Rapport_gender_VC

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Introduction du genre
dans les Chaines de
Valeurs
Projet réalisé par : ACORD RWANDA
Sous le financement de : Oxfam Novib
Avril 2011
1
Sigles et abréviations
ACORD
AG
AGR
AGR
ARDI
ARAMET
BAIR
CA
CDV
DUHAMIC
ETF
GALS
GMLT
INADES
IPER
ISAR
JGL
MIGEPROF
ON
ONG
OP
OSC
PEA
RADA
SOSOMA
YES
Association de Coopération et de Recherches pour le Développement
Assemblée générale
Activités génératrices de revenus
Association des guides du Rwanda
Association rwandaise pour le développement intégré
Association rwandaise pour l’aménagement du territoire
Bureau d’appui aux initiatives rurales
Conseil d’administration
Chaine de valeur
Duharanira amajyambere y’icyaro
Education transformative des familles
Gender action learning system
Gender mainstreaming and leadership trajectory
Institut Africain pour le Développement économique et social
Initiatives pour l’entreprenariat rural au Rwanda
Institut des sciences agronomiques du Rwanda
Justice du genre et leadership
Ministère du genre et de la promotion féminine
Oxfam Novib
Organisation non gouvernementale
Organisation partenaire
Organisation de la société civile
Poles d’entreprises agricoles
Rwanda agriculture development authority
Sorgho, Soja Maîs -Melange de farine
Youth entrepreneurship systems
2
Table of Contents
SIGLES ET ABRÉVIATIONS .......................................................................................................................... 2
I.
RÉSUMÉ DU PROJET ............................................................................................................................ 4
II. CHANGEMENTS IMPORTANTS DANS LES CONTEXTES EXTERNE ET
ORGANISATIONNEL .................................................................................................................................... 5
III.
IMPACT ET CHANGEMENT DE PRATIQUES ET DE POLITIQUES ...................................... 6
IV.
ANALYSE DES PROGRÈS .............................................................................................................. 7
4.1.
4.2.
4.3.
V.
VI.
RÉALISATIONS DES RÉSULTATS ET DES IMPACTS.......................................................................... 7
RÉALISATIONS DES PRODUITS ET DES SERVICES ........................................................................... 8
GESTION DES RISQUES................................................................................................................... 11
BÉNÉFICIAIRES DU PROJET .......................................................................................................... 12
CONCLUSIONS ET ENSEIGNEMENTS TIRÉS ...................................................................... 12
ANNEXE I TABLEAU DE RÉSULTATS DU SCAN GENRE PAR COOPÉRATIVE ..................... 15
ANNEXE II : OUTIL POUR FAIRE LE QUICK SCAN GENRE DANS LES CHAÎNES DE
VALEUR ........................................................................................................................................................... 19
3
I.
Résumé du projet
La justice économique entre les sexes et l'autonomisation des femmes sont essentielles à la
croissance économique et à la réduction de la pauvreté, comme l'a conclu un rapport de la
banque mondiale en 2010 sur l’impact de la réduction des inégalités entre les sexes sur la
mortalité infantile, l’amélioration de la nutrition, une plus grande productivité économique
et une croissance plus rapide. Ces dernières années, le développement des chaines de
valeurs est perçu comme une
méthodologie permettant de combiner
croissance économique et réduction de
la pauvreté. Le passage des projets de
moyens d’existence aux chaines de
valeurs impliquant les acteurs du
secteur
privé
a
un
potentiel
considérable pour la création de
richesses en faveur des pauvres et
Femmes dans une filière rizicole de
l'autonomisation des femmes.
Rwamagana : A qui profite le labeur du
travail des femmes ?
Les
organisations
néerlandaises
membres du réseau Agri-Profocus ont
mis sur pied le programme IPER
(Initiative pour la Promotion de l’Entrepreneuriat rural. Les membres de la coalition APFIPER qui appuient les pôles d’entreprises agricoles (PEA) au Rwanda ont compris et opté
pour l’introduction de l’approche genre au sein des PEAs. L’objectif de cette considération
du genre est de contribuer durablement à la création de richesses en faveur des pauvres et
la promotion de l’approche de développement des chaîne de valeur, au Rwanda, par le biais
de l'autonomisation des femmes et des hommes dans les ménages les plus pauvres et les
plus vulnérables. En outre, l’inclusion du genre concerne aussi la mise en place de processus
participatifs équitables pour la prise de décision économique à divers niveaux.
Chaque membre de la coalition APF-IPER a une responsabilité qui lui est propre dans le
cadre du développement de l’entrepreneuriat rural. C’est dans ce cadre que Oxfam Novib
s’est chargé d’assurer l’introduction du genre dans les chaines de valeur comme thème
transversal.
C’est ainsi que, avec un appui financier d’Oxfam Novib, ACORD au Rwanda a été
commissionné pour réaliser un quick scan des aspects genre dans les PEA. A la fin de ce
projet, -les coopératives ont développé leur sensibilité aux questions liées au genre et
développement de la chaîne de valeur -les femmes et les hommes dans les instances de
décision de leurs coopératives comprennent les notions d’équité du genre, -les femmes et
les hommes ont compris que le profit et les formations doivent bénéficier les deux sexes. –
Les coopératives commencent à utiliser les outils de rapportage qui donnent des chiffres
par sexe (au niveau de la production, de la formation, du leadership) –les coopératives
s’engagent à réviser les règlements internes pour intégrer la justice du genre. Le quick scan
des coopératives jeté les bases pour opérer des changements en faveur de plus d'égalité
entre les hommes et les femmes au sein des coopératives et des communautés/ménages
concernés.
4
II.
Changements importants dans les contextes externe et
organisationnel
- L’exécution du projet était prévue sur 6 mois de Septembre 2010 à Février 2011, mais comme
les fonds du projet ont été déboursés vers fin Novembre 2010 et que les premiers transferts de
fonds vers le terrain ont été effectués fin
janvier 2010, le projet a démarré en
Février 2010.
