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CM sommeil 2022 (1)

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Le Sommeil et ses troubles
PPr.R.BENJELLOUN
Module : Santé Mentale
S1
2022/2023
1
Préambule
•
Sommeil : Fonction
physiologique clé
•
Processus actif : mise en
jeu de plusieurs structures
et systèmes
•
Troubles du sommeil :
Fréquents+++
•
Importance de bien
explorer les plaintes
relatives au sommeil
Objectifs pédagogiques
•
Identifier une insomnie
•
Distinguer les principales
étiologies d’insomnie
•
Catégoriser les possibilités
thérapeutiques d’une
insomnie
•
Identifier une hypersomnie
•
Distinguer les principales
étiologies d’hypersomnies
•
Identifier les principales
parasomnies
Le sommeil/ Rappels
•
•
Le sommeil = Dissolution physiologique, réversible,
répétitive et périodique de la vigilance.
Le sommeil= besoin fondamental de l’organisme
•
Le manque de sommeil impacte les fonctions cognitives
(attention, mémoire, concentration, fonctionnement
exécutif) mas également le métabolisme glucidique, les
fonctions immunitaires et le système cardio vasculaire
•
Fonction active mettant en jeu plusieurs structures et
impactant d’autres fonctions vitales (Température,
fréquences cardiaque et respiratoire)
Le sommeil/ Rappels
•
Chez l’adulte, le sommeil normal survient la nuit et dure
en moyenne 7 à 8 heures (variations en fonction de
l’âge et des individus)
•
L’alternance veille-sommeil est régulée par deux
principaux processus qui agissent de concert:
- Le processus Homéostatique : « Je dors parce que j’ai
besoin de dormir »
- Le processus Circadien: « Je dors parce qu’il est
l’heure de dormir »
Le sommeil/ Rappels
Processus circadien: « Horloge
biologique »
Processus homéostasique
-
Accumulatif
- Régulation veille-sommeil
-
Plus on se maintient en veille,
plus on a besoin de dormir
- Régulation de la température,
sécrétions hormonales, humeur
-
l’endormissement survient
lorsqu’on a accumulé
suffisamment de temps de
veille
-
La veille aide au sommeil
- Noyaux supra-chiasmatiques
- réglée sur à peu près 24 heures
- Sous l’influences de synchroniseurs
externes (lumière+++ rythmes
sociaux, activité physique)
Le sommeil/ Rappels
•
Sur un plan électro-physiologique: il existe deux
types de sommeil très différents :
- Le sommeil lent (NREM sleep): 75% du sommeil
total De léger à profond qui se caractérise par une
activé EEG qui se ralentit progressivement
- Le sommeil Paradoxal: 25% du sommeil total
Activité EEG rapide, proche de la veille, abolition du
tonus musculaire, mouvements oculaires rapides
(R.E.M)
Le sommeil/ Rappels
•
l’alternance de phases de sommeil lent et de sommeil
paradoxal se fait de façon cyclique pendant la nuit .
•
Un cycle de sommeil normal début par une phase de
sommeil lent de plus en plus profond puis se termine par du
sommeil paradoxal
•
Les cycles se répètent mais leur architecture (proportions en
sommeil lent et paradoxal) change : en début de nuit plus de
temps de sommeil lent, en fin de nuit : plus de temps de
sommeil paradoxal
•
Une nuit de sommeil : 4 à 5 cycles, chaque cycle dure : 60
à 90 minutes
Le sommeil/ Rappels
Hypnogramme :
représentation graphique
de la succession des
différents stades de
vigilance/sommeil au cours
de la nuit
(22h-7h)
Le sommeil/ Rappels
•
Sommeil lent et sommeil paradoxal jouent des rôles
physiologiques différents :
- Sommeil lent : rôle de récupération physique et de
synthèse de macromolécules, en particulier les protéines et
l’ARN du système nerveux central.
