Uploaded by Zoubir Yahiaoui

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UNIVERSITÉ CONSTANTINE 1
FACULTÉ DES LETTRES ET LANGUES
DÉPARTEMENT DES LETTRES ET LANGUE FRANÇAISE
FRAN AISE
BILAN DES ACTIVITÉS
AC IVITÉS PÉDAGOGIQUES
DE L’ANNÉE
L’ANNÉ 2013/2014
4
Présenté par
Zoubir YAHIAOUI
Maitre-assistant classe B stagiaire
ANNÉE UNIVERSITAIRE 2014 / 2015
Table des matières
Introduction ...................................................................................................................... 01
Mes activités pédagogiques.............................................................................................. 02
1. Administration .............................................................................................................. 02
2. Enseignement ............................................................................................................... 02
2.1. Cours de compréhension de l’écrit .......................................................................... 03
2.1.1 Les objectifs du module ......................................................................................... 03
2.1.2 Les pré-requis ........................................................................................................ 03
2.1.3 Le mode d’évaluation .......................................................................................... 03
2.1.4 Le programme ........................................................................................................ 03
2.1.5
Résumé du module.............................................................................................. 05
2.1.5 Références bibliographiques ................................................................................. 81
Méthodologie de recherche ............................................................................................. 83
A)
B)
C)
D)
E)
F)
Introduction ........................................................................................................... 83
Les pré-requis......................................................................................................... 83
Programme ............................................................................................................ 83
Le contenu de module ........................................................................................... 84
Mode d'évaluation ................................................................................................. 85
Références bibliographiques ................................................................................. 122
Conclusion ......................................................................................................................... 123
Cours de compréhension de l’écrit
Introduction :
Faisant parti des enseignants recrutés en octobre 2013, après avoir passé
l’épreuve de l’oral organisé par l’université de Constantine 1 au département de
français, et après une année de stage effectué sur le terrain, je mets entre les mains
du comité scientifique un bilan récapitulatif des activités pédagogiques menées au
cours de l’année universitaire 2013/2014.
Sous ma tutelle, il y a deux groupes : un groupe (groupe 09) de la troisième
année auquel j’ai enseigné le module de Méthodologie de la recherche. Deux groupes
(groupe 08 et 06) de la première année avec lesquels j’ai l’honneur d’enseigner le
module de Compréhension de l’écrit. Mon volume horaire est de neuf heures réparti
respectivement en deux jours, à savoir le dimanche et le jeudi. Voici sous forme de
tableau mon emploi du temps hebdomadaire :
Le jour
Dimanche
Jeudi
08h à 09h30
09h30 à 11h
11h à 12h30
Cours de
compréhension de
l’écrit.
Cours de
compréhension de
l’écrit.
Cours de
compréhension de
l’écrit.
Groupe 08 et 06
Salle 55
Groupe 08
Groupe 06
Salle 25
Salle 25
Cours de
compréhension de
l’écrit.
Méthodologie de la Cours de
compréhension de
recherche.
l’écrit.
Groupe 08
Groupe 09
Groupe 06
Salle 41
Salle 40
Salle 25
1
Cours de compréhension de l’écrit
Mes activités pédagogiques :
L’administration :
Les jours de mon travail, à savoir le dimanche et le jeudi, j’enseigne dans les
deux jours respectivement de 08 h à 12h30. Après une petite pause, je donne un
coup de main à l’administration de mon département. Cette aide prend la forme de :
Accueillir les étudiants pour les orienter et régler leurs problèmes
administratifs ;
Aider les enseignants qui s’occupent de l’administration parce qu’ils sont
débordés par l’afflux massif des étudiants ;
Participer à l’impression et l’affichage des contrôles et des relevés de notes ;
Remplacer les enseignants chargés de s’occuper de l’administration en cas de
leur absence.
Le travail à l’administration était bénéfique pour moi dans la mesure où j’ai
appris beaucoup de choses comme :
Savoir orienter les étudiants et solutionner leurs problèmes ;
Savoir faire l’impression des affichages de contrôles ;
Savoir comment rédiger les recours en cas d’une erreur commise par
l’enseignant ;
Connaître les coefficients de tous les modules et la manière de calculer la
moyenne générale d’un étudiant ;
Connaître tous les démarches et les aspects relatifs à l’absentéisme, le rachat,
le conseil de discipline, les rattrapages, les contrôles et les délibérations.
Grosso modo, le travail à l’administration est très avantageux pour un
enseignant fraîchement recruté dans la mesure où il va connaître comment
fonctionne l’administration universitaire.
L’enseignement :
Comme je l’ai déjà signalé, j’étais chargé d’enseigner deux modules : la
Méthodologie de la recherche avec le groupe 09 de la troisième année, et Cours de
compréhension de l’écrit avec le groupe 06 et 08 de la première année licence. Dans
ce qui suit, je vais exposer de façon détaillée ces deux modules prodigués aux
étudiants au cours de l’année universitaire 2013/2014.
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Cours de compréhension de l’écrit
2.1. Cours de compréhension de l’écrit :
Le module de Cours de compréhension de l’écrit (CCE) est un module
primordial pour les étudiants de la première année licence dans la mesure où il leur
enseigne des techniques permettant la rédaction correcte de différents types
d’énoncés ainsi que la manière de les enseigner aux apprenants. D’ailleurs, c’est la
raison pour laquelle ce module a le coefficient le plus élevé par rapport aux autres
modules.
2.1.1. Les objectifs :
Ce module se divise en deux chapitres ; chaque chapitre a son propre objectif :
A l'issu du premier chapitre, l'étudiant sera capable de connaître les outils lui
permettant de rédiger des énoncés intelligibles et pour être lu avec plaisir.
A l'issu du deuxième chapitre, l'étudiant sera capable de connaître les outilles
lui permettant des rédiger les différents types de texte et la manière de les enseigner
aux apprenants.
2.1.2. Les pré-requis de ce module :
Un savoir rudimentaire en langue française et en informatique.
2.1.3. Le mode d’évaluation dans ce module :
Semestre 01 : contrôle écrit 100%
Semestre 02 : contrôle écrit 100 %
2.1.4. Le programme :
Chapitre 1 :
A. Objectif du premier chapitre
B. La communication linguistique
C. Les registres de la langue
D. Les exigences du registre courant et soutenu
E. La ponctuation
F. La majuscule
G. Le caractère italique
H. Savoir couper les mots à la fin d'une page
I. Les signes diacritiques
J. Le choix de type de phrase
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Cours de compréhension de l’écrit
K. Comment rendre vos énoncés légers ?
L. Comment éviter les passe-partout ?
M. Éviter pléonasmes et répétitions
N. Des erreurs à éviter
O. L'architecture d'un texte
P. Comment donner de l’harmonie à votre texte
Q. Comment choisir le mot ad hoc pour une idée précise ?
R. La relecture
Conclusion
Chapitre 2:
A. Objectif du deuxième chapitre
B. La typologie textuelle
C. Le texte narratif
D. Le texte descriptif
E. Le texte informatif et explicatif
F. Le texte injonctif
G. Le texte expressif
H. Le texte argumentatif
I. L'étude et l'analyse d'un texte
J. Les figures de styles
K. La lettre
L. Le curriculum vitæ (CV)
M. Le résumé
N. La fiche de lecture
O. Le compte-rendu
P. La dissertation
Q. Conclusion
R.Conclusion générale
S. Bibliographie
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Cours de compréhension de l’écrit
2.1.5. Le résumé du module :
Le module de compréhension de l’écrit est un module capital pour les étudiants.
L’écrit est omniprésent dans notre vie quotidienne. Maîtrisée les techniques de la
rédaction de différents énoncés s’avère très important. L’étudiant est appelé à
rédiger des énoncés écrits aussi bien à l’université (dissertation par exemple) que
dans sa vie professionnelle (une lettre de motivation). Voilà donc le rôle assigné à ce
module. Le premier chapitre de ce module à pour but d’inculquer aux étudiants les
techniques lui permettant la rédaction correcte et intelligible de différents énoncés
(comment produire des énoncés légers ?, comment éviter les passe-partout ?,
comment éviter les pléonasmes ?…). Le rôle assigné au second chapitre est faire
maîtriser à l’étudiant les techniques de rédaction de différents types de textes
(narratif, explicatif, injonctif, dissertation…) mais aussi la manière de les enseigner
aux apprenants parce que la plus part des licencier en français sont destinées à
l’enseignement.
2.1.5. Le contenu du module :
Introduction
Le module de compréhension de l'écrit est très primordial dans la mesure où il
fournit des outils à l'étudiant lui permettant de rédiger des énoncés corrects.
D'ailleurs c'est la raison pour laquelle ce module a le coefficient le plus élevé par
rapport aux autres modules.
Chapitre 1 : Connaître les différentes techniques permettant la rédaction des
énoncés corrects, intelligibles et lus avec plaisir.
Introduction du premier chapitre :
Pour rédiger un texte intelligible et être lu avec plaisir par vos interlocuteurs,
vous devez maîtriser certaines « techniques » comme : savoir éviter les passepartout, éviter les ambiguïtés et la lourdeur de vos énoncés. C'est le rôle assigné à ce
premier chapitre.
A. Objectif du premier chapitre
A l'issu du premier chapitre, l'étudiant sera capable de connaître les outils lui
permettant de rédiger des énoncés intelligibles et pour être lu avec plaisir.
B. La communication linguistique
La communication est omniprésente dans notre vie quotidienne. Elle se
manifeste sous plusieurs formes. Le mot communication est l'un des plus
5
Cours de compréhension de l’écrit
polysémiques, néanmoins on peut dire qu'il y a communication à chaque fois qu'une
mise en contacte s'établit entre A et B.
Pour cerner la notion de communication en perpétuelle évolution, on doit
consulter quelques références dictionnairiques.
Essai de définition :
Selon l'encyclopédie libre Wikipédia :
«La communication (souvent abrégée en com.) est l'action, le fait de
communiquer, d'établir une relation avec autrui, de transmettre quelque chose à
quelqu'un, l'ensemble des moyens et techniques permettant la diffusion d'un
message auprès d'une audience plus ou moins vaste et hétérogène et l'action pour
quelqu'un, une entreprise d'informer et de promouvoir son activité auprès du public,
d'entretenir son image, par tout procédé médiatique. »
Selon le dictionnaire de linguistique et sciences du langage :
« La communication est l'échange verbal entre un sujet parlant, qui produit un
énoncé destiné à un autre sujet parlant, et un interlocuteur dont il sollicite l'écoute et
/ ou une réponse explicite ou implicite (selon le type d'énoncé).
La communication est intersubjective. Sur le plan psycholinguistique, c'est le
processus au cours duquel la signification qu'un locuteur associe aux sons est la
même que celle que l'auditeur associe à ces mêmes sons ».2
La communication orale et écrite :
La communication orale s'échange entre émetteur et récepteur, dans le cas de
la conversation, de manière immédiate : il n'y a pas, ou pratiquement pas, de long
intervalle de temps entre l'émission et la réception. Quand A a parlé, B peut à son
tour prendre la parole ; la réponse est instantanée. La communication écrite, échange
de lettres, par exemple, demande un intervalle de temps assez long, selon la volonté
du récepteur.
La communication orale place émetteur et récepteur dans un contexte
situationnel identique, et souvent utilise par allusions ou implicitement des éléments
du référent qui complètent l'information du message. Inversement, la
communication écrite doit, s'il veut faire jouer un rôle au contexte situationnel, le
décrire : il y aura beaucoup plus de descriptions dans un roman que dans une pièce
de théâtre jouée et parlée dans un décor qui tient lieu de contexte.
La communication orale utilise des éléments informateurs que la
communication écrite ne retrouve que de manière indirecte et imparfaite : les
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Cours de compréhension de l’écrit
intonations, les pauses, le débit, les accents d'intensités sont extrêmement
importants pour la compréhension du message par le récepteur. Or, comment la
communication écrite peut-elle conserver tout ce qu'apportent ces éléments dits
prosodiques ? Il emploie la ponctuation procédure inadéquate, et se trouve
totalement démuni pour marquer l'intonation (il ne peut que la décrire à l'aide du
vocabulaire). D'autre part, toute conversation s'accompagne de gestes, que la
communication écrite ne peut que compenser par l'évocation descriptive, une fois de
plus.
C'est pourquoi la communication écrite est relativement plus longue que la
communication orale. Nous remarquerons que ces différences ne tiennent pas à la
personne de l'émetteur, mais qu'elles appartiennent, comme des caractères
contraignants, au type même des messages. Et ce sont ces caractères qui fondent la
distinction établie par les linguistes entre communication orale et communication
écrite.
Les différents types de communication :
Il existe différents types de communications basées sur leur diffusion :
La communication interpersonnelle :
La communication interpersonnelle est basée sur l'échange entre 1 émetteur –
1 récepteur. C'est la le type de communication le plus répandu dans la vie en société.
C'est là que la compréhension est meilleure parce que le nombre de récepteurs est
limité et la rétroaction est présente.
L'échange entre émetteur et récepteur se fait par voie orale (téléphone) ou par
voie verbale (livres...). Ce genre de communication peut être appuyé par la
communication non-verbale, c'est-à-dire, les gestes, les mimiques et les différents
mouvements du corps. Le message échangé entre A et B est tel que chaque sujet
alternativement émet et reçoit. Ce genre de communication s'appelle conversation.
Il y a communication de masse lorsque un émetteur (ou un ensemble
d'émetteurs) s'adresse à un grand nombre de récepteurs. Dans ce genre de
communication la compréhension est considérée comme la moins bonne par rapport
à la communication interpersonnelle, car le bruit est fort et la rétroaction est rare. Le
message échangé entre A et B est tel que seul le sujet A se comporte comme
émetteur, B étant récepteur sans alternance. Ce type de communication s'appelle la
diffusion.
7
Cours de compréhension de l’écrit
La caractéristique de la communication linguistique :
Pour s'adresser aux autres l'homme utilise une communication linguistique,
c'est-à-dire des signes linguistiques (combinaison de signifiants et de signifiés). Cette
communication peut être écrite ou orale. Pour le linguiste français André Martinet, ce
type de communication a une caractéristique : la double articulation. Celle-ci suppose
que le langage humain s'articule d'abord sur des unités dépourvues de sens (les
phonèmes qui sont les petites unités minimales de langage) et sur des unités
pourvues de sens (les morphèmes ou monèmes). A partir d'un nombre limité de
phonèmes on peut créer l'infini de morphèmes. Pour Martinet, cette double
articulation permet de distinguer entre la communication linguistique et non
linguistique.
La communication selon Roman Jakobson :
Pour le linguiste américain d'origine russe, le langage humain mis en jeux six
facteurs : un émetteur (ou locuteur / destinateur) qui transmet un message à un
récepteur (ou destinataire) dans un contexte, selon un code qui est commun à
l'émetteur et au récepteur et par le biais d'un canal (ou contact) qui établit et
maintient la communication (la parole ou l'écrit). Par ailleurs, il distingue six
fonctions: référentielle, poétique, conative, phatique et métalinguistique.
Le destinateur: c'est la personne qui parle ou qui prend la parole dans une
conversation naturelle.
Le message: le destinateur transmet toujours un message au destinataire. Le
message est toujours le sujet de la communication, la réponse à la question : « de
quoi parle-t-on ? ».
Le destinataire: c'est la personne qui reçoit la parole du destinateur. Le destinataire
peut être une seule ou plusieurs personnes.
Le contexte: c'est le cadre spatio-temporel où la communication a eu lieu. La prise en
considération du contexte permet bien de saisir la portée du message car il a une
influence sur les deux interlocuteurs.
Le code : le code est le moyen utilisé pour transmettre le message. Par exemple, la
langue française utilisée dans une conversation entre deux personnes est le code.
Le contact : pour établir véritablement une situation de communication, il doit y avoir
un contact entre le destinateur et le destinataire. Le destinataire doit savoir que le
message s'adresse à lui. Dans une classe, la phrase comme : « J'adresse à vous mes
chers élèves » va créer le contacte entre le maître et ses élèves.
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Cours de compréhension de l’écrit
Les critiques à l'égard du schéma de Jakobson : de nombreux linguistes ont reproché
au schéma de la communication de Roman Jakobson de ne pas représenté tous les
aspects de la communication humaines. A cet effet, ces linguistes ont apporté
quelques modifications au schéma suscité. Le nouveau schéma qui a modifié se
présente sous la forme suivante :
Le bruit à la communication : dans la vie quotidienne, il y a des éléments qui altèrent
une bonne communication humaine comme le bruit d'un camion ou d'un marteau
piqueur. C'est ce qu'on appelle le bruit de la communication.
Le feedback: dans une communication humaine, le destinateur n'est pas toujours
actif alors que le destinataire est passif. Celui-ci agit à son tour sur son interlocuteur
en en mettent des feedbacks verbaux ou non verbaux.
L'importance du non verbal: en parallèle à la communication linguistique, il existe
une communication non linguistique. L'homme peut à l'aide des gestes, des
mimiques, des tenues vestimentaires communiqué avec les autres. Cette
communication non-linguistique peut être autonome ou se substitue à la
communication linguistique ou la renforcée. Un index brandit peut accompagner une
menace verbale. Pour l'école américaine de Palo Alto « On ne peut pas ne pas
communiquer » c'est la communication linguistique s'arrête ; la communication nonlinguistique prend le relais.
Les fonctions de la communication: pour Jakobson, la communication a six fonctions:
La fonction référentielle: la fonction référentielle, permet de parler des réalités
extralinguistiques.
La fonction poétique: la fonction poétique accorde une importance particulière à
l'aspect esthétique du message transmis. Elle très dominante dans le texte littéraire.
La fonction expressive: cette fonction se focalise sur le locuteur qui cherche à
exprimer ses sentiments et ces opinions. C'est ce qui distingue par exemple une
phrase exclamative telle qu’Il fait chaud ! D'une phrase déclarative telle qu'Il fait
chaud. Dans le premier cas, le locuteur est impliqué dans le message, il a sans doute
lui-même chaud. Le second message est lui une simple déclaration, constatation, un
renvoi à la réalité.
La fonction conative: cette fonction se focalise sur le destinataire. Le locuteur
cherche à produire un effet sur son interlocuteur .Cette fonction se manifeste
essentiellement par l'emploi de l'impératif.
La fonction phatique: la fonction phatique est celle qui permet d'établir, de maintenir
ou d'interrompre le contact entre deux interlocuteurs. Un mot comme « Allô » par
9
Cours de compréhension de l’écrit
exemple indique le début d'une conversation téléphonique. Il ne renvoie à aucune
réalité extralinguistique.
La fonction métalinguistique: c'est une fonction qui permet à un langage de parler
d'un autre langage. L'émetteur au travers d'expressions telles que c'est-à-dire, en
d'autres termes, ce qui signifie, fait du métalangage.
Les limites de l'analyse de Jakobson :
L'analyse faite par Jakobson est parfaite. Mais certains linguistes ont reproché à
son travail de nombreuses critiques comme : "écoute-moi mon fils" cet énoncé
relève-t-il de la fonction phatique ou conative ? Dans les textes littéraires, certes c'est
la fonction poétique qui domine, mais la fonction référentielle et expressive sont
aussi présentes.
Le schéma de la communication chez Kerbrat-Orecchioni :
Le linguiste français Todorov a violemment critiqué le schéma de la
communication de Jacobson pour son aspect mécaniste (c'est comme un échange
télégraphique où l'un encode et l'autre décode). La communication humaine est très
compliquée parce que chaque société, chaque époque, chaque individu a ses propres
valeurs culturelles et sociales. L'émetteur et le récepteur doivent tenir compte de ses
marques culturelles et sociales s'ils veulent entretenir une discussion compréhensive
pour les deux. Le contexte social en Algérie n'est le même en Allemagne. Le contexte
en 1930 n'est pas le même qu'aujourd'hui. Ce contexte différent a des répercussions
sur le message émis par l'un des interlocuteurs. C'est le destinateur et le destinataire
ne sont pas conscient et ne prennent pas en compte ses facteurs idéologiques qui
influent sur le message, la conversation entre les interlocuteurs aboutira
certainement à l'échec.
Le schéma de communication élaboré par Orecchioni est le meilleur modèle qui
reflète le processus de communication humaine avec toute sa complexité.*
Source du schéma de communication: bv.alloprof.qc.ca (consulté le 20/06/2014).
Source du schéma d'Orecchini: edc.revues.org (consulter le 20/06/2014).
10
Cours de compréhension de l’écrit
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Cours de compréhension de l’écrit
C. Les registres de la langue
La langue comporte plusieurs registres de langue. On ne parle pas de la même
façon avec un ami ou avec son supérieur hiérarchique. La même personne modifie le
registre de la langue selon le niveau intellectuel ou social de son interlocuteur.
Comment reconnaît-on les différents registres de la langue :
Grâce à la phonétique :
La prononciation n'est pas la même si nous sommes dans un registre soutenu ou
familier.
Ex. : T'as d'beaux ch'veux ! (registre familier)
Tu as de beaux cheveux ! (registre courant)
Grâce au vocabulaire employé :
Convive (registre soutenu)
Invité (registre familier)
La plus part des dictionnaires signalent le registre auquel appartient le mot
Grâce à la syntaxe :
Parfois la construction et l'ordre des mots varient d'un registre à un autre :
Je l'vois pas ce mec. (Négation incomplète)
Je ne vois plus cet homme. (Registre courant).
Les principaux registres de la langue :
Le registre familier: c'est le registre employé avec des amis, dans la famille ou dans
des situations de communication sans contraintes. Il se caractérise par l'emploie des
mots qui appartenaient au registre familier. La syntaxe, l'orthographe et la
phonétique ne sont pas respectées. Ex. : il m' faut des frics pour ach'té une bagnole.
Le registre courant: est le registre employé généralement dans les écoles et les
médias ou dans une situation de communication contraignante. La syntaxe, la
phonétique et l'orthographe sont respectés, cependant en emploie un vocabulaire
accessible à tout le monde. Ex. : le lion est un animal sauvage qui vit dans les savanes.
Le registre soutenu: est le registre employé dans des situations de communication
contraignantes (discours d'un président, sermon, soutenance d'un mémoire). Ce
registre exige des efforts tant sur le plan du vocabulaire (emploie des mots rares et
recherchés) que sur le plan syntaxique (emploie de l'imparfait du subjonctif). A l'oral
12
Cours de compréhension de l’écrit
il requiert une prononciation parfaite. Ex. : il fallait qu'il soignât son écriture
diégétique.
D. Les exigences du registre courant et soutenu
Le vocabulaire: On doit s'éloigner des mots familiers. Par exemple : bagnole pour la
voiture, les poulets ou les flics pour les policiers. On évite aussi l'emploie des mots
tronquer comme : prof pour professeur, dico pour le dictionnaire.
Les interjections: On évite l'emploie des interjections de manière abusive et on essaie
de les remplacer par des expressions. Ex. : on remplace l'interjection « ouf ! » par
l'expression « je me suis soulagé ».
Les onomatopées: Les onomatopées sont des mots qui imitent les sons de la nature.
On évite d'utiliser les onomatopées comme : l'abeille fait bzz ! Il est préférable de
dire: l'abeille bourdonne.
Les abréviations: IL faut éviter l'emploie abusive des abréviations car elles prêtent à
la confusion. « p.p. » veut dire participe présent, participe passé ou proposition
principale. Il va de même pour les chiffres, il est préférable de les écrire en lettres.
Ex.: cinquante kilogramme ou lieu de 50 kg .
Les sigles: Un sigle est un mot issu des premières lettres d'un énoncé. Ex. : FLN pour
le front de libération nationale. Il faut éviter l'emploie des sigles, car ils provoquent la
confusion, sauf s'il est connu de par un large pan de lecteurs.
La syntaxe: Le registre courant et soutenu exige un respect parfait des règles de la
langue. Généralement dans le registre familier on exprime l'interrogation sans faire
une inversion verbe-sujet. Ex. : tu veux manger ? Alors que dans les deux autres
registres on fait l'inversion, veux-tu manger ?
E. La ponctuation
La ponctuation est l'ensemble des signes graphiques qu'utilise l'écrit pour
délimiter les différents groupes dans un énoncé. C'est l'oral utilise l'intonation, l'écrit
qui est privé de cette faculté, le remplace par la ponctuation.
Les différents signes de ponctuation :
Les signes de ponctuation forte :
Le point (.): IL s'emploie à la fin d'une phrase déclarative et impérative pour marquer
une grande pause. Ex. : Nacim mange une pomme.
Le point d'interrogation ( ?): Il s'emploie à la fin d'une phrase interrogative directe
pour exprimer l'interrogation. Ex. : Veux-tu manger ?
13
Cours de compréhension de l’écrit
Le point d'exclamations ( !): Il s'emploie à la fin d'une phrase exclamative pour
marquer l'exclamation et devant certaines interjections. Ex. : Quelle belle fille ! Hélas!
Les points de suspension (...): Ils marquent une énumération incomplète. Ex. : j'ai
acheté des pommes, des oranges...
Ils marquent une interruption de la parole par quelqu'un. Ex. : C'est moi qui...
Ils marquent une hésitation. Ex. : C'est monsieur Belhani qui est...l'assassin
NB : Les points de suspension accompagné de « etc. » est considéré comme un
pléonasme.
Les autres signes de ponctuation :
Ce genre de signes de ponctuation s'utilise à l'intérieur d'un énoncé.
Les points virgule (;) : On utilise le point virgule pour relier deux propositions qui ont
un lien logique : Ex. : J'allume le radiateur ; il fait froid (cause).
Il a commis une faute ; il sera puni (conséquence)
Les deux points (:) : ce signe indique le début d'une énumération. Ex. : Il existe quatre
points cardinaux : nord, sud, est, ouest.
Ce signe est utilise aussi au début d'une citation accompagnée par les
guillemets. De Gaulle a dit : « La vieillesse est un naufrage ».
Le tiret (-) : ce signe indique le début d'un dialogue. Ex. :
- Bonjour, dit l'élève
- Bonjour, répond le maître
Il sert aussi pour isoler une explication ou information supplémentaire ou que
l'on veut mettre en valeur. Ex. : Paris- capitale de la France- est beau.
Les guillemets (« ») : Ce genre de signe sert à encadrer un mot que l'on veut mettre
en valeur et parfois à encadrer un dialogue. Ex. : L'extraordinaire « enseignant » est
venu.
Pour encadrer la citation de quelqu'un : « La vieillesse est un naufrage ».
Les parenthèses (): Ce genre de signe s'emploie pour isoler une remarque ou une
explication secondaire. Ex. : Paris (capitale de la France) est beau.
Les crochets [ ]: Comme les parenthèses les crochets servent à isoler une information
secondaire. Ex. : Paris [capitale de la France] est beau.
L'astérisque (*) : Dans les ouvres de grammaire indique une phrase asyntaxique.
14
Cours de compréhension de l’écrit
Ex. : *je respecte et j'obéis à mes parents.
On l'utilise aussi pour garder la discrétion. Les élections de 199* sont truquées.
La virgule (,): elle s'emploie pour isoler un groupe de mot à l'intérieur d'une phrase
- Après une énumération: j'ai acheté des, pommes, des oranges et des cerises.
- Après un complément mis en relief et placé à la tête de la phrase : A 7 heures, je me
lève chaque jour.
- Après un mot en apostrophe. Pierre, vient.
- Après et avant un mot mis en apposition : Paris, capitale de la France, est beau.
- Après ou avant une préposition relative explicative. Mon frère, qui est fatigué, dort.
F. La majuscule
La majuscule a une valeur démarcative quand elle s'emploie au début de la
phrase et une valeur distinctive quant il s'emploie au début d'un mot propre quelque
soit sa place.
La majuscule au débit de chaque nouvelle phrase :
Ex. : Le lion est un animal sauvage. Cet animal est menacé de disparition.
Dans une citation entre guillemets, la première lettre est au majuscule. Il est de
même pour le dialogue et les vers d'un poème. Ex. : De Gaulle a dit : « La vieillesse est
un naufrage ».
La majuscule au début des noms propres :
Les noms, prénoms, surnoms, pseudonyme et sobriquet prennent une
majuscule :
Ahmed, Paul, Bouteflika...
NB : Quand un article précède un adjectif et que celui-ci est partie prenante du nom,
il ne prend pas majuscule : Alexandre le Grand.
Il est de même pour la préposition : Alfred de Vigny.
Les noms communs désignant des êtres ou des abstractions personnifiées :
Le Renard et le Corbeau. La Mort...
Les titres honorifiques, des sommités :
Votre Majesté, Monsieur le Président, le Tout-Puissant
15
Cours de compréhension de l’écrit
La majuscule pour les noms qui renvoient aux lieux :
Les noms désignant des lieux : France, Bejaïa, Grande-Bretagne.
NB: quand l'adjectif permet de donner lui seul l'identité d'un lieu, il prend seul la
majuscule
La mer Noire.
Les noms des constellations et des planètes dans le domaine scientifique : la
Terre, l'étoile du Berger.
Dans les noms des édifices: le Panthéon, la Bourse.
Dans le nom des instituions: (partis, association...) l'État, le Sénat, ministre de la
Culture...
Dans des noms qui renvoient à des jours fériés ou à des périodes historiques:
Pâque, Achoura, Moyen-âge, Noël.....
