Etudes marketing Licence 3ième année Laurent Maubisson laurent.maubisson@univ-tours.fr 1 Objectifs du cours 1. Concevoir l’étude : Problématiser : savoir distinguer un problème managérial d’un problème d’étude, définir un périmètre d’étude, anticiper les implications attendues de l’étude, choisir une(des) méthode(s) adaptée(s) 2. Recueillir les données : Connaitre les différentes techniques de recueil d’informations primaires, définir la structure de la population à étudier, concevoir les outils de recueil d’information et élaborer le recueil d’information 3. Traiter les données : Savoir analyser les données qualitatives et quantitatives de manière fiable et valide, valoriser les apports de l’étude au regard de la problématique 2 Plan du cours • • Rappels des fondamentaux : comprendre le marché Définir le problème et choix des méthodes ✓ ✓ ✓ Démarche de problématisation Sources d’information Choix d’une méthode d’étude + les techniques associatives + les techniques créatives + les techniques de recherche de sens • • Techniques qualitatives ✓ ✓ ✓ ✓ ✓ ✓ ✓ ✓ ✓ ✓ ✓ Les entretiens individuels semi-directifs Les entretiens phénoménologiques Les e-terview Les entretiens de groupe Les focus group L’ethnographie La netnographie L’observation Les récits de vie La méthode Delphi Les sketchmaps Techniques quantitatives ✓ Variables observées ✓ Questionnaires et variables déclaratives ✓ Traitements 3 Bibliographie Ouvrages spécialisés “Etudes, méthodologies et traitements” : • « Etudes et recherches commerciales » ; Véronique Des Garets ; Economica • « Etudes de marché » ; Jean-Luc Giannelloni et Eric Vernette ; Vuibert • « Market : Fondements et méthodes des recherches en marketing » ; Evrard Y., Pras B. et Roux E. ; Dunod. • « Marketing Research » ; Malhotra N.K. ; Prentice Hall, N.J. • « Analyse de données avec SPSS » ; Carricano M., Poujol F. et Bertrandias L. ; Pearson Education. • « Etudes marketing avec SPSS » ; Malhotra N., traduit par Décaudin J-M. et Bouguerra A. ; Pearson Education • « Handbook of qualitative research”, Denzin N.K. et Lincoln Y.S., Thousand Oaks, Sage. • “The discovery of grounded theory: strategies for qualitative research“, Glaser B.G. et Strauss A.L., New-York, Aldine de Gruyter. 4 Bibliographie Articles scientifiques : • Arnould E. et Wallendorf M. (1994), Market-oriented ethnography : interpretation building and marketing strategy formulation, Journal of Marketing Research, 31, pp.484-504. • Bergadaà M. (2008), L’artisanat d’un métier d’art : l’expérience de l’authenticité et sa réalisation dans les lieux de rencontre entre artisan et amateur éclairé, Recherche et Applications en Marketing, 23, 3, 5-24. • Best R.J. (1974), An experiment in Delphi estimation in marketing decision making, Journal of Marketing Research, novembre, 1974. • Bonnin G. (2002), Magasin et expérience de magasinage : le rôle de l’appropriation, Recherche et Applications en Marketing • Bréé J. (1987), Observation directe du comportement d’achat des enfants de 7 à 12 ans dans les magasins en libre-service, Congrès International de l’Association Française du Marketing, 3, mai. • Bressolles G. (2004), La qualité de service électronique : Netqu@l, mesures, conséquences et variables modératrices, Recherche et Applications en Marketing • Churchill G. (1979), A paradigm for developing better measures of marketing constructs, Journal of Marketing Research 5 Bibliographie • Galan et Vignolles A. (2010), Twetnographie : Utilisation de Twitter pour la recherche en marketing, Journées de Recherche en Marketing de Bourgogne • Galan, Lehu, Vignolles (2009), Twitter : Opportunités et réalité du discours de marque pour les producteurs et les distributeurs, Journées de Recherche en Marketing de Bourgogne • Hamdi L. et Maubisson L. (2012), Les chemins d’accès à l’expérience de flow : le cas des jeux vidéo, Revue Management et Avenir • Kozinets R. V. (1997), "I want to believe": A Netnography of the X-Philes' Subculture of Consumption, in M. Brucks and D. J. MacInnis (eds.) Advances in Consumer Research, Provo, UT: Association for Consumer Research, 24, 470-475. • Maubisson L. (2012), Mesurer la qualité de service perçue par les patients d’un cabinet dentaire, Congrès International de l'Association du Marketing • Maubisson L. et Abaidi I. (2011), e-terview & in-terview : Etude comparative de méthodes de recueil de données online & offline, Management et Avenir, 44, pp. 165-186. 6 Bibliographie • Peterson R. et Sauber M. (1983), "A mood scale for survey research", A.M.A Educator's Proceeding, eds. Murphy et al., Chicago, American Marketing Association, p. 409-414. • Punj G. et Stewart D. (1983), An interaction framework of consumer decision making, Journal of Consumer Research, 10, 2, 181-196. • Roederer C. (2012), Contribution à la conceptualisation de l’expérience de consommation : émergence des dimensions au travers de récits de vie, Recherche et Applications en Marketing, 27, 3, pp.81-96. • Rossiter J. R. (2002), The C-OAR-SE Procedure for Scale Development in Marketing, International Journal of Research in Marketing • Spiggle S. (1994), Analysis and interpretation of qualitative data in consumer research, Journal of Consumer Research, Vol. 21, No. 3, p. 491-503. • Thompson C.J, Locander W.P. et Pollio H.R (1989), Putting consumer experience back into consumer research: the philosophy and method of existential-phenomenology, Journal of Consumer Research, 16, 2, 133-146. • Vernette E. (1994), La méthode Delphi, une aide à la prévision marketing, Décisions Marketing, 1, pp. 97-101. 7 Définition du marketing : Le marketing peut-être défini aujourd'hui comme « une démarche qui, fondée sur l'étude scientifique des désirs et pratiques des consommateurs, permet à l'entreprise, tout en atteignant ses objectifs de rentabilité, d'offrir à son marché-cible un produit ou un service adapté, co-produisant ainsi de la valeur pour différentes parties prenantes » 8 Intégrer les 4 changements Proposition Où suis-je ? marketing 3 Construire ou ajuster son offre 5 2 Comprendre Vendre 1 Connaître Marché Où Marché dois-je aller ? 9 Partie 1. Connaissance du marché 10 Plan I. La connaissance du marché 1.La modélisation d’un marché 2.Les niveaux d’analyse d’un marché 1- La modélisation d ’un marché Ø Clients Influenceurs Régulateurs Clients Demande Distributeurs Producteurs Mécanismes d’influences Offre Quelles opportunités / menaces ? Quelles forces / faiblesses ? 12 Points à analyser Dans un premier temps il faut mesurer : - La taille du marché en valeur - La taille du marché en volume 1/ L’offre : - La concurrence - La distribution - Notre entreprise 2/ La demande - Les utilisateurs - Les acheteurs - Les prescripteurs 13 2. Les niveaux d’analyse d’un marché 2.1. L’analyse externe MICRO - ENVIRONNEMENT Fournisseurs Entreprise Intermédiaires Marché final Partenaire commerciaux Médias Monde financier Pouvoirs publics Groupes d’intérêt Opinion publique Publics Sociologique Politico-légal Economie Ecologique Technologique MACRO - ENVIRONNEMENT 14 2. Les niveaux d’analyse d’un marché 2.1. L’analyse externe La démarche d’analyse I. Analyse externe : environnement, marché et publics 1. Analyse de l’environnement - Environnement politico-légal - Environnement économique - Environnement socioculturel - Environnement technologique - Environnement écologique 15 2. Les niveaux d’analyse d’un marché 2.1. L’analyse externe La démarche d’analyse I. Analyse externe : environnement, marché et publics 4G 1. Analyse de l’environnement - Environnement politico-légal - Environnement économique - Environnement socioculturel - Environnement technologique - Environnement