INGÉNIERIE ET CONCEPTION III GMC-3024, 85370 Équipe : 8 Système de freinage arrière pour voiture de course électrique de type Formule SAE Rapport no 1 Philippe Hudon, 2C1F3PE, 33%, Mathieu Pelet, 2C1F3PE, 33%, Vincent Simard, 2C1F3PE, 33%, Département de génie mécanique Université Laval Le 5 octobre 2023 Rapport de la rencontre de démarrage du projet avec le client Présentation du client Le client pour ce projet est la Formule SAE de l’Université Laval (FormUL). Ce projet étudiant a comme objectif de concevoir et de fabriquer un prototype de voiture de course monoplace électrique qui peut être fabriqué en série et vendu au grand public pour un prix raisonnable. Une fois fabriqué, le prototype est mis à l’épreuve contre celui d’universités provenant des quatre coins du globe dans le cadre de compétitions organisées par la SAE (The Society of Automobile Engineers) et la FSG (Formula Student Germany). En compétition, la voiture est jugée selon 8 épreuves et sur un total de 1000 points : l’endurance (325 points), l’efficacité (100 points), le test dynamique sur piste (100 points), le test de dynamique en 8 (75 points), l’accélération (75 points), la présentation de design (150 points), le rapport des coûts (100 points) et la présentation marketing (75 points). De nombreux points sont attribués aux solutions performantes, novatrices, efficaces et simples. De ce fait, l’équipe est en constante recherche de systèmes à optimiser et de nouveaux concepts à explorer. Présentation du projet Lors de sa participation à la compétition internationale EV au Michigan 2023, la FormUL a participé à toutes les épreuves dynamiques. Seulement, la voiture, malgré sa participation, était nettement moins performante que ses homologues d’autres équipes. Par conséquent, l'objectif principal de cette saison est d'améliorer la performance de FormUL par rapport à la saison 2023. Dans le cadre de cet effort pour améliorer les performances, FormUL a confié à l'équipe 8 du cours de conception III la responsabilité de repenser le système de freinage arrière de la monoplace. Problématiques soulevées Le système déjà existant est un système de freinage découlant de la production de motos. Plus précisément, le système est conçu avec deux étriers et disques arrière de moto de la marque AP-Racing ainsi qu’un maître-cylindre de 18.8 mm de diamètre de la même compagnie. Pour sa part, le circuit hydraulique est un mixte entre une ligne rigide en tube d’acier inoxydable et de lignes flexibles. La principale problématique soulevée par l’équipe est la tendance des roues arrière à barrer trop tôt, soit, avant les roues avant. L’équipe compense ce défaut en ajustant au maximum la balance de frein (brake BIAS) vers l’avant et en procédant avec maître-cylindre surdimensionné par rapport à celui du système de freinage avant. Ces « solutions » font en sorte que l’ajustement de la balance des freins lors de la course est pratiquement impossible et que l’entretien général du système avant et arrière n’est pas le même. La deuxième problématique est reliée au choix des composants actuels. En effet, lors de la dernière saison, le coordonnateur des freins a voulu remettre à neuf les maîtres-cylindres en prévision de la compétition, cependant, AP-Racing étant une compagnie anglaise, les pièces nécessaires à la manœuvre étaient chères et la livraison l’était davantage. Donc, il serait important de considérer dans le futur design des composants provenant d’Amérique du Nord ou d’un commanditaire de la FormUL. 2 Communication Date Jeudi 14 septembre 2023 Vendredi 15 septembre 2023 Lundi 18 septembre 2023 Type Démarrage de projet Personnes présentes Mathieu Pelet, Philippe Hudon Commencement du rapport #1 Jeudi 21 septembre 2023 Mercredi 27 septembre 2023 Rencontre pour avancer le rapport Finalisation du rapport Mathieu Pelet, Philippe Hudon, Vincent Simard Mathieu Pelet, Philippe Hudon, Vincent Simard, Charles-Antoine Buisson (exdirecteur administratif de la FormUL) Mathieu Pelet, Vincent Simard, Philippe Hudon Philippe Hudon, Vincent Simard Rencontre pour compléter le cahier des charges du projet Données techniques Caractéristiques techniques Ajustabilité Standardisation Masse d’un étrier Facilité de désassemblage Coût de fabrication Capacité de fabrication des pièces de l’assemblage Capacité de fabrication à grande échelle Nombre de pièces totales du système Facilité d’intégration au prototype 2024 de la FormUL Cas de chargement maximal du système Facteur de sécurité à respecter Nombre de disque et étrier minimum Dimension maximale disque/étrier Matériau ligne rigide Masse ligne rigide Nombre de réservoir d’huile hydraulique Précision d’assemblage Valeurs Le nouveau système doit pouvoir permettre d’utiliser le domaine complet d’ajustement possible de la balance de frein (BIAS) Utiliser le plus de pièces/dimension standards de l’industrie nord-américaine Dois être plus léger que ceux du système actuel Dois être facile à désassembler et à entretenir Le coût de fabrication doit être inférieur au prix auquel la FormUL pourrait se procurer un système comparable sur le marché Toutes les pièces pouvant être fabriquées du système doivent pouvoir être fabriquées par l’équipement mis à la disponibilité de la FormUL Simplicité de fabrication Le moins possible Le nouveau système doit être compatible avec les autres systèmes de