MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE UNIVERSITE AHMED DRAYA ADRAR Faculté des sciences et de la technologie 3ème année Informatique Industrielle Support de cours Du module Electronique de puissance Préparé par : Salim MAKHLOUFI 2014/2015 Cours Electronique de puissance Salim MAKHLOUFI Sommaire Chapitre 1 - Introduction générale…………………………………………………………….3 Chapitre 2 - Semi-conducteurs de puissance…………………………………………………..5 Chapitre 3 – Convertisseur alternatif – continu………………………………………………16 Chapitre 4 – Convertisseur continu – continu……………………………………….………..32 Chapitre 5 – Convertisseur continu – alternatif…………………………………….……….39 Chapitre 6 – Convertisseur alternatif – alternatif…………………………………..……….44 2 Cours Electronique de puissance Salim MAKHLOUFI Chapitre 1 - Introduction générale 1.1 Introduction Le réseau de distribution électrique fournit un courant à 50 Hz avec une tension fixe. Or on peut avoir besoin ou de courant continu, ou de courant alternatif à une autre fréquence pour alimenter par exemple des machines électrique. Il est nécessaire de pouvoir disposer d’outils permettant de faire les transformations entre réseaux continus et alternatifs, mais également d’alternatif à alternatif (changement de fréquence) ou de continu à continu. On peut dénombrer quatre possibilités de conversion: Source continue E1 1 Source continue E2 4 Source alternative V2, f2 2 3 Source alternative V1, f1 Possibilités de conversion 1- Conversion continu/continu (hacheur): Changement de valeur (E1 ≠ E2). 2- Conversion continu/alternatif : onduleur. 3- Convertisseur alternatif/continu : redresseur. 4- Convertisseur alternatif /alternatif : on distingue - Changement de valeur efficace : gradateur - Changement de fréquence : cycloconvertisseur. On appel ces cinq dispositifs des convertisseurs statiques. Le mot statique est utilisé pour distinguer ces convertisseurs des convertisseurs employés autrefois et qui utilisés le mouvement pour réaliser la conversion. Par exemple pour réaliser la conversion alternatif/continu on utilisait une dynamo. 1.2 Notion de rendement Comme les puissances en jeux peuvent être importantes, la notion de rendement est essentielle en électronique de puissance. Plus les pertes sont grandes, plus elles sont difficiles à évacuer et plus elles sont onéreuses. Pour limiter les pertes il faut travailler en commutation. 1.3 Notion de commutation Le semi-conducteur de puissance joue le rôle analogue à celui d’un interrupteur mécanique : 3 Cours Electronique de puissance - Salim MAKHLOUFI Fermé ou passant, il laisse passer le courant en provoquant le moins de chute de tension possible Ouvert ou bloqué, il ne laisse passer qu’un courant de fuite négligeable malgré la tension appliquée à ses bornes. Dans un convertisseur statique, pour obtenir les grandeurs de sortie souhaitées, on agit à l’aide des interrupteurs à semi-conducteurs sur les connexions entre la source d’énergie électrique et le récepteur, on provoque ainsi un hachage des grandeurs, ce qui nécessite d’ordinaire un filtrage. 1.4 Applications de l’électronique de puissance Les applications de l’électronique de puissance sont très vastes, on peut citer à titre indicatif : Applications domestiques : - Les gradateurs utilisés pour ajuster l’intensité lumineuse des lampes halogène. Les alimentations à découpage contenues dans les téléviseurs, les ordinateurs... etc. Les dispositifs permettant de faire varier les vitesses de rotation des machines à laver, des aspirateurs, des perceuses… etc. Dans le transport : - Démarrage des voitures Voiture hybride et voiture tout électrique Alimentation des moteurs des motrices des trains, métros et tramways. Dans l’industrie : - Variateurs de vitesses pour moteurs de laminoir… etc. Alimentation sans interruption pour application sensible telle que les télécommunications, l’informatique… etc. Alimentation pour four à arc… etc. 4 Cours Electronique de puissance Salim MAKHLOUFI Chapitre 2 - Semi-conducteurs de puissance 2.1 Introduction L’interrupteur est l’élément essentiel constituant un convertisseur statique. Plusieurs types d’interrupteurs à base de semi-conducteurs existent sur le marché. Dans ce chapitre, nous verrons les composant les plus connus et les plus utilisés. 