BUSCILA BULLETIN D’INFORMATION EN SCIENCES DU LANGAGE N° 58 JANVIER 2021 BUREAU DE L’ASL : Anciens présidents de l’ASL Président : Guy Achard-Bayle Secrétaire générale : Malika Temmar Secrétaire générale adjointe : Marina Krylyschin Trésorière : Valérie Delavigne Trésorier adjoint : Philippe Monneret Gestion base de données des adhérents : Malika Temmar malikatem@yahoo.fr Colloques : Déborah Caira, Malgorzata Jaskula deborah.caira@gmail.com malgorzata.jaskula1@univ-rouen.fr Publications : Marina Krylyschin marina.krylyschin@sorbonne-nouvelle.fr Maquette Buscila : Marina Krylyschin Relations avec les correspondants : Isabelle Laborde-Milaa, Alise Lehmann isabelle.laborde-milaa@wanadoo.fr alise.lehmann@gmail.com Suivi du site : Maximilien Guérin maximilien.guerin@cnrs.fr Contacts jeunes chercheurs : Charlotte Danino charlotte.danino@sorbonne-nouvelle.fr Michel Arrivé, Bernard Gardin, Anne Lefebvre, Christiane Marchello-Nizia, Daniel Coste, Bernard Bosredon, Jean-Pierre Goudaillier, Jean Pruvost, Franck Neveu, Christian Hudelot, Thierry Ponchon, Alain Rabatel. Sommaire Éditorial ............................................................. 2 in memoriam ...................................................... 4 Actualités ........................................................... 7 Publications ...................................................... 15 Ouvrages ...................................................... 15 Revues ......................................................... 23 Revues en ligne............................................ 26 Appels à contributions ................................. 32 Appels à contribution permanents ............... 42 Jeunes chercheurs ........................................ 43 L’ASL soutient les Sciences du Langage Merci de soutenir l’ASL ! ................................ 53 Comité de rédaction du N° 58 : Guy Achard-Bayle, Déborah Caira, Patrick Charaudeau, Charlotte Danino, Valérie Delavigne, Maximilien Guerin, Malgorzata Jaskula, Stavroula Katsiki, Marina Krylyschin, Marie-Christine Lala, Alise Lehmann, Isabelle Laborde-Milaa, Philippe Monneret, Malika Temmar. Association des Sciences du Langage Siège social : Université Paris-Diderot Paris 7 – UFR EILA, bâtiment Olympe de Gouges, case n°7002 - 75205 Paris Cedex 13 Adresse postale : Malika Temmar UPJV-Pôle universitaire Citadelle, UFR des Lettres-Rue des Français libres 80080, Amiens assoc.asl@gmail.com – http://www.assoc-asl.net/ ÉDITORIAL Après la Lettre de rentrée destinée à toute la communauté des linguistes, via les listes de diffusion, voici le Buscila adressé aux membres de l’Association. Le Bureau, en cette année aux conditions de travail si particulières, pour ne pas dire difficiles, maintient le rythme de ses publications. Sans compter que nous engageons, systématiquement, par la voie (la « voix ») de celles-ci, à consulter notre site (http://www.assoc-asl.net/) et notre page Facebook (https://www.facebook.com/AssocSciencesLangage/) pour accéder notamment aux Actualités. Parmi celles-ci, figurent des informations (ou des prises de positions, des débats) sur la LPRR, l’écriture inclusive, et tout récemment, la réforme du CAPES. Sur cette réforme, qui doit entrer en vigueur lors de la session 2022, l’Association a contacté l’Inspection générale et la Présidente du jury. Pour ce qui nous concerne, linguistes, nous nous préoccupions, et nous préoccupons toujours, de savoir ce que recouvre la nouvelle épreuve de langue, dont la Présidente du jury nous dit qu’elle sera à la fois « disciplinaire » et « appliquée ». L’équilibre reste à trouver, d’autant que la partie disciplinaire, sur laquelle doit s’appuyer la partie didactique, comprendrait divers volets : de sémantique historique, de grammaire et de stylistique… Vu la difficulté, et, bien entendu, l’enjeu de cette mise en place, nous voudrions reprendre directement la question avec vous, lors de l’AG annuelle. Cette AG aura lieu le 20 février 2021 : nous avons un peu décalé l’agenda, en espérant, comme il a été dit, que les universités seront rouvertes, donc, que cette AG pourra se dérouler « en présentiel ». Dans le cas contraire nous siègerons « en distanciel ». Elle sera précédée par une conférence-débat, que nous annoncions dans la Newsletter de novembre (et sur le site de l’ASL : http://www.assocasl.net/Actualites). Vous trouverez, aujourd’hui, dans ce Bulletin, le détail de cette manifestation, organisée par Philippe Monneret, membre élu du Bureau de l’ASL, et intitulée « Aspects langagiers contemporains de la cause animale ». Association des Sciences du Langage site@assoc-asl.net – http://www.assoc-asl.net/ -2- L’AG annuelle sera également l’occasion de présenter les Actes du colloque 2019, à l’édition desquels tout le Bureau a participé, sous la direction de Malika Temmar, Marina Krylyschin et moi-même. Le volume, qui sera publié comme de coutume chez Lambert-Lucas, a pour titre : Les sciences du langage face aux défis de la disciplinarisation et de l’interdisciplinarité. Vous trouverez également dans ce Bulletin la présentation et le sommaire du volume. Sur ces nouvelles, qui témoignent de la vitalité de notre discipline, quelque effacée qu’elle puisse paraître, quelque menacée qu’elle puisse être, et sur ces dernières, bonnes nouvelles, qui témoignent de la vitalité de notre association, quelque affectée qu’elle ait été en 2020, comme toute notre communauté, professionnelle et citoyenne, le Bureau de l’ASL vous présente, par ma voix, tous ses vœux de… meilleure année nouvelle ! Guy Achard-Bayle Association des Sciences du Langage site@assoc-asl.net – http://www.assoc-asl.net/ -3- IN MEMORIAM Nous avons appris et déplorons au Bureau de l’ASL les décès d’Alain Rey et de Jean-François Sablayrolles. Nous avons une pensée émue pour leur famille et leurs proches. Nous rendrons hommage à Alain Rey dans une prochaine publication. Dans ce numéro, Jean Pruvost rend hommage à Jean-François Sablayrolles et Isabelle Laborde-Milaa rappelle le rôle qu'il a joué au sein de l’ASL. Sources : http://www.ccic-cerisy.asso.fr/Newsletter/mai2015.html https://podcloud.fr/podcast/rfi-danse-des-mots/episode/les-neologismes Jean-François Sablayrolles 25 mai 1951 (Paris) - 11 décembre 2020 (Paris). Jean-François… j’ai du mal à ajouter un patronyme, tant comme beaucoup d’entre nous il nous était proche, Jean-François nous a quittés. Si rapidement. Si tôt. Et je ne suis pas seul à l’avoir espéré et pensé : nous le savions en difficulté de santé, mais il semblait avoir pris le dessus. Sa disparition fut d’autant plus brutale pour chacune et chacun d’entre nous. Jean-François Sablayrolles, je dois dire son patronyme, car son nom s’impose, intensément, au firmament des spécialistes. Dès qu’on croise la « néologie », scintille en effet immédiatement son nom devenu incontournable et étincelant. J’ai connu Jean-François au moment où, sa thèse étant soutenue, Bernard Quemada, avait d’emblée perçu qu’il s’agissait d’un chef-d’œuvre Association des Sciences du Langage site@assoc-asl.net – http://www.assoc-asl.net/ -4- et d’une étape particulièrement marquante dans l’histoire de cette discipline. On sait la suite, cette thèse magistrale fut publiée chez Honoré Champion, dans la collection Lexica à laquelle Bernard Quemada m’avait associé, et j’eus l’honneur de la « suivre » éditorialement. Quelque temps après, on me confiait aux PUF un Que sais-je ? sur le thème des néologismes. À peine avais-je écrit une ligne que je mesurais que j’allais sans aucun doute pour moitié de l’ouvrage reprendre les travaux de Jean-François. La conclusion s’imposait : sans hésiter je lui proposais tout de suite de coécrire ledit Que sais-je ? Qui en est à sa quatrième édition. Et ce fut le début d’une grande amitié, tant l’écriture se fit facilement, chacun rédigeant son chapitre en parfaite confiance, les chapitres s’articulant merveilleusement. Et il me semble que c’était hier encore que nous échangions, dans cette collaboration jusqu’au bout si fructueuse, pour les mises à jour demandées par les PUF. Il publia ensuite d’autre ouvrages ou articles chez Honoré Champion, participa à force Journées des dictionnaires, toujours avec cette rigueur si souriante, ce parfait respect du programme, ce savoir profond et joyeux qui étaient siens, cette bonhomie et ce sens de l’amitié, qui en faisait un ami à qui « passer » une commande était la certitude non seulement d’un succès pendant le colloque mais d’une superbe avancée dans le savoir. Ses étudiantes et étudiants ont eu une chance immense, il savait en effet leur donner le goût de la recherche, les accompagner dans leurs interrogations, les encourager dans leurs projets, et les mener à bon port. Jean-François était aussi excellent chercheur qu’excellent enseignant, avec des cours ciselés et en même temps ouverts. Ses élèves l’aimaient aussi profondément. On retient aussi l’homme chaleureux, sachant rire – on se souvient tous de son rire si bon camarade - intensément humain et honnête. La gentillesse et l’écoute de l’autre constituaient son état naturel. La preuve de sa présence si bienfaisante est simple. Fermez les yeux. Pensez à Jean-François. Quelle image apparaît ? Celle d’un homme tout sourire, spontanément. En qui on a toute confiance. Qu’on aime profondément d’emblée. Celles et ceux qui le liront sans l’avoir personnellement connu seront marqués par la profondeur de ses analyses et leur caractère pionnier. Celles et ceux qui l’ont connu y ajouteront ce sentiment d’un bien-être communicatif dont il avait le secret, ce sentiment si réconfortant éprouvé devant l’ami éminemment chaleureux et bienveillant. En se disant aujourd’hui : « Quelle chance immense que de l’avoir connu ! », gardons cette image joyeuse. Jean-François, tu continues de nous accompagner. Jean Pruvost *** Association des Sciences du Langage site@assoc-asl.net – http://www.assoc-asl.net/ -5- Jean-François Sablayrolles et l’ASL Les relations entre Jean-François et l’ASL étaient fidèles et engagées. Adhérent de longue date, il rejoignit le bureau élargi en mars 2003 (sous la présidence de Jean Pruvost). Puis il devint secrétaire général adjoint en 2004 et 2005 (sous la présidence de Franck Neveu), avant de prendre le poste de secrétaire général pendant deux ans (2006 et 2007, sous la présidence de Christian Hudelot). Son investissement se manifesta aussi dans les colloques bisannuels de l’association, qu’il contribua à organiser : 2003, 2005, 2007. En particulier, il assura la publication avec Christine Jacquet-Pfau des Actes de 2003 : Mais que font les linguistes ? Les Sciences du langage, vingt ans après, Actes du colloque 2003 de l’Association des Sciences du langage, textes présentés par Jean Pruvost, Paris, L’Harmattan, 2005 (collection « sémantiques »). Il faut surtout rappeler sa présence positive en réunion, son humour discret, ses suggestions bienvenues, son art du jeu de mot… et sa manière amène et efficace de signaler au bureau l’heure qui tourne. Au total, un compagnonnage que regrettent celles et ceux qui ont eu la chance de travailler avec Jean-François à l’ASL. Isabelle Laborde-Milaa Association des Sciences du Langage site@assoc-asl.net – http://www.assoc-asl.net/ -6- ACTUALITES Actes du colloque biennal de l’ASL (2019) Le volume à paraître aux éditions Lambert-Lucas présente les actes du colloque de l’Association des Sciences du Langage qui s’est tenu à Paris en décembre 2019, autour de la question de l’état et du développement de la discipline prise entre l’affirmation de ses spécificités, ou l’affermissement de son champ, et les inévitables demandes, appels mais aussi défis de l’interdisciplinarité. Si le colloque 2019 « Les sciences du langage face aux défis de la disciplinarisation et de l’interdisciplinarité » prend ainsi place aux côtés des colloques de l’ASL des années 2003 (« Mais que font les linguistes ? »), 2005 (« Sciences du langage et sciences de l’homme »), 2007 (« Sciences du langage et demandes sociales ») et 2011 (« Les Sciences du langage en Europe »), son propos était de poser la double question du rapport adverse et des relations converses que peuvent entretenir disciplinarisation et interdisciplinarité. L’ouvrage comprend huit contributions : la présentation expose ce propos ; les deux suivantes tracent les frontières ou les limites de la discipline ; les cinq autres explorent un terrain disciplinaire plus ou moins proche des SdL : logique ou philosophie du langage, sociologie, littérature, psychiatrie et robotique. *** Table ronde ASL Aspects langagiers contemporains de la cause animale Samedi 20 février 2021 (Sorbonne Université, 17-19 heures, en présence ou à distance) La défense de la cause animale connaît depuis quelques années, notamment en France, un développement croissant. Elle prend parfois des formes idéologiques affirmées, comme le véganisme ou l’antispécisme. Or on remarque trop rarement que la question du langage est impliquée dans cette mouvance dédiée à la cause animale, et cela sous plusieurs formes, dont les suivantes : comment parle-t-on des / aux animaux ? quelles sont les stratégies discursives utilisées pour sensibiliser à la cause animale ? quels sont les Association des Sciences du Langage site@assoc-asl.net – http://www.assoc-asl.net/ -7- enjeux linguistiques et conceptuels des néologismes qui fleurissent autour de ces questions ? comment la distinction humain/animal s’inscrit-elle dans le lexique ? L'ASL propose donc d'examiner la place et les enjeux de la question du langage dans le cadre des questionnements contemporains sur les relations entre humains et animaux. Participeront à cette table ronde : Florence Burgat, Astrid Guillaume, Catherine Kerbrat-Orecchioni, MarieClaude Marsolier et Jérôme Segal. Florence Burgat Florence Burgat est philosophe, directeur de recherche à l’INRAE, affectée depuis 2012 aux Archives Husserl (UMR 8547 ENS-CNRS-PSL). Ses thèmes de recherche sont les approches phénoménologiques de la vie animale et, plus récemment, de la vie végétale ; la condition animale dans les sociétés industrielles ; l’anthropologie de l’humanité carnivore ; le droit animalier (épistémologie juridique). Ses recherches en cours portent sur la psyché animale. Elle est notamment l’auteur de Animal mon prochain (Odile Jacob, 1997) ; (avec la collaboration de Robert Dantzer), Les animaux d’élevage ont-ils droit au bien-être ? (INRA éditions, 2001) ; Liberté et inquiétude de la vie animale (Kimé, 2006) ; Une autre existence. La condition animale (Albin Michel, 2012) ; Le droit animalier (co-écrit avec J.-P. Marguénaud et J. Leroy, PUF, 2016) ; Vivre avec un inconnu. Miettes philosophiques sur les chats (Rivages, 2016) ; L’humanité carnivore (Seuil, 2017) ; Qu’est-ce qu’une plante ? Essai sur la vie végétale (Seuil, 2020). Elle a dirigé : Penser le comportement animal. Contribution à une critique du réductionnisme, co-édition Quæ/ MSH, 2010 ; Le phénomène du vivant. Frederik Buytendijk et l’anthropologie philosophique (avec Christian Sommer), Genève, MetisPresses, 2016. Face à la montée de critiques adressées aux institutions qui ont mis en place et qui promeuvent l’élevage confiné intensif, communément appelé « industriel », ces dernières ont produit une réponse rhétorique : nouvelles dénominations des programmes de recherche (il se trouve que nous avons assisté à la naissance du programme Agri-Bien-Être à l’INRA), plaquettes de communication, etc. Le cas des textes réglementaires est particulièrement intéressant puisque le législateur, tout en n’appartenant pas à l’une de ces institutions, opte pour une langue qui oscille entre le technicisme et l’euphémisme. Le même processus est décelable s’agissant d’autres activités que l’élevage (l’expérimentation animale, par exemple) ou de pratiques telle que la chasse, la corrida ou encore les zoos. Ces termes sont peu nombreux mais, empruntés au registre de la philosophie morale, ils frappent fort : « éthique », « respect », « bien-être » sont en effet les trois termes qui ont véritablement envahi les annonces, les textes, les intitulés d’articles, etc. Ils sont devenus les éléments de langage obligés des filières, des institutions, des groupements et des fédérations dont l’activité consiste à confiner, à engraisser des animaux génétiquement modifiés, à réaliser des expériences invasives et à tuer des animaux. Il faut aller jusqu’à ranger parmi ces éléments de langage les « comités d’éthique locaux » eux-mêmes, dans la mesure où leur composition d’entre-soi les met à l’abri de toute véritable incursion éthique ; aussi ne sont-ils qu’une sorte de flatus vocis. Le terme est affiché dans les organigrammes. Ainsi serait-ce par la seule puissance de quelques termes évocateurs de normes que les activités incriminées auraient radicalement changé, tout en demeurant les mêmes, exercées par les mêmes personnes, dans les mêmes lieux et aux mêmes fins. Ces termes seraient des opérateurs magiques : quand dire, c’est faire. Il en Association des Sciences du Langage site@assoc-asl.net – http://www.assoc-asl.net/ -8- va de même pour ceux de « bien-être » (n’est-il pas question de « bien-être des animaux dans les abattoirs ?) et de « respect ». Quant aux expressions forgées par les institutions, à propos desquels Jean-Baptiste Del Amo parle de la construction d’une « nov-langue », elles usent d’un procédé classique : elles parlent d’autre chose que de ce dont