Réf. : BE8155 V1 Date de publication : 10 octobre 1999 Date de dernière validation : 04 janvier 2020 Écoulement des fluides Dynamique des fluides parfaits Cet article est issu de : Ingénierie des transports | Transport fluvial et maritime par André LALLEMAND Pour toute question : Service Relation clientèle Techniques de l’Ingénieur Immeuble Pleyad 1 39, boulevard Ornano 93288 Saint-Denis Cedex Document téléchargé le : 03/12/2023 Pour le compte : 7200031704 - institut algerien du petrole // bourennani SAMIR // 105.101.231.249 Par mail : infos.clients@teching.com Par téléphone : 00 33 (0)1 53 35 20 20 © Techniques de l'Ingénieur | Tous droits réservés Ce document a ete delivre pour le compte de 7200031704 - institut algerien du petrole // bourennani SAMIR // 105.101.231.249 Parution : octobre 1999 - Dernière validation : janvier 2020 - Ce document a ete delivre pour le compte de 7200031704 - institut algerien du petrole // bourennani SAMIR // 105.101.231.249 Écoulement des fluides tiwekacontentpdf_be8155 v1 Dynamique des fluides parfaits par André LALLEMAND Ingénieur, Docteur ès Sciences Professeur des Universités à l’Institut National des Sciences Appliquées de Lyon 1. 1.1 1.2 1.3 Équations générales ................................................................................ Bilan de la masse......................................................................................... Bilan de la quantité de mouvement ........................................................... Équation de Bernoulli.................................................................................. 2. 2.1 2.2 2.3 2.4 2.5 2.6 Applications .............................................................................................. Écoulement à travers un orifice. Formule de Torricelli ............................. Mesure de la pression dans une conduite. Tube piézométrique.............. Pression en un point d’arrêt. Tube de Pitot ................................................ Phénomène de Venturi ................................................................................ Réaction d’un jet .......................................................................................... Action d’un fluide sur un coude de conduite ............................................ BE 8 155 - 3 — 3 — 3 — 4 — — — — — — — 4 4 6 7 8 9 9 ous les fluides réels sont visqueux. Cependant, selon les situations pratiques, les forces de viscosité peuvent être plus ou moins importantes par rapport aux autres forces qui interviennent dans les écoulements, telles que les forces d’inertie, les forces de gravité ou encore les forces de pression. C’est en général le cas dans beaucoup d’écoulements de gaz dont la viscosité est beaucoup plus faible que celle enregistrée dans la plupart des liquides. On peut alors, dans les équations générales, négliger les termes dus à la viscosité. L’écoulement du fluide se traite alors comme celui d’un fluide parfait, c’est-à-dire, sans viscosité. Même lorsqu’un fluide a une viscosité importante, il est possible de se trouver dans des situations d’écoulements pour lesquelles cette viscosité n’a plus d’influence. Ce sont, pour l’essentiel, le cas des écoulements irrotationnels, dits encore écoulements potentiels, d’un fluide incompressible et, plus particulièrement, le cas des écoulements loin de parois matérielles, hors ce que l’on appelle les couches limites. Dans tous ces cas, malgré un coefficient de viscosité qui peut être important, les gradients de vitesse sont tels que cette viscosité n’a plus d’influence sur l’écoulement. L’écoulement se traite alors comme si le fluide était un fluide parfait. Bien que ces divers cas puissent apparaître comme des cas particuliers, on les rencontre fréquemment en pratique. Ainsi, alors que le fluide parfait correspond à un concept vide de réalité physique, la dynamique des fluides parfaits est une partie réellement applicative de la mécanique des fluides. L’article qui suit , basé sur une idée très théorique, revêt donc une importance non négligeable pour beaucoup d’applications, que ce soit dans le domaine des mesures dans les écoulements ou, par exemple, dans le cas des interactions entre le fluide en écoulement et les parois des canalisations qui le contiennent. T Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite. © Techniques de l’Ingénieur, traité Génie énergétique Ce document a ete delivre pour le compte de 7200031704 - institut algerien du petrole // bourennani SAMIR // 105.101.231.249 BE 8 155 − 1 Ce document a ete delivre pour le compte de 7200031704 - institut algerien du petrole // bourennani SAMIR // 105.101.231.249 ÉCOULEMENT DES FLUIDES ______________________________________________________________________________________________________________ Parution : octobre 1999 - Dernière validation : janvier 2020 - Ce document a ete delivre pour le compte de 7200031704 - institut algerien du petrole // bourennani SAMIR // 105.101.231.249 Notations et symboles Symbole Unité C m Cc Définition Symbole Unité Définition