Rapport de stage d’initiation Spécialité : Génie bio Industriel Analyses physico-chimique et Microbiologique Effectué au sein de : la société d’industrie du lait et ses dérivés d’Agadir (SILDA) Présenté par : Daif Iman / Chouacha Wissal Encadré par : Mme.Ait Baddi Ghita, Encadrante à l’EST Mr.El Houssine Afella, Encadrant à l’entreprise Page 1 Remerciement Avant tout développement sur cette expérience professionnelle, il apparait de commencer ce rapport par des remerciements, à ceux qui m’ont beaucoup aidé au cours de mon stage. Et surtout Monsieur le directeur de SILDA El Aziz Boubelkraoui, qui m’a bien accueilli au sein de la société d’industrie du lait. Mon sincère remerciement aussi à toute l’équipe du laboratoire et du service production, principalement Mr Ahmed Benbatate et Mlle Hind Ammour, et mon encadrant Mr El Houssine AFELLA qui m’ont assisté par leurs conseils et aidé par leurs orientations, expériences et leurs connaissances dans le domaine. Liste des tableaux Tableau 1 : liste des produits de SILDA Page 2 Tableau 2 : L’acidité des produits laitiers selon les Normes Marocaines Tableau3 : Résultat des analyses du Lben Tableau4 :Résultat des analyse du lait Tableau 5 : Résultat des analyses du Yaourt Liste des abréviations SILDA : La société d’industrie de lait et ses dérivées d’Agadir SARL : Société A Responsabilité Limitée Ts : Température de sortie °C : Degré Celsius MG : Matière Grasse °D : Degré Dornic NEP : nettoyage en place Liste des figures Figure 1 : Fiche technique de SILDA Figure 2 : Organigramme de SILDA Figure 3 : Diagramme de fabrication du lait pasteurisé au sein de SILDA Figure 4 : Diagramme de fabrication de yaourt brassé Figure 5 : Diagramme de fabrication du Lben et Raïb Figure 6 : Diagramme de fabrication du beurre Figure 7 : Processus de nettoyage et de désinfection des matériels de fabrication Page 3 Sommaire Introduction………………………………………………………6 Partie1 : Présentation générale de l’entreprise Chapitre1 : Présentation de l’entreprise 1) 2) 3) 4) Historique……………………………………………………………..9 Fiche technique………………………………………………………9 Organigramme………………………………………………………10 La gamme des produits………………………..............................11 Chapitre2 : Processus de fabrication……………………………12 1) Le lait pasteurisé………………………………………………..13 1.1) Définition………………………………………………………..13 1.2) Diagramme de fabrication du lait pasteurisé………………..13 1.2.1 Réception du lait……………………………………………..4 1.2.2 Filtration……………………………………………………..15 1.2.3 Dégazage……………………………………………………15 1.2.4 Homogénéisation…………………………………….……..15 1.2.5 Pasteurisation………………………………………………15 1.2.6 Refroidissement ……………………………………………16 1.2.7 Conditionnement ……………………….……………..........16 2). Le lait fermenté :………………………………………………..……..16 2.1) Définition……………………………..…………………………...…16 2.2) Le yaourt……………………………..………….………………......17 2.3) Diagramme de fabrication du yaourt au sein de SIDA …………18 2.4) Diagramme de fabrication du Leben et Raib………………..……...20 Page 4 2.5) Diagramme de fabrication du beurre………………………………..21 2.6) Procédure de nettoyage…………………….…………………..........23 Partie2 : Analyses de laboratoire………………………………...............25 Chapitre1 : Analyses physico-chimique du lait et ses dérivé…………..26 1) 2) 3) 4) 5) 6) 7) 8) Détermination de l’acidité ……………………………………………….27 Détermination de densité………………………………………………..28 Détermination de matière grasse ……………………………………....29 Détermination de l’extrait sec total et dégraissé……………………....31 Contrôle de température ………………………………………………..32 Teste d’alcool…………………………………………………………..…33 Teste d’antibiotique……………………………………………………….34 Test de Brix………………………………………………….…………… 35 Chapitre 2 : Analyses microbiologiques…………………………………..37 1) Préparation des milieux de culture……………………………………...38 1.1) Les micro-organismes étudiés…………………………………...…38 1.2) Les milieux de culture utilisées……………………………………..39 1.3) Mode d’emploi…………………………………………..