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BUSCILA 58 14 01 17H40 (2)

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BUSCILA
BULLETIN D’INFORMATION
EN SCIENCES
DU LANGAGE N° 58
JANVIER 2021
BUREAU DE L’ASL :
Anciens présidents de l’ASL
Président : Guy Achard-Bayle
Secrétaire générale : Malika Temmar
Secrétaire générale adjointe : Marina
Krylyschin
Trésorière : Valérie Delavigne
Trésorier adjoint : Philippe Monneret
Gestion base de données des adhérents :
Malika Temmar
malikatem@yahoo.fr
Colloques : Déborah Caira, Malgorzata Jaskula
deborah.caira@gmail.com
malgorzata.jaskula1@univ-rouen.fr
Publications : Marina Krylyschin
marina.krylyschin@sorbonne-nouvelle.fr
Maquette Buscila : Marina Krylyschin
Relations avec les correspondants : Isabelle
Laborde-Milaa, Alise Lehmann
isabelle.laborde-milaa@wanadoo.fr
alise.lehmann@gmail.com
Suivi du site : Maximilien Guérin
maximilien.guerin@cnrs.fr
Contacts jeunes chercheurs : Charlotte
Danino
charlotte.danino@sorbonne-nouvelle.fr
Michel
Arrivé,
Bernard
Gardin,
Anne Lefebvre, Christiane Marchello-Nizia,
Daniel
Coste,
Bernard
Bosredon,
Jean-Pierre Goudaillier, Jean Pruvost,
Franck
Neveu,
Christian
Hudelot,
Thierry Ponchon, Alain Rabatel.
Sommaire
Éditorial ............................................................. 2
in memoriam ...................................................... 4
Actualités ........................................................... 7
Publications ...................................................... 15
Ouvrages ...................................................... 15
Revues ......................................................... 23
Revues en ligne............................................ 26
Appels à contributions ................................. 32
Appels à contribution permanents ............... 42
Jeunes chercheurs ........................................ 43
L’ASL soutient les Sciences du Langage
Merci de soutenir l’ASL ! ................................ 53
Comité de rédaction du N° 58 :
Guy Achard-Bayle, Déborah Caira, Patrick
Charaudeau,
Charlotte
Danino,
Valérie
Delavigne, Maximilien Guerin, Malgorzata
Jaskula, Stavroula Katsiki, Marina Krylyschin,
Marie-Christine Lala, Alise Lehmann, Isabelle
Laborde-Milaa, Philippe Monneret, Malika
Temmar.
Association des Sciences du Langage
Siège social : Université Paris-Diderot Paris 7 –
UFR EILA, bâtiment Olympe de Gouges, case n°7002 - 75205 Paris Cedex 13
Adresse postale : Malika Temmar UPJV-Pôle universitaire Citadelle,
UFR des Lettres-Rue des Français libres 80080, Amiens
assoc.asl@gmail.com – http://www.assoc-asl.net/
ÉDITORIAL
Après la Lettre de rentrée destinée à toute la communauté des linguistes, via
les listes de diffusion, voici le Buscila adressé aux membres de l’Association.
Le Bureau, en cette année aux conditions de travail si particulières, pour ne
pas dire difficiles, maintient le rythme de ses publications. Sans compter que
nous engageons, systématiquement, par la voie (la « voix ») de celles-ci, à
consulter notre site (http://www.assoc-asl.net/) et notre page Facebook
(https://www.facebook.com/AssocSciencesLangage/) pour accéder notamment
aux Actualités.
Parmi celles-ci, figurent des informations (ou des prises de positions, des
débats) sur la LPRR, l’écriture inclusive, et tout récemment, la réforme du
CAPES.
Sur cette réforme, qui doit entrer en vigueur lors de la session 2022,
l’Association a contacté l’Inspection générale et la Présidente du jury. Pour
ce qui nous concerne, linguistes, nous nous préoccupions, et nous
préoccupons toujours, de savoir ce que recouvre la nouvelle épreuve de
langue, dont la Présidente du jury nous dit qu’elle sera à la fois
« disciplinaire » et « appliquée ». L’équilibre reste à trouver, d’autant que la
partie disciplinaire, sur laquelle doit s’appuyer la partie didactique,
comprendrait divers volets : de sémantique historique, de grammaire et de
stylistique… Vu la difficulté, et, bien entendu, l’enjeu de cette mise en place,
nous voudrions reprendre directement la question avec vous, lors de l’AG
annuelle.
Cette AG aura lieu le 20 février 2021 : nous avons un peu décalé l’agenda,
en espérant, comme il a été dit, que les universités seront rouvertes, donc, que
cette AG pourra se dérouler « en présentiel ». Dans le cas contraire nous
siègerons « en distanciel ».
Elle sera précédée par une conférence-débat, que nous annoncions dans la
Newsletter de novembre (et sur le site de l’ASL : http://www.assocasl.net/Actualites). Vous trouverez, aujourd’hui, dans ce Bulletin, le détail de
cette manifestation, organisée par Philippe Monneret, membre élu du Bureau
de l’ASL, et intitulée « Aspects langagiers contemporains de la cause
animale ».
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L’AG annuelle sera également l’occasion de présenter les Actes du colloque
2019, à l’édition desquels tout le Bureau a participé, sous la direction de
Malika Temmar, Marina Krylyschin et moi-même. Le volume, qui sera
publié comme de coutume chez Lambert-Lucas, a pour titre : Les sciences du
langage face aux défis de la disciplinarisation et de l’interdisciplinarité.
Vous trouverez également dans ce Bulletin la présentation et le sommaire du
volume.
Sur ces nouvelles, qui témoignent de la vitalité de notre discipline, quelque
effacée qu’elle puisse paraître, quelque menacée qu’elle puisse être, et sur ces
dernières, bonnes nouvelles, qui témoignent de la vitalité de notre
association, quelque affectée qu’elle ait été en 2020, comme toute notre
communauté, professionnelle et citoyenne, le Bureau de l’ASL vous présente,
par ma voix, tous ses vœux de… meilleure année nouvelle !
Guy Achard-Bayle
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IN MEMORIAM
Nous avons appris et déplorons au Bureau de l’ASL les décès d’Alain Rey et
de Jean-François Sablayrolles.
Nous avons une pensée émue pour leur famille et leurs proches.
Nous rendrons hommage à Alain Rey dans une prochaine publication. Dans
ce numéro, Jean Pruvost rend hommage à Jean-François Sablayrolles et
Isabelle Laborde-Milaa rappelle le rôle qu'il a joué au sein de l’ASL.
Sources : http://www.ccic-cerisy.asso.fr/Newsletter/mai2015.html
https://podcloud.fr/podcast/rfi-danse-des-mots/episode/les-neologismes
Jean-François Sablayrolles
25 mai 1951 (Paris) - 11 décembre 2020 (Paris).
Jean-François… j’ai du mal à ajouter un patronyme, tant comme
beaucoup d’entre nous il nous était proche, Jean-François nous a quittés. Si
rapidement. Si tôt. Et je ne suis pas seul à l’avoir espéré et pensé : nous le
savions en difficulté de santé, mais il semblait avoir pris le dessus. Sa
disparition fut d’autant plus brutale pour chacune et chacun d’entre nous.
Jean-François Sablayrolles, je dois dire son patronyme, car son nom
s’impose, intensément, au firmament des spécialistes. Dès qu’on croise la
« néologie », scintille en effet immédiatement son nom devenu
incontournable et étincelant.
J’ai connu Jean-François au moment où, sa thèse étant soutenue,
Bernard Quemada, avait d’emblée perçu qu’il s’agissait d’un chef-d’œuvre
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et d’une étape particulièrement marquante dans l’histoire de cette discipline.
On sait la suite, cette thèse magistrale fut publiée chez Honoré Champion,
dans la collection Lexica à laquelle Bernard Quemada m’avait associé, et
j’eus l’honneur de la « suivre » éditorialement.
Quelque temps après, on me confiait aux PUF un Que sais-je ? sur le
thème des néologismes. À peine avais-je écrit une ligne que je mesurais que
j’allais sans aucun doute pour moitié de l’ouvrage reprendre les travaux de
Jean-François. La conclusion s’imposait : sans hésiter je lui proposais tout de
suite de coécrire ledit Que sais-je ? Qui en est à sa quatrième édition. Et ce
fut le début d’une grande amitié, tant l’écriture se fit facilement, chacun
rédigeant son chapitre en parfaite confiance, les chapitres s’articulant
merveilleusement. Et il me semble que c’était hier encore que nous
échangions, dans cette collaboration jusqu’au bout si fructueuse, pour les
mises à jour demandées par les PUF.
Il publia ensuite d’autre ouvrages ou articles chez Honoré Champion,
participa à force Journées des dictionnaires, toujours avec cette rigueur si
souriante, ce parfait respect du programme, ce savoir profond et joyeux qui
étaient siens, cette bonhomie et ce sens de l’amitié, qui en faisait un ami à qui
« passer » une commande était la certitude non seulement d’un succès
pendant le colloque mais d’une superbe avancée dans le savoir.
Ses étudiantes et étudiants ont eu une chance immense, il savait en
effet leur donner le goût de la recherche, les accompagner dans leurs
interrogations, les encourager dans leurs projets, et les mener à bon port.
Jean-François était aussi excellent chercheur qu’excellent enseignant, avec
des cours ciselés et en même temps ouverts. Ses élèves l’aimaient aussi
profondément.
On retient aussi l’homme chaleureux, sachant rire – on se souvient
tous de son rire si bon camarade - intensément humain et honnête. La
gentillesse et l’écoute de l’autre constituaient son état naturel.
La preuve de sa présence si bienfaisante est simple. Fermez les yeux.
Pensez à Jean-François. Quelle image apparaît ? Celle d’un homme tout
sourire, spontanément. En qui on a toute confiance. Qu’on aime
profondément d’emblée.
Celles et ceux qui le liront sans l’avoir personnellement connu seront
marqués par la profondeur de ses analyses et leur caractère pionnier. Celles
et ceux qui l’ont connu y ajouteront ce sentiment d’un bien-être communicatif
dont il avait le secret, ce sentiment si réconfortant éprouvé devant l’ami
éminemment chaleureux et bienveillant.
En se disant aujourd’hui : « Quelle chance immense que de l’avoir
connu ! », gardons cette image joyeuse. Jean-François, tu continues de nous
accompagner.
Jean Pruvost
***
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Jean-François Sablayrolles et l’ASL
Les relations entre Jean-François et l’ASL étaient fidèles et engagées.
Adhérent de longue date, il rejoignit le bureau élargi en mars 2003 (sous la
présidence de Jean Pruvost). Puis il devint secrétaire général adjoint en 2004
et 2005 (sous la présidence de Franck Neveu), avant de prendre le poste de
secrétaire général pendant deux ans (2006 et 2007, sous la présidence de
Christian Hudelot).
Son investissement se manifesta aussi dans les colloques bisannuels de
l’association, qu’il contribua à organiser : 2003, 2005, 2007. En particulier,
il assura la publication avec Christine Jacquet-Pfau des Actes de 2003 : Mais
que font les linguistes ? Les Sciences du langage, vingt ans après, Actes du
colloque 2003 de l’Association des Sciences du langage, textes présentés par
Jean Pruvost, Paris, L’Harmattan, 2005 (collection « sémantiques »).
Il faut surtout rappeler sa présence positive en réunion, son humour discret,
ses suggestions bienvenues, son art du jeu de mot… et sa manière amène et
efficace de signaler au bureau l’heure qui tourne.
Au total, un compagnonnage que regrettent celles et ceux qui ont eu la chance
de travailler avec Jean-François à l’ASL.
Isabelle Laborde-Milaa
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ACTUALITES
Actes du colloque biennal de l’ASL (2019)
Le volume à paraître aux éditions Lambert-Lucas présente les actes du
colloque de l’Association des Sciences du Langage qui s’est tenu à Paris en
décembre 2019, autour de la question de l’état et du développement de la
discipline prise entre l’affirmation de ses spécificités, ou l’affermissement de
son champ, et les inévitables demandes, appels mais aussi défis de
l’interdisciplinarité.
Si le colloque 2019 « Les sciences du langage face aux défis de la
disciplinarisation et de l’interdisciplinarité » prend ainsi place aux côtés des
colloques de l’ASL des années 2003 (« Mais que font les linguistes ? »), 2005
(« Sciences du langage et sciences de l’homme »), 2007 (« Sciences du
langage et demandes sociales ») et 2011 (« Les Sciences du langage en
Europe »), son propos était de poser la double question du rapport adverse et
des relations converses que peuvent entretenir disciplinarisation et
interdisciplinarité.
L’ouvrage comprend huit contributions : la présentation expose ce propos ;
les deux suivantes tracent les frontières ou les limites de la discipline ; les
cinq autres explorent un terrain disciplinaire plus ou moins proche des SdL :
logique ou philosophie du langage, sociologie, littérature, psychiatrie et
robotique.
***
Table ronde ASL
Aspects langagiers contemporains de la cause animale
Samedi 20 février 2021
(Sorbonne Université, 17-19 heures, en présence ou à distance)
La défense de la cause animale connaît depuis quelques années, notamment
en France, un développement croissant. Elle prend parfois des formes
idéologiques affirmées, comme le véganisme ou l’antispécisme. Or on
remarque trop rarement que la question du langage est impliquée dans cette
mouvance dédiée à la cause animale, et cela sous plusieurs formes, dont les
suivantes : comment parle-t-on des / aux animaux ? quelles sont les stratégies
discursives utilisées pour sensibiliser à la cause animale ? quels sont les
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enjeux linguistiques et conceptuels des néologismes qui fleurissent autour de
ces questions ? comment la distinction humain/animal s’inscrit-elle dans le
lexique ? L'ASL propose donc d'examiner la place et les enjeux de la question
du langage dans le cadre des questionnements contemporains sur les
relations entre humains et animaux. Participeront à cette table ronde :
Florence Burgat, Astrid Guillaume, Catherine Kerbrat-Orecchioni, MarieClaude Marsolier et Jérôme Segal.
Florence Burgat
Florence Burgat est philosophe, directeur de recherche à l’INRAE, affectée depuis 2012 aux
Archives Husserl (UMR 8547 ENS-CNRS-PSL). Ses thèmes de recherche sont les
approches phénoménologiques de la vie animale et, plus récemment, de la vie végétale ; la
condition animale dans les sociétés industrielles ; l’anthropologie de l’humanité carnivore ;
le droit animalier (épistémologie juridique). Ses recherches en cours portent sur la psyché
animale. Elle est notamment l’auteur de Animal mon prochain (Odile Jacob, 1997) ; (avec la
collaboration de Robert Dantzer), Les animaux d’élevage ont-ils droit au bien-être ? (INRA
éditions, 2001) ; Liberté et inquiétude de la vie animale (Kimé, 2006) ; Une autre existence.
La condition animale (Albin Michel, 2012) ; Le droit animalier (co-écrit avec J.-P.
Marguénaud et J. Leroy, PUF, 2016) ; Vivre avec un inconnu. Miettes philosophiques sur les
chats (Rivages, 2016) ; L’humanité carnivore (Seuil, 2017) ; Qu’est-ce qu’une plante ?
Essai sur la vie végétale (Seuil, 2020). Elle a dirigé : Penser le comportement animal.
Contribution à une critique du réductionnisme, co-édition Quæ/ MSH, 2010 ; Le phénomène
du vivant. Frederik Buytendijk et l’anthropologie philosophique (avec Christian Sommer),
Genève, MetisPresses, 2016.