2.2 Interrupteur idéal L’interrupteur idéal est un élément qui possède deux états stables : - Un état passant Un état bloqué La figure ci-dessous donne une représentation type d’un interrupteur parfait. Ik Uk Interrupteur parfait Pour faire apparaitre clairement les deux états de l’interrupteur, on a couramment recourt à une représentation dans le plan (Uk , Ik). On représente ainsi la caractéristique de cet interrupteur par (voir figure ci-dessous): - Etat passant : un segment de droite confondu avec l’axe Uk = 0 Etat bloqué : un segment de droite confondu avec l’axe Ik = 0 Ik Etat passant Etat bloqué Uk Caractéristique de l’interrupteur parfait 5 Cours Electronique de puissance Salim MAKHLOUFI 2.3 Classification des interrupteurs On peut classer les caractéristiques des interrupteurs idéaux en trois classes : 2.3.1 Caractéristique statique à deux segments On peut définir dans cette famille d’interrupteurs deux types de caractéristiques, dont le point commun est de représenter des interrupteurs unidirectionnels en tension et unidirectionnels en courant. Les deux caractéristiques possibles sont représentées dans la figure ci-dessous. Ik Ik Uk Uk Uk > 0 et Ik > 0 Uk < 0 et Ik > 0 Caractéristiques statique à deux segments 2.3.2 Caractéristique statique à trois segments On peut définir dans cette famille d’interrupteurs deux types de caractéristiques : Caractéristique unidirectionnelle en courant et bidirectionnelle en tension Caractéristique bidirectionnelle en courant et unidirectionnelle en tension Les deux caractéristiques possibles sont représentées dans la figure ci-dessous. Ik Ik Uk Uk Caractéristiques statique à trois segments 6 Cours Electronique de puissance Salim MAKHLOUFI 2.3.4 Caractéristique statique à quatre segments Il n’existe, évidemment, dans cette famille qu’un seul type de caractéristique. Cette caractéristique est donnée sur la figure ci-dessous. Pour ce type de caractéristique, la tension et le courant sont bidirectionnel. Uk Uk Caractéristiques statique à quatre segments 2.4 Commutation Le passage d’un état à un autre, c’est-à-dire de l’état passant vers l’état bloqué ou l’inverse, s’appel commutation. Il existe deux types de commutation : 2.4.1 Commutation spontanée : Le changement d’état de l’interrupteur est lié à l’évolution des grandeurs électriques dans le circuit (annulation d’un courant ou d’une tension). 2.4.2 Commutation commandée : Le changement d’état de l’interrupteur se fait par action sur sa commande, les conditions initiales en courant ou en tension étant différents de zéro. 2.5 Eléments non commandables Il n’existe qu’un seul composant dont toutes les commutations (amorçage et blocage) sont spontanées. Il s’agit d’un interrupteur à deux segments : c’est la diode. 2.5.1 La diode La diode est composant électronique à base de semi-conducteur, elle possède deux électrodes, à savoir une anode est une cathode. Elle ne permet la circulation du courant que dans un seul sens : de l’anode vers la cathode. 7 Cours Electronique de puissance Salim MAKHLOUFI 2.5.2 Symbole K UD ID A 2.5.3 Caractéristique statique Dans la caractéristique idéale de la diode, pour passer de l’état passant (U d = 0) à l’état bloqué (Id = 0), on ne peut que longer les axes (Ud , Id) car le quadrant Ud . Id < 0 est interdit. Donc les commutations de la diode idéale sont ainsi définit comme suit : amorçage sous Ud = 0 amorçage sous Ud = 0 blocage pour Id = 0 Pour le composant réel, les différences par rapport au composant idéal sont : chute de tension directe : lorsque la diode est passante, on mesure une tension comprise entre 0.7 et 1 volt. Application d’une tension inverse : il existe la circulation d’un courant inverse qui, bien que de valeur faible, est non nul. Tension d’avalanche : lorsque la tension appliquée dépasse une certaine limite (indiquée par le constructeur du composant), le courant inverse augmente fortement, ce qui peut détruire le composant. ID UD Caractéristiques statique Idéale et réelle d’une Diode 8 Cours Electronique de puissance Salim MAKHLOUFI 2.5.4 Caractéristique dynamique La caractéristique de blocage d’une diode est la suivante : Caractéristiques dynamique Idéale d’une Diode trr : temps de recouvrement : trr = tr + ti IRM : pointe de courant inverse. Ce sont deux paramètres très important dans le choix d’une diode. 2.6 Eléments entièrement commandables 2.6.1 Transistor bipolaire C’est un semi-conducteur généralement de type NPN capable de tenir des tensions jusqu’à 1.2kV et pouvant être traversé par des courants de quelques dizaines d’ampères. IC IC IC UC E Symbole Caractéristique idéale 9 UC UC E E Caractéristique Réelle Cours Electronique de puissance Salim MAKHLOUFI Commande La commande d’un transistor bipolaire doit permettre d’assurer l’état de blocage, l’état de saturation ainsi que le passage d’un état à l’autre. Un paramètre important pour tout transistor est son gain en courant β, il faut que le courant de base IB et le courant du collecteur IC vérifient la relation β IB > IC Pour assurer la saturation. Typiquement, la commande d’un transistor bipolaire doit être telle que : 1. A l’amorçage, on doit générer une pointe de courant afin de saturer les jonctions du transistor au plus vite. 2. Une fois amorcer, le courant IB doit suivre le courant IC au rapport β près, afin de se placer en quasi-saturation plutôt qu’en saturation. 3. Au blocage, on doit extraire un courant de la base afin d’accélérer la désaturation des jonctions du transistor. 