La majuscule pour les titres des œuvres: si le titre commence par un article défini, on
met la majuscule à l'article ainsi qu'au premier mot et l'adjectif s'il précède le nom:
Le Dernier Été de la raison de Tahar Djaout.
Lorsque le titre commence par un article indéfini ou c'est une phrase, la
première lettre seule prend majuscule : Un amour de Swann.
G. Le caractère italique
Certains passages du texte doivent être écrits en caractère italique, c'est-à-dire
des mots inclinés vers la droite
L'italique s'applique :
• Aux citations. Ex. : De Gaulle a dit : « La vieillesse est naufrage »
• Aux titres d'œuvre : Les Misérables. Dans un manuscrit on le souligne.
• Aux noms de bateaux, avions, trains, parfois aux bâtiments. Le Titanic
• Dans les didascalies au théâtre.
• Dans les expressions étrangères notamment latines : Présenter son mea culpa.
H. Savoir couper les mots à la fin d'une page
Il y a des règles qui régissent la manière de couper les mots à la fin d'une page.
On indique qu'un mot est coupé en utilisant un tiret à la fin de celui-ci : j'ai acheté un
canaPé.
16
Cours de compréhension de l’écrit
On coupe un mot à la fin d'une syllabe. Celle-ci est un ensemble de consonnes
gravitant autour d'une voyelle. Ex. : canapé se divisent en trois syllabes : ca/na/pé.
On ne peut pas couper un mot quand une voyelle représente deux sons
différents et qui appartiennent à des syllabes différentes comme : (« x » qui se
prononcent des fois [ks] et parfois [gz] ou la semi-voyelle [j] qui appartient à la fois à
la première et la seconde syllabe. Impitoyable
On ne peut pas faire la division ici car « y » appartiens à la première syllabe pour
prononcer [w] et à la seconde pour prononcer [j]. Idem pour ‘x' dans examiner. On
doit écrire examiner
et non examiner
On ne peut pas couper un mot à la fin d'une ligne et de laisser pour la seconde
une syllabe terminant par un « e » muet : * mobile
On doit dire mobile
Il est impossible de couper un mot après une abréviation : *c'est la lettre de MrBelhani
NB : Les mots monosyllabiques ne peuvent pas être coupés comme : mot.
I. Les signes diacritiques
Les signes diacritiques : Sont l'ensemble des signes (accent, tréma, tilde) qui ont à la
fois la fonction d'indiquer une bonne prononciation et de distinguer entre les
homonymes.
Les accents : Ils se mettent sur les voyelles, ils sont trois : l'accent aigu, l'accent grave
et l'accent circonflexe.
Les accents aigu et grave :
L'accent aigu (é) : Indique un ton fermé [e], l'accent grave (è) indique un ton ouvert
[è] :
Éléphant- école- établissement- été.
17
Cours de compréhension de l’écrit
Pèle- prière- achète- infirmière.
NB :
- Quand un mot termine par un « s » non prononcé, on met avant lui un accent grave
sur le « e » : accès- après- congrès.
- Quand un mot se termine par une consonne non prononcée autre le « s », on met
pas d'accent sur le « e » qui précède : nez, aimer, mer, pied.
- Devant une consonne double : belle, berbère, appelle.
- Sauf si la deuxième est une liquide : -r- ou-l- : Trèfle, lèvre.
- Il n'y a pas d'accent sur certains mots d'origine latine malgré leur prononciation :
A posteriori
-L'accent grave : permet de distinguer entre les homonymes : « ou » conjonction de
coordination - « où » adverbe de lieu.
L'accent circonflexe :
L'accent circonflexe remplace un « s » que l'on trouve dans son origine latine. Ce
« s » peut se manifester dans les dérivés du même mot :
Hôpital- hospital- hospitaliser
Hôtel- hospital- hospitalité
Fête- festival
L'accent circonflexe se manifeste sur certaine forme verbale :
- A la troisième personne du singulier à l'imparfait du subjonctif, qui fait la différence
avec la même personne au passé simple : fût (imparfait du subjonctif) fut (passé
simple)
- A la première personne du pluriel au passé simple : aimâmes- partîmes.
- Avec les verbes « oître » et « aître » à la troisième personne du singulier : il apparaît.
- A la troisième personne du singulier au présent de l'indicatif avec les verbes : plaire,
déplaire, complaire : il déplaît
- Aux participes passés masculins avec les verbes : croître, mouvoir, devoir et
recroître : crû, dû
- Il indique la prononciation de « u » après « q »dans piqûre.
- L'accent circonflexe permet de distinguer entre homonyme : tâche (travail), tache
(saleté).
18
Cours de compréhension de l’écrit
Le tréma :
Le tréma est un signe diacritique qui se met sur une voyelle pour indiquer que la
voyelle précédente est prononcée séparément :
Haïr (a-ir), égoïste (ego-ist).
- Sur le « i » après un –gu- pour indiquer que l'on doit prononcer le « u » : ambiguïté,
exiguïté.
- Sur le « e » muet final pour indiquer que l'on doit prononcer le « u » qui précède :
aiguë, contiguë.
- Sur le « i » pour prononcer « y » et la voyelle précédente est prononcée
séparément: baïonnette.
- Lorsqu'un mot terminant par une voyelle auquel on veut lui ajouter les suffixesique-ite-ide-ité. On doit ajouter un tréma : voltaïque.
La cédille :
La cédille se place sous le « c »devant –a-o-u- pour conserver le son « s » :
Il effaça, nous traçons.
Le tilde:
Le tilde: ‹~› il traduit le graphème « gn » ou le phonème «
España, cañon.
» inexistant en espagnol:
L'apostrophe et l'élision
L'apostrophe est un signe qui s'emploie pour remplacer la voyelle élidée devant
la voyelle initiale ou le h muet du mot suivant :
- L'avion, l'homme, l'hygiène, s'il (si il), ça (ça a).
Mais : le héros (h aspiré),
L'absence d'élision est de règle devant
- Le oui, je crois que oui
- Le onzième
- Le yaourt, le yacht, la yole, le yoga, le youyou...
Cas particuliers
Jusque, jusques
Le "e" de jusque s'élide devant une voyelle :
19
Cours de compréhension de l’écrit
- jusqu'à, jusqu'ici...
Lorsque, puisque
Le "e" de lorsque (et de puisque) ne s'élide que devant il, elle, on, un, une, en.
Parce que
Le "e" de parce que ne s'élide que devant il, elle, on, un, une, à.
Presque
Le "e" de presque ne s'élide que dans presqu'île.
Quoique
La conjonction quoique s'écrit en un seul mot (sens de bien que, encore que) ; le
"e" de quoique ne s'élide que devant il, elle, on, un, une.
Quelque
Le "e" de quelque ne s'élide que devant un ou une.
Le trait d'union dans les noms composés :
Où place-t-on les traits d'union ?
- Entre le verbe et le sujet inverser dans une interrogation :
Veux-tu manger ? Qu'arrive-t-il ?
- Entre un verbe à l'impératif et les pronoms compléments et les pronoms adverbiaux
« y » « en » :
Allez-y. Prenez-en. Mange-le.
- Avant et après un « t » euphonique dans une interrogation pour éviter le hiatus :
Nabil a-t-il mangé ?
- Dans des locutions adverbiales formées avec l'adverbe « ci » et « là » :
Là-bas. Ci-joint.
- Dans des adjectifs numéraux inférieurs à cent en l'absence de « et » :
Vint-quatre, quarante-deux. Mais trente et un.
- Dans des noms propres lorsqu'ils sont employés comme des noms des lieux publics :
Victor Hugo, mais on écrit lycée Victor-Hugo.
- Dans les pronoms démonstratifs:
Celle-ci celle-là
20
Cours de compréhension de l’écrit
- Avec L'adverbe de rapprochement « ci » et ‘éloignement « là » employé avec un
nom :
Cette veste-ci. Cette chemise-là.
J. Le choix de type de phrase
La phrase est la combinaison de plusieurs mots sur le plan syntagmatique selon
les règles moroho-syntraxques d'une langue. Elle commence par une majuscule et se
termine par un point.
La phrase simple et la phrase complexe :
La phrase simple comporte un seul verbe est ne dépend d'aucune autre phrase :
Nacim va à l'école.
La phrase complexe comporte plusieurs verbes, donc plusieurs propositions qui
peuvent être :
Coordonnées :
Il a réussi, donc il est content.
Juxtaposées :
Il a réussi ; il est content.
Subordonnées :
Il est content parce qu'il a réussi.
Il existe quatre types de phrase :
La phrase déclarative : Elle donne une information. Elle commence par une
majuscule et termine par un point. Le chat mange la souris.
La phrase interrogative : Elle cherche l'information. Elle commence par une
majuscule et se termine par un point d'interrogation pour l'interrogation directe. Que
veux-tu ?
La phrase exclamative: Elle exprime une exclamation, une admiration, un
étonnement. Elle commence par une majuscule et se termine par un point
d'exclamation : Quelle belle fille !
La phrase impérative: elle sert à donner un ordre. Elle se termine par point
d'exclamation ou par un point. Ferme la fenêtre.
21
Cours de compréhension de l’écrit
Les quatre formes de phrases :
La phrase affirmative: Elle affirme une chose comme réel : La terre est ronde.
La phrase négative: Elle nie une affirmation en la présentant comme faux : la terre
n'est pas plate.
La phrase active: Elle indique que le sujet de la phrase fait l'action : Nacim mange la
pomme.
La phrase passive: Elle montre que le sujet de la phrase subit l'action ou pour le
mettre en relief. La pomme est mangée par Nacim.
K. Comment rendre vos énoncés légers ?
Des fois malgré que votre texte est en conformité avec les règles
morphosyntaxique d'une langue. En le lisant, on le trouve insipide à cause de
l'emploie des répétitions et de mots inutiles. Pour éviter la lourdeur à votre texte, il
faut favoriser la concision, c'est-à-dire exprimer une idée en peut de mots.
Les techniques à appliquer pour alléger votre texte :
1) Éviter l'emploie abusif de propositions subordonnées :
Les propositions subordonnées donnent une lourdeur à votre texte, donc il faut
les éviter.
Une proposition subordonnés exprimant la cause peut être remplacé par un
participe passé apposé placé à la tête de la phrase : Il dort parce qu'il est fatigué→
Fatigué, il dort
Par des propositions indépendantes coordonnées ou juxtaposées : Il dort parce
qu'il est fatigué→ Il dort ; il est fatigué.
2) Éviter l'emploie abusif des propositions relatives :
Les propositions relatives alourdissent à leurs tours votre texte, donc il faut les
éviter. On peut les remplacer par un adjectif qualificatif : Un homme qui maîtrise une
seule langue→ Un homme monolingue.
Par un participe présent : Je cherche un chien qui chasse les renards→ je cherche un
chien chassant les loups.
3) Comment éviter l'emploie abusif de la négation :
On peut les éviter en employant les préfixes privatifs : a, in, im, il, anti,... ou les
antonymes :
Une personne qui n'a pas de patrie→ Une personne apatride.
22
Cours de compréhension de l’écrit
Un homme qui n'est pas mort→ Un homme vivant
Un plat sans goût→ Un plat insipide.
4) Comment faire pour alléger vos phrases interrogatives :
Il faut éviter l'emploie de la locution « Est-ce que » accompagnée de l'inversion
sujet/verbe. Est-ce que tu veux manger ? → Veux-tu manger ?
5) Comment se débarrasser des déterminants :
On fait abstraction de déterminants devant une énumération. J'ai acheté :
pommes, oranges, fraises et des bananes.
Devant le complément circonstanciel de manière : Il travaille avec intelligence.
Cependant s'il y a la présence d'un adjectif, le déterminant réapparaît : Il travaille
avec une grande intelligence.
6) Comment contourner les attributs :
Pour éviter l'attribut, on transforme celui-ci en épithète : Son corps est beau et
attire les hommes → Son beau corps attire les hommes.
7) Comment éviter l'emploie abusif des compléments circonstanciels de manières :
On peut les remplacer par un adverbe de manières : Il travaille avec
intelligence→ Il travaille intelligemment.
8) Comment contourner les locutions adverbiales :
On peut les remplacer par adverbes de même sens : par conséquent → donc
A l'image de → comme
L. Comment éviter les passe-partout ?
Les passe-partout sont des mots qui ont la capacité de remplacer d'autres mots.
L e verbe « faire » a la capacité de remplacer la quasi-totalité des verbes d'action en
français. La présence de ces passe-partout sont révélateurs de la pauvreté du
vocabulaire du scripteur. Il faut, donc, les éviter en utilisant le mot approprié à la
place des ces passe-partout.
Il y a
Il y a est un passe-partout qu'on peut remplacer par un verbe :
Sur cet édifice il y a un drapeau →sur cet édifice flotte un drapeau.
Sur la liste il n'y a pas mon nom → sur la liste ne figure pas mon nom.
23
Cours de compréhension de l’écrit
Avoir
L'auxiliaire avoir peut être remplacé par un autre verbe :
Il a une belle voiture → il possède une belle voiture.
Il a une bonne santé → il jouit d'une bonne santé.
Devenir
On peur le remplacé par un verbe du deuxième groupe :
Il est devenu riche→ il s'est enrichi.
Il devenu grand→ il a grandi.
Dire
Le verbe dire on le remplace par au verbe plus approprié :
Il dit des mensonges→ il conte des mensonges.
Il dit des blasphèmes→ il profère des blasphèmes.
Être
On le remplace par un autre verbe plus approprié :
Un oiseau est sur l'arbre→ un oiseau perché sur l'arbre.
Le chat est sur le lit→ le chat repose sur le lit.
Faire
Le verbe faire se remplace facilement par un autre verbe plus approprié :
Il fait du sport→ il pratique du sport.
Il a fait une erreur→ il a commis une erreur.
Très
L'adverbe très se remplace par plusieurs expressions :
Un homme très puissant→ un homme hyperpuissant.
Un phénomène très rare→ un phénomène rarissime.
Rendre
Le verbe se rende se remplace par un autre verbe du premier ou du deuxième
groupe:
Rendre triste une jeune fille→ attrister une jeune fille
Rendre une chose rare→ raréfier une chose
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Cours de compréhension de l’écrit
Les gens :
On remplace ce mot par un autre nom plus approprié :
Il y a beaucoup des gens dans ce magasin→ il y a beaucoup de clients dans ce
magasin.
Il y a beaucoup de gens dans ce stade.Il y a beaucoup de téléspectateurs dans le
stade.
Mettre
Le verbe mettre se remplace par un autre verbe plus précis :
Mettre une affiche sur le mur→ placarder une fiche su le mur.
Mettre la confiture sur le pain→ tartiner le pain.
Peu est petit
Ces deux mots se remplacent par des mots contenant des suffixes diminutifs :
Une petite maison→ une maisonnette.
Pleurer peu→ pleurnicher
Se trouve
On le remplace par un autre verbe plus approprié :
À l'Occident se trouve une chaîne de montagne→ à l'Occident se déploie une chaîne
de montagne
Venir
On le remplace par un autre verbe :
Viens avec moi → accompagne-moi
Voir
On remplace ce verbe par un autre verbe plus approprié :
J'ai vu le docteur→ j'ai consulté le docteur.
J'ai vu Ahmed→ j'ai rencontré Ahmed.
Chose
Le mot « chose » peut être remplacé par un autre mot plus précis car il est
banal:
L'avarice est une mauvaise chose→ l'avarice est un vice.
La générosité est une bonne chose→ la générosité est une vertu.
25
Cours de compréhension de l’écrit
Exercice : remplace le passe –partout « faire » par un autre verbe plus approprié
Il fait un bon travail→.......................................................................................................
Il fait le devoir→...............................................................................................................
Il fait 80 g→......................................................................................................................
Il a fait des dégâts→.........................................................................................................
Faire une belle maison→..................................................................................................
Faire des bénéfices→.......................................................................................................
M. Éviter pléonasmes et répétitions
La répétition est des fois une technique stylistique utiliser par l'écrivain pour des
fins poétiques ou pour insister. L'anaphore qui est la répétition d'un même mot au
début de chaque vers est la parfaite illustration :
Toujours aimer, toujours souffrir, toujours mourir. (Corneille)
Cependant, parfois, la répétions est révélatrice de la non maîtrise d'une langue
et nuit beaucoup au texte rédigé. Exemple il a rédigé une philippique à son ami à la
vielle de la rentrée scolaire.
Comment éviter les répétitions :
Utiliser les synonymes :
On peut remplacer un mot par un autre qui a le même sens. Un homme
puissant. Un home fort.
NB: certains mots de sens proche, malgré sont des synonymes, ils sont
interchangeables. « Mourir » s'emploie pour toutes les créatures tandis que «
décéder » s'emploie seulement pour l'homme. Par conséquent on ne peut pas dire : «
l'animal a décédé ».
L'emploie des substituts grammaticaux :
Les substituts grammaticaux sont des pronoms qui dans un texte remplacent un
mot déjà mentionné appelé antécédent.
Le lion est un animal sauvage. Il vit en Afrique.
- Penses-tu à ton voyage ?
- Oui j'y pense (l'adverbe « y » remplace un C.O.I non humain introduit par la
préposition « à »).
- Parles- tu de ton voyage ?
26
Cours de compréhension de l’écrit
- Oui, j'en parle. (l'adverbe « en » remplace un C.O.I non humain précédé par « en »).
L'emploie des substituts lexicaux :
Les substituts lexicaux est le fait de remplacé un mot déjà mentionner par un
groupe nominal ou une périphrase :
Le lion est animal sauvage. Le roi des animaux vit en Afrique.
L'ellipse :
L'ellipse c'est le fat de supprimer les mots inutiles aux lecteurs et en faisant
l'allusion.
Nous partîmes pour la compagne. A l'arrivée (à la compagne) l'accueil étai
chaleureux (par ses habitants).
La mise en apposition :
La mise en apposition permet d'éviter la répétition de l'auxiliaire « être » :
Il est absent parce qu'il est malade → Malade, il est absent.
Le pléonasme :
Le pléonasme est l'emploie de mots juxtaposés ayant le même sens : une
femme actrice est pléonasme. Le suffixe « trice » à lui seul indique qu'il s'agit d'une
femme.
Il réécrit de nouveau la lettre. Le préfixe « re » signifie à lui seul un répétions.
On rédigeant un texte, il faut faire attention à ce genre de répétions inutiles qui
donnent un caractère banale à votre texte.
La redondance :
La redondance est la répétition d'une même idée dans un texte. Il transgresse la
règle de progression de Charolles. Dans un texte en gardant le même thème (règle de
reprise), on doit toujours progresser dans l'information. Le lion est un animal
carnivore. Il mange la chair. C'est une redondance.
N. Des erreurs à éviter
En enseignant, nous avons remarqué que des étudiants commettent des erreurs
récurrentes, les plus répandues sont :
L'emploi des pronoms
Les pronoms compléments s'emploient pour éviter une répétition. Ils se placent
avant le verbe de la phrase. « Le, la, les ». Ils remplacent un C.O.D
27
Cours de compréhension de l’écrit
Tu as mangé la pomme ? Oui, je l'ai mangée.
« Lui, leur, remplacent un C.O.I. l'un pour le singulier, l'autre pour le pluriel.
Tu vas parler à ton père ? Oui, je vais lui parler.
Comment distinguer entre un déterminant et un pronom complément ? Le
premier se place devant un nom, tandis que le second se place devant un verbe.
L'EMPLOI DES PRONOMS ADVERBIAUX<<en>> et <<Y>>
- Penses-tu à ton voyage ?
- Oui j'y pense (l'adverbe « y » remplace un C.O.I non humain introduit par la
préposition « à »).
- Parles- tu de ton voyage ?
- Oui, j'en parle. (l'adverbe « en » remplace un C.O.I non humain précédé par « en »).
Donc il est faux de dire : tu penses à Nacima ? *Oui, j'y pense
On doit dire : oui, je pense à elle. Idem pour « en ».
Les pronoms relatifs :
Les pronoms relatifs remplacent un nom qu'on appelle antécédent. « Qui »
replace un sujet tandis que « que » remplace un C.O.D. j'ai acheté une voiture. Cette
voiture est chère. J'ai acheté une voiture qui est chère.
Cependant, ces deux pronoms quand s'ils sont précédés par deux noms, créent
souvent une confusion. Ex. : j'ai rencontrai le garçon de mon oncle qui m'a salué. On
ne sait pas si le « qui » renvoie au garçon ou à l'oncle. Pour éviter la confusion on doit
dire : j'ai rencontré le fils de mon oncle. Celui-là m'a invité (pour désigner le fils,
puisque l'adverbe « là » renvoie au mot le plus loin tandis que « ci » renvoie au mot le
plus proche.
J'ai rencontré la fille de mon oncle qui m'a invité. Ici pour éviter la confusion
engendrée par « qui », j'utilise l'adjectif relatif puisque il est variable. Pour désigner la
fille, je dirai : j'ai rencontré la fille de mon oncle, laquelle m'a invité.
La jonction entre les verbes :
Les conjonctions de coordination : « mais, ou, et, donc, or, ni, car » relient des
mots qui ont la même nature et la même fonction. Donc, il est incorrect de dire :* je
déteste et je désobéis à mon enseignant. Puisque le verbe « détester » est un transitif
direct tandis que le verbe « désobéir » est un transitif indirect. Donc, il faut dire : je
déteste mon enseignant et je lui désobéis.
28
Cours de compréhension de l’écrit
La place de l'adjectif épithète :
L'adjectif épithète est des fois antéposé, des fois postposé. Voici les règles qui
régissent son emplacement :
Adjectif postposé :
- Quand le nom est monosyllabique tandis que l'adjectif est polysyllabique :
Un film magnifique.
- Quand l'adjectif désigne l'origine d'une chose : la littérature française.
- Quand l'adjectif désigne une période historique : la littérature médiévale.
- Quand l'adjectif désignent une formé géométrique : une classe rectangulaire.
- Quand l'adjectif désigne une couleur : une chemise rouge.
L'adjectif est antéposé :
- Quand l'adjectif est monosyllabique tandis que le nom est polysyllabique : le gros
dictionnaire.
- Quand l'adjectif indique ne appréciation : une belle fille. Un mauvais travail.
- Quand l'adjectif est un adjectif numéral : j'ai acheté deux livres.
- Quand, on veut insister sur l'adjectif : une interminable file d'attente.
NB : parfois le même adjectif, quand il est postposé ou antéposé change de sens : un
grand monsieur, veut dire un homme célèbre. Un monsieur grand, veut dire un
homme âgé.
O. L'architecture d'un texte
Pour que votre écrit soit compréhensible et intelligible pour le destinataire, il
doit respecter les règles de la cohérence d'un texte et de bien soigner l'introduction,
le développement et la conclusion.
Attirer l'attention du lecteur :
L'introduction :
L'introduction a comme rôle de faire contact avec le lecteur et de lui annoncer
le thème de votre texte. C'est la raison pour laquelle elle doit être bien soignée.
L'introduction varie selon les textes :
Dans un texte narratif, on trouve généralement les personnages principaux et le
cadre spatio-temporel de l'action. Dans un conte, elle commence par une formule
d'ouverture « Il était une fois ».
29
Cours de compréhension de l’écrit
Dans un texte argumentatif, elle passe par trois étapes. D'abord on donne un
aperçu général sur le sujet que l'on veut traiter. Puis on pose la problématique et
enfin j'annonce le plan de mon texte à rédiger.
Dans une lettre, le rôle de l'introduction est d'annoncer l'objet de la lettre. A
quel titre écrit-on ? Qu'espère-t-on obtenir ?
Le développement :
Le développement est la charpente d'un texte. Il se devise en plusieurs
paragraphes. Chaque paragraphe traite une seule idée. Pour créer une cohérence
entre les paragraphes d'un développement on doit utiliser les connecteurs logiques.
Par exemple si le second paragraphe s'oppose au premier, on utilise le connecteur
d'opposition « cependant ».
Les connecteurs ou les articulateurs logiques,
Ce sont un ensemble de mots qui appartient à des catégories grammaticales
différentes (adverbes ; prépositions ; locution,...) .Ils créent une organisation logicosémantique entre les paragraphes d'un texte.
Les différents types de connecteurs :
1) Les connecteurs d'opposition : (cependant, toutefois, néanmoins, mais...)
2) Les connecteurs énumératifs : (d'abord, puis, ensuite, enfin...)
3) Les connecteurs temporels :( lorsque, lors de, demain, maintenant...)
4) Les connecteurs spatiaux :(ici, là-bas, en-haut...)
5) Les connecteurs de reformulation :(autrement dit, en d'autre mot, c'est-à-dire...)
6) Les connecteurs rhétoriques : ils se divisent en connecteurs de cause (car, parce
que...), de conséquence (donc, en conséquence...) et de but (a fin que, pour que...).
NB: on peut indiquer le passage d'un paragraphe à l'autre en employant les
connecteurs ou une phrase de transition. Ex. : Après avoir analyser les causes de la
pollution, je passe maintenant à l'analyse des conséquences de la pollution.
La conclusion :
La conclusion doit être brève. Elle fait une synthèse à votre analyse
accompagnée d'un jugement personnel sur le sujet traité. Il existe plusieurs
connecteurs qui indiquent le début de la conclusion comme : en somme ; enfin ; en
définitive...
30
Cours de compréhension de l’écrit
Une conclusion ouverte est une conclusion qui se termine par une interrogation. Elle
montre que l'analyse faite à ce sujet est incomplète et qu'il faut la laisser aux autres
de l'accomplir.
Les règles de cohérence d'un texte ou les règles de Charolles :
Pour qu'un texte soit cohérent il doit respecter quatre règles :
1) La reprise : D'une phrase à une autre, tout en évitant la répétition ; on doit garder
le même thème. Ex. : Le lion est un animal sauvage. Il est menacé de disparition.
2) La progression : En laissant le même thème d'une phrase à une autre, on doit
progresser dans l'information. Ex. : Le lion est un animal sauvage. Il est menacé de
disparition.
3) La relation : Il doit y avoir un lien sémantique entre les phrases d'un texte. Le lion
est un animal sauvage. La planète Mars est rouge. Aucun lien entre les deux phrases.
4) La non-contradiction : Il faut qu'il' y ait pas de contradiction entre les phrases d'un
texte. Ex. : Cette femme est veuve. Son mari travaille à la mairie. Il y a une
contradiction.
P. Comment donner de l’harmonie à votre texte
L'harmonie est que l'ensemble d'un tout soit cohérent et donne une image
agréable au destinataire. Idem pour un texte. Pour parvenir à l'harmonie, il faut
respecter certaines règles :
L'harmonie d'un texte :
Dans un texte, par exemple, l'introduction et la conclusion doivent avoir la
même taille. L'introduction ou la conclusion ne doivent pas être plus grand que le
développement. Les idées d'un texte doivent être présentées selon un ordre logique
à l'aide des connecteurs logiques.
Éviter la cacophonie et encourager l'euphonie :
L'euphonie est un son agréable pour l'oreille tandis que la cacophonie désigne
un son désagréable pour l'ouïe. A l'écrit, on doit favoriser l'euphonie pour « alléché »
le lecteur. Pour atteindre cet objectif, on doit éviter le hiatus, qui est un son
désagréable provoqué par la rencontre de deux voyelles.
A l'oral, on règle ce problème avec l'aide de la liaison. Les (z) animaux sont
menacés de disparition.
A l'écrit, soit, par l'élision, c'est-à-dire, supprimer la seconde voyelle en la
remplaçant par une apostrophe : J'arrive souvent en retard.
31
Cours de compréhension de l’écrit
Soit par l'utilisation du « t » euphonique dans une interrogation lors de l'inversion
sujet/verbe.
Nabil a-t-il mangé ?
Le remplacement de « e » muet par un « é » aigu quand on fait l'inversion avec
le verbe dans une interrogation : dansé-je ?
Soit par l'adjonction d'un « s » à un verbe à l'impératif devant les adverbes « y »
et « en » : vas-y.
Soit par une utilisation facultative de la lettre « l » devant le pronom « on » : ce
que l'on veut faire.
Soit en modifiant certains mots d'un énoncé : Ahmed ira à Annaba à 17 heures
→A 17 heures, Ahmed partira pour Annaba. Le verbe partir appelle, en effet, à la
préposition « pour ».
En outre, on doit éviter l'accumulation des sons désagréables qui donnent une
certaine banalité a votre énoncé : Tonton, ton thé t’-t-'il ôté ta toux ? → Mon oncle,
le thé t'a guéri de la toux ?
Donner de la musicalité à votre énoncé :
La musicalité n'est pas l'apanage de la poésie qui utilise par exemple les rimes.
Même la prose on peut lui donner une mélodie et musicalité pour « séduire le lecteur
en utilisant des allitérations et des assonances. Celle-ci est la répétions d'une même
voyelle dans un énoncé comme dans le vers de P. Eluard : Sous le ciel grand ouvert la
mer ferme ses ailes. Il y a des assonances en [E].
