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Le monde du travail - qu'est-ce que c'est pour les filles, qu'est-ce que c'est pour les garçons

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Le monde du travail - qu'est-ce que c'est pour les filles,
qu'est-ce que c'est pour les garçons ?
Afin que les filles comme les garçons puissent se développer au mieux de leurs capacités, en
fonction de leurs désirs propres et indépendamment des préjugés de sexe, il faut que l'école
participe de façon constante, transversale et proactive, à la construction de l'égalité et à
l'avènement de la mixité professionnelle. (Durrer, 2007, p. 7)
L3 34 — Produire des textes oraux variés propres à des situations de la vie
courante…10e :
•
Description de soi, des autres, et d'événements (habitude, projet futur, récit au
passé,...)
•
Justification de ses préférences
•
Échange d'informations sur soi, les autres, la vie quotidienne et des
événements passés ou à venir (achat, indication ou demande de son chemin,
invitation, réponse à une invitation, expression de ses intentions, de ses goûts,
de ses capacités,... )
L3 32 - Ecrire des textes variés sur des sujets familiers ou d'intérêt personnel...10e :
•
Production, au présent, passé ou futur, de textes courts descriptifs ou narratifs
sur des thèmes de la vie quotidienne, en ayant recours à des phrases simples
(invitation, mot d'excuse, court récit, description plus complète de personnes,
d'objets, d'animaux, de lieux, lettre de remerciement, recette,... )
Introduction
Dans un contexte où l'on peut voir des femmes travailler comme conducteurs
de tramway et des hommes travailler comme nounous, ce qui n'est pas très courant
dans certains pays et qui n'était pas courant dans la plupart des pays il y a quelque
temps, le genre peut encore être très problématique quand il s'agit de décider quels
emplois nos élèves souhaiteraient occuper dans leur avenir. Malheureusement, les
élèves considèrent toujours que certains emplois sont davantage réservés aux
hommes et d'autres aux femmes.
Il y a deux ans, alors que j'enseignais dans un ECG, j'ai rencontré une situation
à la fois décevante et frustrante. Nous parlions des métiers qu'ils aimeraient avoir à
l'avenir – un sujet assez courant dans le cours d'anglais. Une des filles a dit qu'elle
aimerait être pilote et un garçon a dit qu'il ne volerait jamais dans un avion piloté par
une fille / femme. Dans notre travail, nous devons parfois faire face à ce genre
d'attitudes et nous devrions probablement trouver un moyen de décourager nos
élèves à perpétuer des stéréotypes ou à avoir des préjugés. Non seulement les
garçons devraient élargir leurs horizons et reconnaître que les filles peuvent avoir
n'importe quel travail ou profession de leur choix, mais les filles devraient également
gagner en confiance en elles et revendiquer ce qui leur appartient de droit : « Pour les
1
élèves, il est indispensable de les sensibiliser à l’égalité, de leur permettre de s’exercer
à l’égalité et de se réaliser dans l’égalité. » (Gossin, 2017, p. 21). Les élèves sont
souvent enfermés dans des stéréotypes genrés et l'école est principalement
responsable de cette réalité (Gaussel, 2016, cité par Gossin, 2017 p. 20).
Ce travail comprend deux parties principales, la première apportant de brèves
approches théoriques et la seconde portant sur une séquence pédagogique détaillée
en anglais sur le monde du travail en tenant compte du genre.
1. Enseigner en luttant contre les stéréotypes
Compte tenu du fait que l'enseignement de l'anglais et des langues en général
se concentre sur des compétences telles que la lecture, l'écoute, la parole et l'écriture,
avec les thèmes plus ou moins mentionnés, il n'est pas difficile d'inclure la perspective
de genre dans les cours de langue. Il y a de plus en plus de recherches sur l'égalité
des genres et les enseignant.e.s ont maintenant de nombreuses références pour une
meilleure compréhension et mise en pratique. En incluant des activités axées sur le
genre dans l'enseignement, nous devons commencer par travailler de manière
réfléchie sur nous-mêmes et sur la situation d'enseignement-apprentissage, nos
gestes professionnels doivent être orientés vers une égalité réelle dans le quotidien
des expériences des élèves : « transformer le milieu éducatif en y integrant une
approche de genre, c'est aussi se transformer en tant qu'individu » (Couchot-Schiex,
2019, p. 67).
