C5MA003 – Sociologie des médias de masse Nelly QUEMENER SÉANCE 1 – INTRODUCTION Qu’est-ce que la sociologie ? Science qui étudie la société comme système social organisé, régi par des règles, des normes, qui découlent des actions des individus. La sociologie est une discipline établie qui existe depuis longtemps. Son objectif est de mettre à jour les règles et les normes qui régulent les sociétés, mais aussi les processus par lesquels ces règles et ces normes sont produites et de mettre à jour les liens entre ces normes et les actions de l’individu. Elle s’est développée à la fin du 19ème et début 20ème, périodes durant lesquelles se déploient les premiers moyens de com de masse (transports). Durant cette période, les médias de masse qui se développent sont la presse, la radio et la TV après 2GM. La socio répond à une transformation des sociétés occidentales de l’époque et à l’industrialisation croissante et à l’arrivée du capitalisme. Les intellectuels qui se revendiquent de la socio, proposent de développer de nouveaux outils pour saisir ce développement de l’industrialisation et du capitalisme. Ces outils consistent en une nouvelle approche, science, qui s’intéresse aux dimensions sociales du vivant. → Parallèle entre le développement des moyens de com de masse et la sociologie. La socio des médias de masse se développe aussi fin 19ème et début 20ème. Sociologie ≠ sciences dures : elle n’établit pas des lois à partir d’observations stables et reproductibles expérimentalement. Elle ne s’appuie pas sur des formules laboratoires. Elle met au jour des processus, des mécanismes, qui valent pour certains groupes et certaines périodes à un moment donné. Sociologie ≠ psychologie : elle ne s’intéresse pas au fonctionnement du psychisme. Ce qui intéresse la socio c’est le lien entre des modes d’organisation du social et les individus. Mais c’est aussi … − Une démarche d’analyse scientifique du social, qui tend à l’objectivité. Elle s’appuie sur des méthodes qui visent à soutenir les pdv qu’elle défend. − Une démarche de connaissance : elle nous donne à voir ce que l’œil nu ne voit pas. 1 C5MA003 – Sociologie des médias de masse Nelly QUEMENER − Une démarche d’analyse : elle cherche à interpréter le social en élaborant des théories. − Elle se distingue des jugements de valeurs sur le social : elle ne dit pas ce qui devrait être mais elle décrit et analyse ce qui est. Elle ne juge pas tel ou tel mode de pratique. Elle propose des grilles de lecture de phénomènes sociaux sans jugement. − Elle s’appuie sur des méthodes contrôlées de validation empirique : outils qui permettent de saisir l’insaisissable (méthodes quantitatives avec questionnaires, méthodes qualitatives avec entretiens, l’observation directe) Qu’est-ce que les médias de masse ? Ils se développent à partir du moment où des médias grands publics sont apparus. L’avènement de ces médias à susciter bcp d’inquiétude : ils constituent l’un des faits communicationnels le plus marqué du 20ème dans les sociétés démocratiques. Quel est leur rôle ? Font-ils croitre l’info ou sont-ils source de manipulation ? Les médias comme technique Ils ont été réduits à des objets techniques ayant un mode de fonctionnement particulier. Les médias sont vus comme des objets pouvant agir directement sur le comportement et les actions de personnes, et cela car les médias ont été perçus dans leur dimension technique avant tout. Laisse au second plan la dimension sociale, politique, culturelle des médias et de la com. Vision techniciste, déterminisme technologique. Les médias sont des formes d’objets ayant des effets mécaniques sur les cpt et opérant, tel des stimuli sur les personnes. Travaux de Marshall McLuhan : Le message c’est le médium. McLuhan propose une appréhension des médias largement discutable. Pour lui, les médias sont appréhendés comme des extensions des sens humains. Lien direct entre l’avènement d’un nouveau médium, d’une nouvelle technique et la transformation des sens, ce qui aurait des conséquences sur nos cpts psychiques. McLuhan propose une relecture de l’histoire. Il voit dans l’expansion de la TV le retour à une civilisation morale, dont la forme la plus aboutie est le village planétaire. Dans son approche, les techniques sont des moteurs de transformations sociales. Ils sont même vus comme des facteurs privilégiés de ce changement