Proposition au gouvernement canadien pour l’ajout du parc national de l’Île-du-Prince-Édouard à la liste indicative Les sites d'héritage mondial de l'UNESCO sont une excellente collection démontrant la beauté de l'histoire de l'humanité et de notre planète. Effectivement, contenant de nombreux sites partout sur la planète, cette liste comprend une importante quantité de joyaux précieux dont nous avons la responsabilité de protéger en tant qu'espèce humaine. Je suis ici pour proposer au gouvernement canadien l'ajout du Parc national de l'Île-du-Prince-Édouard à la liste indicative pour être ajoutée aux sites d'héritage mondial de l'UNESCO. Le parc national de l'Île-du-Prince-Édouard se retrouve sur la côte nord de la province insulaire, limité par la ville de Cavendish à l'Ouest et celle de Greenwich à l'est. Il se retrouve dans la région physiographique de la forêt acadienne, et, sur sa berge au nord, donne sur le golfe du Saint-Laurent. Il s’agit de l’unique parc national retrouvé sur l’Île-du-Prince-Édouard Le parc national de l’Île-du-Prince-Édouard contient un paysage extrêmement diversifié, qui abrite une grande variété de faune et de flore. Sur la côte, nous retrouvons de vastes dunes de sable rouge. Ces montants de sables sont empêchés d'être emportés par le vent grâce à l'ammophile, une herbe dont les racines et rhizomes forment un espèce de tapis, fixant ainsi le sable aux dunes. Une autre plante, le rosier sauvage, vit également dans cet environnement. Ce dernier se protège avec ses feuilles recouvertes d'un enduit luisant. Également retrouvées dans les zones côtières, nous pouvons retrouver des falaises de grès rouges. Celles-ci ont été formées à partir d'un mélange de sable, boue et limon, le tout envolé d'une chaîne de montagnes ancienne il y a 285 millions d'années. Ces falaises sont rouges grâce à l'oxydation présente dans le fer de son matériel. Ce paysage est en constante évolution, puisque les falaises sont facilement érodées par les vagues. Il y a également une grande aire forestière dans cette région. Celle-ci s'appelle la forêt acadienne, et est formée par un mélange d'arbres feuillus et conifères, comme par exemple le hêtre, l'érable à sucre, le bouleau jaune, la pruche et le chêne rouge. Nous retrouvons aussi plusieurs sources d'eau douce, dont des étangs et des cours d'eau. On y retrouve une variété de poissons, notamment l'omble de fontaine et l'anguille d'Amérique. Ce dernier poisson est menacé et a une population en déclin. Un autre trait spécial du site est la présence de barachois. Ceux-ci sont des étangs formés avec de l'eau salée avec le déplacement des dunes de sable, mais qui perdent ensuite graduellement leur salinité. C'est un lieu important pour les plantes et animaux, et constitue un lieu crucial pour la reproduction des oiseaux et des poissons. Dans ce parc, nous retrouvons une grande biodiversité. L'une des espèces les plus iconiques de l'île est le renard roux. Bien qu'il possède cette appelation, sa couleur varie souvent: Il possède toujours une queue blanche et est souvent coloré de noir ou de couleurs mélangées. D'autres mammifères terrestres fréquemment observés incluent le lièvre d'Amérique, le castor, le rat musqué, l'écureuil ou encore le tamia. De plus, on retrouve également une variété d'espèces reptiles et amphibiennes, surtout des salamandres, crapauds, grenouilles, tritons et couleuvres. Les poissons retrouvés dans le parc national sont les suivants: le poulamon, la morue, le lançon d'Amérique, l'alose d'été, le gaspareau, l'épinoche à quatre épines, l'omble de fontaine, l'épinoche à neuf épines, l'éperlan, le bar d'Amérique, le baret, l'anguille d'Amérique, l'épinoche à trois épines, le fondule barré et le choquemort. Les oiseaux occupent aussi une place importante dans l'écosystème du parc national de l'Île-du-Prince-Édouard. Notamment, le grand héron de 1,2 mètre peut être observé à pêcher, et on observe également deux grands oiseaux prédateurs: la pygargue à tête blanche, le fameux animal national américain, et le balbuzard pêcheur. La forêt acadienne du parc est malheureusement grandement dominée par l'épinette blanche, un unique type d'arbre qui n'apporte pas grande valeur de diversité à la forêt. Effectivement, l'écosystème de la forêt est, en ce moment, classé en « mauvais état (ROUGE) ». Cependant, un projet de conservation et restauration de plantes dans le site est en train de rétablir l'équilibre de ces bois en augmentant la présence de plusieurs espèces typiques, dont l'épinette rouge, le pin blanc, la pruche du Canada, le chêne