……………40 2) Observation des types bactériennes du produit………………………41 2.1) Principe………………………………………………………..……..41 2.2) Mode d’emploi………………………………………………………41 Chapitre3 : Résultats des analyses effectuées……………………….…43 Conclusion…………………………………………………………….……45 Introduction Le corps humain a toujours besoin à un apport calorique, en raison de ce besoin le lait est un partenaire important de notre alimentation quotidienne, et il joue un grand rôle dans le régime Page 5 alimentaire des pays consommateurs et une source importante d’éléments minéraux, glucides et lipides. En plus de ça, le lait est une nourriture spécifiquement adaptée à chaque espèce. Sa composition moléculaire peut être très différente d’une autre espèce. Grace à la richesse de sa composition et la variété de ses constituants, le lait donne naissance par transformation à une très vaste famille de produits. Cependant, pour qu’un produit laitier quel qu’il soit puisse remplir ses multiples fonctions, il faut outre une qualité physicochimique, une excellente qualité microbiologique. Sans ces conditions son utilisation peut constituer une menace sérieuse pour la santé humaine. Dans ce cadre, notre stage d’initiation au sein de la société d’industrie du lait et ses dérivés (SILDA) a été une occasion exceptionnelle pour développer nos connaissances et nos acquis scientifiques et de les appliquées en pratique, et aussi un complément de formation au niveau de notre vie professionnelle. Ce manuscrit vient comme un fruit de notre travail de stage qui permet de faire une présentation d’entreprise (SILDA) et une description de son organisation et les processus de fabrication des produits laitiers. Page 6 Partie1 : Présentation générale de l’entreprise Page 7 Chapitre1 : Présentation de l’entreprise Page 8 1). Historique La société d'Industrie de Lait et ses Dérivés d'Agadir (SILDA) est une société à responsabilité limitée SARL qui a été créée en 1999 par deux associés Mr. BRAHIM BENABBOU et Mr. ABDELAZIZ EL BOUBKRAOUI avec un capital de 4.000.000 de dirhams. SILDA a débuté son activité après trois ans de sa création. Pendant cette période, les associés avaient construit l'usine et ils avaient mis en place l'ensemble des matériaux nécessaires pour la production et la commercialisation des produits laitiers. 2). Fiche technique Dénomination sociale : Société d'Industrie de Lait et ses Dérivés d'Agadir (SILDA) Date de création : 1999 Activité : Forme juridique : La fabrication et distribution du lait et ses dérivés Société à responsabilité limitée SARL Siège social : Lot 738 Zone industrielle d’Ait Melloul Capital : 4 000 000 Dhs N° patente : 49804117 Registre du commerce : 1305/99 Identification fiscale : 06949446 N°C.N.S.S : Directeurs généraux : 6360086 Mr. BRAHIM BENABBOU Mr. ABDELAZIZ ELBOUBKRAOUI E-mail : Tél/Fax : silda.agadir@gmail.com (+212) 05.28.24.91.86 Figure 1 : Fiche technique de SILDA Page 9 3). Organigramme L’organigramme de la société est le suivant : Directeur générale Administration Service financier Service informatique Service de comptabilité Secrétariat Service technique Service production Fabrication Conducteurs Laboratoire Livreurs Frigo (gestion de stock) Figure 2 : Organigramme de SILDA Page 10 Service maintenance 4). La gamme des produits de la société SILDA : La gamme des produits laitiers de consommation fabriqués par SILDA est indiquée dans le tableau suivant : Tableau 1 : liste des produits de SILDA Produit Lait pasteurisé Lait fermenté Leben Lait fermenté Raîb Yaourt à boire Yaourt brassé Beurre Bledia Nom Différent volumes Lait Errafii Arômes Bon goût Sachet/carton 1/2l Sachet/carton 1/2l Sachet/carton 1/2l Carton 250g/ 450g Rani Sachets 250 g Fraise, Banane, Pêche et Avocat Raibi Pot en plastique 170g Grenadine Douceur 110 g Banane, Fraise, Vanille, Pistache et pêche Grec 60g Beurre Errafii 250g Leben Errafii Raîb Errafii Page 11 _ _ _ Fraise, Banane et Pêche Aux céréales et aux morceaux de fruits secs _ Chapitre2 : Processus de fabrication Page 12 1) Le lait pasteurisé : 1.1) Définition : Le lait pasteurisé, fabriqué à partir de lait cru, est un lait qui a subi un traitement thermique (pasteurisation) qui détruit plus de 90 % de la flore (jusqu’à 98 %) contenue dans le lait (notamment tous les germes pathogènes non sporulés, tels que les germes de la tuberculose et de la brucellose). 