la voiture 2024 Le nouveau système doit pouvoir résister à une force de 2000N appliquée sur la pédale de frein 1,5 2 Dois pouvoir entrer dans le volume intérieur des coupoles des roues arrière, et ce, sans interférence La ligne rigide doit être en métal ou en alliage métallique résistant à la corrosion Doit être de même masse ou plus légère 1 Limiter les jeux excessifs entre les étriers/plaquettes de frein et entre plaquettes de frein/disques de frein 3 Mandats Le mandat de ce projet est de concevoir un nouveau système de freinage arrière. Ce système devra être plus adapté au besoin de freinage du train arrière de la voiture, faire en sorte que les pièces du système de freinage avant/arrière soient en majorité standardisées pour faciliter l’entretient et les réparations, puis devra aussi être plus léger que celui installé actuellement sur la voiture de la FormUL. Cahier de charges Caractéristique Masse disque (kg) Masse étrier (kg) Masse maître-cylindre (kg) Masse ligne rigide (kg) Dimension maître-cylindre (mm) Diamètre disque (mm) Épaisseur disque (mm) Surface plaquette de frein (cm2) Nombre de pistons des étiers Température d’opération des freins (°C) Pression lignes hydrauliques (psi) Force sur pédale de frein (N) Nombre d’outils d’assemblage/démontage Nombre de réservoir hydraulique Nombre de dispositifs de freinage à disque Temps montage/démontage (min) Temps d’entretien (min) Nombre de pièces total Nombre de position d’ajustement de la balance de frein Coût ($) Valeur visée 0,500 0,200 0,230 0,115 17,8 200 5 7 2-4 100 à 350 Valeur minimum Minimiser Minimiser Minimiser Minimiser 17,3 180 1,8 5 2 25 Valeur maximum 0,565 0,300 0,26 0,35 18,8 210 6,5 9,5 4 450 900-1000 2000 1 Minimiser 1500 2000 3 1 2 1 2 - 10 20 35 5 Minimiser Minimiser Minimiser 3 15 30 45 Maximiser 1000 Minimiser 2000 [2], [5], [6] Masse des disques : la masse totale d’un disque de freinage arrière y compris la masse des éléments de fixation de ces derniers. Masse étrier : La masse d’un seul étrier y compris celle de ses éléments de fixation, le tout sans huile à l’intérieur de ce dernier et sans plaquettes de frein assemblées à l’intérieur. Masse du maître-cylindre : La masse du maître-cylindre sans huile à l’intérieur. Masse des lignes rigides : La masse totale de tous les éléments de la ligne rigide hydraulique du maîtrecylindre jusqu’à l’étrier de frein arrière droit. Cela prend aussi en compte les connecteurs entre la ligne rigide et les lignes flexibles. Dimension du maître-cylindre : La dimension du maître-cylindre correspond à la valeur du diamètre du piston du maître-cylindre induisant la pression à l’intérieur du système de freinage arrière. Diamètre des disques : La valeur du diamètre extérieur du disque de freinage arrière. Cette valeur est importante pour être certain que l’assemblage entre dans les coupoles des jantes de la FormUL sans interférence. 4 Épaisseur des disques : La valeur de l’épaisseur d’un disque est celle de la tranche de ce dernier. Cette valeur est importante pour déterminer la valeur de l’espacement entre les deux plaquettes de frein. Surface plaquette de frein : La surface d’une plaquette de frein est la surface efficace de friction qui est en contact avec le disque lors du freinage. Température d’opération des freins : La température d’opération des freins représente l’intervalle de température à laquelle les composants devront résister lors d’un usage en sport automobile. Pression lignes hydrauliques : Cette pression correspond à la pression exercée par le piston du maîtrecylindre dans le système. Cette même pression est celle qui fera en sorte que les plaquettes mordront les disques. Force sur pédale de frein : Corresponds à la force maximale à laquelle la pédale de frein doit pouvoir résister et avoir une déflexion de moins de 2 mm. Cette force est transmise au piston du maître-cylindre. Nombre d’outils d’assemblage/démontage : Corresponds au nombre total d’outils devant être nécessaire pour monter et démonter le système de freinage arrière dans le contexte d’un entretien ou d’une réparation. Nombre de réservoir hydraulique : Corresponds au nombre de réservoir d’huile hydraulique composant le système de freinage arrière de la FormUL. Nombre de dispositifs de freinage à disque : Nombre d’ensembles requis selon le règlement de la SAE et selon la structure motrice de la FormUL. Temps montage/démontage : Le temps total nécessaire pour désassembler l’entièreté des disques, et des étriers et faire la vidange du système de freinage arrière. Temps d’entretien : Temps nécessaire pour démonter les étriers et changer les plaquettes de frein. Nombre de pièces total : Nombre de pièces totales de l’assemblage y compris les pièces de fixations. Nombre de position d’ajustement de la balance de frein : le nombre de positions positives et négatives d’ajustement de la balance des freins. Coût : Approximation du coût correspondant à l’assemblage du système de freinage arrière. Critères d’évaluation Critères d’évaluation Masse totale du système de frein arrière Force de freinage Possibilité d’ajustement de la balance de frein Facilité d’entretien Coût total du système de freins arrière Pondération (%) 25 25 15 20 15 Masse totale du système de freins arrière : La masse du nouveau système de frein arrière doit être moins grande que celle de celui présentement utilisé. Plus la masse est faible, plus la voiture aura de meilleures performances. Force de freinage : Le redimensionnement du système de frein doit permettre à la voiture de freiner adéquatement pour assurer la sécurité du pilote. Le nouveau système doit alors être en mesure d’atteindre la force de freinage nécessaire pour barrer les roues arrière après celle de l’avant. 