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2 Rheologie des Polymeres a lEtat Fondu

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Département Génie Mécanique
- Rhéologie des polymères à l’état fondu.
- Analyse des écoulements dans les outillages de
transformation des matériaux polymères
Pr. A. MAAZOUZ
Ingénierie des Matériaux Polymères- IMP UMR CNRS 5223
http://www.imp.cnrs.fr
INSA de Lyon
1
Département Génie Mécanique
Partie 1:
Rhéologie des polymères à l’état
fondu
2
PLAN DU COURS
CHAPITRE I - INTRODUCTION
1.1. - Définition
1.2. - Manifestations de la viscoélasticité non linéaire
1-3 . - Rappels de mécanique : tenseur des contraintes, contraintes tangentielle
et normales
CHAPITRE II - TECHNOLOGIE DES FLUIDES NON
NEWTONIENS
2.1.
a. b. c. -
- Définitions et Applications
Phénomènes observés
viscosité non newtonienne
influence de la température et de la pression
2.2. - Classification
et modèles de viscosité
2-3. - Rhéologie en cisaillement et rhéomètrie
a. Rhéomètre à capillaire
b. Le Gradeur
c. Rhéomètre à cylindres coaxiaux
d. Rhéomètre à cône- plan
3
2.4
Rhéologie en élongation
a. - définitions
b. - méthodes directes
c. - résultats expérimentaux typiques
c1. -Notion de mesure transitoire et stationnaire
c2. - force et taux d’élongation à la rupture du polymère fondu
c3. - comportement en élongation soufflage
2-4. - propriétés caractéristiques des polymères fondus sous
sollicitations mécaniques
2-5. – modèles rhéologiques viscoélastiques
CHAPITRE III - VISCOELASTICITE LINEAIRE
3.1. - Définitions & Principes
3.2. - Modèles linéaires
3.3. - Systèmes de mesures
3.4. - Courbes expérimentales (influence des paramètres macromoléculaires)
CHAPITRE IV -
Relations rhéologie - Structure moléculaire
4
CHAPITRE I - INTRODUCTION GENERALE
1.1. - DEFINITIONS
RHEOLOGIE
:
Science qui étudie les déformations et les
écoulements de la matière soumise à une contrainte
LES POLYMERES : CORPS VISCOELASTIQUE (à l’état liquide
aussi).
Faible module, Viscosité élevée : 102 - 105 Pa.s
105 à 108 fois la viscosité de H2 O
CORPS VISCOELASTIQUE : Son comportement dépend de :
• la température
• la vitesse de déformation
• temps d’application de la contrainte
5
ET L’ÉCHELLE DU TEMPS D’OBSERVATION ??
⋅
ε
LIQUIDE VISQUEUX
T
t
SOLIDE VISQUEUX
LE SOLIDE ELASTIQUE PARFAIT : HOOKE
τ =
γ
G γ
: déformation en cisaillement
G : module de cisaillement
6
LE LIQUIDE VISQUEUX IDEAL : NEWTON
⋅
τ = ηγ
τ : contrainte de cisaillement en (Pa)
⋅
γ : gradient de vitesse de cisaillement (s-1)
η :
viscosité dynamique en (Pa . s)
7
1.2 MANIFESTATIONS DE LA VISCO-ÉLASTICITÉ NON
LINÉAIRE
Le comportement viscoélastique des polymères combiné aux
grandes déformations peut induire, dans le cas des fluides
constitués de polymères fondus, un ensemble de phénomènes
particuliers [1] comme le gonflement en sortie de filière, la
présence de recirculations à l'entrée des contractions, l'effet
Weissenberg et une viscosité élongationnelle élevée.
a.- Gonflement
La figure 1 décrit le phénomène de gonflement en sortie de filière':
un polymère fondu extrudé à travers une filière à partir d'un
réservoir conserve une mémoire des déformations subies lors du
passage de la contraction. Cette mémoire, liée au comportement
viscoélastique du polymère, est d'autant plus marquée que le
temps de passage à travers la filière est court (et donc, en
particulier lors d'un passage, à fort débit ou à faible longueur).
8
Indépendamment de ce phénomène, la figure 1 représente schématiquement le
phénomène de recirculations (ou vortex) lié également à la présence de la
contraction et observé pour des polymères ayant des comportements particuliers
en élongation.
9
b. - Effet Weissenberg
La figure 2 montre les effets de contraintes normales ou effet Weissenberg engendrés
lors du cisaillement d’un fluide élastique par un rotor. Ces effets tendent à provoquer
l'ascension du liquide le long du rotor alors que, pour un liquide newtonien purement
visqueux, on observe la formation d'un vortex.
10
c. - Siphon sans tube
La figure 3 montre un effet de siphon sans tube: le siphon amorcé dans le liquide
viscoélastique continue la vidange du récipient après suppression du contact avec la
surface du liquide. Cet effet est lié à l'existence dune viscosité en élongation
importante pour ces fluides: la contrainte élongationnelle surpasse dans ce cas la
contrainte due aux forces de gravité.
11
1-3 ) RAPPELS DE MÉCANIQUE : TENSEUR DES CONTRAINTES, CONTRAINTES
TANGENTIELLE ET NORMALES
Pour de plus amples renseignements, le lecteur se reportera aux références
bibliographiques [2] et [3] .
Compte tenu de la nature tridimensionnelle des phénomènes observés, le premier
problème consiste dans le choix d'un outil mathématique général approprié pour décrire
l'effet des forces exercées, ou résultantes d'une sollicitation, au sein du matériau : les
contraintes.
12
En traction ou en compression, une force F appliquée sur un cylindre de section S induit
une contrainte Б définie comme :
Б=F /S
En cisaillement, une force F appliquée tangentiellement à une surface S induit (figure 4 )
une contrainte de cisaillement (ou cission) :
τ =F /S
13
Le terme Б ij représente la projection sur l'axe du vecteur ej contrainte s'exerçant sur une
facette normale à ei (figure 5 ). Les termes Б ij sont les contraintes de traction (ou
compression) ou contraintes normales et les termes τ ij (i j ) sont les contraintes de
cisaillement.
Figure 5 : Signification des composantes du tenseur des contraintes
Le tenseur des contraintes peut aussi être décomposé sous la forme :
(2)
14
15
INTÉRÊT DE LA RHÉOLOGIE
Deux types d’expériences :
1. - Expériences rhéologiques en régime linéaire :
Petites déformations = viscoélasticité linéaire
relaxation de contraintes
fluage
régime dynamique
Informations sur la structure moléculaire laquelle conditionne l’aptitude des matériaux à la mise en forme.
2. - Expériences rhéologiques en régime non linéaire :
Régime d'’écoulement stationnaire (Couette - Poiseuille)
Permet d'’atteindre des gradients de cisaillement élevés,
cas des procédés industriels
16
Intérêt particulier dans le cas des MATÉRIAUX
POLYMÈRES fondus :
•
Caractérisation de la structure moléculaire à l’état fondu et relation
structure - Propriétés Rhéologiques.
•
Optimisation du choix d’un matériau pour un procédé donné et des
conditions de process données
•
Optimisation d’un procédé ou d’un outillage selon les carac-téristiques
des matériaux
•