Delegués des PEA lors d’une séance
de planification à Kabusunzu
- Au départ il fallait atteindre 6 PEA avec 3
-
coopératives de chaque pole mais après
discussion avec les partenaires, il ya eu
réorganisation comme suit : Une séance
pour les PEAs de Kamonyi-Muhanga : Le
22, 23,24 Février 2011/ CEFOCA
Gitarama (Centre de formation des
cadres), Jean Pièrre de Duhamic a fait la
réservation,
Une séance pour les PEAs
de
Rwamagana- Mukunguri et Bugesera : Le
1, 2, 3 Mars 2011/ Centre Iwacu Kabusunzu , Elie du Centre Iwacu a fait la réservation
Une séance pour les PEAs de Musanze- Burera : Le 8, 9, 10 Mars 2011/ Centre d’Accueil
Urugaga Imbaraga Ruhengeri ,
Une séance pour les PEA de Nyamagabe - Huye: Le 15, 16,17 Mars 2011/ Centre de Pastorale
de Gikongoro , Joseph Ndabamenye de Unicopagi a fait la réservation
Une séance pour les PEAs de Rubavu : Le 29, 30, 31 Mars 2011/ EPER Rubavu , Gisèle de Bair a
fait la réservation
le contexte organisationnel a été mieux précisé lors de l’atelier de lancement qui a rassemblé les
représentants des 6 PEA à Kabusunzu.
Ce projet d’intégration de la justice basée sur genre dans les chaînes de valeurs vient
répondre à l’intérêt manifesté par les PEA (Pôles d’Entreprises Agricoles) lors de l’atelier
de planification IPR tenu à Kigali du 1-2 février 2010. 14/15 PEA ont répondu à l’offre
d'Oxfam Novib de fournir un appui en intégration de la justice du genre au sein des Chaines
de Valeur. Cet appui est prévu de contribuer à développer des éléments d’analyse genre
dans les PEA (quick scan genre), dégager certaines actions à mener pour effectuer un
changement permettant d'augmenter l’égalité entre les hommes et les femmes dans les
Chaînes de valeurs (CdV), et d'assurer un suivi adapté
5
III.
Impact et changement de pratiques et de politiques
Il y a eu d’abord un atelier d’introduction du projet aux partenaires
Date : le 15/02/2011 au Centre Iwacu Kabu sunzu
Participants : Les représentants des coopératives, les chefs de file, les facilitateurs, la
Coordinatrice de IPER, Acord
Objectif de l’Atelier :
- Présenter le projet aux partenaires concernés,
même compréhension du projet
- Arrêter le calendrier des ateliers, des
responsabilités, (qui va faire quoi), Quand, Où avec
Qui?
Résultats :
- Le calendrier de la formation a été fixé
ainsi que le lieu de la formation, surtout en
considérant la situation géographique des
participants et la disponibilité des
infrastructures de base pouvant accueillir
les gens à former. A cet effet, 5 lieux de
formation ont été retenus (Muhanga, Nyamagabe, Musanze, Kigali- Ville, Musanze et
Rubavu)
- Les facilitateurs des PEAs respectifs devaient assurer la logistique, l’invitation des
participants et aussi devaient participer aux formations. Les chefs de file étaient
aussi invités.
Le regroupement a été suivi par le
Quick scan genre
Méthodologie :
-Les participants : un groupe de 30
personnes
Chaque site regroupe 3 coopératives
8 représentants provenant de chaque
coopératives : 24 personnes composé des
personnes qui sont dans les organes de
prise de décision des coopératives et des
membres ordinaires hommes et femmes
Les facilitateurs : 3
Les chefs de file : 3
Trois jours d’atelier dans chaque site
Jour 1: Introduire les concepts et les notions de base du genre pour les préparer à
l’exercice du quick scan genre
Jour 2 : auto-analyse du genre dans groupes
Jour 3 : Visite terrain d’une coopérative en activités choisi par les participants
6
IV.
4.1.
Analyse des progrès
Réalisations des résultats et des impacts
De façon générale, les représentants des PEA ont manifesté l’intérêt au projet en
démontrant que l’intégration du genre reste un problème dans leurs coopératives et au
sein de leurs ménages. Ils ont illustré quelques exemples tels que suivant :
-Dans nos coopératives de production, les femmes font les travaux durs et recoivent tres
peu de revenus ou touchent des salaires très bas (sont sous estimées),
-Le niveau de compréhension en matière du genre est encore bas, les participants ont
recommandé une formation en matière du genre
-Les femmes rurales considèrent le genre comme une affaire des femmes intellectuelles
-Le problème de gestion des rémunérations dans les coopératives se pose toujours, car les
hommes ne révèlent pas à leurs épouses ce qu’ils gagnent pour faire une planification
conjointe de leur affectation. Pour ceux qui cultivent les pommes de terre, les hommes
s’occupent de la commercialisation tandis que les femmes se chargent de la gestion des
semences. « Amafaranga avuye mu birayi umugabo ahita ayashyira ku mufuko, umugore
ntayamenya »- dit un participant (l’homme met dans sa poche tout l’argent provenant de la
vente de la pomme de terre, sa femme n’en a aucune idée).
-Le langage des hommes : mes pommes de terre, mes vaches, mon champs, ma maison
« Tout appartient à lui, l’homme)
Les participants-hommes ont reproché les femmes de ne pas participer dans des réunions
organisées et quand elles viennent ne donnent pas leurs idées,
Le genre a été comparé à un oiseau qui ne peut pas voler sans que ses deux ailes soient en
bon état (une aile=homme, l’autre=femme). Donc, la complémentarité de l’homme et la
femme dans leurs affaires économiques s’avère important pour se développer.
Le Genre a été apprécié comme une question brûlante dans les PEAs.
Encore des pratiques qui sous estiment des femmes chez nous : Exemple : un homme qui
vient dans les cérémonies avec sa femme, le protocole donne une chaise à son mari (dans la
partie réservée aux invités), sa femme reste derrière ou est conduite directement s’assoir
différemment.
Ils ont recommandé qu’il y ait plus d’échanges sur le genre pour le changement de
comportement et de pratiques à l’égard des femmes.