2.6.2 Le transistor MOSFET Le transistor MOSFET (Metal Oxide Semiconductor Field effect) désigné par MOS de façon abrégé, est un élément semi-conducteur à effet de champs. Il est composé de trois électrodes : le drain D, la source S et la grille G qui correspondent respectivement au collecteur, à l’émetteur et à la base d’un transistor bipolaire. ID ID ID UDS E Symbole Caractéristique idéale UDS UDS E E Caractéristique Réelle Remarque Par sa structure physique, ce composant possède une diode en antiparallèle. Cette diode peut supporter le même courant nominal que celui supporté par le transistor. En revanche, cette diode possède un temps de recouvrement relativement élevé. Les atouts du MOS sont les suivants : Une grande rapidité de commutation, notamment en ce qui concerne le blocage par rapport au transistor bipolaire. 10 Cours Electronique de puissance Salim MAKHLOUFI Une simplicité dans la mise en œuvre de la commande. L’amorçage du MOS se fait par la charge ou la décharge de la capacité grille-source. C’est une commande en tension. Le défaut majeur du MOS est sa résistance élevée à l’état passant qui engendre des pertes élevées. Ceci limite l’utilisation du MOS pour des applications de quelques centaines de volts et quelques dizaines d’ampères. Des MOS plus récents appelés « Cool MOS » possèdent une résistance à l’état passant de l’ordre du Mili-ohm. Commande Considérons le schéma suivant sur lequel figure les capacités existantes entre les différentes bornes du MOS. CGD CDS CGS CGS : capacité grille-source, les variations de la tension à ses bornes vont provoquer le blocage ou l’amorçage du composant. CDG : capacité grille-drain. CDS : capacité drain-source. Pour amorcer le MOS il suffit de charger CGS. Pour le bloquer il faut décharger cette capacité. Remarque : pour que la charge et la décharge de CGS soit effectuée dans un temps limité il faut que le courant entrant ou sortant de la grille soit suffisamment grand. 2.6.3 L’IGBT L’IGBT « Insulated Gate Bipolar Transistor » est un composant à trois électrodes : la grille sur laquelle sont appliquées les signaux de commande, ainsi que le collecteur et l’emetteur. Commande La commande de l’IGBT est la même que celle d’un MOS. 11 Cours Electronique de puissance Salim MAKHLOUFI IC IC IC UC E Symbole Caractéristique idéale UC UC E E Caractéristique Réelle Avantages Simplicité de commande : l’amorçage et le blocage se fait par la charge et la décharge de capacité de faible valeur. Peut supporter des tensions inverses au blocage élevées (supérieures à 1000volts) Inconvénients Le problème de la « queue de courant » : même après que la commande de blocage est appliquée, un courant continu de traverser le composant (pour évacuer les charges stockées dans la jonction PN) Tension de saturation élevée à cause du « seuil de décrochage » qu’on remarque sur la caractéristique réelle on doit signaler que ces inconvénients sont sensiblement améliorés ces dernières années. 2.6.4 Le GTO Le GTO « Gate turn off » est un thyristor blocable, ce composant possède trois électrodes : la gâchette sur laquelle sont appliquées les signaux de commandes, ainsi que l’anode et la cathode. Comme le montre la caractéristique statique, le GTO ne peut pas bloquer une tension inverse (UAC < 0). L’application d’une telle tension peut amener à la destruction du composant. Deux solutions sont envisageables : 1. La mise en série d’une diode pour supporter les tensions inverse. 2. La mise en anti parallèle d’une diode pour annuler les tension inverse (conduction inverse) 12 Cours Electronique de puissance Salim MAKHLOUFI IA IA A IA UAC E G K Symbole UAC UAC E E Caractéristique idéale Tension inverse Caractéristique Réelle Conduction inverse Application Le GTO peut supporter des tensions de blocage directes très élevées (quelques kV), pour des courants nominaux allants jusqu’à des centaines d’ampères. Ils est utilisé pour les moteurs à courants alternatif de grandes puissance. Commande La figure ci-dessous illustre le forme type du courant de gâchette d’un GTO. Commande du GTO La mise en conduction nécessite une impulsion de courant de gâchette d’environ cinq fois supérieure à IGT. Le blocage du GTO nécessite de soutirer un courant de 20 à 100% du 13 Cours Electronique de puissance Salim MAKHLOUFI courant d’anode pendant quelque centaines de nano secondes. Il faut pour cela appliquer une tension négative entre la gâchette et la cathode. Remarques Si IG < IGT : la commande du GTO est proche de celle d’un transistor. Si IG > IGT : la commande du GTO est proche de la commande d’un thyristor. Une fois le GTO amorcé, on doit maintenir le courant de gâchette à IGT afin de réduire les pertes par conduction. 2.7 Eléments semi commandables 2.7.1 Le thyristor Le thyristor est un élément de puissance dont une seule commutation est commandée : c’est l’amorçage. Lorsque la tension au borne du composant est positive est qu’il reçoit une impulsion sur la gâchette le thyristor est amorcé. Le blocage se fait spontanément lorsque le courant le traversant devient nul. IA IA UAK UAK E E Caractéristique idéale Caractéristique Réelle A IA UAK E G K Symbole Commande La commande doit fournir l’impulsion d’amorçage. Cette impulsion doit remplir les exigences suivantes : 14 Cours Electronique de puissance Salim MAKHLOUFI Amplitude bien supérieure à la valeur minimale exigée par le constructeur. Le flanc montant de l’impulsion de courant doit être très court (<1μs) La durée de l’impulsion doit être suffisamment longue pour que le courant d’anode ait le temps de dépasser la valeur du courant de maintien. 