FRA 5201 Défendre des idées
Évaluation formative : Faut-il coloniser Mars ?
Martine Guay, CSSDM, 2021
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Texte 1
Pourquoi aller sur Mars
À la différence des ingénieurs, beaucoup de
scientifiques sont réticents à soutenir le projet
d’implantation de l’Homme sur Mars. Ils ne voient
pas l’intérêt de son intervention par rapport à
l’action des robots et considèrent que les vols
habités consommeraient une part trop
importante des budgets, toujours trop maigres,
des agences-spatiales qui sont consacrés à leurs
missions robotiques.
Ils ont tort et voici pourquoi :
La présence humaine sur Mars permettrait le
contrôle en direct des robots partout sur la
planète. À la différence de la Lune, Mars se trouve
à une distance telle qu’aucune commande en
direct n’est possible puisqu’il faut entre 3 et
22 minutes aux ondes pour y parvenir (vitesse de
la lumière 300 000 km/s, distance entre Mars et la
Terre 56 à 400 millions de km en raison du cycle
synodique respectif des planètes). Ce désavantage
ralentit
évidemment
considérablement
l’observation et l’action. Ce ne serait pas le cas
pour une intervention n’importe où à la surface de
Mars à partir d’une base habitée située sur Mars.
Par ailleurs, l’entretien des robots à partir de la
Terre est très difficile (en fait impossible à part la
correction ou l’addition de programmes
informatiques, souvent pratiquées). Des hommes
sur Mars auraient pu réparer ou changer les roues
de Curiosity qui montrent un sérieux signe d’usure,
[…] nettoyer les panneaux solaires d’Opportunity
après la dernière tempête planétaire de poussière
ou le mettre à l’abri pour le protéger du froid avant
que finalement ce dernier le tue.
L’homme est beaucoup plus capable que la
machine pour estimer les situations et y faire face
ou en tirer profit. La machine est programmée
pour agir, l’homme est formé également pour agir
en fonction d’un programme, mais il l’est aussi
intellectuellement pour programmer et pour
interpréter l’inattendu et pour improviser. Par
ailleurs, la machine ne dispose pas d’outil aussi
adaptable que les deux mains ou le squelette
humain. Un homme peut soulever une pierre, la
mettre de côté et observer, monter sur une butte
ou encore faire levier avec une barre, créer un
effondrement et découvrir un sol moins irradié,
éventuellement entrer dans une caverne pour
l’explorer et tout cela après avoir estimé
rationnellement ou intuitivement que c’était utile
ou intéressant. L’Homme est la meilleure de nos
machines ou, autrement dit, au-delà des capacités
concevables d’intelligence artificielle, ses facultés
spécifiques le placent toujours au-dessus des
meilleures de nos machines de métal.
Depuis la fin du programme lunaire, le grandpublic est blasé. La présence d’hommes sur Mars
raviverait l’intérêt général pour l’exploration de
l’espace en la rendant plus concrète, plus facile à
se représenter et aussi, personnalisée. Sur cette
base, favorable à créer l’acceptabilité du Public,
les gouvernements (notamment, évidemment, le
gouvernement américain) pourraient augmenter
les budgets pour le « spatial » en général et les
missions scientifiques (robotiques ou non) en
particulier.
[…]
Au-delà de la recherche scientifique, l’ingénierie
bénéficierait évidemment d’une présence
humaine sur Mars. Les ingénieurs n’ont
généralement pas la même prévention que les
scientifiques pour le projet car ils s’intéressent
d’abord aux machines, à leur complexité liée à leur
efficacité pour le but recherché. Voici des
arguments qui devraient « parler » à ceux qui ne
sont pas convaincus :
Mars sera le lieu où effectuer toutes sortes de
tests en milieu extrême : résistance des matériaux,
recyclages, agronomie sous serre. Les milieux
viabilisés seront très exigeants compte tenu de la
dangerosité de l’environnement extérieur et les
volumes disponibles seront réduits du fait de la
difficulté de les créer, de les entretenir, mais aussi
du temps nécessaire à les construire ou les monter.
