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Ch 17 Model. micro. de levolution dun systeme prof

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Constitution et transformations de la matière
Tale EDS
Modélisation microscopique de l'évolution d'un système
Chap 17
PLAN DU COURS
Chap 17 : Modélisation microscopique de
l'évolution d'un système
I – L’interprétation microscopique des facteurs
cinétiques
1) Chocs efficaces entre entités chimiques
2) Facteurs cinétiques
II – La modélisation des interactions entre entités
1) Sites donneur et accepteur de doublet
d’électrons
2) Concept des flèches courbes
III – Les mécanismes réactionnels
1) Acte élémentaire
2) Interprétation microscopique de l’action d’un
catalyseur
AE 27 : Catalyse et mécanisme réactionnel
Vers le bac :
Cours
QCM p101
NOTIONS A APPRENDRE
CE QUE JE DOIS SAVOIR FAIRE
Modélisation
microscopique
→ Mécanisme réactionnel
: acte élémentaire,
intermédiaire réactionnel,
formalisme de la flèche
courbe.
• À partir d’un mécanisme
réactionnel fourni, identifier un
intermédiaire réactionnel, un
catalyseur et établir l’équation de la
réaction qu’il modélise au niveau
microscopique.
→ Modification du
mécanisme par ajout d’un
catalyseur.
→ Interprétation
microscopique de
l’influence des facteurs
cinétiques.
Exos résolus 1 p102 et 2 p103
• Représenter les flèches courbes
d’un acte élémentaire, en justifiant
leur sens.
EXERCICES
Cours :
Ex 3 et 4
p104
Ex 5, 6, 7 et
8 p104-105
Ex 9, 10, 11
et 12 p105
• Interpréter l’influence des
concentrations et de la température
sur la vitesse d’un acte élémentaire, S’entrainer :
Ex 13 p106
en termes de fréquence et
d’efficacité des chocs entre entités. Ex 15 p106
Ex 16 p106
Ex 18 p107
Ex 19 p107
Résolution de problème : 17 p107
Exos Bac : 20 p108 et 21 p109
I. L’interprétation microscopique des facteurs cinétiques
1) Chocs efficaces entre entités chimiques
• Pour qu’une transformation chimique ait lieu, il faut que les entités entrent
en collision et que ces collisions soient efficaces.
• On appelle choc efficace une rencontre entre deux espèces réactives
donnant lieu à la formation de nouvelles espèces chimiques.
Le choc doit fournir suffisamment d’énergie pour rompre l’édifice des
réactifs. Les atomes libérés se recombinent entre eux de manières
différentes, de nouvelles liaisons chimiques sont créées.
2) Facteurs cinétiques
Concentration des réactifs
• La vitesse volumique d’apparition d’un produit ou de disparition d’un réactif est d’autant plus grande que la fréquence
des chocs efficaces menant à la formation des produits est grande.
• Plus les réactifs sont concentrés, plus la probabilité que les réactifs se rencontrent est élevée donc plus la fréquence des
chocs efficaces est grande. Ainsi, plus la concentration des réactifs augmente, plus la vitesse volumique augmente.
Température
• De la même manière, plus la température est élevée, plus les molécules de réactifs sont agitées. Ainsi, elles ont une plus
grande probabilité de se rencontrer.
• En outre, plus les molécules sont agitées, plus leur vitesse est élevée et plus leur énergie cinétique est importante. Ainsi,
l’énergie mise en jeu au cours des chocs est plus importante et la probabilité que les chocs soient efficaces est plus
élevée.
• Ainsi, plus la température augmente, plus la vitesse volumique augmente.
Catalyseur
• Un catalyseur accélère la transformation chimique en modifiant le mécanisme réactionnel, c’est-à-dire en modifiant la
nature des étapes permettant de passer des réactifs aux produits.
• La présence d’un catalyseur augmente généralement le nombre d’étapes d’un mécanisme réactionnel. La réaction
initiale est lente, elle est remplacée par plusieurs réactions plus rapides.
Ex 3 et 4 p104
Partie 1 – Constitution et transformations de la matière
Chap 17 Modélisation microscopique de l’évolution d’un système - Cours
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II. La modélisation des interactions entre entités
1) Sites donneur et accepteur de doublet d’électrons – Rappel de 1ère
• Définition : L’électronégativité, notée πœ’, d’un élément chimique traduit sa capacité à attirer vers lui le doublet
d’électrons d’une liaison covalente qu’il forme avec un autre atome. Une liaison entre deux atomes d’électronégativités
différentes est dite polarisée.
