Tendance INSTRUMENTATION Ouvrez grand vos yeux sur les bus à haute vitesse En conception, les mesures de diagramme de l’œil réalisées à l’aide d’un oscilloscope permettent de détecter les problèmes d’intégrité du signal. Encore faut-il pouvoir assurer une récupération d’horloge sur les bus série rapides, réduire les distorsions injectées par les sondes et connaître la gigue de son appareil. Entre autres. Le point sur la question avec Agilent Technologies. lus l’utilisation des nouvelles interconnexions série haute vitesse prend de l’ampleur dans les E/S et les fonds de panier, plus l’intégrité du signal devient critique. Dans une déclaration récente, Eric Bogatin, directeur de la technologie de GigaTest Labs, a cerné la situation en ces termes: les ingénieurs se divisent désormais en deux groupes, ceux qui ont déjà été confrontés à des problèmes d’intégrité du signal et ceux qui ne vont pas tarder à l’être. Si vous faites partie du premier groupe, bienvenue au club! Mais si vous appartenez au second, j’espère que cet article facilitera votre entrée dans le club. L’intégrité du signal peut être affectée par de nombreux types de défauts. Par exemple : des échos provoqués par des terminaisons incorrectes ; une diaphonie qui se manifeste entre deux lignes de transmission; du bruit injecté dans les signaux par des défauts d’alimentation et de masse ; ou encore une gigue engendrée par des sources externes qui modulent le signal ou par des retards dépendant des données (interférences intersymboles et distorsion du rapport cyclique). La puissance de l’analyse du diagramme de l’œil réside dans sa P 34 capacité à procurer une vue complète sur chacun des problèmes d’intégrité du signal, ou sur tous à la fois. Par un emploi efficace des mesures de diagramme de l’œil, les ingénieurs sont à même de gagner un temps considérable dans leurs projets: ils bénéficient d’une précieuse visibilité sur les problèmes d’intégrité du signal, le cas échéant à un stade très précoce par simulation, ce qui leur permet de les résoudre plus rapidement et d’être davantage assurés d’avoir atteint leurs objectifs en la matière. Que contient l’œil? Les signaux logiques classiques sont composés d’une ou plusieurs lignes de données et d’une horloge. L’horloge détermine les instants d’échantillonnage pour l’obtention des valeurs des données. Les bascules et les circuits de verrouillage (latches) présentent des spécifications indiquant la durée pendant laquelle les données doivent rester stables, avant et après la transition d’horloge, pour éviter les erreurs ou métastabilité. C’est ce que l’on appelle respectivement le temps d’établissement et le temps de maintien. Supposons que vous connectiez votre oscilloscope aux entrées horloge et données d’un latch. Configurez l’appareil pour qu’il se Une acquisition de données en monocoup FIGURE 1 L’oscilloscope affiche ici une séquence de données 101 acquise sur le front montant de l’horloge. déclenche sur l’entrée d’horloge. Sélectionnez la persistance infinie afin que chaque forme d’onde acquise reste affichée. Réglez l’oscilloscope sur monocoup (singleshot) et appuyez une fois sur «Run». Le résultat qui apparaîtra sur l’écran ressemblera à la figure 1. Appuyez une nouvelle fois sur «Run» et vous obtiendrez l’équivalent de la figure 2, avec deux groupes de données en relation avec l’horloge. En mode répétitif, l’affichage sera similaire à la figure 3, sur laquelle sont superposés de nombreux groupes de données représentatifs du com- Deux acquisitions superposées en monocoup FIGURE 2 L’oscilloscope affiche désormais deux séquences de données (101 et 011) capturées sur deux fronts montants de l’horloge. Février 2005 n°155 - Electronique Tendance portement du signal. Idéalement, dans ce mode on retrouvera toutes les séquences de données binaires 000, 001, 010, 011, 100, 101, 110, 111. Notez que le signal d’horloge semble stable; en effet, l’oscilloscope est déclenché sur l’horloge et celle-ci fait office de référence temporelle lors de chaque acquisition de données. En examinant l’œil, vous vérifiez rapidement la conformité de votre signal