LE LINER 1. Le liner 1.1. Définition Une colonne perdue (liner) (fig. 1) est une colonne de tubage utilisée pour couvrir le découvert en – dessous d'un tubage existant ; sa hauteur s'étend depuis la cote de pose jusqu'à entrer d’une certaine distance à l'intérieur de la colonne précédente. Selon le cas, cette distance (overlap) est comprise entre 50 et 150 mètres. Ceci est nécessaire pour bien sceller la colonne perdue dans la colonne précédente et avoir une bonne étanchéité entre les deux. Cette étanchéité est très importante pour prévenir, durant la production, toute fuite d’effluent derrière la colonne perdue. Quelquefois, cette étanchéité est renforcée par l’utilisation d’une garniture supplémentaire (packer) tout en haut de la colonne perdue. Colonne précédente Ancrage et étanchéité Overlap Liner Ciment Figure 1 : Le liner Selon le programme, la capacité de l’appareil et les conditions du puits, on peut utiliser une colonne perdue, deux, ou même plus. 35 Les colonnes perdues de production sont souvent descendues au bout du tubing, tandis que celles posées en cours de forage sont descendues au bout des tiges et sont toujours cimentées. Il est possible de poser une colonne perdue de faible longueur sur le fond sans la suspendre dans le tubage précédent, mais les tubes seront compressés et la cimentation ne sera pas bonne, même si le centrage est bon. Cette technique est utilisée surtout dans les puits fortement déviés et horizontaux, puisque le liner est posé sur le flanc et les tubes situés en bas ne supportent pas le poids de tous les tubes au dessus. Si, par la suite (au cours du forage ou même pendant la production), la colonne de tubage au-dessus du liner s’affaiblit, il est possible de descendre une autre colonne de même diamètre que le liner et la raccorder à ce dernier par l’intermédiaire d’une extension contenant des garnitures d’étanchéité (tie-back), de manière à obtenir une colonne continue, depuis le fond jusqu’à la surface (fig. 2). Colonne précédente Colonne de raccordement Tie back Liner Figure 2 : Raccordement d’une colonne au liner 1.2. Avantages du liner Les principaux avantages d’un liner sont liés au nombre réduit de tubes. Ceci entraîne la réduction des coûts et des risques sans pour cela porter atteinte à la qualité de l’ouvrage. On peut citer : - une descente rapide, ce qui réduit les risques de coincement dus à l’arrêt de circulation, - le coût est réduit, 36 - - la capacité de levage durant la descente du liner est réduite, la possibilité d’utiliser, après la descente du liner, une garniture de forage mixte (5’’ en haut et 3’’1/2 en bas, par exemple), ce qui réduit la capacité de levage, la capacité de la tête de puits est réduite, le temps de préparation de la colonne avant sa descente est réduit, le liner est plus flexible qu’une colonne entière, les pertes de circulation sont évitées par le fait que les pertes de charges annulaires sont réduites au niveau des tiges, possibilité de complétion dans le tubage précédent si les équipements de complétion ne passent pas à travers le liner. 1.3. Inconvénients du liner Les principaux inconvénients sont : la suspension du liner dans le tubage est plus difficile que celui d’une colonne entière dans la tête du puits, peu de colonnes sont exposées à l’effluent et si elles s’affaiblissent, il est obligatoire de compléter le liner par une colonne complète, ce qui nécessite la reprise du puits. 1.4. Utilisation des liners Le liner peut être utilisé pour couvrir une partie du découvert comme une colonne normale pour permettre la poursuite du forage liner de forage), ou couvrir le réservoir et le mettre en production (liner de production). Mais il peut également être utilisé pour couvrir une partie détériorée d’un tubage (scab liner) (fig. 3). Ce liner peut être cimenté ou isolé en haut et en bas par des packers. On peut même utiliser un premier liner et, par la suite, lui raccorder un deuxième par l’intermédiaire d’un tie-back (fig. 4). Figure 4 : Raccordement de deux liners Figure 3 : Scab liner 37 1.5. Composition d’un liner En général un liner doit comporter les éléments suivants (fig. 5): 1.5.1. Le manchon de pose (setting sleeve ou setting collar) : Vissé à la tête du liner, ce dispositif sert à la connexion de ce dernier aux tiges de forage par l’intermédiaire de l’outil de pose pour le descendre et l’ancrer. Par conséquent, il doit être capable de supporter tout le poids du liner avant son ancrage. Il sert également de point d’appui pour permettre le gonflement du packer, en posant du poids avec les tiges. La connexion entre ce manchon et l’outil de pose peut être assurée par un filetage carré Acme femelle généralement à gauche (il peut être à droite, selon le type), de 4 à 6 filets par pouce, ou par un système de type J-slot. Cette connexion peut être hydraulique, comprenant une collerette dans le setting tool, qui entre dans une gorge du manchon de pose. Cette collerette se libère de la gorge par l’augmentation de la pression, ce qui libère l’outil de pose. Il peut être surmonté d’une extension (PBR : Polish Bore Receptacle) (fig. 6) d’une longueur qui peut aller jusqu’à 6 mètres qui reçoit le tie-back d’une colonne de tubage supplémentaire. L’intérieur de cette extension est lisse et sa tête est biseautée pour permettre le passage des outils. Après la cimentation du liner, cette extension est nettoyée à l’aide d’une fraise spéciale ou un jet sub. L’ensemble PBR et tie-back forment un joint coulissant très étanche et très résistant, et permet un raccordement très facile au liner. Le setting sleeve et l’extension PBR peuvent être fabriqués en une seule pièce. 1.5.2. Le liner top packer : Le liner top packer peut être ou non solidaire du setting sleeve (fig. 7). Il est utilisé dans le but de renforcer l’étanchéité derrière le liner, au-dessus du ciment. Le renforcement de l’étanchéité évite l’application de surpressions pendant la circulation inverse après la cimentation, ce qui peut causer des pertes de circulation, et empêche, par la suite, l’écoulement de l’effluent du réservoir vers le haut si la cimentation est mauvaise (surtout dans le cas des puits à gaz). Il n’est pas nécessaire s’il n’y a pas de risques de pertes de circulation ou de venues. Ce packer est constitué d’un métal de très faible dureté, voire du plomb, couvert d’une couche de caoutchouc. Pour le gonfler, il suffit de poser suffisamment de poids avec les tiges afin de le déformer d’une façon permanente. Pour éviter le risque d’ancrage prématuré, le packer est verrouillé soit par des goupilles de cisaillement, soit par un dispositif de verrouillage spécial. Il existe également des packers qui gonflent par rotation. Le packer peut être une pièce indépendante (fig. 8) placée au-dessus du hanger, ou jumelée avec ce dernier pour former le liner hanger-packer (fig. 9). Il peut être gonflé en même temps que l’ancrage du liner (système non utilisé dans le cas de liner cimenté) ou après la cimentation. Cependant, le packer pose le problème de restauration si la cimentation est mauvaise. Pour cela, il est préférable, si le problème de pertes durant la circulation inverse ne se pose pas, de ne le gonfler qu’après s’être assuré de la qualité de la cimentation à l’aide du CBL. En plus, étant surdimensionné, il entraîne l’augmentation des pertes de charges qui risquent de provoquer des pertes de circulation pendant la descente, la circulation et la cimentation. 38 Tiges de forage Tête de levage avec couvercle Couvercle Extension pour tie-back Doigts d’activation du packer Packer Setting tool Setting sleeve Écrou flottant Liner hanger Garniture d’étanchéité Liner swivel Wiper plugs Tubage Landing collar Tubage Float collar Tubage Set shoe Figure 5 : Composition d’un liner 39 Extension pour tie back (PBR) Setting sleeve Figure 6 : Setting sleeve avec PBR Figure 7 : Ensemble packer, setting sleeve et PBR Figure 9 : Ensemble hanger-packer Figure 8 : Packer seul Packer Extension PBR Coins d’ancrage Ressorts de friction Setting sleeve Packer 40 D’autres ne dotent pas le liner de packer et si, par la suite, ils veulent renforcer l’étanchéité, ils réalisent une restauration de la cimentation ou descendent un scab-liner doté de packers. Dispositif de suspension (liner hanger) : Le liner hanger sert à suspendre le liner dans le tubage précédent, et, par conséquent, doit supporter son poids. Il comporte un ou deux jeux de 3 coins. Celui à deux jeux de coins permet un meilleur passage de la boue et assure une meilleure répartition de la charge. Ces coins sont maintenus en position rétractée durant la descente, et l’ancrage du hanger consiste à les faire glisser sur une portée conique, qui les pousse vers l’extérieur et les applique contre les parois du tubage précédent. Cet ancrage peut être, selon les constructeurs, mécanique ou hydraulique. Le choix du système d’ancrage se fait en fonction de la nature du liner et du puits : si on descend un liner qui pèse plus de 8 tonnes dans un puits vertical ou moyennement dévié, ne présentant pas assez de frottements, il est préférable d’utiliser un système mécanique. Dans tous les autres cas, le système hydraulique convient mieux. Le liner hanger peut être rotatif pour permettre la rotation du liner durant la cimentation, après son ancrage. Il est utilisé si le couple de rotation est inférieur à celui de