Quant à l'allitération, c'est la répétition d'une même consonne, ou plusieurs
sons phonétiques proches comme : Pour qui ces serpents qui sifflent sur nos têtes de
Racine. Il y la répétition du son (s)
Donner du rythme à votre énoncé :
Le rythme est la rapidité ou la lenteur des éléments d'un énoncé. Quand les
syntagmes des phrases sont courts, cela donne une rapidité et une vivacité à votre
énoncé. A contrario, les syntagmes longs confèrent une certaine lenteur à votre écrit.
Le rythme escompté :
Pour que votre énoncé soit « alléchant » pour le lecteur, il doit utiliser un
rythme équilibré, c'est-à-dire les syntagmes d'un énoncé doivent avoir le même
nombre de syllabe. C'est la raison pour laquelle on mémorise facilement les
proverbes et les adages :
32
Cours de compréhension de l’écrit
Qui aime bien/ châtie bien
(3 syllabes) (3 syllabes)
Pour rappel, la syllabe est ensemble de consonnes gravitant autour d'une voyelle.
Q. Comment choisir le mot ad hoc pour une idée précise ?
Il faut d'abord distinguer entre le vocabulaire et le lexique. Le vocabulaire est
l'ensemble de mots que connaît une personne, cependant le lexique est l'ensemble
des mots d'une langue. Le vocabulaire se divise en vocabulaire actif, c'est-à-dire les
mots qu'on utilise quotidiennement. Le vocabulaire passif, c'est-à-dire des mots
qu'on n'utilise pas comme si l'on ne les connaît pas, mais on les reconnaît dès que
l'on les rencontre. Pour enrichir son vocabulaire, il faut lire souvent et consulter
régulièrement les dictionnaires.
Le mot: est la combinaison de phonèmes doté de sens et qui renvoie à un référent
extralinguistique.
Le sens dénoté: est le sens premier d'un mot hors contexte. Il est commun dans
toutes les langues.
La nuit : est l'espace de temps entre le couchant et le levant.
Le sens connoté: est le sens secondaire d'un mot dans un contexte. Il dépend de la
culture d'une communauté linguistique. La nuit peut des fois désigné la tristesse, la
mort, les ténèbres...
Le mot monosémique: est un mot qui a un seul sens. C'est le cas de la plupart des
mots scientifiques.
Un avion est appareil qui transporte des passagers
Le mot polysémique : est mot qui a plusieurs sens. Il a une terre fertile (sens propre).
Il a une imagination fertile (sens figuré).
Les homonymes : sont des mots qui ont la même prononciation ou la même écriture,
mais qui ont un sens différents. Ils se divisent en :
Les homophones: ce sont des mots qui ont la même prononciation, mais une écriture
et un sens différents : Mer, mère, maire.
Les homographes: ce sont des mots qui ont la même écriture et la même
prononciation, cependant ils ont un sens différent. Avocat (métier). Avocat (fruit).
Les paronymes: ce sont des mots qui ont presque la même prononciation et la même
écriture et qui peuvent provoquer des confusions. Un différend (désaccord). Différent
(qui n'est pas semblable).
33
Cours de compréhension de l’écrit
Officieux (qui n'est pas officiel) officiel (ce qui est officiel).
Les synonymes : ce sont des mots qui ont presque le même sens. Fort =puissant
La synonymie parfaite est rare, c'est pour quoi il faut faire attention si l'on veut
substituer un mot par un autre. « Mort » on l'utilise pour toutes les créatures
vivantes. On dit l'arbre est mort. Pierre est mort.
Cependant « décéder » s'emploie seulement pour les hommes. On dit Pierre est
décédé et non* l'arbre a décédé.
L'antonymie : ce sont des mots qui ont un sens opposé. Riche contre pauvre.
Pour trouver l'opposé d'un mot, on cherche un mot de forme différente.
Puissant pour faible.
Ou bien on laisse le mot en lui ajoutant un suffixe ou un préfixe pour exprimer le
contraire. Possible pour impossible. Francophile pour francophobe.
Le champ lexical: est l'ensemble des mots qui renvient à la même idée. Un texte
rédiger pour décrire une école contient le champ lexical de l'école. Cour, table,
directeur, enseignant, élèves, tableau...
Il est de même pour les autres textes. Par exemple un texte qui parle sur le
commerce (thème) on trouve dedans le champ lexical du commerce.
Les emprunts: ce sont des mots empruntés à d'autres langues. Les emprunts
subissent au cours de l'histoire une francisation et devient par conséquent des mots
français. Gazelle est un emprunt de l'arabe. Actuellement le français, est envahit par
des mots d'origine anglaise(les anglicismes). L'académie française recommande de les
remplacer par leur équivalent en français. Un baladeur pour un walkman.
Les néologismes: ce sont des mots nouveaux dans le dictionnaire. On crée des
néologismes par des procédés internes à la langue (préfixe, suffixe, troncation) ou par
emprunt à d'autre langues.
Des fautes à ne pas commettre:
La faute est manquement aux règles d'une langue. Il existe plusieurs types de
fautes :
Les fautes d'orthographes : se manifeste par l'omission des accents, ne pas
doubler une consonne ou faire une faute au pluriel.
Le solécisme: c'est le fait de ne pas respecter les règles syntaxiques d'une langue. *La
leçon est terminé. Le participe n'est pas accordé.
34
Cours de compréhension de l’écrit
L'interférence: c'est le fait que des éléments de la langue maternelle (première
langue acquise, langue source) passent pour la langue étrangère (langue cible). La
vacance ou lieu les vacances car en langue arabe, le mot vacances est féminin
singulier.
Le barbarisme: c'est le fait d'utiliser une forme bizarre et étrange à la langue
française. « Disez ou faisez » au lieu de « dites ou faites » au présent de l'indicatif.
Les impropriétés: c'est le fait d'employer un mot à la place d'un autre mot car ils ont
généralement un sens proche. Quelqu'un peut substituer « dénudé et dénué » car ils
ont presque le même sens. Cependant « dénudé » s'emploie au sens propre (des
seins dénudés) alors que « dénué » s'emploie au sens figuré (un homme dénué de
générosité).
R. La relecture
Après tout écrit, il faut une relecture pour voir s'il n'y a pas des erreurs
commises lors de la rédaction.
Cette relecture touche tous les aspects de langue et passe par plusieurs étapes :
a) Une relecture pour vérifier l'orthographe. Si nous n'avons pas omis les différents
accents, ou nous avons omis le doublement d'une consonne ;
b) Une lecture pour vérifier la grammaire. Si nous avons omis, par exemple, l'accord
du participe passé avec son sujet ou l'accord de l'adjectif qualificatif avec son nom.si
nous avons mis faussement un nom au pluriel. ;
c) Une relecture pour vérifier l'inexistence des ambiguïtés :
d) Une relecture pour supprimer les passe-partout :
e) Une relecture pour effacer répétitions et pléonasmes ;
f) Une relecture pour supprimer les éléments superflus ou inutiles ;
g) Une relecture pour vérifier la cohérence du texte (les règles de Charolles) ;
h) Une relecture pour vérifier s'il n'y a pas de digression (hors-sujet).
S'il est possible, il faut soumettre votre travail à une tierce personne pour vérifier
votre production avant de le remettre.
S. Conclusion
La maîtrise de ces outils permettent de rédiger bon texte tant sur le plan du
vocabulaire, la morphosyntaxe que sur le plan stylistique. C'est la raison pour laquelle
leurs maîtrises est primordiale pour l'étudiant.
35
Cours de compréhension de l’écrit
Chapitre 2 : Connaître les procédés permettant la rédaction de différents types
énoncés ainsi que la manière de les enseigner aux apprenants.
Introduction :
L'étudiant est appelé à maîtriser les différents types de textes. Leurs maîtrises
n'est pas seulement pour des raisons pédagogiques car, dans sa vie quotidienne,
l'étudiant est appelé à convaincre l'autre (texte argumentatif), à donner des
consignes, conseils (texte injonctif) à informer autrui (texte informatif)... la
connaissance des caractéristique de chaque texte est primordial pour l'étudiant. C'est
le rôle assigné à ce second chapitre en outre la manière d'enseigner ces textes aux
apprenants.
A. Objectif du deuxième chapitre
A l'issu du deuxième chapitre, l'étudiant sera capable de connaître les outilles lui
permettant des rédiger les différents types de texte et la manière de les enseigner
aux apprenants.
B. La typologie textuelle
On peut classer les différents textes selon leurs buts et leurs visées. La typologie
la plus célèbre est la typologie d'Adam du nom du linguiste francophone Jean-Michel
Adam. Dans ce qui suit, on va étudier les caractéristiques de chaque texte.
le texte
La visée
Le texte narratif
Vise à raconter des histoires et des
événements. C'est la fonction
poétique et référentielle qui domine.
Le texte descriptif
Vise à décrire un lieu, une chose ou un
personnage. C'est la fonction poétique
et référentielle qui domine.
Le texte informatif
Vise à donner des informations sans
chercher de les expliquer. C'est la
fonction référentielle qui domine.
Le texte explicatif
Il est plus profond qu'un texte
informatif. Il vise à expliquer un
phénomène.
C'est
la
fonction
36
Cours de compréhension de l’écrit
référentielle qui domine.
Le texte injonctif
Il vise à donner des conseils, des
consignes, des ordres. C'est la fonction
conative qui domine.
Le texte argumentatif
Il vise à défendre un point de vue à
l'aide des arguments. C'est la fonction
référentielle, expressive et conative
qui domine.
Le texte expressif
Il vise à exprimer des opinions et des
sentiments.
C'est la
domine.
fonction
expressive
qui
C. Le texte narratif
Le texte narratif est un texte qui nous raconte des faits réels ou imaginaires. Les
événements d'un texte narratif suivent généralement l'ordre chronologique.
Cependant, dans certains textes, il y a un retour en arrière. C'est ce qu'on appelle un
flash-back.
L'architecture du texte narratif :
Le texte narratif se divise en trois parties :
1) La situation initiale : C'est le début d'un texte narratif. Elle commence parfois par
une formule d'ouverture, le cas d'un conte, comme : « il était une fois, il y a bien
longtemps, jadis ». On trouve dans la situation initiale les personnages principaux et
le chronotope (lieu et le temps de l‘histoire). Les verbes sont conjugués généralement
à l'imparfait de l'indicatif et le temps de la description.
Ex. : « Il y a bien longtemps, le chien vivait seul ».
2) Les événements : Il commence par un élément perturbateur, c'est-à-dire l'élément
qui va bouleverser la situation initiale et annonce le début des problèmes. L'élément
perturbateur est introduit par des mots comme : « un jour, soudain, tout à coup... ».
Les événements se sont l'ensemble de « problèmes » qui connaissent leurs solutions
dans la situation finale. Le temps dominant dans une étape est le passé simple, le
temps des avènements.
3) Ex. : « Mais un jour, il en eut assez. Aussi il demanda au lièvre de devenir son ami».
37
Cours de compréhension de l’écrit
4) La situation finale : Dans cette situation, le récit trouve son équilibre. C'est le
dénouement, c'est la fin des « problèmes ». Dans un conte, elle commence par une
formule de clôture comme : « enfin, depuis, depuis ce jour-là... ».
Ex. : « Depuis, le chien et l'homme sont amis ».
Natha Caputo, Contes des quatre vents.
Le rythme de la narration :
Parfois le narrateur peut présenter un fait qui dure plusieurs jours en quelques
lignes. C'est ce qu'on appelle le rythme accéléré. Parfois, il peut s'attarder sur un fait
en lui consacrant plusieurs feuilles, voire plusieurs chapitres. C'est ce qu'on appelle le
rythme lent.
La présence ou l'absence du narrateur :
Il fait d'abord distinguer entre l'auteur et le narrateur. L'auteur est celui qui
signe l'œuvre. Tandis que le narrateur est celui qui raconte et organise les
événements d'un récit.Dans le roman « Les Misérables », l'auteur est Victor Hugo,
tandis que le narrateur est Jean Valjean.
NB : Dans une autobiographie, dans des mémoires et certains récits de voyage,
l'auteur est lui-même le narrateur. Il y a la présence du pronom « je ».
L'absence du narrateur : dans certains textes narratifs, le narrateur est absent quand
la situation de communication l'oblige. Le narrateur veut donner une certaine
objectivité à son récit. Cette absence se manifeste par l'absence des pronoms
personnels de la première personne.
Ex. : «Il était une fois une méchante veuve qui avait de filles. L'aînée était
orgueilleuse et désagréable, la plus jeune au contraire belle et gentille ».
Charles Perrault, Contes.
Le narrateur est présent dans le récit : quand la situation de communication
l'oblige. Par exemple, le narrateur veut donner son point de vue sur un personnage. Il
y a la présence des pronoms personnels de la première personne.
Les personnages et leur rôle dans un récit :
Dans un récit il y a plusieurs personnages. Les uns aident le héros ou l'héroïne.
Tandis que d'autres s'opposent à lui pour l'empêcher d'atteindre son but. Le schéma
actanciel de Greimas est la parfaite illustration de la distribution de ses personnages.
Dans un texte narratif on trouve :
Le destinateur : est celui qui envoie le héro pour lui ramener quelque chose ;
38
Cours de compréhension de l’écrit
Le sujet : est le héro qui va à la recherche de la quête ;
La quête : est l'objet recherché par le sujet ;
L'adjuvant : est celui qui aide le héros dans sa quête :
L'opposant : est celui qui s'oppose au héros dans sa quête ;
Le destinataire : est le bénéficiaire du travail du héros.
L'application de ce schéma à un texte :
Exemple :
• Un roi (émetteur) demande à son fils (héros) d'aller chercher un Élixir contre la
mort (objet), et la lui remettre (l'émetteur est ici le destinataire). Pour atteindre son
but, le héros devra se protéger du vent glacial et de la neige (opposants) dans une
vielle chaumière (adjuvant), puis combattre un cerbère (opposant) qu'il tuera grâce à
l'aide d'une épée magique (adjuvant) donnée par une fée (adjuvant).
NB : Dans certains récits, il n'y a pas de destinataire et de destinateur. Dans ce cas là,
le héros est lui-même le destinateur et le destinataire.
Point de vue ou focalisation :
Dans un récit, il est le point de vue à partir duquel est perçu un personnage ou
un fait.
39
Cours de compréhension de l’écrit
Focalisation interne : C'est la présentation du monde à travers la perception
subjective d'un personnage, généralement le héros.
Exemple :
« Meaulnes allait la refermer, lorsqu'il aperçut dans cette pièce une lueur,
comme celle d'une bougie allumée sur la table. Il avança la tête dans
l'entrebâillement de la porte ».
(Alain Fournier, Le Grand Meaulnes, 1913)
Ici on voit ce que voit un seul personnage.
Focalisation zéro ou omniscient : le narrateur sait tout de ses personnages : leur
passé, leurs pensées, leurs sentiments et leurs projets.
Exemple :
« L'officier n'aimait plus qu'une personne au monde, et cette personne était le
colonel Philippe. Ses malheurs au Texas, son séjour à New York (...) avaient développé
chez Philippe les mauvais penchants du soudard ». (Balzac, La Rabouilleuse, 1845)
Le narrateur connaît les pensées de son personnage.
Focalisation externe : C'est la présentation du monde à partir d'une perception
objective.
Exemple :
« Vers la fin de cette heure qui précède immédiatement le point du jour, un
homme déboucha de la rue Saint-Antoine en courant, traversa la place, tourna le
grand enclos de la colonne de juillet... »
(V. Hugo, Les Misérables, 1863)
Le narrateur ne connaît rien de son personnage.
Le temps du texte narratif :
1) Si les événements et le moment de narration sont simultanés comme dans journal
intime, Les verbes du texte seront conjugués au présent de l'indicatif, les faits
antérieurs au passé composé. C'est la narration simultanée.
Aujourd'hui c'est mon anniversaire. J'ai invité pour cela toute la famille. Papa
m'a offert un beau cadeau.
2) Parfois, la narration vient après les événements. Le temps dominant dans ce cas-là
est le passé composé ou le passé simple. C'est la narration postérieure.
40
Cours de compréhension de l’écrit
Du temps du roi Moabdoar, il y avait à Babylone un jeune homme nommé Zadig (...) Il
crut qu'il pouvait être heureux. (Voltaire, Zadig ou la destinée, 747)
3) Parfois la narration se fait avant le déroulement des événements. Le cas des
romans d'anticipation scientifique. C'est la narration antérieure. Les verbes sont
conjugués au futur simple de l'indicatif.
Quand nous arriverons, nous visiterons l'ancien cimetière.
Comment créer la vraisemblance ?
La vraisemblance est qu'un récit, même imaginaire, nous paraît comme réel.
Pour créer cette vraisemblance, il faut que les lieux et les personnages du récit soient
conformes à la réalité. Par exemple, on ne peut pas dire qu'au Moyen-âge, un
chevalier conduit une voiture.
Ou un homme pousse à lui seul une montagne. Cela dépasse tout entendement.
Exercice : imagine une situation initiale et finale à ce conte :
Le cheval du roi
……………………………………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………………………………
Un jour, pour montrer publiquement l'importance de l'amour qu'il avait pour ce
cheval, il convoqua tout le village et au cours de la séance, il déclara : - Peuple de
Madoungou - Boutchou, écoutez-moi ! Je suis votre Roi et Gérèse est mon Cheval
bien aimé. Je veux qu'il soit aimé de tous et malheur à celui qui oserait un jour
m'annoncer sa mort. La séance prise sur cette déclaration du puissant monarque et
Gérèse fut comme d'habitude conduit au pâturage. Mais un grand malheur arriva. Le
Cheval fut mordu par un serpent et tomba mortellement blessé. Qui assumerait la
lourde responsabilité d'aller annoncer à sa majesté cette mauvaise nouvelle ?
Personne n'osa. Seul Vouzou l'un des sages de la cour royale qui maîtrisait très bien
l'art de la rhétorique décida d'aller parler au Roi. Il demanda d'abord une audience et
fut reçu. Il déclara : - Majesté, vous êtes vénéré et adoré parmi tous les rois car vous
êtes le plus puissant et le plus intelligent. Grâce à vous et à votre amour des chevaux,
notre village est prospère. Le Roi répliqua : - Vouzou, j'aime beaucoup quand tu me
visites car tu me dis toujours des choses intéressantes. - Votre majesté, répondit
Vouzou, il y a un détail que j'aimerais souligner. Il s'agit de votre cheval. Ce matin, je
l'ai vu dans un état inhabituel. - Et dans quel état ? rétorqua le Roi - Il était couché
dans l'herbe, les yeux grandement ouverts, les quatre pattes dégagées vers le ciel. Il
41
Cours de compréhension de l’écrit
était plus gros que d'habitude et en plus son parfum attirait les mouches. Sa majesté
réfléchit un instant un instant et dit : - Vouzou, d'après ce que je comprends, Gérèse
mon cheval bien aimé est mort. - Votre majesté, je n'ai jamais dit que Gérèse était
mort, c'est vous-même qui avez fait ce diagnostic. Le Roi donna raison à Vouzou et au
lieu d'être châtié, il fut promu au poste de vice-Roi.
……………………………………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………………………………
Conte africain
Exercice : applique le schéma actanciel au conte suivant :
« Il était une fois une magicienne dont les trois fils s'aimaient fraternellement ;
mais elle n'avait pas confiance en eux et croyait qu'ils voulaient lui ravir son pouvoir.
Elle changea l'aîné en aigle, il habitait sur un pic rocheux et on le voyait parfois
monter et descendre dans le ciel en décrivant de grands cercles. Le deuxième fut
changé en baleine, il vivait dans les profondeurs de la mer et l'on ne voyait de lui que
le jet d'eau puissant qu'il lançait parfois en l'air. Craignant d'être changé lui aussi en
bête féroce, en ours ou en loup, le troisième fils prit secrètement la fuite. Or, il avait
entendu dire qu'au château du soleil d'or il y avait une princesse enchantée qui
attendait sa délivrance : mais chacun devait pour cela risquer sa vie, vingt-trois jeunes
gens avaient déjà péri d'une mort lamentable, et il ne restait plus qu'un essai à faire,
après quoi personne n'aurait plus le droit de se présenter. Et comme son cœur était
sans crainte, il résolut de se rendre au château du Soleil d'or. Il avait longtemps déjà
erré à l'aventure sans pouvoir le trouver quand il s'engagea dans une grande forêt
dont il ne parvint pas à découvrir l'issue. Soudain, il aperçut au loin deux géants qui
lui faisaient signe de la main et lui dirent quand il les eut rejoints :
- Nous nous querellons à propos d'un chapeau, pour savoir à qui il doit appartenir, et
comme nous sommes aussi forts l'un que l'autre, aucun de nous ne peut l'emporter ;
les petits hommes étant plus malins que nous, nous te demandons de trancher la
querelle.
- Pourquoi vous quereller au sujet d'un vieux chapeau ? demanda le jeune homme.
- Tu ne sais pas quelles vertus il a : c'est un chapeau magique, celui qui le met peut
faire le souhait d'être transporté où il veut, et à l'instant il y est.
- Donnez-moi le chapeau, dit le jeune homme, je vais m'éloigner un peu et quand je
vous appellerai, faites une course, celui qui m'aura rejoint le premier aura le
chapeau.»
42
Cours de compréhension de l’écrit
Il se coiffa du chapeau et s'en alla, mais comme il pensait à la princesse, il oublia les
géants et continua son chemin. Tout à coup, il s'écria en soupirant du fond du cœur :
« Ah, que ne suis-je au château du soleil d'or ! » Et à peine les mots furent-ils sortis de
ses lèvres qu'il se trouva sur une haute montagne, devant la porte du château.
Il entra et traversant toutes les pièces, il trouva la princesse dans la dernière
chambre. Mais quelle ne fut pas sa frayeur en la voyant : elle avait un visage de
couleur cendre et tout ridé, des yeux troubles et des cheveux rouges.
- Êtes-vous la princesse dont tout le monde vante la beauté ? demanda-t-il.
- Ah, répondit-elle, ce n'est point là ma vraie figure, les yeux des hommes ne peuvent
me voir que sous cet aspect hideux, mais afin que tu saches quelle est mon
apparence, regarde dans ce miroir, il ne se laisse pas tromper, il te montrera mon
image telle qu'elle est en réalité. »
Elle lui tendit le miroir et il contempla l'image de la plus belle fille du monde, et il vit
des larmes de tristesse lui rouler sur les joues. Alors, il dit :
- Comment peut-on te délivrer ?
- Il te faut te faut te procurer la boule de cristal et la tenir devant le magicien pour
briser son pouvoir, alors je reprendrai ma vraie forme. Ah, ajouta-t-elle, plus d'un a
déjà trouvé la mort à cause de cela, et toi tendron, tu me fais pitié de t'exposer à de
si grands dangers.
- Rien ne me retiendra, dit-il, mais dis-moi ce que je dois faire.
- Tu sauras tout, dit la princesse ; en descendant la montagne sur laquelle se trouve le
château, tu verras en bas, près d'une source, un auroch sauvage auquel tu devras
livrer combat. Et si tu réussis à le tuer, il sortira de son corps un oiseau de feu qui
porte dans son ventre un œuf incandescent, lequel contient une boule de cristal en
guise de jaune. Mais il ne laissera pas tomber l'œuf qu'il n'y soit forcé, et s'il tombe
par terre, il s'enflammera et brûlera tout alentour, et l'œuf lui-même fondra et avec
lui la boule de cristal, et toute ta peine aura été en vain. »
Le jeune homme descendit à la source, où il trouva l'auroch haletant qui
l'accueillit par des beuglements. Après une longue lutte, il lui enfonça l'épée dans le
corps et il s'affaissa. Aussitôt il en sortit un oiseau de feu qui voulut s'envoler, mais
l'aigle, le frère du jeune homme qui s'en venait en fendant les nuages, fondit sur lui,
le chassa vers la mer et le perça de son bec de telle sorte que dans sa détresse, il
laissa tomber l'œuf. Or il ne tomba pas à la mer, mais sur une cabane de pêcheur qui
se trouvait sur la rive et qui se mit tout de suite à fumer, comme si elle allait être la
proie des flammes. Alors des vagues hautes comme des maisons se soulevèrent,
43
Cours de compréhension de l’écrit
inondèrent la cabane et vinrent à bout du feu. C'était l'autre frère, la baleine, qui
était venu à la nage et avait fait jaillir l'eau. Quand l'incendie fut éteint, le jeune
homme chercha l'œuf et par bonheur il le trouva : il n'avait pas encore fondu, mais la
coquille avait été fendillée par suite du brusque refroidissement, de sorte qu'il put
sortir la boule de cristal sans l'endommager.
Quand le jeune homme alla trouver le sorcier pour lui présenter la boule, celuici lui dit : « Mon pouvoir est brisé, et à partir de maintenant, tu es le roi du château
du soleil d'or. Grâce à cela, tu peux aussi rendre à tes frères leur forme humaine. »
Alors le jeune homme courut retrouver la princesse et quand il entra dans sa
chambre, elle y était dans toute la splendeur de sa beauté, et pleins de joie ils
échangèrent leurs alliances ».
Wilhelm et Jacob GRIMM, La Boule de cristal.
D. Le texte descriptif
Le texte descriptif est un texte qui décrit une personne (portrait), un lieu
(topographie), un temps (chronographie).
Le texte descriptif peut être autonome ou s'insérer dans un autre texte,
généralement narratif.
Pourquoi le texte descriptif est présent dans le texte narratif ?
Le texte narratif a besoin de la description pour présenter les personnages, les
milieux et le temps où se déroulent les actions.
« Il entra et traversant toutes les pièces, il trouva la princesse dans la dernière
chambre. Mais quelle ne fut pas sa frayeur en la voyant : elle avait un visage de
couleur cendre et tout ridé, des yeux troubles et des cheveux rouges ».
Wilhelm et Jacob GRIMM, La Boule de cristal.
Ici il y a une description, car le héros rencontre une nouvelle personne donc il
doit la décrire pour le lecteur.
La description objective : Elle consiste à décrire une chose telle qu'elle est sans
donner son point de vue ou une appréciation personnelle. On trouve généralement
ce genre de description dans un texte scientifique.
Exemple :
« Un petit mur bas, épais, de briques jaune pâle et des pierres blanches,
surmonté de grosse barres rouge vif... »
D'après Maxence Van Der Meersch
44
Cours de compréhension de l’écrit
La description subjective : elle consiste à décrire une chose puis en donnant son
point de vue. La présence des pronoms « je » et « nous » et du vocabulaire émotif et
appréciatif est un indicateur qu'il s'agit d'une description subjective.
Exemple :
« Elle avait un corps séduisants, des yeux bleus et des cheveux blonds qui lui
tombe jusqu'à la ceinture. Je suis tombé follement amoureux d'elle ».
La description statique : C'est le fait qu'une personne décrit une chose d'un seul lieu
sans se déplacer.
Exemple :
« Je regarde de la fenêtre et je vois un gros et épais arbre au milieu du jardin ».
La description itinérante : dans ce genre de description l'auteur se déplace en
décrivant. Les verbes de mouvements (qui indiquent un déplacement) indiquent que
le narrateur se déplace.
Exemple :
« J'étais dans une pièce sombre et humide. Lorsque, je suis sorti et entré dans la
seconde, je l'avais trouvée spacieuse et éclairée ».
Les verbes de perceptions : les verbes de perceptions indiquent que le narrateur
décrit une chose par ses cinq sens surtout avec la vue.
Exemple :
« Entre les arbres j'aperçois les fenêtres éclairées de la ferme voisine.
J'entrevois la lune qui émerge... »
Les verbes de localisation : sont des verbes qui localisent dans un lieu une chose. Ils
s'emploient à la troisième personne du singulier.
Exemple :
« Ma maison se trouve sur la colline et ma chambre se situe au premier étage ».
Le portrait : c'est le fait de décrire une personne. Il y a deux types de portraits : le
portrait physique et le portrait moral.
Le portrait physique : est le fait de décrire l'apparence physique de quelqu'un. On
désigne les parties du corps accompagnées d'épithètes.
Exemple :
« Nadia était belle comme une image. Elle avait une belle bouche aux lèvres
fines et des dents blanches ».
45
Cours de compréhension de l’écrit
Le portrait moral : est le fait de décrire la psychologie d'une personne.
Exemple :
« Samira est une fille gentille et généreuse tandis que sa sœur est méchante et
orgueilleuse ».
Le vocabulaire péjoratif ou mélioratif :
Généralement le narrateur donne une bonne description au héros. Pour cela il
utilise un bon vocabulaire (exemple de Samira). C'est le vocabulaire mélioratif. A
contrario, on donne une mauvaise description pour le « antihéros » (exemple de la
sœur de Samira). C'est le vocabulaire péjoratif.
NB : la description est organisée, c'est-à-dire quand je décris je commence du haut
vers le bas, de la gauche à la droite ou, de l'extérieur vers l'intérieur ou vice-versa.
Le temps du texte descriptif :
Dans un texte descriptif autonome, le temps de la description dépend de
l'auteur. S'il décrit des choses déjà passées, il utilise le passé.
Inséré dans un récit, le texte descriptif suit le récit : Un récit au passé, la description
est au passé. Un récit au présent, la description est au présent.
Exercice : Relève de ce conte le portait de la marâtre puis celui de Aicha. Que
remarques-tu ? Dans quel portrait, il y a le vocabulaire mélioratif ?
