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GUIDE COMPLET DES CFD 2ème Edition ( PDFDrive )

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Guide complet des CFD investir et
gagner en bourse avec un produit dérivé
simple
Pierre-Antoine Dusoulier
Nicolas Charbonnier
Pierre-Antoine Dusoulier a commencé sa carrière comme trader à Paris au CIC
puis à Londres à la Commerzbank et chez Indosuez (devenu Calyon). En 2006, il
crée Cambiste.com dans le but de fournir aux particuliers français un accès
simple et légal au marché des changes (Forex). Cambiste.com a été la première
société à avoir un agrément du CECEI permettant d’offrir un service de changes
scriptural au comptant et incluant une opération de crédit. En 2008,
Cambiste.com devient SAXO BANQUE France, première banque française à
proposer un accès au marché des CFD. Pierre-Antoine Dusoulier est aujourd’hui
le président de SAXO BANQUE.
Pierre-Antoine Dusoulier est administrateur de l’AFTB (L’Association française
des trésoriers des banques). Il est aussi en charge de la commission « change »
de l’ACI France (Association Cambiste Internationale). Il est membre de l’ASF
(Association Française des Sociétés Financières – www.asf-france.com) et de
l’ACSEL (Association de l’Économie Numérique –
www.associationeconomienumerique.fr) où il s’occupe particulièrement des
problématiques liées au courtage en ligne CFD et Forex.
Vous pouvez suivre Pierre-Antoine Dusoulier sur Twitter @padusoulier ou sur
son blog : www.latribunedepad.com
Un site internet spécialement conçu pour se former au trading a récemment été
créé par l’équipe de Saxo Banque : www.formation-trading.com ; vous y
trouverez beaucoup d’informations complémentaires à ce livre.
Nicolas Charbonnier est diplômé de l’EDHEC Business School. Dès 2006, il
rejoint Cambiste.com et contribue à la création et au développement du premier
courtier Forex français. Après avoir travaillé au lancement de Saxo Banque,
filiale française de la banque danoise Saxo Bank, issue du rachat de
Cambiste.com par Saxo Bank, il occupe depuis septembre 2008 le poste de
directeur exécutif au sein de Saxo Banque (France).
Un site internet conçu spécialement pour accompagner cet ouvrage permet au
lecteur d’obtenir des informations actualisées : www.cfdeo.com.
Les auteurs tiennent tout particulièrement à remercier M. Pierre Giannini, Sales
Trader chez Saxo Banque, et Mllle Chloé Magnier, sans qui l’écriture de cet
ouvrage n’aurait pas été possible.
Les auteurs peuvent être contactés aux adresses suivantes : pierreantoine.dusoulier@maxima.fr et nicolas.charbonnier@maxima.fr
infos/nouveautés/catalogue : www.maxima.fr
192, bd Saint-Germain, 75007 Paris
Tél. : + 33 1 44 39 74 00 – Fax : + 33 1 45 48 46 88
© Maxima, Paris, 2011.
9782818802472
Tous droits de reproduction, de traduction et d’adaptation réservés pour tous
pays.
Avertissement : Les opérations sur CFD (avec ou sans effet de levier) comme
les opérations sur tout autre produit dérivé peuvent s’avérer très spéculatives et
générer des gains ou des pertes importants. La négociation de CFD ou d’autres
produits dérivés comporte un haut niveau de risque et n’est, par conséquent, pas
adaptée à tous types d’investisseurs. Cet ouvrage ne prend en considération ni
les objectifs particuliers d’investissements, ni la situation financière ou les
besoins particuliers des utilisateurs. En conséquence, il est vivement conseillé au
lecteur d’analyser de façon prudente et diligente sa situation financière et de
consulter ses conseillers financiers quant à l’adéquation de sa situation avec ce
type d’opérations et ce, avant de réaliser un quelconque investissement ou
d’effectuer toute transaction. Les auteurs ne sauraient être tenus responsables de
toute perte découlant d’un investissement fondé sur toute recommandation,
prévision ou autre information apparaissant dans cet ouvrage. Le contenu de cet
ouvrage ne saurait être considéré comme une promesse explicite ou implicite, ou
encore comme une garantie ou un engagement des auteurs que les investisseurs
tireront des bénéfices des stratégies décrites ou que les pertes découlant de la
mise en œuvre desdites stratégies pourront ou seront limitées.
Sommaire
Page de titre
Page de Copyright
Avant-Propos
Chapitre I - LES CFD DEAÀZ
Chapitre II - COMMENCER À TRAITER LES CFD
Chapitre III - SAVOIR ANALYSER LES MARCHÉS COUVERTS PAR LES
CFD
Chapitre IV - GÉRER AU MIEUX SON PORTEFEUILLE DE CFD
CONCLUSION
ANNEXES
Lectures recommandées
Lexique
Dans la même collection
Avant-Propos
POURQUOI CE LIVRE ?
Après le succès du Guide complet du Forex – Investir et gagner sur le marché
des devises, nous nous sommes rapidement aperçus qu’il y avait une réelle
demande d’informations et de formations sur les instruments de trading de la
part des investisseurs particuliers français. Cela est d’autant plus vrai sur des
marchés ou produits encore assez peu connus en France comme le Forex et les
CFD.
Les retours positifs que nous avons reçus à propos du livre consacré au marché
des devises nous ont convaincus d’écrire cet ouvrage sur un produit dont on
parle beaucoup et qui connaît déjà un très grand succès à l’étranger : les
Contracts for Difference ou CFD.
Nous aurons l’occasion de détailler les particularités de ce produit
d’investissement tout au long de ce livre mais il est évident qu’il présente des
avantages intrinsèques que l’on ne retrouve pas ailleurs. Permettre aux traders,
rapidement et à moindre coût, de vendre un actif qu’ils ne possèdent pas et/ou de
couvrir leurs investissements sont deux des nombreux avantages qu’offre le
trading des CFD. Il nous tenait donc à cœur de faire découvrir les CFD aux
investisseurs français et de leur permettre d’envisager une nouvelle façon
d’investir sur des produits aussi connus que les actions ou les indices en leur
donnant accès à une information détaillée qui leur sera précieuse pour leur
trading au quotidien.
De plus, dans notre métier de banquier, nous sommes chaque jour au contact de
nos clients et à l’écoute de leurs besoins. Nous nous sommes rapidement aperçus
que la formation et l’accompagnement de nos clients actuels et potentiels étaient
indispensables pour les aider à mieux traiter sur les marchés financiers et à
mieux gérer la volatilité à laquelle ils doivent aujourd’hui faire face. Nous
mettons ainsi un point d’honneur à ce que nos équipes soient des experts du
marché et agissent chaque jour dans un cadre pédagogique de la relation client.
C’est cette expertise que nous voulons aujourd’hui mettre à la disposition d’un
plus large public. Ce second livre, c’est un peu le prolongement de nos efforts
pour donner aux investisseurs toutes les chances de réussite dans leurs
opérations de trading.
À QUI S’ADRESSE CE LIVRE ?
Au cours des dernières années, les Contracts for Difference (CFD) sont devenus
l’un des instruments de trading les plus appréciés des investisseurs du monde
entier. Les CFD sont en fait des dérivés premiers d’une large gamme
d’instruments financiers – incluant les actions, les matières premières, les
devises, les indices – qui offrent de la flexibilité, de l’effet de levier et des
avantages au niveau des frais de transactions aussi bien pour les investisseurs
institutionnels que pour les particuliers.
Ce livre est tout autant destiné aux traders français et étrangers qui opèrent déjà
sur les CFD qu’à ceux qui souhaitent s’informer sur ce produit afin d’envisager
un nouveau moyen d’investir et de trader. Il s’adresse donc à tous les types
d’investisseurs, professionnels ou non :
aux investisseurs particuliers, ce livre fournit une introduction détaillée au
trading sur les CFD ainsi que de précieux conseils pour améliorer et
peaufiner leurs stratégies de trading. Il permet ainsi aux non-professionnels
de mettre toutes les chances de leur côté pour réussir et effectuer de très
belles opérations ;
aux investisseurs professionnels, ce livre explique les changements
fondamentaux qui touchent l’industrie du trading, et leur présente les
avantages du trading sur CFD pour les hedge funds et les autres institutions
financières. Il fournit en particulier des stratégies complètes sur les CFD et
de nouvelles approches pour le trading sur CFD. Il aide aussi à
l’amélioration de la gestion des comptes de trading et à tirer le meilleur de
leurs connaissances des marchés et du trading.
STRUCTURE DU LIVRE
Nous avons voulu faire de ce livre un guide pratique et utilisable au quotidien,
dans lequel il est aisé de trouver rapidement une réponse à n’importe quelle
question d’ordre pratique ou théorique1. Ce guide est ainsi structuré en quatre
parties qui peuvent être lues indépendamment :
un premier chapitre présente de manière précise ce que sont les CFD et les
avantages qu’ils offrent. Vous y découvrirez notamment comment est fixé le
prix d’un CFD, quels sont les différents CFD disponibles aujourd’hui sur
les marchés, quels sont leurs avantages et spécificités par rapport aux autres
produits financiers ;
un deuxième chapitre permet de comprendre les bases du trading sur les
CFD. Cette partie vous fournira nos meilleurs conseils pour commencer à
traiter sur les CFD et passer vos premiers ordres ;
dans le troisième chapitre nous détaillons tout ce qui peut être utile de
connaître sur les évolutions des prix des actifs sur les marchés financiers
avant de décider de prendre une position à l’achat ou à la vente sur un CFD.
Les bases de l’analyse technique et de l’analyse fondamentale sont
notamment présentées ;
le quatrième chapitre s’adresse à ceux qui veulent aller plus loin. Vous y
apprendrez comment gérer au mieux votre portefeuille en utilisant les CFD.
Vous y trouverez en particulier présentées de façon détaillée les différentes
stratégies de trading utilisées aujourd’hui par les meilleurs traders ainsi que
les règles élémentaires de money management ;
enfin, plusieurs annexes utiles et ludiques vous permettront de pousser
votre connaissance des CFD à son maximum.
Bonne lecture et bons trades.
Chapitre I
LES CFD DEAÀZ
1. INTRODUCTION
L’un des sujets récurrents au sein de la communauté financière concerne le
moyen de se protéger contre la baisse des marchés financiers et même, pourquoi
pas, d’en tirer profit. Les CFD, ou Contracts For Difference, comme d’autres
produits dérivés, offrent cette double possibilité. Avec les CFD, vous pouvez en
effet traiter sur les variations de cours d’une action, d’une matière première ou
d’un indice avec un effet de levier pouvant aller jusqu’à 20. Les CFD vous
offrent l’opportunité de couvrir vos investissements actuels et même de « shorter
» une valeur ou un indice, c’est-à-dire de vendre un actif que vous ne détenez
pas. Autrement dit, un investisseur peut anticiper la baisse du cours d’un actif
financier en vendant le CFD de cet actif et ainsi générer un profit si le marché
évolue effectivement dans le sens anticipé.
Les avantages des CFD par rapport aux autres produits financiers simples ou
dérivés sont nombreux. On citera d’ores et déjà leur flexibilité, c’est-à-dire la
possibilité de les utiliser dans tous types de configuration de marchés et pour
mettre en place tous types de stratégie sur tous types de marchés. On citera aussi
la rapidité d’exécution, l’existence d’un effet de levier, les moindres coûts
associés et notamment l’absence de droit de garde. Les particularités et
avantages des CFD que nous nous attacherons à mettre en évidence tout au long
de cet ouvrage, font qu’ils ont connu un succès incontestable auprès des
investisseurs et traders étrangers, succès marqué par une croissance quasi
exponentielle des volumes échangés. Les CFD sont aujourd’hui des produits
incontournables pour intervenir sur les marchés financiers mondiaux et sont
désormais accessibles beaucoup plus facilement aux investisseurs français.
A. La naissance des CFD
Les CFD ont fait leur apparition au début des années 1990 en Angleterre. La
création de ce produit dérivé a été principalement impulsée par une demande
forte des hedge funds et des traders institutionnels qui souhaitaient vendre des
actions qu’ils ne détenaient pas, sans pour autant avoir à subir les risques et les
frais d’emprunt liés aux opérations classiques de ventes à découvert.
De plus, au Royaume-Uni, seuls les market makers (teneurs de marché) de
valeurs cotées, étaient à l’origine autorisés à se placer court sur ces valeurs (ce
qui signifie qu’ils pouvaient vendre une action qu’ils ne possédaient pas afin de
profiter d’une baisse des cours). Les market makers sur actions ont alors
présenté les CFD aux traders institutionnels comme des produits OTC (Over The
Counter) c’est-à-dire de gré à gré. En termes simples, avec les CFD, les market
makers vendaient à découvert, à la place des investisseurs institutionnels et des
hedge funds. Ces derniers profitaient de plus d’un produit non taxé qui leur
permettait ou bien de limiter l’exposition au risque de leurs portefeuilles
d’investissement, c’est-à-dire de « hedger » leurs investissements, ou bien de
jouer la baisse de certaines valeurs. Les CFD offraient également aux managers
de fonds la possibilité d’utiliser un effet de levier. Ceci leur permettait ainsi de
prendre sur le marché des positions supérieures à la valeur des actifs détenus
dans leurs fonds.
Les CFD sont restés exclusivement réservés aux investisseurs institutionnels
jusqu’à la fin des années 90. Les premiers courtiers de CFD pour les
investisseurs particuliers font ensuite leur apparition. On retiendra surtout
l’entrée sur le marché du courtier Gerard and National Intercommodities (GNI),
qui est le premier à offrir la possibilité aux investisseurs particuliers, via une
connexion internet et un système électronique de passation d’ordre, de traiter des
CFD sur les actions cotées au LSE (London Stock Exchange). La contribution de
GNI au succès du marché des CFD est indéniable. Avec l’offre de GNI, les bases
du système actuel permettant aux investisseurs particuliers de traiter en temps
réel sur les CFD en restant devant leur ordinateur personnel sont alors établies.
Peu de temps après, face à une demande croissante pour un produit présentant
des qualités uniques, un grand nombre d’institutions financières anglaises et
européennes, ont développé leur offre CFD en direction de la clientèle
particulière. C’est en 1996 que les vraies plates-formes de trading de CFD font
leur apparition. À deux semaines d’intervalle, les deux premières plates-formes
sont lancées par CMC et Saxo Bank (qui s’appelait alors Midas). Le site internet
de Midas qui fut lancé parallèlement (www.forextrading.com) fut le premier site
Internet d’information sur le marché des changes et les CFD.
B. Les CFD dans le monde : un marché
en plein essor
S’il existe encore très peu de courtiers offrant des CFD en France, ce n’est pas le
cas au Royaume-Uni où l’on peut en compter aujourd’hui plus d’une vingtaine.
Berceau de l’offre CFD, le marché anglais a connu une croissance
exceptionnelle depuis la fin des années 90 si bien que les volumes de transaction
qui existent aujourd’hui de l’autre côté de la Manche sont impressionnants. Sur
le seul marché des actions, le volume traité au Royaume-Uni représente près de
40 % du volume total traité sur le LSE. L’une des raisons principales de cette
popularité tient du fait qu’au Royaume-Uni, les gains obtenus à partir du trading
des CFD sont exemptés du timbre fiscal (stamp duty). La croissance des volumes
a également été de pair avec le développement des technologies et de l’internet à
haut débit. Le marché des CFD est aujourd’hui beaucoup plus accessible. Les
fournisseurs de CFD visent une large clientèle, du hedge fund à l’investisseur
particulier, et ont fortement développé leur offre, en proposant non seulement
des CFD sur un nombre toujours croissant de sous-jacents, mais aussi en offrant
une technologie chaque jour plus performante, associée à de nombreux services
annexes de trading.
Si le marché des CFD connaît aujourd’hui une croissance exponentielle, c’est en
grande partie dû aux caractéristiques propres de ces produits, si bien que les
investisseurs qui les utilisent sont beaucoup plus actifs que ceux n’utilisant que
les actions par exemple. Ainsi, le trader de CFD va utiliser toute la flexibilité
offerte par ces produits et traiter plus fréquemment sur des montants plus élevés
du fait de l’effet de levier offert. Le graphique ci-dessous compare la taille et la
fréquence des ordres sur CFD et sur actions.
Graphique 1 : Comparaison de la taille et de la fréquence des ordres sur CFD
et sur actions.
L’Australie a également connu un rapide essor du marché des CFD. En mars
2002, le gouvernement australien réforme le secteur des services financiers –
Financial Services Reform Act (FSRA) – et autorise les grandes institutions
financières internationales à offrir des produits financiers aux investisseurs
australiens, ce qui était interdit auparavant. Du fait de son histoire, l’Australie
reste encore aujourd’hui le terrain de chasse privilégié des institutions
financières britanniques, et c’est tout naturellement que les CFD se sont imposés
comme les grands bénéficiaires de la réforme de 2002. L’Australie devient même
par la suite un marché précurseur pour les CFD avec l’introduction en 2007 des
premiers CFD standardisés et listés sur l’ASX (Australian Securities Exchange
ou bourse d’Australie à Sydney). Le graphique ci-après présente l’évolution du
nombre de traders de CFD en Australie depuis janvier 2007. De moins de 40 000
en janvier 2007, leur nombre atteint presque 400 000 en décembre 2010, soit une
croissance de près de 1 000 % en quatre ans !
Graphique 2 : Évolution du nombre de traders de CFD en Australie depuis
janvier 2007
En Allemagne, de récentes analyses de marchés effectuées par l’école
supérieure Steinbeis de Berlin ont souligné qu’en janvier 2007 il y avait 10 800
traders sur des CFD en Allemagne, et que ce nombre a atteint plus de 80 000 en
janvier 2011, soit presque 800 % de croissance en quatre ans. Ces études ont
également montré que le nombre de comptes ouverts en Allemagne avait déjà
doublé en 2007, et qu’au cours de cette même année le volume total des
transactions de CFD avait atteint 335,2 milliards d’euros, soit 6 fois plus qu’en
2006 !
En France, la réglementation autorise depuis peu la distribution des CFD. C’est
notamment l’entrée en vigueur en novembre 2007 de la réglementation
MiFID2sur les instruments financiers qui a permis aux CFD de faire leur entrée
sur le marché français. Si cela est très récent, les CFD deviennent déjà
incontournables pour la majorité des investisseurs français, professionnels ou
particuliers. En effet, les nombreux courtiers offrant des CFD en Angleterre ont
démontré la possibilité d’un fort développement en France car un grand nombre
d’investisseurs français compte parmi leurs clients. De plus, les succès en France
du marché Forex et du SRD ont démontré que l’utilisation de l’effet de levier,
l’un des avantages offerts par les CFD, est devenue très appréciée des
investisseurs français. Plusieurs sociétés étrangères s’implantent aujourd’hui
directement sur le marché français et permettent ainsi d’ouvrir des comptes
libellés en euro et d’accéder à la quasi-totalité des CFD existants aujourd’hui
dans le monde.
Selon une récente étude, il y aurait déjà près de 60 000 investisseurs en France
passant des opérations sur les CFD.
Graphique 3 : Évolution du nombre des investisseurs sur les CFD depuis 2007
en France
Aux États-Unis, les investisseurs restent actuellement exclus du marché des
CFD. Alors même que les avantages du trading des CFD sont clairs et reconnus
dans de nombreux pays, les autorités américaines de régulation n’autorisent pas
pour le moment les résidents américains à intervenir sur ces nouveaux produits.
À l’exception du territoire américain, les CFD ont donc connu une croissance
exceptionnelle dans le monde au cours des dernières années. La croissance des
volumes échangés sur les CFD est sans conteste amenée à s’accélérer au cours
des prochaines années. Ceci tient non seulement aux différents avantages en
termes de simplicité et de flexibilité d’utilisation des CFD mais aussi à un très
fort développement de l’offre à venir en direction des investisseurs particuliers.
Grâce au développement de plates-formes de trading de plus en plus
performantes, ceux-ci peuvent maintenant accéder au marché des CFD avec une
simple connexion internet. Ils peuvent intervenir en toute sécurité sur une
trentaine de places boursières, traiter aussi bien des actions que des matières
premières, des devises ou des indices. Ils peuvent placer tout type d’ordres
depuis n’importe quel ordinateur dans le monde et, en un seul clic, avoir accès à
l’ensemble de leurs positions directement depuis leur compte de trading. De
nombreux outils professionnels tels que les graphiques, les études, les
indicateurs techniques, le chat, les informations en continu sont également
disponibles sur les bonnes plates-formes de trading en ligne et rendent ainsi le
trading sur CFD plus simple et plus pratique.
C. Des traders de CFD aux profils variés
Aujourd’hui, il existe différents profils de traders qui opèrent sur les CFD. La
majorité d’entre eux sont des traders professionnels ou semi-professionnels mais
les investisseurs particuliers sont de plus en plus nombreux. Historiquement, les
premiers traders et investisseurs sur CFD ont privilégié surtout les CFD sur
actions, les seuls CFD alors offerts, mais aujourd’hui la gamme d’instruments
sous-jacents aux CFD s’est considérablement élargie. En conséquence, les CFD
ont également touché un plus grand nombre de traders aux profils différents.
Depuis longtemps, les traders professionnels jouent un rôle prépondérant sur les
marchés financiers en général et sur les marchés des actions en particulier. Ils
interviennent directement sur le marché des CFD pour le compte d’institutions
pour lesquelles ils travaillent (banques d’investissement, société de trading). Ils
sont amenés à suivre minute après minute les évolutions des prix des actifs sur
lesquels ils traitent. De par leur expérience, leur habileté, et leur maîtrise des
services et des outils techniques fournis sur leur plate-forme de trading
professionnelle, ils peuvent exécuter en une seule journée un très grand nombre
d’opérations et avec de très gros volumes. Le principal objectif est de profiter de
la volatilité des prix des actifs financiers ou au contraire de gérer les risques liés
à cette volatilité.
Les traders particuliers ont longtemps manqué des outils et des informations
nécessaires pour intervenir au mieux sur les marchés financiers. Au cours des
deux dernières décennies, le développement des moyens de communication et
celui de l’internet à haut débit ont permis à ces nouveaux traders de pouvoir
accéder à ces informations et de connaître et apprendre de nouvelles techniques
de trading. En effet, il est devenu aujourd’hui possible d’obtenir des
informations en temps réel sur les cours d’une action de n’importe quel endroit
dans le monde, ce qui permet ainsi à l’investisseur particulier de pouvoir mieux
réagir aux fluctuations des marchés en plaçant des ordres instantanément. De tels
progrès ont propulsé toute une génération de traders dans une nouvelle ère de
trading. Jamais auparavant, les potentiels bénéfices et l’excitation liés aux
évolutions des marchés boursiers n’avaient été aussi facilement accessibles à un
public aussi large.
Ainsi, au départ outil OTC (de gré à gré) quasi-confidentiel, construit au cas par
cas pour un petit nombre d’investisseurs et de traders professionnels, les CFD se
sont largement démocratisés à mesure que l’éventail des sous-jacents
s’élargissait. Ils sont devenus aujourd’hui l’outil privilégié des investisseurs
particuliers qui veulent pouvoir bénéficier d’un effet de levier modulable, et de
la possibilité de se positionner à la baisse sur un actif donné.
Si le trader moderne, professionnel ou non, doit avoir accès en temps réel aux
marchés financiers et doit savoir se servir des différents systèmes informatiques
aujourd’hui disponibles, cela ne reste qu’une condition préalable au succès. Il est
surtout indispensable pour tout trader d’avoir de bonnes connaissances des outils
d’analyse, des informations et des déterminants macro et microéconomiques des
marchés et actifs sur lesquels il intervient. Ce livre vous fournira toutes les
informations nécessaires pour gagner sur le marché des CFD.
2. QU’EST-CE QU’UN CFD ?
Un CFD ou Contract For Difference (« Contrat pour la Différence ») est un
instrument financier dérivé permettant de profiter des variations à la hausse ou à
la baisse du cours d’une action, d’un indice ou de tout autre actif sans en être le
propriétaire. Un CFD offre une alternative simple au trading des actifs financiers
en répliquant point par point les variations du prix de l’actif sous-jacent choisi si
bien qu’il cote exactement le même prix.
A. Les CFD en résumé
Les CFD sont des contrats traités généralement sur des marchés de gré à gré
(Over the Counter – OTC) entre un intermédiaire financier, habilité à proposer
des CFD, et un client, investisseur ou trader. Les deux parties s’engagent d’un
commun accord sur la différence entre le prix d’une position à l’ouverture et son
prix à la clôture. L’acheteur du CFD dégage un profit et le vendeur une perte si
le prix du sous-jacent progresse entre le moment où la position est ouverte et
celui où elle est clôturée. Ce profit est alors égal à la variation du cours du sousjacent sur la période considérée. Inversement, le vendeur du CFD dégage un
profit et l’acheteur une perte si le prix du sous-jacent recule sur la période
considérée.
Chaque CFD porte sur un sous-jacent donné (une action, un indice d’actions, une
matière première…) sur lequel son prix d’achat et son prix de vente s’ajustent.
Lorsque vous achetez un CFD, le profit correspond donc à la différence entre le
prix auquel vous achetez un contrat CFD et le prix auquel vous le vendez. Dans
un sens, les CFD sont comme des actions (ou tout autre titre vif) que vous
détenez virtuellement.
Il existe toutefois certaines différences fondamentales entre le trading
traditionnel sur action ou sur tout autre actif financier et le trading sur CFD :
il faut d’abord bien retenir qu’en traitant sur un CFD, vous ne détenez pas
l’actif sous-jacent quel qu’il soit. Inversement, lorsque vous vendez un
contrat CFD, vous n’avez pas à livrer le sous-jacent du contrat ;
alors qu’il n’existe qu’un nombre limité d’actions disponibles pour chaque
entreprise, il n’existe quasiment aucune limite semblable concernant les
CFD sur actions. De plus, ce ne sont pas les entreprises qui émettent des
CFD ou qui déterminent le nombre de CFD disponibles, mais les
fournisseurs de CFD qui sont indépendants ;
les CFD ne sont généralement pas traités à la bourse, mais sont plutôt livrés
par des courtiers spécialisés dans le trading sur CFD. Par conséquent ils
sont OTC, c’est-à-dire qu’ils seront traités directement par la deuxième
partie (le courtier ou la banque commerciale) qui communique avec
l’investisseur par internet et/ou par téléphone. Les ordres sont exécutés au
prix du marché du jour ouvré. On retiendra déjà qu’il existe certains
marchés organisés, à Londres et à Sydney pour traiter les CFD. Les CFD
traités sur ces marchés sont alors standardisés, ils restent néanmoins très
minoritaires en nombre aujourd’hui ;
une différence fondamentale entre le trading sur actions ou sur tout autre
actif financier et le trading sur CFD vient du fait que les CFD peuvent être
vendus sans avoir à emprunter au préalable l’action ou le titre sous-jacent et
donc à payer des frais de financement pour cet emprunt de titres. Non
seulement l’investisseur ne paie aucun frais de financement pour ses
positions courtes (short) mais nous verrons aussi qu’il dégage une
rémunération liée à ces positions ;
les CFD sont, à la différence des titres vifs, des contrats traités sur marge,
offrant donc dans la majorité des cas l’opportunité d’utiliser un effet de
levier pouvant aller jusqu’à 20, ce qui signifie que vous pouvez engager des
positions pour un montant jusqu’à 20 fois supérieur à la valeur de votre
compte. Les CFD permettent ainsi de pouvoir générer des profits
importants avec des sommes nominales relativement petites sur des
marchés haussiers et baissiers. C’est ici l’un des principaux avantages et
l’une des principales différences du trading sur CFD par rapport au trading
sur titres vifs ;
comme nous l’avons déjà dit, un CFD sur action est un titre virtuel dont le
cours suit les mêmes évolutions que celles de l’action. Le prix d’un CFD est
exactement le même que le prix de l’action sous-jacente. De la même façon,
le prix d’un CFD sur indice, matière première ou devise, est exactement le
même que celui de l’actif sous-jacent et suit donc les mêmes évolutions.
B. Les marchés couverts par les CFD
La gamme des instruments financiers qu’il est possible aujourd’hui de traiter via
les CFD ne cesse de s’élargir et les possibilités semblent infinies. Parmi les
principaux CFD traités aujourd’hui, on retiendra surtout :
les CFD sur actions,
les CFD sur indices,
les CFD sur devises,
les CFD sur matières premières,
les CFD sur les métaux et les énergies.
Les CFD couvrent donc de très nombreux marchés et produits financiers.
Cependant, il est très important de bien choisir la classe d’actifs sur laquelle on
traite à travers les CFD. Il peut être par exemple peu intéressant d’acheter ou de
vendre des CFD sur devises alors que vous avez la possibilité de traiter les
devises, avec effet de levier, directement au comptant sur le « Forex » (marché
des devises). En utilisant un CFD sur devises, vous risquez de vous priver de la
forte liquidité disponible sur le Forex. De même, il nous paraît inutile de traiter
l’or ou l’argent à travers des CFD alors que des courtiers vous proposent de
traiter avec effet de levier les onces d’or et d’argent directement au comptant.
Les CFD sont des produits révolutionnaires, particulièrement efficaces pour le
trading sur actions et sur indices mais ils nous semblent moins pertinents sur les
marchés Forex ou sur celui de l’or et de l’argent. Nous privilégierons ainsi dans
la suite de cet ouvrage, les exemples et analyses des CFD sur actions ou sur
indices.
✓Les CFD sur actions
Il existe aujourd’hui plusieurs milliers de CFD sur actions cotés sur plus de 20
places boursières différentes. Potentiellement, il peut exister autant de CFD sur
actions qu’il existe d’actions cotées dans le monde. L’avantage notamment des
CFD non listés est qu’ils peuvent être créés à la demande par les fournisseurs de
CFD.
Vous trouverez ci-dessous une liste des principales places boursières sur
lesquelles interviennent les principaux fournisseurs de CFD3ainsi que leurs
horaires d’ouverture et de fermeture. Avec les CFD, vous pouvez ainsi intervenir
sur la quasi-totalité des marchés boursiers de la zone euro et sur toutes les
principales places boursières hors de la zone euro.
Tableau 1: Les principales places boursières offrant des CFD
Pays
Heures de
trading (GMT)
North America American Stock Exchange
(AMEX)
États-Unis
14:30 – 21:00
North America NASDAQ Global Markets
(NASDAQ NM)
États-Unis
14:30 – 21:00
North America NASDAQ Capital Market
(NASDAQ SC)
États-Unis
14:30 – 21:00
North America New York Stock
Exchange (NYSE)
États-Unis
14:30 – 21:00
Marchés boursiers
North America NYSE ARCA (NYSE –
ARCA)
États-Unis
14:30 – 21:00
North America Toronto Stock Exchange
(TSE)
Canada
14:30 – 21:00
Europe Athens Stock Exchange (AT)
Grèce
08:30 – 14:40
Europe Euronext Amsterdam (AMS)
Hollande
08:00 – 16:35
Europe Euronext Brussels (BRU)
Belgique
08:00 – 16:35
Europe Euronext Lisbon (LISB)
Portugal
08:00 – 16:35
France
08:00 – 16:35
Europe Frankfurt Stock Exchange – Xetra
(FSE)
Allemagne
08:00 – 16:35
Europe London Stock Exchange (LSE)
RoyaumeUni
08:00 – 16:30
Europe London Stock Exchange SETS
Market
RoyaumeUni
08:00 – 16:30
Europe Milano Stock Exchange (MIL)
ltalie
08:05 – 16:31
Danemark
08:00 – 16:00
Europe Euronext Paris (PAR)
Europe OMX Copenhagen (CSE)
Europe OMX Helsinki (HSE)
Europe OMX Stockholm (SSE)
Europe Oslo Stock Exchange (OSE)
Finlande
08:00
–
16:30
Suède
08:00
–
16:30
Norvège
08:00
–
16:20
Europe Sistema De Interconexion Bursatil Espanol
(SIBE)
Espagne
08:00
–
16:35
Suisse
08:00
–
16:30
Europe Vienna Stock Exchange (VIE)
Autriche
08:21
–
16:30
Europe Warsaw Stock Exchange (WSE)
Pologne
08:30
–
15:10
Asia Pacific Australian Stock Exchange Ltd. (ASX)
Australie
01:00
–
07:12
Asia Pacific Hong Kong Stock Exchange (HKEX)
Chine
03:00
–
09:00
Malaisie
02:00
–
10:06
Japon
01:00
–
07:00
Europe Swiss Exchange (SWX)
Asia Pacific Singapore Exchange Securities Trading
Limited (SGX-ST)
Asia Pacific Tokyo Stock Exchange (TYO)
Concernant le seul marché des actions françaises, il est possible de traiter des
CFD sur l’ensemble des valeurs du CAC 40 et sur toutes celles admises au SRD.