Compréhension et amélioration des défauts d'’aspect des productions
mises en œuvre
17
CHAPITRE II:TECHNOLOGIE DES FLUIDES
NON NEWTONIENS
18
2.1. DEFINITIONS et MANIFESTATIONS EXPERIMENTALES
Substances non newtoniennes utilisées dans l’industrie chimique ou parachimique :
•
les substances colloïdales (latex, peinture, colles)
•
les substances de solides (pâte à papier, …)
•
fluides biologiques (sang)
• produits alimentaires (mayonnaise, ketchup)
• produits pharmaceutiques (pâte dentifrice, crème de beauté, …)
• ET les solutions de polymères
les polymères fondus
Rappel : Non newtoniens
⋅
τ = ηγ
19
ne s'’applique pas.
a) - Phénomènes observés
Fluides newtoniens
La viscosité est la
pente de la droite
.
.
.
γ
γ
τ = ηγ
Pour un fluide newtonien, on parle de viscosité absolue.
Une seule mesure est alors suffisante pour décrire l'écoulement à
T et P fixées. L'utilisation d'un rhéomètre pour l'étude de tels fluides
ne s'avère nécessaire que pour vérifier le caractère newtonien du
fluide. L'utilisation de viscosimètres suffira pour étudier le
comportement de la viscosité vis à vis de la température, de la
pression ou de la concentration .
20
Fluides non newtoniens
τ21
PLASTIQUE DE BINGHAM
(Pa)
RHÉOFLUIDIFIAT
NEWTONIEN
τ
RHÉOÉPAISSISSANT
0
⋅
γ
Rhéogramme des fluides non newtoniens
Plastique Bingham : Seuil de contrainte
⋅
Rhéofluidifiant : η quand γ
Rhéoépaississant : η quand
21
(polymère)
⋅
(colloïde) γ
(s-1)
b) Viscosité non newtonienne
Hypothèses émises:
•
Les fluides sont purement visqueux
•
Ecoulements permanents - Laminaires et en cisaillement simple pas
d’accélération
•
Les écoulements sont non établis, nombre de DEBORAH faible
De =
λ
L/V
λ : temps caractéristique de l'’écoulement
L : Longueur caractéristique de l'’écoulement
V : Vitesse caractéristique du matériau
22
Ecoulement de cisaillement simple:
Un liquide visqueux est placé entre deux plaques parallèles
Plan supérieur (mobile)
F: force de
cisaillement
Plan inférieur (fixe)
Liquide visqueux
Soumis à une force constante F
le plan mobile se déplacera à vitesse constante v0
23
Champ de vitesse dans la direction de l’épaisseur (vue en
coupe)
v0: vitesse du plan supérieur
y
h
v(y)
x
Dans le liquide, la vitesse varie linéairement avec la coordonnée y.
On définit le taux de cisaillement comme:
•
v0
∂v( y)
=
γ =
∂y
h
24
Unité: s-1
Contrainte de cisaillement, viscosité:
Force de cisaillement: F
Aire des plaques:
A
F
A
Containte de
cisaillement:
τ =F
A
On définit alors la viscosité (dynamique) η:
η =
τ
•
γ
Unité: Pa.s
(unité CGS: 1 Poise=0.1 Pa.s)
25
Unité: Pa
Pour un fluide donné la viscosité ne dépend que de la température et de
la pression. Tous les fluides purs et les solutions de petites molécules ont un
comportement newtonien. De nombreux problèmes de mécanique des fluides
font intervenir le rapport de la viscosité dynamique à la masse volumique
qu’on appelle viscosité cinématique en m2S-1.
Viscosité de polymères à l’état fondu, ordre de grandeur
Viscosité à 20°C en Pa.s.
Benzene
H20
Ethanol
Hg
H2SO4
Huiles
Polymères fondus,
verre fondu
26
0.65×10-3
10-3
1.2×10-3
1.55×10-3
19×10-3
0.1-1
102 − 106
Contrainte de cisaillement τ
.
ηc = dτ / dγ
Pente
η0
.
ηa = dτ / dγ
ηa
viscosité apparente
ηc
consistance
Taux de cisaillement(S-1)
27
Viscosité de polymères à l’état fondu, comportement nonnewtonien
log(viscosité
)
Viscosité limite η0
Polymère
Région en « loi de puissance »
•
η( γ ) =K γ
• n −1
Liquide newtonien
log(taux de cisail.)
Liquide rhéofluidifiant (ou pseudoplastique):
28
log(η)
Viscosité de polymères à l’état fondu, comportement nonnewtonien , mis à profit aux procédés de transformation
102 à 103
-2
Taux de cisaillement
typiques pour les
principaux procédés
2
0
4
.
log( γ )
Thermo- Extrusion
Injection
formage
29
Comportement non-newtonien, origine moléculaire
Polymère enchevêtré:
Viscosité élevée
Polymère désenchevêtré
sous l’effet du cisaillement:
Viscosité faible
30
Chap IV : Relations rhéologie - Structure moléculaire
a) - Variations de la viscosité avec la masse
Log η0
3,4
1
Mc
31
Log M ω
Polymères isomoléculaires :
η = KM w
Mw < Mc
si
Polymères polymoléculaires (SAEDA - YOTSUYANAGI)
η0
=
K M
α
α = 3, 4
pour
Mt
> Mc
α = 1 pour Mt < M c
Mp < Mt < Mz
Mt
Mt
→
→
Mp
Mz
32
distributi on étroite
distributi on large
c) Influence de la température et de la pressionsur la viscosité
Ex: Cas du PEbd à l’état fondu
Diminution d’un facteur 100 pour une augmentation de 120°
Mais pour un PS à Tg+50°: diminution d’un facteur 100 pour une augmentation de 20°!!
33
EFFET DE LA TEMPERATURE SUR LA VISCOSITE
η0 = K e E / RT
Andrade ou Arrhénius
E : énergie d’activation du processus d’écoulement
ordre de grandeur: 20 kJ/mol à 100 kJ/mol
Application: si E = 20 kJ/mol
Passage de 300K à 310K: viscosité diminue d’un facteur 2,96
Pour températures basses : application loi de W.L.F
34
Viscosité de polymères à l’état fondu, Influence
de la température et de la pression
f augmente avec la température:
Loi WLF: η0 diminue avec T
f diminue avec
la pression:
η0 (P) = η0 (P0 )× eγP
P=107 Pa (100 bars) : η0 → η0 ×1.4
P=108 Pa (1000 bars): η0 → η0 ×30
35
η0 augmente avec P
Viscosité de polymères à l’état fondu, Influence de la
température et de la pression
Petites molécules
Polymère
Empilement
compact
f: fraction en
volume libre
Empilement
désordonné
Volume libre →
mouvements locaux
Coefficient de
diffusion :
36
2.2. LOIS DE COMPORTEMENT ET MODÈLES RHÉOLOGIQUES
a) Modèle d'Ostwald - de Waele
⋅
n
τ = k γ
⇔
⋅
Ln τ = Ln k + n Ln γ
° Le modèle ne décrit que la partie linéaire de la courbe : Ln k + n Ln
•
•
•
Partie suffisante pour la plupart des calculs d’ingénierie
⋅
Modèle valable pour
⋅
γ
∞
γ > 1( s − 1 )
0.
η
k, n ne peuvent pas être reliés à la structure du matériau.
37
⋅
γ
b) - EYRING (Kin caid et al , 1941)
η =
to τ 21
sin h ( τ 21 / τ o )
to = temps caractéristique, ( S)
τo = contrainte caractéristique (Pa)
Il décrit une viscosité limite à faible vitesse de cisaillement.
τ21
0 alors
η
=
τo t o
=
ηo
modèle pas suffisamment flexible, ne donne qu’une pente unique dans la
région de la loi puissance.
38
c) - Loi de puissance tronquée
Ce modèle s’écrit en deux parties :
η
=
⋅
pour
ηo
⋅
η = ηo γ
γ
⋅ n −1
γo
pour
⋅
< γo
⋅
γ
⋅
> γo
avec trois paramètres.
ηο
=
Lim
η
⋅
γ → 0
n : indice d'’écoulement
⋅
γo =
1
to
to : temps caractéristique
39
d) - Ellis
ηo
η=
α−1
1+ τ / τ1/2
ηο
⁄
=
= valeur de
1−α
= n ( indice d ' écoulement )
α
Lim η
τ → 0
pour laquelle
40
η =
1
ηo
2
e) - CARREAU (1972)
η =
ηο
ti
=
ηo