Face à la montée de critiques adressées aux institutions qui ont mis en
place et qui promeuvent l’élevage confiné intensif, communément appelé
« industriel », ces dernières ont produit une réponse rhétorique : nouvelles
dénominations des programmes de recherche (il se trouve que nous avons
assisté à la naissance du programme Agri-Bien-Être à l’INRA), plaquettes de
communication, etc. Le cas des textes réglementaires est particulièrement
intéressant puisque le législateur, tout en n’appartenant pas à l’une de ces
institutions, opte pour une langue qui oscille entre le technicisme et
l’euphémisme. Le même processus est décelable s’agissant d’autres activités
que l’élevage (l’expérimentation animale, par exemple) ou de pratiques telle
que la chasse, la corrida ou encore les zoos.
Ces termes sont peu nombreux mais, empruntés au registre de la
philosophie morale, ils frappent fort : « éthique », « respect », « bien-être »
sont en effet les trois termes qui ont véritablement envahi les annonces, les
textes, les intitulés d’articles, etc. Ils sont devenus les éléments de langage
obligés des filières, des institutions, des groupements et des fédérations dont
l’activité consiste à confiner, à engraisser des animaux génétiquement
modifiés, à réaliser des expériences invasives et à tuer des animaux. Il faut
aller jusqu’à ranger parmi ces éléments de langage les « comités d’éthique
locaux » eux-mêmes, dans la mesure où leur composition d’entre-soi les met
à l’abri de toute véritable incursion éthique ; aussi ne sont-ils qu’une sorte de
flatus vocis. Le terme est affiché dans les organigrammes. Ainsi serait-ce par
la seule puissance de quelques termes évocateurs de normes que les activités
incriminées auraient radicalement changé, tout en demeurant les mêmes,
exercées par les mêmes personnes, dans les mêmes lieux et aux mêmes fins.
Ces termes seraient des opérateurs magiques : quand dire, c’est faire. Il en
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va de même pour ceux de « bien-être » (n’est-il pas question de « bien-être
des animaux dans les abattoirs ?) et de « respect ».
Quant aux expressions forgées par les institutions, à propos desquels
Jean-Baptiste Del Amo parle de la construction d’une « nov-langue », elles
usent d’un procédé classique : elles parlent d’autre chose que de ce dont elles
parlent. « L’alimentation assistée » désigne le gavage ; « l’équilibrage des
nids », le fait de fracasser le crâne des lapereaux en surnombre sur une surface
dure ; « les soins au porcelet », leur castration, la coupe de leur queue et le
meulage de leurs dents (sans anesthésie) ; la liste n’est pas close.1.
N’étant ni linguiste ni sémioticienne, je me propose, modestement, de
répertorier ces termes et expressions et de réfléchir à leur fonction. Si j’en ai
le temps, et parce que ce travail recoupe en partie celui que d’autres
intervenants de cette table ronde, je me demanderai si le couple de concepts
spécisme / anti-spécisme est à la hauteur des ambitions d’une déconstruction
qui doit aller très au-delà de la réponse en grande partie biologique et logiciste
que suggèrent ces concepts.
Astrid Guillaume
Astrid Guillaume est sémioticienne, MCF HDR à Sorbonne Université, Présidente fondatrice
de la Société française de Zoosémiotique et membre du comité scientifique de la fondation
droit animal, éthique et sciences.
« Langage humain et zoolangages : vides lexicaux et imprécisions
langagières ».
Qu'il s'agisse de parler précisément des animaux ou de décrire leurs
zoolangages, leurs émotions, intelligences ou leurs différentes formes de
sentiences, les mots font défaut.
Depuis des siècles, les évolutions lexicales et autres néologismes sont très
anthropocentrés. Une désanthropisation du lexique sur la base des progrès
scientifiques en éthologie et zoobiologie permettra une plus grande prise en
compte du bien-être des animaux et de leur épanouissement.
Cette intervention pointera du doigt les vides lexicaux et imprécisions
lexicales qui peuvent nuire aux animaux dans différents contextes de leur vie
sauvage, domestique ou industrielle, elle présentera la société française de
zoosémiotique qui s'est fixée de mieux comprendre les intelligences
animalières en réunissant des chercheurs de tous horizons scientifiques.
Catherine Kerbrat-Orecchioni
Ex-professeur de Sciences du langage (université Lumière Lyon2). Spécialités :
sémantique, pragmatique, analyse du discours et des interactions. Ex-membre de l’Institut
Universitaire de France (chaire « Linguistique des interactions »).
Publications: une douzaine d’ouvrages à titre individuel et une quinzaine en tant que (co)responsable de la publication. Quelques titres: La connotation, L’énonciation, L’implicite,
Les interactions verbales (3 tomes), Les actes de langage dans le discours, Le discours
1
Jean-Baptiste Del Amo, L 214. Une voix pour les animaux, Paris, Arthaud, 2017, p. 155156.
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en interaction, Les débats de l’entre-deux-tours des élections présidentielles françaises (2
vol.). Ouvrage en préparation : Les animaux en langue et en discours.
Parlant de « cause » animale plutôt que de « question » animale, le texte
de présentation de cette table ronde se situe clairement dans la perspective
d’un engagement en faveur de cette cause. La problématique de cette
rencontre est donc : dans quelle mesure les sciences du langage peuvent-elles,
à la suite de bien d’autres disciplines (la linguistique a en la matière pris le
train en marche), contribuer à la « défense » de cette cause ? La réponse à
cette question tourne de toute évidence autour de la notion centrale
de spécisme.
L’apparition de ce terme a en effet fait émerger, non certes la chose ellemême, mais la prise de conscience de l’existence de cette chose. Les formes
que peut prendre ce spécisme (qu’on l’estime ou non légitime) sont
infiniment diverses. En ce qui concerne les « aspects langagiers », ils peuvent
être appréhendés soit dans la perspective d’une linguistique de la langue, soit
dans celle d’une linguistique des discours. Dans le premier cas, on
s’intéressera à la façon dont se trouve « encapsulée » dans le lexique l’idée
de l’existence d’une coupure radicale séparant notre espèce des autres
espèces animales envisagées en bloc, doublée de l’idée d’une absolue
supériorité de la première sur les secondes (on peut aussi s’interroger
corrélativement sur les moyens de déjouer ce spécisme lexical). Dans la
deuxième perspective, on se demandera (entre autres) quels modes de
raisonnement et quelles stratégies rhétoriques sont mobilisés par ceux qui
admettent (le plus souvent inconsciemment) une logique spéciste, mais aussi
par ceux qui se réclament de l’antispécisme – étant bien entendu que les
différents positionnements sur cette question ne se laissent pas réduire à une
opposition binaire aussi simpliste. Il apparaît d’autre part qu’à ce niveau, les
aspects proprement langagiers sont difficilement dissociables d’autres
aspects (cognitifs, idéologiques, éthiques…), comme on peut par exemple le
voir à partir de cette sorte de cas d’école qu’est le discours sur la corrida.
Marie-Claude Marsolier
Marie-Claude Marsolier est une biologiste, généticienne, du CEA et travaille actuellement
au Muséum national d’Histoire naturelle à Paris. Elle a publié récemment Le mépris des
« bêtes ». Un lexique de la ségrégation animale aux PUF. Dans le domaine de la linguistique
elle a également fait paraître en 2015 Ich liebe dich/I love thee : grammaire et lexique de
l’allemand comparés à ceux de l’anglais.
Par le langage, nous construisons des représentations des éléments de notre
monde, et ces représentations déterminent la valeur que nous accordons à ces
éléments et le comportement que nous adoptons envers eux. Ma
communication sera consacrée aux représentations des animaux non humains
véhiculées par l’usage courant de la langue française et les recommandations
des dictionnaires. J’y analyserai en premier lieu l’opposition fondamentale
marquée par notre langue entre les humains et les autres animaux, opposition
manifestée par la catégorie des « bêtes » ou des « animaux » au sens
d’« animaux non humains », par la restriction de nombreux termes
valorisants (personne, quelqu’un, dignité, visage, etc.) aux seuls humains, et
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par une différentiation lexicale plus ou moins stricte selon qu’un attribut ou
un processus concerne un humain ou un non-humain (bouche/gueule,
accouchement/mise bas, etc.). J’aborderai ensuite les procédés de
dévalorisation des animaux non humains en français : comparaisons,
métaphores (pigeon, #BalanceTonPorc…) et expressions diverses (être traité
comme un chien) qui les présentent comme des êtres essentiellement sans
valeur ni individualité, stupides, méchants, sales et obscènes. On notera aussi
la survalorisation des termes humain et humanité, synonymes de compassion
et de bienveillance, et l’avilissement des termes animal et animalité,
synonymes de cruauté et de dépravation. J’examinerai finalement les
dispositifs d’euphémisation et de dénégation qui occultent les violences
infligées aux animaux non humains et facilitent leur acceptation. Après
l’exposé de ces aspects misothères (c’est-à-dire « exprimant le mépris ou la
haine envers les animaux non humains ») du français, je plaiderai en
conclusion pour un usage plus critique et plus rationnel de notre langue, et
pour la fin de ces violences symboliques.
Jérôme Segal
Jérôme Segal est historien, MCF à Sorbonne Université, au sein de l’INSPE (formation des
enseignants). Il est aussi journaliste et chercheur à Vienne, en Autriche. Après avoir travaillé
en histoire des sciences (sur la théorie de l’information et la biologie moléculaire), il s’est
intéressé à l’histoire des Rroms en Europe (France / Autriche), à l’identité juive ( Athée &
Juif. Fécondité d’un paradoxe apparent, 2016) et au nationalisme en Autriche. Son
dernier livre est un essai d’égo-histoire préfacé par Serge Klarsfeld, L’Armoire (2020).
Depuis quatre ans, il travaille aussi sur l’antispécisme. Son dernier livre est Animal
Radical. Histoire et sociologie de l’antispécisme (lux, 2020). Il a rédigé deux des 50
entrées de La Pensée végane. 50 regards sur la cause animale (PUF, 2020). Il prépare
actuellement un livre pour le grand public : Dix questions sur l’antispécisme (2021).
Communication
envisagée :
« Peut-on
parler
d’une
Lingua
Specisti Imperii ? »
Ce titre volontiers quelque peu provoquant fait bien sûr écho à l’œuvre
majeure de Viktor Klemperer, LTI - Lingua Tertii Imperii: Notizbuch eines
Philologen (1947). Klemperer explique méthodiquement comment une
nouvelle langue allemande émerge pendant le Troisième Reich et, surtout, il
entend dénoncer l’usage idéologique de cette langue, alors même que peu de
ses contemporains n’ont été sensibles aux pouvoirs des mots : occultations,
euphémismes, développement de sentiments d’appartenance et ostracismes.
Le langage que nous utilisons dans les pays occidentaux ne relève-t-il par
d’un spécisme largement inconscient ? On retrouve des phénomènes
d’occultation : peu de gens réalisent que « cuir » signifie « peau d’animal »
et « steak », « morceau de muscle ». Il y a aussi des procédés euphémistiques
à l’œuvre dans « vache de réforme » pour désigner une vache jugée inapte
pour la production de veaux et/ou de lait, destinée à l’abattoir, ou « les
chasseurs régulent/prélèvent » (pour effacer l’acte de tuer).
Prenant conscience du fait que tout ce vocabulaire sert le spécisme, des
militants répondent par l’introduction de néologismes souvent déconcertants,
souvent choquants. Le collectif Boucherie abolition utilise ainsi une centaine
de termes expliqués dans des articles intitulés « Pas de lutte animaliste sans
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révision de l’androlecte » ou « Faire apparaître la zooppression dans la langue
pour la faire disparaître. » Solveig Halloin, principale contributrice de ce
collectif, se place sous la figure tutélaire de Victor Hugo qui annonçait «
Toute révolution devrait passer par une réforme du dictionnaire ». Loin de se
satisfaire de l’entrée des mots « sentience » et « antispécisme » dans le
Larousse 2020, elle utilise « viol procréatif » pour une insémination animale,
« zoophagie » pour la consommation de viande, « nesclavage » pour
« système d’esclavage où la naissance des esclaves est programmée en vue
de leurs assassinats » etc.
Cela peut prêter à sourire mais la bataille des mots a déjà lieu. Elle est
menée à haut niveau par les lobbies de l’agro-alimentaire qui ont déjà obtenu
en 2017 que la Cour de Justice Européenne interdise « lait de soja »,
« fromage végétal » ou « beurre végétal » alors que « lait de coco », « crème
de marron » et « beurre de cacahouète » restent autorisés par tradition. En
décembre 2020, en réaction à l’annonce de l’autorisation de la vente de poulet
artificiel à Singapour, le ministre français de l’agriculture, Julien
Denormandie, a déclaré « La viande vient du vivant, pas des laboratoires.
Comptez sur moi pour qu’en France, la viande reste naturelle et jamais
artificielle ! ». Plus que jamais, les mots sont importants.
***
Plus de 100 ans après le début de la parution de l’ouvrage monumental de F.
Brunot, est paru la Grande Grammaire Historique du Français le 26
octobre dernier chez De Gruyter.
(https://www.degruyter.com/view/title/320435?language=en). Au long de plus de
2000 pages, elle rend compte de l’évolution du français dans son ensemble,
en s’appuyant sur les acquis des recherches descriptives et théoriques des
dernières décennies.
Pour un avant-goût de ce que la Grande Grammaire nous réserve, cinq
chapitres sont consultables en accès libre :
1.
2.
3.
4.
5.
Chapitre 1: Une Grammaire historique de l’an 2020
Chapitre 2: L’approche du changement linguistique dans la Grande Grammaire
Historique du Français
Chapitre 7: Les données historiques, géographiques et démographiques
Chapitre 14: Les palatalisations
Chapitre 35: Syntaxe de la phrase simple
***
Un an après le lancement de la Base de données (BDD) PhraseoBase, la
version 2 du Lexicoscope est déjà accessible sur le site de la PhraseoBase
http://phraseotext.univ-grenoble-alpes.fr/phraseobase/index.html.
Le Lexicoscope, outil et interface d'interrogation de la BDD, a été développé
par notre collègue Olivier Kraif (Université Grenoble Alpes, E.A. Lidilem).
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Cette nouvelle version enrichie et stabilisée du Lexicoscope permet de faire
de nombreuses requêtes sur les corpus littéraires français, anglais et
allemands, constitués dans le cadre du projet ANR DFG Phraseorom (20162019) https://phraseorom.univ-grenoble-alpes.fr/ et stockés dans la PhraseoBase.
Les corpus n’étant pas diffusables tels quels en ligne, pour des questions de
droits, nous avons choisi de les intégrer à une interface telle que le
Lexicoscope afin d’en permettre l’interrogation sous forme de statistiques
lexicométriques et de concordances, qui ne donnent accès qu’à des contextes
restreints. Des tutoriels vidéos pour l’utilisation du Lexicoscope sont
disponibles dans l’onglet Aide (en haut à droite de la page d’accès du
Lexicocope) .
***
Sont en accès libre et disponibles au téléchargement : la base de données
SAHELIA et le logiciel MARIAMA, outils réalisés dans les années 1990,
2000. Pour avoir accès au téléchargement des fichiers, il est nécessaire de
demander le lien Dropbox en contactant directement Robert Nicolai
(Robert.Nicolai@unice.fr)
Sont proposés au téléchargement :
1) la totalité de la base de données « africaniste » (SAHELIA), sans mot de
passe, et donc utilisable et modifiable par tout le monde ;
2) le logiciel MARIAMA non compilé, sans mot de passe afin que les
personnes intéressées puissent le faire évoluer dans le sens de leur choix.