7
Le tableau suivant montre les résultats et leurs niveaux de réalisations
Project
Gender
dans CdV
Résultats
1. Introduction du
projet aux
représentants des
coopératives
2. Quick scan genre
de 12 coopératives
Outputs
Liste de personnes focales genre dans
chaque coopérative et leurs contacts
Information de base sur la situation
du genre dans chaque coopérative,
dans les ménages des membres
Nombre d’hommes et de femmes
formés aux concepts de base
Les forces et faiblesses identifiées
3. Identifier des
actions à mener pour
le changement
4. Suivi – Evaluation
4.2.
Plan d’action de chaque coopérative
Rapport de suivi avec les leçons et
bonnes pratiques
Activités
- Organiser un Atelier avec les
représentants des 12 coopératives
pour leur présenter le projet et
adopter le calendrier des activités
- Adapter l’outil d’analyse genre aux
coopératives
Période
Janvier 2011
- Organiser des ateliers (6 ateliers)
avec les membres des coopératives
pour Introduire les concepts et les
notions de base liées au genre pour
les préparer à l’exercice du quick
scan genre
- Remplir l’outil par les responsables
des coopératives
- Exploitation des données
Janvier -février
2011
- Organiser un atelier de 2 jours
avec les représentants des
coopératives pour analyser les
forces et les faiblesses par rapport a
l`intégration du genre dans leurs
ménages et les coopératives en se
référant aux fiches qu’ils ont rempli
- Identifier des principaux
indicateurs de changement par
rapport à l’intégration du genre
dans les ménages et dans une
coopérative
- Identifier des actions à mener
pour
arriver à ce changement
-Introduction de quelques outils de
GALS importants pour les
entrepreneurs (la vision, l`outil
d`analyse des dépenses, market
map, Arbre d`analyse des
problèmes
- Visites aux coopératives
- Un atelier avec les membres des
coopératives pour évaluer les
changements opérés
- Partage des leçons et résultats
dans la réunion annuelle de la
coalition
«
Janvier 2011
Fevrier 2011
«
Mars 2011
mars 2011
2011
Réalisations des produits et des services
Le quick scan a relevé les forces et les faiblesses des PEA en matière de justice du genre
Parmi les forces et les opportunités existantes, il faut mentionner
-Un grand nombre de femmes dans la chaîne de production de chaque filière: pour 15 coopératives
pilotes il y a 2 987 hommes et 3 631 femmes sauf la filière miel où les femmes restent peu
nombreuses par rapport aux hommes : 85 femmes / 271 hommes
8
-Les femmes et les hommes mais surtout les femmes
Exemple de cas de Madame Thérèse
chefs de ménage affirment que l’agriculture orientée
Nyiramana dans l’apiculture
vers le marché (Riz, manioc, pomme de terre, maïs,
miel, blé) leur permet de toucher une grande somme
d’argent à la fois et ça leur permet de planifier pour
leurs ménages et faire des économies. Avant ils faisaient
l’agriculture de subsistance
-L’agriculture orientée vers le marché aide les femmes
chefs de ménages souvent classées parmi les vulnérables
à s’organiser pour investir et satisfaire les besoins de
leurs ménages
-Les femmes dans les organes de prise de décisions de
Madame Thérèse Nyiramana est une maman de 54
leurs coopératives : dans les 15 coopératives : 47
ans, veuve depuis 1994. Elle a quatre enfants : 3
femmes /75 hommes dans le CA. Il faut noter que pour
filles et un garçon, tous sont à l’école secondaire.
les 3 coopératives de Musanze, le nombre de femmes
Thérèse habite dans la cellule de Muhira, secteur
dans les CA est insignifiant (0 femmes/5 hommes, 1
Rugerero, district de Rubavu. Elle a fait l’Ecole
femmes/ hommes et 3femmes /5 hommes).
Ménagère dans des années 74, où elle a acquis une
-Quelques femmes qui servent de modèles dans les
formation professionnelle qui lui a été un chemin de
coopératives (Mme Thérèse de Gisenyi dans la filière
développement intégral de son ménage.
miel, son témoignage en bas de la photo à coté)
Thérèse est la première femme qui s’est engagée
-Pour le couple, si seul l’homme ou la femme est
dans le métier d’apiculture dans cette région. Elle fait
membre d’une coopérative, l’autre qui ne l’est pas
partie de la coopérative INDAHEMUKA des
participe activement dans les activités de la coopérative
apiculteurs de Rubavu. A côté de ça, elle fait aussi la
parce qu’il voit que c’est une source de revenu pour sa
culture des légumes et des fruits ainsi que la
famille
pâtisserie.
-Un système d’épargne individuel développé chez les
Thérèse dispose de 15 ruches traditionnelles et 2
femmes et les hommes en comparant aux autres
ruches modernes (fabrication locale), dans lesquelles
membres de la communauté
elle extrait 80kg de miel pendant la saison sèche
-En général tout le monde homme et femme dispose
(juillet, août, septembre) un kg de miel est vendu à
d’un terrain propre ou loué pour l’agriculture
2000 frw, elle peut facilement toucher 160 000 frw
-Les membres des coopératives hommes et femmes ont
Pour d’autres saisons elle continue à récolter une
un niveau élevé de formation par rapport aux autres
petite quantité à peu près 10 kg par mois
personnes de la communauté rurale (capacité de
Ces revenus lui servent de couvrir les besoins
s’organiser et bien gérer les coopératives)
primaires de ce ménage, des investissements et
-Les coopératives sortent petit à petit de la dépendance
épargne de 20 000 frw /mois.
des aides extérieures vers l’auto financement (payer les
Elle est vraiment une femme entreprenante qui
techniciens, contracter des crédits à banques pour
pourrait servir de modèle pour les autres femmes
financer les projets, chercher les marchés ….)
dans l’apiculture.
-Les coopératives collaborent étroitement avec
Cependant, elle utilise encore des ruches
l’autorité locale et les partenaires de développement
traditionnelles et manque d’équipements de
(les facilitateurs, RADA, ISAR, SNV, Banques, …)
protection contre les piqûres des abeilles.