Les recherches que l’on fera tant au niveau de
l’alimentation que du contrôle de l’environnement
viabilisé, que du recyclage ou de la
modularité/réparabilité des équipements, seront
très souvent utilisables sur Terre.
[…]
Mars est l’endroit où l’on pourrait établir un
conservatoire des connaissances humaines […].
Cela pourrait prendre plusieurs aspects. Un Data
Center pourrait être créé pour préserver ces
connaissances en cas de destruction de la Terre ou
de conditions y rendant la conservation
impossible. […] Un autre aspect serait
l’établissement et l’entretien d’un conservatoire
des graines et semences terrestres dans une
grotte ou un gouffre martien. Les conditions de
températures y seraient au moins aussi bonnes
qu’au Svalbard où existe déjà un tel centre :
Svalbard Global Seed Vault.
D’une façon générale, au-delà de l’utilité qu’elle
pourrait avoir et de la réconciliation du monde des
ingénieurs avec celui des scientifiques,
l’implantation de l’homme sur Mars serait la
manifestation de la prise de conscience que
l’homme étant devenu une espèce multiplanétaire, son champ d’investigation dans tous
les domaines possibles ne serait plus seulement sa
planète d’origine mais l’Univers. Ce serait une
véritable révolution copernicienne et le gage de la
continuité de notre histoire humaine.
Pierre Brisson
Pierre Brisson est président de la Mars Society Switzerland,
membre du comité directeur de l'Association Planète Mars (France),
économiste de formation (University of Virginia),
ancien banquier d'entreprises de profession et
planétologue depuis toujours.
Texte adapté du blog de Pierre Brisson : Exploration spatiale. Publié le 30 mars 2019
Brisson, Pierre. (30 mars 2019). « Pourquoi aller sur Mars », Exploration spatiale – le blog de Pierre Brisson, Repéré le 9 décembre 2020 à
https://blogs.letemps.ch/pierre-brisson/tag/pourquoi-aller-sur-mars/
Texte 2
Avant de coloniser Mars, examinons nos problèmes sur Terre
Tout le monde veut aller sur Mars, du moins c'est
ce qu'il semble. Elon Musk, la NASA avec Lockheed
Martin et maintenant Boeing regardent tous vers
la planète rouge, avec des prédictions enivrantes
de missions au cours des années 2020. Mais à quel
prix ? Et pourrions-nous même survivre à une
colonisation à long terme sur Mars ? Compte tenu
des problèmes auxquels nous sommes confrontés
ici sur Terre, il est important de se demander si
nous devrions être mieux chargés de nous
occuper de la seule planète que nous connaissons
(à ce jour) qui peut abriter la vie.
La course vers Mars
Boeing dit vouloir être impliqué dans la première
mission d'envoyer des humains sur la planète
rouge. Le directeur général de la société, Dennis
Muilenburg, a déclaré à un animateur de
télévision américain en décembre 2017: « Je crois
fermement que la première personne qui mettra
le pied sur Mars y arrivera sur une fusée Boeing. »
Un rival clé est Musk, le fondateur milliardaire de
SpaceX, qui lance déjà des fusées. Lors du
68e Congrès
annuel
international
de
l'aéronautique, à Adélaïde en septembre 2017,
Musk a parlé de connexions de type aérien entre
la Terre et Mars, avec des missions de fret devant
commencer d'ici 2022. Lockheed Martin dit qu'il
prévoit envoyer des humains sur Mars au cours de
la prochaine décennie. Même le célèbre physicien
théoricien Stephen Hawking a fait valoir qu’il est
« essentiel que nous colonisions l’espace », même
s’il ne le voit pas se produire si tôt. Je crois que
nous finirons par établir des colonies autonomes
sur Mars et d'autres corps du système solaire, bien
que probablement pas dans les 100 prochaines
années.