1 +

S
2

⋅

 ti γ  

 
Lim
η
⋅
γ → 0
=
est un temps caractéristique
S = paramètre adimensionnel associé à la pente dans la
région de la loi puissance
41
S =
(1 − n )
2
f) - CROSS (1965)
ηo
η =
⋅ p
1 + ti γ
p
=
1 - n < 1
Ce modèle décrit une courbe de η avec une longue transition
entre le plateau constante ηo et la zone de la loi puissance.
adéquat pour décrire les solutions de polymères
η
Pa . s
CARREAU
Σ CROSS
⋅
SCHÉMA DE L'’APPLICATION DES MODÈLES
42
γ ( s −1)
REMARQUE
CARREAU
: η =
CROSS :
ηo

1 +


S
2

 ⋅ 
 ti γ 



ηo
η =

⋅
γ
→
∞
⇓
η →
0
⋅ P
1 + ti γ
Pour les deux modèles :
⋅
η
0
quand
γ
∞
43
physiquement inacceptable.
D'’où CARREAU corrigé (B)
η − η∞
ηo − η∞
1
=
S
2

 ⋅ 
 ti γ 


1 +


η∞ = viscosité aux grandes
44

⋅
γ


ii) - Pâtes & Suspension
Substances : Emulsions - Suspension concentrées - Pâtes.
Ces corps se déforment quand un seuil de contrainte (τo) est atteint.
Intérêt : Application d’une couche de peinture sur une paroi verticale.
45
Modèles :
g) - BINGHAM
Le modèle de BINGHAM (1922) s'’écrit en deux parties :
τ 21
d V1
= 0
,
f X2
d V1
= ± τ0 − µ 0
f X2
si τ 21
,
< τ0
si τ 21
> τ0
τ0 : seuil de la contrainte
µ0 : viscosité caractéristique
Tracé :
⋅
τ 21 = f ( γ )
⇒
pente = µ 0
En général, les pâtes et les suspensions sont rhéofluidifiants (parfois
rhéoépaississants)
CONCLUSION : Modèle à deux paramètres inadéquat.
46
h) - Modèle de HERSCHEL - BULKLEY (1926)
Combinaison du modèle de BINGHAM et la loi de puissance.
d V1
= 0
f X2
τ 21
,
si τ 21
d V1
= ± τ0 − m
f X2
n −1
< τ0
 d V1 


 f X2 
,
si τ 21
> τ0
Donne une bonne représentation du comportement rhéologique des
substances suivantes :
les margarines, les graisses
les pâtes dentifrices
les pâtes de papier
le ketchup
47
i) - CASSON (1959)
Appliqué en biorhéologie :
d V1
= 0
f X2
± τ 21 =
,
si τ 21
τ0 +
48
µ0
< τ0
d V1
±
f X2
,
si τ 21 > τ0
2.3. Rhéologie en cisaillement et Rhéomètrie
On distingue trois classes d’instruments :
1. - Rhéomètre à capillaire
2. - Viscosimètres à cylindres coaxiaux
3. - Viscosimètres à cône et plan
La matière est soumise à une macro-déformation
en cisaillement ≠ f (t).
Ces méthodes s'’appliquent aux matériaux
+
visqueux qu’élastiques
capables de suivre un processus d’écoulements permanent.
49
a) RHÉOMÈTRE À CAPILLAIRE (écoulement de Poiseuille)
Le cisaillement est provoqué en imposant une différence de pression entre les deux extrémités d’un tube
qui contient la matière liquide.
L'’écoulement est freiné par le frottement sur les parois où la vitesse est supposée être nulle.
50
Calcul de la contrainte τ à la paroi
L’équilibre d'’un élément de volume cylindrique de rayon r et de longueur
dz, centré sur l'’axe du capillaire.
BILAN DES FORCES
1. - Sur la base à la cote z : π r2 p
2. - Sur la base à la cote z + dz : π r2 (P +
3. - Sur la surface latérale : 2 π r τ dz
τ étant la contrainte au rayon r.
Calcul de la contrainte de cisaillement
51
∂P
dz)
∂z
Pour un élément fluide en équilibre, la somme des forces est nulle:
− π r
2
P + π r
π
r
2
⋅
τ
D'’où :
2
∂ P
∂ z
=
τ paroi
( P +
dz
r
2
∂ P
d z ) − 2 π rτ d z = 0
∂ z
=
2
π
∂ P
∂ z
r
τ
dz
( 1 )
R ∆ P
=
2L
τ =
Pour r = R
r
τ paroi
R
(2 )
;
Calcul du gradient de vitesse de cisaillement à la paroi
Le champ de vitesse dans le capillaire est de la forme (0, 0, W (r)). La vitesse
est maximale sur l'’axe et nulle à la paroi.
⋅
γ = dV
(3)
dr
52
Le débit volumique Q est obtenu par :
Q = 2 π
R
∫0
r . v dr
 2
r V
Intégration par parties : Q = 2 π 
 2

Q = π
R
∫0
Compte-tenu de la relation (2) :
r
2
(4)
R

 − 1

2
0
R
∫0
r
2

dV 
dr 

⋅
γ ( r ) dr
π R3
Q = 3
τ Paroi
(5 )
τ paroi
∫0
τ
2
⋅
γ ( τ ) dτ
Décrivons les deux membres de l'’équation (6) par rapport à τparoi.
⋅


γ paroi 
⋅

paroi
τ
dQ
3
3
2
= π R −
τ γ (τ )dτ +
∫

4
dτ
τ
0
 τ
paroi
paroi 
paroi


53
(6 )
= π R3
⋅
γ paroi
⋅

γ paroi
3
Q

+
− τ
3
τ paroi
paroi π R

=


dQ
+ 3 Q
τ paroi
d τ paroi


1
π R




3
(7 )
D'’où :
Comme τ paroi =
R ∆ P
, on a aussi :
2L
⋅
γ paroi
=
1
π R
3


dQ
P
3
Q
∆
+


d
P
∆


(8 )
La relation (8) est connue sous le nom d'’équation de RABINOWITSCH.
Elle permet de calculer le taux de cisaillement à la paroi à partir de R, ∆P et Q.
54
Cas particulier d’un fluide newtonien
Pour un fluide newtonien
⋅
γ
=
Q =
Q =
Donc :
⋅
γ paroi
=
τ
η , l'’équation (6) devient :
π R3
4
π R3
4
⋅
γ paroi
⋅
4Q
π R
τ paroi
.
η
= γ paroi
3
(9 )
app
Dans le cas d'’un fluide newtonien, l'’expression est appelé Gradient vitesse
de cisaillement apparente à la paroi et notée :
55
⋅
γ
paroi apparente
=
4Q
π R3
Nouvelle expression de l’équation de RABINOWITSCH
⋅
Nous allons exprimer l’équation à l’aide du paramètre γ paroi
⋅
d(
)
 1
π R
 +
τ
⋅
 4 paroi
d τ paroi