- Sommeil paradoxal : La maturation du SNC, le maintien
d’une meilleure qualité de vigilance et d’attention pendant le
veille, codage, tri et consolidation mnésique, l’activation
périodique du cerveau durant le sommeil et siège de
l’activité onirique
Le sommeil/ Exploration/Polysomnographie
•
La polysomnographie : examen de référence, mais qui n’est pas indiqué
systématiquement devant tout trouble du sommeil
•
Enregistrement électro-physiologique qui recueille plusieurs paramètres
durant le sommeil :
- Electro-encéphalogramme (EEG): Activité électrique du cortex cérébral
- Electro-oculogramme (EOG) : Détection des mouvements oculaires
- Electro-myogramme (EMG) : Mesure du tonus musculaire
- Paramètres cardio respiratoires : saturation en O2, fréquence cardiaque
- Paramètres moteurs : détection des mouvements de jambe
- Enregistrement vidéo concomitant
Le sommeil/ Exploration
•
Agenda du sommeil
•
Polygraphie ventilatoire
•
Tests itératifs de latence à l’endormissement (TILE)
•
Tests de maintien de l’éveil (TME)
•
Actimétrie: Mesure et enregistrement des mouvements,
rend compte des rythmes activité veille/repos sur deux
semaines. (Bracelet)
Le sommeil/Troubles du sommeil/Classification
On distingue deux grandes catégories de troubles du
sommeil:
•
Les Dyssomnies : Perturbation qualitatives,
quantitatives ou des horaires du sommeil:
insomnies, hypersomnies, troubles circadiens
•
Les Parasomnies: phénomènes anormaux qui
surviennent au cours du sommeil : somnambulisme,
cauchemars, terreurs nocturnes…
L’insomnie
Insomnie/Epidémiologie
•
10 à 30% des adultes vivraient avec une insomnie chronique
•
L’insomnie occasionnelle est plus fréquente que l’insomnie
chronique
•
Plainte fréquente en médecine de ville+++
•
7% des ordonnances contiennent un hypnotiques (France)
•
Prévalence de l’insomnie plus élevée chez les femmes
•
Prévalence plus élevée au delà de 40 ans
•
Une co-morbidité psychiatrique est retrouvée chez un patient
sur trois avec insomnie
Insomnie/Dg Positif
•
L'insomnie est une plainte subjective qui désigne à la fois une
durée insuffisante du sommeil et un sommeil non réparateur.
•
L’insomnie se caractérise selon les cas, par des difficultés
d'endormissement, des réveils au cours de la nuit avec difficultés
à se rendormir, un réveil matinal précoce ou encore une
impression d'absence totale de sommeil
•
L’insomnie, lorsqu’elle dure, entraîne souvent un retentissement
diurne négatif : difficultés de concentration, asthénie, irritabilité,
céphalées)
•
La plupart des insomnies sont transitoires
Insomnie/Dg Positif-Evaluation clinique
•
L’évaluation d’une insomnie est d’abord et avant tout clinique et recherche :
- Circonstances initiales et modalités d’installation ( facteurs déclenchants/favorisants)
- Typologie de l’insomnie :
D’endormissement: Délai avant endormissement, ruminations? gêne physique? pensées
intrusives?
Réveils nocturnes multiples : nombre des réveils, causes
Réveil trop précoce : heure du réveil, causes du réveil
- Conséquences diurnes du sommeil
- Evolution et modes de gestion de l’insomnie par le patient : siestes, prise de
médicaments hypnotiques
•
Le recueil d’informations cliniques peut être complété par un agenda de sommeil (quelques
semaines) où le patient note ses heures de lever, coucher, réveils nocturnes, la qualité du
réveil le matin
Insomnie/Formes cliniques
•
L’insomnie aiguë transitoire :
- Souvent réactionnelle, dure quelques jours, parfois quelques semaines chez
un individu dont le sommeil est par ailleurs satisfaisant.
- Les insomnies les plus fréquentes : 30 à 40% de l’ensemble des insomnies
- Souvent associées à des changements/évènements de vie/pathologie
somatique : déménagements, nuisances sonores dans l’entourage, deuil,
trouble organique avec prurit, gêne ou douleur
•
L’insomnie chronique:
- Symptômes récurrents (au moins trois fois par semaine) et persistants
pendant au moins trois mois
- Peut être due à différentes causes : psychiatrique, organique,
toxiques/iatrogènes, « Insomnie trouble »
Insomnie /Insomnie Chronique/Etiologies
Causes psychiatriques
- Episodes dépressifs
Causes organiques
-
Dyspnées, pollakiurie, prurit
chronique, reflux gastrooesophagien,
-
Douleurs
-
Endocrinopathies (dysthyroidides)
-
Tr neurologiques: Mdie
d’Alzheimer, Mdie de Parkinson,
AVC
- Accès maniaques
- Schizophrènies en rechutes
- Tr anxieux (T.A.G, TP)
- Etats de stress post traumatiques
- T.O.C
Causes toxiques ou médicamenteuses
-
Prise de : corticoïdes, hormones thyroïdiennes,
Béta bloquants, antidépresseurs stimulants
(fluoxétine), amphétamines, cocaïne.