Vous trouverez dans le tableau ci-dessous les valeurs cotées au CAC 40 au 1er
janvier 2011 et en annexe de cet ouvrage, la liste des valeurs admises au SRD au
1er janvier 2011.
✓Les CFD sur Indices
Les CFD sur Indices actions sont aussi très prisés des investisseurs car ils
permettent de diversifier leur prise de risque sur plusieurs valeurs cotées plutôt
que sur une seule action, illustrant à merveille le vieil adage selon lequel il ne
faut pas mettre tous ses œufs dans le même panier. Nous y reviendrons plus en
détail dans la suite de cet ouvrage, notamment lorsque nous aborderons les
questions de money management, mais rappelons ici que tout trader averti, qui
souhaite pouvoir générer de la performance sur la durée, sait bien que la
diversification est l’une des clés du succès.
Tableau 2 : Valeurs cotées au CAC 40 au 1er janvier 2011
Accor
LVMH
Air Liquide SA
Michelin
Alcatel Lucent
Natixis
Alstom
Pernod-Ricard
Arcelor Mittal
Peugeot SA
AXA SA
PPR
BNP Paribas
Publicis Groupe SA
Bouygues
Renaut SA
Cap Gemini SA
Sanofi-Aventis SA
Carrefour SA
Schneider Electric SA
Cie de Saint-Gobain
Société Générale
Crédit Agricole SA
ST Microelectronics NV
EADS
Suez Environnement SA
EDF
Technip
Essilor International SA
Total SA
France Telecom SA
Unibail – Rodamco
GDF Suez
Vallourec
Groupe Danone
Veolia Environnement
L’Oréal SA
Vinci SA
Lafarge SA
Vivendi
Les CFD sur indices présentent aussi l’avantage de vous décharger de l’analyse
financière des titres, analyse qui est un préalable nécessaire à toute prise de
position sur une valeur particulière. En effet, avec les CFD sur indices, c’est
plutôt sur la tendance générale du marché que vous devez avoir une idée. Vous
trouverez ci-dessous une liste des principaux CFD sur indices traités
aujourd’hui.
Tableau 3 : Liste des principaux CFD sur indices
S&P 500 (US)
NASDAQ 100 (US)
Dow Jones Industrial Average (US)
FTSE 100 (London Stock Exchange)
FTSE 250 (London Stock Exchange)
DAX®30 (Frankfurt Stock Exchange)*
MDAX® Index (Frankfurt Stock Exchange)*
Germany Tech. 30 (Frankfurt Stock Exchange)*
Dow Jones Euro STOXX 50 Index
SMI (Swiss Market Index)
CAC 40 (Euronext Paris)
AEX 25 (Euronext Amsterdam)
IBEX 35 (Bursatil Espanol)
Belgium 20 (Euronext Brussels)
Denmark Top 20 (OMX Copenhagen)
Sweden Top 30 (OMX Stockholm)
Norway 25 (Oslo Stock Exchange)
ASX S&P 200 (Australian Stock Exchange)
Nikkei 225 (Tokyo Stock Exchange)
S&P/MIB 40 (IDEM/Milano Stock Exchange)
3. LES SPÉCIFICITÉS PROPRES AUX
CFD
Maintenant que nous avons décrit ce qu’est un CFD, il importe de mettre en
évidence ses caractéristiques intrinsèques, afin de bien comprendre en quoi il est
différent d’une action ou de tout autre titre vif. Comprendre les spécificités
propres aux CFD, c’est savoir tout d’abord comment est fixé son prix. C’est
aussi bien comprendre ce qu’est un produit à effet de levier. C’est enfin savoir
qu’un CFD sur action ne procure pas les mêmes droits à son détenteur que la
propriété de l’action.
A. Le prix d’un CFD
Sur les bonnes plate-formes de trading, les cotations des CFD sont fournies en
temps réel de telle façon que les prix d’offre et de demande d’un CFD sur action,
indice, matière première, devise, cotent exactement comme ceux de l’actif sousjacent. En d’autres termes, le prix d’un CFD est parfaitement corrélé avec le prix
de son sous-jacent.
Pour entrer un peu plus dans le détail, le cours d’un CFD sur action suit au tick
par tick (on appelle tick, la plus petite unité de cotation du sous-jacent)
l’évolution du cours de son sous-jacent. Supposons que l’action Alcatel-Lucent
(ALU) cote sur le marché 3,390-3,400 €, où 3,390 € est le prix bid, c’est-à-dire
le prix auquel un market maker est prêt à acheter l’action, et où 3,400 € est le
prix ask, c’est-à-dire le prix auquel un market maker est prêt à la vendre. Un
investisseur qui souhaite prendre une position longue en achetant par exemple 10
000 contrats sur l’action Alcatel se verra proposer un prix (ask) de 3,400 € par
contrat, soit exactement le même prix que celui offert pour l’achat de l’action
elle-même. Le prix du CFD évoluera ensuite en fonction de la hausse ou de la
baisse du cours de l’action Alcatel. Si le cours progresse de 2 cents d’euro et
cote à 3,410-3,420, le prix du CFD progressera également de 2 cents d’euro et
cotera 3,410-3,420.
Concernant les CFD sur indices, ceux-ci cotent presque exactement comme
l’indice sous-jacent. Rappelons qu’un indice n’est jamais directement traité tel
quel sur le marché. Il est représentatif du niveau général d’un marché actions
donné et n’a pas de prix d’achat ou de vente. Les indices sont calculés par des
organismes indépendants et mis à la disposition du marché comme indicateur.
Pour investir sur un indice, on passe alors par les contrats Futures, les Trackers
ou certificats ou, bien sûr, par les CFD qui, eux, sont traitables avec des prix
d’achat et de vente qui répliquent la performance de l’indice sous-jacent.
Comme nous le verrons dans le paragraphe suivant, par opposition aux CFD sur
actions, il n’y a pas de commission de transaction à payer pour l’achat ou la
vente d’un CFD sur indice. La rémunération de l’opération pour le broker est en
fait comprise dans le spread bid-ask, c’est-à-dire dans la différence entre les prix
d’achat et de vente du CFD qu’il propose. C’est à ce niveau qu’intervient une
différence entre le prix du CFD et le niveau de l’indice sous-jacent. Les prix
d’achat et de vente d’un CFD encadrent le niveau de l’indice sous-jacent. La
différence entre prix d’achat et de vente, soit la fourchette achat/vente, peut être
plus ou moins large et elle est déterminée par le broker. À titre d’exemple : le 15
février 2011, le CAC 40 cotait 4103,5 tandis que le CFD sur CAC 40 offert par
l’un des brokers de la place de Paris cotait 4102,5-4104, 5, soit une fourchette
achat/vente de 2 €.
✓Les frais et commissions sur transaction
Nous venons de voir qu’il n’existe pas de commission de transaction pour
l’achat ou la vente d’un contrat CFD sur indice. Cette commission est inclue
dans le prix d’achat ou de vente que le broker propose. En revanche, votre
courtier vous prélèvera une commission pour tout achat ou vente d’un CFD sur
action. Cette commission correspond généralement à un pourcentage du montant
de la valeur nominale de votre position. Le montant de la commission, compris
généralement entre 0,10 % et 1 % du montant total de la transaction, peut être
très différent d’un broker à l’autre mais aussi d’une place financière à l’autre.
Dans certains cas, le broker peut aussi facturer un montant fixe minimum de
commission. Dans tous les cas, ces tarifs sont particulièrement attractifs pour les
investisseurs particuliers, notamment si on les compare aux tarifs qui peuvent
leur être proposés pour l’achat ou la vente d’actions. Ils peuvent même dans
certains cas être inférieurs aux tarifs proposés aux investisseurs institutionnels
par les grands brokers.
Néanmoins, nous ne pouvons que vous conseiller de bien étudier et comparer les
tarifs avant de choisir votre broker. À titre d’exemple, nous reprenons ci-dessous
les tarifs proposés à février 2011 par l’un des principaux fournisseurs de CFD
dans le monde.
Tableau 4 : Frais de transaction constatés chez Saxo Banque pour les CFD
actions, par pays
Pays
France
Commission par
transaction
Commission
minimum
0,10% du montant de la
transaction
5€
Union Européenne (Sauf
Finlande)*
0,10 % du montant de la
transaction
12 €
États-Unis (NYS, AMEX,
NASDAQ)
0,02 US$ par CFD
20 $
Royaume-Uni
0,10 % du montant de la
transaction
8£
Finlande
0,10 % du montant de la
transaction
10 €
Grèce
0,40 % du montant de la
transaction
12 €
Suisse
0,10 % du montant de la
transaction
18 CHF
Danemark
0,10 % du montant de la
transaction
65 DKK
Suède
0,10 % du montant de la
transaction
65 SEK
Norvège
0,10 % du montant de la
transaction
65 NOK
Pologne
0,25 % du montant de la
transaction
80 PLN
Australie
0,10 % du montant de la
transaction
10 $ australiens
Canada
0,03 $ canadiens par CFD
25 $ canadiens
Chine
0,25 % du montant de la
transaction
90 $ Hong
Kongais
Malaisie
0,20 % du montant de la
17 $ de
Japon
transaction
Singapour
0,15 % du montant de la
transaction
1 000 Yen
Japonais
*Allemagne, Autriche, Belgique, Irlande, Espagne, Finlande, France, Italie,
Pays-Bas, Portugal.
B. Trading sur marge et effet de levier
L’opportunité de traiter sur marge et d’utiliser un effet de levier a véritablement
révolutionné la sphère financière depuis plus de 30 ans. Il existe aujourd’hui de
nombreux produits dérivés offrant la possibilité d’utiliser un effet de levier,
souvent appelés « produits à marge ». Les plus connus d’entre eux sont les
contrats Futures et les options. Jusqu’au développement récent des services de
trading proposés aux investisseurs particuliers, les produits avec effet de levier
étaient surtout réservés aux investisseurs institutionnels et aux traders
professionnels. Avec les CFD, le monde du trading sur marge s’ouvre aux
investisseurs de tous types.
✓Avantages et risques de l’effet de levier
De manière générale, l’effet de levier donne la possibilité à l’investisseur
d’ouvrir une position bien plus importante que ne le permettraient les fonds
disponibles sur son compte. Par exemple, si votre compte a une valeur de 10 000
€ et que votre broker vous autorise à utiliser un effet de levier de 10:1 (10 pour
1), vous pouvez prendre des positions sur le marché pouvant atteindre jusqu’à
100 000 €. Inversement, si la marge est de 5 % pour traiter sur le CAC 40 et que
vous souhaitez prendre une position égale à 10 000 €, vous ne devez déposer que
500 € (5 % de 10 000 €) et votre effet de levier est de 20:1.
Nous reviendrons sur ces deux termes importants : « effet de levier » et « marge
». On retiendra pour le moment que les fonds qui sont déposés sur votre compte
sont utilisés comme garantie au cas où le marché évoluerait contre vos attentes.
On parle aussi de compte de marge ou compte à marge.
Pour comprendre le principe et l’intérêt de l’effet de levier, il suffit de prendre un
exemple comparatif simple d’achat d’une action et d’achat d’un CFD sur la
même action. Supposons que votre capital s’élève à 10 000 euros et que vous
anticipez que l’action de la société Total, qui cote 50 euros, va s’apprécier d’au
moins 5 % aujourd’hui à la suite du discours que doit prononcer le Président de
l’entreprise. Deux possibilités s’offrent à vous :
vous achetez 200 actions Total au prix de 50 euros. Si votre prévision se
réalise et que l’action Total gagne 5 % dans la journée, soit en valeur
absolue + 2,5 €, elle cote 52,5 € à la fin de la journée et votre capital atteint
alors 10 500 euros. Vous aurez donc dégagé une performance de 5 % sur
votre opération (de laquelle il conviendra tout de même de soustraire la
commission versée à votre courtier) ;
vous décidez d’acheter des contrats CFD sur Total auprès de votre courtier
qui vous offre sur cette valeur un effet de levier de 10:1. De manière
équivalente, on dira que la marge requise pour traiter sur un CFD sur Total
est de 10 %. Ceci signifie qu’avec vos 10 000 euros, vous pouvez prendre
une position de 100 000 euros sur l’action Total, ou encore que vous pouvez
acheter non pas 200 contrats CFD sur Total mais 2 000 ! Dans ce cas, si
votre prévision se réalise, vous aurez réalisé un gain de 2,5 € par contrat
acheté soit 2,5 * 2 000 = 5 000 € au total. Votre capital atteint alors 10 000
+ 5 000 € = 15 000 € et vous avez dégagé une performance de 50 % (avant
commission) !
L’effet de levier utilisé sur les CFD est variable d’un CFD à l’autre et d’un
intermédiaire à l’autre. Cela signifie que, de la même manière, la marge requise
pour traiter un CFD (c’est-à-dire le montant que votre broker prend en garantie)
est variable d’un CFD à l’autre. Cette marge dépend en fait des caractéristiques
de l’instrument sous-jacent du CFD et elle est susceptible d’évoluer dans le
temps.
Tableau 5 : Les différents groupes de marge et effet de levier associés
Groupe de
marge
Catégorie
Marge et effet de
levier
Groupe 1
Indices boursiers et actions les plus
liquides
5,00 %
Groupes 2 et 3
Actions à faible risque
10 %
Groupe 4
Actions à faible-moyen risque
15 %
Groupe 5
Actions à à risque moyen
25 %
Groupe 6
Actions à haut risque
50 %
Groupe 7
Actions à très haut risque
75 %
Groupe 8
Actions à risque extrême
100 %
Le tableau 5 présente les différents groupes de marge associés aux actifs sous-
jacents des CFD. Ainsi, les actions et indices sont classés par groupe afin de
déterminer les conditions de marge et par conséquent l’effet de levier accordé sur
les CFD qui leur sont associés. La classification opérée par les fournisseurs de
CFD est généralement basée sur le risque que représente l’action ou l’indice
sous-jacent. Cette classification dépend aussi de la capitalisation, de la liquidité
et la volatilité du marché sous-jacent. À lecture de ce tableau, on remarque très
aisément que plus le risque associé à l’actif sous-jacent est important, plus la
marge requise est importante et donc l’effet de levier faible.
Il en est de votre responsabilité de suivre l’évolution de la marge sur votre
compte et de la maintenir au-dessus du minimum requis par votre broker. L’effet
de levier peut amener à des résultats positifs comme négatifs, c’est pourquoi il
est essentiel que vous ayez un bon money management et que vous maîtrisiez
l’utilisation de votre plate-forme de trading. Lorsqu’un trader utilise un effet de
levier, il doit se préparer psychologiquement à accepter un certain niveau de
risques car si l’effet de levier peut démultiplier les performances, il accroît
également les pertes en cas d’évolution défavorable du marché. Pour en prendre
conscience, il suffit de reprendre notre exemple mais de supposer cette fois-ci
que l’action Total ne progresse pas mais recule de 5 % !
✓Le financement de l’effet de levier
L’utilisation de l’effet de levier sur des positions longues (à l’achat), maintenues
au-delà d’une journée, n’est pas gratuite pour le trader. Cette opération a un coût.
En revanche comme nous allons maintenant le voir, l’utilisation de l’effet de
levier sur une position courte (à la vente) va donner lieu à une rémunération
supplémentaire. Bien entendu, si vous ouvrez une position acheteuse ou
vendeuse sur un CFD et que vous la clôturez avant la fin de la journée de
trading, les coûts ou crédits de financement associés à cette position n’existent
plus.
Ainsi, lorsqu’un trader ouvre une position longue, c’est-à-dire achète un CFD, et
conserve cette position plus d’un jour (overnight), son compte est débité chaque
jour des intérêts de financement de sa position, alors qu’un trader qui se place
court sur un CFD, c’est-à-dire vend un CFD, et garde cette position en overnight,
voit son compte crédité de ces mêmes intérêts chaque jour.
La raison pour laquelle le trader qui a une position longue doit payer des intérêts
est qu’il a ouvert une position sur un montant total (valeur notionnelle) plus
important que les fonds (la marge) déposés sur son compte de trading. Le broker
qui va ensuite acheter l’actif sous-jacent du contrat sur le marché, fait donc
l’avance des fonds nécessaires à cet achat. Ce crédit a un coût. Ainsi, lorsqu’un
trader garde sa position longue overnight, le courtier offrant des CFD prélève des
intérêts dont le montant journalier est calculé à l’aide de la formule suivante :
[(Montant de la transaction x (Taux d’intérêt de référence
+ Marge (mark-up)%)] / 360
Exemple : Les frais de financement d’une position longue pour 5 000 euros,
maintenue 3 jours, alors que le taux d’intérêt de référence s’établit à 4 % et que
le mark-up appliqué par le courtier est de 3 %, seront de :
Au contraire, lorsqu’un trader est placé court sur une position, il touche des
intérêts journaliers. La formule est :
[Montant de la transaction x (Taux d’intérêt de référence
– Marge (mark-up) %)] / 360
Exemple : Le gain sur financement d’une position courte pour 5 000 euros,
maintenue sur 3 jours, pour un taux de référence de 4 % et un mark-down de 2,5
% sera de :
Pourquoi cela ? Pour le comprendre, il suffit de reprendre la suite d’opérations
qu’entraîne la vente d’un CFD par un client final. Lorsque vous vendez un
contrat CFD sur l’action Total par exemple, le broker avec lequel vous traitez le
CFD va alors généralement vendre l’action Total sur le marché. En contrepartie
de cette vente, il voit son compte crédité du montant correspondant au total de la
vente. Cet argent qui est le fruit de votre décision de vente vous appartient tout le
temps pendant lequel vous maintenez votre position ouverte. Votre broker vous
rémunère donc pour cet argent qu’il détient dans ses comptes.
En général, les taux d’intérêt de référence utilisés par les courtiers sont les taux
pratiqués sur le marché interbancaire du pays de cotation de l’actif sous-jacent.
Ils varient donc d’une place boursière à l’autre. La plupart des valeurs que nous
donnons en exemples dans ce livre sont cotées dans la zone euro et les taux de
référence sont alors le taux Euro Libor pour les positions longues et le taux Euro
Libid pour les positions courtes. Ces taux représentatifs des taux pratiqués par
les banques sur le marché interbancaire de la zone euro sont calculés chaque jour
à 11:30 GMT par la BBA (British Bankers Association)4.
En observant les deux formules de calcul des intérêts versés ou reçus par le
trader, on remarque aussi l’existence d’une marge appliquée sur les taux de
référence. Cette marge s’ajoute au taux de référence dans le cas d’une position
longue (on parle de mark-up) et vient augmenter le coût de financement de votre
position par rapport à l’emprunt de liquidité sur le marché interbancaire. La
marge se soustrait dans le cas d’une position courte (on parle de mark-down) et
vient réduire la rémunération de vos liquidités par rapport à un placement sur le
marché interbancaire. Ceci n’a rien de choquant, et correspond à la rémunération
du courtier pour un service supplémentaire qu’il met à votre disposition. Dans le
cas d’une position courte, le broker vend à découvert, à votre place, le titre sur le
marché. Le mark-down comprend alors aussi le coût de l’emprunt du titre que le
broker doit supporter.
De plus, dans le cas des positions longues, et c’est le grand avantage des CFD, le
financement est souvent peu onéreux comparativement aux offres que vous
pourriez trouver chez votre banquier. En effet, vous pourriez décider
d’emprunter auprès de votre banquier la somme nécessaire pour acheter vousmême des actions sur le marché. Non seulement, cela est plus compliqué que
d’acheter directement un CFD sur une action, mais surtout le taux d’intérêt que
pratiquera votre banquier sera très certainement bien supérieur à celui offert par
le courtier sur CFD. De même, comme nous le verrons plus loin, le coût de
financement est nettement plus avantageux que celui exigé sur le SRD qui vous
permet également d’acheter une action sans avoir les fonds disponibles… Enfin,
on retiendra aussi que les frais de financement disparaissent si vous clôturez
votre position avant la fin de la journée, c’est alors un crédit gratuit à la journée
que vous fait votre broker !
C. Dividendes et droits des actionnaires
✓Les dividendes sur les positions CFD
actions
Lorsque vous détenez une position longue sur un CFD sur actions, même si vous
ne détenez pas officiellement l’action sous-jacente du contrat, vous percevez tout
de même les dividendes, lorsqu’ils existent, versés aux actionnaires dits «
traditionnels ». Ceci signifie donc que votre compte sera crédité de l’équivalent
des dividendes nets détachés de l’action sous-jacente. Si vous êtes placé court
sur une position, vous êtes débité de l’équivalent de ces mêmes dividendes
puisque vous êtes placé sur une position vendeuse.
Les dividendes correspondent à des ajustements sur les comptes des clients et
sont crédités ou débités par le broker et non par la société représentative du sousjacent. Pour des raisons liées à la taxation des dividendes, variable d’un pays à
l’autre, les dividendes payés sur les CFD sont généralement différents de ceux
payés aux détenteurs d’actions physiques. En effet, c’est votre broker qui est
officiellement détenteur de l’action et qui est redevable de la taxe. Le montant du
dividende qu’il verse aux acheteurs de CFD est en quelque sorte un montant net
de taxe. En général, le broker verse de 75 à 85 % du montant du dividende perçu
par les actionnaires officiels. En revanche, les traders ayant des positions courtes
sur CFD sont redevables de 100 % du dividende. En général, les positions
longues et courtes de CFD sont donc appréciées et ajustées du dividende par
votre broker à la clôture du jour de bourse précédant le jour de l’assemblée
générale statuant du dividende, c’est-à-dire le jour officiel du paiement de celuici.
Chaque versement de dividende fait l’objet d’une information officielle au
marché quelques semaines avant la date officielle. Les journaux financiers et les
sites internet spécialisés présentent des calendriers affichant la date officielle de
détachement et la date de règlement des dividendes par les sociétés. C’est sur la
base de ces informations que le broker calcule et attribue le montant des
dividendes lié à chaque position. Les détenteurs de positions longues sur CFD
voient le dividende comptabilisé sur leurs comptes à la date de paiement officiel
qui précède en général de plusieurs semaines le règlement aux actionnaires. Ce
dividende figure alors sur une ligne à part du relevé de compte jusqu’à la date de
paiement où il est effectivement crédité sous forme de liquidités. Pour finir, on
retiendra que s’il existe des régimes de taxation spécifiques des dividendes dans
certains pays, ces régimes qui bénéficient aux détenteurs des actions, ne
s’appliquent pas aux versements des « quasi-dividendes de CFD ».
✓Les droits des actionnaires
Bien que les CFD sur action suivent au tick par tick l’évolution du cours de leur
sous-jacent, un CFD est un produit fondamentalement différent, défini par un
accord OTC, de gré à gré, entre le courtier et le trader. Les droits des traders de
CFD sont donc différents de ceux des actionnaires. Les traders de CFD n’ont
aucun droit en tant que propriétaire des actions ou en tant que propriétaire d’une
partie de l’entreprise, puisqu’ils ne détiennent pas physiquement ces actions. Ils
ne reçoivent pas de certificats d’actions. C’est pour cette raison par exemple
qu’ils sont exemptés des frais fiscaux qui s’appliquent dans certains pays sur les
achats d’actions. Puisqu’ils ne sont pas officiellement détenteurs des actions
sous-jacentes, les traders de CFD n’ont donc pas de droit de vote aux assemblées
générales. Ils peuvent néanmoins participer à ces assemblées.
✓ Tableau comparatif du trading sur
action et du trading sur CFD
Les développements précédents ont mis en évidence plusieurs différences
fondamentales entre le trading sur CFD et celui sur actions ou sur tout autre actif
sous-jacent basique. Le tableau ci-dessous en présente une synthèse.
Tableau 6 : Comparatif des différences principales entre les actions et les
CFD
Action
CFD
Description
Part d’une société, droits
particuliers, la valeur
évolue par rapport aux
fluctuations du marché
Un contrat, par lequel le
participant obtient un gain ou
une perte sous la forme de la
différence entre le prix à
l’ouverture et à la clôture ; aucun
droit sur la société sous-jacente,
évolue en corrélation parfaite
avec l’action
Utilisation
Investissement de base,
normalement sur une
position à long terme qui
vise à profiter de
l’appréciation du prix de
l’action
Position Courte ou Longue sur
une action, avec effet de levier.
Opération de spéculation ou de
couverture. Horizon de
placement : du très court terme
au long terme.
Instrument
de trading
Toutes les entreprises
cotées
Les valeurs listées sur 26 places
boursières (CAC40, Nasdaq 100,
Dow Jones, DAX, FTSE 100)…
Marge
Paiement de la totalité du
montant (sauf SRD)
Marge pour les CFD Indices = 5
% (20:1) 10 % (Effet de levier
10:1) et ≤ Marge ≥ 100 % (1:1)
Dividendes
Tout le dividende est
payé
Les investisseurs, qui ont une
position longue de CFD
obtiennent normalement 75 à 90
% des dividendes. Les
investisseurs qui ont une position
courte doivent payer 100 % des
dividendes.
Frais
Commission de
transaction (0.10 % à 1
% du montant de la
transaction Taxe de
dépôts (droits de garde)
Commission de transaction (0,10
% à 0,60 % du montant de la
transaction Pas de droit de garde
Coût de Elancement de l’effet de
levier sur les positions longues
(taux de référence + mark-up)
Rémunération des positions
courtes (taux de référence
interbancaire – mark down)
Mode de
fixation
prix
Coté sur le marché en
continu en fonction de
l’offre et de la demande
Le prix évolue au tick par tick
avec celui de l’action sousjacente
Date
d’échéance
Pas de date d’échéance
Pas de date d’échéance
La valorisation en Euros
des actions étrangères est
généralement effectuée
au taux de change de
référence du jour fixé par
la Banque Centrale
Européenne à 14 h 30
La valorisation en Euros des
CFD sur actions étrangères est
effectuée en temps réel à la
valeur « spot » du taux de
change constaté au moment de
l’achat ou de la vente du CFD.
Changes
(CET)
4. ACHAT OU VENTE D’UN CFD :
DEUX EXEMPLES
Il est maintenant grand temps de passer à la pratique ! Prenons successivement
l’exemple de l’achat puis celui de la vente d’un CFD et mettons en évidence les
flux financiers que ces opérations génèrent.
A. Exemple d’achat d’un CFD
Lorsque l’on achète un CFD, on considère donc que l’on se place long sur le
marché. Acheter un CFD revient à penser que le cours du sous-jacent va monter.
Considérons que :
vous anticipez une appréciation du cours de l’action Total (code :
TOTF :xpar). Supposons que l’action cote à un cours moyen de 52,80 € ;
vous possédez un compte de 10 000 euros. Votre courtier vous propose un
effet de levier maximum de 20:1, ce qui signifie que vous pouvez prendre
une position sur le marché qui peut atteindre jusqu’à 20 fois la valeur de
votre compte, soit 200 000 euros ;
vous ne souhaitez pas vous exposer à un risque trop fort sur le marché et
vous décidez de vous limiter à un effet de levier de 8:1 et de prendre donc
une position maximale équivalant à 8 fois la valeur de mon compte, soit 80
000 euros.
Déroulement de la transaction :
vous achetez 1 500 CFD sur l’action Total au cours offert de 52,800 €. Le
montant total de votre position est donc de 1 500 x 52,800 € = 79 200 €. Ce
montant est inférieur à 80 000 € et vous respectez bien les limites
d’utilisation de l’effet de levier que vous vous êtes fixées ;
pour chaque journée au cours de laquelle vous conservez votre position
longue (à l’achat), vous payez des frais de financement sur la valeur
nominale de votre position (79 200 €). Pour les CFD sur valeurs
européennes, le taux appliqué est généralement supérieur de 3 % au taux
Euro LIBOR journalier (Euro London Inter Bank Offered Rate). Nous
considérerons tout au long de cet ouvrage que ce taux s’établit à 4 %. Ainsi,
pour chacune des journées pendant lesquelles votre position restera ouverte
au-delà de l’heure de clôture de la bourse d’échange sur laquelle cote le
sous-jacent de votre CFD, votre compte sera débité de :
[(4 % (taux EURO LIBOR) + 3 %) x 79 200 €] / 360 = 15,40 €.
supposons maintenant que 4 jours plus tard, le cours de l’action Total s’est
apprécié et s’établit à 54,50 €. Vous souhaitez récupérer vos plus values et vous
vendez donc vos 1 500 contrats à 54,500 €.
Les détails de l’opération sont résumés dans le tableau ci-dessous.
Tableau 7 : Flux financiers liés à l’achat d’un CFD sur action
Caractéristiques
de la transaction
Détail des calculs
Effet de levier de
maximal de 20:1
disponible
Utilisation d’un effet de levier 8:1 pour limiter mon
risque sur le marché
Montant total de
ma transaction à
l’achat
1 500*52,80 € = 79 200 €
Commissions
achat/vente (0,1
%)
79 200 x 0,1 % = 79,20 €
Impôt de bourse
Non applicable sur les valeurs non mobilières comme
les CFD. A été officiellement supprimé pour les actions
françaises au 01.01.2008
4 jours plus tard, le cours demandé s’établit à 54 500 €
Intérêts débiteurs
overnight sur 4
jours
15,40 € x 4 = 61,60 €
Montant total de
ma transaction à
1 500 x 54,500 € = 81 750 €
la vente
Commissions
achat/vente (0,1
%)
81 750 € x 0,1 % = 81,75 €
Profits sur
l’opération de
l’achat/vente
(81 750 € – 79 200 €)
–
–
coûts de
transaction
(79,20 € + 81,75 €)
–
–
Coût de
financement
61,20 €
Profit total net
sur la transaction
2 327,85 € Votre compte de 10 000 euros affiche ainsi
une performance de 23,28 % en 4 jours !
B. Exemple de vente d’un CFD
Lorsque l’on vend un CFD, on considère que l’on se place court sur le marché.
Vendre un CFD revient à penser que le cours du sous-jacent va se déprécier.
Considérons que :
Vous anticipez une baisse du cours de l’action Total (code : TOTF :xpar).
L’action cote actuellement à un cours moyen de 52,80 €.
Vous possédez un compte de 10 000 euros. Votre courtier vous propose un
effet de levier maximum de 20:1, ce qui signifie que vous pouvez prendre
une position sur le marché qui peut atteindre jusqu’à 20 fois la valeur de
votre compte, soit 200 000 euros.
Ne souhaitant pas vous exposer à un risque trop fort sur le marché, vous
vous limitez à un effet de levier de 8:1 et décidez donc de prendre donc une
position maximale équivalant à 8 fois la valeur de votre compte, soit 80 000
euros.
Déroulement de la transaction :
Vous vendez 1 500 contrats au cours demandé de 52,80 €. Le montant total
de votre position est donc de 1 500 x 52,80 € = 79 200 €. Ce montant est
inférieur à 80 000 €, vous respectez donc bien les limites d’utilisation de
l’effet de levier que vous vous êtes fixées.