2.7.2 Types de thyristors Quatre grandes familles de thyristors existent : Thyristor SCR (Silicon Controled Rectifier) L’amorçage de ce composant est possible lorsque la tension UAK est positive. A ce moment-là, le composant peut s’amorcer si une impulsion positive est appliquée sur la gâchette. Le blocage du SCR est du type diode par annulation du courant qui le traverse. Thyristor ASCR (Asymetrical Silicon Controled Rectifier) C’est un thyristor asymétrique qui ne possède aucun pouvoir de blocage inverse, mais qui possède les avantages suivants : Chute de tension à l’état passant moins faible par rapport au SCR. Temps d’amorçage plus court. Pour éliminer le problème de blocage inverse on peut ajouter une diode an antiparallèle. Thyristor RCT Il s’agit d’un thyristor qui, grâce à une diode intégrée en antiparallèle, peut conduire en inverse. Soumis à une tension positive, le RCT ne conduit que si la gâchette a été stimulée. Le Triac Ce composant est l’équivalent de la mise en antiparallèle de deux thyristor, mais avec une gâchette commune. Ainsi il devient bidirectionnel en tension et en courant. Pour amorcer le Triac, on doit appliquer une tension, positive ou négative, sur la gâchette suivant le signe de la tension aux bornes du composant. Le blocage est spontané au passage par zéro du courant qui le traverse. A IA UAK E G K Symbole du Triac 15 Cours Electronique de puissance Salim MAKHLOUFI Chapitre 3 – Convertisseurs Alternatif-Continu (Redresseurs) 3.1 Introduction La tension fournit par le secteur est de type alternatif. Un grand nombre d’appareils fonctionnent avec un courant continu, d’où la nécessité de la conversion AC/DC. Il existe plusieurs types de convertisseurs AC/DC, à savoir : Les redresseurs non commandés simple et double alternance à base de diodes. Les redresseurs commandés à base de thyristors. Les redresseurs mixtes. 3.2 Redresseurs non commandés 3.2.1 Redresseurs simple alternance La figure ci-dessous illustre le schéma de principe d’un tel redresseur. D i VD Ve Vs Charge Charge résistive D i VD Ve R Ve est un signal sinusoïdal de la forme Si Ve > 0 la diode est passante d’où : VD = 0 (ou 0.7) d’où Si Ve < 0 la diode est bloquée donc le courant i est nul d’où : 16 Vs Cours Electronique de puissance Salim MAKHLOUFI Chronogrammes Ve(t) t Vs(t) t VD(t) D passante D bloquée t Valeurs moyennes La valeur moyenne de la tension de sortie se calcule comme suit : 〈 〉 ∫ ( ) ∫ [ ] La valeur moyenne du courant de sortie se calcule comme suit : 〈 〉 〈 〉 Valeurs efficaces ∫ ( ) 17 Cours Electronique de puissance Changeons les variables, Salim MAKHLOUFI d’où : donc ∫ ∫ ( ⁄ ) Ondulation 〈 〉 ⁄ 〈 〉 Avec une charge résistive, l’ondulation de courant et de tension sont importantes. Charge inductive Le schéma de principe du circuit est montré dans la figure ci-dessous. D i VD R Vs Ve L Tant que la diode conduit, on a Si D est passante alors ; peut devenir donc négative. donc ( ⁄ ) D reste passante tant que le courant la traversant reste positif, donc tant que La diode se bloc à l’instant t2 ou le courant veut devenir négatif, c-à-d à l’instant ou : 18 ⁄ . Cours Electronique de puissance Salim MAKHLOUFI ⁄ Le courant est maximum à l’instant tel que : ⁄ . Le courant est la solution de l’équation différentielle suivante : La solution de cette équation est de la forme : ( ( ( √ ) ; )) avec : ; Remarques 1. L’ondulation du courant diminue par rapport à la charge résistive, elle est d’autant plus faible que L est grande. 2. Le temps de conduction de la diode augmente également avec l’augmentation de L. 3. La valeur moyenne de Vs augmente avec l’augmentation de L. Chronogrammes Ve(t) t Vs(t) i(t) t t1 t2 19 Cours Electronique de puissance Salim MAKHLOUFI Charge RL avec diode de roue libre Le schéma de principe du convertisseur est illustré dans la figure ci-dessous. D1 i VD R D2 Ve Vs L Fonctionnement Pour cas précèdent. A l’instant le circuit est identique au cas précèdent, donc Vs et i sont les même que le ( on a : à l’instant ) D2 devient passante est D1 devient bloquée. La tension Vs est égale à zéro. Le courant i répond à l’équation différentielle : donc ( ⁄ ) A l’instant t = T, la valeur du courant i est la suivante : Pour les valeurs de la tension et du courant de la charge sont ceux de la première étape en prenant ( ) . A l’instant 3T/2 la valeur du courant de la charge vaut I3 qui est supérieur à I1. Pour t > 3T/2 la valeur moyenne du courant de charge croît au fur et à mesure des alternances pour tendre vers une limite au régime permanent. Chronogrammes Les chronogrammes des tensions d’entrée et de sortie et du courant de sortie sont illustrés dans la figure ci-dessous. 