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2050 - Hépato-gastroentérologie

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Maya Baeten – B2A3 – Janvier 2023
Hépato-gastroentérologie
LE SYSTÈME DIGESTIF
Le tube digestif s’étend de la bouche à
l’anus
E  Chorion
F  Epithélium malpighien non kératinisé
A
B
F
D
E
C
Motricité de la déglutition
La partie antérieure de la langue vient
s’appuyer contre le palais, la partie
postérieure s’abaisse pour amener le bol
alimentaire vers le pharynx
Une contraction propagée des muscles
du pharynx propulse le bol alimentaire
vers le sphincter œsophagien supérieur
(SOS)  muscle crico-pharyngien
Fonction du tube digestif  principalement
la digestion, transformation des aliments
en molécules assimilables et utilisables par
l’organisme (nutriments). Elle comprend :
o
o
Actions mécaniques  brassage et
broyage des aliments
Actions chimiques  transformation
des aliments par les enzymes
digestives
ŒSOPHAGE
Conduit musculo-membraneux qui fait
suite au pharynx et se termine à l’estomac
Sa fonction consiste à acheminer les
aliments de la bouche à l’estomac
L’œsophage est composé de plusieurs
couches tissulaires
A
B
C
D
Adventice
Musculeuse (2 couches)
Sous muqueuse avec quelques glandes
Musculaire muqueuse
Le SOS (haute pression) limite l’entrée
d’air lors de la respiration dans
l’œsophage et prévient les
régurgitations
Lors de la déglutition, la relaxation du
muscle crico-pharyngien permet
l’ouverture brève du SOS, qui permet le
passage du bol alimentaire dans
l’œsophage
Au repos, pas d’activité motrice dans le
corps de l’œsophage, la déglutition
déclenche des ondes péristaltiques qui
se propagent le long de l’œsophage
propulsant le bol alimentaire en
continuité avec l’ouverture du SOS
Toute déglutition est suivie d’une
relaxation du sphincter œsophagien
inférieur (SOI), permettant le passage
du bol alimentaire vers l’estomac
SEMIOLOGIE (principaux symptômes)
Dysphagie  difficulté d’avaler, gêne à la
progression du bol alimentaire, sensation
de blocage
Oropharyngée  avant le passage du
bol alimentaire dans l’œsophage
Œsophagienne  gêne rétrosternale
lors de la progression du bol
alimentaire dans l’œsophage
o
o
Pyrosis  Sensation de brûlure épigastrique
et rétrosternale remontant vers les
pharynx
Odynophagie  douleur rétrosternale au
passage du bol alimentaire dans l’œsophage
Régurgitations  remontée passive sans
nausées ni efforts de vomissements du
contenu gastrique ou œsophagien
Acides ou alimentaires non acides
Positionnelles
o
o
Sialorrhée  salivation excessive
Facteurs favorisants
Défaillance du SOI
Hernie hiatale par glissement  passage
d’une partie de l’estomac à travers le
diaphragme
Hyperpression abdominale  surcharge
pondérale, effort de toux
Stase gastrique
Troubles moteurs œsophagiens
Diagnostic
Clinique
Gastroscopie +/- biopsies
pH impédancemétrie
Gastroscopie (œsogastroduodénoscopie)
Autres  douleurs thoraciques médianes
constrictives, toux
Signes généraux  amaigrissement,
altération de l’état général (AEG)
Exploration visuelle du tube digestif (TD)
supérieur de l’œsophage jusqu’au
duodénum
Diagnostique et thérapeutique
PATHOLOGIES
A jeun depuis 24h, ne pas avoir fumé
Sous anesthésie locale ou générale,
décubitus latéral gauche
Mise en place d’un cale-dents et retrait
des prothèses dentaires
REFLUX GASTRO-OESOPHAGIEN (RGO) ET
OESOPHAGITE PEPTIQUE
RGO  passage involontaire sans effort de
vomissement du contenu gastrique dans
l’œsophage
Physiologique après les repas
Pathologique en cas de symptômes
et/ou de lésions œsophagiennes
reflux anormalement fréquent
et/ou prolongé
o
o
Symptômes
Pyrosis
Régurgitations acides
Extradigestifs


Pulmonaires  asthme, toux,
infections pulmonaires à
répétition
ORL  gêne pharyngée,
enrouement
Pas de parallélisme entre l’intensité des
symptômes et l’importance du reflux/la
sévérité des lésions œsophagiennes
Epidémiologie  20 à 40 % des adultes
(pyrosis)
Dû à une défaillance de la barrière antireflux œsogastrique
Suivi de la saturation en O2 pendant
l’examen
Attention aux anti-coagulants et antiagrégants plaquettaires  discussion de
l’arrêt au cas par cas
La gastroscopie peut montrer :
Œsophagite peptique
Conséquence du RGO  toxicité du
reflux gastrique acide sur la muqueuse
œsophagienne
Ulcérations du bas œsophage +/étendues, confluentes ou
circonférentielles
Sténose de l’œsophage

Rétrécissement du calibre de l’œsophage
Complication tardive du RGO
Signe clinique  Dysphagie
Traitement médical
Endobrachyœsophage ou œsophage de
Barrett

10 à 20 % des patients avec RGO

Phénomène de cicatrisation/adaptation
de l’œsophage du fait de l’irritation
acide chronique
Remplacement sur une hauteur plus ou
moins grande de la muqueuse
œsophagienne (épithélium malpighien)
normale par une muqueuse glandulaire
rose (épithélium cylindrique de type
intestinale)
Risque principal  dysplasie (pré-cancer)
et cancer (adénocarcinome)
Pas de symptôme spécifique
Nécessite une surveillance endoscopique
régulière avec biopsies
pH-impédancemétrie de 24h
Test fonctionnel
pH-métrie  mesure du pH au niveau de
l’œsophage via une sonde introduite par
voie nasale jusqu’au bas œsophage et
analyse des relations temporelles entre
les symptômes et les épisodes de RGO

Résultats pathologiques  pH<4
pendant plus de 5% du temps
d’enregistrement
Impédancemétrie  permet d’objectiver
la présence de reflux/liquide dans
l’œsophage
Indications  symptômes persistants
sous traitement, endoscopie normale,
évaluation pré-opératoire
Mesures diététiques  éviter les
repas gras, le café, le tabac,
l’alcool, les boissons gazeuses,
réduire la surcharge pondérale
Antiacides  neutralisent l’acidité
du contenu œsophagien/barrière
physique à la surface du contenu
gastrique
Inhibiteurs de la pompe à protons
(IPP)  inhibition prolongée de la
pompe à protons H+/K+ ATPase
Chirurgie


En cas d’échec du traitement
médical bien conduit
Réalisation d’un mécanisme antireflux en modifiant l’anatomie de
la jonction œsogastrique
Sténose peptique  dilatation
endoscopique
Œsophage de Barret  résection par
dissection endoscopique sous-muqueuse
(ESD) ou radiofréquence (RFA)
CANCERS DE L’ŒSOPHAGE
Epidémiologie  14 % des cancers digestifs
o
o
o
4ème cancer digestif (colon >
pancréas > estomac > œsophage),
Homme > femme, rare avant 40 ans,
pic d’incidence entre 50 et 70 ans
Mauvais pronostic  15% de survie
à 5 ans, tous stades confondus
Deux types
o
o
Adénocarcinome (50%)  1/3
inférieur de l’œsophage
FR  œsophage de Barrett, surpoids,
sexe masculin et tabac
Epidermoïde (50%)  tout
l’œsophage
FR  tabac et alcool impliqués dans
> 90% des cas
Symptômes
Traitement
Mesures hygiéno-diététiques

Mesures posturales 
surélévation de la tête du lit +/30°, éviter l’antéflexion du tronc,
éviter le décubitus post-prandial..
Dysphagie d’apparition récente et
progressive (pour les solides puis pour
les liquides)
Amaigrissement
AEG
Diagnostic
Gastroscopie (+biopsies nombreuses)
Bilan d’extension (CT scan thoracoabdominal, examen ORL et pulmonaire,
pet-scan, écho-endoscopie)
Bilan nutritionnel
Traitement
Œsophagites infectieuses
Surtout en cas de déficit
immunitaire/patients fragilisés
Mycotiques


Selon le stade





Résection endoscopique
Chirurgie +/- radiochimiothérapie
Radio-chimiothérapie exclusive
Chimiothérapie ou radiothérapie
palliative
Soins de support exclusifs
A tous les stades  suivi nutritionnel,
prise en charge de la douleur,
psychologique …
ŒSOPHAGITES NON PEPTIQUES
Œsophagite caustique
Secondaire à l’ingestion volontaire ou
accidentelle de produits caustiques
A ne surtout pas faire  faire boire,
faire vomir, tenter de neutraliser un
acide par une base ou inversement,
mettre en place une SNG
Symptômes  douleurs jusqu’à
l’instabilité hémodynamique
Prise en charge initiale selon la sévérité
initiale évaluée par l’endoscopie faite
dans les 24h suivant l’ingestion




