LA FOLIE – Le cri - Munch – discuss “l’Art Brut” – pioneer : Jean Dubuffet How is madness seen in art ? – public institutions / people (either from the middle ages or 20th century to now)= schools, hospitals, asylums – in private How is madness perceived by society throughout time ? – a bit of history How/when was madness first discovered? Ses acquis et ses habitudes fonctionnent comme des freins qui se mettent automatiquement en action dès qu'il voudrait se libérer. Il lui est indispensable, s'il veut produire une création d'art de quelque valeur, de supprimer ces freins au moins quand il le veut, de les empêcher de fonctionner. Or c'est le propre de la folie de casser ces freins-là, forcer les portes de ces écluses et y précipiter tout le flot bondissant de sa sauvagerie..=folie.” https://rdnarts.com/articles/exploring-the-art-bru/ La relation entre la maladie mentale et l'expression de créativité n'est pas un concept nouveau. “L'art brut est brut parce qu’il n’est pas « grillé » par la culture […] il est brut parce qu'il vient directement de la psyché, et, dans sa forme la plus pure, il parvient a touché un nerf brut». - John Maizels Par exemple, en 1919, Karl Jaspers dans Psychologie des visions du monde, a décrit la folie comme une forme « particulière » d'existence. 3 ans plus tard, Jaspers a écrit un célèbre essai sur Van Gogh. En cela, il affirme que la schizophrénie déclenchée auparavant a inhibé les forces de l'artiste néerlandais, ce qui a entraîné "un plus de créativité". Comme pour dire que le talent d'un artiste, grâce à la folie, atteint une authenticité particulière. Voici un extrait de l’œuvre de l’artiste Jean Dubuffet intitulé l’homme du commun à l’ouvrage qui explique clairement les raisons de l’aisance des personnes atteintes psychologiquement en créativité artistique : “L'art est un langage auquel il appartient de mettre en œuvre nos voix intérieures qui ne s'exercent pas d'habitude, ou qui ne s'exercent que d'une façon sourde et étouffée. Il appartient à l'art de substituer de nouveaux yeux à nos yeux habituels, de rompre tout ce qui est habituel, d'éclater justement la coquille de l'homme social et policé, et de déboucher les passages par où peuvent s'exprimer ses voix intérieures d'homme sauvage =connotation de “fou”. C'est cette libération des vraies voix intérieures, qui dans la création artistique est difficile et qui est rare. Tous les acquis de l'éducation et du social modifient l'homme, substituent à sa vraie nature une espèce de nature d'emprunt qui lui devient habituelle, et dont il ne parvient plus à s’en [démarquer]. Untitled by Adolph Wölfli https://www.theparisreview.org/blog/20 18/02/06/the-art-of-madness/ LES CRÉATIONS DES ALIÉNÉS La première fois que J. Dubuffet a été surpris par cette force créative est lorsqu'il a vu l'art d'Adolf Wölfli , un orphelin abusé sexuellement qui avait été interné à Waldau après être devenu lui-même un agresseur. Le chef-d'œuvre de vingt-cinq mille pages de Wölfli combine des textes, des dessins, des collages et des compositions musicales qui, ensemble, ont esquissé une histoire réinventée de son enfance et un avenir fantastique et mythologique qu'il a imaginé pour lui-même. Il dessine et peint jour et nuit jusqu’à sa mort en 1930. Dubuffet a immédiatement reconnu l'éclat de l'œuvre. En la revoyant à Paris, son ami, le précurseur du surréalisme, André Breton, a qualifié l'œuvre de « l'une des trois ou quatre œuvres les plus importantes du XXe siècle ». Ceci Ses oeuvres sont presque toujours mandaliques (= design géométrique symbolisant l’univers). Elles ont un centre à partir duquel toute la composition s’étend. Autre exemple: HEINRICH 1917. ANTON MÜLLER, HERMINE, est l’histoire d’un patient psychiatrique qui est devenu l’une des plus grandes figures du mouvement artistique de l’Art Brut. Celui-ci est justement caractérisé par ses créateurs autodidactes, retranchés dans une position d’esprit rebelle par rapport aux normes et aux valeurs de la société. Ils créent sans se préoccuper ni de la critique du public ni du regard d’autrui. Ce mouvement influence plus