-Les hommes et les femmes sont conscients de
Elle a besoin des conseils techniques pour développer
l’utilisation des intrants agricoles (majorité des leaders a
sa filière sinon les moyens elle en dispose
été formée en techniques culturales)
-Approche de formation sur le tas, les membres formés à leur tour démontrent à leurs collègues
les techniques apprises
-Dans la communauté, les coopératives sont perçues comme une école d’apprentissage pour les
hommes et les femmes
-La culture d’autofinancement qui commence à se développer chez certaines coopératives (Riz ;
manioc, pomme de terre)
-Des unités de transformation (Sosoma, Coopérative de transformation de manioc à Gitarama)
donne des emplois aux femmes, filles et aux hommes
-Existence des coopératives modèles qui servent de bons exemples pouvant inspirer des autres
coopératives
9
- L’Apiculture longtemps considérée dans la culture rwandaise comme un métier des hommes, la
promotion des filières a brisé cette pratique : le cas de Madame Thérèse parmi d’autres cas
existants est un bon exemple.
Parmi les faiblesses qui perpétuent les injustices liées au genre dans les PEAs,
-Un grand nombre important des membres femmes et hommes qui ne savent pas lire et écrire
(analphabètes) : Dans les 15 coopératives pilotes : 506 femmes et 332 hommes analphabètes ( 506/3
631 femmes et 332 /2 987 hommes analphabètes )
-Dans 15 coopératives, 2 coopératives : CAMS de Burera, (Pomme de terre), KOTBI Muhanga
(manioc) tous leurs membres sont alphabétisés
-Absence de données désagrégées (par sexe) de production (Combien de tonnes produites par
des hommes, combien de tonnes produites par des femmes)
-Les femmes mariées ont un accès limité aux ressources de production: Exemple : les pommes de
terre appartiennent aux hommes ainsi que l’argent qui y provient, les femmes ne se contentent qu’à
gérer ou à garder la semence,
-Le langage des hommes encore utilisé : mes pommes de terre, mes vaches, mon champ, ma maison
« Tout appartient à l’homme »
- Manque de transparence dans la gestion des revenus dans les ménages : certains hommes cachent
des épargnes à leurs femmes, les hommes ont donné des exemples qui les poussent à prendre
cette décision : les femmes gaspillent l’agent dans les achats non planifiés alors qu’ils ont pris des
crédits à la banque : la femme arrive au marché, elle veut acheter toutes les belles choses qui sont
qu’elle trouve sur marché sans planification ni informer son mari.
-Un autre exemple : J’ai confié à ma femme la gestion d’une boutique, en peu de jour, la boutique
est tombée en faillite « dit un homme dans l’atelier »
-Les femmes mariées n’ont pas encore en elles même un esprit entrepreneurial : Quand elles sont
payées une grande somme d’argent après la vente de leur production, elles en dépensent dans de
petits besoins du ménage (habits, assiettes, souliers pour enfants, etc…sans penser aux grands
projets car ceux-ci sont des affaires de leurs maris. Mais c’est différent pour les femmes chefs de
ménages, celles-ci planifient leurs investissements et autres dépenses à long terme (construction,
achat de parcelles, minerval pour les enfants…)
-Dans les ménages où une femme et un homme sont tous les entrepreneurs, avec des comptes
bancaires différents, ils se rejettent mutuellement les responsabilités de prendre en charge les
besoins du ménage, personne entre eux ne veut pas toucher sur son compte pour acheter la
nourriture, minerval, habits etc, et ceci génère des conflits dans le ménage
-Les femmes reprochent aux hommes entrepreneurs de se contenter à faire des investissements
(acheter des terres) au détriment d’un bon repas complet pour des enfants (malnutrition), des
habits et autres besoins
-Les hommes reprochent aux femmes de ne pas savoir préparer des modes de cuissons différentes
de leur production. Exemple les pommes de terre : les hommes disent qu’ils ne savent pas manger
des frites à la maison, raison pour laquelle ils vont en chercher dans les restaurants, ou chez
d’autres femmes (leurs copines) qui savent les préparer. Les hommes reprochent aussi aux
femmes la saleté de leur corps, à leurs enfants, dans leurs chambres à coucher etc. D’où la
polygamie.
-Les femmes affirment tout est causé par l’ignorance : « depuis ma naissance, je n’ai pas vu
comment on prépare des frites » dit une femme de Musanze.
-Dans le groupe de Rubavu, il y avait des femmes qui ont refusé de manger le macaroni vu sa forme
(ça semble aux vers intestinaux disent-elles); les autres ont refusé l’omelette en disant que ce sont
des poumons de la vache !!!!!!
« Dans nos coopératives de production, les femmes font les travaux durs et touchent le salaire très
bas ou des revenus très faibles » dit un homme. Ce problème de gestion des rémunérations dans
10
les coopératives se pose toujours, car les hommes ne révèlent pas à leurs épouses ce qu’ils gagnent
afin faire une planification conjointe (dit un membre)
-Dans certaines coopératives, les rémunérations des hommes et des femmes manœuvres
sont différentes, les femmes touchent moins d’argent sous prétexte que leurs tâches sont faciles et
ne demandent pas beaucoup de force physique.
Exemple : Impuzabahinzi de Rubavu : les femmes 800frw/jr, tandis que les hommes touchent
1000frw/jr, Indahemuka de Rubavu, les hommes touchent 700 frw et 500frw pour les femmes
etc…
-Pas de vision pour les ménages et coopératives (beaucoup d’objectifs à la fois sans prioriser)
-Les femmes n’ont pas le temps et d’habitude de suivre des informations à la radio, Exemple : dans
le groupe de 24 personnes de Nyamagabe, 3femmes seulement/12 femmes suivent le journal à la
radio de 6h du matin et de 19h, tandis que 6 hommes /12 hommes suivent le journal de la Radio
Rwanda et de BBC
-L’approche genre est mal comprise, mal interprétée par des femmes et des hommes dans le milieu
rural, alors que le genre est un outil de développement.
4.3.
Gestion des risques
Le tableau suivant reprend les défis qui pouvaient constituer des risques à la bonne réalisation du
projet et comment ils ont été mitigés :
Principaux défis identifiés
Conséquences de la
concrétisation du risque
Comme les PEA sont dirigées par des Les conséquences seraient
hommes, ils vont résister à graves, car ACORD ne
l’introduction du genre dans les pourra pas mettre en place le
coopératives
projet comme il a été conçu.