Les inégalités dans le monde du travail sont en partie déterminées « par les
différences de trajectoire considérables qui demeurent entre les filles et les garçons
au niveau de leur formation » (L’école de l’égalité, 2020, p. 7). Il est impératif que les
élèves apprennent la pensée critique à l'école, en commençant par le jeune âge « afin
de pouvoir se positionner en argumentant face à une situation sur la base de savoirs,
de valeurs, de convictions » (Awais, p. 35).
Selon Collet (2019), même si la lutte contre les stéréotypes est nécessaire, elle
n'est pas suffisante. « En effet, la lutte contre les stéréotypes pourrait tendre suivant
les situations à faire porter la charge de l’inégalité sur les individus, élèves et
enseignant.e.s » (p. 28). Elle « n’amène pas à réfléchir à la source du problème qu’elle
prétend combattre » (Collet, 2018. p. 185).
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2. Séquence pédagogique en anglais
Le choix de la future profession est fortement influencé par le sexe. Les jeunes
hommes choisissent plus souvent de poursuivre une carrière dans l'ingénierie ou la
construction, tandis que les jeunes filles choisissent principalement leur carrière dans
les soins ou la protection sociale. Cependant, heureusement, cette norme a lentement
changé depuis 2013, alors que l'écart était beaucoup plus important (OFS, 2019, p. 910). À l'école, les garçons sont plus souvent orientés vers les compétences spatiales,
mathématiques et scientifiques, tandis que les filles sont orientées vers les
compétences artistiques et verbales (Gossin, 2017, p. 20).
Les élèves – filles et garçons – ont du mal à imaginer qu'ils peuvent exercer le
métier qu'ils souhaitent. En général, comme mentionné dans l'introduction, les
garçons trouvent que les filles ne sont pas suffisamment capables pour certains
emplois. Et la plupart des filles elles-mêmes pensent que c'est le cas, même si elles
sont aussi bonnes que les garçons en mathématiques et en sciences, elles
s'imaginent qu'elles peuvent être, par exemple, des enseignantes, mais pas plus. « En
écho aux stéréotypes de genre, les filles ont généralement une moins bonne image
d’elles-mêmes et ont davantage tendance à interpréter leur échec comme relevant de
leur responsabilité » (L’école de l’égalité, 2020, p. 18). En même temps, les garçons
considèrent qu'il est humiliant de faire un travail « des filles ». Dans de nombreuses
situations, cela vient de leur famille, où même les tâches ménagères sont réparties
entre les hommes et les femmes, ce que j'ai effectivement remarqué lors d'une des
leçons avec mes groupes de 9e sur ce sujet. Et les rires quand ils entendent qu'un
garçon lave la vaisselle ou nettoie les fenêtres ne peuvent certainement pas être
ignorés.
La séquence pédagogique que nous souhaitons proposer vise à développer
les compétences orales (interactionnelles), les compétences rédactionnelles et à
enrichir le vocabulaire lié aux métiers. Même si elles ne sont pas directement
envisagées, certaines capacités transversales sont également à prendre en compte :
« entendre et prendre en compte des divergences », « adopter une attitude
réceptive », « justifier sa position en donnant ses raisons et ses arguments »,
« reconsidérer son point de vue », « se libérer des préjugés et des stéréotypes »,
« renoncer aux idées préconçues » etc. (CIIP, 2010, p. 7 – 11). Nous avons suivi la «
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toile de l'égalité » proposée par Collet (2020) et nous avons tenté de couvrir plusieurs
points sur ce schéma.