Pour chaque journée supplémentaire au cours de laquelle vous conservez
votre position courte (à la vente), vous recevez des intérêts sur la valeur
nominale de votre position (79 200 €). Le taux appliqué pour les CFD sur
valeurs européennes est généralement de 2,5 % inférieur au taux Euro
LIBID journalier (Euro London Interbank Bid Rate) que l’on considère
égale 4 % tout au long de cet ouvrage. Ainsi, pour chaque jour pendant
lequel votre position restera ouverte au-delà de l’heure de clôture de la
bourse d’échange sur laquelle côte votre sous-jacent, votre compte sera
crédité de :
[(4 % – 2,5 %) x 79 200 €] / 360 ≈ 3,30 €.
4 jours plus tard, le cours de l’action s’est déprécié et s’établit à 51,9 €. Vous
souhaitez récupérer vos plus values et vous achetez donc 1 500 contrats à 51 900
€.
Les détails de l’opération sont résumés dans le tableau ci-dessous :
Tableau 8 : Flux financiers liés à la vente d’un CFD sur action
Caractéristiques
de la
transaction
Détail des calculs
Effet de levier
maximal de 20:1
disponible
Utilisation d’un effet de levier 8:1 pour limiter mon
risque sur le marché
Montant total de
ma transaction à
la vente
1 500 * 52,80 € = 79 200 €
Commissions
achat/vente (0,1
%)
79 200 x 0,1 % = 79,2 €
Impôt de bourse
Non applicable sur les valeurs non mobilières comme les
CFD. A été officiellement supprimé pour les actions
françaises au 01.01.2008
4 jours plus tard, le cours demandé s’établit à 51 900€
Intérêts
créditeurs
overnight sur 4
jours
3,30 € x 4 = 13,20 €
Montant total de
1 500 x 51,900 € = 77 850 €
ma transaction à
l’achat
Commissions
achat/vente (0,1
%)
77 850 € x 0,1 % = 77,85 €
Profits sur
l’opération
d’achat/vente
(79 170 € – 77 850 €)
–
–
coûts de
transaction
(79,20 € + 77,85 €
+
+
Gains sur le
financement
13,2 €
Profit total sur la
transaction
1 176,31 € Votre compte de 10 000 € affiche ainsi une
performance de 11,76 % en 4 jours !
Vous pouvez réutiliser les modèles expliqués dans les tableaux ci-dessus en
remplaçant les données de l’exemple par celles de vos propres transactions : le
prix d’achat ou de vente de l’action, le % de la commission achat/vente appliqué
par votre broker, le taux interbancaire de référence retenu par votre broker, le
niveau du mark-up ou du mark-down appliqué par votre broker et enfin le
nombre de jours pendant lesquels vous maintenez votre position ouverte. Vous
pouvez ainsi calculer aisément vos différents coûts et effectuer des prévisions sur
vos stratégies de trading.
Notons que si un investisseur ouvre un compte en euros et souhaite acheter un
CFD sur un indice ou une action dont la devise n’est pas l’euro, il n’a pas besoin
de convertir l’euro en devise dans laquelle est coté le sous-jacent. La conversion
sera faite sur le gain ou la perte une fois la position fermée, permettant à
l’investisseur de minimiser ses frais de conversion. Cela représente aussi un
autre avantage des CFD.
5. LES DIFFÉRENTS TYPES DE CFD
Il existe différents types de CFD proposés sur le marché. Ceux-ci sont
généralement échangés sur des marchés OTC (Over the Counter) et peuvent être
listés ou non listés. Ils peuvent néanmoins aussi être cotés sur une place
boursière avec chambre de compensation. Le sous-jacent auquel est lié le CFD
peut être une action, une matière première, une paire de devises ou encore un
indice d’actions, de matières premières et même un panier d’instruments
financiers. Dans tous les cas, le prix du CFD reflète exactement le prix de son
sous-jacent. Ainsi, les CFD sont des instruments de trading flexibles et
polyvalents dont les caractéristiques peuvent varier d’un fournisseur à l’autre.
Dans tous les cas, avant de commencer à traiter un CFD, il est nécessaire de bien
comprendre ses caractéristiques et d’avoir aussi une bonne connaissance des
méthodes de risk management (gestion du risque). Certains CFD offrent
notamment, dès le départ, la possibilité de placer des ordres stop ou limite.
Il existe aujourd’hui sur le marché quatre grandes familles de CFD, que nous
vous présentons ci-dessous.
A. Les CFD non listés
La majorité des CFD sont des CFD non listés. Ceux-ci sont de purs produits «
OTC » (Over The Counter), c’est-à-dire qu’ils sont négociés directement entre le
trader et le courtier offrant les CFD. Lorsque vous souhaitez clôturer votre
position par exemple, vous passez un ordre de clôture de position sur la
plateforme de trading fournie par le market maker qui vous a proposé ce même
CFD. Ceci signifie surtout qu’il n’existe donc pour ce marché aucun échange
organisé et aucun organisme garantissant le bon déroulement de l’opération. Le
choix de votre courtier est donc essentiel. Une fois le bon courtier ou fournisseur
de CFD choisi, les CFD non listés présentent de nombreux avantages, parmi
lesquels on retiendra surtout la possibilité de mettre en place des opérations sur
mesure. Les CFD non listés, sont des produits flexibles par excellence.
Comme nous l’avons vu précédemment, les positions longues ou courtes sur
CFD maintenues sur plus d’une journée donnent lieu à des frais de financement
qui sont déterminés par votre courtier et crédités ou débités par lui chaque jour
sur votre compte. Ainsi, lorsque vous êtes vendeur d’un CFD, vous touchez
chaque jour ces frais et lorsque vous êtes acheteur, vous êtes débité de ces frais.
Ces frais varient souvent d’un courtier à l’autre, et il est donc de nouveau
important de choisir avec précaution le courtier avec lequel vous allez traiter.
Nous aborderons plus loin dans cet ouvrage la question du choix du bon broker,
mais nous vous conseillons déjà de vous tourner vers les leaders du marché qui
vous garantiront une forte liquidité, et par conséquent une garantie d’exécution
immédiate et pourront également, compte tenu des volumes qu’ils traitent
chaque jour, vous proposer des tarifs (commission d’achat/Vente et frais de
financement des positions) compétitifs.
B. Les CFD listés
Un CFD listé est également un produit OTC auquel s’ajoute des garanties sur la
perte maximale que vous pouvez générer après avoir ouvert votre position.
Ainsi, un CFD listé détient un stop garantissant au trader qu’il ne perdra pas plus
que la marge qu’il s’est fixée lorsqu’il a ouvert sa position.
Supposons que vous décidiez d’acheter un CFD sur l’action BP qui propose un
cours moyen de 5,25 £. Votre courtier exige une marge de 10 % ce qui signifie
qu’il vous autorise un effet de levier de 10:1 sur cette action. Ceci signifie que
pour l’achat d’un CFD BP vous n’auriez à engager qu’une somme de 0,525 £.
Supposons que le CFD BP soit un CFD listé, ceci implique que votre position
sera automatiquement clôturée par votre courtier si jamais le cours de l’action
BP venait à baisser de 0,52 £ soit de 10 %. Ceci vous garantit donc un montant
de perte maximale que vous connaissez dès le départ. En cas de baisse de
l’action BP, vous pouvez bien entendu décider de clôturer votre position avant
d’avoir perdu la totalité de votre marge !
Pour le moment, les CFD listés sont proposés exclusivement par les grandes
institutions financières britanniques et portent sur les grandes valeurs listées au
LSE (London Stock Exchange). En conséquence, le pricing (définition du prix
du CFD) et le trading des CFD ont lieu uniquement sur le LSE. Les CFD listés
ont d’ailleurs obtenu l’agrément de la Financial Services Authority (FSA),
l’autorité de supervision anglaise.
Cet agrément implique par ailleurs une obligation pour les fournisseurs de CFD
listés qui consiste à assurer le market making de ces CFD. Ceci signifie qu’à tout
moment les fournisseurs de CFD listés doivent pouvoir être en mesure de
proposer un prix d’achat ou de vente à tout trader ou investisseur qui en fait la
demande. Ceci garantit donc qu’il y aura toujours une contrepartie pour l’achat
ou la vente d’un CFD listé.
Lorsque l’on traite sur CFD listés, l’ensemble des frais de transaction et autres
frais financiers journaliers sont inclus dans les prix d’achat ou de vente du CFD
de sorte qu’il n’y a pas de coûts supplémentaires à prendre en compte lorsque
vous décidez d’ouvrir votre position. En conséquence, le prix d’un CFD listé est
ajusté chaque jour de façon à refléter les frais financiers et les crédits de
financement. On remarque que la taille de lot minimum est également souvent
inférieure pour les CFD listés comparée à celle des CFD non listés.
C. Les CFD « exchange listed »
La place boursière australienne ASX a introduit fin 2007 des CFD exchange
listed sur un marché électronique distinct des autres marchés financiers. Ils sont
semblables aux CFD non listés mais présentent certains avantages :
ils sont enregistrés par une contrepartie centralisée appelée CCP (Central
Clearing Counterparty) qui fonctionne comme une garantie entre tous les
acheteurs et les vendeurs de CFD ;
les contrats sont standardisés.
L’objectif affiché est d’augmenter la compétition entre les market makers qui
fournissent les prix à la demande et à l’offre. Cette compétition devrait avoir
pour conséquence de réduire l’écart entre les prix d’achat et de vente, également
appelé fourchette ou spread. Il faut aussi souligner qu’avec l’utilisation du CCP,
la marge requise sur les positions ouvertes a tendance à être moins élevée que
sur le marché OTC. Il y a enfin un anonymat total sur les transactions de type
CFD passées sur l’ASX.
La bourse de Londres devait également introduire en 2009 des CFD exchange
listed. La principale différence avec la bourse d’Australie tenait au fait que le
carnet d’ordres sur les CFD exchange listed n’était pas distinct de celui sur les
actions sous-jacentes. Ceci devait notamment permettre d’accroître globalement
la liquidité des carnets d’ordres sur le LSE (London Stock Exchange). Le projet
a été abandonné.
D. Les CFD DMA (Direct Market
Access)
Aujourd’hui, un grand nombre de fournisseurs de CFD offre à leurs clients un
accès direct au carnet d’ordres traités grâce à un réseau de connexions
électroniques directes appelé « accès direct au marché » (DMA).
Le DMA permet aux traders sur CFD de traiter directement sur le marché sousjacent. Par exemple, lorsqu’un client envoie un ordre long ou court à un trader,
ce dernier prend la position directement sur la place boursière où la valeur est
listée. Le client peut ensuite suivre son ordre sur sa plate-forme de trading dans
le tableau des positions ouvertes. La position ouverte prise par le trader est
exactement la même que l’ordre transmis par le client. De cette façon, le client
peut intervenir directement sur le marché et décider de modifier son ordre en
fonction de l’évolution du carnet d’ordres. Le DMA est un excellent moyen
d’intervenir sur le marché. L’avantage principal du DMA tient à la transparence
accrue qu’il offre aux investisseurs particuliers. Il leur permet notamment de
s’assurer que les spreads offerts par le courtier sont bien ceux proposés par les
teneurs de marché.
6. LES INTERVENANTS SUR LE
MARCHÉ DES CFD
Il existe assez logiquement deux grandes catégories d’intervenants sur le marché
des CFD : d’un côté les fournisseurs de CFD et de l’autre les investisseurs.
Chacun de ces deux groupes peut inclure des intervenants au profil assez
différent, que nous vous présentons ici.
A. Les fournisseurs de CFD
Il existe trois différentes sortes de fournisseurs de CFD :
les courtiers,
les market makers,
les white labels.
✓Les courtiers
Les courtiers sur CFD jouent le rôle d’intermédiaires, permettant aux
investisseurs institutionnels comme aux particuliers de trader directement sur les
marchés des CFD.
Les courtiers prélèvent une commission pour le service rendu qui peut être
intégrée dans le spread entre le prix d’achat et le prix de vente mais qui
généralement s’ajoute au montant total de la transaction. Les courtiers sur CFD
ne prennent aucun risque de marché en exécutant l’opération du client
immédiatement sur le marché sous-jacent.
Par exemple, si un client transmet un ordre long pour acheter 3 000 CFD
Thomson (TMS :xpar), il verse au courtier 10 % du montant total de la
transaction, soit la marge, pour un effet de levier implicite de 10:1. Le courtier
finance le reste de la position et achète alors 3 000 actions de Thomson sur
l’Euronext Paris, et ensuite il vend 3 000 contrats CFD sur Thomson au client.
De cette façon, le courtier offre au client une position équivalente sur le marché,
et il ne court donc aucun risque direct. Si le client garde sa position overnight, il
devra payer des frais d’intérêts pour financer sa position tant qu’elle restera
ouverte. Le courtier garde la position ouverte sur Thomson jusqu’à ce que le
client décide de vendre et donc de devenir flat ou square, c’est-à-dire de clôturer
sa position ouverte, et de ne plus avoir de position en cours sur le marché. La
transaction est donc effectuée dans le sens inverse. Le client envoie un ordre
court au courtier pour vendre 3 000 CFD, le courtier vend alors les 3 000 actions
Thomson sur l’Euronext Paris et simultanément achète 3 000 contrats au client.
✓Les Market Makers
Par opposition au courtier qui ne prend aucun risque sur le marché du sousjacent du CFD, le market maker, qui est également un courtier, peut décider
d’assumer le risque lié au CFD. Si le market maker choisit de ne pas couvrir la
position de son client, il inscrit bien dans ce cas l’achat ou la vente d’un CFD à
un client donné dans ses comptes mais il ne prend pas la position équivalente sur
le marché du sous-jacent.
Ainsi, à la différence d’un courtier qui passe par l’ordre client afin de traiter sur
un instrument sous-jacent, un market maker prend lui-même des positions selon
le flux d’ordres venant des acheteurs ou des vendeurs, et assume donc tout ou
partie des risques encourus par telle ou telle opération.
Le market maker fournit également en permanence les cotations des prix de
l’offre (Achat) et de la demande (Vente), et définit ainsi le « spread » du sousjacent. Pour fixer ces prix, le market maker prend donc en compte la liquidité, la
volatilité du marché, le niveau de risque relatif à chaque valeur ainsi que l’état
de son carnet d’ordres, c’est-à-dire le nombre d’acheteurs et le nombre de
vendeurs présents sur le marché à un moment précis. Là encore, la distinction
avec le courtier simple est importante : le courtier, lui, ne fait que répercuter à
son client les prix d’achat et de vente définis sur le marché par les marketmakers.
Nous avons vu qu’un courtier de CFD touche une commission sur la valeur
nominale de la transaction, alors qu’il est possible que les market makers de
CFD choisissent de ne prélever aucune commission, cherchant juste à se
rémunérer et donc à réaliser un profit sur le spread, ou sur les intérêts débités
chaque jour ouvré sur les positions overnight.
Les market makers sont plus aptes à anticiper les variations du prix de
l’instrument sous-jacent, grâce notamment à leur très bonne interprétation des
marchés, et en raison du fait que leurs décisions sont très souvent soutenues par
des analyses professionnelles du marché.
On aura donc compris qu’en plus de gagner sur le spread, les market makers
cherchent également à générer des profits (et donc à se rémunérer) en gérant
aussi leur propre portefeuille ou book, c’est-à-dire en décidant ou non de couvrir
les ordres d’achat ou de vente de CFD en prenant ou non la position équivalente
sur le marché du sous-jacent. Ils peuvent ainsi ajuster leur niveau d’exposition à
des mouvements attendus du marché en fonction de la confiance générale des
marchés actions et de leurs propres opinions sur les évolutions possibles de telles
ou telles valeurs.
✓Les partenaires White Labels (sociétés
de marques blanches)
Il existe aujourd’hui sur le marché un grand nombre de courtiers qui utilisent «
en marque blanche » les plates-formes et services de trading d’institutions de
taille beaucoup plus importante et reconnues sur le marché des CFD. Par
exemple, Citibank utilise les services de Saxo Bank pour son offre CitiFXpro.
De cette façon, ces institutions économisent un temps précieux ainsi que
d’importantes sommes d’argent en développement. Plus simplement, ceci
implique que lorsque vous passez un ordre à un courtier en marque blanche,
votre ordre est en fait traité par un autre courtier qui a mis ses services de trading
et sa technologie au service de votre courtier. Les commissions et frais de
financement que vous payez sur votre transaction sont alors partagés entre votre
courtier en marque blanche et le courtier principal qui gère ensuite l’opération.
B. Les différents types d’investisseurs
✓Les investisseurs institutionnels
Les investisseurs institutionnels sont des banques, des compagnies d’assurances,
des caisses de retraite, des hedge funds… Dans tous les cas, il s’agit de
personnes morales avec un statut juridique bien défini. Elles gèrent de l’argent
au nom de leurs clients ou en leur nom propre. L’objectif final est évidemment
de générer le maximum de performance en intervenant à bon escient sur les
marchés financiers avec une prise de risque plus ou moins importante. Ils
peuvent alors mettre en place tous types d’opérations sur les marchés, qu’il
s’agisse d’opérations d’arbitrage, de spéculation ou de couverture. Les CFD
complètent leur gamme de produits d’investissement. Ils sont très souvent
utilisés à des fins de couverture, notamment grâce à la possibilité qu’ils offrent
de « shorter », c’est-à-dire de vendre à découvert. Ils peuvent ainsi générer des
profits sur des valeurs cotées qu’ils ne possèdent pas en vendant ces valeurs à
découvert et en prélevant des intérêts créditeurs journaliers. On parle aujourd’hui
notamment beaucoup de l’effet de levier utilisé par les hedge funds pour délivrer
de la performance à leur client. Ceci est encore peu connu du grand public, mais
pour y parvenir, ces hedge funds utilisent en grande partie les CFD.
Les personnes physiques qui travaillent pour les investisseurs institutionnels sont
appelées traders ou gérants. On a l’habitude de distinguer les traders
professionnels et les traders/gérants semi-professionnels :
les traders/gérants professionnels qui travaillent pour des banques
d’investissement ou autres entreprises de bourse ont deux objectifs
fondamentaux : soit ils spéculent en tentant de profiter de la volatilité de
certains marchés, soit ils essaient de contrôler les risques de marché au
maximum et de gérer leur portefeuille en effectuant des opérations de
couverture. Dans tous les cas, il s’agit de générer le maximum de plusvalues pour les institutions pour lesquelles ils travaillent ;
les traders/gérants semi-professionnels se distinguent des précédents en ce
sens qu’ils n’interviennent pas sur les marchés financiers pour le compte de
l’institution pour laquelle ils travaillent. Ils utilisent notamment les CFD
pour le compte des clients ayant un compte auprès de leur institution, dont
ils gèrent les fonds. Au cours des dix dernières années, ils ont
considérablement amélioré leur approche du trading en utilisant les CFD et
la large gamme d’informations techniques et fondamentales mises à leur
disposition par les courtiers eux-mêmes et l’internet par exemple. Les
traders/gérants semi-professionnels jouent un rôle de plus en plus important
dans les volumes de trading sur CFD, et peuvent aujourd’hui être comparés
aux traders professionnels en termes d’outils et de méthodologie de trading.
✓Les investisseurs particuliers
Les investisseurs particuliers sont de plus en plus nombreux à s’intéresser aux
CFD, notamment depuis l’arrivée de l’Internet à haut débit et des plates-formes
de trading en ligne qui leur permettent d’exécuter des ordres en temps réel. Les
CFD suscitent aujourd’hui un engouement de plus en plus grand auprès des
investisseurs particuliers. On estime que les volumes de transaction des
investisseurs particuliers représentent aujourd’hui près de 15 % du volume total
des transactions sur CFD dans le monde.
Parmi les investisseurs particuliers, on en distinguera trois types différents.
Avant de commencer à trader, il est important de savoir à quelle catégorie de
traders particuliers vous correspondez, car les méthodes à utiliser pour intervenir
avec succès sur le marché des CFD dépendront bien évidemment de votre profil.
▶ L’investisseur classique
L’investisseur classique est surtout un investisseur de long terme. Il a compris
depuis longtemps que le marché des valeurs mobilières offrait de très
nombreuses opportunités d’investissement et un bon moyen de faire fructifier
son capital. Il souhaite participer à l’évolution positive d’une valeur mobilière à
long terme. Pour cette raison, il investit la plupart du temps sur une longue
période et son portefeuille est composé d’un grand nombre d’actions de sociétés
qu’il connaît bien et qu’il suit régulièrement grâce à la presse financière et à
internet. Ainsi, l’investisseur ou trader classique achète des actions et les garde
pendant des mois et même des années.
Le marché des CFD présente pour lui trois avantages principaux. Tout d’abord, il
peut lui permettre de doper les performances de son portefeuille en utilisant
l’effet de levier qu’offre les CFD et donc en allouant une petite partie de son
portefeuille à des positions de court terme à l’achat ou à la vente de certaines
valeurs. Surtout, le marché des CFD lui permet de couvrir son portefeuille
d’actions lorsque les conditions de marché sont défavorables. Ainsi, dans une
période de marché baissier, l’investisseur classique peut vendre des CFD sur les
actions qu’il détient en portefeuille et éviter ainsi de voir fondre son capital avec
le recul des marchés boursiers. Enfin, l’investisseur classique bénéficie de
conditions financières plus avantageuses en utilisant les CFD : le coût de
financement des positions longues sur CFD est moins important que celui des
solutions alternatives (SRD, emprunt de liquidités auprès d’une banque), tandis
que les positions courtes sont quant à elles rémunérées.
➤Le trader sur CFD
L’horizon d’investissement du trader sur CFD par opposition à l’investisseur
classique est beaucoup plus court. Le trader sur CFD ne cherche pas à faire
fructifier son capital sur le long terme mais plutôt à générer de la performance à
court terme en intervenant sur les marchés à la hausse comme à la baisse. Avec
l’achat de CFD sur actions ou indices, il traite en général sur une durée de
quelques jours voire quelques semaines. En effet, son objectif principal est
d’utiliser les fluctuations du cours à court et moyen terme afin d’engranger le
maximum de bénéfices. Il peut ainsi être long sur une action pendant plusieurs
jours puis se positionner court sur la semaine qui suit. Il prend ses décisions à
l’aide d’informations provenant des analyses fondamentales que lui fournit son
broker ou la presse financière. Il peut aussi prendre ses positions en se fondant
sur son interprétation des graphiques et de l’analyse technique.
➤Le trader intraday sur CFD
La durée pendant laquelle le trader intraday sur CFD ouvre et clôture ses
opérations est très courte et par définition inférieure à 24 heures. L’intérêt du
trader intraday est donc de participer aux variations du cours tout au long d’une
journée de trading. La plupart du temps, les positions ne sont tenues que
quelques minutes, et au maximum quelques heures.
Les traders intraday sur CFD peuvent utiliser différentes stratégies de trading,
comme le scalping par exemple. Dans tous les cas, ils cherchent à bénéficier de
la volatilité des marchés et à profiter de façon répétée de toutes petites variations
des cours. Le plus souvent les traders intraday sur CFD fondent leurs décisions
sur des indicateurs techniques, l’analyse fondamentale n’ayant que peu d’intérêt
pour eux.
Le trader intraday sur CFD peut traiter sur des marchés différents : forex,
actions, matières premières…
Les traders intraday occupent une place extrêmement importante sur les marchés
financiers, puisque ce sont eux qui apprécient directement la liquidité des
marchés financiers. Ils sont souvent comparés à des joueurs invétérés, aimant
prendre de très grands risques, mais, à la différence des joueurs, ils contrôlent et
évaluent en permanence les risques qu’ils prennent.
Alors que le trader intraday sur CFD profite des variations du prix d’une action à
court terme sur une journée de trading, et qu’il supporte donc des frais de
courtage plus élevés, le trader moyen terme sur CFD se concentre davantage sur
les tendances à moyen terme. Pour le trader intraday, il est important de ne pas
garder de positions en overnight, afin de minimiser les risques pouvant survenir
d’un jour à l’autre et faire chuter une valeur ou un indice dès l’ouverture de la
bourse. Il s’assure donc que ses positions sont bien fermées à la clôture.
Tableau 9 : Tableau comparatif du trader intraday sur CFD avec le trader
moyen terme sur CFD
Trader sur CFD intraday
Trader sur CFD
moyen terme
Horizon
d’investissement
Court terme. La transaction
sur la journée
Moyen terme. La
transaction se joue sur
plusieurs journées,
voir jusqu’à plusieurs
mois
Frais de
transaction/
Frais de
financement
Frais de transaction : Élevés,
en raison du grand nombre de
transactions effectuées
pendant une journée de trading
Pas de fraisde financement Pas
de frais de financement
Frais de transaction :
Faibles, en raison du
nombre peu élevé de
trades effectués. Frais
de financement des
positions overnight
Condition de
risques
Variable, selon le niveau de
l’effet de levier et la fixation
des niveaux de pertes
maximales
Stratégies de
minimisation des
risques sur une durée
à moyen terme (risk
management)
Temps
nécessaire
Beaucoup de temps car un
suivi permanent des cours est
nécessaire
Relativement peu ;
bien que les
informations sur le
cours historique et les
tendances générales
du marché sont
nécessaires.
Liquidation
rapide de la
Indispensable
Marge de manœuvre
disponible
transaction
Les traders moyen terme sur CFD restent sur leurs positions plus longtemps, et
s’ils gardent une position longue trop longtemps, les frais journaliers qui leur
sont facturés peuvent devenir importants. Il est donc important qu’un acheteur de
CFD gardant sa position en overnight soit bien conscient des frais qu’il devra
payer. Cela fait partie des détails indispensables à un bon money management et
donc à une bonne approche de trading.
Les niveaux de risque diffèrent entre ces deux types de traders. Le trader
intraday de CFD est par exemple souvent exposé à davantage de risques au cours
d’une journée de trading, mais ceci peut lui rapporter des gains plus élevés que
s’il traitait à long terme. S’il doit garder un œil sur ses positions tout au long de
la journée de trading, il est indispensable que les deux types de traders, «
intraday ou moyen terme », aient un bon Risk Management et, par conséquent,
une bonne lecture des marchés. Le trader à moyen terme doit être informé en
permanence des tendances de marché à moyen et long terme.
Tableau 10 : Tableau comparatif des investisseurs classiques avec les traders
intraday sur CFD
L’investisseur classique
Trader de CFD
intraday
Condition de
risques
Moins actif – Prudent
Actif – aime prendre
des risques
Analyse
fondamentale
Essentielle
Secondaire
Analyses
techniques
Fournissent des signaux pour
l’entrée/la sortie
Forme la base pour
les décisions de trade
L’horizon
d’investissement
Long terme
Très court terme
Objectif de
l’investissement
Profiter de la tendance
haussière long terme des
marches actions
Pourcentage de profit
en une journée de
trade
Liquidation
rapide du trade
Pas indispensable
Indispensable
Cotations en
temps réel
Pas important
Très important
Chaque trader de CFD doit décider lui-même l’horizon d’investissement qui lui
convient le mieux. En tant qu’investisseur, vous pouvez aussi bien jouer à la fois
sur le trading intraday et le trading moyen terme, à la condition que vous soyez
prêt à garder vos positions en overnight, et donc à supporter des frais journaliers
débiteurs sur vos positions longues.
Le trader intraday sur CFD tente de profiter au mieux de la volatilité des
marchés, à la différence de l’investisseur classique qui, en se plaçant sur des
positions à long terme, ne s’intéresse pas forcément aux variations à court terme
plus ou moins importantes du cours du sous-jacent. De plus, comme
l’investisseur classique a un horizon d’investissement plus long, il est exposé à
moins de risques que le trader intraday, et n’est donc pas soumis à la même
pression du temps. En revanche, les niveaux de gains réalisés par l’investisseur
intraday sont souvent plus élevés.
L’investisseur classique base très souvent ses décisions de prise de positions sur
l’analyse fondamentale du marché qui l’intéresse. Il est par exemple attentif aux
estimations des performances à venir des entreprises, et donc aux résultats des
chiffres d’affaires d’une entreprise. Lorsque l’investisseur classique pense
qu’une valeur va s’apprécier, il cherche à déterminer quel est le meilleur moment
pour initier sa position, c’est-à-dire à déterminer à partir de quel moment la
tendance haussière se matérialise de façon durable. C’est alors l’analyse
technique qui lui fournit cette indication.
L’investisseur intraday, lui, base toutes ses décisions sur l’interprétation
d’analyse technique, c’est-à-dire sur la base de graphiques, d’indicateurs
techniques. En raison de la durée d’investissement limitée, les investisseurs
intraday travaillent généralement de manière systématique, et analysent
précisément les configurations techniques du cours de la valeur traitée.
7. LES AVANTAGES LIÉS AUX CFD
Au cours des précédents développements, nous avons observé certaines
particularités et certains avantages liés au trading sur CFD. Présentons
maintenant avec plus de précisions, les nombreux avantages que proposent les
CFD à tout investisseur, qu’il soit un investisseur de long terme ou un trader
actif de court terme.
A. Des produits simples
Avant toute chose, les CFD sont des produits dérivés qui offrent l’avantage
indéniable de la simplicité, notamment si on les compare à la grande variété de
produits dérivés qui existent aujourd’hui5 :
le prix d’un CFD est le miroir exact du prix de son sous-jacent. Il n’y a pas
de méthode de calcul compliquée à appliquer pour relier l’évolution du prix
d’un CFD à celui de son sous-jacent. Lorsque vous achetez un CFD sur un
sous-jacent, et que le prix de ce sous-jacent varie, vous savez
immédiatement ce que vous avez gagné ou perdu !
par opposition à un grand nombre de produits dérivés, options, warrants,
contrats ou à terme, il n’y a pas de date d’expiration pour les CFD, vous
n’avez donc pas à vous préoccuper d’une quelconque échéance. Vous
pouvez détenir vos CFD aussi longtemps que vous le voulez sans avoir à
vous préoccuper d’une quelconque date pour clôturer vos positions ou la
reporter sur le contrat dérivé d’échéance suivante.
B. Des opportunités de gains à la hausse
comme à la baisse
Le marché des CFD permet à tout investisseur qui est prêt à prendre des risques,
d’élargir ses possibilités de trading. En plus de la possibilité de prendre une
position à la hausse du cours d’une action (position longue en achetant un CFD),
les CFD permettent aussi aux investisseurs de se placer court, c’est-à-dire de se
positionner à la baisse du cours d’une action. Il suffit alors non pas d’acheter
mais tout simplement de vendre le CFD. Contrairement aux actions, vous n’avez
pas à détenir au préalable un CFD pour pouvoir le vendre. Ils sont donc un très
bon moyen pour profiter des marchés baissiers. Avec les CFD, l’investisseur
bénéficie d’une plus grande flexibilité sur les marchés volatils. Il peut ajuster ses
stratégies de trading aux différentes conditions de marché et effectuer de très
belles plus-values autant sur les marchés haussiers que baissiers.
C. Un effet de levier important
Les CFD sont des contrats sur marge, c’est-à-dire qu’ils offrent un effet de levier
permettant à l’investisseur de prendre des positions pouvant être jusqu’à 20 fois
supérieures à la valeur nominale de votre compte ou de votre capital. L’effet de
levier offre la possibilité de dégager des profits importants avec des sommes
relativement petites. De plus, les CFD offrent l’avantage de pouvoir financer cet
effet de levier à des tarifs particulièrement attractifs et moins élevés que ceux
pratiqués sur les autres produits dérivés à effet de levier.