Surveillance aux SI s/n
IPP et antibioprophylaxie
Alimentation parentérale et
entérale dès que possible
Chirurgie
Risques à long terme


Sténose cicatricielle
Cancer épidermoïde
Œsophagites médicamenteuses
AINS, bisphosphonates, …


Candida species
FR  déficit immunitaire/
traitement immunosuppresseurs/
antibiothérapie/patients fragilisés
/diabète/troubles moteurs de
l’œsophage/néoplasie …
Diagnostic endoscopique  aspect
macroscopique (dépôts
blanchâtres), biopsie, brossage
Traitement  fluconazole
Herpes/CMV
SYNDROME DE MALLORY-WEISS
Déchirure longitudinale de la muqueuse de
la jonction œsogastrique, secondaire à une
hyperpression abdominale souvent
provoquée par des vomissements
Une des causes d’hémorragie digestive
supérieure (5%)
Diagnostic endoscopique
Evolution spontanément favorable dans la
majorité des cas, gestes endoscopiques
hémostatiques parfois nécessaires
DIVERTICULES ŒSOPHAGIENS
Plusieurs types
Diverticule de Zenker (pharyngé)
Poche développée aux dépends de la
paroi œsophagienne postérieure à
travers le muscle crico-pharyngien,
résultant probablement d’une
incoordination entre la propulsion
pharyngée et le relâchement cricopharyngien
Clinique  régurgitations, pneumonie
d’inhalation, dysphagie
Traitement endoscopique  si
symptomatique
Diverticule moyen de l’œsophage (de
traction)
A partir de lésions inflammatoires du
médiastin ou à des troubles moteurs de
l’œsophage
Diverticule épiphrénique
Juste au-dessus du diaphragme et
s’accompagne habituellement d’un
trouble de la motricité œsophagienne
Autres troubles moteurs
o
o
o
TROUBLES MOTEURS ŒSOPHAGIENS
Achalasie
Spasmes œsophagiens
Œsophage hyper-contractile
« marteau-piqueur »
Péristaltisme œsophagien inefficace
ou absent
ESTOMAC
Trouble moteur primitif de l’œsophage
 absence de relaxation du SOI et
absence de contractions péristaltiques
normales dans le corps de l’œsophage
Symptômes




Dysphagie parfois paradoxale
(surtout pour les liquides) et
intermittente
Régurgitations
Douleurs rétrosternales
Amaigrissement
Diagnostic



L’endoscopie peut être normale
ou montrer une stase
alimentaire/un ressaut au
passage de la jonction
œsogastrique
Le transit œsogastrique
La manométrie œsophagienne
(mise en place d’une fine sonde
dans l’œsophage par voie nasale
avec capteurs de pression)
Traitement





(traitements médicamenteux (peu
efficaces et mal tolérés))
Dilatation pneumatique
endoscopique
(injection de toxine botulique au
niveau du cardia)
La cardiomyotomie chirurgicale
de Heller
La myotomie perorale
endoscopique (POEM)
Histologie
o
o
o
o
Cellules pariétales  acide
chlorhydrique, facteur intrinsèque
indispensable à l’absorption de
vitamine B12
Cellules principales  enzymes
protéolytiques
Cellules neuroendocrines  cellules à
gastrine, histamine, sérotonine,
somatostatine
Cellules à mucus et bicarbonates,
prostaglandines et protéines
impliquées dans la protection
muqueuse
Sécrétion gastrique
Liquide gastrique acide incolore et
visqueux ; 2-2,5 l/24h ; débit rythmé par
les repas
L’acidité permet de stériliser le bol
alimentaire et participe à la digestion
Concentration élevée en acide
chlorhydrique  sécrétion assurée par
les pompes H+/K+ ATPases des cellules
pariétales
Fonctions de l’estomac
Fonction de l’estomac proximal 
réservoir pour les aliments
Fonction de l’estomac distal  génère
des contractions qui permettent de
mélanger et de broyer les aliments puis
d’assurer la vidange gastrique pour
permettre une absorption des
nutriments dans l’intestin grêle
Dyspepsie
Difficulté de digestion située à la
partie supérieure de l’abdomen
Douleur ou inconfort épigastrique 
pesanteur, douleur, brûlure,
ballonnement, satiété précoce …
o
Nausées, vomissements  non spécifiques
Eructations
Douleur ulcéreuse
Localisation épigastrique
Crampes ou torsion
D’horaire postprandial tardif
Calmée par l’ingestion d’aliments
o
o
o
o
Symptômes généraux  anorexie, dégoût,
fatigue, amaigrissement … (peu
spécifiques)
Diagnostic
Endoscopie  examen de référence
Radiologie
Echoendoscopie  examen de seconde
intention




≠ Erosions  limitées à la muqueuse
≠ Ulcérations  atteignent la sousmuqueuse
Chronique  socle scléro-inflammatoire
dans la musculeuse
Epidémiologie  5 à 10% de la population
souffrira une fois dans sa vie d’un ulcère
GD
SEMIOLOGIE
o
Ulcère gastro-duodénale  perte de
substance de la paroi gastrique ou
duodénale atteignant en profondeur la
musculeuse
Endoscope muni d’une sonde à
ultrasons et d’un ballon rempli
d’eau à son extrémité
Précise l’origine et l’extension en
profondeur des lésions décelées,
analyse les couches extramuqueuses
Détermine la présence de
ganglions lymphatiques
Permet de réaliser des ponctions
en profondeur
Test fonctionnel  vidange isotopique
pour liquides et solides
MALADIE ULCEREUSE GASTRODUODENALE
Mécanisme
Déséquilibre entre l’agression « acide »
et les mécanismes de défense (barrière
muqueuse)
Agression





HCl
Helicobacter Pylori (HP)
Agents corrosifs, toxiques
Inhibition production
prostaglandines
Ischémie
Défense « barrière muqueuse »




Mucus et HCO3Revêtement épithélial
Flux sanguin sous-épithélial
Prostaglandines = mécanisme
régulateur de cytoprotection 
irrigation sanguine, diminue
sécrétion acide, stimule sécrétion
mucus et HCO3Causes
Infection au HP
AINS
Ulcère de stress physique chez une
patient en réanimation
Gastrinome
Maladie de Crohn ou vascularite
Corrosifs (acides ou alcalins)
Autres médicaments gastrotoxiques 
aspirine
Indéterminés  10 à 20%
FF  Tabac, alcool, hérédité, aliments
(boissons stimulant la sécrétion HCl :
eau<coca<thé<café<bière<lait)
Symptômes
Douleur ulcéreuse  inconstante,
UD>UG
Souvent atypique






Tableau incomplet
Autres localisations 
hypochondre G et D, thorax, dos
Sans horaire
Nausées et vomissements
Amaigrissement
AEG
Parfois asymptomatique et ulcère
découvert lors de complications
Diagnostic
Gastroscopie
Biopsies systématiques en cas d’ulcères
gastriques (berges)
Biopsies à la recherche du HP
Traitement
Stop facteurs de risque et agent causal
Le régime a peu d’importance
IPP pendant 1 mois pour l’UD et 2 mois
pour l’UG
Evolution et complications
o
o
Évolution chronique et cyclique en
l’absence de traitement
Complications (1/3 >AINS ou aspirine)
 hémorragie digestive, perforation,
sténose pyloro-duodénale, cancer
gastrique
Hémorragie (UD>UG)
Complication la plus fréquente, 30-40%
des hémorragies digestives hautes
FR  >65 ans, AINS/anticoagulants/anti-agrégants, Antécédents
d’UGD
Hématémèse, méléna, rectorragies,
anémie
Signes de gravité  syncope,
hypotension, tachycardie
Hospitalisation urgente, réanimation,
transfusions, médicaments
Traitement endoscopique 
artériographie et embolisation 
chirurgie
Mortalité +/- 10 %
Perforation (UD>UG)
 Péritonite stérile et puis surinfectée
Douleur +++ « coup de poignard »,
contracture abdominale
Diagnostic  CT Scan abdominal,
pneumopéritoine
Traitement  hospitalisation (+/-réa),
aspiration gastrique, analgésiques,
antibiotiques et chirurgie
Mortalité +/- 10%
Complication plus fréquente des AINS
que HP
Sténose ulcéreuse
Le plus souvent pyloro-duodénale suite
à un spasme, de l’œdème ou plus
tardivement une rétraction fibreuse
Symptômes  vomissements de grands
volumes, aliments ingérés depuis plus de
24h, pesanteur, amaigrissement,
déshydratation, troubles électrolytiques
Diagnostic  endoscopie (+biopsie), CT
scan abdominal
Traitement médical, dilatation
endoscopique (ballonnet), chirurgie si
cicatriciel
Cancer
UD ne dégénère pas
UG dégénère rarement mais il existe des
cancers de l’estomac notamment
superficiels qui peuvent se compliquer
d’ulcère
1. Tout UG doit faire l’objet de
biopsies dès sa détection
2. Un contrôle endoscopique est
nécessaire avec biopsies tous les
3 à 3 mois jusqu’à cicatrisation
complète, même en l’absence de
symptômes
7-10% des UG seraient malins
Infection à Helicobacter Pylori
Bacille gram négatif spiralé qui colonise
la surface de la muqueuse gastrique
plus particulièrement au niveau de
l’antre gastrique, localisation
extracellulaire
Résiste à l’acidité gastrique grâce à son
uréase  transforme l’urée en
ammoniac ; l’ammoniac forme un
microenvironnement alcalin autour de
la bactérie qui la protège de l’acidité
gastrique
Comparaison UD/UG
Ulcère duodénal






