Les Procédés d’Assemblage L’assemblage de pièces consiste à réaliser une liaison complète, c'est-à-dire une liaison encastrement entre celles-ci. Le procédé d’assemblage sera déterminé par plusieurs facteurs comme : - réalisation d’un assemblage permanent ou démontable. - résistance aux vibrations. - importance de la série donc automatisation possible ou non du procédé. 1. Le Vissage Ces assemblages sont réalisés à l’aide d’une vis et d’un écrou. Lorsque l’on fait de la petite série et que le couple de serrage ne doit pas être très précis, on réalise le montage à l’aide de : - boulonneuses portatives - de clés à chocs - tournevis - visseuses portatives électriques ou pneumatiques Par contre, si on souhaite que le couple de serrage soit précis, on utilise : des clés dynamométriques. Lorsque l’on fait de la grande série, on réalise des assemblages sur des machines complètement automatisées comme : les machines à boulonner, les machines à visser mono ou multibroches, avec ou sans contrôle du couple de serrage. Exemple de vis : Hexagonale (H) Fraisée fendue (FS) Hexagonale autofreinée Fraisée bombée fendue (FBS) Cylindrique (CHC) Cylindrique fendue (CS) Sans tête bout plat (HC) Fraisée six pans creux (FhC) 2. Le Rivetage 2.1 Rivets usuels Les rivets sont utilisés par toutes les industries pour l’assemblage indémontable de petits ou de grands composants. L’assemblage d’une structure d’avion exige près de 2 50000 rivets, dont la pose représente 30 % du temps de montage. Ce procédé consiste en une déformation d’un rivet cylindrique (inséré dans un trou traversant les différentes pièces) à froid par fluage pour créer une tête qui permet de maintenir plusieurs pièces assemblées. Pour des raisons de résistance à la corrosion ou d’aspect extérieur, les rivets peuvent être zingués ou nickelés. Les rivets peuvent travailler en tension ou en cisaillement, mais c’est souvent en cisaillement que les problèmes surviennent (déchirure de la tête). Avantages : - sécurité de fixation - économique - cadence de production élevée - assemblage de matières et d’épaisseurs différentes - assemblages résistants au phénomène de fatigue contrairement au soudage Inconvénients : - non démontable - têtes protubérantes Rivets creux : 3. Le goupillage Les goupilles sont des organes de liaison simples et peu coûteux, utilisées soit pour immobiliser (goupille d’arrêt) soit pour positionner ou centrer (goupilles de positionnement) un composant par rapport à un autre. Elles travaillent le plus souvent au cisaillement. 3.1. Goupille de positionnement cylindrique Utilisées pour des positionnement ou des centrages précis (qualité 6 ou 7) 3.2. Goupilles cannelées Elles permettent des goupillages économiques Les goupilles sont très utilisées pour réaliser des assemblages entre des organes mécaniques. Le procédé consiste à introduire en force une goupille dans un trou traversant les différentes pièces à assembler. Elles servent de dispositif de verrouillage radial. 3.3. Goupilles cavaliers Elles sont logées dans un trou de perçage comme un Circlips et ne doivent pas travailler au cisaillement 4. Circlips et anneaux élastiques : Ils permettent la fixation axiale ou l’épaulements de machines (roulements, bagues, entretoise…) sur des arbres ou dans des alésages. 5. L’agrafage : C’est une technique qui peut remplacer le rivetage dans certains cas. Les agrafeuses posent environ 5 agrafes à la seconde. Avec cette méthode, on peut agrafer des matériaux métalliques (alu, acier, laiton) ou non métalliques (feutre, tissu) 6. Le collage Dans la technique d’assemblage par collage, on peut utiliser : - des adhésifs : (époxy, polyuréthane, …) - des colles (acrylique, caséine,..) Dans la catégorie des adhésifs, on trouve les rubans qui sont enduits sur l’une ou les deux faces du support et qui adhérent quand on les appliques sur une surface Avec la méthode d’assemblage