à tous les paramètres essentiels du latch (figure 4): marges de bruit supérieure et inférieure, temps d’établissement et de maintien. Acquisition en répétitif et en temps réel FIGURE 3 Dans ce mode, l’accumulation des données donne naissance à un diagramme de l’œil. Notez la finesse de la trace de l’horloge au point de déclenchement, signe d’une faible gigue de déclenchement. Bus série et récupération d’horloge Pour un grand nombre d’interfaces série à grande vitesse, il n’y a plus d’horloge séparée : les informations temporelles sont codées sur un seul fil avec les données, ou sur plusieurs «pistes» où chaque fil doit transporter à la fois des données et les informations temporelles qui leur sont propres. Comment vérifier, dans ces conditions, «l’ouverture de l’œil»? Divers constructeurs proposent des oscilloscopes pourvus d’une solution logicielle ou matérielle pour résoudre ce problème. Le but étant d’extraire les informations temporelles du flux de données, comme doit le faire un récepteur.A partir de cette récupération d’horloge, il est possible d’examiner chaque cycle de données – également appelé «intervalle unitaire» ou UI (unit interval) – pour connaître les éléments temporels d’un signal en rapport avec l’horloge. Ici aussi, le diagramme de l’œil est un allié précieux pour examiner l’ensemble formé par un grand nombre de cycles successifs. Les circuits matériels de récupération d’horloge disponibles sur certains oscilloscopes se composent essentiellement d’une boucle à verrouillage de phase. Le signal d’horloge récupéré est injecté dans une voie de l’oscilloscope pour déclencher celui-ci (figure 5). La mesure de l’œil est ensuite similaire à celle effectuée classiquement avec un signal d’horloge séparé. Dans les systèmes de transmission de données récemment introduits, le circuit de récupération d’horloge du récepteur Electronique - Février 2005 n°155 Analyse du diagramme de l’œil FIGURE 4 Les informations incluses dans un diagramme de l’œil permettent de contrôler rapidement la conformité aux paramètres essentiels du latch. intègre presque toujours un moyen permettant de découvrir la relation temporelle optimale entre l’horloge et les données entrantes. Pour cela, il faut généralement que l’émetteur envoie une «séquence d’apprentissage» au récepteur. C’est donc uniquement la taille d’ouverture de l’œil qui importe, et non sa relation avec le signal d’horloge récupéré. C’est pourquoi, dans la plupart des spécifications des interfaces qui utilisent des données série avec un signal d’horloge codé, vous en trouvez une concernant les dimensions de l’œil, mais aucune pour les temps d’établissement et de maintien. Il existe quelques problèmes potentiels dont il faut tenir compte.Ainsi, les PLL matérielles mises en œuvre pour la récupération d’horloge ont une gamme de fréquence limitée.Vérifiez par conséquent que le circuit disponible sur l’oscilloscope que vous avez l’intention d’utiliser couvre la fréquence d’horloge avec laquelle vous travaillez. Les caractéristiques de gain de boucle et de réponse en fréquence de la PLL ont un effet plus subtil. Pour beaucoup d’interfaces série, le gain et la bande passante de la boucle à verrouillage de phase assurant la récupération d’horloge du récepteur sont spécifiés dans la norme. Si la PLL matérielle de l’oscilloscope ne présente pas les mêmes caractéristiques, l’œil affiché par l’appareil sera différent de l’œil « vu » par le récepteur, et la mesure ne vous indiquera pas si le signal est conforme ou non aux exigences de la norme. Dans une récupération d’horloge logicielle, l’oscilloscope capture en mémoire de nombreux cycles successifs du signal. Un logiciel spécial examine ensuite l’enregistrement et détermine les fronts d’horloge actifs. Les intervalles unitaires peuvent ensuite être superposés à l’écran, chacun étant aligné sur son front d’horloge récupéré. L’image à l’écran est identique à celle obtenue via une récupération matérielle. L’avantage de l’approche logicielle réside dans la possibilité de réglage par l’utilisateur du gain de boucle et de la bande passante de récupération