L’ensemble de la documentation produite à l’époque est également proposé
avec quelques « Lisez-moi » afin d'aider à la prise en main qu’il est
recommandé de lire en premier.
L’objectif est de rendre accessibles les deux outils que sont MARIAMA et
SAHELIA à tous ceux qui sont intéressés par son utilisation et/ou son
développement. (La seule condition, c’est que ce soit - et reste - accessible,
libre et gratuit pour tout le monde, et que l’origine de la création de ces outils
(Robert Nicolaï) soient mentionnée).
Pour toute information contacter Robert Nicolai (Robert.Nicolai@unice.fr)
***
Face aux demandes de collègues et de bibliothèques de nombreux pays
d’ouvrages gratuits, les éditions Lambert-Lucas mettent progressivement en
ligne en pdf, téléchargeables gratuitement (et librement dispersibles sur le
web), un certain nombre de titres. Pour télécharger ces livres, allez sur la
page "TOUS LES LIVRES" du site de Lambert-Lucas et cliquez sur le
bouton "Open PDF".
http://www.lambert-lucas.com/livre/?tri=open.
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- 13 -
En plus des 71 ouvrages proposés en 2018 et 2019, une trentaine de titres sont
ainsi
passés
en
Open
Access
cette
année :
1. Ambivalence et énantiosémie (Josette Larue-Tondeur)
2. Anagrammes : sur une hypothèse de Ferdinand de Saussure (Federico
Bravo)
3. Analyses du discours et contextes (dir. par Marion Sandré)
4. Aspects actuels de la linguistique ibéro-romane (dir. par Ariane Desporte
et Gilles Fabre)
5. Cours de gestes (Paul Jouison)
6. Déconstruction-reconstruction. Autour de la pensée de Jean-Marie Zemb
(dir. par Thierry Gallèpe et Martine Dalmas)
7. Du côté de chez Saussure (dir. par Michel Arrivé)
8. Du signifiant minimal aux textes (dir. par Nicole Delbecque et alii)
9. Écouter lire Pierre-Jakez Hélias (Jean Peytard)
10. Essais sur quelques figures de l’orientation (Frédéric François)
11. Frontières – Du linguistique au sémiotique (dir. par Nelly AndrieuxReix)
12. Identité et représentation (Sonia Grubits)
13. Interactions cosmopolites (dir. par Lorenza Mondada et Luci Nussbaum)
14. L’accord du participe passé (dir. par Claude Gruaz)
15. La communication électronique, enjeux de langues (dir. par. Fabien
Liénard et Sami Zlitni)
16. La place de l’adjectif dans les stratégies énonciatives (María Luisa
Donaire)
17. La sémantique et ses interfaces (ASL 2013)
18. Langue, récit, littérature dans l’éducation médicale (Gérard Danou)
19. Le discours de l’ETA (Juan Alonso Aldama)
20. Le X final (dir. par Claude Gruaz)
21. Les consonnes doubles : féminins et dérivés (dir. par Claude Gruaz)
22. Les consonnes doubles après e (dir. par Claude Gruaz)
23. Les sciences du langage et la question de l’interprétation (aujourd’hui)
(ASL 2017)
24. Peser les mots (dir. par Gérard Danou)
25. Petit dictionnaire usuel de mimique et de dactylologie (Dr. Blanchet)
26. Sciences du langage et neurosciences (ASL 2015)
27. Sciences du langage et nouvelles technologies (ASL 2009)
28. Sciences du langage et sciences de l’homme (ASL 2005)
29. Signes de Pont-de-Beauvoisin (Yves Delaporte)
30. Sutures sémiotiques (Herman Parret)
31. Une sémiotique du sujet (dir. par Didier Tsala)
32. Volochinov en contexte (Inna Tylkowski)
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PUBLICATIONS
Ouvrages
Al-Saleh, C., Charolles M., (dir), Cohérence, cohésion et pertinence.
L’ajustement de la signification en contexte, 2020, ISTE Éditions, Coll.
sciences cognitives, Série philosophie du langage, 248 p. – ISBN :
9781784057077.
Parler une langue suppose d’être capable d’adapter très précisément ce
que l’on dit à ce qui vient d’être dit. Participer à une conversation
demande à la fois d’ajuster la pertinence de sa propre contribution à
l’échange en cours et de comprendre comment ce que disent les autres
prolonge ce qui a été dit jusque-là. Les questions sur la pertinence sont
en lien étroit avec la question de savoir ce qui permet d’établir la
cohérence et la cohésion des discours. De nombreuses disciplines se
sont emparées de ces notions, que ce soit en (psycho)linguistique, en
philosophie du langage, en logique, et plus généralement en sciences
cognitives. Ce foisonnement scientifique et l’extension de ces notions
rendent nécessaire une clarification de leur champ d’application.
Cohérence, cohésion et pertinence vise à cartographier ces notions dans
les travaux contemporains de philosophie du langage, de logique, de
linguistique et de psycholinguistique.
Table des matières disponible ici :
file:///Users/admin/Downloads/707_Coh%C3%A9rence-coh%C3%A9sionet-pertinence_Al-Saleh_TOC.pdf
Avanzi M., Vincenti A., Rey A., Comme on dit chez nous. Le grand livre du
français de nos régions, 2020, Éditions Le Robert, 240 p.– ISBN : 978-232101-477-5.
Ouvrage consultable ici : (dont « L’invitation au voyage » d’Alain
Rey) : https://fr.calameo.com/read/005158893de2f32a95a42
Beyssade C. (dir), Les implicatures, 2020, ISTE Éditions, Coll. sciences
cognitives, Série philosophie du langage, 266 p. – ISBN papier :
9781784057107.
Un énoncé ne se réduit jamais à son sens littéral. Sa signification
dépasse toujours celle des mots utilisés. Elle inclut ce que le locuteur
laisse entendre et toutes les inférences que l’interlocuteur fait en
comparant ce qui a été dit à ce qui aurait pu être dit. Ce sont ces
éléments de signification qui viennent enrichir le sens littéral qu’on
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- 15 -
appelle les implicatures. Elles conduisent par exemple à interpréter «
fromage ou dessert » dans un menu comme signifiant « l’un ou l’autre
mais pas les deux ».
Cet ouvrage retrace l’histoire de la notion d’implicature, en présente
une typologie et met l’accent sur le renouveau des études actuelles :
études expérimentales sur le calcul des implicatures conversationnelles,
mise en évidence de la dimension expressive des implicatures
conventionnelles, et réflexions sur les implicatures sociales conduisant
à préciser l’identité et le positionnement idéologique d’un locuteur.
Tables des matières disponible ici :
file:///Users/admin/Downloads/710_Les-implicatures_Beyssade_TOC.pdf
Bottineau T. (dir), La prédication existentielle dans les langues naturelles.
Valeurs et repérages, structures et modalités, 2020, paris, Presses de l’Inalco,
216p.– ISBN : 9782858313631.
À travers la diversité des formes et des structures, la prédication
existentielle, les valeurs possessives, locatives et attributives sont
envisagées dans cet ouvrage sous différents angles théoriques qui
permettent de croiser les données des langues typologiquement
éloignées (français, anglais, russe, chinois, hébreu, vietnamien, entre
autres). Table des matières disponible ici :
https://books.openedition.org/pressesinalco/37848?format=toc
Avant-propos disponible ici :
https://books.openedition.org/pressesinalco/38878?lang=fr
Charaudeau P., La manipulation de la vérité. Du triomphe de la négation
au brouillage de la post-vérité, 2020, Limoges, Éditions Lambert-Lucas,
176 p.– ISBN/EAN : 978-2-35935-316-7.
Considérée sous l’angle des sciences du langage, la manipulation n’est
pas étrangère à l’intention ni à la persuasion. D’une part, parce qu’on
ne parle pas aux autres pour ne rien dire mais le plus fréquemment dans
un certain but ; d’autre part, parce que ce but, dans la conversation et
plus encore dans la discussion, c’est d’agir sur autrui, vouloir le faire
changer d’avis, ou le faire agir lui-même dans un sens ou dans un autre.
La manipulation est aussi ancienne que la parole articulée, c’est un des
traits majeurs de l’intelligence humaine, et chacun manipule comme il
respire, c’est-à-dire la plupart du temps sans le savoir. Les moyens
modernes de communication – internet, les réseaux sociaux et leurs
fake news – en sont un des vecteurs sinon un des facteurs les plus
influents. La question que cela pose est de savoir si les discours publics
sont devenus intrinsèquement manipulatoires, avec la montée en
puissance d’une opinion publique objet de tous les désirs
d’appropriation, dans le domaine politique à des fins de pouvoir, dans
le monde commercial et médiatique à des fins de concurrence et de
profit.
L’enquête montre que tous les actes de discours ne sont pas également
manipulatoires et que la manipulation n’est pas le seul fait des
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- 16 -
puissants, exercée de haut en bas : elle s’exerce aussi de bas en haut ou
de façon horizontale […].
David J. et Weber C., Le français et les langues, Histoire, linguistique,
didactique, Hommage à Jean-Louis Chiss, 2020, Limoges, Éditions LambertLucas, 248 p.– ISBN : 978-2-35935-329-7.
Cet ouvrage rend hommage à Jean-Louis Chiss, linguiste, spécialiste
en épistémologie et en histoire des théories du langage et de la
didactique des langues. Quinze contributions témoignent du
rayonnement de sa réflexion sur les théories et les pratiques de
l’enseignement du français.
Une première partie revient sur l’émergence de la didactique du
français dans les années 1970-1980, sur la complexification de celle-ci
en langue « maternelle » ou « première » et « seconde » ou
« étrangère », sur les rapports de leur enseignement avec les sciences
du
langage,
en
France
et
dans
le
monde.
La deuxième partie prolonge l’histoire scientifique, sociale et
institutionnnelle de la construction du « français » en questionnant sa
disciplinarisation et en retraçant le processus qui fait des langues
premières des langues de scolarisation. La troisième et dernière partie
se centre sur des questions plus actuelles qui prolongent ou
renouvellent la pensée didactique. Les recherches décrites ont trait,
isolément ou de façon conjointe, aux problématiques du plurilinguisme,
de la littératie et de la formation des enseignants.
Sommaire disponible ici : http://www.lambert-lucas.com/wpcontent/uploads/2020/12/tdm_francaislangues.pdf
de Ferdinand de Saussure, Recueil des publications scientifiques de
Ferdinand de Saussure (édité par Ch. Bally et L. Gautier, révision d’A.
Meillet), reprise fac-similé de l’édition de 1921, 2020, Limoges, Éditions
Lambert-Lucas, 656 p. -ISBN : 978-2-35935-331-0.
L’ouvrage présente tous les textes écrits, signés et publiés par Saussure,
repris en 1921 dans un recueil posthume exhaustif par Charles Bally et
Léopold Gautier – révisé par Antoine Meillet. Ce recueil entrait, en son
temps, dans la même intention scientifique que la publication du Cours
de linguistique générale. Pour l’éditeur d’aujourd’hui, il s’agit
d’achever de rendre disponible en librairie l’essentiel de ce qu’il faut
avoir lu du maître de Genève.
Depecker, L. Saussure tel qu’en lui-même : d’après les manuscrits, 2020,
Paris, Honoré Champion. Linguistique : traduction et terminologie, 4, 268
p.– ISBN : 978-2-7453-5317-7.
Ferdinand de Saussure (1857-1913) est le précurseur de la linguistique
moderne. On lui doit des distinctions majeures : entre signifiant et
signifié, synchronie et diachronie, langue et parole. Et surtout, une
réflexion inédite sur l’arbitraire du signe et la sémiologie. Mais qu’en
est-il exactement ? Quelle est la vraie pensée de Saussure sur ces
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- 17 -
questions qui restent essentielles aujourd’hui ? Le Cours de linguistique
générale (1916), rédigé par ses disciples et paru après sa mort, sert de
référence principale pour le Saussure théoricien de la linguistique
générale. Ferdinand de Saussure est donc l’auteur d’un Cours qu’il n’a
pas écrit et dont se réclament aujourd’hui la plupart des sciences
humaines. Il faut donc tout reprendre et mener l’enquête, en s’appuyant
sur ses propres manuscrits dont certains, fondamentaux, viennent d’être
miraculeusement retrouvés.
Table des matières disponible ici :
https://www.honorechampion.com/fr/index.php?controller=attachmen
t&id_attachment=1930
Fesenmeier L et Novakova I, Phraséologie et stylistique de la langue
littéraire. Approches interdisciplinaires, 2020, Berlin, Bern, Bruxelles, New
York, Oxford, Warszawa, Wien, Petr Lang, 376 p.– ISBN : 978-3-63183633-0.
Les contributions à cet ouvrage s’appuient, toutes, sur des approches
innovantes relevant du vaste champ des Humanités numériques. Ils
accordent une attention particulière aux analyses linguistiques et
discursives d’expressions polylexicales statistiquement pertinentes
dans des textes littéraires, aux procédés d’identification des genres
littéraires sur la base de méthodes statistiques, ainsi qu’à la stylistique
littéraire outillée.
Table des matières disponible ici :
https://www.peterlang.com/view/title/70789?v=toc
Feussi V. et Lorilleux J. (dir), (In)sécurité linguistique en francophonies.
Perspectives in(ter) disciplinaires, 2020, Paris, L’Harmattan, 454 p.– ISBN :
978-2-343-20806-0.
L’insécurité linguistique est une notion très peu étudiée en
sociolinguistique, en didactique des langues et dans les recherches en
littérature. Pourtant, elle constitue un élément important pour les
disciplines qui s’intéressent, notamment, aux rapports aux langues. Cet
ouvrage interroge différentes façons de l’abor- der afin de souligner le
potentiel encore non exploré de cette notion. Du fait de leur diversité et
des rapports variés aux langues, les situations de francophonies en
révèlent la pertinence pour les ré- flexions qui, transcendant le cadre
disciplinaire, prennent au sérieux la diver- sité des langues et des
expériences
en
langues.
Lire
un
extrait
ici :
http://liseuse.harmattan.fr/978-2-343-20806-0
Fuchs c. et Garnier S., Lexique raisonné du français académique. Tome 1.
Les collocations verbo-nominales, 2020, Éditions Ophrys, 318 p.– ISBN :
978-2-7080-1555-5.
Les écrits universitaires requièrent la maîtrise d’un vocabulaire
transversal. Ce lexique académique transdisciplinaire est consacré aux
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- 18 -
collocations verbo-nominales permet- tant d’exprimer les trois
principales phases de l’existence (commencement, continuation et fin).
Le présent ouvrage vise à :
– éclairer les différences entre des verbes considérés comme (quasi)
synonymes : une notion prend naissance ou voit le jour, des désaccords
demeurent ou subsistent, un empire s’effrite ou se désagrège...
– expliquer de façon simple les compatibilités et incompatibilités entre
les verbes et les noms en fonction du sens du verbe et des propriétés du
nom : on esquisse ce qui est schématisable (un portrait) et l’on ébauche
ce qui nécessite d’être élaboré par étapes (un roman) ; ce qui se poursuit
est orienté vers un objectif ou dans une direction (la croissance), ce qui
se prolonge a une durée envisagée (la crise) ; on élimine ce qui est
considéré comme gênant ou inutile (la concurrence) et l’on supprime
ce qui est contesté par certains dans sa raison d’être (des emplois)...
Feuilletez un extrait ici :
https://issuu.com/togroupe/docs/978270801555-f
Gillioz, C., Zufferey S., Introduction à la linguistique expérimentale, 2020,
ISTE Éditions, 250 p. – ISBN : 9781784056940.