La progression commence par un questionnaire (en Annexe) qui sera le point
de départ pour notre discussion, à travers cela, valoriser leurs émotions et leurs
expériences. Nous avons pris en compte certains des emplois les plus recherchés en
Suisse en 2020 (Talerman, 2020) : femme / homme de chambre, secrétaire /
réceptionniste, chauffeur.e / (bus), ingénieur, vendeur / vendeuse auxquels nous
avons ajouté quelques autres : électricien.ne, mécanicien.ne, infirmier / infirmière,
policier / policière, nounou, pompier / pompière, coiffeur.euse, instituteur / institutrice
de maternelle, pharmacien.ne. Comme en anglais, en général, le sexe n'est pas défini
en ce qui concerne les métiers, il n'y a aucune indication dans le questionnaire que
l'emploi soit davantage réservé aux femmes ou aux hommes. Il n'y a donc pas de
risque que les élèves soient influencés par l’orthographe du mot.
La deuxième question demande le métier de leurs parents qui est un aspect à
prendre en compte car, à cet âge, les élèves peuvent être influencés par leurs parents
ou d’autres proches. La question suivante vise à savoir s'ils ont déjà pensé à ce qu'ils
aimeraient devenir, en terminant par la question numéro 4 sur les aspects qu'ils
peuvent juger importants ou non lorsqu'ils pensent à un métier qu'ils aimeraient faire.
Dans la dernière question, nous avons également ajouté deux références de genre que ce soit le travail d'un homme ou le travail d'une femme.
Une fois le questionnaire terminé, nous ferons une rapide enquête pour voir
combien d'élèves ont envisagé certains emplois pour les hommes et pour les femmes.
Les plus controversés seront mis en évidence et les élèves parleront à deux et
essaieront de décider ce qui les rend pour les femmes ou ce qui les rend pour les
hommes, avec l'objectif de répartir les prises de parole. À la fin de la discussion, ils
auront un retour et nous noterons ensemble certaines des idées trouvées par les
paires, de cette façon, instaurant de la coopération. Nous continuerons avec un
exercice de vocabulaire du manuel English in Mind 10e, Unité 3 (Monde du travail,
p.22), qui est assez pertinent. L’exercice demande d'associer les mots décrivant les
métiers aux images. Ce qui est vraiment dans la direction que nous voulons prendre,
c'est que les emplois ne semblent pas être spécifiques au genre : le coiffeur, l'hôtesse
de l'air (steward) et l'infirmière sont des hommes et l'ingénieur, l'architecte, la
mécanicienne et la pompière sont des femmes.
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Pour continuer, nous présenterons une vidéo YouTube intitulée Teaching girls
to code (Apprendre aux filles à coder) qui présente la réalité des universités
américaines et le lancement d'un programme appelé Girls who code (Les filles qui
codent), dans le but de susciter l'intérêt de plus de filles pour la science et la
technologie. Les élèves écouteront et suivront le script pour en compléter quelques
informations, telles que : 18% des femmes ont obtenu des diplômes en informatique
et en sciences de l'information ; nous devons apprendre à 2 millions de filles à coder
dans les vingt prochaines années etc. Il y aura 5 phrases (en anglais) à compléter
avec les informations manquantes et les élèves comprendront l'ampleur de l'écart
entre les filles et les garçons intéressés par un emploi dans les STEM. Même s'ils
regardent la vidéo, il s'agit principalement d'une tâche de lecture car les élèves
recevront le script car l'écoute est plus difficile et prendrait beaucoup plus de temps.
La séquence sera prolongée avec une partie écrite en devoir. Les élèves
écriront quelques arguments dans un paragraphe (5 à 10 lignes) sur l'un des sujets
suivants : A woman can be a pilot / can be a mechanic (Une femme peut être pilote /
peut être mécanicienne) ; A man can be a nanny / secretary (Un homme peut être
nounou / secrétaire). Ces emplois peuvent être modifiés selon la discussion
précédente. Certains des textes seront lus en classe la leçon suivante et une
discussion finale avec toute la classe conclura la séquence, espérons-le, avec la
plupart des élèves plus conscients que tous les emplois sont pour tous.