vissage des tubes du liner. Afin d’assurer une bonne suspension et éviter de détériorer les coins d’ancrage, il est recommandé d’ancrer le liner hanger dans le corps d’un tube du tubage précédent et éviter de l’ancrer dans un manchon. Liner hanger mécanique (fig. 10) : C’est un hanger qui s’ancre par rotation et translation. Il comporte une cage porte-coins munies de ressorts de friction dans laquelle est usinée une rainure en forme de J-slot. Le corps comporte un ergot qui se déplace dans cette rainure. Pour ancrer cet hanger, il suffit de tirer vers le haut pour faire glisser le corps du hanger – donc l’ergot – vers le haut alors que la cage reste immobile grâce aux ressorts de friction qui s’appliquent contre le tubage. Une fois l’ergot dégagé, il faut tourner un quart de tour (plus ou moins 3 tours en surface, selon la règle du pouce : 1 tour par 1000 mètres) vers la droite (ou vers la gauche, selon le type) et poser rapidement entre cinq et dix tonnes : l’ergot suit le chemin du J-slot et le corps du hanger descend suffisamment pour permettre aux portées coniques du corps de glisser sous les coins d’ancrage de la chemise et les appliquer contre le tubage. Ce hanger peut être désancré facilement, en tirant suffisamment vers le haut et en tournant au sens contraire de celui de l’ancrage. Ce type de suspension est utilisé avec des liners assez lourds (poids supérieur à 10 tonnes),descendus dans des puits verticaux ou faiblement déviés (15 à 20°), dont les frottements et les couples ne sont pas importants. Liner hanger hydraulique (fig. 11) : Ce type de suspension s’ancre par l’augmentation de la pression à l’intérieur du liner. Étant donné qu’il ne nécessite aucun mouvement de la garniture, il est utilisé dans les puits déviés, présentant des frottements importants, en forage en mer, ou pour ancrer un liner dans un autre. 41 Figure 11 : Hanger hydraulique Figure 10 : Hanger mécanique Portée conique Coins d’ancrage Ergot Ressorts de friction J-slot Chemise porte-coins Pour ancrer ce hanger, il faut lancer une bille pour obturer l’intérieur du liner (sous le hanger), puis remonter en pression. Lorsque celle-ci atteint une certaine valeur, elle déplace la chemise porte coins vers le haut jusqu’à ce que ces derniers s’engagent sur les cônes du corps et s’appliquent contre le tubage. Afin d’éviter l’ancrage accidentel suite à un bouchage qui augmente la pression, la chemise porte-coins est retenue par des goupilles de cisaillement tarées à une certaine pression. Pour la faire coulisser, il faut atteindre la pression de tarage des goupilles pour les cisailler avant. Le cisaillement des goupilles est observé en surface par un à-coup de la pression. A ce moment-là, il suffit de poser rapidement pour aider les coins à glisser entre le tubage et le cône. Certains liners comportent des ressorts de rappel qui ramènent les coins à leur position initiale si la pression est relâchée. Le liner hanger peut être rotatif pour permettre la rotation du liner durant la cimentation, pour améliorer le déplacement des fluides lorsque le puits est cavé ou ovalisé, ou le liner est mal centré. Il est utilisé si le couple nécessaire pour mettre le liner en rotation est inférieur au couple de serrage des tubes du liner. Le joint rotatif (liner swivel) (fig. 12) : Lors de la descente du liner à suspension mécanique dans le découvert, si l’on pose accidentellement et le liner tourne, on risque d’ancrer le hanger plus haut. Quelquefois, le liner peut coincer plus haut que sa cote d’ancrage et on décide de l’ancrer là où il est coincé. Mais, étant coincé, il ne tourne pas, et peut empêcher la rotation au niveau du hanger pour ancrer les coins. 42 Afin d’éviter ces problèmes, il est recommandé d’utiliser un joint rotatif (swivel) qui permet la rotation du liner tout en gardant le haut immobile, ou vice-versa. En général, on évite d’utiliser ce dispositif si l’on souhaite cimenter le liner en rotation. Toutefois, il est possible de faire tourner le liner en posant du poids sur le swivel : ceci a pour effet d’engager des dentelures rendant les deux parties du swivel solidaires en rotation à droite. Ce joint doit être positionné au-dessus du sabot du tubage précédent et doit être bien cimenté pour éviter toute fuite par la suite. Figure 12 : Liner swivel Figure 13 : Landing collar Figure 14 : Set shoe Siège du bouchon Roulement Orifices latéraux Ailettes L’anneau de retenue (landing collar) (fig. 13) : Positionné à un, deux ou trois joints au-dessus du sabot, il sert à retenir les bouchons de cimentation et indiquer la fin de la chasse. Il peut être à clapet anti-retour, à soupape (flapper valve), à remplissage automatique ou à siège pour bille éjectable. Dans le cas où on utilise deux bouchons de cimentation, le landing collar doit comporter un système de by-pass qui permet le passage du ciment. L’anneau qui comporte un siège pour bille est utilisé dans le cas où l’ancrage du hanger est hydraulique. Le sabot (set shoe) (fig. 14) : Comme les sabots de colonnes de tubage, il peut être à canal, à bille, à soupape ou à remplissage automatique (fill-up shoe), mais non transformable par le lancer d’une bille. En général, le sabot comporte un ou deux clapets qui empêchent le retour du laitier de ciment à la fin de la chasse. Ce retour est en général empêché par deux clapets, qui peuvent être placés, soit tous les deux dans le sabot, soit l’un dans le sabot et l’autre dans un autre manchon (float collar) situé un tube plus haut que le sabot, soit tous les deux placés dans le float collar si le sabot n’en comporte pas. 43 Il est recommandé d’utiliser des sabots munis d’orifices latéraux pour pouvoir circuler même si le liner est posé sur le fond. Le sabot peut être muni de lames qui empêchent le liner de tourner lors du dévissage du setting tool, s’il n’y a pas de hanger. Les lames peuvent être garnies d’éléments coupants si on envisage de reforer avec le liner (reamer shoes). L’outil de pose (setting tool) : Il sert à : 1. Relier le liner aux tiges : Pour cela, le setting tool mécanique possède (fig. 15) un écrou flottant à filetage ACME mâle généralement à gauche (il peut être à droite, selon le type), de 4 à 6 filets par pouce, nécessitant 8 à 15 tours à droite pour se dévisser. Cet écrou se visse sur le filetage de même type du manchon de pose. Une butée à bille facilite son dévissage, en posant la garniture sur le setting sleeve, gardant ainsi libre l’écrou flottant. Des passages d’eau pour équilibrer les pressions et le remplissage au-dessus de l’étanchéité sont usinés soit sur le mandrin soit tout au long du filetage de l’écrou. Le setting tool hydraulique possède (fig. 16) une collerette qui s’engage dans une gorge de la setting sleeve et qui se libère hydrauliquement. Figure 15 : Setting tool mécanique Figure 16 : Setting tool hydraulique Couvercle de protection contre les débris Doigts permettant la rotation du liner Doigts d’activation du packer Ecrou flottant 44 Collerette 2. Supporter le poids du liner pendant le descente. 3. Assurer l’étanchéité entre le liner et les tiges : Cette fonction est nécessaire pour obliger la boue ou le ciment de passer dans le liner et sortir par le sabot vers l’espace annulaire liner/trou, et l’empêcher de passer entre le liner et le setting tool. Elle est également nécessaire pour permettre l’activation des différents outils dans le cas d’un liner hydraulique. Le dispositif d’étanchéité (cementing pack-off) peut être : un tube qui supporte des coupelles (setting cups ou swab cups) (fig. 17) dirigées vers le bas, placé au bout de l’outil de pose, pour permettre le passage du haut vers le bas, et l’empêcher dans le sens contraire. L’utilisation de ce système est limitée par la profondeur parce que les coupelles sont limitées en pression et en température, une tige lisse (stinger) s’insérant dans un presse-étoupe (pack-off bushing) (fig. 18) placé sous le manchon de pose (setting sleeve). Ce système permet de garder l’étanchéité entre les tiges et le liner même après le relâchement de ce dernier. 4. Comporter, à son bout, le(s) bouchon(s) de cimentation du liner (wiper plugs) (fig. 21). Le setting tool est dévissé avant la cimentation du liner, dégagé pour s’assurer de son dévissage, puis reposé sans être vissé sur le setting sleeve d’environ 10 tonnes pour assurer l’étanchéité durant la cimentation. Il est remonté après la cimentation du liner. Figure 17 : Swab cups Swab cups Figure 18 : Pack-off bushing et stinger Garniture d’étanchéité Stinger La garniture de pose (setting string) : La garniture de forage utilisée pour la descente du liner est généralement composée de tiges. Dans le cas où le puits est très dévié, on peut utiliser des tiges lourdes. L’utilisation d’une coulisse est à proscrire. Les tiges doivent être calibrées avant l’opération. 