Le recours à la méthodologie expérimentale dans le domaine de la
linguistique a connu un véritable essor lors des dernières décennies. La
mise en œuvre de méthodes expérimentales nécessite toutefois la
compréhension et la maîtrise de principes théoriques et
méthodologiques précis. Cet ouvrage présente de manière accessible
les notions clés de la linguistique expérimentale, en abordant tour à tour
ses applications en linguistique, les techniques les plus fréquemment
utilisées pour l’étude du langage, les aspects méthodologiques et
pratiques utiles à la mise en œuvre d’une expérience ainsi qu’une
introduction à l’analyse de données quantitatives issues d’une
expérience. Le volume associe également les éléments présentés à des
exemples tirés des différents domaines de la linguistique. Il inclut de
nombreuses ressources disponibles pour les personnes souhaitant
mettre en œuvre une étude expérimentale, des suggestions de lecture
plus avancées ainsi que des questions de révision avec leur corrigé.
Table des matières disponible ici :
file:///Users/admin/Downloads/694_Introduction-%C3%A0-lalinguistique-exp%C3%A9rimentale_Gillioz_TOC.pdf
La Mantia F., Pour se faire langage. Lexique élémentaire de la Théorie des
Opérations Prédicatives et Énonciatives d'Antoine Culioli. Préface de
Dominique Ducard, avec un entretien d'Antoine Culioli par Sophie Fisher et
Francesco La Mantia, Collection "Sciences du langage. Carrefour et Points
de vue / Lexica", EME Éditions Académia, 278 p.– ISBN : 978-2-8061-05462.
Figure majeure de la linguistique, Antoine Culioli a ouvert un champ
de recherche qui a renouvelé les sciences du langage du 20e siècle.
Fermement convaincu de la nécessité d'un «programme scientifique qui
allie l'empirique sous sa forme la plus fine et le raisonnement
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- 19 -
métalinguistique», il a consacré tous ses efforts à l'analyse de l'activité
de langage « appréhendée à travers la diversité des langues, des textes,
des situations ».
Lire un extrait ici : http://liseuse.harmattan.fr/978-2-8061-0546-2
Magri V. et Whal P. (dir), Répétition et signifiance. L’invention poétique,
2020, Limoges, Éditions Lambert-Lucas, coll. Etudes linguistiques et
textuelles, 320 p. – ISBN/EAN 978-2-35935-283-2.
Trait constitutif de la poésie, la répétition trouve ses réalisations les plus
saillantes dans le code de versification. L’enjeu est ici de renouveler
son approche à partir de corpus non métrés, non rimés, afin de mieux
cerner son pouvoir d’invention poétique suivant les paliers de
configuration du texte. Pour accéder au statut figural, le fait linguistique
doit être perçu comme forme signifiante au service d’une visée
esthétique. Le critère de fréquence peut permettre d’établir la
significativité de la répétition, mais l’approche stylistique suppose une
transition du quantitatif au qualitatif, qui fonde sa valeur en contexte.
La notion de signifiance rend compte d’un dépassement de la
signification des énoncés dans la dynamique du discours, selon un
régime d’indirection du sens, entre répétition et variation. À travers
l’interaction entre signifiant et signifié, la répétition sous-tend des
parcours de lecture tabulaires ou réticulaires. Elle manifeste le potentiel
signifiant du rythme comme principe moteur du texte, dans ses jeux
possibles entre écrit et oral, entre espace et temps. L’attention peut
porter sur la composante matérielle du langage ou la corporéité de la
répétition, qui suggère une gestualité à visée performative. Celle-ci
culmine dans des formes d’expression contemporaines comme le rap
ou le slam.
Table des matières disponible ici : http://www.lambert-lucas.com/wpcontent/uploads/2020/03/tdm_Magri_et_Wahl.pdf
Meneses-Lerin L., Buffard-Moret B., Mejri S. (dir), La phraséologie
française en questions, 2020, Paris, Hermann Éditions, 464 p.– ISBN :
9791037006349.
Les vingt-six contributions de chercheurs réunies dans cet ouvrage
présentent un état des lieux sur la problématique de la phraséologie
française écrite et orale dans le monde francophone, afin d’en
comprendre l’évolution et d’en préciser les questionnements,
notamment d’un point de vue épistémologique. Ainsi, comment définir
le fait phraséologique et les critères d’identification des unités qui le
composent ? Quelle place occupe-t-il dans le système linguistique et
quels sont les différents usages possibles dans des domaines aussi
variés que le traitement du discours, l’enseignement et le rituel
langagier ? Parmi les questions débattues, deux points sont ici
largement discutés : le croisement et la distinction entre les deux
dichotomies « compositionnel/non compositionnel » et
«
transparence/ opacité », et l’opposition figement/variation.
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Saiz-Sanchez M., Les marqueurs d’accord et de désaccord du français et de
l’espagnol : étude diachronique XIe-XVIIIe siècle, 2020, Berlin, Bern,
Bruxelles, New York, Oxford, Warszawa, Wien, Peter Lang, 460 p.– ISBN :
978-3-631-83351-3.
Le système de marqueurs d'accord et de désaccord oui/non/si du
français contemporain diffère de celui d'autres langues romanes,
composé uniquement de deux marqueurs. Ce travail compare le
fonctionnement conversationnel de oui/non/si à celui du système sí/no
de l’espagnol contemporain. Afin de comprendre les similitudes et les
différences actuelles entre oui/non/si et sí/no, cet ouvrage étudie les
structures médiévales correspondantes et leur évolution en diachronie :
si/non + faire/estre/avoir pour le français, et sí + fazer pour l’espagnol.
Située dans le cadre de la sémantique-pragmatique et de la pragmatique
historique, cette recherche s'appuie sur les théories françaises de la
Polyphonie et de l'Argumentation dans la langue, ainsi que sur
l'Analyse de la conversation de tradition anglo-américaine.
Siouffi, G. (éd.), Histoire de la phrase française : des Serments de
Strasbourg aux écritures numériques, 2020, Arles, Imprimerie Nationale
Éditions, 376 p.– ISBN : 978-2-330-14055-7.
La phrase française n’avait jusqu’à ce jour jamais été racontée. Or depuis
le premier texte qui nous soit parvenu dans une langue distincte du latin
(les Serments de Strasbourg en 842) jusqu’aux écritures numériques
devenues notre quotidien, l’objet mouvant qu’est la phrase résiste à toute
définition. Les linguistes eux-mêmes peinent à en proposer une
description stable tant elle a évolué au fil des siècles. Et la notion ellemême n’est apparue qu’au XVIIIe siècle. Afin de dévoiler tous les usages
de la phrase, comme ses virtualités, cette histoire convoque de
nombreuses pratiques culturelles où entrent en jeu l’oral et l’écrit :
domaines religieux, éducatifs, politiques, juridiques, administratifs,
journalistiques, commerciaux, et bien sûr la littérature. […]. Regarder la
présentation de l’ouvrage ici : https://youtu.be/poYURbTXEZc
Smadja S., Les troubles du langage intérieur : vers une linguistique clinique,
2020, Paris, Hermann. Monologuer, 350 p.– ISBN : 979-10-370-0303-4.
Le langage intérieur constitue le soubassement non seulement de nos
usages langagiers mais probablement de nombreux aspects de notre vie
quotidienne. Ne pas disposer des mots pour dire et se dire revient en
réalité à se retrancher du monde comme de soi. Si le langage intérieur
revêt des fonctions positives, telles que l’auto-régulation, la
planification, la résolution de problèmes, il renvoie également à des
fonctions négatives comme la rumination. Au-delà de ses fonctions
négatives, les troubles du langage intérieur restent très largement une
terre inconnue, malgré les quelques explorations entreprises à la fin du
xixe siècle. Pour diagnostiquer avec finesse une forme d’aphasie,
encore faudrait-il être capable de distinguer entre aphasies du langage
extériorisé et aphasies du langage intérieur. Une aphasie totale du
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- 21 -
langage intérieur aboutit, a priori, à la perte de toute conscience de soi
et la disparition de la temporalité et du monde tel que nous le percevons.
Une aphasie du langage extériorisé sans aphasie du langage intérieur
n’a pas les mêmes conséquences. De ce point de vue, l’objectif de cet
ouvrage n’est pas de présenter des résultats cliniques d’une recherche
en réalité à venir, mais d’explorer des hypothèses, afin de mettre en
lumière la nécessité de créer des thérapies endophasiques adaptées,
dans une perspective de linguistique clinique.
Tallarico G., Humbley J., Jacquet-pfau cC (dir), Nouveaux horizons pour
la néologie en français : hommage à Jean-François Sablayrolles, 2020,
Limoges, Éditions Lambert-Lucas, La lexicothèque, 264 p.– ISBN 978-235935-288-7.
Après des décennies d’existence marginale aux frontières de la
linguistique et des industries de la langue, la néologie commence à
s’affirmer en tant que science du langage à part entière; elle s’est
outillée méthodiquement grâce aux développements de l’informatique
et s’est dotée de programmes de recherche cohérents et variés. Cette
évolution positive est due en grande partie aux initiatives de recherche
de Jean-François Sablayrolles. Réunies en son hommage, les
contributions de ce volume suivent plusieurs
axes : – le repérage et
l’analyse des néologismes ; – le satut des emprunts en néologie et en
lexicographie et leurs manifestations, notamment dans la presse et les
nouveaux médias ; – le traitement des néologismes dans les
dictionnaires professionnels et collaboratifs ; – la néologie officielle ;
– la néologie sémantique ; – les éléments de formation ; – les adjectifs
néologiques ; – les innovations lexicales liées aux évolutions
technologiques.
Table des matières disponible ici : http://www.lambert-lucas.com/wpcontent/uploads/2020/08/tdm-Tallarico.pdf
Touchet p. (dir), Le Langage, ouvrage édité à l’intention des candidats à
l’agrégation et au Capes de philosophie (concours 2021), 2020, Limoges,
Éditions Lambert-Lucas, coll. Les notions par les textes, 264p.– ISBN/EAN
978-2-35935-319-8.
Le langage est un ferment d’incertitude. La signification n’y est pas
seulement exprimée, précisée, corrigée, etc., elle est aussi destituée par
la structure même de l’expression. Destituée par le système de
signifiances, de glissements, de concurrences entre les signes euxmêmes. Une destitution qui, sans rendre la signification fausse, la rend
essentiellement confuse, relative, en attente même. Une destitution du
sens qui tient aussi à la nature du rapport au monde que le langage
instaure. Par lui, l’expérience se donne en se retirant comme intuition ;
par lui, le monde se donne comme un horizon de sens que jamais
aucune parole ne peut clore ; par lui, la raison constitue la science par
la proposition et la règle, mais cette constitution s’effrite du fait de la
réciprocité des concepts. Par lui, enfin, l’ordre politique du discours
s’institue contre l’individu et la déviance. Ferment de confusion, le
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- 22 -
langage est aussi volonté de puissance. […].
Recueil des textes étudiés disponibles ici : http://www.didacphilo.com/wp-content/uploads/2020/10/Cahier-de-textes.pdf
Table des matières disponible ici : http://www.didac-philo.com/wpcontent/uploads/2020/10/Table-des-mati%C3%A8res-touchet3.pdf
Zufferey S., Introduction à la linguistique de corpus, 2020, ISTE Éditions,
252 p. – ISBN : 9781784056834.
L’usage de corpus est désormais courant dans l’ensemble des domaines
de la linguistique. La capacité à analyser de manière quantitative des
données linguistiques issues de corpus fait ainsi de plus en plus partie
de la « boîte à outils » des linguistes. L’ouvrage permet de comprendre
les enjeux théoriques et méthodologiques qui sous-tendent l’utilisation
des corpus, d’évaluer de manière critique la littérature scientifique ainsi
que d’utiliser des corpus dans le cadre de travaux universitaires. Le
livre recense aussi les données à disposition pour le français et présente
de nombreux exemples d’études de corpus portant sur cette langue.
L’objectif est de fournir un tour d’horizon accessible mais complet des
méthodes et de leurs domaines d’application en linguistique et de
permettre une mise en pratique grâce à des exercices avec corrigés
disponibles à la fin de chaque chapitre.
Table des matières disponible ici :
file:///Users/admin/Downloads/683_Introduction-%C3%A0-lalinguistique-de-corpus_Zufferey_TDM.pdf
Revues
Histoire épistémologie langage. La grammaire arabe étendue. 2020.
Paris : SHESL/EDP Sciences. 42/1. ISSN : 0750-8069
Sommaire :
Jean-Marie Fournier : HOMMAGE - Valérie Raby (1967-2019) ;
Jean-Patrick Guillaume : Présentation ;
Kees Versteegh : Extended grammar : Malay and the Arabic tradition ;
Judith Kogel : Sur les traces de la racine trilitère dans la grammaire
hébraïque ;
Georges Bohas : Transitivité et intransitivité dans la grammaire de Bar
Hebræus ;
Adel Y. Sidarus : Le modèle arabe en grammaire copte. Une approche
des muqaddimāt copto-arabes du moyen âge ;
Robert Ermers : Turkic morphology seen by the Arabic grammarians.
The passive
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- 23 -
Jean-Patrick Guillaume : Entre grammaire arabe et grammaires
arabisantes. Heurs et malheurs de la phrase nominale.
Varia
Lionel Dumarty : Le problème des mots simples issus de composés
privatifs. Contribution à l’étude sur la formation des mots chez les
grammairiens anciens ;
Alejandro Díaz Villalba : Les options de catégorisation du participe des
temps composés dans les grammaires des langues romanes (XVe-XVIIIe
siècles) ;
John E. Joseph, Chloé Laplantine and Georges-Jean Pinault : Lettres
d’Émile Benveniste à Claude Lévi- Strauss (1948-1967).
Lectures et critiques
Histoire épistémologie langage. Prescriptions en langue. 2020. Paris :
SHESL/EDP Sciences. 41/1. ISSN : 07-50-8069
Dan Savatovsky : HOMMAGE - Pierre Caussat (1930-2019);
Danielle Candel et Douglas A. Kibbee : Présentation ;
John E. Joseph : La norme et le naturel ;
Gilles Siouffi : Ambiguïtés de la norme et réticences face à la prescription
à la fin du XVIIe siècle en France ;
Philippe Caron et Wendy Ayres-Bennett : La norme et la prescription
linguistique en France 1550-1720 L’exemple des remarqueurs ;
Douglas A. Kibbee et Alan Craig : Understanding prescription in
language. A corpus-based approach ;
Jean-Michel Éloy : Il n’y a pas de prescription d’État en langue.
Questions de légitimité
Danielle Candel : Dynamiques de la prescription- Terminologie officielle
en France, 1996-2015 ;
Sylvie Archaimbault : Légiférer sur la langue russe ;
Varia
Simon Coffey : French grammars in England 1660-1820. Changes in
content and contexts paving the way to the “practical” grammartranslation manual ;
Sébastien Moret : Autour des Langues dans l’Europe nouvelle.Une
réception de Meillet par les adeptes des langues artificielles.
Discussions
Franck Cinato : À propos du volume Ponctuer l’œuvre médiévale. Des
signes au sens (Valérie Fasseur et Cécile Rochelois [éd.], 2016. Paris,
Droz) p. 179.
Lectures et critiques
L'Information Grammaticale n° 166, La variation régionale en grammaire
Coordonné par Mathieu Avanzi et André Thibault
Sommaire :
Avanzi Mathieu et Thibault, André : Présentation.
Avanzi Mathieu: Sur la géographie et la vitalité de l'antéposition de
personne et de ça dans le français des Alpes et du Jura.