d’horloge. De ce fait, l’œil qui en résulte constitue une représentation précise de celui qui est stipulé dans la norme appropriée. Avec ce type de récupération d’horloge, il convient de s’assurer que l’oscilloscope dispose d’une mémoire adéquate pour capturer les composantes de plus faibles fréquences de la gigue à étudier. En principe, la gigue de fréquence la plus basse pouvant être détectée de façon fiable est égale à 1 divisé par l’étendue temporelle acquise en mémoire. Supposons que l’oscilloscope échantillonne le signal entrant à 20 Géch./s et possède une Récupération matérielle d’horloge FIGURE 5 Le signal d’horloge récupéré est injecté dans le circuit de déclenchement de l’oscilloscope. 35 Tendance mémoire de 1Mpoint. L’intervalle de temps en mémoire est alors de 1.106 x (1/20.109), soit 50µs. Si le signal est modulé en fréquence à 20kHz, un cycle entier de modulation sera capturé en mémoire (la modulation de fréquence est un moyen intuitif de se représenter la gigue). Quels sont les besoins minimaux ? Tout dépend des caractéristiques de gain de boucle de la PLL de récupération d’horloge de votre circuit. La plupart des PLL ont un gain important aux basses fréquences, ce qui permet de suivre aisément les changements basse fréquence du signal entrant. Les normes spécifient souvent une gamme de fréquence de gigue. Cet aspect mérite donc toute votre attention. Tant que vous disposez d’une profondeur mémoire suffisante pour enregistrer plusieurs cycles de la gigue de fréquence la plus basse qui vous intéresse, vous pouvez en toute Œil à 1,5 Gbit/s d’un circuit sans sonde Diagrammes de l’œil à l’entrée et à la sortie d’une sonde FIGURE 9 Ces diagrammes d’une séquence pseudo-aléatoire de 2,5 Gbits/s pris à l’entrée et à la sortie d’une sonde de 7GHz ne diffèrent que fort peu, ce qui témoigne de l’excellente qualité de la sonde en question. FIGURE 6 Un générateur de données 1,5Gbit/s est relié à l’oscilloscope par câble coaxial 50Ω. Œil à 1,5 Gbit/s d’un circuit avec sonde à fils de 1 pouce FIGURE 7 Avec une sonde connectée par des fils de 2,5cm, de la gigue et des distorsions importantes apparaissent. confiance garantir la conformité à la norme. A titre d’exemple, la méthode de mesure du diagramme de l’œil de la couche physique PCI Express exige que celle-ci soit effectuée sur 3500 cycles consécutifs. A 2,5Gbits/s, la durée nominale d’un cycle est égale à 400ps. Par conséquent, 3500 cycles consécutifs représentent 1,4µs. Si l’on considère qu’il faut à l’oscilloscope, au minimum, une cadence d’échantillonnage de 20Géch./s pour assurer une acquisition adéquate des composants haute fréquence du signal PCI Express, la mémoire requise est donc de 1,4.10-6 x 20.109 =28000 points. Ouvrez l’œil! Œil à 1,5 Gbit/s avec une sonde conçue pour une charge minimale FIGURE 8 Une telle sonde ajoute peu de gigue et introduit des distorsions minimales circonscrites aux extrémités des fronts. 36 Nous avons décrit jusqu’à présent des mesures de l’œil qui seraient parfaites. «Alors», allezvous me dire, « j’ai acheté le meilleur oscilloscope que j’aie pu m’offrir, je peux bien lui faire entièrement confiance?» En fait, tout commence avec la pointe de sonde. C’est elle qui détermine la précision des mesures, y compris des mesures de l’œil, et c’est souvent l’aspect le plus difficile. Peu importe le prix de votre oscilloscope, la précision de ses mesures ne peut pas être meilleure que celles que permet la sonde. En pratique, les sondes d’oscilloscope ont deux types d’effet. Tout d’abord, elles deviennent partie intégrante de votre circuit et peuvent de ce fait influer sur l’intégrité du signal. En effet, quelle que soit la qualité de sa conception, la sonde d’oscilloscope injecte une charge réactive et une résonance dans le circuit sous test. La figure 6 montre l’œil d’un circuit sur lequel aucune sonde n’est connectée. La figure 7 représente le même circuit, avec une sonde de très bonne qualité connectée via des fils de 2,5cm. La figure 8 illustre à nouveau le même circuit, dont le diagramme de l’œil a été obtenu à l’aide d’une sonde conçue pour injecter une charge