45 La tête de cimentation (cementing head) : Vissée au top de la garniture de forage, la tête de cimentation (fig. 19) contient le(s) bouchon(s) de cimentation par les tiges (pump down plug) et, si le dispositif d’ancrage est hydraulique, la bille de mise en pression. Elle comprend également un manifold pour permettre la circulation et la cimentation. Elle peut être équipée d’un dispositif qui signale le départ des bouchons (flag sub) (fig. 20) et d’un système autorisant la rotation du train de tige. Elle peut être suspendue au moufle mobile à l’aide d’une tête de levage ou vissée au top drive. Figure 19 : Tête de cimentation Figure 20 : Flag sub Tête de levage Manifold Retenue du bouchon Swivel Les bouchons de cimentation : Du fait de la différence considérable entre les diamètres intérieurs tiges et liner, il est nécessaire d’utiliser deux bouchons complémentaires de diamètres différents pour n’en former qu’un seul ensemble dans les tubes du liner. Le premier bouchon (liner wiper plug) (fig. 21) est attaché tout au bout de l’outil de pose. Il possède des coupelles qui servent à essuyer l’intérieur du liner et un trou central qui permet le passage des fluides de circulation et dans lequel vient s’ancrer le bouchon de cimentation des tiges (pump down plug). Ce bouchon peut comporter, à sa base, un système qui lui permet de se verrouiller dans le landing collar. Le deuxième bouchon (pump down plug ou drill pipe dart) (fig. 22) est placé dans la tête de cimentation. En fonction de la garniture de pose, il peut comporter de 3 à 5 lamelles en caoutchouc de différents diamètres extérieurs, destinées à essuyer l’intérieur des tiges et de l’outil de pose. Il est largué de la tête de cimentation à la fin de l’injection du laitier de ciment. Ainsi, il racle l’intérieur de la garniture et de l’outil de pose et, à la fin de sa course, vient s’ancrer dans le wiper plug, au bout de l’outil de pose. En augmentant la pression de chasse, le wiper plug se libère et les deux bouchons se déplacent comme un seul dans le liner, jusqu’à ce qu’ils arrivent sur le landing 46 collar où ils se verrouillent et font étanchéité grâce à un système de verrouillage (latch). Figure 21 : Wiper plug Figure 22 : Pump down plug Coupelle Coupelle Système de verrouillage dans le landing collar Système de verrouillage dans le wiper plugs Comme dans la cimentation des colonnes de tubage, on peut utiliser un bouchon de queue seul (c’est à dire un seul couple pump down plug/wiper plug) ou un bouchon de queue et un autre de tête (c’est à dire deux couples pump down plug/wiper plug). Parfois, dans le cas où la différence entre le diamètre intérieur du liner et celui des tiges est petite (slim hole), on n’utilise que les pump down plugs, qui racleront à la fois l’intérieur des tiges et celui du liner. Dans le cas de l’utilisation de deux couples de bouchons ou du slim hole, le pump down plug de tête, une fois arrivé sur le landing collar, ne peut pas se percer sous l’effet de la pression pour laisser passer le laitier, parce que son diamètre est très petit. Pour cet effet, c’est le landing collar qui permet le passage du laitier par un by-pass. Toutefois, le pump down plug est muni d’une plaque de sécurité qui éclate dans le cas où le by-pass du landing collar est bouché. Habillage du liner : Comme une colonne normale, un liner peut comporter des centreurs et des gratteurs de parois. Pour les puits très déviés et horizontaux, on utilise des centreurs rigides à lames spiralées, qui présentent l’avantage de maintenir un espace suffisant dans l’annulaire entre le liner et la partie basse du trou, ce qui facilitera le déplacement de la boue par le laitier de ciment. Ces centreurs, fabriqués à base d'alliage à basse friction, sont placés sur le corps du tube entre deux stop collars. Le programme d’habillage dépend du profil du puits. Le profil des lames des centreurs et des stop collars est conçu pour minimiser les frottements pendant la descente et la rotation du liner. La forme spiralée des lames permet de créer une turbulence pendant la mise en place du laitier. Le diamètre extérieur des centreurs est égal au diamètre du trou diminué de 1/4". 47 2. Liner Nodeco à ancrage hydraulique Composition : Tiges de forage Tête de levage FJB PBR Setting sleeve Setting tool Écrou flottant RSM nipple RSM Liner hanger Wiper plugs Siège bille Tubage Landing collar Tubage Float collar Tubage Set shoe 48 Le setting tool - PBR RSM nipple PHR liner hanger Landing collar Float collar Float shoe comprend : Floating junk bonnet (FJB) R rotating running tool Retrievable seal mandrel (RSM) with swab cup PWP dual wiper plug 2.1. FJB (Floating Junk Bonnet) (fig. 1) : Ce dispositif, placé en haut du setting tool, sert à couvrir le haut du PBR pour protéger le top liner des débris durant la descente et la cimentation. Il est complètement étanche et permet les mouvements du setting tool tout en restant immobile à la tête du PBR. Avant la descente dans le puits, on engage le FJB dans le PBR, puis on remplit le top du liner avec de l’eau à travers les trois orifices du FJB. L’eau est retenue en bas par le RSM. Une fois le top liner complètement rempli d’eau, les orifices sont bouchés avec des bouchons, ce qui empêche le FJB de remonter. Durant la descente du liner, le FJB est poussé sur une petite distance dans le PBR par la pression différentielle entre la colonne de boue à l’extérieur et l’eau à l’intérieur. Le FJB reste en place même lorsque le setting tool est relâché et remonté sur une courte distance pour contrôler son relâchement. Mais si on continue la remontée, des rainures taillées dans l’extension de ce dernier viennent se placer sous les joints d’étanchéité du FJB et mettent en communication l’intérieur du liner (rempli d’eau) avec la boue à l’extérieur, ce qui égalise les pressions pour pouvoir dégager le FJB du liner. Mais si la pression n’est pas égalisée, le FJB ne se décolle pas du liner et on risque, surtout si le liner est léger, de le remonter avec le setting tool sans arriver à décoller le FJB. Ceci est possible si les rainures de l’extension se bouchent et ne permettent pas l’égalisation de pression. Si ce cas se présente, on tire encore jusqu’à ce que la release sleeve vienne buter contre le bas du FJB, et, en continuant à tirer, l’extension se déplace vers le haut alors que la release sleeve reste immobile, ce qui découvre l’orifice de mise en communication entre l’intérieur du setting tool (rempli de boue) et l’extérieur (rempli d’eau). Ceci égalise les pressions et permet le décollage du FJB et la remontée du setting tool. Quelquefois, on préfère dégager le FJB en rotation pour nettoyer le top du liner s’il y’a une forte accumulation de débris. A cet effet, l’extension possède des doigts qui entrent dans le FJB et l’entraîne en rotation. Figure 1 Floating Junk Bonnet (FJB) 49 Figure 2 R Setting Tool FJB Extension Rainures d’égalisation de pression Release sleeve Shear sleeve Joints d’étanchéité Goupilles de cisaillement Thrusting cap Doigts de rotation Orifices de passage de la boue Doigts de verrouillage Keys Torque nut Float nut Dogs Ressorts de rappel Orifices d’égalisation de pression 2.2. R setting tool (fig. 2) : C’est l’élément qui relie le liner à la garniture de forage par le biais d’un écrou flottant (float nut) qui possède un filetage Acme à gauche qui se visse sur la setting sleeve. En plus, cet outil est conçu pour reforer avec le liner en posant dessus et en tournant à droite sans se dévisser. Le reforage avec le liner est possible si le sabot est muni d’ailettes et s’impose surtout si le liner est léger ou le trou est dévié. Pour assurer cette rotation, l’outil comporte des éléments (keys) qui s’engagent dans des clavettes (torque locks), solidaires de la chemise (thrusting cap) qui comporte, à sa base, des doigts (dogs) qui s’engagent dans les fentes de la setting sleeve. En tournant la garniture de forage, la rotation est transmise au liner par le chemin : keys – torque locks – thrusting cap – dogs – setting sleeve. Si on pose du poids, le setting tool se déplace vers le bas, alors que la thrusting cap est empêchée de se déplacer parce qu’elle repose sur la setting sleeve. Ce déplacement va désengager les keys des torque locks, et la rotation de la garniture de forage ne fait pas tourner le liner, mais le float nut qui se dévisse et relâche le liner. Donc, pour pouvoir tourner tout en posant du poids (pour reforer avec le liner) sans dévisser le float nut, un système de verrouillage est conçu dans cet outil. Ce système empêche le setting tool de se déplacer vers le bas si on pose du poids et consiste en une chemise (shear sleeve) qui retient des doigts de verrouillage (dogs) en place et les empêche de sortir. Cette chemise est elle même retenue par des goupilles de cisaillement qui l’empêchent de se déplacer vers le haut. En position verrouillée, le float nut ne peut pas se dévisser et lâcher le liner. On peut poser du poids dessus, le mettre en rotation ou le dégager sans risquer de le dévisser. 50 Lorsqu’on remonte en pression pour ancrer le hanger, cette même pression est suffisante pour cisailler les goupilles de retenue de la shear sleeve et la faire déplacer vers le haut, libérant ainsi les doigts de verrouillage. On peut alors poser pour déplacer les keys vers le bas et les désengager des torque locks. Ainsi, si on tourne à droite, on peut dévisser le float nut sans tourner le liner. Mais il faut penser à la suite des opérations : on doit faire la cimentation en tournant le liner. La rotation de ce dernier se fait par le biais des doigts de la thrusting cap engagés dans les fentes de la setting sleeve. Alors, un autre système est conçu pour ça. Durant le dévissage du float nut, qui possède un filetage à gauche, un autre écrou (torque nut), qui possède un filetage à droite, se visse dans la thrusting cap. Une fois le float nut complètement dévissé, on dégage l’ensemble du setting tool pour s’assurer de son relâchement, puis on repose pour engager les doigts de la thrusting cap dans les fentes de la setting sleeve, et on visse complètement le torque nut dans la thrusting cap. On peut alors transmettre le mouvement de rotation au liner. 