4Q
d(
)
3
τ paroi
3  4Q  1  4Q 
π R

 +

 ⋅
.
=
4Q
4  π R 3  4  π R 3 
d τ paroi
(
)
π R3
3
=
4
γ paroi
⋅
γ paroi
 4Q

π R3

4Q
apparente
3
4Q

d
Ln
(
)
3

4Q 3
1
π R
 +
.
=
4
d Ln τ paroi
π R3 4

⋅
γ paroi
apparente
56





=
4Q
π R3
ou encore :
⋅
γ paroi
Posons :
⋅
= γ paroi
apparente
⋅

1 d Ln γ paroi
3
 4 + 4 d Ln τ
paroi

⋅
d Ln γ paroi
1
=
n
d Ln τ paroi
⋅
γ paroi
⋅
γ corr
⋅
= γ paroi
apparente
⋅
= γ paroi
57
apparente
3 n + 1


4
n


3 n + 1


 4n 




⋅
3n + 1
Le terme
est appelé correction de RABINOWITSCH, en ce sens le
4n
taux de cisaillement réel
cisaillement
⋅
γ corr est obtenu en multipliant le taux de
⋅
γ paroi calculé à partir du débit par ce terme correctif.
Lorsque n est une constante, la courbe
Ln τ paroi
= f ( Ln γ apparente )
est une droite :
τ
τ
⋅n
w
= k γ
 4n 
= k 