elles parlent. « L’alimentation assistée » désigne le gavage ; « l’équilibrage des nids », le fait de fracasser le crâne des lapereaux en surnombre sur une surface dure ; « les soins au porcelet », leur castration, la coupe de leur queue et le meulage de leurs dents (sans anesthésie) ; la liste n’est pas close.1. N’étant ni linguiste ni sémioticienne, je me propose, modestement, de répertorier ces termes et expressions et de réfléchir à leur fonction. Si j’en ai le temps, et parce que ce travail recoupe en partie celui que d’autres intervenants de cette table ronde, je me demanderai si le couple de concepts spécisme / anti-spécisme est à la hauteur des ambitions d’une déconstruction qui doit aller très au-delà de la réponse en grande partie biologique et logiciste que suggèrent ces concepts. Astrid Guillaume Astrid Guillaume est sémioticienne, MCF HDR à Sorbonne Université, Présidente fondatrice de la Société française de Zoosémiotique et membre du comité scientifique de la fondation droit animal, éthique et sciences. « Langage humain et zoolangages : vides lexicaux et imprécisions langagières ». Qu'il s'agisse de parler précisément des animaux ou de décrire leurs zoolangages, leurs émotions, intelligences ou leurs différentes formes de sentiences, les mots font défaut. Depuis des siècles, les évolutions lexicales et autres néologismes sont très anthropocentrés. Une désanthropisation du lexique sur la base des progrès scientifiques en éthologie et zoobiologie permettra une plus grande prise en compte du bien-être des animaux et de leur épanouissement. Cette intervention pointera du doigt les vides lexicaux et imprécisions lexicales qui peuvent nuire aux animaux dans différents contextes de leur vie sauvage, domestique ou industrielle, elle présentera la société française de zoosémiotique qui s'est fixée de mieux comprendre les intelligences animalières en réunissant des chercheurs de tous horizons scientifiques. Catherine Kerbrat-Orecchioni Ex-professeur de Sciences du langage (université Lumière Lyon2). Spécialités : sémantique, pragmatique, analyse du discours et des interactions. Ex-membre de l’Institut Universitaire de France (chaire « Linguistique des interactions »). Publications: une douzaine d’ouvrages à titre individuel et une quinzaine en tant que (co)responsable de la publication. Quelques titres: La connotation, L’énonciation, L’implicite, Les interactions verbales (3 tomes), Les actes de langage dans le discours, Le discours 1 Jean-Baptiste Del Amo, L 214. Une voix pour les animaux, Paris, Arthaud, 2017, p. 155156. Association des Sciences du Langage site@assoc-asl.net – http://www.assoc-asl.net/ -9- en interaction, Les débats de l’entre-deux-tours des élections présidentielles françaises (2 vol.). Ouvrage en préparation : Les animaux en langue et en discours. Parlant de « cause » animale plutôt que de « question » animale, le texte de présentation de cette table ronde se situe clairement dans la perspective d’un engagement en faveur de cette cause. La problématique de cette rencontre est donc : dans quelle mesure les sciences du langage peuvent-elles, à la suite de bien d’autres disciplines (la linguistique a en la matière pris le train en marche), contribuer à la « défense » de cette cause ? La réponse à cette question tourne de toute évidence autour de la notion centrale de spécisme. L’apparition de ce terme a en effet fait émerger, non certes la chose ellemême, mais la prise de conscience de l’existence de cette chose. Les formes que peut prendre ce spécisme (qu’on l’estime ou non légitime) sont infiniment diverses. En ce qui concerne les « aspects langagiers », ils peuvent être appréhendés soit dans la perspective d’une linguistique de la langue, soit dans celle d’une linguistique des discours. Dans le premier cas, on s’intéressera à la façon dont se trouve « encapsulée » dans le lexique l’idée de l’existence d’une coupure radicale séparant notre espèce des autres espèces animales envisagées en bloc, doublée de l’idée d’une absolue supériorité de la première sur les secondes (on peut aussi s’interroger corrélativement sur les moyens de déjouer ce spécisme lexical). Dans la deuxième perspective, on se demandera (entre autres) quels modes de raisonnement et quelles stratégies rhétoriques sont mobilisés par ceux qui admettent (le plus souvent inconsciemment) une logique spéciste, mais aussi par ceux qui se réclament de l’antispécisme – étant bien entendu que les différents positionnements sur cette question ne se laissent pas réduire à une opposition binaire aussi simpliste. Il apparaît d’autre part qu’à ce niveau, les aspects proprement langagiers sont difficilement dissociables d’autres aspects (cognitifs, idéologiques, éthiques…), comme on peut par exemple le voir à partir de cette sorte de cas d’école qu’est le discours sur la corrida. Marie-Claude Marsolier Marie-Claude Marsolier est une biologiste, généticienne, du CEA et travaille actuellement au Muséum national d’Histoire naturelle à Paris. Elle a publié récemment Le mépris des « bêtes ». Un lexique de la ségrégation animale aux PUF. Dans le domaine de la linguistique elle a également fait paraître en 2015 Ich liebe dich/I love thee : grammaire et lexique de l’allemand comparés à ceux de l’anglais. Par le langage, nous construisons des représentations des éléments de notre monde, et ces représentations déterminent la valeur que nous accordons à ces éléments et le comportement que nous adoptons envers eux. Ma communication sera consacrée aux représentations des animaux non humains véhiculées par l’usage courant de la langue française et les recommandations des dictionnaires. J’y analyserai en premier lieu l’opposition fondamentale marquée par notre langue entre les humains et les autres animaux, opposition manifestée par la catégorie des « bêtes » ou des « animaux » au sens d’« animaux non humains », par la restriction de nombreux termes valorisants (personne, quelqu’un, dignité, visage, etc.) aux seuls humains, et Association des Sciences du Langage site@assoc-asl.net – http://www.assoc-asl.net/ - 10 - par une différentiation lexicale plus ou moins stricte selon qu’un attribut ou un processus concerne un humain ou un non-humain (bouche/gueule, accouchement/mise bas, etc.). J’aborderai ensuite les procédés de dévalorisation des animaux non humains en français : comparaisons, métaphores (pigeon, #BalanceTonPorc…) et expressions diverses (être traité comme un chien) qui les présentent comme des êtres essentiellement sans valeur ni individualité, stupides, méchants, sales et obscènes. On notera aussi la survalorisation des termes humain et humanité, synonymes de compassion et de bienveillance, et l’avilissement des termes animal et animalité, synonymes de cruauté et de dépravation. J’examinerai finalement les dispositifs d’euphémisation et de dénégation qui occultent les violences infligées aux animaux non humains et facilitent leur acceptation. Après l’exposé de ces aspects misothères (c’est-à-dire « exprimant le mépris ou la haine envers les animaux non humains ») du français, je plaiderai en conclusion pour un usage plus critique et plus rationnel de notre langue, et pour la fin de ces violences symboliques. Jérôme Segal Jérôme Segal est historien, MCF à Sorbonne Université, au sein de l’INSPE (formation des enseignants). Il est aussi journaliste et chercheur à Vienne, en Autriche. Après avoir travaillé en histoire des sciences (sur la théorie de l’information et la biologie moléculaire), il s’est intéressé à l’histoire des Rroms en Europe (France / Autriche), à l’identité juive ( Athée & Juif. Fécondité d’un paradoxe apparent, 2016) et au nationalisme en Autriche. Son dernier livre est un essai d’égo-histoire préfacé par Serge Klarsfeld, L’Armoire (2020). Depuis quatre ans, il travaille aussi sur l’antispécisme. Son dernier livre est Animal Radical. Histoire et sociologie de l’antispécisme (lux, 2020). Il a rédigé deux des 50 entrées de La Pensée végane. 50 regards sur la cause animale (PUF, 2020). Il prépare actuellement un livre pour le grand public : Dix questions sur l’antispécisme (2021). Communication envisagée : « Peut-on parler d’une Lingua Specisti Imperii ? » Ce titre volontiers quelque peu provoquant fait bien sûr écho à l’œuvre majeure de Viktor Klemperer, LTI - Lingua Tertii Imperii: Notizbuch eines Philologen (1947). Klemperer explique méthodiquement comment une nouvelle langue allemande émerge pendant le Troisième Reich et, surtout, il entend dénoncer l’usage idéologique de cette langue, alors même que peu de ses contemporains n’ont été sensibles aux pouvoirs des mots : occultations, euphémismes, développement de sentiments d’appartenance et ostracismes. Le langage que nous utilisons dans les pays occidentaux ne relève-t-il par d’un spécisme largement inconscient ? On retrouve des phénomènes d’occultation : peu de gens réalisent que « cuir » signifie « peau d’animal » et « steak », « morceau de muscle ». Il y a aussi des procédés euphémistiques à l’œuvre dans « vache de réforme » pour désigner une vache jugée inapte pour la production de veaux et/ou de lait, destinée à l’abattoir, ou « les chasseurs régulent/prélèvent » (pour effacer l’acte de tuer). Prenant conscience du fait que tout ce vocabulaire sert le spécisme, des militants répondent par l’introduction de néologismes souvent déconcertants, souvent choquants. Le collectif Boucherie abolition utilise ainsi une centaine de termes expliqués dans des articles intitulés « Pas de lutte animaliste sans Association des Sciences du Langage site@assoc-asl.net – http://www.assoc-asl.net/ - 11 - révision de l’androlecte » ou « Faire apparaître la zooppression dans la langue pour la faire disparaître. » Solveig Halloin, principale contributrice de ce collectif, se place sous la figure tutélaire de Victor Hugo qui annonçait « Toute révolution devrait passer par une réforme du dictionnaire ». Loin de se satisfaire de l’entrée des mots « sentience » et « antispécisme » dans le Larousse 2020, elle utilise « viol procréatif » pour une insémination animale, « zoophagie » pour la consommation de viande, « nesclavage » pour « système d’esclavage où la naissance des esclaves est programmée en vue de leurs assassinats » etc. Cela peut prêter à sourire mais la bataille des mots a déjà lieu. Elle est menée à haut niveau par les lobbies de l’agro-alimentaire qui ont déjà obtenu en 2017 que la Cour de Justice Européenne interdise « lait de soja », « fromage végétal » ou « beurre végétal » alors que « lait de coco », « crème de marron » et « beurre de cacahouète » restent autorisés par tradition. En décembre 2020, en réaction à l’annonce de l’autorisation de la vente de poulet artificiel à Singapour, le ministre français de l’agriculture, Julien Denormandie, a déclaré « La viande vient du vivant, pas des laboratoires. Comptez sur moi pour qu’en France, la viande reste naturelle et jamais artificielle ! ». Plus que jamais, les mots sont importants. *** Plus de 100 ans après le début de la parution de l’ouvrage monumental de F. Brunot, est paru la Grande Grammaire Historique du Français le 26 octobre dernier chez De Gruyter. (https://www.degruyter.com/view/title/320435?language=en). Au long de plus de 2000 pages, elle rend compte de l’évolution du français dans son ensemble, en s’appuyant sur les acquis des recherches descriptives et théoriques des dernières décennies. Pour un avant-goût de ce que la Grande Grammaire nous réserve, cinq chapitres sont consultables en accès libre : 1. 2. 3. 4. 5. Chapitre 1: Une Grammaire historique de l’an 2020 Chapitre 2: L’approche du changement linguistique dans la Grande Grammaire Historique du Français Chapitre 7: Les données historiques, géographiques et démographiques Chapitre 14: Les palatalisations Chapitre 35: Syntaxe de la phrase simple *** Un an après le lancement de la Base de données (BDD) PhraseoBase, la version 2 du Lexicoscope est déjà accessible sur le site de la PhraseoBase http://phraseotext.univ-grenoble-alpes.fr/phraseobase/index.html. Le Lexicoscope, outil et interface d'interrogation de la BDD, a été développé par notre collègue Olivier Kraif (Université Grenoble Alpes, E.A. Lidilem). Association des Sciences du Langage site@assoc-asl.net – http://www.assoc-asl.net/ - 12 - Cette nouvelle version enrichie et stabilisée du Lexicoscope permet de faire de nombreuses requêtes sur les corpus littéraires français, anglais et allemands, constitués dans le cadre du projet ANR DFG Phraseorom (20162019) https://phraseorom.univ-grenoble-alpes.fr/ et stockés dans la PhraseoBase. Les corpus n’étant pas diffusables tels quels en ligne, pour des questions de droits, nous avons choisi de les intégrer à une interface telle que le Lexicoscope afin d’en permettre l’interrogation sous forme de statistiques lexicométriques et de concordances, qui ne donnent accès qu’à des contextes restreints. Des tutoriels vidéos pour l’utilisation du Lexicoscope sont disponibles dans l’onglet Aide (en haut à droite de la page d’accès du Lexicocope) . *** Sont en accès libre et disponibles au téléchargement : la base de données SAHELIA et le logiciel MARIAMA, outils réalisés dans les années 1990, 2000. Pour avoir accès au téléchargement des fichiers, il est nécessaire de demander le lien Dropbox en contactant directement Robert Nicolai (Robert.Nicolai@unice.fr) Sont proposés au téléchargement : 1) la totalité de la base de données « africaniste » (SAHELIA), sans mot de passe, et donc utilisable et modifiable par tout le monde ; 2) le logiciel MARIAMA non compilé, sans mot de passe afin que les personnes intéressées puissent le faire évoluer dans le sens de leur choix. L’ensemble de la documentation produite à l’époque est également proposé avec quelques « Lisez-moi » afin d'aider à la prise en main qu’il est recommandé de lire en premier. L’objectif est de rendre accessibles les deux outils que sont MARIAMA et SAHELIA à tous ceux qui sont intéressés par son utilisation et/ou son développement. (La seule condition, c’est que ce soit - et reste - accessible, libre et gratuit pour tout le monde, et que l’origine de la création de ces outils (Robert Nicolaï) soient mentionnée). Pour toute information contacter Robert Nicolai (Robert.Nicolai@unice.fr) *** Face aux demandes de collègues et de bibliothèques de nombreux pays d’ouvrages gratuits, les éditions Lambert-Lucas mettent progressivement en ligne en pdf, téléchargeables gratuitement (et librement dispersibles sur le web), un certain nombre de titres. Pour télécharger ces livres, allez sur la page "TOUS LES LIVRES" du site de Lambert-Lucas et cliquez sur le bouton "Open PDF". http://www.lambert-lucas.com/livre/?tri=open. Association des Sciences du Langage site@assoc-asl.net – http://www.assoc-asl.net/ - 13 - En plus des 71 ouvrages proposés en 2018 et 2019, une trentaine de titres sont ainsi passés en Open Access cette année : 1. Ambivalence et énantiosémie (Josette Larue-Tondeur) 2. Anagrammes : sur une hypothèse de Ferdinand de Saussure (Federico Bravo) 3. Analyses du discours et contextes (dir. par Marion Sandré) 4. Aspects actuels de la linguistique ibéro-romane (dir. par Ariane Desporte et Gilles Fabre) 5. Cours de gestes (Paul Jouison) 6. Déconstruction-reconstruction. Autour de la pensée de Jean-Marie Zemb (dir. par Thierry Gallèpe et Martine Dalmas) 7. Du côté de chez Saussure (dir. par Michel Arrivé) 8. Du signifiant minimal aux textes (dir. par Nicole Delbecque et alii) 9. Écouter lire Pierre-Jakez Hélias (Jean Peytard) 10. Essais sur quelques figures de l’orientation (Frédéric François) 11. Frontières – Du linguistique au sémiotique (dir. par Nelly AndrieuxReix) 12. Identité et représentation (Sonia Grubits) 13. Interactions cosmopolites (dir. par Lorenza Mondada et Luci Nussbaum) 14. L’accord du participe passé (dir. par Claude Gruaz) 15. La communication électronique, enjeux de langues (dir. par. Fabien Liénard et Sami Zlitni) 16. La place de l’adjectif dans les stratégies énonciatives (María Luisa Donaire) 17. La sémantique et ses interfaces (ASL 2013) 18. Langue, récit, littérature dans l’éducation médicale (Gérard Danou) 19. Le discours de l’ETA (Juan Alonso Aldama) 20. Le X final (dir. par Claude Gruaz) 21. Les consonnes doubles : féminins et dérivés (dir. par Claude Gruaz) 22. Les consonnes doubles après e (dir. par Claude Gruaz) 23. Les sciences du langage et la question de l’interprétation (aujourd’hui) (ASL 2017) 24. Peser les mots (dir. par Gérard Danou) 25. Petit dictionnaire usuel de mimique et de dactylologie (Dr. Blanchet) 26. Sciences du langage et neurosciences (ASL 2015) 27. Sciences du langage et nouvelles technologies (ASL 2009) 28. Sciences du langage et sciences de l’homme (ASL 2005) 29. Signes de Pont-de-Beauvoisin (Yves Delaporte) 30. Sutures sémiotiques (Herman Parret) 31. Une sémiotique du sujet (dir. par Didier Tsala) 32. Volochinov en contexte (Inna Tylkowski) Association des Sciences du Langage site@assoc-asl.net – http://www.assoc-asl.net/ - 14 - PUBLICATIONS Ouvrages Al-Saleh, C., Charolles M., (dir), Cohérence, cohésion et pertinence. L’ajustement de la signification en contexte, 2020, ISTE Éditions, Coll. sciences cognitives, Série philosophie du langage, 248 p. – ISBN : 9781784057077. Parler une langue suppose d’être capable d’adapter très précisément ce que l’on dit à ce qui vient d’être dit. Participer à une conversation demande à la fois d’ajuster la pertinence de sa propre contribution à l’échange en cours et de comprendre comment ce que disent les autres prolonge ce qui a été dit jusque-là. Les questions sur la pertinence sont en lien étroit avec la question de savoir ce qui permet d’établir la cohérence et la cohésion des discours. De nombreuses disciplines se sont emparées de ces notions, que ce soit en (psycho)linguistique, en philosophie du langage, en logique, et plus généralement en sciences cognitives. Ce foisonnement scientifique et l’extension de ces notions rendent nécessaire une clarification de leur champ d’application. Cohérence, cohésion et pertinence vise à cartographier ces notions dans les travaux contemporains de philosophie du langage, de logique, de linguistique et de psycholinguistique. Table des matières disponible ici : file:///Users/admin/Downloads/707_Coh%C3%A9rence-coh%C3%A9sionet-pertinence_Al-Saleh_TOC.pdf Avanzi M., Vincenti A., Rey A., Comme on dit chez nous. Le grand livre du français de nos régions, 2020, Éditions Le Robert, 240 p.