenabilité : Probabilité d’une entité à être maintenue ou rétablie dans des conditions de fonctionnement spécifiées, en des limites de temps désirées, lorsque la maintenance est accomplie dans des conditions et avec des moyens prescrits Définition simplifiée Maintenabilité M(t) = Probabilité qu’une entité E soit réparée à un instant t donné sachant qu’elle est défaillante à l’instant t = 0 M(t) = P [ E, défaillante à t = 0, soit réparée à t ] M(t) = P ( TTR t ) « Time To Repair » « Time To Restore » Etats Fonctionne Défaillante TTR t Temps Exemple : intervention de trois équipes sur une entité défaillante à t = 0 M(t) = Maintenabilité 100% 90% Equipe B Equipe A 5 min Equipe C 15 min 30 min Temps C’est l’équipe B qui est la plus performante et qui correspond à la meilleure maintenabilité M(t) influence du facteur humain sur la maintenabilité Taux de réparation (t) (t) dt = Probabilité pour que l’entité soit réparée entre t et t + dt sachant qu’elle est encore défaillante à l’instant t dM (t ) (t ) dt 1 M (t ) t M (t ) 1 exp ( ) d 0 M(t) peut être estimée si (t) est connu En général (t ) cste (loi exponentielle) : M (t ) 1 e t MTTR : Main Time To Repair / To Restore TMR : Temps Moyen de Réparation MTTR 0 1 M (t ) dt 1 MTTR (TTR)i n i Estimation du MTTR Si (t) constant Nombre de réparations 1 MTTR (TTR)i relevés de l’historique des réparations μ Nombre de réparations n divisé par le temps total passé en réparation Exemple : une pompe a fonctionné pendant 10 000 heures en service continu avec 7 pannes dont les durées respectives sont : 4 ; 2,5 ; 6 ; 12 ; 1,5 ; 36 et 3,5 heures 1 MTTR (TTR)i n i n = nombre de réparations = 7 MTTR (4 2.5 6 12 1.5 36 3.5) 9.36heures 7 1 7 0.107(heures) 1 MTTR (4 2.5 6 12 1.5 36 3.5) Chronologie d’une tâche de réparation Remise en service Temps de découverte de le défaillance t0 Temps de diagnostic t1 Défaillance Temps de préparation : -personnel -pièces -outillages -procédures t2 Délais administratifs Temps techniques de réparation (personnel + ou – efficace) t3 Boîte à outils Vérification de la remise en conformité t4 Remise en conformité TTR Il n’existe pas de normes imposant de prendre TTR = [t0, t5] t5 Certains secteurs industriels prennent TTR = [t1, t5], [t2, t5] ou [t3, t5] Procédure d’estimation de la maintenabilité Même procédure que pour l’estimation de la fiabilité pour N > 50 (N = nombre de TTR relevés de l’historique) Hypothèse : les opérations de réparation sont réalisées par la même équipe Les TTR passés par une même équipe sur une même défaillance sont aléatoires Relevé des TTR de l’historique 1ère réparation : TTR1, 2ème réparation : temps TTR2, … , Nème réparation : TTRN Répartition des TTRi en nc classes nC N Largeur de chaque classe L = (TTRmax – TTRmin) / nC ni = nombre de TTR de la classe i Calcul de gi = ni / N pour chaque classe i Estimation de la maintenabilité Mi de la classe i j i M i g j j 1 Exemple d’estimation de la maintenabilité N = 50 : nombre de TTR relevés de l’historique des réparations d’une entité nC = 7 classes de largeur L = (TTRmax – TTRmin) / nC = 5’ (5 mn) N° classe C1 C2 C3 C4 C5 C6 C7 Intervalle de temps 0’- 5' 5’-10’ 10’-15’ 15’-20’ 20’-25’ 25’-30’ 30’-35’ ni 6 7 8 6 8 8 7 gi 6 / 50 7 / 50 8 / 50 6 / 50 8 / 50 8 / 50 7 / 50 Mi 6 / 50 13 / 50 21 / 50 27 / 50 35 / 50 43 / 50 50 / 50 Mi Evolution de la maintenabilité 1 . . 0’ . 5’ 10’ 15’ . . . 20’ . 