social. (cours pb infocom L1) 2 C5MA003 – Sociologie des médias de masse Nelly QUEMENER Les médias comme fait social et culturel Les médias et la com ne sont plus compris comme simples objets techniques mais sont vus comme le produit d’actions à la production du msg médiatique, mené par des personnes. Ils font l’objet d’usage et sont négociés à la réception. Ces travaux sur les médias et la com sont appréhendés comme pratiques sociales et culturelles. Ils insistent sur les tensions, les négociations, les contradictions de ces pratiques. Mettent au jour les rapports de pouvoir qui façonnent ces pratiques. Apports : − Les médias sont des moyens d’expression symbolique : diffusent des représentations, construisent et performent des identités, proposent des récits. Ils participent à rendre compte de l’existence de certains groupes sociaux. − Parler des médias, s’est s'attacher aux conflits sociaux, culturels et politiques qui les traversent. − Les médias de masse ont un « effet créatif » : lieux de débats, activité normative, éthique et politique. Les médias forment des imaginaires sociaux à disposition, ils ont une action concrète sur la vie des personnes, pour qu’elles se construisent et pensent le monde qui les entoure. − Les effets concrets des médias sur les logiques d’inclusion et d’exclusion. Les médias de masse intéressent les travaux en socio en tant qu’ils s’adressent à des personnes réceptives. De ce fait, l’une des premières questions posées par la sociologie des médias de masse est celle des effets sur les personnes des messages médiatiques. L’enjeu de la réception a fait l’objet de nombreux travaux. Retracer les débats qui ont amené le passage à une appréhension des effets à celle de la réception des médias de masse. 3 C5MA003 – Sociologie des médias de masse Nelly QUEMENER I. Effets directs, effets idéologiques, effets limités des médias de masse ( Lasswell, Tchakhotine, EdF, Katz & Lazarsfeld) A. Les effets directs (Lasswell, Tchakhotine) A la fin du 19ème et durant la première moitié du 20ème, les médias sont considérés comme des instances de contrôle et de manipulation des masses. Harold Lasswell Théorie de la seringue hypodermique : la réponse au stimulus doit avoir des effets directs, la masse doit être homogène. 5W: Qui ? facteurs qui engendrent et dirigent la com Dit quoi ? analyse des contenus, analyse des médias A qui ? personnes visées et atteintes Par quel canal ? caractéristiques technique du média Avec quel effet ? impact du média Pour lui, la communication de masse est un schéma descendant réaliser à partir du schéma de Shannon & Weaver : la source du message est en haut et les destinataires en bas. C’est un schéma point par point. Il s’intéresse à la conductibilité de l’échange càd comment A va vers B ? On a donc un schéma avec au sommet peu de personnes à la base quasiment tout le monde et le msg est rarement ascendant. On explique que lorsqu'une branche de la structure subit qch, tout le système est impacté mais penser comme ça c’est pensé sous forme d’un modèle bilatéral alors qu’avec Lasswell, on envisage un feed-back mais après coup (≠ Wiener). Le modèle qui s’applique pour les communications de masse, Lasswell ne les conçoit pas dans leur complexité car on peut trouver des msg pluriels et contradictoires. Apports : les médias font ce que leur dit l’Etat = centre de la communication, il a le pouvoir médiatique. Les médias sont vus comme pouvant fortifier la démocratie. Lasswell va développer la vision de publics actifs, qui veulent influer sur la vie publique. Vision davantage complexifiée par rapport à Tchakhotine on se pose + de questions (réseau en toile d’araignée etc…) 4 C5MA003 – Sociologie des médias de masse Nelly QUEMENER Limites : la communication est réduite à un acte de persuasion S.Proulx dit que si Lasswell avait fait théorie des 6 W (6ème = Pourquoi ?) cela aurait été mieux car envisage d’autres fonctions de la communication. Envisage que caractéristiques techniques de l’échange néglige caractéristiques sociales, culturelles et politiques des individus. Serge Tchakhotine Le viol des foules par la propagande politique 1952 Les individus sont des automates qui agissent par réflexe. Pour lui, la propagande apparaît comme la forme la + aboutie de persuasion médiatique rassemble toutes les angoisses vàv des médias de masse. Vient du vocabulaire religieux qui à l’origine réfère à la transmission des idées ≠ 18/19ème connotation péjorative = manipulation des opinions. 