Ondes et Propagations Chapitre 1. Équations de Maxwell : (4 semaines) Rappels sur les opérateurs scalaires et vectoriels, Les équations de Maxwell, Onde électromagnétique, Puissance électromagnétique (vecteur de Poynting). Chapitre 2. Propagation des ondes électromagnétiques dans les milieux diélectriques : (4 semaines) Équation d’ondes (temporel), Onde plane, progressive, monochromatique, Réflexion/transmission entre deux milieux LHI (incidence normal et oblique). Chapitre 3. Propagation des ondes électromagnétiques dans les milieux conducteurs : (3 semaines) Effet de peau, Réflexion sur des paires conductrices. Chapitre 4. Réflexion et réfraction d’ondes planes (4 semaines) Comportement du champ électromagnétique au passage d’un milieu à un autre, Onde TEM incidente sur la surface de séparation de deux diélectriques, Onde polarisée dans le plan d’incidence, Onde polarisée normalement au plan d’incidence. Chapitre 5. Propagation des ondes Hertziennes (4 semaines) Milieu dissipatif, Caractéristiques électriques du sol et de la basse atmosphère, Réfraction atmosphérique, Réflexion sur le sol. Mode d’évaluation : Contrôle continu : 40% ; Examen : 60%. Références bibliographiques : 1. F. Gardiol ; Electromagnétisme : Traité d’électricité ; Edition Lausanne. 2. P. Rosnet ; Eléments de propagation électromagnétique : Physique fondamentale ; 2002 3. G. Dubost ; Propagation libre et guidée des ondes électromagnétiques ; Masson, 1995. 4. M. Nekab ; Ondes et phénomènes de propagation ; OPU, 2004. 5. M. Jouquet ; Ondes électromagnétique 1 : propagation libre ; Dunod, 1973. Garing ; Ondes électromagnétiques dans les milieux diélectriques : Exercices et problèmes Logiciels Matlab HFSS 1 Chapitre I Équations de Maxwell 1. Rappels sur les opérateurs scalaires et vectoriels 1.1. Notation vectorielle : Le vecteur unitaire dans la direction du vecteur A est donné par : aA A A avec A=A x ax A y a y A z az et A A 2x A 2y A 2z A B (A x ax A x ax A x ax ) ( Bx ax By a y Bz az ) A x Bx ax A y By a y A z Bz az 1.2. Analyse vectorielle L’addition des vecteurs et associative, distributive et commutative : A B (A x ax A y a y A z az ) ( Bx ax By a y Bz az ) A x Bx ax A y By a y A z Bz az A x Bx ax A y By a y A z Bz az A B C A B C k A B k A kB A B C A B C k A B k A k B ou k1 k2 A B k1 A k 2 B A B B A Le produit scalaire ; A.B A . B .cos A.B Ax Bx Ay By Az Bz Le produit vectoriel : 2 A B A . B .sin an ax A B Ax Bx ay Ay By az Az Ay Bz Az By ax Az Bx Ax Bz a y Ax By Ay Bx az Bz Exercice d’application 1 : Soient deux vecteurs : A 2ax 4a y 3az B ax a y a. Calculer : A.B b. Calculer A B Solution : a. A.B 2.(1) 4.(1) (3).0 2 b. ax A B 2 1 a y az 4 3 3ax 3a y 6az 1 0 1.3. Systèmes de coordonnées z z z z . P(x,y,z) y y i x r P(r, ,z) z y X x P r , , y x (b) (a) r ‘(c) (a) Coordonnées cartésiennes ; (b) Coordonnées cylindriques ; (c) Coordonnées sphériques. Tout vecteur s’écrit en coordonnées cartésiennes : A Ax ax Ay a y Az az 3 En coordonnées cylindriques : A Ar ar A a Az az En coordonnées sphériques A Ar ar A a A a 1.4. Différentielle de volume, de surface et élément de ligne En coordonnées cartésiennes l’élément de volume est donné par : dv dx.dy.dz En coordonnées cylindriques l’élément de volume est donné par : dv rd d En coordonnées sphériques les éléments de surface et de volume sont donné respectivement par : dS r 2 sin d d dv r 2 sin .drd d En ce qui concerne les éléments de lignes ils sont définis par : En cartésien : dl 2 dx2 dy 2 dz 2 En cylindriques : dl 2 dr 2 r 2 d 2 dz 2 En sphériques : dl 2 dr 2 r 2 d 2 r 2 sin 2 d 2 Exercice d’application 2 a. Déterminer le vecteur U qui relie le point (2,-4,1) au point (0,-2,0). b. Déterminer le vecteur unitaire u Solution a. U (0 2)ux (2 4)u y (0 1)uz U 2ux 2u y uz b. u U U 2ux 2u y uz 2 2 1 ux u y uz 3 3 3 2 2 1 2 2 Exercice d’application 3 Soient deux vecteurs : A 2a x 4a y B 6a y 4a z Déterminer l’angle entre les deux vecteurs. 