Transmission interhumaine oro-orale ou
oro-fécale, le plus souvent dans
l’enfance
Infecte 50% de la population
Prévalence plus importante dans les
pays en voie de développement
Gastrite aiguë dans 100% des cas qui
évolue constamment vers la chronicité


Ulcère gastrique



Cause la plus fréquente de gastrite
chronique
Traitement  combinaison antibiotiques
+ IPP+/- sel de bismuth pendant 14 jours


Explorations de l’infection à Helicobacter
Pylori


Biopsies prélevées pendant la
gastroscopie  Histologie
Examens bactériologiques  culture
(+antibiogramme) ou PCR à partir de
biopsies
Sérologie plasmatique  reste positive
même après guérison
Test respiratoire à l’urée marquée au
Carbone 13  surtout utilisé pour
contrôler l'éradication après traitement
Jeune
H/F = 2/1
Symptômes plus typiques
Diagnostic  endoscopie
Causes  HP/AINS
Complications  hémorragie,
perforation, sténose
Pas de surveillance
Traitement médical 1 mois
(chirurgie)
Plus âgé
H/F = 1/1
Symptômes moins typiques,
vomissements
Diagnostic  HP/AINS
Complications  hémorragie,
perforation, sténose, cancer
Surveillance
Traitement médical 2 mois
(chirurgie)
GASTRITE
Inflammation aigue ou chronique de la
muqueuse de l’estomac
o
o
Pas de corrélation entre l’histologie
et la symptomatologie/endoscopie
Diffuse ou localisée à l’antre ou au
corps de l’estomac
(A)symptomatique
Etiologies
AINS/Aspirine
Risque fonction âge, susceptibilité
individuelle, type d’AINS et dose, quel
que soit le mode d’administration
Action irritante locale  rupture
barrière muqueuse
Action systémique





Inhibition synthèse
prostaglandines
Inhibition agrégation plaquettaire
Lésions endothélium vasculaire
Réduction flux sanguin
Inhibition cicatrisation lésions
préexistantes
Virale (herpes, CMV)  sujet
immunodéprimé
Médicamenteuse  AINS
Helicobacter Pylori  aigue puis
chronique
Auto-immune  femme, >50 ans,
contexte d’auto-immunité, carence en
vitamine B12 par déficit en facteur
intrinsèque
Lymphocytaire
Granulomateuse  maladie de Crohn,
sarcoïdose, tuberculose … idiopathique)
A éosinophiles
CANCER GASTRIQUE
Types histologiques
o
o
o
o
Adénocarcinome  type intestinal
glandulaire (85%) ou types diffus (510%)
Tumeur endocrine  gastrite autoimmune
Lymphome (3%)  MALTome associé
à l’HP ou à grandes cellules
Tumeur stromale (GIST)  rare, aux
dépens de la musculeuse gastrique
Localisation  cardia, corps ou grosse
tubérosité, antre
Adénocarcinome gastrique type intestinal
glandulaire
2ème cause de mortalité par cancer dans
le monde
70 ans, 2H/1F, rare avant 50 ans
Survie de 15% à 5 ans tous stades
confondus
FR  HP, gastrite auto-immune,
hérédité, tabac …
Diagnostic  gastroscopie + biopsie,
bilan d’extension
Traitement  résection endoscopique
dans les formes localisées, chirurgie de
résection + curage ganglionnaire +/radiochimiothérapie, chimiothérapie
palliative
Adénocarcinome gastrique type diffus
(linite gastrique)
Sujets plus jeunes, F>H
Peu différencié, constitué de cellules
indépendantes envahissant les
différentes couches de la paroi gastrique
sans les détruire associées à un stroma
fibreux
Infiltre toute la paroi de l’estomac en
respectant les couches superficielles de
la muqueuse
Endoscopie  gros plis rigides, biopsies
souvent négatives
Echo-endoscopie  épaississement de la
paroi gastrique, permet d’orienter un
prélèvement profond
Mauvais pronostic
Lymphome du MALT à petites cellules de
bas grade de malignité
Peu symptomatique
Diagnostic par endoscopie et échoendoscopie
Lié à l’infection chronique par HP
Traitement  éradication HP, guérison
dans 70% des cas
Lymphome à grandes cellules de haut
grade de malignité
Plus rare
Prise en charge hématologique
GIST  Tumeur stromale
Rare
Aux dépens de la couche musculeuse
Souvent asymptomatique, découverte
fortuite
Diagnostic par endoscopie/echoendoscopie/CT scan abdominal
Traitement chirurgical/médicamenteux
Tumeur endocrine
Souvent associée à une gastrite
atrophique (maladie de Biermer)
Souvent multiples, de petite taille,
d’évolution lente
Dérivées des cellules endocrines de
l’estomac (cellules à histamines)
INTESTIN GRÊLE
Fait suite à l’estomac, mesure 4 à 8 mètres
Trois segments  duodénum (fixe sauf le
bulbe, composé de 4 portions), jéjunum et
iléon (mobile)
Se termine par la valvule de Bauhin, où
commence le colon
Quatre couches tissulaires
Douleurs abdominales
Epigastrique  duodénum
Péri-ombilicale  jéjunum
Fosse iliaque droite  iléon
o
o
o
Borborygmes
Ballonnement abdominal
Occlusion grêle
Fonctions de l’intestin grêle
Distension abdominale
Arrêt des matières et des gaz
Vomissements alimentaires, bilieux,
fécaloïdes
o
o
o
Absorption des nutriments




Nécessite d’avoir une importante
surface de contact avec les
nutriments
Duodénum  mélange du contenu
gastrique avec les sécrétions
biliaires et pancréatiques 
absorption peut régulée (Fe, Ca)
Jéjunum  principal site
d’absorption des nutriments
Iléon  mécanisme d’absorption
très spécifique (vit B12, sels
biliaires)
Fonction motrice
Digestion enzymatique
Métabolisme des nutriments absorbés
Explorations
Radiologie  échographie abdominale,
CT scan abdominal, entéroscanner,
entéro-IRM
Endoscopie  gastroscopie (duodénum),
coloscopie (iléon terminal), entéroscopie
haute ou basse
Vidéocapsule  transmet des données
aux électrodes fixés sur l’abdomen qui
transmettent au boitier. Durée de 7 à
8h, 2 images par secondes (50.000),
temps de lecture 30-60 min
Evaluation de l’absorption intestinale

SEMIOLOGIE
Diarrhée
o
o
o
o
o
Définition hospitalière  volume de
selles > 200-300g/24h
Définition cliniques  > 3 selles/jour
et/ou liquides
Aiguë  moins de 14 jours
Chronique  après 1 mois
Subaiguë ou prolongée  2 à 4
semaines