Situation à la fin du projet /
Gestion du Risque
Le projet IPER/OXNO a été réalisé
en parallèle avec d’autres projets
ciblant les moyens d’existence des
mêmes partenaires
L’absence d’expression des femmes
La facilitation des séances a créé un
en présence des hommes
Risque moyen. Résultats environnement de travail favorable
incomplets du quick scan
et encourageant les femmes à
s’exprimer à l’aise, surtout que les
facilitatrices étaient des femmes
Les
coopératives
sont
plus Risque moyen. Résultats
concernées par le profit et les erronés du quick scan
affaires, l’intégration du genre est une
perte de temps
La facilitation a montré
complémentarité entre le travail
la rémunération des femmes et
création de richesses pour
coopérative et les ménages
Le projet est de très courte durée, Risque
grave.
Action
limité au quick scan, sans perspective ponctuelle sans impact sur les
de continuité avec des actions de problèmes identifiés
changements
Le projet a engagé les coopératives
à réaliser certains changements qui
ne nécessitent pas les financements
extérieurs.
Une étude sur
l’approche de développement de
chaines de valeurs dans les
coopératives est en cours pour
proposer des appuis durables
11
la
et
la
la
V.
Bénéficiaires du projet
Les 15 coopératives ont été sélectionnées à l’aide des 6 PEAs (Pôles d’Entreprises
Agricoles) qui représentent chaque filière : Riz, pomme de terre, maïs, manioc, miel, blé.
Les 15 coopératives pilotes totalisent 2 987 hommes et 3 631 femmes soit un total de
6618 membres
Les PEAs sont composés par beaucoup d’acteurs ou intervenants, le projet a opté pour
commencer par les coopératives de production. Le projet a également pris des
échantillons dans les coopératives comme suit :
-TUZAMURANE , Cyeza- Muhanga , Maïs, -KOTBI , Muhanga , Manioc
-TERIMBEREMUHINZI (KOTEMUKA), Kamonyi, Manioc, -COCURIMU , Rwamagana, RIZ
-COOPRORIZ, ABAHUZABIKORWA , Kamonyi, RIZ, -COOTERWA, Bugesera, Riz,
-Coopérative IMPUZABAHINZI, Rubavu, Maïs, -INDAHEMUKA, Rubavu-Kanama, Miel
-KAIGA , Rubavu, Pomme de terre -COABIKI, Musanze , Pomme de terre,
-CAMS , Musanze, Pomme de terre -UNICOOPAV, Burera , Miel,
-ABOGEZASUKA, Nyamagabe, Pomme de terre et blé -KOABIRWIKI, Nyaruguru, Maïs
-COOPIMU, Blé, Nyamagabe
VI.
Conclusions et enseignements tirés
Le projet d’introduction du genre dans les PEA a été une réussite vis-à-vis des résultats attendus sur
une courte période. ACORD en a assuré la coordination et de supervision des différentes activités
avec la bonne collaboration du projet IPER. Chaque coopérative peut actuellement entreprendre
des initiatives visant à changer la situation du genre en son sein. Chaque coopérative connait ses
forces et ses faiblesses en matière d’intégration du genre. A la clôture de l’exercice de quick scan, le
projet propose des voies de poursuite pour les membres des coopératives
-Les membres des coopératives peuvent améliorer leurs systèmes de planification dans leurs
ménages, dans coopératives (avoir une vision, prioritiser des objectifs, etc )
-Les membres des coopératives peuvent élaborer et utiliser des outils de collecte des données
désagrégées par sexe sur la production, cela va permettre aux membres des coopératives de faire
des analyses en tenant compte du genre (combien de tonnes produites par des hommes, combien
de tonnes produites par des femmes, etc…)
-Les membres des coopératives peuvent sensibiliser les femmes et les hommes sur la gestion et
affectation des revenus (planifier des dépenses ensemble dans le ménage, )
-Les membres des coopératives peuvent organiser des échanges débats des couples membres des
coopératives sur la gestion des revenus du ménages pour bannir des mauvaises pratiques et
comportement qui sont à la base de la discrimination des droits des femmes aux ressources :
argent, terre, production.
-Les femmes n’ont pas en elles l’esprit d’entreprenariat : gaspillage d’argent dans des choses non
programmées et de courtes durées
-Les membres des coopératives hommes et femmes peuvent s’informer et chercher des
informations : prix, marché, journal
- il faudrait aussi instaurer des systèmes modernes permettant les membres analphabètes de
participer activement dans la planification et la gestion de leurs coopératives et de leurs ménages.
Exemple : Système de GALS (Gender Action Learning System), méthodologie qui a réussi en
Uganda dans les chaînes de valeur
12
En termes d’enseignements tirés
-
C’est la 1ère fois qu’ils ont fait l’auto analyse dans leurs coopératives. Ils ont
constaté qu’il y a des choses importantes qu’ils ignoraient : une vision du ménage,
planification des activités de la
coopérative, etc
-
A travers des exercices de répartition
des tâches entre l’homme et la femme,
les hommes ont découvert que leurs
femmes sont trop surchargées, avant
ils trouvaient cela normal. Ils ont décidé
de changer les comportements
-
Les femmes travaillent sans repos, elles
n’ont pas le temps de suivre les
informations à la radio (par ex. dans le
groupe de Nyamagabe et Musanze, 6
Femmes/26 suivent l’information de 6h00 et 19h00 à la radio Rwanda, tandis que les
hommes sont 13/29. Beaucoup de femmes ne participent pas dans des réunions
faute de temps. Pour les femmes mariées, leurs maris participent dans des
réunions mais pas les deux (elles restent à la maison).
-
Les femmes ont été surprises d’écouter les hommes parler ouvertement de
certaines causes de la polygamie telles : la saleté et manque d’hygiène du ménage, ne
pas préparer la nourriture délicieuse, avoir beaucoup d’enfants. Certains hommes
disent que les femmes ne savent pas préparer les différents menus de leur
production : frites de pommes de terre par exemple
-
Les hommes passent beaucoup de temps dans des cabarets et ceci entraîne le
gaspillage d’argent. Il faut souligner qu’il y a quelques femmes qui soutiennent ces
comportements car elles ne veulent pas que leurs maris restent longtemps à la
maison pendant qu’elles préparent la nourriture. Quelques hommes ont dit que les
femmes leur donnent de l’argent pour temporiser aux cabarets.