4 Solution : 41.9 Exercice d’application 4 Soient les vecteurs : A ax a y B a x 2a z C 2a y a z A B C A B C Calculer a. Calculer b. c. Comparer les résultats. Solution a. A B C 2a y 4az b. A B C 2ax 2a y 3az c. Les résultats sont différents. 1.5. Gradient d’un champ scalaire En coordonnées cartésiennes on définit le gradient par : ax ay az x y x En coordonnées cylindriques on définit le gradient par : ar a a r r r sin Exercice d’application 5 Le champ électrostatique est donné par : E V V représente le potentiel. Déterminer le champ électrique E au point (1,1,0) si : a. y V Vo e x sin 4 b. V RVo cos Solution a. y y x E V E ax a y az V Voe x sin cos ax Voe ay y x 4 4 4 x 5 y y E Vo e x sin ax cos ay 4 4 4 Au point (1,1,0) on aura : E Vo 2 ax a y 2e 4 b. On utilisera le gradient en coordonnées cylindriques : E ar a a RVo cos E Vo ar cos a sin r r sin r 1.6. Divergence d’un champ vectoriel En coordonnées cartésiennes on définit la divergence d’un champ vectoriel A par : . A En coordonnées cylindriques on définit la divergence d’un champ vectoriel A par : . A Ax Ay Az x y z 1 (rAr ) 1 A Az r r r z En coordonnées sphériques on définit la divergence d’un champ vectoriel A par : . A 1 (r 2 Ar ) 1 A sin 1 A 2 r r r sin r sin 1.7. Théorème de la divergence . A dv A.ds Exercice d’application 6 Soit le vecteur définit par : U x 2 ax xya y yzaz Vérifier le théorème de la divergence pour toutes les surfaces d’un cube unité. z 1 o y 1 1 x 6 Solution La face du cube unité se situe en x=1 et a pour surface : ds dydzax On applique le théorème de la divergence pour cette surface : étant donné que x 1: x 2 ax xya y yzaz dydzax 1 1 1 dydz 1 0 1 1 U ds 1 0 0 2 2 0 2 Udv 3x y dxdydz 2 1 1 1 0 0 0 Pour la surface arrière x=0 : ds dydzax étant donné que x 0 : yza dydza z x 0 On appliquera ce théorème pour les quatre autres surfaces, le résultat final sera la somme de toutes les intégrales calculées. On trouvera 1 1 U ds 1 0 0 2 2 0 2 Calculons maintenant directement la divergence : .U ( x 2 ) ( xy) yz 2 x x y 3x y x y z Intégrant maintenant en volume (cube unité) Udv 3x y dxdydz 2 1 1 1 0 0 0 1.8. Rotationnel d’un champ vectoriel En coordonnées cartésiennes la rotation d’un champ vectoriel est donné par : U U y U x U z U z ax z x z y U y U x az ay y x 1.9. Théorème de la Stockes U . ds S C U .dl U xyax 2 xa y Exercice d’application 7 Soit un champ d’application définit par : U xyax 2 xa y Vérifier le théorème de stockes pour un quart de disque de rayon r = 3 m (voir figure) Y B r=3m x O A 7 Solution Calculons d’abord le rotationnel du champ vectoriel U : U ax ay az x xy y 2 x z 0 Sachant que : U x xy U y 2 x Uz 0 Alors U x 2 az S U . dS 3 0 9 y 2 0 3 9 y2 U .dxdyaz x 2 dx dy 9 1 0 2 0 x 0 et U.dl 0 y 0 et U.dl 0 Choisissant le chemin ABOA et calculons maintenant C U .dl Pour le chemin AB on aura : 9 1 2 Pour le chemin BO on a : x 0 et U.dl 0 Pour le dernier chemin OA : y 0 et U.dl 0 Donc le théorème de stockes est vérifié. 