20 Cours Electronique de puissance Salim MAKHLOUFI Ve(t) t Vs(t) i(t) I3 I1 I2 t T T/2 3T/2 Régime permanent Pour ( ( )) Pour ( ) A l’instant t = T/2 On pose ( ) et on obtient un système de deux équations à deux inconnus : ( { ) d’où et Pour obtenir un courant le plus lisse possible il faut que 21 donc d’où . Cours Electronique de puissance Salim MAKHLOUFI Chronogrammes Ve(t) t Vs(t) i(t) I’ I t T/2 T 3T/2 3.2.2 Redresseur double alternance Charge RL Le schéma de principe du redresseur double alternance, à pont de diodes et avec une charge RL, est illustré dans la figure ci-dessous. i D2 D1 R Vs Ve D3 D4 √ Pour D1 et D3 conduisent 22 L Cours Electronique de puissance Pour Salim MAKHLOUFI D2 et D4 conduisent. Le courant i suit la même relation que le paragraphe précédent, c.-à-d. : ( ( )) Pour avoir un courant le plus lissé possible, il faut que . Chronogrammes Ve(t) t Vs(t) i(t) Imax I0 Imin t T T/2 3T/2 Valeurs moyennes 〈 〉 ∫ d’où 〈 〉 〈 〉 〈〉 〈 〉 〈 〉 〈 〉 d’où: 〈 〉;〈 〉 〈 〉 d’où: 〈 〉 Charge RLE La force contre électromotrice E est continue est doit vérifier la condition : Suivant la valeur de la constante de temps ( . ) la conduction est continue ou interrompu. Le schéma de principe est illustré dans la figure ci-dessous. 23 Cours Electronique de puissance Salim MAKHLOUFI i D1 D2 R Vs L Ve D4 D3 E Fonctionnement Conduction interrompu Pour ; tension de sortie vaut : Pour ; . Toutes les diodes sont bloquées et le courant est nul. La . Les diodes D1 et D3 sont passantes et la tension de sortie vaut : Le courant est solution de l’équation différentielle suivante : Pour ; tension de sortie vaut : Pour ; . Toutes les diodes sont bloquées et le courant est nul. La . Les diodes D2 et D4 sont passantes et la tension de sortie vaut : Le courant de sortie est le même que celui de l’étape précédente ( ). Conduction continue La tension de sortie a une allure identique à celle d’une charge résistive. Le courant est la solution de l’équation différentielle mentionnée dans le paragraphe précédent. Durant l’alternance positive c’est les diodes D1 et D3 qui conduisent, et pendant l’alternance négative c’est les diodes D2 et D4 qui conduisent. 24 Cours Electronique de puissance Salim MAKHLOUFI Chronogrammes Conduction interrompu Vs(t) E i(t) t T T/2 3T/2 Ve(t) Conduction continue Vs(t) i(t) t T/2 T 3T/2 Ve(t) 3.3 Redresseurs commandés Les redresseurs non commandés permettent d’obtenir une tension continue à partir d’une tension alternative. La valeur moyenne obtenue par ces convertisseurs est fixe, et ne peut pas être réglées. Pour obtenir plus de degrés de liberté, les diodes sont substituées par des interrupteurs commandés, notamment des thyristors, cela permet d’obtenir des convertisseur commandables. 3.3.1 Redresseur commandable simple alternance sur charge résistive Le schéma de principe d’un tel convertisseur figure est illustré dans la figure ci-dessous. On définit α l’angle de retard à l’amorçage qui vérifie la relation suivante : ou est le temps de retard à l’amorçage par rapport au passage par zéro. 25 Cours Electronique de puissance Salim MAKHLOUFI TH i VAK Ve R Vs Fonctionnement Pour la tension d’entrée Ve est positive, le thyristor peut conduire mais il ne reçoit pas d’impulsion d’amorçage, donc il reste bloquée. La tension de sortie Vs est nulle. Pour . Pour un angle une impulsion de courant est envoyée sur la gâchette du thyristor, ce qui le rend passant. La tension de sortie devient : Pour . La tension d’entrée est négative, donc le thyristor est polarisé en inverse et il devient bloqué. Chronogrammes Pour obtenir l’allure de la tension VAK il faut constater que des différentes tensions sont illustrés ci-dessous. . Les chronogrammes VGK(t) α 2π+α 4π+α ωt Ve(t) π 2π ωt 3π/2 Vs(t) ωt VAK(t) ωt 26 Cours Electronique de puissance Salim MAKHLOUFI Valeurs moyennes 〈 〉 ( ) ∫ 〈 〉 ( ) ∫ [ ∫ avec . ] 〈 〉 On remarque que la valeur moyenne de Vs dépond de α. Elle est maximale pour est nulle pour . 〈〉 , et elle 〈 〉 3.3.2 Redresseur commandable simple alternance sur charge RL Le schéma de principe de ce convertisseur est illustré dans la figure ci-dessous. TH i VAK R Ve Vs Fonctionnement Avant l’application de l’impulsion de commande, le thyristor est bloqué. Donc la tension de sortie Vs est nulle. Après l’amorçage du thyristor, la tension de sortie est égale à la tension d’entrée, c.-à-d. : Elle restera ainsi tend que le thyristor conduit, donc tend que le courant i n’est pas nul. Ceci implique que la tension de sortie peut devenir négative. Le courant de sortie ce déduit de la même façon que les paragraphes précédents. Chronogrammes Les chronogrammes des différentes grandeurs sont illustrés dans la figure ci-dessous. 27 Cours Electronique de puissance Salim MAKHLOUFI VGK(t) α 2π+α 4π+α ωt Ve(t) π ωt 2π 3π/2 Vs(t) i(t) ωt ωt VAK(t) ωt 3.3.3 Redresseur commandé double alternance sur charge RLE Le schéma de principe de ce convertisseur est illustré dans la figure ci-dessous. i Th2 Th1 R Vs L Ve Th3 Th4 E Fonctionnement On suppose que le courant ne s’annule pas dans la charge. 