TEST HECFRAN DOSSIER DE PRESSE SUJET : LA HAUSSE DU SALAIRE MINIMUM Vous travaillez dans une entreprise qui songe à augmenter le taux horaire de son personnel. Elle vous demande de prendre connaissance de ce dossier de presse sur la hausse du salaire minimum à 15,25 $, qui a eu lieu en mai dernier, d’en relever les retombées posi�ves aussi bien que les aspects néga�fs ou cri�qués liés à cete ini�a�ve et de rédiger une note de synthèse d’environ 450 mots. La note de synthèse en bref Assurez-vous que : 1) votre texte est divisé en paragraphes (1 court paragraphe d’introduc�on, 2 paragraphes de développement et 1 bref paragraphe de conclusion); 2) les deux points de vue développés dans le dossier de presse sont présents dans votre note de synthèse; 3) vous ne donnez pas votre opinion, vous vous en tenez aux faits men�onnés dans les textes fournis; 4) toutes les idées prises dans les textes lus sont reformulées dans vos propres mots. Vous devez indiquer entre parenthèses la référence à la source où vous avez trouvé vos idées en u�lisant la méthode (auteur, date); 5) votre texte ne con�ent pas de cita�ons textuelles; 6) les idées que vous présentez sont suffisamment développées pour qu’une personne n’ayant pas lu le dossier de presse en comprenne les idées essen�elles. 7) votre texte con�ent environ 450 mots incluant l’introduc�on, la conclusion et les références aux sources; vous disposez d’une marge de manœuvre de 10 % (donc de 405 à 495 mots). Un texte de moins de 350 mots risque d’entrainer un échec. La correc�on s’arrête à 495 mots. Veuillez noter le nombre de mots à la fin de votre texte. Note importante : Les ar�cles proviennent de différentes sources et ils ont été légèrement modifiés. De plus, les données sta�s�ques ne correspondent peut-être pas toujours à la réalité d’aujourd’hui. Toutefois, aux fins de cete note de synthèse, vous devez les considérer comme fiables. Les orthographes tradi�onnelle et rec�fiée sont admises dans la rédac�on de la note de synthèse. Texte 1 Côté, Gabriel (2023, 18 janvier). « Québec hausse le salaire minimum à 15,25 $ », Journal de Québec. Récupéré de https://www.journaldequebec.com/2023/01/18/haussedu-salaire-minimum-des-le-1er-mai-2023-1 Le salaire minimum augmentera d’un dollar le 1er mai prochain pour passer à 15,25 $ de l’heure, une hausse « responsable » selon le ministre Jean Boulet, mais inadéquate aux yeux de plusieurs groupes. Cette augmentation de 7,02 %, la plus importante depuis 1995, est un « geste responsable et équilibré », qui devrait à la fois améliorer le pouvoir d’achat des personnes à faible revenu, et respecter la capacité de payer des petites entreprises, a fait valoir le ministre du Travail lors d’un point de presse à l’Assemblée nationale mercredi. « Il faut que notre salaire minimum soit respectueux et compatible de notre situation économique », a expliqué M. Boulet, en ajoutant que cette hausse permettra au gouvernement de maintenir sa cible d’un ratio de 50 % entre le taux général du salaire minimum et le salaire moyen. De leur côté, les salariés rémunérés avec pourboire verront leur salaire augmenter de 0,80 $ pour atteindre 12,20 $ de l’heure. Quant aux salariés affectés exclusivement à la cueillette de framboises ou de fraises, le salaire minimum serait respectivement de 4,53 $ (+0,30 $) et de 1,21 $ (+0,08 $) du kilogramme. Insuffisant Même s’il s’agit de la plus forte augmentation du salaire minimum depuis 1995, plusieurs groupes la jugent insuffisante. Le Collectif pour un Québec sans pauvreté accuse le gouvernement d’être « déconnecté de la réalité », et voit dans cette hausse une « forme de mépris de la réalité des travailleurs. » « C'est en 2016 que nous demandions 15 $ l'heure. Comment