Charge du fluide v m · s−1 Vecteur vitesse Coefficient de contraction vi m · s−1 Composante de la vitesse Réaction d’un jet, poussée út W W F N F’ N · kg−1 Force de volume (ou de champ) par unité de masse wt J · kg−1 g m · s−2 Accélération de la pesanteur xi m Coordonnée h m Hauteur z m Altitude He m Hauteur effective γ m · s−2 J m Perte de charge ∆ Mú kg · s−1 Débit massique η Vecteur unitaire de la normale extérieure d’un élémentde surface ϕ n Puissance technique Travail technique massique Accélération Différence Pa · s Viscosité de dilatation Coefficient de vitesse P Pa Pression µ Pa · s P* Pa Pression étoilée ρ kg · m−3 Masse volumique P*/ω m Hauteur piézométrique ϖ N · m−3 Poids volumique Pa Pa Pression atmosphérique Ω m2 Surface frontière Pr Pa Pression relative R N Résultante des forces Vú m3 · s−1 Débit volumique V m · s−1 Vitesse de l’écoulement potentiel Viscosité dynamique Indices i, j, k, n 1, 2 BE 8 155 − 2 tiwekacontentpdf_be8155 v1 Ce document a ete delivre pour le compte de 7200031704 - institut algerien du petrole // bourennani SAMIR // 105.101.231.249 Direction de projection Relatif à l’amont et à l’aval respectivement Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite. © Techniques de l’Ingénieur, traité Génie énergétique Ce document a ete delivre pour le compte de 7200031704 - institut algerien du petrole // bourennani SAMIR // 105.101.231.249 _____________________________________________________________________________________________________________ 1. Équations générales ÉCOULEMENT DES FLUIDES On a alors : Parution : octobre 1999 - Dernière validation : janvier 2020 - Ce document a ete delivre pour le compte de 7200031704 - institut algerien du petrole // bourennani SAMIR // 105.101.231.249 Dv ργ = ρ -------- = Ð grad P + ρF ′ dt tiwekacontentpdf_be8155 v1 Dans les problèmes pratiques d’écoulement des fluides, on fait l’hypothèse d’un écoulement d’un fluide parfait lorsque la viscosité du fluide est négligeable ou lorsque, dans le cas de fluides visqueux, les gradients de vitesse sont nuls. µ = η = 0 ou ∂v --------i = 0 ∂ xj (1) Ce cas se produit, en particulier, lorsque la zone d’écoulement considérée est suffisamment loin de toute paroi matérielle tout en étant de dimensions relativement importantes. On parle d’écoulement externe ou encore d’écoulement potentiel, puisque ce type d’écoulement est irrotationnel ([BE 8151] § 5). Inversement, dans l’écoulement d’un fluide parfait, on fait l’hypothèse que, dans une section droite à lignes de courant rectilignes, du fait de l’absence de viscosité, la vitesse est constante. L’hypothèse du fluide parfait conduit à des simplifications dans certaines des équations générales de la mécanique des fluides. avec (5) γ l’accélération, P la pression, F’ les forces de volume (ou de champ) par unité de masse. Cette équation, qui correspond à trois équations scalaires, est dite « équation d’Euler ». Pour un fluide pesant incompressible, l’équation (5) devient : Dv ρ -------- = Ð grad P * dt (6) où P* = P + ϖz est la pression étoilée, qui est la somme des énergies potentielles de pression et de position, ϖ = ρg le poids volumique, g l’accélération de la pesanteur, z l’altitude. Dans une canalisation cylindrique d’axe x1 (figure 2), la vitesse du fluide étant unidirectionnelle, on a : 1.1 Bilan de la masse v2 = v3 = 0 Le fait qu’un fluide soit parfait ou visqueux n’intervenant pas dans l’étude de la conservation de la masse ([BE 8153] § 2), cette équation ne diffère pas du cas général. On a, pour un écoulement conservatif : ∂ρ ------ + div ρ v = 0 ∂t avec v le vecteur vitesse, ρ la masse volumique, t le temps. Si le fluide parfait est incompressible, on obtient l’équation : div v = 0 Ω Figure 1 – Écoulement d’un fluide parfait dans une canalisation (3) En absence de viscosité, à la paroi, la vitesse v diffère de celle de la paroi. On admet alors que la vitesse est constante sur une normale à la paroi. Ainsi, dans une canalisation cylindrique (figure 1), la vitesse est constante sur une section droite. L’équation de la conservation de la masse, appliquée à un tube de courant entre les sections 1 et 2, s’écrit : ∫ρ v z x1 x2 1 1 dΩ 1 = ρ 1 v 1 Ω 1 = Mú = ρ 2 v 2 Ω 2 (4) v Ω1 avec v (2) P* Mú le débit massique du fluide à travers une section droite quelconque, Ωi l’aire de la section droite i. x3 1.2 Bilan de la quantité de mouvement Dans l’équation de Cauchy, valable pour l’écoulement conservatif d’un fluide visqueux compressible ou incompressible ([BE 8153] § 3.2, équation (47)), il suffit de poser, pour un fluide parfait : µ=η=0 Figure 2 – Constance de la hauteur piézométrique dans le cas de l’écoulement d’un fluide parfait pesant incompressible dans une canalisation cylindrique Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite. © Techniques de l’Ingénieur, traité Génie énergétique Ce document a ete delivre pour le compte de 7200031704 - institut algerien du petrole // bourennani SAMIR // 105.101.231.249 BE 8 155 − 3 Ce document a ete delivre pour le compte de 7200031704 - institut