3 n + 1
paroi
⋅
n
⋅
. γ
n
paroi apparente
⋅n
τ = k' γ paroi
58
⋅
Loi puissance
c) - Corrections des données expérimentales
Les principaux facteurs qui nécessitent des corrections sont :
la perte d’énergie cinétique résultant de la chute de pression à la sortie
du capillaire
la chute de pression dans le réservoir devant l’entrée du capillaire
les effets d'’entrée consistant en des pertes d'’énergie visqueuse et
élastique, lorsque le fluide converge vers la filière.
Dans le cas des fluides polymères fondus, les deux premières corrections
sont, en général négligeables
59
Lorsque le polymère fondu aborde la filière. L’écoulement n'est pas simplement
convergent. Dans cette zone, il s'’y crée des courants secondaires et
tourbillonnants qui entraînent une stagnation du fluide à cet endroit.
Perte d’énergie visqueuse quand
Bagley
:
LC
Longueur effective de la filière : Lc + e Rc
Lc et Rc sont respectivement la longueur et le rayon du capillaire
la tension de cisaillement à la paroi.
60
La correction de Bagley trouve son origine dans l'existence d'effets d'entrée dus au
passage d'un réservoir de grand diamètre à un capillaire de faible section qui provoque
une orientation des lignes d'écoulement (figure 10 ) équivalente à une prolongation
virtuelle de la filière dans le réservoir (ou à une perte de charge mesurée incluant une
contribution réelle du capillaire PC et une perte de charge en entrée PE , telles que P 0 =
P C + P E ). L'évaluation de ces quantités à chaque débit nécessite le tracé d'un
diagramme de Bagley (figure 10 b ) obtenu avec des filières de rapports longueur sur
diamètre variables. L'extrapolation à longueur de filière nulle (ordonnée à l'origine) donne
l'évaluation de la perte de charge en entrée (P E ) ou de la correction de Bagley (e )
définie comme l'excédent de rapport longueur sur diamètre
dans le réservoir. Ces
données permettent de corriger la pression mesurée ou, de façon équivalente, la
longueur de filière, pour obtenir les valeurs réelles de contrainte (alors indépendantes de
la géométrie de la filière) :
(12)
61
Figure 10 : Effets d'entrée et correction de Bagley
62
τ réel =
Rc ∆ P
∆P
=
Lc
2 ( Lc + e Rc )
2(
+ e)
Rc
FILIÈRE DE DIAMÈTRE D
Dc
Lc
z
P
ent
dp
dz
z
63
P
On utilise un certain nombre de filières de rapport
L / R
différents (R
constant, L variable) et l’on trace les courbes d’écoulement en portant la
pression en fonction de la vitesse de cisaillement.
⋅
A γ donné, on relève la pression requise avec les différentes filières.
∆ P
=
f (
64
L
)
R
RUPTURE DE
P (Kg . Cm-2)
30
Puisque :
∆ P = 2 τ réel (
Pour
FUSION
L
+ e)
R
∆P = 0
⇒ e = −
20
+
L
R
10
⋅
e
qd γ
e
⋅
γ (s −1)
0
10
20
30
L/
R
La valeur de la correction est donc lue à l'’intersection de la droite avec l’axe des abscisses.
65
L’écoulement à l’entrée du capillaire dépend de la
géométrie de l’orifice, ainsi les entrées coniques
facilitent l’écoulement, mais la chute de pression
est liée à la géométrie par une relation complexe.
Remarque : A l'’entrée de la filière : En plus de l'’effet visqueux, il y a les
effets élastiques (matériaux viscoélastiques).
e peut être décomposée en deux parties :
SR
e = n +
2
n : partie visqueuse (correction de Couette) n = 1,25 ± 0,5 pour la
plupart des polymères
SR : tension de cisaillement récupérable à la paroi
66
Cette tension élastique est l’énergie absorbée par
l’orientation
des
macromoléculaires
avant
leur
entrée dans le capillaire.
⋅
SR
avec
γ
SR peut être reliée au gonflement à la sortie de filière et la
rupture de fusion.
67
b) LE GRADEUR: Rhéomètre simplifié normalisé
Si les rhéomètres capillaires deviennent des appareils courants d’analyse du comportement rhéologique, le
gradeur reste l’outil le plus répandu dans l'industrie. Cet appareil (figure 11 ) représente une version très simplifiée
du rhéomètre précédent et permet une mesure normalisée. Cette mesure consiste en un relevé du débit massique
de polymère sous une contrainte constante à travers une filière normalisée dans des conditions de température et
de force appliquée définies pour chaque polymère.
Figure 11: Gradeur
Il s’agit d’un test normalisé qui consiste à mesurer le débit d’un polymère fondu dans des conditions bien
déterminées. L’appareil est constitué d’un réservoir et d’une filière thermorégulés. Un piston, auquel on applique une
charge, force la matière fondue à travers la filière calibrée (cf.figure 11 ). A l’origine, ce test est apparu avec le
développement des polyéthylènes et a donné naissance à de nombreuses normes généralement équivalentes entre
elles (ASTM D 1238, NF T 51-016, ISO 1133, DIN 53735...) (cf.'[Doc .'AM'3'630]). Ensuite, l’extension à d’autres
thermoplastiques a conduit à un nombre important de procédures qui diffèrent entre elles par les dimensions du
réservoir et de la filière, la température d’étude et la charge appliquée [4] . A titre d’exemple, les tableaux 1 , 2 et 3
représentent les spécifications de la norme ASTM D 1238.
68
Tableau 1 - Dimensions normées des gradeurs
Dimension
Caractéristiques du piston (mm)
Caractéristiques de la filière (mm)
Diamètre
Longueur
9,474'±'0,007
6,35'±'0,13
2,095'±'0,005
8,00'±'0,02
Tableau 2 - Conditions standards de la norme ASTM'D'1238
N de procédure
Température (C)
Charge (kg)
1
125
0,325
2
125
2,16
3
150
2,16
4
190
0,325
5
190
2,16
6
190
21,6
7
200
5
8
230
1,2
9
230
3,8
10
265
12,5
11
275
0,325
12
230
2,16
13
190
1,05
14
190
10
15
300
1,2
16
190
5
17
235
1
18
235
2,16
19
235
5
20
250
2,16
69
Tableau 3 - Procédures utilisées pour les polymères
courants [4]
Polymère
Procédure n (1)
Polyacétals
5,13
Polymères acryliques
8,9
ABS (acrylonitrile-butadiène-styrène)
7
Polyacétates de cellulose
4, 5, 6
Polyamides
11, 17, 18, 19
Polychlorotrifluoroéthylène
10
Polyéthylènes
1, 2, 4, 5, 6, 14
Polyesters
20
Polycarbonates
15
Polypropènes
12
Polystyrène
7, 8, 9, 16
Polyacétate de vinyle
3
12 - Dépendance de la résistance à l'impact avec le grade pour des polyéthylènes
(1)'Les numéros de procédure mentionnés dans cette colonne sont ceux répertoriés dans le
tableau2 .
70
Il faut toutefois souligner que, suivant la figure 13 , une mesure de grade représente un seul point de
la courbe d"écoulement. Cela n"est en général pas suffisant pour différencer des matériaux dont les
distributions de masses molaires (DDM) sont variables.
Figure 13 - Influence de la distribution de masse sur la courbe d'écoulement de deux
polymères de même nature
Un polymère de DDM très large et un polymère de DDM étroite
peuvent avoir des grades très proches et un comportement à
l'écoulement très différent dans le domaine de mise en œuvre. Afin de
lever cet inconvénient, il est donc préférable d'effectuer au minimum
deux mesures par polymères avec des charges suffisamment
différentes (2,16 kg et 21,6 kg, par exemple).
On calcule alors le Melt Flow Ratio (MFR) en faisant le rapport
de ces deux mesures de grades. Avec cette méthode, les deux
polymères de la figure 13 auront à coup sûr des MFR
différents.
Figure 13 - Influence de la distribution de masse sur la
courbe d'écoulement de deux polymères de même nature
71
c)- RHÉOMÈTRE À CYLINDRES COAXIAUX (couette)
La substance à étudier est placé entre deux cylindres coaxiaux de rayons R2 et R1 et
de hauteur L
Un des deux cylindres est à une vitesse
. Par glissement des couches
de matière les unes par rapport
aux autres, il apparaît un gradient de