Il est toutefois recommandé de ne pas utiliser un effet de levier maximum et de
respecter des règles strictes de money management afin de limiter votre
exposition au risque. En effet, l’effet de levier permet d’accroître la performance
lorsque votre trade est gagnant mais il augmente aussi la perte si votre trade est
perdant ! L’effet de levier proposé est déterminé par le broker et varie en
fonction des caractéristiques propres de l’action ou de l’indice sous-jacent,
notamment en termes de volatilité et de liquidité. Cependant l’investisseur a
toujours la possibilité de prendre un effet de levier inférieur à celui offert par le
broker.
D. La rémunération des positions courtes
Un autre avantage important des CFD est la rémunération qu’ils offrent sur les
positions courtes ou short. En effet, lorsque vous vendez un CFD et que vous
gardez votre position sur plus d’une journée, votre compte est crédité chaque
jour d’un montant égal à un pourcentage donné de votre position globale.
Rappelons, en effet, que dans le cas d’une position courte, c’est-à-dire lorsque le
trader vend un CFD, le broker qui répercute l’ordre sur le marché va vendre le
titre sous-jacent et voir son compte crédité du montant de la vente. Ces liquidités
(ou cash) appartiennent virtuellement au trader qui a vendu le CFD, et le courtier
rémunère donc celles-ci.
Le taux de rémunération est généralement égal au taux d’intérêt du marché
interbancaire diminué d’un pourcentage donné (le mark down). Nous rappelons
que nous considérons tout au long de cet ouvrage, ce taux égal à l’EuroLibid –
2,5 %.
E. Un outil idéal de couverture
Puisque les CFD peuvent être vendus sans avoir à être détenus au préalable, ils
sont un outil idéal de couverture pour les investisseurs de long terme. Ainsi, au
lieu de liquider tout ou partie de leur portefeuille lors d’une période de marché
baissier ou de très forte volatilité, les investisseurs peuvent couvrir leurs risques
potentiels en se plaçant court sur des positions équivalentes à celles détenues en
portefeuille. Les CFD constituent à ce titre un moyen de protection efficace. Le
coût de la protection est d’ailleurs minime voire nul puisque si l’investisseur doit
payer les commissions de transaction sur la vente des CFD, il engrangera par
ailleurs les intérêts liés à la détention de positions courtes.
F. Une exécution rapide et un marché
accessible à tous
Les principaux fournisseurs de CFD comptent aujourd’hui plusieurs dizaines de
milliers de clients de par le monde et disposent de cotations provenant des plus
grandes banques mondiales. Ils garantissent alors à leurs clients l’assurance de
prix justes et une exécution instantanée de leurs transactions sur CFD.
À l’aide des plates-formes de trading en ligne mises à disposition des
investisseurs, ceux-ci peuvent traiter sur le prix d’un actif en temps réel et dès
que celui-ci est disponible. Toutes les opérations d’achat ou de vente de CFD
donnent lieu à une confirmation instantanée de l’opération. Nous avons vu
également que certains fournisseurs de CFD proposent même à leurs clients un
accès direct (dit DMA) au carnet d’ordres de l’actif sous-jacent.
Ainsi, avec les CFD et en ayant choisi le bon fournisseur, tout investisseur peut
accéder à plusieurs milliers de sous-jacents, en temps réel, en un seul clic, et être
assuré d’avoir la meilleure exécution et donc le meilleur prix disponible à
n’importe quel moment. Certains fournisseurs de CFD proposent même un accès
via des pages web sécurisées. Vous n’avez alors pas à télécharger au préalable
une plate-forme de trading, et vous pouvez accéder à vos comptes et traiter de
n’importe quel endroit dans le monde, dès lors que vous disposez d’un accès
internet. Ces services vous offrent autant de fiabilité et de flexibilité que les
plates-formes installées « en dur » sur votre ordinateur.
Ainsi, nul besoin d’être un expert, un peu d’entraînement et un bagage théorique
minimum suffisent pour traiter sur le marché des CFD.
G. Une croissance constante des volumes
Aujourd’hui, on peut trouver 20 courtiers offrant des CFD au Royaume-Uni qui
est, avec l’Australie, l’un des plus gros marchés de CFD. On estime que le
trading sur CFD au Royaume-Uni représente presque 40 % du volume total des
actifs traités ! En Allemagne, le nombre d’ouvertures de compte de CFD a
doublé en 2007. En observant les chiffres de croissance à l’étranger, il n’y a
aucun doute que la perspective future pour le trading sur CFD en France est très
prometteuse. D’ailleurs, le marché français des CFD connaît déjà aujourd’hui un
essor considérable. Depuis l’entrée en vigueur de la réglementation MiFID qui
autorise la commercialisation des CFD auprès du grand public, les volumes
d’échange sur les CFD connaissent une croissance de l’ordre de 10 % par mois.
Au total pas d’inquiétude à avoir, le marché des CFD est déjà très important, les
volumes échangés augmentent chaque jour, garantissant une forte liquidité aux
investisseurs.
Le graphique ci-après présente notamment l’évolution des volumes échangés,
entre janvier et décembre 2010, en France sur les 4 CFD sur indices les plus
traités : les CFD sur le Dax, le CAC 40, le Dow Jones et le FTSE.
Graphique 4 : Volumes échangés en France sur les 4 CFD sur indices les plus
traités de janvier à décembre 2010 (en millions d’euros)
Source : Saxo Banque
8. LES CFD COMPARES AUX
AUTRES PRODUITS FINANCIERS
Jusqu’ici, nous avons clairement mis en évidence les avantages qu’offre le
trading sur CFD par rapport au trading simple sur actions ou sur tout autre actif
financier simple. Qu’en-est-il si l’on s’intéresse maintenant aux nombreux autres
produits dérivés disponibles sur les marchés financiers ?
Les CFD en tant que produits dérivés premiers, de différents actifs financiers,
présentent certaines caractéristiques comparables aux autres produits dérivés que
sont les futures, les warrants ou les options. Ils présentent aussi certaines
caractéristiques comparables au trading sur le SRD ou encore sur le Forex.
L’objectif des développements qui suivent est de présenter ces caractéristiques
communes mais aussi de mettre en évidence les différences qui peuvent exister.
Nous cherchons ainsi à répondre aux deux questions suivantes :
Qu’est-ce qui distingue le trading entre ces produits ?
Dans quel cas est-il préférable d’opter pour le trading sur le SRD, sur
futures, sur options…, ou sur CFD ?
Pour répondre à ces questions, nous devons considérer quatre facteurs
fondamentaux : la liste des instruments sous-jacents disponibles, les frais de
transaction et de financement, le niveau de l’effet de levier autorisé par chaque
produit, le degré d’accessibilité de chacun de ces produits pour les investisseurs
particuliers.
A. Les CFD comparés au trading sur le
SRD
Par rapport au trading simple sur action, nous avons jusqu’à présent mis en
évidence que le trading sur CFD offrait surtout un double avantage lié d’une part
à la possibilité d’utiliser un effet de levier et d’autre part à la possibilité de
vendre l’actif sous-jacent sans avoir à la détenir préalablement. Dans ce dernier
cas, les CFD permettent donc de jouer la hausse comme la baisse de toutes
actions ou indices. Ce double avantage est également offert aux investisseurs
français grâce au SRD. En quoi le trading sur CFD est-il alors différent du
trading sur actions éligibles au SRD ?
Avant toute chose rappelons ce qu’est le SRD. Le SRD, ou Système de
Règlement Différé, est un système de règlement des transactions propre aux
marchés français qui a remplacé en 2000, le système du règlement mensuel. Le
SRD est un service réservé à tout titulaire d’un compte-titres (les détenteurs d’un
PEA, en revanche n’y ont pas accès). Par opposition au système de règlement au
comptant, le SRD permet de différer le paiement (l’encaissement) lié à l’achat
(la vente) de certaines actions, à la fin du mois boursier. Vous avez même la
possibilité à la fin du mois boursier de demander à votre intermédiaire de
reporter la position sur le mois suivant (attention celui-ci n’est néanmoins pas
obligé d’accepter).
Prenons un exemple : Vous achetez le 3 février 2011 l’action Vivendi qui est
admise au SRD et vous demandez à votre intermédiaire (l’institution financière
auprès de laquelle vous avez ouvert votre compte-titres) un règlement différé.
Ceci implique que vous ne payez pas aujourd’hui l’action Vivendi, et que son
paiement est différé à la fin du mois boursier, c’est-à-dire à une date précise que
l’on appelle le « jour de liquidation ». Le jour de liquidation ou dernier jour du
mois boursier diffère du dernier jour du mois calendaire. Le mois boursier
commence 4 séances de bourse avant la fin du mois précédent pour se finir le
jour de la cinquième séance de bourse avant la fin du mois. Dans notre exemple,
vous ne paierez l’action Vivendi que le mardi 22 février 2011 qui est le
cinquième jour précédent la fin du mois boursier pour février 2011.
En différant le paiement lié à l’achat d’une action, mais aussi l’encaissement lié
à la vente, le SRD offre donc aussi implicitement à l’investisseur la possibilité de
vendre à découvert, c’est-à-dire la possibilité de vendre une action qu’il ne
détient pas et donc de jouer la baisse du cours de cette action. Supposons en
effet, que vous décidez de vendre sur le SRD l’action Total dont vous pensez que
le cours va baisser. Puisque le SRD implique que vous n’êtes pas payé
aujourd’hui pour cette vente, vous n’avez pas non plus à livrer aujourd’hui le
titre. En fait, votre intermédiaire va aller emprunter l’action Total auprès d’une
contrepartie donnée et vendre cette action sur le marché. Ainsi le SRD offre, tout
comme les CFD, la possibilité de jouer la baisse d’une action donnée sans avoir
à la détenir.
✓Comparaison en terme d’éventail de
choix des sous-jacents
Le SRD ne concerne pas tous les titres de la cote française. Pour être éligibles au
SRD, les titres doivent avoir une capitalisation boursière supérieure à 1 milliard
d’euros et le volume échangé quotidiennement sur ces titres doit être supérieur à
1 million d’euros (500 000 euros pour les titres étrangers). Au total, il y a
aujourd’hui seulement 129 valeurs éligibles au SRD. Puisqu’avec les CFD vous
pouvez intervenir sur plusieurs milliers d’actions différentes, cotées sur plus de
30 places boursières, les CFD proposent déjà un premier avantage incontestable
par rapport aux trading sur le SRD. Vous trouverez en annexe 7, une liste des
CFD disponibles sur actions françaises comparée à celle des actions éligibles au
SRD. Ainsi, alors que l’on compte 129 actions françaises admises au SRD, c’est
plus de 260 valeurs françaises sur lesquelles vous pouvez traiter avec les CFD.
✓ Comparaison des frais de transaction et
des coûts de financement des positions
Dans le cas d’une position à l’achat (longue) sur le SRD, puisque vous pouvez
acheter une action sans avoir à débourser de liquidités avant la fin du mois, il y a
implicitement un mécanisme de crédit sous-jacent au fonctionnement du SRD.
Ainsi, entre la date d’achat et la date de vente d’une action vous avez bénéficié
d’un crédit (car le jour de l’achat vous n’avez pas payé les titres). À tout crédit
correspond inévitablement un coût. Celui-ci est calculé par chaque intermédiaire
financier qui propose le SRD à ses clients. On retiendra aussi que sur le SRD la
décision de reporter la position sur le mois suivant implique alors un coût
supplémentaire. Au total, il faut compter une commission de financement sur le
SRD qui peut varier d’un broker à l’autre mais qui est généralement de 0,023 %
par jour jusqu’au débouclage de la position. Cette commission est appelée «
commission de SRD » et s’applique aussi bien aux positions longues qu’aux
positions courtes. Au-delà du mois boursier, en cas de prorogation d’une
position, s’ajoute une commission de report mensuelle qui est comprise entre
0,24 % et 0,6 %.
Comparons le coût de financement d’une position longue sur le SRD pour 1 500
actions Total qui serait maintenue sur les 15 jours précédents la fin du mois
boursier, au coût de financement d’une position longue sur 1 500 CFD sur
l’action Total initiée 15 jours avant la fin du mois boursier. Dans les deux cas, on
suppose que la position est initiée avec un prix d’achat de 52,8 € par action.
Sur le SRD, le financement de cette position coûte : 0,023 % 15 1 500 *
52,8 € = 273,24 €.
Le coût de financement d’une position longue sur 1 500 CFD sur l’action
totale est déterminé à l’aide de la formule suivante que nous avons
présentée précédemment :
15 x [(taux d’intérêt de référence) + marge (mark-up) %
x montant de la transaction / 360.
Pour un taux d’intérêt de référence de 4 % et un mark-up de 3 %, le coût total de
financement est de 231 €
Dans cet exemple, l’avantage en termes de coût de financement d’une position
longue revient donc aux CFD. De plus, le gain en termes de coût de financement
sera d’autant plus important que le taux de référence du marché interbancaire
sera faible. Inversement, le coût de financement de la position peut être plus
intéressant sur le SRD lorsque les taux d’intérêts interbancaires sont élevés. En
fait, le SRD devient plus avantageux en termes de financement des positions
longues si et seulement si la somme du taux d’intérêt de référence et du mark-up
du courtier sur CFD est supérieure à 8,28 % qui correspond au taux d’intérêt
équivalent annuel d’un taux journalier de 0,023 % qui est le taux journalier de
financement pratiqué sur le SRD.
Si l’on s’intéresse maintenant au coût de financement d’une position short,
l’avantage revient indéniablement aux CFD puisque souvenons-nous que l’un
des principaux avantages des CFD est la rémunération des positions courtes
qu’ils offrent. En reprenant notre exemple ci-dessus mais en supposant cette
fois-ci que le sens de l’opération est à la vente de 1 500 actions Total sur le SRD
et à la vente de 1 500 CFD sur l’action Total avec un prix de 52,8 € :
Sur le SRD le financement de cette position courte sera toujours de : 0,023
%* 15* 1 500 * 52,8 € = 273,24 €.
En revanche, la position courte sur 1 500 CFD sur total vous rapportera :
15 x [(taux d’intérêt de référence) – marge (mark down) %
x montant de la transaction] / 360 soit 49,5 €
pour un taux de référence de 4 % et un mark down de 2,5 %
Concernant les commissions de transaction, il y a peu de différence entre le SRD
et les CFD. Ces commissions varient d’un broker à l’autre et sont généralement
comprises entre 0,1 % et 1 % du montant total de la transaction.
✓Comparaison des possibilités offertes
sur l’utilisation de l’effet de levier
Un autre point commun entre le SRD et le trading sur CFD concerne l’existence
d’un effet de levier. En effet, comme pour les CFD, le SRD vous permet de
prendre des positions pour une valeur supérieure au montant de vos avoirs
disponibles sur votre compte. La façon dont est déterminé cet effet de levier sur
le SRD est cependant fondamentalement différente de celle qui est utilisée pour
les CFD :
sur le marché des CFD, c’est le courtier qui définit pour chaque action,
chaque actif, le montant de l’effet de levier disponible. Pour une action
donnée, l’effet de levier peut donc varier d’un broker à l’autre. Ceci
implique donc que l’effet de levier total de votre compte, c’est-à-dire le
montant total des positions que vous pouvez détenir, va dépendre de l’effet
de levier de chacun des CFD que vous avez achetés ;
sur le SRD, l’effet de levier n’est pas déterminé au niveau de chaque action
mais dépend de la nature des actifs que vous détenez sur votre compte. De
plus, l’effet de levier n’est pas déterminé par votre intermédiaire mais par
l’AMF (l’Autorité des Marchés Financiers) qui décide donc du montant
total des positions que vous pouvez détenir. L’AMF a fixé ce montant à
cinq fois le total des espèces déposées sur le compte, à quatre fois celui des
obligations et à deux fois et demi celui des actions.
L’effet de levier est donc bien plus conséquent pour les CFD. Il varie
généralement de 1:1 à 20:1 selon les courtiers et selon les CFD sur lesquels
portent les positions, alors qu’il n’est au maximum que de 5:1 sur le SRD. Cela
implique bien sûr un risque accru mais qui dit risque dit également bon potentiel
de plus-values… À chacun ensuite d’utiliser ce levier selon ses prédispositions à
s’exposer aux risques du marché, mais il est toujours intéressant d’avoir un tel
outil à sa disposition.
En conclusion, quel que soit le critère, il apparaît que les CFD sont des produits
plus avantageux en comparaison des possibilités offertes aux investisseurs
français avec le SRD. Les coûts de financement sont moindres, l’effet de levier
peut être beaucoup plus important, la gamme d’instruments qu’il est possible de
traiter avec les CFD est beaucoup plus large.
Enfin, un dernier avantage que nous n’avons pas évoqué tient au fait qu’avec les
CFD vous n’avez pas à vous préoccuper d’une quelconque date d’échéance.
Vous pouvez maintenir vos positions aussi longtemps que vous le souhaitez.
Ceci n’est pas le cas sur le SRD puisque vous devez faire une demande chaque
mois à votre courtier de prolonger votre position, demande que votre courtier
peut, de plus, refuser. En outre, sur le SRD, puisque le règlement est mensuel,
vos positions ne sont évaluées qu’à la fin du mois boursier par votre courtier.
C’est seulement à cette date qu’il fait le compte de vos gains et de vos pertes. Si
vous n’êtes pas vigilant, vous pouvez alors vous trouver en fin de mois en
situation délicate si jamais vos positions sont perdantes. Votre broker vous
demandera de « payer » vos pertes qui, compte tenu de l’effet de levier, peuvent
être bien supérieures à vos disponibilités. Cet inconvénient n’existe pas avec les
CFD puisque vos positions sont évaluées en temps réel, à chaque seconde de la
journée de trading. Dès que vous ne respectez plus les conditions de marge, elles
sont automatiquement clôturées par le broker. Vous ne risquez donc pas de
perdre plus que ce dont vous disposez sur votre compte de trading.
Tableau 11 : Les CFD comparés au SRD
SRD
CFD
Type
d’opérations
Longue et courte
Longue et courte
Échéance
Fin du mois boursier en
cours. Possibilité de
reporter la position sur
le mois suivant
moyennant le paiement
d’une commission et
Pas d’échéance. Les positions
peuvent être maintenues sans coût
supplémentaire ad vitam
Aeternam
sous réserve d’accord
du Broker
Éventail de
sous-jacents
Environ 150 valeurs
actions
Plus de 6 000 sous-jacents
(actions, indices, matières
premières devises)
Effet de
levier
Oui (max 5:1)
Oui (jusqu’à 20:1)
Frais de
transaction
Frais de transaction de
0,1 % à 1 %
Frais de transaction de 0,1 % à
0,6 % sur les CFD sur actions
(nuls sur les CFD sur indices)
Frais de
financement
Position longue et
courte : 0,023 % par
jour soit un taux
équivalent annuel de
8,28 % + 0,24 % à 0,6
% en cas de
prorogation d’une
position sur le mois
boursier suivant
Position longue : à payer par
jour : Libor + Mark-up 360 soit
un taux équivalent annuel de 7 %
pour un libor = 4 % et un markup de 3 %. Position courte : à
recevoir par jour : Libid – Mark
down360 Pas de commission de
prorogation
Évaluation
des
positions
par le
broker
Le jour de la fin du
mois boursier Pas
d’appel de marges pour
les positions perdantes.
Les pertes peuvent être
plus importantes que la
valeur des actifs sur le
compte
Marked to market en temps réel
Appel de marge et stop loss
automatique dès que la valeur de
votre compte ne couvre plus le
niveau de marge requis.
B. Les CFD comparés aux autres
produits dérivés
✓ Les CFD comparés aux Futures
En tant qu’investisseur particulier, vous avez également la possibilité de traiter
sur les contrats Futures. C’est une possibilité assez récente, offerte notamment
depuis l’arrivée des plates-formes de trading en ligne. Autrement dit, vous
pouvez ainsi accéder aussi au contrat Future par l’intermédiaire du courtier qui
vous offre l’accès au marché des CFD. La question est donc bien de savoir s’il
est préférable de traiter sur les Futures ou sur les CFD ?
Avant de répondre à cette question, rappelons ce qu’est un contrat Future. Un
contrat Future est un engagement à terme d’acheter ou de vendre une quantité
convenue d’un actif à un prix convenu au moment de l’achat ou de la vente du
contrat et à une échéance convenue et connue également à la date d’achat ou de
vente du dit contrat. À la différence des CFD, les contrats Futures sont des
produits standardisés et cotés sur les marchés boursiers. Comme les CFD, les
contrats Futures sont également des produits à marge, celle-ci étant déterminée
par l’autorité de supervision du marché sur lequel est coté le contrat Future.
Comme les CFD, les contrats Futures peuvent être vendus sans avoir à être
détenus au préalable. Ils permettent donc de profiter de la hausse comme de la
baisse des variations des prix du sous-jacent.
En fait, la principale différence, mais elle est de taille, entre un CFD et un
contrat Future est que pour un contrat Future tout est clairement déterminé dès le
départ puisqu’il s’agit de produits standardisés. La quantité et la qualité du sousjacent, son prix à une date future, la date d’échéance, le mode de livraison, le
montant de la marge, tout est connu et rien n’est modifiable. Ceci n’est pas sans
conséquence quant à votre choix de porter votre investissement sur l’un ou
l’autre de ces actifs :
Si vous optez pour un contrat Future, vous devrez alors vous préoccuper de
la date d’échéance de ce contrat. Si vous oubliez cette date d’échéance et
que vous oubliez de clôturer votre position ou de la rouler sur l’échéance
suivante vous serez alors obligé de vous faire livrer (dans le cas d’un achat)
ou d’avoir à livrer (dans le cas d’une vente) le sous-jacent. Les CFD, en
revanche, vous déchargent de cette contrainte car ils peuvent être détenus
aussi longtemps que le trader le souhaite.
La quantité du sous-jacent d’un contrat Future est souvent très importante,
si bien que la valeur nominale du contrat se compte souvent en dizaine de
milliers d’euros. À titre d’exemple, un « mini contrat » comme le E-Mini
Euro sur le globex (marché Future américain de Chicago) a une valeur de
62 500 euros, ce qui est déjà un montant très important. Le tableau ci-après
reprend la taille des principaux contrats Futures sur indices traités
aujourd’hui. On s’aperçoit clairement que cette taille, et donc la marge
nécessaire, peut être un frein pour les investisseurs qui disposent d’un
compte modeste. Ceci n’est évidemment pas le cas avec les CFD.
Les contrats Futures peuvent être négociés sur une gamme très large et
variée de sous-jacents mais pourtant moins que celle des sous-jacents des
CFD. Les Futures offrent, en effet, la possibilité de traiter sur les métaux (y
compris les métaux précieux), le pétrole et autres matières premières, et
certains instruments financiers tels que les taux, ou encore les indices
boursiers. En revanche, il n’existe pas aujourd’hui de contrat Future
standardisé sur action simple, et c’est là un grand avantage offert par les
CFD. Pour obtenir un contrat Future sur une action donnée, il vous faudra
alors trouver un broker qui structure pour vous ce contrat, vous vous
engagez alors de nouveau sur un contrat OTC.
Une autre différence entre les contrats à terme et les CFD concerne les
conditions de passation d’ordres de marché et limites. En effet, les ordres au
marché ne sont pas acceptés sur tous les contrats. Les types d’ordres
disponibles sont indiqués dans les descriptions de chaque contrat6.
Tableau 12 : Caractéristiques des contrats Futures les plus traités
Intéressons-nous maintenant aux différents coûts liés à l’achat ou la vente d’un
contrat Future comparativement à ceux d’un CFD.
Concernant les frais de transaction : ceux-ci sont nuls dans le cas d’un CFD sur
indice, ils sont de l’ordre de 0,1 % à 1 % sur les contrats Futures, l’avantage
revient donc aux CFD sur indices. Concernant les CFD sur actions, ou contrat
Future OTC sur actions, les frais sont équivalents, toujours de l’ordre de 0,1 % à
1%
Concernant maintenant les frais de financement. À première vue, il semble que
les frais de financement des positions longues sur contrat Futures, ou les crédits
de financement sur les positions courtes n’existent pas. Cela n’est qu’une
apparence. Pour mettre ceci en évidence, il suffit de reprendre la formule de
détermination du prix d’un contrat Future : Prix d’un contrat Future sur indice =
Prix de l’indice sous-jacent + coût du portage (cost of carry)
Le coût du portage correspond alors au coût de financement qui serait lié à la
détention de l’indice jusqu’à la maturité du contrat Future. Ce coût diminue à
mesure que le temps passe et, théoriquement, à l’échéance, prix du contrat
Future et prix de l’indice (donc du CFD sur indice) sont égaux.
Pour le comprendre, considérons un contrat Future sur le CAC 40 d’échéance 3
mois. Prenons un cours du CAC 40 à 4 000 points et un taux sans risque (par
exemple le taux libor) est de 4 %. Rappelons que c’est le taux auquel votre
broker peut emprunter sur le marché interbancaire. Vous décidez d’acheter à
votre broker un contrat Future sur le CAC 40 d’échéance 3 mois. Ceci implique
que dans trois mois, votre broker devra vous livrer l’indice CAC 40. Pour
couvrir son risque, il va alors acheter dès aujourd’hui cet indice au prix de 4 000
€. Pour se faire, il va emprunter 4 000 € au taux libor de 4 %.
Dans trois mois, il devra ainsi rembourser
. 4 040 €
représente donc le prix minimum auquel le broker vous vendra le contrat Future.
Implicitement il y a donc bien un coût de financement de la position qui est
inclus dans le prix du contrat Future lorsque vous l’achetez. Inversement,
lorsque vous vendez, le gain de financement est aussi implicitement incorporé
dans le prix du contrat Future. Autrement dit, le prix d’un contrat Future sur
indices est toujours supérieur au prix de l’indice. Vous achetez et vous vendez un
contrat Future toujours plus cher que vous n’achetez ou vendez l’indice sousjacent au comptant, ceci est lié au coût de financement, ici appelé coût de
portage.
On comprend alors qu’à mesure que le temps passe, le coût de portage diminue,
et le prix du contrat Future converge vers le prix spot de l’indice sous-jacent.
Ceci est représenté graphiquement sur le schéma ci-dessous. Pour ce schéma on
suppose que le prix de l’indice sous-jacent reste constant sur toute la durée de
portage.
Graphique 5 : Relation entre prix d’un contrat Future et prix du sous-jacent
Au total, il devient alors quasiment équivalent d’acheter ou de vendre un CFD
sur indices, dont le prix est le prix spot de l’indice sous-jacent, et de payer ou de
récupérer les frais de financement, que d’acheter ou vendre un contrat Future,
que vous payerez ou vendrez plus cher que le prix spot du sous-jacent. La
différence vient juste des mark-up et mark-down qu’applique le broker sur CFD.
Pour conclure, en comparant CFD et Futures nous retrouvons les avantages de
base des CFD que sont la flexibilité, la simplicité et l’accès beaucoup plus facile
aux sous-jacents, notamment en termes de montants engagés, pour les
investisseurs particuliers. Les CFD offrent aussi un éventail beaucoup plus large
de sous-jacents. Le seul avantage des contrats Futures, qui a un intérêt surtout
pour les investisseurs institutionnels qui traitent sur des très gros montants,
concerne le coût de financement des positions longues sur indices qui est
légèrement moins élevé que pour les CFD, et le gain sur les positions courtes
qui, lui, est légèrement plus important. Cet avantage est néanmoins
contrebalancé en partie par l’existence de frais de transaction sur les contrats
Futures sur indices alors qu’ils n’existent pas sur les CFD sur indices.
✓Les CFD comparés aux Options
Les options sont des produits, plus ou moins complexes, dérivés d’un grand
nombre d’actifs financiers, aujourd’hui plus facilement disponibles pour les
investisseurs particuliers. Les options peuvent répondre aux différents besoins
des investisseurs particuliers qu’il s’agisse de besoins de couverture ou au
contraire de besoins d’instruments de spéculation. Comme c’est le cas pour la
quasi-totalité des produits dérivés, les options offrent également un effet de
levier, même s’ils ne sont pas définis réellement comme des produits à marge.
Avant de comparer le trading sur options au trading sur CFD, rappelons
rapidement les principales caractéristiques des options, dites de première
génération :
Les options sont des contrats d’achat (call) ou de vente (put) qui confèrent à
celui qui les acquiert, le droit d’acheter (dans le cas d’un call) ou de vendre
(dans le cas d’un put) un actif donné (le sous-jacent), à un prix fixé (le prix
d’exercice ou strike) et à une date donnée (pour les options dites
européennes) ou pendant une période donnée (pour les options dites
américaines). L’acheteur d’une option achète donc un droit et non une
obligation. Ceci signifie qu’il peut décider soit de réaliser la transaction
telle qu’elle est prévue, soit de ne rien faire. Dans ce dernier cas, l’option
s’éteint et l’acheteur a perdu sa mise de départ (la prime ou le prix de
l’option). En contrepartie de ce droit, le vendeur qui, lui, peut être dans
l’obligation d’acheter ou de vendre un actif à un prix donné, encaisse cette
prime.
Les options peuvent être échangées sur des marchés organisés, dans ce cas
il s’agit de contrats standardisés, cotés sur les marchés boursiers. Les
options peuvent aussi être échangées sur des marchés OTC. Dans ce cas, on
retrouve le même avantage que pour les CFD en ce qui concerne la
flexibilité, soit la possibilité d’acheter ou de vendre un contrat sur mesure,
portant sur une gamme d’actifs aussi variée que votre imagination peut la
définir. L’univers des sous-jacents des contrats d’options est ainsi très large.
Comme c’est le cas pour les CFD, avec les options vous pouvez intervenir
sur toutes les classes d’actifs (actions, taux d’intérêt, matières premières) et
sur tous les types d’actifs (titres vifs, indices, trackers, contrats Futures…).
Les options sur indices boursiers sont notamment très prisées des
investisseurs particuliers.
Le prix d’une option n’est pas déterminé au hasard. Il est calculé à l’aide de
formules et modèles mathématiques complexes qui font tous intervenir
deux éléments primordiaux : la différence entre le cours du sous-jacent et le
prix d’exercice de l’option (la valeur intrinsèque) et le temps restant à
courir avant l’échéance de l’option (la valeur temps).
La valeur intrinsèque représente alors la plus-value que l’investisseur
obtiendrait en exerçant son option sur le champ. Dans le cas d’une option
d’achat, la valeur intrinsèque est égale à max [0 ; cours du sous-jacent –
prix d’exercice], elle est donc d’autant plus importante que le prix actuel du
sous-jacent est supérieur au prix d’exercice. Ceci est logique puisque vous
pouvez acheter aujourd’hui un actif en exerçant votre option à un prix
inférieur à celui coté sur le marché. Plus pratiquement, vous exercez votre
option et achetez l’actif sous-jacent pour le revendre immédiatement sur le
marché à un prix supérieur. Vous dégagez ainsi une plus value immédiate.
Dans le cas d’une option de vente, la valeur intrinsèque est égale à max [0 ;
prix d’exercice – cours du sous-jacent]. Inversement, cette valeur est
d’autant plus importante que le prix actuel de l’actif est inférieur au prix
d’exercice. Ceci est de nouveau logique puisque vous pouvez vendre
aujourd’hui un actif en exerçant votre option à un prix supérieur à celui coté
sur le marché. Pratiquement, vous achetez immédiatement l’actif sousjacent sur le marché et le revendez en exerçant votre option à un prix
supérieur.
La valeur temps représente l’espoir que le cours évolue dans une direction
plus favorable d’ici l’échéance. On comprend donc que la valeur d’une
option va être d’autant plus importante que le temps restant à courir est
important. On comprend aussi que cette valeur temps, pour une échéance de
temps donnée, va être d’autant plus importante que la volatilité du prix de
l’actif sous-jacent est importante. Il existe aussi un dernier élément
important qui influence la valeur temps d’une option et donc son prix, il
s’agit du niveau des taux d’intérêt. Le taux d’intérêt correspond en fait à la
mobilisation (fictive) au moment de l’achat de l’option, de la somme
nécessaire pour exercer l’option. Plus les taux d’intérêt sont élevés, plus
cette somme sera faible et donc plus la valeur temps sera élevée (puisqu’il
faut mobiliser moins d’argent).
