Diaporama d’Histoire des Arts ASIE Arts du visuel Les estampes japonaises L'estampe japonaise est toujours réalisée à partir de blocs de bois gravés. La réalisation d'une estampe japonaise nécessite l'union de 4 talents : celui du dessinateur qui trace un dessin au trait noir sur papier blanc et donne des indications de couleur à l'imprimeur ; celui du graveur qui sculpte les blocs de bois, un bois par couleur et un supplémentaire pour le trait de contour; celui de l'imprimeur qui applique les couleurs sur les blocs puis applique le papier sur chaque bloc de façon à réaliser des dégradés de couleurs ; celui de l'éditeur : il est le "chef d'orchestre". Il découvre les dessinateurs, graveurs, imprimeurs de talent, les met sous contrat et les réunit pour produire une estampe. L'estampe représente tout d'abord des scènes de la vie quotidienne du quartier des plaisirs de Tokyo : portraits de geisha, de courtisanes et de comédiens… puis la censure oblige les artistes à renouveler les thèmes traditionnels et le style de l'estampe japonaise, et fonder un genre nouveau, l'estampe de paysage : on y voit les personnages s'activer dans des décors enchanteurs, et les artistes cherchent à immortaliser les instants pris sur le vif, pour célébrer la nature. JAPON - XVII-XXème siècle Pour aller plus loin... Les matriochkas Les poupées russes ou matriochkas (russe : матрёшка, pluriel матрёшки matriochki) sont des séries de poupées de tailles décroissantes placées les unes à l'intérieur des autres. Le mot matriochka est dérivé du prénom féminin russe Matriona, traditionnellement associé à une femme russe de la campagne, corpulente et robuste. On parle aussi parfois de poupée gigogne, en référence à la marionnette de la Mère Gigogne, qui représente une grande et forte femme entourée d'enfants. Une poupée russe est une figurine creuse en bois qui s'ouvre en deux horizontalement, révélant ainsi à l'intérieur une figurine similaire de taille plus petite. Cette seconde figurine renferme elle-même une autre figurine, et ainsi de suite. Une série comporte le plus souvent 5, 7 ou 10 poupées mais peut aller pour les grands modèles jusqu'à 64. La poupée la plus grande est traditionnellement une femme vêtue d'un sarafan (robe traditionnelle russe) et tenant un nid. Les autres poupées peuvent être des deux sexes, la plus petite étant habituellement un bébé qui ne s'ouvre pas. La beauté de l'objet réside dans les peintures de chaque poupée, qui peuvent être extrêmement élaborées. Ces poupées sont un symbole de fertilité. RUSSIE - à partir du XIVème siècle Pour aller plus loin... Liu Bolin Liu Bolin (劉勃麟) (né en 1973 dans la province de Shandong, Chine) est un artiste chinois. Il vit et travaille à Beijing en Chine. En réponse à l'évolution constante de la société chinoise, croissance rapide et développement, Liu Bolin s'inspire des médias et crée des représentations de l'identité moderne et éphémère de la Chine. Il s’empare de thèmes actuels tels que les catastrophes environnementales, la construction d'infrastructures, la démolition et l'instabilité sociale. Liu Bolin crée des œuvres mêlant photographie, body art, art optique et sculpture vivante. Cet homme-caméléon pose pendant des heures devant un mur, un paysage ou un monument pour arriver à se fondre dans le décor – les yeux fermés, sa silhouette à peine visible – avec l’aide des ses peintres-assistants, sans aucun trucage numérique. À la fin du processus de camouflage, il fige la performance grâce à la photographie. Connu sous le nom de l' « homme invisible », ses œuvres les plus populaires sont Hiding in the city (se cacher dans la ville), une série photographique qui a débuté en 2005. CHINE - XXI ème siècle Pour aller plus loin... Diaporama d’Histoire des Arts ASIE Arts de l’espace et du quotidien La grande muraille de Chine La Grande Muraille ou muraille de Chine est la plus longue construction humaine au monde : elle parcourt environ 6 700 kilomètres, de la frontière entre la Chine et la Corée, jusqu'au désert de Gobi, à l'ouest du pays. En raison de sa longueur, elle est surnommée en chinois "La longue muraille de dix mille li". Elle a d'abord été construite avec de la terre, des pierres, du bois et des tuiles, puis plus tard avec des briques. Sa largeur est entre 5 et 7 mètres en moyenne et sa hauteur est entre 5 et 17 mètres. Elle possède des tours de guet et des fortifications sur toute sa longueur. La première muraille fut construite pendant la période de la dynastie Qin, qui gouvernait le pays, au IIIe siècle av. J.