Explorer d'autres planètes
L'exploration scientifique des planètes du système
solaire constitue l'une des réalisations les plus
passionnantes que la race humaine réalise. Mais
en revanche, l'idée de coloniser Mars ou d'autres
planètes ou lunes est trompeuse. Cela donne
l'impression dans l'esprit de nombreuses
personnes qu'il existe une alternative à la Terre,
un havre de vie unique (jusqu'à présent) dans le
système solaire, souffrant actuellement du
réchauffement climatique, de la montée des
océans, des événements météorologiques
extrêmes, de l'extinction massive d'espèces et du
risque croissant de guerres nucléaires.
[…]
Pas d’atmosphère pour la vie
À l'heure actuelle, il n'y a aucune preuve d'une
atmosphère vivable sous laquelle des plantes ou
d'autres organismes pourraient survivre sur Mars.
Son atmosphère mince représente moins de 1%
de la Terre, composée de 96% de dioxyde de
carbone, 1,9% d'azote, 1,9% d'argon et des traces
d'oxygène et de monoxyde de carbone. Il offre
peu de protection contre le rayonnement solaire
et ne permet pas non plus de retenir la chaleur à
la surface. […] En juillet 2017, des chercheurs ont
rapporté que la surface de Mars pourrait être plus
toxique pour les micro-organismes qu'on ne le
pensait auparavant.
Colonie sur Mars : mises en garde
Les mises en garde concernant la colonisation de
Mars ne manquent pas. Si une colonie était établie,
il faudrait des efforts continus et des dépenses
importantes pour la maintenir approvisionnée, y
compris des missions de sauvetage probables. De
plus, l'isolement à long terme des colons peut
faire des ravages. Lorsque le projet Mars One a
annoncé en 2013 qu'il cherchait à recruter quatre
personnes pour une mission de colonisation de
Mars,
Chris
Chambers,
professeur
de
neurosciences cognitives à l'Université de Cardiff,
a mis en garde contre les risques psychologiques
auxquels les colons seraient confrontés. Pourtant,
les rêves restent vivants. Selon l'énoncé de
mission de la NASA: « Même si Mars est
dépourvue de vie passée ou présente, il y a encore
beaucoup d'excitation à l'horizon. Nous pourrions
nous-mêmes devenir “la vie sur Mars”, si les
humains choisissaient de s'y rendre un jour. »
La Terre appelle Mars
Les rêves de colonisation spatiale ne sont pas
entièrement dénués d'intérêts économiques. On
dit que l'industrie spatiale internationale vaut
quelque 400 milliards de dollars par an et devrait
atteindre près de 3 billions de dollars au cours des
trois prochaines décennies. Les idées de voyage
spatial et de colonisation sont principalement
promues par des ingénieurs et des entrepreneurs
qui ont tout à gagner de ces projets, mais
beaucoup moins par des biologistes et des
scientifiques médicaux qui comprennent l'origine
terrestre et les limites physiologiques du corps
humain. Il ne fait aucun doute que, étant donné
les technologies informatiques et spatiales
modernes et futures, des stations spatiales
pourraient être construites sur Mars, où quelques
humains privilégiés pourraient vivre pendant des
périodes de temps. Si les humains colonisent une
planète porteuse de vie, nous devrions nous
demander si les organismes s'en tireraient mieux
que les espèces éteintes sur Terre. La polarité
éthique entre ceux qui rêvent de conquérir
l'espace et ceux qui espèrent défendre la Terre
contre le réchauffement climatique et une
calamité nucléaire ne peut être plus grande.
Les milliards de dollars nécessaires pour
développer et maintenir des colonies dans
l’espace pourraient approcher les dépenses
militaires estimées à 1,69 billion de dollars
américains dans le monde en 2016. En tant que
scientifique qui examine comment un climat
changeant influence l'évolution humaine, je
soutiens que des fonds de cette ampleur seraient
mieux dirigés vers la défense de la vie de plus de
7 milliards d'humains sur Terre, ainsi que la
protection des animaux et de la nature plus
largement.
Andrew Glikson
Scientifique de la Terre et du paléoclimat
Australian National University
Texte traduit et adapté du journal La conversation. Publié le 27 décembre 2017.