est-ce possible de croire que 6 ans plus tard, c'est suffisant pour vivre dignement », s’est indigné de son côté le président de la Centrale des syndicats démocratiques, Luc Vachon. Les partis d’opposition ont décrié la mesure, en raison du contexte inflationniste qui aurait selon eux justifié une hausse plus importante. « C’est un pas vers l’avant, mais ce n’est pas suffisant pour rattraper l’inflation que le Québec connaît actuellement », a déclaré la députée libérale Madwa-Nika Cadet. « C’est 18 $ de l’heure minimum qu’il faut pour vivre dignement au Québec », a affirmé le député solidaire Alexandre Leduc. 2 « C’est un geste qui va dans la bonne direction, a réagi le député péquiste Pascal Bérubé. Toutefois, il faut s'attaquer plus concrètement aux inégalités de revenus, car l'inflation appauvrit grandement les Québécois. » « Ça ne sera jamais parfait, a rétorqué Jean Boulet. Mais il faut [augmenter le salaire minimum] de façon progressive pour éviter d’engendrer des conséquences qui pourraient être négatives. » Petites entreprises Selon Jean Boulet, une augmentation plus élevée aurait pu forcer des petites entreprises, déjà affectées par l’augmentation des taux d’intérêt, à mettre à pied des employés. Or, Québec prétend au contraire qu’un salaire minimum de 15,25 $ de l’heure va encourager la participation au marché de l’emploi, dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre. De fait, s’il reconnaît que la hausse annoncée par le gouvernement est « raisonnable dans les circonstances », d’autres groupes s’inquiètent de l’effet que cette mesure sur plusieurs secteurs d’activités, qui risquent « d’avoir de la difficulté à intégrer cette augmentation des coûts de la main-d’œuvre », selon les mots du président du Conseil du patronat, Karl Blackburn. « On peut aussi s'attendre à ce que, malheureusement, cela se répercute dans les prix des services et produits disponibles », a-t-il ajouté. Texte 2 Villeneuve, Flavie (2023, 30 avril). « Hausse du salaire minimum au Québec dès lundi », Radio-Canada, Ici Québec, sec�on Emploi. Récupéré de htps://ici.radiocanada.ca/nouvelle/1975343/salaire-minimum-hausse-quebec-2023 Le salaire minimum au Québec augmentera d'un dollar par heure à par�r de lundi, passant ainsi à 15,25 $ l'heure. Selon l'Université de Sherbrooke, 161 900 personnes étaient rémunérées au salaire minimum au Québec en 2022, soit la propor�on la plus faible des dernières années. Le ministre du Travail, Jean Boulet, a annoncé cete augmenta�on au mois de janvier. Le président et chef de la direc�on du Conseil du patronat du Québec, Karl Blackburn, croit que cete hausse est juste et équitable dans le contexte économique actuel. Je pense que le gouvernement, dans sa décision d’augmenter le salaire minimum d'un dollar, a réussi à maintenir le ra�o ou l’équilibre entre le pourcentage de cete augmenta�on du salaire minimum versus le salaire moyen au Québec, affirme M. Blackburn. 3 Il convient toutefois que le consommateur devra absorber une par�e des coûts générés par la hausse du salaire minimum. « C’est inévitable, le client va payer ses produits et ses services plus chers. » Karl Blackburn, président et chef de la direc�on du Conseil du patronat du Québec Hausse importante Le ministre Jean Boulet avait aussi précisé lors de son annonce qu’il s’agissait de la plus forte augmenta�on du salaire minimum depuis 1995. Selon la Fédéra�on canadienne de l'entreprise indépendante (FCEI), cete augmenta�on risque d'avoir des effets majeurs sur les pe�tes et moyennes entreprises (PME). C’est la cascade d’augmenta�ons que doivent subir les PME, c’est l’une des plus importantes hausses du salaire minimum : 7 %, sou�ent le vice-président pour le Québec