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evidences geomorphologiques

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Les évidences
géomorphologiques
N’dji dit Jacques DEMBELE
Géologie du quaternaire
Plan
• 1. Présentation générale
• 2. Facteurs affectant des processus
géomorphologiques
• 3. Evidences dans les formes de terrain
• 4. Les méthodes d’étude des évidences
Présentation générale
• La géomorphologie est la science qui étudie les
formes de terrain (les modelés) et les processus
qui les créent.
• C’est une discipline qui est très liée à la géologie
du Quaternaire car les modelés qu’elles étudient
sont les résultats dans leur plupart de processus
Quaternaire.
• Les géomorphologues s’intéresse aux formes de
terrain suivant deux approches: une approches
fonctionnelle se focalisant sur l’étude des
processus actuels à l’oeuvre et l’approche
historique s’intéressant à la genèse des formes.
• Les formes que les géomorphologues étudient
occupant des échelles d’espaces et de temps
différents:
• du globe au grain de sable et de plusieurs
millions d’années à quelques seconds. Les
formes et les processus à l’échelle globale ne
sont pas ceux à l’échelle locale. Il faudra des
millions d’années pour qu’une montagne
devienne une plaine mais un tremblement de
terre ou un glissement de terrain peuvent se
dérouler en quelques seconds alors qu’une
inondation se déroulera sur des heures voire
des jours.
• De nos jours les géomorphologues sur le plan
méthodologique arrive a leur résultats à travers 5
étapes:
• - La morphologie ou la morphographie qui
correspond à la description des formes de terrain.
• - La morphométrie: la mesure des formes de
terrain
• - La morphogenèse: l’origine des terrains
• - La morphochronologie: l’âge des terrain
• - La morphodynamique: les processus et
mécanismes à l’oeuvre pour faire évoluer les
terrains
• Ainsi la géomorphologie contemporaine pour
répondre aux questionnements des sciences
connexes dont la géomorphologie a changé
d’échelle d’analyse en se focalisant sur l’échelle
locale ou les relations entre processus et formes
peuvent être facilement étudié et ou la
géomorphologie peut être utile à l’archéologue,
au pédologue, à l’écologiste, au botaniste.
• Les vitesses d’opération des processus
géomorphologiques ont changé sous l’effet des
oscillations climatiques quaternaires à travers
différents facteurs :
Facteurs affectant les processus
géomorphologiques
• 1. Les variations des niveaux de base globaux
et locaux
• 2. Les vitesses d’altération
• 3. Les variations des budgets sédimentaires et
hydrologiques.
Les variations des niveaux de base
globaux et locaux
• Le concept de niveau de base a été introduit pour
la première fois par le géologue John Wesley
Powell.
• Le niveau de base est le niveau au dessous
duquel les fleuves n’érodent plus leur cours. Le
niveau de base mondial ou niveau zéro est le
niveau de la mer mondiale même si sur le
continent il existe des niveaux de base secondaire
formés par les lacs ou les mers intérieures.
• Les fluctuations du niveau de base est à la
base de l’accélération ou de la décélération
des processus d’érosion.
• Durant la période quaternaire, le niveau des
mers a beaucoup fluctué sous l’effet des
changements climatiques. Nous avons déjà dit
que le quaternaire a été caractérisé par des
changements climatiques importants avec la
succession des périodes froides ou périodes
glaciaires et de périodes chaudes ou
interglaciaires. Pendant les périodes glaciaires,
les glaciers s’étendent.
• Durant le quaternaire, le niveau de la mer a
baissé souvent jusqu'à 120m au dessous de son
niveau actuel.
• Certaines mers comme la Mer Rouge ont
complètement disparu. Ce qui a permis aux
hommes préhistoriques de marcher de l’Afrique
en Asie à travers la zone de la corne de l'Afrique
ou de l’Afrique vers l’Europe à travers du Detroit
de Gibraltar.