La liaison A − B est dite
• Dans une liaison A − B, si l’atome B est plus électronégatif que l’atome A, le doublet liant
polarisée et on la note :
est plus proche de l’atome B que de l’atome A. L’atome B possède alors une charge partielle
+𝒒
−𝒒
négative, notée −π‘ž ou 𝛿 − et l’atome A une charge partielle positive notée +π‘ž ou 𝛿 + .
A
B
• Dans ce cas, l’atome A est appelé site électrophile (ou site accepteur, sous-entendu
accepteur d’électrons) alors que l’atome B est appelé site nucléophile (ou site donneur,
sous-entendu donneur d’électrons).
+
ou
A
B
-
• On appellera site donneur : (sous-entendu donneur d’électrons) un site qui présente un ou plusieurs doublets nonliants, et/ou une liaison multiple et/ou une charge partielle δ−.
• On appelle site accepteur : (sous-entendu accepteur d’électrons) un site porteur d’une charge électrique positive ou
d’une lacune électronique (représentée par une case vide située au voisinage de l’atome).
Voici comment l’électronégativité varie dans la classification périodique des éléments :
πœ’
πœ’
Une liaison est polarisée si la différence d’électronégativité est supérieure à 0,4.
Les électronégativités des atomes de carbone, πœ’(𝐢) = 2,6 et d’hydrogène πœ’(𝐻) = 2,2 sont assez voisines et faibles ;
aussi les liaisons C−H sont non polarisées.
Par contre, les atomes d’halogène (πœ’(F), πœ’(Cl), πœ’(Br) : 2,8 à 4,1), d’oxygène πœ’(𝑂) = 3,4 et d’azote πœ’(N) = 3,0 sont plus
électronégatifs que le carbone ou l’hydrogène.
En conséquence :
Les liaisons C−Cl, C−O, C−N, O−H et N−H sont polarisées.
Partie 1 – Constitution et transformations de la matière
Exemple :
Chap 17 Modélisation microscopique de l’évolution d’un système - Cours
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2) Concept des flèches courbes
• Définition : A l’échelle moléculaire, la formation d’une liaison covalente se modélise par le transfert d’un doublet
d’électrons de valence d’un site donneur vers un site accepteur.
• Lors de la formation d’une liaison, ce transfert d’électrons se schématise par une flèche courbe issue de la liaison
rompue de l’atome donneur et pointant vers l’atome accepteur.
• Lors de la rupture d’une liaison, le transfert d’électrons se schématise par une flèche courbe issue de la liaison rompue
et pointant vers l’atome le plus électronégatif de cette liaison.
Exemple avec des liaisons covalentes polarisées.
𝐢4 𝐻9 𝐿𝑖 + 𝐢4 𝐻9 π΅π‘Ÿ → 𝐢8 𝐻18 + 𝐿𝑖 + + π΅π‘Ÿ −
Site accepteur
d’électrons
Site donneur
d’électrons
La formation d’une liaison peut être expliquée par le déplacement d’un doublet d’électrons d’un site donneur (𝜹− ) vers
un site accepteur (𝜹+ ) de doublet d’électrons.
Le mécanisme réactionnel représente la formation et la rupture des liaisons. Il est schématisé par des flèches
courbes partant toujours d’un doublet d’électrons (non liant ou liant) et pointant sur un atome.
Exemple avec de l’addition sur un alcène
• Dans ce cas, l’un des atomes impliqués dans la double liaison joue le rôle de donneur, l’autre l’accepteur.
Exemple avec une carbonation
• Certaines espèces chimiques (peu stables) possèdent un atome qui n’est entouré que de 6 électrons externes (3
doublets au lieu de 4) : cet atome ne vérifie donc pas la règle de l’octet et présente une lacune électronique. Un tel atome
est un site accepteur très réactif.
Ion hydroxyde
Carbocation
Ex 9, 10, 11 et 12 p105
http://chimie.ostralo.net/mecanisme_reaction/index.htm
Partie 1 – Constitution et transformations de la matière
Chap 17 Modélisation microscopique de l’évolution d’un système - Cours
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III. Initiation aux mécanismes réactionnels
1) Vocabulaire
• Un mécanisme réactionnel est un modèle microscopique décrivant les différentes étapes, appelées actes élémentaires,
d’une transformation chimique.
• Un acte élémentaire traduit la réalité microscopique de la rencontre entre deux molécules (parfois plus, parfois une
seule) lors d’un choc menant à la formation d’un intermédiaire réactionnel ou directement d’un produit.