algerien du petrole // bourennani SAMIR // 105.101.231.249 ÉCOULEMENT DES FLUIDES ______________________________________________________________________________________________________________ Parution : octobre 1999 - Dernière validation : janvier 2020 - Ce document a ete delivre pour le compte de 7200031704 - institut algerien du petrole // bourennani SAMIR // 105.101.231.249 Pour un écoulement permanent, les composantes de l’équation de la quantité de mouvement s’écrivent : P1* = Cte ϖ ∂ v1 ∂ P* ρv 1 --------- = Ð --------∂ x1 ∂ x1 v1 Ω1 Ω2 ∂ P* 0 = Ð --------∂ x2 v2 P2* = Cte ϖ ∂ P* 0 = Ð --------∂ x3 Figure 3 – Écoulement d’un fluide parfait dans un tube de courant contenant une machine Compte tenu de l’équation de la conservation de la masse : Le fluide étant parfait, la puissance mécanique pondérale dissipée par les frottements visqueux Jú12 est nulle. Les vitesses v et les hauteurs piézométriques P* / ϖ étant constantes dans une section droite si cette section est située dans une partie cylindrique de canalisation, on peut écrire : ∂v div v = --------1- = 0 ∂ x1 on conclut que : grad P* = 0 (7) ú v 12 P 1* v2 P* W ------ + ------ Vú = ------2- + -----2- Vú Ð -------t 2g ϖ 2g ϖ ϖ soit P* = Cte dans tout l’écoulement. L’équation (5) est valable en écoulement permanent ou non permanent. Par contre, l’établissement de l’équation intégrale du bilan de la quantité de mouvement ([BE 8153] § 3.3) nécessite l’hypothèse d’un écoulement conservatif et permanent. Dans cette expression, il n’est fait aucune différence entre les différents types de forces. Cette équation a donc la même écriture pour un fluide parfait que pour un fluide réel, ce fluide pouvant être compressible ou incompressible. Ainsi, pour une surface Ω quelconque délimitant le domaine fluide considéré, on a : R = ∫v dMú ou, en divisant par le débit volumique : v2 P* v2 P* ------1- + -----1- = ------2- + -----2- Ð H e ϖ 2g 2g ϖ avec (13) He = wt / g la hauteur effective de la machine ([BE 8153] § 4.5), wt son travail technique massique. (8) 2. Applications Ω Dans cette relation, R est la résultante des forces extérieures qui sont appliquées au fluide et d Mú le débit massique élémentaire, compté positivement si le fluide sort du volume considéré. Pour une portion de tube de courant comprise entre les sections droites Ω1 et Ω2, et pour un fluide parfait pour lequel les vitesses sont constantes dans chacune des sections droites, on a : R = Mú ( v 2 Ð v 1 ) (12) (9) 1.3 Équation de Bernoulli 2.1 Écoulement à travers un orifice. Formule de Torricelli Soit un réservoir contenant un fluide incompressible pesant (figure 4 a). Ce réservoir comporte un orifice, de petites dimensions par rapport à celles du réservoir, qui laisse échapper le liquide. Le problème consiste à calculer la vitesse des particules du jet de fluide qui s’écoule dans l’atmosphère (figure 4 b). L’hypothèse sur le rapport entre les dimensions de l’orifice et celles du réservoir entraîne deux conséquences : L’équation de Bernoulli ([BE 8153] § 3.4) exprime la conservation de l’énergie le long d’une ligne de courant de l’écoulement permanent et conservatif, d’un fluide incompressible, pesant. Dans le cas où, de plus, le fluide est parfait, cette équation se réduit à l’expression suivante, les pertes de charge dues à la viscosité étant nulles : v2 P ------- + ---- + z = Cte 2g ϖ (10) Ce résultat peut être généralisé à l’évolution du fluide entre deux sections droites d’un tube de courant en vertu du théorème de Bernoulli généralisé ([BE 8153] § 4.2). Entre ces sections Ω1 et Ω2 incluant éventuellement des éléments mobiles d’une machine út avec lesquels le fluide échange la puissance mécanique W (figure 3), on a : ∫ Ω1 v 12 P 1* ------ + ------ v d Ω 1 = 2g ϖ 1 BE 8 155 − 4 tiwekacontentpdf_be8155 v1 Ce document a ete delivre pour le compte de 7200031704 - institut algerien du petrole // bourennani SAMIR // 105.101.231.249 ∫ Ω2 ú v 22 P 2* W ------ + ------ v d Ω 2 Ð -------t + Jú12 2g ϖ 2 ϖ (11) a) pendant un temps ∆t suffisamment court, le déplacement de la surface libre est négligeable ; b) pendant ce même temps ∆t, l’écoulement est permanent. On suppose aussi qu’un tel écoulement présente les caractéristiques suivantes : — tout le fluide contenu dans le réservoir participe au mouvement ; — dans le réservoir, l’écoulement est convergent ; — à la sortie de l’orifice (figure 4 b) le jet présente une partie contractée en écoulement rectiligne. C’est dans cette région particulière (entre les sections 1 et 2) que se fait le calcul de la vitesse des particules. Le jet se développant à l’air libre, la pression dans le jet est constante en tout point d’un plan normal aux trajectoires (à la variation d’altitude − très faible − près). Ainsi, dans la section considérée, on peut écrire : PM = Cte = Pa avec Pa la pression atmosphérique. Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite. © Techniques de l’Ingénieur, traité Génie énergétique Ce document a ete delivre pour le compte de 7200031704 - institut algerien du petrole // bourennani SAMIR // 105.101.231.249 _____________________________________________________________________________________________________________ ÉCOULEMENT DES FLUIDES Parution : octobre 1999 - Dernière validation : janvier 2020 - Ce document a ete delivre pour le compte de 7200031704 - institut algerien du petrole // bourennani SAMIR // 105.101.231.249 A tiwekacontentpdf_be8155 v1 e D Sens de l'écoulement ∆h M a a écoulement global orifice en forme de tuyère c orifice rentrant ou orifice de Borda Bien que différente de 0, la vitesse en A est cependant très faible à cause des hypothèses de dimensions : son carré est ainsi négligea2 . Comme, par ble vis-à-vis des autres termes et en particulier de v M hypothèse, la dimension de l’orifice est faible, en prenant l’origine des altitudes sur l’axe du jet, on peut écrire à partir de l’équation (14), pour tout point M du jet : M' M b Figure 5 – Orifices particuliers (2) (1) orifice en paroi mince σ 2 vM z A = ------2g Ω sachant que : PM P PA -------- = -----a- = -----ϖ ϖ ϖ Ainsi, la vitesse en M est donnée par l’équation suivante : b vM = écoulement du jet (15) en notant par ∆h, la hauteur de la surface libre au-dessus du jet. C’est la formule de Torricelli. Figure 4 – Écoulement à travers un orifice Supposons que le fluide utilisé soit un fluide réel, c’est-à-dire visqueux. L’air étant également un fluide visqueux, il y a, à la frontière entre les deux milieux, échange de quantité de mouvement ou effet de cisaillement entre les différentes couches des fluides. Cependant, si les deux fluides (air et fluide étudié) ont des coefficients de viscosité très différents avec prépondérance pour celui du fluide étudié, celui-ci ne se trouve pratiquement pas « freiné » par la présence d’air en contact avec lui. C’est par contre cet air « frontalier » qui est mis en mouvement. Ainsi, pour tous les points du plan normal aux filets de courant, on peut faire l’hypothèse que la vitesse est constante. Dans le jet, le fluide réel se comporte donc comme un fluide parfait. À cause des grandes dimensions du réservoir, la vitesse du fluide dans le réservoir reste pratiquement nulle. Le fluide peut donc, là encore, être assimilé à un fluide parfait. Seul l’écoulement au voisinage de l’orifice ne peut pas être assimilé à celui d’un fluide parfait car les variations de vitesse dans cette zone sont importantes. Si on fait abstraction de cette difficulté et que l’on fait l’hypothèse qu’entre A et M, qui sont deux points supposés être sur la même ligne de courant, l’écoulement est celui d’un fluide parfait, on peut appliquer l’équation de Bernoulli (13), dans laquelle la hauteur effective He est nulle : 2 * v A2 P A* v M PM ------ + ------- = -------- + ------ϖ 2g ϖ 2g 2 g ∆h (14) La vitesse étant sensiblement constante dans le jet (à la dénivellation près à l’intérieur du jet), si on note par σ sa section, le débit volumique est donné par : Vú = σ v = σ 2 g ∆h (16) Le rapport entre σ et la section Ω de l’orifice dépend de la forme de ce dernier. La valeur de ce rapport, appelé coefficient de contraction Cc, pour quelques formes d’orifices particulières est donnée cidessous. a) Orifice en paroi mince (figure 5 a) Le fluide ne touche l’orifice que selon une arête. Pour cela, il faut que e << D. Exemple : e/D << 1/100. On a alors : Cc = 0,6. b) Orifice en forme de tuyère (figure 5 b) Cet orifice doit épouser théoriquement la forme des filets de courant. Le jet ne présente alors plus de contraction : Cc = 1. c) Orifice rentrant ou orifice de Borda (figure 5 c) Dans ce cas, la contraction a lieu à l’intérieur du tube : Cc = 5. D’une manière générale, on note que : 0,5 < Cc < 1 La relation (15) donne la vitesse dans le jet d’un fluide parfait. En toute rigueur, dans cette situation, un fluide réel ne peut pas être Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite. © Techniques de l’Ingénieur, traité Génie énergétique Ce document a ete delivre pour le compte de 7200031704 - institut algerien du petrole // bourennani SAMIR // 105.101.231.249 BE 8 155 − 5 Ce document a ete delivre pour le compte de 7200031704 - institut algerien du petrole // bourennani SAMIR // 105.101.231.249 Parution : octobre 1999 - Dernière validation : janvier 2020 - Ce document a ete delivre pour le compte de 7200031704 - institut algerien du petrole // bourennani SAMIR // 105.101.231.249 ÉCOULEMENT DES FLUIDES ______________________________________________________________________________________________________________ assimilé à un fluide parfait à cause des variations importantes de vitesse, qui s’accompagnent de dissipation d’énergie due à la viscosité, dans la zone située juste à l’amont de l’orifice. On tient compte de ce fait, dans le cas des fluides réels, en introduisant un coefficient de vitesse ϕ dans la formule de Torricelli : v M = ϕ 2 g ∆h B (17) zB En général ϕ est de l’ordre de 0,95 à 0,98. A Un orifice tel que ceux décrits ci-dessus peut servir de débitmètre. En effet, si une paroi percée d’un orifice de faibles dimensions barre l’écoulement d’un liquide, le