La vache des orphelins
« L'on raconte qu'aux temps anciens, était une mère qui, sur son lit de mort, fit
promettre à son mari de ne jamais vendre la vache nourricière de Aicha et Ahmed,
ses deux enfants.
Après le décès de son épouse, et pour élever ses enfants, le père se remaria. La
marâtre était une femme au teint pâle, chétive avec un visage long, des joues
pendantes, un nez relevé, des yeux sombres et des dents sales. Elle avait un air
désagréable qui la rendait plus méchante.
Une année plus tard, la marâtre mit au monde une fille nommée Djohar. Elle se
mit alors à détester les deux petits orphelins. Elle ne comprenait pas pourquoi sa fille
ne parvenait pas à grandir, alors que les deux orphelins, pourtant livrés à eux-mêmes,
étaient pleins de santé et de beauté.
Un matin, elle chargea sa fille Djohar de suivre ses demi-frères pour savoir ce
qu'ils faisaient durant la journée. C'est ainsi qu'elle découvrit le secret de la vache
nourricière.
46
Cours de compréhension de l’écrit
Chaque jour, les deux frères allaient dans les champs garder la vache et ne se
nourrissaient que du lait de la bête.
Le lendemain, les deux orphelins se rendirent sur la tombe de leur mère pour
pleurer leur sort car sur l'ordre de sa femme, le père égorgea le pauvre animal.
Et voila que les larmes des deux enfants qui tombaient de leurs yeux firent
pousser deux rosiers : l'un sécrétait du beurre, l'autre du miel. C'était de la bonne
nourriture pour les orphelins qui devenaient de plus en plus beaux.
Alors, sur les conseils de sa mère, Djohar partit au champ pour se nourrir
comme ses deux demi-frères. Mais, au lieu du miel, elle ne recueillit que du pus et du
sang. Furieuses, la mère et la fille incendièrent la tombe de la défunte.
Depuis ce jour, les deux frères attristés partirent de la maison familiale fuir la
méchante marâtre. Ils habitèrent une vieille cabane très loin du village. Le garçon
chassait dans la forêt alors que la fille faisait du jardinage.
Des années passèrent, et Aicha devint gracieuse, respirant la fraîcheur. Son
visage au teint éclatant, la rendait rayonnante. Ses joues rebondies mettaient en
valeur son petit nez retroussé. Quand il souriait, ses lèvres fines laissaient apparaître
des dents d'une blancheur étincelante (...) émerveillé par sa beauté, le roi décida d'en
faire son épouse ».
Marguerite Taous Amrouche, « Le grain magique ».
Exercice 2 : Décris, en quelques lignes, votre maison en utilisant les verbes de
mouvement et de localisation.
Exercice 3 : rédige en quelques lignes le portrait moral et physique d'une personne
de ton choix.
E. Le texte informatif et explicatif
Le texte informatif a pour but de fournir au lecteur des informations concernant
un sujet. On cherche tout simplement à donner des informations sans les expliquer.
L'auteur de ce texte juge que les informations données sont assez suffisantes, donc
on n'a pas besoin d'explication.
Les caractéristiques du texte informatif :
- Absence de l'auteur (le pronom je) ;
- L'emploie du présent de vérité générale ;
- L'utilisation des connecteurs logiques ;
- La présence d'un vocabulaire de spécialité.
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Cours de compréhension de l’écrit
Exemple :
Le lion est un animal carnivore et sauvage. Il vit en Afrique. Le roi des animaux
est menacé de disparition. La femelle du loin s'appelle lionne. Elle met au monde
deux lionceaux. C'est elle qui s'occupe de la chasse.
Ce texte nous donne des informations sans les expliquer. Il ne nous montre pas
pourquoi, par exemple, c'est la lionne qui s'occupe de la chasse. Les informations
sont jugées suffisantes pour le destinataire.
Exercice : Rédige un texte informatif à partir de la fiche signalétique suivante :
Nom : Chimpanzé.
Dimensions : 170 cm
Poids : 45-80 kg
Mœurs : vit en groupe.
Alimentation : fruits, feuilles.
Répartition : en Afrique équatoriale.
Portée : 1 à 2 petits
Longévité : 40-50 ans.
Le texte explicatif :
Un texte explicatif a pour but de présenter et de faire expliquer un phénomène.
Il s'intéresse aux causes et effets d'un phénomène. On le rencontre généralement
dans les livres et les revues scientifiques. Il répond à la question « pourquoi ». La
différence entre le texte informatif et explicatif réside dans la profondeur d'analyse.
En effet, le texte explicatif est considéré comme le niveau supérieur du texte
informatif.
Les procédés du texte explicatif :
Pour expliquer, le texte explicatif possède plusieurs procédés parmi lesquels il
convient de citer :
- La définition : Elle consiste à donner une explication, un sens à un mot. Ex. : Le lion :
est un animal sauvage et carnivore qui vit en Afrique ;
- La reformulation : il s'agit de dire une chose autrement. Ex. : Le lion est un animal
carnivore, c'est-à-dire qui se nourrit de la chair ;
- L'exemple : C'est confirmer vos propos par des arguments concrets. Ex. : Plusieurs
animaux sont menacés de disparition par exemple le lion.
48
Cours de compréhension de l’écrit
- La comparaison : C'est le fait de faire une ressemblance entre deux choses. Ex. :
Tout comme le lion, le rhinocéros est menacé de disparition.
- L'illustration visuelle : il s'agit d'accompagner votre texte par des photos, des
graphiques et des schémas.
Les caractéristiques du texte explicatif :
- L'utilisation du présent de vérité général :
- L'utilisation d'un vocabulaire de spécialité ;
- L'utilisation des connecteurs logiques ;
- Utilisation du vocabulaire exprimant la cause et la conséquence (car, donc...) ;
- Le texte est neutre. Il n'y a pas de subjectivité.
Exemple : Répond à la question suivante : pourquoi le lion est-il menacé de
disparition ?
Réponse :
Le lion est un animal sauvage qui vit en Afrique (définition). Il est carnivore,
c'est-à-dire qui se nourrit de la chair (reformulation). La femelle du lion s'appelle
lionne. Elle met au monde entre un à deux lionceaux. C'est elle qui s'occupe de la
chasse. Comme la plus parts des animaux en voie d'extinction (comparaison), le lion
est aussi menacé à cause (vocabulaire exprimant la cause) de la surchasse et de la
déforestation.
Exercice : Rédige un texte explicatif en répondant à la question suivante : Pourquoi le
panda est-il menacé de disparition ?
F. Le texte injonctif
Le texte injonctif est un texte qui nous donne ordres, conseils, consignes et des
interdictions.
Ce genre de texte, on le trouve dans les recettes de cuisine et notices d'emploi.
C'est la fonction conative qui domine dans ce genre de texte.
Les caractéristiques du texte injonctif :
- L'emploie de l'impératif ;
- La présence des pronoms qui renvoient à la deuxième personne (tu, vous).
Quel mode utiliser pour donner des injonctions :
- L'impératif présent conjugué avec la deuxième personne du singulier et du pluriel :
Ferme la porte;
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Cours de compréhension de l’écrit
- Le subjonctif présent quand on donne un ordre à quelqu'un qui est absent par
l'intermédiaire d'une tierce personne. : Dis-lui qu'il fasse le travail ;
- Le futur simple pour donner un ordre de manière brutale : Vous devrez venir
demain.
- L'infinitif quand on s'adresse à une personne indéterminée : Nous pas fumer.
NB : Avec le mode infinitif, on emploie les adjectifs possessifs de la troisième
personne et non de la deuxième personne : * Réviser tes leçons. Réviser ses leçons.
Pour que le texte injonctif soit compréhensible ; on doit rédiger des injonctions
claires tout en évitant les ambiguïtés et le vocabulaire difficile au lecteur.
Exemple :
Recommandations à l'écolier
- Enfant, aime l'école, parce que c'est la noble maison où on travaille à faire de toi un
homme instruit et honnête.
- Aime ton maître, parce qu'il t'aime et se donne de la peine pour toi ; s'il est sévère,
c'est qu'il veut ton bien.
- Aime tes camarades : sois avec eux loyal et bon, afin qu'ils soient avec toi loyaux et
bons
- Sois propre : la propreté donne vigueur et santé.
- Écoute attentivement et toujours : pendant que tu causes avec un camarade, le
maître peut enseigner une chose que, plus tard, tu seras fâché d'ignorer.
- Apprends tes leçons et fais tes devoirs le mieux possible.
- Soigne tes cahiers : quand les premières pages sont tachées ou mal écrites on n'a
plus le souci de bien écrire les autres.
- Soigne tes livres : ils contiennent la science ; tu dois respecter la science.
- Sois fier du succès de ton école : réjouis-toi quand tes camarades sont reçus à
l'examen, et toi aussi, travaille à réussir.
Collection INRP, « Musée Français de l'éducation »
Exercice 1 : Rédiger un texte injonctif en donnant des conseils à ton petit frère pour
qu'il les applique dans la rue pour éviter le danger.
Exercice 2 : Rédiger un texte injonctif en donnant des conseils à tes amis pour se
prémunir contre la grippe porcine.
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Cours de compréhension de l’écrit
G. Le texte expressif
Un texte expressif est un texte qui exprime des sentiments et des émotions. Il
fait généralement une analyse psychologique qui le dispute au lyrisme. C'est la
fonction expressive qui domine dans ce genre de texte.
Les caractéristiques du texte expressif :
- La présence de la subjectivité de l'auteur (pronom « je » et « nous » :
- La présence des indices de l'interlocuteur (« tu », « vous ») ;
- La présence du vocabulaire émotif et évaluatif (bon, belle...)
- L'utilisation des phrases exclamatives, injonctives et interrogatives ;
- L'utilisation de figures de style (hyperbole, gradation, litote...)
Exemple :
« Tu me manques à chaque instant. Je voudrais être près de toi et tous me
rappelle que tu es loin. Je sais bien que c'est provisoire et pourtant...Parfois, je rêve
que nous arrivons plus à nous trouver...C'est un cauchemar, au terme duquel je me
réveille en sueur. Les nuits où je fais ce rêve, je ne redors pas, je pense à toi...Et cela
est beaucoup plus agréable comme tu t'en doutes. Je devrais te donner des nouvelles
aussi de tous ceux qui, ici, me parlent de toi. Mais je dois être un peu possessive, car
je suis jalouse de constater (...) j'en viens à aimer le temps qui passe ! (...) Tu es là-bas
et je te rejoins en esprit pour t'embrasser tendrement. Je t'aime ».
Pierre Maurry, 200 modèle de lettres, Marabout, 1986, p.72
Exercice : rédige un texte expressif en envoyant une lettre d'amour à un proche.
H. Le texte argumentatif
Le texte argumentatif vise à défendre par des arguments une thèse ou un point
de vue pour convaincre le destinataire.
Exemple :
Thèse : L'alcool est nuisible pour la santé ;
Arguments :
- Il provoque différents cancers ;
- Il provoque l'hypertension ;
- Il provoque l'obésité ;
- Il provoque la sénilité ;
51
Cours de compréhension de l’écrit
- Il provoque les accidents de la route.
Comment présenter les arguments ?
- Les arguments dans un texte argumentatif se présentent de façon graduelle, c'est-àdire de l'argument le moins fort à l'argument le plus fort. ;
- Chaque argument doit être accompagné par un connecteur. Par exemple :
D'abord, Il provoque différents cancers ;
Ensuite, Il provoque l'hypertension ;
Enfin, Il provoque l'obésité.
- Pour appuyer votre argument, vous pouvez l'accompagner par des exemples.
L'exemple suit un argument pour former un paragraphe autonome. Il se manifeste
avec l'aide de certaine formule comme : « par exemple », « ainsi », « comme »...
(thèse) L'alcool provoque plusieurs maladies (exemple) par exemple il provoque le
cancer de l'estomac. Un seul exemple est largement suffisant.
- On peut accompagner un argument par une citation, c'est-à-dire les paroles de
quelqu'un encadrées entre guillemets. La citation est signalée par des expressions
comme : comme le pense x dans l'ouvrage x, c'est le point de vue de x dans son
livre...x a dit dans son roman....
NB : il ne faut pas abuser les citations. Une est largement suffisante. La citation doit
avoir un lien avec votre argument.
Les caractéristiques du texte argumentatif
- L'utilisation du présent de vérité générale et du présent momentané ;
- L'utilisation des connecteurs logiques pour montrer le lien existant entre les
paragraphes. Le connecteur « cependant » indique, par exemple, une opposition ;
- L'utilisation du vocabulaire abstrait ;
- L'utilisation du vocabulaire mélioratif et péjoratif ;
- L'utilisation de figures de style ;
- La présence des indices de subjectivité « je » ; l'auteur peut donner son point de
vue.
52
Cours de compréhension de l’écrit
L'architecture du texte argumentatif
L'introduction
L'introduction se divise en trois étapes
- Il donne un aperçu général sur le thème à traiter et pourquoi il a besoin d'être
traité.
- Après cela, on passe au deuxième paragraphe, où l'on pose la problématique.
- Enfin, dans le troisième paragraphe, on annonce le plan du texte avec l'aide des
connecteurs (d'abord, ensuite, enfin).
Exemple :
L'internet a connu un essor considérable. Cette prépondérance a poussé
plusieurs intellectuels à s'interroger sur les retombées de ce moyen de
communication sur l'homme et surtout sur adolescents.
Pour certains, il est très bénéfique pour l'homme. Pour les autres, au contraire,
il a que des inconvénients. Quels sont les avantages et les inconvénients de
l'internet?
D'abord, je commence par énumérer les avantages de l'internet, puis je passe à
l'analyse de ses inconvénients.
Le développement
Dans le développement on trouve les arguments accompagnés par un exemple
ou une citation qui forment un paragraphe. Celui-ci développe une seule idée. On
doit utiliser les connecteurs pour montrer le lien existant entre les arguments et pour
montrer qu'on passe d'un argument à l'autre. Les connecteurs indiquent la
progression logique du texte et évitent la digression.
La conclusion
C'est une synthèse, du travail effectué, accompagnée du point de vue de
l'auteur sur le sujet traité. Quand le sujet n'est pas suffisamment traité, on le termine
généralement par une question ; c'est ce qu'on appelle une conclusion ouverte.
Exemple : certes l'internet a des inconvénients, mais ses avantages l'emportent. Je
crois qu'il faut l'utiliser à bon escient. Pour les adolescents, un contrôle par les
adultes est indispensable pour éviter la fréquentation des sites de la débauche et de
la violence.
53
Cours de compréhension de l’écrit
Un sujet avec une seule thèse
Des fois le sujet à traiter comporte une seule thèse à défendre. L'auteur donne
son point de vue puis essaie de le corroborer avec des arguments personnels.
Sujet : La peine de mort est en vigueur dans certains pays mais cela n'a pas endigué la
criminalité. Êtes-vous pour ou contre la peine capitale ? Est-elle le seul remède contre
la criminalité ?
« Contre la peine de mort »
« Rappelons que la justice a déjà condamné un bon nombre de personnes à la
peine de mort, exécutant ainsi plusieurs individus sous prétexte que la mort était la
meilleure façon de maîtriser la criminalité. De nos jours, avec les actes criminels de
plus en plus violents et atroces, la question que l'on peut se poser est la suivante :
Devrait-on abolir ou non la peine de mort ?
Selon moi, il est évident que le fait de répondre à la violence par la violence
n'est en aucun cas la solution à ce problème.
En premier lieu, je crois que le système judiciaire est défaillant et qu'il peut s'y
glisser quelques erreurs. Dans le passé, il y eut beaucoup trop d'erreurs condamnant
des accusés à une mort qu'ils ne méritaient point. En effet, il est arrivé quelquefois
qu'après l'exécution du prétendu coupable, le réel meurtrier venait se livrer et avouer
son ignoble geste sur l'ordre de sa mauvaise conscience. Comme les enquêtes ne sont
pas toujours menées avec le sérieux requis, il faudrait peut-être s'interroger sur la
capacité du système judiciaire à juger adéquatement un individu coupable ou non.
En deuxième lieu, j'ai la conviction qu'ici-bas sur terre, il n'y a pas d'humain
assez parfait pour juger du comportement d'un autre et encore moins de décider de
sa mort. Autrement dit, le droit de vie et de mort n'appartient pas à l'homme, mais à
Dieu. Or, les juges ne sont pas infaillibles et dans le cas de la peine de mort, l'erreur
judiciaire est irréparable.
En troisième lieu, il est certain que la peine de mort ne fait pas peur aux
assassins et autres tueurs en série. Selon des psychologues, lorsque l'homme en
arrive à vouloir commettre un crime, dans la plupart des cas, sa lucidité est absente
de sa pensée. Ce qui signifie que la passion l'emporte alors sur la raison : la seule
chose qui l'obsède est de parvenir à ses fins. Pendant que le crime s'effectue, rien ne
peut dissuader le meurtrier ou le criminel de s'arrêter.
En conclusion, la peine de mort ne peut empêcher un criminel de perpétrer un
crime. Par conséquent, on peut punir sévèrement et avec justice sans tuer car il est
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Cours de compréhension de l’écrit
moralement grave de tuer un homme avant qu'il ait pu régler ses problèmes avec luimême et avec la société, avant de lui laisser le temps du repenti ».
Source : Rédiger un texte argumentatif avec exemples - Lycée ...
moulayidriss1ercasa.e-monsite.com › ... › La langue française (consulté le
22/05/2014)
Un sujet à double thèse
Des fois, on est invité a traité un sujet à double thèse. A cet effet, il faut le plan
critique qui consiste à analyser les arguments en faveur de la thèse, puis ceux qui
s'oppose à la thèse (les contre- arguments et l'antithèse). A partir de cette
confrontation dialectique, on débouche sur une synthèse générale accompagnée de
votre point de vue.
Exemple : Pour les uns la télévision n'a que des avantages pour le téléspectateur.
Pour les autres la télévision n'a que des inconvénients. Présente les arguments des
uns et des autres puis donne votre point de vue sur ce sujet.
« Avantages et inconvénients de la télévision
On parle beaucoup en ce moment de l'omniprésence de la télévision. Pour les
uns, elle représente la seule fenêtre ouverte sur le monde. Pour d'autres, au
contraire, elle constitue une grave menace pour notre culture.
Certes, les avantages de cette petite boîte magique sont assez nombreux.
Tout d'abord, on peut dire que la télé nous évite le détour par le cinéma. En
effet, on n'a pas besoin de se déplacer constamment pour voir un nouveau film qu'on
peut voir à domicile.
Ensuite, on peut ajouter que le petit écran nous offre un passe-temps agréable,
un divertissement, voire une détente après une longue journée de stress. Il est
certain que le téléspectateur est invité à fournir moins d'effort qu'à la lecture d'un
livre par exemple.
En outre, les chaînes télévisées présentent un support publicitaire appréciable
qui permet de stimuler l'économie et de créer des emplois.
Enfin, la télévision nous informe de ce qui se passe dans le monde et elle nous
fait découvrir les autres pays, leurs traditions, leurs modes de vie. Par conséquent,
elle nous donne le pouvoir de comparer et de comprendre qu'on n'est pas le centre
du monde, que les autres pays font des choses tout aussi intéressantes. De ce fait, on
ne se sent plus supérieur ni plus intelligent ; on voit ses insuffisances.
55
Cours de compréhension de l’écrit
Cependant, il faudrait noter que la télévision présente aussi plusieurs aspects
négatifs.
En premier lieu, il faut dire qu'il s'agit d'un média passif. Ainsi, le téléspectateur
est sujet à l'abêtissement et à l'abrutissement progressif. Dépourvu de tout esprit
critique, il devient rapidement l'objet d'une manipulation télévisuelle. Il ne réfléchit
plus, il « avale » tout ce qu'on lui présente.
En second lieu, n'oublions pas que nous avons à faire à un média individuel :
chacun est fasciné par la boîte magique et oublie ce qui l'entoure. Ceci risque
d'entraîner une dégradation de la vie familiale, sans compter les disputes causées par
un désaccord quant au programme de la soirée.
En troisième lieu, les médecins affirment que regarder la télé trop souvent nuit
à la santé : les yeux en souffrent et le téléspectateur, immobile et se gavant de chips,
de chocolat et autres produits à haute teneur en calories, risque de prendre du poids.
Certains ne peuvent plus se passer de la télé, qui devient une vraie drogue dont ils
sont dépendants. Lors d'une panne de courant ces personnes sont littéralement « en
manque ».
En dernier lieu, de nombreux critiques reprochent aux chaînes télévisées de
diffuser trop de scènes de violence, ce qui risque d'augmenter l'agressivité des
jeunes. Pour les sociologues, cette brutalité filmique est une des principales causes
de la violence des jeunes d'aujourd'hui. Le crime de sang est banalisé, le meurtre
devient une habitude.
En définitive, il semble bien que la télévision, telle qu'elle est de nos jours,
présente bien plus de dangers que d'avantages. Il conviendrait de réduire la quantité
de violence et d'augmenter le nombre d'émissions culturelles. En attendant, il
faudrait conseiller aux gens, et surtout aux jeunes, de regarder la télé en évitant
l'excès, avec esprit critique. Il importe de consulter les programmes, d'opérer un
choix préalable et de s'en tenir à ce choix, en évitant de zapper aveuglément pour
regarder n'importe quoi ».
Source :Rédiger un texte argumentatif avec exemples - Lycée ...
moulayidriss1ercasa.e-monsite.com › ... › La langue française (consulté le
22/05/2014)
Rédiger un texte argumentatif avec des exemples
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Cours de compréhension de l’écrit
Exercice 1 :
Réduire le volume horaire de l'enseignement et les activités parascolaires au
profit des activités ludiques permet un bon épanouissement physique et psychique
de l'élève. Êtes-vous pour ou contre cette méthode ?
Exercice 2 :
Pour les uns l'internet est un moyen de communication, d'information et de
divertissement. Pour les autres l'internet est un moyen de dépendance, de violence
et d'incitation à la débauche. Présente les arguments des uns et des autres puis
donne votre point de vue sur ce sujet.
I. L'étude et l'analyse d'un texte
En séance de compréhension de l'écrit, nous sommes amener à analyse de
différents textes qui appartenaient à différents genres (narratif, descriptif,
injonctif...).
Pour étudier un texte on passe par plusieurs étapes :
1) L'analyse du paratexte : C'est-à-dire les éléments qui entourent le texte comme le
titre, l'auteur, la source, et la maison d'édition. Ces éléments peuvent fournir une
idée sur le texte avant même de l'étudier. Par exemple : un texte dont le titre est «
l'éléphant » parlera sans doute de l'éléphant. Un texte dont l'auteur est un littérateur
ne peut être qu'un texte littéraire (roman, nouvelle,...). Un texte qui provient de la
collection «Série noire » étudié chez Gallimard, ne peut être qu'un roman policier
puisque cette collection s'occupe que du roman policier.
- L'analyse du paratexte se fait dans un tableau :
Le titre
L'auteur
La source
Maison d'édition
l'année d'édition
2) Les hypothèses de sens : l'analyse du paratexte nous donne une idée préalable sur
le texte avant de le lire. Cette idée est appelée une hypothèse de sens. Un texte dont
le titre est lion, parlera sans doute du lion. L'idée de lion est une hypothèse de sens.
3) Vérification des hypothèses de sens : On va à la vérification de l'hypothèse de sens
en lisant le texte. C'est le thème principal est lion, en outre, il y a un champ lexical du
lion, nous sommes affaire bel et bien à un texte qui parle du roi des animaux.
4) Une analyse dans le corps du texte: l'observation de certains éléments
typographiques peut nous donner aussi une idée sur le texte. La présence, par
exemple, des tirets est un indice qu'il s'agit d'un dialogue. La présence des guillemets
57
Cours de compréhension de l’écrit
indique qu'il s'agit d'une citation. Les bloques typographiques et l'alinéa indiquent les
différents paragraphes. La forme du texte qu'il s'agit d'un poème ou d'un texte en
prose.
5) L'exploitation du texte : Après l'analyse du paratexte et de la forme du texte, on
passe à l'exploitation du texte ; c'est-à-dire poser un certains nombres de questions
sur le texte. Ces questions prennent la forme d'une activité (remplir un tableau,
souligné un mot, relever une phrase...). Cette forme d'activité pousse l'étudiant à lire
le texte et à l'analyser. C'est ce qu'on appelle la lecture outillée. Quand on pose la
question : « Quel et le titre du texte ? », L'étudiant va répondre par exemple le lion. Si
on pose la question : « Où se déroule les événements du récit ? », l'étudiant va
répondre par exemple la forêt. L'apprenant est poussé à relever un fragment du texte
pour répondre. C'est ce qu'on appelle la lecture fragmentaire.
- Qui : c'est le destinateur ;
- A qui : c'est le destinataire du texte lu ;
- De quoi : c'est le thème. De quoi parle le texte ;
- Le but : c'est ce que cherche l'auteur : présenter, argumenter, convaincre, ou
décrire... ;
- Où et quand : c'est le cadre spatio-temporel du texte.
6) Une lecture globale : après la lecture fragmentaire, on passe à une lecture globale ;
c'est-à-dire une lecture magistrale et à haute voix par des étudiants
7) Une synthèse : on quelques lignes, on va faire une synthèse du texte étudier. C'est
une forme de résumé.
8) Dégager la situation de communication en remplissant le tableau suivant :
Qui ?
A qui ?
De quoi ?
Dans quel but ?
Où ?
Quand ?
1. Exemples 1 et2
Exemple 1 :
Texte :
Il y a longtemps de cela, il faisait froid ; l'hiver approchait. Tous les oiseaux
étaient partis vers des pays plus chauds. Mais il restait un petit oiseau qui avait une
aile cassée et ne pouvait pas voler. Il cherchait partout pour voir s'il trouvait un
endroit pour se tenir au chaud.
58
Cours de compréhension de l’écrit
- Peut-être que les arbres de la forêt m'abriteront ? pensa-t-il.
Il sautilla donc vers la forêt. Il s'adressa d'abord au bouleau :
-Joli bouleau, dit le petit oiseau, voulez-vous me laisser vivre dans vos branches
jusqu'à la bonne saison ?
- Ah ! Non ! dit le bouleau, je n'ai pas besoin de toi. Va-t-en.
Le petit oiseau voleta alors jusqu'à un grand chêne.
- Grand chêne, dit le petit oiseau, voulez-vous me laisser vivre dans vos branches
jusqu'à la bonne saison ?
- Ah ! Non ! dit le chêne, tu mangeras tous mes glands. Va-t-en.
Le petit oiseau, tout triste, se mit à pleurer. Bientôt le sapin l'aperçut et lui dit :
- Pourquoi pleures-tu petit oiseau ?
- Les arbres ne veulent pas m'abriter, dit l'oiseau, et je ne peux pas voler loin avec
mon aile cassée.
- Viens chez moi, dit le sapin. Tu choisiras celle de mes branches qui te plaira le
mieux, tu y resteras le temps que tu voudras.
- Oh ! Merci ! , dit le petit oiseau et il s'installa sur une branche touffue bien à l'abri
du vent.
Cette nuit-là, le vent du nord vint jouer dans la forêt. Il s'amusa à souffler sur les
feuilles avec son haleine glacée et à les faire tomber à terre. Mais le sapin lui dit :
- J'abrite un petit oiseau blessé, je voudrais bien garder mes feuilles.
- Eh bien, dit le vent, puisque tu as été bon pour le petit oiseau, tu garderas toutes tes
feuilles.
Et c'est depuis ce temps-là que le sapin garde ses feuilles en hiver.
A) Compréhension de l'écrit :
L'analyse du paratexte :
- Que suggère le texte ?
- Vérification des hypothèses de sens.
- Exploitation du texte :
- Où sont partis les oiseaux à l'approche de l'hiver ?
- Pourquoi le petit oiseau n'est-il pas allé avec ses congénères ?
59
Cours de compréhension de l’écrit
- Que va faire le petit oiseau pour échapper au froid de l'hiver ?
- Est ce-que les arbres de la forêt vont l'accueillir ?
- Quel est le seul arbre qui va lui offrir le gîte ?
- Pourquoi le vent a épargné le feuillage du sapin .
- Relève du texte deux antonymes.
-Dégager la situation d'énonciation :
- Quelle est la morale de cette légende ?
Synthèse : vous avez lu et compris la légende du petit oiseau. Résume-la avec tes
propres mots.
-
Lecture magistrale.
Texte2 :
Le Rat et le Lion
Il faut, autant qu'on peut, obliger tout le monde :
On a souvent besoin d'un plus petit que soi.
De cette vérité deux Fables feront foi,
Tant la chose en preuves abonde.
Entre les pattes d'un Lion
Un Rat sortit de terre assez à l'étourdie.
Le Roi des animaux, en cette occasion,
Montra ce qu'il était, et lui donna la vie.
Ce bienfait ne fut pas perdu.
Quelqu'un aurait-il jamais cru
Qu'un Lion d'un Rat eût affaire ?
Cependant il advint qu'au sortir des forêts
Ce Lion fut pris dans des rets,
Dont ses rugissements ne le purent défaire.
Sire Rat accourut, et fit tant par ses dents
Qu'une maille rongée emporta tout l'ouvrage.
Patience et longueur de temps
60
Cours de compréhension de l’écrit
Font plus que force ni que rage.
