LE MOI, LA CHAIR, LE VIEIL HOMME, L'HOMME NOUVEAU LES DIFFERENCES ENTRE LE MOI, LA CHAIR, LE VIEIL HOMME, L’HOMME NOUVEAU © Jacques Poujol. Pages extraites de son livre « L’accompagnement psychologique et spirituel, guide de relation », Empreinte Temps Présent, 2007. Disponible sur le site de la librairie 7ici ou par mail. Essayons, en simplifiant un peu, d’y voir plus clair dans tous ces termes. A. Le Moi C’est l’homme dans sa totalité, c’est-à-dire l’esprit, l’âme, le cœur, le corps. Certains pensent, mais c’est une erreur due souvent à l’éducation sévère qu’ils ont reçue, que le Moi doit être éteint, brisé, détruit, absorbé, dissout, voire atomisé ! Or notre Moi vient de Dieu et il est immortel, impérissable, indestructible. Nous n’arriverons pas au ciel avec un Moi éteint ou détruit ! C’est le principe agissant en nous qui doit changer. Ne tombons pas dans l’erreur ou la confusion au sujet de la mort du moi en priant : « O Dieu, ôte le Moi de moi. Je voudrais en arriver au point où je ne penserai jamais à moi. » C’est une prière anti-chrétienne qui peut gâcher notre vie. Il ne s’agit pas de renoncer à nos désirs, nos besoins et nos sentiments, mais de les gérer et de les orienter d’une manière nouvelle. Certains chrétiens, s’ils ne prient pas pour la mort de leur Moi, font une chose qui n’est guère mieux : ils le déprécient ou le voient comme l’essence même du péché. Se haïr, c’est courir le risque de l’orgueil spirituel. On se croit entré dans une classe de chrétiens supérieurs, ceux qui ont l’apparence de la piété. B. La chair Dans le Nouveau Testament ce mot est souvent en relation avec la sanctification. C’est ce qui influence négativement notre moi : Les œuvres de la chair sont manifestes, ce sont l’impudicité, l’impureté, la dissolution, l’idolâtrie, la magie, les inimitiés, les querelles, les jalousies, les animosités, les disputes, les divisions, les sectes, l’envie, l’ivrognerie, les excès de table et les choses semblables. (Galates 5 : 19) La chair signifie le principe du péché présent et agissant en nous. Si je verse une goutte d’encre (le principe de la chair) dans un verre d’eau (le Moi), cette goutte d’encre suffit à noircir toute l’eau. Il ne faut jamais confondre la chair ni avec le corps ni avec le Moi. Le message de Paul, c’est que le Moi ne doit pas écouter la chair (le principe du péché), mais qu’il doit écouter l’Esprit nouveau, le principe de vie qui contrecarre la chair. C. Le vieil homme C’est ce que nous étions avant d’être convertis (le Moi, plus le principe de la chair agissant en lui). Le vieil homme a cessé d’exister à ma conversion. Paul dit qu’il a été crucifié, détruit : …Sachant que notre vieil homme a été crucifié avec lui (Christ), afin que le corps du péché fût détruit, pour que nous ne soyons plus esclaves du péché ; car celui qui est mort est libre du péché. (Romains 6 : 6) D. L’homme nouveau C’est ce que nous sommes après notre conversion. Notre Moi n’a pas été aussitôt remplacé par un être neuf et exempt de péché, mais la nouvelle naissance a planté en nous un principe de vie nouveau. Ce nouveau principe agit alors en nous. Mais nous restons toujours libres de laisser le principe du péché reprendre le dessus sur le principe de vie nouveau. C’est cet homme nouveau que nous voulons en relation d’aide aider à grandir, et qu’il nous faut aimer. Wesley disait : « L’amour de soi n’est pas un péché, c’est un indiscutable devoir. »