– ISBN : 978-232101-477-5. Ouvrage consultable ici : (dont « L’invitation au voyage » d’Alain Rey) : https://fr.calameo.com/read/005158893de2f32a95a42 Beyssade C. (dir), Les implicatures, 2020, ISTE Éditions, Coll. sciences cognitives, Série philosophie du langage, 266 p. – ISBN papier : 9781784057107. Un énoncé ne se réduit jamais à son sens littéral. Sa signification dépasse toujours celle des mots utilisés. Elle inclut ce que le locuteur laisse entendre et toutes les inférences que l’interlocuteur fait en comparant ce qui a été dit à ce qui aurait pu être dit. Ce sont ces éléments de signification qui viennent enrichir le sens littéral qu’on Association des Sciences du Langage site@assoc-asl.net – http://www.assoc-asl.net/ - 15 - appelle les implicatures. Elles conduisent par exemple à interpréter « fromage ou dessert » dans un menu comme signifiant « l’un ou l’autre mais pas les deux ». Cet ouvrage retrace l’histoire de la notion d’implicature, en présente une typologie et met l’accent sur le renouveau des études actuelles : études expérimentales sur le calcul des implicatures conversationnelles, mise en évidence de la dimension expressive des implicatures conventionnelles, et réflexions sur les implicatures sociales conduisant à préciser l’identité et le positionnement idéologique d’un locuteur. Tables des matières disponible ici : file:///Users/admin/Downloads/710_Les-implicatures_Beyssade_TOC.pdf Bottineau T. (dir), La prédication existentielle dans les langues naturelles. Valeurs et repérages, structures et modalités, 2020, paris, Presses de l’Inalco, 216p.– ISBN : 9782858313631. À travers la diversité des formes et des structures, la prédication existentielle, les valeurs possessives, locatives et attributives sont envisagées dans cet ouvrage sous différents angles théoriques qui permettent de croiser les données des langues typologiquement éloignées (français, anglais, russe, chinois, hébreu, vietnamien, entre autres). Table des matières disponible ici : https://books.openedition.org/pressesinalco/37848?format=toc Avant-propos disponible ici : https://books.openedition.org/pressesinalco/38878?lang=fr Charaudeau P., La manipulation de la vérité. Du triomphe de la négation au brouillage de la post-vérité, 2020, Limoges, Éditions Lambert-Lucas, 176 p.– ISBN/EAN : 978-2-35935-316-7. Considérée sous l’angle des sciences du langage, la manipulation n’est pas étrangère à l’intention ni à la persuasion. D’une part, parce qu’on ne parle pas aux autres pour ne rien dire mais le plus fréquemment dans un certain but ; d’autre part, parce que ce but, dans la conversation et plus encore dans la discussion, c’est d’agir sur autrui, vouloir le faire changer d’avis, ou le faire agir lui-même dans un sens ou dans un autre. La manipulation est aussi ancienne que la parole articulée, c’est un des traits majeurs de l’intelligence humaine, et chacun manipule comme il respire, c’est-à-dire la plupart du temps sans le savoir. Les moyens modernes de communication – internet, les réseaux sociaux et leurs fake news – en sont un des vecteurs sinon un des facteurs les plus influents. La question que cela pose est de savoir si les discours publics sont devenus intrinsèquement manipulatoires, avec la montée en puissance d’une opinion publique objet de tous les désirs d’appropriation, dans le domaine politique à des fins de pouvoir, dans le monde commercial et médiatique à des fins de concurrence et de profit. L’enquête montre que tous les actes de discours ne sont pas également manipulatoires et que la manipulation n’est pas le seul fait des Association des Sciences du Langage site@assoc-asl.net – http://www.assoc-asl.net/ - 16 - puissants, exercée de haut en bas : elle s’exerce aussi de bas en haut ou de façon horizontale […]. David J. et Weber C., Le français et les langues, Histoire, linguistique, didactique, Hommage à Jean-Louis Chiss, 2020, Limoges, Éditions LambertLucas, 248 p.– ISBN : 978-2-35935-329-7. Cet ouvrage rend hommage à Jean-Louis Chiss, linguiste, spécialiste en épistémologie et en histoire des théories du langage et de la didactique des langues. Quinze contributions témoignent du rayonnement de sa réflexion sur les théories et les pratiques de l’enseignement du français. Une première partie revient sur l’émergence de la didactique du français dans les années 1970-1980, sur la complexification de celle-ci en langue « maternelle » ou « première » et « seconde » ou « étrangère », sur les rapports de leur enseignement avec les sciences du langage, en France et dans le monde. La deuxième partie prolonge l’histoire scientifique, sociale et institutionnnelle de la construction du « français » en questionnant sa disciplinarisation et en retraçant le processus qui fait des langues premières des langues de scolarisation. La troisième et dernière partie se centre sur des questions plus actuelles qui prolongent ou renouvellent la pensée didactique. Les recherches décrites ont trait, isolément ou de façon conjointe, aux problématiques du plurilinguisme, de la littératie et de la formation des enseignants. Sommaire disponible ici : http://www.lambert-lucas.com/wpcontent/uploads/2020/12/tdm_francaislangues.pdf de Ferdinand de Saussure, Recueil des publications scientifiques de Ferdinand de Saussure (édité par Ch. Bally et L. Gautier, révision d’A. Meillet), reprise fac-similé de l’édition de 1921, 2020, Limoges, Éditions Lambert-Lucas, 656 p. -ISBN : 978-2-35935-331-0. L’ouvrage présente tous les textes écrits, signés et publiés par Saussure, repris en 1921 dans un recueil posthume exhaustif par Charles Bally et Léopold Gautier – révisé par Antoine Meillet. Ce recueil entrait, en son temps, dans la même intention scientifique que la publication du Cours de linguistique générale. Pour l’éditeur d’aujourd’hui, il s’agit d’achever de rendre disponible en librairie l’essentiel de ce qu’il faut avoir lu du maître de Genève. Depecker, L. Saussure tel qu’en lui-même : d’après les manuscrits, 2020, Paris, Honoré Champion. Linguistique : traduction et terminologie, 4, 268 p.– ISBN : 978-2-7453-5317-7. Ferdinand de Saussure (1857-1913) est le précurseur de la linguistique moderne. On lui doit des distinctions majeures : entre signifiant et signifié, synchronie et diachronie, langue et parole. Et surtout, une réflexion inédite sur l’arbitraire du signe et la sémiologie. Mais qu’en est-il exactement ? Quelle est la vraie pensée de Saussure sur ces Association des Sciences du Langage site@assoc-asl.net – http://www.assoc-asl.net/ - 17 - questions qui restent essentielles aujourd’hui ? Le Cours de linguistique générale (1916), rédigé par ses disciples et paru après sa mort, sert de référence principale pour le Saussure théoricien de la linguistique générale. Ferdinand de Saussure est donc l’auteur d’un Cours qu’il n’a pas écrit et dont se réclament aujourd’hui la plupart des sciences humaines. Il faut donc tout reprendre et mener l’enquête, en s’appuyant sur ses propres manuscrits dont certains, fondamentaux, viennent d’être miraculeusement retrouvés. Table des matières disponible ici : https://www.honorechampion.com/fr/index.php?controller=attachmen t&id_attachment=1930 Fesenmeier L et Novakova I, Phraséologie et stylistique de la langue littéraire. Approches interdisciplinaires, 2020, Berlin, Bern, Bruxelles, New York, Oxford, Warszawa, Wien, Petr Lang, 376 p.– ISBN : 978-3-63183633-0. Les contributions à cet ouvrage s’appuient, toutes, sur des approches innovantes relevant du vaste champ des Humanités numériques. Ils accordent une attention particulière aux analyses linguistiques et discursives d’expressions polylexicales statistiquement pertinentes dans des textes littéraires, aux procédés d’identification des genres littéraires sur la base de méthodes statistiques, ainsi qu’à la stylistique littéraire outillée. Table des matières disponible ici : https://www.peterlang.com/view/title/70789?v=toc Feussi V. et Lorilleux J. (dir), (In)sécurité linguistique en francophonies. Perspectives in(ter) disciplinaires, 2020, Paris, L’Harmattan, 454 p.– ISBN : 978-2-343-20806-0. L’insécurité linguistique est une notion très peu étudiée en sociolinguistique, en didactique des langues et dans les recherches en littérature. Pourtant, elle constitue un élément important pour les disciplines qui s’intéressent, notamment, aux rapports aux langues. Cet ouvrage interroge différentes façons de l’abor- der afin de souligner le potentiel encore non exploré de cette notion. Du fait de leur diversité et des rapports variés aux langues, les situations de francophonies en révèlent la pertinence pour les ré- flexions qui, transcendant le cadre disciplinaire, prennent au sérieux la diver- sité des langues et des expériences en langues. Lire un extrait ici : http://liseuse.harmattan.fr/978-2-343-20806-0 Fuchs c. et Garnier S., Lexique raisonné du français académique. Tome 1. Les collocations verbo-nominales, 2020, Éditions Ophrys, 318 p.– ISBN : 978-2-7080-1555-5. Les écrits universitaires requièrent la maîtrise d’un vocabulaire transversal. Ce lexique académique transdisciplinaire est consacré aux Association des Sciences du Langage site@assoc-asl.net – http://www.assoc-asl.net/ - 18 - collocations verbo-nominales permet- tant d’exprimer les trois principales phases de l’existence (commencement, continuation et fin). Le présent ouvrage vise à : – éclairer les différences entre des verbes considérés comme (quasi) synonymes : une notion prend naissance ou voit le jour, des désaccords demeurent ou subsistent, un empire s’effrite ou se désagrège... – expliquer de façon simple les compatibilités et incompatibilités entre les verbes et les noms en fonction du sens du verbe et des propriétés du nom : on esquisse ce qui est schématisable (un portrait) et l’on ébauche ce qui nécessite d’être élaboré par étapes (un roman) ; ce qui se poursuit est orienté vers un objectif ou dans une direction (la croissance), ce qui se prolonge a une durée envisagée (la crise) ; on élimine ce qui est considéré comme gênant ou inutile (la concurrence) et l’on supprime ce qui est contesté par certains dans sa raison d’être (des emplois)... Feuilletez un extrait ici : https://issuu.com/togroupe/docs/978270801555-f Gillioz, C., Zufferey S., Introduction à la linguistique expérimentale, 2020, ISTE Éditions, 250 p. – ISBN : 9781784056940. Le recours à la méthodologie expérimentale dans le domaine de la linguistique a connu un véritable essor lors des dernières décennies. La mise en œuvre de méthodes expérimentales nécessite toutefois la compréhension et la maîtrise de principes théoriques et méthodologiques précis. Cet ouvrage présente de manière accessible les notions clés de la linguistique expérimentale, en abordant tour à tour ses applications en linguistique, les techniques les plus fréquemment utilisées pour l’étude du langage, les aspects méthodologiques et pratiques utiles à la mise en œuvre d’une expérience ainsi qu’une introduction à l’analyse de données quantitatives issues d’une expérience. Le volume associe également les éléments présentés à des exemples tirés des différents domaines de la linguistique. Il inclut de nombreuses ressources disponibles pour les personnes souhaitant mettre en œuvre une étude expérimentale, des suggestions de lecture plus avancées ainsi que des questions de révision avec leur corrigé. Table des matières disponible ici : file:///Users/admin/Downloads/694_Introduction-%C3%A0-lalinguistique-exp%C3%A9rimentale_Gillioz_TOC.pdf La Mantia F., Pour se faire langage. Lexique élémentaire de la Théorie des Opérations Prédicatives et Énonciatives d'Antoine Culioli. Préface de Dominique Ducard, avec un entretien d'Antoine Culioli par Sophie Fisher et Francesco La Mantia, Collection "Sciences du langage. Carrefour et Points de vue / Lexica", EME Éditions Académia, 278 p.– ISBN : 978-2-8061-05462. Figure majeure de la linguistique, Antoine Culioli a ouvert un champ de recherche qui a renouvelé les sciences du langage du 20e siècle. Fermement convaincu de la nécessité d'un «programme scientifique qui allie l'empirique sous sa forme la plus fine et le raisonnement Association des Sciences du Langage site@assoc-asl.net – http://www.assoc-asl.net/ - 19 - métalinguistique», il a consacré tous ses efforts à l'analyse de l'activité de langage « appréhendée à travers la diversité des langues, des textes, des situations ». Lire un extrait ici : http://liseuse.harmattan.fr/978-2-8061-0546-2 Magri V. et Whal P. (dir), Répétition et signifiance. L’invention poétique, 2020, Limoges, Éditions Lambert-Lucas, coll. Etudes linguistiques et textuelles, 320 p. – ISBN/EAN 978-2-35935-283-2. Trait constitutif de la poésie, la répétition trouve ses réalisations les plus saillantes dans le code de versification. L’enjeu est ici de renouveler son approche à partir de corpus non métrés, non rimés, afin de mieux cerner son pouvoir d’invention poétique suivant les paliers de configuration du texte. Pour accéder au statut figural, le fait linguistique doit être perçu comme forme signifiante au service d’une visée esthétique. Le critère de fréquence peut permettre d’établir la significativité de la répétition, mais l’approche stylistique suppose une transition du quantitatif au qualitatif, qui fonde sa valeur en contexte. La notion de signifiance rend compte d’un dépassement de la signification des énoncés dans la dynamique du discours, selon un régime d’indirection du sens, entre répétition et variation. À travers l’interaction entre signifiant et signifié, la répétition sous-tend des parcours de lecture tabulaires ou réticulaires. Elle manifeste le potentiel signifiant du rythme comme principe moteur du texte, dans ses jeux possibles entre écrit et oral, entre espace et temps. L’attention peut porter sur la composante matérielle du langage ou la corporéité de la répétition, qui suggère une gestualité à visée performative. Celle-ci culmine dans des formes d’expression contemporaines comme le rap ou le slam. Table des matières disponible ici : http://www.lambert-lucas.com/wpcontent/uploads/2020/03/tdm_Magri_et_Wahl.pdf Meneses-Lerin L., Buffard-Moret B., Mejri S. (dir), La phraséologie française en questions, 2020, Paris, Hermann Éditions, 464 p.– ISBN : 9791037006349. Les vingt-six contributions de chercheurs réunies dans cet ouvrage présentent un état des lieux sur la problématique de la phraséologie française écrite et orale dans le monde francophone, afin d’en comprendre l’évolution et d’en préciser les questionnements, notamment d’un point de vue épistémologique. Ainsi, comment définir le fait phraséologique et les critères d’identification des unités qui le composent ? Quelle place occupe-t-il dans le système linguistique et quels sont les différents usages possibles dans des domaines aussi variés que le traitement du discours, l’enseignement et le rituel langagier ? Parmi les questions débattues, deux points sont ici largement discutés : le croisement et la distinction entre les deux dichotomies « compositionnel/non compositionnel » et « transparence/ opacité », et l’opposition figement/variation. Association des Sciences du Langage site@assoc-asl.net – http://www.assoc-asl.net/ - 20 - Saiz-Sanchez M., Les marqueurs d’accord et de désaccord du français et de l’espagnol : étude diachronique XIe-XVIIIe siècle, 2020, Berlin, Bern, Bruxelles, New York, Oxford, Warszawa, Wien, Peter Lang, 460 p.– ISBN : 978-3-631-83351-3. Le système de marqueurs d'accord et de désaccord oui/non/si du français contemporain diffère de celui d'autres langues romanes, composé uniquement de deux marqueurs. Ce travail compare le fonctionnement conversationnel de oui/non/si à celui du système sí/no de l’espagnol contemporain. Afin de comprendre les similitudes et les différences actuelles entre oui/non/si et sí/no, cet ouvrage étudie les structures médiévales correspondantes et leur évolution en diachronie : si/non + faire/estre/avoir pour le français, et sí + fazer pour l’espagnol. Située dans le cadre de la sémantique-pragmatique et de la pragmatique historique, cette recherche s'appuie sur les théories françaises de la Polyphonie et de l'Argumentation dans la langue, ainsi que sur l'Analyse de la conversation de tradition anglo-américaine. Siouffi, G. (éd.), Histoire de la phrase française : des Serments de Strasbourg aux écritures numériques, 2020, Arles, Imprimerie Nationale Éditions, 376 p.