Jean de La Fontaine, Fables
Compréhension :
L'analyse du paratexte :
Que suggère le texte ?
Vérification des hypothèses de sens.
Exploitation du texte :
Comment appelle-t-on ce genre de texte ?
Quels sont les personnages de cette fable ?
Est-ce que le loin va dévorer le rat ?
Où tombe le lion ?
Qui va sauver le lion ?
Relève du texte le synonyme de « piège ».
Relève du texte la périphrase du mot « lion ».
Quelle est la morale de cette fable ?
* Déterminer la situation de communication :
• Synthèse
• Lecture magistrale.
J. Les figures de styles
Les figures de styles sont l'ensemble de procédés stylistiques utiliser pour «
embellir » et donner une force et une originalité à un énoncé. Elles se manifestent
dans la plus part des genres textuels, surtout dans le texte narratif.
Les figures de styles pour exprimer une analogie:
La comparaison: elle consiste à faire une ressemblance entre deux choses par
l'intermédiaire d'un mot comparatif :
Nabila est belle comme une image.
Comparé motivation outil de comparaison comparant
- Le comparé : c'est la chose que l'on compare ;
- Le comparant : c'est la chose ou l'être auquel on compare ;
- Outil de comparaison : comme, ainsi....
- La motivation : c'est l'élément commun entre le comparé et le comparant.
61
Cours de compréhension de l’écrit
La métaphore : la métaphore est comme une comparaison, la différence est que dans
la métaphore le mot comparatif est absent.
Cet homme a la force d'un lion.
Comparé Motivation comparant
NB : La métaphore filée : est une succession de métaphores autour d'une même idée.
L'allégorie : l'allégorie consiste à présenter une idée abstraite sous forme concrète :
La mort est venue en silence et emporta entre ses mains l'âme de la princesse.
La personnification : consiste à présenter un objet, un animal, une abstraction sous
forme humaine. La majuscule est révélatrice qu'il s'agit d'une personnification.
Le Lion réfléchit et rétorqua au Loup.
Les figures de style de substitution :
La métonymie : la métonymie consiste à remplacé un mot par un autre qui ont un
lien logique. Ce lien peut désigner :
- Le contenu par le contenant : Je te paie un verre ;
- Le produit par son origine : Boire du champagne ;
- L'œuvre par son auteur : Je lis du Flaubert.
La synecdoque : elle consiste à remplacer le tout par une partie : ce SDF n'a pas de
toit (maison).
La périphrase : elle consiste à remplacer un mot par une phrase. Elle très utile dans
un texte car elle évite les répétitions. Paris → Ville des Lumières.
Constantine → Ville des Ponts suspendus.
Le français → Langue de Molière.
Les figures de styles exprimant le contraire :
L'antithèse : consiste à rapprocher deux idées de sens contraire : La reine à deux
filles: L'une est belle et l'autre est laide.
L'antiphrase : consiste à dire le contraire de ce qu'on a exprimé. Le destinataire est
au courant de cela. Il y a une sorte de « complicité » entres les deux interlocuteurs.
- Quelle bonne réponse ! (pour une mauvaise réponse) ;
- Quelle force ! (pour exprimer la faiblesse).
L'oxymore : consiste à juxtaposer deux mots de sens contraire :
62
Cours de compréhension de l’écrit
Entrer, ne plaignez pas ma riche pauvreté. (Lamartine)
Les figures de styles pour amplifier :
L'hyperbole : c'est le fait d'exagérer en utilisant des mots forts qui dépassent tout
entendement.
- Je suis mort de fatigue. La guerre s'est soldée par des fleuves de sang. La plus belle
femme du monde (emploie du superlatif). Un homme richissime (emploie des
suffixes).
La gradation : Elle consiste à juxtaposer des mots de sens proches qui vont du moins
fort au plus fort ou vice- versa.
Il clame, il crie, il hurle son innocence.
Les figures styles pour atténuer :
La litote : Elle consiste à dire moins pour faire entendre plus, par fois par crainte ou
par pudeur. Dans une litote il y a toujours une négation.
- Votre fils n'est pas intelligent (pour ne pas dire qu'il est idiot). Je ne te déteste pas.
L'euphémisme : c'est le fait d'adoucir un énoncé jugé choquant pour le destinataire.
- Il nous a quittés pour un monde meilleur. Un non-voyant (pour un aveugle), un
malentendant (pour un sourde).
Exercice : Quelles sont les figures de styles figurant dans les énoncés ci-après :
- Nassima est belle comme une fleur →
- Elle la minceur d'une gazelle →
- Le Renard dit : Bonjour monsieur du Corbeau →
- Ils ont escamoté un Picasso de ce musée →
- Je te demande la main de ta fille pour le mariage →
- J'aime la langue de Dante →
- Le père a deux fils : l'un studieux et intelligent, l'autre faignant et idiot →
- La puissante faiblesse de la santé humaine →
- Son père est mort, elle a versé des torrents de larmes →
- Il goûte, il mange, il dévore le délicieux repas →
- Vous n'êtes pas puissant →
- Votre père repose en paix →
63
Cours de compréhension de l’écrit
K. La lettre
La lettre est un message envoyé à un destinataire connu par le locuteur. La
réponse à une lettre se fait de manière différée.
Les correspondances entre amis :
La lettre entre les amis (invitation, félicitation...) ne comporte pas de
contraintes. On utilise généralement le registre familier et un vocabulaire familier ou
vulgaire avec une syntaxe relâchée. L'essentiel est que le message parvient à
l'interlocuteur.
Cependant, une lettre de motivation ou administrative requiert une langue
soignée tant sur le plan du vocabulaire que sur le plan de la syntaxe. Il reflète l'image
du destinateur et ses capacités cognitives auprès de son employeur. C'est la raison
pour laquelle on va se pencher seulement sur l'étude de la lettre administrative.
Les caractéristiques de la lettre administrative :
- On donne l'essentiel tout en évitant les éléments superflus ;
- Le locuteur expose son problème puis ce qui attend du destinataire ;
- Il est préférable de traiter un seul problème dans une lettre.
Les formules d'appellation :
On donne la formule d'appellation en fonction du destinataire. Exemple :
Ambassadeur :Monsieur l'Ambassadeur.
Académicien : Maître.
Avocat, notaire :Maître.
Député : Monsieur le Député.
Militaire : Monsieur le Général.
Ministre : Monsieur le Ministre.
Président de la République : Monsieur le Président de la République.
Roi : Sire, Votre Majesté.
Les formules de salutations finales, quelques exemples :
- Veuillez recevoir, Monsieur, mes sincères salutations ;
- Veillez agréer, Monsieur, mes salutations distinguées ;
- Croyez, Monsieur, à mes sentiments les meilleurs ;
64
Cours de compréhension de l’écrit
- Je vous prie d'agréer, Monsieur, l'expression de mon profond respect
- Je vous prie de croire, Madame, à mon plus profond respect.
Exemple de la forme de l'enveloppe:
- Elle doit être affranchie ;
- L'adresse est lisiblement écrite dans la partie inférieure. Le non de votre
destinataire est précéder de : Monsieur, Madame... (il faut éviter les abréviations,
comme Mr).
Exemple de lettre, source :Lettre de motivation www.sites.univ-rennes2.fr
(consulté le 12/06/2014).
Exercice : Rédige une lettre à un ambassadeur d'un pays étranger en lui demandant
quelles sont les modalités à remplir pour obtenir un visa d'étude.
L. Le curriculum vitæ (CV)
Le curriculum vitæ ou CV est un document résumant l'état civil, la formation et
l'expérience professionnelle d'une personne. Le cv doit accompagner la lettre de
motivation.
Pourquoi rédiger un cv ?
• Pour vous présenter à l'employeur et lui donner une idée sur votre parcours et
votre cursus scolaire.
• Prouver à l'employeur que votre profil et votre personnalité sont compatibles au
poste qu'il a ou qu'il pourvoit.
65
Cours de compréhension de l’écrit
Ce qu'il faut faire pour rédiger un bon cv :
- Le cv doit être écrit en préférence avec un ordinateur (tapuscrit) ;
- Rédiger sur un papier propre et de bonne qualité ;
- On doit se contenter d'une seule page ;
- Le texte rédiger doit être clair suivant un ordre logique ;
- Il faut opter pour des énoncés courts ;
- Éviter les fautes d'orthographes et morphosyntaxiques.
Voici ce qui doit figurer sur votre cv :
- Les coordonnés et l'état civil ;
- Votre photo ;
- Cursus scolaire et formation ;
- Expériences antérieures ;
- Les langues maîtrisées ;
- Vos centres d'intérêts.
Exemple d'un cv ; source : Le modèle de CV classique www.primocv.com
(consulté le 2/06/2014).
66
Cours de compréhension de l’écrit
67
Cours de compréhension de l’écrit
Exercice : chaque étudiant est tenu de rédiger son propre cv en suivant le modèle
susmentionné.
M. Le résumé
Le résumé c'est le fait de présenter de manière abrégée, généralement quatre
fois moins, un texte.
Les caractéristiques du texte résumé :
• Il ne comporte aucune réflexion personnelle.
• Il est fidèle au contenu du texte résumé.
• Il reproduit la structure et la cohérence du texte résumé.
• Il est quatre fois moins la longueur du texte résumé.
• On résumant, utiliser ses propres mots.
• Ne pas ajouter une introduction ou une conclusion personnelle.
Les étapes à suivre pour résumer un texte :
• Identifier l'auteur ;
• Souligner le titre et les sous-titres;
• La lecture de l'introduction et la conclusion;
• Répondre aux questions suivantes:
Qui ?
A qui ?
De quoi ?
Dans quel but ?
• Identifier l'idée principale ;
• Repérer les paragraphes et résumer l'idée qu'ils développent ;
• Souligner les connecteurs logiques ;
• Relever les mots clés et cherche dans un dictionnaire leur signification ;
• Résumer le texte en respectant son architecture et l'enchaînement logique du texte
à résumer ;
• Le texte résumé doit être agréable et facile à la lecture ;
• En résumant un texte, compter les mots de la première ligne y compris les mots
élidés, Le chiffre obtenu est multiplié aux nombre de lignes, le chiffre obtenu est
divisé par quatre. Exemple : dans la première ligne d'un texte à résumé figure dix
68
Cours de compréhension de l’écrit
mots. Ce chiffre est multiplié par cinq (le nombre de linges de ce texte). On obtient
50. Celui-ci est divisé par 4. On obtient 12.5. le résumé doit avoisiner les 12 mots.
Exemple de texte à résumer :
« La raison pour laquelle les hommes entrent en société, c'est qu'ils veulent
sauvegarder leur propriété; la fin qu'ils se proposent lorsqu'ils choisissent et
habilitent un pouvoir législatif, c'est de faire adopter des lois et établir des règles, qui
servent de protection et de clôture à la propriété dans la société entière, de façon
que chaque élément, ou chaque membre de celle-ci, détienne seulement un pouvoir
limité et une autorité tempérée. En aucun cas, on ne saurait imaginer que la société
veuille habiliter le pouvoir législatif à détruire l'objet même que chacun se proposait
de sauvegarder quand il s'est joint à elle et que le peuple avait en vue quand il s'est
donné des législateurs de son choix; chaque fois que les législateurs tentent de saisir
et de détruire les biens du peuple, ou de le réduire à l'esclavage d'un pouvoir
arbitraire, ils entrent en guerre contre lui; dès lors, il est dispensé d'obéir et il n'a plus
qu'à se fier au remède que Dieu a donné à tous les hommes contre la force et la
violence. Aussi, dès que le pouvoir législatif transgresse cette règle fondamentale de
la société, dès que l'ambition, la peur, la folie, ou la corruption l'incitent à essayer,
soit de saisir lui-même une puissance qui le rende absolument maître de la vie des
sujets, de leurs libertés et de leurs patrimoines, soit de placer une telle puissance
entre les mains d'un tiers, cet abus de confiance le fait déchoir des fonctions
d'autorité dont le peuple l'avait chargé à des fins absolument opposées; le pouvoir
fait retour au peuple, qui a le droit de reprendre sa liberté originelle et d'établir telle
législature nouvelle que bon lui semble pour assurer sa sûreté et sa sécurité, qui sont
la fin qu'il poursuit dans l'état social. Ce que je viens de dire du pouvoir législatif (...)
s'applique aussi à l'exécuteur suprême (...) . Le peuple supportera, sans mutinerie, ni
murmure, certaines erreurs graves de ses gouvernants, de nombreuses lois injustes
(...) et tous les écarts de la faiblesse humaine. Par contre, si une longue suite d'abus,
de prévarications et de fraudes révèle une unité de dessein qui ne saurait échapper
au peuple, celui-ci prend conscience du poids qui l'opprime et il voit ce qui l'attend;
on ne doit pas s'étonner, alors, qu'il se soulève et qu'il s'efforce de porter au pouvoir
des hommes qui soient capables de garantir les avantages qui constituent la fin
même du gouvernement.
(Le texte de John Locke est un peu particulier: il s'agit d'un extrait d'un texte
beaucoup plus long. Il ne comporte pas vraiment d'introduction ni de conclusion.
Résumer ce texte consiste donc à identifier les idées principales et secondaires et à
saisir leur enchaînement ».
69
Cours de compréhension de l’écrit
Le résumé :
« Selon John Locke, on entre en société pour protéger notre propriété. L'on élit
à cet effet un pouvoir législatif qui instaure des règles garantissant que chaque
membre de la société ne détiendra qu'un pouvoir limité. Si les législateurs abusent de
leur pouvoir et détruisent les biens du peuple, ce dernier est en droit de les démettre
de leurs fonctions. La même chose s'applique au pouvoir exécutif. Le peuple sera
patient, mais si les abus se multiplient, il en prendra conscience. Il ne faudra pas
s'étonner de le voir se soulever et mettre au pouvoir des dirigeants qui respecteront
les buts d'un gouvernement »
Résumer un texte - Collège Édouard-Montpetit
www2.college-em.qc.ca/infosphere/sciences.../resumer_texte.html
01/05/2014)
(consulté
le
Exercice : résume le texte suivant :
La vie du lion
« Les lions sont les seuls félins à vivre en groupe social. Les rares individus
solitaires sont presque toujours des lions âgés, blessés ou malades.
Contrairement à d'autres sociétés animales très hiérarchisées, les lions et les
lionnes d'une même troupe jouissent de droits égaux et fondent leur survie sur des
liens étroits. Ils passent la majorité de leur existence en parfaite harmonie avec leurs
compagnons. Ce n'est qu'au moment du partage des proies que se manifeste une
dominance des mâles, plus forts, sur les femelles.
Une troupe se maintient plusieurs années. Les lionnes restent généralement
toute leur vie dans le même groupe, de mère en fille. Elles chassent et élèvent
ensemble leurs petits. Les mâles, en revanche, ne sont pas des membres permanents
du groupe.
Si les jeunes mâles (et, quelquefois, de jeunes femelles) n'ont pas quitté
spontanément la tribu à l'âge de 3 ans et demi au plus tard, ils sont chassés. Ils
partent seuls ou, le plus souvent, par deux ou trois individus du même âge, et
deviennent nomades. Cette émigration contribue à maintenir l'équilibre entre les
effectifs du groupe et la quantité de proies disponibles. Les jeunes lions errants
rôdent aux alentours des autres troupes, guettant les signes de faiblesse ou de
vieillesse des mâles dont ils prendront la place. La rotation des mâles à l'intérieur
d'une troupe s'effectuerait tous les 2 ou 3 ans. La taille d'une troupe est très variable,
pouvant aller de 2 à 40 individus. Des recherches menées dans les parcs de Serengeti
(Tanzanie) et de Kruger (Afrique du Sud) montrent qu'une troupe moyenne
70
Cours de compréhension de l’écrit
comprend 13 animaux ; elle est composée de 4 à 5 femelles adultes, 3 à 4 préadultes, 2 à 3 jeunes et de 1 à 2 mâles adultes. Les mâles adultes d'un groupe sont de
statut égal ; ils sont souvent apparentés entre eux mais sans lien de filiation avec les
femelles ».
Encyclopédie Larousse
N. La fiche de lecture
Une fiche lecture est compte-rendu après la lecture d'un ouvrage. On fait une
fiche de lecture pour bien comprendre un livre ou bien pour la préparation d'un
mémoire d'étude sur cet ouvrage. Voici les étapes à suivre pour rédiger une fiche de
lecture surtout pour l'analyse d'un roman.
1- Présentation du livre ou l'analyse du paratexte:
- Titre: ………………………………………………………………………………………………………………………..
- Auteur: ……………………………………………………………………………………………………………………..
- Éditions: ……………………………………………………………………………………………………………………
- Collection: …………………………………………………………………………………………………………………
- Nombre de pages: …………………………………………………………………………………………………….
- Année de parution: …………………………………………………………………………………………………..
- Traduit de quelle langue (si elle est traduite): ……………………………………………………………
- Couverture: ………………………………………………………………………………………………………………
2- La biographie de l'auteur:
- Le sexe : homme ou femme: ……………………………………………………………………………………
- Sa nationalité: ………………………………………………………………………………………………………….
- Date de naissance et de décès s'il est mort : …………………………………………………………….
- Est-ce qu'il a une autre fonction: ………………………………………………………………………………
- Sa bibliographie: ………………………………………………………………………………………………………
3- Le genre :
- Est-ce que c'est un roman policier, autobiographique, conte, fable ou du
fantastique…………………………………………………………………………………………………………………..
4- Le cadre spatio-temporel du récit : …………………………………………………………………………
71
Cours de compréhension de l’écrit
5- Les personnages :
- les personnages principaux: / (Nom/ âge/ situation familiale/ travail)
…………………………………………………………………………………………………………………………………..
- les personnages secondaires: …………………………………………………………………………………..
- Utiliser le schéma actanciel pour présenter les différents personnages et les
relations existant entre eux: ………………………………………………………………………………………
6- Résumé qui ne dépasse pas les 10 lignes :
…………………………………………………………………………………………………………………………………….
…………………………………………………………………………………………………………………………………….
…………………………………………………………………………………………………………………………………….
7- Relève de cette histoire un passage que tu aimes et dis pourquoi :
…………………………………………………………………………………………………………………………………….
…………………………………………………………………………………………………………………………………….
…………………………………………………………………………………………………………………………………….
8- Synthèse et appréciation personnelle : (donne ton opinion à propos de cette
histoire). Par exemple un vocabulaire accessible pour le lecteur ou non.
…………………………………………………………………………………………………………………………………….
…………………………………………………………………………………………………………………………………….
…………………………………………………………………………………………………………………………………….
Exercice : faites une fiche de lecture à la nouvelle suivante en suivant la fiche étudiée.
UNE VENDETTA
La veuve de Paolo Saverini habitait seule avec son fils une petite maison pauvre
sur les remparts de Bonifacio. La ville, bâtie sur une avancée de la montagne,
suspendue même par places au-dessus de la mer, regarde, par-dessus le détroit
hérissé d'écueils, la côte plus basse de la Sardaigne.
A ses pieds, de l'autre côté, la contournant presque entièrement, une coupure
de la falaise, qui ressemble à un gigantesque corridor, lui sert de port, amène
jusqu'aux premières maisons, après un long circuit entre deux murailles abruptes, les
petits bateaux pêcheurs italiens ou sardes, et, chaque quinzaine, le vieux vapeur
poussif qui fait le service d'Ajaccio.
72
Cours de compréhension de l’écrit
Sur la montagne blanche, le tas de maisons pose une tache plus blanche encore. Elles
ont l'air de nids d'oiseaux sauvages, accrochées ainsi sur ce roc, dominant ce passage
terrible où ne s'aventurent guère les navires.
Le vent, sans repos, fatigue la mer, fatigue la côte nue, rongée par lui, à peine
vêtue d'herbe; il s'engouffre dans le détroit, dont il ravage les bords. Les traînées
d'écume pâle, accrochées aux pointes noires des innombrables rocs qui percent
partout les vagues, ont l'air de lambeaux de toiles flottant et palpitant à la surface de
l'eau.
La maison de la veuve Saverini, soudée au bord même de la falaise, ouvrait ses
trois fenêtres sur cet horizon sauvage et désolé.
Elle vivait là, seule, avec son fils Antoine et leur chienne "Sémillante", grande
bête maigre, aux poils longs et rudes, de la race des gardeurs de troupeaux. Elle
servait au jeune homme pour chasser.
Un soir, après une dispute, Antoine Saverini fut tué traîtreusement, d'un coup
de couteau par Nicolas Ravolati, qui, la nuit même, gagna la Sardaigne.
Quand la vieille mère reçut le corps de son enfant, que des passants lui
rapportèrent, elle ne pleura pas, mais elle demeura longtemps immobile à le
regarder; puis, étendant sa main ridée sur le cadavre, elle lui promit la vendetta. Elle
ne voulut point qu'on restât avec elle, et elle s'enferma auprès du corps avec la
chienne qui hurlait. Elle hurlait, cette bête, d'une façon continue, debout au pied du
lit, la tête tendue vers son maître, et la queue serrée entre les pattes. Elle ne
bougeait pas plus que la mère, qui, penchée maintenant sur le corps, l'œil fixe,
pleurait de grosses larmes muettes en le contemplant.
Le jeune homme, sur le dos, vêtu de sa veste de gros drap trouée et déchirée à
la poitrine semblait dormir; mais il avait du sang partout: sur la chemise arrachée
pour les premiers soins; sur son gilet, sur sa culotte, sur la face, sur les mains. Des
caillots de sang s'étaient figés dans la barbe et dans les cheveux.
La vieille mère se mit à lui parler. Au bruit de cette voix, la chienne se tut.
- Va, va, tu seras vengé, mon petit, mon garçon, mon pauvre enfant. Dors, dors, tu
seras vengé, entends-tu? C'est la mère qui le promet!
Et elle tient toujours sa parole, la mère, tu le sais bien.
Et lentement elle se pencha vers lui, collant ses lèvres froides sur les lèvres
mortes.
73
Cours de compréhension de l’écrit
Alors, Sémillante se remit à gémir. Elle poussait une longue plainte monotone,
déchirante, horrible.
Elles restèrent là, toutes les deux, la femme et la bête, jusqu'au matin.
Antoine Saverini fut enterré le lendemain, et bientôt on ne parla plus de lui dans
Bonifacio.
Il n'avait laissé ni frère ni proches cousins. Aucun homme n'était là pour
poursuivre la vendetta. Seule, la mère y pensait, la vieille.
De l'autre côté du détroit, elle voyait du matin au soir un point blanc sur la côte.
C'est un petit village sarde, Longosardo, où se réfugient les bandits corses traqués de
trop près. Ils peuplent presque seuls ce hameau, en face des côtes de leur patrie, et
ils attendent là le moment de revenir, de retourner au maquis. C'est dans ce village,
elle le savait, que s'était réfugié Nicolas Ravolati.
Toute seule, tout le long du jour, assise à sa fenêtre, elle regardait là-bas en
songeant à la vengeance. Comment ferait-elle sans personne, infirme, si près de la
mort? Mais elle avait promis, elle avait juré sur le cadavre. Elle ne pouvait oublier,
elle ne pouvait attendre. Que ferait-elle? Elle ne dormait plus la nuit, elle n'avait plus
ni repos ni apaisement, elle cherchait, obstinée. La chienne, à ses pieds, sommeillait,
et, parfois levant la tête, hurlait au loin. Depuis que son maître n'était plus là, elle
hurlait souvent ainsi, comme si elle l'eût appelé, comme si son âme de bête,
inconsolable, eût aussi gardé le souvenir que rien n'efface.
Or, une nuit, comme Sémillante se remettait à gémir, la mère, tout à coup, eut
une idée, une idée de sauvage vindicatif et féroce. Elle la médita jusqu'au matin; puis,
levée dès les approches du jour, elle se rendit à l'église. Elle pria, prosternée sur le
pavé, abattue devant Dieu, le suppliant de l'aider, de la soutenir, de donner à son
pauvre corps usé la force qu'il lui fallait pour venger le fils.
Puis elle rentra. Elle avait dans sa cour un ancien baril défoncé qui recueillait
l'eau des gouttières; elle le renversa, le vida, l'assujettit contre le sol avec des pieux et
des pierres; puis elle enchaîna Sémillante à cette niche, et elle rentra.
Elle marchait maintenant, sans repos, dans sa chambre, l'œil fixé toujours sur la côte
de Sardaigne. Il était là-bas, l'assassin.
La chienne, tout le jour et toute la nuit, hurla. La vieille, au matin, lui porta de
l'eau dans une jatte, mais rien de plus: pas de soupe, pas de pain.
La journée encore s'écoula. Sémillante, exténuée, dormait. Le lendemain, elle
avait les yeux luisants, le poil hérissé, et elle tirait éperdument sur sa chaîne.
74
Cours de compréhension de l’écrit
La vieille ne lui donna encore rien à manger. La bête, devenue furieuse, aboyait d'une
voix rauque. La nuit encore se passa.
Alors, au jour levé, la mère Saverini alla chez le voisin, prier qu'on lui donnât
deux bottes de paille. Elle prit de vieilles hardes qu'avait portées autrefois son mari,
et les bourra de fourrage, pour simuler un corps
Ayant piqué un bâton dans le sol, devant la niche de Sémillante, elle noua
dessus ce mannequin, qui semblait ainsi se tenir debout. Puis elle figura la tête au
moyen d'un paquet de vieux linge.
La chienne, surprise, regardait cet homme de paille, et se taisait, bien que
dévorée de faim.
Alors la vieille alla acheter chez le charcutier un long morceau de boudin noir.
Rentrée chez elle, elle alluma un feu de bois dans sa cour, auprès de la niche, et fit
griller son boudin. Sémillante, affolée, bondissait, écumait, les yeux fixés sur le gril,
dont le fumet lui entrait au ventre.
Puis la mère fit de cette bouillie fumante une cravate à l'homme de paille. Elle la lui
ficela longtemps autour du cou, comme pour la lui entrer dedans. Quand ce fut fini,
elle déchaîna la chienne.
D'un saut formidable, la bête atteignit la gorge du mannequin, et, les pattes sur
les épaules, se mit à la déchirer. Elle retombait, un morceau de sa proie à la gueule,
puis s'élançait de nouveau, enfonçait ses crocs dans les cordes, arrachait quelques
parcelles de nourriture, retombait encore, et rebondissait, acharnée. Elle enlevait le
visage par grands coups de dents, mettait en lambeaux le col entier.
La vieille, immobile et muette, regardait, l'œil allumé. Puis elle renchaîna sa
bête, la fit encore jeûner deux jours, et recommença cet étrange exercice.
Pendant trois mois, elle l'habitua à cette sorte de lutte, à ce repas conquis à
coups de crocs. Elle ne l'enchaînait plus maintenant, mais elle la lançait d'un geste sur
le mannequin.
Elle lui avait appris à le déchirer, à le dévorer, sans même qu'aucune nourriture
fût cachée en sa gorge. Elle lui donnait ensuite, comme récompense le boudin grillé
pour elle.
Dès qu'elle apercevait l'homme, Sémillante frémissait, puis tournait les yeux
vers sa maîtresse, qui lui criait: "Va!" d'une voix sifflante, en levant le doigt.
Quand elle jugea le temps venu, la mère Saverini alla se confesser et communia un
dimanche matin, avec une ferveur extatique; puis, ayant revêtu des habits de mâles,
75
Cours de compréhension de l’écrit
semblable à un vieux pauvre déguenillé, elle fit marché avec un pêcheur sarde, qui la
conduisit, accompagnée de sa chienne, de l'autre côté du détroit.
Elle avait, dans un sac de toile, un grand morceau de boudin. Sémillante jeûnait
depuis deux jours. La vieille femme, à tout moment, lui faisait sentir la nourriture
odorante, et l'excitait.
Elles entrèrent dans Longosardo. La Corse allait en boitillant Elle se présenta
chez un boulanger et demanda la demeure de Nicolas Ravolati. Il avait repris son
ancien métier, celui de menuisier. Il travaillait seul au fond de sa boutique.
La vieille poussa la porte et l'appela:
- Hé! Nicolas!
Il se tourna; alors, lâchant sa chienne, elle cria:
- Va, va, dévore, dévore!
L'animal, affolé, s'élança, saisit la gorge. L'homme étendit les bras, l'étreignit,
roula par terre. Pendant quelques secondes, il se tordit, battant le sol de ses pieds;
puis il demeura immobile, pendant que Sémillante lui fouillait le cou, qu'elle arrachait
par lambeaux.
Deux voisins, assis sur leur porte, se rappelèrent parfaitement avoir vu sortir un
vieux pauvre avec un chien noir efflanqué qui mangeait tout en marchant, quelque
chose de brun que lui donnait son maître.
La vieille, le soir, était rentrée chez elle. Elle dormit bien, cette nuit-là.
Guy de Maupassant, Une vendetta.
O. Le compte-rendu
Un compte-rendu est une forme de rapport de stage suite à la visite d'un
musée, d'une ville, ou d'une usine... le compte-rendu a une fonction didactique dans
la mesure ou il donne des informations précises et objective au destinataire.
Le squelette d'un compte-rendu :
L'introduction :
On trouve dans l'introduction le thème à traiter et la motivation qui nous a
poussés à traiter ce sujet ainsi que le plan de mon texte (les étapes).