Glikson, Andrew. (27 décembre 2017). « Before we colonise Mars, let’s look to our problem on Earth », La conversation, Repéré le
9 décembre 2020 à https://theconversation.com/ca-fr
Questionnaire
1. Cerner le contenu
Trouvez la thèse des auteurs des textes lus ainsi que leurs argumentations concernant la colonisation de
Mars. Appuyez chaque argument d'au moins une justification issue du texte.
Il est important de reformuler dans vos propres mots les opinions, les arguments et les justifications relevés.
Texte 1
Opinion de l'auteur :
Favorable,
non seulement à l'idée d'une colonisation Martienne, mais également à ce que celle-ci
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soit appuyée par une présence humaine sur place en temps réel lors du développement de ces colonies.
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Arguments
Autoriserais une intervention immédiate pour tout
ce qui relève d'enjeux technologiques au sein de la
colonie (ex: besoins
d'entretiens, de contrôle ou de réparation des
machines et autres appareils)
Justifications
La
- distance de Mars à la Terre ne permet pas de
communication immédiate. Leurs deux positions
étant trop éloignées, la distance entre chacune peut
varier de 56 à 400 millions de km, en raison du
cycle synodique respectif aux planètes. Les ondes
traversant l'espace à la vitesse de la lumière
(300 000 km/s), la transmission d'un message d'une
planète à l'autre devrait donc se faire sous un délai
pouvant aller de 3 à 22 minutes.
En
- association aux technologies déjà présentes sur Les
- capacités d'adaptation de l'homme lui permettent
de faire face à l'imprévu, d'y improviser et donc de faire des
Mars, la présence de l'homme permettrait de
estimations dans le but d'en tirer
compenser pour les limites aux fonction de ces
profit ou encore d'évaluer la situation de manière intuitive.
technologies en effectuant les actions difficilement Le tout représentant un ensemble de choix d'actions qui soit
difficilement reproduisable par une machine dont le programme
reproduisables par des intelligences de type
serait limité à une série de fonctions dont le programme relèverait
artificielle (ex: improvisation, interprétation,
plus d'une structure utilitariste plutôt que d'une effectivité en vue
capacité d'adaptation physique ou psychologique) d'une situation amenant à la créativité.
- capacité à la représentation de la part du public envers la
Présence
humaine significative sur les lieus de la Une
présence d'humains sur Mars contribuerait à une nouvelle vague
colonie serait un facteur positif pour l'image proje- d'intérêt de la part de celui-ci face aux domaines touchant à
tée aux yeux du public ainsi que pour celle de la l'exploration spatiale. Un intérêt qui serait généralement marqué
envers ces domaines contribuerait également à l'accessiblité face
communauté scientifique, le tout considérant
aux données de la recherche scientifique, laquelle serait plus en
l'intérêt de chacun.
mesure par la suite de se représenter comme une institution
méritant financements et budgets de la part des
gouvernements.
Colonie
présente sur Mars permettrait l'étude des
conditions environnementales extrêmes retrouvées
en conditions "extra" terrestres, permettant donc
d'en exploiter les données étudiées, pouvant ensuite
appliquer les résultats des dites recherches dans une
optique bénéficiant la vie terrestre.
Mars
pouvant être un lieu où il serait possible d'y effectuer
plusieurs sortes d'études au sein de milieux dont les
conditions seraient de niveaux "extrêmes"
(ex: résistances des matériaux, recyclages, agronomie
sous serre). D'autres recherches pourraient également y être
effectuées, notamment dans les domaines de l'alimentation,
le contrôle environnemental ou encore au niveau de la
modularité et de la réparabilité d'équipements),
Présence
humaine déjà installée contribuerait au
développement de l'intérêt représentant l'idée de
répandre notre trace et notre existence ainsi que
celle de notre histoire et de notre civilisation
Établissement
d'un conservatoire des connaissances
.
humaines (ex: Date Center)
Établissement d'un conservation de graines et
semences terrestres dans une grotte ou gouffre
martien (ex: Svalbard Global Seed Vault)
Texte 2
Opinion de l'auteur :
Défavorable à l'idée d'une Martienne, mais avant tout, défavorable à l'idée d'une colonisation spatiale
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de manière immédiate.