5 Possibilité d’ajustement de la balance de frein : Le design choisi doit permettre plusieurs positions d’ajustement de la balance de frein. Facilité d’entretien : Le choix des composants doit permettre un approvisionnement rapide et facile en pièces de rechange afin de permettre à l’équipe d’effectuer des entretiens réguliers sur le système sans délai. Coût total du système de freins arrière : Le choix des pièces pour le nouveau système de freins doit respecter le budget alloué au département HFR (Habitacle et Freins) du projet étudiant. Il doit aussi être inférieur au coût d’achat d’un système équivalent afin de justifier la fabrication des composantes. Schéma fonctionnel 6 Références 1. Adilca. La force de freinage. LA FORCE DE FREINAGE (adilca.com). 2. AP racing. CP6465. CP6465 | AP Racing. 3. Budynas, R. G. et Keith Nisbett, J. (2020). Shigley’s Mechanical Engineering Design (11th Edition). McGraw-Hill Education. 4. Mora, L. A. (2018). Design of a FSAE Braking System, Massachusetts Institute of Technology Libraries Archives. 1080312700-MIT.pdf. 5. Raceparts. AP racing CP6465. CP6465 Trunnion Mount, Short Stroke, Pull Master Cylinder Raceparts. 6. Raceparts. AP racing 2 pistons rear caliper CP4226. AP Racing 2 Piston Rear Caliper CP4226 Raceparts. 7 Partie individuelle : Croquis de solution Croquis #1 : Philippe Hudon Étrier de frein et disque ventilé sur mesure 1 2 3 4 5 6 7 8 9 1er octobre 2023 10 11 Boulon de maintien des plaquettes Joints toriques de l’étrier Joints d’étanchéités des pistons Pistons de l’étrier Plaquettes de frein Ressort de plaquettes Corps interne de l’étrier Vis de purge Raccord pour conduit hydraulique Corps externe de l’étrier Disque de frein ventilé Description Dans un premier temps, ce principe de solution vise à réduire la masse du système de freinage arrière tout en réduisant la puissance de freinage pour être plus adapté à la masse de la voiture de la FormUL. Dans un deuxième temps, ce concept mise sur un étier de frein (7-10) fait sur mesure. Ce dernier est inspiré d’un mélange entre un étrier de frein de moto et un étrier de frein de vélo de montagne. Cela permet à l’étrier de frein d'accommoder un disque de frein (11) ressemblant à ceux qui se retrouvent sur une moto et des plaquettes de frein de vélo de montagne (5). De plus, l’étrier sera muni de 4 pistons (4) afin de bien répartir la force de pression sur les plaquettes de frein. Celles-ci sont maintenues en place grâce à un ressort (6), mis en place pour éviter le frottement involontaire entre les plaquettes et le disque, ainsi qu’un boulon de maintien (1). Ensuite, plusieurs joints d’étanchéités sont utilisés dans l’étrier, tels que les joints toriques (2) et les joints des pistons (3), pour s’assurer un bon contact entre les pièces afin qu’aucun contaminant n’entre dans le système de freinage. Toutes les pièces de l’étrier de frein seront choisies en fonction d’un approvisionnement facile avec des distributeurs pour faciliter l’accès aux pièces pour les entretiens futurs. Dans un troisième temps, le disque de frein (11) possède un diamètre de 200 millimètres afin de conserver une bonne puissance de freinage et il est ventilé pour avoir une bonne dissipation de chaleur lors de freinage important ainsi que pour alléger le système. Il possède une épaisseur de 5,0 mm, ce qui se rapproche grandement à un disque de moto. Le disque sera également fait de fonte, pour qu’il puisse bien résister à la chaleur et conserver un bon coefficient de frottement durant sa vie utile. Le disque de frein est aussi fixé au moyeu de la voiture grâce à quatre vis. 8 Dans un quatrième temps, la pression d’huile est fournie par un maître-cylindre qui sera acheté en conséquence de la pression nécessaire pour freiner adéquatement. Ensuite, l’huile de frein est acheminée jusqu’à l’étrier par des lignes de freins rigides et flexibles qui ne sont pas modifiés pour sauver des coûts puis passe par le raccord pour conduit hydraulique (9). De plus, une vis de purge (8) se situe sur le corps interne de l’étier (7) afin de pouvoir purger l’air dans les lignes hydrauliques et avoir une bonne sensibilité au freinage. 9 Croquis #2 : Mathieu Pelet Description Le concept présenté dans cette section met l'accent sur la réduction de la masse et le transfert thermique du système. Toutes les pièces à l’exception des coques d’étrier sont faites sur mesure pour répondre aux contraintes thermiques et mécaniques du système et devront être usinées par la FormUL. Tout d'abord, la pièce maîtresse du projet est l'ensemble de l'étrier fixe composé des éléments suivants : coques d'étrier hydraulique de vélo de montagne électrique (1) et (3), support d'étrier (2), espaceur (4), plaquettes de frein (5), pistons d'étrier (6), joint d'étanchéité des cylindres (7), joint d'étanchéité de l'espaceur (8), raccord au tuyau hydraulique (9), ainsi que les organes de fixation. Le choix d'utiliser des coques d'étrier hydraulique de vélo de montagne électrique à quatre