⋅
vitesse de cisaillement ( γ ) et une contrainte de cisaillement (τ).
72
Tension de cisaillement (τ)
Ces calculs sont valables pour un entrefer très faible,
Le moment du couple à une distance r
M = F . r =
τ =
2 π R12 h τ
M
2π R
2
1
h
Gradient de vitesse de cisaillement
10
−2
⋅
< γ < 100 s − 1
73
d) - RHÉOMÈTRE À CÔNE & PLAN
F
Ω
y
α
x
R
M
0,3 < α < 5 °
⋅
10 − 3 < γ < 100 s − 1
Dans cette géométrie, la contrainte et la vitesse de cisaillement sont
constantes en tout point de l’échantillon.
74
Tension & Gradient de Vitesse de cisaillement
Le couple est donné par :
M = 2π
∫
R
0
τ r 2 dr
3
M
τ =
2 π R3
Tension normale
⋅
γ = dV = Ω .r = Ω .r ≅ Ω
α
r tg α
dy
h (r )
Lorsqu’un fluide viscoélastique est cisaillé, l’élasticité du matériau se manifeste
par une force normale qui tend à écarter le cône et le plan (effet Weissenberg) :
⇒
force normale
75
2F
N =
π R2
d) - PLAGE DE CISAILLEMENT EXPLORÉE PAR
LES RHÉOMÈTRES - COURBES D’ÉCOULEMENT
(en régime permanent)
Rhéomètre capillaire
Rhémetre Cône - Plan
log η
log η 0
η0
Newtonien
Pseudoplastique
n-1
⋅
10-1
0
1
102
10
76
103
104
log γ
⋅
γ
→
(
η0
0
,
η
→
η0
traduit les propriétés visqueuses du matériau)
traduit également la résistance au déplacement d’une
molécule par les frottements avec ses voisines
⋅
η0 = f ( M w )
γ ⇒
⇒
f (enchevêtrements)
η comportement rhéofluidifiant
77
Viscosité newtonienne et paramètres limites:
La valeur de plateau de la viscosité aux faibles gradients de vitesse est la
viscosité limite à gradient de vitesse de cisaillement nul ou viscosité
newtonienne
. La courbe contrainte-gradient de vitesse présente alors une
pente double logarithmique de 1. A faible gradient de vitesse, la courbe de
première différence des contraintes normales présente une pente double
logarithmique de 2.
⋅
Lorsque
tend vers 0, on peut donc écrire :
78
ψ 10 Premier coefficient de contraintes normales
(paramètres élastiques).
J 0e Complaisance élastique, caractérise l’élasticité des
segments de chaîne entre enchevêtrements à l’équilibre.
J
0
e
= f ( polymolécularité )
mais indépendant de la température et de MW.
79
Les Géométries Typiques en cisaillement
Torsion
Cylindres
Concentriques
Plan Parallèle
Cone / Plan
De très fluide
à
80
Rectangulaire
très solide
2-4 Rhéologie en Elongation
Les mesures en élongation sur les polymères fondus
présentent un certain nombre de difficultés . En
particulier, compte tenu de l'amincissement de la
section de l'échantillon et des faibles forces en
résultant, des régimes découlement stationnaires ne
sont que très rarement atteints par les méthodes
directes ; ainsi, la plupart des résultats sont obtenus
en conditions transitoires. La difficulté d'effectuer des
mesures directes a conduit au développement de
techniques de mesures de paramètres
qualitativement reliés au comportement
élongationnel (méthodes indirectes)
81
a) Définitions
−1
82
83
b) - Méthodes directes
b-1
A longueur variable
Ces appareils de mesure directe de la viscosité élongationnelle des polymères
fondus sont basés sur le principe des machines de traction. Toutefois l'obtention
d'un gradient de vitesse constant implique une variation exponentielle de la
longueur de l'échantillon et donc de la vitesse de traction. En effet :
.
ε H = ε t = Ln (
H
La difficulté de la mesure réside surtout dans la nécessité de limiter au mieux les
effets de gravité. A cet effet, l’ éprouvette est immergée dans un liquide de densité
identique à celle du polymère fondu à la température de mesure. Dans ce cas, les
effets de tension de surface doivent aussi être limités et les huiles silicones sont
souvent utilisées.
La température doit être contrôlée sur toute la hauteur de l'échantillon pendant la
déformation. En fin de mesure, ce contrôle peut devenir problématique du fait de la
longueur importante de l'échantillon et des effets de convection dans le liquide.
84
L( t )
)
L0
La figure b-1 donne deux exemples d'appareils basés sur ce principe
Figure b-1 - Rhéomètres élongationnels de Ballman et de Münstedt
85
b-2
A longueur constante
La figure b-2 présente ces types d'appareils dans lesquels des systèmes rotatifs
permettent détirer une éprouvette de longueur constante. Le gradient de vitesse
est donc constant et dépend de la vitesse de rotation du (ou des) systèmes
d'appel :
Figure b-2 - Rhéomètres élongationnels de de-White, Macosko et Meissner
86
b-3 Méthodes indirectes
B-3-1 Écoulements convergents
La difficulté d'obtenir des régimes découlement stationnaires avant rupture de l'éprouvette
dans les appareils précédents a conduit au développement de méthodes indirectes plus
simples. Cogswell [6] a remarqué que les effets d"entrée dans une géométrie convergente
provoquent une élongation significative des éléments de fluide dès que l'angle d'entrée de
filière dépasse 30 (figure b-3 ). Il a donc proposé de décomposer la perte de charge d'entrée
en deux parties, l'une attribuée au cisaillement et l'autre à l'élongation. En négligeant la perte
de charge liée au cisaillement, cette démarche permet d'écrire :
Figure b- 3 - Écoulement convergent à l'entrée d'un capillaire
87
La méthode nécessite un équipement de mesure simple (rhéomètre
capillaire). Elle permet d'atteindre des taux d'élongation élevés,
inaccessibles à l'aide des méthodes conventionnelles. Il faut cependant
souligner qu'en réalité le régime d'écoulement dans la zone
convergente est transitoire, à cause de la viscoélasticité, ce qui pose
les limites de l'analyse de Cogswell.
88
b-4 Filage anisotherme
La mesure de la force nécessaire pour étirer un filament de polymère en sortie de filière ainsi que de la
vitesse de tirage permet d'obtenir deux paramètres très utilisés du point de vue technologique :
•
•
le Melt Strength (MS): tension à la rupture du filament liquide, caractéristique de la
résistance à l'étirage ;
le Breaking Stretching Ratio (BSR): valeur maximale du rapport de la vitesse détirage
à la vitesse d'extrusion, caractéristique de l'extensibilité maximale du polymère.
Figure b-4 - Filage anisotherme en sortie de capillaire
89
L"ensemble de ces mesures est réalisé en conditions anisothermes en sortie de filière (figure 18 ). Les
paramètres déterminés, bien qu"empiriques, sont représentatifs des comportements observés en
extrusion de films ou en filage textile, par exemple.
Une analyse plus fine des résultats obtenus avec ce dispositif permet d'évaluer une viscosité
élongationnelle apparente. En négligeant les forces de gravité, la contrainte d'élongation est donnée par :
et le taux d'élongation par :
avec
La viscosité élongationnelle
apparente est alors déduite de :
FT
force nécessaire à l'étirage
VA
vitesse linéaire d'appel du
filament
V0
vitesse linéaire en sortie de
filière
B
rapport de gonflement
maximal défini par B = D
max /D F
L
distance du point d'appui
sur le rouleau d'appel à la
sortie de la filière
DF
diamètre de la filière
D max
90
diamètre maximal en
sortie de filière.
C ) Résultats expérimentaux typiques
C.1 Notion de mesure transitoire et stationnaire
La courbe de viscosité élongationnelle (figure C1 ) est croissante puis s'atténue pour atteindre un
plateau aux faibles gradients de vitesse et aux temps longs. La valeur de ce plateau, dit troutonien
est égale à trois fois la valeur de la viscosité limite en cisaillement. Aux plus fortes vitesses, la
viscosité croît de façon exponentielle (phénomène de strain hardening ). Le temps d'apparition du