Clinique  état de nutrition,
dépend de l’absorption
intestinales si les apports
alimentaires sont suffisants et si
pas de dépense calorique
excessive
Protéines  sériques, albumine
Lipides  collecte de selles de
72h, stéatocrite acide sur
échantillon (stéatorrhée)
Vitamines  B-carotène, A, D, E, K
(INR), fer, Vit B12, acide folique,
zinc, magnésium
≠ Constipation  fausse diarrhée,
caractérisée par des selles liquides
précédées par l’émission d’un « bouchon
dur », de scybales, ou alternant avec de
périodes de constipation
≠ Syndrome rectal  un nombre accru
d’émissions rectales de faible abondance
≠ Incontinence fécale  parfois qualifiée
de diarrhée par le patient
MALADIE COELIAQUE
Maladie d’origine immunologique qui se
développe sur un terrain génétique de
prédisposition  intolérance contenue dans
le gluten
Cause la plus fréquente de diarrhée par
malabsorption car elle entraîne une
atrophie villositaire
En Europe  prévalence entre 1/100 et
1/200, majorité des cas peu ou pas
symptomatiques
2-3x plus fréquent chez la femme, pics de
fréquence chez l’enfant et entre 20-40 ans
FR  apparentés au premier degré et ATCDS
de maladie auto-immune
Peut atteindre tous les segments du TD, le
plus souvent l’iléon terminal, le colo et
l’anus
Atteinte discontinue
1/1000, à tout âge, pic de fréquence entre
20 à 30 ans
Causes
Prédisposition génétique
Facteurs environnementaux (tabagisme
actif)
Dysbiose
Anomalies de la réponse immunitaire
Symptômes (poussée-rémission)
Présentation clinique
Diarrhée chronique +/- signes de
malabsorption
Sévérité très variable  amaigrissement
+++/asymptomatiques
Signes extradigestifs  anémie
ferriprive réfractaire, anomalie des tests
hépatiques, infertilité, ostéoporose …
Diagnostic
Sérologies  Ac anti transglutaminase
type IgA et anti-endomysium type IgA
Biopsies duodénales  atrophie des
villosités et hyperlymphocytose intraépithéliale
Traitement
Eviction du gluten à vie  contraignant
Stop blé, seigle, orge, épeautre
Maïs, riz et avoine  ok
Corriger les carences (Fe, Ca)
Complications
Lymphome grêle
Adénocarcinome du grêle
Sprue réfractaire
Ostéopénie
MALADIE DE CROHN
MICI  inflammation chronique
intermittente ou continue d’une partie du
tube digestif, de cause inconnue
Diarrhée chronique
Douleur abdominale chronique
Lésions anales  fissures, abcès,
fistules)
AEG
Manifestations extradigestives




Cutanées  érythème noueux,
pyoderma …
Oculaires  épisclérite, uvéite
Articulaires  arthrites
périphériques, arthrites axiales
Voies biliaires  cholangite
sclérosante
Diagnostic
Endoscopie




Ulcérations (aphtoïdes,
superficielles ou profondes)
Intervalle de muqueuse saine
possible
Sténose
Fistules
Histologie


Perte de substance muqueuse,
distorsions glandulaires, infiltrat
lymphoplasmocytaire du chorion
voire transmurale, granulomes
Atteinte transmurale
Radiologie  anomalies segmentaires


Echographie  iléite terminale
Entéro-IRM/entéro scanner
Complication
Abcès
Fistules
Perforation
Mégacôlon toxique  colite aiguë grave
Sténoses
Occlusion sur sténose inflammatoire
et/ou fibreuse
Hémorragies  plus rares
Cancérisation  surtout au niveau du
colon, grêle  rare
Diagnostic différentiel
Iléite terminale  infection, tuberculose
intestinale
Lésion néoplasique ulcérée
Recto-colite ulcéro-hémorragique
(RCUH)
TUMEURS GRÊLES
Rares, 2% des tumeurs du TD
Tumeurs malignes  adénocarcinome,
lymphome, tumeur endocrine, sarcomes,
métastases d’autres tumeurs …
Diagnostic parfois difficile  nécessite
d’une entéroscopie
Clinique  occlusion ou sub-occlusion
(syndrome de Konig)
Douleur localisée, survenant par crises,
augmentant rapidement d’intensité,
disparaissant avec des bruits hydroaériques répétés et de fréquence croissante
COLON
Tube de gros calibre
Continuité du TD entre l’intestin grêle et
l’anus par l’intermédiaire du rectum
Forme un cadre qui entoure les anses
grêles
Longueur de 1-1,5 m et calibre de 8 cm au
niveau du caecum et 4 cm au niveau du
rectum
Médicaments dans la maladie de Crohn
Poussée






(Aminosalicylés) 
Sulphasalazine, dérivés 5-ASA
Antibiotiques (abcès, fistule) 
Ciprofloxacine, Métronidazole
Corticoïdes  classiques, topiques
(Budésonides) (Ciclosporine)
Ac anti-TNF  Infliximab
(Remicade®), Adalimumab
(Humira®)
Ac anti-intégrine  Vedolizumab
(Entyvio®)
Ac anti IL12-23  Ustekinumab
(Stelara®)
Maintien en rémission





(Aminosalicylés)
Immunosuppresseurs 
Azathioprine (Imuran®),
Mercaptopurine (Puri-Nethol®),
Méthotrexate (Ledertrexate®)
Ac anti-TNF
Ac anti-intégrine
Ac anti IL12-23
Vascularisation via artère mésentérique
supérieure et inférieure
Histologie
La muqueuse colique ressemble à la
muqueuse intestinale mais n’a pas de
villosités
Glandes de Lieberkühn



Cellules caliciformes
mucosécrétantes
Colonocytes  cellules
absorbantes
Rares cellules neuroendocrines
Fonctions du colon
Ouverture de la valvule iléo-caecale
lorsque des aliments entrent dans
l’estomac  le contenu de l’intestin
grêle se déverse dans le colon
Temps de transit dans le colon  2448h, selles quotidiennes 150g (80% d’eau
et 20% de matière solides)
Explorations
CT scan abdomino-pelvien


Coloscopie

Dans le colon


Réabsorption d’eau pour obtenir
des selles formées en quantité
limitée
Destruction par les bactéries
coliques de quelques composés
(glucides et protéines) qui n’ont
pas été pris en charge par les
enzymes digestives


Stockage des selles dans le sigmoïde et
rectum jusqu’à leur évacuation
volontaire

SEMIOLOGIE
Constipation
o
o
Selles trop peu fréquentes 
<3x/semaine et/ou
Sensation de défécation pénible
et/ou difficile (dyschésie)
o
o
o
Conséquence d’une atteinte
organique (inflammatoire,
infectieuse ou tumorale) limitée au
rectum ou touchant le colon surtout
distal
Évacuations afécales et faux besoins
 glaires/sang/pus
Ténesme  contracture douloureux
du sphincter anal précédant ou
suivant chaque évacuation
Epreintes (syndrome dysentérique –
atteinte du sigmoïde)  spasmes
douloureux dans la FIG précédant
une exonération et soulagées par
celle-ci, envie continuelle d’aller à
selles
Diarrhée +/- hémorragique
Occlusion  ballonnement, douleur
abdominale, arrêt des matières et des
gaz, nausées et vomissements
Buts  investigation du cadre
colique jusqu’à l’iléon terminal,
biopsies, geste thérapeutique
Succès  examen de l’ensemble
du cadre dolique dans 90 à 98 %
Préparation  critère de qualité,
fondamentale (mauvaise
préparation = mauvais, difficile,
danger), régime sans résidu,
préparation en 2x veille et jour
même (4l de Endopeg, Kleanprep,
Moviprep)
Ambulatoire  moins courant
DIVERTICULES COLIQUES
Diverticulose colique  état
asymptomatique caractérisé par la
présence de diverticules
o
Syndrome rectal et syndrome dysentérique
o
Analyse de la paroi clinique
Lésions endoluminales
détectables que si suffisamment
volumineuses
o
Hernie de la muqueuse et de la sousmuqueuse à travers les couches
musculaires de la paroi au niveau
des zones de faiblesse correspondant
aux endroits de pénétration des
vaisseaux
95% des diverticules sont localisés
dans le sigmoïde et le colon gauche
Complication  diverticulite
Inflammation du diverticule et du tissu
avoisinant  péridiverticulite
Douleur (FIG), troubles transit, fièvre …
Compliquée si perforation, péritonite,
abcès
CT scan abdominal
Traitement  antibiotiques, régime sans
résidus temporaire
Si sévère ou récidivante  chirurgie,
résection du segment colique, drainage
de l’abcès
Complication  hémorragie diverticulaire
Favorisée par la prise d’AINS, aspirine
Brutales, par érosion d’artérioles du
collet ou du fond du diverticule
Evolution spontanément favorable dans
80% des cas
Diagnostic
Endoscopie  inflammation rectocolique
continue (anomalie du réseau vasculaire
muqueux, muqueuse granitée, érosions,
ulcérations +/- profondes)
Histologie  distorsions glandulaires,
infiltrat lympho-plasmocytaire
COLITES
Diagnostic différentiel des colites
aigues/chroniques








MICI  Crohn et Rectocolite
ulcéro-hémorragique
Colite infectieuse (bactérienne,
parasitaire, virale …)
Colite médicamenteuse (AINS)
Colite radique
Entérocolite neutropénique
Colite ischémique
Colite microscopique
(lymphocytaire et collagène)
Syndrome de Behçet, maladie de
système …
RCUH
Atteinte rectale constante
Extension colique d’amont continue sans
intervalle sain +/- étendue pouvant
atteindre maximum le caecum
Pas de lésion iléale ou anopérinéale
1/1000
Physiopathologie  facteurs génétiques,
environnementaux et dysbiose
Rôle protecteur du tabac
Symptômes