1.10. Le Laplcicen scalaire et le Laplacien vectoriel On appelle Laplacien scalaire d’une fonction scalaire f le scalaire définit par : divgrad f En coordonnées cartésiennes : f 2 f 2 f 2 f x 2 y 2 z 2 8 On appelle Laplacien vectoriel d’un champ vectoriel V le vecteur définit en coordonnées cartésiennes par : V Vx i Vy j Vz k Remarques Identité entre opérateurs ; Rot grad 0 Rot Rot graddiv divRot 0 2. Equations de Maxwell Les équations de base de l’électromagnétisme dans le vide sont les quatre équations de Maxwell plus l’équation de Lorentz. Equations de Maxwell Forme locale Maxwell-Gauss divE Equations de Maxwell Forme intégrale o S divB 0 Maxwell flux S E.ds Qint o B.ds 0 E.dl t S B.ds C Maxwell-Faraday Maxwell-ampère rot E rot B o j o o S E.ds E.dl t S o E t o o C jd .ds t S Avec : jd o F q E v B B.dl I E t Equation Lorentz : Conservation de la charge : div j 0 t En absence de charges électriques et de courant les équations de Maxwell deviennent : 9 B.ds C Qint F q E v B B t divE 0 المدرسة الوطنية ل divB 0 لسياحة rot E B t rot B o o E t Exemple d’application 8 Un champ électrique dans le vide est donné par : E Em sin t z j 1. Déterminer D, B et H 2. Représenter à t = 0 s E et H Solution 1. Dans le vide on a : D= o E o Em sin t z j i B rot E t x 0 j y Em sin t z k Em sin t z i + Em sin t z z z x 0 E B Em cos t z i B m sin t - z i t D’où : H B o o 2. A t = 0 s : E Em sin z j Em sin z j H Em sin z i Les deux champs sont perpendiculaires l’un à l’autre. 10 Em sin t - z i X H Z Y E 3. Ondes électromagnétiques dans le vide 3.1. Equations d’ondes Les équations de MAXWELL-AMPERE et MAXWELL FARADAY ci-dessus sont des équations aux dérivées partielles du premier ordre qui couplent le champ électrique E et le champ magnétique B . L’élimination de l’un des champs conduit à obtenir pour le second une équation du second ordre. En absence de courants et de charges les équations de Mawxell dans le vide deviennent : rot B o o rot E E t (1) B t divE (2) o divB 0 (3) (4) L’équation d’onde peut être déterminée comme suit : E rot (rot B) rot o o t = o o t rot E 2B = o o 2 t Sachant que : 2 rotrot ( B) graddivB B rotrot ( B) 2 B divB =0 D’où : 2 B o o 2B =0 t 2 De la même façon : 2 rotrot ( E ) graddivE B rotrot ( E ) 2 E divE =0 11 (5) 2 E o o 2E =0 t 2 (6) Les équations (5) et (6) sont respectivement les équations d’ondes induction magnétique et champ électrique. 2 En coordonnées cartésiennes l’opérateur représente le Laplacien définit par : 2 x 2 y 2 z 2 Une solution simple de l’équation d’onde (6) est : E Eo cos(kz t )i E z , t i (7) En remplaçant l’équation (7) dans l’équation (6) : 2 E o o 2E t 2 2 E 2 E 2 E k 2 Eo cos(kz t )i 2 0 ; 2 0; 2 =0 x k 2 o o 2 0 x z 2 o o cos(kz t )i k 2 o o 2 0 relation de dispersion k est appelé vecteur donde La longueur d’onde est donnée par : 2 k (8) La vitesse de phase est donnée par : v k (9) Le champ magnétique peut être déterminé en utilisant les équations (1) et (2) : On trouvera : H z, t o Eo cos(kz t ) j (10) o Notons que les champs magnétique et électrique sont perpendiculaires l’un à l’autre et qu’ils sont les deux perpendiculaires à la direction de propagation de l’onde. D’une manière générale la solution de l’équation d’onde du champ électrique d’écrit : E r , t Eo cos(k x x k y y k z z t ) (11) Le vecteur d’onde s’écrit alors : r xi y j kz k kx i k y j kz k (12) (13) L’équation (11) devient ainsi : E r , t Eo cos(k .r t ) Le produit k .r définit un plan. Il vient alors : k E o H k H o H 12 (14) k .H 0 kE 0 1.3.2 On appelle vecteur de Poynting S : S= E H (15) Exemple : E Eo cos(kz t )i o E cos(kz t ) j H z, t o o S Eo2 S E H Eo cos(kz t )i o E cos(kz t ) j o o o cos 2 (kz t )k o Densité de puissance moyenne