En guise de suivi, on pourrait demander aux élèves d'écrire, d'une part, les
noms des compositeurs de musique classique et des peintres et, d'autre part, des
scientifiques célèbres, des leaders. Ils auront certainement beaucoup plus (sinon
exclusivement) d'exemples d'hommes. Ainsi, même s'ils comprendront que les
hommes peuvent aussi être des artistes, le point à souligner ici est que le monde des
personnes célèbres est historiquement dominé par les hommes. Afin de leur ouvrir
l'esprit, nous pouvons proposer un projet pour trouver une femme célèbre dans un
domaine important afin qu’ils apprennent qu'il y a des exemples à suivre. Et,
probablement mieux, car il est plus actuel, ils pourraient écouter des entretiens ou des
discussions TED avec des femmes chefs d'entreprise ou des femmes travaillant dans
les STEM. Ce dernier aspect pourrait aller dans le sens de démystifier les savoirs,
partie intégrante de la toile d'égalité, montrant aux élèves qu'ils ont un pouvoir sur les
savoirs.
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Le contenu peut être étendu sur deux leçons, ou même trois si nous faisons
l'écriture en classe, peut-être en binôme, au lieu de le faire à la maison
individuellement, comme devoirs. Une autre vidéo que nous aimerions proposer aux
élèves de regarder serait How to Engage More Girls in STEM (Comment engager plus
de filles dans les STEM), mais compte tenu de la difficulté de la langue, nous pourrions
peut-être le recommander comme option à regarder à la maison. Puisqu'elle donne
même des conseils sur la façon d'aborder ce sujet à l'école, la vidéo est également
intéressante pour les enseignant.e.s et peut-être même mieux pour les maîtres.ses
de classe qui peuvent organiser des activités pour sensibiliser aux possibilités que les
filles peuvent réellement avoir dans ce monde des STEM, qui est malheureusement
considéré comme le monde des hommes.
Conclusion
Même si la lutte contre les stéréotypes n'est qu'une petite étape dans
l'enseignement vers l'égalité des genres, elle reste un point de départ possible.
« L’école peut agir sur les représentations qu’ont les jeunes des formations et des
métiers, sur l’orientation dans les filières et accompagner le développement de
compétences qui ne soit pas entravé par des stéréotypes de genre » (L’école de
l’égalité, 2020, p. 20). L'école peut détruire les stéréotypes qui existent autour des
élèves, des parents, des enseignants et de la société en général. Adopter « une
posture enseignante égalitaire » en empêchant le système de genre de prévaloir et
en assurant une culture scolaire du respect « participent à la création de conditions
d’apprentissage et de développement propices pour l'ensemble des élèves ainsi qu’à
l’exercice de la démocratie et de l’égalité » (L’école de l’égalité, 2020, p. 21).
Nous avons présenté une séquence pédagogique qui aborde une question
d'actualité et à travers laquelle, nous espérons guider les élèves vers une pensée
critique et une détermination à échapper aux préjugés et à embrasser la démocratie
d'égalité mentionnée ci-dessus. Les entrées du Plan d’études romand choisies sont
des compétences générales requises pour l'apprentissage des langues, mais
certaines des compétences énumérées dans les compétences transversales seraient
également acquises.
6
Bibliographie :
Awais, N. (2017) Apprendre la pensée critique à l’école ? In Enjeux pédagogiques no.
29, 35-36. Repéré à https://www.hep-bejune.ch/Htdocs/Files/v/6254.pdf
CIIP.