écologique 2. Analyse du marché 3G 4GS 5G Smartphone Volume Dollars Inflation 2014 1 192 660 550 387 378 640 777 1,20% - Volume et valeur des ventes - Segmentation produits sur le marché - Tendance d’évolution du marché global et de ses principaux segments - Tendances d’évolution des prix - Cycle de vie de la catégorie de produits 2015 1 300 000 000 399 000 000 000 16 2. Analyse du marché Focus sur les niveaux d’analyse du marché • Quatre niveaux d'analyse du marché : – le marché principal correspond à l'ensemble des produits techniquement identiques et directement concurrents ; – le marché environnant est composé des produits de nature différente des produits du marché principal, mais satisfaisant les mêmes besoins dans les mêmes conditions ; – le marché générique comprend tous les produits liés à la catégorie de besoins satisfaits par les produits du marché principal; – le marché support est associé aux produits dont l'existence est nécessaire à la consommation des produits des marchés précédents • Il existe toujours une concurrence 17 2. Analyse du marché Focus sur les niveaux d’analyse du marché • Exemple : le marché du papier-peint… – le marché principal : totalité des fabricants de papiers peints – le marché environnant : producteurs de peinture, de crépis, de lambris, de tissus muraux – le marché générique : décoration intérieure et plus précisément de la décoration murale – le marché support : marché du bâtiment 18 2. Analyse du marché Focus sur les niveaux d’analyse du marché Le marché actuel et potentiel 19 3. Analyse des clients et des autres publics - Les clients et autres influenceurs - Comportement de consommation - Motivations, attitudes et critères de choix des acheteurs - Les critères de segmentation choisis - La distribution (structure du réseau de distribution) 4. Les concurrents - Quels concurrents? - Les concurrents directs et indirects - Analyse de l’intensité concurrentielle du marché - Analyse de la position concurrentielle 20 2. Les niveaux d’analyse d’un marché 2.2. L’analyse interne 1. Évolution des performances quantitatives de l’entreprise sur le marché - Volume des ventes, parts de marché (globalement et par segments) - Pénétration des produits de l’entreprise auprès des prospects et des clients - Profil des clients - Degré de présence des produits de l’entreprise dans les principaux circuits de distribution - Analyse des coûts et de la rentabilité des différents produits de la gamme de l’entreprise 21 2. Les niveaux d’analyse d’un marché 2.1. L’analyse interne 2. Etat et évolution de la notoriété et de l’image de l’entreprise et/ou de la marque 3. Ressources dont dispose ou pourrait disposer l’entreprise pour le produit 4. Analyse critique de l’organisation et du mix actuel (organisation marketing et commerciale, évaluation de la stratégie suivie et du mix : ciblage, positionnement, politique de marque, politique de prix, produit distribution et communication). 22 La notion de SWOT • Synthèse d’une analyse marketing identifiant les forces (Strenghts), les faiblesses (Weaknesses), les opportunités (Opportunities) et les menaces (Threats). Opportunités Menaces Forces Faiblesses + Conclusion en une ou deux phrases (l’état de santé de l’entreprise sur son marché) • Le diagnostic SWOT • Conclut une analyse interne et externe préalable • N’est pas le résumé de l’analyse interne et externe • Prépare des recommandations 23 Décrire le marché L’analyse du marché Environnement externe Macro-environnement : PESTEL Micro-environnement : PORTER Analyse quantitative du marché (Volume, valeur, PDM, niveaux de concurrence, cycle de vie, inflation, marché actuel/potentiel) Analyse des consommateur (segments, influenceurs, comportements, motivations, réseau de distribution) Analyse concurentielle (territoire géographique, concurrents directs/indirects, intensité, positionnement : mapping) Environnement interne Performances quantitatives (volume de vente, CA, PDM, PDM relatives, DN/DV, présence dans les réseaux de distribution (DN/DV), analyse des coûts) Notoriété et image Ressources (humaines, technologiques, financières) Analyse critique du mix actuel SWOT 24 Application 1. Examiner le marché du tourisme de la région Centre Val de Loire en 2019 Annexes 01 25 Partie 2. Etude du marché 26 Les études de marché Les objectifs : 1. Comprendre l’utilité des études pour l’entreprise et introduire la démarche « d’étude » dans celle, plus globale, du Marketing. 2. Exposer les types d’études les plus fréquemment utilisés et donner les bases permettant de choisir le type d’étude adapté aux besoins de l’entreprise (sa problématique). 3. Identifier les étapes fondamentales de la réalisation d’une étude par des exemples concrets. 27 LES ETUDES DE MARCHE, UNE PLACE PREMIERE DANS LA DEMARCHE MARKETING • Une étude de marché est une procédure technique mise en place pour produire et fournir de l’information utile et fiable en vue d’aider la prise de décision dans le domaine du marketing • Une étude "objective » qui permet de sortir de son cadre d’évaluation personnel 28 LES ETUDES DE MARCHE, UNE PLACE PREMIERE DANS LA DEMARCHE MARKETING Définition complémentaire : Une étude de marché est la mise en œuvre de techniques de collecte et d’analyse d’informations dans l’objectif de répondre à une question de marketing posée par une organisation. ✓ Objectif : répondre à une question marketing ✓ Moyen : un ensemble de techniques ✓ Résultat : une valeur ajoutée pour l’organisation 29 LES ETUDES DE MARCHE, UNE PLACE PREMIERE DANS LA DEMARCHE MARKETING Une étude de marché, c'est principalement : Un objectif centré sur l’identification et la résolution d'un problème de nature marketing, Le choix d'une ou plusieurs techniques de collecte et d'analyse cohérentes avec l'objectif La production et l'analyse d'informations utiles pour réduire les risques de décisions ultérieures. 30 LES ETUDES DE MARCHE, UNE PLACE PREMIERE DANS LA DEMARCHE MARKETING Pourquoi faire des études de marché ? • • • • • Plus de sécurité dans la prise de décision. Plus de créativité, d’originalité, d’anticipation. Une meilleure compréhension des marchés, des leviers. Moins d’erreurs, plus de rentabilité. Les études pour comprendre, décrire, expliquer, mesurer, prévoir ou encore vérifier. 31 LES ETUDES DE MARCHE, UNE PLACE PREMIERE DANS LA DEMARCHE MARKETING Objectifs des études marketing Ajuster son offre aux besoins du marché grâce à la compréhension des besoins et attentes Maîtriser ses forces et ses faiblesses concurrentielles sans se sur ou sous évaluer Saisir des opportunités de développement Etre pro-actif plutôt que re-actif 32 LES ETUDES DE MARCHE, UNE PLACE PREMIERE DANS LA DEMARCHE MARKETING L’étude engendre une dépense de court terme pour un profit à court, moyen ou long terme, que ce soit en aidant l’entreprise à optimiser l’allocation de ses moyens ou en lui évitant de gaspiller ses ressources. L’étude n’est pas une dépense mais un investissement. 33 LES ETUDES DE MARCHE, UNE PLACE PREMIERE DANS LA DEMARCHE MARKETING Les limites des études • L’étude est ponctuelle : l’information collectée peut être vite obsolète => ne pas prendre une décision sur une étude dépassée, qui serait pire que de ne pas faire d’étude – Sur un marché qui évolue très vite, comme l’informatique par exemple, il faut faire souvent des études ou les réitérer • L’étude est coûteuse, aussi doit-elle être efficace. Mais elle peut ne pas coûter cher. • L’étude demande de la technicité et du savoir-faire : c’est un métier ! – Attention aux études improvisées ou aux faux spécialistes ! 