minimale à son point de fixation. La différence est bien visible. Bien sûr, vous n’avez pas envie de gaspiller votre temps à tenter de résoudre les problèmes introduits par la sonde de la figure 7. Pour plus de détails concernant les sondes et les charges –ce qui sort du cadre du présent article–, reportez-vous à la note d’application de la référence 2, vous ne perdrez pas votre temps. Par ailleurs, les sondes ajoutent du bruit et des distorsions et ont elles-mêmes des limites en bande passante. Le rapport signal/bruit, la bande passante et la réponse en fréquence du système de mesure ne peuvent pas être meilleurs que ceux de la sonde et ils sont même parfois limités par celle-ci. La figure 9 représente l’entrée et la sortie d’une sonde 7GHz de qualité, la sortie étant ici très fidèle à l’entrée. Ce test est relativement facile à Février 2005 n°155 - Electronique Tendance Diagrammes de l’œil à 3 Gbits/s FIGURE 10 En a, la gigue de déclenchement de l’oscilloscope est inférieure à 1psrms; en b, elle est de 7psrms et réduit notablement l’ouverture de l’œil. a) b) effectuer sur votre oscilloscope avec sa sonde. La procédure et le détail de ce sujet se trouvent également dans la note de la référence2. Au final, assurez-vous que vos sondes vous disent la vérité et ne la «maquillent» pas elles-mêmes. Et la gigue? Le second paramètre le plus important est la gigue de l’oscilloscope. En effet, il se peut que l’ouverture de l’œil soit réduite par cette gigue, et pas seulement par celle qui est réellement présente dans votre circuit. La gigue de l’oscilloscope prend deux formes différentes: la gigue de déclenchement et la gigue de la base de temps. Dans les mesures de l’œil classiques, avec déclenchement sur l’horloge et utilisation de l’oscilloscope en mode répétitif avec persistance infinie, c’est la gigue de déclenchement qui tend à dominer. La Suite p.38 Mesure de la gigue de déclenchement de l’oscilloscope FIGURE 11 L’histogramme de la position du point où le signal franchit le seuil de déclenchement fournit la valeur efficace de la gigue de déclenchement. Electronique - Février 2005 n°155 37 Tendance ➤ figure 10 montre des mesures de l’œil sur un signal de 3Gbits/s obtenues, d’une part, avec une gigue de déclenchement de 1psrms et, d’autre part, avec une gigue de déclenchement de 7psrms.Vous constatez aisément la différence dans l’ouverture apparente de l’œil. La gigue de déclenchement est facile à identifier et à mesurer. Il suffit pour cela de déclencher l’oscilloscope sur un signal d’un temps de montée raisonnablement rapide. Réglez la base de temps pour que le front montant présente un angle d’environ 45 degrés (ou l’angle le plus petit pouvant être obtenu avec les vitesses de balayage disponibles sur votre oscilloscope). Positionnez le point de déclenchement au milieu de l’écran, avec la commande de décalage (position horizontale) de la base de temps (T=0). Configurez l’oscilloscope en persistance infinie. Notez l’endroit où le signal franchit le niveau de déclenchement (la plupart des oscilloscopes comportent un indicateur ou un marqueur de niveau de déclenchement qui facilite cette observation). Idéalement, l’intersection du signal se trouve au point de largeur zéro, puisqu’il est censé être la référence de temps 0 pour la base de temps. Si l’oscilloscope est doté d’une fonction histogramme, celle-ci peut servir à mesurer la gigue de déclenchement. Créez un histogramme du signal au point de franchissement du niveau de déclenchement. La valeur de la déviation standard de cet histogramme représente la gigue de déclenchement efficace (figure 11). Par contre, si vous créez le diagramme de l’œil à l’aide du mode d’acquisition monocoup et de la récupération du signal d’horloge par le logiciel interne de l’oscilloscope, la gigue de déclenchement n’a aucune importance. Ce qui compte alors, c’est la gigue et les déviations erratiques de la base de temps de l’oscilloscope. Recherchez dans la liste des spécifications les valeurs de gigue de déclenchement et de gigue de base de temps (qui est peut-être exprimée sous la forme de plancher de bruit de la