-
Affectation des revenus pour les hommes et les femmes, femmes chefs de ménage
Les revenus des hommes sont affectés dans les grands projets comme : achat des
terres pour augmenter la surface construction des maisons, épargne, les frais
scolaires des enfants à l’école secondaire, achat du gros bétail, taxes et impôts :
ceux qui ont des motos, vélos, parcelle ; ainsi que l’argent de poche pour la bière
du soir
-
Les revenus des femmes mariées vont dans l’approvisionnement du ménage ; achat
de leurs habits et souliers et ceux des enfants, le matériel scolaire et frais de
scolarité des enfants à l’école primaire, mutuelle de santé, cérémonies et fêtes, achat
du petit bétail (chèvres, poules, lapins etc.), épargne
-
Quant aux femmes veuves ou des femmes chefs de ménages, leurs revenus
couvrent toutes les charges du ménage (charges homme+charges femme)
-
La multiplication des semences : manioc, pomme de terre génèrent beaucoup
d’argent dans une courte durée avec moins de travail
13
-
L’on constate le changement des pratiques et des habitudes dans le business du
manioc : vente des feuilles, des boutures, des racines, transformation et la
valorisation de la farine ; ainsi que pour le soja : extraction du lait, fabrication des
tofus, beignets, croquettes et sambusa .
-
Beaucoup de coopératives fixent le prix de leur production suivant celui du marché
local, alors que les membres devraient calculer sur base des dépenses et toutes les
charges y afférentes dans en vue de fixer le prix de production.
-
Les membres des coopératives dont le petit nombre des femmes dans le Conseil
d’Administration, sont conscients du problème du genre dans les chaînes de valeur,
et ils se sont décidés de refaire les élections dès qu’ils arrivent chez eux.
-
Les participants sont conscients que quelques pratiques de la culture rwandaise ont
été un handicap dans l’intégration de l’approche genre et ils souhaitent que la
formation en genre soit dispensée à tous les membres de la coopérative
-
Les membres affirment que l’approche genre bien intégrée est une source d’entente
(prévient des conflits) et le développement du ménage
En termes de facilitation des sessions de quick scan genre
-Les facilitatrices ont constaté que dès le départ l’approche genre est mal comprise par la
population, que ce soit pour les femmes que les hommes alors que le genre est un outil de
développement
-L’approche genre est une condition sine qua none pour développer les chaînes de valeur
qui soient bénéfiques pour les deux sexes. Au cours de leur travail de facilitation de
l’exercice d’auto analyse genre, elles ont constaté que l’agriculture orientée vers le marché
est une approche qui permet aux ménages de générer des revenus (argent). Une fois les
valeurs du genre (transparence dans la gestion, planification des dépenses dans le ménage,
…) n’accompagnent pas cet argent, il y aura des conflits au tour de son utilisation dans le
ménage, et la finalité visée (éradication de la pauvreté) n’aura pas lieu
-L’échange d’expérience régulier des coopératives de différentes filières s’avère
indispensables en vue d’inciter certains membres à développer d’autres filières au niveau
de leurs ménages. Ceci a été remarquable lors des visites sur terrain, où les producteurs
de la pomme de terre étaient intéressés à la filière du miel.
- il faudra organiser des séances de restitution des résultats du quick scan aux membres
des coopératives avec une perspective de les inciter à intégrer les aspects genre dans leur
planification.
14
Annexe I Tableau de résultats du scan genre par coopérative
COOPERATIVE
IMPUZABAHINZI
DATE DE
CREATION
2009
LOCALITE
Dist: Rubavu
Sect: Kanama
EFFECTIF DES
MEMBRES
H
F
103
117
FILIERE
FORCES
FAIBLESSES
Maïs
- Coopérative mixte : hommes 103, femmes 117
-Les femmes et les hommes dans les organes de prise
de décision : 4 femmes et 5 hommes dans le conseil
d’administration
- Les femmes et les hommes formés en techniques
culturales
- Assez de terrain
- Collaboration avec les partenaires locaux et
l’autorité locale
- Les commerçants viennent acheter leur produit sur
place
- les tâches sont divisées en fonction de sexe :
Activités lourdes : défrichage, fertiliser lutte
contre l’érosion, protection des cultures sont
réservées aux hommes
-les tâches légères : semer, sarcler, arroser,
récolter, transporter, gérer les semences sont
réservées aux femmes
- Le surcharge des femmes ne leur permet pas de
participer activement dans les activités de la
coopérative
KAIGA
2006
Dist: Rubavu
Sect:
Busasamana
70 H
28 F
Pomme
de terre
(multiplica
tion des
semences)
INDAHEMUKA
2008
Dist: Rubavu
78 H
22 F
Miel
-Production de 100T par saison (10,000,000 frw)
- L’agriculture orientée vers le marché permet aux
femmes de toucher plus d’argent par rapport aux
autres femmes
- L’agriculture orientée vers le marché responsabilise
les femmes chefs de ménages et leur procure de
l’argent
- Facilité d’avoir les formateurs en techniques cultural
et en gestion
-Egalité et équité de 2 sexes dans leur coopérative :
rémunération égale
-CA: 4 femmes et 5 hommes
- Les femmes et les hommes formés en techniques
culturales
-Les femmes influencent des décisions en faveur du
genre : Rémunération égale
-Augmentation du nombre des femmes apicultrices :
- un grand nombre de femmes analphabètes : 73
femmes contre 27 hommes analphabètes
- l’approche genre mal comprise, mal interprétée
par les hommes et les femmes
-Les rémunérations sont différentes: les femmes
touchent 800 frw et les hommes 1000 frw par
jour
-Pas de données désagrégées de Tonnes produits
par sexe
-un petit nombre de femmes dans les