débit peut être donné par la mesure de ∆h car : Vú = ϕ C c Ω 2 g ∆h B' M A' (18) Cette détermination suppose que les coefficients ϕ et Cc soient connus. Figure 6 – Mesure de la pression par la méthode du tube piézométrique 2.2 Mesure de la pression dans une conduite. Tube piézométrique B Soit un fluide pesant, incompressible s’écoulant dans une canalisation cylindrique (figure 6). Dans un tel écoulement, la hauteur piézométrique P*/ ϖ est constante en tout point d’une section droite, que le fluide soit parfait ou réel ([BE 8153] § 3.4.3). Si en A, on perce la canalisation pour y fixer perpendiculairement (au moins au point de contact) un tube, celui-ci se remplit de liquide jusqu’à une certaine hauteur repérée par le point B. Dans tout le tube, où la vitesse du fluide est nulle et où la viscosité n’a plus d’influence, la relation de Bernoulli (13) montre que la hauteur piézométrique reste constante (répartition hydrostatique des pressions). Ainsi, on peut écrire l’égalité des pressions étoilées : * = P* P B* = P A* = P M A′ D C v A (19) Si en B le tube est ouvert à l’atmosphère, on a : PB = Pa et PrB = 0 où Pr est la pression relative, c’est-à-dire mesurée par rapport à la pression atmosphérique. Figure 7 – Mesure de la pression par tubes piézométriques pour un écoulement de fluide parfait L’équation (19) devient : * P rA P rM P * P rA z B = -------- + z A = --------- + z M = -----r- = ----------′ + z A ′ = z B ′ ϖ ϖ ϖ ϖ (20) La hauteur zB = zB ’ correspond à la hauteur piézométrique relative du fluide en A ou en A’ ou en M, c’est-à-dire en tout point de la section droite passant par A. Si on fixe un tube en A’, la hauteur du fluide dans ce nouveau tube atteind le même niveau que B. Ces tubes sont appelés tubes piézométriques. Le trou pratiqué, en A ou en A’, dans la canalisation est une prise de pression statique. C’est ce type de mesure de la pression dans un liquide qui est à l’origine de l’appellation « hauteur piézométrique » pour l’ensemble : P/ϖ + z = P*/ϖ Si le fluide qui s’écoule dans la canalisation est parfait, la vitesse en tout point d’une section droite est constante. Comme la canalisation est cylindrique, l’aire Ω des sections passant par A et C est la BE 8 155 − 6 tiwekacontentpdf_be8155 v1 Ce document a ete delivre pour le compte de 7200031704 - institut algerien du petrole // bourennani SAMIR // 105.101.231.249 même (figure 7). Alors l’équation du bilan de la masse (4) permet d’écrire vA = vC et l’équation de Bernoulli (13) indique que : P A* P C* ------- = -----ϖ ϖ ou * * P rA P rC z B = --------- = --------- = z D ϖ ϖ (21) Lorsqu’un fluide parfait, pesant, incompressible s’écoule en régime permanent, dans une canalisation cylindrique, la vitesse et la hauteur piézométrique sont constantes dans tout l’écoulement. Cette conclusion peut être schématisée comme cela est fait sur la figure 8 qui représente, de manière classique, l’évolution de la charge, de la ligne piézométrique et de l’altitude ([BE 8153] § 3.4.2) pour l’écoulement d’un fluide parfait dans une canalisation de section constante. Cette représentation fait apparaître clairement Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite. © Techniques de l’Ingénieur, traité Génie énergétique Ce document a ete delivre pour le compte de 7200031704 - institut algerien du petrole // bourennani SAMIR // 105.101.231.249 _____________________________________________________________________________________________________________ ÉCOULEMENT DES FLUIDES Ligne de charge v2 tiwekacontentpdf_be8155 v1 Ligne piézométrique P ϖ M z Référence des altitudes A V Figure 8 – Représentation des diverses formes d’énergie mécanique d’un écoulement d’un fluide parfait dans une canalisation de section constante Figure 9 – Écoulement autour d’un obstacle l’énergie cinétique de l’écoulement [ν2/(2g)], son énergie potentielle de pression (P/ϖ) et son énergie potentielle de position (z). Il faut noter que, si un tube piézométrique donne une indication indépendante de la position de la prise de pression dans la section, il n’en est pas de même si la mesure de la pression a lieu à l’aide d’un manomètre. En effet, ce dernier appareil donnant une mesure de P et non de P*, son indication dépend de l’altitude z à laquelle est située la prise de pression. H2 V 2M 2g H1 Enfin, la détermination de P r* ⁄ ϖ suppose essentiellement que la prise de pression ne perturbe pas l’écoulement. Elle doit donc être réalisée avec soin et être aussi petite que possible afin de ne pas modifier localement les trajectoires. On constate en effet expérimentalement que, si sur une surface parallèle à l’écoulement, on crée une cavité petite C, cette cavité se remplit de fluide immobile et ne perturbe pas l’écoulement. 