Cantin Annie Débats contemporains en anthropologie ANT-3003 Les récentes avancées de la science appellent à une redéfinition de ce qu’est une personne afin d’englober des espèces non-humaine. Travail présenté à M. Samuel Beaudoin Département d’anthropologie Université Laval 29 novembre 2013 Les récentes avancées de la science appellent à une redéfinition de ce qu’est une personne. La frontière entre l’humain et le non-humain fluctue selon l’époque et l’endroit. Dans ce travail, En premier lieu, seront présentées quelques définitions de l’humain, celle De Marcel Mauss et celle des Tallensi rapportée par Meyer Fortes. En second lieu, seront abordées les découvertes récentes faites par Lori Marino, Stephanie King et H. Yurk et al. concernant l’organisation sociale, l’intelligence et le langage des cétacés, ces découvertes remettant sérieusement en question la frontière entre l’animalité et l’humanité. Par la suite, seront présentés les abus qu’ont suscités le brouillage de ces frontières dans l’Allemagne nazi. Aussi, l’argument de la pente descendante sera utilisé pour expliquer certaines conséquences que pourraient avoir la création d’un statut de personne nonhumaine. Seront cités l’exemples de la chasse aux baleines des îles Féroé et l’exemple du porc. Article de journal Vers une statut de personne non-humaine? De récentes découvertes scientifiques laissent à penser que des créatures ayant toujours été considérée comme dénuée de tout attribut personnel seraient vastement plus consciente d’elle-même qu’il était présumé. En effet, Lori Marino imminente chercheuse à l’université d’Emory aux États-Unis a récemment découvert que l’anatomie ainsi que la taille du cerveau des cétacés n’étaient pas seulement attribuables à l’utilisation de l’écholocation chez ces espèces comme les scientifiques l’avaient toujours crus. Il semblerait que, toute proportion gardée, l’organe céphalique des cétacés soient le deuxième plus gros chez les mammifères après celui de l’humain. Les cétacés ont aussi à leur disposition des neurones qui, jusqu’alors, étaient réputées propres aux êtres humains et aux grands singes. Ces connections neuronales permettent à son dépositaires de hautes fonctions cognitives telles que l’attention, le jugement, l’intuition et la conscience sociale. Des études en laboratoire concernant les habiletés intellectuelles des dauphins communs ont démontrées que les spécimens étudiés sont capables de comprendre des représentations symboliques d’évènements, une compréhension du fonction des choses et de comment elles doivent être manipulées pour fonctionner, une compréhension de l’identité et des comportements des individus autour d’eux. De plus, les dauphins sont en mesure de reconnaître leur propre image que ce soit une image qui les représentent entièrement ou une image qui représente une partie de leur corps. Ces capacités prouvent que les dauphins disposent de savoir déclaratif, procédural, social, d’une conscience d’eux-mêmes et de leur corps. Éléments qui mettent aussi en lumière la prodigieuse mémoire des dauphins. Alors que certain pays tel que le Chili, le Costa-Rica et la Hongrie ont interdit la captivité des dauphins dans les dernières années, l’inde leur a attribut le statut de personne nonhumaine. Les récentes avancées scientifiques ouvrent le débat à savoir s’il est temps de revoir la définition de ce qu’est une personne définition qui, après avoir évoluée et s’être transformée plusieurs fois dans l’histoire, s’est cristallisé depuis deux cents ans. N’oublions pas que l’accession de certaines espèces à ce statut potentiel pourrait avoir de nombreuses conséquences pour l’humanité. Il est clair que certaine société établie au nord de notre hémisphère verrait une de leur principale source alimentaire se tarir. De plus, il est légitime de se demander qui serait doué d’une autorité assez grande pour pouvoir définir la limite entre personne et non-personne. L’histoire à quelques exemples a cités de moment où la frontière entre animalité et humanité s’est trouvée distordue. Un de ces exemples est celui de l’Allemagne nazie. Le statut des animaux s’est vu rehaussé alors que celui des humains a été tiré vers le bas. Dans la conception social-démocrate il était plus immoral de tuer un animal que de torturer un humain. Ce genre d’excès est à craindre si par malheur le statut de l’homme devait être descendu au niveau de celui des bêtes plutôt que le statut de certains animaux considérés comme des personnes non-humaines soient