• Pendant les périodes chaudes, les interglaciaires,
les eaux emprisonnées sous forme de glace fond
et est libéré dans les océans. Le niveau de base
s'élève. La fluctuation du niveau marin affecte la
pente générale des cours d’eau.
• Quand le niveau monte, la pente des fleuves
diminue, les fleuves déposent les sédiments plus
qu’ils n’érodent. Quand le niveau baisse, la pente
générale augmente et les fleuves érodent plus
qu’ils ne déposent. La conséquence est la
création des terrasses fluviales.
• à cause de ces changements du niveau de base, le
cours de certains fleuves comme le Yangtze en
Chine coule en dessous du niveau de base actuel.
Le Yangtze coule 6m dans son cours inférieur en
dessous du niveau actuel de la mer.
• même quand le niveau de la mer ne change pas,
le niveau de base peut être affecté par la
tectonique qui surélève les cours des fleuves.
Mais le résultat est le même.
2.5
50
3.0
0
OblS
Sea Level (m)
3.5
4.0
-50-
4.5
-1005.5
Quaternary
0
1
Miocene
Pliocene
2
3
4
5
6
7
8
9
A g e (Ma)
Figure 2.31 Eustatic sea-level variations over the last 9.5 Ma based on marine oxygen isotope measurements (modified from
Miller et al., 2005). Note the distinct cooling trend reflected in the oxygen isotope record that begins c. 2.6 Ma.
momentum of the earth (Johnston & Lambeck, 2002;
Gross et al., 2005). In addition, temperature and chemical
variations within the water column can lead to ‘steric’
(density) changes that affect ocean water volume and thus
sea level (Chambers, 2006). Fluctuations in volume and
mass of sea water will also influence the hydro-isostatic load
(section 2.5.4) on the underlying seabed, a process that may
explain the emergence of coral atolls from the Pacific
Ocean during the late Holocene, when eustatic sea-level rise
was reversed by hydro-isostatic depression (Dickinson,
2004). In addition, long-term changes in sea level can
result from changes in the configuration of ocean basins
caused either by sediment infill and the consequent displacement of ocean water, or by the lateral movement of
lithospheric plates and associated vertical displacements
of crust and mantle in the vicinity of subduction zones.
Accelerated rates of sea-floor spreading lead to an increase
and by the lack of fixed stable reference points from which
to determine the height of eustatic sea level for specific times
in the past (Moucha et al., 2008).
2.5.2.2 Quaternary eustatic changes
More is known about sea-level variations during the late
Pliocene and the Quaternary. The Pliocene was generally
warmer than the Quaternary by approximately 3°C (annual
average) and, with less polar ice cover, eustatic sea level
has been estimated to have been between 10 and 25 m
higher than present (Haywood & Valdes, 2004). Global sealevels show progressive lowering towards the end of the
Pliocene, and this pattern appears to have continued
throughout the Quaternary (Figure 2.31). Superimposed on
this long-term trend, however, is a cyclical pattern of
shorter-term oscillations in eustatic sea level related to the
ures that enable a
tablished include
me coastal fringes
Hearty & O’Leary,
idence for several
Bermuda and the
ns are represented
ls during cooler
n 3.5). The record
dence for at least
and >20 m above
ges 11–5e (Hearty
). In the Mediterarine terraces are
reflect episodic
mark eustatic seaIS 11, while up to
gnized for the last
t al., 2003).
eustatic sea-level
erglacial cycle (the
e better preserved,
turbed than is the
ns are based on a
e dated coral reef
en isotope data
l., 2003). Records
milar (Figure 2.33),
reflected in records from far field locations, coastal regions
MIS 1 M ! S 2
MIS 3
MIS 5
MIS 5
North Atlantic &
Equatorial Pacific
Papua New Guinea & Barbados
Mass balance global ice model
Red S e a
Red S e a
East Equatorial Pacific
SPECMAP
0
20
40
60
A g e (ka)
80
100
120
Les vitesses d’altération
• Les processus géomorphologiques sont dominés
à l’échelle locale par les processus qui se
déroulent sur les versants. La préparation du
matériel est un élément essentiel de ces
processus.