28 Cours Electronique de puissance A l’instant Salim MAKHLOUFI les thyristors Th1 et Th3 sont amorcés. les thyristors Th2 et Th4 sont amorcés à l’instant ; où α est l’angle d’amorçage. A chaque amorçage, les deux thyristors amorcés conduisent. Il dérive le courant i, ce qui bloque les deux autres thyristors. La tension de sortie vaut donc : [ si si ] [ ] Chronogrammes Les chronogrammes des différentes grandeurs sont illustrés ci-dessous. VGK2, VGK4 π+α VGK1, VGK3 α ωt 3π+α 2π+α 4π+α ωt Ve(t) π 2π 3π/2 ωt Vs(t) ωt ωt VAK1 ωt 29 Cours Electronique de puissance Salim MAKHLOUFI Valeurs moyennes 〈 〉 [ ∫ ] d’où : 〈 〉 La tension moyenne en sortie peut être positive ou négative suivant la valeur de . Ci-dessous le tracé de la fonction 〈 〉 ( ) avec . 〈𝑉𝑠 〉 𝑉𝑒 𝜋 𝜋 𝑉𝑒 𝜋 〈〉 〈 〉 30 𝜋 𝛼 Cours Electronique de puissance Salim MAKHLOUFI Chapitre 3 – Convertisseurs DC/DC (Hacheurs) 4.1 Introduction Les hacheurs sont les convertisseurs statiques qui permettent le transfert de l’énergie électrique d’une source continue vers une autre source continue. Ils sont l’équivalent du transformateurs en alternatif. 4.2 Hacheur série (Buck) C’est le montage le plus simple et le plus ancien. Il permet de relier une source de tension continue à une source de courant continue. L’énergie ne peut circuler que de l’entrée vers la sortie. 4.2.1 Schéma de principe La figure ci-dessous illustre le schéma de principe du convertisseur Buck. ie K VT iL Ve is L D VD C Rch Vs Schéma de principe du convertisseur Buck K : élément entièrement commandable (transistor bipolaire, MOS, GTO… etc) D : Diode. 4.2.2 Fonctionnement Les interrupteurs K et D sont ouverts et fermés de façon complémentaire. On définit α le rapport cyclique qui vaut : Où ton est le temps de conduction de l’élément commandable et T la période de commutation et : d’où Deux modes de fonctionnement sont possibles : 31 Cours Electronique de puissance Salim MAKHLOUFI Conduction ininterrompu : le courant dans la charge ne s’annule jamais. Conduction interrompu : le courant dans la charge s’annule après un certain temps. Débit non interrompu dans la bobine Deux phases de fonctionnement existent : Phase active : K fermé, alors : , donc D est bloquée. ie VT K iL VL Ve L D Phase de roue libre : VD K est ouvert. Si K est ouvert mais , alors D est passante donc VD = 0. Calculons la valeur moyenne de VD 〈 〉 ∫ Vs ( ) VD Ve ∫ t ( ) ton=αT T La loi des mailles donne : d’où ce qui conduit à : 〈 〉 〈 d’où 〈 〉 〉 car 〈 〉 Puisque donc On constate que le convertisseur série (Buck) est un convertisseur abaisseur. Déterminons l’allure de VL afin de calculer le courant dans la bobine. Phase active ( ) 32 2T Cours Electronique de puissance Salim MAKHLOUFI Ceci indique que le courant croît. Si L est suffisamment grand le courant croît linéairement avec une pente : Si à ( ) on aura : ( ) d’où : A la fin de cette phase ( ) Phase de roue libre Ceci indique que le courant décroît. Si L est suffisamment grand le courant décroît linéairement avec une pente : . A la fin de cette phase VL (1-α)Ve Iα iL I0 t ton=αT T 2T -αVe Le courant dans la bobine fluctue entre I0 et Iα , l’ondulation de courant vaut donc : ( ) Elle est nulle lorsque α vaux 0 ou 1 et elle est maximal lorsque 〈 〉 ( 〈 〉 et vaut ainsi : ) d’où : 〈 〉 Le cas limite de la conduction continue est obtenu pour 33 . Cours Electronique de puissance Dans ce cas 〈 〉 Salim MAKHLOUFI ( donc ) . Débit interrompu dans la bobine α Phase active : K fermé, alors : , donc D est bloquée. Phase de roue libre : K est ouvert. Si K est ouvert mais , alors D est passante donc VD = 0. Phase de repos : K est ouvert. Si K est ouvert mais , alors D est bloquée. donc VL = 0 VD = Vs. VD Ve Vs t αT Ve-Vs βT T 2T VL IL βT αT t 2T T -Vs Calculons les valeurs moyennes : 〈 〉 ∫ ( ) (( ∫ ( ) (( ) ) 〈 〉 ( ) D’où : 〈 〉 ) ) ( ) 4.3 Hacheur parallèle (Boost) Le schéma ci-dessous illustre le principe de ce convertisseur. Le montage possède deux régimes de fonctionnement suivant que le courant s’interrompt ou non dans la bobine. 34 Cours Electronique de puissance Salim MAKHLOUFI VL D iL is iD L iC Ve K C V Rch Vs iK La période doit être décomposée en deux ou trois phases successives : Phase d’accumulation : K est fermé, la tension V est nulle et la diode D est bloquée. C assure le courant d’utilisation et la bobine est soumise à ( Phase active: ) K est ouvert, le courant dans la bobine n’est pas nul, la diode D est donc passante d’où : Si l’énergie stockée dans la bobine lors de la première phase n’est pas suffisante pour maintenir le courant jusqu’à la fin de la période, il y a une troisième phase dite : Phase de repos : K est ouvert, la diode est bloquée. Tous les courants sont nuls à l’exception de is qui vaut C’est la capacité C qui assure à nouveau le courant. VL Ve Iα iL I0 t αT T 2T Ve-Vs Pour trouver la valeur