Pour tout investisseur sur les options, il existe une batterie d’indicateurs
qu’il est nécessaire de bien connaître afin de pouvoir suivre l’évolution du
prix d’une option. Le delta qui mesure la variation du prix d’une option qui
découle de la variation de 1 € du prix de l’actif sous-jacent. Il est compris
entre 0 et 1 pour une option d’achat et entre – 1 et 0 pour une option de
vente. Le gamma qui mesure la sensibilité du delta à l’évolution du prix du
sous-jacent. Le Theta qui mesure l’influence du temps qui passe, en
indiquant ainsi la perte de valeur enregistrée chaque jour. Le Vega qui
mesure l’influence de la volatilité sur le gain potentiel.
Après cette rapide présentation des options, interrogeons-nous sur les points
communs et les principales différences entre le trading sur options et le trading
sur CFD :
L’univers des sous-jacents : comme nous l’avons expliqué, il n’existe pas
de différence importante entre CFD et options à ce niveau. Comme c’est le
cas avec les CFD, vous pouvez intervenir avec les options sur tout type de
sous-jacent, l’offre est très large. Attention néanmoins, ceci vaut lorsque
l’on se place du côté d’un investisseur professionnel. Concernant les
investisseurs particuliers, la gamme des options offertes sur les différentes
plates-formes de trading en ligne est beaucoup plus étroite et se limite pour
l’essentiel aux options standardisées cotées sur les marchés boursiers.
La possibilité de profiter de marchés haussiers comme de marchés
baissiers. Là encore, les options offrent le même avantage que les CFD.
Vous pouvez profiter de la baisse du prix d’un actif sans avoir à le détenir
au préalable. Si vous estimez par exemple que la valeur de l’indice CAC 40
va reculer au cours des trois prochains mois, pour profiter de cette
anticipation, il vous suffit alors d’acheter une option de vente (put) sur le
CAC 40.
Effet de levier et financement de celui-ci. Les options, comme les CFD,
offrent à leurs acheteurs un effet de levier implicite. Pour déterminer l’effet
de levier associé à une option, il suffit de rapporter le cours de l’actif sousjacent au prix de l’option sur cet actif. Supposons que l’action L’Oréal cote
sur le marché 58.7 € et qu’une option d’achat sur L’Oréal d’échéance 3
mois cote 6 €, l’effet de levier que vous offre cette option est alors de 58.7/6
= 9.8:1. Avec les options, vous pouvez donc, comme avec les CFD, prendre
des positions pour un montant supérieur à la valeur de vos avoirs. En effet,
si vous disposez de 10 000 euros, vous pouvez soit acheter 10 000/58,7 =
170 actions L’Oréal, soit acheter 10 000/6 = 1 666 options d’achat sur
L’Oréal, c’est-à-dire environ donc 9,8 fois plus.
Néanmoins, la différence entre l’effet de levier procuré par les options
et celui procuré par les CFD tient au fait que dans le premier cas,
l’effet de levier est variable et dépend du rapport entre prix du sousjacent et prix de l’option. Dans le cas des CFD, l’avantage est que cet
effet de levier est déterminé par votre broker et qu’il est indépendant
du prix de l’actif sous-jacent du CFD.
Une seconde différence concerne le financement de cet effet de levier.
Nous ferons les mêmes remarques que dans le cas des contrats Futures.
En effet, comme c’est le cas pour les contrats Futures, lorsque vous
achetez un contrat d’option, il n’y a aucun frais autre que les
commissions de transaction. L’avantage sur les frais de financement de
l’effet de levier revient aux options dans le cas d’une position longue,
c’est-à-dire lorsque vous jouez la hausse du prix d’un actif et que vous
achetez donc une option d’achat. En revanche, pour les positions
courtes, c’est-à-dire lorsque vous jouez la baisse du prix d’un actif, et
donc que vous achetez une option de vente, l’avantage revient aux
CFD qui vous offrent une rémunération.
Les garanties de perte maximale : un avantage en apparence du trading
sur option par rapport au trading sur la plupart des CFD concerne la
garantie implicite d’une perte maximale en capital pour les acheteurs
d’options, perte qui est limitée au montant du prix d’achat de l’option :
En effet, si vous conservez votre option jusqu’à l’échéance et que le
cours du sous-jacent rend l’exercice de l’option inintéressant, vous
avez perdu uniquement le montant de la prime que vous avez versé au
moment de l’achat de l’option. Par ailleurs, si vous décidez de
revendre votre option avant l’échéance, par exemple parce que le prix
du sous-jacent n’évolue pas dans un sens favorable, votre option aura
toujours une valeur, la valeur temps !
Avec les CFD, vous pouvez perdre plus que le capital engagé.
Admettons que vous achetez un contrat CFD sur l’action L’Oréal qui
cote alors sur le marché 58,7 € et que la marge requise pour ce CFD
est de 20 % (soit un effet de levier autorisé de 5:1), votre mise de
fonds s’élève alors à 58,7*20 % = 11,74 €. Supposons que le cours de
l’action L’Oréal évolue défavorablement et recule de 20 %, l’action ne
cote plus que 48,96 € et vous avez perdu 11,74 € soit la totalité de
votre investissement initial qui est débité de votre compte de marge
déposé chez votre broker. Admettons que vous décidez de maintenir
votre position, anticipant que l’action va maintenant progresser. Mais
supposons que, malheureusement, l’action L’Oréal perde encore 5 %,
et ne cote plus que 41,62 €, vous avez perdu encore 7,34 €. Vous
décidez alors de clôturer votre position mais au total vous avez perdu :
11,74 € + 7,34 € = 19,1 € soit plus que votre investissement initial ! Il
existe cependant des moyens très simples d’éviter ce genre de
déconvenues, il suffit pour cela d’utiliser à bon escient les ordres stop
et limite qui vous permettent de fixer des seuils pour lesquels vos
positions sont automatiquement clôturées par votre broker. Notons
aussi que les appels de marge automatiques permettent de ne pas
perdre plus que ce que vous possédez sur votre compte de trading. On
rappelle tout de même que les CFD listés sur le LSE comme les CFD
exchanged listed sur l’ASX offrent ces mêmes garanties de perte
maximale égale à la marge.
Simplicité et flexibilité : c’est certainement à ce niveau que l’avantage des
CFD par rapport aux options apparaît encore plus clairement. Les contrats
sur options sont des produits complexes pour lesquels tout est déterminé
dès le départ et qui comportent notamment une date d’échéance. Une
nouvelle fois, vous devez alors vous préoccuper de cette date d’échéance
pour décider ou non d’exercer votre option, pour décider ou non de la
revendre juste avant l’échéance pour ne pas avoir à l’exercer. Cette
contrainte n’existe pas avec les CFD. Enfin, et surtout, nous l’avons vu, le
prix d’une option est déterminé de façon complexe, et n’évolue pas au tick
par tick avec le prix de son sous-jacent. Il est très long (pour ne pas dire
difficile) de connaître exactement ce que vous avez gagné ou perdu avec
une option, alors que cela est plus qu’évident avec un CFD.
Au final, si vous souhaitez pouvoir jouer simplement la hausse ou la baisse du
prix d’un actif, en disposant d’un effet de levier qui est connu et important, sans
avoir à vous préoccuper de facteurs particuliers et contraignants, préférez le
trading sur CFD au trading sur options. Les options peuvent en revanche devenir
particulièrement intéressantes si vous souhaitez mettre en place des stratégies
complexes sur les marchés financiers. La combinaison de positions acheteuses,
vendeuses sur différentes options sur un sous-jacent donné mais avec des prix
d’exercices et/ou des échéances différentes vous permettra alors de jouer tout
type de scénario de marchés.
✓ Les CFD comparés aux Warrants
Les warrants sont des produits dérivés assimilables à des options, qui présentent
quasiment les mêmes caractéristiques que les options dites de première
génération, que nous avons présentées plus haut :
ainsi, un call warrant donne le droit d’acheter une action, un indice, une
devise, une matière première, à un prix donné (le prix d’exercice) et pour
une durée limitée. Un put warrant donne le droit de vendre l’actif. Avec les
warrants, vous pouvez donc jouer aussi bien la hausse (en achetant un call
warrant) que la baisse (en achetant un put warrant) d’un actif donné ;
comme c’est le cas pour les options, le prix d’un warrant n’obéit pas à la loi
de l’offre et de la demande mais dépend de ses caractéristiques : prix
d’émission et durée de validité. Ainsi, le prix d’un warrant dépend, comme
celui d’une option, d’une valeur temps et d’une valeur intrinsèque.
Les warrants présentent néanmoins plusieurs caractéristiques fondamentales qui
les distinguent des options classiques :
les warrants sont systématiquement des produits financiers négociés en
bourse. Ils sont émis par de grandes banques qui en assurent la liquidité ;
les warrants ont une parité (le nombre de warrants nécessaires pour obtenir
une quantité fixée du sous-jacent) et une quotité, c’est-à-dire un nombre
minimum de titres à acheter. Généralement cette quotité est de 1 000 pour
les actions et de 500 pour les devises ;
les warrants ont souvent une date d’échéance beaucoup plus lointaine que
les options. Si l’on considère que l’existence d’une date d’échéance pour les
options et pour les warrants est un inconvénient par rapport au trading sur
CFD, cet inconvénient est légèrement moindre avec les warrants. Attention
cependant, souvenons nous que plus la date d’échéance est lointaine plus la
valeur temps du warrant est importante et donc plus son prix est élevé. Ceci
implique alors notamment que l’effet de levier peut être comparativement
moindre ;
à l’échéance, les warrants offrent un avantage supplémentaire par rapport
aux options. En effet, comme dans le cas des options, l’acheteur d’un
warrant, s’il décide d’exercer son option, peut acheter ou vendre les actifs
sous-jacents correspondants. Il peut aussi, et c’est la différence par rapport
aux options, faire créditer son compte du profit qu’il aurait retiré de
l’exercice. C’est notamment le cas pour les indices qui ne correspondent
pas à un actif réel.
Au total, les warrants sont des produits relativement peu différents des options
et, par conséquent, choisir entre CFD et warrant revient à choisir entre CFD et
option. De nouveau, il est facile de mettre en évidence les avantages que procure
le trading sur CFD par rapport au trading sur warrant, en ajoutant que la gamme
de sous-jacents disponibles pour les CFD va être bien plus variée que celle
disponible pour les warrants.
✓ Les CFD comparés aux ETF
Les ETF (Exchange Traded Funds) ou Trackers sont des produits indiciels
aujourd’hui très appréciés du public français. Il s’agit juridiquement d’OPCVM
(Organisme de Placement Collectif en Valeur Mobilière) dont la cotation passe
par un marché réglementé. L’objectif d’un ETF est de répliquer fidèlement la
performance d’un indice donné. Il est alors intéressant de comparer les ETF aux
CFD sur indices puisque, comme ces derniers, ils permettent l’achat en une seule
transaction de l’ensemble des valeurs d’un indice. Comme les CFD sur indices,
les ETF cotent donc exactement le même prix que leur sous-jacent.
Comparons donc point par point les CFD sur indices et les ETF :
l’univers des sous-jacents : Compte tenu du caractère naissant du marché
des CFD, l’offre de sous-jacents est aujourd’hui plus large sur les ETF.
Vous pouvez trouver aujourd’hui environ 150 trackers cotés sur Euronext,
alors que pour le moment il n’existe qu’une grosse quinzaine de CFD sur
indices ;
l’effet de levier : lorsque vous achetez un ETF, vous acquittez la totalité du
prix de l’ETF, il n’y a donc pas d’effet de levier possible, ce qui confère un
gros avantage aux CFD.
la possibilité de profiter de marchés baissiers. Il est impossible de vendre
un ETF à découvert. La seule façon de pouvoir jouer la baisse d’un indice
avec les ETF est alors de trouver un ETF dit bear qui a été structuré de sorte
que son prix progresse lorsque celui de son sous-jacent recule. Les ETF
bear sont aujourd’hui très peu nombreux. En revanche, avec les CFD, pas
de problème, vous pouvez jouer la hausse comme la baisse de n’importe
lequel des indices sous-jacents ;
les frais de transaction sont clairement à l’avantage des CFD sur indices
puisqu’ils sont incorporés dans la fourchette achat/vente. En revanche,
lorsque vous achetez ou vendez un ETF, vous devrez en plus payer des
commissions de transaction à votre courtier, de l’ordre de 0,1 % à 1 %,
auxquelles s’ajoutent des frais de gestion prélevés par l’émetteur de l’ETF
ainsi que des commissions à Euronext qui organise la cotation des ETF ;
les frais de financement. En la matière, la comparaison n’a ici pas
réellement de raison d’être puisque ces frais sont liés à l’existence d’un
effet de levier que n’offrent pas les ETF. Pour comparer, nous vous
conseillons néanmoins de vous poser la question suivante : à quel taux puisje emprunter auprès de mon banquier si je n’ai pas suffisamment de
liquidités pour acheter un ETF ? Très probablement à un taux beaucoup
plus important que celui appliqué par votre broker de CFD !
Au total, les CFD deviennent aujourd’hui de grands concurrents des ETF sur le
marché français, notamment parce qu’ils offrent un effet de levier permettant de
doper les performances, parce qu’ils supportent des frais de transaction moins
importants et parce qu’ils permettent de profiter de toutes les configurations de
marchés, haussières comme baissières. Le seul inconvénient pour le moment
pourrait tenir au nombre encore faible de CFD sur indices. Néanmoins, il y a fort
à parier que cette offre va fortement augmenter dans les mois à venir. De plus,
cet inconvénient n’en est plus réellement un lorsque l’on sait que la majorité des
volumes échangés sur les ETF le sont sur des ETF d’indices majeurs, également
couverts par les CFD.
En résumé, vous l’avez compris, les CFD sont des produits dérivés sur lesquels
toutes les particularités positives des Futures, du Forex, des Options, des
Warrants et des ETF se rejoignent. Grâce à l’effet de levier, avec un petit capital,
un investisseur peut désormais traiter sur la plupart des places boursières du
monde. En plus de pouvoir traiter sur des actions ou des indices sur marge, vous
bénéficiez d’une plus grande flexibilité quant à vos opportunités de trading
puisque vous pouvez aussi vendre à découvert. Vous pouvez ainsi bénéficier
aussi bien de marchés haussiers que de marchés baissiers. Enfin, les frais de
transaction, et notamment la rémunération des positions courtes, restent l’une
des différences majeures entre les CFD et les autres produits dérivés.
Le tableau de la page suivante reprend les principales caractéristiques de chacun
des produits dérivés que nous venons de comparer aux CFD.
Tableau 13: Tableau comparatif des produits dérivés
Chapitre II
COMMENCER À TRAITER LES CFD
1. LES NOTIONS DE BASE
Comme nous l’avons mis en évidence dans le chapitre précédent, le trading sur
CFD est différent sur de nombreux points du trading sur actions, warrants,
options, ou encore sur les Futures. Maîtriser ces particularités constituait une
première étape pour réussir sur les CFD. Néanmoins, avant de commencer à
traiter sur les CFD, il est aussi important de vous familiariser avec les termes et
les notions spécifiques aux marchés financiers en général et au marché des CFD
en particulier.
A. Généralités
✓ La sélection du sous-jacent sur une
plate-forme de trading
Au début d’un trade de CFD, le trader doit bien évidemment savoir sur quelle
action ou quel indice il souhaite traiter. Le choix des sous-jacents disponibles est
en effet si large qu’il est important de rester concentré sur sa propre sélection
personnelle. En général, il est conseillé de choisir les sous-jacents pour lesquels
vous avez l’intérêt le plus important (les matières premières ? les indices
actions ?) et que vous connaissez le mieux. Choisir comme sous-jacent une
action d’une société que vous ne connaissez que moyennement peut se révéler
être une grave erreur. Nous présenterons plus loin, les principaux facteurs à
observer pour choisir son sous-jacent.
Une fois déterminé l’instrument sous-jacent sur lequel vous voulez traiter à
partir des CFD, il est d’un point de vue pratique relativement aisé de trouver cet
instrument sur votre plate-forme de trading. En général, toutes les bonnes platesformes de trading proposent une classification par marchés et/ou par
instruments. Une plate-forme multi-produits vous proposera par exemple et par
défaut plusieurs onglets, l’un pour le marché du Forex, un autre pour le marché
des actions, un autre pour le marché des contrats Futures et, bien évidemment,
un onglet pour le marché des CFD qui distinguera les CFD sur actions des CFD
sur indices par exemple.
Pour chacun des CFD offerts par votre courtier en ligne, la plate-forme vous
propose par défaut un certain nombre d’informations de base sur l’actif sousjacent : son prix à l’achat et à la vente en temps réel, les volumes du jour traités,
le prix le plus haut et le prix le plus bas atteints sur la journée de trading, le prix
à l’ouverture, l’évolution en % de ce prix depuis le niveau de clôture du jour de
trading précédent.
✓ L’Offre, la Demande et le Spread
Lorsque vous observez les cotations d’un CFD, vous pouvez constater que deux
prix sont associés à chaque CFD : un prix d’achat (« Ask ») et un prix de vente
(Bid). La différence entre le prix d’achat et le prix de vente s’appelle le spread,
ou encore la fourchette achat/vente.
▶ Prix de demande (Bid), Prix d’offre
(Ask)
Le prix offert, ou prix Ask, est le prix auquel votre courtier est prêt à vendre le
CFD, c’est-à-dire le prix auquel vous pouvez le lui acheter.
Le prix demandé, ou prix bid, est, par opposition, le prix auquel le courtier est
prêt à acheter le CFD, c’est donc le prix auquel vous pouvez le lui vendre.
On retiendra que le prix bid est toujours inférieur au prix ask, le courtier vend
toujours un CFD à un prix plus élevé que celui auquel il l’achète. Inversement, à
un temps T, vous achèterez un CFD toujours plus cher que vous ne pourrez le
vendre.
Nous avons sélectionné sur une plate-forme de trading en ligne, le contrat du
sous-jacent Total (TOTF :xpar). L’image ci-avant présente les cotations offertes
sur cette plate-forme pour le CFD sur Total. Comme le montrent les deux
rectangles supérieurs, le prix d’offre de Total coté à la bourse sur l’Euronext
Paris, proposé dans le rectangle de droite est de 37,8250 €. Le prix de demande,
proposé dans le rectangle de gauche est de 37,8098 €. La fenêtre fait également
apparaître dans l’encadré du bas, le prix moyen le plus haut et le plus bas atteints
depuis l’ouverture du marché.
▶ Le Spread
La différence entre les prix ask et les prix bid est appelée fourchette achat/vente
ou encore spread bid/ask.
Le spread est donc tout simplement la différence entre le cours du prix d’achat et
le cours du prix de vente pour l’investisseur. Par exemple, le CFD sur Total
(TOTF :xpar) cote actuellement à un prix d’achat 37,8250 € (Ask) et à un prix de
vente 37,8098 € (Bid). Le Spread est donc de 37,8250 € – 37,8098 € = 1,52
centimes d’euro.
Les spreads bid/ask sont variables d’un CFD à l’autre, mais peu importe sa taille,
le spread reflète toujours la liquidité du marché. Plus il y a d’intervenants sur le
marché, plus les volumes traités seront élevés, et donc plus la fourchette
achat/vente du sous-jacent sera serrée. La taille du spread est aussi fonction de la
volatilité du marché en général et de celle de l’actif sous-jacent en particulier.
Plus la volatilité est importante, plus le spread aura tendance à être large. Les
spreads sur les CFD sont généralement les mêmes que ceux sur les sous-jacents.
Par exemple, tous les CFD sur actions cotés sur Euronext offrent exactement les
mêmes spreads que les sous-jacents.
B. Effet de levier et compte de marge
Comme nous l’avons vu dans le chapitre précédent, l’un des principaux
avantages du trading sur CFD tient à l’effet de levier offert. Nous rappelons que
ceci signifie que vous pouvez investir sur le marché pour un montant total
cumulé pouvant être jusqu’à 20 fois supérieur à la valeur de votre compte. Les
CFD offrent aux investisseurs l’opportunité de générer des profits significatifs,
tout en utilisant des sommes relativement faibles. Attention, nous rappelons
aussi que les produits à effet de levier comme les CFD présentent des risques
importants de perte en capital. Si l’effet de levier multiplie vos gains en cas
d’évolution favorable, il multiplie aussi vos pertes dans le cas contraire.
Sachant donc que les investissements sur les CFD avec effet de levier sont sujets
à un niveau de risque plus élevé, il est très important que vous sachiez bien
repérer sur votre plate-forme de trading votre niveau d’exposition au risque et
que vous ayez conscience de ce qui se passe lorsque le marché n’évolue pas dans
votre sens.
Comment cela fonctionne-t-il en pratique ?
Les CFD en tant que produits avec effet de levier sont des produits dits à marge.
L’effet de levier autorisé est variable d’un CFD à l’autre, et à chaque CFD sur
lequel vous ouvrez une position correspond une marge qui représente le montant
que votre courtier prend comme garantie pour le paiement de pertes éventuelles.
Admettons que vous disposez d’un compte d’une valeur de 10 000 euros chez un
courtier qui propose les CFD et que vous décidez d’acheter un CFD sur l’indice
CAC 40 qui propose un effet de levier de 20:1. La marge correspondant au CFD
sur le CAC 40 est alors de 5 %, ceci signifie que pour une position de 100 000
euros sur le CFD CAC 40, le courtier va affecter 5 000 euros à la garantie de
l’opération.
Si vous prenez une position de 100 000 € sur le CFD sur le CAC 40, votre
compte de 10 000 euros ouvert chez votre courtier est alors décomposé en deux
parties :
une première partie est utilisée pour des besoins en marge, soit 5 000 euros,
c’est-à-dire 50 % de votre compte ;
une deuxième partie est disponible pour traiter sur marge, soit 5 000 euros,
c’est-à-dire 50 % de votre compte.
✓ Effet de levier d’une position vs effet de
levier du portefeuille
Vous avez donc pris une position pour 100 000 euros sur le CFD CAC 40 alors
que votre compte n’est que de 10 000 €. Ceci signifie que l’effet de levier total
sur votre portefeuille est de : 100 000 10 000 = 10:1. Vous avez bien pris des
positions pour un montant 10 fois supérieur à la valeur de votre compte. L’effet
de levier sur votre position sur le CFD CAC 40 est quant à lui de 20. En effet,
vous avez pris une position pour 100 000 € sur le CFD CAC 40 et n’avez
mobilisé pour cela que 5 000 €, la marge demandée par votre courtier. On a bien
un effet de levier sur la position de 100 000 5 000 = 20:1.
Les traders débutants sur les produits avec effet de levier ont souvent des
difficultés à distinguer l’effet de levier total de leur portefeuille et l’effet de
levier sur chacune des positions qui le composent.
Pour mieux le comprendre supposons qu’avec les 5 000 € dont vous disposez
pour traiter sur marge, vous décidiez cette fois-ci de prendre une position courte
sur le CFD sur Total. Votre courtier demande pour ce CFD une marge de 10 %.
Ceci signifie alors qu’avec vos 5 000 € vous prendrez une position de 50 000 €
sur le CFD sur Total. L’effet de levier sur votre position est donc de 50 000 5
000 = 10:1. Au total vous avez donc maintenant une position globale sur le
marché de 100 000 € (sur le CFD sur le CAC 40) + 50 000 € sur le CFD sur
Total = 150 000 €. Le levier de votre portefeuille est donc de 150 000 10 000 (la
valeur de votre compte) = 15:1 !
Dans ce cas, l’ensemble de votre compte est utilisé pour des besoins en marge,
celle-ci atteint 100 % de votre compte : 5 000 € sont affectés à la position sur le
CFD sur le CAC 40 et 5 000 € à celle sur le CFD sur Total.
Pour pouvoir évaluer à tout moment la proportion de votre compte qui est
utilisée pour des besoins en marge, on procède alors de la façon suivante :
Tout d’abord, il convient de connaître à tout moment la valeur exacte de
votre compte. Celle-ci est calculée en temps réel (marked to market) par
votre broker à l’aide de l’équation suivante :
Valeur du compte =
Dépôt initial en euros + Bénéfices – Pertes – Frais de transactions
– Frais de clôture
Il s’agit ensuite de déterminer le capital mobilisé pour les besoins en marge
de la position CFD. Celle-ci se calcule à l’aide de l’équation suivante :
Capital mobilisé = Taille de la position prise * Marge requise pour le
produit.
La taille de la position prise est égale au nombre de CFD achetés ou vendus * le
prix du CFD
• La proportion du compte utilisée pour marge vient alors naturellement et est
égale à :
Utilisation pour marge = (Σ Capitaux utilisés / Valeur du compte) x 100
Exemple : Supposons que vous avez déposé sur votre compte 1 900 euros, que
vous avez dégagé un bénéfice net de frais de 100 € sur une position que vous
avez clôturée. Vous décidez maintenant de prendre une position pour 5 000 € sur
le CFD sur le Crédit Agricole, dont le prix est de 10 € avec une marge requise
sur ce CFD de 25 % (soit un effet de levier de 4:1). Vous achetez donc 500 CFD
sur le Crédit Agricole.
La valeur de votre compte est de : 1 900 € (dépôt) + 100 € (bénéfice) = 2 000 €
Le capital mobilisé pour les besoins en marge de la position sur le CFD Crédit
Agricole est de : 5 000 (taille de la position) 25 % (marge requise) = 1 250 € La
proportion de votre compte utilisée pour marge est alors de : 1 250 / 2 000 100 =
62,5 %
Si, en théorie, vous pouvez affecter l’ensemble de votre compte à des besoins en
marge, en pratique nous vous déconseillons cependant de dépasser 50 %. Audelà de 50 % vous pourriez ne pas être capable de tenir vos positions en cas
d’évolution défavorable du marché et votre courtier procédera généralement à
des appels de marge dès que vous atteignez 100 % et clôturera votre position dès
que l’utilisation pour marge dépasse 100 %. Autrement dit, ce n’est pas parce
que l’on conduit une Ferrari que l’on est obligé de rouler pied au plancher en
permanence. Un tel comportement routier rend très forte la probabilité de
percuter assez vite un arbre ! La signalisation routière est là pour vous rappeler
les dangers d’une conduite trop rapide. Il en est de même avec les CFD, votre
broker est là pour rappeler le cas échéant que votre prise de risque est trop
importante. C’est en cela que les appels de marge dont nous allons expliquer
maintenant le fonctionnement sont utiles.
✓ L’appel de marge
Reprenons notre exemple selon lequel vous avez une position ouverte à l’achat
sur 500 CFD sur le Crédit Agricole. L’utilisation de votre compte pour marge est
de 62,5 %. Supposons maintenant que le marché a évolué défavorablement et
que le CFD ne vaut plus que 8 euros. Vous avez donc perdu 2*500 = 1 000 €, et
la valeur de votre compte en marked to market n’est plus que de 2 000 € – 1 000
€ = 1 000 €. Le capital mobilisé pour les besoins en marge de la position sur le
CFD Crédit Agricole est maintenant de 500* 8 *25 % = 1 000 € et votre marge
est de :
1 000 € (capital mobilisé) / 1 000 € (valeur du compte) x 100 = 100 %
Dans ce cas, votre courtier va déclencher un appel de marge, vous informant que
vous risquez de ne plus pouvoir couvrir vos positions. En pratique, il va vous
envoyer un message pour vous dire que vous utilisez votre marge au maximum
et que vous ne pouvez plus prendre de positions supplémentaires. Dès lors, trois
situations sont envisageables :
vous clôturez tout ou partie de votre position afin de ramener l’utilisation de
votre marge en dessous de 100 % et pouvoir ainsi prendre, si vous le
désirez, d’autres positions sur le marché ;
vous réalimentez votre compte en liquidités. Par exemple, vous effectuez un
virement de 1 000 € sur votre compte. Dans ce cas, la valeur de votre
compte est alors de 1 000 € + 1 000 € = 2 000 € et votre utilisation sur
marge revient à 50 % ;
vous ne prêtez pas attention à cet appel et maintenez votre position dans
l’espoir que le marché se retourne. Pour l’exemple, nous supposerons que le
CFD sur le Crédit Agricole perd encore 1 € et s’établit maintenant à 7 €.
Vous avez perdu 500 € supplémentaires et votre compte est évalué en
marked to market à 1 000 € – 500 € = 500 €. Le capital mobilisé pour les
besoins en marge sur le CFD Crédit Agricole est maintenant de 500 * 7 25
% = 875 €. Votre marge utilisée est alors de (875 / 500) 100 = 175 %. Vous
ne respectez plus les conditions de marge requise, votre broker va clôturer
automatiquement votre position. Dans la pratique, votre broker coupera
votre position automatique dès que vous atteignez ≈ 125 % de marge
utilisée.
Dans le troisième cas, on s’aperçoit alors que le mécanisme de l’appel de marge
qui peut impliquer une clôture automatique de la position empêche que vous
perdiez plus que le montant que vous avez déposé sur votre compte. En effet,
dans notre exemple, le broker a clôturé votre position alors qu’il reste encore 500
€ sur votre compte. Encore une fois, votre broker n’attendra pas que votre
utilisation sur marge atteigne 175 % comme dans notre exemple. La position
sera clôturée dès que l’utilisation sur marge dépasse ≈ 125 %.
C. Comment clôturer une position ?
Lorsque vous achetez ou vendez un CFD, vous ouvrez une position sur le
marché. Entre le moment où vous avez ouvert votre position et le moment où
vous la fermez, les cours du sous-jacent ont fluctué. C’est en calculant la
différence entre le prix à l’ouverture de votre position et celui à la clôture que
vous déterminez si vous effectuez une plus value ou si, au contraire, vous
subissez une perte. Afin que vous puissiez clôturer votre position au moment
exact souhaité, il vous est indispensable de savoir comment procéder.
Il existe deux façons pratiques pour clôturer une position :
Un premier moyen de clôturer sa position est de prendre une position
inverse sur le même CFD et avec la même quantité. Par exemple, si vous
avez une position ouverte longue de 100 CFD Total, et que vous souhaitez
clôturer votre position, vous allez passer un ordre de vente sur le marché
pour 100 CFD sur Total. Une fois que vous avez effectué l’opération
contraire, vous deviendrez instantanément « square » ou « flat » sur votre
tableau des ordres ouverts, signifiant que vous n’avez plus d’opérations en
cours. L’inconvénient de cette méthode est qu’il faut surtout bien vérifier
que vous avez rentré la bonne quantité et choisi le bon sens d’opération.
Toutes les bonnes plates-formes de trading pallient cet inconvénient et
proposent un onglet dans lequel sont répertoriées toutes vos positions
qu’elles soient acheteuses ou vendeuses. Vous pouvez généralement, grâce
à cette interface, suivre l’évolution en temps réel de ces positions ainsi que
le niveau et la composition de votre compte. Ainsi, pour chacune de ces
positions, vous trouvez généralement, le prix du sous-jacent à l’ouverture
de la position, le prix actuel du sous-jacent, et la plus ou moins value
dégagée. Pour clôturer une position, il suffit alors de la sélectionner et de
choisir l’option offerte par la plate-forme : « clôturer la position ». Dans ce
cas, la plate-forme transmet en temps réel l’ordre d’effectuer l’opération
inverse de celle qui avait permis d’ouvrir la position.