tard de grands artistes Ce courant reçoit comme Basquiat. cette appellation en 1945, lorsque Dubuffet explore les hôpitaux psychiatriques suisses, recueillant de nombreux dessins et peintures. C'est ainsi que Dubuffet commence à acheter de l'art fabriqué par des personnes qui avaient été jugées malades mentales. Il publie par la suite Les Fascicules de l’art brut de 1964 à 1973, contenant l'intégralité des œuvres des patients afin de leur rendre hommage. Histoire de la folie, selon Michel… https://www.wikiart.org/en/adolf-wo lfli Sans titre, Adolf Wölfli Sans titre, Adolph Wölfli L’emploi du terme folie tend à disparaître du fait de son caractère général et très vague ou de sa connotation péjorative et sous l'influence de conceptions nouvelles de la santé et de la maladie mentale au cours du temps. Afin d’être plus précis, le terme folie est donc remplacé par maladie mentale, aliénation mentale ou par des termes définissant une variante de la folie tels que la psychose, le délire, la démence, ou encore la schizophrénie. la Grèce antique = maladie de l’âme Époque moderne = maladie objectivable, médecin, espace clos (hôpital psychiatrique); fou = menace pour les normaux = perte de soi = perception tragique « voyage vers le néant » Âge classique = la folie vue comme l’expérience “positive” d’une perception; les fous enfermés avec d’autres ensembles d’individus qui sont les libertins, des homosexuels et femmes XIXe siècle =appellation “psychiatrie” en Allemagne en 1808. La psychiatrie de la seconde moitié du XIX° siècle et du début du XX° siècle affirme de nouvelles certitudes en multipliant les classifications, en créant de nouvelles entités (névroses, psychoses entre autre) et non-atteintes, entre la folie et la normalité. RAPPORT ENTRE LA NORMALITÉ ET LA FOLIE / RAISON ET DÉRAISON - Quelle est la structure (selon les cultures et civilisations) qui nous amène à exclure le fou de la société et à chercher par l’étude de ce cas, une sorte de vérité de nous même ? = structure d’exclusion et d’intérêt: on exclut le fou dans un établissement de soin psychiatrique et en même temps les chercheurs, médecins et penseurs n’arrêtent pas de les étudier. Le docteur Philippe Pinel faisant tomber les chaînes des aliénés, d'après une peinture de Tony Robert-Fleury (1838-1911) https://clio-cr.clionautes.org/histoir e-de-la-folie-de-lantiquite-a-nos-jour s.html = définir notre rapport à la folie à travers la notion de l’expérience (mesures d’institutions, ensemble de concepts scientifiques et juridiques) = perception de la maladie mentale. La folie n’est pas une chose qui attend d’être découverte comme le covid ou le diabète… La folie s’est construite elle-même dans la structure de l’exclusion où la raison prône sur tout, et tout ce qui la dévie est considéré comme “fou”. Elle est le fruit de l’expérience de certaines personnes, peut-être même de nous tous… après tout nombreux, sont ceux qui disent que nous cachons tous une facette “folle” en nous, à des degrés différents. Mais c’est le fait qu’il demeure enfouie qui fait qu’on se considère comme normal. L’étiquette de “fou” apparaît lorsque cette facette cachée est tout à coup révélée aux yeux de la société et ses institutions, lorsque vous agissez selon vos pensées intrusives et envahissantes par exemple. Aspect philosophique: Michel Foucault https://www.radiofrance.fr/francecultu re/podcasts/les-chemins-de-la-philosop hie/l-histoire-de-la-folie-par-michelfoucault-5614466 - Michel Foucault = commence par définir ce qu’est une maladie mentale = confiscation de l’expérience par un pvr méd Pvr méd = objectivation des fous qui fait émerger une impossibilité de dialogue entre les personnes atteintes avant que ça ne soit un livre « Histoire de la folie », ct une thèse appelée folie et déraison (Michel Foucault) - 1961 - Le fou est un être déraisonnable dans le sens où il refuse de suivre la raison, ou plutôt la pensée de la majorité permettant aux hommes de vivre dans une société et de participer dans celle-ci (ex: en travaillant. Ce refus définit l’action de s’éloigner de la raison commune comme un choix.