– ISBN : 978-2-330-14055-7. La phrase française n’avait jusqu’à ce jour jamais été racontée. Or depuis le premier texte qui nous soit parvenu dans une langue distincte du latin (les Serments de Strasbourg en 842) jusqu’aux écritures numériques devenues notre quotidien, l’objet mouvant qu’est la phrase résiste à toute définition. Les linguistes eux-mêmes peinent à en proposer une description stable tant elle a évolué au fil des siècles. Et la notion ellemême n’est apparue qu’au XVIIIe siècle. Afin de dévoiler tous les usages de la phrase, comme ses virtualités, cette histoire convoque de nombreuses pratiques culturelles où entrent en jeu l’oral et l’écrit : domaines religieux, éducatifs, politiques, juridiques, administratifs, journalistiques, commerciaux, et bien sûr la littérature. […]. Regarder la présentation de l’ouvrage ici : https://youtu.be/poYURbTXEZc Smadja S., Les troubles du langage intérieur : vers une linguistique clinique, 2020, Paris, Hermann. Monologuer, 350 p.– ISBN : 979-10-370-0303-4. Le langage intérieur constitue le soubassement non seulement de nos usages langagiers mais probablement de nombreux aspects de notre vie quotidienne. Ne pas disposer des mots pour dire et se dire revient en réalité à se retrancher du monde comme de soi. Si le langage intérieur revêt des fonctions positives, telles que l’auto-régulation, la planification, la résolution de problèmes, il renvoie également à des fonctions négatives comme la rumination. Au-delà de ses fonctions négatives, les troubles du langage intérieur restent très largement une terre inconnue, malgré les quelques explorations entreprises à la fin du xixe siècle. Pour diagnostiquer avec finesse une forme d’aphasie, encore faudrait-il être capable de distinguer entre aphasies du langage extériorisé et aphasies du langage intérieur. Une aphasie totale du Association des Sciences du Langage site@assoc-asl.net – http://www.assoc-asl.net/ - 21 - langage intérieur aboutit, a priori, à la perte de toute conscience de soi et la disparition de la temporalité et du monde tel que nous le percevons. Une aphasie du langage extériorisé sans aphasie du langage intérieur n’a pas les mêmes conséquences. De ce point de vue, l’objectif de cet ouvrage n’est pas de présenter des résultats cliniques d’une recherche en réalité à venir, mais d’explorer des hypothèses, afin de mettre en lumière la nécessité de créer des thérapies endophasiques adaptées, dans une perspective de linguistique clinique. Tallarico G., Humbley J., Jacquet-pfau cC (dir), Nouveaux horizons pour la néologie en français : hommage à Jean-François Sablayrolles, 2020, Limoges, Éditions Lambert-Lucas, La lexicothèque, 264 p.– ISBN 978-235935-288-7. Après des décennies d’existence marginale aux frontières de la linguistique et des industries de la langue, la néologie commence à s’affirmer en tant que science du langage à part entière; elle s’est outillée méthodiquement grâce aux développements de l’informatique et s’est dotée de programmes de recherche cohérents et variés. Cette évolution positive est due en grande partie aux initiatives de recherche de Jean-François Sablayrolles. Réunies en son hommage, les contributions de ce volume suivent plusieurs axes : – le repérage et l’analyse des néologismes ; – le satut des emprunts en néologie et en lexicographie et leurs manifestations, notamment dans la presse et les nouveaux médias ; – le traitement des néologismes dans les dictionnaires professionnels et collaboratifs ; – la néologie officielle ; – la néologie sémantique ; – les éléments de formation ; – les adjectifs néologiques ; – les innovations lexicales liées aux évolutions technologiques. Table des matières disponible ici : http://www.lambert-lucas.com/wpcontent/uploads/2020/08/tdm-Tallarico.pdf Touchet p. (dir), Le Langage, ouvrage édité à l’intention des candidats à l’agrégation et au Capes de philosophie (concours 2021), 2020, Limoges, Éditions Lambert-Lucas, coll. Les notions par les textes, 264p.– ISBN/EAN 978-2-35935-319-8. Le langage est un ferment d’incertitude. La signification n’y est pas seulement exprimée, précisée, corrigée, etc., elle est aussi destituée par la structure même de l’expression. Destituée par le système de signifiances, de glissements, de concurrences entre les signes euxmêmes. Une destitution qui, sans rendre la signification fausse, la rend essentiellement confuse, relative, en attente même. Une destitution du sens qui tient aussi à la nature du rapport au monde que le langage instaure. Par lui, l’expérience se donne en se retirant comme intuition ; par lui, le monde se donne comme un horizon de sens que jamais aucune parole ne peut clore ; par lui, la raison constitue la science par la proposition et la règle, mais cette constitution s’effrite du fait de la réciprocité des concepts. Par lui, enfin, l’ordre politique du discours s’institue contre l’individu et la déviance. Ferment de confusion, le Association des Sciences du Langage site@assoc-asl.net – http://www.assoc-asl.net/ - 22 - langage est aussi volonté de puissance. […]. Recueil des textes étudiés disponibles ici : http://www.didacphilo.com/wp-content/uploads/2020/10/Cahier-de-textes.pdf Table des matières disponible ici : http://www.didac-philo.com/wpcontent/uploads/2020/10/Table-des-mati%C3%A8res-touchet3.pdf Zufferey S., Introduction à la linguistique de corpus, 2020, ISTE Éditions, 252 p. – ISBN : 9781784056834. L’usage de corpus est désormais courant dans l’ensemble des domaines de la linguistique. La capacité à analyser de manière quantitative des données linguistiques issues de corpus fait ainsi de plus en plus partie de la « boîte à outils » des linguistes. L’ouvrage permet de comprendre les enjeux théoriques et méthodologiques qui sous-tendent l’utilisation des corpus, d’évaluer de manière critique la littérature scientifique ainsi que d’utiliser des corpus dans le cadre de travaux universitaires. Le livre recense aussi les données à disposition pour le français et présente de nombreux exemples d’études de corpus portant sur cette langue. L’objectif est de fournir un tour d’horizon accessible mais complet des méthodes et de leurs domaines d’application en linguistique et de permettre une mise en pratique grâce à des exercices avec corrigés disponibles à la fin de chaque chapitre. Table des matières disponible ici : file:///Users/admin/Downloads/683_Introduction-%C3%A0-lalinguistique-de-corpus_Zufferey_TDM.pdf Revues Histoire épistémologie langage. La grammaire arabe étendue. 2020. Paris : SHESL/EDP Sciences. 42/1. ISSN : 0750-8069 Sommaire : Jean-Marie Fournier : HOMMAGE - Valérie Raby (1967-2019) ; Jean-Patrick Guillaume : Présentation ; Kees Versteegh : Extended grammar : Malay and the Arabic tradition ; Judith Kogel : Sur les traces de la racine trilitère dans la grammaire hébraïque ; Georges Bohas : Transitivité et intransitivité dans la grammaire de Bar Hebræus ; Adel Y. Sidarus : Le modèle arabe en grammaire copte. Une approche des muqaddimāt copto-arabes du moyen âge ; Robert Ermers : Turkic morphology seen by the Arabic grammarians. The passive Association des Sciences du Langage site@assoc-asl.net – http://www.assoc-asl.net/ - 23 - Jean-Patrick Guillaume : Entre grammaire arabe et grammaires arabisantes. Heurs et malheurs de la phrase nominale. Varia Lionel Dumarty : Le problème des mots simples issus de composés privatifs. Contribution à l’étude sur la formation des mots chez les grammairiens anciens ; Alejandro Díaz Villalba : Les options de catégorisation du participe des temps composés dans les grammaires des langues romanes (XVe-XVIIIe siècles) ; John E. Joseph, Chloé Laplantine and Georges-Jean Pinault : Lettres d’Émile Benveniste à Claude Lévi- Strauss (1948-1967). Lectures et critiques Histoire épistémologie langage. Prescriptions en langue. 2020. Paris : SHESL/EDP Sciences. 41/1. ISSN : 07-50-8069 Dan Savatovsky : HOMMAGE - Pierre Caussat (1930-2019); Danielle Candel et Douglas A. Kibbee : Présentation ; John E. Joseph : La norme et le naturel ; Gilles Siouffi : Ambiguïtés de la norme et réticences face à la prescription à la fin du XVIIe siècle en France ; Philippe Caron et Wendy Ayres-Bennett : La norme et la prescription linguistique en France 1550-1720 L’exemple des remarqueurs ; Douglas A. Kibbee et Alan Craig : Understanding prescription in language. A corpus-based approach ; Jean-Michel Éloy : Il n’y a pas de prescription d’État en langue. Questions de légitimité Danielle Candel : Dynamiques de la prescription- Terminologie officielle en France, 1996-2015 ; Sylvie Archaimbault : Légiférer sur la langue russe ; Varia Simon Coffey : French grammars in England 1660-1820. Changes in content and contexts paving the way to the “practical” grammartranslation manual ; Sébastien Moret : Autour des Langues dans l’Europe nouvelle.Une réception de Meillet par les adeptes des langues artificielles. Discussions Franck Cinato : À propos du volume Ponctuer l’œuvre médiévale. Des signes au sens (Valérie Fasseur et Cécile Rochelois [éd.], 2016. Paris, Droz) p. 179. Lectures et critiques L'Information Grammaticale n° 166, La variation régionale en grammaire Coordonné par Mathieu Avanzi et André Thibault Sommaire : Avanzi Mathieu et Thibault, André : Présentation. Avanzi Mathieu: Sur la géographie et la vitalité de l'antéposition de personne et de ça dans le français des Alpes et du Jura. Association des Sciences du Langage site@assoc-asl.net – http://www.assoc-asl.net/ - 24 - Rea Béatrice : Une chance qu'on s'a ... pas fait mal. Étude sociolinguistique de la variabilité dans la sélection de l'auxiliaire dans de nouveaux corpus de français montréalais. Pypaert Nicole et Thibault, André : Le conditionnel périphrastique auxilié par aller en français de Côte-d'Ivoire. Nouvelles données. Dagnac Anne et Thuilier Juliette : Français du Sud-Ouest et marquage différentiel de l'objet. Une approche expérimentale. Francard Michel : Les belgicismes grammaticaux, Une denrée rare dans la terre des grammairiens ? Fon Sing Guillaume : Quelques particularités grammaticales du français régional de Maurice. Borel Marine : Les formes verbales surcomposées à valeur expérientielle. Une particularité des régions à substrat occitan et francoprovençal. Langages n°217, L'oral représenté en diachronie et en synchronie : une voie d'accès à l'oral spontané ? Coordonné par Florence Lefeuvre et Gabrielle Parussa Sommaire : Florence Lefeuvre, Gabriella Parussa : L’oral représenté en diachronie et en synchronie : Une voie d’accès à l’oral spontané ? Florence Lefeuvre : Les interrogatives partielles dans un corpus de théâtre contemporain André Petitjean : La représentation de l’oral dans les textes dramatiques contemporains Merja Kytö, Terry Walker : L’interaction orale du passé : A Corpus of English Dialogues 1560–1760 Pierre Vermander : Analyse de conversation et documents littéraires médiévaux Gabriella Parussa : Dea, dia, da : Un marqueur discursif en diachronie dans un corpus de dialogues en français Evelyne Oppermann-Marsaux : La marginalisation du marqueur discursif regarde/regardez de la fin du moyen français au début du français classique Laura-Maï Dourdy, Michela Spacagno : Donner la parole aux interrogés : Une étude de l’oral représenté dans les comptes rendus de procès médiévaux aux XIVe et XVe siècle Mairi McLaughlin : La représentation de l’oral dans la Gazette d’Amsterdam à la fin du XVIIIe siècle Présentation de l’ouvrage disponible ici : file:///Users/admin/Downloads/01_Lefeuvre-Parussa_DEF3.pdf Langages nº 219 (3/2020), Orféo : un corpus et une plateforme pour l'étude du français contemporain Coordonné par J.-M. Debaisieux et C. Benzitoun Sommaire : Éditorial Jeanne-Marie Debaisieux et Christophe Benzitoun : Présentation ; Association des Sciences du Langage site@assoc-asl.net – http://www.assoc-asl.net/ - 25 - Lolita Bérard : La partie orale du Corpus d’Étude pour le Français Contemporain (CÉFC) ; Christophe Benzitoun et Carole Etienne : Méthodologie d’harmonisation et de traitement des données orales du CÉFC ; José Deulofeu et André Valli : Lexique et classement en parties du discours dans ORFÉO ; Sylvain Kahane et Kim Gerdes : Annotation syntaxique du français parlé : Les choix d’ORFÉO ; Alexis Nasr, Franck Dary, Frédéric Béchet et al. : Annotation syntaxique automatique de la partie orale du CÉFC ; Philippe Martin : L’annotation prosodique dans ORFÉO ; Lydia-Mai Ho-Dac et Aleksandra Miletić : Analyse contrastive des noms sous-spécifiés à l’oral et à l’écrit à partir d’une extraction automatique ; Anne Le Draoulec et Josette Rebeyrolle : Que fait donné à moment dans à un moment donné ? Quelques réflexions à partir du CÉFC ; Nathalie Rossi-Gensane et Biagio Ursi : Syntaxe et genre interactionnel : Le cas des interrogatives directes partielles dans les interactions commerciales. Revues en ligne Corela, HS n°32 Les postures énonciatives. Autour des propositions d’Alain Rabatel. Sous la direction de Lucile Gaudin-Bordes, Michèle Monte et Geneviève Salvan Sommaire : Lucile Gaudin-Bordes, Michèle Monte et Geneviève Salvan : Introduction Le concept de « posture énonciative » en débat Émilie Devriendt : Dialogisme et points de vue en confrontation : comment appliquer les postures énonciatives à l’analyse des « détournements » ? Marion Colas-Blaise : De la posture énonciative à la diathèse : gestion et gestation du sens Marie-Laure Florea : Postures énonciatives & Dialogisme intralocutif L’exemple d’Alain Rabatel : entre co- et sur-énonciation, une posture au service d’une recherche en train de se faire Postures et stratégies argumentatives Laurent Susini : Une posture énonciative peut en cacher une autre : rhétoriques de l’allusion et de la disposition dans les Pensées de Pascal Association des Sciences du Langage site@assoc-asl.net – http://www.assoc-asl.net/ - 26 - Sophie Milcent-Lawson : Apposition et métonymie adjectivales, figures d’une sous-énonciation ? Ambivalence du discours sur l’animal chez Marie Darrieussecq Alice Pitoizet et Francis Grossmann et Agnès Tutin : Dénomination et postures énonciatives autour d’islam dans la presse quotidienne française : le poids des attentats Postures et éthos Ida Hekmat : Postures énonciatives et rôles interactionnels des modérateurs dans les débats télévisés politiques Ruggero Druetta et Paola Paissa : Éthos discursif, éthos préalable et postures énonciatives Anna Jaubert : Une posture de déresponsabilisation énonciative. L’ethos du Dr. Cottard Laurence Rosier : Identités numériques sur facebook : idiolectes et postures en question Lidil 62/2020 Recherches actuelles en didactique du lexique Sous la direction de Ophélie Tremblay et Dominic Anctil Ophélie Sommaire : Tremblay et Dominic Anctil : Introduction. — Recherches actuelles en didactique du lexique : avancées, réflexions, méthodes Marie-Noëlle Roubaud : Le mot-vedette : un dispositif didactique d’apprentissage du lexique à effet de balancier Christine Vénérin-Guénez : Des mots pour dire et écrire une ruse : influences de pratiques orales sur les productions écrites d’élèves de 10 à 13 ans Constance Lavoie, Patricia-Anne Blanchet et Martine Pellerin : La discussion lexicale : une approche dialogique pour l’analyse des relations sémantiques Michel Aurnague et Claudine Garcia-Debanc : Mettre en œuvre des activités de classification de verbes de déplacement à l’école primaire Rachel Berthiaume, Dominic Anctil et Daniel Daigle : Les effets d’un dispositif d’enseignement du vocabulaire pluridimensionnel et multimodal sur les connaissances lexicales d’élèves en quatrième primaire Veronika Lux-Pogodalla : Des graphes lexicaux pour donner à voir des motifs de confusion entre unités lexicales ? Núria Gala et Ludivine Javourey-Drevet : Mots « faciles » et mots « difficiles » dans ReSyf : un outil pour la didactique du lexique mobilisant polysémie, synonymie et complexité Françoise Boch et Julie Sorba : Tester la compétence lexicale des adultes francophones : réflexion sur le choix des distracteurs dans un test à choix multiples Association des Sciences du Langage site@assoc-asl.net – http://www.assoc-asl.net/ - 27 - Varia Christine da Silva-Genest, Loïc Liégeois, Caroline Masson, Christophe Benzitoun et Marine Le Mené Rabot, sécateur, téléphérique : interroger la pertinence des choix lexicaux dans les outils d’évaluation du langage en orthophonie Ophélie Tremblay : Regards sur un parcours de chercheur en didactique du lexique : Francis Grossmann Notes de lecture Alexis Ladreyt : Julien Soulié, Par humour du français ! L’orthographe comme on ne vous l’a jamais expliquée Paris, La librairie Vuibert, 2019, 255 p. Carole Calistri : Jean Rémond, Les Fils d’Ariane ou le don des langues. Essai sur l’acquisition de sa langue native par l’enfant Université Savoie Mont Blanc, laboratoire LLSETI, collection « Langages, no 19 », Chambéry, 2017, 338 p. Catherine David : Elke Nissen, Formation hybride en langues. Articuler présentiel et distanciel Paris, Didier, 2019, 284 p. Claire Hugonnier : Danièle Manesse et Gilles Siouffi (dir.), Le féminin et le masculin dans la langue : l’écriture inclusive en questions Paris, ESF Sciences humaines, 2019, 208 p. Julie Sorba : Wendy Ayres-Bennett, Anne Carlier, Julie Glikman, Thomas M. Rainsford, Gilles Siouffi et Carine Skupien Dekens (dir.), Nouvelles voies d’accès au changement linguistique Paris, Classiques Garnier, 2018, 548 p. Luca Pallanti : Maurice Niwese, Jacqueline Lafont-Terranova et Martine Jaubert (dir.), Écrire et faire écrire dans l’enseignement postobligatoire. Enjeux, modèles et pratiques innovantes Villeneuve-d’Ascq, Presses universitaires du Septentrion, 2019, 400 p. Marie-Paule Jacques : Paul Cappeau et Marie-Noëlle Roubaud, Regards linguistiques sur les textes d’élèves (de 5 à 12 ans) Presses universitaires Blaise-Pascal, 2018, 370 p. Mireille Baurens : Alain Rabatel et Laurence Rosier (coord.), Le discours et la langue. Revue de linguistique française et d’analyse du discours, tome 11.1 : Les défis de l’écriture inclusive Louvain-la-Neuve, EME Éditions, 2019, 187 p. Samia Ounoughi : Monique De Mattia-Viviès, Leçons de grammaire anglaise, de la recherche à l’enseignement 3 vol., Aix-en-Provence, Presses universitaires de Provence, coll. « Manuels », 2018 et 2019, 1807 p. Association des Sciences du Langage site@assoc-asl.net – http://www.assoc-asl.net/ - 28 - Pratiques n°185-186, Lire des documents composites en classe Sous la direction d’Anne Leclaire-Halté et Luc Maisonneuve : Sommaire : Anne Leclaire-Halté et Luc Maisonneuve : Présentation : Lire des documents composites en classe 1. Qu’est-ce qu’un document composite ? Stéphanie Quirino-Chaves et Luc Maisonneuve : Définir le document composite : exemples d’analyses et exemple d’élaboration Odile Le Guern : L’élaboration d’un support pédagogique, une énonciation composite Mônica Macedo-Rouet et Jean-François Rouet : La lecture de documents multiples au collège : peut-on enseigner l'évaluation des sources d'informations ? 