mesure de gigue). Il est un peu plus compliqué de caractériser la gigue de 38 Transfert DDR FIGURE 12 Sur les interfaces série qui utilisent la signalisation DDR, les données sont transmises sur les fronts montants et descendants de l’horloge. Test de l’œil sous contrainte FIGURE 13 Pour ce test qui permet d’évaluer la tolérance à la gigue d’un circuit, la sortie du générateur d’impulsions est modulée par une source de signal externe. base de temps, car il faut utiliser à cette fin une source de signal très stable, de gigue inférieure à celle de l’oscilloscope. On néglige souvent une source de gigue apparente: le bruit vertical (en tension) introduit par l’oscilloscope et la sonde. Sur un front dont le temps de montée est différent de zéro, le bruit vertical se traduit en bruit dans le temps, car l’instant de franchissement du niveau de déclenchement vu par l’oscilloscope est dépendant du bruit superposé au signal utile. DDR ou comment voir double Nombreuses sont les nouvelles interfaces série qui mettent en œuvre des transferts à double débit de données (ou DDR pour double-data-rate), les transmissions étant assurées sur les fronts montants et descendants de l’horloge (figure 12). Etant donné que votre oscilloscope ne se déclenche que sur un front montant ou descendant (mais pas sur les deux), l’œil que vous voyez si vous procédez à des mesures de l’œil classiques ne correspond qu’à un seul type de front. Pour visualiser l’œil opposé, vous devez basculer la polarité de déclenchement de l’oscilloscope. La récupération d’horloge logicielle affranchit de cette limitation. Vous pouvez spécifier des fronts montants, des fronts descendants, ou les deux. D’autres outils pour les mesures de l’œil De nombreux oscilloscopes intègrent une large gamme de mesures automatiques de l’œil: hauteur et largeur de l’œil, test de violation de masque, « crossing percent», facteur Q, distorsion du rapport cyclique… Des tests de masque standard sont souvent disponibles pour le test de préconformité à différentes normes de l’industrie. Les mesures de l’œil exigent parfois une source de signaux. Choisissez un générateur d’impulsions qui ne génère pas lui-même de gigue. Pour vérifier qu’un circuit rejette bien la gigue, prenez un générateur d’impulsions dont la sortie peut être modulée par des valeurs connues de gigue, fournies par une source externe (figure 13). Les références 3 et 4 présentent des mesures de l’œil sous contrainte, effectuées avec un générateur d’impulsions et de données et un oscilloscope. Certains analyseurs logiques permettent maintenant d’effectuer des mesures de l’œil simultanément sur de nombreux signaux. Cette technique procure un gain de temps considérable par rapport à l’analyse de dizaines ou de centaines de nœuds, réalisée au mieux par groupes de quatre, avec les sondes d’oscilloscope. La référence 5 décrit cette méthode. Au stade de la conception, il existe maintenant de nombreux outils de simulation pour prédire l’ouverture de l’œil à partir de modèles de circuits.Avant de vous engager sur des cartes ou du silicium, le contrôle de l’ouverture de l’œil par simulation est susceptible de vous faire gagner beaucoup de temps en détectant les problèmes au stade le plus précoce du projet. ART PORTER (AGILENT TECHNOLOGIES) Pour en savoir plus Références bibliographiques: [1] Shortening the Development Cycle with Effective Eye Measurements, http://www.netseminar.com/nss/showSeminar?sem_num=604&branding=NSS& clientID=NSS [2] Restoring Confidence in Your High-Bandwidth Probe Measurements, Agilent publication number 5988-7951EN, http://cp.literature.agilent.com/litweb/pdf/5988-7951EN.pdf [3] Jitter Analysis Techniques for High Data Rates, Agilent publication number 5988-8425EN, http://cp.literature.agilent.com/litweb/pdf/5988-8425EN.pdf [4] Characterizing Jitter On High-Speed Communications Signals, http://www.netseminar.com/index.cgi?sem_num=570 [5] Saving Time with Multiple-channel Signal Integrity Measurements, Agilent publication number 5988-5409EN, http://cp.literature.agilent.com/litweb/pdf /5988-5409EN.pdf Février 2005 n°155 - Electronique