pistons a été fait en premier lieu pour leur légèreté (aluminium), leur efficacité lors d'une utilisation sportive, leur disponibilité et leur simplicité de modification. Une fois assemblé, l'étrier est relié à la boîte de transmission par le support d'étrier (2), comme indiqué par les flèches rouges ci-dessus. Étant donné que le système sera utilisé sur une Formule SAE plutôt que sur un vélo, l'épaisseur des disques de frein (10) est plus importante, l'espaceur sert donc à augmenter l'espace entre les deux coques d'étrier (1)-(3) et permet également le passage de l'huile hydraulique entre eux. La friction nécessaire au freinage du véhicule est générée par les plaquettes de frein (5) lorsque les pistons d'étrier (6) exercent une pression sur elles. Les joints d'étanchéité des pistons servent à prévenir les fuites d'huile par les pistons et les coques d'étrier, tandis que les joints d'étanchéité de l'espaceur (8) évitent les fuites pouvant provenir de l'espaceur lui-même. Le raccord hydraulique (9) assure la liaison entre le circuit hydraulique et l'étrier de frein. Cet assemblage sera présent sur chacune des roues arrière de la Formule SAE. Deuxièmement, le second assemblage de ce système concerne le disque de frein. Dans ce concept, il s'agit d'un disque flottant (10) en fonte perforé. Les disques flottants permettent de compenser la dilatation thermique du disque lors de son utilisation à sa température maximale en laissant un jeu. Cette approche 10 permet d'utiliser les freins à haute et basse température. Ensuite, le disque est perforé sur toute sa surface pour améliorer les échanges thermiques avec l'environnement et empêcher les résidus (sable, terre, eau, etc.) de s'accumuler entre les disques et les plaquettes. Enfin, le disque aura une largeur équivalente à celle des plaquettes pour éviter un excès de matériau, augmentant le poids sans utilité. Le disque de ce concept sera plus petit que celui actuellement utilisé sur la voiture. Il sera soutenu sur le porte-moyeu par quatre attaches à E-clip (11)-(12) (flèches bleues). Cet assemblage sera présent sur chacune des roues arrière de la Formule SAE. Troisièmement, afin de réduire la masse du système, la ligne rigide en acier inoxydable sera remplacée par une ligne en aluminium de 3/16" avec des raccords en aluminium. En ce qui concerne les lignes flexibles, le concept réutilisera celles actuellement installées sur la Formule SAE. Finalement, pour ce concept, il sera très probablement nécessaire de modifier le diamètre du maître-cylindre arrière afin de réduire la pression dans le circuit. 11 Vincent Simard : 1 2 3 4 5 6 7 8 9 Écrous Porte-moyeu Tiges de glissement Raccord hydraulique Étrier intérieur Joint torique Piston Entretoise inférieur Entretoise supérieur 10 11 12 13 14 15 16 17 Plaquette de frein Étrier extérieur Boulons Goupille de verrouillage Moyeu Rivets Disque de frein perforé Anneau de rétention Description Le concept ci-dessus apporte des solutions ciblant la réduction de poids du système, l’optimisation de la force de freinage, l’uniformité des pièces avec le système de frein avant, l’optimisation de la dissipation de chaleur dans les disques ainsi que les possibilités d’ajustement du système. Le porte moyeu (2) ainsi que le moyeu (14) sont deux pièces qui sont déjà optimisées et installées sur le véhicule. Le prix de fabrication étant très élevé, ceux-ci ne font pas partie des bornes du projet. Ainsi, le système de freins conçu pourra être intégré sans que des modifications du porte-moyeu et du moyeu soient nécessaires. Les plaquettes de frein (10) sont les plaquettes qui sont présentement utilisées sur le véhicule. Celles-ci ont été conçues et développées par l’équipe de la FormUL. Leur utilisation pour le système de frein arrière assure une uniformité des pièces du système de freins complet. Cela permet aussi de régler le problème de chaine d’approvisionnement. Les plaquettes de freins arrière précédemment utilisées provenaient d’Angleterre, ce qui pouvait retarder les entretiens en raison d’un délai de livraison. Le disque de frein (16) sera aminci afin de minimiser son poids. Cependant, puisque la chaleur due au frottement lors du freinage devra être contenue dans un plus petit volume, les disques seront maintenant fabriqués à partir d’un alliage de carbure de silicium. Ce matériau offre une capacité thermique massique plus élevée et une densité plus faible que les alliages de métaux conventionnels, permettant donc de mieux supporter les hautes températures tout en étant plus léger. De plus, les disques sont aussi perforés afin d’améliorer la dissipation de chaleur par convection. Puisque le problème principal de l’ancien système était que les roues arrière bloquaient trop facilement lors du freinage, l’assemblage d’étrier proposé est maintenant constitué d’un seul piston (7) plutôt que deux afin que la force de freinage produite par chaque étrier soit réduite. Un joint torique a aussi été ajouté derrière le piston pour assurer son étanchéité. De plus, les étriers (5,11) sont en deux morceaux plutôt qu’un monobloc. Cette caractéristique permettra d’accommoder plusieurs épaisseurs de disques si des changements sont nécessaires pour les saisons à venir. Les entretoises (8,9) viennent s’insérer entre les deux parties de l’étrier et le dimensionnement de ses pièces sera fait en