2.3. RSM (Retrievable Seal Mandrel) (fig. 3) : Le RSM comporte deux garnitures d’étanchéité, l’une à l’extérieur, et l’autre à l’intérieur. Placé dans le RSM nipple, positionnée au-dessus du liner hanger, la garniture d’étanchéité extérieure empêche le passage de la boue vers le top du liner. Ceci est nécessaire pour forcer le laitier de ciment à partir vers le sabot au lieu de remonter au top du liner. En plus, cette garniture en haut, combiné avec les wiper plugs en bas, forcent la boue, après lancer de la bille qui bouche l’intérieur du running tool, à entrer dans le liner hanger et l’ancrer. La garniture intérieure assure l’étanchéité entre le RSM et l’extension du running tool (stinger). Le RSM comporte un dispositif de verrouillage qui consiste en des doigts engagés dans la gorge du RSM nipple et maintenus en place par une chemise retenue par des goupilles de cisaillement. Le RSM est raccordé au running tool par le biais d’une extension (stinger) qui passe par l’intérieur. Lorsqu’on relâche le setting tool et on le remonte, c’est le stinger qui remonte tandis que le RSM reste immobile, parce qu’il est verrouillé dans la RSM nipple. Le stinger possède, à son bout, un épaulement qui, arrivé sous la chemise qui retient les doigts de verrouillage, l’entraîne vers le haut. Les goupilles se cisaillent pour lui permettre ce déplacement, ce qui libère les doigts de verrouillage et permet la remontée du RSM. 2.4. PHR liner hanger (fig. 4) : Cet outil est utilisé pour suspendre des liners descendus dans des puits profonds et fortement déviés. Les coins sont ancrés par l’application de la pression à l’intérieur du running tool. La disposition et les dimensions des coins assurent une bonne répartition des charges et un passage optimisé pour les fluides. Muni de roulements de forte capacité, ce hanger permet la rotation du liner après son ancrage. Durant la descente, les coins sont verrouillés en position rétractée pour éviter un ancrage accidentel. Figure 3 Retrievable Seal Mandrel (RSM) 51 Figure 4 PHR liner hanger Stinger Garnitures d’étanchéité Goupilles Roulement Coins Doigts de verrouillage Chemise Cylindre Doigts de Verrouillage Des coins Goupilles de cisaillement Gage ring Pour ancrer ce hanger, on commence par lancer la bille qui vient se poser sur son siège au bout du running tool. En remontant en pression, la boue emprisonnée entre le RSM et les wiper plugs passe par l’orifice du hanger. Lorsque la pression atteint une certaine valeur, les goupilles qui retiennent le cylindre cassent et lui permettent de se déplacer vers le haut, libérant ainsi les doigts de verrouillage des coins. En continuant sa course, le cylindre pousse la chemise porte coins vers le haut jusqu’à ce que les coins se placent entre les cônes du corps et le tubage précédent. A ce moment là, on pose le liner pour terminer l’opération d’ancrage. 2.5. RSM seal nipple (fig. 5) : Ce dispositif a un intérieur lisse pour recevoir la garniture d’étanchéité extérieure du RSM et une gorge dans laquelle entrent ses doigts de verrouillage. En plus de ça, elle remplace la setting sleeve en comportant un filetage Acme gauche dans lequel vient se visser le float nut du setting tool, pour lier le liner à la garniture de forage. Et, comme la setting sleeve, elle possède, en haut, des encoches destinées à recevoir les doigts du setting tool pour l’entraînement en rotation du liner. Figure 5 RSM nipple Figure 6 PWP dual wiper plug 52 Encoches Filetage carré Gorge Pump down plugs Système de verrouillage Bille Wiper plugs Siège 2.6. PWP dual wiper plug avec siège de la bille (fig. 6) : Dans les puits fortement déviés et horizontaux, lorsqu’on lance la bille, il lui est difficile d’arriver à son siège s’il est placé au niveau du landing collar, parce qu’il est dans la partie horizontale. L’opération est plus facile si le siège se trouve au top du liner. C’est pour cela que dans ce système, le siège de la bille est situé au bout du running tool. Ce siège est attaché par des goupilles qui se cisaillent lorsque la pression est augmentée après l’ancrage du hanger, ce qui permet l’éjection de la bille avec son siège, qui viennent se poser dans un tube au bas du landing collar. Avant la cimentation, les wiper plugs empêchent la boue de passer et l’obligent, avec le RSM, à entrer dans le hanger pour l’ancrer. Pendant la cimentation, ils servent, avec les pump down plugs, à racler l’intérieur du liner et séparer le laitier du ciment de la boue. Les deux wiper plugs sont attachés au bout du running tool par des doigts qui se libèrent suite au glissement d’une chemise par les pump down plugs. Ceci évite la libération accidentelle, comme dans le cas de goupilles de cisaillement. En plus, puisque ces chemises sont actionnées par les pump down plugs, il n’est pas possible que les deux wiper plugs se détachent ensemble. Lorsque le pump down plug de tête est lancé à partir de la tête de cimentation, il vient se poser et se verrouiller sur la chemise inférieure du wiper plug de tête, retenue par la chemise fendue. En augmentant la pression, la chemise fendue s’écarte et libère la chemise inférieure solidaire du wiper plug de tête, qui descend jusqu’à ce qu’il pose et se verrouille en translation et en rotation sur le landing collar. Lorsqu’on continue le pompage, c’est la chemise inférieure qui se détache du wiper plug et descend en bas, entraînant avec elle le pump down plug de tête jusqu’à ce qu’elle pose dans le tube au bas du landing collar, sur le siège de la balle. Lorsque le pump down plug de queue est lancé à partir de la tête de cimentation, il vient se poser et se verrouiller sur la chemise du wiper plug de queue. En remontant en pression, la goupille qui retient cette chemise casse pour lui permettre de glisser en bas, ce qui libère les chiens de retenue du wiper plug, et permettent à ce dernier de se détacher et descendre jusqu’à poser et se verrouiller en rotation et en translation sur le wiper plug de tête. 53 2.7. Le landing collar (fig. 7) : Positionné à un ou deux joints du float collar, il sert à retenir la bille et son siège après leur éjection, ainsi que les wiper plugs avec les pump down plugs. Ce landing collar possède une chemise évasée sur laquelle vient se poser le wiper plug de tête, et un système qui le verrouille en translation et en rotation. Le verrouillage en translation évite au wiper plug de remonter dans le cas où les clapets anti-retour du sabot et du float collar ne retiennent pas le back-flow à la fin de la cimentation, et le verrouillage en rotation empêche le wiper plug de tourner pendant le reforage des équipements de cimentation. Le landing collar possède également une extension perforée destinée à recevoir la bille et son siège après leur éjection, et le pump down plug de tête lorsqu’il arrive sur le landing collar et se détache du wiper plug. Les perforations permettent au laitier de ciment de passer. 2.8. TSP liner top packer (fig. 8) : En plus du fait qu’il assure l’étanchéité au top du liner, il sert de setting sleeve avec le filetage Acme à gauche et les encoches destinées à transmettre la rotation au liner, et de RSM nipple. Afin d’éviter son ancrage accidentel, ce packer est verrouillé à l’aide de doigts, retenus par le float nut du setting tool, qui se libèrent lorsque ce dernier est dévissé. Figure 7 Landing collar WLC “Lite” Figure 8 TSP liner packer Encoches Corps Filetage carré Doigts de verrouillage Coins d’ancrage Extension perforée Orifices de passage de fluides Membrane Plateau de retenue Gorge RSM Pour pouvoir poser le poids nécessaire au gonflement de la garniture d’étanchéité et l’ancrage des coins du packer après le relâchement et la remontée du setting tool, on utilise un outil muni de doigts rétractés (le packer actuator) (fig. 9). 54 Lorsqu'on descend le liner et avant de relâcher le setting tool, les doigts de cet outil sont rétractés pour lui permettre d’entrer dans le liner. A la fin de la cimentation, le running tool est remonté jusqu’à ce que l’actuator sort du liner et les doigts s’ouvrent. En redescendant, ces doigts reposent sur le top du PBR. En posant du poids, le packer est mis en compression, ce qui cisaille les goupilles qui retiennent la garniture d’étanchéité et lui permettent de se gonfler. En posant davantage de poids, les goupilles qui retiennent les coins d’ancrage se cisaillent pour leur permettre de s’ancrer et empêcher ainsi le packer de se déplacer vers le haut. Cet outil est muni de roulements qui permettent la rotation du corps tout en gardant les doigts immobile, pour éviter qu’ils frottent sur le PBR. La rotation de la garniture de forage au moment de l’ancrage du packer est recommandée dans le cas où le poids des tiges est insuffisant. 