1.2) Diagramme de fabrication du lait pasteurisé : La production de lait de consommation au sein de SILDA suit le diagramme suivant : Réception du lait Dégazage Filtration Refroidissement Stockage (3_6°C) Homogénéisation Pasteurisation Refroidissement Conditionnement Page 13 Figure 3 : Diagramme de fabrication du lait pasteurisé au sein de SILDA 1.2.1 Réception du lait : C’est la première étape de transformation du lait cru qui provient des différents centres de collecte de lait. La société reçoit chaque jours une grande quantité du lait cru dans des camion isothermes (Température environ 4 à 6°C) composées de plusieurs compartiments. Une fois arrivée à la société, le responsable de la réception prend un échantillon du lait reçu pour effectuer les tests rapides physicochimiques et microbiologiques nécessaire pour garantir la sécurité sanitaire du lait et ses dérivés. On commence tout d’abord par la vérification de la Température. Ensuite le responsable au laboratoire procède à d’autre contrôle, principalement le test d’acidité, mesure de la densité et de la matière grasse, et aussi un test qui a pour but vérifier l’absence des antibiotiques. Page 14 Page 15 1.2.2 Filtration : Le lait subit une filtration à l’aide d’un filtreur tubulaire pour éliminer certaines impuretés et corps étrangères qui se trouve accidentellement dans ce dernier. 1.2.3 Dégazage : Le lait filtré subit un dégazage à raison d’éliminer toutes les odeurs et les bulles de gaz trouvé dans ce dernier. 1.2.4 Ecrémage : L’écrémeuse permet de se débarrasser de la crème selon la teneur densité en MG. Le lait écrémé subit ensuite un traitement thermique de (60-65°C) et par la suite il est pompé vert l’homogénéisateur. 1.2.4 Homogénéisation : C’est une opération qui consiste à faire éclater les globules de matière grasse en petites particules à raison de stabilisé son émulsion. Cette opération empêche la remontée des globules gras à la surface du lait. Elle est obtenue en faisant passer le lait sous pression élevée allant de 150-250 bar. La température de cette étape et entre 60-65°C. Cette opération est effectuée seulement pour le lait et le Yaourt. 1.2.5 Pasteurisation : Le lait homogénéisé est chauffé jusqu’à une Température de 92°C, et reste à l’intérieur du chambreur pendant 3 min (même température) Après il passe au refroidissement par l’eau glacé, pour sortir d’une température de 5°C. Page 16 1.2.6 Refroidissement : Le refroidissement a pour but de garder la fraicheur du lait et inhiber l’augmentation de son acidité et multiplication des microorganismes et des spores qui sont encore présent dans le lait. Il est donc nécessaire de le refroidir directement après pasteurisation à une basse température. 1.2.7 Conditionnement : Le lait pasteurisé est conditionné dans des emballages en plastiques (sachets) ou en carton. Ces emballages sont arrangés dans des chambres froides (5°C) jusqu’au moment de distribution. Tout cela est pour conserver ses les caractéristiques hygiéniques. Avant d’être livrés aux consommateurs les produits finis sont d’abord analysés par le laboratoire pour confirmer leur qualité. 