de la FCEI, François Vincent. C’est 2400 $ supplémentaires pour une entreprise qui a un employé au salaire minimum. François Vincent men�onne que cete hausse s’ajoute aux autres frais des entreprises. Ça s’ajoute à l’augmenta�on des tarifs d’électricité, à l’augmenta�on de la Régie des rentes du Québec, et, d’un autre côté, on ne voit pas quelles ac�ons sont prises pour ne pas en metre plus sur le dos de nos PME, qui sont encore fragiles. M. Vincent pense que cete montée du salaire minimum va créer une pression à la hausse pour les autres salariés, qui vont demander des augmenta�ons similaires. La FCEI est d'avis que le gouvernement provincial devrait entamer une réflexion pour réduire la fiscalité de la pe�te entreprise. François Vincent considère que l’environnement fiscal des pe�tes entreprises est défavorable au Québec, compara�vement à d'autres provinces canadiennes. Selon lui, les PME québécoises assument des taxes sur la masse salariale 30 % plus élevées que la moyenne canadienne, et elles ont un taux d’impôt réduit pour PME plus élevé que dans huit autres provinces canadiennes. De nombreux organismes exigeaient un taux horaire de 18 $. Le ministre avait toutefois men�onné lors de son annonce qu’une augmenta�on plus élevée aurait pu entraîner des mises à pied dans les entreprises. 4 Texte 3 Villeneuve, Flavie (2023, 19 janvier). « Des employeurs redoutent l’effet domino de la hausse du salaire minimum », Radio-Canada, Ici Québec. Récupéré de htps://ici.radiocanada.ca/nouvelle/1949633/hausse-salaire-minimum-prix-epicerie Au lendemain de l’annonce de l’augmenta�on du salaire minimum, certains employeurs craignent l’effet domino sur les consommateurs. « Si les salaires augmentent, il va y avoir une chaîne qui va se metre en route et forcément tous les prix à la consomma�on vont augmenter », croit la propriétaire de Provisions Inc, Stéphanie Bouillon Guessas. Et elle n’est pas la seule, plusieurs propriétaires de commerces rencontrés par RadioCanada jeudi sou�ennent que les prix au détail vont croître inévitablement pour payer cete hausse des salaires. Plusieurs commerçants admetent qu’ils devront écouler une par�e de la facture à leurs clients. C'est pas forcément une bonne nouvelle, ajoute le directeur de l’épicerie Provisions Inc, Christophe Bouillon. Parce que le premier à payer l'addi�on, ça va être le consommateur, malheureusement. Plus forte hausse en 28 ans Il s’agit de la plus forte augmenta�on du salaire minimum depuis 1995. Selon la Fédéra�on canadienne de l'entreprise indépendante (FCEI), cete augmenta�on risque d'avoir des effets significa�fs sur une bonne par�e de l'économie au Québec. Le salaire minimum, c'est un peu une base sur laquelle les autres salaires vont s'ajuster. Donc cet impact va être ressen� même par des entreprises qui n'ont pas nécessairement des salariés au salaire minimum, men�onne le directeur des affaires provinciales pour le Québec au FCEI, Francis Bérubé. Le propriétaire des six bou�ques L’Imaginaire, Benoît Doyon, partage l’avis de la fédéra�on. Il n’y a pas juste le salaire minimum qui va augmenter de 7 %, ça va être un peu tous les salaires qui vont suivre. Parce que la personne qui est 3 $ de plus va vouloir sa distance. En entrevue au Téléjournal, le vice-président aux affaires publiques pour l’Associa�on des détaillants en alimenta�on du Québec, Stéphane Lacasse indique que 5 à 10 % des employés de ce secteur d'ac�vité sont au salaire minimum. Au Québec, 298 900 salariés, dont 164 100 femmes travaillent actuellement au salaire minimum. Avec la collaboration de Pierre-Alexandre Bolduc. 