• 2 processus d’altération sont reconnus:
l’altération chimique et l’altération physique.
• Ces deux processus naturels sont tous influencés
par les conditions environnementales comme le
climat et la végétation.
• Pendant les périodes chaudes et humides du
Quaternaire, l’altération chimique semble plus
développée que l’altération physique. Les
processus de latéritisation deviennent plus
important avec une évolution rapide des
fronts d’altération. Cela est du au
développement et à l’expansion du couvert
végétal qui favorise l’infiltration de l’eau mais
aussi rend disponible une quantité assez
importante de matière organique sous forme
d’humus. Le rôle de l’acide humique est très
important dans l’altération chimique.
• Pendant les périodes sèches l’inverse se
produit. L’altération physique devient
prépondérante et les versants deviennent
instables. Le matière altéré s’effrite et est
transporté en bas de pente et dans les cours
d’eau.
• Ce transfert de masse de sédiments se passe
au début des périodes sèches jusqu’a ce que
le matériel précédemment préparé soit
évacué et que les pentes se couvrent de
cuirasses.
Les variations des bilans sédimentaires
et hydrologiques
• Un des impacts important des changements
climatiques au cours du Quaternaire est la
variation des bilans hydrologiques et
sédimentaires des cours d’eau. Il est reconnu que
le bilan hydrologique et sédimentaire des cours
sont fonction de la quantité de pluies qui tombe,
de la végétation et de la géologie.
• Les changements climatiques en jouant sur la
végétation influe directement sur le bilan
hydrologique et sédimentaire qui augmente
pendant les périodes sèches et diminue pendant
les périodes humides.
Evidences dans les formes de terrain
• 1. La création de terrasses fluviales, lacustres
et marines
• 2. La métamorphose fluviale et réorganisation
des bassins versants
• 3. Les vallées fossiles
• 4. La descente plus au sud de paysages éoliens
Les terrasses
Métamorphose fluviale: le cas du
fleuve Niger
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PALAEODRAINAGE OF THE NIGER RIVER
sediment load is deposited into the Inland Niger
The Large Bend represents the location where two
K. P. M. BONNE
Fig. 12. Overview of the evolution of the Niger River drainage basin. The coloured areas are the previously separate drainage basins that were significant in the evolution of
the Niger River. The green drainage basin is the one that evolves into the present-day Niger River drainage basin. Red circles highlight the locations of the magmatic uplifts that
started in the Oligocene.
Les variations de niveaux lacustres: cas
du lac Tchad
GEOMORPHOLOGICAL EVIDENCE
c a t c h m e n t limits
Ahaggar
p r e s e n t - d a y rivers
N
m o d e r n L a k e C h a d ( 2 8 5 m)
L a k e M e g a - C h a d ( - 3 2 5 m)
Tibesti
20° N
Air'
Ennedi
Modem
Lake .
Chad
Darfur
10° N
1J0o°s N
gg
ar
over 1000m
ag
ga
r
a
Ah
a
Ah
dam
A
10° E
0
oua
600-
1000m
400 - 600m
200 k m
200 - 400m
20° E
Below 200m
85
Les vallées fossiles
La descente plus au sud de paysages
éoliens
L’ensablement
Les méthodes d’étude
•
•
•
•
•
•
1. Les méthodes de terrain
2. Les photographies aériennes
3. Les images satellitaires
4. Les images radar
5. Les sonars et prospection sismique
6. Les modèles numériques de Terrain (DEM)
les méthodes de terrain
• La production d’une carte illustrant le type et
la distribution des principales formes de
terrain est souvent la première étape de
l’investigation de l’histoire quaternaire d’une
zone ou d’un site. Cette cartographie peut être
élaborée à l’aide des photo aériennes ou des
sorties de terrain : pour le travail de terrain il
faut un matériel adéquat :
• Un cahier de terrain dans lequel, notera les
différences observations. Ce cahier de terrain doit
être bien tenu car il pourra être utilisé par
d’autres générations de géographes plusieurs
années après. Les différentes observations
doivent être datées. Le cahier de terrain lui même
doit comporter le nom, l’adresse et le numéro de
téléphone du propriétaire et peut être une
proposition de récompense en cas de perte afin
que celui qui le ramasse puisse le ramener a son
propriétaire. Les notes doivent être prises au
crayon dans le cahier afin qu’au cas ou les cahiers
sont mouillés les écritures soient toujours lisibles.
