5e- Lecture Molière (1622-1673) ! ! Né le 15 janvier 1622, de mon vrai nom Jean-Baptiste Poquelin, j'étais le fils d'un des tapissiers et valets ordinaires du roi. Mon père voulait que je reprenne sa charge à sa mort, mais cette activité ne m'intéressait pas : je voulais faire du théâtre. Je rencontre la famille de comédiens de Madeleine Béjart, et le 13 juin 1643, je fonde une troupe à laquelle je donne le nom de "l'Illustre-Théâtre". Malheureusement, nos représentations à Paris furent des échecs et mes dettes me valurent d'être emprisonné quelques jours au Châtelet. Je décide alors de prendre la tête d'une troupe de comédiens de province, je prends le pseudonyme de Molière en 1650 et je connais enfin quelques succès. Je rejoue pour la première fois à Paris le 16 octobre 1658 devant le roi Louis XIV. Ce dernier mettra à notre disposition la salle du Palais-Royal, construite par Richelieu, où je jouerai toutes mes pièces jusqu'au jour de ma mort. En 1662, j'épouse Armande Béjart, la fille (ou la sœur ?) de Madeleine Béjart. Mon théâtre est généralement comique et mon genre favori est la farce. Je fais rire les gens en me moquant de certains types de personnes qui constituent la société de mon époque. Ainsi, je m'attaque aux médecins (qui n'ont pas su sauver ma mère et qui est morte quand je n'avais que dix ans), aux gens du clergé ou encore à ceux de la cour, ainsi qu'à leurs manières. Mais mon succès n'a pas toujours été facile ; j'ai subi la concurrence des Comédiens du roi (troupe attitrée de Louis XIV), le clergé, les marquis de cour et les médecins m'ont attaqué pour mes railleries à leur sujet. Heureusement, j'ai longtemps bénéficié du soutien du roi. Mes pièces ne connurent pas toutes le succès: - Tartuffe (1664) fut interdit 2 fois par la reine mère - Dom Juan (1665) ne fut représenté que quelques semaines - L'avare (1668) fut un échec Mais d'autres firent ma renommée: - Les précieuses ridicules (1659) fut mon 1er grand succès - Le médecin malgré lui (1666) fut très bien accueilli - Tartuffe connu un franc succès lorsque l'interdiction fut levée à la mort de la reine mère (1669) - Les femmes savantes (1672) Les complots menés par Lully (musicien favori du roi et mon ancien partenaire pour la composition des musiques de ballet de mes pièces) ont fini par me priver du soutien du roi. En 1665, je tombe malade de la tuberculose et, accablé par des difficultés de tous ordres, je meurs le 21 février 1673, quelques heures après avoir joué ma nouvelle comédie, Le Malade imaginaire.