-C. pour éviter les conflits avec les tribus voisines. Elle faisait alors plus de 5 700 km. Puis elle fut prolongée sous la dynastie Han sous le règne de l'empereur Wudi, pour protéger le trajet de la route de la soie. Les soldats s’y déplaçaient à l'aide de chevaux. Les envahisseurs mongols qui fondèrent au XIIIe siècle la dynastie Yuan la contournèrent par l'ouest. C'est sous la dynastie Ming (XIV° au XVIIe siècles) que la muraille prend son allure actuelle. CHINE - III ème siècle Pour aller plus loin... Le Taj Mahal Le Tāj Mahal, qui signifie « le palais de la couronne » en persan, est situé à Agra, au bord de la rivière Yamuna, en Inde. C'est un mausolée de marbre blanc construit par l'empereur moghol musulman Shâh Jahân en mémoire de son épouse Arjumand Bânu Begam, aussi connue sous le nom de Mumtaz Mahal, qui signifie en persan « la lumière du palais ». Elle meurt le 17 juin 1631 en donnant naissance à leur quatorzième enfant alors qu'elle allait à la campagne. La construction du mausolée commence en 1631 et est achevée dans sa plus grande partie en 1648. Son époux, meurt le 31 janvier 1666, est inhumé auprès d'elle. Le Taj Mahal est considéré comme un joyau de l'architecture moghole, un style qui combine des éléments architecturaux des architectures islamique, iranienne, ottomane et indienne. Il est érigé au fond d'un jardin ornemental rectangulaire clos par une enceinte percée sur chaque côté de quatre portes dont trois sont fausses. Le jardin est parcouru par quatre canaux en croix, dans lesquelles le mausolée se reflète lorsque les fontaines ne coulent pas. INDE - XVII ème siècle Pour aller plus loin... Le temple d’Angkor Vat Angkor Vat est le plus grand des temples du complexe monumental d'Angkor au Cambodge. Temple le mieux préservé d'Angkor, l'une des plus grandes villes médiévales du monde, il est le seul à être resté un important centre religieux depuis sa fondation, initialement hindou et dédié à Vishnou, puis, bouddhiste. Le temple est devenu le symbole du Cambodge et figure sur son drapeau national. Il est le principal lieu touristique du pays. Il est conçu pour représenter le mont Meru, la maison des dieux dans la mythologie hindoue. À l'intérieur d'une douve et d'un mur externe de 3,6 km de longueur se trouvent trois galeries rectangulaires, chacune construite l'une à l'intérieur de l'autre. Le temple est admiré pour la grandeur et l'harmonie de son architecture et les nombreux bas-reliefs qui ornent ses murs. Sa beauté et sa taille sont telles que beaucoup le considèrent comme la huitième merveille du monde. Il est classé au patrimoine mondial de l'UNESCO. CAMBODGE - XIIème siècle Pour aller plus loin... La cité interdite La Cité interdite est le palais impérial au sein de la Cité impériale de Pékin dont la construction fut ordonnée par Yongle, troisième empereur de la dynastie Ming, et réalisée entre 1406 et 1420. Ce palais, d'une envergure inégalée - il s'étend sur une superficie de 72 hectares - fait partie des palais les plus anciens et les mieux conservés de Chine. De nos jours, il est devenu un musée, le Musée du Palais, qui conserve les trésors impériaux de la civilisation chinoise ancienne et de très nombreuses œuvres d'art chinois de première importance : peintures, bronzes, céramiques, instruments de musique, laques, etc. Son nom complet est la « Cité pourpre interdite », en référence à l'étoile nommée Zǐwēi Xīng (la petite étoile violette) dans l'astronomie chinoise, c'est-à-dire l'étoile polaire de l'astronomie occidentale. En effet, comme le palais impérial se trouve au centre de Pékin, on lui donna un nom évoquant l'étoile qui est au centre de la rotation du ciel. Le nom le plus courant à l'étranger est « Cité interdite », qui vient du fait qu'en tant que résidence des empereurs chinois, de leurs familles et de ceux qui étaient à leur service, son accès était interdit au peuple. CHINE - XVème siècle Pour aller plus loin... Le cathédrale Saint Basile La cathédrale de l'Intercession-de-la-Vierge, aussi appelée cathédrale Basile-le-Bienheureux ou Saint-Basile, se situe sur la Place Rouge à Moscou, en Russie. Aujourd'hui, elle est le symbole de l'architecture traditionnelle russe. Saint-Basile fut construite par Ivan le Terrible entre 1555 et 1561, en mémoire de l’annexion de Kazan et de la victoire sur le Khanat de Kazan. Le point culminant de l'édifice s'élève à 65 m. La cathédrale est ornée de dix coupoles, chacune se distinguant des autres par une forme, des ornements et des couleurs propres et vives. Le bâtiment lui-même est essentiellement construit en brique rouge, souvent apparente. À l’origine l’église était entièrement blanche et ses coupoles dorées, mais les travaux de reconstruction aux XVIe et XVIIe siècles ont complètement modifié et embelli son apparence. Selon la légende, face à une telle beauté, le tsar ordonna que l'on crève les yeux des architectes Barma et Postnik, pour