Le développement :
Dans cette étape, je vais rapporter les choses que j'ai vues. Ces éléments sont
présentés sous forme de paragraphes accompagnés de titres et de sous-titres.
76
Cours de compréhension de l’écrit
L'emploie de connecteurs logiques est recommandés pour montrer l'enchaînement
logiques de vos paragraphes. Par exemple si j'avais visité galeries des beaux-arts, les
informations rapportées seront présentées sous la forme suivante :
Visite d'une galerie des beaux-arts.
- Un aperçu sur l'histoire et l'architecture de cette galerie ;
- Organisation administrative et le personnel de cette galerie ;
- Un commentaire sur le public ;
- Un commentaire sur les différents tableaux existant dans cette galerie ;
- La peinture classique ;
- La peinture romantique ;
- La peinture réaliste ;
- La peinture surréaliste :
- La peinture cubiste.
Si le compte-rendu prend la forme d'une enquête, par exemple auprès des
consommateurs, les résultats peuvent êtres présentés dans des tableaux.
- Une enquête pour savoir si tel programme de télévision est apprécié par le public ou
non ;
Le programme (un téléfilm)
Le public
Film apprécié par
85 %
Film non apprécié par
15 %
NB : S'il y a des mots techniques dans votre compte-rendu, il faut les expliquer au
large public.
La conclusion :
On trouve dans la conclusion les résultats tirés, par exemple de votre visite à
une usine, sans oublier de mentionner si votre visite était bénéfique ou non.
Le temps du compte-rendu :
Dans un compte-rendu, on emploie le présent d'énonciation (moment ou l'on
parle) et le passé composé de l'indicatif.
Exemple : Compte-rendu de la visite dans l'entreprise.
Mardi 8 décembre, nous avons visité le siège de l'entreprise Avenir Telecom où
nous avons été accueillis par Madame Germani la Directrice des Ressources
77
Cours de compréhension de l’écrit
Humaines (DRH) de l'entreprise. Avenir Telecom est une entreprise commerciale qui
vend des appareils multimédia, des accessoires et des forfaits téléphoniques. Elle
possède environ 160 magasins dans toute la France et commercialise sous sa propre
marque « Internity ».
« Comment vendez-vous vos produits ? »
« Nous avons deux canaux de distribution : La vente par canal direct (nous
vendons nos produits dans nos magasins « Internity ») et la vente par canal indirect
(nous vendons nosproduits à des magasins comme la Fnac, amazon.com...) qui
vendent à leur tour ces produits. »
Le siège de l'entreprise se situe à Marseille et gère :
- Le transfert
- Le marketing
- Les achats
- L'informatique
- La finance
- La comptabilité
- Les ressources humaines
- Les ventes.
L'entreprise possède de nombreux partenaires comme Energizer pour la
création de chargeurs de portables ou Beewi.
L'entreprise possède deux marques d'accessoires téléphoniques : Oxo platinum
et Umberto Bellini qui est une marque de luxe visant la clientèle Russe.
Avenir Telecom ne ressent pas trop la crise au niveau de la vente mais essaie de
limiter le coût de ses achats. La crise se ressent par contre au niveau des
recrutements puisqu'il y a plus de demandes. Avenir Telecom peut donc faire preuve
de plus d'exigence.
Son entrepôt se situe à Paris.
L'entreprise emploie 150 personnes à Marseille et a été créée en 1989.
Avenir Telecom fait construire la plupart de ses produits en Chine mais fait construire
les produits de luxe en France pour une meilleure qualité et pour éviter les retards.
L'entreprise a été très accueillante. Pour cette première visite très plaisante,
nous avons beaucoup appris sur la vie de l’entreprise et sur le métier de Directeur
78
Cours de compréhension de l’écrit
des Ressources Humaines. Nous remercions Mme Germani et son assistante pour
leur accueil et leur générosité.
Compte rendu de la visite dans l'entreprise www.clg-garlaban.ac-aixmarseille.fr/.../hoareau_Compte_rendu_teleco. (Consulté le 01/05/2014).
Exercice : vous avez certainement visité plusieurs villes en Algérie ou à l'étranger.
Faites-nous un bref compte-rendu de cette visite.
P. La dissertation
La dissertation est un exercice scolaire écrit portant sur un sujet littéraire,
philosophique, économique...Elle vise à tester la capacité intellectuelle, la capacité
d'analyse ainsi que le degré de maîtrise de la langue chez l'étudiant. La dissertation
est régie par certaines règles. L'étudiant est appelé à les maîtriser car souvent il fera
face à des diverses dissertations pendant son cursus universitaire.
Le squelette de la dissertation :
L'introduction :
L'introduction se divise en trois étapes :
- Il donne un aperçu général sur le thème à traiter et pourquoi il a besoin d'être
traité.
- Après cela, on passe au deuxième paragraphe, où l'on pose la problématique.
- Enfin, dans le troisième paragraphe, on annonce le plan du texte avec l'aide des
connecteurs (d'abord, ensuite, enfin).
L'introduction doit être bien soignée car c'est le premier contact avec le lecteur.
Le développement :
Dans le développement, on trouve l'analyse du sujet accompagné par un
exemple ou une citation qui forment un paragraphe. Celui-ci développe une seule
idée. On doit utiliser les connecteurs pour montrer le lien existant entre les
paragraphes et pour montrer qu'on passe de l'un vers l'autre. Les connecteurs
indiquent la progression logique du texte et évitent la digression. Le développement
doit suivre le plan annoncé dans l'introduction. C'est le sujet de la dissertation qui
nous impose le nombre de paragraphe. Une dissertation comportant deux idées a
besoin de deux paragraphes.
79
Cours de compréhension de l’écrit
La conclusion :
C'est une synthèse, du travail effectué, accompagnée du point de vue de
l'auteur sur le sujet traité. Quand le sujet n'est pas suffisamment traité, on le termine
généralement par une question ; c'est ce qu'on appelle une conclusion ouverte.
Exemple : « Pour communiquer, l'homme utilise une communication linguistique et
non linguistique. Il existe une complémentarité entre les deux types de
communication ».
Commenter ce passage
Réponse :
La communication est omniprésente dans la vie. On n'imagine pas une société
sans communication.
Quels sont les types de communication dont à besoin l'homme pour s'adresser
aux autres ? y-a-t-il une complémentarité ou non entre ces types de communication ?
Après avoir analysé la communication linguistique, je passe à l'analyse de la
communication non linguistique, tout en montrant le lien existant entre les deux.
Pour s'adresser aux autres l'homme utilise une communication linguistique,
c'est-à-dire des signes linguistiques (combinaison de signifiants et de signifiés). Cette
communication peut être écrite ou orale. Pour le linguiste français André Martinet, ce
type de communication a une caractéristique : la double articulation. Celle-ci suppose
que le langage humain s'articule d'abord sur des unités dépourvues de sens (les
phonèmes qui sont les petites unités minimales de langage) et sur des unités
pourvues de sens (les morphèmes ou monèmes). A partir d'un nombre limité de
phonèmes on peut créer l'infini de morphèmes. Pour Martinet, cette double
articulation permet de distinguer entre la communication linguistique et non
linguistique.
En parallèle à la communication linguistique, il existe une communication non
linguistique. L'homme peut à l'aide des gestes, des mimiques, des tenues
vestimentaires communiqué avec les autres. Cette communication non-linguistique
peut être autonome et remplacée la communication linguistique ou la renforcée. Un
index brandit peut accompagner une menace verbale. Pour l'école américaine de
Palo Alto « On ne peut pas ne pas communiquer » c'est la communication linguistique
s'arrête ; la communication non linguistique prend le relais.
Dans la vie, l'homme est amené en s'adressant aux autres à utiliser les deux
types de communication. Je crois qu'il y a une forte complémentarité entres les deux
types de communication. L'une ne peur s'en passer de l'autre.
80
Cours de compréhension de l’écrit
Exercice : « Le réalisme en littérature est une révolte contre le romantisme. Celui-ci
est un échappatoire, une déconnexion de la réalité ».
Commenter ce passage
Q. Conclusion du deuxième chapitre
Savoir rédiger les différents types de texte, la lettre, un cv ...est capital pour un
étudiant. Dans la vie quotidienne, celui-ci est confronté à des situations qui
demandent de rédiger ce genre de textes. Ce chapitre prépare aussi le terrain à
l'étudiant pour devenir un enseignant car il montre la méthode à suivre pour
enseigner ce genre de textes aux apprenants.
R. Conclusion générale
Le module de compréhension de l'écrit est primordial pour les étudiants. il nous
enseigne les techniques qui nous permettent de rédiger correctement les différents
types d'énoncés dont on a besoin dans notre vie quotidienne. D'ailleurs c'est la raison
pour laquelle ce module a le coefficient le plus élevé par rapport aux autres modules.
S. Bibliographie
1) Ouvrage :
1- Baylon Christian et Mignot Xavier, La communication, Paris, Nathan, 2000.
2- Baylon Christian et Fabre Paul, Initiation à la linguistique, Armand Colin, Paris,
2006.
3- Bentolila Alain, Vocabulaire, Éd. Robert et Nathan, 2002.
4- C. Kerbrat-Orecchioni, L'énonciation, Paris, Éd. Armand Colin, Paris.2000.
5- C. Peyroutet, Expression méthodes et techniques, Paris, Nathan, 1992.
6- Français méthodes et techniques, Paris, Éditions Nathan, 1989.
7- Jakobson Roman, Essais de linguistique générale, Paris, Éd. De Minuit, 1973, 2 vol.
8- Maingueneau Dominique, Les termes clés de l'analyse du discours, Paris, le Seuil,
2009.
9- Martinet André, Éléments de linguistique général, Armand Colin, Paris, 1999.
10- Martinet André, « La communication linguistique » in Baylon Christian et Fabre
Paul, Initiation à la linguistique, Paris, Armand Colin. 2000.
11- Mignot Xavier, La communication, Paris, Nathan, 2000.
12- Savoir rédiger, Larousse Bordas, Paris, 1997.
81
Cours de compréhension de l’écrit
2) Dictionnaires :
1- Dictionnaire Le Nouveau Petit Larousse, Ed. Larousse, 1970.
2- Dictionnaire, Le Nouveau Petit Larousse, Paris, 1975.
3- Dictionnaire de linguistique et des sciences du langage, Paris, librairie Larousse,
1994.
4- Dubois Jean, Dictionnaire de linguistique et sciences du langage, Paris, Larousse,
1999.
5- Dictionnaire Le grand Robert (version électronique). 2000
6- Micro-Robert, dictionnaire du français primordial, Paris, 1971.
7- Mounin Georges, Dictionnaire de la linguistique, Puf, Paris, 1974.
8- Neveu Franck, Dictionnaire des sciences du langage, Armand Colin, 2004.
9- Todorov et Ducrot Oswald, dictionnaire encyclopédique des sciences du langage,
Éd.
le Seuil, Paris, 1972.
3) Cédéroms :
1- Collection Microsoft® Encarta® 2007 [CD].
82
Méthodologie de la recherche
Méthodologie de la recherche
A l'issu de ce module, l'étudiant sera capable de connaître les modalités de la
réalisation d'un mémoire de fin d'étude et de se mettre à la posture d'un chercheur.
A) Introduction
Le module de Méthodologie de la recherche est module capital pour les
étudiants dans la mesure où il leur fournit les démarches, les techniques, et les
méthodes pour la rédaction correcte d'un mémoire de fin d'étude et d'initier
l'étudiant à la recherche universitaire.
B) Les pré-requis
Un savoir rudimentaire en langue française et en informatique.
C) Le programme :
•
Objectifs
•
Introduction
•
Les pré-requis
1. Essai de définition
2. Pourquoi rédiger un mémoire ?
3. Choisir un bon sujet de mémoire
4. Choisir un bon directeur pour votre mémoire
5. Quelques qualités d'un bon étudiant-chercheur
6. Combien de temps faut-il pour rédiger un mémoire ?
7. Combien de pages pour un mémoire ?
8. Le mémoire : un travail collectif ou individuel ?
9. Les destinataires de votre mémoire
10. Le mémoire est-il un produit scientifique ?
11. La maîtrise de plusieurs langues
12. Le plan de travail
13. Quels pronoms personnels utilise-t-on pour la rédaction d'un mémoire
14. Quelques propositions pour rédiger avec un bon style
15. La ponctuation
83
Méthodologie de la recherche
16. La couverture d'un mémoire
17. La pagination
18. Traitement du texte
19. Les remerciements et les dédicaces dans un mémoire
20. Table de matière
21. L'introduction d'un mémoire
22. Les chapitres d'un mémoire
23. La conclusion d'un mémoire
24. Les annexes dans un mémoire
25. La recherche bibliographique
26. La fiche de lecture
27. Comment rédiger les citations d'un mémoire ?
28. Les références subséquentes
29. Le caractère italique
30. La bibliographie d'un mémoire
31. La sitographie ou la webographie
32. La déontologie et la recherche
33. Les différents types de recherche
34. Comment faire un avant-projet d'un mémoire ?
35. La relecture
36. La soutenance d'un mémoire
37. Exercice
•
Conclusion
•
Bibliographie
D) Le contenu du module :
Comme je l’ai déjà signalé, le module de Méthodologie de la recherche a pour
but d’inculquer à l’étudiant les bases et les techniques de la rédaction d’un mémoire
de fin d’étude. Ce module vise aussi à initier l’étudiant à la recherche universitaire.
84
Méthodologie de la recherche
E) Le mode d’évaluation dans ce module :
o
Semestre 01 : contrôle écrit 100%
o
Semestre 02 : contrôle écrit 100 %
1. Essai de définition
Un mémoire : C'est un exposé oral ou écrit sur un sujet littéraire ou scientifique en
vue de l'obtention d'un diplôme.
Une recherche : Action de chercher quelque chose.
La recherche scientifique : C'est l'ensemble des actions entamées ou entreprises en
vue de produire et de développer des connaissances scientifiques dans un domaine
particulier.
Un exposé : C'est un développement ou un approfondissement informatif ou
explicatif d'un fait, d'une idée ou d'un phénomène. L'exposé peut être oral ou écrit.
Une méthode : C'est la manière ou le procédé suivit pour étudier ou enseigner une
chose en fonction de certains standards et de certaines normes scientifiques.
La méthodologie : C'est une science de la méthode particulière à une science ou bien
c'est une science qui étudie les différentes méthodes utilisées dans les diverses
sciences.
NB : Donc une méthode c'est démarche rationnelle suivie en vue d'obtenir un
résultat tandis que la méthodologie c'est une science qui étudie la méthode. C'est
une forme de métalangage ou une métaméthode.
Encadrement : C'est l'ensemble ou le cadre scientifique, interpersonnel, administratif
et intentionnel propice à la réussite d'une recherche ainsi que le développement de
l'esprit de recherche chez l'étudiant.
Un encadreur : C'est l'enseignant habilité qui va guider et orienter un étudiant pour
produire un mémoire.
L'étudiant-chercheur : C'est l'étudiant mis sous tutelle d'un enseignant pour
l'encadrer.
Méthodologie de recherche d'un mémoire : Elle a pour but de préparer et d'orienter
l'étudiant pour rédiger un bon mémoire. Elle essaie aussi d'inculquer à l'étudiant tous
les aspects relatifs à la recherche universitaire (comment choisir un bon sujet et un
bon encadreur, comment faire la documentation, comment élaborer une bonne
problématique, le plan à suivre pour rédiger le mémoire, comment se préparer à la
soutenance...).
85
Méthodologie de la recherche
2. Pourquoi rédiger un mémoire ?
On rédige un mémoire de fin d'étude pour satisfaire plusieurs objectifs :
Un objectif personnel: acquérir et approfondir ses connaissance universitaires ;
Un objectif institutionnel : obtenir une note et un diplôme universitaire ;
Objectifs d'apprentissages:
- Savoir faire de la documentation ;
- Savoir collecter les informations ;
- Savoir faire des fiches de lecture ;
-Savoir organiser son travail et son temps ;
-Savoir faire contact avec les autres ;
-Savoir présenter oralement son travail à autrui ;
- Maîtriser les techniques de la rédaction d'un mémoire.
3. Choisir un bon sujet de mémoire
Pour entamer un mémoire de fin d'étude l'étudiant est tenu à chercher un sujet.
Celui-ci doit se conformer à certains critères pour lui faciliter la tâche:
Quelques critères pour le choix d'un bon sujet :
•
Le sujet doit être intéressant et motivant ;
•
Vous avez des choses à dire sur ce sujet ;
•
Le sujet doit aussi motiver et intéresser votre encadreur ;
•
Il doit y avoir une documentation suffisante sur votre sujet :
•
Votre sujet doit avoir un lien avec votre vie professionnelle ;
•
Le sujet ne doit être par rebattu par d'autres étudiants. C'est on fait une recherche
sur un sujet déjà traité auparavant, on doit apporter des éclairages sur des aspects
négligés ou mal étudiés lors de précédentes recherches ;
•
Chercher un sujet qui ne vous demande pas beaucoup de temps.
4. Choisir un bon directeur pour votre mémoire
Pour entamer un mémoire de fin d'étude l'étudiant est tenu à chercher un
directeur de recherche ou un encadreur. Un bon encadreur doit se conformer à
certains critères.
86
Méthodologie de la recherche
Quelques critères pour le choix d'un bon encadreur:
•
Il doit être compétent en la matière ;
•
Etre disponible à tout moment ;
•
Il doit être sérieux ;
•
Il doit avoir une bonne relation avec les étudiants ;
•
Il doit manifester un intérêt pour l'étudiant et son sujet ;
•
Soutenir et encourager l'étudiant ;
•
Favoriser les échanges avec les étudiants ;
•
L'encadreur doit écouter, interroger, rétroagir avec l'étudiant ;
•
L'encadreur doit créer un climat de détente et confortable pour l'étudiant ;
•
Favoriser l'autonomie chez l'étudiant :
•
L'encadreur doit orienter l'étudiant dans tous les domaines (documentation,
révision...) ;
•
Donner l'initiative et la responsabilité à l'étudiant ;
•
Est-il plus de deux ans de la retraite ;
•
S'il lit sérieusement les travaux qu'ils lui sont remis par les étudiants.
NB : Pour trouver un bon encadreur, l'étudiant doit consulter les promotions
précédentes qui vont certainement l'orienter vers un bon encadreur.
A son tour l'étudiant doit posséder certaines qualités qui vont faciliter la tâche
de l'encadreur car un mémoire de recherche est le fruit d'une collaboration étroite
entre l'étudiant et son encadreur.
Pour entamer un mémoire de fin d'étude l'étudiant est tenu à chercher un
directeur de recherche ou un encadreur. Un bon encadreur doit se conformer à
certains critères.
Quelques critères pour le choix d'un bon encadreur:
•
Il doit être compétent en la matière ;
•
Etre disponible à tout moment ;
•
Il doit être sérieux ;
•
Il doit avoir une bonne relation avec les étudiants ;
•
Il doit manifester un intérêt pour l'étudiant et son sujet ;
87
Méthodologie de la recherche
•
Soutenir et encourager l'étudiant ;
•
Favoriser les échanges avec les étudiants ;
•
L'encadreur doit écouter, interroger, rétroagir avec l'étudiant ;
•
L'encadreur doit créer un climat de détente et confortable pour l'étudiant ;
•
Favoriser l'autonomie chez l'étudiant :
•
L'encadreur doit orienter l'étudiant dans tous les domaines (documentation,
révision...) ;
•
Donner l'initiative et la responsabilité à l'étudiant ;
•
Est-il plus de deux ans de la retraite ;
•
S'il lit sérieusement les travaux qu'ils lui sont remis par les étudiants.
NB : Pour trouver un bon encadreur, l'étudiant doit consulter les promotions
précédentes qui vont certainement l'orienter vers un bon encadreur.
A son tour l'étudiant doit posséder certaines qualités qui vont faciliter la tâche
de l'encadreur car un mémoire de recherche est le fruit d'une collaboration étroite
entre l'étudiant et son encadreur.
5. Quelques qualités d'un bon étudiant-chercheur
•
Il doit être sérieux et studieux ;
•
Il doit être productif, méthodique et autonome ;
•
Il doit respecter son encadreur ;
•
Il doit être efficace lors de la rédaction et de la recherche ;
•
Accepter les critiques de l'encadreur avec un esprit scientifique.
6. Combien de temps faut-il pour rédiger un mémoire ?
Il n'y a pas généralement de temps déterminé pour la rédaction d'un mémoire.
C'est l'université qui délimitera une durée de temps pour finir votre travail. Cette
durée peut aller de six mois jusqu'à deux ans. Il faut éviter que votre mémoire accuse
un grand retard parce qu'il devient rébarbatif aussi pour l'encadreur que pour
l'étudiant. En outre, un mémoire qui accuse un grand retard suppose qu'il y a un
problème au niveau du sujet de mémoire (sujet très difficile), manque de
documentation ou la manière de mener le travail est inadéquate. Pour ne pas tomber
dans ce genre de problème, il faut choisir un bon thème accompagné d'une
planification de votre travail avec la participation de votre encadreur. Votre
88
Méthodologie de la recherche
planification doit prendre en considération plusieurs facteurs comme la maladie, la
fatigue, l'absence de l'encadreur...
Les étapes de l'élaboration d'un mémoire :
Pour élaborer un mémoire de fin d'étude, il faut passer par plusieurs étapes :
•
Trouver un bon sujet et un bon encadreur ;
•
La recherche : c'est le fait de faire une collecte d'informations concernant votre
sujet à la bibliothèque ou sur internet ;
•
La collecte de données : on lisant des ouvrages, on doit faire une collecte
d'information sous forme de fiches de lectures ;
•
La définition d'une stratégie et d'une méthode : pour présenter vos informations,
pour mener à bien votre recherche, il faut adopter une méthode adéquate à cet
effet ;
•
La rédaction du mémoire : c'est le passage à l'action en rédigeant votre mémoire.
•
La relecture : votre travail doit être lu et relu par vous-même et par une tierce
personne.
•
Il faut donc établir un bon calendrier en procurant à chaque étape le temps
nécessaire pour éviter les aléas et le retard.
7. Combien de pages pour un mémoire ?
Il n'y a pas un nombre précis de pages pour un mémoire de fin d'étude.
Certaines institutions universitaires fixent une fourchette entre 50 à 100 pages. Pour
d'autre, le nombre de pages ne peut à aucun cas être fixé car il dépend du sujet
traité. Par exemple un mémoire qui fait une étude sur la publicité figurant sur tous les
supports (journaux, panneaux, tv ; radio...) comportera plus de pages qu'un mémoire
qui se limite à l'analyse de la publicité figurant seulement sur l'internet.
Généralement, il est préférable un « petit » mémoire qui analyse bien le sujet qu'un
m mémoire « long », bourré de citations et de remplissage, qui traite mal le sujet du
mémoire.
8. Le mémoire : un travail collectif ou individuel ?
Le travail peut être individuel ou collectif, binôme ou trinôme pour réaliser un
mémoire de fin d'étude en vue de l'obtention d'une licence. Cependant, le travail
collectif requiert la conformité à certains standards pour mener à bien la recherche.
Parmi ces standards il convient de citer :
Définir les tâches qui seront réalisées en communs ;
89
Méthodologie de la recherche
Définir les tâches qui seront assignées à chaque membre du groupe ;
Organiser des réunions pour la remise du travail de chaque membre accompagnée
d'une évaluation ;
Le plan de la recherche doit être élaboré en commun ;
Chaque membre a le droit de consulter le travail de l'autre à tout moment ;
Les membres de groupes doivent planifier des réunions régulières ;
Chaque groupe doit avoir dans la mesure du possible sa propre documentation ;
Le rythme de travail doit être le même pour tous les membres du groupes ;
Accepter avec un esprit scientifique les reproches des autres membres du groupes ;
Ne pas être égoïste et orgueilleux vis-à-vis des autres membres du groupes ;
Signaler chaque difficulté ou avancée aux autres ;
Créer un climat d'entente au sein du groupe ;
Encourager les échanges au sein du même groupe.
NB : Pour une mémoire de magistère ou une thèse de doctorat le travail de recherche
est individuel.
9. Les destinataires de votre mémoire
Un mémoire de recherche est une forme de communication. Celle-ci s'établit
entre l'étudiant et les personnes qu'ils l'écoutent et les personnes qui lisent son
travail. En rédigeant un mémoire, l'étudiant doit prendre en compte qu'il ne s'adresse
pas seulement à son encadreur et au membre de jury mais un public plus large, à
savoir les étudiants, les familles des étudiants qui assistent aux soutenances, aux
chercheurs de diverses disciplines et au large public. S'il publie son mémoire sous
forme d'un livre ou il va le poster sur internet, l'étudiant sera confronté à un large
public. C'est la raison pour laquelle il doit choisir un vocabulaire simple et accessible
(s'il y a un vocabulaire de spécialité, il faut les expliquer). Il faut opter pour des
phrases courtes et simples. L'étudiant est tenu à donner des informations sur le
contexte de son travail ainsi que des éclaircissements sur les sources de son travail.
Pour rédiger un mémoire, il ne faut pas tomber dans le piège du snobisme.
Rédigez votre mémoire dans un style simple et avec un vocabulaire abordable
comme dans les textes de vulgarisation scientifique.
90
Méthodologie de la recherche
10. Le mémoire est-il un produit scientifique ?
Pour le sémioticien italien Umberto Eco, un mémoire de recherche est un
produit scientifique dans la mesure où il respecte les quatre règles suivantes :
1- La recherche doit se focaliser sur un sujet ou un thème que connaît tout le monde.
Par exemple la publicité.
2- Un mémoire doit apporter des nouveautés par rapport aux recherches
précédentes ou traiter le même thème mais sous une autre et/ou une nouvelle
optique.
3- Le mémoire de fin d'étude doit être très utile pour le lecteur quelque soit son
statut (aspect didactique).
4- Le mémoire doit fournir des méthodes, des approches, des procédés qui
permettent à n'importe qui de vérifier vos hypothèses et votre travail.
11. La maîtrise de plusieurs langues
La maîtrise de deux ou de plusieurs langues est indispensable pour la recherche
et la rédaction d'un mémoire dans la mesure où la diversité linguistique permet
l'accès à une documentation conséquente et un champ culturel très vaste. Ainsi
certaines études sur un groupe social (immigration) ou l'étude de certains
phénomènes linguistiques liés une communauté linguistique particulière requièrent
la maîtrise de la langue de cette communauté. Il est de même pour le linguiste
(dialectologie) qui étudie le dialecte d'une communauté dans zone géographique
délimitée. En ce siècle, la maîtrise de l'anglais est primordiale parce que cette langue
est devenue la langue des laboratoires et des publications scientifiques. La maîtrise
de plusieurs langues est un atout majeur pour l'étudiant-chercheur.
12. Le plan de travail
Pour la rédaction d'un bon mémoire, il faut élaborer un plan qui va vous faciliter
cette tâche.
C'est quoi un plan ?
Un plan est canevas qu'on suit minutieusement pour une réalisation parfaite
d'une chose.
Pourquoi faire un plan ?
On fait un plan pour les raisons suivantes :
•
Eviter la digression ;
•
Eviter les éléments superflus et inutiles ;
91
Méthodologie de la recherche
•
Pour conserver l'harmonie et la cohésion de votre travail ;
•
Organiser le travail en fonction du temps que m'a été donné ;
•
Faciliter la recherche et la collecte d'information ;
•
Eviter les aléas de la vie (maladie, absence).
Pour rédiger un mémoire, il faut passer impérativement par trois plans :
1) Le plan intermédiaire: C'est le plan qu'on élabore au tout début de la recherche. Il
est issu de l'idée qu'on a de notre thème et les suggestions de l'encadreur.
2) Le plan opérationnel : Ce plan est issu de la modification et la perfection du plan
préliminaire. En effet, en lisant, on découvre de nouvelles idées, de nouvelles
sources, de nouvelles méthodes ce qui nous pousse à les prendre en considération,
donc à modifier notre plan de travail. Ce plan est plus détaillé que le premier plan.
3) Le plan final : Celui-ci vient tout juste avant le commencement de la rédaction du
mémoire. Il est plus perfectionner par rapport au plan opérationnel. L'étudiant à la
fin de son mémoire a une idée mûre sur tous les éléments concernant son travail. Par
voie de conséquence, l'étudiant est tenu à élaborer et respecter ce plan final qui est
la dernière étape pour passer à la rédaction. Ce plan final à son tour est plus
perfectionner par rapport au deuxième plan.
13. Quels pronoms personnels utilise-t-on pour la rédaction d'un mémoire
Le cas du « je », « nous » et « on » :
Le pronom « je » : L'utilisation de la première personne du singulier lors de la
rédaction d'un mémoire de recherche peut nous induire en erreur. En effet, on
utilisant ce pronom, on peut s'attribuer une idée, une démarche ou une théorie qi
n'est pas la mienne (plagiat). On utilise seulement ce pronom en cas de l'existence
d'une idée originelle et purement personnelle ou pour présenter votre point de sur
un sujet.
Le pronom personnel « nous » : L'utilisation abusive de la première personne du
pluriel attribuée généralement aux rois (nous de majesté) peut donner un aspect
pompeux, hautain et ridicule à votre mémoire.