-
Sevrage de : Alcool, antalgiques opioïdes,
hypnotiques, cannabis, héroïne
L’Insomnie essentielle
(primaire)
Insomnie Chronique/Etiologies/Insomnie essentielle
•
Cause la plus fréquente d’insomnie chronique
•
Commence le plus souvent comme une insomnie
transitoire
•
Installation d’ajustements comportementaux et cognitifs
erronés: pensées catastrophistes en rapport avec le fait
de ne pas dormir, siestes prolongées, couchers trop
précoces
•
Installation d’une anxiété +ruminations autour du
sommeil : « hyper éveil » qui pérennise l’insomnie
Insomnie/Principes de prise en charge
L'aménagement horaire des prescriptions médicamenteuses, les conseils hygiéno-diététiques sont la
base de l'approche thérapeutique.
Conseils d'hygiène du sommeil
- se coucher à heure régulière
- se lever à heure régulière
- dormir dans une chambre fraîche, sombre, calme
- se relaxer avant l'heure du coucher (lecture, bain tiède)
- faire de l'exercice en journée mas pas trop tard en soirée
•
Eviter :
- le lever tardif
- la sieste l’après-midi
- l’alcool
- un dîner lourd
- Le café, le thé, certains sodas
- aller au lit trop tôt
•
Prescription d'un traitement
Dans le cas de l'insomnie à court terme, la prescription d'un hypnotique à demi-vie courte (zolpidem (2,4 H),
Stilnox*)peut être envisagée à faible posologie, sur une courte période, quelques jours à quelques semaines,
avec réévaluation régulière de la prescription. Il convient d'informer le patient des effets indésirables des
médicaments, du risque de dépendance, de la possibilité d'une insomnie de rebond à l'arrêt de l'hypnotique.
Le traitement de l'insomnie d'origine organique est celui de la cause, complété éventuellement par un
traitement hypnotique (benzodiazépines) sur une courte durée (Max : 4 semaines)
•
Hypersomnies
(somnolence diurne excessive)
Somnolence diurne excessive
•
Se définit par l’association dans des proportions variables de
:
- Allongement excessif du temps de sommeil de nuit ou de
jour
- Mauvaise qualité de l’éveil durant la journée
- Inertie matinale : difficulté à se réveiller au décours de la
nuit
•
Implications médico-légales : risque d’accidents de la voie
publique
•
Retentissement sur les performances cognitives++
Somnolence diurne excessive/ Dg Positif/ Evaluation clinique
L’évaluation de la somnolence excessive doit inclure :
•
Circonstances initiales et modalités d’installation de la somnolence
•
Temps cumulé de sommeil de nuit et de jour
•
Description des accès de sommeil diurne : nombre, durée, caractère rafraîchissant
ou non, caractère irrépressible, présence d’une activité onirique associée
•
Qualité de l’éveil durant la journée
•
Qualité du réveil le matin : difficulté à se réveiller, temps nécessaire avant d’être
opérationnel
•
Retentissement fonctionnel de la somnolence : perçu par le patient, risque
accidentogène,
•
L’évaluation clinique peut être complétée par l’échelle d’Epworth
Somnolence diurne excessive/ Dg Positif/ Evaluation clinique
Echelle d’Epworth
score supérieur à 10/24 : Somnolence diurne excessive
score supérieur à 15/24 : Somnolence diurne sévère
Somnolence diurne excessive/ Dg Positif/ Mesures objectives
Deux tests permettent d’évaluer de façon objective la plainte de
somnolence. lIs sont réalisés après une polysomnographie.
- Les tests itératifs de latence à l’endormissement (TILE) : mesurent la
propension de l’individu à s’endormir la journée. le sujet est invité à cinq
reprises ( 9h, 11h, 13h, 15h, 17h) à s’allonger et à ne pas résister au
sommeil. la latence d’endormissement est mesurée pour chaque test. une
latence moyenne inférieure à 8 minutes indique une somnolence
pathologique.
- Les tests de maintien de l’éveil (TME): mesurent la capacité de
l’individu à rester éveillé la journée. Installé dans un fauteuil en semipénombre, le sujet est invité à résister au sommeil lors de 4 sessions. la
latence à l’endormissement est mesurée à chaque session. une latence à
l’endormissement moyenne inférieure à 19 minutes est pathologique.