élevées au rang d’une entité considérée comme une personne. Quoiqu’il en soit, ces récentes avancées vont certainement permettre de poser une réflexion et un regard neuf sur le débat concernant les droits des animaux, débat qui fait déjà rage depuis longtemps. Les travaux de Lori Marino, de Stephanie King et de bien d’autres apportent une lumière nouvelle sur les relations que devraient entretenir l’homme avec ses colocataires terriens, les animaux. Le Chili, le Costa-Rica et la Hongrie ont interdit la captivité des dauphins dans les dernières années. L’Inde va plus loin en adoptant une loi qui confère au populaire cétacé le statut de personne non humaine. Cette loi implique que l’animal ne pourra plus être maintenu captif ou être tué sur le territoire indien. Cette décision a été prise suite aux récentes études sur les capacités cognitives des dauphins. Ces avancées suggèrent qu’à la lumière de ces découvertes il est devenu nécessaire de redéfinir ce qu’est une personne afin d’englober des personnes non-humaine. Dans la première partie, qui se veut une argumentation en faveur de cette motion, seront présentées en premier les définitions de personnes de Marcel Mauss et Meyer Fortes. En second lieu, il sera discuté du fait que la notion de personne est une construction sociale. En troisième lieu, seront expliqués les travaux de Lori Marino concernant les cétacés. Enfin, les travaux de Stéphanie King concernant l’utilisation des prénoms chez les dauphins et les implications quant à la conscience d’un moi individuel seront explicités. Dans la conclusion de cette partie seront présentées les conclusions de l’auteur du présent document. Dans la seconde partie qui est, elle une argumentation en défaveur de la motion, sera élaboré en quoi le fait d’accorder le statut de personne à des animaux peut mener à des abus en évoquant l’exemple des droits des animaux dans l’Allemagne nazie. Ensuite, Les implications morales liées au fait que les dauphins se voient attribuer le statut de personne seront décrites. Enfin, les implications de l’argument de la pente descendante quant à la question explicitée dans cet essai seront expliquées. Premièrement, il existe plusieurs définitions de ce qu’est une personne. De façon générale, on s’accorde pour affirmer qu’une personne possède un corps animé, un nom, un statut social, une conscience de soi et est reconnu en tant que personne par les autres membres de la société. Marcel Mauss dans son article paru en 1938 dans Journal of the Royal Antropological Institute, tente d’offrir une synthèse des notions historiques et ethnographiques disponibles à l’époque. Selon l’Encyclopaedia Universalis, Marcel Mauss, avec cet article, ouvrira un nouveau champ de recherche qui poussera une génération de chercheur à se pencher sur la question de la définition de la personne. Dans cet essai il s’attardera à la définition latine de la persona affirmant que le mot a probablement été emprunté aux Étrusques mais que ce sont les romains qui lui donneront sa complexité et lui offriront ses multiples dimensions. Il explique que les Romains font de « la personne » un fait fondamental du droit. Suite à la révolte de la plèbe tous les citoyens libres de l’empire devinrent des persona civiles. Avec ce statut venait le droit au nom et au prénom. Pour les Romains, le statut de personne offrait l’accès à des droits civils. Le seul humain à être exclu du droit à la persona est l’esclave. L’esclave n’a pas de personnalité, il ne possède pas son corps, il n’a pas d’ancêtre ni de nom qui le rattacherait à une lignée et il ne dispose pas du droit civil de propriété. Les grecs ajoutent la notion de personnalité. La persona s’étend désormais, à la personne nue sans son masque. Ils ajouteront un sens moral au sens juridique. La personne devient consciente d’elle-même. Elle devient aussi consciente du bien et du mal et responsable et libre de ses choix. Les chrétiens offriront au concept de personne ses bases métaphysiques. La personne devient un dans la dualité. Maintenant elle se compose d’un corps et d’un élément métaphysique divin : l’âme. Ensuite, les philosophes des lumières viendront encore contribuer à l’évolution de l’idée de la personne en lui ajoutant la notion de raison, de cogito, de « moi » avec le célèbre Cogito ergo sum. Donc, la personne moderne selon Mauss se compose du corps et de la conscience de ce corps, de la persona juridique romaine, de la persona morale grecque, de l’âme ajoutée par les chrétiens et du « cogito/moi » des philosophes de la renaissance. Meyer Fortes lors de son terrain de deux ans et demi parmi les Tallensi en Afrique tente, dans le chapitre The concept of person de son livre « Religion, morality and the person » tente de définir la conception de personne qu’ont les Tallensi en utilisant la définition offerte par Mauss. Il reprend le concept de Masque qui correspond à une personne en citant l’exemple de la fille de cuisine décrite par Proust. Il explique que peu importe l’individu qui occupe la place la ‘’fille de cuisine’’ est une personnalité abstraite qui se voit attribuer un certain nombre d’attribut invariable sans tenir compte des formes passagères qu’elle revêt selon l’endroit et le moment. Il affirme que la notion de personne dans le sens qu’en donne Marcel Mauss est intrinsèque à la nature et à la structure de la société humaine. Fortes explique que la société étant la source de la personnalité, elle (la société) peut conférer le statut de personne à n’importe quel objet, qu’il soit humain ou non. Ainsi il cite en exemple le statut de personne conféré à certains crocodiles d’une mare bien précise. En effet, ces crocodiles sont en quelque sorte les alter egos animal des ancêtres humains de la tribu. Ces crocodiles se voient offrir une sépulture et il est interdit de les tuer. Ces bêtes sont pour les Tallensi les véhicules de l’essence spirituelle des ancêtres qui font partie de leur culte. Donc, pour les Tallensi une personne ne doit pas nécessairement être humaine. Il y a une grande importance accordée à la façon dont un individu meurt pour déterminer s’il est une personne. Il est aussi possible d’être humain sans pour autant être une personne. Ces deux explications du concept de personnes permettent de constater que la notion de personne est une construction culturelle. En effet, Marcel Mauss fait l’historique de la notion occidentale de ce qu’est une personne. C’est en fait l’histoire des cultures ayant formés notre civilisation. De plus, la démonstration de Mauss met en relief le fait que la notion de personne est sujette à l’évolution. La personne, telle que nous la concevons aujourd’hui, est arrivée à maturité il y a à peine deux cents ans. Marcel Mauss lui-même, dans sa conclusion, souligne le fait que des avancées dans la pensée humaine sont encore à faire et que le concept de personne risque de changer encore éventuellement. Les propos de Meyer Fortes rapportés ici, quant à eux mettent en lumière le fait que des conceptions radicalement différentes de la nôtre en ce qui a trait à la définition d’une personne existent. Dans la conception Tallensi le concept de personne peut englober des animaux. Certes, il faut que ces animaux répondent à des conditions très précises mais il n’en demeure pas moins que lorsqu’ils rencontrent ces critères ils sont des personnes qui ont droit à une culte, à une identité, à un nom et à une sépulture semblable à celle des humains. Cela démontre qu’il est possible d’inclure des créatures non-humaines dans la catégorie de l’esprit qu’est la personne. Entrons maintenant dans le vif du sujet, Lori Marino est titulaire d’une chaire d’enseignement en neuroscience et biologie comportementale à l’université d’Emory. Elle est détentrice d’un doctorat en biopsychologie. Elle est l’auteure de plus de quatrevingt publications concernant l’anatomie et l’évolution du cerveau des dauphins et des baleines, l’intelligence et la conscience d’eux-mêmes de ces animaux et sur la dimension éthique des relations entre les humains et les non-humains. Ses travaux mettent en lumière la complexité anatomique des cerveaux des cétacées qui leur permettent une activité cognitive très complexe. Le cerveau des cétacés est, de façon proportionnel à leur grandeur, le deuxième plus gros après celui des humains. Ce cerveau si bien développé leur permet de collaborer, communiquer et de se livrer à des compétitions entre eux. Selon les travaux de Marino les cétacées ont une organisation sociale complexe. Si on réfère à la définition de ce qu’est une personne de Mauss, une personne est une entité capable de fonctionner en société. Les dauphins, physiquement ont tous les organes nécessaires pour se reconnaître entre eux, pour être conscient de leur relation et même créée des alliances. Les cétacés ont aussi à leur disposition des neurones qui, jusqu’alors, étaient réputées propres aux êtres humains et aux grands singes. Ces connections neuronales permettent à son dépositaires de hautes fonctions cognitives telles