2. La lecture des documents composites dans des disciplines diverses Catherine Goujon : Documents composites en didactique des sciences L’usage de bandes dessinées Sylvain Doussot : Lire des documents composites en histoire scolaire : problème de lecture et problème historique Jean-François Thémines : Comment des élèves lisent un document composite en géographie 3. Le document composite : un point de vue sociologique Stéphane Bonnéry : « Lire » et « étudier » avec l’écrit : des activités différentes pour les enfants dans le temps et dans l’espace social ; des inégalités renouvelées 4. Le document composite : un point de vue sémiotique Jean-Marie Klinkenberg : Pour une grammaire générale de la relation texte-image Mathieu Goux et Pierre Halté : La relation texte/image dans les notices de jeu de stratégie Enjeux et utilité de Pratiques, entre linguistique, littérature et didactique Achard-Bayle Guy et Petitjean André : Introduction Brigitte Wiederspiel : Points de vue et interrogations sur la dimension sociale des Sciences du Langage et sur l’interdisciplinarité des équipes de recherche en Sciences Humaine et Sociales aujourd’hui André Petitjean : Du Centre d’Analyse Syntaxique (CAS) à Praxitexte en passant par le Centre d’Études Linguistiques des Textes et des Discours (Celted) : petite histoire des Sciences du Langage à Metz Guy Achard-Bayle : Linguistiques textuelles et discursives Georgeta Cislaru : Tensions entre positivismes et métaphysique des textes Sophie Moirand : Retour sur l’analyse du discours française Suivi de quelques réflexions sur une sémantique du discours en construction Association des Sciences du Langage site@assoc-asl.net – http://www.assoc-asl.net/ - 29 - Yves Reuter : Pratiques : une revue face aux évolutions du champ des didactiques Alain Viala : Le devenir littéraire Repères-Dorif n° 22 - Corpus, réseaux sociaux, analyse du discours Coordonné par Julien Longhi et Stefano Vicari Sommaire : LONGHI, Stefano VICARI, Présentation du numéro Exploration et exploitation des corpus Julien LONGHI, Les usages stratégiques du commentaire sur Twitter comme contributions aux processus d'idéologisation Claudia CAGNINELLI, Le débat public sur Twitter : construction énonciative et discursive de tweets intégrant des liens URL Manuel BARBERA, Elisa CORINO, Carla MARELLO, Cristina ONESTI, Entre l’écrit et l’oral : les corpus NUNC-FR pour l’analyse de la communication sur réseaux Simone TORSANI, La correction dans les environnements informels d’apprentissage. Une enquête sur les portails de Questions/Réponses Polémique et contrastivité des corpus Chiara MOLINARI, Keep calm and speak… français ou anglais ? Polémique et nouvelles technologies Ilaria CENNAMO, La polémique en matière de transition écologique sur Facebook : le cas de la Ville de Paris et de la mairie de Milan Stefano VICARI, La polémique des « signaux faibles de radicalisation » dans Youtube, Facebook, Twitter et la presse en ligne : une analyse contrastive des corpus Francesco ATTRUIA, Parlateci di Bibbiano ! La stratégie du renversement dans les commentaires en ligne des militants souverainistes en Italie Théories à l’épreuve des réseaux sociaux Matthieu BACH, Pour une Analyse Cognitive de Discours. Twitter comme corpus, la grammaire de construction comme outil. Michela TONTI, « Ripolinage verdâtre », « ripolinage médiatique » ou « ripolinage sémantique » ? Analyse outillée du nuancier sémantique d’un nom de marque circulant dans Twitter Studii de lingvistică 10/20, La polyvalence de ce en français : de la syntaxe à la cohésion textuelle Coordonné par Anne Theissen et Annie Kuyumcuyan Sommaire : Anne Theissen et Annie Kuyumcuyan : Introduction http://studiidelingvistica.uoradea.ro/docs/10-2020/pdfuri/Introduction.pdf Ce en grammaire du français : substitution et accord Marie-Noëlle Roubaud et Céline Benninger : Constructions bipartites en chose vs pseudo-clivées : un cas de concurrence ? Association des Sciences du Langage site@assoc-asl.net – http://www.assoc-asl.net/ - 30 - http://studiidelingvistica.uoradea.ro/docs/10-2020/pdfuri/Roubaud_Benninger.pdf Jean-Pierre Seghi : Pour une systématisation du pronom ce devant la copule être en opposition aux pronoms il impersonnel et il personnel http://studiidelingvistica.uoradea.ro/docs/10-2020/pdf-uri/Seghi.pdf Éric Tourrette : Le rôle de ce dans la résolution des problèmes d’accord verbal http://studiidelingvistica.uoradea.ro/docs/10-2020/pdf-uri/Capin.pdf Ce dans les lexies figées : comment une anaphore configure un connecteur… Mireille Bilger : Les séquences et ce et sur ce à l’aune de la macrosyntaxe http://studiidelingvistica.uoradea.ro/docs/10-2020/pdf-uri/Bilger.pdf Amourette Céline : Le rôle discursif des locutions à valeur gérondivale ce disant et ce faisant : des propriétés circonstancielles aux propriétés axiologiques http://studiidelingvistica.uoradea.ro/docs/10-2020/pdf-uri/Celine.pdf Odile Schneider-Mizony : Ce en tour figé : qu’en faire en allemand ? http://studiidelingvistica.uoradea.ro/docs/10-2020/pdf-uri/SchneiderMizony.pdf Hélène Vassiliadou : Une variété de (W) revient à dire (que) : construction d’équivalence http://studiidelingvistica.uoradea.ro/docs/10-2020/pdfuri/Vassiliadou.pdf Fanny Lafontaine et Frédéric Sabio : Les parents ont totalement démissionné de leur rôle, et ce depuis bien longtemps ! Les formes détachées par et ce en français oral et écrit : étude sur corpus http://studiidelingvistica.uoradea.ro/docs/10-2020/pdfuri/Lafontaine_Sabio.pdf Varia Marianna Pozza : Traces of “crystallized” conceptual metaphors in ancient Indo-European languages: the relationship of language with space and body http://studiidelingvistica.uoradea.ro/docs/10-2020/pdf-uri/Pozza.pdf Comptes rendus Jan Goes : Pierre Le Goffic, Grammaire de la subordination en français, Ophrys, Paris, 2019, 303 p. [pdf] Samuel Bidaud : Francis Favereau, Grammaire du breton contemporain, Skol Vreizh, Morlaix, 2018, 478 p. [pdf] Cristina Petraş : Sonia Berbinski, De l’approximation. De « à peu près » à « cam așa ceva », Peter Lang, Berlin, 2019, 299 p. [pdf] Anca Gâţă : Jacqueline Authier-Revuz, La Représentation du Discours Autre. Principes pour une description, Walter de Gruyter GmbH (Série « Études de linguistique française »), Berlin / Boston, 2019, 685 p. [pdf] Imola-Ágnes Farkas : John Beavers, Andrew Koontz-Garboden, The Roots of Verbal Meaning, Oxford University Press, Oxford, 2020, xviii + 270 p. [pdf] Janetta Drăghicescu : Traduire Le Capital. Une correspondance inédite entre Karl Marx, Friedrich Engels et l’éditeur Maurice Lachâtre, présenté et annoté par François Gaudin, Presses Universitaires de Rouen et du Havre, Rouen, 2019, 195 p. [pdf] Association des Sciences du Langage site@assoc-asl.net – http://www.assoc-asl.net/ - 31 - Veronica Manole : Maria Aldina Marques, Sérgio Guimarães de Sousa (orgs.), Linguagens de Poder, Edições Húmus, V. N. Famalição, 2019, 294 p. [pdf] Monica Iovănescu : Analele Universităţii din Craiova. Seria ştiinţe filologice. Langues et littératures romanes, XXIII/1, Editura Universitaria, Craiova, 2019, 281 p. [pdf] Appels à contributions Cahiers Ferdinand de Saussure 74 (2021) Les Cahiers Ferdinand de Saussure (CFS), créés par la Société Genevoise de Linguistique en 1941 et repris par le Cercle Ferdinand de Saussure en 1957, sont une revue à périodisation annuelle et à comité de lecture qui se consacre à l’étude de la pensée et de l’héritage de Ferdinand de Saussure, entendus au sens large, et à l’actualité de la recherche en linguistique générale, en sémiologie et en histoire et épistémologie de la linguistique. Les Cahiers Ferdinand de Saussure sollicitent pour leur numéro 74 (2021) des articles inédits, à vocation théorique, descriptive ou historiographique, relevant de ces domaines. A côté des articles portant sur des thématiques libres, le numéro 74 des Cahiers Ferdinand de Saussure rendra hommage à Jean Starobinski récemment disparu (1920-2019). Une section thématique lui sera consacrée à l’occasion du cinquantenaire de la publication des Mots sous les mots. C’est pourquoi, après les nombreuses études et numéros de revues consacrés à l’œuvre critique de Jean Starobinski – Critique, 687-688 (2004), Littérature, 161 (2011), Critique, 853-854 (2018), Europe, 1080 (2019) – les Cahiers Ferdinand de Saussure sollicitent des articles portant plus spécifiquement sur les relations entre la pensée de Saussure et celle de Starobinski. Parmi les points que l’on pourra aborder : - Le rôle des sciences du langage, et spécifiquement de la pensée saussurienne, dans l’œuvre de Starobinski ; - Ses relations avec les linguistes et sémiologues de l’école de Genève et avec les linguistes de tradition saussurienne ou structuraliste ; - Le travail de Starobinski relatif aux anagrammes de Saussure ; - Sa réception, ses traductions, son influence, son actualité ; etc. Les articles, qu’ils soient sur une thématique libre ou pour la section thématique, sont à envoyer à comite@cercleferdinanddesaussure.org Association des Sciences du Langage site@assoc-asl.net – http://www.assoc-asl.net/ - 32 - Les articles soumis doivent se conformer aux normes éditoriales disponibles sur le site du Cercle Ferdinand de Saussure : instructions aux Auteurs. Les langues de la revue sont l’anglais et le français. Calendrier : 30 avril 2021 : date limite de réception des articles. 15 septembre 2021 : retour d’évaluation, notification aux auteurs. Fin 2021 : publication du numéro. Pour tout renseignement complémentaire, consulter le site du Cercle Ferdinand de Saussure (https://www.cercleferdinanddesaussure.org/) ou s’adresser à comite@cercleferdinanddesaussure.org LIDIL numéro 65 Les langues de spécialité comme objet d'enseignement : ressources, méthodes et transposition didactique. Cordonné par Catherine Carras et Sara Alvarez Le concept de « langue de spécialité » a considérablement évolué depuis les premières définitions données par les didacticiens (Galisson et Coste 1976), les linguistes (Lerat 1995) ou les terminologues (Rondeau 1983). Cabré (1998) proposait un regroupement des différentes définitions des langues de spécialité selon que le point de vue adopté est linguistique ou pragmatique. Encore très vivace chez les traducteurs, le concept de « langue de spécialité » est également présent aujourd’hui dans la linguistique descriptive, notamment la linguistique de corpus (recherches portant sur la description des caractéristiques lexicales, syntaxiques et discursives des discours scientifiques). Les langues de spécialité (emploi au pluriel car le singulier ne permet pas de rendre compte de la diversité des domaines) sont également au cœur des préoccupations didactiques, que ce soit dans les filières spécialisées où l’enseignement des langues étrangères est en lien direct avec les disciplines, ou dans le secteur LANSAD (Langues pour Spécialistes d’autres Disciplines). La professionnalisation des cursus universitaires ainsi que la centration sur l’apprenant et ses besoins conduisent de fait à un enseignement des langues tourné vers un usage spécialisé. La construction d’une didactique des langues et des cultures de spécialité comprend le déroulement d’une série d’étapes parmi lesquelles on peut citer : la définition des langues, des domaines et des communautés de Association des Sciences du Langage site@assoc-asl.net – http://www.assoc-asl.net/ - 33 - spécialité, la caractérisation des langues de spécialité (LSP), la description méthodique des différents aspects des LSP et, enfin, la transposition didactique (Van der Yeught, 2016). Les trois premières étapes du cheminement descriptif étudient les LSP telles que les membres d’une communauté spécialisée en usent dans leur communication, leurs discours et leur culture. Or, l’objectif ultime étant l’enseignement de la LSP à des apprenants, elle doit également être décrite en tant que compétence. L’intérêt de ce numéro porte plus précisément sur cette dernière question, ce qui nous amène à aborder les langues de spécialité du point de vue de la constitution des ressources, de la modélisation des données pour l’analyse en vue de la didactisation, et de la transposition didactique. La transposition didactique peut être considérée comme un parcours au cours duquel un « objet de savoir » est transformé en « objet à enseigner » (à la suite d’une acclimatation institutionnelle) pour finalement devenir « objet d’enseignement » lorsque les savoirs ont été préparés à être enseignés. Ainsi, tout parcours transpositif implique un changement de domaine par le passage d’un « savoir- savant » à un « savoir à enseigner » (Chevallard 1985 : 20). Ces trois thématiques constituent les axes de ce numéro, qui vise à proposer un portrait des recherches actuelles contribuant à développer une didactique des langues et des cultures de spécialité, et à faciliter les échanges entre enseignants-chercheurs de différentes aires linguistiques et culturelles (anglais, espagnol, français, allemand, italien etc). Les contributions devront s’inscrire dans l’un des axes proposés et répondre à l’une ou l’autre des questions qui y sont posées. Axe 1 : Ressources en langues de spécialité La constitution de ressources en langues de spécialité est un préalable souvent indispensable à une analyse et à une modélisation linguistique ainsi qu’à une exploitation didactique. Nous considérons ici une ressource pédagogique comme une entité, numérique ou non, utilisée dans un processus d'enseignement, de formation ou d'apprentissage. Le passage des données (au sens large) aux ressources a été questionné par les didacticiens (voir notamment Mangiante & Cavalla 2016). Linguistes et didacticiens se heurtent en effet bien souvent à un manque de ressources déjà construites, et quand bien même ces ressources existent, elles ne sont pas nécessairement adaptées aux objectifs linguistiques et didactiques visés. Dans ce contexte, les ressources à construire impliquent la collecte de données (écrites, orales et multimodales) via la mise en œuvre de méthodes issues du Traitement Automatique des Langues et/ou d’instruments de recueil - enquête de terrain, questionnaire, entretien (Divoux, 2017 ; Bert et al. 2010). Voici des exemples de questions auxquelles pourraient répondre les articles soumis sous cet axe : Quels modes de collecte de données pour l'étude des LSP ? Comment articuler, définir et optimiser la collecte des données en fonction de l’objectif didactique poursuivi ? Association des Sciences du Langage site@assoc-asl.net – http://www.assoc-asl.net/ - 34 - Comment faire face aux contraintes liées à l'exploitation des données collectées (droits d'auteur) ? Quels critères de sélection pour garantir la fiabilité des données ? Comment appliquer les traitements nécessaires pour l'exploitation des données (nettoyage, transcription, annotation...) ? Axe 2 : Méthodes d’analyse en langue de spécialité. Les approches dans le cadre des méthodes d’analyse en langue de spécialité sont multiples. Elles peuvent porter sur l’analyse du discours interactionnel (Cicurel & Doury, 2001 ; Mercelot, 2006 ; Alvarez Martinez, 2018), sur l’analyse du discours spécialisé dans une tradition énonciative (Fløttum et al. 2006) ou bien sur la mise en lumière des logiques professionnelles (Mourlhon-Dallies, 2008). Les méthodes peuvent aussi porter sur la syntaxe, le lexique ou la phraséologie, comme l’illustrent les études sur le lexique scientifique transdisciplinaire, un lexique de genre propre au discours scientifique (Jacques & Tutin, 2018). Enfin, la terminologie est elle aussi concernée par ces questions, que ce soit dans une approche fondée sur l’exploration textuelle (Condamines, 2018 ; Cabré & Vidal 2004) ou dans une perspective plus cognitive (Faber 2009 ; 