Syndrome rectal
Syndrome dysentérique
Signes généraux 
amaigrissement et fièvre
Manifestations extra-digestives
Association avec la cholangite
sclérosante primitive
Complications
Colite aiguë grave



Urgence médicale
Pronostic vital engagé
Perforation, hémorragie,
mégacôlon toxique, accidents
thromboemboliques
Cancer colorectal


FR  atteinte étendue, ancienne,
cholangite associée
Importance du dépistage
coloscopique
Médicaments dans la RCUH
+ chirurgie en cas d’échec du traitement
médical ou complications
dysplasique/néoplasiques
Poussée





Aminosalicylés
Corticoïdes
Cyclosporine
Anti-TNF
Anti-Intégrine
Maintien en rémission




Aminosalicylés
Immunosuppresseurs
Anti-TNF
Anti-Intégrine
POLYPES COLIQUES
Tumeur de petite dimension faisant saillie
dans la lumière du colon ou du rectum 
sessile, pédiculé, plan
Asymptomatique  découverte fortuite ou
perforations, rectorragies, anémie …
Types histologiques  adénome, lésion
festonnée, polype juvénile, pseudo-polype
inflammatoire
Lésion potentiellement cancéreuse 
adénome et lésion festonnée (selon le
nombre et taille des polypes)
Surveillance  récidive, nouveaux polypes /
3 ans à 5 ans
Polypose adénomateuse familiale
Maladie héréditaire dominante,
prévalence de 1/10 000
Apparition de nombreux polypes dans
l’adolescence (>100)
Dépistage
Population générale  >50 ans
Histoire familiale
Crohn colique et RCUH
Génétique




PAF  100% risque
HNPCC ou Lynch  80% risque
Polypose juvénile
Syndrome de Peutz-Jeghers
A suspecter si plus de 10 polypes
adénomateux colorectaux + ATCDS
familiaux/personnels de cancer CR
100% de cicatrisation en général <40 ans
Traitement  résection du colon chez le
jeune adulte (coloproctectomie
anastomose iléo-anale)
Consultation génétique  dépister gène
APC
Autres tumeurs digestives et
extradigestives  adénomes duodénaux,
tumeurs desmoïdes
COLITE ISCHEMIQUE
Causes occlusives
Occlusions de gros vaisseaux


Traumatismes abdominaux
Thromboses et embolies des
artères mésentériques
Occlusion des petits vaisseaux



Vascularites
Obstruction colique
Maladies hématologiques
Causes non occlusives
POLYPES COLIQUES
2ème cancer chez les femmes/3ème chez les
hommes, principalement > 50 ans
FR  alcool, tabac, sédentarité, surpoids,
consommation faible en fibres et excessive
en viande rouge ou transformée
Symptômes






Modification rythme/consistance
des selles
Douleurs abdominales
Anémie
Amaigrissement
Syndrome rectal ou dysentérique
si cancer du rectum  ténesme,
épreinte, faux-besoins …)
Hémorroïdes chez > 50 ans ?
Diagnostic  coloscopie + biopsies et bilan
d’extension
Traitement
Chirurgical
+/- radiothérapie pour cancer du rectum
+/- chimiothérapie si ganglions envahis
ou métastases
Palliatif  stomie, prothèse …
Bas débit



Choc hypovolémique,
cardiogénique
Choc septique, anaphylactique
Insuffisance cardiaque,
déshydratation
Médicaments
Effort physique prolongé
Cocaïne
VOLVULUS COLIQUE
Torsion d’un segment du colon sur son axe
réalisant une occlusion mécanique par
strangulation
Volvulus du sigmoïde dans 80% des cas
TROUBLE FONCTIONNEL INTESTINAL
« COLON IRRITABLE » - IBS
Motricité et/ou sensibilité anormale du
colon
Fréquent +++  20% de la population
Symptôme  troubles du transit,
ballonnement, douleurs abdominales
Rôle du stress
Diagnostic  par élimination de lésion
organique
Traitement  agir sur l’équilibre de vie,
correction du trouble du transit …
PANCREAS
Entouré d’une fine capsule conjonctive et
constitué de lobules bien visibles à la
surface
Épigastrique ou hypochondre gauche,
irradie dans le dos
Torsion, arrachement, broiement,
coup de poignard
Aggravée par l’alimentation, non
modifiée par l’émission des selles
Calmée par la position « chien de
fusil »
o
o
o
o
Symptômes généraux  fièvre, AEG,
amaigrissement …
Troubles du transit, stéatorrhée (selles
flottantes et collantes sur la cuvette)
Explorations
Imagerie



Fonctions du pancréas
Production du suc pancréatique 
fonction exocrine




Liquide incolore
Sécrétions électrolytiques et
enzymatiques
1,5l/24h, débit variable selon les
repas
Sous la dépendance de la
sécrétine et CCK
Sécrétions électrolytiques  fonction
exocrine


Concentration élevée en
bicarbonates
Eau et sodium
Sécrétions enzymatiques  fonction
exocrine

Digestion des protéines, glucides
et lipides
Homéostasie glucidique  fonction
endocrine  insuline et glucagon
SEMIOLOGIE
Douleur pancréatique
Echographie  examen de
débrouillage peu sensible, ok pour
lithiase voie biliaire principale
CT scan  classifications
pancréatiques, sévérité des
pancréatites aigues, tumeur
pancréatique (extension)
RMN  imagerie des canaux
pancréatiques, anomalies
canalaires, lithiase voie biliaire
principale
Endoscopie


Echo-endoscopie  technique de
référence pour identifier des
calculs au sein des voies biliaires
et analyser le parenchyme
pancréatique ; biopsies et
drainages
Cholangiopancréatographie
rétrograde endoscopique (CPRE) 
opacification rétrograde des voies
biliaires et pancréatiques ; gestes
thérapeutiques
Test biologiques fonctionnels


Evaluation de la stéatorrhée 
selles de 72h ou échantillon
(stéatocrite acide)
Concentration fécale en élastase
 enzyme pancréatique éliminée
intacte dans les selles ; <100 µg/g
de selles  insuffisance
pancréatique exocrine
PANCREATITE AIGUE
Inflammation aigue du pancréas
Activation des enzymes
pancréatiques et autodigestion de la
glande/organes de voisinage
Pronostic parfois sombre  nécrose,
infection, défaillance d’organes
o
o
Causes
Lithiase cholédocienne/excès éthylique
Métaboliques  hypertriglycéridémie et
hypercalcémie
Médicaments
Traumatismes ou iatrogènes (CRPE)
Obstruction
Virus, maladie auto-immune
Génétiques
Idiopathies
chroniques du parenchyme pancréatique ;
évolution par poussée/rémission
Inflammations répétées 
calcifications qui obstruent les
canaux excréteurs et destruction de
la glande d’amont
o
Cause  excès éthylique + tabac/…
mucoviscidose (bouchons de mucus)
Symptômes  accès de douleur type
pancréatite + insuffisance pancréatique
(diarrhée, stéatorrhée, amaigrissement,
diabète)
Traitement  arrêt alcool/drainage du
Wirsung (endoscopique/chirurgical),
administration de Créon (supplément
d’enzymes pancréatiques) au repas si
stéatorrhée
TUMEURS DU PANCREAS
Formes  œdémateuse/nécroticohémorragique
Pronostic  très variable
Symptômes
Douleur +++  hypochondre gauche,
irradiation en ceinture, signes généraux,
nausées/V+
Choc, réanimation
Diagnostic  lipases ++ et CT scan (score
de Balthazar)
Traitement
Hyperhydratation IV, antalgique, arrêt
alimentation orale et reprise dès que
possible par voie orale, USI si nécessaire


Si lithiase cholédocienne
(pancréatite biliaire)  ERCP =
extraction
Si surinfection d’une collection
abdominale, pseudokyste, abcès …
 drainage par voie echoendoscopique, scanner
Complications tardives
Pseudo-kystes
Abcès et surinfection des plages de
nécrose, compression des organes de
voisinage par la nécrose
PANCREATITE AIGUE
Développement des lésions inflammatoires
Tumeurs exocrines
Glande  adénocarcinome
Les plus fréquentes, >50 ans, pronostic
très mauvais (<5% de survie à 5 ans)
FR  ATCDS familiaux, pancréatite
chronique, tabac, obésité
Symptômes  douleur abdominale, AEG,
signes/localisation de la tumeur (ictère
si au niveau de la tête du pancréas)