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- 24 -
Rea Béatrice : Une chance qu'on s'a ... pas fait mal. Étude
sociolinguistique de la variabilité dans la sélection de l'auxiliaire dans de
nouveaux corpus de français montréalais.
Pypaert Nicole et Thibault, André : Le conditionnel périphrastique
auxilié par aller en français de Côte-d'Ivoire. Nouvelles données.
Dagnac Anne et Thuilier Juliette : Français du Sud-Ouest et marquage
différentiel de l'objet. Une approche expérimentale.
Francard Michel : Les belgicismes grammaticaux, Une denrée rare dans
la terre des grammairiens ?
Fon Sing Guillaume : Quelques particularités grammaticales du français
régional de Maurice.
Borel Marine : Les formes verbales surcomposées à valeur expérientielle.
Une particularité des régions à substrat occitan et francoprovençal.
Langages n°217, L'oral représenté en diachronie et en synchronie : une voie
d'accès à l'oral spontané ?
Coordonné par Florence Lefeuvre et Gabrielle Parussa
Sommaire :
Florence Lefeuvre, Gabriella Parussa : L’oral représenté en diachronie
et en synchronie : Une voie d’accès à l’oral spontané ?
Florence Lefeuvre : Les interrogatives partielles dans un corpus de
théâtre contemporain
André Petitjean : La représentation de l’oral dans les textes dramatiques
contemporains
Merja Kytö, Terry Walker : L’interaction orale du passé : A Corpus of
English Dialogues 1560–1760
Pierre Vermander : Analyse de conversation et documents littéraires
médiévaux
Gabriella Parussa : Dea, dia, da : Un marqueur discursif en diachronie
dans un corpus de dialogues en français
Evelyne Oppermann-Marsaux : La marginalisation du marqueur
discursif regarde/regardez de la fin du moyen français au début du français
classique
Laura-Maï Dourdy, Michela Spacagno : Donner la parole aux
interrogés : Une étude de l’oral représenté dans les comptes rendus de
procès médiévaux aux XIVe et XVe siècle
Mairi McLaughlin : La représentation de l’oral dans la Gazette
d’Amsterdam à la fin du XVIIIe siècle
Présentation de l’ouvrage disponible ici :
file:///Users/admin/Downloads/01_Lefeuvre-Parussa_DEF3.pdf
Langages nº 219 (3/2020), Orféo : un corpus et une plateforme pour l'étude
du français contemporain
Coordonné par J.-M. Debaisieux et C. Benzitoun
Sommaire :
Éditorial
Jeanne-Marie Debaisieux et Christophe Benzitoun : Présentation ;
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- 25 -
Lolita Bérard : La partie orale du Corpus d’Étude pour le Français
Contemporain (CÉFC) ;
Christophe Benzitoun et Carole Etienne : Méthodologie
d’harmonisation et de traitement des données orales du CÉFC ;
José Deulofeu et André Valli : Lexique et classement en parties du
discours dans ORFÉO ;
Sylvain Kahane et Kim Gerdes : Annotation syntaxique du français
parlé : Les choix d’ORFÉO ;
Alexis Nasr, Franck Dary, Frédéric Béchet et al. : Annotation
syntaxique automatique de la partie orale du CÉFC ;
Philippe Martin : L’annotation prosodique dans ORFÉO ;
Lydia-Mai Ho-Dac et Aleksandra Miletić : Analyse contrastive des
noms sous-spécifiés à l’oral et à l’écrit à partir d’une extraction
automatique ;
Anne Le Draoulec et Josette Rebeyrolle : Que fait donné à moment dans
à un moment donné ? Quelques réflexions à partir du CÉFC ;
Nathalie Rossi-Gensane et Biagio Ursi : Syntaxe et genre
interactionnel : Le cas des interrogatives directes partielles dans les
interactions commerciales.
Revues en ligne
Corela, HS n°32 Les postures énonciatives. Autour des propositions d’Alain
Rabatel.
Sous la direction de Lucile Gaudin-Bordes, Michèle Monte et Geneviève
Salvan
Sommaire :
Lucile Gaudin-Bordes, Michèle Monte et Geneviève Salvan :
Introduction
Le concept de « posture énonciative » en débat
Émilie Devriendt :
Dialogisme et points de vue en confrontation : comment appliquer les
postures énonciatives à l’analyse des « détournements » ?
Marion Colas-Blaise :
De la posture énonciative à la diathèse : gestion et gestation du sens
Marie-Laure Florea :
Postures énonciatives & Dialogisme intralocutif L’exemple d’Alain
Rabatel : entre co- et sur-énonciation, une posture au service d’une
recherche en train de se faire
Postures et stratégies argumentatives
Laurent Susini :
Une posture énonciative peut en cacher une autre : rhétoriques de
l’allusion et de la disposition dans les Pensées de Pascal
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- 26 -
Sophie Milcent-Lawson :
Apposition et métonymie adjectivales, figures d’une sous-énonciation ?
Ambivalence du discours sur l’animal chez Marie Darrieussecq
Alice Pitoizet et Francis Grossmann et Agnès Tutin :
Dénomination et postures énonciatives autour d’islam dans la presse
quotidienne française : le poids des attentats
Postures et éthos
Ida Hekmat :
Postures énonciatives et rôles interactionnels des modérateurs dans les
débats télévisés politiques
Ruggero Druetta et Paola Paissa :
Éthos discursif, éthos préalable et postures énonciatives
Anna Jaubert :
Une posture de déresponsabilisation énonciative. L’ethos du Dr. Cottard
Laurence Rosier :
Identités numériques sur facebook : idiolectes et postures en question
Lidil 62/2020 Recherches actuelles en didactique du lexique
Sous la direction de Ophélie Tremblay et Dominic Anctil Ophélie
Sommaire :
Tremblay et Dominic Anctil :
Introduction. — Recherches actuelles en didactique du lexique : avancées,
réflexions, méthodes
Marie-Noëlle Roubaud :
Le mot-vedette : un dispositif didactique d’apprentissage du lexique à
effet de balancier
Christine Vénérin-Guénez :
Des mots pour dire et écrire une ruse : influences de pratiques orales sur
les productions écrites d’élèves de 10 à 13 ans
Constance Lavoie, Patricia-Anne Blanchet et Martine Pellerin :
La discussion lexicale : une approche dialogique pour l’analyse des
relations sémantiques
Michel Aurnague et Claudine Garcia-Debanc :
Mettre en œuvre des activités de classification de verbes de déplacement
à l’école primaire
Rachel Berthiaume, Dominic Anctil et Daniel Daigle :
Les effets d’un dispositif d’enseignement du vocabulaire
pluridimensionnel et multimodal sur les connaissances lexicales d’élèves
en quatrième primaire
Veronika Lux-Pogodalla :
Des graphes lexicaux pour donner à voir des motifs de confusion entre
unités lexicales ?
Núria Gala et Ludivine Javourey-Drevet :
Mots « faciles » et mots « difficiles » dans ReSyf : un outil pour la
didactique du lexique mobilisant polysémie, synonymie et complexité
Françoise Boch et Julie Sorba :
Tester la compétence lexicale des adultes francophones : réflexion sur le
choix des distracteurs dans un test à choix multiples
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- 27 -
Varia
Christine da Silva-Genest, Loïc Liégeois, Caroline Masson,
Christophe Benzitoun et Marine Le Mené
Rabot, sécateur, téléphérique : interroger la pertinence des choix lexicaux
dans les outils d’évaluation du langage en orthophonie
Ophélie Tremblay :
Regards sur un parcours de chercheur en didactique du lexique :
Francis Grossmann
Notes de lecture
Alexis Ladreyt :
Julien Soulié, Par humour du français ! L’orthographe comme on ne vous
l’a jamais expliquée Paris, La librairie Vuibert, 2019, 255 p.
Carole Calistri :
Jean Rémond, Les Fils d’Ariane ou le don des langues. Essai sur
l’acquisition de sa langue native par l’enfant Université Savoie
Mont Blanc, laboratoire LLSETI, collection « Langages, no 19 »,
Chambéry, 2017, 338 p.
Catherine David :
Elke Nissen, Formation hybride en langues. Articuler présentiel et
distanciel Paris, Didier, 2019, 284 p.
Claire Hugonnier :
Danièle Manesse et Gilles Siouffi (dir.), Le féminin et le masculin dans la
langue : l’écriture inclusive en questions Paris, ESF Sciences humaines,
2019, 208 p.
Julie Sorba :
Wendy Ayres-Bennett, Anne Carlier, Julie Glikman, Thomas M.
Rainsford, Gilles Siouffi et Carine Skupien Dekens (dir.), Nouvelles voies
d’accès au changement linguistique Paris, Classiques Garnier, 2018,
548 p.
Luca Pallanti :
Maurice Niwese, Jacqueline Lafont-Terranova et Martine Jaubert (dir.),
Écrire et faire écrire dans l’enseignement postobligatoire. Enjeux,
modèles et pratiques innovantes Villeneuve-d’Ascq, Presses
universitaires du Septentrion, 2019, 400 p.
Marie-Paule Jacques :
Paul Cappeau et Marie-Noëlle Roubaud, Regards linguistiques sur les
textes d’élèves (de 5 à 12 ans) Presses universitaires Blaise-Pascal, 2018,
370 p.
Mireille Baurens :
Alain Rabatel et Laurence Rosier (coord.), Le discours et la langue. Revue
de linguistique française et d’analyse du discours, tome 11.1 : Les défis
de l’écriture inclusive Louvain-la-Neuve, EME Éditions, 2019, 187 p.
Samia Ounoughi :
Monique De Mattia-Viviès, Leçons de grammaire anglaise, de la
recherche à l’enseignement 3 vol., Aix-en-Provence, Presses
universitaires de Provence, coll. « Manuels », 2018 et 2019, 1807 p.
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- 28 -
Pratiques n°185-186, Lire des documents composites en classe
Sous la direction d’Anne Leclaire-Halté et Luc Maisonneuve :
Sommaire :
Anne Leclaire-Halté et Luc Maisonneuve :
Présentation : Lire des documents composites en classe
1. Qu’est-ce qu’un document composite ?
Stéphanie Quirino-Chaves et Luc Maisonneuve :
Définir le document composite : exemples d’analyses et exemple
d’élaboration
Odile Le Guern :
L’élaboration d’un support pédagogique, une énonciation composite
Mônica Macedo-Rouet et Jean-François Rouet :
La lecture de documents multiples au collège : peut-on enseigner
l'évaluation des sources d'informations ?
2. La lecture des documents composites dans des disciplines diverses
Catherine Goujon :
Documents composites en didactique des sciences L’usage de bandes
dessinées
Sylvain Doussot :
Lire des documents composites en histoire scolaire : problème de lecture
et problème historique
Jean-François Thémines :
Comment des élèves lisent un document composite en géographie
3. Le document composite : un point de vue sociologique
Stéphane Bonnéry :
« Lire » et « étudier » avec l’écrit : des activités différentes pour les
enfants dans le temps et dans l’espace social ; des inégalités renouvelées
4. Le document composite : un point de vue sémiotique
Jean-Marie Klinkenberg :
Pour une grammaire générale de la relation texte-image
Mathieu Goux et Pierre Halté :
La relation texte/image dans les notices de jeu de stratégie Enjeux et utilité
de Pratiques, entre linguistique, littérature et didactique
Achard-Bayle Guy et Petitjean André :
Introduction
Brigitte Wiederspiel :
Points de vue et interrogations sur la dimension sociale des Sciences du
Langage et sur l’interdisciplinarité des équipes de recherche en Sciences
Humaine et Sociales aujourd’hui
André Petitjean :
Du Centre d’Analyse Syntaxique (CAS) à Praxitexte en passant par le
Centre d’Études Linguistiques des Textes et des Discours (Celted) : petite
histoire des Sciences du Langage à Metz
Guy Achard-Bayle :
Linguistiques textuelles et discursives
Georgeta Cislaru :
Tensions entre positivismes et métaphysique des textes
Sophie Moirand :
Retour sur l’analyse du discours française Suivi de quelques réflexions sur
une sémantique du discours en construction
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- 29 -
Yves Reuter :
Pratiques : une revue face aux évolutions du champ des didactiques
Alain Viala :
Le devenir littéraire
Repères-Dorif n° 22 - Corpus, réseaux sociaux, analyse du discours
Coordonné par Julien Longhi et Stefano Vicari
Sommaire :
LONGHI, Stefano VICARI, Présentation du numéro
Exploration et exploitation des corpus
Julien LONGHI, Les usages stratégiques du commentaire sur Twitter
comme contributions aux processus d'idéologisation
Claudia CAGNINELLI, Le débat public sur Twitter : construction
énonciative et discursive de tweets intégrant des liens URL
Manuel BARBERA, Elisa CORINO, Carla MARELLO, Cristina
ONESTI, Entre l’écrit et l’oral : les corpus NUNC-FR pour l’analyse de
la communication sur réseaux
Simone TORSANI, La correction dans les environnements informels
d’apprentissage. Une enquête sur les portails de Questions/Réponses
Polémique et contrastivité des corpus
Chiara MOLINARI, Keep calm and speak… français ou anglais ?
Polémique et nouvelles technologies
Ilaria CENNAMO, La polémique en matière de transition écologique sur
Facebook : le cas de la Ville de Paris et de la mairie de Milan
Stefano VICARI, La polémique des « signaux faibles de radicalisation »
dans Youtube, Facebook, Twitter et la presse en ligne : une analyse
contrastive des corpus
Francesco ATTRUIA, Parlateci di Bibbiano ! La stratégie du
renversement dans les commentaires en ligne des militants souverainistes
en Italie
Théories à l’épreuve des réseaux sociaux
Matthieu BACH, Pour une Analyse Cognitive de Discours. Twitter
comme corpus, la grammaire de construction comme outil.
Michela TONTI, « Ripolinage verdâtre », « ripolinage médiatique » ou
« ripolinage sémantique » ? Analyse outillée du nuancier sémantique
d’un nom de marque circulant dans Twitter
Studii de lingvistică 10/20, La polyvalence de ce en français : de la syntaxe
à la cohésion textuelle
Coordonné par Anne Theissen et Annie Kuyumcuyan
Sommaire :
Anne Theissen et Annie Kuyumcuyan : Introduction
http://studiidelingvistica.uoradea.ro/docs/10-2020/pdfuri/Introduction.pdf
Ce en grammaire du français : substitution et accord
Marie-Noëlle Roubaud et Céline Benninger : Constructions bipartites
en chose vs pseudo-clivées : un cas de concurrence ?