2 formes : milieu ouvrier (affiches, tracts) but : endoctrinement et l’Etat : pression des Etats, représentations conformes à l’intérêt des gouvernants et surtout induire des comportements but : faire taire les autres. Usage de la sémiotique : pour bien combattre son adversaire, il faut bien le connaître. Comment la propagande hitlérienne propose-t-elle de répondre à des besoins ? − Manipulation de masse : propagande vend idées // dentifrice − Empoisonnement psychique : chiffres falsifiés, violence physique, fausses nouvelles : « Il le dit dans Mein Kampf, un bandit résolu a toujours possibilité d’empêcher un honnête homme de faire son travail » − Distinction dans le type de personnes qui reçoivent le message avec l’usage d’un discours animal : ce sont des forces extérieures qui agissent sur les personnes = les Etats Apports de Tchakhotine : Décomposition des phénomènes de propagandes de manière psychique et sémiotique a donné des techniques qui existent tjs (création de symbole, répétition du msg, ciblage publics, centralisa° de l’info, coercition par les idées) Limites : Vision simpliste de la propagande réduite à un symbole. La propagande et ses effets sont réduits à un réflexe. Intérêt seulement pour l’aspect politique. Ne questionne jamais facteurs 5 C5MA003 – Sociologie des médias de masse Nelly QUEMENER sociaux culturels, politiques vision behavioriste est réductrice car s’intéresse aux effets de la communication de masse seulement de manière individuelle B. Les effets limités (Elihu Katz & Paul Lazarsfeld Rupture dans la manière de penser les effets des médias a découverte des gens qui, sont autant à étudier que les structures de production des messages. Regard sur les audiences est différent : on ne parle plus de masse mais d’individu philosophie spéculative + expériences en labo qui sont laissées au profit des questionnaires + entretiens. Lazarsfeld se rattache à l’EdC. Enquête menée auprès de femmes âgées < 16 ans par questionnaires sur les choix de vote, dans mode, loisirs. Critiques de la méthode du paradigme des effets : − Remise en cause des médias éducateurs VS manipulateurs o Médias éducateurs sont comme une chance : fournissent aux individus le matériel pour se forger une OP o Médias manipulateurs empoisonnent les foules qui sont trop vulnérables → Dans les 2 cas, on croit à une manipulation des médias − L’obsession des effets : effet à court terme mais ce qui est de l’opinion, on a un pb. − Démarche spéculative dans les effets : on spéculait des théories n’ayant aucun contact avec les populations que l’on prétendait étudier quand on n’a aucun contact, on peut dire nptq sur les effets des médias et l’on peut confondre la corrélation (2 choses coexistent en même temps) et la causalité (la cause est le corrélat de l’effet : 1ère 2ème) − Ils remettent en cause expérience de création des stéréotypes en labo : personnes sont montrés à d’autres pers et on leur pose des q° liées au physique cette exp ne sert pas à montrer qu’on se sert des stéréotypes mais montre qu’on les connaît. → Permet d’enquêter sur la représentation mais pas sur le fonctionnement. 6 C5MA003 – Sociologie des médias de masse Nelly QUEMENER Conclusion de leur enquête repose sur 4 variables intermédiaires entre les médias et les gens : l’exposition avec la dimension du choix – le médium - le contenu et la prédisposition psychologique. La prédisposition psychologique est une perception sélective : phénomène cognitif qui nous pousse à interpréter un msg selon nos croyances qui renforce les opinions préexistantes Mais remise en cause de l’efficacité directe du message mais 5ème variable relations interpersonnelles : pose des questions sur les groupes primaires les liens inter groupes > médias. C’est la sociabilité qui détermine la réception que l’on a vàv d’un média. Dans la réception des médias, les groupes primaires vont donner de la réception de groupe : sociabilité qui va déterminer la réception qu’on va faire du média. Pression intergroupe : s’intégrer à un groupe est le but ; chercheur Schuman (1941) : l’importance de la radio quand on écoute de la musique classique n’est ni la radio ni la musique classique c’est les groupes de paires qui ont dit que pour écouter la