• Une boussole de terrain pour pouvoir prendre
les directions, un récepteur GPS pour la
géolocalisation.
• Un appareil photo pour prendre des vues des
réalités que nous rencontrera et qui ne seront
peut être pas là lors de notre prochaine visite.
• Des cartes ou images satellitaires de la zone
dans laquelle nous faisons le travail de terrain
pour y porter les observations. Les cartes
doivent être assez détaillés.
• Des crayons de papier, des règles pour
mesurer
• Des sachets en plastiques pour collecter les
échantillons quand cela est nécessaire. Pour cela
il faudra aussi prendre un feutre indélébile pour
écrire les noms et lieux de collecte des
échantillons sur les sachets d’échantillons.
• De nos jours il est utile d’inclure les outils
informatiques : les tablettes et les téléphones
portable. Certaines applications qu’on peut
installer sur les téléphones ou tablettes androïde
peuvent être d’une grande aide sur le terrain : le
GPS (GPS status), la boussole avec Compass Pro,
le clinomètre avec i, La notation des observations
avec Oruxmaps, Sketchbook pro de Samsung ou
de Google permettent aussi de dessiner les
profils directement sur le terrain.
• Sur le terrain
• Il faudra définir le type de paysage que nous
avons : le paysage peut être fluvial, désertique,
semi-désertique lacustre.
• Nous devons définir les différentes unités
géomorphologiques et celle dans laquelle nous
travaillons. Par exemple si c’est un paysage fluvial
les différentes unités sont les versants, les
terrasses, la plaine inondable, les lits. Les unités
géomorphologiques sont composées d’éléments
géomorphologiques : par exemple le lit du fleuve
sera composé du lit mineur, du lit majeur et du lit
d’étiage. Les pentes seront composé du sommet
du lit,
• Définir quel est le processus géomorphologique le plus
prépondérant et quel est l’agent géomorphologique le
plus important : l’eau, le vent, la glace, les arbres etc..
• Face au profil il faudra donner l’aspect de la pente, c’est
a dire la direction que la pente regarde, les courbures
de pentes : courbures de profil et tangentielle : les
profils doivent être convexes, concaves ou en plan.
Nous devons donner une qualification des gradients de
pentes. Nous avons de ce fait utiliser le clinomètre. Les
pentes sont classées
• -0-2 dégrées : plan
• 2-5 dégrées : pentes très faibles
• 5-15 pentes douces
• 15-25 pentes fortes
• 25-35 pentes raides
• 35-55 escarpements
• 55 et plus : pentes verticales
• il faut tracer le profil de pente sur un papier
millimétré et aussi placer le matériel visible
sur la pente.
• Prendre les échantillons nécessaires
Les images satellitaires
• Où les trouver?
• http://earthexplorer.usgs.gov
Les MNT ou DEM
• Les MNT ou DEM sont des images de
télédétection contenant l’information sur
l’élévation des points sur la terre.
• Ils permettent de produire soit même a moindre
cout les cartes du relief comportant les courbes
de niveau.
• Ils permettent d’effectuer les analyses
morphométrique générale et spécifique qui
permettent de mettre en évidence l’évolution
géomorphologique.
• Les DEM gratuits existent: les images ASTER
GDEM (Japon) et les images SRTM (NASA,
USA). Ils peuvent être téléchargés
gratuitement sur le site de
http://earthexplorer.usgs.gov
• Il existe des logiciels gratuits qui permettent
de traiter les données MNT: GRASS GIS, QGIS,
SAGA GIS etc.
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