34 LES PREALABLES A LA METHODOLOGIE DES ETUDES DE MARCHE La diversité des études de marché e.g. : analyse du réseau de distribution e.g. : la téléphonie mobile Etude concurrence Etude environnement Etude fournisseurs e.g. : politique tarifaire e.g. : test d’un produit Etude consommateurs Etude distributeurs e.g. : analyse de la performance des distributeurs 35 Plan Les études de marché : vers une démarche scientifique 1.La démarche de problématisation 2.Le choix d’une méthode d’étude La démarche générale LA PHASE DE LA PHASE DE LA PHASE DE LA PHASE DE CONCEPTION RECUEIL DE L’INFORMATION TRAITEMENT DES INFORMATIONS RECOMMANDATIONS - Analyse du problème posé - Définition des objectifs - Choix d’une méthodologie - Sources internes - Codification des données - Sources externes - Traitement des données - Analyse des résultats - Énoncer des propositions - Les études qualitatives - Les études quantitatives 37 Les objectifs 1. Comprendre un phénomène 2. Décrire un phénomène 3. Expliquer un phénomène Les spécificités • Une étude de marché est une procédure technique mise en place pour produire et fournir de l’information utile et fiable en vue d’aider la prise de décision dans le domaine du marketing • Une démarche scientifique 38 LES ETUDES DE MARCHE, UNE PLACE PREMIERE DANS LA DEMARCHE MARKETING Définition complémentaire : Une étude de marché est la mise en œuvre de techniques de collecte et d’analyse d’informations dans l’objectif de répondre à une question de marketing posée par une organisation. ✓ Objectif : répondre à une question marketing ✓ Moyen : un ensemble de techniques ✓ Résultat : une valeur ajoutée pour l’organisation 39 La démarche de problématisation Contexte de l’étude Problématique Questions d’étude ou objectifs d’étude Principaux apports attendus Revue de littérature - Etape 1 (= analyse documentaire) Choix d’une méthodologie d’étude 40 La démarche de problématisation Les sources d’information secondaires primaires internes données disponibles dans l’entreprise données non publiées et recueillies à l’aide de méthodes de collecte en vue de répondre à une situation particulière externes données disponibles dans des sources externes publiques privées 41 LES PREALABLES A LA METHODOLOGIE DES ETUDES DE MARCHE Les différents niveaux de sources d’informations Distinction informations secondaires et primaires Informations secondaires (car données de seconde main déjà recueillies et exploitées au moins 1 fois) Informations primaires (car 1er recueil, 1ère exploitation) Sources Internes Sources Externes Etudes Qualitatives Etudes Quantitatives Informations préalablement détenues dans l’entreprise (études de satisfaction…) Informations hors de l’entreprise se situant dans le domaine… Entretien consommateurs par groupe ou individuels… Enquêtes par sondage (Par l’entreprise ou société spécialisée) … Public Privé Sites des Ministères, Insee… Xerfi… 42 42 LES PREALABLES A LA METHODOLOGIE DES ETUDES DE MARCHE Les différents niveaux de sources d’informations Information secondaire - Source interne Elles sont composées de 2 sources essentielles : Les Sources Régulières, permanentes : - Exploration de fichiers (clients, projets) - Exploitation de résultats (statistiques de ventes) - Remontées force de vente (réunions, rapports, informations annotées sur les bons de commande…) Les Sources Ponctuelles : - Enquêtes et tests auprès du personnel - Interrogation régulière d’« experts » internes (Ex : panel ou jury d’essayeurs) - Analyse de bases de données internes 43 LES PREALABLES A LA METHODOLOGIE DES ETUDES DE MARCHE Les différents niveaux de sources d’informations Exemples d’applications de données internes • Analyse des statistiques de ventes : – mise au point de tableaux et graphiques synthétiques (quelques indicateurs-clés) – mise en parallèle des facteurs explicatifs par période (Ex : actions promo, variations prix, saisonnalité,…). • Relevés de présence au point de vente et de documentation commerciale concurrente issus de la Force de Vente. 44 LES PREALABLES A LA METHODOLOGIE DES ETUDES DE MARCHE Les différents niveaux de sources d’informations Informations secondaires - Source externe • Définition : Recherche de l’information déjà existante, sur un thème donné, auprès de professionnels du secteur d’activité, médias, syndicats, rédacteurs de rapports, etc. – Les données secondaires sont des données recueillies par quelqu’un d’autre dans un but qui peut être différent de l’entreprise – L’existence de ces données peut permettre d’économiser beaucoup de temps, il faut donc toujours vérifier leur existence – Une définition précise des objectifs est fondamentale si l’on veut éviter la « boulimie » dans la recherche d’informations 45 LES PREALABLES A LA METHODOLOGIE DES ETUDES DE MARCHE Les différents niveaux de sources d’informations Informations secondaires - Source externe • Exemples : – Etudes documentaires – Instituées régulièrement (Ex : statistiques syndicales). – Ponctuelles (Ex : analyses de filières, monographies de marché). – Analyse de banques de données externes (Ex : tri de fichier). – Observations (Cf. Veille concurrentielle, technologie…). – Interrogations « d’experts » (Cf. journalistes, prescripteurs, fournisseurs). 46 LES PREALABLES A LA METHODOLOGIE DES ETUDES DE MARCHE Les différents niveaux de sources d’informations Informations secondaires - Source externe • Où rechercher l'information ? – – – – – – – – – – Syndicats professionnels INSEE, Observatoire économique CECOD (Centre d'Etude en Commerce et en Distribution). CCI (Centre de Documentation) Comité d'Expansion Services économiques des villes Ecoles, facultés … Ministères de référence Annuaires Presse professionnelle • Internet devenant de plus en plus le média le plus rapide pour initier (et parfois pour finir) la recherche 47 LES PREALABLES A LA METHODOLOGIE DES ETUDES DE MARCHE Les différents niveaux de sources d’informations Informations secondaires - Source externe • Inconvénients: – Ne correspond pas précisément aux besoins – Souvent très générales – Pas toujours récentes • Précisions: – Nécessité d’évaluer leur qualité – Préférable d’utiliser plus d’une source pour vérifier leur convergence 48 LES PREALABLES A LA METHODOLOGIE DES ETUDES DE MARCHE Les différents niveaux de sources d’informations Informations primaires • Les données primaires sont des données recueillies directement : – par observation – par entretien auprès des relais d’opinion – par enquête auprès des clients (ou prospects), fournisseurs… • Le tout dans le cadre d’une recherche d’informations centrée sur la problématique spécifique de l’entreprise 49 LES PREALABLES A LA METHODOLOGIE DES ETUDES DE MARCHE Les différents niveaux de sources d’informations Informations primaires • L’observation est centrée sur l’étude des comportements concrets face à une offre • L’interrogation (enquêtes, entretiens) passe le plus souvent par des méthodes déclaratives, donc reste centrée sur les attitudes, intentions et motivations ; pas sur la réalité factuelle de consommation • Possibilité d’avoir recours aux données de panels – Panels consommateurs (SECODIP) – Panels distributeurs • La veille marketing – La veille client – La veille concurrentielle 50 La démarche de problématisation A. Une problématique Une question ; perspective à dominante théorique ou managériale Exple : Pourquoi mon CA baisse ? (dominante managériale) B. Des questions d’étude ou objectifs d’étude • Objectif 1 • Objectif 2 • Objectif 3 •… Contrôler le prix des concurrents Contrôler l’innovation-produit des concurrents Contrôler la performance de mon réseau de distribution Contrôler l’image perçue de mes produits ou de ma marque C. Choix d’une méthodologie d’étude Trois grands paradigmes : • Positiviste