musique classique on écoute la radio, et on le fait pour se rattacher au groupe. La raison d’être de l’écoute est totalement détachée de la radio et de la musique classique, le but est d’appartenir à un groupe de pairs. Théorie du two step flow of communication avec l’idée de leader d’opinion qui a des connaissances précises sur un sujet, qu’il tire d’une consommation médiatique au sens large qui lui donne un apprentissage. Rôles qui sont contingents (tout ce qui n’est pas nécessaire, ce qui peut être autrement que comme il est) On va faire confiance à quelqu’un car il appartient à notre groupe de pairs + décisions politiques dépendent des discussions avec les groupes de paires et de ce qu’on a choisi de croire. → En général, les gens s’en remettent aux médias pour leur choix politique lorsque leur groupe de pair et le leader d’opinion sont indécis. Leader d’opinion est présent dans toutes les catégories sociales. Apports : − rapports entre médias/société sont complexifiés − Avec la découverte des gens, on leur donne du pouvoir : ils ont des capacités et sont capables d’être actifs capacité individuelle de résistance − Leader d’opinion qui n’est pas un manipulateur mais qui est choisi et écouté seulement s’il est sollicité dans le cas d’une discussion Limites : 7 C5MA003 – Sociologie des médias de masse Nelly QUEMENER − Cette théorie met les besoins au centre de tout : un individu réfléchit et agit selon ses besoins dimension du plaisir abs − Vision instrumentale : médias, gens sont réduits à une fiction, n’ont aucune vie sociale/culture aucune mention des relations conflictuelles avec une primauté du groupe − Vision trop optimiste de l’individu : tout le monde serait identique et aurait les mêmes capacités de réfléchir Ecole de Francfort Les membres de ce courant de pensée, inspirés par le mouvement marxiste, considèrent les médias de masse comme des instruments de domination idéologique aux mains des classes dominantes. Les masses seraient trop aliénées. La théorie critique prolonge ainsi les idées de Marx dans le monde de la culture. II. Sociologie des pratiques culturelles (Bourdieu, Donnat, Menger, Certeau) Bourdieu Habitus de classe : l’ensemble de dispositions et de perceptions incorporées et intégrées aux différents stades de socialisation. L’habitus est acquis par les individus au fil de leur vie et l’individu acquiert plusieurs types de capitaux. La position sociale de l’individu est ainsi déterminée en fonction du volume des capitaux qu’il possède, les classes supérieures étant les mieux dotées. Déterminisme social : Bourdieu voit, dans la culture “noble” (la culture légitime) un ensemble d’imaginaires et de symboles dont la légitimité est reconnue de tous mais dont la possession des codes d’accès et de bon fonctionnement est inégalement distribuée. En considérant que nos goûts et nos styles de vie sont déterminées par notre position sociale, il associe le niveau social des individus à des goûts divisés en trois grandes catégories (cultivés, moyens, populaires) : − les milieux cultivés consomment de la “haute” culture (poésie, musique, roman, etc.). Il s’agit de genres culturels qui demeurent fermés au plus grand nombre. 8 C5MA003 – Sociologie des médias de masse Nelly QUEMENER − Les milieux intermédiaires manifestent une “bonne volonté culturelle” et s’efforcent de suivre mais avec retard et maladresse (ils sont aussi attirés par les productions culturelles moins nobles). − Les milieux populaires doivent se contenter de subir leur destin et les consommations auxquelles ils sont réduits par contrainte, c’est-à-dire par manque de revenus, de temps et des capacités symboliques. Leur esthétique se réduit à un “goût du nécessaire”, à une adhésion naïve aux contenus, à une mise en conformité (avec le contenu qu’ils consomment). → Transmission par le milieu social. Donnat Menger Certeau : De Certeau prêtre jésuite, travail original, pas pris par les conflits d’idées récurrents à l’université. A étudié les textes catholiques et tous les textes dissidents, comment certains groupes ont interprété la Bible, détournement du sens (prêtres marxistes par exemple). Avant alphabétisation, gens avaient accès à l’Église à travers les discours du prêtre et basta, donc l’interprétation des textes leur était imposée. Pouvoir d’imposition du sens. Gutenberg, imprimerie, traduction de la