Somnolence diurne excessive/ Dg différentiel
•
La fatigue: réversible au repos
•
La clinophilie : rester allongé tout en étant éveillé
Somnolence diurne excessive/ Etiologies
•
Le syndrome d’apnée obstructive du sommeil
•
Le syndrome d’insuffisance du sommeil
•
Somnolence iatrogène ou due à une substance
•
Somnolence symptôme d’un trouble
psychiatrique
•
Somnolence symptôme d’une pathologie non
psychiatrique
•
Les hypersomnies centrales
Somnolence diurne excessive/ Etiologies
SAOS
•
Pathologie fréquente : 5 à 10% de la population générale
•
Plus fréquent chez l’homme, en surpoids avec obésité facio-tronculaire
•
Symptômes diurnes : somnolence excessive, sommeil perçu comme non réparateur, céphalées
matinales, altérations cognitives, Tr sexuels, irritabilité
•
Symptômes nocturnes : ronflements avec parfois pauses respiratoires, hypersalivation, sueurs
nocturnes, sensation d’étouffement
•
Risque de complications cardio-vasculaires et métabolique
•
Dg : Polysomnographie ( polygraphie ventilatorie) seuil : plus de 5 apnées ou hypopnées par
heure de sommeil
•
SAOS sévère : ventilation par pression positive au masque
•
SAOS léger à modéré : perte de poids, orthese d’avancée mandibulaire, chirurgie du voile du
palais
SAOS=CI aux BZD
Somnolence diurne excessive/ Etiologies
Syndrome d’insuffisance du sommeil
•
Privation chronique de sommeil
•
De façon durable, le patient ne dort pas assez pour
maintenir un niveau d’éveil diurne suffisant
•
Somnolence plus importante en deuxième moitié de
journée
•
Anamnèse suffisante à poser le diagnostic
Somnolence diurne excessive/ Etiologies
Somnolence iatrogène/dûe à un substance
•
Médicaments sédatifs : Anxiolytiques, hypnotiques,
neuroleptiques, antipsychotiques, antidépresseurs
sédatifs, régulateurs de l’humeur, anti épileptiques,
antihistaminiques, antalgiques opioïdes
•
Toxiques en cas de prise : Cannabis, alcool,
opioïdes
•
Toxiques en cas de sevrage : Cocaïne,
amphétamines
Somnolence diurne excessive/ Etiologies
Trouble psychiatrique
•
Dépression
Pathologie non psychiatrique
•
Hypothyroïdie
•
Syndrome post-mononucléosique
•
Traumatisme crânien
•
Tumeurs cérébrales (Hypothalamus, Epiphyse)
•
Certaines encéphalites (Trypanosomiase)
•
Maladies neuro-dégénératives : Alzheimer, Parkinson
Somnolence diurne excessive/ Etiologies
Hypersomnies d’origine centrale:
- Narcolepsie de type 1
- Sd de Kleine-Levin
- Hypersomnie Idiopathique
Narcolepsie Type 1:
- maladie rare : prévalence 0,025%
- Prédominance masculine, adulte jeune
- Physiopathologie encore méconnue: mécanisme neuro-dégénératif auto immun au niveau de
l’hypothalamus (Neurones à orexine/hypocrétine)
- Tétrade symptomatique :
1-Somnolence sévère avec accès de sommeil diurnes irrépressibles, rafraichissants avec activité onirique
2- Cataplexie : abolition brève et brutale du tonus musculaire : symptôme pathognomonique
3- Hallucinations nocturnes : hypnagogiques ( à l’endormissement) et hypnopompiques ( au réveil)
4- Paralysies du sommeil:
Diagnostic formel : Dosage de l’orexine /hypocretine dans le LCR (Taux effondré si narcolepsie)
- PEC : Aménagements de siestes, stimulants de l’éveil (MODANIFIL, METHYLPHENIDATE), ISRN pour les
cataplexie
Somnolence diurne excessive/ Etiologies
Hypersomnies d’origine centrale:
- Narcolepsie
- Sd de Kleine-Levin
- Hypersomnie Idiopathique
Sd de Kleine-Levin
- Trouble extrêmement rare, adolescent et adulte jeune, la plupart du temps de sexe
masculin
- Plusieurs accès durant qq. jours à qq. semaines avec
•
Somnolence très sévère avec allongement du temps de sommeil (16 à 18h par
jour)
•
hyperphagie
•
Deshinibition sexuelle
•
Troubles cognitifs (mnésiques, attentionnels, confusion, apathie )
- Physiopathologie encore méconnue
- Evolution en général favorable
Somnolence diurne excessive/ Etiologies
Hypersomnies d’origine centrale:
- Narcolepsie
- Sd de Kleine-Levin
- Hypersomnie Idiopathique
Hypersomnie idiopathique
- Affection rare, adulte jeune
- Somnolence excessive et continue, le plus souvent dès le réveil
- les siestes ne sont pas rafraichissantes
- les accès de sommeil diurnes sont longs et non réparateurs
- sommeil de nuit prolongé
- Parfois confusion au réveil
Anomalies du rythme
circadien
Dyssomnies/Anomalies du rythme circadien
Troubles du sommeil et de l'éveil liés à une inadéquation entre les horaires réels de sommeil et les
horaires souhaités. Ils témoignent d'une discordance entre le mode de vie et le rythme physiologique.