Dans l’exemple : clairement positiviste • Interprétativiste • Constructiviste D. Choix des méthodes (liste non exaustive) • Les entretiens individuels semi-directifs • Les entretiens phénoménologiques • Les entretiens de groupe • Les focus group • L’ethnographie • La netnographie • L’observation • Les récits de vie • La méthode Delphi • Les questionnaires • Les e-terview 51 • Les sketchmaps Le choix d’une méthode d’étude • Le choix de la méthodologie dépend des objectifs de l’étude Objectif Type d’approche méthodologique Méthodes de collecte (exemples) Entretiens individuels : phénoménologique/ouvert/semi-directif (guide d’entretien, dictaphone, papier-crayon) Explorer / comprendre Qualitative Entretiens de groupe et focus group (guide d’entretien, dictaphone, caméra) Observation participante ou non, ethnographie, nethnographie (journal de terrain, photographies, vidéographies) Décrire Qualitative et/ou quantitative Σ des deux Enquêtes (questionnaires) Expliquer Quantitative Analyse de données brutes (constitution de fichiers à partir de relevés d’informations "tangibles") 52 Caractéristiques de l’étude de marché : - Indispensable - Scientifique - Ponctuelle - Plus ou moins coûteuse Démarche : Problématique marketing Objectifs d’étude Informations nécessaires Source d’information (primaire et/ou secondaire) Démarches qualitative et quantitative Base de données ou corpus Analyse de données Communication Méthodologie d’étude Définir le(s) problème(s) Collecte des données Extraire l’information Analyse de données Rapport Synthétiser l’information 53 Partie 3. Méthodes qualitatives 54 La compréhension du comportement du consommateur est essentielle mais DIFFICILE et DELICATE ✓ Le client potentiel peut exprimer des désirs mais ne pas s ’y conformer ✓ Le client ne sait pas toujours exprimer ce qu’il veut ✓ Le client peut se décider à acheter un produit à la dernière minute en fonction des circonstances et du moment ➔ Nécessité de faire une étude approfondie du processus et des principaux facteurs influençant l’achat du client 55 Les entretiens individuels semi-directifs Objectif Comprendre les motivations, freins, attitudes etc. des consommateurs Explorer et analyser les thèmes qui émergent lors de l’étude d’un phénomène pour faire ressortir les récurrences et les mécanismes menant à la formation des attitudes Limites Biais de l’enquéteur, de désirabilité sociale Pas de généralisation des résultats Outil(s) Guide d’entretien Enregistrement, papier-crayon, vidéographie Public Population étudiée ; principe d’hétérogénité ; experts/professionnels/consommateurs Principe de saturation sémantique Méthode d’analyse Unité d’analyse : Les verbatim Analyses verticale et horizontale Références bibliographiques conseillées Giannelloni J-L. et Vernette E. (2001), Etudes de marché, Paris, Vuibert. Glaser B.G. et Strauss A.L. (1967), The discovery of grounded theory: strategies for qualitative research, New-York, Aldine de Gruyter. 56 Les entretiens individuels semi-directifs A02 - Entr ind - Corpus Chambord Histopad A02 - Entr ind - Grille entretiens 57 Application Le cas Tiwal 58 Contexte de l’étude Importance du sujet Comme pour certaines planches de stand-up paddles, le Tiwal 3 est un dériveur composé d’une structure gonflable haute-pression (0,8 bar), dont la rigidité est renforcée par une structure en aluminium. Il a fallu 3 ans et 5 prototypes pour développer la version commercialisée du Tiwal 3. Ce bateau peut se plier dans deux sacs compacts de 25 kg chacun, ce qui le différencie des autres dériveurs qui nécessitent le plus souvent une remorque de transport. Il faut 20 minutes pour l’assembler ou le plier. Ce produit innovant est le premier commercialisé par la société Tiwal. Son succès sur le marché du dériveur ou des sports de glisse est capital, puisqu’il permettra à cette jeune société de se développer, et proposer ainsi de nouveaux produits adaptés aux pratiques contemporaines d’activités de loisir. Cas Tiwal - L. Maubisson 2017 59 La société Marion Excoffon, jeune designer, a conçu un bateau à voile de 3,20 mètres de long, 1,60 mètre de large et qui pèse 50 kilogrammes. La société qui le conçoit, le produit et le commercialise est nommée TIWAL. (Source : https://tiwal.com/fr/ ) http://lentreprise.lexpress.fr/creation-entreprise/idees-business/un-deriveur-qui-tient-dans-le-coffre-dune-voiture_1516324.html Crée le 6 aout 2012, elle se spécialise dans les produits sportifs et de loisir, conçus à partir de structures gonflables. Elle est localisée à Vannes (56), dans le golfe du Morbihan. Établie à PLESCOP (56), elle est spécialisée dans le secteur d'activité du commerce de détail d'articles de sport en magasin spécialisé. Sur l'année 2018 elle réalise un chiffre d'affaires de 980 500,00 €. (source : http://www.societe.com/societe/tiwal-753131713.html#ChjiYPmbGsEV03TR.99) Cas Tiwal - L. Maubisson 2017 60 Ressources de la société Cette société est constituée : - d’un siège social à Vannes (56) - d’un entrepôt à Vannes (56) Humaines 1 PDG : Emmanuel BERTRAND (co-fondateur) 8 salariés : Marion (Designer industriel & co-fondatrice) Eric (Ingénieur production) Fred (Assemblage & expédition) Tanguy (Webmarketeur) Marie (Responsable bureau & PR manager) Vincent (Responsable business France) Lucie (Relations clients & comptabilité) Christophe (Graphiste) Financières (Source : http://www.societe.com/bilan/tiwal-753131713201510312.html) Tiwal est une société par actions simplifiée (SAS) au capital social de 82 609 €. Cas Tiwal - L. Maubisson 2017 61 Problématique du cas Quelle est la position de Tiwal 3 sur son marché ? (Source : Nautic Expo) (Source : Proust Sailing) (Source : Uship) (Source : Decathlon) Cas Tiwal - L. Maubisson 2017 (Source : Loisirs 3000) 62 Mots clés associés au Tiwal 3 par les managers (Source : http://www.tiwal.com/fr/) performance La situation actuelle plaisir sécurité simplicité léger stabilité compact convivialité assemblage 20 minutes Relations presse (Source : https://tiwal.com/fr/tiwal3.2/presse ) - Presse spécialisée dans la marine et la navigation - Presse économique - Presse grand public Cas Tiwal - L. Maubisson 2017 63 Problématique du cas Actuellement, les managers de la société Tiwal positionnent ce produit sur le marché du dériveur. (cf. circuits de distribution, articles dans la presse spécialisée "mer & marine" et mots-clés associés au produit : « Léger et compact, plaisir et performance, sécurité et stabilité, convivialité et simplicité, assemblage 20 minutes »). Concurrents de niveau 1 - Marques de dériveurs 1 Concurrents de niveau 2 - Marques d’annexes 2 Concurrents de niveau 3 - Marques de planches-à-voile, kitesurf… 3 (Source : Nautic Expo) Dériveurs Annexes Sports de glisse Dériveurs/catamarans gonflables Dériveurs, catamarans et optimistes Bateaux gonflables Planches à voile gonflables Planches à voile Kitesurfs Paddles gonflables Paddles Surfs Cas Tiwal - L. Maubisson 2017 (Source : Proust Sailing) (Source : Uship) (Source : Loisirs 3000) (Source : Decathlon) 64 Valeurs associées à Tiwal Mots-clés associés à Tiwal par les managers "léger" ; "compact" ; "sécurité" ; "stabilité" ; "simplicité" Valeur Instrumentale Hédonique Communication Spirituelle, pratique sociale "convivialité" Les valeurs associées à Tiwal sont-elles les bonnes ? Mi-Ange L’avantage concurrentiel de ce produit est-il uniquement/principalement utilitaire ? Mi-Démon Quelle est la valeur (ajoutée) liée à l’usage et à la perception de ce produit ? Cas Tiwal - L. Maubisson 2017 65 Recueil de données ▪ Entretiens individuels conduits dans une perspective phénoménologique ▪ Guide d’entretien réduit à son strict minimum (logique de découverte) « Racontez-moi avec autant de précision que possible votre session de navigation avec le Tiwal. Je veux tout savoir : ce que vous avez fait, senti, ressenti et ce que vous pensez du Tiwal ; depuis le début et jusqu’à la fin de cette expérience ». ▪ Choix de la population interrogée : principe d’hétérogénéité ▪ Analyse thématique de contenu ▪ Témoignages recueillis après une séance d’essai gratuite sur le Lac de CarcanMaubuisson en juillet 2016 (extraits de 4 d’entretiens) Julie (6 ans) Moi je me suis faite gronder par Lucien (son oncle) parce que je bougeais trop dans le bateau. Bon c’est vrai que je fais toujours plein de trucs moi. Le bateau, il est joli. On n’est pas allé très loin de la plage. On ne s’est pas éloigné. Pas le temps. Et puis comme je bougeais, ça l’énervait à Lucien. La forme du bateau est rassurante, j’aime bien, car les côtés sont plus hauts (surélevés) comparés au milieu (centre) du bateau. Je n’ai pas eu peur de tomber, même quand je ne me tenais pas à la sangle. Je n’aimais pas mettre mes pieds sous cette sangle noire car je la trouvais trop serrée. En fait, j’ai bien aimé faire du bateau comme ça. Cas Tiwal - L. Maubisson 2017 66 Recueil de données Daphnée (38 ans - Mère de Julie) Moi je ne l’ai pas essayé mais c’est ma fille qui a voulu monter dessus, avec mon frère. Je n’étais pas vraiment rassurée au début. On a signé un document indiquant qu’elle savait nager mais elle nage depuis très peu de temps. Mon frère était plus confiant au départ, mais au départ seulement. Moi j’ai été rassurée quand elle a mis le gilet de sauvetage. Elle adore essayer tout plein d’activités. Parfois j’ai l’impression d’avoir fait un casse-cou. Elle avait trop envie d’essayer ce petit bateau. Il avait l’air rigolo. Je la comprends. Et puis sur ce lac, sans vague, c’était les conditions idéales. La personne qui nous a accueillie nous a dit que c’était une embarcation pour deux adultes ou un adulte accompagné de deux enfants. Donc là ça allait, Julie est encore petite en plus. Moi je m’y verrai bien aussi faire un tour avec mon frère mais sur le moment, je n’avais pas mon maillot. Il faut dire qu’on faisait une rando-vélo au bord de l’océan et des étangs. Lucien lui il a craqué direct. Ces bateaux sont bien visibles en jaune fluo et noir. C’est original jaune pour un bateau. Et les voilà partis sur l’eau. Au début c’était un peu la panique à bord : ils s’agitaient. Puis après ça avait l’air chouette. Ils ne sont pas restés longtemps, moins que les dix minutes d’essai proposées par le représentant de Tiwal. Cas Tiwal - L. Maubisson 2017 67 Recueil de données Lucien (35 ans - Oncle de Julie) C’est très joueur comme bateau. A première vue, cela fait un peu « jouet ». C’est comme quand on compare un Zodiac à un bateau coque. La robustesse et les qualités de finitions ne semblent pas comparables et pourtant, en terme de maniabilité, c’est étonnant. Comme pour un Zodiac. C’est léger, le tirant d’eau est faible, ça vire tout seul. Ça dérape même ! Mais niveau confort, on y préfèrera un bateau coque. Avec des rangements, une surface coque offre de la profondeur. Là le sol, l’assise est plate. Difficile d’y poser un sac de pique-nique, une ancre, un bagage avec lunettes de soleil et crème solaire. C’est vraiment un joujou pour faire de la voile sportive, s’amuser avec le juste nécessaire mais comme il y a juste ce qu’il faut… ça le fait !!! C’est un peu comme en karting : sommaire, mais joueur et précis. Tellement joueur que Julie riait aux éclats. Pour la sécurité d’un petit qui ne sait pas bien nagé par contre, ce n’est pas adapté. Je ne le referai plus. J’ai eu peur car elle lâchait régulièrement le bout, la sangle qui passe sur l’assise, et c’est là que la chute peut être dangereuse pour une petite qui ne sait pas bien nager. Même avec un gilet. Bon, il faut dire que je testais un peu la réactivité du bateau de manière vive. Mais c’est ça qui est chouette avec cette embarcation. C’est vif. Mais j’ai trouvé la barre un peu trop encombrante. Et vous voyez, quand je vous disais "le bout" sur un vrai bateau, c’est une corde. Et bien là, c’est une sangle. Ça fait bizarre un peu pour un vieux marin d’eau-douce comme moi. C’est comme un Zodiac, au début ça fait bizarre, ça semble différent, mais en fait, c’est différent. Faut assumer et puis ça ne répond pas aux mêmes fonctions finalement. Cas Tiwal - L. Maubisson 2017 68 Recueil de données & analyses Lucien (35 ans - Oncle de Julie) Au sujet du transport, je suis partagé. En parlant de ça, parlons du transport. Je suis partagé. Si j’avais une grosse voiture pour partir en voyage, je me dirais que c’est commode. Mais que ça prendrait de la place. Et du coup, de la place en moins pour les valises, la tente…etc… Quand on a le bateau sur la remorque tractée par la voiture, ça sert même de remorque à bagage, à vélo ! C’est hyper commode, même si le trajet est plus long du coup car on est obligé de rouler prudemment. Mon père a toujours eu un bateau et je me souviens qu’on pouvait en emporter des choses grâce au bateau ! A l’inverse, quand on est obligé de stocker et d’atteler pour naviguer un coup sur une journée ou demi-journée, ce n’est pas commode. Là pour le coup l’histoire des deux sacs un peu encombrant parait une meilleure solution. Mais il faut un grand coffre. Moi j’ai une toute petite voiture, ça ne rentrerait même pas. Il faudrait que je mette des barres de toit et des sangles. Mais même avec une voiture de type Golf, à mon avis, il faudra baisser les sièges à l’arrière. Du coup ça laisse la place d’un seul passager. Et tu la mets où ma petite Julie ? Je serai bien embêté de lui dire : « alors toi tu restes à la maison pendant que je vais m’éclater avec ma frangine à faire de la voile ! C’est pour un plaisir égoïste en fait ce bateau. Comme quand tu vas faire un squash avec un copain. Pensé comme ça, c’est un bel outil pour faire un sport attractif ! Mais pour faire une petite balade tranquille et partager ce moment, on peut ramer !!! Cas Tiwal - L. Maubisson 2017 69 Recueil de données & analyses Odilon (44 ans) Alors le Tiwal est une belle petite découverte. En me promenant le long d’un lac sur une base de loisir j’ai été interpellé par une forme nautique que je n’avais jamais vue auparavant. Il y avait un type plutôt costaud qui gonflait des boudins genre zodiac (mais en plus petits) pour arriver au final à un bateau ou plutôt à une forme hybride de bateau. Je m’arrête, je regarde et j’interroge la personne. Il me propose de repasser un peu plus tard, le temps pour lui de terminer l’assemblage des différentes pièces, pour une petite session d’essai. A mon retour le bateau est au bord de l’eau. Pas très grand a priori puisqu’il est complètement démontable et transportable (ça prend quand même un peu de place) il a une belle allure. Après une rapide explication des mécanismes de navigation je me jette à l’eau. En fait c’est le même système que pour barrer un bateau type optimiste ou 320. Il faut (juste) savoir se placer par rapport au vent, ajuster la voile et la barre. C’est tout. Ce qui étonnant lorsqu’on est sur l’eau c’est la sensation de glisse. On prend facilement de la vitesse (et ce jour il n’y avait vraiment pas un gros vent) et le Tiwal glisse sur l’eau sans problème. On a l’impression d’avoir dans les mains un bateau ultra léger et fiable en même temps. En fait on obtient vite des sensations sans avoir besoin d’être un expert. C’est fun et c’est facile mais ça reste quand même une pratique qui nécessite une petite condition physique et une connaissance du pilotage d’un bateau. Cas Tiwal - L. Maubisson 2017 70 L’e-terview Objectif Comprendre les motivations, freins, attitudes etc. des consommateurs Explorer et analyser les thèmes qui émergent lors de l’étude d’un phénomène pour faire ressortir les récurrences et les mécanismes menant à la formation des attitudes Permettre au consommateur de structurer sa pensée et mesurer l’effort cognitif d’un individu pour aborder un thème proposé (temps de réponse) Limites Pas de prise en compte de la communication non-verbale Pas de généralisation des résultats Outil(s) Guide d’entretien Ordinateur et plateforme d’échanges instantanés (MSN, Facebook…) Public Population étudiée ; principe d’hétérogénité ; experts/professionnels/consommateurs Principe de saturation sémantique Méthode d’analyse Unité d’analyse : Les verbatim Analyses verticale et horizontale Référence bibliographique conseillée Maubisson L. et Abaidi I. (2011), e-terview & in-terview : Etude comparative de méthodes de recueil de données online & offline, Management et Avenir, 44, pp. 165-186. 