rouge, le bouleau jaune, l'érable à sucre, le frêne blanc et le mélèze laricin. En tout, dans ce parc national, plus de 600 espèces de plantes ont été identifiées, dont le sabot de la vierge qui est la fleur provinciale de l'Île-du-Prince-Édouard. On retrouve également malheureusement des espèces exotiques envahissantes dans le parc, qu'on cherche à exterminer. Le parc national de l'Île-du-Prince-Édouard ferait un excellent ajout à la liste indicative du gouvernement canadien pour un ajout au patrimoine mondial de l'UNESCO, puisqu'il répond à chacun des quatre critères naturels des dix critères de sélection pour y être admis. Critère XII : « représenter des phénomènes naturels ou des aires d'une beauté naturelle et d'une importance esthétique exceptionnelles » D'abord, le parc répond parfaitement au critère vii de l'UNESCO avec son paysage possédant une beauté exceptionnelle et très esthétique. Effectivement, ses dunes de sable rouge et falaises sont connues mondialement pour la vue stupéfiante qu'elles offrent. Avec leur couleur unique, les falaises étourdissantes et les étendues de sable recouvertes d'ammophile verte, cette joliesse est certainement digne de l'UNESCO! Critère XIII : « être des exemples éminemment représentatifs des grands stades de l'histoire de la terre, y compris le témoignage de la vie, de processus géologiques en cours dans le développement des formes terrestres ou d'éléments géomorphiques ou physiographiques ayant une grande signification » Ensuite, ce parc n'est pas moins satisfaisant pour le critère viii. Effectivement, les formations de falaises et de dunes sont un processus archéologique incroyable qui a pris des millions d'années pour se réaliser. Au fait, les dunes sont formées à partir de l'érosion historique du grès, qui s'est envolé et empilé derrière des roches présentes sur la côte de l'île. Ce matériel ce serait envolé encore une fois, si ce n'était pas pour la magnifique apparition de l'ammophile, une herbe poussant dans le sable qui ancre les dunes de l'île en place. Et l'histoire est encore plus impressionnante pour les falaises. Celles-ci se sont développées à la suite du détachement de boue, limon et sable d'une montagne ancienne de la région qui n'est plus présente, et que le vent a apporté dans une vallée il y a plus de 285 millions d'années afin de former le plateau de ce que l'on connaît aujourd'hui comme l'Île-du-Prince-Édouard. Et ce paysage est toujours en évolution aujourd'hui, puisque l'effet des vagues continue à modifier la forme du littoral de l'île, formant un magnifique exemple de phénomène géologique toujours en évolution. Ce parc répond donc parfaitement aux exigences du critère viii, cochant un deuxième prérequis pour son ajout. Critère IX : « être des exemples éminemment représentatifs de processus écologiques et biologiques en cours dans l'évolution et le développement des écosystèmes et communautés de plantes et d'animaux terrestres, aquatiques, côtiers et marins » De plus, le critère ix est également répondu avec l'exemple des barachois, qui se forment toujours aujourd'hui à l'aide des marées et du déplacement du sable. Effectivement, ces espèces d'étangs sont créées lorsque, en marée basse, le sable se déplace d'une certaine manière pour former un enclos autour de l'eau. Par la suite, la salinité de ces enclos disparaît graduellement, et un écosystème peut y être développé contenant des oiseaux marins, ainsi que de nombreux mammifères et plantes. C'est un excellent exemple d'évolution côtière et de l'écosystème, ce qui remplit idéalement le critère ix. Critère X : « contenir les habitats naturels les plus représentatifs et les plus importants pour la conservation in situ de la diversité biologique, y compris ceux où survivent des espèces menacées ayant une valeur universelle exceptionnelle du point de vue de la science ou de la conservation » Enfin, le critère x n'échappe pas non plus à la perfection du parc national de l'Île-du-Prince-Édouard. Effectivement, il contient plusieurs espèces en danger qu'il est nécessaire de protéger. Les plus importantes entre celles-ci sont le pluvier siffleur, l'anguille d'Amérique, la petite chauve-souris brune, la paruline du Canada, le moucherolle à côtés olive, le pioui de l'Est, le goglu des prés, l'hirondelle de rivage l'hirondelle rustique, l'aster du Saint-Laurent et la léchéa maritime. Ce type de faune et de flore pourrait largement bénéficier de la protection de l'UNESCO, et il est impératif de tout protéger. Un des exemples les plus notables est le pluvier siffleur. Effectivement, cet oiseau