Uploaded by fifalianarazanamaholy

Gargantua chapitre 46-1

advertisement
(Version originale de la première analyse.)
Gargantua chapitre 46
L’œuvre de François Rabelais “Gargantua", publiée en 1534, raconte l'histoire de la naissance et de l'enfance
de Gargantua, ainsi que son éducation par son père Grandgousier. Le livre est une satire de la société de
l'époque, mais aussi une œuvre qui invité à la réflexion sur la vie, la mort, l'éducation et la politique. Dans ce
chapitre 46 de Gargantua, c’est une conversation entre Grandgousier et Toucquedillon que nous constatons.
Dans cette conversation, Grandgousier interroge Toucquedillon sur les motifs de Picrochole pour l'attaque
et lui donne des conseils sur la façon de résoudre les conflits entre voisins et amis de longue date. Donc,
comment, en mettant en valeur discours de Grandgousier, Rabelais critique-t-il la guerre et la conquête, et
défend-il la paix et la modération? Tout d’abord nous allons parler de la critique de l'ambition, de la guerre et
de la conquête et enchaîner directement avec la défense de la paix et de la modération.
Premièrement, la critique de l'ambition, de la guerre et la conquête peut ce voir dès les premières lignes où
l'on voit un choix de certains adjectif soulignant l'importance de l'attaque comme "retentissante agression".
Avec une structure passive, le texte donne une importance à l'arrivée de Toucquedillon, dans les
appartements de Grandgousier, qui s'accentue avec l'utilisation du pronom relatif "qui" pour relier
Grandgousier à Toucquedillon, créant un lien entre les deux personnages. Le choix du verbe "conquérir
"soulignant l'ambition de Picrochole et nous permet d'entamer la critique de l'ambition. Le choix des termes
"trop d'ambition" soulignant la critique de Grandgousier envers Picrochole qui va même jusqu'à envisager
l'échec probable de Picrochole dans sa conquête. La méthode de conquête de Picrochole est également
critiquée par Grandgousier à travers l'utilisation du verbe et de l'expression "conquérir ainsi les royaumes".
L'utilisation du subjonctif imparfait "eût mieux fait" qui exprime une action non réalisée dans le passé,
renforçant la critique envers Picrochole. Le Champ lexical de la guerre et de la violence : les termes
"incompatible", "envahir", "intentions belliqueuses", "brigandage" et "sauvagerie" soulignent l'absurdité de la
guerre et la violence qu'elle engendre, qui sont encore plus appuyés par la présence des références culturelles
et historiques : notamment des conquérants antiques tels que Hercule, Alexandre, Annibal, Scipion, et
César. Ce texte nous parle également de l'importance de la paix. Ce qui nous emmène à notre dernière
partie.
Deuxièmement, le choix de l'expression "frère chrétien" souligne l'appartenance commune à une même
religion mais également ce lien de fraternité piétiné par d’absurde ambition. Les références culturelles et
historiques peuvent encore être utilisées dans cette analyse car souligne peut-être l'absurdité de la conquête
territoriale, mais elle souligne également l'importance de la paix qui juste le fait quand qualifie le discours de
Grandgousier et lui-même de pacifiste. La phrase comporte deux propositions indépendantes séparées par
une virgule, qui contrastent entre elles. La première proposition suggère que Picrochole aurait mieux fait de
rester dans ses domaines et de les gouverner en bon roi. La deuxième proposition souligne que sa décision de
piller les domaines de Grandgousier aura des conséquences désastreuses. Le verbe "gouverner" est utilisé deux
fois, la première fois dans un contexte positif ("gouverner en roi") c’est à dire un souverain qui gouverne
selon les normes de la religion, la deuxième fois on évoque la gouvernance dans un contexte négatif ("me
piller les détruira") L 13 . Cette répétition met en évidence l'importance de la bonne gouvernance dans la vie
politique qui encore une fois nous ramène à cette notion d'importance de la paix. L'utilisation de
l'expression "à ma volonté" pour souligner l'autorité de Grandgousier. La référence à Platon et à son oeuvre
"La République" qui englobe une idéologie basée sur la construction d'une Cité idéale devant conduire au
règne de la justice nous montre en plus du fait de souligner l'autorité de Grandgousier que dans ce texte on
peut le percevoir comme cette homme politique juste, réfléchir et généreux ce qui serait tout le contraire de
Picrochole.
Pour conclure, le chapitre 46 de Gargantua; et un chapitre qui entraînent le lecteur à réfléchir sur sa
perception du bien et du mal, sans pour autant le diriger dans sa réflexion. Le message que cet extrait veut
transmettre est très ouvert car c'est à chacun d'entre nous d'en tirer une leçon par rapport à la conclusion de
nos réflexions grâce à la lecture. Cet extrait nous montre également les aspects de l'humanisme qui propose
de renouer avec les valeurs, la philosophie, la littérature et l'art de l'Antiquité classique qu'il considère
comme le fondement de la connaissance. En mettant en valeur le discours de Grandgousier, Rabelais nous
montre tout cela et nous montre également sa vision de la guerre, des conquêtes et de l'ambition qui sont
pour lui des absurdités passées à ne plus exploiter, comme on a pu le voir avec les références antiques.
Rabelais défend la paix et la modération, ce qui fait de lui un humaniste pacifiste.
Download