• Un intermédiaire réactionnel est une espèce chimique d’énergie élevée (donc peu stables) produite par un acte
élémentaire et qui va très rapidement réagir lors d’un autre acte élémentaire.
• L’équation de la transformation correspond à la somme (membre à membre) de tous les actes élémentaires du
mécanisme réactionnel menant des réactifs aux produits de la réaction.
Exemple :
Macroscopiquement :
Considérons la réaction d’oxydoréduction entre le dioxyde d’azote (𝑁𝑂2 ) et le monoxyde de carbone (𝐢𝑂) :
Son équation en donne une description macroscopique :
(3) 𝑁𝑂2 (𝑔) + 𝐢𝑂(𝑔) → 𝑁𝑂(𝑔) + 𝐢𝑂2 (𝑔)
Microscopiquement :
Transposée à l’échelle microscopique, cette équation supposerait la rencontre de 1 + 1 = 2 molécules, ce qui est
statistiquement peu probable.
En fait, cette réaction peut être décrite, à l’échelle microscopique, par la succession de deux actes élémentaires, selon le
mécanisme réactionnel suivant :
(1) 𝑁𝑂2 + 𝑁𝑂2 ⇄ 𝑁𝑂3 + 𝑁𝑂
(2) 𝐢𝑂 + 𝑁𝑂3 → 𝐢𝑂2 + 𝑁𝑂2
(3) 𝑁𝑂2 + 𝐢𝑂 → 𝑁𝑂 + 𝐢𝑂2
Le 𝑁𝑂3 est un intermédiaire réactionnel qui interviennent dans le mécanisme réactionnel. Il est créé à l’acte 1 et
disparait à l’acte 2. Il n’apparait donc pas dans l’équation de la transformation.
• L’équation d’une transformation chimique ne rend pas compte du mécanisme réactionnel à l’échelle microscopique,
mais modélise la transformation chimique à l’échelle macroscopique.
• Un acte élémentaire : C’est un processus qui se déroule à l’échelle microscopique, en une seule étape, sans formation
d’entités intermédiaires.
• Un mécanisme réactionnel : C’est l’ensemble des actes élémentaires permettant de rendre compte, à l’échelle
microscopique, de la formation, à l’échelle macroscopique, des produits à partir des réactifs.
• Un intermédiaire réactionnel : C’est une entité produite au cours d’un acte élémentaire puis totalement consommée
dans un autre.
Attention, une équation de réaction peut s’établir à partir du mécanisme réactionnel :
Exemple
𝑁𝑂 + 𝑁𝑂 ⇄ 𝑁2 𝑂2
𝑁2 𝑂2 + 𝐻2 → 𝑁2 + 𝐻2 𝑂2
𝐻2 𝑂2 + 𝐻2 → 2 𝐻2 𝑂
𝑁𝑂 + 𝑁𝑂 + 𝐻2 + 𝐻2 → 𝑁2 + 2 𝐻2 𝑂
À l’échelle macroscopique, la réaction associée à la transformation chimique est modélisée par une équation qui précise les
états physiques des espèces :
2 𝑁𝑂 (𝑔) + 2 𝐻2 (𝑔) → 𝑁2 (𝑔) + 2 𝐻2 𝑂 (𝑔)
Partie 1 – Constitution et transformations de la matière
Chap 17 Modélisation microscopique de l’évolution d’un système - Cours
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2) Interprétation microscopique de l’action d’un catalyseur
• La présence d’un catalyseur modifie le mécanisme réactionnel en mettant en jeu des actes élémentaires différents et
donc des intermédiaires réactionnels différents dont l’énergie est moins élevée.
• Les actes élémentaires étant ainsi facilités par rapport aux actes élémentaires sans catalyseur, la vitesse volumique va
augmenter.
• Le catalyseur disparait au cours du mécanisme réactionnel puis il est totalement régénéré
Exemple 1 :
L’oxydation des ions iodure 𝐼 − (π‘Žπ‘ž) par les ions peroxodisulfate 𝑆2 𝑂8 2− (π‘Žπ‘ž) est une réaction lente
1. Ecrire l’équation de la réaction connaissant les couples qui interviennent : 𝑆2 𝑂8 2− (π‘Žπ‘ž) / 𝑆𝑂4 2− (π‘Žπ‘ž) et 𝐼2 (π‘Žπ‘ž) / 𝐼 − (π‘Žπ‘ž) .