5 Ar�cle 4 Krol, Ariane (2023, 11 janvier). « Le salaire minimum devrait dépasser les 18 $ l’heure, es�me la FTQ », La Presse. Récupéré de htps://www.lapresse.ca/affaires/economie/202301-11/le-salaire-minimum-devrait-depasser-les-18-l-heure-es�me-la�q.php#:~:text=La%20prochaine%20hausse%20du%20salaire,augmenta�on%20annuelle%2C %20atendue%20sous%20peu. La prochaine hausse du salaire minimum est atendue de pied ferme par la FTQ. La centrale syndicale, qui milite actuellement pour un taux de 18 $ l’heure, envisage de revendiquer encore plus quand Québec annoncera son augmenta�on annuelle, atendue sous peu. « On a adopté une posi�on à 18 $ l’heure, mais c’est une posi�on qui va être revue au fur et à mesure que la situa�on économique va changer. Et elle a changé », a expliqué le président de la FTQ, Daniel Boyer, en conférence de presse mardi. Le taux général du salaire minimum est de 14,25 $ l’heure au Québec. Les augmenta�ons, qui entrent généralement en vigueur le 1er mai, sont souvent annoncées au tournant de l’année. Le gouvernement Legault a dévoilé la dernière hausse le 14 janvier 2022, et la précédente le 16 décembre 2020. « C’est pas mal sûr qu’on va arriver à plus de 18 $ l’heure parce que même le premier ministre nous dit qu’à 18 $ l’heure, t’es pas capable d’arriver. » — Daniel Boyer, président de la FTQ « Honnêtement, il est difficile d’arriver avec 18 $ l’heure, surtout quand on a des enfants », a reconnu François Legault le 8 décembre dernier, durant la période des ques�ons à l’Assemblée na�onale. Le salaire minimum sera augmenté en 2023, mais « il faut toujours être prudent » et s’assurer « qu’on vient plus aider que de faire perdre des emplois », a prévenu le chef de la Coali�on avenir Québec (CAQ). Son gouvernement compte plutôt sur une progression du salaire moyen. « On veut que les gens qui gagnent 25 $ de l’heure – ça, c’est la moyenne, à peu près, au Québec – augmentent à 26 $, 27 $, 28 $. C’est ça, notre objec�f », a-t-il exposé. « Au-delà du 1 $ de l’heure » Québec a augmenté le salaire horaire minimum de 0,75 $ l’an dernier, et de 0,40 $ l’année précédente. C’est bien en deçà des 3,75 $ que le gouvernement devrait imposer aux employeurs s’il souhaitait porter le taux horaire actuel à 18 $. 6 Dans l’immédiat, compte tenu de l’infla�on, « ça va prendre une augmenta�on au-delà de 1 $ de l’heure » pour éviter « que les plus pauvres de la société con�nuent à s’appauvrir », a plaidé le secrétaire général de la FTQ, Denis Bolduc. « Une infla�on à 7 % sur 14,25 $, ça veut dire un dollar l’heure », a fait valoir M. Bolduc. L’infla�on a ateint 6,8 % au Québec en novembre dernier, après avoir grimpé jusqu’à 8 % en juin. Le nouveau salaire minimum revendiqué par la FTQ ne sera pas déterminé dans le cadre de son congrès, prévu la semaine prochaine, mais « par consensus » avec « les organisa�ons syndicales et les organisa�ons de la société civile », a précisé M. Boyer. L’indice des prix à la consomma�on de décembre 2022 sera publié le 17 janvier prochain par Sta�s�que Canada. Ar�cle 5 Lévesque, Lia (2023, 29 avril). « Le salaire minimum au Québec passe à 15,25$ l’heure », La Presse canadienne. Récupéré de https://www.ledevoir.com/societe/790105/le-salaire-minimum-au-quebec-passe-a-15-25-lheure-lundi C’est lundi qu’entre en vigueur la hausse annoncée du salaire minimum au Québec. Il passe de 14,25 $ à 15,25 $ l’heure. Selon le ministère du Travail, quelque 298 900 salariés bénéficieront de cete augmenta�on, dont 164 100 femmes, par�culièrement dans des domaines comme le commerce de détail, la restaura�on et l’hébergement. Le gouvernement du Québec avait annoncé cete hausse de 1 $ l’heure en précisant qu’elle permetait de maintenir la cible de 50 % du salaire horaire moyen « tout en tenant compte de l’évolu�on du contexte économique ». « Une augmenta�on de plus » Du