2012). Dans le domaine de la didactique du FLE, en Français sur Objectif Spécifique (FOS) et en Français sur Objectif Universitaire (FOU), l’analyse des données collectées porte à la fois sur les aspects linguistiques et discursifs, dans une optique de définition des contenus à enseigner (Mangiante & Parpette, 2004 et 2011). Les recherches en anglais de spécialité illustrent la diversité et la complémentarité des approches (Van Der Yeut, 2016a; Gledhill et Kübler 2016) et dans le monde hispanophone, la forte demande de formations en langues de spécialité a donné lieu à l’apparition de travaux dans les domaines de la linguistique de corpus, la terminologie, la lexicographie et la linguistique contrastive (Díaz Rodríguez, 2010 ; Pujol, 2018). Voici des exemples de questions auxquelles pourraient répondre les articles soumis sous cet axe : Quelles méthodes et outils d'analyse permettent de mieux exploiter les corpus en LSP du point de vue didactique ? Quelles méthodes privilégier pour l'étude des différentes modalités d'expression d'une spécialité dans la langue, à savoir, l'ensemble linguistique, l'ensemble discursif et l'ensemble culturel ? Axe 3 : Transposition didactique en langue de spécialité Les ressources linguistiques en LSP ainsi que leurs analyses ne peuvent pas intervenir en l’état dans la salle de classe ou dans l’environnement pédagogique numérique. En effet, dans une approche constructiviste de l’enseignement-apprentissage d’une LSP, la transposition didactique (Chevallard, 1985: 20) de l’objet de savoir (ici, les variétés spécialisées des Association des Sciences du Langage site@assoc-asl.net – http://www.assoc-asl.net/ - 35 - différentes langues décrites par les linguistes) en objet à enseigner a pour but de permettre à l’apprenant de construire ses connaissances par l’intermédiaire de ses interactions avec l’objet d’enseignement en présence pour se l’approprier (Van der Yeught, 2016 : 10). Les langues de spécialité doivent être décrites en tant que compétence si l’on veut en faciliter la transmission aux apprenants. Dans ce cadre, l’objectif de cet axe est de fournir des pistes de réflexion pour transposer une LSP en objet d’enseignement en prenant en compte les caractéristiques linguistiques, discursives et culturelles de la LSP ainsi que le cadre institutionnel (LANSAD, LEA, LCE, Centres Universitaires de FLE...) dans lequel la LSP est enseignée. Transposer une LSP en objet d’enseignement nous conduit forcément à nous interroger sur les priorités à établir, les adaptations à envisager, les contraintes à prendre en compte, les besoins et les attentes du public visé, les médiations nécessaires, etc. Bien que les didacticiens des LSP s’appuient sur les connaissances en didactique des langues (non spécialisées), l’une des particularités de la didactique des LSP est de caractériser le rapport entre enseignement-apprentissage de la langue non spécialisée et de la LSP considérée. Voici des exemples de questions auxquelles pourraient répondre les articles soumis sous cet axe : Comment transposer l'objet de connaissance par la description de la LSP en objet à enseigner ? Comment aider l'apprenant à s'approprier l'objet de savoir (la langue de spécialité) en l'organisant et en le hiérarchisant en fonction de ses connaissances préalables, y compris ses connaissances de la LSP en L1 ? Quelles modalités de travail en LSP ? Y a-t-il des différences par rapport aux modalités de travail de la langue dite “générale” ? Quelles activités peut-on concevoir en LSP en exploitant les données collectées ? Quelle est la posture de l'enseignant dans le processus de la transposition didactique en LSP ? Calendrier : Réception des propositions (3 pages) : 31 janvier 2021 Envoi de l’avis d’acceptation ou de refus des propositions : 1er mars 2021 Réception des articles complets : 30 juin 2021 Retour des évaluations des articles : décembre 2021 Navette entre coordinatrices et auteur.es et corrections par les auteures : décembre 2021-février 2022. Parution du numéro : Juin 2022 Adresses pour l’envoi des propositions : Les résumés et articles devront être envoyés aux deux adresses suivantes : sara.alvarez@univ-grenoble-alpes.fr catherine.carras@univ-grenoble-alpes.fr Association des Sciences du Langage site@assoc-asl.net – http://www.assoc-asl.net/ - 36 - Informations pratiques : Les propositions ne dépasseront pas trois pages (bibliographie comprise) ; Les articles complets ne dépasseront en aucun cas 40 000 caractères, espaces compris ; Les articles pourront être rédigés en français, anglais ou en espagnol. La version finale de l’article devra comprendre un résumé rédigé dans une autre langue ; La feuille de style et les consignes rédactionnelles se trouvent à l’adresse suivante : https://journals.openedition.org/lidil/3303 Références bibliographiques : ALVAREZ MARTINEZ, Sara. (2018). El español para la negociación: aportaciones de la simulación al desarrollo de la competencia comunicativa de especialidad. Revue ILCEA, 32. ALTMANOVA, Jana, CENTRELLA, Maria & RUSSO, Katherine E. (2018). Terminology and Discourse, Peter Lang. BERT, Michel, BRUXELLES Sylvie, ETIENNE Carole et alii. (2010). Grands corpus et linguistique outillée pour l'étude du français en interaction (plateforme CLAPI et corpus CIEL), Pratiques 147-148 Interactions et corpus oraux, 17-35. CABRE, Maria Teresa. (1998). La terminologie. Théorie, méthode et applications. Paris, Armand Colin. CABRE, Maria Teresa & VIDAL, Vanesa. (2004). La combinatoria léxica en la enseñanza y aprendizaje de lenguas para propósitos específicos, dans CASTILLO Maria Auxiliadora. (coord.), Las gramáticas y los diccionarios en la enseñanza del español como segunda lengua; deseo y realidad. Actas del XV Congreso internacional de ASELE. CARRAS, Catherine, ABOU-HAIDAR, Laura & COURCHINOUX, Sandrine. (2019). (coord) Démarche FOS et pratiques de classe : articulation entre ingénierie de formation et ingénierie pédagogique, Points communs N°47, https://www.lefrancaisdesaffaires.fr/wp-content/uploads/2019/05/PointsCommuns_Mai_2019_n47-2.pdf CICUREL, Francine & DOURY, Marianne. (2001). Interactions et discours professionnels: usages et transmission. Paris : Presses Sorbonne Nouvelle. CHEVALLARD, Yves. (1985). La transposition didactique : du savoir savant au savoir enseigné. La Pensée Sauvage. CONDAMINES, Anne. (2018). Nouvelles perspectives pour la terminologie textuelle. DIAZ RODRIGUEZ, Lourdes. (2010). Lenguas de especialidad y su enseñanza. Marco ELE, 11, julio-diciembre 2010, UIMP. Association des Sciences du Langage site@assoc-asl.net – http://www.assoc-asl.net/ - 37 - DIVOUX, Anouchka. (2017). Corpus oraux et sociolinguistique des interactions au travail : de la constitution à l’analyse. In : Actes des 9èmes Journées Internationales de la Linguistique de corpus, 10-13. FABER, Pamela. (2012). A cognitive linguistics view of terminology and specialized language. Berlin, Boston: De Gruyter Mouton. FABER, Pamela. (2009). The Cognitive Shift in Terminology and Specialized Translation. MonTI. Monografías de Traducción e Interpretación(1) p. 107-134. Universitat de València. FALAISE, Achille, TUTIN, Agnès & KRAIF, Olivier. (2011). Une interface pour l'exploitation de corpus arborés par des non informaticiens : la plateforme ScienQuest du projet Scientext. Traitement Automatique des Langues, ATALA, 2011, 52 (3), pp.241-246. FLØTTUM, Kjersti, DAHL, Trine & KINN, Torodd. (2006). Academic voices : Across languages and disciplines. Amsterdam, John Benjamins Publishing. GALISSON, René et COSTE, Daniel. (1976). Dictionnaire de didactique des langues. Paris, Hachette. GAUTIER, Laurent. (2014). Des langues de spécialité à la communication spécialisée: un nouveau paradigme de recherche à l'intersection entre sciences du langage, info-com et sciences cognitives? Etudes Interdisciplinaires en Sciences humaines, Collège Doctoral Francophone Régional d’Europe Centrale et Orientale en Sciences Humaines (CODFREURCOR), 1, pp.225-245. GLEDHILL, Christopher & KÜBLER, Natalie. (2016). What can linguistic approaches bring to English for Specific Purposes. ASp 69. 113-137. JACQUES, Marie-Paule & TUTIN, Agnès. (dir.) (2018). Lexique transversal et formules discursives des sciences humaines. ISTE Editions. KRAIF, Olivier. (2016). Le lexicoscope : un outil d’extraction des séquences phraséologiques basé sur des corpus arborés. Cahiers de lexicologie, Classiques Garnier, Phraséologie et linguistique appliquée, 1 (108), pp.91106. LERAT, Pierre. (1995). Les langues spécialisées. Paris, PUF. LERAT, Pierre. (2016). Langue et technique. Préface by Alain Rey. (Collection Vertige de la langue). Paris: Hermann. MANGIANTE, Jean-Marc, & PARPETTE, Chantal. (2004). Le Français sur Objectif Spécifique: de l'analyse des besoins à l'élaboration d'un cours. Paris, Hachette. Association des Sciences du Langage site@assoc-asl.net – http://www.assoc-asl.net/ - 38 - MANGIANTE, Jean-Marc, & PARPETTE, Chantal. (2011). Le Français sur Objectif Universitaire. Grenoble, PUG. MANGIANTE, Jean-Marc & CAVALLA Cristelle. (2016). (coord.) Analyse des données et élaboration des contenus de formation en FOS : des corpus aux ressources. Points Communs N° 3/45, https://www.lefrancaisdesaffaires.fr/wp- content/uploads/2016/12/PointsCommuns_Novembre_2016_n3.pdf MERCELOT, Gérard. (2006). Négociations commerciales et objectifs spécifiques. De la description à l’enseignement des interactions orales professionnelles. Bern: Peter Lang. MOURLHON-DALLIES, Florence. (2008). Enseigner une langue à des fins professionnelles. Paris, Didier. PARPETTE, Chantal, CARRAS, Catherine & ABOU-HAIDAR, Laura. (2014). (coord). La méthodologie de collecte des données en Français sur Objectif Spécifique, Points Communs N°2, https://www.lefrancaisdesaffaires.fr/wp-content/uploads/2016/12/PointsCommuns_Avril_2015_n2.pdf PECMAN, Mojca. (2018). Langue et construction de connaisSENSes. Energie lexico- discursive et potentiel sémiotique des sciences. Préface de Marie-Claude L'Homme. Paris : Editions L’Harmattan. PUJOL, Mercè. (2018). Nuevas perspectivas e investigaciones en la enseñanza del español para uso profesional, Crisol, 1, série 3, 2018, 277. RESCHE, Catherine. (2015). Terminologie et domaines spécialisés. Approches plurielles. Paris : Classiques Garnier, Rencontres 143, Série linguistique 2. RONDEAU, Guy. (1983). Introduction à la terminologie. Québec, Gaétan Morin. VAN DER YEUGHT, Michel. (2016a). Developing English for Specific Purposes (ESP) in Europe: mainstream approaches and complementary advances. 13th ESSE Conference, Aug 2016, Galway, Ireland. VAN DER YEUGHT, Michel. (2016b). Protocole de description des langues de spécialité. Recherche et pratique pédagogiques en langues de spécialité. Cahiers de l’ALPLIUT, Vol. 35, num. spécial 1. Du secteur LANSAD et des langues de spécialité. Association des Sciences du Langage site@assoc-asl.net – http://www.assoc-asl.net/ - 39 - Studii de lingvistică 11/21 Variation phonétique en parole continue Cordonné par Yaru WU, Martine Adda-Decker, Lori Lamel, Ioana Vasilescu, Dans la parole continue, les mots sont souvent prononcés différemment de la forme normative donnée dans un dictionnaire. Les mots tendent à être articulés avec un degré de précision variable en fonction des contextes de communication et des objectifs de la parole (Lindblom 1990). Traditionnellement considérée comme « non standard », cette variation à l’oral est aujourd’hui largement considérée comme « normale » par les chercheurs, car omniprésente en parole continue (voir Johnson 2004 pour l'anglais). La variation est observée davantage en parole spontanée (Duez, 1997 ; Ernestus, 2000 ; Duez, 2003 ; Johnson, 2004 ; Meunier & Espesser, 2011) qu’en lecture à voix haute par exemple. Étudier la parole en diverses situations de communication/interaction naturelles entraîne de nouveaux paradigmes de travail avec des méthodologies adaptées. Grâce au développement des technologies de la parole et à la collaboration entre linguistes phonéticiens et chercheurs en traitement automatique de la parole, il est désormais possible de travailler sur de grandes bases de données reflétant de multiples contextes de communication et explorer la manière dont la parole est produite et perçue à l’oral de tous les jours. Si plusieurs démarches ont été dédiées ces dernières années au sujet (Bradlow et al., 2011 ; Ernestus & Warner, 2011 ; LSRL49 session spéciale « Expanding Horizons in Romance Linguistics », etc.), de nombreuses pistes restent à explorer. Dans ce numéro spécial nous proposons de continuer la réflexion à travers les axes thématiques suivants : Quels sont les phénomènes de variation de la parole continue observés à partir du signal de parole ? Quel est l’impact des facteurs socio-phonétiques (style de parole, situation communicative) ? Comment analyser ces phénomènes ? Comment l'articulation L1/L2 se manifeste-t-elle à travers les motifs de la variation ? Comment les auditeurs perçoivent-ils et traitent-ils la variation de la parole continue (de leur langue maternelle ou d'une langue étrangère) ? Quels paradigmes expérimentaux faisant appel à des données orales acquises en situations naturelles permettent de mettre en avant l’articulation production/perception ? Y a-t-il des différences par rapport aux protocoles “contrôlés”, de laboratoire ? À cet égard, ce numéro thématique vise à rassembler les recherches actuelles sur la variation de la parole continue et à mieux comprendre l'état actuel et les défis qui se posent aux recherches dédiées à ce sujet. Les recherches sur la perception et la production de la variation pourraient nous permettre de mieux comprendre les mécanismes de la production de la parole et les processus cognitifs relatifs à la perception de la parole. Le numéro 11 de la revue Studii de lingvistică interroge différents aspects de variation phonétique en parole continue. Voici quelques exemples de sujets Association des Sciences du Langage site@assoc-asl.net – http://www.assoc-asl.net/ - 40 - de recherche qui pourraient faire l'objet de ce numéro thématique, sans toutefois s'y limiter : Production/Perception de la variation phonétique en parole continue Formation des catégories phonologiques et implémentation en L2 Changements sonores Variation stylistique Variation régionale et dialectale Variation phonétique dans les langues moins dotées Références : Bradlow, A. R., Guion-Anderson, S., & Polka, L. (2011). Cross-language Speech Perception and Variations in Linguistics Experience. C. T. Best (Ed.). Elsevier. Cangemi, F., Clayards, M., Niebuhr, O., Schuppler, B., & Zellers, M. (Eds.). (2018). Rethinking reduction: Interdisciplinary perspectives on conditions, mechanisms, and domains for phonetic variation (Vol. 25). Walter de Gruyter GmbH & Co KG. Duez, D. (1997). Acoustic markers of political power. Journal of Psycholinguistic Research, 26(6):641–654. Duez, D. (2003). Modelling aspects of reduction and assimilation of consonant sequences in spontaneous French speech. In Proceedings of Spontaneous Speech Processing and Recognition, IEEE-ISCA, pages 120– 124. University of Tokyo. Ernestus, M. T. C. (2000). Voice assimilation and segment reduction in casual Dutch : A corpus-based study of the phonology-phonetics interface. Ernestus, M., & Warner, N. (Eds.). (2011). Speech reduction [Special Issue]. Journal of Phonetics, 39(SI). Johnson, K. (2004). Massive reduction in conversational American English. In Spontaneous speech: Data and analysis. Proceedings of the 1st session of the 10th international symposium, pages 29–54. Tokyo, Japan : The National International Institute for Japanese Language. Lindblom, B. (1990). Explaining phonetic variation: A sketch of the H&H theory. In Speech production and speech modelling, pages 403–439. Springer. Meunier, C. et Espesser, R. (2011). Vowel reduction in conversational speech in French: The role of lexical factors. Journal of Phonetics, 39(3):271–278. Association des Sciences du Langage site@assoc-asl.net – http://www.assoc-asl.net/ - 41 - Travaux de Linguistique Depuis 1969, Travaux de Linguistique, revue internationale de linguistique française, publie chaque année deux numéros, un numéro thématique et un numéro à thématique libre. Les articles portent sur des questions provenant de tous les domaines de la linguistique (descriptive ou théorique, synchronique ou diachronique), la seule restriction étant que les recherches doivent porter (au moins partiellement) sur le français et doivent être rédigées en français. Depuis quelques années, la revue est aussi diffusée sous forme électronique. Voir le site web de la revue pour de plus amples informations : http://www.cairn.info/en-savoir-plus-sur-la-revue-travauxde-linguistique.htm. Nous attendons encore des articles pour 2020 (dernier numéro) et 2021. Nous encourageons aussi les jeunes docteurs et doctorants à soumettre des articles. Comme il n’y a pas de contraintes thématiques (en dehors des contraintes générales mentionnées ci-dessous), la revue Travaux de Linguistique se veut une revue très ouverte. Les articles (anonymisés) pour les numéros à thématique libre peuvent être envoyés à l’adresse suivante : peter.lauwers@ugent.be. Ils seront évalués par deux experts anonymes (en « double aveugle », l’auteur et le rapporteur étant anonymes) dans un délai de deux-trois mois. La revue accueille aussi des numéros thématiques. Les