La figure ci-dessous présente le relevé de compte d’un investisseur fictif. Nous
remarquons que cet investisseur a ouvert quatre positions sur CFD : 2 positions
longues sur les CFD Crédit Agricole et BNP Paribas et 2 positions courtes sur
les CFD CAC 40 et Total. Apparemment, la stratégie de notre investisseur est de
jouer le rebond des valeurs financières dans un marché qui, lui, reste
globalement baissier (position courte sur l’indice CAC 40) et en particulier sur
les valeurs énergétiques (position courte sur Total) !
Figure 1 : Exemple de relevé de compte
Source : Plate-forme SaxoTrader
Notre investisseur a donc notamment pris une position courte sur 10 CFD
CAC40 qui génère déjà un bénéfice de 339 € soit de 1,17 %. Admettons qu’il
décide de clôturer cette position et de prendre ses profits. Il lui suffit de cliquer
sur la petite croix bleue à droite sur la ligne présentant la position sur le CFD
CAC 40. La fenêtre suivante apparaît. Il convient juste de confirmer l’ordre, en
cliquant sur le bouton « position de clôture ».
Figure 2 : Fenêtre de position de clôture
Source : Plate-forme SaxoTrader
Dans notre exemple, nous remarquons que le temps que notre investisseur passe
son ordre de clôture de position, le cours du CFD a encore évolué. Ici l’évolution
est malheureusement défavorable, puisqu’il ne génère plus qu’un bénéfice de
321,70 € contre 339 € lorsqu’il a décidé de clôturer sa position. Un moyen de
s’assurer un prix d’achat ou de vente pour récupérer ses profits, comme dans
l’exemple ci-dessus, ou de limiter ses pertes, consiste à utiliser les différents
types d’ordres qu’il est possible de placer sur les marchés. Le paragraphe suivant
vous présente ces différents ordres.
D. Les différents types d’ordres
Il existe plusieurs types d’ordres possibles, allant du simple ordre de marché
jusqu’aux ordres plus complexes en passant par les ordres « limite » ou « stop ».
Les paragraphes suivants décrivent les différents ordres disponibles pour les
traders de CFD, et expliquent comment certains types d’ordres peuvent aider le
trader de CFD à mieux gérer son exposition aux risques, c’est-à-dire à limiter ses
pertes tout en essayant de générer les plus values les plus importantes possible.
✓ Les ordres au marché
Un ordre au marché, est l’ordre le plus simple qui existe. Il exige juste une
exécution immédiate au prix du marché dès qu’il est ajouté au carnet d’ordres.
Un ordre au marché doit seulement préciser s’il s’agit d’un ordre de vente ou
d’un ordre d’achat et la quantité sur laquelle doit porter cet achat ou cette vente.
Il ne précise donc aucune condition de prix. Les ordres au marché sont les ordres
les plus fréquemment utilisés par les traders de CFD et sont généralement placés
sur des marchés à forte liquidité, ou alors sur des marchés sur lesquels le trader
souhaite ouvrir ou clôturer une position aussi rapidement que possible.
Une fois un ordre au marché placé, il revient au client de s’assurer que cet ordre
est réellement traité au prix du marché juste après qu’il ait été saisi. Si vous
pensez qu’il y a la moindre erreur avec l’exécution d’un ordre, contactez
immédiatement votre courtier pour vérifier avec lui sa bonne exécution.
Certaines places boursières n’acceptent pas les ordres au marché. Si vous placez
un ordre au marché sur ces places boursières, votre courtier le transforme
automatiquement en ordre limite agressif avec un pourcentage de fluctuation
limite entre le cours demandé et le cours d’exécution. Ceci signifie en d’autres
termes que si vous souhaitez acheter un CFD sur une action dont la place de
cotation n’accepte pas les ordres au marché, votre courtier entrera un ordre sur le
marché avec une limite de prix à l’achat légèrement supérieure au prix d’achat
demandé sur le marché. Dans le cas d’une vente, il placera un ordre à un prix
légèrement inférieur au prix de vente offert sur le marché.
Vous trouverez dans le tableau ci-dessous la liste des places boursières qui
n’acceptent pas les ordres au marché.
Tableau 14 : Les places boursières n’acceptant pas les ordres au marché
Place boursière
Pourcentage de fluctuation max entre l’ordre
limite et l’ordre d’exécution
American Stock
Exchange (AMEX)
2,50 %
Australian Stock
Exchange (ASX)
1%
Athens Stock
Exchange (AT)
2%
Oslo Stock Exchange
(OSE)
2,50 %
OMX Copenhagen
(CSE)
2,50 %
OMX Helsinki (HSE)
2,50 %
OMX Stockholm
(SSE)
2,50 %
Singapore Exchange
(SGX-ST)
1 % ou 2 %
✓ Les ordres connexes ou ordres liés
Qu’ils soient « limite » ou « stop », les ordres seront dits connexes s’ils vous
servent à clôturer une position déjà ouverte. Notez bien qu’il n’existe pas une
catégorie « ordre connexe », c’est uniquement un confort de langage pour bien
signifier que ce sont des ordres liés à une position ouverte. On distingue alors les
ordres « limite » connexes, qui vous permettent de récupérer vos gains, et les
ordres « stop » connexes qui vous permettent de limiter vos pertes si le marché
suit une tendance inverse à votre position. Les ordres connexes, « limite » ou «
stop », peuvent être aussi bien des ordres de vente que des ordres d’achat. Par
comparaison avec les ordres au marché, les ordres « limite » ou « stop »
précisent, en plus du sens de l’opération (achat ou vente) et de la quantité, le prix
auquel l’ordre doit être exécuté. Ainsi, tant que ce prix n’est pas atteint sur le
marché, l’ordre n’est pas exécuté :
un ordre « limite » a pour principal effet de vous permettre de récupérer vos
gains. Par exemple, si vous vous placez court sur un CFD en anticipant une
baisse du cours, il faut placer un ordre limite d’achat inférieur au cours
auquel vous avez vendu. Dès que le cours actuel (ou spot) aura atteint le
cours prédéterminé sur votre ordre, votre position ouverte sera clôturée
automatiquement et vos plus values définitivement acquises ;
les ordres « stop » connexes ont pour intérêt de limiter ou de couper vos
pertes. Il peut donc s’agir d’un ordre d’achat ou de vente. Par exemple, si
vous vous placez long en anticipant une hausse du cours, vous pouvez alors
placer un ordre « stop » de vente à un cours inférieur au cours auquel vous
avez acheté et qui vous permettra de limiter ou de couper vos pertes en cas
de baisse soudaine du cours.
Voici un moyen mnémotechnique pour ne pas confondre ordre stop et ordre
limite : l’ordre limite correspond au sens logique du marché, l’ordre est limite
lorsque vous souhaitez acheter moins cher ou vendre plus cher que le cours spot.
A contrario, un ordre est stop lorsque vous souhaitez acheter plus cher ou vendre
moins cher que le cours spot.
Les ordres « limite » et « stop » peuvent être utilisés de façon simultanée afin de
créer un tunnel encadrant votre position ouverte. On parle alors d’ordre « OCO
» (One Cancel the Other) : si l’un des deux ordres est exécuté alors l’autre est
annulé automatiquement.
Exemples
Supposons que l’action BNP Paribas cote actuellement 57,2700 € et que nous
avons une position ouverte de 100 000 € ou bien à l’achat ou bien à la vente. Le
tableau ci-dessous présente les différents types d’ordre à placer sur le marché en
fonction du sens de votre opération (achat ou vente) et de votre stratégie : niveau
de profit minimum souhaité, niveau de perte maximale accepté…
Tableau 15 : Stratégies de placement des ordres connexes
✓ Les ordres non connexes ou non liés
Les ordres qui ne vous servent pas à clôturer une position sur le marché, mais au
contraire à en ouvrir une, sont simplement appelés « ordres ».
En général, les ordres sont utilisés dans le but d’acheter ou de vendre un CFD au
meilleur moment, en fonction des anticipations que vous faites du marché. Les
ordres « limite » sont en général utilisés lorsque vous anticipez un retournement
du marché. Par exemple, vous pensez que le cours du CFD sur BNP Paribas va
corriger un peu à la baisse avant de fortement s’apprécier. Les ordres « stop »
sont utilisés lorsque l’on estime qu’un support (ou une résistance) pourrait être
cassé et que cela entraînera une forte tendance baissière (ou haussière).
Grâce à ceux-ci, vous pouvez établir une stratégie d’ordres répétés. Ce principe
est particulièrement utilisé lorsque l’on remarque sur un graphique l’existence de
supports (seuil en dessous duquel le cours ne parvient pas à descendre) et de
résistances (seuil au-dessus duquel le cours ne parvient pas à passer). Les ordres
sont alors placés à chaque fois que le cours du CFD atteint un de ces seuils.
Attention pourtant, les supports et résistances ne sont pas des phénomènes
éternels ! Vous trouverez davantage d’informations les concernant dans la partie
« Analyse Technique » de ce livre.
Exemple :
On suppose de nouveau que le cours du CFD sur BNP Paribas sur l’Euronext
Paris est de 57,2700 € et que l’on souhaite acheter ou vendre l’équivalent de 100
000 euros de contrats CFD BNP Paribas (soit environ 1 746 contrats pour le
cours donné). Le tableau ci-dessous reprend les différents types d’ordre non
connexes que vous pouvez placer en fonction de votre anticipation d’évolution
pour le cours du CFD sur BNP Paribas.
Tableau 16 : Stratégie de placement des ordres non connexes
✓ Exemples de stratégies mixtes
Il vous est possible de placer plusieurs ordres au même moment afin de tenter
d’optimiser vos gains tout en limitant autant que possible vos pertes. Toutes les
combinaisons d’ordres sont possibles, en fonction des différentes stratégies
envisagées. Nous allons donc étudier ici deux types de stratégies mixtes.
a) Après avoir étudié le cours de l’action BNP Paribas pendant quelque temps,
vous remarquez que cette valeur évolue dans un « range » ou tunnel, avec une
résistance à 57,2800 et un support à 57,2600. Vous souhaitez donc placer les
ordres suivants :
ordre « limite » de vente à 57,2800
ordre « limite » d’achat à 57,2600
En répétant ces opérations, vous espérez pouvoir toujours acheter au moins cher
et vendre au plus cher. Il n’est pas nécessaire de rappeler que le scénario
présenté est idéal ! Dans notre exemple, résumé par le graphique suivant, on
suppose que vous initiez votre stratégie sur le CFD BNP Paribas avec une
position à l’achat :
Graphique 6 : Premier exemple de stratégie mixte
Le risque de ce type de stratégie est de considérer comme acquis le fait que le
cours va varier entre 57,26 et 57,28. Or, la probabilité qu’une cassure se produise
doit toujours être prise en compte ! Dans tous les cas, il ne faut jamais «
s’endormir » sur des positions que l’on possède.
b) Vous possédez une position ouverte à l’achat de 100 contrats avec un cours
d’ouverture à 57,2700. Vous anticipez une hausse du cours mais vous savez aussi
que si le cours baisse et casse 57,2600, ce sera un signal de poursuite de la
tendance baissière (car le support des 57,2600 est nettement cassé). De façon à
couper vos pertes tout en dégageant des gains, vous placez donc un ordre « stop
» connexe à 57,2580 pour un montant de 100 contrats (vous clôturez alors votre
position initiale), cumulé à un ordre « stop » de vente à 57,2580 pour 100
contrats également (vous avez donc une nouvelle position ouverte mais à la
vente si le cours atteint 57,2580).
Graphique 7 : Deuxième exemple de stratégie mixte
✓ Les autres types d’ordres
▶ L’ordre stop « traînant » ou « suiveur »
Celui-ci est un ordre stop et vise donc à limiter les pertes. Comme tout ordre
stop, il est placé en dessous du cours dans le cas d’une position à l’achat et audessus dans le cas d’une position à la vente. Il a notamment pour particularité de
suivre l’évolution du cours du sous-jacent et de se bloquer dès que la tendance
s’inverse.
Supposons que nous ayons une position ouverte à l’achat d’un CFD sur BNP
Paribas cotant un prix d’achat à 57,2700 et que nous décidions de placer un stop
suiveur à 57,2600. Si le cours de la valeur augmente à 57,2720, alors le stop
augmentera à 57,2620. Si par la suite le cours redescend, l’ordre restera quant à
lui à 57,2620. Le raisonnement est inverse dans le cas d’une position vendeuse.
Graphique 8 : Le stop suiveur
▶ L’ordre si « exécuté »
On place un ordre « si exécuté » lorsque l’on définit en premier lieu un ordre
principal puis que l’on place un autre lié au premier, dont l’activation est sujette
à l’exécution de l’ordre principal. Par exemple, le cours du CFD sur BNP
Paribas est de 57,27 €, vous placez un ordre limite d’achat à 57,10 € sur le CFD
BNP Paribas et si cet ordre est exécuté alors vous souhaitez que soit exécuté à
son tour un ordre limite connexe de vente à 57,40 € et un ordre stop connexe de
vente à 56,9 €. Tant que votre ordre limite d’achat à 57,10 € n’est pas exécuté,
vos ordres liés sont inactifs.
▶ L’ordre de durée
Lorsque vous placez un ordre sur un actif, vous avez également la possibilité de
préciser la période de temps pour laquelle celui-ci est valide.
Les ordres de marché et les ordres connexes ou liés peuvent être placés comme «
GFTD » (Good For The Day) ou « GTC » (Good Till Cancel). Les ordres «
GFTD » sont annulés à la fin de la journée de trading s’ils ne sont pas exécutés
pendant, alors que les ordres « GTC » restent ouverts jusqu’à ce qu’ils soient
modifiés, annulés, ou exécutés.
La plupart du temps vous choisirez « GTC » (Good till Cancel), ce qui signifie «
valable jusqu’à exécution ou annulation ». En clair, choisir la durée GTC
implique donc que votre ordre restera toujours valable jusqu’à ce que le cours
atteigne le prix que vous avez fixé, ou simplement jusqu’à ce que vous
l’annuliez. Les autres durées disponibles sont en général limitées. Autrement dit,
si le cours d’exécution que vous avez choisi n’est pas atteint dans la journée, la
semaine ou le mois suivant, il sera annulé automatiquement.
E. Comment vendre et acheter sur une
plateforme de trading ?
La transmission électronique d’un ordre sur le marché est composée de différents
aspects que nous décrivons dans le paragraphe suivant. Une fois que le trader
s’est identifié sur sa plateforme, chaque détail de son compte est sauvegardé et
entré automatiquement sur la plateforme de trading. En cliquant sur sauvegarder
votre espace de travail avant de fermer votre plateforme, vous enregistrez
automatiquement la configuration de votre écran de travail, et vous vous assurez
de retrouver exactement le même espace de travail lors de votre prochaine visite
sur la plateforme.
✓ Achat et vente en temps réel
Lorsque l’on souhaite acheter ou vendre un CFD en temps réel sur le marché, on
dit en général que l’on traite au « spot ». Sur les plates-formes de trading une
fenêtre est normalement prévue pour vous permettre de traiter au spot. Vous
pouvez notamment prévoir un onglet dans votre espace de travail qui reprend
toutes les fenêtres de trading spot sur vos instruments favoris. Voici un exemple
de l’un de ces onglets
Figure 3 : Onglet de trading spot sur les CFD actions du CAC40
Source : SaxoTrader
Une fois votre instrument choisi, pour traiter, il n’y a alors rien de plus simple !
La figure ci-après présente la fenêtre de trading spot pour le CFD sur Total. Il
vous suffit d’indiquer la quantité souhaitée, puis d’un simple « clic » sur acheter
ou vendre pour valider votre trade et ouvrir votre position sur le marché.
Figure 4 : Fenêtre de transaction spot
Source : SaxoTrader
Avant de passer votre ordre, sachant qu’il s’agit d’un ordre au marché qui sera
traité immédiatement, il est important de vérifier que :
– l’instrument sous-jacent est correctement affiché dans la fenêtre de
transaction spot ;
– le prix achat/vente correspond bien aux cotations actuelles du sous-jacent.
– les prix sont bien en direct (regardez si vous apercevez une petite horloge
sur le rectangle des prix)
– vous avez entré la quantité correcte de CFD à l’achat ou à la vente ;
✓ Achat et vente par le biais des ordres :
Comment cliquer pour trader ?
Dans l’exemple ci-dessus, et lorsque l’on traite au spot, l’ordre envoyé est un
ordre au marché. Il est exécuté immédiatement au prix proposé par les market
makers. Si vous préférez en revanche attendre que le cours du CFD atteigne une
certaine valeur pour acheter ou vendre, vous pouvez alors placer des ordres, «
limite » ou « stop » non connexes, tels que nous les avons présentés
précédemment.
L’utilisation des ordres non connexes peut s’avérer très intéressante lorsque les
cours sont difficiles à analyser et qu’il n’y a pas de tendance claire sur le marché.
Vous pouvez ainsi choisir un point d’entrée différent de celui proposé « spot ».
La démarche pour passer un ordre non connexe sur une plate-forme de trading
est relativement similaire à celle présentée plus haut pour les achats et les ventes
« spot ». Une fenêtre est également généralement prévue pour ces ordres. En
voici, un exemple ci-dessous, pour le CFD sur Alstom.
Figure 5 : Fenêtre de passage d’ordres sur CFD
Source : SaxoTrader
Ainsi, cette fenêtre a été spécialement conçue pour que le trader puisse vérifier
toutes les données avant de confirmer son ordre. Tous les détails de l’opération y
sont clairement indiqués. Avant de passer un ordre, il est donc de nouveau
nécessaire que vous vérifiiez une dernière fois tous les paramètres des ordres.
Étant donné que l’ordre sera pris en compte par le marché dès qu’il est entré, le
trader doit être convaincu que son ordre traduit bien les paramètres qu’il a luimême fixé. En effet, il est important de vérifier que :
l’instrument sous-jacent est correctement affiché dans la fenêtre de
passation d’ordres.
vous avez entré la quantité correcte de CFD à l’achat ou à la vente (10 000
dans notre exemple).
vous avez bien envoyé l’ordre souhaité (Long/Court, court dans notre
exemple).
vous avez bien défini le type d’ordre (stop, stop suiveur, limite, au marché,
limite dans notre exemple)
vous avez bien défini la limite de prix (34,86 € dans notre exemple).
vous avez bien choisi la durée de validité de votre ordre (GTC, Good Till
Cancel dans notre exemple).
vous approuvez bien la commission prélevée et les frais journaliers dont
vous êtes créditeurs/débiteurs.
il n’y a aucune condition que vous devez ajouter à l’offre (par exemple, des
frais supplémentaires).
Si vous êtes satisfait des conditions de votre ordre et que les paramètres sont
corrects, il ne vous reste plus qu’à cliquer sur le bouton « passer ordre ». Si vous
vous apercevez qu’un détail ne correspond pas à ce que vous désirez, vous
pouvez toujours annuler cet ordre en fermant tout simplement la fenêtre de
passation d’ordre.
✓ Questions – réponses sur la passation
des ordres
▶ Combien de temps faut-il pour qu’un
ordre de marché soit traité ?
La vitesse d’exécution d’un ordre devrait être instantanée dès que vous avez
cliqué sur « Placer ordre ». Bien sûr, cela dépend aussi de la fiabilité de votre
connexion Internet. Normalement, votre opération devrait être transmise en
l’espace d’un millième de seconde, soit quasi instantanément. C’est
véritablement cette rapidité d’exécution qui rend fascinant le trading sur les
plates-formes.
▶ Quand le trader est-il prévenu de la
transaction ?
Tout de suite après avoir passé une opération sur un CFD, vous recevez une
fenêtre pop-up qui vous confirme le détail de l’opération :
S’il s’agit d’un ordre au marché, la fenêtre vous confirme avoir acheté ou
vendu un CFD donné et vous donne le cours d’exécution. Voyez, cidessous, l’exemple d’une confirmation pour l’achat spot de 1 000 CFD sur
AXA. La fenêtre vous indique également, bien sûr, le cours d’exécution, ici
15,4645 € et les commissions prélevés pour l’achat (15,46 €).
Figure 6 : Fenêtre de confirmation de passage d’ordre au marché
Source : SaxoTrader
S’il s’agit d’un ordre stop ou limite, la fenêtre vous confirme tous les détails
de l’opération (achat/vente), quantité, prix limite ou stop pour l’exécution,
validité de l’ordre. Ci-dessous, l’exemple de confirmation pour un ordre
limite à la vente sur 1 000 CFD sur BNP Pari bas avec un cours d’exécution
fixé à 62 € et une validité d’une semaine (échéance le 25 février 2011 pour
un ordre passé le 18 février 2011). Si l’ordre est exécuté avant le 25 février
2011, c’est-à-dire si le prix de vente du CFD sur BNP Paribas atteint 62 €
avant le 25 février, le trader reçoit alors une confirmation de la transaction.
La fenêtre de confirmation qui s’affiche alors est identique à celle générée
par le passage d’un ordre au marché.
Figure 7 : Fenêtre de confirmation de passage d’ordre limite
Source : SaxoTrader
▶ Qu’arrive-t-il si une erreur est
commise ?
Comme dans n’importe quelle situation de la vie courante, le trader n’est jamais
à l’abri d’une erreur humaine. S’il arrive que vous commettiez une erreur, il est
peu probable que vous puissiez annuler l’ordre à moins que celle-ci ait été
causée par un défaut technique de la plate-forme ayant provoqué des erreurs
d’exécution d’opérations. En revanche, les erreurs provoquées par un véritable
problème fonctionnel ou technique non prévisible telle qu’une panne de courant,
un entretien technique de la plate-forme inattendu ou une simple erreur de la
plate-forme par exemple seront prises en compte et vous en serez dédommagé
une fois qu’il aura bien été démontré que l’erreur n’a en effet pas été commise
pas le trader.
Il est normal de commettre des erreurs de trading lorsque l’on débute, mais il est
indispensable de les limiter au maximum. Assurez-vous donc bien d’avoir reçu
une formation avec un expert de la plate-forme pour qu’il ou elle puisse vous
guider dans vos premières démarches.
Néanmoins, si vous avez tout de même ouvert par erreur une position, clôturezla immédiatement. Certains traders qui ouvrent par erreur une position décident
de la conserver en espérant qu’elle s’avère gagnante. Souvenez-vous de la
fameuse loi de Murphy selon laquelle une tartine tombe toujours du côté beurré.
Autrement dit, si vous ouvrez par erreur une position, il y a une très forte
probabilité que celle-ci soit perdante.
▶ La meilleure exécution
Les cotations des prix d’achat et de vente sont au cœur du trading sur CFD, et il
est vraiment indispensable qu’elles soient transmises en temps réel afin que vous
puissiez exécuter vos opérations convenablement. Évidemment, les traders
souhaitent effectuer des transactions au meilleur prix d’achat/vente possible, ce
qui est rendu possible aujourd’hui grâce à la rapidité d’exécution des platesformes de trading. Lorsque vous exécutez une opération, vous transmettez un
ordre électronique à votre plate-forme de trading qui intègre ce message dans
son système et inscrit instantanément votre ordre dans le tableau de vos
opérations ouvertes.
2. LES FACTEURS À PRENDRE EN
COMPTE AVANT DE PASSER UN
ORDRE
Vous possédez désormais la théorie nécessaire à la mise en pratique et vous
savez comment placer différents types d’ordre. Il vous faut maintenant mettre en
œuvre certaines actions essentielles avant de passer un ordre et de déployer vos
stratégies de trading sur les marchés.
Ces actions sont au nombre de 5 :
évaluer l’état de votre compte,
définir votre plan de trading,
analyser les conditions de marché,
définir le niveau de risque acceptable,
évaluer les coûts de financement et de transaction.
A. Évaluer l’état de votre compte
Ainsi, l’une des premières choses à faire lorsque vous vous connectez sur votre
plate-forme de trading est de vérifier l’état de vos liquidités et l’ensemble de vos
positions ouvertes. Pour cela, un passage par votre relevé de compte est donc
fortement recommandé :
Le relevé de compte représente la base de votre compte de trading puisqu’il
vous permet notamment d’observer le niveau de marge que vous utilisez.
Souvenez-vous que la marge ne doit jamais dépasser les 100 % pour vous
permettre de maintenir vos positions. Si la marge utilisée dépasse 100 % de
la valeur de votre compte, vous devez soit réduire la taille de vos positions,
soit transférer des fonds supplémentaires sur votre compte. En pratique,
votre broker vous avertit lorsque la marge utilisée sur votre compte
s’approche de 100 %. Cependant, si vous ne réagissez pas à ces appels de
marge, toutes vos positions risquent d’être cloturées automatiquement.
Rappelons ici une nouvelle fois que nous recommandons de ne jamais
dépasser 50 % de marge.
L’évaluation de votre compte de trading est une étape indispensable
puisqu’elle vous permet de faire le point sur les investissements réalisables
pour la journée, sur la possibilité de prendre d’éventuels profits ou au
contrainte sur la nécessité de couper des pertes. De plus, une bonne
interprétation de votre compte vous permettra d’avoir une meilleure
connaissance de vos paramètres de trading et de pouvoir gérer au mieux
votre money management.
B. Définir votre plan de trading
Une fois que vous avez pris connaissance de l’état de votre compte, avant de
commencer à trader, l’un des facteurs les plus importants pour traiter sur les
CFD avec succès dépend du plan de trading que vous vous êtes fixé. Ce dernier a
pour but de cibler vos objectifs tout en prenant en compte vos paramètres de
trading, et de vous préparer le mieux possible à l’utilisation de différentes
stratégies de trading. Votre plan de trading doit aussi vous aider à trier les bonnes
informations des mauvaises.
Un plan de trading demande du temps et une connaissance poussée des marchés
et des instruments sous-jacents disponibles. Dans votre plan de trading, il est
aussi nécessaire que vous preniez en compte un élément de flexibilité au cas où
le marché venait à subir une transformation soudaine. In fine, votre plan de
trading doit définir les sous-jacents les plus appropriés à votre stratégie et fixer
vos objectifs.
✓ Choisir le ou les bon(s) sous-jacent(s) :
Les facteurs que les traders regardent
En tant qu’investisseur particulier, il est important que vous choisissiez le bon
sous-jacent correspondant à la fois à votre style de trading, mais aussi à votre
personnalité. Il est probable que vous ne trouverez le bon instrument qu’après en
avoir essayé plusieurs et surtout après quelques jours ou semaines de trading
réel.
En effet, commencer à s’entraîner sur des plates-formes de démonstration est
indispensable. Cela vous permet de vous familiariser avec l’ergonomie de la
plate-forme, les moyens d’ouvrir et de clôturer une position… Cependant, il y a
une différence fondamentale entre le trading réel et le trading fictif : l’argent !!
Le fait même de trader en réel induit une forte pression psychologique qui
n’existe pas avec les plates-formes de démonstration. Cette pression impose que
vous fassiez d’autant plus attention. Dans ce cas notamment, vous prêterez
beaucoup plus d’attention au sous-jacent sur lequel vous allez trader. Passer du
temps à essayer de traiter sur plusieurs instruments différents en réel peut
s’avérer être une entreprise complexe et onéreuse. En pratique, nous conseillons
au trader débutant de ne pas traiter sur plus de trois ou quatre valeurs, et cela
avec des petits montants.
Pour vous aider dans votre choix du sous-jacent, et au-delà de votre
connaissance plus marquée pour une valeur que pour une autre, voici les trois
critères fondamentaux à analyser :
la transparence,
la liquidité,
la volatilité.
▶ La transparence et l’information
La transparence d’un marché correspond tout simplement à la quantité
d’informations mises à la disposition des intervenants sur ce même marché. En
effet, afin de pouvoir prendre une bonne décision de trade, vous devez pouvoir
obtenir des informations sur les prix, les volumes traités et les performances
d’un instrument en particulier. Vous devez aussi pouvoir connaître très
rapidement les informations nouvelles sur la société sur laquelle vous traitez.
Choisir comme sous-jacent d’un CFD l’action d’une toute petite société
américaine, quasiment inconnue en France, peut s’avérer dangereux. Il y a de
fortes chances que vous soyez le dernier averti en cas d’information nouvelle
remettant fondamentalement en question la valeur et les perspectives de profits
de cette société.
Réaliser un bon trade sur CFD exige ainsi une capacité à collecter et interpréter
toute l’information disponible. Malheureusement pour eux, certains traders
amateurs de CFD utilisent rarement plus d’une information pour ouvrir de
nouvelles positions longues et/ou courtes. Ils augmentent ainsi leur probabilité
de pertes. Un trader ne se fiant qu’à une seule information est souvent amené à
prendre de mauvaises décisions et donc à subir des pertes conséquentes.
Les traders amateurs de CFD ont pour habitude de se laisser trop influencer par
leurs propres idées instinctives au lieu d’évaluer le marché et de suivre des
stratégies de trading correspondantes aux mouvements du marché. De plus, les
traders amateurs de CFD attendent souvent trop longtemps avant de prendre une
position si bien que le cours d’un sous-jacent inverse généralement sa tendance
juste après qu’ils aient décidé de placer leur ordre. Autrement dit, ils manquent
souvent le moment opportun, aussi appelé le point d’action ou de réaction ;
c’est-à-dire le moment auquel une décision aurait dû être prise pour ouvrir une
nouvelle position courte ou longue.
La meilleure approche est de se servir de diverses informations de marché et des
données historiques de l’instrument sur lequel vous souhaitez traiter avant de
placer un trade. Plus vous assimilerez de bonnes informations et plus vous aurez
de chance de saisir le point d’action et donc de faire de bons trades.
Comme exemples d’informations de marché, on peut notamment citer :
les informations en continu et les opinions sur l’instrument traité de la part
de sources professionnelles ;
l’analyse technique des mouvements du prix sur l’action sous-jacente pour
les journées, semaines et mois précédents ;
la connaissance des dates pour la valeur sur laquelle vous traitez (dates des
assemblées générales, dates de règlement des dividendes…)
les performances des entreprises présentes sur le même secteur et cotées ;
tous les autres facteurs pouvant influencer le prix de l’instrument sousjacent, notamment l’environnement économique.
Privilégiez donc toujours les instruments pour lesquels votre courtier met à votre
disposition un maximum d’informations et pour lesquels vous disposez aussi de
nombreuses autres sources d’informations.
▶ La Volatilité
Le niveau de volatilité d’un CFD correspond au niveau de fluctuation du cours
de l’instrument sous-jacent. Par conséquent, si les fluctuations du cours d’une
valeur sont élevées, alors le niveau de volatilité sera lui aussi élevé. Les valeurs
cotées sur les marchés émergents par exemple sont connues pour leur taux élevé
de volatilité. A contrario, les fluctuations moindres du cours se traduisent par
une volatilité moins élevée.
Pour analyser la volatilité d’un CFD, l’analyse graphique peut se révéler
particulièrement utile. Les graphiques à barre ou à chandeliers japonais sont
souvent privilégiés par les traders. Ces graphiques présentent les cours les plus
hauts et les plus bas du contrat sous-jacent sur un intervalle de temps donné que
l’on peut définir soi-même (de 30 secondes à 1 année). Ces graphiques sont
perçus comme étant les outils les plus simples de mesure de la volatilité. Il existe
aussi d’autres indicateurs mesurant la volatilité mais nous vous conseillons de
privilégier les graphiques à barre ou à chandeliers japonais.
La volatilité du CFD est un facteur déterminant du choix de votre instrument.
Plus l’instrument est volatil, plus le risque que vous prenez en le traitant est
important, mais plus le potentiel de gain est lui-même élevé. C’est à vous de
choisir, et votre choix dépendra bien sûr de votre degré d’aversion pour le risque.
Rappelons également que plus la volatilité est élevée, plus l’effet de levier
autorisé par votre broker sera faible, c’est-à-dire plus la marge requise pour
traiter sera importante.