phénomène est d'autant plus faible que la vitesse est élevée. Aux temps longs, quelques
expériences tendraient à montrer que la viscosité atteint une valeur stationnaire.
Figure C1
91
92
Le durcissement se
manifeste sur ces
courbes par un
comportement
rhéoépaississant plus ou
moins marqué selon le
polyéthylène étudié ; aux
faibles vitesses, le
plateau troutonien est
obtenu pour une valeur
égale à trois fois la
viscosité newtonienne en
cisaillement.
93
C.2) Force et taux d'élongation à la rupture à l'état fondu : MS (Melt
Strength ) et BSR (Breaking Stretching Ratio )
Les polymères contenant des branchements longs (PE-BD) ainsi que ceux à
distribution large des masses moléculaires présentent un MS élevé et un BSR
faible. Dans un procédé comme l'extrusion-gonflage de films, cela confère une
bonne stabilité à la bulle, mais l’étirabilité du film est médiocre, d’où des
difficultés pour obtenir des films minces. Inversement, les matériaux à
distribution de masses molaires étroite sont sujets aux instabilités de la bulle
tout en ayant d'excellentes propriétés d’étirabilité en phase fondue.
Polymère à distribution de masse étroite
Polymère contenant des branchements
94
C.3) Comportement en élongation et soufflage
de corps creux
Dans cette technique, l'élongation du polymère fondu joue un rôle important et
de fortes viscosités élongationnelles sont recherchées pour éviter le fluage de
la paraison sous l'effet de la gravité pour des corps creux lourds.
D'autre part, un comportement rhéoépaississant en élongation permet de
régulariser les épaisseurs dans la phase de soufflage. Un matériau peu
visqueux en élongation va se déformer préférentiellement dans les zones de
grandes déformations en élongation où les vitesses de déformation sont
élevées, conduisant ainsi à des faiblesses d'épaisseur dans ces zones (figure
23 a ). Par contre, si le matériau est rhéoépaississant, la déformation sera
régulée dans ces zones où la viscosité augmente fortement (figure 23 b ).
Figure 23 - Influence de la viscosité élongationnelle sur l'homogénéité
95
Thermo ( et pièzo) dépendance de la viscosité
96
97
98
99
100
Rappels – rhéologie et procédés de mise en forme
Domaines de gradient de vitesse de divers
procédés
Paramètres rhéologiques clés
oViscosité η(γ)
o module G (t)
o Première différence de contrainte normale en cisaillement N1
oÉlongation, cisaillement (ηe, η)
o Viscoélasticité
101
CHAPITRE III - VISCOÉLASTICITÉ LINÉAIRE
.1. - RAPPELS
On impose à l'’échantillon une microdéformation sinusoïdale.
γ * = γ 0 e jω t
ω = 2 π.N
ω
: pulsation de la fréquence rd / s et,
puisque
⋅ *
∂ γ*
= γ = γ 0 ω e j ( ωt + π / 2 )
∂t
∂ jθ
e = e j(θ + π / 2)
∂θ
On définit alors un module dynamique complexe G* et une viscosité
dynamique complexe η *.
102
a) - Solide élastique (comportement Hookien)
τ* = G* γ*
la contrainte et la déformation sont en phase.
b) - Liquide visqueux (comportement newtonien)
⋅
τ * = η * γ* = η * ω γ * e j π/2
la contrainte et la déformation sont en phase.
c) - Corps viscoélastique
τ* = τ 0 exp  j (ω t + δ) 
π
0 ≤ δ ≤
2
103
:
déphasage
3.2. - VISCOSITÉ DYNAMIQUE COMPLEXE
Définition :
η* =
τ*
⋅
γ*
τ 0 exp [ j (ω t + δ ) ]
τ0
exp ( j δ )
η* =
=
γ 0 ω exp [ j (ω t + π / 2 ) ]
γ 0 ω exp ( j π / 2 )
exp( j π / 2 ) = j
τ0
cos δ + j sin δ
.
η* =
j
γ0 ω
τ0
τ0
sin δ − j
cos δ
=
γ0 ω
γ0 ω
η * est de la forme η * = η' − j η"
τ0
η' = γ . ω sin δ : viscosité
0
τ0
η" = γ . ω cos δ : élasticité
0
104
3.3. - MODULE DYNAMIQUE COMPLEXE
G* =
τ*
γ*
Une démarche analogue à la précédente conduit à :
G* =
τ0
τ
cos δ + j 0 sin δ
γ0
γ0
G * = G' + j G"
τ0
cos δ
γ0
τ
G" = 0 sin δ
γ0
G' =
Relation entre η * et G * : η * =
G' : partie élastique
G"
105
G*
G"
G'
soit η' =
et η" =
jω
ω
ω
: partie visqueuse
3.4. - SYSTÈMES DE MESURE : VISCOÉLASTICIMÈTRE
TECHNIQUE : (SPECTROSCOPIE MÉCANIQUE DYNAMIQUE)
On applique au matériau une déformation sinusoïdale de faible amplitude.
(Réponse linéaire) : On mesure un couple et un déphasage.
Rhéomètre Cône-Plan (figure cf chapitre précédent).
Le couple est donné par :
C = 2π
∫
R
0
τ * r 2 dr
avec
τ* = G* γ *
La déformation γ * est égale au rapport du déplacement sur l’entrefer.
γ * =
θ.r
θ
≅
h (r )
α
G* =
106
3 αC
2 θ . π R3
Modèles analogiques et leur généralisation
•
Modèle de MAXWELL
G0
η0
Equation d’état :
⋅ σ⋅
⋅
σ = Gγ − τ
σ : contrainte appliquée
γ : déformation
⋅
: vitesse de déformation
η
: temps de relaxation
τ =
γ
G
⋅
σ + σ = γ⋅
η
G
Cette équation peut s’écrire :
107
Si l’expérience de relaxation des contraintes (γ = γ0) , la solution de
l’équation d'’état prend la forme :
σ = σ 0 exp ( − t / τ )
σ 0 = G0 γ 0
G ( t ) = G0 exp ( − t / τ )
Si l’extrémité est soumise à une contrainte sinusoïdale de pulsation ω, le
système subit une déformation γ de même pulsation et déphasée par
rapport à la contrainte :
108
L’expression de la viscosité est :
η0
η*(ω) =
1 + j.ω. τ0
G * = η*
jω
η *( ω ) = η' ( ω ) − jη" ( ω )
En séparant les parties réelle et imaginaire :
η '( ω ) =
η0
1 + ω2 τ 2
et
109
η "( ω ) =
η 0ωτ
1 + ω2 τ 2
log η' , η"
η'
η0
η0
2
η"
ωτ = 1
110
ω
lim Log η' = η0
ω → 0
η"a un maximum dont l'’abscisse est ω tel que
Tm : temps de relaxation moyen
ω : abscisse du maximum en
Tm
η"
= f ( M , Ip )
111
ω Tm = 1
b) - Evolution des modules
log G' ( ω )
log G" ( ω )
Pa
PlateauG' ( ω )
vitreux
log
GN0
Plateau caoutchoutique
Zone
Zone
d'’écoulement
1
G" ( ω )
η0
.001
G"
G"
de transition
vitreuse
2
G' ( ω )
J 0e
.01
Log G" = f ( Log ω )
de pente 1 :
G" ( ω )
.1
1
10
ω
100
s −1
présente une partie linéaire en basse fréquence,
lim
G"
ω
ω →0
présente un maximum
= lim η' = η0
ω → 0
sensiblement dans la zone de transition vitreuse
112
Le module d’élasticité G'’ présente également une partie linéaire
basse fréquence, de pente
en
.
La limite de ce comportement est telle que :
lim
ω →0
Log G' = f ( Log ω )
G'
ω2
= η 02 . J e0
=
φ10
2
tend ensuite vers un plateau appelé :
Plateau caoutchoutique en deçà de la transition vitreuse qu’on
G0N
note
G0N : est constant pour un matériau donné :
∀ M W , Températur e ou I p
G0N : Paramètre élastique relié aux enchevêtrements :
G 0N
=
ρ RT
Me
113
Me : masse entre
enchevêtrements
2 nœuds
d’enchevêtre
MC = 2 Me
ments
c) - Temps de relaxation
Au plateau caoutchoutique (zone terminale, haute fréquence)
ηo
τn =
G0N
τn
Temps de relaxation moyen en nombre
G0N
Constante pour un même matériau
τ n = f ( Mw )
114
car
η 0 = f ( MW )
Dans la zone élastique basse fréquence
φ
τ ω = η0 J e0 ≡ 10
2 η0
τω : temps de relaxation moyen en poids. Il dépend de la masse et
τ ω de la polymolécularité
τn
Largeur de la distribution des temps de relaxation
τω
τn
= J e0 G0N
Ce rapport est donc indépendant de la longueur des chaînes et varie comme
la complaisance d’équilibre lorsque la distribution des masses s’élargit.
115
Pour un échantillon monomoléculaire :
τω
∼ 2
τn
Temps de relaxations intermédiaires de la distribution
θ =
G' =
G" ω
⋅
N1
⋅2
2η γ
Une courbe Log θ = f (Log ω , γ ) aura pour allure :
Log θ
τω
⋅
Log ( γ , ω )
116
d) - Paramètres viscoélastiques en régime transitoire
On soumet l’échantillon à une sollicitation
Déformation constante (relaxation)
ou
Contrainte constante (fluage)
Fluage ; σ = constante
et
le plus souvent
on suit ε = f(t)
γR
⋅
γ
Je =
η =
τ
⋅
γ
γR
τ
Temps
(aux faibles déformatio ns, c' est - à - dire aux faibles contrainte s)
η0
=
τ
⋅
γ
117