2). Le lait fermenté : 2.1) Définition : Les laits fermentés sont obtenus par fermentation principalement de type lactique du lait entier, lait partiellement ou totalement écrémé ou du lait reconstitué. Cette fermentation se fait généralement en utilisant les bactéries lactiques qui demande des milieux riches en sucres, acides aminés, acides gras, sels et vitamines pour leur culture et surtout un milieu pauvre en oxygène (bactéries anaérobique) 2.2 Yaourt Le yaourt est un lait ferment » par le développement des seuls bactéries lactiques thermophiles spécifiques dites « Lactobacillus Bulgaricus » et « Streptococcus Thermophilus » qui sont ensemencés Page 17 simultanément et se trouve vivantes dans le produit fini à raison d’au moins 10 millions de bactéries par gramme. SELON LA TENURE EN MG Les yaourts maigres Moins de 1% de MG Les yaourts natures 1% de MG Les yaourts au lait entier 3,5 % de MG SELON LE GOÛT Yaourt nature Sans additions Yaourt Sucrés Aux fruits, au miel, à la confiture... moins de 30% d’éléments ajouté Yaourt aromatisé Aux arômes naturels on de synthèse autorisée par la législation SELON LEUR TEXTURE Yaourts fermes Ont une texture ferme à la surface lisse, la fermentation s’opère dans les pots après conditionnement Yaourts brassés Sont fluides, la fermentation à lieu en cuve avant le conditionnement. Yaourt à boire Après avoir été brassé, il est battu dans les cuves, avant d’être conditionné en flacons. Page 18 2.3) Diagramme de fabrication du yaourt au sein de SILDA : Lait cru Homogén éisation (150-200 bar) Ensemen cement Dégazage et filtration Pasteurisat ion (90°C3min) Incubation à l'étuve 40-45°C Refroidiss ement Refroidiss ement à 40-45°C Refroidiss ement 68°C Distributio n Ajout et mélange des ingrédients Condition nement Stockage à 4-5°C Stockage Figure 4 : Diagramme de fabrication de yaourt brassé DESCRIPTION DU DIAGRAMME DE FABRICATION Ajout et mélange des ingrédients : L’ajout des additifs et les ingrédients (stabilisants, épaississants, sucres, poudre de lait...) est effectué avant la pasteurisation pour empêcher toute contamination microbienne provenant des ingrédients. Page 19 Ensemencement : L’ensemencement consiste ainsi à introduire des ferments lactiques spécifiques dans le lait, afin que celui-ci prenne une nouvelle consistance. Les règles de fabrication d’un yaourt sont ainsi strictes : pour faire un yaourt on doit introduire deux types de ferments lactiques, le lactobacillus bulgaricus et le streptococcus thermophilus. Incubation à la cuve à 40-45°C : Une fois ensemencé, le lait est mis en pots. Les pots fermés entrent ensuite en salle chaude pendant 3 heures afin de permettre aux ferments de se multiplier et d’ainsi transformer le lait en yaourt. Page 20 2.4) Diagramme de fabrication du Leben et Raib : Le Lben et le Raïb sont des produits fermentés ayant subi une fermentation lactique obtenue par l’ensemencement des bactéries sélectionnées. Le Lben doit avoir une acidité minimale de 70 °D et un extrait sec dégraissé minimal de 80 g/l. Fig Raib Lben Réception Réception Dégazage et filtration Dégazage et filtration Stockage à 36°C Stockage à 36°C Ecrémage Ecrémage Homogénéisat ion Ajout des aditifs Pasteurisation Homogénéisat ion Pasteurisation Refroidissem ent à 26-30°C Refroidisseme nt à 26-30°C Ajout des ferments Ajout des ferments Fermentation Fermentation Refroidisseme nt à 3-6°C Refroidisseme nt à 3-6°C Stockage à < 6°C Stockage à <6°C Emballage Emballage ure 5 : Diagramme de fabrication du Lben et Raïb Page 21 2.5) Diagramme de fabrication du beurre : La fabrication du beurre BELDIA dans SILDA s’effectue selon ce diagramme : Fig Récéption du lait cru Dégazage et filtration Refroidissement Stockage à 5°C Ecrémage Maturation physique de la crème Barattage Malaxage Réfrigération à 4-6°C Conditionnement Stockage à 4-5°C ure 6 : Diagramme de fabrication du beurre DESCRIPTION DU DIAGRAMME DE FABRICATION Maturation physique de la crème : On provoque la cristallisation des globules gras en refroidissant la crème jusqu'à 10-12°C avec l’eau glacée. Page 22 Barattage : Cette