fonction de l’épaisseur de disque nécessaire. L’utilisation d’entretoises permet de réduire les coûts de modifications puisque les étriers (5,11) pourront être réutilisés 12 si un changement d’épaisseur de disque est nécessaire. Ils permettront aussi de réduire les coûts de fabrication puisqu’il sera moins dispendieux de refabriquer seulement deux entretoises plutôt que l’étrier au complet si jamais l’espace entre les plaquettes et le disque doit être ajusté. Le tout sera assemblés par boulons et une goupille de verrouillage sera insérée par la suite pour contenir les mouvements des plaquettes. Finalement, les étriers seront flottants plutôt que fixes. Des tiges de glissement (3) seront assemblées sur les supports à étrier du porte-moyeu pour permettre le déplacement latéral de l’étrier entre les deux épaulements de la tige. Ces tiges permettent aux étriers de se centrer automatiquement par rapport aux disques lors du freinage. 13 Analyse préliminaire Numéro de calcul : #1 Titre : Couple maximal de freinage de la voiture et la force dans les étiers de frein Nom : Philippe Hudon, Date : 2023-09-30 Le calcul qui suit va servir à mesurer le couple maximal nécessaire pour freiner la voiture de la FormUL ainsi que la force nécessaire à appliquer par les étriers de freins arrière pour fournir ce couple de freinage. Comme notre objectif est de redimensionner le système de freinage arrière, il faut déterminer le couple de freinage maximal pour s’assurer que la voiture soit en mesure de freiner correctement et sécuritairement. Le système de freinage actuellement sur la voiture est trop puissant et trop lourd pour les besoins de la monoplace, donc ces calculs vont aider à déterminer la grosseur du nouveau système. De plus, la pression hydraulique nécessaire pour un freinage maximal va être calculée en prenant des plaquettes de frein de vélo de montagne pour voir si cette idée de principe est réalisable. Par la suite, on ne connait pas les données sur le coefficient de friction entre les pneus et la route. Cependant, on sait que les pneus utilisés sur la voiture sont limités à une accélération maximale de 1.325g. Donc, cette donnée peut être utilisée pour la décélération maximale de la voiture et on se base sur celle-ci pour déterminer le couple de freinage maximal. Dans le but de garder les calculs plus simples à lire et à comprendre, l’accélération de la voiture au freinage sera positive pour éviter de trainer des signes négatifs dans toutes les équations. De plus, la voiture a une masse de 196 kilogrammes et on pose l’hypothèse que le pilote a une masse de 80 kg à positionner au centre de l’empattement de la monoplace. Figure 1 : DCL sur une roue arrière de la voiture Dans un premier temps, le tannage de la voiture, ce qui signifie le déplacement de masse lors d’une accélération, doit être calculé avec l’équation suivante : 𝑅 =𝑚∗𝑎∗ ℎ 0.28 = 276 ∗ (1.325 ∗ 9.81) ∗ = 658.692 𝑁 𝑙 1.525 Où 𝑅 est le tannage exprimé en newton, 𝑚 est la masse totale de la voiture, 𝑎 est la décélération maximale de la voiture lors d’un freinage, ℎ est la hauteur du centre de gravité de la voiture en m (déterminé à partir de la modélisation 3D de la voiture) et 𝑙 est l’empattement de la voiture en m (distance entre les 2 essieux). [1] 14 La voiture a une distribution de masse parfaite lorsqu’elle est immobile, ce qui veut dire que 50% de la masse est supportée par l’essieu avant et que l’autre 50% est supporter par l’essieu arrière. En prenant en compte le tannage lors d’un freinage maximal, on peut déterminer que la distribution de la masse se situe ainsi. Figure 2 : Répartition de la masse sur la voiture lors d’un freinage maximal avec une vue de dessus de la voiture Dans un second temps, la force de freinage dynamique, prenant en considération le tannage lors du freinage de la voiture, peut être mesurée à partir de l’équation suivante : 𝐹 =𝑎∗𝑚 = (1.325 ∗ 9.81) ∗ (35,428) = 460,502 𝑁 Où 𝐹 est la force maximale de freinage pour une roue arrière et 𝑚 soutenue par une roue arrière lors d’un gros freinage. est la portion de la masse Dans un troisième temps, le couple de freinage maximal appliqué sur une roue arrière de la monoplace est mesuré à partir de l’équation suivante : 𝐶 = 𝑑 18 ∗ 0,0254 ∗𝐹 = ∗ 460,502 = 105,271 𝑁𝑚 2 2 Où 𝐶 est le couple de freinage maximal appliqué sur une roue arrière en newton-mètre et 𝑑 est le diamètre des roues arrière en mètre. Ensuite, le couple de freinage de la roue est transféré au disque à partir de la friction des plaquettes de frein sur ce dernier. Ainsi, il faut trouver le rayon équivalent du couple de freinage sur le disque avec des données géométriques des plaquettes de frein. (Note : Le rayon équivalent change en fonction de la grosseur des plaquettes de frein utilisées. En concordance avec le croquis #1, on prend en compte que les plaquettes de frein sont des plaquettes de vélo de montagne.) 