coopératives : 28F/70H
- 8 femmes et 10 hommes analphabètes
- La culture, Religion favorisent la sous estimation
des femmes : planning familial, répartition des
tâches par sexe, dans les cérémonies de mariage,
les hommes prennent les 1ère places tandis leurs
femmes restent debout derrière
-Formation insuffisante en intégration du genre
dans les activités et dans les ménages
- Répartition des tâches par sexe : Protection des
15
Sect: Kanama
ABOGEZASUKA
2008
Dist:
Nyamagabe
Sect: Tare
14H
16F
Blé et
pomme
de terre
CAMS
2005
Dist: Burera
Sect: Cyanika
12H
4F
UNICOOPAVE
(4COOPERATIVES)
2009
Dist: Burera
Sect: Rugarama
159 H
46F
Pomme
de terre:
Multiplication
des
semences
Miel
c’est un métier des hommes dans la culture rwandaise
Par les sensibilisations de la SNV, la disponibilité du
matériel de protection contre les piqûres des abeilles,
le nombre de femmes augmente de 0 à 22 femmes
-Les femmes dans les organes de prise de décision
CA: 4 hommes et 5 femmes
- Les femmes se sont engager à apprendre le métier
d’apiculture à leurs filles
- Ce métier orienté vers le marché permet aux
femmes d’avoir une grande somme d’argent à la fois
et fait une planification à long terme
- Les femmes s’habituent à gérer de grands projets
surtout les femmes chefs de ménage : construction
d’une maison moderne, frais de scolarité
-Formation régulière en apiculture des femmes et des
hommes par la SNV
-Le nombre des femmes et des hommes Presque
égal dans l’assemble générale 14hommes/ 16 femmes
et le conseil d’administration :
4 femmes / 5 hommes
-Production de 2400 kg par saison (pomme de terre)
et 1 355 kg de blé les 2 saisons
-La complémentarité des femmes et hommes dans les
différentes activités
-Les parts égales pour les femmes et les hommes dans
la coopérative
Production de 11 T par saison (880.000f)
-la participation active des femmes et des hommes
aux activités de la coopérative
- Pas de membre analphabètes
- Pas d’activités particulières pour les femmes ni pour
les hommes
ruches et extraction du miel se font par les
hommes tandis que les femmes font la collecte,
le transport, le filtrage, emballage
- 5 femmes et 12 hommes analphabètes.
-Production satisfaisante (2615kg par saison
3.922.500f)
-Présence des femmes dans le CA :
3 Femmes/5hommes et dans les services techniques :
services techniques dirigés par les 3 femmes
- Pas de données désagrégées sur la production
- 12 femmes et 22 hommes analphabètes
- La religion, la culture limitent le changement
positif des membres en matière du genre
- Peu d’information sur le genre
- mal compréhension du genre
- Rémunération différente : 700 frw pour
hommes et 500frw pour les femmes sous
prétexte que leurs tâches sont faciles ne
demandent pas beaucoup de force physique
-Union des coopératives paye les membres (les
fournisseurs) avec un grand retard, ceci
déstabilise la planification et l’économie des
ménages
-7femmes/1homme analphabète
-Manque de planification des activités
-Pas de vision dans et l’objectif visé
- Pas de données désagrégées sur la production
(par sexe)
-Polygamie : conflit dans les ménages et pauvreté
- les activités des femmes moins rémunérées
- Moins de planning familial
-Pas de femmes dans les organes de prise de
décision : Conseil d’Administration 0 femmes/5
hommes
-Pas de données désagrégées sur la production
(Combien produits par des hommes, combien
produits par des femmes)
- Formation en genre
- Les rémunérations sont égales 1000 Frw/jr
-Augmentation des femmes dans la coopérative de 0 à
16
KOTBI
2006
Dist: Muhanga
Sect.
Mushishiro.
26H
17F
Manioc
(Multiplica
tion des
semences:
boutures)
COOPIMU
2008
Dist:
Nyamagabe
Sect: Uwinkingi
380
H
259 F
Pommede
terre
Mais
KOABIRWIKI
2007
Dist : Gisagara
Sect : Kansi
- Ngera
262
H
441 F
Maïs
COOPRORIZ
ABAHUZABI
KORWA
2005
Dist:Kamonyi
Sect :Nyamigozi
1100
H
1650 F
Riz
46 femmes
- Accès au crédit pour les femmes et les hommes
-Pas d’activités particulières des femmes ni pour les
hommes.
Les membres actifs hommes et femmes qui
contribuent les cotisations régulièrement
-Le marche permanent- Tous les membres sont alphabétisés
- Les femmes et les hommes dans le CA : 4 femmes
et 5 hommes
- Planification des
activités (pour une saison)
- Marché permanent
-Les hommes et les femmes Accèdent au crédit
-Collaboration avec les partenaires comme RADA,
UNCOPAGI
- Les femmes et les hommes accèdent aux semences
sélectionnées
-Pas d’activités particulières aux femmes ni aux
hommes
-Rémunération égales : hommes et femmes touchent
500frw/jour
-Les femmes et les hommes dans les organes de prise
de décision : 3 femmes/ 5 hommes
-Membres hommes et femmes formés en techniques
culturales
- Marché permanent
- Les hommes et les femmes accèdent au crédit
-Parcelle pour la construction du stock
-Pas d`activités particulières pour les femmes ni pour
les hommes
-Rémunération égale pour les femmes et les hommes
- les membres hommes et femmes formées en
différents domaines (même le genre)
- Assez de terres pour les hommes et les femmes
- Le personnel suffisant et qualifié
- Les hommes et les femmes accèdent au crédit
- Les rémunérations sont les mêmes pour les
femmes et les hommes (1000frw/jr)
- Collaboration avec les autorités locales
- Insuffisance de terre
-Sous information sur les techniques culturales et
la transformation du manioc
- Manque de planification à long temps
- Absence de formation en genre
- Un grand nombre de membres analphabètes :
68 femmes et 74 hommes sont analphabètes
-Manque d’eau pendant l’été
-Outillage insuffisant et inadéquat (Pampes)
- Absence du stock
- Insuffisance de moyens pour payer la main
d’œuvre.