a la coutume de poser ses nids sur le sol, leur donnant déjà une existence fragile avec les prédateurs naturels qui y ont un accès facile. Cependant, avec les désastres naturels et le changement climatique, leur population est en déclin, et il est nécessaire de les protéger. Avec toutes ces espèces en danger et un écosystème unique, il semble inévitable que l'UNESCO doit l'adopter comme site historique. La gestion présente effectuée par Parcs Canada En tant que parc national canadien, le parc national de l'Île-du-Prince-Édouard reçoit le plus haut niveau de protection possible au Canada, surtout de la part de l'organisme Parcs Canada. Ce ministère du gouvernement fournit plusieurs services nécessaires pour la survie du délicat écosystème du parc. D'abord, le parc met plusieurs restrictions contre les visiteurs afin de s'assurer qu'ils n'endommagent pas l'écosystème. Notamment, les dunes de sable ont été complètement fermées au public suite au désastre de l'ouragan Fiona afin de préserver cet écosystème endommagé. De plus, dans les règles de gestion du parc, la majorité de l'emplacement est réservé aux piétons et parfois aux cyclistes. Il est également obligatoire de demeurer sur les sentiers pour tous les visiteurs, et plus de restrictions ont été implémentées pour les endroits avec des espèces végétatives en danger. Parcs Canada prend aussi l'initiative de retirer des structures humaines nuisant à l'écosystème. Par exemple, dans certaines régions du parc, les cours d'eau sont bloqués par des vieux barrages, ce qui restreint le développement de l'écosystème. La gestion s'engage à retirer ces débris afin d'assurer la prospérité de la faune et flore. Cet organisme fait également des efforts pour offrir un accès public pour l'observation de la beauté naturelle. Ils construisent par exemple des promenades en bois dans certains endroits afin de laisser la population apprécier ce patrimoine sans nuire à son état écologique. En ce qui concerne les espèces en danger, celles-ci sont aussi offertes une certaine protection. Ils surveillent les populations de ces espèces afin de s'assurer de leurs survies, et, au besoin, retirent l'accès public aux habitats. Ils apportent plusieurs biologistes et scientifiques spécialisés dans une variété de domaines afin de s'assurer du bien-être environnemental du parc. Ceci est essentiel pour les espèces nocturnes, telles que les chauves-souris, qui ont besoin de plus que de l'observation occasionnelle. Chaque espèce animale et végétale est accordée un status de vert (bon), jaune (passable) ou rouge (médiocre). Les activités humaines pouvant nuire au site Il y a plusieurs activités humaines se passant en ce moment dans le site nuisant à sa durabilité. Une des activités les plus notables est la marche dans les régions délimitées. Souvent, ces aires contiennent des espèces ou paysages en danger, notamment les dunes de sable. Celles-ci sont maintenues en place par la plante de l'ammophile, et, lorsque les personnes la piétinent, cette plante va souvent mourir, et le sable s'envole facilement. Ceci mène à la détérioration rapide de cette caractéristique naturelle. De l'endommagement peut également se faire observer chez d'autres espèces végétales lorsque des humains se promènent dans leurs aires de croissance. De plus, les humains ont introduit plusieurs espèces exotiques dans le parc. Ceci est le plus notable dans la flore du parc, où l'on peut désormais retrouver l'alliaire officinale, la renouée du Japon, le nerprun bourdaine, le pin sylvestre et la salicaire pourpre. Ces espèces portent une grande menace aux espèces végétales et animales indigènes du parc, et les autorités tentent présentement de les éliminer. Un autre effet nocif humain est l'alimentation des animaux. Souvent, des personnes apportent de la nourriture de chez soi pour nourrir la vie sauvage du parc. Cependant, ceci est très nocif pour les animaux locaux. Effectivement, ceci les rend non seulement dépendants des humains pour se trouver de la nourriture, mais les encourage aussi à se rendre à des endroits dangereux (ex. les autoroutes) où l'on retrouve une abondance d'humains. Aussi, les ordures posent un grand danger au parc. En effet, les visiteurs du parc laissent souvent leurs déchets sur les plages et dans les sentiers, ce qui est également nocif pour l'écosystème. Les déchets posent plusieurs dangers, notamment, ils peuvent piéger ou empoisonner les animaux marins et terrestres. C'est également une surface idéale pour les virus et bactéries, et ceci pose une grande menace pour des épidémies chez les