que l’attention, le jugement, l’intuition et la conscience sociale. Des études en laboratoire concernant les habiletés intellectuelles des dauphins communs ont démontrées que les spécimens étudiés sont capables de comprendre des représentations symboliques d’évènements, une compréhension du fonction des choses et de comment elles doivent être manipulées pour fonctionner, une compréhension de l’identité et des comportements des individus autour d’eux. De plus, les dauphins sont en mesure de reconnaître leur propre image que ce soit une image qui les représentent entièrement ou une image qui représente une partie de leur corps. Ces capacités prouvent que les dauphins disposent de savoir déclaratif, procédural, social, d’une conscience d’eux-mêmes et de leur corps. Éléments qui mettent aussi en lumière la prodigieuse mémoire des dauphins. La seule capacité à reconnaître des images d’eux-mêmes et de parties de leur corps démontre une conscience élevée d’eux-mêmes, une conscience de leur corps et de ses particularités propre à une personne. Si, en plus on ajoute les autres éléments il devient extrêmement hasardeux d’oser avancer que nous ne sommes pas face à un individu aux mêmes titre que lorsque l’on est devant une autre personne humaine. Une autre caractéristique propre aux personnes est leur culture. Or, plusieurs recherches sur le terrain ont permis de découvrir que les cétacées disposent d’un important bagage de connaissance culturel qui va de l’apprentissage de dialecte à des stratégies d’alimentation propre à leur groupe d’appartenance. Les dauphins ont des dialectes organisés de façon syntaxiques qui combinent des éléments de gestuelle et des sons (cliquetis, sifflements). Ces dialectes sont si clair que d’autres espèces ont appris à les comprendre suffisamment pour juger de danger de prédation potentiel. H. Yurk du Departement of Zoologie de l’Université de la Colombie-Britannique, L. Barrett-Lennard Marine Mammal Research, J. K. B. Ford Vancouver Aquarium Marine Science Centre Fisheries and Oceans et C. O. Matkin de la Pacific Biological Station North Gulf Oceanic Society, vont jusqu’à affirmer que des cétacées, dans ce cas-ci les orques, se constituent en clan matrilinéaire qui se reconnaissent grâce à des dialectes qui leur sont propres et transmis par leur lignée maternelle. Selon la conception de personne romaine évoquée par Marcel Mauss une personne, pour en être une, doit disposer d’ancêtres, doit être propriétaire de son propre corps et doit avoir un nom qui le rattache à une lignée, or il semblerait que ces dialectes particuliers à ce que H. Yurk et al. appellent des clans servent précisément à identifier la lignée des individus afin d’éviter la consanguinité. Ces dialectes sont des apprentissages culturels transmis d’une génération à l’autre par apprentissage, il ne s’agit pas d’information contenu dans le code génétique, elle est trop complexe pour être ainsi transmise. L’association des mâles avec la lignée maternelle va lui permettre d’acquérir un certain statut dont dépendra le succès ou l’échec de ses accouplements. Il y a donc une hiérarchisation faite parmi les orques en fonction du statut dans le clan dont le mâle hérite de sa mère et qui lui permettra ou non d’être populaire pour les accouplements. Un autre élément qui est mentionné dans les descriptions de ce qu’est une personne faites par Marcel Mauss et Meyer Fortes, est l’usage de prénom personnel, donc la capacité de nommer les gens et de se nommer soit même. La capacité de l’humain à utiliser un ensemble de son pour désigner un objet ou une personne est un fondement du langage humain. Cette capacité semble quasi inexistante chez les non-humains, à trois exceptions près : les perroquets, les éléphants et les dauphins. Les travaux de Stéphanie King sur les dauphins communs permettent d’établir que les dauphins communs développent un signal vocal qui est propre à lui-même et que ce signal va être utilisé autant par l’individu pour se signaler à son clan que par les autres membres du clan pour interpeller l’individu. Qu’est-ce qu’un nom? C’est un ensemble de son qui va être utilisé par un humain pour s’identifier, identifier sa lignée et être interpellé par d’autres humains. Les dauphins semblent la seule espèce, mis à part l’humain, à se doter de ce qu’on peut appeler un prénom. Stephanie King va plus loin en indiquant de des spécimens de dauphin en captivité ont attribué des sons spécifiques à des objets et que leur codétenu ont intégré ces sons