Souvent longtemps
asymptomatique d’où diagnostic
avancé à un stade avancé
Traitement  exérèse
duodénopancréatique (Whipple) si
extension limitée
Tumeurs endocrines
Excès d’hormones
Insulinome, gastrinome
Evolution longue
Traitement  résection de la tumeur
primitive
Tumeurs kystiques
Cystadénome séreux et mucineux 
transformation maligne possible
Tumeurs intracalanaires et papillaires
mucineuses du pancréas (TIPMP)  aux
dépens d’un canal pancréatique principal
ou secondaire  transformation maligne
possible
VOIES BILIAIRES

FR  âge, sexe féminin, surpoids
et variation importante du poids,
multiparité, jeune prolongé,
certaines ethnies,
hypertriglycéridémie et
médicaments (fibrates,
œstrogènes)
Pigmentaire (20%)  déconjugaison de
la bilirubine qui est insoluble sous forme
non conjuguée

Fonctions des voies biliaires
Amener la bile fabriquée par le foie
jusque dans ’'intestin où elle exerce son
action
Vésicule biliaire  concentration et
stockage de la bile qui est libérée
pendant la période post-prandiale
(contraction de la vésicule)
Bile  sécrétion digestive formée et
sécrétée par le foie (hépatocytes et cellules
épithéliales biliaires)
o
o
o
600 ml/24h, 97% d’eau
Mode d’élimination par le foie
Sécrétion exocrine essentielle aux
fonctions de digestion et
d’absorption du TD
FR  augmentation de la
production de bilirubine (anémie
hémolytique), infections biliaires,
obstacles biliaires …
Mixte
Symptômes  « colique hépatique »
Douleur brutale, vive de l’hypochondre
droit, irradiation dorsale et vers
l’omoplate, +/- accompagnée de
nausées, vomissements, soulagée par un
antispasmodique (Buscopan)
Quelques minutes à quelques heures
Correspond à la distension aiguë et
transitoire des voies biliaires
Migration d’un calcul dans le cystique
ou dans la voie biliaire principale
Complication  cholécystite
Inflammation puis infection du contenu
de la vésicule, destruction ou nécrose de
la vésicule, perforation
Tableau douloureux plus sourd qu’une
colique hépatique, vomissements, fièvre
Diagnostic échographique
LITHIASE BILIAIRE
Très fréquente
Asymptomatique dans 80% des cas,
symptomatique dans 20% et compliqué
dans 5%
3 types
Cholestérolique (80%)  sursaturation
biliaire en cholestérol  excès de
sécrétion biliaires de cholestérol, défaut
de sécrétion biliaire des facteurs
solubilisant le cholestérol, diminution de
la motricité vésiculaire
Complication  migration du calcul
Expulsion vers le duodénum
Obstruction du cholédoque  colique
hépatique, ictère, angiocholite (fièvre,
frissons)
Blocage du Wirsung  pancréatite aiguë
Diagnostic
Echographie abdominale  performance
90%
CT scan  moins performant que l’echo
Echo-endoscopie +/- CRPE
Cholangio IRM
Traitement
Lithiase vésiculaire asymptomatique 
pas de traitement
Lithiase vésiculaire symptomatique non
compliquée (colique hépatique) 
traitement symptomatique et
cholécystectomie
Cholécystite aigue lithiasique  à jeun,
antibiothérapie et cholécystectomie +
traitement symptomatique
Angiocholite  à jeun, antibiothérapie,
traitement endoscopique (CRPE 
sphinctérotomie et extraction
lithiasique), cholécystectomie dans un
second temps
Traitement
Médicamenteux
Endoscopie
Transplantation hépatique
TUMEURS DES VOIES BILIAIRES
CHOLANGITE SCLEROSANTE PRIMITIVE
Cholangite sclérosante  atteinte
inflammatoire et sténosante des voies
biliaires
o
o
FOIE
Secondaire (mécanisme identifié)
Primitive
Maladie rare de cause inconnue
Maladie cholestatique chronique
Epidémiologie  <40 ans, homme 2/3 des
cas, association avec MICI (2/3 cas)
Modes de présentation
o
o
o
Asymptomatique  anomalies de
test hépatiques
Clinique biliaire
Hépatopathie chronique
Complications
Cholangiocarcinome
Cancer colique  association avec MICI
Cirrhose biliaire secondaire
Diagnostic
Biologiques  cholestase (parfois
minime)  tests hépatique
Radiologiques  anomalies des voies
biliaires intra et/ou extra hépatiques 
Bili-IRM
Histologiques  signes de maladie
biliaire  biopsie hépatique
Association à une MICI  coloscopie
(avec biopsies systématiques)
Diagnostic retenu en présence de 2
(incluant le critère histologique ou
radiologique) de ces 4 critères
Double vascularisation (1,5l/min)
Veine porte  70-80% du débit
hépatique, sang en provenance du TD
sous-diaphragmatique, du pancréas
et de la rate
Artère hépatique  20-30% du débit
total, vascularisation des voies
biliaires
o
o
Trois veines hépatiques qui drainent le foie
vers la veine cave inférieure  gauche,
moyenne et droite
Le foie est divisé en 8 segments selon la
distribution intra-hépatique de la veine
porte
Fonctions du foie
Usine chimique de fabrication, de
transformation et d’épuration


Production d’éléments biologiques
indispensables  protéines,
lipides, glucides
Réception, stockage, fabrication
ou transformation, redistribution

Rejet des déchets biologiques et
toxiques
Synthèse protéines plasmatiques
(albumines), facteurs de la coagulation,
protéines de la réaction inflammatoire…
Signes cliniques
Erythrose palmaire
Leuconychies
Angiome stellaire
Hypertrophie des parotide
Dégradation des acides aminés en urée
éliminée par voie rénale
Carrefour du métabolisme des lipides 
synthèse de lipides (nouveaux acides
gras, cholestérol, acides biliaires) à
partir d’acides gras provenant de
l’alimentation
Régulateur du stockage et distribution
des glucides
Métabolisme des médicaments ou
autres xénobiotiques  ensemble des
réactions enzymatiques permettant la
biotransformation d’une molécule
souvent insoluble, non excrétable dans
sa forme primitive en un ou plusieurs
métabolites pouvant être éliminés par
voie biliaires ou rénale
Explorations
Analyses



AST/ALT/GGT/PAL/bilirubine totale
et conjuguée
Fonction hépatique  bilirubine,
INR, albumine
Causes d’une hépatopathie 
sérologies virales, auto-immunes
Imagerie



Echographie abdominale + doppler
 taille, homogène ou pas,
contours, tumeur, dilatation des
voies biliaires, liquide péritonéal
CT scan
IRM
Biopsie hépatique  deux accès
possibles, transjugulaire et percutané
LA CIRRHOSE ET SES COMPLICATIONS
Processus caractérisé par une fibrose
diffuse annulaire qui isole des nodules
parenchymateux structurellement
anormaux, micronodulaire, macronodulaire,
mixte
Cirrhose compensée
Asymptomatique
Survie médiane  12 ans
Evolution de la cirrhose compensée vers
la cirrhose décompensée  5-7%/an
Cirrhose décompensée
Maladie systémique avec dysfonction de
multiples organes
Symptomatique à cause de
l’insuffisance hépatocellulaire et de
l’hypertension portale
Survie médiane  2 ans
Manifestations cliniques  ascite,
ictère, encéphalopathie hépatique,
insuffisance rénale associée à la
cirrhose (syndrome hépato-rénal),
hémorragie digestive sur rupture de
varices œsophagiennes
Insuffisance hépatocellulaire
Contexte  cirrhose terminale
Causes secondaires favorisation la
décompensation ictérique





Infection
Toxicité médicamenteuse
Hépatocarcinome
Hépatite alcoolique aigue
Thrombose de la veine porte
Signes d’insuffisance hépatocellulaire
biologiques  troubles de la coagulation
(INR augmenté), hyperbilirubinémie,
hypoalbuminémie …
Signes visibles à l’échographie hépatique
 thrombose porte, ascite,
hépatocarcinome …
Penser à la transplantation hépatique 
seul traitement curatif
Hypertension portale
Syndrome clinique caractérisé par une
augmentation de la pression dans la
veine porte
Ascite
Accumulation de liquide dans la cavité
péritonéale due à l’hypertension portale
dans le contexte de la cirrhose, il existe
d’autres causes d’ascite
Complication la plus fréquente de la
cirrhose
L’ascite peut être non compliquée ou
compliquée (infectée  péritonite
bactérienne spontanée) ou réfractaire
(survie médiane 6 mois)
50% de mortalité à 2 ans
Prise en charge





Régime pauvre en sel, riche en
protéines
Diurétiques
Paracentèse  évacuation du
liquide par voie percutanée
TIPS (shunt intra-hépatique par
voie transjugulaire)
Transplantation hépatique

La fonction hépatique
Evènement majeure




Mortalité 20% à 1 mois
Prise en charge initiale cruciale
70% de décès en cas d’hémorragie
non contrôlée
60-70% de récidive en l’absence
de prophylaxie secondaire à 1-2
ans
Complications associées à l’hémorragie