Le pronom indéfini « on » : L'utilisation abusive de ce pronom procure un caractère
vague et imprécis à votre mémoire. En outre, il crée une lassitude chez le lecteur.
Comment faire pour contourner ces pronoms ?
Il faut chercher le véritable et l'adéquat sujet au verbe de la phrase. Exemple :
92
Méthodologie de la recherche
* Nous avons déduit que la parole est l'actualisation de la langue dans un contexte
particulier.
La déduction est que la parole est l'actualisation de la langue dans un contexte
particulier.
14. Quelques propositions pour rédiger avec un bon style
Comment rendre vos énoncés légers ?
Par fois malgré que votre texte est en conformité avec les règles
morphosyntaxique d'une langue. En le lisant, on le trouve insipide à cause de
l'emploie des répétitions et de mots inutiles. Pour éviter la lourdeur à votre texte, il
faut favoriser la concision, c'est-à-dire exprimer une idée en peut de mots.
Les techniques à appliquer pour alléger votre texte :
1. Éviter l'emploie abusif de propositions subordonnées :
Les propositions subordonnées donnent une lourdeur à votre texte, donc il faut
les éviter.
Une proposition subordonnés exprimant la cause peut être remplacé par un
participe passé apposé placé à la tête de la phrase : Il dort parce qu'il est fatigué
→ Fatigué, il dort
Par des propositions indépendantes coordonnées ou juxtaposées : Il dort parce qu'il
est fatigué→ Il dort ; il est fatigué.
2. Éviter l'emploie abusif des propositions relatives :
Les propositions relatives alourdissent à leurs tours votre texte, donc il faut les
éviter. On peut les remplacer par un adjectif qualificatif : Un homme qui maitrise une
seule langue → Un homme monolingue.
Par un participe présent : Je cherche un chien qui chasse les renards→ je
cherche un chien chassant les loups.
3. Comment éviter l'emploie abusif de la négation :
On peut les éviter en employant les préfixes privatifs : a, in, im, il, anti,... ou les
antonymes :
Une personne qui n'a pas de patrie→ Une personne apatride.
Un homme qui n'est pas mort→ Un homme vivant
Un plat sans goût→ Un plat insipide.
93
Méthodologie de la recherche
4. Comment faire pour alléger vos phrases interrogatives :
Il faut éviter l'emploie de la locution « Est-ce que » accompagnée de l'inversion
sujet/verbe. Est-ce que tu veux manger ? → Veux-tu manger ?
5. Comment se débarrasser des déterminants :
On fait abstraction de déterminants devant une énumération. J'ai acheté :
pommes, oranges, fraises et des bananes.
Devant le complément circonstanciel de manière : Il travaille avec intelligence.
Cependant s'il y a la présence d'un adjectif, le déterminant réapparaît : Il travaille
avec une grande intelligence.
6. Comment contourner les attributs :
Pour éviter l'attribut, on transforme celui-ci en épithète : Son corps est beau et
attire les hommes → Son beau corps attire les hommes.
7. Comment éviter l'emploie abusif des compléments circonstanciels de manières :
On peut les remplacer par un adverbe de manières : Il travaille avec
intelligence→ Il travaille intelligemment.
8. Comment contourner les locutions adverbiales :
On peut les remplacer par adverbes de même sens : par conséquent → donc
A l'image de → comme
En dépit de → malgré.
L'architecture d'un texte :
Pour que votre écrit soit compréhensible et intelligible pour le destinataire, il
doit respecter les règles de la cohérence d'un texte et de bien soigner l'introduction,
le développement et la conclusion.
Attirer l'attention du lecteur :
L'introduction :
L'introduction a comme rôle de faire contact avec le lecteur et de lui annoncer
le thème de votre texte. C'est la raison pour laquelle elle doit être bien soignée.
L'introduction varie selon les textes :
Dans un texte narratif, on trouve généralement les personnages principaux et le
cadre spatio-temporel de l'action. Dans un conte, elle commence par une formule
d'ouverture « Il était une fois ».
94
Méthodologie de la recherche
Dans un texte argumentatif, elle passe par trois étapes. D'abord on donne un
aperçu général sur le sujet que l'on veut traiter. Puis on pose la problématique et
enfin j'annonce le plan de mon texte à rédiger.
Dans une lettre, le rôle de l'introduction est d'annoncer l'objet de la lettre. A
quel titre écrit-on ? Qu'espère-t-on obtenir ?
Le développement :
Le développement est la charpente d'un texte. Il se devise en plusieurs
paragraphes. Chaque paragraphe traite une seule idée. Pour créer une cohérence
entre les paragraphes d'un développement on doit utiliser les connecteurs logiques.
Par exemple si le second paragraphe s'oppose au premier, on utilise le connecteur
d'opposition « cependant ».
Les connecteurs ou les articulateurs logiques :
Ce sont un ensemble de mots qui appartient à des catégories grammaticales
différentes (adverbes ; prépositions ; locution,...) .Ils créent une organisation logicosémantique entre les paragraphes d'un texte.
Les différents types de connecteurs :
1) Les connecteurs d'opposition : (cependant, toutefois, néanmoins, mais...)
2) Les connecteurs énumératifs : (d'abord, puis, ensuite, enfin...)
3) Les connecteurs temporels :( lorsque, lors de, demain, maintenant...)
4) Les connecteurs spatiaux :(ici, là-bas, en-haut...)
5) Les connecteurs de reformulation :(autrement dit, en d'autre mot, c'est-à-dire...)
6) Les connecteurs rhétoriques : ils se divisent en connecteurs de cause (car, parce
que...), de conséquence (donc, en conséquence...) et de but (a fin que, pour que...).
NB : on peut indiquer le passage d'un paragraphe à l'autre en employant les
connecteurs ou une phrase de transition. Ex. : Après avoir analyser les causes de la
pollution, je passe maintenant à l'analyse des conséquences de la pollution.
La conclusion :
La conclusion doit être brève. Elle fait une synthèse à votre analyse
accompagnée d'un jugement personnel sur le sujet traité. Il existe plusieurs
connecteurs qui indiquent le début de la conclusion comme : en somme ; enfin ; en
définitive...
95
Méthodologie de la recherche
Une conclusion ouverte est une conclusion qui se termine par une interrogation.
Elle montre que l'analyse faite à ce sujet est incomplète et qu'il faut la laisser aux
autres de l'accomplir.
Les règles de cohérence d'un texte ou les règles de Charolles :
Pour qu'un texte soit cohérent il doit respecter quatre règles :
1. La reprise : D'une phrase à une autre, tout en évitant la répétition ; on doit garder
le même thème. Ex. : Le lion est un animal sauvage. Il est menacé de disparition.
2. La progression : En laissant le même thème d'une phrase à une autre, on doit
progresser dans l'information. Ex. : Le lion est un animal sauvage. Il est menacé de
disparition.
3. La relation : Il doit y avoir un lien sémantique entre les phrases d'un texte. Le lion
est un animal sauvage. La planète Mars est rouge. Aucun lien entre les deux phrases.
4. La non-contradiction : Il faut qu'il' y ait pas de contradiction entre les phrases d'un
texte. Ex. : Cette femme est veuve. Son mari travaille à la mairie. Il y a une
contradiction.
5. Eviter pléonasmes et répétition :
La répétition est des fois une technique stylistique utiliser par l'écrivain pour des
fins poétiques ou pour insister. L'anaphore qui est la répétition d'un même mot au
début de chaque vers est la parfaite illustration :
Toujours aimer, toujours souffrir, toujours mourir. (Corneille)
Cependant, parfois, la répétions est révélatrice de la non maîtrise d'une langue et
nuit beaucoup au texte rédigé. Exemple il a rédigé une philippique à son ami à la
vielle de la rentrée scolaire.
Comment éviter les répétitions :
Utiliser les synonymes :
On peut remplacer un mot par un autre qui a le même sens. Un homme
puissant. Un home fort.
NB : c'certains mots de sens proche, malgré sont des synonymes, ils sont
interchangeables. « Mourir » s'emploie pour toutes les créatures tandis que
« décéder » s'emploie seulement pour l'homme. Par conséquent on ne peut pas dire :
« l'animal a décédé ».
96
Méthodologie de la recherche
L'emploie des substituts grammaticaux :
Les substituts grammaticaux sont des pronoms qui dans un texte remplacent un
mot déjà mentionné appelé antécédent.
Le lion est un animal sauvage. Il vit en Afrique.
Penses-tu à ton voyage ?
Oui j'y pense (l'adverbe « y » remplace un C.O.I non humain introduit par la
préposition « à »).
Parles- tu de ton voyage ?
Oui, j'en parle. (L’adverbe « en » remplace un C.O.I non humain précédé par « en »).
L'emploie des substituts lexicaux :
Les substituts lexicaux est le fait de remplacé un mot déjà mentionner par un
groupe nominal ou une périphrase :
Le lion est animal sauvage. Le roi des animaux vit en Afrique.
L'ellipse :
L'ellipse c'et le fat de supprimer les mots inutiles aux lecteurs et en faisant
l'allusion.
Nous partîmes pour la compagne. A l'arrivée (à la compagne) l'accueil étai
chaleureux (par ses habitants).
La mise en apposition :
La mise en apposition permet d'éviter la répétition de l'auxiliaire « être » :
Il est absent parce qu'il est malade → Malade, il est absent.
Le pléonasme :
Le pléonasme est l'emploie de mots juxtaposés ayant le même sens : une
femme actrice est pléonasme. Le suffixe « trice » à lui seul indique qu'il s'agit d'une
femme.
Il réécrit de nouveau la lettre. Le préfixe « re » signifie à lui seul un répétions.
On rédigeant un texte, il faut faire attention à ce genre de répétions inutiles qui
donnent un caractère banale à votre texte.
La redondance :
La redondance est la répétition d'une même idée dans un texte. Il transgresse
la règle de progression de Charolles. Dans un texte en gardant le même thème (règle
97
Méthodologie de la recherche
de reprise), on doit toujours progresser dans l'information. Le lion est un animal
carnivore. Il mange la chair. C'est une redondance.
Les abréviations :
Il faut éviter l'emploie abusive des abréviations car elles prêtent à la confusion.
« p.p. » veut dire participe présent, participe passé ou proposition principale. Il va de
même pour les chiffres, il est préférable de les écrire en lettres. Ex. : cinquante
kilogramme ou lieu de 50 kg.
Les sigles :
Un sigle est un mot issu des premières lettres d'un énoncé. Ex. : FLN pour le
front de libération nationale. Il faut éviter l'emploie des sigles, car ils provoquent la
confusion, sauf s'il est connu de par un large pan de lecteurs.
15. La ponctuation
La ponctuation est l'ensemble des signes graphiques qu'utilise l'écrit pour
délimiter les différents groupes dans un énoncé. C'est l'oral utilise l'intonation, l'écrit
qui est privé de cette faculté, le remplace par la ponctuation. La ponctuation est très
importante pour la compréhension des énoncés c'est la raison pour laquelle il faut
prendre soin.
Les différents signes de ponctuation :
Les signes de ponctuation forte :
Le point (.) : Il s'emploie à la fin d'une phrase déclarative et impérative pour marquer
une grande pause. Ex. : Nacim mange une pomme.
Le point d'interrogation ( ?) : il s'emploie à la fin d'une phrase interrogative directe
pour exprimer l'interrogation. Ex. : Veux-tu manger ?
Le point d'exclamation ( !) : Il s'emploie à la fin d'une phrase exclamative pour
marquer l'exclamation et devant certaines interjections. Ex. : Quelle belle fille !
Hélas !
Les points de suspension (...) : Ils marquent une énumération incomplète. Ex. : j'ai
acheté des pommes, des oranges...
Ils marquent une interruption de la parole par quelqu'un. Ex. : C'est moi qui...
Ils marquent une hésitation. Ex. : C'est monsieur Belhani qui est...l'assassin
NB. Les points de suspension accompagné de « etc. » est considéré comme un
pléonasme.
98
Méthodologie de la recherche
Les autres signes de ponctuation :
Ce genre de signes de ponctuation s'utilise à l'intérieur d'un énoncé.
Les points virgule (;) : On utilise le point virgule pour relier deux propositions qui ont
un lien logique : Ex. : J'allume le radiateur ; il fait froid (cause).
Il a commis une faute ; il sera puni (conséquence)
Les deux points (:) : Ce signe indique le début d'une énumération. Ex. : Il existe
quatre points cardinaux : nord, sud, est, ouest.
Ce signe est utilise aussi au début d'une citation accompagnée par les guillemets. De
Gaulle a dit : « La vieillesse est un naufrage ».
Le tiret (-) : ce signe indique le début d'un dialogue. Ex. :
Bonjour, dit l'élève
Bonjour, répond le maître
Il sert aussi pour isoler une explication ou information supplémentaire ou que
l'on veut mettre en valeur. Ex. : Paris- capitale de la France- est beau.
Les guillemets (« ») : Ce genre de signe sert à encadrer un mot que l'on veut mettre
en valeur et parfois à encadrer un dialogue. Ex. : L'extraordinaire « enseignant » est
venu.
Pour encadrer la citation de quelqu'un : « La vieillesse est un naufrage ».
Les parenthèses () : Ce genre de signe s'emploie pour isoler une remarque ou une
explication secondaire. Ex. : Paris (capitale de la France) est beau.
Les crochets [ ] : comme les parenthèses les crochets servent à isoler une
information secondaire. Ex. : Paris [capitale de la France] est beau.
L'astérisque (*) : dans les ouvres de grammaire indique une phrase asyntaxique.
Ex. : *je respecte et j'obéis à mes parents.
On l'utilise aussi pour garder la discrétion. Les élections de 199* sont truquées.
La virgule (,) : elle s'emploie pour isoler un groupe de mot à l'intérieur d'une phrase
Après une énumération : j'ai acheté des, pommes, des oranges et des cerises.
Après un complément mis en relief et placé à la tête de la phrase : A 7 heures, je me
lève chaque jour.
Après un mot en apostrophe. Pierre, vient.
Après et avant un mot mis en apposition : Paris, capitale de la France, est beau.
99
Méthodologie de la recherche
Après ou avant une préposition relative explicative. Mon frère, qui est fatigué, dort.
16. La couverture d'un mémoire
Sur la couverture d'un mémoire on doit mentionner : le nom de l'université
accompagné de son badge, faculté et département dans lequel vous étudiez,
diplôme, titre, sous-titre et le nom du directeur de la recherche, le membre de jury,
votre nom et prénom ainsi que l'année de soutenance.
La page de garde :
La page de garde est obligatoire, elle est blanche. Vous devez commencer à
compter à partir de cette page, mais le numéro de la page ne doit pas apparaître. La
pagination n'apparaîtra qu'à partir du sommaire.
La page de titre :
La page de titre est obligatoire, elle reprend tous les éléments de la page de
couverture, sauf l'(es) illustration(s).
Exemple de couverture d'un mémoire :
Source :www.loghazal.services-soft.com (consulté le 08/08/2014).
17. La pagination
1) La première page ou la page de titre (pas numérotée) reprend la couverture (page
de garde).
2) La deuxième page est celle des remerciements (pas numérotée).
3) La troisième page est celle des dédicaces (pas numérotée).
4) La quatrième page est réservée pour la terminologie et les abréviations utilisées
dans le mémoire, elle n'est pas numérotée).
5) La cinquième page est celle du sommaire (pas numérotée).
6) La quatrième de couverture d'un mémoire
La quatrième de couverture d'un mémoire est la dernière page extérieure d'un
ouvrage. On trouve sur cette page le résumé du mémoire en trois langues (l'arabe, le
français et l'anglais) ainsi que la biographie de l'auteur du mémoire assorti de sa
photo d'identité. Pour rappel, la quatrième de couverture n'est pas numérotée.
18. Traitement du texte
Police « Times New Roman », taille « 12 »
- Interligne 1,5
100
Méthodologie de la recherche
- Marges de 3 cm à droite et 2,5 cm pour les autres côtés
- Justifié (aligné à gauche et à droite)
Remarques générales sur la présentation du texte
- les paragraphes sont séparés par un retour de ligne (↵)
- les phrases commencent par des majuscules, se terminent par des points (sauf les
titres).
-Après la virgule, le point virgule et le double point, on met une minuscule
- les citations ou expressions en langues étrangères doivent figurer en italique.
Exemple: a priori, in fine.
- l'utilisation de caractères gras ou italiques pour faire ressortir des passages ou des
mots importants du texte est possible, il est toutefois recommandé de ne pas en
abuser.
19. Les remerciements et les dédicaces dans un mémoire
La page de remerciement n'est pas toujours obligatoire mais est fortement
recommandée. Dans cette page tu dois présenter tes remerciements à ton encadreur
ainsi que le membre de jury sans oublier les personnes qui ont t'aider pour réaliser
ton mémoire.
Exemple de remerciement :
Je tiens à remercier avant tout le bon Dieu Tout Puissant qui nous a aidés à
accomplir ce modeste travail.
Je remercie également tous ceux qui ont collaboré avec moi pour la réalisation de ce
mémoire, en particulier Samir Abdelhamid qui a bien voulu accepter de m'encadrer
sans oublier le soutien qu'il a su nous apporter. Tout comme nous le remercions pour
les conseils utiles qu'il nous a prodigué et aussi pour les documents qui a mis à notre
disposition.
Nous tenons aussi à exprimer toute notre gratitude à messieurs les membres de
jurys pour avoir accepter de juger notre travail.
Les dédicaces dans un mémoire :
La dédicace est un passage dans un ouvrage dans lequel l'auteur rend hommage
à une ou plusieurs personnes. La dédicace s'adresse généralement aux membres de
la famille ainsi que aux amis. L'encadreur et le membre de jury non compris.
101
Méthodologie de la recherche
Exemple de dédicace :
Je dédie ce fruit de plusieurs mois de travail et de recherche à mes chers parents, je
leurs suis énormément reconnaissant pour tous les efforts qu'ils ont consentis à ma
formation et à ma réussite. Qu'ils trouvent dans ce modeste travail la réalisation de
leurs vœux.
A mes très chers frères : Ammar et Saïd ;
A mes très chères sœurs : Tounssia et Souhila ;
A tous mes enseignants ;
A tous ma promotion 2010/2011
20. Table de matière
Une table de matière est une page résumant le contenu d'un livre et indiquant
la pagination des différents titres et chapitres.
La table de matière doit se confirmer à certains critères parmi lesquels il
convient de citer
Une numérotation homogène c'est-à-dire la même que dans le mémoire ;
Même formulation des titres que dans le corps du mémoire ;
Indication de numéro de la page où se trouve le titre.
Exemple de table de matière :
21. L'introduction d'un mémoire
L'introduction est une préface explicative. Son but est d'éveiller l'intérêt du
lecteur. En lisant l'introduction le lecteur doit avoir une aidée générale et précise sur
votre mémoire. Quand un membre de jury est dépassé par le temps, ils se contentent
généralement de lire l'introduction et la conclusion. C'est la raison pour laquelle il
faut bien soigner votre introduction.
Qu'est-ce que doit apparaître dans une introduction :
La rédaction de l'introduction d'un mémoire passe par les étapes suivantes
(chaque étape correspond à un paragraphe) :
1) Une introduction : VOUS allez donner un aperçu historique et théorique global sur
votre thème de recherche ;
2) Les motivations : Vous allez parler sur les motivations qui vous ont poussé à traiter
votre thème. Est-ce que c'est un thème qui est d'actualité ? Il n'est pas suffisamment
102
Méthodologie de la recherche
traité ? Est-ce que il a un lien avec votre vie professionnelle ? Ce thème vous
« séduit » ?...
3) La problématique : Celle-ci est la question posée à laquelle il faut mener une
recherche pour lui répondre. Pour qu'elle soit pertinente, la problématique d'un
mémoire doit se conformer à certaines normes parmi lesquelles il convient de citer :
La précision : c'est-à-dire elle doit être précise et univoque. Il faut éviter les
problématiques vagues et ambigües ;
La concision : il faut éviter les questions trop longues. Il faut aussi éviter une cascade
de questions. Il faut opter pour une seule question est concise ;
La faisabilité : c'est-à-dire il faut éviter une problématique qui nécessite beaucoup de
temps, qui demande une documentation difficilement accessible. Il faut adapter la
problématique aux contraintes de temps et la documentation dont on dispose ;
Une problématique analytique : il faut opter pour des questions analytiques et non
descriptives. Les questions descriptives commencent par « quel est », « est-ce que »
et mènent vers des réponses descriptives. Exemple, une question comme : est-ce que
les activités ludiques sont bonnes ou néfastes pour l'apprenant ? la réponse sera par
« oui » ou « non », donc on se contente de décrire seulement les résultats.
Cependant, une question commençant par « pourquoi, c'est on cherche une
explication » et « comment, si l'on vise la compréhension » demande une réponse
analytique ;
L'objectivité : La problématique d'un mémoire doit être objective. Les partis pris du
chercheurs non pas le droit de citer.
4) Les hypothèses : C'est la réponse à la problématique avant de mener votre
recherche ;
5) Le plan : Vous allez parler, par exemple, à combien de chapitre se divise votre
mémoire. Qu'est-ce que vous allez traiter dans chaque chapitre ;
6) La méthodologie : Vous allez parler des méthodes que vous avez suivies pour
effectuer votre recherche. Pourquoi vous avez opté pour telle ou telle méthode ?
7) Le corpus : S'il y a dans un mémoire un corpus d'étude vous allez en parler.
Comment vous avez choisi ce corpus ? et pourquoi ? son origine ?...
8) Les difficultés rencontrées : Dans cette étape, vous allez signaler les difficultés
rencontrées au cours de votre réalisation de votre mémoire s'il y en a bien sûr.
NB : il doit avoir un équilibre entre l'introduction et la conclusion, c'est-à-dire
presque le même nombre de pages. Le développement doit être plus grand par
103
Méthodologie de la recherche
rapport à l'introduction et la conclusion, si non il y a un manque de cohérence
flagrant dans votre mémoire.
Pour un mémoire de 40 à 60 pages, l'introduction avoisine les 3 à 4 pages ;
Pour un mémoire de 100 à 150 pages, l'introduction avoisine les 5 à 6 pages ;
Pour un mémoire de 400 à 500 pages, l'introduction avoisine les 10 à 20 pages.
22. Les chapitres d'un mémoire
Il n'existe pas de règles qui régissent le nombre de chapitre d'un mémoire. C'est
le thème traité qui impose souvent le nombre de chapitre à un mémoire. Cependant,
on va essayer de donner un modèle de mémoire qui se divise en trois chapitres afin
qu'il soit un repère pour les étudiants débutants en recherche universitaire.
Généralement un mémoire de fin d'étude se divise en trois chapitres.
Le premier chapitre : Dans ce chapitre, on va présenter les travaux antérieurs à votre
thème de recherche. Cette présentation est accompagnée d'une critique à l'égard de
ces travaux antérieurs ainsi que une démonstration du lien qui existe entre votre
mémoire et ces travaux. En lisant ce chapitre, le lecteur doit saisir les motivations qui
vous ont poussé pour traiter votre thème.
Le deuxième chapitre : Dans ce chapitre, on va présenter les méthodes, les théories
et les expérimentations utilisées pour répondre à la problématique de votre
mémoire. Vous devez bien sûr justifier pourquoi vous avez opté pour telle ou telle
méthode. En lisant ce chapitre, le lecteur doit saisir la méthode utilisé pour votre
recherche de sorte qu'il puisse reproduire les mêmes résultats en utilisant la même
méthode dans le même contexte.
Le troisième et dernier chapitre : Dans ce chapitre, vous présentez les résultats de
votre recherche accompagnés d'une analyse et de leur interprétation. En outre, il
faut comparer vos résultats avec les résultats des travaux antérieurs. En lisant ce
chapitre, le lecteur doit comprendre l'intérêt les résultats obtenus de votre
recherche.
NB : les chapitres d'un mémoire doivent être équilibrés, c'est-à-dire avoir presque le
même nombre de page. Chaque chapitre doit avoir son propre titre.
23. La conclusion d'un mémoire
La conclusion est une partie importante d'un mémoire. Quand les membres jury
sont dépassés par le temps, ils lisent généralement que l'introduction et la
conclusion. C'est la raison pour laquelle il faut bien soigner votre conclusion. En
outre, la conclusion doit avoir un lien avec l'introduction. La problématique, posée
104
Méthodologie de la recherche
dans l'introduction, doit avoir sa réponse dans la conclusion. C'est ce n'est pas le cas,
votre mémoire manque de cohérence.
Comment réussir la rédaction de votre conclusion ?
Pour réussir votre conclusion ; celle-ci doit répondre aux questions suivantes :
Quel est le but fixé par votre mémoire ?
Qu'avez-vous appris de cette recherche ?
Qu'avez-vous conclu de votre travail ?
Est-ce que vous avez une réponse à la problématique posée dans l'introduction.
La conclusion n'est pas un résumé de votre mémoire :
La conclusion d'un mémoire doit avoir une portée sur tout votre mémoire. Les
conclusions de différent chapitre doivent être prises en considération. La conclusion
d'un mémoire n'est pas un résumé dans la mesure où dans un résumé on ne donne
pas son point de vue alors que dans une conclusion d'un mémoire, l'auteur doit
donner son point de vue sur le thème qu'il a traité et les résultats qui en découlent. Si
vous voyez que votre recherche n'est pas assez profonde, et que d'autre peuvent
l'approfondir, termine votre conclusion par une question ; c'est ce qu'on appelle une
conclusion ouverte.
Comment tester le succès de votre conclusion :
Lorsque vous terminez votre conclusion, remettez-la à deux personnes. Donnez
à la première personne tout le mémoire y compris la conclusion puis donnez au
second seulement la conclusion. C'est les deux personnes arrivent au même constat,
cela veut dire que votre conclusion est parfaite.
Ou bien remettez seulement la conclusion à une personne sans qu'il lit le reste du
mémoire. S'il arrive à comprendre votre mémoire à partir de la lecture de la
conclusion ; c'est la preuve que votre introduction est bien faite.
24. Les annexes dans un mémoire
C'est quoi les annexes ?
Les annexes ce sont des documents placés généralement à la fin d'un mémoire
en vue de vérifier l'authenticité de votre travail et de donner plus d'informations au
lecteur.
Par exemple, dans un mémoire, on peut exploiter quelques fragments ou
éléments d'une enquête en sociolinguistique mener sur le terrain. Le reste de
l'enquête demeure très important pour le lecteur, donc on la classe en annexe.
105
Méthodologie de la recherche
La place réservée aux annexes :
Généralement les annexes sont placées en fin de mémoire entre la bibliographie
et la table de matière.
Comment présenter les annexes ?
Les annexes sont présentées et numérotées en chiffres romain ou en capitale
d'imprimerie (A, B, C...). Les annexes suivent un ordre chronologique en fonction de
leur apparition dans le mémoire.
N.B : Les annexes doivent avoir un lien avec le mémoire. C'est la raison pour laquelle
on doit souligner leur importance vis-à-vis d'un mémoire.
* C'est un souligne qu'un argument d'un mémoire a une explication plus profonde en
annexes, on doit trouver cette partie dans les annexes.
* Malgré leur importance, les annexes ne sont pas indispensables à la compréhension
d'un mémoire.
Les éléments qu'on peut trouver en annexes :
On trouve dans les annexes : documents supports, tableau, graphiques,
logiciels, enquête, interview, images...
25. La recherche bibliographique
La recherche bibliographique consiste à rechercher et sélectionner des ouvrages
et des articles ayant un lien avec votre sujet de recherche.
Elle se constitue en fonction de votre thème de mémoire :
C'est votre thème de mémoire qui va vous guider et va vous orienter pour
chercher des ouvrages ayant un lien avec lui. C'est par exemple le thème de votre
mémoire « La publicité et ses moyens de séductions », vous allez faire la collecte des
ouvrages qui traitent le domaine de la publicité.
La recherche bibliographique en cascade :
On appelle une recherche bibliographique en cascade le fait de sélectionner un
nombre assez conséquent d'ouvrages et d'articles à partit d'une connaissance limitée
et rudimentaire de votre sujet de mémoire.
Les éléments qui vous guident dans votre recherche bibliographique :
a) Définir des mots clés ayant un lien avec votre thème : l'analyse pertinente de
votre sujet ainsi que la définition des mots clés facilitent la recherche
bibliographique. Par exemple les mots clés facilitent la recherche sur internet. il suffit
106
Méthodologie de la recherche
de glisser ces mots clés dans un moteur de recherche pour que les cites ayant un lien
avec votre sujet apparaissent.
b) Des personnes ressources : consiste à consulter des personnes que vous jugez
compétentes en la matière en leur présentant votre sujet de mémoire. Ceux-ci vont
t'orienter vers des ouvrages et des articles traitant votre thème.
c) La « remontée des filières bibliographiques » : c'est le fait de prendre un ou deux
ouvrages et de consultez sa bibliographie, ses sources et ses auteurs. Cette méthode
va vous orienter certainement vers des ouvrages que vous ne connaissez pas encore.
d) Les bibliothèques : les ouvrages dans une bibliothèque sont organisés en fonction
des thèmes qui traitent ou en fonction de leurs auteurs. Les bibliothèques vous offrez
d'autre services comme :
Les fichiers-auteurs vous permettent de repérer les ouvrages d'un chercheur
dont vous savez qu'il a travaillé sur votre thème.