de Vs il suffit d’exprimer que 〈 〉 doit être nulle, ainsi : ( )( ) Ce qui donne : 35 . Cours Electronique de puissance Salim MAKHLOUFI La tension de sortie est supérieure à la tension d’entrée. La figure ci-dessous montre les courants dans différent composants. iL Iα I0 t αT T 2T iK Iα I0 t iD Iα I0 t Pour un débit interrompu : ( ) 4.4 Hacheur Buck-Boost La figure ci-dessous illustre le schéma de principe du hacheur buck-boost. Dans ce hacheur la sortie Vs est inversée. D ie K Ve iD is iL L iC C VL Rch Vs Selon que le débit est continu ou non, la période se décomposera en deux ou trois phases : Phase d’accumulation : 36 Cours Electronique de puissance Salim MAKHLOUFI L’interrupteur K est fermé. La tension Ve est appliquée à la bobine c’est-à-dire : Donc la diode est bloquée. Le condensateur assure le courant d’utilisation. VD ie K is iL Ve VL L ( Phase de restitution : iC C Rch Vs ) K est ouvert mais iL n’est pas nul, ce qui force la diode à conduire d’où VK ie . is K iL Ve L iC C VL Rch Vs Phase de repos : Cette phase a lieu si le courant dans la bobine s’annule. Dans ce cas, la charge reçoit le courant de la capacité C. Nous savons que la valeur moyenne de VL est nulle. Cela conduit selon la figure ci-dessous à : ( ) d’où : )( VL Ve Iα iL I0 t αT T -Vs 37 2T Cours Electronique de puissance Salim MAKHLOUFI La tension de sortie est inférieure à la tension lorsque α < 0.5 ; la tension de sortie est supérieure à la tension lorsque α > 0.5 . Lorsque le débit est interrompu ( ) 4.5 Exemple d’application La figure ci-dessous illustre un exemple d’application du hacheur Buck-boost. Il s’agit du circuit de principe d’une alimentation symétrique. +Vcc Q -Vcc D E C L 0V 38 Cours Electronique de puissance Salim MAKHLOUFI Chapitre 5 – Convertisseurs Continu-Alternatif (Onduleurs) 5.1 Introduction Un onduleur est un convertisseur statique continu – alternatif. Un onduleur est assisté si la fréquence et la tension sont imposées par le réseau. Si la fréquence et la tension son réglable, on dit que l’onduleur est autonome. 5.2 Onduleur à deux interrupteurs 5.2.1 Charge résistive Le schéma de principe du convertisseur est illustré dans la figure ci-dessous. 𝐾 𝐸 𝑖𝐾 𝑅 𝑖 𝑉𝑠 𝐸 𝑖𝐾 𝐾 Les deux alimentations continues sont égales. Les interrupteurs peuvent être des transistors ou des thyristors. L’amorçage des deux interrupteurs se fait de façon complémentaire, si l’un est fermé l’autre est ouvert et inversement. Les interrupteurs sont unidirectionnels, le courant ne peut passer que dans le sens indiqué sur le schéma. Fonctionnement Les interrupteurs sont amorcés de façon complémentaire pendant une demi période pour chaque interrupteur d’où : : K1 est fermé donc K2 est ouvert et et : K1 est ouvert donc K2 est fermé et et . . Chronogrammes Les chronogrammes des différentes grandeurs du convertisseur sont illustrés dans la figure cidessous. 39 Cours Electronique de puissance Salim MAKHLOUFI 𝑉𝑠 (𝑡) E 𝑡 𝑇 𝑇 𝑇 -E 𝑖(𝑡) E/R 𝑡 𝑇 𝑇 𝑇 -E/R Les valeurs moyennes du courant et de la tension de sortie sont nulles. La valeur efficace de la tension de sortie est : . La valeur efficace du courant de sortie est : . 5.2.2 Charge inductive La charge est constituée d’une résistance en série avec une inductance. Pour éviter les interruptions de courant qui traverse l’inductance, on doit associer à chaque interrupteur une diode montée en antiparallèle. Le schéma de principe devient ainsi comme montré ci-dessous. 𝐷 𝐾 𝑖𝐷 𝑖𝐾 𝐸 𝑅 𝐿 𝑖 𝑉𝑠 𝐸 𝑖𝐾 𝐾 𝑖𝐷 𝐷 40 Cours Electronique de puissance Salim MAKHLOUFI Fonctionnement Les interrupteurs sont amorcés de façon complémentaire pendant une demi période pour chaque interrupteur, ce qui veut dire que l’allure de la tension est le même que celui d’une charge résistive ; d’où : : K1 est fermé donc K2 est ouvert et et : K1 est ouvert donc K2 est fermé et . et . Pour le courant, il est régit par les équations différentielles suivantes : { d’où : Pour le courant est une exponentielle croissante. Pour le courant est une exponentielle décroissante. Chronogrammes Les chronogrammes des différentes grandeurs du convertisseur sont illustrés dans la figure cidessous. 𝑉𝑠 (𝑡) E 𝑡 𝑇 𝑇 𝑇 -E 𝑖(𝑡) 𝑡 t1 𝑇 t2 𝑇 41 𝑇 Cours Electronique de puissance Salim MAKHLOUFI Séquence de conduction Pour l’interrupteur K1 est commandé en fermeture, mais le courant i est négatif. Le seul chemin possible pour le courant est la diode D1 qui est le seul composant passant dans cet intervalle. Pour l’interrupteur K1 est commandé en fermeture, le courant i est positif. Le seul chemin possible pour le courant est l’interrupteur K1 qui est le seul composant passant dans cet intervalle. Pour l’interrupteur K2 est commandé en fermeture, le courant i est positif. Le seul chemin possible pour le courant est la diode D2 qui est le seul composant passant dans cet intervalle. Pour l’interrupteur K2 est commandé en fermeture, le courant i est négatif. Le seul chemin possible pour le courant est l’interrupteur K2 qui est le seul composant passant