Infections
Insuffisance rénale
Encéphalopathie
Traitement médicamenteux
(somatostatine) pour réduire
l'hypertension portale et endoscopique
(ligature des varices)

En cas d’échec ou de hauts risque
de récidives  mise en place d’un
TIPS pour réduire l’hypertension
portale
Ascite réfractaire
Ascite résistante à une dose maximale
de diurétiques ou qui ne peut être
traitée par une dose maximale de
diurétiques suite à des effets
secondaires
Encéphalopathie
Conséquence de l’insuffisance
hépatocellulaire et de l’hypertension
portale

Survie médiane  6 mois
Prise en charge



Ponction évacuatrice à répétition
Tranjugular Intrahepatic
Portosystemic Shunt (TIPS) 
prothèse qui permet de courtcircuiter le "blocage" au niveau du
foie et donc de réduire
l’hypertension portale et donc
l’accumulation d’ascite
Transplantation hépatique
Hémorragie digestive haute sur rupture
de varices œsophagiennes
ème
Trouble neuropsychique d’origine
métabolique dus à la maladie hépatique
4 stades





Risque hémorragique dépend de

La taille des varices
La présence de signes rouges sur
la paroi des varices
Stade 1  inversion rythme
nycthéméral, ralentissement
psychomoteur
Stade 2  idem + Astérixis
Stade 3  désorientation
temporospatiale, confusion
Stade 4  coma
Traitement
2
évènement de décompensation de
la cirrhose après l’ascite


Le foie n’assure plus sa fonction
d’épuration de l’organisme et les
toxines d’origine intestinale
s’accumulent
Traiter le facteur déclenchant
(infection, hémorragie …)
Diminuer la production et
accumulation de substances
toxique  lactulose et rifaximine
Les infections chez le patient cirrhotique
Une des principales causes
d’hospitalisation chez le patient
cirrhotique


Incidence 4-5x supérieure
Plus sévère
Cause majeure de mortalité
A traquer devant toute
décompensation/altération chez un
patient cirrhotique


Sites d’infection principaux 
péritonite bactérienne spontanée
> infection urinaire > pneumonie
> bactériémie > infection des
tissus mous
Emergence des infections à
germes multi-résistants
Péritonite bactérienne spontanée
Infection bactérienne du liquide d’ascite
sans autre source identifiable
d’infection intra-abdominale
Mortalité  20%
Clinique et biologie  douleurs
abdominales, vomissements, diarrhée,
signes d’inflammation systémique,
altération de la fonction hépatique,
insuffisance rénale, encéphalopathie
hépatique, hémorragie digestive …
parfois asymptomatique
Critère diagnostique  globules blancs
neutrophiles dans l’ascite > 250/mm3
Culture négative  60% des cas
Traitement


Phase aigue  antibiotiques et
albumine IV (protéger les reins)
Prévention après un premier
épisode pour éviter la récidive 
antibiothérapie au long cours
(norfloxacine)
Autres complications de la cirrhose
Syndrome hépato-rénal
Hepatopulmonary syndrome
Portopulmonary hypertension
Hepatic hydrothorax
Cardiomyopathie du cirrhotique
Dénutrition
Fréquente chez les patients cirrhotiques


20% en cas de cirrhose compensée
>50% des cirrhoses décompensées
La progression de la malnutrition est
associée avec la progression de
l’insuffisance hépatique
Score MELD (Model for End-stage Liver
Disease) utilisé pour évaluer la gravité de
la cirrhose  plus le score est élevé, plus la
mortalité à 3 mois est élevée
La transplantation hépatique
Envisager la transplantation hépatique
devant toute cirrhose qui décompense
(sauf en cas de consommation éthylique
active)
Bilan pré-greffe à exécuter avant
d’envisager la transplantation
MALADIES AIGUES/CHRONIQUES DU FOIE
Hépatites virales
Virus A, B, C, Delta (co-infection virus
B), E, Herpès, CMV, EBV …
Symptômes variables  syndrome
grippal, ictère, fatigue, inappétence,
nausées … parfois asymptomatiques
Traitement





Repos
Pas de régime sauf abstention
alcool
Pas de médicament
Surveillance médicale
Si sévère (hépatite fulminante) …
mortalité élevée  greffe
hépatique
Virus B
Grande contagiosité des fluides
contaminés  transmission sang,
sexuelle, périnatale (chronique)
Prévention  stérilisation des
instruments, usage unique, gants,
étiquettes … vaccin
Diagnostic  sérologie et mesure de la
charge virale (HBV ADN)
Traitement éventuel si infection
chronique
Traitement de l’hépatite C chronique
RECTUM-CANAL ANAL
Traitement selon génotype
Durée du traitement  12 semaines
Rectum (15 cm) fait suite au sigmoïde
Administration orale
plusieurs combinaisons de traitement
disponibles
Association de 2 à 3 molécules
différentes (Epclusa, Maviret, Zepatier)
Canal anal



Bas, moyen et haut rectum
Sphincter interne
Sphincter externe
Taux de guérison de 90 à95%
Effets secondaire négligeables
Pas de vaccin
Maladie alcoolique du foie
En fonction de la quantité d’alcool
consommée et de la durée
Alcool est directement toxique pour le
foie  dérèglement du métabolisme de
l’hépatocyte
SEMIOLOGIE
Douleur anale

Risque > femme pour quantité égale
Lésions  stéatose, inflammation,
cirrhose, défaillance hépatique

CANCER DU FOIE
Hépatocarcinome  à partir des
hépatocytes




Cancer primitif du foie le plus
fréquent
Se développe dans un contexte de
cirrhose dans plus de 90% des cas
Parfois pas de cirrhose associée
comme dans le cas de l’hépatite B
chronique
Production d’alpha-foetoprotéine
(mesurée dans le sang)  marqueur
de la tumeur
Cholangiocarcinome  à partir des voies
biliaires
Métastases hépatique  tumeur
neuroendocrines, cancer colo-rectal …
AUTRES PATHOLOGIES HEPATIQUES





Stéatose, NASH
Atteinte infectieuse, parasitaire
(amibiase, schistosomiase, douve)
Syndrome de Budd-Chiari
Hépatites auto-immunes
Lésions vasculaires hépatiques
Varie selon la localisation de la
lésion responsable  au-dessus de la
ligne pectinée (sensibilité à la
distension), en dessous de la ligne
pectinée (sensibilité ̴peau)
Définir ses caractéristiques 
intensité et répercussion sur la vie
quotidienne, horaire par rapport à la
défécation, évolution
4 types




Défécatoires  au cours ou au
décours immédiat de la défécation,
maladie du canal anal (hémorroïdes,
fissure)
Sans lien avec la défécation au
niveau d’une zone indurée  abcès
ou thrombose
Positionnelles  position assise
prolongée, orthostatisme ou repos
(origine neurologique)
Douleurs non spécifique non
rythmées et non positionnelles
Perte de sang rouge



Fréquence  quotidienne,
intermittente ...
Quantité  papier, goutte-à-goutte,
éclaboussant le vase
Symptômes associés  mêlé ou non
à la selle, caillots, faux-besoins,
ténesme, mucus, signes généraux
Tuméfaction  associée à la douleur ?

Permanente

Intermittente, liée à la défécation 
réversible spontanément ou
manuellement
Prurit anal  origine au niveau de la peau
périanale, souvent la nuit
Troubles de la continence

Par impériosité  impossible de
retenue
Passive  accidents d’incontinence

Abcès marginal  le plus fréquent et le
plus simple
Clinique
Douleur  continue, croissante,
battante, vive, insomniante
Tuméfaction  à l’inspection ou au TR
signes inflammatoires
Fièvre ou état subfébrile
Autres symptômes  dysurie, hypotonie
sphincter, douleur à la marche
Examen
Diagnostic
Consultation



Anamnèse
Examen clinque  inspection,
toucher (périanal, anal et rectal),
anuscopie, recto-sigmoïdoscopie
Examens complémentaires 
rares
Clinique
Biologie  syndrome inflammatoire,
leucocytose
Imagerie  CT scan, RMN, echoendoscopie rectale
Traitement
Préparation






Redouté et mal vécu
Expliquer
Rassurer sur le caractère bref et
indolore
Agir sans brusquerie
Déshabiller dans un lieu isolé
Haut couvert, en gardant le sousvêtement pour monter sur la
table
Position  genupectorale ou décubitus
latéral gauche
Examens