Nous conseillons au trader débutant de privilégier au départ des sous-jacents peu
volatils. En effet, choisir un instrument très volatil, lorsque l’on débute, peut
s’avérer dangereux. Face à une perte importante, vous pourriez être tenté de
couper votre position, alors que 5 minutes après, votre sous-jacent aura regagné
tout ce qu’il avait perdu, voire davantage. Inversement, en cas de très bonne
performance de votre instrument, vous pourriez être tenté de maintenir votre
position pour gagner encore plus, alors même que la volatilité de votre sousjacent va conduire 5 minutes après à une perte.
▶ La Liquidité
La liquidité des marchés CFD correspond approximativement à la liquidité des
marchés actions et indices. Une forte liquidité doit être disponible sur le marché
pour qu’un ordre puisse être exécuté instantanément, au clic et au prix affiché.
Choisir un instrument peu liquide peut s’avérer dangereux. D’une part les
instruments peu liquides sont généralement plus volatils. D’autre part, il peut
s’avérer plus difficile de clôturer votre position lorsque l’instrument est peu
liquide. Vous pourriez en effet ne pas trouver d’acheteur ou de vendeur au prix
que vous souhaitez, même si celui-ci est proche de la cote.
Un bon moyen d’évaluer la liquidité d’un sous-jacent est d’observer le spread
bid/ask offert par le courtier. On rappelle qu’un spread large est le signe d’un
actif peu liquide.
Pour conclure, il faut, pour effectuer vos premiers trades, vous l’aurez compris,
privilégier les instruments les plus transparents (donc ceux sur lesquels vous
n’aurez aucune difficulté à trouver des informations) et les instruments peu
volatils et liquides.
✓ Fixation des objectifs
En tant que trader, vous devez déterminer quels objectifs vous cherchez à
atteindre :
quelle est la performance que vous souhaitez dégager sur votre trade : 5 %,
10 %, 20 % ou plus ?
quel est votre horizon pour dégager une telle performance ?
quel est le montant maximum que vous acceptez de perdre sur ce trade ?
Il n’existe évidemment pas de réponse toute faite à ces questions. Ceci va
dépendre d’un ensemble de facteurs exogènes ou endogènes :
Les facteurs exogènes sont surtout les conditions de marché. On ne se fixe
pas les mêmes objectifs selon que le marché est par exemple très volatil ou
au contraire semble dessiner une tendance nette et solide. Un autre facteur
exogène important à prendre en compte concerne les conditions tarifaires
que votre courtier vous applique.
Les facteurs endogènes relèvent de tout ce qui vous concerne. Tout d’abord,
vous devez savoir à quel type de trader vous correspondez, si par exemple
vous préférez trader à court, moyen ou long terme. Ensuite, vous devez
savoir quel est le niveau de risque acceptable pour vous.
Les trois paragraphes suivants (C., D. et E.) vous présentent ces différents
facteurs.
C. Analyser les conditions de marché
Pendant une journée de trading, les conditions de marché évoluent en
permanence. Il existe cependant des points reconnaissables et facilement
identifiables, mobiles et immobiles, sur la plupart des marchés. Par exemple, sur
les marchés financiers européens, une activité de trading peut être influencée par
les éléments suivants :
L’ouverture et la clôture du marché
Les annonces économiques
La publication des résultats d’entreprises
L’annonce des augmentations ou non-règlement des dividendes
La pause-déjeuner
L’heure d’ouverture et de clôture des marchés étrangers
Il est indispensable que vous preniez en compte ces moments d’une journée de
trading, et que vous vous attendiez à ce que les volumes traités et la volatilité
évoluent à ces mêmes moments.
Il est aussi très important que vous connaissiez et sachiez gérer les différentes
configurations de marché. Les changements soudains et inattendus des cours
d’une action ou d’un indice, provoqués par exemple par une très forte volatilité,
ou par la publication d’une annonce économique relative à cette action ou cet
indice, peuvent provoquer des mouvements irréguliers et brusques du prix d’une
action et donc du CFD, et peuvent amener à des résultats catastrophiques à la fin
d’une journée de trading pour un trader qui n’a pas clôturé ses positions
ouvertes, ni placé d’ordres stop.
Tout bon trader doit ainsi savoir gérer les « cassures » de marché, gérer les
marchés volatils, les marchés à tendance ou au contraire les marchés sans
tendance.
✓ Les Scénarios de « Cassure »
Les cassures soudaines d’une tendance peuvent fournir aux traders d’excellentes
opportunités, mais ces dernières restent cependant difficiles à anticiper. On parle
de cassure, lorsqu’il existe « un trou » dans les cotations d’un CFD. Ces cassures
interviennent généralement entre la clôture d’un jour et l’ouverture le lendemain.
Le graphique ci-dessous présente la cassure subie par le cours du CFD sur Crédit
Agricole à la mi-février. L’action ouvre en très nette hausse le matin du mercredi
16 février, par rapport au niveau de clôture du mardi 15 février. Surtout, la
hausse s’accélère sur les toutes premières minutes de trading du 16 février au
matin.
Graphique 9 : Scénario de Cassure : CFD Crédit Agricole, graphique en 30
min
Les très bons traders apprennent de leurs trades passés et s’adaptent. En effet, le
fait d’être exposé en permanence aux conditions de marché entraîne les traders à
mieux réagir et à s’adapter plus rapidement aux évolutions. Le niveau de succès
d’un trader peut être défini par sa capacité à répéter de bonnes performances lors
de scénarios de marché différents. En d’autres termes, c’est la régularité avec
laquelle le trader arrive à effectuer de bonnes opérations qui l’identifient comme
un bon trader. Il est important que les traders essaient de préserver cette
régularité dans leur approche de trading. Pour cela, ils peuvent se servir des
rapports de suivi de leurs activités décrivant leurs mouvements lors d’un bon ou
d’un mauvais trade.
Un bon moyen pour éviter une cassure trop conséquente est de placer des ordres
stop. Cependant, les traders oublient parfois de le faire lorsqu’ils en ont le plus
besoin ou omettent de les modifier lorsqu’ils ont été placés. C’est en ayant une
meilleure compréhension de leurs méthodes de trading, qu’ils amélioreront leurs
techniques, les automatiseront et les pratiqueront de façon régulière, leur laissant
ainsi le temps de se concentrer sur d’autres aspects du trading, plus
particulièrement sur les analyses technique et fondamentale.
✓ Les marchés évoluant « on range »
Les marchés ne connaissent pas toujours des périodes de volatilité prolongées. Il
peut exister de longues périodes pendant lesquelles il se passe peu de chose sur
le marché. C’est souvent le cas à l’heure du déjeuner, mais également pendant la
période des fêtes de fin d’année. On parle aussi de « trêve des confiseurs » pour
les marchés financiers !
Dans un marché évoluant on range, il y a peu d’intervenants, la liquidité est plus
faible et peu d’ordres sont exécutés si bien que les prix évoluent peu et sans
tendance claire. Ces périodes peuvent s’avérer difficiles et frustrantes pour les
traders particuliers de CFD, parce que le bénéfice de l’effet de levier est mieux
déployé dans des marchés qui affichent un momentum directionnel.
Le trader de CFD doit avoir un plan d’action pour les moments où les marchés
sont les plus calmes. Durant ces périodes, soit en intraday, soit sur plusieurs
jours, l’objectif principal du trader de CFD est la protection de son capital. Le
capital peut être affecté lorsqu’il est difficile d’observer des tendances se
développant sur les marchés. En effet, s’il y a peu d’intervenants sur des marchés
évoluant on range, il peut aussi arriver qu’un seul ordre important fasse décaler
les prix du fait du manque de liquidité qui prévaut alors. Dans les marchés
évoluant on range, il est conseillé d’utiliser plus que jamais les ordres stop et
limite.
✓ Les marchés de tendances
Les marchés de tendances haussières ou baissières forment la base du trading sur
CFD. Si l’instrument sous-jacent a adopté une tendance de prix avec une
direction particulière, la meilleure stratégie que le trader peut adopter est de
suivre la tendance et donc de placer des ordres appropriés.
Cependant, il faut tout de même rester très prudent avec les marchés de
tendances. L’histoire est là pour nous rappeler que les tendances ne sont pas
faites pour durer éternellement et finissent toujours par s’inverser. Pour s’en
souvenir, rappelez-vous de la fameuse histoire de la dinde et du boucher :
pendant mille jours, la dinde va être nourrie tous les jours. Le mille et unième
jour, juste avant Noël, ou Thanksgiving pour les Américains, la dinde ne sera pas
nourrie. C’est une surprise pour elle mais pas pour le boucher. Investir sur un
marché de tendance, consiste alors à éviter d’être la dinde, et à se rapprocher
plutôt de la connaissance que détient le boucher.
Savoir alors gérer un marché de tendances, c’est savoir les analyser et en
détecter les changements, mais aussi savoir utiliser la gamme des ordres
disponibles. Les ordres avec stop suiveur sont les grands favoris des traders dans
les marchés de tendances. Couplés à des ordres liés, ils permettent alors de
profiter de la tendance et de son retournement. Les stratégies de trading dites en
pyramide sont aussi particulièrement intéressantes dans les marchés de tendance.
Celles-ci consistent à renforcer vos positions à mesure que la tendance se
confirme.
D. Définir le niveau de risque acceptable
Une fois que vous avez analysé les conditions de marché, il est important que
vous déterminiez le niveau de risque que vous êtes prêt à prendre compte tenu de
ces conditions. Ceci revient à déterminer d’une part le niveau de marge totale
que vous allez utiliser en pourcentage de la valeur de votre compte et d’autre
part la marge allouée à chacune de vos positions :
Concernant le niveau de marge totale, si nous recommandons de ne jamais
dépasser 50 %, ce pourcentage peut varier en fonction des conditions de
marchés et il aura tendance à être plus faible dans le cas de marchés
particulièrement volatils. Il pourra en revanche être accru dans le cas de
marché dessinant une forte tendance ou, au contraire, évoluant on range.
Dans ce type de marchés, les fluctuations des prix sont si faibles que
l’augmentation de la marge totale, et donc de l’effet de levier, permet
d’accroître les plus-values en valeur absolue.
Concernant maintenant le niveau de marge allouée à chaque position, il
existe un principe commun à tout trader : aucune position ne doit
représenter plus de 5 % de son capital. Bien que ce principe n’ait jamais été
officialisé, c’est une consigne que suivent de nombreux traders. Le
principal est de savoir faire durer plus longtemps les transactions gagnantes
et de couper les transactions perdantes plus rapidement. Si le trader ne
parvient pas à gérer ses trades perdants de manière efficace, c’est-à-dire en
les coupant rapidement et de manière décisive, alors le capital peut
disparaître progressivement. Néanmoins, une nouvelle fois, le niveau de
marge affectée à chaque position va dépendre des conditions de marché et
de votre propre aversion au risque. Si votre style de trading est plutôt
agressif et que vous souhaitez dégager une performance élevée à très court
terme, le pourcentage peut dépasser 5 %. Inversement, si vous jouez un
trade sur plusieurs jours, il est conseillé de réduire sensiblement ce
pourcentage.
Une bonne façon de gérer le risque lié à chaque position est d’utiliser des ordres
stop et limite. Néanmoins, il faut que vous soyez conscient qu’il est en général
assez difficile de trouver la distance exacte où placer l’ordre stop. Celui-ci peut
alors représenter un risque supplémentaire puisque lorsque les marchés sont
volatils, les pertes peuvent facilement s’accumuler en raison du déclenchement
des ordres stop. Dans tous les cas cependant, il faut toujours placer les ordres
stop à un niveau tel que les pertes engendrées seront inférieures aux gains
potentiels que vous estimez pour votre trade. À ce sujet, vous trouverez un
exemple de gestion des ordres stop et limite dans la partie de ce chapitre
consacrée à la description d’un trade de A à Z.
E. Évaluer les coûts de financement de la
transaction
Un dernier facteur à prendre en compte avant de terminer votre plan de trading,
concerne les coûts associés à la mise en place de vos positions. On rappelle que
ces coûts sont de deux ordres : les coûts de transaction sur les CFD sur actions
qui varient de 0,1 % à 0,60 % du montant total de votre position, et les frais de
financement sur les positions longues.
En prenant en compte ces coûts et frais, un trade qui pouvait vous paraître
intéressant au regard des conditions de marchés et de votre niveau de risque peut
finalement s’avérer inintéressant.
Prenons un exemple volontairement défavorable :
La configuration est celle d’un « marché de tendances » haussier pour les
marchés actions. Vous décidez d’allouer 5 % de votre capital (que l’on suppose
égal à 100 000 €) à l’achat d’un CFD sur l’action Vivendi. La tendance est
haussière mais le momentum est faible et vous estimez que l’action Vivendi peut
potentiellement progresser de 2 % au cours du mois à venir. L’action cote
actuellement 20 euros et votre broker exige une marge de 10 % sur le CFD sur
Vivendi.
Ceci implique qu’avec 5 % de votre capital, soit 5 000 €, vous pouvez prendre
une position de 50 000 € sur le CFD. Vous ouvrez donc une position longue sur
50 000/20 = 2 500 CFD. Si votre prévision se réalise, le CFD sur Vivendi cote
alors 20,4 € au bout d’un mois et vous avez dégagé une plus-value avant frais de
0,4*2 500 = 1 000 €
Calculons maintenant les frais liés à cette position :
Pour tout achat ou vente, votre broker facture une commission de transaction de
0,1 % du montant total, soit à l’achat : 20*2 500*0,1 % = 50 euros et à la vente
20,4*2 500*0,1 % = 51 €
Par ailleurs, le taux interbancaire Euro-libor en vigueur est de 4,5 % et votre
broker applique un mark-up de 3,5 %. Ceci implique que pour chaque journée de
maintien de votre position longue, il vous en coûte : (20*2 500*8 %) / 360 =
11,1 euros. Soit 333,3 euros pour 30 jours.
Au total le maintien de votre position vous aura coûté : 50 (commission à
l’achat) + 51 (commission à la vente) + 333,3 (frais de financement de la
position) = 434,3 €.
Votre plus-value nette n’est alors que de 1 000 – 434,3 = 565,7 €. Ceci
représente une performance de 11,3 % de votre investissement initial de 5 000 €
grâce à l’effet de levier. Mais cela est-il vraiment intéressant comparativement
au risque pris ? N’y avait-il pas un autre CFD pour lequel les frais de
financement étaient moins élevés et offrant un potentiel de progression plus
important ?
Au total, vous l’aurez compris, les coûts de transaction et les frais de
financement des positions longues sont des facteurs qu’il ne faut pas négliger
avant de mettre en place un trade. Leur analyse peut aussi vous permettre de
choisir entre plusieurs trades.
3. UN TRADE DE A À Z
Maintenant que les CFD et les méthodes pour traiter les CFD sur le marché n’ont
plus aucun secret pour vous, nous allons donc nous mettre dans la peau d’un
trader afin de découvrir à quoi ressemble une journée type de day trading.
Cette partie a pour objectif de montrer le type d’organisation optimal qui
s’impose aux investisseurs souhaitant s’impliquer dans leurs trades quotidiens. Il
ne s’agit cependant pas ici de décrire heure par heure ce que doit faire le trader,
mais d’identifier les étapes indispensables au suivi de ses positions en fonction
des différents événements qui peuvent se produire au cours d’une journée.
L’une des premières choses à faire lorsque vous vous connectez sur votre
plateforme de trading est de vérifier l’état de vos liquidités et l’évolution de vos
positions ouvertes. Nous rappelons, en effet, que l’utilisation de votre marge est
l’élément primordial à surveiller. Rappelons-le encore une fois, elle ne devrait
jamais dépasser 50 % pour vous permettre de tenir vos positions. Bien que cette
première étape puisse paraître relativement évidente, elle vous permet de faire un
point sur les investissements réalisables pour la journée, sur d’éventuelles prises
de profits ou sur la nécessité de couper vos pertes.
Vous pouvez désormais passer à la phase de recherche d’informations. Selon son
profil, chaque trader y passera plus ou moins de temps. Ces informations sont
disponibles sous plusieurs formes :
la lecture des gros titres de la presse qui donnent souvent des pistes à ne
PAS suivre !!! En effet, quand l’information est largement diffusée, il est
très probable que vous preniez position trop tardivement. Attention
cependant, cela ne signifie pas pour autant qu’il faille prendre la position
inverse ;
l’analyse technique (voir le chapitre qui lui est consacré) : c’est l’étude
des graphiques en repérant les éventuels résistances et supports, les
tendances, les signaux d’achat et de vente, ainsi que les points optimaux
d’entrée et de sortie ;
l’analyse fondamentale (voir le chapitre qui lui est consacré) : c’est une
étape indispensable pour s’informer des chiffres économiques publiés dans
la journée (nous vous invitons à vous reporter aux tableaux des principaux
indicateurs). Ces chiffres sont disponibles dans les calendriers économiques
et diffusés dans l’actualité en continu, deux outils présents sur la plupart des
plates-formes en ligne ;
la lecture d’analyses journalières publiées par les spécialistes du secteur
que vous pouvez retrouver également sur les plates-formes ou encore sur de
nombreux sites web.
Ces différentes analyses peuvent vous donner des pistes de trades viables.
Cependant, en trading comme ailleurs, il n’y a pas de certitude. Il est donc
préférable de laisser une part à votre intuition qui, avec la pratique et
l’expérience, ne peut que devenir plus juste.
D’autre part, il faut éviter autant que possible de se disperser en traitant plus
d’une dizaine de CFD à la fois. Il est fortement recommandé aux débutants de se
spécialiser sur trois ou quatre CFD au maximum. D’ailleurs, la plupart des
traders en salle de marché ne traitent que sur un nombre limité de sous-jacents.
Mais revenons à nos trades. Ces informations en tête, vous êtes désormais prêt
pour prendre position sur le marché ! Bien sûr rien ne vous y oblige. Trader c’est
avant tout repérer de bons points d’entrée et ce n’est pas parce que vous êtes
devant la plateforme qu’il vous faut absolument passer un ordre.
Imaginons cependant que vous ayez la certitude que la valeur Total est
survendue et donc sous-évaluée par le marché. Un plus bas depuis trois mois est
apparu hier soir et les dernières évolutions des prix du pétrole ainsi que les
dernières déclarations du Président de Total sont plutôt en faveur d’une
appréciation de la valeur. De plus, vous avez repéré une configuration graphique
en « tête et épaule inversée » (cf. le chapitre consacré à l’analyse graphique)
annonciatrice d’un retournement de marché. Le cours du CFD sur Total se
négocie à 38,10 €, vous décidez qu’il est temps d’acheter. Votre compte est
valorisé à 10 000 euros et vous avez déjà une position à l’achat de 16 CFD sur
l’indice CAC 40.
Vous aviez acheté 16 CFD sur le CAC 40 à un prix de 3 125 € (16*3 125 = 50
000 euros). L’indice CAC 40 a progressé et s’établit maintenant à 3 143,75
points, soit une plus value de 300 €.
Votre compte est donc décomposé de la façon suivante : vous avez 2 500 euros,
soit 25 % de votre compte, affectés au besoin en marge sur votre CFD sur
l’indice CAC 40 (la marge demandée par votre broker sur ce CFD est en effet de
5 %. Pour une position initiale de 50 000 €, 5 % de marge correspondent bien à 2
500 €). Il vous reste donc 7 800 euros à investir. Néanmoins, vous ne souhaitez
pas utiliser plus de 50 % de marge, soit plus de 5 150 € de votre compte pour des
besoins en marge. Il ne vous reste donc que 2 650 € à affecter pour les besoins
en marge sur le CFD sur Total. Sachant que votre broker requiert une marge de
10 % sur ce CFD, vous pouvez donc prendre une position maximale de 26 500 €
sur le CFD sur Total. Vous décidez de prendre une position de 24 000 € pour
maintenir votre marge totale juste en-dessous de 50 %.
Prudent, vous décidez d’investir en stratégie par palier, c’est-à-dire de consolider
vos positions au fur et à mesure qu’elles deviennent gagnantes. Vous avez repéré
une résistance à 38,4 € avec un objectif de cours à 39,4 €
1re étape : vous achetez pour 12 000 € de CFD sur Total, soit 315 CFD, spot à
38,1 €.
2e étape : vous placez un ordre d’achat à cours d’exécution 38,5 € (10 cents audessus de la résistance pour confirmer la cassure de la résistance à 38,4 €) pour
un montant de 12 000 € de CFD sur Total, soit 311 CFD.
3e étape : vous allez placer un ordre limite de vente (prise de profit) à 39,40 €
pour 315 + 311 = 626 CFD sur Total et un ordre stop de vente (pour couper vos
pertes éventuelles) à 37,8 € pour 315 CFD. À vous ensuite de modifier le
montant de cet ordre stop si votre ordre d’achat à 38,5 € est atteint. Dans ce cas,
il faudra effectivement modifier le nombre de CFD à vendre et le porter à 626.
Votre stratégie est désormais en place pour le CFD sur Total
Votre potentiel de gain sur ce trade est de : (39,4 – 38,1)*315 + (39,4 –
38,5)*311 = 689,4 €
Votre potentiel de perte sur ce trade est de : (38,1-37,8)*315 = 94 € si votre ordre
d’achat à cours limite n’est pas exécuté avant que votre stop le soit. Vous
dégagerez une moins-value de : (38,1 – 37,8)*315 + (38,5 – 37,8)*311 = 311,7 €
si votre ordre d’achat à 38,5 € est exécuté et que le marché atteint ensuite votre
ordre stop sans avoir touché votre ordre limite de vente.
Votre espérance de gain est donc supérieure à votre risque de perte quels que
soient les scénarios d’évolution du marché. Il ne vous reste plus qu’à surveiller
d’un œil vos positions. Bien sûr, rien n’est figé et tous vos ordres peuvent être
modifiés.
Vous laissez tout ça de côté et vaquez à vos occupations… En début d’aprèsmidi, après votre long déjeuner avec un ami, reconnexion à la plateforme !
Voyons comment le marché a évolué.
Votre ancienne position sur le CFD sur le CAC 40 réalise désormais une plus
value de 450 € car le marché a encore progressé : le CAC 40 s’établit désormais
à 3153,12 points. Vous aviez placé un ordre limite connexe 10 points plus haut
mais vous sentez finalement que la tendance haussière sur le CAC 40 est peutêtre arrivée à maturité. Vous décidez donc de clôturer votre position et de
prendre vos gains avant même que votre ordre limite soit atteint par le marché. Il
vous suffit pour cela de vendre vos 16 CFD sur le CAC 40 au marché. En effet,
cette position à la vente compensera la position à l’achat et annulera votre ordre.
Vos 450 € sont définitivement gagnés sur ce trade.
Votre intuition et vos analyses sur la valeur Total ont également payé : le cours
du CFD sur Total s’est apprécié de 70 cents pour s’établir à 38,8 €. La résistance
à 38,4 € a été cassée et votre ordre d’achat à 38,5 € a donc été exécuté. Vous
vous trouvez désormais en position « longue » sur 623 CFD sur Total, la valeur
de votre position atteint 39,1*626 = 24 476,6 € avec une plus value non réalisée
de 24 476,6 – (315*38,1 €) – (311*38,5 €) = 501,6 €
Toujours convaincu du potentiel haussier de la valeur Total, dont vous pensez
qu’elle devrait encore bénéficier de nouvelles positives pour le secteur de
l’énergie, vous laissez courir votre position pour l’instant.
Vous avez remarqué ce matin en consultant le calendrier économique qu’à 15 h
00 GMT, (c’est-à-dire 16 h 00 en France fuseau horaire d’hiver) les statistiques
sur les stocks de pétrole brut américain seront publiées. Comme vous avez sous
les yeux le tableau récapitulatif des principaux indicateurs, vous savez qu’il est
très influent sur les marchés de matières premières et sur toutes les valeurs dont
les sociétés opèrent dans la production de pétrole. En particulier, vous avez
observé une sensibilité très forte du cours de Total et des autres majors pétroliers
aux variations des prix du pétrole. Le chiffre précédent est à – 100 000 barils et
le consensus attend une nouvelle diminution des stocks de 300 000 barils. Il est
15 h 45, vous avez une position longue sur Total et le consensus va plutôt dans
votre sens : si les stocks reculent encore, c’est potentiellement de nouvelles
tensions à venir sur les prix du pétrole et donc un chiffre d’affaires plus
important à venir pour Total, tout va pour le mieux !
Vous ne savez pas cependant si le consensus va se confirmer ni, s’il est
effectivement confirmé, si le mouvement engendré par l’annonce ne sera qu’un
rapide aller-retour de marché. Vous décidez donc de passer un ordre sur le
marché spot sur une autre valeur pétrolière à l’annonce du chiffre sans mettre de
stop ou de limite puisque vous êtes devant la plateforme. Vous devez néanmoins
fixer à l’avance à quel niveau vous prendrez vos gains et à quel niveau vous
couperez vos pertes.
CFD traité : Exxon Mobil (XOM:xnys). À 16 h 00, le chiffre des stocks
américains de pétrole sort à – 400 000 barils… très bonne surprise pour les prix
du pétrole et pour les valeurs pétrolières. Vous achetez 325 CFD sur Exxon, le
cours passe en 30 secondes de 76 525 $ à 77,90 $. Estimant que votre gain est
suffisant, vous soldez la position en vendant ces 325 CFD sur Exxon. Le cours
du CFD sur Exxon continue de progresser après que vous ayez clôturé votre
position mais qu’importe, vous avez déjà réalisé 446 $ de bénéfice en 30
secondes et il vous reste votre position ouverte sur les 626 CFD sur Total achetés
dans la matinée. Le cours de Total continue de profiter de la nouvelle et s’établit
désormais à 39,3 €, tout proche de votre prise de bénéfice…
Fini le trading pour aujourd’hui, vous pouvez sereinement fermer la plateforme !
Cette journée fictive de trading n’est bien sûr qu’un exemple parmi d’autres mais
elle a le mérite de vous montrer qu’avec un minimum de rigueur et de temps et
une simple connaissance des outils de base, il est possible de réaliser de très
bonnes opérations sur les CFD. À chacun ensuite de trouver ses propres
méthodes et son propre style de trading, de privilégier la recherche à l’intuition
ou inversement. Le principal est d’être en accord avec soi-même pour se donner
le maximum de chances de GAGNER.
4. COMMENT CHOISIR LE BON
COURTIER ?
Vous connaissez dorénavant les bases des CFD et il ne vous manque plus qu’une
lecture assidue des chapitres III et IV de ce livre ainsi qu’un peu d’entraînement
avant de vous lancer en réel ! Avant cela, il reste néanmoins une question
cruciale, celle qui porte sur le choix de votre courtier.
Pour lister et évaluer les principales qualités que doit posséder votre futur
courtier, et par souci d’impartialité, nous avons demandé à l’un de nos clients
d’exposer les facteurs qu’il a pris en compte avant de choisir notre banque pour
courtier et rejoindre ainsi nos nombreux clients. Les lignes qui suivent sont donc
rédigées par Monsieur Marc Prunier, qui réside à Vannes dans le Morbihan.
« La meilleure façon de progresser est effectivement de s’entraîner sur une plateforme d’essai disponible en téléchargement gratuit pour des périodes variant de
10 jours à un mois… Vous pouvez penser que cela ne fait que peu de temps pour
vérifier les acquis et prendre l’outil en main mais détrompez-vous, cela
représente en général un délai largement suffisant, et puis le cas échéant vous
pouvez toujours prolonger votre période d’essai !
Je ne parlerai ici que des courtiers proposant de trader les CFD sur Internet via
des plates-formes en ligne. En effet, en tant qu’utilisateur quotidien d’une de ces
plates-formes, je suis aujourd’hui persuadé que les plates-formes de trading en
ligne sont destinées à remplacer complètement le courtage par téléphone, si ce
n’est déjà fait !
A. Le spread et les frais
Aujourd’hui, les courtiers se livrent une concurrence très serrée pour proposer à
leurs clients des spreads et autres commissions aussi intéressants que possible
car ils ont bien compris que la tarification représente un élément souvent décisif
dans la décision finale de l’investisseur particulier. Les spreads et autres
commissions varient énormément d’un courtier à l’autre et d’un sous-jacent à
l’autre. Ils tiennent compte de la volatilité de l’instrument traité et de la marge de
rémunération du market maker.
Soyez néanmoins prudent avec les courtiers de CFD promettant des spreads très
faibles, ils révèlent souvent de grosses lacunes concernant l’exécution de vos
opérations (exécution non instantanée, augmentation soudaine du spread lorsque
le marché devient plus volatil).
La plupart des courtiers en ligne ne facturent aucun frais lié à la plate-forme ou à
l’ouverture d’un compte Trader. Cependant, vérifiez aussi qu’il n’y a :
aucun frais de droit de garde,
aucun frais de gestion
aucun frais de virement,
aucun frais d’abonnement à la plate-forme pour avoir accès aux
informations en temps réel (en dehors des abonnements aux CFD actions en
temps réel),
pas de transactions minimums à effectuer par mois.
Enfin, un autre critère important de choix concerne les frais de transaction et de
financement des positions sur CFD. Avant de choisir votre courtier, vérifiez bien
le montant de ces frais :
concernant les frais de transaction, ceux-ci peuvent varier de 0,1 % à 0,6 %
du montant total de la transaction. 0,6 % paraît vraiment exorbitant et n’est
pas forcément le gage d’un meilleur service (recherche, informations…).
Les grands brokers de la place, qui gèrent un flux d’ordres beaucoup plus
important, peuvent a contrario offrir des frais de transaction très faibles
pour des services qui n’ont rien à envier à ceux proposés aux investisseurs
institutionnels ;
concernant les frais de financement, si votre broker n’a aucune influence
sur le taux de référence à la base du calcul des frais, c’est lui qui décide du
mark-up et du mark-down qu’il applique à ce taux. Je conseillerai alors de
rejeter les brokers qui appliquent un mark-up supérieur à 3 % et un markdown supérieur à 2,5 %.
B. L’importance de votre courtier sur le
marché
Il est primordial que vous vous assuriez de la qualité, de la fiabilité et donc de la
crédibilité sur le marché du courtier avec lequel vous souhaitez traiter. Choisir
un courtier connu et reconnu au sein des investisseurs, vous permettra de vous
assurer de la fiabilité de sa plate-forme de trading, de l’efficacité globale de ses
services, et de garantir un bon déroulement des trades au quotidien. Inutile de
vous préciser comment faire… renseignez-vous sur Internet, vous trouverez
toutes les informations nécessaires.
C. Market maker ou simple courtier
Il existe différents fournisseurs de CFD. Ceux-ci peuvent être market makers en
plus d’être courtiers, ou être au contraire de simples courtiers répercutant en
temps réel les prix offerts par les market makers. En soi, être ou ne pas être
market maker n’est pas un critère déterminant, mais choisir un courtier qui est
aussi market maker peut constituer un grand avantage, notamment celui
d’obtenir à tout instant un prix d’achat ou un prix de vente sur n’importe quel
CFD !
D. Les garanties bancaires
Assurez-vous que votre courtier vous fournisse bien des garanties bancaires. En
octobre 2005, REFCO, numéro 1 mondial du courtage sur contrats Futures à
l’époque, avait entraîné dans sa chute beaucoup de ses clients sans leur verser de
dédommagements. Cependant, les marchés sont désormais mieux organisés et
régulés et leurs acteurs souvent plus solides. Puisque vous déposez de l’argent
sur votre compte de trading, essayez autant que possible de choisir un courtier
régulé par la Banque de France et qui adhère comme n’importe quelle banque de
détail au fonds de garantie des dépôts. Au cas où un problème surviendrait pour
votre broker, impliquant notamment sa mise en faillite, vos dépôts seront alors
garantis et remboursés à hauteur de 100 000 €.