opération s'effectue dans la baratte continue où la crème subit une agitation pour éclater les globules gras et les séparer du babeurre pour obtenir le beurre. Malaxage : Cette opération a pour but d'améliorer l'aptitude du beurre à la conservation en réduisant le volume de la phase aqueuse jusqu'à un taux d'humidité optimal. Page 23 2.6) Procédure de nettoyage : Le nettoyage NEP (nettoyage en place) est la procédure standard Au SILDA. NEP est un processus pendant lequel les agents de nettoyage ou de désinfection circulent dans l'installation de production et la nettoient sans démontage. La combinaison exacte des facteurs chimie, température, mécanique avec un système semi automatisé. Rinçage avec l'eau chaude Nettoyage avec la soude Rinçage avec l'eau Nettoyage avec l'acide nitrique Rinçage avec l'eau chaude Désinfectant Rinçage total Figure 7 : Processus de nettoyage et de désinfection des matériels de fabrication Page 24 DESCRIPTION DU DIAGRAMME DE FABRICATION Rinçage avec l’eau chaude : Pendant 10 à 15 min à 85°C Rinçage avec la soude : Pendant 15 min en utilisons la base (la soude NaOH 2,5% ) pour dégrader la matière organique Rinçage avec l’eau : Pendant 5 min Nettoyage avec l’acide nitrique : Pendant 15 min en utilisons l’acide nitrique HNO3 1,5% à 60-65°C pour dégrader la matière minérale et grasse et aussi pour neutralisé le milieu Rinçage avec l’eau chaude : Pendant 5 min Désinfectant : Eau de Javel entre 20 et 40 ppm. Une fois par semaine Rinçage total : En utilisons l’eau Page 25 Partie2 : Analyses de laboratoire Page 26 Chapitre1 : Analyses physico-chimiques Page 27 Le laboratoire est un service de l’entreprise SILDA, depuis sa création le Laboratoire s’est toujours occupé du contrôle de l’activité technique de la société et ceci á travers des analyses physicochimiques. 1) Détermination de l’acidité : 1.1) Principe : Le dosage de l’acidité du lait ou ses dérivés, due essentiellement à la transformation du lactose en acide lactique. Le titrage est fait par NaOH d’une normalité de 0,1N, en présence d’un indicateur coloré. Ce contrôle peut être utile pour détecter si le produit est en stade de maturation. 1.2) Matériel : Barrette à robinet graduée à 0.05 ml Bécher Pipette graduée à 10ml Solution d’hydroxyde de sodium à 0.1N Phénophtaléine 1.3) Mode opératoire : Page 28 On introduit 10ml du lait dans un bécher à l’aide d’une pipette graduée. On ajoute six gouttes du colorant, puis titrer par la solution d’hydroxyde de sodium jusqu’au début du changement de couleur du lait en rose. Et pour les dérivées du lait, on ajoute quatre gouttes de la phénophtaléine au produit au lieu de six pour déterminer son acidité. 1.4) Expression des résultats : L’acidité est exprimée en degré Dornic (°D). Acidité en °D = 10*V(NaOH) Remarque : l’acidité selon les normes Marocaines Le produit Lait Pasteurisé Leben Raib Yaourt La Norme 15°D-18°D 70°D-75°D 70°D-75°D 70°D-75°D Tableau 4 : L’acidité des produits laitiers selon les Normes Marocaines 2) Détermination de densité : 2.1) Principe : La densité est mesurée par un thermo-lactodensimètre, cette méthode détermine la densité á 20° en comparaison avec la densité de l'eau á la même température. La densité du lait s'exprime en degré Kelvin ou degré densimétrique. 2.2) Matériel : Thermo-lactodensimètre Eprouvette transparent de capacité 250 ml de diamètre suffisant pour que le lactodensimètre ne touche pas les parois. Page 29 2.3) Mode opératoire : Verser l’échantillon dans l’éprouvette incliné après l’avoir bien homogénéisé à 20°C. Introduire doucement le thermo-lactodensimètre, et attendre qu’il soit compliment au repos. 