est donnée par : S Eo2 1T 1 T 2 o 2 Sdt E cos ( kz t ) dt o T 0 T 0 o 2T o o Eo2 2 T 2 T o Eo2 o 2 o Eo2 o 2 Avec : o o c'est l'impédance caratéristique L’énergie électrique est donnée par : 1 2 We o E 2 L’énergie magnétique est donnée par : 1 2 Wme o H 2 3.2.Notions de polarisations de l’onde 3.2.1. Polarisation rectiligne Quand la direction du champ électrique est constante, par exemple suivant y alors que l’onde se propage suivant x, on parle de polarisation rectiligne. La direction du champ magnétique est alors elle aussi fixée et est perpendiculaire à la fois à la direction de propagation et au champ électrique. Considérons une onde plane progressive se propageant dans le vide dans la direction x telle que : 0 E r , t Eoy cos(kx t y ) Eoz cos(kx t z ) et, 0 E B r , t oz cos(kx t z ) c Eoy cos(kx t y ) c Cas d’une polarisation rectiligne : que soient x et t. y z ou y z 13 le champ électrique garde la même direction quels Remarque : la caractéristique d’une onde polarisée rectilignement est le fait que le champ électrique garde une direction constante : une onde polarisée rectilignement n’est donc pas nécessairement sinusoïdale. 3.2.2. Polarisation circulaire et elliptique Considérons le cas où : z y 2 0 E r , t Eoy cos(kx t y ) Eoz cos(kx t z ) En un point donné de l’espace, c’est-à-dire si x est fixé, le vecteur E change de direction dans le temps. Son extrémité décrit une ellipse : Ey Eoy Eoy 2 Ez 2 1 Eoz On parle alors de polarisation elliptique droite.si de plus : Eoz L’ellipse est un cercle. On parle alors de polarisation circulaire droite. 3.3. Ondes planes progressives monochromatiques On peut enfin s’intéresser aux ondes planes progressives monochromatiques de la forme: A(r , t ) A o e j k .r t o A oe j k x x k y y k z z t o A j A t Sachant que : L’équation de propagation s’écrit ainsi : 2 t 2 A r, t 2 A r, t 0 L’équation de propagation s’écrit ainsi : A(r ) 2 c2 A r, t 0 Cette équation porte le nom d’équation de Dirichlet. Ondes planes en régime harmonique rot E On remplacera B t j t on aura : rot E j B =- jo H rot H j D = j o E rot rot E jo j o E o o 2 E L’équation de propagation en E devient ainsi : E o o 2 E E o o 2 E 0 L’équation de propagation peut par analogie s’écrire : E o o 2 E 0 14 Posons : k 2 o o 2 k o o k est appelé vecteur d ' onde (rd/m) Ondes planes dans un milieu avec pertes Nous allons considérer l’effet d’un milieu avec pertes sur la propagation. Si ce milieu est conducteur ( est sa conductivité). Les équations de Maxwell nous permettent d’écrire : rot E - jo H rot H j o E E Et l’équation d’onde ou de propagation va s’écrire : E 2 1 j E0 Posons : 2 2 1 j j j j 1 Chapitre II Propagation des ondes électromagnétiques dans les milieux diélectriques Équation d’ondes (temporel), Onde plane, progressive, monochromatique, Réflexion/transmission entre deux milieux LHI (incidence normal et oblique 1. Notions de polarisation électrique et magnétique 1.1. Les champs D et H; relations constitutives E et H sont les champs « fondamentaux » : Dans la matière ils provoquent la polarisation P sont définis par : et la magnétisation M .Les milieux linéaires, homogènes, isotropes (LHI) P o e E M m H e et m représentent respectivement les susceptibilité électrique et magnétique. (Dans le vide elles sont nulles). o E D P D P o E o e E o E o E 1 e D o r E Dans un milieu isotrope on a : r 1 e r est appelée permittivité relative du milieu. De la même façon : B H M B H m H H 1 m o o M m H 15 On pose : r 1 m r Est appelée perméabilité relative du milieu. 16 17