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Arguments
-
-
Illusion d'un avoir pouvant faire office
d'alternative à notre vie sur terre
Justifications
-
Non seulement aucune alternative connue
dans notre système solaire, mais de plus
celle-ci souffre de nombreux maux
(réchauffement climatique, montée des
océans, extinctions massives d'espèces, etc.)
Son
- atmosphère, composée de 1.9% d'azote,
1.9% d'argon, certaines traces d'oxygène et de
Aucune preuve de viabilité pour les plantes
monoxide de carbone, offrirait peu de
et autres organismes sous l'atmosphère présente protection contre le rayonnement solaire et ne
sur Mars
permet pas non plus de retenir la chaleur à la
surface. Elle représente également moins de 1%
de celle retrouvée sur terre.
de l'annonce du projet Mars One en 2013
Risques
importants encouru pour les vies humaines Lors
indiquant
qu'ils recherchaient des candidats pour un
qui devraient faire partis de celles amenées à être
projet de colonisation, le professeur en neurosciences
envoyées afin de coloniser (par exemple pour
Chris Chambers à l'Université de Cardiff annonça
certaines causes relevant de l'isolation prolongée) une mise en garde concernant les risques encourus
par ces éventuels colons pour leur santé
psychologique.
Les intérêts financiers impliqués dans l'industrie
spatiale sont trop importants pour être représentatif
d'un réalisme issu de la recherche scientifique
Industrie spatiale = valeur internationale de 400
milliards $, prévue d'atteindre les 3 milliards dans
les trois prochaines décennies. Les avancements
qui en seraient financés pourraient potentiellement
ne toucher que les privilégiés
La- magnitude du budget qui serait nécéssaire au
Les priorités relevant de la préservation de
développemment et au maintien de colonies dans
l'humanité ne se situeraient pas nécessairement dansl'espace se rapprocherait à celle accordée aux dél'expansion de la vie dans l'espace mais plutôt dans penses militaires américaines (1.69 billion en 2016).
la préservation de celle qui soit déjà présente sur Ce genre de ressources mériteraient d'être redirigées vers
Terre
des avenues relevant plutôt de la préservation de la vie
en contexte "terrestre" plutôt que de viser un ensemble
d'investissements dirigés vers des projets "extra"-terrestes.
2. Interpréter les textes
Pour chacun des textes :
a) dégagez l'intention de communication de l'auteur ;
b) dites comment cette intention est appuyée par l'argumentation développée et le ton adopté.
Justifiez votre réponse en vous appuyant sur des éléments des textes.
Texte 1
a)
Intention de convaincre
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b)
L'argumentation de la thèse de l'auteur, faisant appel à des procédés argumentatifs tel que l'appel a des
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principes logiques, la référence à des faits permettent en soi de remarquer une certaine intention d'informer
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le lecteur derrière sa stratégie argumentative, faisant l'emploi dans ces cas-ci d'un ton plutôt neutre
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ou même didactique.. Toutefois, la présence d'autres types de procédés qui eux, semblent plus fréquents,
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laisse à démontrer une attitude des plus engagée et un ton des plus élogieux. La fréquence récurrente
d'un appel au changement, d'un vocabulaire connoté, de figures de style ainsi que d'une position favorable
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dès le départ, donnant au tout, une position assez subjective, je dirais que l'intention de communication
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finalement n'est pas nécéssairement de convaincre mais presque tout autant de persuader. L'auteur
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mentionne lui-même dans ses propres mots <<Voici des arguments qui devraient « parler » à ceux qui ne
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sont pas convaincus >>.
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Utilisant comme seule stratégie de réfutation l'élaboration d'hypothèses il semble que l'auteur de faire
son message peut importe la forme par laquelle il sera perçu.