25’ 30’ 35’ temps Choix de la structure de M(t) à l’aide d’un logiciel d’ajustement, d’où connaissance de la loi de maintenabilité M(t) (en général la loi exponentielle) M(t) donne une représentation de l’activité d’une équipe de maintenance pour une défaillance donnée Utilisation du test du 2 pour valider la loi M(t) choisie Taux de réparation des systèmes (cas de la loi exponentielle) n Système à composants en série i 1 n i 1 Système à composants en parallèle i i i n i i 1 Système à structure complexe - Remplacer chaque ensemble de composants en série ou en parallèle par un seul composant de taux de réparation équivalent - Procéder ainsi jusqu’à obtention d’un système simple en série ou en parallèle DISPONIBILITÉ Disponibilité instantanée A(t) = Probabilité de fonctionnement d’une entité à un instant donné t, dans des conditions données A(t) = P ( l’entité fonctionne à l’instant t ) Les défaillances avant l’instant t n’ont aucune importance Fonctionnement Etats Défaillance t Temps Augmenter la disponibilité d’une entité Réduire le nombre de ses arrêts (fiabilité) Mettre en œuvre des procédures et des moyens de maintenance efficaces Réduire le temps pour les interventions de maintenance (maintenabilité) Disponibilité instantanée d’un système réparable 1ère Hypothèse : taux de défaillance () et de réparation () constants (modèle exponentiel pour la fiabilité et la maintenabilité) 2ème Hypothèse : système E constitué d’un seul composant réparable État 1 État 2 Graphe d’états d’un système à un composant - Etat 1 : fonctionnement du composant (système disponible) - Etat 2 : panne du composant (système non disponible) - Arc : transition de l’état 1 à l’état 2 - Arc : transition de l’état 2 à l’état 1 Par définition : dt = probabilité pour qu’un système tombe en panne entre t et t+dt sachant qu’il a fonctionné jusqu’à l’instant t Par définition : dt = probabilité pour qu’un système en panne à l’instant t soit réparé entre t et t+dt Disponibilité à l’instant t+dt : A(t+dt) A(t+dt) = Probabilité [ (E disponible à t ET non défaillant entre t et t+dt) OU (E en panne à t ET réparé entre t et t+dt) ] Probabilité (E disponible à t ET non défaillant entre t et t+dt) = A(t) . (1 - dt ) Probabilité (E en panne à t ET réparé entre t et t+dt) = (1 – A(t)) . dt A(t+dt) = A(t) . (1 - dt) + (1 - A(t)) . dt A(t+dt) = A(t) . (1 - dt) + (1 - A(t)) . dt A(t+dt) - A(t) = - (A(t) dt) + dt - (A(t)) dt) = (- A(t) - A(t)) + ) dt A(t dt ) A(t ) dA(t ) ( ) A(t ) dt dt Equation différentielle du premier ordre avec la condition : A(t=0) = 1 Solution : t A(t ) e Système à N composants à 2 états (fonctionnement, panne) : le nombre maximum d’états est 2n – système d’équations différentielles du premier ordre à résoudre pour déterminer la disponibilité du système Disponibilité asymptotique A( ) d’un système réparable lim A(t ) A( ) t 1 MTTR 1 MTBF MTBF A( ) MTTR MTBF Disponibilité d’un système à N composants en série Disponibilité A(t) du système = produit des disponibilités Ai(t) des N composants N A (t ) Ai ( t ) i 1 En général Ai(t) voisin de 1 : indisponibilité Ii(t) << 1 Indisponibilité I(t) du système : N N i 1 i 1 I (t ) 1 Di (t ) 1 [1 I i (t )] N I (t ) i 1 i Cas où i et i constants (modèle exponentiel) et Ai(0) = 1 A (t ) N i 1 i i ( i i ) t e i i i i Disponibilité asymptotique A( ) du système en série i A( ) i 1 i i N Cas où (i / i ) << 1 : N A( ) 1 i 1 i i Disponibilité d’un système à N composants en parallèle Indisponibilité I(t) du système = produit des indisponibilités Ii(t) des N composants I (t ) N I i (t ) i 1 N A ( t ) 1 1 Ai ( t ) i 1 Cas où i et i constants (modèle exponentiel) et Ai(0) = 1 N A (t ) 1 i 1 i ( i i )t 1 e i i N A ( ) 1 i 1 i i i Disponibilité d’un système complexe (composants en série / parallèle) Remplacer chaque ensemble de composants en série ou en parallèle par un seul composant de disponibilité équivalente Procéder ainsi jusqu’à obtention d’un système simple en série ou en parallèle Expression mathématique de la disponibilité moyenne sur l’intervalle de temps [0, T] T 1 A 0, T A( ) d T 0 Expressions pratiques de la disponibilité moyenne sur l’intervalle de temps [0, T] MUT A 0, T