(2010). Capacités transversales. Plan d’études romand. Repéré
https://www.plandetudes.ch/documents/75697/0/PER_1-23C_CAPACITES_TRANSVERSALES.pdf/c5ddef34-1ed6-4a28-92be90992c89f156
à
Collet, I. (2018). Dépasser les éducations à : vers une pédagogie de l’égalité en
formation initiale du personnel enseignant. In Recherches féministes. 31 (1),
179-197. Repéré à http://archive-ouverte.unige.ch/unige:109428
Collet, I. (2019) Former à une pédagogie de l'égalité. In Penser les frontières des
savoirs dans et sur le monde social. Quels apprentissages des élevés face
aux enjeux contemporains ? Colloque international des didactiques de
l’histoire, de la géographie et de la citoyenneté. Genève. 26, 27 et 28 juin, 2829. https://www.unige.ch/didactiquesHGC2019/files/8415/6075/9634/BOOKL
ET_Colloque_HGC_juin_2019.pdf
Collet, I., Magni, G., Pont, E. (2020). Pédagogie de l’égalité. In Pluralité des conditions
sociales, de genre et des cultures. Cours Université de Genève. Repéré à
https://moodle.unige.ch/mod/folder/view.php?id=318938
Couchot-Schiex, S. (2019). Du genre en éducation. Pour des clés de compréhension
d’une structure du social. Savoir et Formation. L’Harmattan. Paris. Chapitre
III, 59-76. Repéré à https://moodle.unige.ch/mod/folder/view.php?id=318938
Durrer, S. (2007). Se réaliser dans l’égalité. Document à l'usage des enseignants-e-s
de Suisse romande, degrés 7 à 9. Egalité.ch – avec la participation du groupe
de travail « Apprendre l'égalité ». Repéré à https://egalite.ch/wpcontent/uploads/2019/02/ecole-egal15-deg-7-9-complet.pdf
Gossin, F. P. (2017) Le droit égal à l’éducation entre filles et garçons en milieu scolaire
: une vieille rengaine ou un sujet d’actualité ? In Enjeux pédagogiques, 29, 2022. Repéré à https://www.hep-bejune.ch/Htdocs/Files/v/6254.pdf
L’école de l’égalité – Cycle 3. Ney, S. (Cheffe de projet), Collet, I., Guyaz, M.,
Jacquemet, N., Laurent F., Olivet M., Gossin, F. P. (Groupe de projet). (2019
– 2020). Egalité.ch – La conférence romande des bureaux de l'égalité.
Repéré
à
https://egalite.ch/wp-content/uploads/2020/10/Ecole-delegalite_CYCLE_3.pdf
Office fédéral de la statistique (OFS). (2019). Vers l’égalité entre femmes et hommes.
Situation et évolution. Neuchâtel. No. 20 - Situation économique et sociale de
la
population.
Repéré
à
https://www.bfs.admin.ch/bfs/fr/home/statistiques/situation-economiquesociale-population/egalite-femmes-hommes.assetdetail.8288360.html
Plan d’études romand. (2012). Enseignement de l'anglais sur 5 ans (7e à 11e). Repéré
à https://www.plandetudes.ch/web/guest/anglais
7
Talerman, D. (2020). Les secteurs qui recrutent en Suisse. In Actualité en Suisse. 12
avril. Repéré à https://www.travailler-en-suisse.ch/les-secteurs-qui-recrutenten-suisse.html
Ressources de la leçon :
Puchta, H., Stranks, J., Parminter S. (2016). English in Mind 10e, Student’s Book.
Cambridge University Press
Questionnaire – crée par moi-même
https://www.youtube.com/watch?v=t-ROQSoLfUk&ab_channel=VOALearningEnglish
https://www.youtube.com/watch?v=QqSKBRCVkPM&list=WL&index=1&t=7s&ab_ch
annel=EcologyProjectInternational
8
Annexe
Questionnaire – Working World
Answer the following questions. For the words you do not understand, check the
Language Builder (page 30) or ask the teacher.
1. Are the following jobs for men, women or both? ()
job
Architect
Bus driver
Chamber maid
Electrician
Engineer
Firefighter
Hairdresser
Kindergarten teacher
Mechanic
Nanny
Nurse
Pharmacist
Police officer
Secretary / receptionist
Shop assistant
Men
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Women
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both
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2. What are your parents’ jobs?
mum
dad
3. What job would you like to do? ______________________
4. How important are the following aspects regarding a job you want to have?
Payment
Flexible hours
Somebody I admire does
this job
Doesn’t require long period
of studying
It is a man’s job
It is a woman’s job
It doesn’t require physical
work
You have to wear a uniform

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
Moderately
important



Not
important



I don’t
know

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
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


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
Very
important

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
Important
Download