71 Matérialisation des composantes et des régimes d’interaction de l’e-terview Espace physique sujet 1 Technologies d’information Espace physique enquêteur Enquêteur i1 PC i3a i2 Réseau social numérique i3b PC PC i3c PC i4a Sujet 1 i4b Sujet 2 i4c Sujet 3 = Nuisances Inconvénients Avantages Expression - Favorise l’expression des sentiments les plus profonds - Révèle davantage d’informations personnelles - Supprime le biais lié à la présence physique de l’enquêteur Echantillon - Limitation de l’enquête aux individus présents online - Similarités des caractéristiques démographiques et attitudinales des internautes - Style internet, direct et décontracté - Difficulté de réunir une base de données via Internet - Interruptions de l’enquêteur plus maitrisables - Coûts élevés de construction et de maintien d’un panel Réalisation - Grand nombre d’interviews pour une courte période de temps - Faible coût des enquêtes - Permet de réunir des populations rares - Possibilité d’introduction de nombreux supports de communication Les entretiens phénoménologiques Objectif Adopter une logique de découverte qui puisse permettre de se rendre compte de l’expérience vécue par un consommateur Etudier des processus, des mécanismes d’interaction etc. Capter la perspective dynamique du phénomène étudié (sensibilités…) Limites Biais de l’enquéteur, de désirabilité sociale Pas de généralisation des résultats Compétences de l’analyste (phases de collecte et d’interprétation des résultats compliquées) Outil(s) Guide d’entretien réduit à son strict minimum Enregistrement, vidéographie Public Population étudiée ; principe d’hétérogénité ; consommateurs Principe de séquences recueil/analyse(E1) ; recueil/analyse(E2) ; recueil/analyse(En) Méthode d’analyse Unité d’analyse : Différents niveaux (corpus, extraits, diades…) Analyses sémiotiques, techniques de recherche de sens… (logique inductive) Références bibliographiques conseillées Bergadaà M. (2008), L’artisanat d’un métier d’art : l’expérience de l’authenticité et sa réalisation dans les lieux de rencontre entre artisan et amateur éclairé, Recherche et Applications en Marketing, 23, 3, 5-24. Denzin N.K. et Lincoln Y.S. (2000), Handbook of qualitative research, Thousand Oaks, Sage. Spiggle S. (1994), Analysis and interpretation of qualitative data in consumer research, Journal of Consumer Research, Vol. 21, No. 3, p. 491-503. Thompson C.J, Locander W.P. et Pollio H.R (1989), Putting consumer experience back into consumer research: the philosophy and method of existential-phenomenology, Journal of Consumer Research, 16, 2, 133-146. 74 Les entretiens de groupes Objectif Considérer un problème commun selon différents points de vue et envisager d’autres solutions que celles que celles qui viennent à l’esprit d’un seul consommateur Atténuer l’influence de l’enquêteur, stimuler les échanges, apprécier les consensus ou divergences relatives à l’objet d’étude Technique adaptée aux recherches d’innovation Limites Biais de désirabilité sociale entre les individus Gérer le leadership d’un individu Outil(s) Guide d’entretien réduit à son strict minimum, scénario Vidéographie, prise de note Public Population étudiée (5 à 9 personnes) ; principe d’hétérogénité ; experts/professionnels/consommateurs Méthode d’analyse Unité d’analyse : Thèmes abordés, les verbatim Analyse thématique Références bibliographiques conseillées Giannelloni J-L. et Vernette E. (2001), Etudes de marché, Paris, Vuibert. Evrard Y., Pras B. et Roux E. (2009), Market : Fondements et méthodes des recherches en marketing, Paris, Dunod. 75 La mesure de la fidélité • Et si on parlait de la mesure ??? Fidélité attitudinale Engagement Fidélité comportementale Satisfaction Intension • Etes-vous fidèle ? Consommateur contemporain : nouvelles normes ? 76 Les focus group (ou groupe de réflexion) Objectif Etudier en profondeur un concept marketing (e.g. la fidélisation) ou un phénomène de consommation (e.g. processus de choix de couches pour bébé). Limites Rémunération/intéressement des participants (durée : 2 heures minimum) Gérer le leadership d’un individu Outil(s) Liste des thèmes à aborder ; éventuellement : scénario ; supports (photos, vidéo, échantillon de produits…) Vidéographie, prise de note, double observation fortement recommandée Public Population étudiée (5 à 10 personnes) ; homogènes sur certaines caractéristiques (implication dans la catégorie de produit par exemple) ; experts/professionnels/consommateurs Méthode d’analyse Unité d’analyse : Thèmes abordés, les verbatim Analyse thématique Références bibliographiques conseillées Evrard Y., Pras B. et Roux E. (2009), Market : Fondements et méthodes des recherches en marketing, Paris, Dunod. Malhotra N.K. (1996), Marketing Research, Prentice Hall, N.J. 77 Les focus group (ou groupe de réflexion) https://www.youtube.com/watch?v=CmmkSjNOddw 78 L’ethnographie Objectif Clarifier la manière dont se construit une culture au travers d’observations de comportement ou d’expériences Comprendre les comportements d’un point de vue culturel ou social Limites Compétence de l’enquêteur Etude limitée à une communauté Outil(s) Carnet de note Photographies, vidéographies Public Recueil en milieu naturel Méthode d’analyse Unité d’analyse : Différents niveaux Méthode interprétative (vérifier la stabilité des schémas interprétatifs) Références bibliographiques conseillées Arnould E. et Wallendorf M. (1994), Market-oriented ethnography : interpretation building and marketing strategy formulation, Journal of Marketing Research, 31, pp.484-504. 