par collage, il faut respecter certaines règles 7. Le Soudage De tous les procédés de bases, le soudage est probablement le plus important, autant en grande séries (carrosseries…) Qu’en pièce unitaire Souder : C’est assembler de façon permanente deux ou plusieurs pièces, tout en assurant entre elles la continuité de la matière. Soudage autogène : Les pièces à assembler, de même nature ou de composition voisine, participe à la constitution du joint ou du cordon de soudure. L’assemblage est dit homogène, c'est-à-dire fait du même métal. Brasage et soudobrasage : L’assemblage est hétérogène, la formation du joint ou cordon est assurée par la seule intervention du métal d’apport qui agit comme une colle. La température de fusion du métal d’apport est inférieure à celle des matériaux à souder qui peuvent être de nature différentes. 7.1. Soudage à l’arc électrique Ce soudage est le plus utilisé industriellement en soudage autogène. La fusion, très localisée, amène moins de déformation que le chalumeau et une plus grande productivité Inconvénients : Un refroidissement rapide générateur de contraintes internes et de déformation parfois difficile à corriger. a) Soudage à l’électrode enrobée L’électrode, dirigée manuellement, est fusible et fournit le métal d’apport. L’enrobage assure un rôle protecteur et son épaisseur permet de jouer sur la forme du cordon, concave ou convexe. b) Soudage MIG (Metal Inert Gas) Encore appelé semi auto, il est très adapté à la petite industrie: facile d’emploi; arc visible, pas de laitier, grande vitesse de soudage, temps de formation réduit Il utilise une électrode fusible (fil se déroulant automatiquement) travaillant en atmosphère inerte (gaz protecteur : argon, argon + hélium,…) afin de protéger le bain de fusion c) Soudage MAG (Metal Active Gas) Variante du MIG utilisant un mélange de gaz carbonique CO2 et d’argon adapté au soudage des aciers de construction au carbone. d) Soudage TIG (Tungsten Inert Gas) Variante des précédents, plus productive utilisant une électrode réfractaire ou non fusible en tungstène. Le métal d’apport est amené manuellement ( baguette) ou automatiquement ( fil déroulé) il convient bien aux faibles épaisseurs (0.2 à 3 mm) et peut aussi s’utiliser sans métal d’apport et remplacer le soudage par points. e) Soudage au Plasma Apparenté au TIG, il utilise un arc étranglé dans une tuyère avec un gaz inerte. Le dard obtenu, très brillant et très chaud, permet à la fois : - le découpage (plus rapide que l’oxycoupage) - le soudage (notamment bout à bout en une seule passe avec des bords droits pour des épaisseurs de 3 à 10 mm. 7.2. Soudage par Résistance Les pièces à assembler sont maintenues en contact par un effort de compression puis soudées par recouvrement ou bout à bout sans métal d’apport. La fusion est provoquée par effet joules : courant de forte intensité sous basses tension. Après coupure du courant, l’effort de compression toujours appliqué forge la soudure. a) Soudage par points Très utilisée en grande et petite série, rapide il est réalisé entre 2 électrodes. La fusion se produit à la frontière entre les deux pièces à souder. b) Soudage à la molette Variante du précédent permettant de réaliser des assemblages plans, cylindriques ou coniques et des soudures continues ou discontinues. Les électrodes sont remplacées par des molettes tournantes. c) Soudage par bossage Autre variante permettant de souder plusieurs points en même temps. Les électrodes sont remplacées par des plateaux permettant de souder des formes en treillis, des tubes superposés et croisés. d) Soudage en bout Les pièces à souder, maintenues par des mâchoires, sont mises en contact puis chauffées soit par effet joules soit par étincelage. Après coupure du courant un refoulement forge la souder. 7.3 Procédés divers : - Soudage par friction - diffusion - explosion - ultrasons - laser