55 femmes 45 hommes sont analphabètes
17
COABIKI
2006
Dist: Musanze
Sect : Kinigi
36 H
39 F
Pomme
de terre
-Production de 4 T par saison
- Le personnel qualifié
- Le stock suffisant
-Marche permanent
-Les hommes et les femmes ont des connaissances en
techniques culturales
-Système d’épargne développé pour les hommes et
les femmes
-Les rémunérations sont les mêmes pour les
hommes et les femmes 1000frw/jr
- 3000frw/jr pour les activités techniques de la
Coopérative pour les membres du CA
-Pas de données désagrégées sur la production
-Le défrichage, l’irrigation, la lutte contre
l’érosion sont des activités particulières des
hommes
- Certains membres analphabètes : 8 femmes et 3
hommes
KOTERWA
2006
Dist : Bugesera
Sect : Maseba
358
H
347 F
Riz
-Manque d’information en genre
-Présence des membres analphabètes 47 femmes
et 30 hommes
COCURIMU
2007
Dist :
Rwamagana
Sect :Gishari
80 H
37 F
Riz
TERIMBEREMUHI
NZI
(KOTEMUKA)
2007
Dist : Kamonyi
Sect : Runda
10 H
22 F
Manioc
TUZAMURANE
2007
Dist:Muhanga
299
599 F
-Maïs
Sect :Cyeza
H
-Présence des femmes dans les organes de prise de
décision : Conseil d’administration 2 femmes et 5
hommes
-Même rémunérations 700/jr
-Pas d’activités spécifiques pour les hommes et les
hommes
-Les membres hommes et femmes actifs
-Pas d’activités particuliers pour les femmes ni pour
les hommes
- Les femmes et les hommes dans CA : 2 femmes et
4 hommes
- Le terrain disponible pour leur culture
- Les membres hommes et femmes actifs
- les hommes et les femmes accèdent au crédit
-Présence des femmes dans le conseil
d’administration : 3 femmes et 5 hommes
-les hommes et les femmes se réjouissent de valeur
actuelle du manioc qu’ils ont cultivé longtemps sans
le savoir
-production satisfaisante 60T de maïs et 20T de Soja
par saison
- les hommes et les femmes accèdent au crédit
-Le système de tonnes développé chez les hommes
que les femmes
-Soja
- 5 femmes et 13 hommes analphabètes
- Le niveau de compréhension du genre très bas
- Le niveau de compréhension en genre très bas
- Un petit nombre des membres
- Pas de formation en techniques culturales
- Insuffisance des intrants agricoles
-Pas de données désagrégées
-141 femmes et 47 hommes analphabètes
- Peu de femmes dans le CA : 2 femmes et 7
hommes
18
Annexe II : Outil pour faire le quick scan genre dans les chaînes de valeur
Nom de la CDV : …………………. Produits de la CDV : …………………… Age de la CDV : ………………….
Localité/siège de la CDV : ………………….
0/Membres fondateurs de la coopérative
nombre de femmes/filles
-
Nombre d’hommes
-
Enoncé de l’objet de création de la coopérative :
-
Zone couverte par la coopérative (cellules, secteurs, districts ??)
1/ Données désagrégées
Nombre de femmes et des hommes membres de la coopérative
-
Nombre hommes et femmes dans les instances de prise de décision
-
Bénéficiaires indirects dans les ménages membres, hommes et femmes
-
Registre des clients/opérations/services de la coopérative par sexe ?
2/ Différences de pouvoir dans la gouvernance de la chaine de valeur2/ Différences de pouvoir dans la
gouvernance de la chaine de valeur

Nombre des femmes et des hommes qui sont dans les organes de prise des décisions :

Conseil d’Administration ……/…..

Assemblée Générale
……/…..
-
Nombre des femmes et des hommes qui dirigent les services techniques
3/ Production
Qui fait quoi ? Cocher devant l’activité
Activités
Tâches
Tâches
attribuées attribuées
aux
aux
femmes
hommes
Tâches
mixtes
(F&H)
Tâches
Lourdes,
légère
15=légère
+5=lourde
Allégement
possible
Rémunération
Femme
Rémunération
Homme
1. Production
matière
premiere
- Défricher
- Semer
- Fertiliser
- Irriguer
- Désherber
- Protéger contre
prédateurs
- Protéger contre
l’érosion
- Récolter
- Assembler
- Transporter
- Administrer et
- Coordonner la
coopérative
- Gestion/Cadres
coopérative
2. Vente
matières
première
19
Bénéfice
famille
3. Transformation
- Main d’œuvre (MO)
- Gestion MO
- Cadres
4.Commercialisation
- Commerçants
- Cadres
- Transporteurs
- Fournisseurs
- Distributeurs
4/ Affectation des revenus du ménage
- Quantité produite (kg) par saison
-
Revenu du ménage
-
Affectation des revenus
Enumérer 4 choses où tu dépenses plus l’argent ou les revenus du ménage
Homme :
……………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………
Femme :
……………………………………………………………………………………………………………
………………………
Est-ce que ton ménage a une vision ?
………………………………………………………………………………………………………
Si oui est ce que cette vision a été partagée entre les membres de la famille
(femme, homme, enfants majeurs) ?
Votre coopérative a une vision, Si oui laquelle, est ce qu’elle est partagé à tous les membres
hommes - femmes ?
5/ Coûts et avantages pour les différents acteurs : définir les avantages pour les hommes et
les femmes (femmes chef de ménage, femmes mariée, homme marié en terme financier,
santé, accès au travail)
-
Femme chef de ménage
Femme mariée
Homme marié
Home chef de ménage
6/ Analyse du marché/environnement
- Où est-ce que vous livrez les produits de votre coopérative ?
………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………
…………
- Comment fixez vous le prix de votre production ?
………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………
- Quel est le rôle des femmes et des hommes dans la fixation de ces prix
………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………
…………
7/ Les groupes de collaboration
20
Quels sont les groupes de collaboration de votre coopérative ? En quoi interviennent-ils ?
Y a-t-il ceux qui interviennent dans l’approche genre ?
Entant qu’entrepreneurs, trouvez vous important d’aborder les questions de genre dans vos coopératives,
dans vos ménages ? En quoi ça peut résoudre ? (Réponse des hommes et des femmes)
- Coopérative
- Ménage
8/ Identifier et prioriser les principales forces et faiblesses en matière du genre dans la chaîne
(5 principales forces, 5 principales faiblesses )
1.
2.
3.
9/ Les perspectives d’avenir de la coopérative (5 priorités à intégrer dans le plan d’action)
1.
2.
21
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