15 Figure 3 : Schématisation d’un disque et d’un étrier de frein mettant en relief différentes variables géométriques 𝑟 = 𝑟 + 𝑟 0,084 + 0,100 = = 0,092 𝑚 2 2 Où 𝑟 est le rayon équivalent en mètre, 𝑟 est le rayon interne de la plaquette de frein en mètre et 𝑟 est le rayon externe de la plaquette de frein en mètre. [3] La force de freinage qui doit être appliquée sur le disque à partir des plaquettes de frein est calculée de la manière suivante : 𝐹 = 𝐶 𝑟 = 105,271 = 1144.250 𝑁 0,092 𝐹 = 1144.250 ∗ 1.5 = 1716,375 𝑁 Où 𝐹 est la force à appliquer sur le disque par les plaquettes pour effectuer un freinage maximal en newton. En incluant un facteur de sécurité de 1.5 (Facteur de sécurité utilisé par la FormUL), on trouve une force 𝐹 de 1716,375 N. [3] La force appliquée par l’étrier de frein sur les plaquettes est mesurée à partir de l’équation suivante : 𝐹 = 𝐹 1716,375 = = 4186,28 𝑁 𝜇 0,41 Où 𝐹 est la force fournie par les étriers de freins aux plaquettes et 𝜇 est le coefficient de friction entre le disque et les plaquettes de frein. Finalement, la pression hydraulique nécessaire dans l’étier de frein pour fournir une telle force est mesurée à partir de l’équation suivante : 𝑃 = 𝐹 𝐴 = 4186,28 7,069 ∗ 10 = 5,922 𝑀𝑃𝑎 ≈ 859 𝑝𝑠𝑖 16 Où 𝑃 est la pression hydraulique nécessaire pour appliquer la force maximale sur les plaquettes de frein (𝐹 ) et 𝐴 est l’aire totale des pistons d’un étier de frein en mètre carré (quatre pistons de 1,50cm de diamètre selon le croquis). Pour conclure, le couple maximal d’une roue arrière de la voiture de la FormUL est de 105,271 Nm et la force de freinage à appliquer sur un disque par les plaquettes de frein est de 4186,28 N en prenant en considération d’un facteur de sécurité de 1,5. De plus, on obtient une pression hydraulique de 859 psi pour fournir une telle force. Cette pression est grandement inférieure à la pression maximale que les lignes hydrauliques peuvent soutenir. Donc, le principe de solution d’utiliser des plaquettes de frein de vélo de montagne est possible. 17 Numéro de calcul : #2 Titre : Calcul préliminaire des contraintes et épaisseur minimale pour le support d’étrier Nom : Mathieu Pelet, Date : 2023-09-30 Le calcul présenté dans la section suivante aborde le cas de chargement et les différents modes de défaillance du support d’étrier advenant le cas où le concept #2 serait choisi par l’équipe. Plus précisément, le but est de déterminer quel est l’ordre de grandeur des contraintes de cisaillement dans les boulons de fixation, la contrainte d’appui sur le boulon et sur le support et la contrainte de tension causé par la flexion du support. Il sera aussi question de déterminer approximativement de quelle épaisseur devra être le support au minimum pour respecter le facteur de sécurité standard de la FormUL. Hypothèse : 1. Le support est en aluminium 6061-T6 : Sy = 241 MPa, Su = 290 MPa ; 2. Les boulons de fixation utilisés sont des M8 de grade 10.9; 3. La force induite par le couple de freinage est considérée sur le même plan que le groupe de boulons de fixation ; 4. La face du support analysée est considérée comme étant une plaque rectangulaire ; 5. La FormUL utilise un facteur de sécurité de 1,5. Avant toute chose, il est important de déterminer la grandeur de la force de l’étrier induisant un moment dans le support. Cette dernière a déjà été préalablement calculée par Philippe : 𝐹 [𝑁] = 105,3 [𝑁𝑚] = 1145[𝑁] 0,092[𝑚] (1.1) Figure 1: DCL du support soumis au moment M causé par la force Fb. « a » représente la largeur en mètre du support, « b » représente la hauteur en mètre du support, « r t » représente la hauteur en mètre du boulon par rapport au centroïde du groupe de boulons et « t » l’épaisseur du support. À la suite du calcul de Fb, il est important de déterminer le moment que subit l’assemblage boulonné. Le moment se calcule de la façon suivante : 𝑀 = −(𝑊é ∙ 𝑟 ) − (𝐹 ∙ 𝑟 ) + 𝑀 = 0 (2) Où 𝑊é représente le poids de l’étrier de frein en Newton et 𝑀 le moment produit par la force 𝐹 au centroïde du groupe de boulons exprimé en Nm. Alors, en utilisant la formule 2, le moment en A est le suivant : 18 𝑀 = (𝑊é + 𝐹 ) = (2,9[𝑁] + 1145[𝑁]) ∙ 0,01[𝑚] = 11,5[𝑁𝑚] (2.1) Par la suite, il faut déterminer les charges en cisaillement primaire et secondaire dans le groupe de boulons (B et C). Ces charges se calcule de la façon suivante : 𝐹 + 𝑊é (3) 2 𝑀 𝐹 =𝐹 =𝐹 = (4) 𝑟 Où 𝐹 représente la charge primaire en Newton, 𝐹 représente la charge secondaire en Newton et 𝑟 représente la hauteur en mètre du boulon par rapport au centroïde du groupe de boulons. 𝐹 =𝐹 =𝐹 = Alors, en utilisant les formules 3 et 4, les charges primaires et secondaires sont les suivantes : 1145 [𝑁] + 2,9 [𝑁] 1147,9[𝑁] = = 573,95[𝑁] 2 2 𝑀 11,5[𝑁𝑚] 𝐹 =𝐹 =𝐹 = = = 1150[𝑁] 𝑟 0,01 𝐹 =𝐹 =𝐹 = (3.1) (4.1) Figure 2: Schéma des charges primaires et secondaire sur le groupe de boulons Ensuite, avec ces chargements, il est possible de déterminer la charge totale au boulon B et C. Cette charge totale se calcule de la façon suivante : 𝐹 = (𝐹 ) + (𝐹 ) (5) 𝐹 = (𝐹 ) + (𝐹 ) (6) Alors, en utilisant la formule 5, les charges totales au boulon B et C sont les suivantes : 𝐹 =𝐹 = (573,95[𝑁]) + (1150[𝑁]) = 1285,27[𝑁] (5.1) La prochaine étape est de déterminer le cisaillement dans les boulons. Cette contrainte se calcule de la façon suivante : 𝐹 (7) 𝐴 Où 𝜏 représente la contrainte de cisaillement en MPa et 𝐴 représente l’aire d’épaulement du boulon. 𝜏= En utilisant la formule 7 et sachant qu’il s’agit de boulon M8 de grade 10.9, le cisaillement dans le boulon s’exprime de la façon suivante : 19 𝐹 1285,27[𝑁] = 𝜋 = 25,57 [𝑀𝑃𝑎] 𝐴 (8) [𝑚𝑚 ] 4 Le facteur de sécurité sur cette contrainte se calcule de la façon suivante : 𝜏= 𝑆 0,577(1040[𝑀𝑃𝑎]) = = 23,47 >> 𝑛 𝜏 25,57[𝑀𝑃𝑎] Où Ssy est la limite élastique en cisaillement (0,577 x Sy) du boulon et n le facteur de sécurité. 