2.4) Expression des résultats : La lecture se réalise á 20°C. Si elle se fait á une température différente á 20°C, la densité doit être corrigée en additionnant ou soustrayant 0.2 pour chaque degré centigrade supérieur ou inférieur á 20°C. D= Dobs ± 0.2 (20°-T) D : densité réelle Dobs : densité lue T : température lue 3) Détermination de matière grasse : 3.1) Principe : C’est la dissolution des protéines par addition de l'acide sulfurique et séparation de la matière grasse du lait par centrifugation, cette séparation est favorisée par l'addition d'une petite quantité d'alcool amylique et lecture directe sur l'échelle du butyromètre. 3.2) Réactifs : Acide sulfurique Alcool isoamylique 3.3) Matériels : Butyromètre du lait Pipettes graduées de 1 et 10ml Centrifugeuse Gerber Pipette à lait graduée de 11ml Page 30 3.4) Mode opératoire : Pour le lait : On introduit dans le butyromètre 10ml d’acide sulfurique. On prélève un volume de 11ml du lait et on le verse dans le butyromètre sans mouiller le col. A l’aide d’une pipette, mesurer 1ml d’alcool isoamylique et l’introduire dans le butyromètre. Boucher le butyromètre, agiter lentement et le placer dans le centrifugeur. Après centrifugation, retirer le butyromètre et faire la lecture. Pour le Mix : Préparation du lait reconstitué : 92.7g poudre de lait 942.5g eau déchlorée On mélange 100g du lait reconstitué avec 703g du Mix (Raibi, Yaourt, Crème…) On introduit 10ml d’acide sulfurique dans un butyromètre. On prélève un volume de 11ml de la solution préparer, et la verser dans le butyromètre. Introduire 1ml d’alcool isoamylique dans le butyromètre Boucher le butyromètre, agiter, et le placer dans la centrifugeuse. Après centrifugation, retirer et déterminer la valeur de MG. Pour le beurre : Introduire 5g de l’échantillon du beurre bien mélangé dans le Goblet du butyromètre à beurre. Ajouter 10ml de l’acide sulfurique. Introduire ensuite 1ml d’alcool iso-amylique. Bien boucher le butyromètre avec des bouchons secs et non détériorés. Agiter le butyromètre par retournement successif sans interruption. Ajouter de l’eau distillée jusqu’au trait 85%. Page 31 Agiter le butyromètre par retournement successif sans interruption pendant 10s. Centrifuger durant 5 min. Placer le butyromètre sur un support, bouchons vers le bas puis incuber au bain 65°C pendant 5 min. 3.5) Expression des résultats : On obtient la teneur en matière grasse par lecture directe sur l'échelle du butyromètre. 4) Détermination de l’extrait sec total et dégraissé : 4.1) Déterminer l’Extrait sec total (EST) 4.1.1) Principe : La détermination de l’extrait sec totale est un traitement effectué au sein des laboratoires de l’entreprise, pour les produits laitiers. A raison de déterminer le nombre des matières sèches qui se trouve dans le produit étudier. 4.1.2) Matériels : Coupelle en aluminium Pipette Dessiccateur Page 32 4.1.3) Mode opératoire : Dans un dessiccateur on met une coupelle d’aluminium dont on introduit 3ml du lait. Après quelque minute la valeur s’affiche sur l’écran du dessiccateur. 4.1.4) Expression des résultats : On peut lire la valeur de l’EST directement d’après le dessiccateur. 4.2) Déterminer l’Extrait sec dégraissé (ESD) D’après EST on peut conclure la valeur d’ESD. Pour le lait : ESD = (EST/D-MG) : (1-MG/920) Pour le Mix : ESD = [(EST-MG/D) : (1000-MG/D)]*100 5) Contrôle de température : La mesure de la température se fait au niveau de chaque compartiment, par l'introduction de la sonde du thermomètre dans l’échantillon du lait. La température du lait à la réception doit être comprise entre 5 °C et 10 °C. 6) Test d’alcool : Page 33 6.1) Principe : Il consiste à mélanger dans un tube, le lait et l’alcool. Et à examiner la présence d’une floculation. Le test est dit négatif si on ne constate aucune floculation pendant au moins 1min. 6.2) Matériels : Pipette graduée de 1ml Tube à essai Agitateur Alcool éthylique 6.3) Mode opératoire : Introduire 1ml du lait dans un tube d’essai. En agitant par agitateur on ajoute 1ml d’alcool. Continuer à agiter jusqu’à ce que le mélange soit homogène. 