propositions de numéro thématique (comportant un argumentaire, une table de matières et les résumés des contributions) sont d’abord évaluées par le comité de rédaction. Toute question relative à la revue peut être adressée au secrétaire de rédaction (peter.lauwers@ugent.be) Appels à contribution permanents L'Information Grammaticale accepte pour ses numéros comportant des Varia toute proposition d'article sur des problématiques linguistiques touchant totalement ou partiellement à la langue française. Les articles sont évalués par deux experts, l'un appartenant au comité de lecture, et l'autre choisi en fonction des spécialités impliquées par l'article. Une réponse est donnée dans un délai de deux mois. Les articles peuvent être envoyés à l'adresse : articles_hors_programme@informationgrammaticale.com Les consignes de rédaction sont indiquées dans le lien suivant : http://www.informationgrammaticale.com/consignes.htm Association des Sciences du Langage site@assoc-asl.net – http://www.assoc-asl.net/ - 42 - Jeunes chercheurs 24èmes Rencontres Jeunes Chercheurs (RJC 2021) Du linguiste à son objet : la distance en question(s) 3 et 4 juin 2021 Université Sorbonne Nouvelle - Paris 3 (Maison de la Recherche) 4, rue des Irlandais - 75005 PARIS Créées en 1998, les Rencontres Jeunes Chercheurs de l’école doctorale 622 Sciences du Langage (Université Sorbonne Nouvelle et, depuis cette année, l'Université de Paris) offrent la possibilité aux chercheurs en formation inscrits en doctorat ou en master recherche, ainsi qu’aux jeunes docteurs, de présenter leurs travaux sous forme de communication orale. Le thème de cette année invite à interroger le rapport entre le linguiste et ses objets d’étude. Comme dans bien d’autres domaines des sciences humaines et sociales, l’objet de la linguistique n’est pas une donnée empirique brute : « bien loin qu’[il] précède le point de vue, on dirait que c’est le point de vue qui crée l’objet » (Saussure 1916 : 23). Ainsi, toute démarche de saisie et d’analyse d’un phénomène linguistique s’effectuera d’abord à partir de choix théoriques qui vont circonscrire les observables selon des critères afférents à la théorie choisie, et leur description en sera à son tour tributaire. De plus, le linguiste est à la fois observateur et locuteur, c’est pourquoi « dans ce domaine, les objets ne sauraient être dans une relation d’extériorité avec l’observateur, car le chercheur participe toujours de son objet et ne peut pas s’en abstraire complètement » (Neveu 2007 : 145). Si la recherche en linguistique relève d’un régime de scientificité qui vise à objectiver les données, la distance théorique censée détacher le linguiste de son objet d’étude n’est, dans les faits, pas toujours opérative. Cette distance devient potentiellement un terrain où s’inscrivent différentes représentations de la langue, de la société, ou de l’individu, localement et historiquement situées. Nous entendons la notion de représentation au sens d’image d’un objet du monde, telle qu’elle a été théorisée notamment dans le domaine de la psychologie sociale (Moscovici 1961). Cette image ne sera pas le reflet fidèle de l’objet, mais le résultat d’une (re)construction de ses propriétés objectives, réinterprétation qui s’opère sous le prisme des croyances, valeurs, attitudes ou idéologies partagées par un groupe social à une époque donnée (par exemple, les représentations du rapport homme-femme ne seront pas les mêmes dans la bourgeoisie du XIXème siècle et dans les mouvements féministes du XXIème siècle). Dans le cadre de ce colloque, nous nous référons donc aux représentations que le linguiste (ou le descripteur) peut avoir de la langue, de l’individu ou de la société et qui peuvent se refléter dans sa manière d’approcher les phénomènes de langue étudiés. Association des Sciences du Langage site@assoc-asl.net – http://www.assoc-asl.net/ - 43 - La présence de ces représentations peut échapper au linguiste, dans la mesure où il aurait parfaitement intégré la pensée d’une époque ou d’un groupe social au point de ne plus s’en dissocier dans son activité scientifique. Par exemple lorsqu’au XIXème siècle, les philologues se sont consacrés à des travaux de classement des langues, les différences typologiques entre langues isolantes, agglutinantes et flexionnelles ont été interprétées en termes de « différences des statuts intellectuel et spirituel, en un mot comme des différences d’humanité » (Auroux 1996 : 336). Cette représentation des langues comme reflet du degré de civilisation de leurs locuteurs était tributaire du paradigme évolutionniste en vogue à l’époque : elle a ainsi influencé la description scientifique, se trouvant de fait à l’origine de ce que S. Auroux appelle le racisme linguistique (id.). Le prisme des représentations peut aussi être assumé, se traduisant par un engagement politique dans lequel s’inscrira la recherche scientifique. Nous retiendrons par exemple le travail de Renée Balibar (1974) qui analyse la construction des normes langagières et littéraires comme produit des classes dominantes. Balibar introduit dans son appareil descriptif les représentations des hiérarchies sociales qu’elle « puise aux sources vives du marxisme » (Chiss 1975 : 118). Dans cette perspective, nous proposons aux participants d’interroger les traces de ces représentations dans le discours linguistique (entendu comme la totalité de la production du savoir sur la langue, toutes époques ou traditions grammaticales confondues). Deux perspectives sont envisageables pour aborder le thème du colloque, à considérer ensemble ou séparément : Premier axe : Quelles sont les traces, les lieux d’inscription des représentations dans le discours linguistique ? Sur le plan méthodologique ? Terminologique ? Critériologique (constitution du corpus des observables) ? Interprétatif ? Second axe : Quelles incidences ces représentations peuvent-elles avoir dans le discours linguistique ? Comment influent-elles sur le rapport entre le linguiste et son objet ? Quelles incidences sur le degré de neutralité et d’objectivité dans la description, la théorisation et la construction des normes ? Aussi, éventuellement, quel impact un savoir linguistique fondé sur des représentations subjectives peut-il avoir sur la société ? Les participants auront le choix entre l’analyse de tout discours savant sur la langue (représentatif d’un chercheur, d’une époque, d’un courant etc.) ou une analyse de leurs propres pratiques de recherche. Liste non exhaustive d’exemples de discours sur la langue pouvant être examinés : - les productions scientifiques qui concernent la question de la variation en sociolinguistique ; - les productions ayant contribué à l’édification des normes (portant sur l’orthographe, la phonétique, le lexique, la syntaxe, la rhétorique etc.) Association des Sciences du Langage site@assoc-asl.net – http://www.assoc-asl.net/ - 44 - - les productions portant sur le rapport entre langue et société ou le rapport entre langue et statut des femmes ; - les productions portant sur le clivage entre l’écrit et l’oral ; - les productions qui relèvent du domaine de l’analyse du discours ; - les productions qui décrivent et analysent les politiques linguistiques ; - les productions ayant fondé des théories linguistiques ; - les productions sur la langue à visée normative : manuels, grammaires, dictionnaires ; - les productions portant sur l’histoire et l’épistémologie du savoir linguistique. BIBLIOGRAPHIE AUROUX, Sylvain, 1996, Philosophie du langage, Paris, PUF. AUROUX, Sylvain, 1998, La raison, le langage et les normes, Paris, PUF. BALIBAR, Renée, 1974, Les Français fictifs : Le Rapport des styles littéraires au français national, Paris, Hachette. BRIÈRE, Laurence, LIEUTENANT-GOSSELIN, Mélissa, PIRON, Florence (dir.), 2019, Et si la recherche scientifique ne pouvait pas être neutre ?, Québec, Science et bien commun. CARON, Philippe (dir.), 2004, Les remarqueurs sur la langue française du XVIe siècle à nos jours, Rennes, Presses Universitaires de Rennes. CHERVEL, André, 1977, Et il fallut apprendre à écrire à tous les petits Français. Histoire de la grammaire scolaire, Paris, Payot. CHISS, Jean-Louis, 1975, « “Les français fictifs’’ ou l’analyse d’un lapsus », in Littérature, n°19, Enseigner le français. pp. 118- 126. CHISS, Jean-Louis, 2005, « La théorie du langage face aux idéologies linguistiques », in G. Dessons, S. Martin & P. Michon (éds.), Henri Meschonnic, la pensée et le poème, Paris, In Press, pp. 67-75. CHISS, Jean-Louis (dir.), 2011, Langages, n°182, Théories du langage et politiques des linguistes, Paris, Armand Colin. COLOMBAT Bernard, COMBETTES, Bernard, RABY Valérie, SIOUFFI Gilles, 2018, Histoire des langues et histoire des représentations linguistiques. Paris, Editions Honoré Champion. Association des Sciences du Langage site@assoc-asl.net – http://www.assoc-asl.net/ - 45 - MOSCOVICI, Serge, 1961, La psychanalyse, son image et son public, Paris, PUF. NEVEU, Franck, 2007, « Les fondements normatifs de la terminologie linguistique », in G. Siouffi & A. Steuckardt (eds.), Les linguistes et la norme, aspects normatifs du discours linguistique, Bern, P. Lang. PAVEAU, Anne-Marie, SARFATI, Georges-Elia, 2003, Les grandes théories de la linguistique. De la grammaire comparée à la pragmatique, Paris, Armand Colin (U). PHILIPPE, Gilles, 2008, “Purisme linguistique et purisme stylistique : la langue littéraire et la norme au XXe siècle”, in Le français moderne, no. 76 1, pp. 14-23. SAUSSURE, Ferdinand, 1916, Cours de linguistique générale, Paris, Payot. SIOUFFI, Gilles, STEUCKARDT, Agnès (dir.), 2007, Les linguistes et la norme, aspects normatifs du discours linguistique, Bern, P. Lang. SIOUFFI, Gilles, 2010, Le génie de la langue française. Études sur les structures imaginaires de la description linguistique à l'âge classique, Paris, Honoré Champion. SIOUFFI, Gilles (dir.), 2020, Histoire de la phrase française : des Serments de Strasbourg aux écritures numériques, Paris, Actes Sud. TOUTAIN, Anne-Gaëlle, 2012 "Montrer au linguiste ce qu'il fait": une analyse épistémologique du structuralisme européen (Hjelmslev, Jakobson, Martinet, Benveniste) dans sa filiation saussurienne. Thèse de doctorat, Univ. Paris Sorbonne VERREAULT, Claude, & MERCIER, Louis (dir.), 1998, Représentation de la langue et légitimité linguistique : Le français et ses variétés nationales. Montréal, Université du Québec à Montréal. WEBER, Max, 1963, Le savant et le politique, Paris, Plon. Colloque de jeunes chercheurs ICODOC Le savoir au prisme du langage : acquisition, transmission, manifestations L’édition 2021 du colloque de jeunes chercheurs ICODOC s’ouvrira sur la thématique du savoir. Concept très vaste, il peut être abordé de multiples points de vue et avec diverses méthodes. Nous proposons de l’envisager au prisme du langage qui représente un moyen de manifestation, de transmission mais aussi de transformation du savoir. Cette approche est celle adoptée au laboratoire ICAR où les liens entre savoir et langage sont étudiés selon des Association des Sciences du Langage site@assoc-asl.net – http://www.assoc-asl.net/ - 46 - axes multiples : l'acquisition du savoir à travers le langage, comme dans le cadre de l'éducation institutionnalisée (Tiberghien, 2016, Veillard & Lambert, 2015, Blanc, 2014), entre parents et enfants, entre pairs ou dans d'autres contextes ; aux recherches sur l'acquisition du langage même, par exemple dans les mécaniques cognitives chez l'enfant (Lund, 2016) ; ou encore à l'apprentissage d'une langue étrangère et la transmission du savoir en didactique des langues (Guichon & Koné, 2015), ou même à la gestion du savoir en situation de bilinguisme (Cohen, 2016). La présentation et la coconstruction du savoir en interaction (Lund, 2019, Mondada, 2013) et dans des langues de différentes familles avec par exemple la question épistémique et d'évidentialité (Drubig, 2001, Bickel, 2008) ont également été étudiées, tout comme le savoir en tant qu’objet appartenant à un système sémiotique ou culturel (Badir, 2010 ; Basso, 2015/2019) ou encore les problématiques de préservation d'une information lors d'une traduction liées aux différences culturelles et contextuelles (Alunni, 2013 ; Carpi, 2006). Représentant souvent le savoir dans leurs domaines, les chercheuses et chercheurs en sciences humaines nécessitent l’apport d’autrui dans leurs travaux, afin de solliciter son savoir et de le questionner. On peut donc se demander ce qu’est le savoir, d’où il provient, et comment il se répartit. C'est autour de ces points de vue ainsi qu'autour des termes "acquisition, transmission, manifestation" que nous proposons les quatre axes suivants : Axe 1 : Savoirs et apprentissages À l’heure où l’acquisition de connaissances normées et institutionnalisées est socialement et économiquement valorisée, il semble primordial d’interroger et d’appréhender le rôle des pratiques langagières dans la construction du savoir. Ce dernier est d’abord transmis dans le contexte familial entre parents et enfants mais aussi entre pairs (tantôt dans des situations de transfert de savoir conscient, tantôt dans des situations du quotidien où cet échange se fait de manière inconsciente). Outre cette première transmission, un savoir-faire et un savoir-être s’apprennent également dans le cadre des institutions scolaires comme l’école maternelle, le collège et le lycée, mais aussi dans les lieux de formation professionnelle où la langue figure comme vecteur et comme objet d’apprentissage en même temps (Pelé-Peycelon, 2018, Lambert et Filliettaz, 2019). Alors que ces deux contextes se mêlent et s’entrecroisent tout au long de la vie, le savoir institutionnel peut se différencier de l’apprentissage dans un cadre familial, ce qui peut notamment conduire à des discriminations et des inégalités sociales dégagées par Heath (1984). Le langage contribue éminemment à la fabrication de ces inégalités. Nous pouvons notamment penser aux personnes issues de la migration dont le capital linguistique et culturel n’est pas forcément reconnu et considéré comme légitime à cause des idéologies qui règnent dans la société (Rojo, 2010). Nous vous proposons d’articuler savoir et apprentissage autours des questions suivantes: Quelles conditions facilitent ou empêchent l’accès au(x) savoir(s) ? Comment peut-on articuler le savoir construit en famille et dans les institutions ? Quel langage adopter pour rendre la transmission du savoir la plus efficace ? Association des Sciences du Langage site@assoc-asl.net – http://www.assoc-asl.net/ - 47 - Axe 2 : Les savoirs en interaction C’est aussi à travers l’interaction sociale que l’on peut aborder le savoir, en s’intéressant notamment à des moments de tension ou d’asymétrie épistémique où les interactants et interactantes doivent (re)négocier les savoirs partagés (ou non), sans que le trouble ne s’installe dans leur échange. Des travaux en analyse conversationnelle se sont penchés sur les mécanismes interactionnels impliqués dans cette co-construction à travers l’analyse des aspects séquentiels, syntaxiques et prosodiques comme indicateurs de l’état des connaissances du locuteur ou de la locutrice (Labov & Fanshel, 1977; Raymond, 2003), et à travers la mise en évidence d’une « machinerie épistémique » (epistemic engine) régissant la co-construction et la négociation des savoirs dans l’interaction (Heritage, 2012a, 2012b). Au-delà de ce niveau « micro », il convient de noter qu’il existe des situations sociales dans lesquelles le déséquilibre des savoirs se fait sentir plus fortement, et devient même la force motrice de l’interaction sociale : comme par exemple les situations d’interrogatoire policier (Stokoe, 2009 ; Antaki & Stokoe, 2019), des consultations médicales (Ten Have, 2001 ; Ticca & Traverso, 2017), des situations avec assistantes sociales (Piccoli, Ticca & Traverso, 2019), ou encore les situations d’interaction en classe (Seedhouse, 2004). Afin d’explorer les aspects interactionnels du savoir, nous proposons de construire une réflexion autour des questions suivantes : Comment le fait de savoir ou de ne pas savoir se manifeste-t-il en interaction ? Quels sont les mécanismes de co-construction et de négociation de savoirs en interaction ? Quels sont les moyens (linguistiques, multimodaux) déployés pour pallier un déséquilibre / asymétrie épistémique ? Comment, en interaction, les savoirs se manifestent et se diffusent ? Quelles sont les ressources mobilisées par les interactant·es pour négocier la construction et réception des savoirs ? Axe 3 : Savoirs et sociétés La mondialisation des flux de communication et la généralisation de l’accès aux médias tendent à redéfinir toute information en tant que savoir (l’intox, les fake news sont considérées comme des non-savoirs par exemple) en même temps qu’elles transforment la réception et la communication de ces données. De fait, toute donnée informative reprise au cours d’échanges verbaux est potentiellement productrice de nouvelles connaissances, sujettes à débat, rendues publiques, circulantes, notamment par de nouvelles formes de mobilités ainsi que par le recours aux technologies de l’information et de la communication, dans un contexte de “diversification de la diversité” (Jacquemet, 2016). Mais la société est aussi le lieu où se manifestent des asymétries variables entre sachants et