79 L’ethnographie 80 La nethnographie Objectif Clarifier la manière dont se construit une culture au travers d’observations de comportement ou d’expériences Comprendre les comportements d’un point de vue culturel ou social Limites Compétence de l’enquêteur Etude limitée à une communauté en ligne Outil(s) Carnet de note, recueil de copier/coller Impression d’écran, vidéographies Public Recueil en milieu digitalisé Méthode d’analyse Unité d’analyse : Différents niveaux Méthode interprétative (vérifier la stabilité des schémas interprétatifs) Références bibliographiques conseillées Kozinets R. V. (1997), "I want to believe": A Netnography of the X-Philes' Subculture of Consumption, in M. Brucks and D. J. MacInnis (eds.) Advances in Consumer 81 Research, Provo, UT: Association for Consumer Research, 24, 470-475. La nethnographie http://concertation-vaccination.fr/ + https://www.youtube.com/watch?v=AF73bTIgFBs 82 L’observation Objectif Observer des comportements de consommation en limitant le biais relatif aux interaction enquêteur-enquété. Privilégier une approche pragmatique de l’étude du comportement du consommateur Limites Interdiction d’enregistrer les observations sans l’accord (post-observation) du consommateur Etude limitée aux comportements observables (qu’est ce qui fait sens pour l’individu ?) Outil(s) Grille d’analyse (récapitulatif des variables à observer) Vitre sans teint, caméra Public Population étudiée (+ de 20 individus ; dépend de l’objet de l’étude) Méthode d’analyse Unité d’analyse : L’individu et/ou l’environnement (le distributeur…) Méthode des comptages et méthodes interprétativistes Références bibliographiques conseillées Bergadaà M. et Roux E. (1988), L’interaction mère-enfant sur les points de vente : mesure des attitudes et observation des stratégies de négociation, Congrès International de l’Association Française du Marketing, 4, mai. Bréé J. (1987), Observation directe du comportement d’achat des enfants de 7 à 12 ans dans les magasins en libre-service, Congrès International de l’Association Française du Marketing, 3, mai. 83 Cartographier les parcours des clients La stratégie multicanal : solution gagnante ? Processus Canal Attract° Informat° Conseil Vente (contrat) Assistance SAV Fidélisat° Magasin propre VPC 1 2 Centre d’appels Site Internet Communautés en ligne Sites internet affiliés 3 Isaac et Volle, 2008 Magasin de distributeur Comparateurs de prix Médias traditionnels 84 Les récits de vie Objectif Comprendre une réalité en la replaçant dans une perspective environnementale. (Faire parler le répondant à la première personne. Adopter une approche phénoménologique de la consommation ; méthode à compléter par des observations… Limites Interactions avec le répondant limitées aux consignes En marketing : principalement limitée à l’étude d’une expérience de consommation (e.g. la cuisine) Outil(s) Consignes à communiquer au répondant Public Population étudiée (+ de 5 individus ; dépend de l’objet de l’étude) Méthode d’analyse Unité d’analyse : L’individu Méthodes de recherche de sens (herméneutique le plus souvent) Références bibliographiques conseillées Roederer C. (2012), Contribution à la conceptualisation de l’expérience de consommation : émergence des dimensions au travers de récits de vie, Recherche et Applications en Marketing, 27, 3, pp.81-96. 85 Les récits de vie Application : Demander à votre entourage de vous décrire, sous forme de récit, ce dont ils sont le plus fier dans leur vie (hormis avoir des enfants) 86 La méthode Delphi Objectif Prévoir des événements à court et moyen termes (évolutions technologiques, acceptabilité de nouveaux produits, image de marque…). Limites Recueil d’opinion d’experts (difficiles d’accès) Protocole méthodologique lourd (plusieurs navettes nécessaires) Outil(s) Questionnaires (processus itératif : 3 navettes minimum) comprenant des questions ouvertes et fermées Public Echantillon : 8 à 10 personnes. Consommateurs experts, experts ou professionnels. Méthode d’analyse Unité d’analyse : Thèmes abordés par les répondants Analyse thématique + analytique (variables quantitatives) ; processus itératif Références bibliographiques conseillées Best R.J. (1974), An experiment in Delphi estimation in marketing decision making, Journal of Marketing Research, novembre, 1974. Vernette E. (1994), La méthode Delphi, une aide à la prévision marketing, Décisions Marketing, 1, pp. 97-101. 87 La méthode Delphi Générer des noms pour définir la marque-produit d’une innovation : Tableur Excel A03 - Déterminer les experts - Proposition de noms de marque 88 Autres méthodes (liste non-exhaustive) Techniques associatives Tests de perception thématique Diriez-vous que c’est Madame A qui boit le plus de lait, Madame B, ou qu’elles en boivent à peu prés autant ? (faire donner les raisons) Décrivez la personne représentée sur ces dessins. Comment imaginez-vous la crème représentée ? 89 Autres méthodes (liste non-exhaustive) Techniques associatives Tests de perception thématique Autoportrait photographique autour d’une expérience de consommation Phrases à compléter Les gens qui conduisent une décapotable…. Les ouvriers conduisent généralement… La plupart des gens pensent que les propriétaires de Mercedes… 90 Autres méthodes (liste non-exhaustive) Techniques associatives Tests de perception thématique Autoportrait photographique autour d’une expérience de consommation Phrases à compléter Méthode d’association de mots Quels mots vous viennent à l’esprit quand je vous dis Nespresso ? Indice de polarité = Nbre de mots positifs – Nbre de mots négatifs Nbre total de mots cités Indice de neutralité = Indice de positivité = Nbre de mots neutres Nbre total de mots cités Nbre de mots positifs Nbre total de mots cités 91 Autres méthodes (liste non-exhaustive) Techniques associatives Tests de perception thématique Autoportrait photographique autour d’une expérience de consommation Phrases à compléter Méthode d’association de mots Questionnaire chinois Si GDF était un homme célèbre, ce serait… Si GDF était une couleur, ce serait… Si GDF était une pierre, ce serait… Si GDF était un animal, ce serait… Si GDF était une plante, ce serait… Si GDF était une chanson, ce serait… 92 Autres méthodes (liste non-exhaustive) Techniques associatives Tests de perception thématique Autoportrait photographique autour d’une expérience de consommation Phrases à compléter Méthode d’association de mots Questionnaire chinois Jeux de rôles Vous êtes le produit ou la marque X… -Quel est votre âge ? Votre prénom ? Votre physique ? -Vos qualités, vos défauts ? -Vos couleurs préférées, votre style ? -Vos rêves, vos secrets ? -Votre caractère ? -Ce que vous faites, ce que vous évitez ? -Comment êtes-vous consommé(e) ? -Que dites-vous à l’acheteur ? 93 Autres méthodes (liste non-exhaustive) Techniques associatives Tests de perception thématique Autoportrait photographique autour d’une expérience de consommation Phrases à compléter Méthode d’association de mots Questionnaire chinois Jeux de rôles Techniques créatives Brainstorming Rêve éveillé Technique de recherche de sens Sémiotique Bien Mal Pas mal Pas bien Signifiant / signifié 94 Partie 4. Méthodes quantitatives 95 Les données observées Objectif Décrire et expliquer des phénomènes à partir de l’extraction de données observables. Limites Pas de prise en compte de données attitudinales Accès aux données limités Outil(s) Méthodes d’extraction de données + logiciels (EXELSTAT, SPSS, STATA…) Public Clients d’une entreprise, organisations… Méthode d’analyse Unité d’analyse : le répondant (dans une situation donnée) Analyse : Décrire : statistiques descriptives Structurer l’information : analyses factorielles Expliquer un phénomène : modèles de régression Segmenter : analyses typologiques Références bibliographiques conseillées Carricano M., Poujol F. et Bertrandias L., Analyse de données avec SPSS, Syntec, Pearson Education. Malhotra N., traduit par Décaudin J-M. et Bouguerra A., Etudes marketing avec SPSS, Pearson Education. 96 Les données observées 97 Les questionnaires Objectif Décrire et expliquer des phénomènes à partir de l’étude d’un échantillon, afin de réaliser des estimations relatives à la mise en place de plan d’action à échelle réelle. Limites Nature et taille des échantillons / Nbre de variables à disposition Postulat épistémologique : possibilité de mesurer des attitudes par des échelles psychométriques Outil(s) Questionnaires (administration offline vs online) + logiciels (EXELSTAT, SPSS, STATA…) Public Echantillon (minimum 70 personnes ; dépend de la précision attendue des résultats et du nbre de variables). Méthode d’analyse Unité d’analyse : le répondant (dans une situation donnée) Analyse : Décrire : statistiques descriptives Structurer l’information : analyses factorielles Expliquer un phénomène : modèles de régression Segmenter : analyses typologiques Références bibliographiques conseillées Carricano M., Poujol F. et Bertrandias L., Analyse de données avec SPSS, Syntec, Pearson Education. Malhotra N., traduit par Décaudin J-M. et Bouguerra A., Etudes marketing avec SPSS, Pearson Education. 