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Texte 2
a)
Intention d'informer et de sensibiliser
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b)
L'utilisation fréquente de procédés tels que la référence à une autorité ou encore la référence à des
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faits ou statistiques, l'auteur se démarque par son intention d'en informer son destinataire. La mention
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de figures telles que le professeur Chris Chambers ou encore la mentions de données précises concernant
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la constitution de l'atmosphère de Mars démontre un intérêt à supporter scientifiquement l'argument de
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sa thèse. Pour la plupart des procédés employés, on y recèle un ton plutôt didactique, faisant recours
de manière récurrente à l'explication, ainsi nous démontrant une certaine maîtrise de son sujet.
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Certains passages, dans lesquels les procédés employés relèveraient plutôt de l'appel aux valeurs ou à
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des principes logiques, semblent plutôt exprimer un ton qui soit plus critique, où l'appel à la sensibilisation
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du lecteur face au message soit plus de mise.
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<<Si les humains colonisent une planète porteuse de vie, nous devrions nous demander si les organismes
s'en tireraient mieuxque les espèces éteintes sur Terre.>>
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3. Réagir aux textes
À la suite de la lecture des textes, quelle est votre opinion concernant la colonisation sur Mars ?
Exprimez vos réactions, puis justifiez vos propos en vous appuyant sur vos connaissances, vos champs
d'intérêt, vos expériences ou vos valeurs et sur des éléments issus des textes.
Premièrement, je ne commencerais pas sur une déclaration directe, telle que le serait le fait de dire
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que c'est une bonne idée ou encore que c'en est une très mauvaise. Personnellement, je perçois plutôt
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cette idée de colonisation plus comme une grande ambition qui oui pourrait faire avancer l'humanité
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en
termes de connaissances mais qu'à part de ça j'y vois vraiment plus juste un simple projet relevant
de
facteurs qui ne rejoignent pas nécéssairement tout le monde. De mon expérience, ce genre d'avance___________________________________________________________________________________
ments technologiques relèvent d'une réalité où il faut être très visionnaire mais surtout très en moyens.
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Je crois tout simplement pas que la majorité de la population planétaire à suffisamment d'énergie à dédier
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au quotidien pour ce genre de réflexions/projets/ambitions... Bref. Je ne dit pas non plus que c'est donc
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automatiquement
inintéressant comme idée que de se dire que cela pourrais se produire de notre vivant,
je
n'ai juste pas l'impression que c'est le genre de réalisations qui va se produire nécéssairement au moment
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où il sera rendus trop tard pour continuer de vivre sur terre, et donc qui oui se produira lorsque ça se pro___________________________________________________________________________________
duira mais que cela risque d'être une autre de ces activités de luxe dont les gens pouvant se le permettre
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aspireront à le faire parce qu'ils ne seront pas occupés à faire autre chose qui soit nécéssairement plus
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stimulant à leurs yeux. Je crois également que si tu as les moyens de te permettre d'ambitionner à quitter
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la
terre un jour de manière définitive, et que en plus tu puisses décider d'être celui qui financeras une
majeure
partie de la recherche dédidée au projet, c'est qu'en fait dans le fond tu as tout autant les moyens
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d'appliquer toutes ces ressources et toute cette énergie visionnaire dans une toute autre avenue qui soit
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ironiquement située sous tes pieds. Mais bon, sans vouloir sonner comme une personne amère qui crie à
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la lutte des classes, je trouve tout de même que généralement parlant ce ne serait pas tout autant une mauvaise
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idée.
J'adore vivre dans cette époque et je me délecte tous les jours de l'accès immédiat que j'ai à l'information
grâce
à la technologie. Je lis également beaucoup de littérature dites "futuriste" telle que de la théorie ou
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des manifestes, et serait toujours fascinée par la vitesse des avancées de la société d'aujourd'hui. Par contre,
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je ne considère pas encore que la colonisation spatiale soit présentement quelque chose qui me concerne, dans
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le même sens que se sont déroulés l'acquisition générale de choses comme un téléphone cellulaire
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ou encore une connection internet. Je crois donc enfin, que à la base une colonisation martienne ne peut pas
être une mauvaise idée si nous avont la possibilité de le faire, mais je ne crois pas juste pas que ce sera une "bonne
idée" dont je vais avoir l'occasion de profiter de si tôt.