2.9. La tête de cimentation TDH (fig. 10) : Cette tête est utilisée pour cimenter un liner ou même un tubage, et peut être reliée au top drive ou suspendue au moufle. Elle résiste à une pression de 7500 psi et peut contenir deux pump down plugs (darts) et la bille. La ligne de cimentation est connectée à un swivel, pour pouvoir tourner la tête sans tourner la connexion. Figure 9 Packer actuator Figure 10 Tête de cimentation Roulement Swivel Connexion ligne de cimentation Doigts Vanne de retenue des darts Vanne de retenue de la bille Bille Témoin La circulation peut être faite par le top drive ou par la connexion latérale de 2’’, même si les darts ne sont pas encore lancés. Ceci est possible du fait qu’un bypass est usiné dans le corps, derrière les bouchons. Les darts sont lâchés en 55 tournant les vannes ¼ de tour à droite. Ceci libère le passage pour permettre au dart de passer et obture le by-pass pour obliger le laitier à passer derrière le dart. Un témoin est installé en bas de la tête de cimentation pour confirmer le départ des bouchons. 3. Liner Baker 3.1. Liner 4’’1/2 à ancrage mécanique Composition : - Liner packer hyflo 3 - Liner hanger hyflo 3 - Liner swivel type C avec “O” rings - Landing collar type 1 - Set shoe type V L’outil de pose comprend : - Setting tool mécanique type C-2 avec swab cups assembly - Wiper plug type 2. 3.1.1. Liner packer hyflo 3 (fig. 23) : Ce liner packer assure les fonctions de : la setting sleeve, munie d’un filetage Acme à droite pour la liaison avec le setting tool, l’extension du tie-back (PBR) d’une longueur de 6 mètres, le packer lui même, utilisé pour renforcer l’étanchéité des liners légers à moyens. Il résiste à une pression de 5000 psi et une température de 176°C. Il peut être équipé de coins d’ancrage pour éviter le glissement du liner vers le haut si la pression au-dessous du packer augmente. Pour ancrer ce packer, le setting tool doit comporter des doigts qui se libèrent lorsqu’il est suffisamment dégagé de la tête du liner. En reposant, les doigts viennent se placer au-dessus de la PBR et, en posant suffisamment de poids, compriment le packer jusqu’au cisaillement des goupilles de retenue de la garniture d’étanchéité. Si le packer est muni de coins d’ancrage, il suffit de poser davantage de poids pour les ancrer à leur tour. 3.1.2. Liner hanger hyflo 3 (fig. 24) : Utilisé pour les liners de capacité légère à moyenne, il peut être activé à droite (si on utilise le setting tool C2) ou à gauche (si on utilise le setting tool 2HR). Il comporte 3 coins d’ancrage, dont le passage pour la circulation est optimisé. L’ancrage se fait à l’aide d’un système de J-slot, en tirant, en tournant à gauche et en posant. Ce type de hanger est déconseillé pour les puits moyennement à fortement déviés, parce qu’il est difficile de transmettre le mouvement de rotation depuis la surface jusqu’au top du liner, suite aux frottements sur les parois du puits. 3.1.3. Liner swivel type C (fig. 25) : Placé sous le hanger, le swivel permet la rotation de la partie inférieure du liner tout en gardant la partie au-dessus immobile. 56 Ceci évite l’ancrage accidentel du hanger pendant la descente si le liner tourne, et permet de tourner la partie supérieure pour ancrer le hanger, même si la partie inférieure est coincée. Figure 24 : Hanger Hyflo lll Figure 23 : Packer Hyflo lll Portée conique Coins d’ancrage PBR Ressorts de friction J-slot à gauche Setting sleeve Figure 25 : Swivel type C Packer 3.1.4. Landing collar type 1 (fig. 26) : Placé généralement 2 joints au-dessus du sabot, il est conçu pour recevoir un seul couple de bouchons pump down plug/wiper plug de queue. Les éléments de ce dispositif sont en aluminium moulé facilement reforable, même avec un PDC. 57 Des filetages en haut de la chemise permettent de retenir le wiper plug verrouillé et l’empêcher de remonter après la purge, et des encoches - usinées également dans la chemise - empêchent le wiper plug de tourner pendant le reforage. Dans le cas où on utilise ce landing collar avec un équipement de liner à ancrage hydraulique, il est facile de le convertir en landing collar type 2 (fig. 27), en ajoutant le siège de la bille avec ses goupilles de cisaillement. Figure 28 : Setting tool type C2 Figure 26 : Landing collar type 1 Figure 27 : Landing collar type 2 3.1.5. Setting tool type C2 (fig. 28) : Comporte un écrou flottant à filetage Acme gauche qui se visse sur la setting sleeve ou le setting packer. Un roulement à bille au-dessus de cet écrou supporte le poids de la garniture de pose pendant le relâchement à droite du setting tool. 58 Pour cela, il suffit de poser le setting tool sur le top de la setting sleeve pour soulager l’écrou flottant. Cet outil peut être muni de doigts de gonflage du packer si ce dernier est utilisé. A la fin de la cimentation, on dégage suffisamment le setting tool pour libérer ces doigts. En posant, les doigts reposent sur le top de la PBR et mettent en compression le packer pour gonfler la membrane. Le setting tool comporte des swab cups pour empêcher le ciment de passer entre lui et le liner. En bas du setting tool est attaché le wiper plug type 2. 59 3.2. Liner 7’’ à ancrage hydraulique Tiges de forage Tête de levage Couvercle PBR Setting sleeve Setting tool RSB nipple RSB Liner hanger Swab cups Landing sub Wiper plugs Tubage Landing collar Tubage Float collar Tubage Set shoe 60 Pour • • • • • • les puits HMD, ce liner est composé de : HR liner setting sleeve type 3 RS nipple Rotating hydraulic liner hanger Flex Lock 2 LFC landing collar type 1 Float collar avec 2 clapets anti-retour Sabot en V avec 2 clapets anti-retour. Le setting tool est composé de : • Lift nipple avec junk bonnet • Setting tool hydraulique HR • RSB (garniture d’étanchéité) • Swab cups avec un orifice • ST landing sub • LFC pour les deux wiper plugs. 3.2.1. HR liner setting-sleeve (fig. 29) : Permet le raccordement du liner avec le setting tool hydraulique de type HR. Ce raccordement se fait grâce à la gorge usinée à l’intérieur, destinée à recevoir la collerette du setting-tool. En haut, la setting-sleeve possède 3 fentes qui reçoivent les doigts du settingtool (torque fingers) pour permettre la rotation du liner à droite ou à gauche (selon les besoins). La transmission du torque est possible tant que la collerette du setting-tool est engagée dans la setting-sleeve. La setting-sleeve est raccordée à une extension pour tie-back de 3 mètres. 3.2.2. RS nipple (fig. 30) : C’est un manchon vissé au top du liner hanger, qui reçoit l’ensemble d’étanchéité supérieure formée par le Retrievable Stuffing Box (RSB) et le Slick Joint. L’ensemble assure l’étanchéité dans les deux sens pour pouvoir appliquer la pression pour ancrer le hanger et empêcher le passage de la boue et le ciment vers la tête du liner pendant la circulation et la cimentation. L’intérieur du RS nipple est poli pour recevoir la garniture d’étanchéité du RSB et un profil servant à recevoir les chiens de retenue du RSB qui empêchent son mouvement tant que le setting tool n’est pas relâché. Figure 29 : HR setting sleeve Figure 30 : RS nipple 61 Figure 31 : Liner hanger flex-lock 2 3.2.3. Rotating hydraulic liner hanger Flex Lock 2 (fig. 31) : Ce hanger est utilisé pour suspendre des liners lourds. Il comprend une chemise porte-coins qui peut être montée autour d’un corps flex lock, d’un tube ou d’un PBR. Il est muni d’un roulement à rouleaux coniques qui permet la rotation du corps -solidaire du liner- après son ancrage, qui rend la chemise porte-coins immobile. L’ancrage se fait à l’aide de l’application de la pression qui déplace une chemise qui, à son tour, pousse les coins qui sortent et s’agrippent contre le tubage. Ce hanger ne permet pas la rotation à gauche pour le relâcher mécaniquement si le relâchement hydraulique n’a pas réussi (dans le cas d’utilisation d’un HR setting tool). Pendant la descente, les coins rétractés ont un diamètre inférieur au diamètre extérieur du liner, et sont situés entre les porte-coins, ce qui les protège pendant la descente. 3.2.4. LFC landing collar type 1 (fig. 32) : Cet équipement reçoit les quatre bouchons de cimentation (pump down plugs et wiper plugs). Dans son corps est usiné un by-pass protégé par une chemise dont le diamètre inférieur est plus petit que celui supérieur. Cette chemise comporte des orifices. Lorsque le premier wiper plug (avec son pump down plug) arrive au niveau du landing collar, il passe dans la chemise et pose sur la restriction. Le ciment passe alors par le by-pass à travers les orifices de la chemise, contournant ainsi le bouchon pour continuer son chemin. Un filetage en haut de la chemise sert à maintenir le wiper plug de haut et l’empêcher de remonter dans le cas d’un back-flow. En bas du landing collar est positionné le réceptacle de la bille (ball catcher) qui reçoit cette dernière lorsqu’elle est éjectée de son siège, après libération du setting tool. Ce réceptacle comporte un trou au milieu de diamètre inférieur à celui de la bille pour la recevoir, et des orifices tout autour pour permettre le passage des fluides. Figure 32 : LFC landing collar type 1 62 3.2.5. Double valve float collar : Positionné un joint au-dessus du sabot, il est muni de 2 clapets anti-retour pour renforcer l’effet du sabot pour empêcher le back-flow à la fin de la cimentation. 3.2.6. V set shoe : Vissé au bout du liner, il sert à le guider dans le puits. Il est muni de 2 clapets anti-retour pour empêcher le back-flow à la fin de la cimentation. Des orifices latéraux permettent la circulation même si le liner est posé au fond. L’ensemble du sabot est en matière reforable. 