MUT MDT Mean Up Time (Temps Moyen de Disponibilité) sur [0, T] Mean Down Time (Temps Moyen d’Indisponibilité) sur [0, T] 1 MUT (UpTime)i n i 1 MDT ( DownTime)i n i A 0, T = (temps réels de fonctionnement sur [0,T]) (temps réels de fonctionnement sur [0,T])) + (temps d’arrêts liés à la maintenance sur [0,T])) Indisponibilité instantanée U(t) = Probabilité de défaillance d’une entité avant l’instant t, dans des conditions données U(t) = P ( l’entité défaillante à l’instant t ) Fonctionnement Etats Défaillance t U(t) = 1 – A(t) Temps Expression mathématique de l’indisponibilité moyenne sur l’intervalle de temps [0, T] T 1 U 0, T U ( )d T 0 Expressions pratiques de l’indisponibilité moyenne sur l’intervalle de temps [0, T] U 0, T U 0, T = MDT MUT MDT (temps d’arrêts liés à la maintenance sur [0,T]) (temps réels de fonctionnement sur [0,T])) + (temps d’arrêts liés à la maintenance sur [0,T])) Disponibilité d’une chaîne à N unités à rempotage - dépotage Existence de stocks tampons Sij entre les unités S12 Entrée de la chaîne UNITE 1 S23 UNITE 2 S34 UNITE 3 En cas d’arrêt d’une unité, possibilité d’utilisation d’un stock tampon à l’aval de cette unité, pendant la durée d’arrêt Disponibilité de la chaîne : cas où le temps de réparation de l’unité défaillante < durée d’utilisation du stock tampon à l’aval de cette unité Achaîne = min (A1, A2, …, AN) Disponibilité de la chaîne : conditionnée par la plus faible disponibilité d’unité SÉCURITÉ Sécurité = Aptitude d’une entité à éviter de faire apparaître, dans des conditions d’utilisation données, des événements critiques ou catastrophiques Les circonstances et les conséquences des événements accidentels sont variables 2 aspects à prendre en compte pour le risque d’accident Probabilité d’occurrence de l’accident Gravité des conséquences de l’accident Si on s’intéresse aux conséquences, la sécurité se caractérise par Protection des personnes Protection du matériel Protection de l’environnement 2 voies peuvent être pratiquées pour réduire les risques Diminution de la probabilité d’occurrence de « l’événement indésirable » Atténuation des conséquences de « l’événement indésirable » Evaluation de la sécurité : reste actuellement limitée et effectuée pour les installations chimiques, les centrales nucléaires, les plates-formes pétrolières et l’aéronautique Evaluation basée sur des études statistiques des impacts des accidents sur l’homme, le matériel et l’environnement Démarche de construction de la sécurité : implique la maîtrise des risques à un niveau acceptable Le risque zéro est impossible à atteindre dans les systèmes industriels Prise en compte de paramètres techniques, économiques, médiatiques, sociaux, politiques Détermination du niveau de risque acceptable Industries à risques : niveaux acceptables définis par les autorités administratives de tutelle Domaine aéronautique : risque de catastrophe aérienne = 1accident par 107 vols Domaine nucléaire : le risque acceptable pour la probabilité de fusion du cœur d’une centrale nucléaire est fixé entre10–5 et 10–6 par réacteur et par an Etudes de sécurité : Utilisation de nombreuses méthodes et outils (AMDEC, HAZOP, Arbre de Défaillances, Arbre des Evénements, …) permettant de : Identifier les modes de fonctionnement anormaux pouvant conduire à une situation dangereuse Analyser la combinaison et l’enchaînement d’événements peu probables, pris isolément, qui conduisent à des accidents Evaluer la probabilité d’occurrence d’un accident et lui assigner une gravité sur une échelle appropriée pour juger si le risque est acceptable économiquement ou écologiquement Maintenir le risque à son niveau acceptable grâce, par exemple, à la maîtrise de la fiabilité des matériels obtenue par des politiques efficaces de maintenance