côté de la Fédéra�on canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI), qui regroupe des pe�tes et moyennes entreprises, on affirme que c’est « une autre augmenta�on qui s’ajoute » à celles des tarifs d’électricité, des ma�ères premières et autres. « Ce qui nous inquiète, c’est l’accumula�on » des hausses, qui finit par peser sur les épaules des PME. Et, au bout du compte, cela contribue à faire augmenter le prix des produits. « La pe�te entreprise va être affaiblie », croit François Vincent, vice-président pour le Québec à la FCEI. 7 « Ça a un effet domino. Si j’ai un étudiant à temps par�el, au salaire d’entrée qui est le salaire minimum… c’est clair qu’il va y avoir de la pression des autres employés pour recevoir le même traitement », a fait valoir M. Vincent. Il aurait souhaité qu’à tout le moins, le gouvernement du Québec sou�enne les PME, en révisant la fiscalité de ce type d’entreprise. « Clairement pas assez » Au Collec�f pour un Québec sans pauvreté, Virginie Larivière es�me au contraire qu’une telle hausse n’est pas suffisante, avec l’infla�on qui sévit. « C’est trop peu trop tard. Nous, on demande 15 $ l’heure depuis 2016, alors évidemment que 15,25 $ en 2023, ce n’est clairement pas assez », lance-t-elle. Les groupes sociaux et syndicaux qui avaient à l’époque lancé la campagne « Minimum 15 » réclament aujourd’hui de porter le salaire minimum à 18 $ l’heure. « C’est le seuil minimum. C’est une revendica�on qu’on porte depuis deux ans. Évidemment qu’avec l’infla�on des dernières années, on peut penser que 18 $ l’heure, ce n’est même pas suffisant pour penser à être sor� de la pauvreté », es�me Mme Larivière. « Il faut quand même se ques�onner : est-ce qu’au Québec, on veut maintenir le discours que c’est par le travail qu’on sort de la pauvreté ? » conclut-elle. Article 6 Bérubé, Gérard (2023, 1er mai). « Salaire au minimum », Le Devoir. Récupéré de htps://www.ledevoir.com/opinion/chroniques/790152/chronique-salaire-au-minimum Depuis lundi, le salaire minimum a franchi au Québec la barre longtemps convoitée des 15 $ l’heure. Une barre qualifiée de minimale, qui se situe désormais à au moins 18 $ pour plusieurs organismes issus du mouvement syndical et communautaire en cete conjoncture infla�onniste et ce contexte d’érosion du pouvoir d’achat. Le taux général du salaire minimum a été augmenté de 1 $, ou de 7 %, pour s’établir à 15,25 $ l’heure à compter du 1er mai. Celui payable aux salariés rémunérés au pourboire passe à 12,20 $ l’heure, soit une hausse de 80 ¢. Le ministre du Travail, Jean Boulet, a rappelé que la hausse du taux général bénéficierait à 298 900 salariés, dont 164 100 femmes. Tout en réitérant sa cible d’un ra�o de 50 % entre le taux général du salaire minimum et le salaire horaire moyen. Le Québec sera donc dépassé cete année par trois provinces avec, en tête, les 16,75 $ l’heure de la Colombie-Britannique (devant entrer en vigueur en juin), les 16,55 $ l’heure 8 de l’Ontario (au 1er octobre) et les 15,30 $ du Manitoba (au 1er octobre aussi). Il con�nuera également de subir la pression du fédéral, qui a fait passer son salaire minimum de 15,55 $ à 16,65 $ le 1er avril dernier, en réponse à une progression de 6,8 % de l’Indice des prix à la consomma�on (IPC) en 2022. Otawa avait fixé la barre bien haut en appliquant une mesure budgétaire d’avril 2021 commandant une hausse du salaire minimum fédéral à 15 $ l’heure à la fin de décembre de la même année. Ce salaire minimum touche les travailleurs et la structure salariale des entreprises du secteur privé sous réglementa�on fédérale et vient fixer un plancher. C’est donc dire que, pour les travailleurs des banques, des services postaux et de messagerie, ou encore des