3.2.7. Le setting tool : Il est composé de : Lift nipple avec junk bonnet : C’est la tête de levage qui permet la manutention du liner setting tool durant son assemblage. Cette tête comporte le junk bonnet, qui permet de fermer la tête du liner (setting sleeve) pour empêcher les débris de pénétrer dans le liner et perturber le bon fonctionnement des différents éléments. HR hydraulic setting tool (fig. 33) : À la place de l’écrou flottant, qui présente l’inconvénient de se dévisser pendant la mise en place du liner, ce setting tool utilise un système plus sûr qui permet de tirer, de pousser et de tourner le liner pendant sa mise en place sans risquer de le relâcher. Ce système consiste en une collerette, formée de doigts, qui s’engage dans une gorge du setting sleeve. Pour relâcher le setting tool, il suffit de remonter en pression, ce qui a pour effet de pousser une chemise vers le haut, entraînant ainsi les doigts formant la collerette, qui entrent sous une chemise externe solidaire au corps et s’effacent, pour libérer ainsi le setting tool du setting sleeve. Au cas où la chemise ne glisse pas sous l’effet de la pression, un système de relâchement de secours (fig. 34) est conçu pour entraîner la chemise portedoigts vers le haut si on met le liner en rotation à gauche de ¼ de tour. Cela permet le cisaillement de goupilles de retenues et le déverrouillage d’un système mécanique. L’entraînement du liner en rotation avant et après le relâchement du setting tool est assuré par des doigts qui s’engagent dans les fentes usinées en haut du setting sleeve. 63 Ce setting tool supporte des liners lourds. Il s’engage facilement dans la sleeve : il suffit de le pousser jusqu’à ce que les doigts de la collerette s’introduisent dans la gorge du setting sleeve. Figure 33 : HR hydraulic setting tool Figure 34 : Système de relâchement de secours Après son relâchement, la collerette est maintenue en position relâchée par un ressort de verrouillage (lock ring). Des pastilles de glissement permettent la manipulation de cet outil sans endommager l’intérieur de l’extension. Si le relâchement par la pression ne s’est pas produit, on tourne le setting tool d’1/4 de tour à gauche et on pose. Les goupilles de sécurité se cisaillent et la connexion supérieure s’engage dans le corps. Ce dernier glisse alors vers le bas, et la collerette bute contre la gorge de la sleeve, remonte vers le haut, entraînant ainsi le lock ring dans le même sens. La collerette entre alors dans la setting tool et il suffit de tirer vers le haut pour relâcher. 64 3.2.8. Le Retrievable Stuffing Box (garniture d’étanchéité supérieure récupérable) : Le RSB est une garniture d’étanchéité récupérable placée dans la RS nipple, placée au-dessus du hanger. Le RSB est muni de doigts qui le maintiennent immobile dans la nipple en s’engageant dans une gorge, afin de ne pas être poussé par la pression qui vient d’en bas, pendant la remontée en pression pour l’ancrage du hanger et le relâchement du setting tool. Ce n’est que quand ce dernier est relâché qu ‘il est possible de relâcher les doigts du RSB. Pour cela, un slick stinger est engagé dans le RSB. Ce stinger a deux diamètres différents : un gros diamètre en bas et un autre plus large en haut. Lorsque le stinger est enfoncé, les doigts de verrouillage viennent en face du gros diamètre et sortent du RSB pour entrer dans la gorge du RS nipple. Ce stinger ne peut glisser vers le haut que si le setting tool est relâché : à ce moment, il suffit de tirer vers le haut jusqu ‘à ce que les doigts viennent en face du petit diamètre du stinger et peuvent s’effacer pour permettre le déplacement du RSB vers le haut. Le RSB possède une garniture externe en V qui assure l’étanchéité dans les deux sens, pour pouvoir circuler, ancrer, relâcher le setting tool et cimenter sans qu’il y est de fuite. Une autre garniture de même type se trouve à l’intérieur pour assurer l’étanchéité entre le RSB et le slick stinger. La distance de remontée du slick stinger avant le relâchement des doigts est importante. En effet, une fois les doigts de retenue dégagés et le RSB est sorti du RS nipple, il est impossible de le remettre en place, parce que la garniture d’étanchéité vient se plaquer en haut et le stinger se déplace vers le bas, jusqu’à ce qu’il pousse les doigts, qui sortent au-dessus de leur gorge et risquent d’endommager l’intérieur du RS nipple ou se casser si on pose suffisamment de poids, ou même coincer. Le RSB est mis en place dans l’atelier, en l’introduisant dans le RS nipple jusqu’à ce que le haut bute contre l’épaulement du nipple. Ensuite, on introduit le slick stinger sans manchon, qui vient écarter les doigts. Lorsque le stinger sort en bas, on lui visse son manchon. 3.2.9. Les swab cups : Les swab cups sont deux garnitures d’étanchéité à lèvres, dirigées vers le haut. Elles sont fixées sur une extension qui comporte un orifice au-dessus des garnitures pour permettre la remontée en pression pour l’ancrage du hanger. En augmentant la pression, la boue qui sort de l’orifice est emprisonnée entre les swab cups en bas et le RSB en haut. Elle ne peut se déplacer que vers le hanger pour l’ancrer. 3.2.10. Le ST landing sub : Cet outil, positionné dans le setting tool, sous les swab cups, est utilisé pour permettre à la bille de siéger et boucher ainsi l’intérieur du liner pour permettre la remontée en pression afin d’activer hydrauliquement le liner hanger et relâcher le setting tool. Étant donné que la bille siège tout près du top liner, cet outil est fortement recommandé pour les puits fortement déviés, qui rendent difficile la descente de la bille plus bas. Cet outil comprend également un guide qui amène la balle directement sur son siège, même si la tête du liner est dans la section horizontale du puits. Le guide peut être supprimé si le top liner est dans la section verticale du puits. 65 Le siège est une sphère de grande section, possédant un trou en haut sur lequel repose la bille. Lorsque le hanger est ancré et le setting tool relâché, on monte encore en pression jusqu’à provoquer le cisaillement de goupilles autorisant ainsi la rotation du siège, grâce à un doigt sur le côté, jusqu’à ce que la bille se trouve au-dessus d’un plein trou par lequel elle passe, libérant ainsi le passage. Pendant la rotation du siège, la bille est immobilisée par le guide. Une fois passée, la bille continue à descendre dans le liner jusqu’à ce qu’elle pose sur son réceptacle, en bas du landing collar. 3.2.11. LFC (Lead Follow Cementing) four plugs system (fig. 35) : Ce système, attaché tout au bout du setting tool, comporte les deux wiper plugs, destinés à isoler le laitier de ciment à l’intérieur du liner. Lorsque le pump down plug inférieur (fig. 36) vient se poser sur le wiper plug inférieur, et en augmentant la pression, le pump down plug entraîne la chemise de retenue du wiper plug vers le bas pour libérer le doigt de retenue et laisser partir le wiper plug inférieur. Le wiper plug supérieur est libéré de la même façon. Le wiper plug supérieur possède des coins qui lui permettent de s’ancrer dans le landing collar et l’empêchent de remonter en cas de back flow à la fin de la cimentation. Figure 35 : LFC four plugs system Figure 36 : Pump down plugs 3.2.12. ZXP liner packer : Placé au top du liner, le packer est utilisé dans le cas où l’étanchéité au-dessus du ciment entre le liner et le tubage dans lequel il est ancré doit être renforcée. La garniture d’étanchéité est composée d’un métal de faible résistance couvert d’une gaine d’élastomère. Elle résiste à de hautes pressions (10000 psi) et températures (200 °C). Les liners comportant des packers doivent avoir un outil de pose du packer comportant des doigts rétractables (packer setting dogs) qui servent au gonflement du packer et un indicateur de cisaillement des goupilles. En effet, ces doigts sont rétractés lorsque le setting tool est à l’intérieur du liner. Lorsqu’on le 66 dégage après cimentation, les doigts s’ouvrent et, en posant, les doigts empêchent le setting tool de rentrer dans le liner en s’appuyant sur l’extension du tie back. Ce packer peut être muni de coins d’ancrage vers le haut si la pression différentielle entre le bas et le haut de la garniture d’étanchéité est suffisante pour soulever le liner, surtout si ce dernier est léger. De par sa conception, ce packer est descendu plus rapidement que les autres types, ce qui fait gagner du temps, sans risquer de détériorer la garniture. Le seul facteur limitant la vitesse de descente reste le risque de pistonnage, si la formation est fragile. Gonflage du packer : à la fin de la cimentation, le setting tool est remonté jusqu’à ce que ses doigts sortent et se détendent au-dessus de l’extension du tie back. En posant, les doigts poussent la tête du liner, jusqu’à cisailler les goupilles et la garniture s’écrase. Si le packer est muni de coins d’ancrage vers le haut, on pose davantage de poids pour cisailler leur goupilles et les ancrer à leur tour. Un minimum de poids est maintenu sur le liner pendant 2 à 3 minutes pour que la garniture s’écrase complètement. Le setting tool est ensuite remontée, et on peut effectuer la circulation inverse sans risquer de tomber en perte. 