animaux. Enfin, le plus grand impact humain sur ce parc est probablement le changement climatique. Celui-ci affecte, bien sûr, des écosystèmes autour du monde, et le parc national de l'Île-du-Prince-Édouard n'y fait pas exception. Les désastres naturels causés par ceci ont des effets dévastateurs sur l'environnement du parc. Un exemple récent notable est l'ouragan Fiona, qui a porté des dommages significatifs à la structure du parc. Notamment, il y a eu 3-10 mètres d'érosion littorale dans le parc, nuisant beaucoup au paysage de la côte. De plus, des milliers d'arbres ont été abattus, et il faudra beaucoup de travaux pour restaurer la forêt. L'activité humaine autour du monde continue à contribuer au changement climatique et, sans actions, de tels dommages continueront à être observés. Contributions possibles de l’UNESCO pour une gestion juste, équitable et durable L'UNESCO s'engage à offrir de l'aide financière et technique à chacun des sites désignés comme patrimoine naturel. C'est-à-dire, beaucoup plus de ressources seront disponibles à la gestion du parc afin d'assurer sa survie et prospérité. Une des ressources importantes que l'UNESCO peut apporter au parc naturel de l'Île-du-Prince-Édouard est la communication avec le secteur privé. Effectivement, les compagnies locales affectant le site, tel que les restaurants d'où provient la nourriture que les visiteurs consomment ainsi que les compagnies de tourisme, pourraient adopter des pratiques plus durables et respectueuses de l'environnement s'il y avait de la communication augmentée avec parcs Canada et l'UNESCO. Ainsi, l'on pourrait réduire le nombre de déchets et s'assurer que les visiteurs sont bien informés des règles et limites aux visites au parc. De plus, l'UNESCO s'engage à protéger la biodiversité de chacun de ses sites. Sous cette autorité, le parc national de l'Île-du-Prince-Édouard déployera plus d'équipes de spécialistes avec de l'expérience internationale afin de s'assurer du bien-être de l'écosystème local. Deux exemples auxquels nous pouvons penser sont la protection des anguilles d'Amérique dans les barachois et de la forêt acadienne. Effectivement, les barachois sont très importants pour la reproduction animale et poissonnière, et les poissons doivent migrer entre ceux-ci et l'océan pour la ponte d'oeufs. Des projets d'infrastructure afin d'offrir des passages plus sécuritaires aux anguilles entre l'océan et les barachois sont couramment en envergure, et pourraient utiliser l'avis et le financement de l'UNESCO. Dans le cas de la forêt, la plante d'arbres autre que l'épinette blanche pourrait également utiliser de l'aide d'experts et du financement. Ce problème a empiré récemment avec l'ouragan Fiona, et des milliers d'arbres ont été endommagés. Avec des meilleures stratégies et fonds, ce défi pourrait être abordé beaucoup plus efficacement. L'UNESCO peut également créer des projets promouvant l'aspect culturel des premières nations dans ce site pour assurer de l'équité dans sa gestion. Effectivement, la nation micmac a une longue histoire de vivre pendant des millénaires dans la région occupée en ce moment par ce parc, et il est important de reconnaître ceci. Des projets de sensibilisation, d'apprentissage et de partage culturel pourraient être créés pour reconnaître ce patrimoine important. Conclusion En somme, le parc national de l’Île-du-Prince-Édouard ferait une excellente addition à la liste de patrimoine mondial naturel de l’UNESCO. En effet, avec ses paysages naturels et sa vaste biodiversité, ce site pourrait parfaitement compléter la liste de l’UNESCO. De plus, les services variés et importants que l’UNESCO offre aux sites désignés seraient très utiles pour la longévité et le bien-être de l’écosystème unique de ce parc. Bibliographie Kingdon, T. (20 août 2020). Parks Canada asking people to clean up their act in P.E.I. National Park. CBC News. https://www.cbc.ca/news/canada/prince-edward-island/pei-national-park-littering-covid-19-1.5693561 Objectif Terre (site web). (2011).https://www.objectifterre.org/voyage/unesco.html Ontario (site web). (2023).https://www.ontario.ca/page/eastern-wolf Parcs Canada (site web). (2023).https://parcs.canada.ca/culture/spm-whs/indicative-tentative/sites-properties#wb-auto-3 Parcs Canada (site web). (2023).https://parks.canada.ca/pn-np/pe/pei-ipe Parcs Canada (site web). (2023).https://parcs.canada.ca/pn-np/sk/grasslands Parcs Ontario (site web). (2023). https://www.ontarioparks.com/park/algonquin Texas Disposal Systems (site web). 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