transports interprovinciaux aériens, ferroviaires, rou�ers et mari�mes exerçant dans des provinces ou des territoires où ce salaire est plus élevé, ce dernier s’appliquera. À l’inverse, c’est le montant de 16,65 $ l’heure qui prévaudra, notamment au Québec. Il augmentera ainsi chaque année le 1er avril, au rythme de l’évolu�on de l’IPC de l’année précédente. Perte du pouvoir d’achat Déjà l’an dernier, la perte du pouvoir d’achat traduisait la flambée infla�onniste, mais aussi le décalage dans le temps de l’ajustement de la table d’imposi�on ainsi que de grands programmes de transferts sociaux, comme le crédit d’impôt pour solidarité ou l’alloca�on famille, en fonc�on du coût de la vie. La poussée rapide et persistante de l’infla�on vient accentuer la portée de ce décalage dans le jeu de l’indexa�on. Sans oublier que, sous l’infla�on globale, se cache une hausse plus marquée du prix des produits de base tels que l’alimenta�on et le logement affectant propor�onnellement davantage les bas salariés. Et en 2023, l’apparente baisse du rythme de la poussée infla�onniste observée en ce début d’année repose largement sur un effet de base ou de glissement annuel. En publiant la valeur de mars pour l’IPC, Sta�s�que Canada en a fait largement men�on. « Durant la première moi�é de 2022, l’économie mondiale a été touchée par l’invasion de l’Ukraine par la Russie, et les consommateurs canadiens ont été confrontés à une augmenta�on considérable des prix de janvier à juin 2022. » L’infla�on globale telle qu’elle est mesurée par l’IPC est passée de 5,1 % en janvier à 8,1 % en juin 2022. Il en résulte que, sur la base de cete hausse généralisée observée durant les premiers mois de 2022, le taux d’infla�on d’une année à l’autre apparaît donc moins élevé en ce début de 2023. Or, « même si la croissance de l’infla�on a ralen� au cours des derniers mois, les prix demeurent élevés. Les u�lisateurs devraient tenir compte de l’incidence des effets de glissement annuel au moment d’interpréter les varia�ons de prix sur 12 mois », prévient Sta�s�que Canada. En guise d’illustra�on, le rythme de progression de l’IPC a été mesuré à 4,3 % en mars dernier compara�vement à un an plus tôt. Mais la hausse du prix des aliments a été de 9 8,9 % et celle du logement, de 5,4 %. En mars 2022, l’augmenta�on des prix à la consomma�on avait été de 6,7 % d’une année à l’autre. Pénurie de main-d’œuvre La pénurie de main-d’œuvre vient cependant aténuer l’effet de l’érosion. Un texte de La Presse canadienne du 18 avril a abondamment circulé dans les médias. On y lisait que de nombreuses entreprises fixent leur propre salaire minimum à un niveau beaucoup plus élevé pour accroître leurs chances de recrutement. « En marge du Salon de l’emploi et de la forma�on con�nue, tenu les 19 et 20 avril à Montréal, un sondage maison réalisé par les organisateurs de l’événement a révélé que de nombreuses entreprises seront ouvertes à offrir des salaires beaucoup plus atrayants à des employés qui gagnaient autrefois le salaire minimum afin de les convaincre de rejoindre leurs rangs. » « Le sondage interne qu’on a réalisé auprès de nos exposants a démontré que quasiment 30 % des employeurs allaient offrir de 5 $ à 7 $ de plus que le salaire minimum qui va rentrer en vigueur le 1er mai. Je comprends à travers ce résultat que les entreprises ont de la difficulté à a�rer de la main-d’œuvre et que l’un des arguments pour les a�rer, c’est le salaire », a déclaré à La Presse canadienne le directeur de L’Événement Carrières, Éric Bou�é. Il est donc clair que « maintenant, le salaire minimum n’est plus suffisant — et est loin d’être suffisant — pour a�rer des ressources humaines, même pour des emplois non spécialisés ». 10