3.2.13. Packer setting sub : Descendu avec le setting tool HR, il est muni de doigts rétractables (packer setting dogs) qui servent au gonflement du packer, ainsi qu’un indicateur de cisaillement des goupilles du packer. Les doigts sont rabattus pour entrer dans le liner et, à la fin de la cimentation, le setting tool est remonté jusqu’à ce que ces doigts se trouvent au-dessus de la PBR. Les ressorts placés derrière les doigts les poussent vers l’extérieur, et on peut poser pour gonfler et ancrer le packer. Un roulement à rouleau conique permet la pose du poids tout en tournant la garniture de forage, sans que les doigts du setting sub tournent. Cette rotation diminue les frottements entre les tiges et le tubage dans lequel est ancré le liner et offre un poids supplémentaire pour ancrer le packer. Cette méthode est surtout utilisée dans les puits fortement déviés. 3.3. Liner 4’’1/2 à ancrage hydraulique Pour les puits HMD, ce liner est composé de : • HR liner setting sleeve type 3 • Cementing PBR • Rotating hydraulic liner hanger Flex Lock 2 • Slim hole landing collar type 2 • Float collar avec 2 clapets anti-retour • Sabot en V avec 2 clapets anti-retour Le setting tool est composé de : • Lift nipple avec junk bonnet • Setting tool hydraulique HR • RSB (garniture d’étanchéité) avec spacer. Étant donné que le diamètre du liner est très proche de celui des tiges, il n’est pas nécessaire d’utiliser 4 bouchons de cimentation (2 pump down plugs et 2 67 wiper plugs). Seuls les pump down plugs sont utilisés, positionnés dans la tête de cimentation, l’un libéré à la tête du laitier, l’autre à sa queue. 3.4. Slim hole landing collar : Ce landing collar est utilisé dans les liners de petit diamètre (2”7/8 à 5”). Il comprend le siège de la bille utilisée pour la remontée en pression nécessaire à l’ancrage du hanger et le relâchement du setting tool, et reçoit les deux pump down plugs. Les sièges de la bille et du pump down plug de tête sont couvert de céramique pour éviter leur érosion pendant la circulation. Le landing collar comporte une chemise retenue par des goupilles de cisaillement , qui coulisse sous l’effet de la pression lorsque le bouchon de tête pose sur son siège. Cet à-coup de pression sert à vérifier le volume de laitier pompé. La remontée en pression déplace la chemise et met en communication ses orifices supérieurs et le by-pass qui passe au-dessous du bouchon de tête. Le bouchon de tête comporte un disque d’éclatement qui s’éclate et permet le passage du ciment si le landing collar ne fonctionne pas. 4. PROCÉDURE DE DESCENTE, SUSPENSION ET CIMENTATION DES LINERS 4.1. Descente du liner : Descendre le set shoe, le float collar, le landing collar et les tubes entre eux, jusqu’à celui au-dessus du landing collar, en les vissant au Bakerlock ou Tubelock. Mettre la tête de circulation et circuler pour vérifier que le set shoe, le float collar et le landing collar ne sont pas bouchés. Descendre le liner en remplissant tous les 5 joints maximum, tout en respectant la vitesse de descente et en vérifiant que les centreurs sont installés conformément au programme. Arrivés au dernier tube, remplir complètement le liner. Mettre en place le wiper plug au bout du setting tool et visser l’ensemble setting tool/top liner sur les tubes. Si la suspension est mécanique, faire un essai de fonctionnement des coins, vérifier que chaque coin se positionne sur son cône, verrouiller le mécanisme en position de descente. Le blocage de l’écrou flottant se fait à la clé à chaîne. Descendre l’ensemble et poser sur cale, en utilisant éventuellement une tige courte. Mettre en place la tige d’entraînement ou le top drive et circuler le volume intérieur du liner, sans dépasser 70% de la pression d'ancrage du liner si le hanger est à ancrage hydraulique, ou, dans le cas d'un liner mécanique, à 500 l/mn environ. Noter le débit et la pression et s’assurer de la bonne étanchéité au niveau du setting tool. Remplir l’espace entre la setting sleeve et le setting tool par la boue ou l'eau, pour empêcher les débris de s’y déposer et rendre le relâchement du setting tool difficile. Enlever la cale et noter le poids du liner vers le haut et vers le bas. Descendre avec les longueurs de tiges stockées, tout en manœuvrant lentement lors du passage du hanger au niveau des BOP et de la tête du 68 puits. Il est recommandé de mettre un essuie-tiges pour éviter toute chute d'objets dans le puits. Bloquer la table de rotation et le crochet du moufle mobile ; utiliser une clef de retenue durant la descente pour éviter la rotation du liner, ce qui peut entraîner l’ancrage accidentel du hanger. Remplir toutes les 5 longueurs maximum. Ceci est particulièrement nécessaire si le setting tool comporte des swab-cups, qui ne supportent par une pression extérieure importante. Arrivés au sabot du dernier tubage: circuler le volume des tiges (sans dépasser 70 % de la pression d'ancrage du hanger s’il est hydraulique) et noter les débit et pression, noter le poids vers le haut et vers le bas, si le hanger est rotatif, mettre en rotation à ±20 rpm et noter le couple, il est recommandé d’ assembler la tête de cimentation à une tige de manœuvre et la positionner sur le plan incliné afin de réduire le temps d’immobilisation de la garniture au fond du puits, où il y a les risques de coincement par pression différentielle. Descendre le liner dans le découvert tout en respectant la vitesse préconisée, pour éviter les pertes. Pour gagner le fond, on peut, si nécessaire, tourner et circuler sans pour cela dépasser le couple maximum et 70% de la pression d'ancrage du hanger s’il est hydraulique. 4.2. Ancrage du hanger : Mettre la tête de cimentation avant de toper le fond, puis démarrer la circulation progressivement, tout en manœuvrant vers le haut pour éviter le pistonnage. Ne pas oublier de limiter la pression de circulation si le hanger est à ancrage hydraulique. Mesurer les poids vers le haut et vers le bas. Toper le fond en circulation, puis dégager et faire un repère sur la tige au niveau de la table de rotation dès qu’on reprend tout le poids vers le haut. Continuer la circulation tout en manœuvrant la garniture sur quelques mètres. Si le liner est rotatif, démarrer la rotation progressivement dès que la circulation est établie, de préférence en cours de descente. Surveiller le couple et arrêter la rotation s’il tend à dépasser sa valeur maximale. Surveiller le retour de la boue pour détecter d’éventuelles pertes ou venues. Circuler au minimum un cycle tout en conditionnant la boue si nécessaire, jusqu'à ce que le puits soit propre. Arrêter la rotation progressivement en évitant le retour de la table. Procéder à l’ancrage du liner le plus bas possible, pour que le stinger ne sorte pas de son étanchéité si le liner glisse jusqu'au fond du puits. Le hanger doit être ancré dans le corps du tubage et non sur le manchon. o Si le hanger est à ancrage mécanique : remonter de 2 m environ par rapport à la marque faite auparavant, 69 tourner 1 à 2 tours/1000m à gauche (ou à droite selon le cas), puis maintenir le couple avec les clés de forage ou le top-drive, poser rapidement 30 à 40 cm tout en maintenant le couple pour ancrer le hanger, poursuivre cette opération sur 1 à 1.5 m jusqu’au moment où l’on obtient la pose (perte de poids au MD). Recommencer l’opération plusieurs fois si nécessaire, si le hanger s’ancre, poser rapidement le poids du liner, augmenté de 5 à 10 tonnes, dégager pour reprendre le poids des tiges dans la boue, poser 1 tonne et faire un repère, poser sur les cales, enfoncer à la masse dans la table de rotation, tourner lentement à droite (ou à gauche, selon le cas) à la table, au moins 2 fois le nombre de tours compté au vissage en surface, dégager pour vérifier que le setting tool est relâché, sans sortir le stinger de son étanchéité, une fois le poids du liner perdu, reposer ±10 tonnes sur le liner, et garder ce poids durant toute la cimentation pour garder l’étanchéité. o Si le hanger est à ancrage hydraulique : remonter de 2 m environ par rapport à la marque faite auparavant (liner au fond), lancer la bille et pomper derrière à 500 l/mn, lorsqu’elle arrive sur son siège, monter en pression et la maintenir à la pression d'ancrage du hanger, lorsqu’on constate l’ancrage (à-coup de pression), poser rapidement ±10 tonnes pour bien ancrer le hanger, libérer le setting tool, puis dégager pour vérifier qu'il est relâché, sans sortir le stinger de son étanchéité, reposer ±10 tonnes sur le liner, et garder ce poids durant toute la cimentation pour garder l’étanchéité, monter en pression pour cisailler le shear out ball sub, circuler quelques instants pour s’assurer que le passage est libre. 4.3. Cimentation du liner : Démarrer progressivement la circulation, si le liner est rotatif, démarrer la rotation progressivement sans dépasser le couple maximal, circuler tout en conditionnant la boue, en s’assurant qu’il n’y a pas de fuite et en surveillant le retour pour détecter d’éventuelles pertes ou venues, fermer la vanne à l'entrée de la tête de cimentation et tester la conduite de cimentation, ouvrir la vanne à l'entrée de la tête de cimentation et injecter le spacer et le preflush, injecter le laitier, 70 larguer le pump down plug, le chasser avec l’unité tout en mesurant le volume de chasse avec les bacs de l'unité de cimentation, réduire le débit de pompage avant que le pump down plug n'arrive sur le wiper-plug. Un à-coup de pression doit alors être observé, poursuivre la chasse jusqu'à atteindre le volume théorique en réduisant le débit de pompage sur le dernier m3, si l'à-coup de pression de fin de chasse ne se produit pas, limiter la chasse supplémentaire à la moitié du volume compris entre l’anneau et le sabot, si l'à-coup de pression de fin de chasse a eu lieu, augmenter la pression jusqu’à atteindre la valeur de test du liner, purger en mesurant le volume retour, puis faire le bilan des pertes éventuelles. 