dans leur propre bagage de vocabulaire. On parle ici d’apprentissage social d’un langage mais aussi d’une capacité à innover en créant un nouveau « mot » pour désigner un objet inconnu jusqu’alors. Dans la première partie de ce texte j’ai expliqué ce que Marcel Mauss et Meyer Fortes conçoivent comme des personnes. Le but de cette exposition étant de démontrer qu’il existe plus d’une définition pour ce concept, de mettre en lumière le fait que certaine culture admettent déjà que des personnes non-humaines existent, que le concept de personne est sujet à changement et qu’il a beaucoup évolué au cours de l’histoire pour arriver à ce qui est connue aujourd’hui comme une personne en occident il y a seulement deux cents ans. Par la suite les travaux de Lori Marino concernant les cétacés ont été très brièvement présentés. Ces travaux permettent de conclure que les cétacés ont d’un point de vue anatomique un cerveau qui leur permet de posséder une identité personnelle. Il se considère eux-mêmes comme des individus. L’espèce a atteint un niveau élevé d’organisation sociale. Elle est aussi capable d’innovation, elle crée. Leurs langages sont organisés au niveau syntaxique. L’ordre des sons et leur combinaison avec des gestes changent les significations de ce qu’ils expriment. Mieux encore ils nomment les individus et les objets, fait qui était jusqu’à tout récemment l’apanage de l’être humain. Comment, dans ces conditions, pourrait-on continuer à nier le fait qu’on se trouve face à au moins une espèce de personne non-humain? Des percées scientifiques faites récemment sur les grands singes et sur les éléphants soulèvent des considérations similaires quant à ces deux espèces. Cependant, ce changement de statut entraînerait de nombreuses conséquences qui vont être mentionnées dans la deuxième partie de ce texte. Il faut être conscient que le fait de donner à des animaux des droits comparables à ceux des humains pourrait entraîner un glissement. Ce qui s’est produit dans l’Allemagne nazie pendant la deuxième guerre mondiale en est un exemple. Beaucoup de haut dirigeant nazi ont humanisé les animaux tout en animalisant les humains. Les animaux de compagnie était perçu comme étant d’une loyauté à toute épreuve. Cependant que les humains étaient perçus comme porteur de tous les vices. Les vertus « naturelles » des animaux telles que la force, la loyauté et l’absence de peur sont devenus un idéal à atteindre pour ceux qui se considéraient comme de vrais allemands. Les Allemands se concevaient comme faisant parti de l’ordre naturel au même titre que les animaux. Les juifs et les non-aryens ont été désignés comme dégénérés à cause du mélange du sang provoquer, entre autre, par le fait qu’ils mangeaient d’autres espèces ils sont devenus le groupe qui non naturel qui s’opposait au groupe naturel aryen. Il est important de garder à l’esprit que Adolf Hitler a fortement été influencé dans son délire meurtrier par la société de Thulé, groupe pseudo-magico mystique qui recherchait des éléments de la mythologie scandinave. Cette société nourrissait l’espoir de retrouver l’Hyperborée, lieu mythique qui peut figurer au côté de Mû, de l’Atlantide et de l’Agartha du Tibet. Selon la légende crue par la société de Thulé l’hyperborée était un lieu situé dans le nord profond. Il y faisait cependant doux et l’herbe verdoyait à l’année. Les habitants étaient des géants blonds aux yeux bleus et à la beauté parfaite ces créatures ont probablement servi d’inspiration aux géants fondateurs de l’Angleterre de la mythologie de ce lieu. Ils vivaient dans une harmonie totale avec la faune locale, Cette obsession derrière tout ce système de protection des animaux vient peut-être de ces légendes. Tout comme le rejet des juifs pouvaient découlés de ces légendes de primhistoire. Toujours selon certaines légendes véhiculées par la société de Thulé il y aurait eu une humanité avant la nôtre, humanité dont faisait partie les hyperboréens, suite à des décisions catastrophiques de cette humanité la vie a presque été éradiquée de la surface de la terre. Les seuls survivants du cataclysme ont été ceux qui vivaient dans des grottes, ceux qui étaient au bas de l’échelle sociale. D’où la perte de toute les techniques. Les juifs et les gitans seraient les descendants de ces survivants de la première humanité. Ils sont condamnés à l’errance en expiation de ce pêché de leurs ancêtres. À noter que certaine légendes similaire font partie du folklore des gitans et des romanichels. Cette