Association des Sciences du Langage
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- 30 -
http://studiidelingvistica.uoradea.ro/docs/10-2020/pdfuri/Roubaud_Benninger.pdf
Jean-Pierre Seghi : Pour une systématisation du pronom ce devant la
copule être en opposition aux pronoms il impersonnel et il personnel
http://studiidelingvistica.uoradea.ro/docs/10-2020/pdf-uri/Seghi.pdf
Éric Tourrette : Le rôle de ce dans la résolution des problèmes d’accord
verbal
http://studiidelingvistica.uoradea.ro/docs/10-2020/pdf-uri/Capin.pdf
Ce dans les lexies figées : comment une anaphore configure un
connecteur…
Mireille Bilger : Les séquences et ce et sur ce à l’aune de la macrosyntaxe
http://studiidelingvistica.uoradea.ro/docs/10-2020/pdf-uri/Bilger.pdf
Amourette Céline : Le rôle discursif des locutions à valeur gérondivale
ce disant et ce faisant : des propriétés circonstancielles aux propriétés
axiologiques
http://studiidelingvistica.uoradea.ro/docs/10-2020/pdf-uri/Celine.pdf
Odile Schneider-Mizony : Ce en tour figé : qu’en faire en allemand ?
http://studiidelingvistica.uoradea.ro/docs/10-2020/pdf-uri/SchneiderMizony.pdf
Hélène Vassiliadou : Une variété de (W) revient à dire (que) :
construction d’équivalence
http://studiidelingvistica.uoradea.ro/docs/10-2020/pdfuri/Vassiliadou.pdf
Fanny Lafontaine et Frédéric Sabio : Les parents ont totalement
démissionné de leur rôle, et ce depuis bien longtemps ! Les formes
détachées par et ce en français oral et écrit : étude sur corpus
http://studiidelingvistica.uoradea.ro/docs/10-2020/pdfuri/Lafontaine_Sabio.pdf
Varia
Marianna Pozza : Traces of “crystallized” conceptual metaphors in
ancient Indo-European languages: the relationship of language with space
and body
http://studiidelingvistica.uoradea.ro/docs/10-2020/pdf-uri/Pozza.pdf
Comptes rendus
Jan Goes : Pierre Le Goffic, Grammaire de la subordination en français,
Ophrys, Paris, 2019, 303 p. [pdf]
Samuel Bidaud : Francis Favereau, Grammaire du breton contemporain,
Skol Vreizh, Morlaix, 2018, 478 p. [pdf]
Cristina Petraş : Sonia Berbinski, De l’approximation. De « à peu près
» à « cam așa ceva », Peter Lang, Berlin, 2019, 299 p. [pdf]
Anca Gâţă : Jacqueline Authier-Revuz, La Représentation du Discours
Autre. Principes pour une description, Walter de Gruyter GmbH (Série «
Études de linguistique française »), Berlin / Boston, 2019, 685 p. [pdf]
Imola-Ágnes Farkas : John Beavers, Andrew Koontz-Garboden, The
Roots of Verbal Meaning, Oxford University Press, Oxford, 2020, xviii +
270 p. [pdf]
Janetta Drăghicescu : Traduire Le Capital. Une correspondance inédite
entre Karl Marx, Friedrich Engels et l’éditeur Maurice Lachâtre, présenté
et annoté par François Gaudin, Presses Universitaires de Rouen et du
Havre, Rouen, 2019, 195 p. [pdf]
Association des Sciences du Langage
site@assoc-asl.net – http://www.assoc-asl.net/
- 31 -
Veronica Manole : Maria Aldina Marques, Sérgio Guimarães de Sousa
(orgs.), Linguagens de Poder, Edições Húmus, V. N. Famalição, 2019,
294 p. [pdf]
Monica Iovănescu : Analele Universităţii din Craiova. Seria ştiinţe
filologice. Langues et littératures romanes, XXIII/1, Editura
Universitaria, Craiova, 2019, 281 p. [pdf]
Appels à contributions
Cahiers Ferdinand de Saussure 74 (2021)
Les Cahiers Ferdinand de Saussure (CFS), créés par la Société Genevoise de
Linguistique en 1941 et repris par le Cercle Ferdinand de Saussure en 1957,
sont une revue à périodisation annuelle et à comité de lecture qui se consacre
à l’étude de la pensée et de l’héritage de Ferdinand de Saussure, entendus au
sens large, et à l’actualité de la recherche en linguistique générale, en
sémiologie et en histoire et épistémologie de la linguistique. Les Cahiers
Ferdinand de Saussure sollicitent pour leur numéro 74 (2021) des articles
inédits, à vocation théorique, descriptive ou historiographique, relevant de
ces domaines.
A côté des articles portant sur des thématiques libres, le numéro 74 des
Cahiers Ferdinand de Saussure rendra hommage à Jean Starobinski
récemment disparu (1920-2019). Une section thématique lui sera consacrée
à l’occasion du cinquantenaire de la publication des Mots sous les mots. C’est
pourquoi, après les nombreuses études et numéros de revues consacrés à
l’œuvre critique de Jean Starobinski – Critique, 687-688 (2004), Littérature,
161 (2011), Critique, 853-854 (2018), Europe, 1080 (2019) – les Cahiers
Ferdinand de Saussure sollicitent des articles portant plus spécifiquement sur
les relations entre la pensée de Saussure et celle de Starobinski. Parmi les
points que l’on pourra aborder :
- Le rôle des sciences du langage, et spécifiquement de la pensée
saussurienne, dans l’œuvre de Starobinski ;
- Ses relations avec les linguistes et sémiologues de l’école de Genève et avec
les linguistes de tradition saussurienne ou structuraliste ;
- Le travail de Starobinski relatif aux anagrammes de Saussure ;
- Sa réception, ses traductions, son influence, son actualité ;
etc.
Les articles, qu’ils soient sur une thématique libre ou pour la section
thématique, sont à envoyer à comite@cercleferdinanddesaussure.org
Association des Sciences du Langage
site@assoc-asl.net – http://www.assoc-asl.net/
- 32 -
Les articles soumis doivent se conformer aux normes éditoriales disponibles
sur le site du Cercle Ferdinand de Saussure : instructions aux Auteurs. Les
langues de la revue sont l’anglais et le français.
Calendrier :
30 avril 2021 : date limite de réception des articles.
15 septembre 2021 : retour d’évaluation, notification aux auteurs.
Fin 2021 : publication du numéro.
Pour tout renseignement complémentaire, consulter le site du Cercle
Ferdinand de Saussure (https://www.cercleferdinanddesaussure.org/) ou
s’adresser à comite@cercleferdinanddesaussure.org
LIDIL numéro 65
Les langues de spécialité comme objet d'enseignement : ressources,
méthodes et transposition didactique.
Cordonné par Catherine Carras et Sara Alvarez
Le concept de « langue de spécialité » a considérablement évolué depuis les
premières définitions données par les didacticiens (Galisson et Coste 1976),
les linguistes (Lerat 1995) ou les terminologues (Rondeau 1983). Cabré
(1998) proposait un regroupement des différentes définitions des langues de
spécialité selon que le point de vue adopté est linguistique ou pragmatique.
Encore très vivace chez les traducteurs, le concept de « langue de
spécialité » est également présent aujourd’hui dans la linguistique
descriptive, notamment la linguistique de corpus (recherches portant sur la
description des caractéristiques lexicales, syntaxiques et discursives des
discours scientifiques).
Les langues de spécialité (emploi au pluriel car le singulier ne permet pas de
rendre compte de la diversité des domaines) sont également au cœur des
préoccupations didactiques, que ce soit dans les filières spécialisées où
l’enseignement des langues étrangères est en lien direct avec les disciplines,
ou dans le secteur LANSAD (Langues pour Spécialistes d’autres
Disciplines). La professionnalisation des cursus universitaires ainsi que la
centration sur l’apprenant et ses besoins conduisent de fait à un enseignement
des langues tourné vers un usage spécialisé.
La construction d’une didactique des langues et des cultures de spécialité
comprend le déroulement d’une série d’étapes parmi lesquelles on peut
citer : la définition des langues, des domaines et des communautés de
Association des Sciences du Langage
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- 33 -
spécialité, la caractérisation des langues de spécialité (LSP), la description
méthodique des différents aspects des LSP et, enfin, la transposition
didactique (Van der Yeught, 2016). Les trois premières étapes du
cheminement descriptif étudient les LSP telles que les membres d’une
communauté spécialisée en usent dans leur communication, leurs discours et
leur culture. Or, l’objectif ultime étant l’enseignement de la LSP à des
apprenants, elle doit également être décrite en tant que compétence.
L’intérêt de ce numéro porte plus précisément sur cette dernière question, ce
qui nous amène à aborder les langues de spécialité du point de vue de la
constitution des ressources, de la modélisation des données pour l’analyse en
vue de la didactisation, et de la transposition didactique. La transposition
didactique peut être considérée comme un parcours au cours duquel un «
objet de savoir » est transformé en « objet à enseigner » (à la suite d’une
acclimatation institutionnelle) pour finalement devenir « objet
d’enseignement » lorsque les savoirs ont été préparés à être enseignés. Ainsi,
tout parcours transpositif implique un changement de domaine par le passage
d’un « savoir- savant » à un « savoir à enseigner » (Chevallard 1985 : 20).
Ces trois thématiques constituent les axes de ce numéro, qui vise à proposer
un portrait des recherches actuelles contribuant à développer une didactique
des langues et des cultures de spécialité, et à faciliter les échanges entre
enseignants-chercheurs de différentes aires linguistiques et culturelles
(anglais, espagnol, français, allemand, italien etc). Les contributions devront
s’inscrire dans l’un des axes proposés et répondre à l’une ou l’autre des
questions qui y sont posées.
Axe 1 : Ressources en langues de spécialité
La constitution de ressources en langues de spécialité est un préalable souvent
indispensable à une analyse et à une modélisation linguistique ainsi qu’à une
exploitation didactique. Nous considérons ici une ressource pédagogique
comme une entité, numérique ou non, utilisée dans un processus
d'enseignement, de formation ou d'apprentissage. Le passage des données (au
sens large) aux ressources a été questionné par les didacticiens (voir
notamment Mangiante & Cavalla 2016). Linguistes et didacticiens se
heurtent en effet bien souvent à un manque de ressources déjà construites, et
quand bien même ces ressources existent, elles ne sont pas nécessairement
adaptées aux objectifs linguistiques et didactiques visés. Dans ce contexte,
les ressources à construire impliquent la collecte de données (écrites, orales
et multimodales) via la mise en œuvre de méthodes issues du Traitement
Automatique des Langues et/ou d’instruments de recueil - enquête de terrain,
questionnaire, entretien (Divoux, 2017 ; Bert et al. 2010).
Voici des exemples de questions auxquelles pourraient répondre les articles
soumis sous cet axe :
Quels modes de collecte de données pour l'étude des LSP ?
Comment articuler, définir et optimiser la collecte des données en fonction
de l’objectif didactique poursuivi ?
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- 34 -
Comment faire face aux contraintes liées à l'exploitation des données
collectées (droits d'auteur) ?
Quels critères de sélection pour garantir la fiabilité des données ?
Comment appliquer les traitements nécessaires pour l'exploitation des
données (nettoyage, transcription, annotation...) ?
Axe 2 : Méthodes d’analyse en langue de spécialité.
Les approches dans le cadre des méthodes d’analyse en langue de spécialité
sont multiples. Elles peuvent porter sur l’analyse du discours interactionnel
(Cicurel & Doury, 2001 ; Mercelot, 2006 ; Alvarez Martinez, 2018), sur
l’analyse du discours spécialisé dans une tradition énonciative (Fløttum et al.
2006) ou bien sur la mise en lumière des logiques professionnelles
(Mourlhon-Dallies, 2008).
Les méthodes peuvent aussi porter sur la syntaxe, le lexique ou la
phraséologie, comme l’illustrent les études sur le lexique scientifique
transdisciplinaire, un lexique de genre propre au discours scientifique
(Jacques & Tutin, 2018). Enfin, la terminologie est elle aussi concernée par
ces questions, que ce soit dans une approche fondée sur l’exploration
textuelle (Condamines, 2018 ; Cabré & Vidal 2004) ou dans une perspective
plus cognitive (Faber 2009 ; 2012).
Dans le domaine de la didactique du FLE, en Français sur Objectif Spécifique
(FOS) et en Français sur Objectif Universitaire (FOU), l’analyse des données
collectées porte à la fois sur les aspects linguistiques et discursifs, dans une
optique de définition des contenus à enseigner (Mangiante & Parpette, 2004
et 2011).
Les recherches en anglais de spécialité illustrent la diversité et la
complémentarité des approches (Van Der Yeut, 2016a; Gledhill et Kübler
2016) et dans le monde hispanophone, la forte demande de formations en
langues de spécialité a donné lieu à l’apparition de travaux dans les domaines
de la linguistique de corpus, la terminologie, la lexicographie et la
linguistique contrastive (Díaz Rodríguez, 2010 ; Pujol, 2018).
Voici des exemples de questions auxquelles pourraient répondre les articles
soumis sous cet axe :
Quelles méthodes et outils d'analyse permettent de mieux exploiter les corpus
en LSP du point de vue didactique ?
Quelles méthodes privilégier pour l'étude des différentes modalités
d'expression d'une spécialité dans la langue, à savoir, l'ensemble linguistique,
l'ensemble discursif et l'ensemble culturel ?
Axe 3 : Transposition didactique en langue de spécialité
Les ressources linguistiques en LSP ainsi que leurs analyses ne peuvent pas
intervenir en l’état dans la salle de classe ou dans l’environnement
pédagogique numérique. En effet, dans une approche constructiviste de
l’enseignement-apprentissage d’une LSP, la transposition didactique
(Chevallard, 1985: 20) de l’objet de savoir (ici, les variétés spécialisées des
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différentes langues décrites par les linguistes) en objet à enseigner a pour but
de permettre à l’apprenant de construire ses connaissances par l’intermédiaire
de ses interactions avec l’objet d’enseignement en présence pour se
l’approprier (Van der Yeught, 2016 : 10). Les langues de spécialité doivent
être décrites en tant que compétence si l’on veut en faciliter la transmission
aux apprenants.
Dans ce cadre, l’objectif de cet axe est de fournir des pistes de réflexion pour
transposer une LSP en objet d’enseignement en prenant en compte les
caractéristiques linguistiques, discursives et culturelles de la LSP ainsi que le
cadre institutionnel (LANSAD, LEA, LCE, Centres Universitaires de FLE...)
dans lequel la LSP est enseignée. Transposer une LSP en objet
d’enseignement nous conduit forcément à nous interroger sur les priorités à
établir, les adaptations à envisager, les contraintes à prendre en compte, les
besoins et les attentes du public visé, les médiations nécessaires, etc. Bien
que les didacticiens des LSP s’appuient sur les connaissances en didactique
des langues (non spécialisées), l’une des particularités de la didactique des
LSP est de caractériser le rapport entre enseignement-apprentissage de la
langue non spécialisée et de la LSP considérée.
Voici des exemples de questions auxquelles pourraient répondre les articles
soumis sous cet axe :
Comment transposer l'objet de connaissance par la description de la LSP en
objet à enseigner ?
Comment aider l'apprenant à s'approprier l'objet de savoir (la langue de
spécialité) en l'organisant et en le hiérarchisant en fonction de ses
connaissances préalables, y compris ses connaissances de la LSP en L1 ?
Quelles modalités de travail en LSP ? Y a-t-il des différences par rapport aux
modalités de travail de la langue dite “générale” ?
Quelles activités peut-on concevoir en LSP en exploitant les données
collectées ?
Quelle est la posture de l'enseignant dans le processus de la transposition
didactique en LSP ?
Calendrier :
Réception des propositions (3 pages) : 31 janvier 2021
Envoi de l’avis d’acceptation ou de refus des propositions : 1er mars 2021
Réception des articles complets : 30 juin 2021
Retour des évaluations des articles : décembre 2021
Navette entre coordinatrices et auteur.es et corrections par les auteures :
décembre 2021-février 2022.