4.4. Activation du packer : Si le liner comporte un packer et si la cimentation s’est déroulée sans incidents (au moins 50% de l’overlap est cimenté), une fois la chasse et le test de la colonne terminées, procéder à son activation suivant les instructions de l'opérateur liner. Au cas où l’opération de cimentation n’a pas réussi, il est recommandé de ne pas activer le packer afin de permettre une restauration de la cimentation. 4.5. Évacuation de l’excès de ciment : Une fois la cimentation terminée, l’excès de ciment doit être évacué par circulation, soit directe soit inverse, en fonction de la pression différentielle en tête de liner. Il peut arriver, suite à des incidents survenus pendant la cimentation, de ne pas procéder à cette circulation de crainte d’aggraver la situation. Pour effectuer cette circulation, il faut procéder comme suit : dégager le setting tool et le positionner avec la base du stinger (10 à 20 cm ) dans le PBR, faire la circulation inverse (ou directe, selon le cas), en tournant ou réciproquant, lors de la circulation, la pression de refoulement maximale est inférieure à la pression de pertes s'il n'y a pas de packer, remonter rapidement une centaine de mètres en remplissant le puits et circuler en direct quelques centaines de litres pour nettoyer les tiges, bloquer la table de rotation et remonter en débloquant à la chaîne (ou à la clé automatique), tout en contrôlant le bon remplissage du puits. 4.6. Contrôle du casing et du liner : Parfois, du ciment en cours de prise reste dans le casing ou le liner, et risque de coincer les tiges. Afin d’éviter ce problème, il est recommandé de descendre l’outil (qui servira au forage de la phase suivante) pour contrôler les colonnes après la remontée du setting tool. Descendre l’outil jusqu’à quelques mètres de la côte de circulation inverse, attendre la prise de ciment, puis continuer la descente en circulation et rotation. 71 5. LES INCIDENTS 5.1. Coincement durant la descente du liner : Mettre en circulation très lentement en manœuvrant la garniture à très petite vitesse. Dès que la circulation est rétablie, augmenter progressivement le débit en surveillant la pression, qui ne doit pas atteindre la pression d’ancrage du hanger s’il est à activation hydraulique. Manœuvrer sans arrêt, très lentement, jusqu’à libération du liner. Circuler au moins un cycle en observant la remontée des déblais. S’il est impossible de décoincer, cimenter le liner là où il est coincé, si l’accord est donné par la hiérarchie. 5.2. Pertes de circulation : Si les pertes sont partielles, il est recommandé de continuer les opérations d'ancrage et de cimentation en majorant le volume du laitier. Si les pertes deviennent plus importantes, tenter de les colmater par l’emploi de colmatants non fibreux (CaCO3), puis procéder à la suite des opérations d'ancrage et de cimentation. S’il devient impossible de colmater ces pertes, remonter le liner lentement en remplissant en continu. 5.3. Ancrage accidentel : Si hanger à ancrage mécanique : le liner a tourné en cours de descente. Dégager le poids des tiges dans la boue, bloquer la table de rotation et le crochet du moufle mobile, puis remonter lentement en tournant lentement à la clé à chaîne, 2 ou 3 tours à droite pour re-verrouiller le hanger. Si hanger à ancrage hydraulique : cet incident ne peut être du qu’à une descente trop rapide et un arrêt brutal qui ont provoqué une surpression dans le liner, suffisante pour cisailler les goupilles de retenue des coins. Il ne reste qu’à remonter, remplacer le hanger et redescendre. 5.4. Pression de circulation anormale : Pression basse : si le problème ne provient pas de l’installation de surface, il peut être du à une fuite au niveau des tiges ou au niveau de l’étanchéité de la tête du liner. Il faut essayer de ré-engager le stinger dans la garniture d’étanchéité. Si l’anomalie persiste, il faut remonter en contrôlant les tiges. Pression élevée : ceci peut être du à un bouchage dans les tiges, dans le liner ou dans l’espace annulaire. Essayer de remédier au problème en tournant et manœuvrant la garniture. 72 5.5. Difficultés d’ancrage du hanger : Hanger mécanique : ceci peut être causé par : coins mal adaptés, mal nettoyés ou cassés, système de verrouillage usé par frottement pendant la descente, couple de rotation non retransmis au hanger à cause de la déviation ou des frottements, blocage du swivel alors que le liner n’est pas libre en rotation, manœuvre d’ancrage pas assez rapide pour éviter un glissement des coins, le fonctionnement du système n’a pas été testé avant la descente. Si ce cas se présente, il faut répéter l’opération d’ancrage plusieurs fois, après avoir effectué une circulation si nécessaire. Si le résultat est toujours négatif et avec l’accord de la hiérarchie, il est possible de poser le liner au fond sans l’ancrer, si ça ne présente pas des problèmes d’écrasement des tubes situés en bas (cas d’un liner lourd dans un puits vertical) ou des problèmes de cimentation. Hanger hydraulique : ceci peut être causé par : • mauvais tarage des goupilles de retenue de la chemise porte-coins, • la bille n’est pas arrivée sur son siège, • bouchage des orifices de passage de la boue vers le piston. Dans tous ces cas, il faut augmenter la pression par paliers de 200 psi maintenus plusieurs minutes, sans dépasser 80 à 85% de la pression de cisaillement du siège de la bille. Si la boue on remarque qu’il y a le retour de la boue, ceci explique que le siège de la bille s’est éjecté avant l’ancrage du hanger, parce que les goupilles qui le retiennent sont mal tarées. Dans ces cas, il faut cimenter sans désengager le setting tool, et le liner sera ancré à l’à-coup de pression en fin de la chasse du ciment. 5.6. Glissement du hanger : Les coins glissent dans le tubage parce qu’ils sont mal adaptés, la manœuvre d’ancrage est trop lente, ou l’ancrage se fait dans un joint de tubage, ce qui casse les coins. Dans ce cas, si possible et avec l’accord de la hiérarchie, il faut poser le liner sur le fond. Le glissement peut se faire après dévissage du setting tool, à cause de la rupture des coins, leur mal adaptation, ou un ancrage mal fait, peut être par manque de poids. Cet incident peut entraîner la chute du liner jusqu‘au fond, ce qui écraserait les tubes de la partie basse, surtout si le liner est lourd. Ce serait moins grave si le sabot n’est pas très loin du fond (la hauteur est inférieure à celle du 73 stinger). Si la chute est constatée avant la cimentation, il faut raccorder le setting tool et remonter le liner. 5.7. Impossibilité de désengagement de l’outil de pose : Cet incident peut être du au dépôt de déblais sur l’écrou flottant du setting tool, ce qui nécessite la remontée du liner. Quelquefois, cet incident peut survenir si le liner est léger. Si c’est le cas, le poser sur le fond en appuyant 5 à 6 tonnes pour dévisser l’outil de pose. Les liners léger doivent être dotés de hangers qui possèdent des coins dirigés vers le haut et d’autres dirigés vers le bas, pour empêcher le déplacement dans ces deux sens. 5.8. L’à-coup de pression n’a pas eu lieu lorsque le pump down plug arrive sur le wiper plug : Ceci peut être du au : • mauvais tarage des goupilles de cisaillement du wiper plug, • débit trop élevé, ce qui masque l’à-coup de pression, • le wiper plug est déjà dégoupillé pendant la circulation ou la cimentation, • le pump down plug n’est pas parti. Il faut continuer la chasse en se basant sur les calculs théoriques pour l’à-coup final. 5.9. L’à-coup de pression à la fin de chasse n’a pas eu lieu : Ceci peut être du à : le pump down plug n’est pas largué, les pump down et wiper plugs ne sont pas jumelés, le volume de chasse est insuffisant. Dans ces cas, pomper le volume de chasse théorique augmenté de la moitié du volume entre le landing collar et le set shoe et arrêter la chasse sans obtenir l’à-coup final. Mais cet incident peut être du au système d’étanchéité en tête du liner qui est défectueux et permet au laitier de sortir à cet endroit. Ceci peut se confirmer si, après la chasse du volume théorique on arrête le pompage et on purge la garniture, on constate alors un retour de la boue. A ce moment là, il ne faut pas hésiter à évacuer rapidement le laitier du puits par circulation directe. 5.10. Montée en pression constatée avant la fin de la chasse : Ceci peut être du à : bouchage de l’espace annulaire par les déblais ou le cake, suite à une insuffisance de circulation avant la cimentation, bouchage à l’intérieur du liner ou de la garniture de pose. Dans ces cas, il faut estimer le temps restant avant le début de prise du laitier et le volume restant à chasser, puis décider de la poursuite de la chasse ou la remontée du liner. prise flash du ciment provoquée par : • un ciment dont le temps de prise n’est pas assez retardé, 74