2.3 Pression en un point d’arrêt. Tube de Pitot L’application de l’équation de Bernoulli le long de cette ligne de courant entre M et A donne : (22) Des prises de pression statiques reliées à des tubes piézométriques sont pratiquées en M et A (figure 10). Afin de ne pas perturber l’écoulement en M du côté de la prise de pression, celle-ci est faite sur un disque placé dans le sens de l’écoulement suffisamment en amont du point A. La hauteur du fluide dans chacun des tubes piézométriques donne une mesure de la hauteur piézométrique relative en M et A [équation (20)] et la différence ∆z entre les niveaux H2 et H1 donne, selon l’équation (22), l’expression de l’énergie cinétique par unité de poids du fluide en M : 2 vM ∆z = ------2g A M Figure 10 – Mesure de la pression par tubes piézométriques dans l’écoulement et en un point d’arrêt Soit un obstacle immobile placé dans l’écoulement permanent d’un fluide parfait, pesant, incompressible (figure 9). Dans cet écoulement, il existe une ligne de courant particulière MA telle que la vitesse soit nulle en A (A étant un point où la vitesse devrait avoir deux sens opposés). Le point A est appelé point d’arrêt de la surface de l’obstacle. 2 * vM PM P A* -------- + ------- = -----2g ϖ ϖ * PrA ϖ * PrM ϖ (23) La prise de pression située en A est appelée prise de pression totale car elle donne la valeur totale de l’énergie mécanique ou charge au point M, situé sur la même ligne de courant. 6D 0,3D Parution : octobre 1999 - Dernière validation : janvier 2020 - Ce document a ete delivre pour le compte de 7200031704 - institut algerien du petrole // bourennani SAMIR // 105.101.231.249 2g D 8D M R 1 2 Sens de l'écoulement Figure 11 – Tube de Pitot En pratique, pour mesurer la charge en un point et la vitesse de l’écoulement d’un fluide, on n’utilise pas la disposition de la figure 10, mais un appareil, appelé tube de Pitot, représenté sur la figure 11. Dans l’écoulement, le tube de Pitot constitue l’obstacle. Il doit être orienté dans la direction des lignes de courant. Si le fluide est parfait, sa vitesse en M est celle de toutes les particules de l’écoulement, sauf celles qui sont situées au point d’arrêt A, qui ont une vitesse nulle. Ainsi, si l’écoulement est permanent et le fluide pesant est incompressible, le raisonnement relatif à la figure 10 s’applique. Le tube piézométrique relié au point d’arrêt mesure la hauteur piézométrique relative en A ou la charge (relative) en M, alors que le tube relié au point M mesure la hauteur piézométrique * ⁄ ϖ ) ou plus généralement en tout point de l’écourelative en M ( P M lement. La différence de hauteur entre les niveaux des deux tubes Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite. © Techniques de l’Ingénieur, traité Génie énergétique Ce document a ete delivre pour le compte de 7200031704 - institut algerien du petrole // bourennani SAMIR // 105.101.231.249 BE 8 155 − 7 Ce document a ete delivre pour le compte de 7200031704 - institut algerien du petrole // bourennani SAMIR // 105.101.231.249 ÉCOULEMENT DES FLUIDES ______________________________________________________________________________________________________________ 1 v Parution : octobre 1999 - Dernière validation : janvier 2020 - Ce document a ete delivre pour le compte de 7200031704 - institut algerien du petrole // bourennani SAMIR // 105.101.231.249 2 V ∆h P r*1 Écoulement ϖ P r*2 M' ϖ N' Couche limite M A N Tube de Pitot Ω2 Figure 12 – Mesure de la vitesse d’un écoulement de fluide réel par un tube de Pitot permet d’obtenir la vitesse de l’écoulement potentiel V. Cependant, le tube de Pitot doit être de dimensions suffisamment faibles pour ne pas diminuer considérablement la section de passage du fluide à l’extérieur du tube de Pitot sinon sa présence modifierait la vitesse d’écoulement dans une section normale passant par M. Dans le cas d’un fluide réel, bien que la vitesse des particules en M soit nulle à cause de la viscosité, le résultat reste analogue. En effet, dans ce cas il y a nécessairement au voisinage du tube, une couche limite dans laquelle la vitesse varie de V à 0 (figure 12). Puisque vA = vM = 0, l’équation de Bernoulli ([BE 8153], § 3.4.2, équation (69)) appliquée sur la ligne de courant AM donne : * P A* PM ------- = ------- + J AM ϖ ϖ (24) où JAM représente les pertes de charge entre A et M. Cette relation ne donne aucune indication sur la vitesse V. Cependant, les lignes de courant étant presque parallèles entre elles dans la couche limite, on peut admettre que la pression étoilée y est constante sur une normale à la paroi. Ainsi : * * PM PM ′ -------- = --------ϖ ϖ * * 2 * 2 * PM vN PN vM PN PM ′ --------′ + --------′ = --------′ + --------- ⇔ --------′ = ------ϖ ϖ ϖ ϖ 2g 2g * ⁄ Comme la hauteur piézométrique en N est identique à P N ′ ϖ, puisque dans cette zone les trajectoires sont rectilignes, on peut écrire : * * PM PN ---------′ = -----ϖ ϖ (25) Ainsi, la hauteur du niveau dans le tube piézométrique relié à M représente bien la hauteur piézométrique relative au point N. * ⁄ ϖ la différence vaut V 2 ⁄ 2 g , la difféComme entre P A* ⁄ ϖ et P N rence des niveaux des deux tubes piézométriques permet de connaître, même dans le cas de fluides réels, la vitesse de l’écoulement : 2 g ∆h (26) si ∆h est la différence de niveau entre les deux tubes piézométriques. BE 8 155 − 8 tiwekacontentpdf_be8155 v1 