6.4) Expression des résultats : Si le mélange s’écoule le long des parois sans laisser de traces, alors le lait est normal. Page 34 Si le mélange laisse des grumeaux le long des parois du tube, alors le lait est anormal. 7) Test d’antibiotiques : 7.1) Principe Ce test est opéré sur le lait réceptionné par une méthode appelée « Béta star 25 » qui permet de détecter la présence des antibiotiques ( ß- lactames et tétracyclines). Leurs présences dans le lait cru n’est pas désirée, surtout pour le yaourt car ils empêchent la multiplication des bactéries lactiques 7.2) Matérielle Un tube Eppendorf Bandelette Micropipette jetable Incubateur 7.3) Mode opératoire : Introduire 100 µl de lait dans le tube Eppendorf qui contient 25 µl de lyophilisat déjà préparé et conservé à 2-8 °C Page 35 Mettre le tube Eppendorf dans un des puits de l’incubateur et introduire la bandelette. Poursuivre l’incubation à 47,5°C pendant 2 minutes. Retirer la bandelette après l’incubation et évaluer immédiatement. 7.4) Expression des résultats : La bandelette est évaluée visuellement. Une coloration rouge doit apparaître sur la deuxième bande de référence, sinon le test n’est pas valable. Cela peut se produire si les réactifs ont été mal conservés, si les réactifs sont périmés ou si le lait est anormal. Si la couleur de la première bande a une intensité supérieure à celle de la bande de référence, l’échantillon ne contient pas de résidus d’antibiotiques bétalactames démontrables. Le test est donc négatif. Si la couleur de la première bande a une intensité égale ou inférieure à celle de la bande de référence, ou s’elle est complètement absente, l’échantillon contient des résidus d’antibiotiques béta-lactames. Donc le résultat est défavorable et le test est positif. Page 36 8)- Le test Brix : 8.1) Principe : Ce traitement s’effectue souvent au lait au sein du laboratoire de chimie, à raison de déterminer le pourcentage du sucre dans le produit étudier . 8.2) Matériel : Pipette Réfracteur 8.3) Mode opératoire : Introduire le lait à l’aide d’une pipette dans le réfracteur Diriger le réfracteur vers la lumière pour pouvoir lire la valeur qui détermine le pourcentage du sucre dans le lait. 8.4) Expression de résultats : On peut lire le résultat de cette analyse directement d’après le réfracteur. Par défaut, le pourcentage du sucre dans le lait est : 20 Page 37 Chapitre 2 : Analyses microbiologiques Page 38 Les analyses microbiologiques commencent par un prélèvement de quelques échantillons dans différents stades de fabrication (après la pasteurisation, pendants le stockage et après conditionnement) Pour le lait, Raib et L’ben on prélève un sachet de chaque machine de conditionnement. Chaque sachet est marqué par une lettre qui indique la machine avec la quelle il a été emballé Pour les Yaourt on prélève aléatoirement plusieurs échantillons en fonction de la quantité disponible et la date de fonction (Début, Milieu, Fin) 1) Préparation des milieux de cultures : 1.1) Les micro-organismes étudiés : Les coliformes totaux : Pour le lait pasteurisé et ses dérivées dans tous les stades de fabrications. Les germes totaux : Pour le lait pasteurisé et ses dérivées avant conditionnement. Les levures et moisissures : Pour les dérivés après conditionnement. Page 39 1.2) Les milieux de cultures utilisées : Chaque un de ses microorganismes se développent dans des milieux des cultures différents : CT : Gélose Lactosée LM : Gélose Glucosée GT : Gélose pour dénombrement (PCA) Préparation de la Gélose lactosée : On met en suspension 45 g de milieu dans un litre d’eau distillée, puis on porte lentement le milieu à ébullition sous agitation constante et l’y maintenir durant le temps nécessaire à sa dissolution. Enfin on procède à la stérilisation du milieu dans l'autoclave à 121°C pendant 2 heures. Préparation de la Gélose glucosée : On met en suspension 40,1 g de milieu dans un litre d’eau distillée, puis on porte lentement le milieu à ébullition (95-100°C) sous agitation constante et l’y maintenir durant le temps nécessaire à sa dissolution. Page 40 Enfin on procède à la stérilisation du milieu dans l'autoclave à 121°C pendant 15 minutes. Préparation de PCA : On met en suspension 20,5 g de milieu dans un litre d’eau distillée, puis on porte lentement le milieu à ébullition (95-100°C) sous agitation constante et l’y maintenir durant le temps nécessaire à sa dissolution. Enfin on procède à la stérilisation du milieu dans l'autoclave à 121°C pendant 15 minutes. Les milieux de culture sont maintenus dans une étuve sous une température de 40 °C. 1.3) Mode d’emploi : 1.3.1) Matériel Boites Pétries stériles (2pour chaque produit) Pipette 1ml stérile (2 pour chaque produit) 1.3.2) Manipulation Après avoir désinfecté la paillasse avec l’alcool, et dans une zone aseptique (près du bec bunsen) Page 41 On verse 1 ml du produit à tester dans chaque boite On ajoute le milieu de culture convenable dans les Boites Pétries (Culture en masse) On effectue des mouvements de vas et vient pour homogénéiser le contenu des boites, puis on les incube à l’étuve (45°C) CT, LM : 24h GT : 48h-3j 1.3.3) Résultat : Après incubation des boites Pétries on observe la présence des colonies Selon les normes de lait et ses dérivés, le produit frais doit contenir : CT : absent LM : >10 UFC GT : >100 UFC 2) Observation des types bactériennes dans le produit : 2.1) Principe : Afin de s’assurer que le produit n’est pas contaminé par des bactéries pathogènes, on l’observe sous grossissement x100 2.2) Mode d’emploi : 2.2.1) Matériel : Microscope optique Lame Huile d’immersion Pince Bleu de Mythéline Page 42 2.2.2) Manipulation : On vers 1 goutte de l’eau distillé sur les lames On étal en utilisant l’ensemenceur On fix les bactéries en séchant (le pince et la flame) On ajoute le Bleu de Mythéline Après 1 min on rince avec un filet du robinet On sèche encore une fois, puis on observe les résultats 2.2.3) Résultats : On observe la présence des coques, diplocoques, staphylocoques... La présence des Bacille signifie que le lait est contaminé par des bactéries qui peuvent être pathogène. Page 43 Chapitre 3 : Résultats des analyses effectuées Page 44 Analyses du Leben : Analyses AC D MG T TAL EST ESD Teb Org Résultats 14 1.0320 24 32,5 70° 109,6 84,39 5 Tableau3 : Résultat des analyses du Lben Analyse du Lait : Analyses AC MG T D TAL EST ESD Teb Org Résultats 15 33 7 1,03 70° 110,5 77,04 5 Tableau4 : Résultat des analyses du lait Analyses du Yaourt : Analyses AC MG T D TAL EST ESD Teb Org Résultat 18 15 8,9 1,090 70° 247,7 237,2 5 Tableau5 : Résultat des analyses du Yaourt Page 45 Conclusion Les résultats obtenus lors des analyses physico-chimiques effectuées sur les matières premières (lait cru), tout au long de la chaîne de production (pasteurisation) et sur les produits finis (lait pasteurisé, yaourt et Lben), montrent que tous les paramètres analysés (Acidité Doronic, densité, teneur en matière grasse) ont été bien maîtrisés afin que les produits finis puissent répondre aux normes. En outre du point de vue hygiénique, on peut conclure que les règles de bonne pratique d’hygiène sont bien respectées au cours du processus de fabrication et de nettoyage et que les produits fabriqués par la société sont de bonne qualité organoleptique et hygiénique. Enfin, le contrôle impératif des matières premières, produit fini et la maîtrise du processus de fabrication notamment les barèmes de pasteurisation, et le respect des règles de bonne pratique d’hygiène permettant d'assurer aux consommateurs un produit de bonne qualité, tout en lui gardant ses qualités nutritionnelles et organoleptiques et en détruisant la majorité des germes éventuellement présents. Page 46