Parution du numéro : Juin 2022
Adresses pour l’envoi des propositions :
Les résumés et articles devront être envoyés aux deux adresses suivantes :
sara.alvarez@univ-grenoble-alpes.fr
catherine.carras@univ-grenoble-alpes.fr
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Informations pratiques :
Les propositions ne dépasseront pas trois pages (bibliographie comprise) ;
Les articles complets ne dépasseront en aucun cas 40 000 caractères, espaces
compris ; Les articles pourront être rédigés en français, anglais ou en
espagnol. La version finale de l’article devra comprendre un résumé rédigé
dans une autre langue ;
La feuille de style et les consignes rédactionnelles se trouvent à l’adresse
suivante : https://journals.openedition.org/lidil/3303
Références bibliographiques :
ALVAREZ MARTINEZ, Sara. (2018). El español para la negociación:
aportaciones de la simulación al desarrollo de la competencia comunicativa
de especialidad. Revue ILCEA, 32.
ALTMANOVA, Jana, CENTRELLA, Maria & RUSSO, Katherine E.
(2018). Terminology and Discourse, Peter Lang.
BERT, Michel, BRUXELLES Sylvie, ETIENNE Carole et alii. (2010).
Grands corpus et linguistique outillée pour l'étude du français en interaction
(plateforme CLAPI et corpus CIEL), Pratiques 147-148 Interactions et
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CABRE, Maria Teresa. (1998). La terminologie. Théorie, méthode et
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CABRE, Maria Teresa & VIDAL, Vanesa. (2004). La combinatoria léxica
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CARRAS, Catherine, ABOU-HAIDAR, Laura & COURCHINOUX,
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professionnels: usages et transmission. Paris : Presses Sorbonne Nouvelle.
CHEVALLARD, Yves. (1985). La transposition didactique : du savoir
savant au savoir enseigné. La Pensée Sauvage.
CONDAMINES, Anne. (2018). Nouvelles perspectives pour la terminologie
textuelle. DIAZ RODRIGUEZ, Lourdes. (2010). Lenguas de especialidad y
su enseñanza. Marco ELE, 11, julio-diciembre 2010, UIMP.
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Objectif
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Cahiers de l’ALPLIUT, Vol. 35, num. spécial 1. Du secteur LANSAD et des
langues de spécialité.
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- 39 -
Studii de lingvistică 11/21
Variation phonétique en parole continue
Cordonné par Yaru WU, Martine Adda-Decker, Lori Lamel, Ioana
Vasilescu,
Dans la parole continue, les mots sont souvent prononcés différemment de la
forme normative donnée dans un dictionnaire. Les mots tendent à être
articulés avec un degré de précision variable en fonction des contextes de
communication et des objectifs de la parole (Lindblom 1990).
Traditionnellement considérée comme « non standard », cette variation à
l’oral est aujourd’hui largement considérée comme « normale » par les
chercheurs, car omniprésente en parole continue (voir Johnson 2004 pour
l'anglais).
La variation est observée davantage en parole spontanée (Duez, 1997 ;
Ernestus, 2000 ; Duez, 2003 ; Johnson, 2004 ; Meunier & Espesser, 2011)
qu’en lecture à voix haute par exemple. Étudier la parole en diverses
situations de communication/interaction naturelles entraîne de nouveaux
paradigmes de travail avec des méthodologies adaptées. Grâce au
développement des technologies de la parole et à la collaboration entre
linguistes phonéticiens et chercheurs en traitement automatique de la parole,
il est désormais possible de travailler sur de grandes bases de données
reflétant de multiples contextes de communication et explorer la manière dont
la parole est produite et perçue à l’oral de tous les jours.
Si plusieurs démarches ont été dédiées ces dernières années au sujet (Bradlow
et al., 2011 ; Ernestus & Warner, 2011 ; LSRL49 session spéciale «
Expanding Horizons in Romance Linguistics », etc.), de nombreuses pistes
restent à explorer. Dans ce numéro spécial nous proposons de continuer la
réflexion à travers les axes thématiques suivants :
Quels sont les phénomènes de variation de la parole continue observés à partir
du signal de parole ?
Quel est l’impact des facteurs socio-phonétiques (style de parole, situation
communicative) ? Comment analyser ces phénomènes ?
Comment l'articulation L1/L2 se manifeste-t-elle à travers les motifs de la
variation ?
Comment les auditeurs perçoivent-ils et traitent-ils la variation de la parole
continue (de leur langue maternelle ou d'une langue étrangère) ?
Quels paradigmes expérimentaux faisant appel à des données orales acquises
en situations naturelles permettent de mettre en avant l’articulation
production/perception ? Y a-t-il des différences par rapport aux protocoles
“contrôlés”, de laboratoire ?
À cet égard, ce numéro thématique vise à rassembler les recherches actuelles
sur la variation de la parole continue et à mieux comprendre l'état actuel et
les défis qui se posent aux recherches dédiées à ce sujet. Les recherches sur
la perception et la production de la variation pourraient nous permettre de
mieux comprendre les mécanismes de la production de la parole et les
processus cognitifs relatifs à la perception de la parole.
Le numéro 11 de la revue Studii de lingvistică interroge différents aspects de
variation phonétique en parole continue. Voici quelques exemples de sujets
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- 40 -
de recherche qui pourraient faire l'objet de ce numéro thématique, sans
toutefois s'y limiter :
Production/Perception de la variation phonétique en parole continue
Formation des catégories phonologiques et implémentation en L2
Changements sonores
Variation stylistique
Variation régionale et dialectale
Variation phonétique dans les langues moins dotées
Références :
Bradlow, A. R., Guion-Anderson, S., & Polka, L. (2011). Cross-language
Speech Perception and Variations in Linguistics Experience. C. T. Best (Ed.).
Elsevier.
Cangemi, F., Clayards, M., Niebuhr, O., Schuppler, B., & Zellers, M. (Eds.).
(2018). Rethinking reduction: Interdisciplinary perspectives on conditions,
mechanisms, and domains for phonetic variation (Vol. 25). Walter de
Gruyter GmbH & Co KG.
Duez, D. (1997). Acoustic markers of political power. Journal of
Psycholinguistic Research, 26(6):641–654.
Duez, D. (2003). Modelling aspects of reduction and assimilation of
consonant sequences in spontaneous French speech. In Proceedings of
Spontaneous Speech Processing and Recognition, IEEE-ISCA, pages 120–
124. University of Tokyo.
Ernestus, M. T. C. (2000). Voice assimilation and segment reduction in
casual Dutch : A corpus-based study of the phonology-phonetics interface.
Ernestus, M., & Warner, N. (Eds.). (2011). Speech reduction [Special Issue].
Journal of Phonetics, 39(SI).
Johnson, K. (2004). Massive reduction in conversational American English.
In Spontaneous speech: Data and analysis. Proceedings of the 1st session of
the 10th international symposium, pages 29–54. Tokyo, Japan : The National
International Institute for Japanese Language.
Lindblom, B. (1990). Explaining phonetic variation: A sketch of the H&H
theory. In Speech production and speech modelling, pages 403–439.
Springer.
Meunier, C. et Espesser, R. (2011). Vowel reduction in conversational speech
in French: The role of lexical factors. Journal of Phonetics, 39(3):271–278.
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- 41 -
Travaux de Linguistique
Depuis 1969, Travaux de Linguistique, revue internationale de linguistique
française, publie chaque année deux numéros, un numéro thématique et un
numéro à thématique libre.
Les articles portent sur des questions provenant de tous les domaines de la
linguistique (descriptive ou théorique, synchronique ou diachronique), la
seule restriction étant que les recherches doivent porter (au moins
partiellement) sur le français et doivent être rédigées en français.
Depuis quelques années, la revue est aussi diffusée sous forme électronique.
Voir le site web de la revue pour de plus amples
informations : http://www.cairn.info/en-savoir-plus-sur-la-revue-travauxde-linguistique.htm.
Nous attendons encore des articles pour 2020 (dernier numéro) et 2021. Nous
encourageons aussi les jeunes docteurs et doctorants à soumettre des articles.
Comme il n’y a pas de contraintes thématiques (en dehors des contraintes
générales mentionnées ci-dessous), la revue Travaux de Linguistique se veut
une revue très ouverte.
Les articles (anonymisés) pour les numéros à thématique libre peuvent être
envoyés à l’adresse suivante : peter.lauwers@ugent.be. Ils seront évalués par
deux experts anonymes (en « double aveugle », l’auteur et le rapporteur étant
anonymes) dans un délai de deux-trois mois.
La revue accueille aussi des numéros thématiques. Les propositions de
numéro thématique (comportant un argumentaire, une table de matières et les
résumés des contributions) sont d’abord évaluées par le comité de rédaction.
Toute question relative à la revue peut être adressée au secrétaire de
rédaction (peter.lauwers@ugent.be)
Appels à contribution permanents
L'Information Grammaticale accepte pour ses numéros comportant des
Varia toute proposition d'article sur des problématiques linguistiques
touchant totalement ou partiellement à la langue française. Les articles sont
évalués par deux experts, l'un appartenant au comité de lecture, et l'autre
choisi en fonction des spécialités impliquées par l'article. Une réponse est
donnée dans un délai de deux mois.
Les articles peuvent être envoyés à l'adresse :
articles_hors_programme@informationgrammaticale.com
Les consignes de rédaction sont indiquées dans le lien suivant :
http://www.informationgrammaticale.com/consignes.htm
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Jeunes chercheurs
24èmes Rencontres Jeunes Chercheurs (RJC 2021)
Du linguiste à son objet : la distance en question(s)
3 et 4 juin 2021
Université Sorbonne Nouvelle - Paris 3 (Maison de la Recherche) 4, rue
des Irlandais - 75005 PARIS
Créées en 1998, les Rencontres Jeunes Chercheurs de l’école doctorale 622
Sciences du Langage (Université Sorbonne Nouvelle et, depuis cette année,
l'Université de Paris) offrent la possibilité aux chercheurs en formation
inscrits en doctorat ou en master recherche, ainsi qu’aux jeunes docteurs, de
présenter leurs travaux sous forme de communication orale.
Le thème de cette année invite à interroger le rapport entre le linguiste et ses
objets d’étude. Comme dans bien d’autres domaines des sciences humaines
et sociales, l’objet de la linguistique n’est pas une donnée empirique brute :
« bien loin qu’[il] précède le point de vue, on dirait que c’est le point de vue
qui crée l’objet » (Saussure 1916 : 23). Ainsi, toute démarche de saisie et
d’analyse d’un phénomène linguistique s’effectuera d’abord à partir de choix
théoriques qui vont circonscrire les observables selon des critères afférents à
la théorie choisie, et leur description en sera à son tour tributaire. De plus, le
linguiste est à la fois observateur et locuteur, c’est pourquoi
« dans ce
domaine, les objets ne sauraient être dans une relation d’extériorité avec
l’observateur, car le chercheur participe toujours de son objet et ne peut pas
s’en abstraire complètement » (Neveu 2007 : 145).
Si la recherche en linguistique relève d’un régime de scientificité qui vise à
objectiver les données, la distance théorique censée détacher le linguiste de
son objet d’étude n’est, dans les faits, pas toujours opérative. Cette distance
devient potentiellement un terrain où s’inscrivent différentes représentations
de la langue, de la société, ou de l’individu, localement et historiquement
situées.
Nous entendons la notion de représentation au sens d’image d’un objet du
monde, telle qu’elle a été théorisée notamment dans le domaine de la
psychologie sociale (Moscovici 1961). Cette image ne sera pas le reflet fidèle
de l’objet, mais le résultat d’une (re)construction de ses propriétés objectives,
réinterprétation qui s’opère sous le prisme des croyances, valeurs, attitudes
ou idéologies partagées par un groupe social à une époque donnée (par
exemple, les représentations du rapport homme-femme ne seront pas les
mêmes dans la bourgeoisie du XIXème siècle et dans les mouvements
féministes du XXIème siècle). Dans le cadre de ce colloque, nous nous
référons donc aux représentations que le linguiste (ou le descripteur) peut
avoir de la langue, de l’individu ou de la société et qui peuvent se refléter
dans sa manière d’approcher les phénomènes de langue étudiés.
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La présence de ces représentations peut échapper au linguiste, dans la mesure
où il aurait parfaitement intégré la pensée d’une époque ou d’un groupe social
au point de ne plus s’en dissocier dans son activité scientifique. Par exemple
lorsqu’au XIXème siècle, les philologues se sont consacrés à des travaux de
classement des langues, les différences typologiques entre langues isolantes,
agglutinantes et flexionnelles ont été interprétées en termes de « différences
des statuts intellectuel et spirituel, en un mot comme des différences
d’humanité » (Auroux 1996 : 336). Cette représentation des langues comme
reflet du degré de civilisation de leurs locuteurs était tributaire du paradigme
évolutionniste en vogue à l’époque : elle a ainsi influencé la description
scientifique, se trouvant de fait à l’origine de ce que S. Auroux appelle le
racisme linguistique (id.). Le prisme des représentations peut aussi être
assumé, se traduisant par un engagement politique dans lequel s’inscrira la
recherche scientifique. Nous retiendrons par exemple le travail de Renée
Balibar (1974) qui analyse la construction des normes langagières et
littéraires comme produit des classes dominantes. Balibar introduit dans son
appareil descriptif les représentations des hiérarchies sociales qu’elle « puise
aux sources vives du marxisme » (Chiss 1975 : 118).
Dans cette perspective, nous proposons aux participants d’interroger les
traces de ces représentations dans le discours linguistique (entendu
comme la totalité de la production du savoir sur la langue, toutes époques
ou traditions grammaticales confondues).
Deux perspectives sont envisageables pour aborder le thème du colloque, à
considérer ensemble ou séparément :
Premier axe : Quelles sont les traces, les lieux d’inscription des
représentations dans le discours linguistique ? Sur le plan méthodologique ?
Terminologique ? Critériologique (constitution du corpus des observables) ?
Interprétatif ?
Second axe : Quelles incidences ces représentations peuvent-elles avoir dans
le discours linguistique ? Comment influent-elles sur le rapport entre le
linguiste et son objet ? Quelles incidences sur le degré de neutralité et
d’objectivité dans la description, la théorisation et la construction des normes
? Aussi, éventuellement, quel impact un savoir linguistique fondé sur des
représentations subjectives peut-il avoir sur la société ?
Les participants auront le choix entre l’analyse de tout discours savant
sur la langue (représentatif d’un chercheur, d’une époque, d’un courant
etc.) ou une analyse de leurs propres pratiques de recherche.
Liste non exhaustive d’exemples de discours sur la langue pouvant être
examinés :
- les productions scientifiques qui concernent la question de la variation en
sociolinguistique ;
- les productions ayant contribué à l’édification des normes (portant sur
l’orthographe, la phonétique, le lexique, la syntaxe, la rhétorique etc.)
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- 44 -
- les productions portant sur le rapport entre langue et société ou le rapport
entre langue et statut des femmes ;
- les productions portant sur le clivage entre l’écrit et l’oral ;
- les productions qui relèvent du domaine de l’analyse du discours ;
- les productions qui décrivent et analysent les politiques linguistiques ;
- les productions ayant fondé des théories linguistiques ;
- les productions sur la langue à visée normative : manuels, grammaires,
dictionnaires ;
- les productions portant sur l’histoire et l’épistémologie du savoir
linguistique.
BIBLIOGRAPHIE
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Montréal, Université du Québec à Montréal.
WEBER, Max, 1963, Le savant et le politique, Paris, Plon.