Ce document a ete delivre pour le compte de 7200031704 - institut algerien du petrole // bourennani SAMIR // 105.101.231.249 Ω1 Figure 13 – Évolution de la hauteur piézométrique dans un tube de Venturi Le fait d’employer des manomètres à la place de tubes piézométriques pour la mesure des pressions ne change rien au résultat final, sauf en ce qui concerne sa formulation : la variation d’altitude entre les niveaux atteints par le fluide dans les tubes piézométriques est à remplacer, à ϖ près, par la différence des pressions lues sur les manomètres : V = PA Ð PM 2 --------------------ρ (27) 2.4 Phénomène de Venturi Or, le point M’, situé hors couche limite, appartient, comme le point N’ situé sur la même ligne de courant, à la zone où le fluide réel se comporte comme un fluide parfait puisque la vitesse y est constante et égale à la vitesse V de l’écoulement. L’équation (13), applicable entre N’ et M’, donne : * P A* P M V2 ------- Ð -------- = ------- ⇒ V = ϖ ϖ 2g Ω 1' Soit un fluide parfait, pesant, incompressible, en écoulement permanent dans une conduite cylindrique présentant localement un rétrécissement (figure 13). On remarque que : — dans les sections Ω1, Ω2 et Ω 1′ , les trajectoires sont rectilignes (au moins sur une faible distance ∆, ), ce qui assure la constance de la hauteur piézométrique dans une section droite ; — le fluide étant parfait, la vitesse en tout point d’une section droite est constante. Ainsi, quels que soient les points considérés, la charge C est constante dans une section droite. L’application de la relation de Bernoulli (13) permet de généraliser ce résultat à tous les points de l’écoulement : v2 P* C = ------- + ------ = Cte 2g ϖ (28) La conduite constituant un tube de courant particulier, le flux à travers toute section droite est constant (équation de conservation de la masse) : vΩ = Vú = Cte ce qui implique, comme Ω 1 = Ω 1′ > Ω 2 : Ω1 v 1 = v 1′ et v 2 = ------- v 1 soit v 2 > v 1 Ω2 Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite. © Techniques de l’Ingénieur, traité Génie énergétique (29) Ce document a ete delivre pour le compte de 7200031704 - institut algerien du petrole // bourennani SAMIR // 105.101.231.249 _____________________________________________________________________________________________________________ ÉCOULEMENT DES FLUIDES Compte tenu de l’équation (28), il vient : Parution : octobre 1999 - Dernière validation : janvier 2020 - Ce document a ete delivre pour le compte de 7200031704 - institut algerien du petrole // bourennani SAMIR // 105.101.231.249 P 2* P* ------ < -----1ϖ ϖ tiwekacontentpdf_be8155 v1 Ainsi, la hauteur atteinte par le liquide dans le tube piézométrique 2 est inférieure à celle atteinte dans le tube 1 d’une valeur ∆h. ∆h Si on écrit la relation de Bernoulli entre les sections 1 et 2 en y remplaçant v2 par sa valeur en fonction de v1, on a : ------- 1 Ð 2g v 12 Ω 12 -------2- Ω2 P 2* σ P 1* Ð = ------------------- = Ð ∆h ϖ v Ω soit : Figure 14 – Réaction d’un jet v1 = 2 g ∆h ----------------Ω 12 -------2- Ð 1 Ω2 (30) Le débit est alors donné par la relation : 2 g ∆h Vú = Ω 1 Ω 2 -------------------------Ω 12 Ð Ω 22 v1 (31) Connaissant les sections Ω1 et Ω2, il suffit de mesurer la différence des niveaux des tubes piézométriques ∆h pour obtenir la valeur du débit. Ainsi, ce système, appelé tube de Venturi, est utilisé comme débitmètre. Il est également utilisé, du fait de la chute de pression en 2, comme organe déprimogène, par exemple dans les carburateurs de moteurs alternatifs à combustion interne. 2.5 Réaction d’un jet Soit un réservoir de grandes dimensions percé d’un orifice par où s’échappe un jet de liquide (figure 14). Appliquons l’équation intégrale de la quantité de mouvement (8) à la surface Ω : R = ∑ Fe = ∫v d Mú (32) Ω où d Mú > 0 si le fluide sort du volume considéré. Le fait d’avoir un réservoir de grandes dimensions permet de considérer que l’écoulement est permanent durant le temps d’observation. Cette même hypothèse implique un déplacement négligeable de la surface libre. La seule portion de Ω qui soit traversée par le fluide est alors la section σ liée à Ω’ par la relation σ = Ω’ Cc, où Cc est le coefficient de contraction. Comme, dans la plupart des cas, on peut considérer que la vitesse du fluide est constante en tout point de σ, en notant par Mú le débit massique à travers l’orifice, on a : Mú v = R v2 F (33) La résultante R, constituée par les forces appliquées au volume de fluide délimité par la surface Ω, a donc la même direction que celle du jet. Si le jet est horizontal, la résultante des forces ne peut qu’être due à l’action du récipient sur le fluide (l’action de la pesanteur étant verticale). Réciproquement, le fluide exerce sur les parois du récipient une force F = − R qui est appelée réaction du jet ou encore poussée du fluide sur le système. Comme Mú = ρσv , on a : Figure 15 – Schématisation d’un turboréacteur et de la poussée du fluide à droite de la section Ω’ sur le volume du fluide contenu dans Ω. Cette action est souvent négligeable. Il