98 Les questionnaires 99 L’origine des variables Ce que l’individu est Ce que l’individu fait Indicateurs psychologiques Valeurs, attitudes, implication, personnalité, motivations Expertise, connaissance, expérience… (dans la catégorie de produits) Indicateurs socio-démographiques Age, sexe, PCS, revenus, situation familiale, taille du foyer Giannelloni et Vernette (2001) Comportements Passé : - Déclaré - Réel Futur : - Intention déclarée d’adopter un comportement Informations à propos des comportements Habitat : type de logement, éléments de confort, lieu/ville d’habitation Quoi ? - Marque, produit consommé/acheté - Comportement adopté Indice d’équipement en biens de consommation durable Quand ? - Fréquences, habitudes, époques d’achat Situation ? - Achat personnel ou cadeau - Achat habituel ou exceptionnel… Combien ? - Quantités achetées - Prix payé Où ? - Lieu d’achat Qui ? - Distinction acheteur, payeur, consommateur - Chef de famille, conjoint, proches… 100 La nature des variables Nature Exemple Tendance centrale Dispersion 101 Autres variables « échelles » ▪ Sémantique différentielle Dans quel état d’esprit êtes-vous aujourd’hui ? de mauvaise 1 humeur ▪ Icones Mon repas est : ▪ À support sémantique : Cette voiture est : ▪ Sommes constantes 2 3 4 - confortable rapide 5 6 7 de bonne humeur ++ Vous avez 10 $, chaque friandise dans la machine coûte 1 $, qu’achetez-vous : Bounty, Mars… ▪ Intervalles égaux avec originaire arbitraire -2 Pas d’accord ▪ Stapel +2 +1 0 -1 -2 -1 0 +1 +2 D’accord 102 ▪ Moyenne arithmétique X + X 2 + ... + X N 7647 1 N X = Xi = 1 = = 70,16 N i =1 N 109 ▪ Médiane X 1 < X4 < X2 < X7 < X9 < X3 < X5 < X8 < X6 ▪ Etendue W(X) = Max(Xi) – Min(Xi) ▪ Variance 1 V (X ) = N ▪ Ecart-type (X ) = N ( X i − X )² = i =1 1 N N (X i =1 i 1 ( X 1 − X )² + ( X 2 − X )² + ... + ( X N − X )² N − X )² ▪ Min & Max théoriques Minthéo = Q1 - 1,5(Q3-Q1) Maxthéo = Q3 + 1,5(Q3-Q1) 103 Statistiques bivariées H0 = Pas de lien entre les variables H1 = Lien significatif entre les variables QUALITATIVE QUANTITATIVE QUALITATIVE QUANTITATIVE 104 ▪ Test de χ2 l c ²observé = (eff. obs.ij - eff. théor.ij )² eff. théor.ij i =1 j =1 l c = i =1 j =1 (n ij - n i. n.j N n i. n.j )² N ▪ Coef. Phi (tableau 2x2) : = ² ▪ Coef. V de Cramer (tableau + que 2x2) : V= n 0 1 = 0 : no association ² n min(c − 1; l − 1) 0 V 1 ▪ Corrélation de Pearson r( X ,Y ) = COV ( X , Y ) ( X ) (Y ) 1 avec COV ( X , Y ) = N N (X i =1 i − X )(Yi − Y ) 105 ▪ Test de Student tobs 2 2 xgroupeA − x ( n − 1)s + ( n − 1)s groupeA groupeB groupeB groupeA groupeB OCDE RDM OCDE OCDE RDM RDM = avec s = nOCDE −2 1 1 groupeB groupeA+ nRDM s + nOCDE nRDM groupeB groupeA ▪ Décomposition de la variance k ni ( y i =1 j =1 ij k ni − y )² = ni ( yi − y )² + ( yij − yi )² i =1 Somme des carrés totale ▪ Test de Fisher k i =1 j =1 Somme des carrés interclasses Somme des carrés intraclasses k n ( y − y )² i i Somme des carrés inter classes k-1 Fobs = k ni k − 1 = Somme des carrés intra classe ( y − y )² ij i n-k i =1 j =1 i =1 n−k 106 Obs Données observées : Application au cas SEAT A04 – bdd_Seat Marque Modele Designationcommerciale Motorisation Finition CVfiscaux NumeroChassis TypeCarburant Kilometrage DateMEC DateAchatVehicule DateDerniereFactureSAV DateExtraction NombreVisitesAPV VNVO CivClient NomClient PrenomClient AdresseClient CodePostalClient VilleClient NumeroTelephone NumeroClient Commercial Numéro de l'observation Seat Altea ; Cordoba ; Ibiza ; Léon ; Tolédo Description du véhicule Description du moteur Atomic ; FR ; Fresh ; Pulsion ; Reference ; Signo ; Sport ; Stella ; Stylance Nombre de chevaux fiscaux Identification du véhicule Essence ; Diesel Nombre de kilomètres du véhicule Date de mise en circulation Date de l'achat du véhicule Date de la dernière facture au service après-vente Date de l'extraction des données Nombre de visites au service après-vente Achat d'un véhicule neuf ; véhicule d'occasion Civilité du client Nom du client Prénom du client Adresse du client Code Postal du client Ville du client Numéro de téléphone du client Numéro du client Vendeur : Olivier Bar ; Gerard Brinjean ; Julien Mirralès ; Eric Sénac 107 https://cinquiemesaison.com/destination/club -med-village-de-kani-maldives/# Données déclaratives : Application au cas Club Med A05 - Cas Club Med_descriptif_variables A05 - Cas Club Med_bdd A05 - Cas Club Med_questionnaire 108 Données déclaratives : Application au Cabinet dentaire A06 - Cabinet dentaire_questionnaire A06 - Cabinet dentaire_bdd 109 Les modèles de régression linéaire Yi = 0 + 1 X i + ui ; i=1,2,3,...,N Expliquer (et prédire) Motivation Emotions Humeur Variables psychométriques / observées Variables psychométriques / observées110 Rappel sur les traitements Se familiariser avec les variables Nominales Ordinales Echelles (observées / psychométriques) Se familiariser avec les données Statistiques univariées Boites à moustache Analyser les données Statistiques bivariées Chi2 Student / Fisher (+ tests non paramétriques) Corrélations Statistiques multivariées Expliquer : modèles de régression Segmenter : classifications Réduire et structurer : analyses factorielles exploratoires Tester des relations complexes : Modérations = Test de chow Médiations = Principes de Baron et Kenny Simultanés = EQS Références bibliographiques conseillées Carricano M., Poujol F. et Bertrandias L., Analyse de données avec SPSS, Syntec, Pearson Education. Malhotra N., traduit par Décaudin J-M. et Bouguerra A., Etudes marketing avec SPSS, Pearson Education. 111 Les échantillons Méthode d’échantillonnage - de convenance - aléatoire - par grappe - systématique (N/n) - stratifié - quotas Calculer la taille de l’échantillon n= z² x p(1-p) e² Niveau de conf. Z-score 80% 1,28 85% 1,44 90% 1,65 95% 1,96 99% 2,58 = 1 + ( z² x p(1-p) ) e²N n = taille de l’échantillon N = taille de la population étudiée z = score associé au niveau de confiance souhaité p = probabilité d’occurence e = marge d’erreur acceptée 112 La caisse à out’s Marketing d’étude Les études de marché Contexte de l’étude (importance du sujet et périmètre de l’étude) Problématique (une seule question) Objectifs d’étude (déclinaison de la problématique) Principaux apports attendus (théoriques, méthodologiques et managériaux) Revue de littérature (et analyse documentaire) Choix d’une méthodologie Paradigme positiviste (méthodes dominantes : quantitatives) Paradigme interprétativiste (méthodes dominantes : qualitatives) Paradigme constructiviste (méthode : qualitative) Choix d’une méthode Principales méthodes quantitatives Extraction et analyse de données brutes Enquêtes – Administration du questionnaire en face-à-face Enquêtes – Administration du questionnaire en ligne Analyses : Décrire : statistiques descriptives Structurer l’information : analyses factorielles Expliquer un phénomène : modèles de régression Segmenter : analyses typologiques 113 La caisse à out’s Marketing d’étude (suite) Les études de marché (suite) Choix d’une méthode (suite) Principales méthodes qualitatives Entretiens individuels semi-directifs Les e-terview Entretiens phénoménologiques Entretiens de groupe Focus group L’ethnographie La netnographie L’observation Les récits de vie La méthode Delphi Autres méthodes (associatives, créatives, recherche de sens) 114