conception du droit des animaux comme étant égal et même dans ce cas-ci supérieur à celui des humains est un des éléments qui fait partie d’un tout qui a entraîné un holocauste pour le peuple juif. Le fait que l’on puisse considérer l’humanité comme étant séparée en race comme on le fait pour les bêtes mène droit au même type d’eugénisme qui est utilisé pour améliorer les races canines ou les cheptels bovins. De mettre les animaux sur un pied d’égalité avec l’humain mais en nivelant par le bas le statut humain plutôt qu’en élevant la condition animale peut provoquer ce genre de conséquence. Une autre question qui se pose est celle de la limite entre un animal et une personne. Quel critère devrait être utilisé pour fixer la limite et, surtout, qui fixerait cette limite? Si, au nom du fait que les dauphins semblent posséder plusieurs attributs caractérisant normalement l’humain, le statut de personne non-humaine lui était offert comment pourrait-on le refuser aux grands singes qui partagent avec l’homme quatrevingt-dix-huit de son patrimoine génétique. Plus troublant encore si, parce qu’il est capable de « parler » et inventer plusieurs « langages on accorde ce statut à certains cétacés faudrait-il en faire autant pour l’éléphant qui est capable oralement de sollicité l’aide d’un autre éléphant? L’argument qui est évoqué ici est celui de la pente descendante. Il s’agit d’une argumentation utilisée régulièrement dans le domaine de la bioéthique pour convaincre rationnellement la moralité que de se livrer tel ou tel acte risquerait d’entraîner une suite de conséquence dont les effets seraient plus néfastes que le bien fait par l’acte en question. Les exemples cités n’ont pas d’impact direct sur les Américains, cependant, il existe des cultures dont l’alimentation repose essentiellement sur l’apport fait par la viande des baleines et des dauphins est crucial pour leur survie, c’est le cas aux îles Féroé, un protectorat Danois, bien que je n’endosse aucunement le massacre qu’ils font à chaque année, le fait est que vu la pauvreté de leur agriculture et le climat dans lequel ils vivent si le statut de personne non-humaine était accordé aux cétacés leur survie serait certainement compromise. Plus près de nous encore, l’exemple du cochon, le cochon est un animal qui constitue une part important de l’alimentation occidentale, aussi des parties de cette créature sont utilisés en médecine pour permettre d’étirer le délai dont disposent certains patients dans l’attente de greffe cardiaque. Donc, le cochon est tué pour être mangé et est utilisé comme donneur d’organes pour permettre la survie d’individu malade. Or, de récentes études, entre autre celle conduite par Donald Broom de l’université de Cambridge, ont démontrées que le cochon est lui aussi capable de reconnaître son propre reflet dans un miroir, l’animal démontre aussi une intelligence procédurale dans l’utilisation de jeu vidéo puisqu’il a démontré une capacité à manipuler avec son groin une manette de jeu lui permettant de diriger une balle dans un espace défini. Les conséquences de l’accession du porc au statut de personne non-humaine seraient énormes. Le porc constitue une source de nourriture abordable pour de nombreuses familles et culture. L’apport de l’animal comme donneur d’organe permet aussi la survie de nombreux patients. Le fait de ne plus pouvoir l’utiliser comme ressource entraînerait une dégradation des conditions de vie, voire la mort, de nombreux individus humains. Dans la question de la fixation des limites du statut de personne non-humaine l’argument de la pente descendante entraîne une impossibilité à inclure certaines sortes d’animaux tout en excluant d’autres espèces. D’un point de vue moral, on ne peut pas inclure ou exclure certaines espèces selon les besoins humains. Si un animal correspond aux critères d’inclusion elle doit recevoir le statut sinon cela revient à condamner des personnes à un destin réservé aux bêtes et les impacts de l’inclusion de certaines espèces qui semblent posséder certains des éléments normalement caractéristiques de la personne seraient trop graves pour les ignorer pour des considérations morales. D’un point de vue rationnel il est nécessaire de maintenir les animaux dans leur ensemble dans un statut inférieur sous peine de provoquer la misère ou la mort chez plusieurs humains. La deuxième partie ne représente aucunement l’opinion de l’auteure!!! Bibliographie ARLUKE A. et C.R. 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