𝑛= (7.1) (8) Par la suite, ce calcul cherche à déterminer l’épaisseur minimale que devrait avoir le support d’étrier pour que la valeur de la contrainte d’appui du boulon et de la membrure ainsi que celle de la contrainte de flexion du support respecte le facteur de sécurité de 1,5 de la FormUL. La contrainte d’appui se calcule de la façon suivante : −𝐹 −𝐹 = (9) 𝐴 𝑑 ∙𝑡 Où 𝜎 représente la contrainte d’appui en MPa, 𝐴 est l’aire d’appui en mm2 pouvant être exprimé par le produit du diamètre du boulon (𝑑 ) et de l’épaisseur (𝑡) du support. 𝜎 = Le facteur de sécurité sur cette valeur se calcule de la façon suivante : 𝑆 𝑛 = 𝑛 = (10) |𝜎 | 𝑆 |𝜎 | Sachant que la limite élastique de l’aluminium du support est beaucoup plus faible que celle du boulon et que le facteur de sécurité est de 1.5, la valeur de la contrainte d’appui admissible sera calculée avec la formule 10 : 𝑆 𝑆 241 [𝑀𝑃𝑎] = 160,7 [𝑀𝑃𝑎] |𝜎 | 𝑛 1,5 Pour obtenir l’épaisseur minimale, il faut utiliser la formule 9 et isoler la variable 𝑡 : 𝑛 𝜎 = = ↔ −𝐹 𝑑 ∙𝑡 ↔ 𝑡= |𝜎 | = = −𝐹 𝑑 ∙𝜎 = −1285,27 [𝑁] = 0,001[𝑚] 8[𝑚𝑚] ∙ −160,7[𝑀𝑃𝑎] (11) (10.1) (9.1) Par la suite, il faut déterminer l’épaisseur minimale que devrait avoir le support d’étrier pour que la valeur de la contrainte de tension en flexion respecte le facteur de sécurité de 1,5 de la FormUL. La contrainte de tension en flexion se calcule de la façon suivante : 𝑀 ∙𝑐 (12) 𝐼 Où 𝜎 représente la contrainte de tension en flexion du support exprimé en MPa, 𝑐 représente la distance où la contrainte est maximale dans le support et est exprimée en mètre et 𝐼 représente l’inertie de section du support en m4. 𝜎= Puisque la section représentée à la figure 3 est une section rectangulaire ayant deux carrés de vide, est inertie de section ce calcul de la façon suivante : 𝐼= 𝑡𝑏 𝑡(𝑑 ) −2 + 𝑟 (𝑡 ∙ 𝑑 12 12 ) (13) 20 Figure 3: Schéma de la section du support pour le calcul de la contrainte en tension du support d'étrier Le facteur de sécurité de cette contrainte se calcule de la façon suivante : 𝑛= 𝑆 (14) 𝜎 Où 𝑛 est le facteur de sécurité sur la valeur de la contrainte en tension. Sachant déjà la valeur de limite élastique du support et le facteur de sécurité à respecter, en utilisant la formule 14 et en isolant la contrainte en tension, la contrainte en tension admissible est la suivante : 241 [𝑀𝑃𝑎] (14.1) = 160,7[𝑀𝑃𝑎] 𝜎 𝑛 1,5 Ensuite, en utilisant la formule 12 et une valeur de 𝑐 de 41 mm, il est possible de déterminer la valeur l’inertie de section du support. Cette dernière va comme suit : 𝑛= 𝑆 ↔ 𝜎= 𝑆 = 𝑀 ∙𝑐 𝑀 ∙ 𝑐 11,5[𝑁𝑚] ∙ 0,041[𝑚] (12.1) ↔ 𝐼= = = 2,0 × 10 [𝑚 ] 𝐼 𝜎 160,7[𝑀𝑃𝑎] Finalement, en isolant l’épaisseur 𝑡 dans la formule 13, en utilisant un b de 82 mm, un 𝑑 de 8 mm et un rt de 31,25 mm, il est possible de déterminer l’épaisseur minimale requise pour respecter le facteur de sécurité en tension. L’épaisseur minimale est la suivante : 𝜎= 𝑡= 𝐼 𝑏 𝑑 12 − 6 − 2𝑟 𝑑 = 2,0 × 10 [𝑚 ] = 6,61 × 10 3,02 × 10 [𝑚 ] [𝑚] (13.1) Conclusion À la lumière de ce dossier de calcul, puisque l’épaisseur minimale calculée au calcul 9.1, soit celui de la contrainte d’appui, est supérieure à celle obtenue par le calcul 13.1, c’est cette valeur qui servira d’ordre de grandeur pour le design du support. Cette valeur est de 1 mm pour respecter le facteur de sécurité de la FormUL. De plus, il fallait déterminer les différentes contraintes admissibles dans le système, voici un petit tableau récapitulatif des valeurs approximatives des différentes contraintes calculées : Type de contrainte Contrainte de cisaillement dans le boulon Contrainte d’appui Contrainte de tension causée par la flexion Valeur (MPa) 25,57 -160,7 160,7 21 Numéro de calcul : #3 Titre : Comparaison des performances thermodynamiques de différents concept de disques Nom : Vincent Simard, Date : 2023-10-04 Introduction Le calcul préliminaire présenté ci-dessous concerne le concept #3. Le concept proposé par Vincent Simard inclut un modèle de perforation du disque. Puisqu’un disque percé contient moins de masse pour absorber la chaleur mais qu’il augmente aussi la surface du disque en contact avec l’air, les enjeux thermiques de ce concept doivent donc être évalués. Les paramètres du calcul sont basés sur l’épreuve d’endurance que le véhicule doit compléter en compétition considérant que c’est à ce moment que le véhicule est poussé au maximum de ses capacités. But du calcul Le but de ce calcul est de quantifier les performances thermiques de l’implantation d’un modèle de perforation du disque afin de déterminer si cette caractéristique augmente la dissipation thermique du disque. Hypothèses Afin de simplifier la procédure de calcul, certaines hypothèses ont été émises. Celles-ci ne servent qu’à simplifier la procédure de résolution des calculs thermiques considérant que ceux-ci ne s’appliquent qu’à la quantification des performances thermiques des différents concepts de disques et non au dimensionnement final des disques. 1. Lors du freinage, on considère que les roues arrière ne bloquent pas afin de négliger la friction dynamique entre le sol et les pneus. 2. La diffusion thermique dans le disque est uniforme. 3. Le taux de transfert de chaleur par convection entre le disque et l’air est uniforme sur toute la surface du disque. 4. On considère seulement la section du disque qui est en contact avec les plaquettes. 