dans cet intervalle. La figure ci-dessous montre la séquence de conduction : D1 0 K1 t1 D2 T/2 t2 K2 D1 𝑇 T+t1 K1 D2 3T/2 T+t1 K2 𝑡 Flux d’énergie D’après les chronogrammes ci-dessous on observe que: Pour la tension de sortie Vs est positive et le courant de sortie i est négatif, ceci veut dire que la puissance de sortie est négative. On déduit que la charge se comporte comme un générateur, et que l’énergie s’écoule de la charge vers la source, qui doit être bidirectionnelle. Pour la tension de sortie Vs est positive et le courant de sortie i est positif, ceci veut dire que la puissance de sortie est positive. On déduit que l’énergie s’écoule de la source vers la charge. Pour la tension de sortie Vs est négative et le courant de sortie i est positif, ceci veut dire que la puissance de sortie est négative. On déduit que la charge se comporte comme un générateur, et que l’énergie s’écoule de la charge vers la source, qui récupère l’énergie emmagasiné dans l’inductance. Pour la tension de sortie Vs est négative et le courant de sortie i est négatif, ceci veut dire que la puissance de sortie est positive. On déduit que l’énergie s’écoule de la source vers la charge. 5.3 Onduleur à quatre interrupteurs Le schéma de principe du convertisseur est illustré ci-dessous. 42 Cours Electronique de puissance Salim MAKHLOUFI 𝐾 𝐷 𝑖 𝐸 𝐾 𝐷 𝐾 𝐷 Charge 𝑉𝑠 𝐷 𝐾 Fonctionnement Deux interrupteurs commandables sont amorcés pendant une demi-période ; les deux autres sont amorcés pendant la deuxième demi-période. Pour : K1 et K3 sont fermés alors que K2 et K4 sont ouverts. Pour : K2 et K4 sont fermés alors que K1 et K3 sont ouverts. Les diodes sont inutiles pour une charge résistive, mais ils sont indispensables si la charge est inductive. Ils permettent de ne pas interrompre le courant dans l’inductance. Les formes du courant et de la tension de sortie, dans le cas d’un onduleur à quatre interrupteurs, sont les même que ceux d’un onduleur à deux interrupteurs. Pour une charge inductive, la séquence de conduction est illustrée ci-dessous. D1 D3 0 K1 , K3 t1 D2 D4 T/2 t2 K2 , K4 D2 D1 D4 K2 , K4 K1 , K 3 D3 𝑇 T+t1 3T/2 T+t1 𝑡 43 Cours Electronique de puissance Salim MAKHLOUFI Chapitre 6 – Convertisseurs Alternatif -Alternatif (Gradateurs) 6.1 Introduction Les gradateurs sont des convertisseurs statiques qui permettent de convertir une énergie alternative fixe en une énergie alternative réglable. La fréquence obtenue par un gradateur est similaire à celle du réseau, tandis que la valeur efficace est réglable, la valeur moyenne étant nulle. Le principe du gradateur consiste en l’emploi d’un interrupteur bidirectionnel pour gérer le flux d’énergie entre l’entrée et la sortie. L’interrupteur est, en général, constitué de deux thyristor montés en tête-bêche pour les forte puissances. Pour les puissances plus faibles, un triac est généralement utilisé. 6.2 Gradateur monophasé Le schéma de principe de ce convertisseur est illustré dans la figure ci-dessous. Th1 i Th2 Ve Vs VTh Charge 6.2.1 Charge résistive La charge est une résistance pure. On définit et qui vérifie l’équation suivante : l’angle de retard à l’amorçage du thyristor Th1 Où est le temps de retard à l’amorçage du thyristor Th1, par rapport au passage par zéro de la tension d’entrée. est la pulsation ; elle liée à la période de commutation T par . Fonctionnement La tension d’entrée est défini par : ( ) Pour la tension d’entrée est positive. Le thyristor Th1 peut être amorcé mais il ne reçoit pas de commande de fermeture. Le courant et la tension de sortie sont donc nuls. 44 Cours Electronique de puissance Salim MAKHLOUFI Pour la tension d’entrée est positive. Le thyristor Th1 reçoit une impulsion de courant sur sa gâchette et devient passant. La tension de sortie est égale à la tension d’entrée ( ) et le courant de sortie est donné par : . Pour la tension d’entrée est négative. Le thyristor Th2 peut être amorcé mais il ne reçoit pas de commande de fermeture. Le courant et la tension de sortie sont donc nuls. Pour la tension d’entrée est négative. Le thyristor Th2 reçoit une impulsion de courant sur sa gâchette et devient passant. La tension de sortie et égale à la tension d’entrée ( ) et le courant de sortie est donné par : . Chronogrammes Pour obtenir l’allure de la tension VTh il faut constater que des différentes tensions sont illustrés ci-dessous. . Les chronogrammes VGK2(t) ωt π+α 3π+α VGK1(t) α 4π+α ωt Ve(t) π ωt 2π 3π/2 Vs(t) ωt VTh(t) ωt 45 Cours Electronique de puissance Salim MAKHLOUFI Bibliographie Muhammad H. Rashid et al: « POWER ELECTRONICS HANDBOOK ». ACADEMIC PRESS, CANADA, 2001. Fraidoon Mazda: « Power Electronics Handbook ». Third edition. Newnes,UK, 1997. Philippe Barrade : « Electronique de Puissance. Méthodologie et convertisseurs élémentaires ». Presse Polytechniques et Universitaires Romandes, Première édition, Italie, 2006. Michel PINARD : « CONVERTISSEURS ET ÉLECTRONIQUE DE PUISSANCE ». Dunod, Paris, 2007. ISBN 978-2-10-049674-7. 46