2 𝐼 − (π‘Žπ‘ž) ⇄ 𝐼2 (π‘Žπ‘ž) + 2 𝑒 − (× 1)
𝑆2 𝑂8 2− (π‘Žπ‘ž) + 2 𝑒 − ⇄ 2 𝑆𝑂4 2− (π‘Žπ‘ž) (× 1)
2 𝐼 − (π‘Žπ‘ž) + 𝑆2 𝑂8 2− (π‘Žπ‘ž) → 𝐼2 (π‘Žπ‘ž) + 2 𝑆𝑂4 2− (π‘Žπ‘ž)
2. Cette réaction peut être catalysée par les ions fer (II) 𝐹𝑒 2+ . L’expérience montre que les ions peroxodisulfate
réagissent avec les ions fer (II) pour former des ions fer (III) qui à leur tour réagissent avec les ions iodure.
Ecrire les équations des deux réactions successives puis en faire le bilan. Couple : 𝐹𝑒 3+ (π‘Žπ‘ž) /𝐹𝑒 2+ (π‘Žπ‘ž) .
Réaction 1
Réaction 2
𝐹𝑒 2+ (π‘Žπ‘ž) ⇄ 𝐹𝑒 3+ (π‘Žπ‘ž) + 𝑒 −
𝑆2 𝑂8
2−
(π‘Žπ‘ž)
+ 2𝑒
−
⇄ 2 𝑆𝑂4
2 𝐼 − (π‘Žπ‘ž) ⇄ 𝐼2 (π‘Žπ‘ž) + 2 𝑒 −
(× 2)
2−
(π‘Žπ‘ž)
(× 1)
𝐹𝑒
2 𝐹𝑒 2+ (π‘Žπ‘ž) + 𝑆2 𝑂8 2− (π‘Žπ‘ž) → 2 𝐹𝑒 3+ (π‘Žπ‘ž) + 2 𝑆𝑂4 2− (π‘Žπ‘ž)
Equation-bilan :
3+
(π‘Žπ‘ž)
+ 𝑒
−
⇄ 𝐹𝑒
2+
(π‘Žπ‘ž)
(× 1)
(× 2)
2 𝐹𝑒 3+ (π‘Žπ‘ž) + 2 𝐼 − (π‘Žπ‘ž) → 2 𝐹𝑒 2+ (π‘Žπ‘ž) + 𝐼2 (π‘Žπ‘ž)
⟹ 𝟐 𝑰− (𝒂𝒒) + π‘ΊπŸ π‘ΆπŸ– 𝟐− (𝒂𝒒) → π‘°πŸ (𝒂𝒒) + 𝟐 π‘Ίπ‘ΆπŸ’ 𝟐− (𝒂𝒒)
Au final, on retrouve la même équation.
La présence des ions fer (II) a permis de remplacer une réaction lente par deux réactions plus rapides.
Déjà traité au chapitre 7.
Exemple 2 :
Réaction d’estérification entre l’acide butanoïque 𝐢4 𝐻8 𝑂2 (β„“) et le méthanol 𝐢𝐻4 𝑂(β„“) en milieu acide 𝐻 + .
Acte élémentaire 1 ∢
𝐢4 𝐻8 𝑂2 + 𝐻 + → 𝐢4 𝐻9 𝑂2+
Acte élémentaire 2 ∢
𝐢4 𝐻9 𝑂2+ + 𝐢𝐻4 𝑂 → 𝐢5 𝐻13 𝑂3+
Acte élémentaire 3 ∢
𝐢5 𝐻13 𝑂3+ → 𝐢5 𝐻10 𝑂2 + 𝐻 +
Equation bilan :
𝐢4 𝐻8 𝑂2 + 𝐢𝐻4 𝑂 ⇄ 𝐢5 𝐻10 𝑂2 + 𝐻2 𝑂
1 - Quels sont les intermédiaires réactionnels de la transformation ?
𝐢4 𝐻9 𝑂2+ et 𝐢5 𝐻13 𝑂3+ sont des intermédiaires réactionnels.
2 - Quel est le mécanisme réactionnel de la transformation ?
L’ensembles des 3 actes élémentaires constitue le mécanisme réactionnel de la transformation chimique.
Ex 5, 6, 7 et 8 p104
Partie 1 – Constitution et transformations de la matière
Ex 13, 15, 16, 18 et 19 p106-107
Résolution de problème 17 p107
Chap 17 Modélisation microscopique de l’évolution d’un système - Cours
Page 5 sur 5
Exo type bac 20 et 21 p108
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