Colloque de jeunes chercheurs ICODOC
Le savoir au prisme du langage : acquisition, transmission,
manifestations
L’édition 2021 du colloque de jeunes chercheurs ICODOC s’ouvrira sur la
thématique du savoir. Concept très vaste, il peut être abordé de multiples
points de vue et avec diverses méthodes. Nous proposons de l’envisager au
prisme du langage qui représente un moyen de manifestation, de transmission
mais aussi de transformation du savoir. Cette approche est celle adoptée au
laboratoire ICAR où les liens entre savoir et langage sont étudiés selon des
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- 46 -
axes multiples : l'acquisition du savoir à travers le langage, comme dans le
cadre de l'éducation institutionnalisée (Tiberghien, 2016, Veillard &
Lambert, 2015, Blanc, 2014), entre parents et enfants, entre pairs ou dans
d'autres contextes ; aux recherches sur l'acquisition du langage même, par
exemple dans les mécaniques cognitives chez l'enfant (Lund, 2016) ; ou
encore à l'apprentissage d'une langue étrangère et la transmission du savoir
en didactique des langues (Guichon & Koné, 2015), ou même à la gestion du
savoir en situation de bilinguisme (Cohen, 2016). La présentation et la coconstruction du savoir en interaction (Lund, 2019, Mondada, 2013) et dans
des langues de différentes familles avec par exemple la question épistémique
et d'évidentialité (Drubig, 2001, Bickel, 2008) ont également été étudiées,
tout comme le savoir en tant qu’objet appartenant à un système sémiotique
ou culturel (Badir, 2010 ; Basso, 2015/2019) ou encore les problématiques
de préservation d'une information lors d'une traduction liées aux différences
culturelles et contextuelles (Alunni, 2013 ; Carpi, 2006).
Représentant souvent le savoir dans leurs domaines, les chercheuses et
chercheurs en sciences humaines nécessitent l’apport d’autrui dans leurs
travaux, afin de solliciter son savoir et de le questionner. On peut donc se
demander ce qu’est le savoir, d’où il provient, et comment il se répartit.
C'est autour de ces points de vue ainsi qu'autour des termes "acquisition,
transmission, manifestation" que nous proposons les quatre axes suivants :
Axe 1 : Savoirs et apprentissages
À l’heure où l’acquisition de connaissances normées et institutionnalisées est
socialement et économiquement valorisée, il semble primordial d’interroger
et d’appréhender le rôle des pratiques langagières dans la construction du
savoir.
Ce dernier est d’abord transmis dans le contexte familial entre parents et
enfants mais aussi entre pairs (tantôt dans des situations de transfert de savoir
conscient, tantôt dans des situations du quotidien où cet échange se fait de
manière inconsciente). Outre cette première transmission, un savoir-faire et
un savoir-être s’apprennent également dans le cadre des institutions scolaires
comme l’école maternelle, le collège et le lycée, mais aussi dans les lieux de
formation professionnelle où la langue figure comme vecteur et comme objet
d’apprentissage en même temps (Pelé-Peycelon, 2018, Lambert et Filliettaz,
2019). Alors que ces deux contextes se mêlent et s’entrecroisent tout au long
de la vie, le savoir institutionnel peut se différencier de l’apprentissage dans
un cadre familial, ce qui peut notamment conduire à des discriminations et
des inégalités sociales dégagées par Heath (1984). Le langage contribue
éminemment à la fabrication de ces inégalités. Nous pouvons notamment
penser aux personnes issues de la migration dont le capital linguistique et
culturel n’est pas forcément reconnu et considéré comme légitime à cause des
idéologies qui règnent dans la société (Rojo, 2010).
Nous vous proposons d’articuler savoir et apprentissage autours des
questions suivantes:
Quelles conditions facilitent ou empêchent l’accès au(x) savoir(s) ?
Comment peut-on articuler le savoir construit en famille et dans les
institutions ?
Quel langage adopter pour rendre la transmission du savoir la plus
efficace ?
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Axe 2 : Les savoirs en interaction
C’est aussi à travers l’interaction sociale que l’on peut aborder le savoir, en
s’intéressant notamment à des moments de tension ou d’asymétrie
épistémique où les interactants et interactantes doivent (re)négocier les
savoirs partagés (ou non), sans que le trouble ne s’installe dans leur échange.
Des travaux en analyse conversationnelle se sont penchés sur les mécanismes
interactionnels impliqués dans cette co-construction à travers l’analyse des
aspects séquentiels, syntaxiques et prosodiques comme indicateurs de l’état
des connaissances du locuteur ou de la locutrice (Labov & Fanshel, 1977;
Raymond, 2003), et à travers la mise en évidence d’une
« machinerie
épistémique » (epistemic engine) régissant la co-construction et la
négociation des savoirs dans l’interaction (Heritage, 2012a, 2012b).
Au-delà de ce niveau « micro », il convient de noter qu’il existe des situations
sociales dans lesquelles le déséquilibre des savoirs se fait sentir plus
fortement, et devient même la force motrice de l’interaction sociale : comme
par exemple les situations d’interrogatoire policier (Stokoe, 2009 ; Antaki &
Stokoe, 2019), des consultations médicales (Ten Have, 2001 ; Ticca &
Traverso, 2017), des situations avec assistantes sociales (Piccoli, Ticca &
Traverso, 2019), ou encore les situations d’interaction en classe (Seedhouse,
2004).
Afin d’explorer les aspects interactionnels du savoir, nous proposons de
construire une réflexion autour des questions suivantes :
Comment le fait de savoir ou de ne pas savoir se manifeste-t-il en
interaction ?
Quels sont les mécanismes de co-construction et de négociation de savoirs en
interaction ?
Quels sont les moyens (linguistiques, multimodaux) déployés pour pallier un
déséquilibre / asymétrie épistémique ?
Comment, en interaction, les savoirs se manifestent et se diffusent ?
Quelles sont les ressources mobilisées par les interactant·es pour négocier la
construction et réception des savoirs ?
Axe 3 : Savoirs et sociétés
La mondialisation des flux de communication et la généralisation de l’accès
aux médias tendent à redéfinir toute information en tant que savoir (l’intox,
les fake news sont considérées comme des non-savoirs par exemple) en même
temps qu’elles transforment la réception et la communication de ces données.
De fait, toute donnée informative reprise au cours d’échanges verbaux est
potentiellement productrice de nouvelles connaissances, sujettes à débat,
rendues publiques, circulantes, notamment par de nouvelles formes de
mobilités ainsi que par le recours aux technologies de l’information et de la
communication, dans un contexte de “diversification de la diversité”
(Jacquemet, 2016). Mais la société est aussi le lieu où se manifestent des
asymétries variables entre sachants et non-sachants, experts et novices, ainsi
que des stratégies langagières pour parvenir au savoir ou au savoir-faire. À
ce titre, l’espace social demeure le lieu de tensions et de rapports de pouvoir
entre les détenteurs de la norme du savoir et les non spécialistes, qui se voient
dénier des droits ou un pouvoir décisionnel sous couvert d’un niveau de
compétence qu’ils ne possèderaient pas, dont en premier lieu, un savoir sur
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la langue elle-même (Candea & Véron, 2019). Le savoir n’est pas défini, ni
ne se manifeste partout de la même manière, selon différents critères et
variables, qu’ils soient de l’ordre des idéologies langagières des locuteurs
(Ticca & Traverso, 2017), démographique, des langues en présence, ou
encore des interlocuteurs eux-mêmes (Rojo, 2010).
Nous vous proposons d’axer la réflexion autour des questions suivantes :
Quelle est la place et le rôle des TIC dans l’accès et la diffusion des
savoirs ?
Peut-on redéfinir le savoir à l’ère de la super diversité des pratiques
multilingues, migratoires et digitales ?
A partir de quelles ressources et compétences linguistiques est déterminé
l’accès au savoir en société ?
Comment se manifeste le savoir sur la langue dans l’espace social ?
Axe 4 : Les savoirs et la réflexivité
Le savoir et la connaissance sont au cœur de la vie des chercheurs et
chercheuses, à titre d’objectif à atteindre (produire de la connaissance),
d’outil de travail (documentation), ou encore d’imprégnation personnelle
(intérêts personnels, débordement du travail de recherche dans la vie privée).
Leur objectif étant de traiter du savoir déjà présent – même si le temps des
savants universels est terminé car le volume des connaissances est devenu
trop important – et surtout de produire du nouveau savoir, la question de la
légitimité se pose régulièrement, notamment pour les jeunes chercheurs et
chercheuses. Les chercheuses et chercheurs étant souvent en posture
d’observation, ils peuvent néanmoins parfois devenir une ressource en tant
que telle, par exemple sur leurs terrains d’observation (Pelé-Peycelon &
Alcade, 2018) où le savoir est construit avec les participants (Cameron et al.,
1993), voire le modifie par leur présence. Une autre dimension du savoir
scientifique est son usage, dans le cadre académique ainsi que dans un
contexte appliqué, et des questions éthiques autour de l’abus et des limites
morales de la recherche et par extension de la production et de la diffusion
du savoir.
Quels sont les usages du savoir, notamment produit par de jeunes chercheurs
et chercheuses ?
À partir de quand détient-on du savoir ? Quel degré de mise en forme et de
normativité est requis par le travail de recherche institutionnalisé ?
Quelles sont les responsabilités des chercheurs et chercheuses par rapport aux
savoirs produits ?
Comment protéger son savoir produit (plagiat) ? À quel point le rendre
accessible ?
Quelle place devrait avoir la vulgarisation des connaissances pour un grand
public ?
Format des contributions
Nous acceptons deux formats de présentation, en français ou en anglais :
communication orale et poster
Les propositions de contribution devront comprendre un résumé d'au
maximum 5000 signes (espaces comprises), et une courte bibliographie de 5
références (non comprise dans le nombre total de signes). Chaque participant
ne peut déposer qu'une seule proposition (communication ou poster).
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L'évaluation des contributions se fera en double-aveugle. À l’issue de leurs
évaluations, le comité scientifique et le comité d’organisation d’ICODOC se
réservent la possibilité d’orienter les soumissions vers l’un ou l’autre de ces
deux formats de présentation :
Les communications orales dureront 30 minutes (20 minutes de présentation
+ 10 minutes de discussion).
Les posters seront au format A0, en portrait. Chaque participant disposera de
trois à cinq minutes (selon le nombre de présentations retenues) pour
présenter oralement son poster (en français ou en anglais), lors d'une session
plénière qui sera prévue dans le programme du colloque.
Plus
de
précisions
concernant
les
formats
des
contributions : https://icodoc.sciencesconf.org/resource/page/id/13
Pour déposer votre contribution :
https://icodoc.sciencesconf.org/submission/submit
Références
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F. Chnane-Davin & J.-P. Cuq (dirs.), Approche comparative des savoirs et
des compétences en didactiques, Editions Riveneuve, pp. 277-298.
Journée d’étude des doctorant.e.s et jeunes docteur.e.s du CELISO
L'édition 2021 de la journée d’étude des doctorant.e.s et jeunes docteur.e.s du
CELISO (Sorbonne Université) se tiendra le vendredi 12 février à partir
de 9 heures à la Maison de la Recherche de Sorbonne Université, au 28
Rue Serpente, 75006 Paris (salle communiquée ultérieurement, si le contexte
permet une rencontre en présentiel). Une solution à distance sera aussi mise
en place pour celles et ceux qui ne seraient pas en mesure d'assister à la JE.
Cette journée est destinée à tous les jeunes chercheurs et chercheuses en
sciences du langage. Nous acceptons les présentations de tou.te.s les
chercheur.se.s en linguistique, quelles que soient la langue d'étude, l'approche
théorique et l'université d'appartenance. Si vous souhaitez faire une
présentation, merci de nous envoyer un titre provisoire ainsi qu’un abstract
d'environ 300 mots avant le 08 janvier 2021 aux adresses suivantes :
manonphilippe@hotmail.fr
marie.turlais@gmail.com
olivia.reneaudjensen@gmail.com
Les exposés dureront 25 minutes en moyenne et seront suivis de 15 minutes
de discussion.
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- 52 -
L’ASL SOUTIENT LES SCIENCES
MERCI DE SOUTENIR L’ASL !
DU
LANGAGE
L’Association des Sciences du Langage fondée en 1983 dans le prolongement des Assises
Nationales de la Linguistique a pour but de favoriser les contacts entre les différents
domaines de recherche ou d'application des sciences du langage et entre les chercheurs
qui relèvent de cette discipline, en France et dans d’autres pays. Elle y contribue grâce à
ses publications et à son site Internet. L’abonnement aux publications est compris dans la
cotisation annuelle à l’association.
Son Annuaire des adhérents de l’ASL comprend des centaines de notices individuelles, un
index des adhérents regroupés par domaines de recherche, l'inventaire des institutions
(associations de linguistes, écoles, universités, laboratoires…) auxquelles les adhérents
appartiennent ou auxquelles l’ASL est liée.
Son bulletin paraît trois fois l'an. Intitulé Buscila (BUlletin des SCIences du LAngage), il donne
des informations sur l'actualité éditoriale (parution de revues et d’ouvrages), les
manifestations scientifiques (colloques, séminaires), l'organisation et les programmes des
Masters, les thèses soutenues et l'actualité institutionnelle (CNU, CNRS, Ministère). Ces
informations nous parviennent grâce à notre réseau de correspondants dans les universités et
les laboratoires. Son site Internet comprend une version électronique de l’Annuaire des
adhérents de l’ASL (comportant des liens avec les pages personnelles Web des adhérents et les
sites de leurs institutions d’appartenance) ; des annonces de colloques ; des informations sur la
vie de l’ASL (activité du bureau, assemblées générales, démarches auprès de l’Institution). Il
comprendra bientôt une rubrique actualité universitaire et institutionnelle.
Adresse électronique :
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Siège social :
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UFR EILA, Bâtiment Olympe de Gouges,
Case n° 7002,
5 rue Thomas Mann,
75205 Paris cedex 13
Adresse postale :
Malika Temmar : malikatem@yahoo.fr, Université de Picardie Jules
Verne, UFR des Lettres, Rue des Français-Libres, 80000 Amiens.
Conditions d'adhésion : pour faire partie de l’ASL, il faut justifier d’une activité dans le
domaine des sciences du langage et régler la cotisation annuelle statutaire. Le montant de la
cotisation annuelle comprend l’abonnement à Buscila, Bulletin d’information en sciences du
langage.
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Courriel : assoc.asl@gmail.com / Site : www.assoc-asl.net
- 53 -
Bulletin d’adhésion
NOM (en majuscules) :
 NOUVELLE ADHÉSION
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
RENOUVELLEMENT
MODIFICATIONS
AVEC
Prénom :
…………………………………

RENOUVELLEMENT
SANS
MODIFICATIONS
STATUT PROFESSIONNEL :
 ATER (Attaché Temporaire)
 IE (Ingénieur d’Études)
 PR (Professeur des Universités)
 CA (Chercheur Associé)
 IR (Ingénieur de Recherche)
 PRAG/PRCE (Agrégé ou Certifié)
 CR (Chargé de Recherche CNRS)
 MC (Maître de Conférences)
 PRE (Professeur Émérite)
 DOC (Doctorant)
 MC-HDR (MC Habilité)
 Autre (précisez) :
 DR (Directeur de Recherche CNRS)
 PA (Professeur Associé)
………………………………
ADRESSES :
..…………….……………………………………………………………………………….
ANCRAGE INSTITUTIONNEL :
…………………………………………………………………………………………………
LABORATOIRE /
CENTRE DE RECHERCHE :
…………………………………………………………………………………………………
TELEPHONE PROFESSIONNEL :
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…………………………………………………………………………………………………
DOMAINES D’INTÉRÊT OU DE RECHERCHE
(5 mots clés maximum) :
COURRIEL PROFESSIONNEL :
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2
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4
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(joindre une photocopie de la carte d’étudiant)
10 €
5
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Total réglé pour l’année
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- dans l’annuaire électronique consultable sur le site Internet de l’ASL ?  OUI  NON
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Date : .......................................
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