Le fichier matière vous permet de découvrir des ouvrages et des revues publiés
sur les différents thèmes qui constituent votre sujet.
Actuellement la plus part des bibliothèques possède l'outil informatique. Il suffit
seulement d'inscrire le non d'un auteur ou d'un ouvrage pour le trouver ce que vous
cherchez.
e) Les bibliothécaires : Ceux-ci, par leur expérience et leur contact constant avec les
livres, peuvent vous orienter vers les ouvrages qu'ayant un lien avec votre mémoire.
26. La fiche de lecture
Après avoir effectué votre recherche bibliographique, vous passez à la lecture
des ouvrages trouvés accompagnés de fiches de lecture.
C'est quoi une fiche de lecture ?
Une fiche de lecture est document qui sert à conserver en mémoire et de
manière synthétique les informations utiles tirées de la lecture d'un livre, d'une revue
ou d'un article.
Comment rédiger une fiche de lecture ?
Pour rédiger une fiche de lecture, on passe par trois étapes :
1) L'analyse du paratexte (tout ce qui entoure le texte): avant d'entamer la lecture
d'un ouvrage vérifier c'est celui-ci est compatible avec votre thème de recherche. A
cet effet commencer par :
107
Méthodologie de la recherche
Analyser le titre, l'auteur, la source, la maison d'édition et la date de parution
ainsi que la page de couverture et la quatrième de couverture. Celle-ci comporte
généralement la biographie de l'auteur et le résumé de l'ouvrage. N'oubliez pas de
consulter le verso de la page de titre car elle comporte généralement la bibliographie
de l'auteur.
Analyser la table de matière, l'index, les annexes et la bibliographie sans oublier
de parcourir les titres et les sous-titres. Jeter un coup d'œil sur le début et la fin de
chaque chapitre ainsi que l'introduction et la conclusion (l'introduction donne un
aperçu sur le mémoire : méthode, corpus, plan suivi, motivation de la recherche...)
2) La lecture outillée : C'est-à-dire la lecture d'un ouvrage et le crayon à la main. On
essaie de cerner l'idée et les concepts développés par un chapitre. Un chapitre
développe généralement une seule idée. On doit noter sur la fiche de lecture les
numéros de pages des passages qu'on juge intéressent pour rédiger les bas de pages.
On doit souligner les mots clés et encadrer en accolade les passages intéressants.
3) La rédaction de la fiche de lecture : La fiche de lecture doit comporter les
éléments ci-après :
Des informations sur l'ouvrage lu : l'auteur, le titre, la source, la maison et la date
d'édition ainsi que la cote de l'ouvrage et la bibliothèque d'où vient cet ouvrage.
Synthèse : c'est-à-dire un bref résumé sur la vie de l'auteur et sa fonction. Puis un
résumé du contenu de l'ouvrage en signalons le genre (essai, revue, vulgarisation
scientifique...) et en synthétisant l'idée principale développé par cet ouvrage.
NB : pour résumer, il est préférable d'opter pour le résumé analytique, lequel est un
résumé effectué chapitre par chapitre, idée par idée.
4) La critique de l'ouvrage : vous aller donner une critique personnelle à l'ouvrage lu.
Vous aller présenter les limites voire les défauts de l'ouvrage ou vanter sa qualité et
sa valeur. As-tu trouvé cet ouvrage facile à la lecture ? son vocabulaire est-il
accessible ?...
Les fiches de lecture doivent être conservées et ordonnées de manière
chronologique ou thématique.
27. Comment rédiger les citations d'un mémoire ?
C'est quoi une citation ?
Une citation : Est un extrait ou un passage d'une célébrité qu'on emploie pour étayer
nos idées. Les citations doivent être présentées entre guillemets (et non en italique).
108
Méthodologie de la recherche
Une citation doit toujours être accompagnée de sa référence (auteur, date de
publication, page) pour plusieurs raisons :
•
En le citant, le rédacteur rend justice à l'auteur de cette citation ;
•
Il évite le plagiat ;
•
Le lecteur peut se référer facilement aux sources utilisées.
Comment on rédige les citations :
•
Entre guillemets (« ») ou en retrait
•
On met ces mots entre guillemets (« ») ou en retrait lorsque la citation fait plus de
trois lignes:
Citation de moins de trois lignes (la petite citation) :
Elle sera insérée dans le texte et mise entre guillemets français (« »).
Citation de plus de trois lignes (la langue citation) : une citation est dite longue
lorsqu'elle dépasse trois lignes de texte. La citation est alors placée en retrait dans le
texte, sans être encadrée par des guillemets.
Exemple d'une citation de moins de trois lignes :
« La vieillesse est un naufrage ».
Exemple d'une citation de plus de trois lignes :
Jean Amrouche a dit sur la guerre d'Algérie :
« Un patriote Algérien n'est pas anticolonialiste de la même manière qu'un
homme de gauche française. L'expérience de colonisé est une expérience spécifique...
pour l'Algérien, la guerre d'Algérie n'est pas un conflit comme un autre. C'est une
guerre sacrée, qui met en cause tout son être et le le fondement de son existence et
non point seulement certaines modalités de son existence ».
Comment introduire une citation : Utiliser une phrase d'introduction et les deux
points (:)
La citation est signalée par des expressions comme : comme le pense x dans
l'ouvrage x, c'est le point de vue de x dans son livre...x a dit dans son roman....
Comment on cite la référence d'un ouvrage d'où on a extrait une citation ?
1. Un ouvrage :
Nom, prénom, titre en italique, maison d'édition, lieu de publication, date de
publication, nombre de pages.
109
Méthodologie de la recherche
Ex. : AMOKRANE Abdelhafid, Mémoires de combat, Edition Dar El Oumma, Alger,
1998
2. Un ouvrage collectif :
a. Deux auteurs ou trois (en général, mention des trois premiers auteurs) :
Exemple :
Balibar Etienne, Wallerstein Immanuel, Race, nation, classe. Les identités
ambiguës , Paris, 1988.
b. Pour des ouvrages collectifs avec plus de trois auteurs, on omet les noms des
auteurs :
Exemple :
Nouvelle histoire de la Suisse et des Suisses, Lausanne, 1986, 2 e éd.
Si, dans ce cas avec plus de trois auteurs, il y a un directeur de l'ouvrage (ou un
auteur principal), on le citera après le titre :
Exemples :
Racisme et modernité , Wieviorka Michel (dir.), Paris, 1993.
3. Article de périodique ou article de presse :
Nom, prénom, titre de l'article en italique, titre du périodique, date, numéros,
pagination.
Ex. : TOINET Marie de France, Puissance et faiblesse de la cours suprême, Pouvoirs,
1991, n° 49, page 15.
4. Un mémoire ou un rapport de stage :
Nom, prénom, titre de la thèse en italique, discipline, Lieu de soutenance,
université de soutenance, année de soutenance, nombre de page.
Ex. : YAHIAOUI Zoubir, Pour une analyse sémiolinguistique de la publicité, option
science du langage, université de Batna, 2011, 110 p.
5. Site web :
Nom, prénom (cite personnel), titre de la page d'accueil, date de publication,
adresse électronique, (consulté le jour, mois, année).
Ex. : Office québécois de la langue française, Le grand dictionnaire terminologique,
2012, disponible sur : http://gdt.oqlf.gouv.qc.ca/ , (consulté le 02/février 2013).
6. Autres supports (cédéroms, DVD, casette vidéo)
110
Méthodologie de la recherche
NOM, prénom, titre (support en italique), lieu d'édition, année.
Ex. ROTMAN Patrick, l'ennemi intime, Violence dans la guerre d'Algérie, (DVD), vidéo
France Télévision distribution, 2002.
7) Article d'encyclopédie
Titre en guillemets français de l'article, nom et prénom de l'auteur de l'article,
dans titre de l'encyclopédie (en italique), lieu d'édition, date d'édition, numéro de
l'édition, pages (ou colonnes).
Exemple :
« Nation : Introduction », Burdeau Georges, dans Encyclopaedia Universalis ,
Paris, 1972, 2 e éd., p. 565-566. (*)
8) Cédéroms, dévédéroms :
Auteur. Titre [ressource électronique]. Mention d'édition. Nom de l'éditeur,
date de publication. Nombre et type de support. Titre de la collection.
Ex. : Atlas Hachette multimédia [ressource électronique]. Hachette multimédia, 2001.
1 cédérom.
28. Les références subséquentes
Les références subséquentes sont des abréviations latines utilisées en bas de
page d'un mémoire pour éviter la répétition totale d'une référence bibliographique.
Les références subséquentes les plus utilisées :
Ibid. (de ibidem, le même endroit)
On utilise ibid. pour éviter la répétition
d'une même référence dans une même
page ou lorsque la même source a été
citée dans la référence précédente, s'il
n'est pas bien sûr entrecoupé par une
autre référence. On fait suivre
l'abréviation du numéro de la page
citée, sauf s'il s'agit de la même page.
Ex. :- Paul-André Linteau et coll.,
Histoire du Québec contemporain,
vol. 2 : le Québec depuis 1930,
Montréal, Boréal, 1989, p. 422.
Ibid, p.741.
111
Méthodologie de la recherche
Id. (de idem, le même auteur).
On utilise cette abréviation pour faire
référence à un autre ouvrage mais
appartenant au même auteur. Cette
abréviation est de moins en moins
utilisée. Exemple :
1. Jacques Gandouin, Guide du
protocole et des usages, Paris, Stock,
1984, p. 84.
2. Id., Correspondance et rédaction
administratives, Paris, Armand Colin,
1988, p. 45.
Op. cit. (de opero citato, dans l'ouvrage On utilise «op. cit.» pour éviter de
cité)
répéter le titre et de l'édition d'un
ouvrage déjà cité.
Exemple :
3. Paul-André Linteau et coll., Histoire
du Québec contemporain, vol. 2 : le
Québec depuis 1930, Montréal, Boréal,
1989, p. 741.
4. Louis-Edmond Hamelin, Le Canada,
Paris, Presses universitaires de France,
1963, p. 73.
5. Paul-André Linteau et coll., op. cit.,
p. 422.
Loc. cit. (de loco citato, au lieu cité)
Elle renvoie à la même page d'un
document qui a déjà été cité dans une
référence antérieure à la référence
précédente (uniquement pour un seul
ouvrage). L'abréviation est précédée du
nom de l'auteur. Exemple :
1. Ferdinand de Saussure, Cours de
linguistique générale, p. 160.
2. André Clas et Paul Horguelin, Le
112
Méthodologie de la recherche
français, langue des affaires, 3e éd.,
Montréal, McGraw-Hill, 1991, p. 168.
3. Saussure, loc. cit.
29. Le caractère italique
Certains passages du texte doivent être écrits en caractère italique, c'est-à-dire
des mots inclinés vers la droite
L'italique s'applique :
•
Aux citations. Ex. : De Gaulle a dit : « La vieillesse est naufrage »
•
Aux titres d'œuvre : Les Misérables. Dans un manuscrit on le souligne.
•
Aux noms de bateaux, avions, trains, parfois aux bâtiments. Le Titanic
•
Dans les didascalies au théâtre.
•
Dans les expressions étrangères notamment latines : Présenter son mea culpa.
NB : il ne faut pas abuser les citations. Une est largement suffisante. La citation doit
avoir un lien avec vos arguments. La police de la citation est la même pour tous les
autres passages du texte.
30. La bibliographie d'un mémoire
C'est quoi une bibliographie : la bibliographie regroupe l'ensemble des ouvrages
lus pour la rédaction d'un mémoire de fin d'étude.
La bibliographie un guide pour le lecteur :
La bibliographie comme nous l'avons dit doit regrouper tous les ouvrages
effectivement lus pour la rédaction d'un mémoire. Cette bibliographie peut guider le
lecteur dans la mesure où elle lui donne des informations pour qu'il puisse accéder à
ses ouvrages pour « renforcer » ses connaissances, voire rédiger un mémoire.
Comment rédige-t-on une bibliographie d'un mémoire ?
Les ouvrages d'une bibliographie doivent être présentés avec un ordre
alphabétique selon le nom de l'auteur ;
Les ouvrages doivent être classés en fonction de leur nature (ouvrages,
dictionnaire, revue, mémoire...). Il y a une autre classification des ouvrages en
fonction de leur thème. Celle-ci facilite beaucoup la tâche aux lecteurs.
Comment présente-t-on une référence bibliographique :
113
Méthodologie de la recherche
Pour un ouvrage : NOM Prénom, Titre, Éditeur, Lieu de publication, année de
publication, nombre de page.
Pour un article de périodique : NOM Prénom, « Titre de l'article », Nom de la revue,
date précise et numéro du volume, Éditeur, pages de début et de fin de l'article.
NB : - Les noms de disciplines prennent une majuscule. Ex. : Essai de Linguistique.
Le premier nom du titre après l'article défini et les mots qui le précèdent
prennent une majuscule. Ex. : Le Merveilleux Essai de Linguistique.
31. La sitographie ou la webographie
La sitographie ou la webographie sont l'ensemble de sites internet consulté
pour rédiger votre mémoire.
Comment rédige-t-on une sitographie ?
La sitographie se rédige de la manière suivante :
Nom, prénom de l'auteur ou l'organisme, titre de la page consulté (en italique),
date de publication et de mise à jour (elles ne sont pas obligatoires), URL (adresse
électronique), date de consultation.
Exemple :
Ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, les
inscriptions des étudiants, https://www.mers.dz/ , (consulté le 20/02/2011).
Comme la bibliographie, les sites sont classés soit par ordre alphabétique ou
thématique.
NB : Ne consulte pas n'importe site sur internet, il faut vérifier son authenticité et
savoir si son auteur est une autorité scientifique.
32. La déontologie et la recherche
La déontologie : C'est l'ensemble de règles étiques et morales qui régissent une
activité professionnelle. La médecine par exemple a une déontologie, il en est de
même pour la recherche universitaire.
Le plagiat :
La faute morale la plus grave dans laquelle peut tomber un étudiant-chercheur
est : le plagiat. Celui-ci est le fait de s'accaparer du travail de quelqu'un est le
présenter comme sien.
114
Méthodologie de la recherche
Les différentes formes du plagiat :
Le plagiat peut se présenter sous plusieurs aspects parmi lesquels il convient de
citer :
Introduire dans son propre travail des extraits (articles, paragraphes, sites...)
sans mentionner la source.
Reproduire le même texte d'un auteur en remplaçant quelques mots par des
synonymes.
Réécrire sous forme personnelle (paraphrase ou reformulation) l'idée de
quelqu'un sans mentionner la source.
Introduire dans un travail de recherche des images, des graphiques, des cartes
géographiques, ressources vidéo sans indiquer leurs origines.
Les conséquences du plagiat sur l'étudiant-chercheur :
C'est l'université détecte du plagiat dans votre mémoire, les sanctions oscillent
entre l'attribution de la note zéro, l'annulation de votre travail ou une expulsion
définitive de votre université.
Comment faire pour éviter le plagiat ?
Il existe certaines « techniques » permettant d'éviter le spectre du plagiat parmi
lesquelles il convient de citer :
Lorsque vous faites un extrait d'un ouvrage ou support quelconque, il faut
impérativement indiquer la source (voir l'article comment citer).
Reformulez ou paraphraser complètement en rédigeant avec vos propres mots afin
de créer un travail personnel.
Le plagiat et la législation universitaire algérienne :
Le décret exécutif n° 08-130 du 3 mai 2008 relatif au plagiat stipule en son
chapitre 8, article 24 que : «... est considéré comme faute professionnelle de
quatrième (4ème) degré, le fait pour les enseignants chercheurs, d'être auteurs ou
complices de tout acte établi de plagiat, de falsification de résultats ou de fraude
dans les travaux scientifiques revendiqués dans les thèses de doctorat ou dans le
cadre de toutes autres publications scientifiques ou pédagogiques. » .
Charte d'éthique et de déontologie universitaires
LES DEVOIRS DE L'ETUDIANT :
- L'étudiant doit respecter la réglementation en vigueur.
115
Méthodologie de la recherche
- L'étudiant doit respecter la dignité et l'intégrité des membres de la communauté
universitaire.
- L'étudiant doit respecter le droit des membres de la communauté universitaire à la
libre expression.
- L'étudiant doit respecter les résultats des jurys de délibération.
- L'étudiant est dans l'obligation de fournir des informations exactes et précises lors
de son inscription, et de s'acquitter de ses obligations administratives envers
l'établissement.
- L'étudiant doit faire preuve de civisme et de bonnes manières dans l'ensemble de
ses comportements.L'étudiant ne doit jamais frauder ou recourir au plagiat.
- L'étudiant doit préserver les locaux et les matériels mis à sa disposition et respecter
les règles de sécurité et d'hygiène dans tout l'établissement.
L'étudiant est dûment informé des fautes qui lui sont reprochées. Les sanctions
qu'il encourt sont prévues par la réglementation en vigueur et le règlement intérieur
de l'établissement d'enseignement supérieur. Elles sont du ressort du conseil de
discipline et peuvent aller jusqu'à l'exclusion définitive de l'établissement.
33. Les différents types de recherche
Pour effectuer une recherche, vous avez plusieurs méthodes à suivre parmi
lesquelles il convient de citer :
1) La méthode déductive : Cette méthode consiste à appliquer un principe général à
un cas particulier. Le syllogisme est la parfaite illustration. Le syllogisme est un
raisonnement par déduction, c'est-à-dire un résultat obtenu d'une proposition
majeure par l'intermédiaire d'une proposition mineure. Exemple : - Tout homme est
mortel (majeure)
Or Socrate est un homme (mineure)
Doc Socrate est mortel (déduction)
Cette méthode se manifeste par l'emploie des expressions comme : « On peut
conclure que, on peut déduire que... »
2) La méthode inductive : Cette méthode s'oppose à la première méthode dans la
mesure où elle passe du particulier au général. Cette méthode permet aussi le
passage de l'observation à la loi.
116
Méthodologie de la recherche
3) La méthode objective : Cette méthode consiste à analyser un phénomène tout en
éloignant les goûts, les préjugés et les sentiments du chercheur. Le travail effectué
est neutre de toute subjectivité provenant de l'esprit.
4) La méthode expérimentale : Cette méthode donne la priorité à l'expérience, c'està-dire que toute conclusion doit être soumise à une expérimentation en suivant le
modèle élaboré par Claude Bernard (l'observation, l'hypothèse et l'expérimentation).
5) La méthode analytique : Elle consiste à décomposer un ensemble en éléments
constitutifs afin de saisir les rapports existant entre eux. Ex. : décomposé une phrase
en ses éléments constitutifs afin de comprendre les relations existant entre ses
éléments constitutifs.
6) La méthode synthétique : Cette méthode s'oppose à la méthode analytique dans
la mesure où on passe du simple au composé ou de l'élément constitutif à l'élément
global. Ex. : on passe du phonème au morphème puis au syntagme pour atteindre par
assemblage une phrase.
7) La méthode dialectique : Dans cette méthode, on oppose deux idées ou deux
arguments l'un s'appelle thèse et l'autre antithèse. De cette confrontation, on peut
déduire une idée qu'on appelle synthèse. Cette synthèse peut se transformer à son
tour en thèse qui va confronter une antithèse pout aboutir à une nouvelle synthèse.
8) La méthode systémique : Elle consiste à considérer l'objet d'étude comme un
système, c'est-à-dire un ensemble interdépendant qui forme un tout. Si on touche à
un seul élément, les retombées seront sur l'ensemble. Ex. : les structuralistes voit en
la langue un système.
9) La méthode quantitative : Elle s'agit d'analyser un phénomène en lui appliquant
les mathématiques et la statistique. Les résultats obtenus sont sous forme de chiffres
ou de courbes.
10) La méthode qualitative : Cette méthode s'oppose à la méthode quantitative dans
la mesure où elle ne fait pas recourt aux mathématiques pour analyser un
phénomène. La méthode qualitative analyse seulement un phénomène en
profondeur. Parfois la méthode quantitative s'oppose à la méthode qualitative, mais
dans certains cas il y a une complémentarité entre les deux méthodes. Dans un
mémoire de recherche, on peut trouver les deux types de recherche se cohabitent.
34. Comment faire un avant-projet d'un mémoire ?
Un avant- projet de mémoire est la phase préliminaire d'un mémoire. Son but
est d'exposer le thème de votre recherche tout en essayant de convaincre un
enseignant de vous encadrer.
117
Méthodologie de la recherche
De quoi se compose un avant-projet de mémoire ?
Un avant-projet de mémoire se compose d'éléments suivants :
•
Les motivations, c'est-à-dire ce qui vous a incité à choisir votre thème de
recherche ;
•
Les objectifs de votre mémoire (ce que vous voulez démontrer) ;
•
Les concepts et les mots clés de votre thème de recherche;
•
La problématique de votre thème de recherche ;
•
Les hypothèses, c'est-à-dire les réponses à votre problématique avant d'entamer la
recherche ;
•
Plan de votre mémoire : vous allez essayer de donner un plan préliminaire à votre
mémoire (chapitres, sous-chapitres) ;
•
Les instruments de recherches : vous allez démonter les méthodes et les théories
que vous avez suivies ou appliquées pour réaliser votre mémoire ;
•
Corpus d'étude : vous allez nous parler de votre corpus s'il existe (son origine,
comment il a était choisi...).
•
Une bibliographie, c'est-à-dire les ouvrages sur lesquels vous avez basé pour
réaliser cet avant-projet.
35. La relecture
Après tout écrit, il faut une relecture pour voir s'il n'y a pas des erreurs
commises lors de la rédaction.
Cette relecture touche tous les aspects de langue et passe par plusieurs étapes :
a. Une relecture pour vérifier l'orthographe. Si nous n'avons pas omis les différents
accents, ou nous avons omis le doublement d'une consonne ;
b. Une lecture pour vérifier la grammaire. Si nous avons omis, par exemple, l'accord
du participe passé avec son sujet ou l'accord de l'adjectif qualificatif avec son nom.si
nous avons mis faussement un nom au pluriel. ;
c. Une relecture pour vérifier l'inexistence des ambigüités :
d. Une relecture pour supprimer les passe-partout :
e. Une relecture pour effacer répétitions et pléonasmes ;
f. Une relecture pour supprimer les éléments superflus ou inutiles ;
g. Une relecture pour vérifier la cohérence du texte (les règles de Charolles) ;
118
Méthodologie de la recherche
h. Une relecture pour vérifier s'il n'y a pas de digression (hors-sujet).
S'il est possible, il faut soumettre votre travail à une tierce personne pour vérifier
votre production avant de le remettre.
36. La soutenance d'un mémoire
La soutenance d'un mémoire est le fait de présenter et de défendre votre
mémoire devant un membre de jury.
Certaines règles à appliquer pour la réussite de votre soutenance :
1) Préparez auparavant le résumé que vous devez présenter aux membres de jury.
Lors de l'exposition de ce résumé, il faut laisser la place à l'improvisation et des ajouts
personnels ;
2) Ne craignez pas le silence, du membre de jury, qui prévaut durant le début de la
soutenance ;
3) Présentez le plan, c'est-à-dite le canevas que vous avez suivi pour réaliser votre
mémoire. Dans cette étape, vous allez expliquer aux membres de jury pourquoi le
choix de ce thème. Quelle est la démarche que vous avez suivie, quelles sont vos
difficultés...
4) Regardez dans les yeux et alternativement les membres de jury ;
5) Respirez profondément et calmement, cela inhibe le stress ;
6) Gardez à vue le plan de votre exposition ;
7) Parlez lentement et subtilement ;
8) Il fait à aucun cas craindre le membre de jury ;
9) Vérifiez la salle de soutenance avant son commencement ;
10) Acceptez avec esprit scientifique et académique les reproches du membre de
jury ;
11) Répondre poliment à leurs questions car la qualité de vos réponses sont pris en
considération ;
12) La bonne apparence et la politesse jouent à la faveur de l'étudiant.
13) Articulez bien vos mots pour être intelligible, car la qualité de l'expression orale
est prise en compte par les membres de jury ;
14) Parlez d'une voix audible afin que les autres puissent vous entendre ;
15) Utilisez les différents supports (tableau, rétroprojecteurs, PC, et data show).
119
Méthodologie de la recherche
Comment remercier le membre de jury ?
Avant de commencer la soutenance, vous devez saluer le membre de jury. Voici
un exemple :
« Avant de commencer je tiens à remercier les membres de jury pour leur
présence et d'avoir accepté d'examiner mon travail. Je remercie également mon
directeur de mémoire pour son accompagnement et ses conseils judicieux prodigués
au cours de ma recherche. Je tiens aussi à saluer chaleureusement l'assistance. »
L'exposé qui sera présenté au membre de jury doit contenir les éléments suivants :
A) Donner un aperçu général sur votre mémoire. Ex. : « Le mémoire que je soumets
aujourd'hui à la discussion s'intitule Pour une analyse sémiolinguistique de la
publicité. Ce travail est l'aboutissement d'une année de travail et de sacrifice » ;
B) Présenter votre sujet (élément étudié). Ex. : « La publicité est le moyen de
communication le plus répondu entre le producteur et le consommateur. Elle est
omniprésente dans notre société... » ;
C) Présenter les sources de votre recherche. Ex. : « Ce mémoire s'appuie sur une
documentation abondante, qui traite le domaine de la publicité, trouvée dans la
bibliothèque centrale ainsi que la Toile ».
D) Situer sa thèse, c'est-à-dire est ce-que c'est un sujet déjà traité ou nouvel. S'il est
traité pourquoi vous l'aborder une autre fois. Ex. : « Le thème de mon mémoire est
déjà était analysé auparavant. Cependant, je juge que les travaux antérieurs sont
insuffisants et non profond. C'est la raison pour laquelle je reprends le même thème
mais avec plus d'approfondissement ».
E) Démonter votre méthodologie, c'est-à-dire les méthodes utilisées pour faire la
recherche. Ex. : « j'ai emprunté le schéma de communication de Jacobson et je l'ai
appliqué la publicité pour montré que celle-ci est une communication entre
producteur et consommateur ».
F) Donner la problématique et les hypothèses (voir le cours sur l'introduction).
G) Conclure : parler de l'intérêt de votre recherche et ses apports.
H) Enfin il faut remercier les membres de jury à la fin de la soutenance. Ex. : « Je
remercie encore une fois les membres de jury d'avoir donner de la peine pour
assister à cette soutenance. J'ai accueilli à cours ouvert leurs reproches et leurs
critiques. Je tiens à remercier les personnes présentes dans cette salle ».
I) Après la soutenance, le travail continue. Il faut essayer de poster votre mémoire sur
internet pour qu'il soit accessible à tout le monde. Essayez de contacter une maison
120
Méthodologie de la recherche
d'édition pour transformer votre mémoire en un livre. Essayer de mettre à jour votre
mémoire, cela va vous aidez pour approfondir et enrichir votre mémoire.
37) Exercice
Questions :
- Définissez les mots suivants : méthodologie, méthode, mémoire, exposé, recherche
bibliographique.
- Citez-moi quelques critères pour le choix d'un bon sujet de mémoire.
- Citez-moi quelques critères pour le choix d'un bon directeur de votre mémoire.
- Pourquoi doit-on éviter l'utilisation du pronom « je » lors de la rédaction d'un
mémoire ?
- Une bonne problématique dans un mémoire doit se conformer à certains critères.
Citez-moi quelques-uns.
- Que doit-on trouver sur la quatrième de couverture d'un mémoire ?
L'introduction d'un mémoire se divise en plusieurs étapes. Donnez-moi une seule
étape en l'expliquant succinctement.
Conclusion
Le module de méthodologie de la recherche vise à initier l'étudiant à la
recherche universitaire. Le rôle assigné à ce module est : inculquer à l'étudiant les
bases d'une recherche universitaire et académique et de lui préparer le terrain à une
vie professionnelle prometteuse.
121
Méthodologie de la recherche
F) Bibliographie
BEAUD.M, L'art de la thèse. Comment préparer une thèse de doctorat, de magister
ou un mémoire de fin de licence, La Découverte, 2003.
FRAGNIERE.J-P, Comment réussir un mémoire 4e édition, Dunod, 2009.
FRECON.G, Formuler une problématique : Dissertation, mémoire, thèse, rapport de
stage, Dunod, 2006.
OLIVIER.L, BEDARD.G, FERRON.J, L'élaboration d'une problématique de recherche :
Sources, outils et méthode, L'Harmattan, 2005.
ROCHE, Didier (2007), Rédiger et soutenir un mémoire avec succès, Paris : Groupe
Eyrolles
TALEB, Ahmed (2004), Méthodologie de préparation des mémoires et des thèses
(guide du chercheur), Oran : Editions Dar El Gharb.
122
Méthodologie de la recherche
Conclusion
La période de stage est très importante pour les enseignants fraîchement
recrutés dans la mesure où j’ai pu approfondir mes connaissances en préparant les
deux cours qui m’ont été confiés. J’ai appris aussi l’exécution de différentes tâches
administratives. Enfin, j’ai eu l’occasion de suivre une formation sur la conception,
l’administration d’un cours sur la plateforme moodle de l’université Constantine 1.
123
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