est également important de souligner que l’équation intégrale du bilan de la quantité de mouvement ne faisant pas intervenir la nature visqueuse ou non du fluide, le résultat trouvé est valable dans le cas des fluides réels. Dans ce cas, il faut tenir compte du coefficient de vitesse ϕ qui apparaît dans l’expression de Torricelli : v=ϕ 2 g ∆h Cette notion de réaction d’un jet est à la base notamment du principe de tous les systèmes propulsifs dits à réaction. On voit, d’après la relation (34), que la « poussée » est proportionnelle à la masse volumique du fluide et au carré de la vitesse d’éjection. Ceci montre l’intérêt d’obtenir des vitesses d’éjection de fluide élevées, notamment dans les moteurs-fusée, où la relation (34) est directement applicable, ou dans les turboréacteurs. Dans ce dernier cas, la relation donnant la poussée doit être modifiée pour tenir compte du débit de quantité de mouvement du fluide entrant dans le turboréacteur (figure 15). L’application de la relation (9) donne, pour la poussée et à condition de considérer comme négligeables les actions du fluide extérieur sur le fluide situé dans les sections d’entrée et de sortie, la relation suivante : F = Mú ( v 1 Ð v 2 ) = Ð ( ρ 2 v 22 Ω 2 Ð ρ 2 v 12 Ω 1 ) n (35) 2.6 Action d’un fluide sur un coude de conduite (34) Soit un coude de conduite dans lequel s’écoule, en régime permanent, un fluide pesant, parfait, incompressible (figure 16). Les sections sont situées dans deux portions rectilignes de la canalisation. Cependant, le raisonnement précédent est entaché d’une légère erreur car il ne tient pas compte de l’action de l’élément du jet situé L’équation intégrale du bilan de la quantité de mouvement ne nécessitant aucune hypothèse sur la nature du fluide (visqueux ou parfait), le fait d’avoir un fluide parfait permet simplement de considérer que la vitesse est constante en tout point d’une section droite F = Ð Mú v = Ð ρσ v 2 n où n est la normale extérieure à la section de sortie. Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite. © Techniques de l’Ingénieur, traité Génie énergétique Ce document a ete delivre pour le compte de 7200031704 - institut algerien du petrole // bourennani SAMIR // 105.101.231.249 BE 8 155 − 9 Ce document a ete delivre pour le compte de 7200031704 - institut algerien du petrole // bourennani SAMIR // 105.101.231.249 ÉCOULEMENT DES FLUIDES ______________________________________________________________________________________________________________ n n2 Parution : octobre 1999 - Dernière validation : janvier 2020 - Ce document a ete delivre pour le compte de 7200031704 - institut algerien du petrole // bourennani SAMIR // 105.101.231.249 1 K1 Ω1 G1 G2 K2 v1 v2 Ω2 La résultante R des forces que le milieu extérieur exerce sur l’élément de fluide considéré peut être décomposée en : — une action à distance : le poids Π du fluide ; — une action de contact au niveau des sections droites Ω1 et Ω2 qui, pour un fluide parfait, se réduit aux forces de pression. Si on fait l’hypothèse que dans une section droite où la hauteur piézométrique est constante la variation d’altitude a un effet énergétique négligeable, les pressions sont constantes. Cette action est alors donnée par : − P1 Ω 1 n 1 − P2 Ω 2 n 2 Figure 16 – Écoulement d’un fluide dans un coude de conduite et donc d’assimiler la conduite à un filet de courant auquel on peut appliquer la relation (9) : R = BE 8 155 − 10 tiwekacontentpdf_be8155 v1 Ce document a ete delivre pour le compte de 7200031704 - institut algerien du petrole // bourennani SAMIR // 105.101.231.249 ∑ Fe = Mú ( v2 Ð v1 ) — une action de contact fluide-paroi de la canalisation. Cette action est notée par F si on considère l’action du fluide sur la paroi. En utilisant cette décomposition, l’action du fluide sur le coude de la conduite est donnée par l’équation : F = Mú ( v 1 Ð v 2 ) + Π Ð P 1 Ω 1 n 1 Ð P 2 Ω 2 n 2 Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite. © Techniques de l’Ingénieur, traité Génie énergétique (36) Gagnez du temps et sécurisez vos projets en utilisant une source actualisée et fiable RÉDIGÉE ET VALIDÉE PAR DES EXPERTS MISE À JOUR PERMANENTE 100 % COMPATIBLE SUR TOUS SUPPORTS NUMÉRIQUES SERVICES INCLUS DANS CHAQUE OFFRE + de 340 000 utilisateurs chaque mois 12 000 articles de référence et fiches pratiques + de 10 Des Quiz interactifs pour valider la compréhension SERVICES ET OUTILS PRATIQUES Articles Découverte Questions aux experts* Archives Info parution Dictionnaire technique multilingue La possibilité de consulter Les meilleurs experts techniques Technologies anciennes et versions Recevez par email toutes les nouveautés 45 000 termes en français, anglais, et scientifiques vous répondent des articles en dehors de votre offre antérieures des articles de vos ressources documentaires espagnol et allemand *Questions aux experts est un service réservé aux entreprises, non proposé dans les offres écoles, universités ou pour tout autre organisme de formation. 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