qu'ils ne puissent pas reproduire un tel édifice. Cependant, si Postnik était un des auteurs de la cathédrale, il ne fut probablement pas aveuglé puisqu'il participa aux travaux du Kremlin de Kazan quelques années plus tard. RUSSIE - XVIème siècle Pour aller plus loin... Diaporama d’Histoire des Arts ASIE Arts du son et du spectacle vivant Le théâtre nô Constitué fin XIIIe siècle au Japon, le théâtre nô est un des styles traditionnels du théâtre japonais venant d'une conception religieuse et aristocratique de la vie. Le nô allie la poésie et la danse. Les acteurs, arborant des costumes somptueux et des masques spécifiques, sont accompagnés par un petit orchestre et un chœur. Leur gestuelle est stylisée autant que la parole qui semble chantée. Lorsqu'ils mettent le masque, les acteurs quittent symboliquement leur personnalité propre pour interpréter les personnages qu'ils vont incarner. Au lieu de narrer une intrigue compliquée, le théâtre nô, hautement stylisé et simplifié, développe donc une simple émotion ou une atmosphère. Parmi les origines du nô figurent les rites religieux et les danses paysannes destinées à assurer de bonnes récoltes et à apaiser les mauvais esprits. Dès le XIIe siècle, ces danses des champs étaient organisées dans les grands temples des villes et surtout de Kyoto, la capitale impériale. JAPON - XIIIème siècle Pour aller plus loin... https://www.youtube.com/watch?v=HFNXT7Fa5Fs Bayarbaatar Davaasuren Bayarbaatar Davaasuren est un danseur et musicien mongol de Mongolie, utilisant des instruments traditionnels comme le chant khöömii, le morin khuur, le tovshuur ou la guimbarde. Le chant khöömii est un chant de gorge. C'est un chant diphonique de la musique mongole basé sur un son fondamental (bourdon) produit par le larynx sur lequel, grâce à un placement des lèvres ou de la langue, des harmoniques viennent s'ajouter en formant une mélodie, à deux voix (voire trois) en tout. Originaire de l'Altaï, où ils étaient avant tout utilisés dans les cérémonies chamaniques, ils sont aujourd'hui utilisés en temps de fête. Le son se veut une imitation du chant des oiseaux, ils se rapprochent du son de la guimbarde. Le morin khuur est un instrument à cordes mongol. Ce nom signifie «vièle à tête de cheval». Il produit un son qui est décrit comme chaleureux et sans contrainte, tout comme le cheval mongol sauvage qui hennit, ou comme une brise dans les prairies. C’est l’instrument musical le plus important du peuple mongol, et il est considéré comme un symbole de la nation mongole. MONGOLIE- XXIème siècle Pour aller plus loin... https://www.youtube.com/watch?v=LS0SqUhB-_M Le tovshuur Le morin khuur Le kazatchok Le kazatchok est une danse traditionnelle originaire d'Ukraine pratiquée jadis par les Cosaques. Elle est rapide, linéaire, se danse en couple, sur un tempo en constante augmentation et selon un mode improvisé. La femme mène la danse et l’homme suit, imitant ses figures ; elle indique les changements en tapant dans ses mains. Le kozachok, dérivé du mot « cosaque », est associé au théâtre de poupée itinérant, le «Vertep». Les représentations de Vertep étaient souvent l’occasion d’une fête très joyeuse, autour de Cosaques (combattants et cavaliers russes) qui chantaient, jouaient de la bandura (sorte de mandoline qui associe les effets de la cithare et du luth) et dansaient. En Occident au XVIIIe siècle, le kazatchok est parfois inséré dans des ballets français mais surtout il devient très connu en France après le passage des troupes russes à Paris en 1814, comme suite des défaites napoléoniennes. La danse a changé dans le courant du XIXe siècle, où les danseurs ont alors commencé à se tenir en cercle. UKRAINE - XVIIème siècle Pour aller plus loin... https://youtu.be/PnpTT7tcqKM Le lac des cygnes Le Lac des cygnes est un ballet russe en quatre actes sur une musique de Piotr Ilitch Tchaïkovski inspiré d'une légende allemande. C’est à la demande du Ballet de Moscou que Piotr Ilitch Tchaïkovski compose en 1875 son premier ballet : Le Lac des Cygnes. Ce ballet en trois actes nous faire vivre le fol amour du Prince Siegfried pour la princesse Odette, condamnée par le vil sorcier Von Rothbart à se transformer en cygne le jour, et à redevenir femme la nuit. Symbole du ballet romantique, Le Lac des Cygnes, explorant les méandres de l’amour éternel, a envouté et continue de séduire des générations de spectateurs. Chef-d’œuvre classique intemporel, Le Lac des Cygnes, ballet le plus joué au monde, sera de retour en 2018 et interprété par le Ballet et l’Orchestre de l’Opéra National de Russie pour une grande tournée en France et en Europe. RUSSIE - XIXème siècle Pour aller plus loin... https://www.youtube.com/watch?v=uauwx-cBd0s