Toucher anal
Toucher rectal
Anuscopie
Rectoscopie rigide
ABCES ET FISTULES
URGENT
Drainage chirurgical  sous AL, sous
AG/ALR
Pas d’antibiotiques (en complément du
drainage  r are)
Fistule  survient soir à la fin de la phase
aigue de l’abcès soit d’emblée (évolution à
bas bruit), écoulement purulent,
traitement chirurgical
FISSURE ANALE IDIOPATHIQUE
Ulcérations de la partie distale du canal
anal, souvent postérieure (ou antérieure)
Favorisée par une hypertonie
sphinctérienne, zone de moindre résistance,
diminution du flux sanguin
Douleurs anales rythmées par la défécation
(3 temps), parfois pertes de sang rouge par
l’anus
Traitement
But  réduire l’hypertonie du muscle
lisse et améliorer la vascularisation de
la région


Mesures générales  faciliter la
défécation, analgésiques
Léiomyotomie médicale  dérivés
mitrés, anticalciques et toxine
botulique
Si échec  léiomyotomie chirurgicale
latérale ou postérieure
HEMATOME PERI-ANAL
Anomalies du plexus hémorroïdaire interne
 maladie hémorroïdaire
Hémorroïdes  structures anatomiques
normalement présentes chez l’individu sain
Anomalies du plexus hémorroïdaire externe
 hématome, marisque
Hématome
Nausées et vomissements s’accompagnent
de signes d’activation des systèmes
sympathiques et parasympathiques 
tachycardie ou bradycardie, sueurs froides,
vasoconstriction cutanée avec pâleur,
mydriase, hypersalivation, défécation …
On distingue arbitrairement les
vomissement aigus et les vomissements
chroniques (plus de 7 jours)
Causes très nombreuses et diverses
Vomissements aigus 
Fréquent
Douleur
Tuméfaction irréductible
Traitement  rassurer, antalgiques,
incision si intolérable
Marisque
Séquelle
Gène
Tuméfaction permanente
Traitement  rassurer, ne rien faire,
parfois résection
Vomissements chroniques 
MALADIE HEMORROIDAIRE
Anomalies du pelus hémorroïdaire interne +
symptômes (pertes de sang rouge,
procidence/prolapsus)
Classification maladie hémorroïdaire
Symptômes + degré de procidence
I. Pas de procidence
II. Procidence réversible spontanément
III. Procidence réversible manuellement
IV. Procidence irréversible 
étranglement
Traitement
CHOIX selon symptômes
Traitement conservateur 50% 
mesures hygiéno-diététiques,
veinotropes, AINS, antalgiques
Ligatures élastiques 25/30%
Hémorroïdectomie 10/20%
PRINCIPAUX SYNDROMES
NAUSEES ET VOMISSEMENTS
Le diagnostic de leur cause est évoqué sur
le contexte, le mode évolutif, les signes
associés, la nature et le moment de
survenue par rapport aux repas et les
données de l’anamnèse et de l’examen
clinique
Souvent les vomissements ne sont qu’un
signe associé, mineur par rapport aux
autres symptômes
Parfois les vomissements sont le symptôme
prédominant et la démarche diagnostique
peut être plus difficile s’il n’y a pas
d’élément d’orientation

Tumeur cérébrale
Lésion locale



Inflammatoire  pharyngite,
abcès
Néoplasme  KC ORL
Compression intrinsèque
(adénopathie, goitre)
Désordre du sphincter œsophagien
supérieur
Dysphagie œsophagienne lésionnelle
DYSPHAGIE
Sensation de gêne ou d’obstacle à la
progression du bol alimentaire survenant
au cours ou dans le décours de la
déglutition
2 types

Oropharyngée  difficulté à initier la
déglutition et à propulser le bol
alimentaire dans l’œsophage. Gêne
ou sensation de blocage localisée par
le patient dans la région cervicale,
causes ORL ou neurologiques
Œsophagienne  sensation de
blocage ou de gêne à la progression
du bol alimentaire localisée au
niveau rétrosternal

Interrogatoire
Retentissement sur l’état général
Localisation de la gêne
Dysphagie pour les solides ? liquides ?
Mode de début brutal ou progressif
Evolution ?
ATCDS ? Contexte éthylo-tabagique ?
Traitement ?
Symptômes associés  pyrosis,
régurgitations, plaintes ORL et/ou
respiratoires, hoquet, fausses routes,
hypersialorrhée …
Dysphagie oro-pharyngée
Maladies neuromusculaires






Accident vasculaire cérébral
Parkinson
Maladie de Wilson
Sclérose en plaques
Sclérose latérale amyotrophique
Myasthénie
Prédomine pour les solides, s’aggrave
dans le temps, retentit sur l’état
général
Sténoses tumorales  carcinome
épidermoïde, adénocarcinome, tumeurs
bénignes sous-muqueuses, compression
extrinsèque
Sténoses non tumorales  peptique,
caustique, post-radique, anastomotique,
cicatricielle post-résection
endoscopique, anneau de Schatzky,
compression extrinsèque
Œsophagite sans sténose 
médicamenteuse, à éosinophiles,
infectieuse
Diverticule de Zenker
Intéresse les liquides et les solides et est
parfois paradoxale, fluctue dans le
temps parfois pendant plusieurs années,
ne retentit pas toujours sur l’état
général
Troubles moteurs œsophagiens



Achalasie
Spasmes œsophagiens
Autres troubles moteurs 
œsophage hypercontractile ou
péristaltisme œsophagien
inefficace ou absent
DIARRHEE CHRONIQUE
Émission de selles trop fréquentes, trop
abondantes, de consistance anormale
depuis plus de 1 mois
Anamnèse
Nombre
Horaire  nocturne, post-prandial …
Abondance
Caractère impérieux
Aspect des selles  grasses, fécales,
hydriques…
Eléments anormaux  sang, glaire, pus..
Facteurs aggravants et calmants 
repas, médicaments, stress, alcool
Voyages récents
ATCDS personnels  chirurgie
abdominale, radiothérapie,
endocrinopathies
ATCDS familiaux  maladie cœliaque,
MICI, maladie auto-immune, cancers
colo-rectaux …
ICTERE
Coloration jaune généralisée des téguments
due à une augmentation de la bilirubinémie
Ictère

À bilirubine non conjuguée 
augmentation de la production de
bilirubine ou diminution de la
conjugaison
À bilirubine conjuguée  défaut de
sécrétion canaliculaire de la
bilirubine conjuguée par l'hépatocyte

ASCITE
Signes associés et informations
Etat général
Signes digestifs ?
Signes extra-digestifs ?  aphtes,
arthralgies, lésions cutanées, flushs,
ictère, carences, atteinte oculaire,
tachycardie, goître, neuropathie,
infections ORL, bronchiques à
répétitions
Antécédents médicaux et chirurgicaux
Familiaux
Médicaments
Types
Épanchement liquidien péritonéal
Diagnostic
Augmentation du volume abdominal
Matité abdominale déclive, mobilisable à
la percussion
Echographie
Ponction


Diarrhée motrice


Accélération du transit
Troubles fonctionnels intestinaux,
hyperthyroïdie
Malabsorption


Malabsorption entérocytaire,
maldigestion
Maladie cœliaque, maladie de
Crohn, entérite radique, résection
grêle étendue, insuffisance
pancréatique exocrine, cholestase
Osmotique


Appel d’eau par hyperosmolarité
intraluminale
Laxatifs, insuffisance en lactase
Cellules  globules blancs et rouges
Chimie  protéines, LDH, glycémie,
albumine, triglycérides …
Examen direct et culture
Cytologie
HEMORRAGIE DIGESTIVE
Révélations cliniques d’une hémorragie
digestive
Une hémorragie digestive peut se
manifester de différentes manières
Par une hémorragie macroscopique

Sécrétoires  colites de toute cause,
parasitoses chroniques, tumeurs
neuroendocrines

Lésionnelle



Fuite de lymphe/plasma
Lymphangiectasies, tumeurs,
colite inflammatoire
Jonction du tiers externe et du
tiers moyen de la ligne joignant
l’épine iliaque antérosupérieure
gauche et l’ombilic
Aspect macroscopique et analyse
du liquide
Hématémèse  hémorragie
extériorisée par vomissements,
elle est le signe d’une hémorragie
digestive haute
Méléna  émission par l’anus de
sang digéré noir et fétide
Rectorragie  émission par l’anus
de sang rouge vif non digéré, elle
est souvent le signe d’une
hémorragie digestive basse
Par une anémie ferriprive du fait d’une
hémorragie occulte
Par un choc hémorragique sans
extériorisation de sang  dans cette
situation, il faut évoquer de principe
une hémorragie digestive du tractus
digestif supérieur
Signes & origine hémorragie
Hémorragie digestive haute
Prise en charge
! Hospitaliser !
Surveillance des principaux paramètres
vitaux
Prélèvements sanguins en urgence
Compensation volémique, transfusion 
mise en place de deux voies d’abord
périphériques de gros calibre
Traiter la cause
Hémorragie digestive basse
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