Uploaded by Chloé Kaleta

La façade, la peau d'un bâtiment

advertisement
8
s
ffiu
n
e
o
e
u
e
r
s
n
i
d
n
u
st
« O rrait d cture iers e rs que ue pl otège
l
u
q
pou la str de pi ie, alo iologi qui pr
t
que tres e sans v ème b peau . »
e
pou elette n syst ons la ructur
rg
s
e
t
u
i
u
s
l
b
s
i
q
t
d
e
s
n
ol
iso ous u omm
G
l
i
t
u
nd
: n me c
a
r
e
t
c
r
ca anis
Be
g
l’or
e
i
h
p
a
r
og
i
l
b
i
es
n d rchio
i
t
rna
ec
onf tiles e les, Pe
c
a
,
lt, L es tex e sièc 2016
u
a
i
,
A
ib
èm
og
e Th: anal et 20 l’INH
l
l
e
19
de
Est
es
t• édific re aux revue
, Ca
l
e
a
u
l
t
t
uv
tec ctive 6
No nstitu
n
e
2
i
a
p
1
’
s 09àl
10
t, Je
p .1
ule sition re, 20
o
G po
ctu
s
rice d’ex rchite
t
a
dan
P gue d’a
e
l
l
s
• alo ais
vi
le
, La ines : ar nç
y
a
r
f
l’
Am ma
ine es hu des de
r
d
San ienc aça
• les sc elles f 2007
v
s
e,
noutectur
role é
a
P
i
r
s,
ch
lg
Loo e, Ma ,
h
p
4
id
ol
Ad s le v a, 199
n
• da Ivre
t,
tou 2.
inHe ip. 7
&
k
rv
Cooz, Inte d
n
h
lot ran
Jo
• rich K e Bert ans
d
d
ew ldberg aux
Go estion es,
Qu hitect
arc 4
197
B
Sujet 2
La façade d’un édifice se comporte
comme une peau et dit déjà ce
qu’elle contient, ce qu’elle veut bien
dévoiler ou ce qu’elle protège.
Cours de théorie
2020-2021
4/4
1/4
Frank RAMBERT enseignant
Chloé KALETA étudiante
Par définition, les façades règlent les degrés d’ouverture et de fermeture, de transparence et d’opacité et dessinent les contours et
les limites qui distinguent l’extérieur d’un bâtiment de l’intérieur.
On
retrouve
principalement
deux
typologies
de
façades
:
• les façades porteuses qui servent d’appui aux planchers et charpentes ;
• les façades non porteuses qui ne participent pas à la stabilité de l’édifice. Elles peuvent être légères (mur-rideau, mur-panneau) ou en remplissage maçonné (< 15 cm d’épaisseur).
Tout était conçu pour préserver au mieux l’intimité du foyer : petites fenêtres, travail d’opacité, rideaux.
Le but était de laisser passer la lumière et non le regard.
Edouard François, quant à lui, propose avec
L’immeuble qui pousse une façade « minéralo-végétale » (gabion + végétation) afin de faire
presque disparaître l’architecture dans le paysage. Le bâtiment, par ses couleurs, sa texture, son
odeur, devient la nature (même si artificialisée).
2
4
A cela s’ajoutent les revêtements (bardages, vêtages, parements etc...).
Les façades cherchent à répondre à différents enjeux comme la stabilité et la résistance structurelle, la protection contre l’eau, l’air, le feu,
la température ou le son, les relations avec l’extérieur, l’esthétisme, la
durabilité et la maintenabilité ou encore le respect de l’environnement.
Les façades ont souvent fait débat parmi les architectes. Elles ont d’abord
été marginalisées par le mouvement Moderne en rupture radicale avec la
tradition ornementale. Puis, au début des années 90, les façades renouent
progressivement avec les relations qu’elles avaient toujours entretenues
avec le monde du tissu (souplesse, ployabilité, mouvance, dynamisme,
etc…). Les façades constituent à nouveau, de manière originale et inédite,
un terrain de jeu, de recherche et d’expérimentation pour les architectes.
Cherchant la retranscription et l’interaction à
travers les nouvelles technologies, dECOi avec
Aegis Hypo-Surface a poussé le travail de la
façade mouvante (qu’on retrouve par exemple
dans la Fosun Foundation) encore plus loin dans
la mesure où la surface devient mécanique, dynamique et interactive. Controlée par ordinateur
la façade est capable de se déformer en temps
réel en réponse aux mouvements des passants,
aux sons, à la météo, etc… Ainsi, tous les événements qui se déroulent à l’intérieur du théâtre
sont révélés à l’extérieur et réciproquement.
Philippe de Fouchier a construit une architecture presque paradoxale avec le nouveau Grand Bazar de Lyon. En effet, le bâtiment disparaît derrière le jeu des reflets
et des transparences des façades de verre
qui renvoient l’image des édifices alentours,
mettant en valeur le patrimoine du quartier.
Avec l’invention du béton armé et du système poteau-poutre au début
du 20ème siècle, la façade s’affranchit de son rôle porteur et bénéficie
d’une liberté sans précédent (contraintes physiques, matériaux, etc…) offrant la possibilité d’un langage totalement nouveau qui va désormais
servir à annoncer un contenu, dévoiler ou cacher, protéger, filtrer, etc …
(1) Le Corbusier, Villa le lac, Corseaux, Suise, 1923
5
(2) Adolph Loos, Haus Moller, Vienne, Autriche, 1928
(3) Jean Nouvel, La fondation Cartier, Paris, France, 1994
(4) Edouard François, L’immeuble qui pousse, Montpellier, France 2000
Le Corbusier s’est concentré sur les percements et les possibilités de vue envisageant la maison comme un appareil photo ou
les fenêtres remplaçent l’objectif comme ici dans la Villa du lac.
1
(5) Philippe De Fouchier & J.-P. Buffi, Grand bazar, Lyon, France, 2007
(6) Martin Miller & Mo Zheng, Beijing, Chine, 2017
Jean Nouvel avec la Fondation Cartier développe l’idée du
feuilleté en travaillant sur l’apparence. La façade de l’édifice
instaure un tel espacement entre le corps de bâtiment et son revêtement qu’elle crée de nouveaux espaces « intermédiaires »
entre extérieur et intérieur. Ces espaces jouent avec la transparence et les reflets entre les murs de verre et l’environnement
naturel afin de rendre les limites physiques de l’édifice floues.
Ephémère selon le temps, la luminosité, les saisons et les expositions, la Fondation Cartier revêt différentes apparences.
(7) dECOi architectes, Aegis Hypo Surface, Birmingham, U.K., 2000
(8) Shigeru Ban, la Curtain wall house, Tokyo, Japon 1995
3
La façade de la MaoHaus joue avec la lumière. La journée, le béton perforé en forme
de tissu fluide filtre la lumière du jour. La nuit,
la lumière artificielle révèle un triptyque du
portrait du président Mao sur la façade afin
de rappeler le contexte historique du site.
6
Loos, de son côté, s’est intéressé aux fonctions d’isolation, d’étanchéité et de transparence. Il écrit le texte Loi du revêtement où il explique
que la tâche de l’architecte consiste à élaborer un espace chaud et
intime. Les façades de la Haus Moller, par exemple, devaient avant
tout couvrir les habitants à la manière d’un vêtement doux et chaud.
2/4
« Au commencement
il y eut le vêtement.
L’homme était en quête
d’une protection contre
les rigueurs du climat, il
cherchait protection et
chaleur durant le sommeil. Il avait besoin de se
couvrir. La couverture est
la plus ancienne expression de l’architecture. »
- Adolf Loos
3/4
Download