e) - Règles d’équivalence de COX MERTZ
Les variations de η (régime permanent) sont comparables à η* 
(régime dynamique dans le cas des polymères fondus homogènes.
⋅
cox − MERCK ⇒ ηpermanent ≅ η* pour ω = γ
Log η*  5
Log η
3,3
⋅
-2
1
2
Régime permanent (η)
Régime dynamique (η*)
118
Log ( ω , γ )
• Le modèle de Maxwell généralisé
Un temps de relaxation unique ne suffit pas à rendre
compte de la relaxation des polymères fondus.
Il est utile de généraliser le modèle de Maxwell à n
éléments simples placés en parallèle.
119
τi =
Gi
ηi
Gi
ηi
G( t ) =
n
∑
Gi e − t / τ i
i =1
Dans le cas d’une distribution continue de temps de relaxation, si l'’on appelle
H (τ) d Ln τ la contribution au module de l'’ensemble des éléments dont les
logarithmes des temps de relaxation sont compris entre Ln τ et Ln τ + d Ln τ , le
module de relaxation sera :
G( t ) =
et
+∂
∫− ∞
H ( τ ) e − t / τ d Ln τ =
G0N
=
+∞
∫− ∞
∫− ∞
H (τ )
H ( τ ) d ( Ln τ )
H (Ln τ ) est appelé ''spectre de relaxation'».
120
+∂
τ
e−t / τ d τ
Dans le cas d’une expérience en régime dynamique :
G *( ω ) =
Si ω → 0
H (τ ) d τ
1 + j ωτ
∞
H (τ ) d τ
1 + j ωτ
∫0
jω
η * ( ω ) = jω
∞
∫0
alors :
η0 =
∞
∫0
H (τ ) d τ
=
∞
∫0
τ H ( τ ) d Ln τ
• Détermination des paramètres viscoélastiques à partir des spectres
+∞
τ0 =
∫− ∞
+∞
∫− ∞ τ
τ 2 H ( τ ) d Ln τ
H ( τ ) d Ln τ
= η0 J e0
+∞
τη =
∫− ∞ τ H ( τ ) d Ln τ
+∞
∫− ∞ H ( τ ) d Ln τ
121
=
η0
GN0
τω
τη
= J e0 GN0
τ ω : temps de relaxation moyen en poids
τ η : temps de relaxation moyen en nombre
J e0
: complaisance élastique limite (lin J’ (ω)
GN0
: est le module au plateau caoutchoutique
η0
: viscosité newtonienne
quand
ω
→
0)
• Représentation dans le plan complexe
Le modèle de MAXWELL donne une représentation circulaire dans le plan
complexe :
η" = f ( η' )
122
• Modèle Maxwell simple (représentation de Cole-Cole)
η"
Basses
fréquences
η'
η0
* l'’arc de cercle est centré sur l'’axe des abscisses (η’)
* il passe par (0 , 0) pour les hautes fréquences
* l’extrapolation à basses fréquences donne η0
• Modèle de MAXWELL généralisé
η"
* l'’arc de cercle n’est plus
centré sur l'’axe des abscisses
η'
φ
123
La droite qui est le centre à l’origine fait alors un angle φ avec l’axe
des abscisses.
Le comportement peut alors être décrit par une distribution de temps de
relaxation.
η0
1 + ( j ω τ 0 )1 − h
η *( ω ) =
η0
: viscosité newtonienne
τ0
: temps moyen de relaxation
h : paramètre de distribution
0
Si h = 0
<
h
<
1
Modèle Maxwell simple
h se fait par la mesure de l’angle φ.
124
φ = h
π
2
La représentation dans le plan complexe permet de déterminer η0 et h.
•
Détermination de τ0
η' , η"
η0
2
ω
ωc
τ0 =
1
ωc
• Sur η’ = f (ω), ωc est la fréquence pour laquelle
η' =
η0
2
• Sur η' = f (ω), ωc est la fréquence pour laquelle η' passe par un maximum.
125
CHAPITRE IV - PARAMÈTRES INFLUENÇANT
LA VISCOSITÉ
4.1. - Température
1
= A exp ( −
a) - Arrhénius
η0
(fluides newtoniens)
η0 = A' exp
Ε
Ε
RT
)
RT
E varie de 17 à 130 KJ/mole selon la rigidité de la chaîne.
Pour les fluides non newtoniens, on peut définir :
Eτ
: énergie d'’activation à
E⋅
: énergie d'’activation à
E2
peu dépendant de τ
⋅
quand γ
γ
E⋅
γ
τ constante
⋅
γ cste
126
On constate que [ T ] n'’est pas étroit, non n'’a plus de droite.
b) - Théorie de DOOLITLE
DOOLITLE pense que pour qu’un segment de macromolécule puisse
se déplacer, il faut :
qu’il dispose dans son entourage d’un site libre
qu’il ait l’énergie suffisante pour faire le saut (notion
d’énergie d’activation)
La première condition sera limitante aux températures élevées.
DOOLITLE définit la fraction de volume libre :
f
=
V − V0
V
f
127
V : volume total
Vf V0 : volume des molécules
=
V0
η0
=
C exp (B / f)
(B & f : constantes dépendant de la macromolécule)
T
création de volume libre (dilatation
Entre deux températures :
Ln
η0
1
1
η0 ( T2 )
)
= B (
−
f2
f1
η0 ( T1 )
Si T2 est proche de T1 et f varie linéairement avec T :
f2
= f1 + ( α L − α V ) ( T2 − T1 )
V
αL
Volume
libre
αV
Volume
occupé
T
V
128
T
)
On choisit T1 comme température de référence, la température de
transition vitreuse.
Ln
On a alors :
=
( fV ≡ f à T = Tg ) ,
− B ( fV + ( α
L
fV ( fV + ( α
η0 ( t )
η0 ( tV )
−α
L
V
−α
) ( T − TV ) − fV
V
) ( T − TV ))
− B (T − Tg )
f0
fg (
α g + (T − Tg )
c) - WILLIAMS LANDEL FERRY (WLF)
Ecriture semi-empirique du principe de l’équivalence temps-température
: La relation entre les fonctions viscoélastiques obtenues à une température
et celles à une température différente est une multiplication de l’échelle des
temps.
129
Le facteur multiplicatif (ou de glissement) à cause des échelles log
est :
aT
= η0 ( T ) . TV .
aT ≠
ρ ( TV )
η0 ( TV ) . T . ρ ( T )
η0 ( T )
η0 ( TV )
ρ : masse spécifique
W .L .F . : log aT
=
− C1 ( T − TV )
C 2 + ( T − TV )
C1 et C2 sont des coefficients dits universels si Tréférence = TV.
Cette équation est bien vérifiée entre TV et TV + 100.
130
Chap IV : Relations rhéologie - Structure moléculaire
a) - Variations de la viscosité avec la masse
Log η0
3,4
1
Mc
131
Log M ω
Polymères isomoléculaires :
η = KM w
Mw < Mc
si
Polymères polymoléculaires (SAEDA - YOTSUYANAGI)
η0
=
K M
α
α = 3, 4
pour
Mt
> Mc
α = 1 pour Mt < M c
Mp < Mt < Mz
Mt
Mt
→
→
Mp
Mz
132
distributi on étroite
distributi on large
133
134
b) - Influence de la polymolécularité
•
⋅ n −1
η
=
K
γ
Selon la loi de puissance
,
augmente.
135
n diminue lorsque la polymolécularité
b) - Influence de la polymolécularité
• On supprime l’effet de masse mais il subsiste l’effet de polymolécularité.
136
COURBE UNIQUE
137
4.3. - Corrélation Rhéologie - Mise en œuvre
138
Les Géométries Typiques en cisaillement
W = Largeur
L = Longueur
T = Épaisseur
M
W
Taux de cisaillement = f(r) !!!
L
Taux de cisaillement = f(r) !!!
T
ϕ
(<1mPas)
Din : L1=L2=R1
139
Identification des lois de comportement
Capillary Rheometer
Shear Viscosity
Slip velocity
η (γɺ , T )
Some informations about elasticity
Large deformations
High shear rates ( 10 < γɺ
<5000 s-1)
Cone-Plate or Plate-Plate Rheometer
Dynamic experiments: complex modulus
∗
start up experiment: relaxation time G
λ
Continuous rotation: viscosity
First normal stress difference
Elongationnal Rheometer
Small deformations
Large deformations
η (γɺ , T )
N1 (γɺ , T )
Small shear rates ( 0.001
Elongationnal viscosity η l (αɺ , T )
< γɺ <10 s-1)
Low temperature ( around Tf or Tg)
Small elongation rates
Meissner, Muenstedt, ARES, SER
More complex experiments
Squeeze flow
Convergent flow
Laser Doppler velocimetry
Flow induced Birefringence
ART concept; Advanced Rheological Tool
140
Modèles rhéologiques- Exemple avec les modèles utilisés
dans la simulation des procédés
Purely viscous:
- Newtonian
- Power law
- Generalized viscous behaviour
σ = − pI + 2ηεɺ
σ = − pI + 2 K γɺ m −1εɺ
σ = − pI + 2η (γɺ , T )εɺ
η (γɺ , T ) = η 0 (T ) 1 + λ γɺ 
2
For example Carreau law
Viscoelastic:
- differential constitutive equations
Maxwell
Oldroyd B
White-Metzner
Phan-Tien Tanner
- Integral constitutive equations
Lodge
δτ , v
τ v +λ
= 2η v εɺ
δt
σ = − pI + τ , v + τ s
δτ
τ v + λ (γɺ )
- Macromolecular models ( with ' conformation tensor »)
,
,
δt
v
n −1
2
σ = − pI + τ , v
,
τ s = 2η s εɺ
= 2η (γɺ )εɺ
 λε
δτ , v
, 
τ v 1 +
tr (τ v )  + λ
= 2η v εɺ
η
δ
t
v


,
τ =
,
t
∫ m ( t − t )C
,
−∞
Wagner
2
t
−1
(t , ) dt ,
t
τ , = ∫ m (t − t , ) Φ ( I1 , I 2 )C −1t (t , ) dt ,
−∞
Gremla, McLeisch ( Pom pom)
141
141
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