5. La déportation de la masse du véhicule vers l’avant est négligée afin que l’énergie cinétique dissipée en chaleur par les freins soit équivalente pour chaque disque. 6. 90% de l’énergie cinétique du véhicule est absorbée sous forme de chaleur par le disque. Schéma de la problématique Figure 1 : Représentation schématique de la dissipation thermique par convection à la suite du freinage 22 Démarche de calculs Pour commencer, voici les différents types de disques qui seront analysés. - Disque plein en fonte grise Disque perforé en fonte grise Énergie cinétique du véhicule Afin de déterminer la quantité d’énergie cinétique du véhicule (Ek) à dissiper par les freins, la vitesse de pointe maximale du véhicule (Vmax) lors de l’épreuve d’endurance est utilisée pour représenter le cas de freinage maximal. On considère que la vitesse finale du véhicule sera nulle. La masse du véhicule (m) est de 276kg et la vitesse de pointe maximale (Vmax) est de 100km/h (27,78m/s). 𝐸 = 1 𝑚𝑉 2 = 1 × 276 × 27,78 = 106498,52[J] 2 Coefficient de convection Le coefficient de convection de l’air dépende de la vitesse d’écoulement. En l’absence de vent, celle-ci correspond donc à la vitesse de pointe moyenne (Vm) du véhicule. Lors de la dernière épreuve d’endurance le véhicule de la FormUL a enregistré une vitesse de pointe moyenne de 70km/h (19,44m/s). Ainsi, le coefficient de convection (h) dans ces conditions peut être évalué à partir de l’équation suivante : ℎ = 10,45 − 𝑉 + 10 𝑉 = 10,45 − 19,44 + 10 19,44 = 35,10[W/𝑚 K] Poids d’un disque En fonction des dimensions du disque, de la densité du matériau utilisé et de la quantité de perforation présente, on peut calculer la masse résultante du disque. En ce qui concerne le modèle de perforation, une valeur conservatrice de 150 trous est établie. L’épaisseur du disque (e) est de 5mm (0,005m) et le diamètre d’un trou dans le disque (Dtrous) est de 4mm (0,004m). La densité (ρ) de la fonte grise est de 7200kg/m3. 𝑣=𝜋× 𝑣 =𝜋× 𝐷 2 − 𝐷 2 𝐷 2 ×𝑒 =𝜋× ×𝑒 0,198 0,147 𝑣=𝜋× − 2 2 𝑣 = 0,691 × 10 [𝑚 ] × 0,005 0,004 2 × 0,005 = 0,628 × 10 [𝑚 ] 𝑣 é =𝑣−𝑛×𝑣 𝑣 é = (0,691 × 10 ) − 150 × (0,628 × 10 ) 𝑣 é = 0,5968 × 10 [𝑚 ] 23 𝑚 = 𝑣ρ 𝑚 = (0,691 × 10 ) × 7200 𝑚 = 0,4975 [kg] 𝑚 𝑚 𝑚 é é é =𝑣 éρ = (0,5968 × 10 ) × 7200 = 0,4297 [kg] Surface d’échange thermique Afin de déterminer le taux de transfert de chaleur par convection, il est nécessaire d’avoir l’air de la surface d’échange (A). Ce qui inclut la surface circulaire où les plaquettes sont en contact et aussi les surfaces de la bordure interne et externe du disque (voir figure 1). Le diamètre interne du disque (Di) est de 147mm (0,147m) et le diamètre externe du disque (Do) et de 198mm (0,198m). 𝐷 2 𝐴=2×𝜋 0,198 2 𝐴 = 2×𝜋 − − 𝐷 2 0,147 2 + 2𝜋 + 2𝜋 𝐷 +𝐷 𝑒 2 0,198 + 0,147 × 0,005 2 𝐴 = 0,03306 [𝑚 ] 𝐴 𝐴 é é = 𝐴 + 150 × 2𝜋 = 0,03306 + 150 × 2𝜋 𝐴 é 𝐷 2 𝑒−2×𝜋 𝐷 2 0,004 0,004 × 0,005 − 2 × 𝜋 2 2 = 0,03871 [𝑚 ] Variation de température du disque Après avoir déterminé la quantité d’énergie à dissiper en chaleur, on peut déterminer la variation de température des disques en fonction de leur chaleur massique. On considère que le disque est initialement à température ambiante (Ta). La capacité thermique massique (cp) de la fonte grise est de 450J/kgK. 𝐸 𝑇 = 𝑇 + 0,9 4 𝑚 ×𝑐 106498,52 4 0,4975 × 450 𝑇 = 132,03 [℃] 𝑇 = 25 + 0,9 𝐸 𝑇 é = 𝑇 + 0,9 𝑇 é = 25 + 0,9 𝑇 é 4 𝑚 é×𝑐 106498,52 4 0,4297 × 450 = 148,92 [℃] 24 Temps de refroidissement Afin de comparer les performances thermiques des matériaux, on peut trouver le temps de refroidissement pour chaque disque afin de revenir à la température initiale. Le temps (t) de refroidissement par convection peut être calculé avec l’équation suivante : 𝑡= 𝑇 −𝑇 ρ𝑣𝑐 × ln ℎ𝐴 𝑇 −𝑇 Il est à noter que dans ce cas, Tf correspond à température finale du disque à la suite du freinage, tandis que Ti correspond à la température souhaitée du disque, c’est-à-dire 5°C au-dessus de sa température initiale qui était de 25°C. Puisque la température baise de façon asymptotique, on néglige la fin du refroidissement (5°C manquants avant d’être complètement refroidi) afin de prendre en compte seulement la partie significative de la baisse de température. On cherche donc à trouver le temps que le disque prend pour passer de sa température maximale (Tf) à sa température presque minimale (Ti). 𝑡= 7200 × (0,691 × 10 ) × 450 132,03 − 25 × ln 35,10 × 0,03306 30 − 25 𝑡 = 591[s] 𝑡 𝑡 é = é = ρ𝑣 ℎ𝐴 é𝑐 × ln 𝑇 é é−𝑇 𝑇 −𝑇 7200 × (0,5968 × 10 ) × 450 148,92 − 25 × ln 35,10 × 0,03871 30 − 25 𝑡 é = 456 [s] Conclusion Pour donner suite à l’analyse thermodynamique de ce dossier de calcul, un modèle de perforation pour un disque de freins permet de réduire la masse de celui-ci tout en augmentant le taux de chaleur transférer à l’air par convection. En effet, en assumant que le disque serait perforé 150 fois, sa masse a été réduite d’environ 13,5%. De plus, même si la température finale à la suite du freinage est plus élevée, le temps de refroidissement reste tout de même plus court par rapport à un disque plein. L’implantation d’un modèle de perforation sur les disques de freins est donc une caractéristique qui confère un gain de performance pour le véhicule et le système de frein arrière. Tableau des résultats Masse [kg] Température finale [℃] Temps de refroidissement [s] Disque plein 0,4975 132,03 591 Disque percé 0,4297 148,92 456 25