non-sachants, experts et novices, ainsi que des stratégies langagières pour parvenir au savoir ou au savoir-faire. À ce titre, l’espace social demeure le lieu de tensions et de rapports de pouvoir entre les détenteurs de la norme du savoir et les non spécialistes, qui se voient dénier des droits ou un pouvoir décisionnel sous couvert d’un niveau de compétence qu’ils ne possèderaient pas, dont en premier lieu, un savoir sur Association des Sciences du Langage site@assoc-asl.net – http://www.assoc-asl.net/ - 48 - la langue elle-même (Candea & Véron, 2019). Le savoir n’est pas défini, ni ne se manifeste partout de la même manière, selon différents critères et variables, qu’ils soient de l’ordre des idéologies langagières des locuteurs (Ticca & Traverso, 2017), démographique, des langues en présence, ou encore des interlocuteurs eux-mêmes (Rojo, 2010). Nous vous proposons d’axer la réflexion autour des questions suivantes : Quelle est la place et le rôle des TIC dans l’accès et la diffusion des savoirs ? Peut-on redéfinir le savoir à l’ère de la super diversité des pratiques multilingues, migratoires et digitales ? A partir de quelles ressources et compétences linguistiques est déterminé l’accès au savoir en société ? Comment se manifeste le savoir sur la langue dans l’espace social ? Axe 4 : Les savoirs et la réflexivité Le savoir et la connaissance sont au cœur de la vie des chercheurs et chercheuses, à titre d’objectif à atteindre (produire de la connaissance), d’outil de travail (documentation), ou encore d’imprégnation personnelle (intérêts personnels, débordement du travail de recherche dans la vie privée). Leur objectif étant de traiter du savoir déjà présent – même si le temps des savants universels est terminé car le volume des connaissances est devenu trop important – et surtout de produire du nouveau savoir, la question de la légitimité se pose régulièrement, notamment pour les jeunes chercheurs et chercheuses. Les chercheuses et chercheurs étant souvent en posture d’observation, ils peuvent néanmoins parfois devenir une ressource en tant que telle, par exemple sur leurs terrains d’observation (Pelé-Peycelon & Alcade, 2018) où le savoir est construit avec les participants (Cameron et al., 1993), voire le modifie par leur présence. Une autre dimension du savoir scientifique est son usage, dans le cadre académique ainsi que dans un contexte appliqué, et des questions éthiques autour de l’abus et des limites morales de la recherche et par extension de la production et de la diffusion du savoir. Quels sont les usages du savoir, notamment produit par de jeunes chercheurs et chercheuses ? À partir de quand détient-on du savoir ? Quel degré de mise en forme et de normativité est requis par le travail de recherche institutionnalisé ? Quelles sont les responsabilités des chercheurs et chercheuses par rapport aux savoirs produits ? Comment protéger son savoir produit (plagiat) ? À quel point le rendre accessible ? Quelle place devrait avoir la vulgarisation des connaissances pour un grand public ? Format des contributions Nous acceptons deux formats de présentation, en français ou en anglais : communication orale et poster Les propositions de contribution devront comprendre un résumé d'au maximum 5000 signes (espaces comprises), et une courte bibliographie de 5 références (non comprise dans le nombre total de signes). Chaque participant ne peut déposer qu'une seule proposition (communication ou poster). Association des Sciences du Langage site@assoc-asl.net – http://www.assoc-asl.net/ - 49 - L'évaluation des contributions se fera en double-aveugle. À l’issue de leurs évaluations, le comité scientifique et le comité d’organisation d’ICODOC se réservent la possibilité d’orienter les soumissions vers l’un ou l’autre de ces deux formats de présentation : Les communications orales dureront 30 minutes (20 minutes de présentation + 10 minutes de discussion). Les posters seront au format A0, en portrait. Chaque participant disposera de trois à cinq minutes (selon le nombre de présentations retenues) pour présenter oralement son poster (en français ou en anglais), lors d'une session plénière qui sera prévue dans le programme du colloque. Plus de précisions concernant les formats des contributions : https://icodoc.sciencesconf.org/resource/page/id/13 Pour déposer votre contribution : https://icodoc.sciencesconf.org/submission/submit Références Alunni, C. (2013). De la traductibilité des Savoirs. Revue Sciences/Lettres, 1, pp. 1-17. Antaki, C. & Stokoe, E. (2017). When Police Treat Straightforward Answers as Uncooperative. Journal of Pragmatics, 117, pp. 1-15. Badir, S. (2010). Sémiotique de la connaissance. SIGNATA. Analyse des sémiotiques,1, pp. 239-253. Barbier, J.-M. (2011). Savoirs théoriques et savoir d'action. Paris, PUF. 316 p. Basso Fossali, P. (2019). L’image du devenir : le monde en chiffres et la passion du monitorage. SIGNATA. Analyse des sémiotiques, 10, pp. 1-29. Bickel, B. (2008). Verb agreement and epistemic marking : a typological journey from the Himalayas to the Caucasus. In Hubert, B., Volkart, M. & Widmer, P. Chomolangma, Demawend und Kasbek: Festschrift für Roland Bielmeier zu seinem, pp. 1-14. Blanc, N. (2014). Artefacts, supports et multimodalité, médiation aux apprentissages linguistiques à l’école : de la langue aux savoirs. Dans M. Leclère & J.P. Narcy-Combes (dirs.) Enseigner les langues aux enfants en contexte scolaire : diversité des approches et outils d’enseignement, Riveneuve éditions, pp. 177-193. Bemporad, C. (ed.). (2016). Apprendre les langues. Jeux de pouvoir et enjeux identitaires. Langage et société. 157(3). Cadet, L. & Lavieu-Gwozdz, B. (eds.) (2019). Circulation des savoirs entre recherche et formation. Le français aujourd'hui, 204 (1). 196 p. Candea, M., & Véron, L. (2019). Le français est à nous ! Petit manuel d’émancipation linguistique. Paris, La Découverte, 239 p. Carpi, E. (2006). Traduction écrite et didactique des langues : entre communication et éducation interculturelle. ÉLA. Études de Linguistique Appliquée, 141 (1), pp. 69-76. Chambon, N., Lambert, P., Ticca, A.-C., Traverso, V. (à paraître). Le patient, le médecin et l’interprète dans les consultations médicales d’expertise pour la demande d’asile, Raconter, relater, traduire : paroles de la migration, Paris, L’Harmattan. Association des Sciences du Langage site@assoc-asl.net – http://www.assoc-asl.net/ - 50 - Cohen, C. (2016). Relating input factors and dual language proficiency in French-English bilingual children. International Journal of Bilingual Education and Bilingualism, 19 (3), pp. 296-313. Demir, Ö.E. & Goldin-Meadow, S. (2016). Gesture's Role in Learning and Processing Language. In G. Hickok & S. L. Small, Neurobiology of Language, pp. 275-283. Goffman, E. (1974). Les Rites d’interaction, Paris, Minuit. Groupes de recherche Quart Monde-Université et Quart Monde Partenaire (2008). Le croisement des savoirs et des pratiques. Paris : Éditions Quart Monde. 704 p. Guichon, N. & Koné, S. (2015). Étudiants internationaux et technologies numériques nomades: vers un contrat didactique renégocié. Canadian Journal of Learning and Technology, 41(3), pp. 1-22. Hambye, P. & Siroux, J.-L. (2019). La formation aux métiers de service dans l'enseignement professionnel: quelles compétences langagières pour quelles finalités ? Langage et société, 168 (3), pp. 49-67. Heurley, Laurent (2001): Du langage à l'action : le fonctionnement des textes procéduraux. Langages, 141. pp. 64-78. Heritage, J. (2012a). Epistemics in Action: Action Formationand Territories of Knowledge. Research on Language and Social Interaction, 45(1), pp. 129. Heritage, John. (2012b). The Epistemic Engine: Sequence Organization and Territories of Knowledge. Research on Language and Social Interaction, 45(1), pp. 30-52. Jacquemet, M. (2016). Sociolinguistics, Superdiversity and Asylum. Tilburg Papers in Culture Studies, 171, pp. 1-29. Raymond, G. (2003). Grammar and social organization: Yes/No interrogatives and the structure of responding. American Sociological Review, 68, pp. 939-967. Lambert, P. & Veillard, L. (2017). L’atelier, les gars et la revue technique pratiques et différenciations langagières en lycée professionnel, Glottopol, 59, pp. 52-89. Labov, William & Fanshel, David. (1977). Therapeutic discourse: Psychotherapy as conversation. Academic Press, New York. Léger, A. (2000). Le débat Bernstein-Labov: différences langagières ou inégalités ? [En ligne] Consulté le 22 octobre 2020 sur http://alainleger.free.fr/textes/divers.pdf. Lund, K. (2016). Modeling the Individual Within the Group: an Interdisciplinary Approach to Collaborative Knowledge Construction [mémoire de HDR, Université Grenoble-Alpes]. 199 p. Lund, K. (2019) Building and regulating cognitive, linguistic, and interactional aspects of knowledge between the individual and the group. Computers in Human Behavior, 100, pp. 370-383. Mondada, L. (2013). Displaying, contesting and negotiating epistemic authority in social interaction: Descriptions and questions in guided visits. Discourse Studies, 15(5), pp. 597-626. Pelé-Peycelon, M. (2018) Devenir Maître d’apprentissage : configurations et affordances pour construire sa pratique tutorale en entreprise. [Thèse de doctorat, Université Lumière Lyon 2], Sous la direction de Laurent Veillard et Bruno Cuvillier, soutenue le 28 novembre 2018. Association des Sciences du Langage site@assoc-asl.net – http://www.assoc-asl.net/ - 51 - Pelé-Peycelon, M. & Alcade C., (2018). Chercheur-ressource : questions d’engagements sur le terrain. SHS Web of Conferences, 52, pp. 1-11. Piccoli, V., Ticca, A. C. & Traverso, V. (2019). « Go internet here » : démarches administratives de personnes précaires ou en demande d’asile. Langage et Société, 167 (2), pp. 81-110. Ten Have, P. (2001). Lay Diagnosis in Interaction. Text, 21(1-2), pp. 251260. Stokoe, E. (2009) “For the benefit of the tape”: Formulating embodied conduct in designedly uni-modal recorded police–suspect interrogations. Journal of Pragmatics, 41(10), pp. 1887-1904. Seedhouse P. (2004). The Interactional Architecture of the Language Classroom: A Conversation Analysis Perspective. Malden, MA: Blackwell. Stivers, T., Mondada, L., & Steensig, J. (2011). Knowledge, morality and affiliation in social interaction. In The morality of knowledge in conversation, Cambridge University Press. Tiberghien, A. (2016). How does knowledge live in a classroom?. In N. Papadouris, A. Hadjigeorgiou & C. Constantinous. Insights from Research in Science Teaching and Learning, Springer, pp.11-27. Ticca, A. C. & Traverso, V. (2017). Participation in bilingual interactions: Translating, interpreting and mediating documents in a French social centre. Journal of Pragmatics, 107, pp. 129-146. Ticca, A. C. & Traverso, V (dir.), (2015). Traduire et interpréter en situations sociales. Santé, éducation, justice, Langage & Société, 153, 186 p. Veillard, L. & Lambert, P. (2015). Analyse comparée des processus didactiques dans trois contextes d’apprentissage en lycée professionnel.Dans F. Chnane-Davin & J.-P. Cuq (dirs.), Approche comparative des savoirs et des compétences en didactiques, Editions Riveneuve, pp. 277-298. Journée d’étude des doctorant.e.s et jeunes docteur.e.s du CELISO L'édition 2021 de la journée d’étude des doctorant.e.s et jeunes docteur.e.s du CELISO (Sorbonne Université) se tiendra le vendredi 12 février à partir de 9 heures à la Maison de la Recherche de Sorbonne Université, au 28 Rue Serpente, 75006 Paris (salle communiquée ultérieurement, si le contexte permet une rencontre en présentiel). Une solution à distance sera aussi mise en place pour celles et ceux qui ne seraient pas en mesure d'assister à la JE. Cette journée est destinée à tous les jeunes chercheurs et chercheuses en sciences du langage. Nous acceptons les présentations de tou.te.s les chercheur.se.s en linguistique, quelles que soient la langue d'étude, l'approche théorique et l'université d'appartenance. Si vous souhaitez faire une présentation, merci de nous envoyer un titre provisoire ainsi qu’un abstract d'environ 300 mots avant le 08 janvier 2021 aux adresses suivantes : manonphilippe@hotmail.fr marie.turlais@gmail.com olivia.reneaudjensen@gmail.com Les exposés dureront 25 minutes en moyenne et seront suivis de 15 minutes de discussion. Association des Sciences du Langage site@assoc-asl.net – http://www.assoc-asl.net/ - 52 - L’ASL SOUTIENT LES SCIENCES MERCI DE SOUTENIR L’ASL ! DU LANGAGE L’Association des Sciences du Langage fondée en 1983 dans le prolongement des Assises Nationales de la Linguistique a pour but de favoriser les contacts entre les différents domaines de recherche ou d'application des sciences du langage et entre les chercheurs qui relèvent de cette discipline, en France et dans d’autres pays. Elle y contribue grâce à ses publications et à son site Internet. L’abonnement aux publications est compris dans la cotisation annuelle à l’association. Son Annuaire des adhérents de l’ASL comprend des centaines de notices individuelles, un index des adhérents regroupés par domaines de recherche, l'inventaire des institutions (associations de linguistes, écoles, universités, laboratoires…) auxquelles les adhérents appartiennent ou auxquelles l’ASL est liée. Son bulletin paraît trois fois l'an. Intitulé Buscila (BUlletin des SCIences du LAngage), il donne des informations sur l'actualité éditoriale (parution de revues et d’ouvrages), les manifestations scientifiques (colloques, séminaires), l'organisation et les programmes des Masters, les thèses soutenues et l'actualité institutionnelle (CNU, CNRS, Ministère). Ces informations nous parviennent grâce à notre réseau de correspondants dans les universités et les laboratoires. Son site Internet comprend une version électronique de l’Annuaire des adhérents de l’ASL (comportant des liens avec les pages personnelles Web des adhérents et les sites de leurs institutions d’appartenance) ; des annonces de colloques ; des informations sur la vie de l’ASL (activité du bureau, assemblées générales, démarches auprès de l’Institution). Il comprendra bientôt une rubrique actualité universitaire et institutionnelle. Adresse électronique : assoc.asl@gmail.com Site : www.assoc-asl.net/ Siège social : Université Paris Diderot (Paris 7) UFR EILA, Bâtiment Olympe de Gouges, Case n° 7002, 5 rue Thomas Mann, 75205 Paris cedex 13 Adresse postale : Malika Temmar : malikatem@yahoo.fr, Université de Picardie Jules Verne, UFR des Lettres, Rue des Français-Libres, 80000 Amiens. Conditions d'adhésion : pour faire partie de l’ASL, il faut justifier d’une activité dans le domaine des sciences du langage et régler la cotisation annuelle statutaire. Le montant de la cotisation annuelle comprend l’abonnement à Buscila, Bulletin d’information en sciences du langage. Association des sciences du langage Courriel : assoc.asl@gmail.com / Site : www.assoc-asl.net - 53 - Bulletin d’adhésion NOM (en majuscules) : NOUVELLE ADHÉSION ………………………………… RENOUVELLEMENT MODIFICATIONS AVEC Prénom : ………………………………… RENOUVELLEMENT SANS MODIFICATIONS STATUT PROFESSIONNEL : ATER (Attaché Temporaire) IE (Ingénieur d’Études) PR (Professeur des Universités) CA (Chercheur Associé) IR (Ingénieur de Recherche) PRAG/PRCE (Agrégé ou Certifié) CR (Chargé de Recherche CNRS) MC (Maître de Conférences) PRE (Professeur Émérite) DOC (Doctorant) MC-HDR (MC Habilité) Autre (précisez) : DR (Directeur de Recherche CNRS) PA (Professeur Associé) ……………………………… ADRESSES : ..…………….………………………………………………………………………………. ANCRAGE INSTITUTIONNEL : ………………………………………………………………………………………………… LABORATOIRE / CENTRE DE RECHERCHE : ………………………………………………………………………………………………… TELEPHONE PROFESSIONNEL : ………………………. ………………………………………………………………………………………………… DOMAINES D’INTÉRÊT OU DE RECHERCHE (5 mots clés maximum) : COURRIEL PROFESSIONNEL : ……………………………. MONTANT DE LA COTISATION ANNUELLE (cochez la case correspondante) Membre actif (Union européenne) : 1 …………………………………………………… Buscila-Infos par courriel 30 € 2 …………………………………………………… Buscila-Infos par voie postale 35 € 3 …………………………………………………… Membre actif (hors Union européenne) : 36 € 4 …………………………………………………… Membre doctorant : (joindre une photocopie de la carte d’étudiant) 10 € 5 …………………………………………………… Collectivités : 40 € Membre bienfaiteur : (montant au moins double de la cotisation « actif ») …€ Total réglé pour l’année …€ Le règlement (par chèque à l’ordre de l’ASL) et ce bulletin papier sont à envoyer à l’adresse postale suivante : MALIKA TEMMAR – Secrétaire générale de l’ASL – 46 rue Basfroi – 75011 Paris Pour effectuer un virement depuis l'étranger, contacter la trésorière : valérie.delavigne@sorbonne-nouvelle.fr Pour adhérer en ligne : www.assoc-asl.net Acceptez-vous que les renseignements ci-dessus figurent : - dans l’annuaire électronique consultable sur le site Internet de l’ASL ? OUI NON N.B. À la différence des notices individuelles de l’annuaire papier, celles de l’annuaire électronique ne mentionnent ni les adresses ni les numéros de téléphone. Elles comportent en revanche les références de 5 publications (liste à adresser par courriel ainsi que le lien vers votre page personnelle: assoc.asl@gmail.com). Date : ....................................... Signature (rendue obligatoire par la loi Informatique et Libertés) Association des sciences du langage Courriel : assoc.asl@gmail.com / Site : www.assoc-asl.net - 54 -