Bible en langue vernaculaire, permet l’accès aux textes, diversification des interprétations. Certains courants catholiques refusent catégoriquement toute interprétation des textes sacrés par peur de détournement, il faut se contenter du sens littéral. Modèle texte → lecteur. Braconnage à rapprocher de la notion de bricolage. III. Cultural Studies, sociologie de la réception (Hoggart, Hall, Morley, Radway) Richard Hoggart Les classes dominées disposent d’une certaine autonomie, notamment dans leurs modes de consommation et d’interprétation des médias. Selon Hoggart, les médias de masse ne devraient pas être considérés (uniquement) comme un instrument de domination des couches supérieures de la population, mais aussi comme un 9 C5MA003 – Sociologie des médias de masse Nelly QUEMENER moyen pour les ouvriers d’oublier leurs difficiles conditions de vie (ex: femmes // lectrices des feuilletons). Les messages médiatiques ne sont pas suffisants pour manipuler la “masse” puisque les classes populaires disposent de leur propre ethos selon lequel les individus interprètent les messages médiatiques. *Ethos: la manière d’être, les habitudes d’une personne - les valeurs. Enfin, selon Hoggart, d’une certaine manière, les médias resserrent les liens sociaux parce que cette presse est commentée en famille ou avec les collègues et suscite donc le dialogue. Cet ouvrage de Richard Hoggart a marqué le début du mouvement des CS. Stuart Hall Le moment du codage (le moment de la construction du message) et le moment du décodage (le moment de l’interprétation du message) sont deux moments différents. Au moment de la construction du message (codage), la source va employer un certain code afin de construire le message (ex, une idéologie particulière - celle du système capitaliste). Ainsi, la source donnera une certaine signification au message médiatique qui dépend du code employé. Pourtant, rien ne garantit qu’au moment de l’interprétation (décodage), le récepteur va employer le même code que la source pour interpréter le message médiatique. Ainsi, le sens accordé au message par le récepteur au moment du décodage peut être différent du sens accordé au même message accordé par la source au moment du codage. Hall introduit ainsi la notion de liberté du consommateur dans le processus de décodage. Les codes que les récepteurs vont employer ne correspondent pas nécessairement à ceux des producteurs des messages médiatiques et cela dépend de leur position dans l’espace social. S.Hall repère alors trois décodages possibles: − hégémonique: conforme au sens dominant. Le spectateur utilise même code que producteur et lecture accepte directement et totalement le sens codé. − négocié: récepteur comprend et accepte codage hégémonique mais rejette certains points du message codé. − oppositionnel: le récepteur rejette complètement le codage proposé. David Morley 1980 : va ajouter d’autres facteurs à ceux de S.Hall qui jouent un rôle déterminant dans le décodage des messages médiatiques à part l’idéologie tels que l’âge ou le sexe. 10 C5MA003 – Sociologie des médias de masse Nelly QUEMENER Janice Radway Janice Radway, Reading the romance. Étudie le contenu des romans destinés aux femmes. Idéologie patriarcale et normes sociales imposées aux femmes. Il s’intéresse à des objets « illégitimes » et contacte des groupes de femmes. Sa démarche suit une méthode ethnographique, qui se base sur des entretiens et des observations. Les audiences utilisent et interagissent avec les médias de nombreuses manières en fonction de diverses variables (âge, genre…) Il observe que le schéma narratif est toujours le même : il est hétéronormé et genré : jeune femme pauvre qui tombe sur un homme de pouvoir riche. − En parallèle, la pratique de lecture de ces romans sexistes est une forme de lutte refus du rôle social le temps de la lecture, temps pour la femme elle-même et pas consacré aux autres. − Interprétations homogènes : ces romans sont pour les lectrices, « une bonne leçon donnée aux hommes ». − Lectrices adhèrent à ces idéologies patriarcales. Elles pourraient s’en détacher mais elles y adhèrent car elles vivent ces choses-là rend crédibles ces romans − Hommes qui se féminisme en avouant son amour − Romans qui ne sont pas révolutionnaires mais permettent aux femmes de se remettre en question (changement social ?) négociation du sens 11