L'agenda de sommeil est une aide précieuse pour le diagnostic
1 - Syndrome d'Avance de Phase
Ce trouble se caractérise par un endormissement et un réveil précoces avec une durée habituelle
de sommeil conservée. Le réveil vers 2, 3 heures du matin s'accompagne d'un besoin de sommeil
en fin d'après-midi. s'observe surtout chez les personnes âgées.
2 - Syndrome hypernycthéméral
Il s'agit de cycles veille - sommeil d'une durée supérieure à 24 heures avec un décalage
progressif des horaires de sommeil d'environ 1 heure chaque jour, l'endormissement devenant de
plus en plus tardif. On peut observer une insomnie totale suivie d'une somnolence diurne. Ce
trouble est principalement observé dans la cécité d'origine périphérique, la schizophrénie, la
démence.
3 - Syndrome de Retard de Phase
Ce syndrome, qui évoque un échappement du rythme veille - sommeil aux
synchroniseurs externes, débute en général à l'adolescence et concerne le plus souvent l'homme.
L'endormissement survient tardivement, après 2 heures du matin (heure constante pour un sujet à
la différence de l'heure toujours décalée du syndrome hypernycthéméral), de manière
permanente. Le sommeil est satisfaisant en qualité et en quantité si l'heure du réveil spontané
avec une durée de 7 à 8 heures
Dyssomnies/Anomalies du rythme circadien
4 - Changement de fuseaux horaires
Nommé "Jet Lag", ce syndrome correspond à une désynchronisation des
rythmes veille - sommeil liée au franchissement de fuseaux horaires. L'intensité
des symptômes augmente avec le nombre de fuseaux franchis et certains
facteurs : dette antérieure de sommeil, climat, conditions de voyage… Le
symptôme premier est une insomnie d'endormissement lors d'un voyage vers
l'Est, un réveil prématuré lors d'un voyage vers l'Ouest. Le tableau clinique
associe fatigue, accès de somnolence, diminution des performances
psychomotrices et parfois une instabilité thymique. L’amélioration est en général
spontanée en quelques jours
5 - Travail posté
Les horaires décalés ou variables de travail peuvent être à l'origine de
troubles du sommeil (sommeil perturbé dans sa quantité et sa qualité) et de la
vigilance (somnolence). Une surconsommation de substances stimulantes est
souvent observée, celle-ci aggravant l'altération du sommeil.
Les Parasomnies
Parasomnies
•
Phénomènes anormaux survenant pendant le sommeil.
•
Ensemble hétérogène de manifestations comportementales ou psychiques
•
Plus fréquentes chez l’enfant
•
Certaines sont spécifiques d’un stade de sommeil (cauchemars) d’autres ne le sont pas (Enurésie)
•
Parasomnies du sommeil lent profond :
- Somnambulisme
- Terreurs nocturnes
- Eveils confusionnels
•
Parasomnies en sommeil paradoxal
- Cauchemars
- Paralysies du sommeil
- Trouble du comportement en sommeil paradoxal : sujet âgé++
•
Troubles de la transition veille-sommeil:
- Rythmies du sommeil
- Les crampes nocturnes du sommeil
•
Devant une insomnie : Enquête
clinique rigoureuse
•
Devant une insomnie primaire :
D’abord les mesures hygiénodiététiques
•
Devant une insomnie primaire :
Jamais de TTT hypnotique
d’emblée
•
Devant une plainte de
somnolence diurne excessive :
SAOS à évoquer en premier
•
Devant une hypersomnie chez
le sujet jeune : évoquer une
hypersomnie centrale
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