S’il y a peu de chance que votre courtier fasse faillite, le fait qu’il soit régulé et
adhérant au fonds de garantie des dépôts constitue surtout un gage
supplémentaire de fiabilité et de crédibilité.
E. Le flux de la plateforme
Le bon flux de la plateforme de trading est essentiel pour la bonne exécution de
vos opérations en temps réel. Assurez-vous que la plateforme de trading de votre
courtier vous offre bien des cotations en temps réel et que ces cotations sont bien
fournies exactement au tick par tick. Ceci vous garantit que vos ordres seront
exécutés au moment précis où vous les avez placés. Si la plateforme venait à
ralentir ou bien à se bloquer complètement, n’hésitez pas à contacter votre
courtier. Il a généralement un service dédié à la résolution de ce type de
problèmes.
F. La garantie des spreads
Lorsque des annonces économiques importantes sont publiées, les cours peuvent
fortement évoluer sous l’effet des diverses spéculations et de la forte volatilité
des marchés. De très bonnes opportunités de plus-values sont alors à saisir.
Cependant, l’élargissement des spreads à ce moment (ce qu’on appelle le «
slippage ») peut aussi rendre ces opportunités plus risquées et donc moins
attrayantes. Assurez-vous donc que votre courtier vous garantit bien des spreads
fixes, du moins lors de périodes de volatilité normale.
G. Le nombre de clients
Il est toujours délicat de connaître le nombre exact de clients d’un courtier.
Cependant, c’est une information vous permettant éventuellement d’estimer
l’efficacité des services fournis par ce dernier. Le seul moyen de l’obtenir est de
poser directement la question à votre courtier, mais ne soyez pas surpris s’il
préfère ne pas divulguer cette information.
H. La popularité sur les forums
Il peut être intéressant de faire un tour sur les forums dédiés aux CFD ou aux
autres marchés financiers. Vous y trouverez toujours des témoignages de
personnes ayant déjà été ou étant actuellement clients de tel ou tel courtier, et
vous pourrez ainsi évaluer leur niveau de satisfaction des services rendus par
leur courtier.
I. La taille minimum du compte et des
transactions
Il n’existe en général pas de montant minimum de transaction sur les CFD, ou
s’il existe, il est très faible. Chez certains courtiers, on vous demandera
néanmoins un montant minimum de dépôt sur votre compte. Sachez aussi que
les services offerts par votre broker peuvent augmenter avec la taille de votre
compte.
Il est fréquent que les comptes de petites tailles n’aient pas accès à l’ensemble
des produits financiers traitables sur les plates-formes. Concernant les CFD, les
petits comptes peuvent par exemple n’avoir accès qu’aux CFD sur indices et aux
CFD sur action du CAC 40. N’y voyez cependant pas là une volonté de votre
courtier de vous écarter. Bien au contraire, en général les petits comptes sont
ouverts par des traders débutants ou des traders plus confirmés qui souhaitent
tester la plate-forme en réel. Dans les deux cas, un large éventail de sous-jacents
ne présente pas réellement d’intérêt.
J. L’accompagnement de votre courtier
au cours de votre formation
Lors de votre période d’essai, votre courtier entre en général en contact avec
vous par téléphone. C’est l’occasion pour vous de lui poser toutes vos questions,
et pour lui de vous éclairer sur les possibilités et le maniement de la plate-forme
ainsi que sur les services et garanties qu’il propose. Un suivi régulier par le
courtier, des formations gratuites au maniement de la plate-forme ou la
disponibilité des vendeurs sont en général des signes positifs quant au sérieux du
courtier.
La fréquence avec laquelle les clients sont contactés par leur courtier dépend de
la qualité de leur service. Le trader de CFD actif sera évidemment plus
fréquemment en contact avec son courtier que le trader de CFD moins actif, tout
simplement parce que ce niveau plus important d’activité met plus régulièrement
le courtier en contact avec son client. Le courtier peut décider de communiquer
régulièrement avec son client par email ou par téléphone.
K. L’implantation géographique de votre
courtier
Il est indispensable que vous sachiez dans quel pays votre courtier est situé. S’il
est situé à l’étranger, il est bon d’établir un premier contact téléphonique afin de
s’assurer qu’il y a au moins un interlocuteur qui parle votre langue.
L. Les graphiques et les informations en
temps réel
Les plates-formes de trading sont de plus en plus complètes. Elles permettent à
la fois de traiter sur les CFD, d’étudier les graphiques à l’aide d’indicateurs
techniques, de discuter en direct avec votre courtier, de suivre l’actualité en
continu, ainsi que les annonces économiques… autant d’éléments à constater
lors de votre période d’essai.
Un bon moyen de vérifier la qualité des services offerts par votre courtier est de
vérifier s’il a obtenu par le passé des récompenses ou prix pour sa plateforme.
Regardez notamment les classements publiés par Euromoney ou FX Week, ils
vous seront d’une aide précieuse.
M. Vous avez choisi votre courtier :
Comment commencer ?
Pour commencer à trader sur les CFD, il vous suffit juste d’aller sur le site
Internet du courtier que vous avez choisi. Une fois que vous avez pris
connaissance des principes et conditions du trading sur CFD, vous pouvez
directement télécharger votre plate-forme de démonstration pour une durée
généralement d’1 mois. Il suffit ensuite de vous laisser guider et d’apprécier les
différentes fonctions offertes sous les onglets consacrés aux CFD.
Sachez tout de même que les plates-formes de démonstration n’offrent
généralement pas de cotations en temps réel. C’est uniquement lorsque vous
passerez réellement au trading que vous pourrez y avoir accès. Dans ce cas,
sachez aussi, et cela est indépendant de votre broker, que vous devez faire la
demande du temps réel en vous inscrivant pour chacune des places boursières
sur lesquelles vous souhaitez intervenir.
Vous êtes maintenant paré pour harceler votre futur courtier de questions !
Efforcez-vous en tout cas de trouver celui qui regroupera le plus de critères
parmi ceux que je vous ai présentés et qui ont guidé mon choix. Saxo Banque
répond à la plupart de ces exigences et est l’un des seuls courtiers en ligne régulé
en France. Si mon opinion est faite depuis bien longtemps, il ne vous reste plus
qu’à vous faire la vôtre… »
Marc Prunier – Client de Saxo Banque
Chapitre III
SAVOIR ANALYSER LES MARCHÉS
COUVERTS PAR LES CFD
1. L’ANALYSE TECHNIQUE
L’analyse technique a pour objectif principal d’améliorer les performances de
vos investissements. Bien que l’analyse technique puisse effrayer les traders
débutants, il s’agit souvent de méthodes relativement simples basées sur des
études graphiques fiables et précises, qui vous permettent de mieux comprendre
et anticiper les mouvements d’un marché financier à court et moyen terme, et
donc de repérer le meilleur moment pour rentrer ou sortir sur le marché. On
utilise pour cela de nombreux outils d’analyse qui sont souvent disponibles par
défaut sur les plates-formes de trading. Il suffit donc de savoir les interpréter !
L’analyse technique est l’un des outils d’analyse et de prévision des cours
préférés par de très nombreux traders, mais elle présente toutefois des limites
pour la simple raison qu’elle ne prend pas en compte l’aspect humain du trading
ni les risques inhérents spécifiques aux marchés boursiers qui peuvent évoluer
avec le temps. Il faut bien comprendre que toute analyse technique, aussi
sophistiquée soit-elle, se base sur une analyse des fluctuations passées pour
prévoir l’évolution future des cours. Il s’agit ainsi de calculer des indicateurs
plus ou moins complexes et/ou d’analyser des graphiques, en cherchant à
détecter des tendances, des points importants, des configurations récurrentes
annonciatrices d’une tendance à venir… L’utilisation des principes de bases de
l’analyse technique vous permettra normalement de réduire vos risques et de
trouver de bons points d’entrée et de sortie sur les CFD que vous avez choisi de
traiter.
Néanmoins, il est rare que les prévisions déduites de l’analyse technique soient
parfaitement exactes. Utiliser l’analyse technique, c’est aussi accepter que
l’évolution future des cours ne se déduise pas à coup sûr de l’analyse des cours
passées. Avant toute décision de trade, il est ainsi fortement recommandé de
mêler analyse technique, analyse fondamentale (voir plus loin dans ce chapitre),
expérience, intuition et money management (voir le chapitre IV).
A. Connaissance des prix et des volumes
Utiliser l’analyse technique pour traiter sur les CFD, c’est s’appuyer
essentiellement sur l’analyse des cours de l’instrument sous-jacent (actions,
indices, matières premières, taux de change) et celle des volumes traités sur cet
instrument. Les principales variables retenues et étudiées par l’analyse technique
sont des variables uniquement quantitatives. Il s’agit de :
L’ouverture : qui correspond au cours atteint par l’instrument à l’ouverture
d’une période donnée. Pour les actions, on pense notamment au cours à
l’ouverture du marché (se reporter en annexe 3, pour les horaires
d’ouverture des principales places boursières). La période est ici donc la
journée. Sur Euronext Paris qui cote de 09h00 à 17h35, la journée est donc
une période de 8 heures et 35 minutes. Néanmoins, il peut y avoir autant de
cours d’ouverture que de périodes d’études. Ainsi, si l’on décide que la
période d’étude est de 30 minutes, l’ouverture correspondra au cours atteint
par le sous-jacent à la première seconde de cette période. Les graphiques en
chandeliers japonais, ou en barres, tels que nous les présenterons plus loin,
permettent notamment de choisir très facilement la période d’étude et donc
de repérer le cours d’ouverture.
La clôture : par opposition, la clôture correspond au cours atteint par
l’instrument sous-jacent à la fin d’une période donnée, appelée encore
fermeture. Pour une période d’une journée sur les marchés boursiers, il
s’agira donc du dernier cours atteint à l’heure de fermeture du marché. De
la même façon que pour l’ouverture, il existe autant de cours de clôture
qu’il n’existe de périodes d’études différentes. En général, la plus petite
période retenue et pertinente pour l’analyse technique est de 1 minute, la
plus longue d’un mois.
Le haut : c’est le cours le plus haut atteint par l’instrument sous-jacent sur
une période donnée.
Le bas : par opposition, c’est le cours le plus bas atteint par l’instrument
sous-jacent sur une période donnée.
Le Bid (ou prix demandé) : il s’agit du cours auquel le broker achète le
CFD et donc le prix auquel vous pouvez le vendre.
Ask (ou prix offert) : c’est le prix auquel le broker vend le CFD et donc le
prix auquel vous vous pouvez l’acheter.
Le volume : le volume correspond au montant total des transactions
effectuées sur une période donnée. Il est souvent corrélé avec les
fluctuations de cours.
B. Les graphiques
Il existe différents types de graphiques permettant de suivre l’évolution du cours
de l’instrument sous-traité ou de repérer les prix de vente et d’achat à des
moments précis, ainsi que les points d’entrée et de sortie sur le marché. Chacun
d’entre eux requiert une interprétation différente, et il est donc indispensable de
savoir préalablement les lire pour pouvoir ensuite les analyser correctement.
Nous vous présentons ici les trois graphiques les plus fréquemment utilisés.
Précisons tout d’abord les modalités générales de lecture communes à ces
graphiques :
L’axe horizontal correspond à l’axe du temps.
L’axe vertical à droite du graphique correspond à l’échelle des prix de
l’instrument traité. Il existe deux types d’échelle : l’échelle arithmétique ou
l’échelle semi-logarithmique. La première est la plus commune. Cependant,
la seconde peut-être utile lorsqu’il s’agit d’observer des tendances sur le
long terme.
Une ligne horizontale sur le graphique indique le cours actuel du CFD
traité.
✓ Les graphiques en continu
Il s’agit de la représentation la plus commune et la plus simple des cours : tous
les points sont reliés entre eux par une ligne, constituant au final une ligne «
continue ». Les points correspondent en général au cours de clôture du sousjacent. Ce graphique a pour principal avantage de donner à ses lecteurs un
aperçu rapide et clair des tendances actuelles et passées. Le graphique ci-dessous
vous présente le cours du CFD sur Thomson (TMS:xpar) en continu. Vous
pouvez rapidement constater les écarts de variation de ce cours d’une période à
l’autre. Chaque période sur ce graphique correspond à 30 minutes. Les points qui
ont permis de tracer la ligne continue correspondent donc à la dernière valeur
atteinte par le sous-jacent sur une période de trente minutes. Le trait horizontal
en pointillés situé en bas du graphique représente le cours spot du CFD sur
Thomson.
Graphique 10 : Graphique en continu en 30 minutes
✓ Les graphiques en barres
Ces graphiques fournissent aux traders des informations supplémentaires
comparés aux graphiques en ligne : le cours le plus haut, le cours le plus bas, le
cours à l’ouverture et à la clôture. C’est pour cette raison que les graphiques en
barres sont souvent plus utilisés. Les points sont remplacés par des barres où :
– le haut de la barre indique le prix le plus haut de la période.
– le bas de la barre indique le prix le plus bas.
– un tiret accolé sur la droite de la barre indique le prix de clôture.
– un tiret accolé sur la gauche de la barre indique le prix d’ouverture.
Graphique 11 : Graphique en barres en 30 mn
Le graphique 2 est le graphique à barres correspondant au cours de l’action
Thomson sur la même période et pour le même intervalle de temps (30 minutes).
Vous pouvez y remarquer l’ensemble des informations énoncées précédemment.
Ce graphique est beaucoup plus complet que le graphique continu. Si vous reliez
entre eux les tirets situés à droite de chacune des barres vous retrouverez le
graphique en continu étudié précédemment !
✓ Les chandeliers japonais
Le graphique en chandeliers japonais se présente également sous forme de barres
donnant les informations du cours le plus haut, le plus bas, du cours de clôture et
du cours d’ouverture sur une période donnée.
Le graphique ci-dessous représente toujours le cours de notre CFD sur Thomson,
sur la même période et pour le même intervalle de temps. Il résume les mêmes
informations que le graphique à barres ci-dessus mais ces informations sont
présentées différemment.
Graphique 12 : Graphique en chandeliers japonais en 30 mn
Tout d’abord, la barre (ou rectangle) constitue le « corps » du chandelier. Il est
généralement noir (ou rouge) si l’ouverture est supérieure à la fermeture. Ceci
signifie que le cours du CFD a donc baissé sur l’intervalle de temps considéré
(ici 30 minutes). Il est blanc (ou vert) dans le cas inverse. Ainsi, le haut de la
barre sera le prix d’ouverture si la barre est noire (ou rouge) et le prix de clôture
si la barre est blanche (ou verte). Inversement, le bas de la barre sera le prix de
clôture si la barre est noire (ou rouge) et le prix d’ouverture si la barre est
blanche (ou verte)! Un trait s’élevant au-dessus du corps, indique le cours le plus
haut de la période, et un trait descendant en dessous du corps, indique le cours le
plus bas. Ce trait est appelé « ombre ».
Figure 8 : Les chandeliers japonais
On distingue plusieurs formes de chandeliers :
On a notamment l’habitude de repérer les chandeliers à grand corps. Ces
derniers apparaissent lorsque les prix ouvrent près du point haut (ou du
point bas) et clôturent à des niveaux significativement inférieurs (ou
supérieurs), près du point bas (ou du point haut) de la période.
Par opposition, on repère également les chandeliers pour lesquels le corps
se limite à un trait. C’est le cas lorsque le cours d’ouverture est égal au
cours de fermeture. Le chandelier ne sera plus qu’une simple croix que l’on
nommera alors un « doji ». La barre horizontale de la croix correspond au
corps du chandelier, la barre verticale à son ombre.
L’utilisation des chandeliers simplifie donc la lecture entre prix d’ouverture et de
clôture. Ils permettent d’un coup d’œil de repérer le sens d’évolution du sousjacent (en fonction de la couleur du corps), l’ampleur de cette évolution sur
l’intervalle de temps retenu (en fonction de la taille du corps) et enfin la
volatilité du sous-jacent (en fonction de la taille de l’ombre).
Vous l’avez sans doute remarqué, les trois graphiques précédents varient
uniquement par leur « mise en forme » mais le cours et les périodes restent bien
sûr identiques. Ensuite à vous de choisir ! Mais nous recommandons l’utilisation
des chandeliers japonais, bien plus complets que les deux autres, d’autant plus
que certaines configurations peuvent donner des indices de retournement de
marché.
▶ Quelques configurations haussières
Le marché est en tendance baissière, puis nous avons l’apparition d’un
chandelier baissier suivi d’un grand chandelier haussier avec un corps
englobant entièrement le corps du chandelier baissier.
Le marché est en tendance baissière, puis nous avons l’apparition d’un
chandelier baissier suivi d’un grand chandelier haussier clôturant au-dessus du
milieu du chandelier baissier.
Le marché est en tendance baissière, puis nous avons l’apparition d’un petit
chandelier haussier doté d’une « ombre » inférieure très longue.
Le marché est en tendance baissière et nous voyons apparaître un chandelier
haussier en forme de marteau inversé. Le corps est proche du récent plus bas.
Le marché est en tendance baissière et nous voyons apparaître un long
chandelier baissier suivi d’un petit chandelier haussier clôturant sur le plus bas
du chandelier baissier puis un second chandelier haussier clôturant au-dessus
du milieu du chandelier baissier.
▶ Quelques configurations baissières
Le marché est en tendance haussière, puis nous avons l’apparition d’un
chandelier haussier suivi d’un grand chandelier baissier avec un corps
englobant entièrement le corps du chandelier baissier.
Le marché est en tendance haussière, puis nous avons l’apparition d’un grand
chandelier haussier suivi d’un grand chandelier baissier clôturant plus bas que
le milieu du chandelier haussier.
Le marché est en tendance haussière, puis nous avons l’apparition d’un petit
chandelier baissier doté d’une « ombre » supérieure très longue.
Le marché est en tendance haussière et nous voyons apparaître un chandelier
baissier en forme de marteau doté d’une ombre inférieure très longue.
Le marché est en tendance haussière et nous voyons apparaître un long
chandelier haussier suivi d’un petit chandelier baissier clôturant sur le plus haut
du chandelier haussier puis un second chandelier baissier clôturant en dessous
du plus bas du chandelier haussier.
▶ Notes importantes à propos des
chandeliers japonais
Les chandeliers doivent être utilisés combinés à d’autres outils d’analyse
graphique. Ils ne suffisent pas à eux seuls à donner de bons signaux
d’achat/vente.
Les formations de chandeliers sont plus pertinentes lorsqu’elles
apparaissent lors de nouveaux plus hauts/bas sur le marché.
Les formations de chandeliers sont plus pertinentes sur de longues périodes
de temps. Choisissez au minimum un graphique en 4 H.
C. Supports, résistances et lignes de
tendance
L’observation des graphiques permet d’établir un certain nombre de repères qui
peuvent vous servir dans votre analyse des cours d’un CFD et donc pour
anticiper ses évolutions futures. Les analyses techniques les plus simples visent
d’une part à déterminer des niveaux psychologiquement importants pour les
intervenants. On parle de support et de résistance. Elles visent d’autre part à
dégager les tendances les plus solides.
✓ Supports horizontaux et résistances
horizontales
Comme tout marché financier, le marché des CFD est un marché jouant sur la
psychologie. L’analyse des supports et des résistances est donc particulièrement
pertinente puisqu’elle vous permet de déterminer certains niveaux
psychologiquement importants. Les niveaux de support et de résistance
représentent en quelque sorte des barrières psychologiques sur lesquelles les
cours butent à plusieurs reprises, et qui vous permettent d’obtenir des lignes, des
repères pour rentrer ou sortir sur des positions :
En pratique, un support apparaît lorsqu’il est possible de tracer une ligne
continue horizontale rejoignant plusieurs plus bas. Cette ligne représente le
cours (le support) sur lequel un CFD vient buter plusieurs fois sans réussir à
le casser à la baisse. On considère alors que ce sont les acheteurs qui
contrôlent le prix en s’opposant à une poursuite de la baisse. C’est,
autrement dit, le cours auquel les acheteurs entreront sur le marché
considérant qu’il s’agit du meilleur point d’entrée sur le marché.
Une résistance, à l’inverse, est une ligne continue rejoignant plusieurs plus
hauts : celle-ci représente le cours où les vendeurs vont prendre possession
du marché.
Au départ, tracer les supports et résistances vous demandera du temps mais avec
l’expérience, celles-ci vous sauteront aux yeux sans même les tracer. Nous vous
recommandons de tracer celles-ci sur le graphique en quotidien ou en 4 heures
car ce sont les plus représentatives de la tendance. Le graphique ci-dessous en
chandeliers japonais représente le cours du CFD sur Thomson en 4 heures. Nous
y avons tracé plusieurs supports et plusieurs résistances.
Graphique 13 : Supports et Résistances sur le CFD Thomson en 4 heures
Deux remarques méritent d’être faites :
Remarque 1 : les supports et les résistances sont fortement dépendants de
la période d’analyse. Plus la période est courte, plus l’écart entre le support
et la résistance est faible, et inversement. Prenons un exemple : sur la
période du 23 juillet au 6 août, soit 6 jours de trading, le support se situait à
2,84 et la résistance à 3,01. En revanche, sur une période de trois mois, ce
support et cette résistance ont moins de sens. On remarque en revanche que
le niveau de 2,53 est un support important qui a été testé deux fois le 15
juillet et le 17 septembre, sans avoir été franchi durablement. De même, la
résistance à 3,48 est aussi un niveau que le marché n’arrive pas à franchir à
la hausse. On en conclura donc que les supports et les résistances ne sont
pas des phénomènes éternels !
Remarque 2 : plus le support et la résistance rejoignent un grand nombre
de points, plus ils constituent des obstacles forts qui auront des difficultés à
être cassés.
Une fois que vous êtes capable de les déterminer, et en prenant bien en compte
les deux remarques ci-dessus, les supports et les résistances sont des outils
précieux qui peuvent vous aider à élaborer vos stratégies de trading.
Ainsi, avec une stratégie basée sur les supports et les résistances, l’objectif sera
de prendre une position à l’achat au niveau d’un support et de solder cette
position au niveau d’une résistance. À l’inverse, vous pourrez vendre en dessous
d’une résistance et acheter lorsque le cours arrive au-dessus du support. Le
graphique ci-dessous reprend notre graphique du CFD sur Thomson et présente
les signaux d’achat et de vente générés par les supports et les résistances.
Graphique 14 : Signaux Achats/Ventes sur le CFD Thomson en 4 heures
Attention cependant, automatiser ce processus d’achats/ventes reste une pratique
dangereuse. En effet, nous l’avons vu, les supports et les résistances « sont faits
» pour être cassés. C’est notamment le cas lorsque les anticipations des
investisseurs changent de manière brutale (lors d’annonces économiques ou
spécifiques au sous-jacent du CFD par exemple).
En général, la cassure nette d’un support ou d’une résistance va alors constituer
un signal fort d’accélération de la tendance baissière (lorsqu’il s’agit d’un
support) et de la tendance haussière (lorsqu’il s’agit d’une résistance). Il arrive
alors très fréquemment que le support (la résistance) qui vient d’être franchi(e)
constitue maintenant la résistance (le support) pour la nouvelle période à venir.
Vérifiez notamment sur le graphique ci-avant, comment la résistance à 3,20,
franchie le 1er septembre, a ensuite constitué un support sur lequel le marché est
venu rebondir le 4 septembre.
Une autre stratégie de trading à partir des supports et des résistances consiste
donc à se placer à la vente juste en dessous d’un support et à l’achat juste audessus d’une résistance. La seule question est de déterminer à partir de quel
moment on considère que cette cassure est nette, et donc durable. Le graphique
ci-après nous révèle notamment que les cours ont oscillé un certain temps autour
du support de 3.01 (devenant ainsi périodiquement une résistance) pour finir par
rebondir et venir franchir successivement les résistances à 3,20 puis 3,40.
✓ Les tendances
Une fois que vous arrivez facilement à identifier les niveaux horizontaux de
support et de résistance, vous pouvez passer à l’étude des supports et résistances
diagonaux du même type. Pour cela il faut au préalable étudier les tendances.
Ainsi, alors que les supports et les résistances sont considérés comme des «
barrières aux changements » entre lesquels les cours fluctuent, les tendances,
elles, représentent des canaux directionnels. On trouve aussi des tendances au
sein de tunnels définis par des supports et des résistances obliques ou diagonales.
On peut aussi considérer que les tendances représentent en fait une succession de
supports cassés (dans le cas d’une tendance baissière) ou de résistances cassées
(dans le cas d’une tendance haussière).
Graphique 15 : Les tendances sur l’indice CAC 40
Le graphique ci-dessus vous présente les grandes tendances observées sur le
CFD sur l’indice CAC 40. La périodicité est hebdomadaire. On remarque alors
deux tendances majeures : une tendance baissière de mi 2007 à début 2009 et
deux tendances haussières, sur l’année 2009 et à partir du mois d’avril 2010
jusqu’à la date à laquelle s’achève le graphique. L’objectif était alors de prévoir à
quel moment se produirait les retournements de tendance !
Lorsque la tendance est haussière sur un marché, on parle de « bull market ».
Bull pour taureau en français, un animal dont la caractéristique est de lever la
tête pour planter ses cornes ! Lorsque la tendance est baissière, on parle au
contraire de « bear market ». Bear pour ours en français, l’ours creusant un trou
l’hiver pour hiberner.
Lorsque vous observez plusieurs graphiques d’actions ou d’indices, vous
remarquerez aussi que les tendances se dessinent souvent au sein de tunnels.
Autrement dit, la tendance n’est pas baissière ou haussière en continue, il arrive
que la tendance s’interrompe un moment pour repartir ensuite de plus belle.
Observez par exemple notre graphique d’évolution du CAC 40 entre 2007 et
2011. Au cours de la phase baissière, on s’aperçoit que la tendance s’est
interrompue et inversée momentanément plusieurs fois : mi 2007, début 2008 et
en juin 2008. À chaque fois, l’inversion de la tendance s’est poursuivie pour
rebondir sur des niveaux plus hauts et repartir alors nettement à la baisse. Si
vous rejoignez les points hauts et les points bas, vous obtenez alors ce que l’on
appelle des lignes de résistances et de supports diagonaux.
Si vous aviez du investir sur le CFD sur le CAC 40 au cours de la période 20072009, il aurait été intéressant de se positionner long (à l’achat) lorsque l’indice
approchait de son support diagonal et de se positionner court (à la vente) lorsque
l’indice approchait de sa résistance diagonale.
Sachant que ces niveaux peuvent également être cassés à la hausse ou à la baisse
et ainsi mettre à mal votre stratégie, l’astuce consiste à prendre en compte à la
fois les niveaux de supports et de résistances horizontaux et les niveaux de
support et de résistance diagonaux . Ainsi, lorsque les supports diagonaux et
horizontaux se confondent, on peut se dire que le support est vraiment important.
De même, lorsque les résistances diagonales et horizontales se confondent, la
résistance paraît solide.
En conclusion, les graphiques disponibles sur la plate-forme de trading
constituent une mine d’informations, dont vous seul pouvez bénéficier à la
condition que vous sachiez les interpréter intelligemment. Le simple fait de
comparer les graphiques entre eux, d’observer les comportements des cours sur
différentes périodes, du très court au très long terme, d’identifier les grandes
tendances ou les supports et les résistances, peut vous permettre de déceler des
opportunités d’investissement mais également vous éviter de commettre des
erreurs majeures, comme d’aller à contresens d’une tendance par exemple.
✓ Calcul des supports et des résistances :
deux méthodes
Nous avons jusqu’à présent déterminé les supports et les résistances en nous
basant uniquement sur une étude graphique et donc en traçant des lignes
horizontales ou obliques rejoignant plusieurs points hauts ou plusieurs points
bas. Il existe également plusieurs méthodes mathématiques qui permettent de
calculer ces supports et ces résistances. Nous vous présentons ici deux de ces
méthodes pour calculer les niveaux de supports et de résistances horizontaux :
La première est utilisée surtout pour déterminer les supports et les
résistances valables pour la journée de trading à venir. Il s’agit de la
méthode des points pivots.
La seconde est beaucoup plus pertinente sur moyenne et longue périodes.
Elle est basée sur le calcul des ratios de Fibonacci.
▶ L’étude des points pivots
L’étude des points pivots permet donc aux traders de calculer les niveaux de
résistance et de support en intraday. Le principe général de cette technique est de
désigner quelques niveaux psychologiquement importants pour l’analyse du
CFD traité.
L’étude des points pivots et les stratégies qui en découlent sont basées sur le
calcul de 5 niveaux importants : le pivot (P), deux supports (S1 – support mineur
et S2 – support majeur) et deux résistances (R1 – résistance mineure et R2 –
résistance majeure). Le calcul de ces niveaux ou points est effectué généralement
à partir du cours de clôture (C) de la période précédente et des cours le plus haut
(H) et le plus bas (B) atteints sur cette période.
On définit alors :
le point pivot : P = (C + H + B)/3
Le support mineur S1 = 2*P – H
Le support majeur S2 = (P – C) – S1. On vérifiera que S2 < S1 )
La résistance mineure R1 = 2 * P – B
La résistance majeure R2 = (P – C) + R1. On vérifiera que R2 > R1.
Graphique 16 : Étude des points pivots CFD sur CAC 40
En pratique, rassurez-vous, vous n’aurez pas à calculer vous-même ces différents
points pivots. Les bonnes plateformes de trading vous proposent une fenêtre de
saisie qui vous permet de préciser les variables de ces équations. Une fois ces
précisions saisies, les plateformes proposent ensuite généralement la
représentation graphique de ces points. Le graphique ci-dessus présente le
résultat de l’étude des points pivots sur le CFD sur le CAC40. Pour la journée du
16 février 2011, les points pivots sont donc calculés à partir des cours de clôture,
haut et bas de la veille. Pour la journée du 14 février (lundi), ce sont les cours du
11 février qui sont utilisés.
Si le cours à l’ouverture est au-dessus du point pivot, cela signifie que l’on
est dans une tendance positive haussière pour la journée, le marché va avoir
tendance à aller tester les résistances R1 voire R2. Inversement, si le cours à
l’ouverture est sous le point pivot, la tendance est plutôt négative et
baissière pour la journée. Le marché va avoir tendance à aller tester les
supports S1 voire S2.
Le point pivot est un niveau psychologique important pour la période
considérée (ici la journée). Il joue le rôle de support si le cours s’établit audessus à l’ouverture. Inversement, il joue le rôle de résistance si le cours
s’établit en-dessous à l’ouverture. Un franchissement du pivot à la hausse
ou à la baisse constitue un signal fort d’inversion de la tendance pour la fin
de la journée de trading.
Au cours de la journée du 16 février, le CAC40 démarre au dessus du pivot
et va tester la résistance 1, qu’il parvient à franchir rapidement. Les cours
vont ensuite tester la résistance 2 et la dépasser.
Dans cette même journée, on constate qu’une fois la résistance 2 dépassée,
celle-ci servira de support pour la suite des évolutions du jour.
Ainsi, une fois que vous avez calculé le point pivot et les supports et les
résistances, vous pouvez alors suivre trois stratégies différentes :
Stratégie 1 : Jouer la tendance
Achat au-dessus du pivot avec pour objectif la prise de profit sur la
résistance 1 (R1).
Vente sous le pivot avec pour objectif la prise de profit sur le support 1
(S1).
Stratégie 2 : Jouer les cassures
Si cassure de la résistance 1 (R1 ) signal d’achat pour tester la résistance 2
Si cassure du support 1 (S1) signal de vente pour tester le support 2
Observez qu’en cas d’invalidation d’une cassure de support ou résistance
un rebond peut s’opérer.
Stratégie 3. Jouer les rebonds
Si invalidation de la cassure de la résistance 1 (R1 ) alors vendez pour jouer
le retour vers le pivot.
Si invalidation de la cassure du support 1 (S1) alors achetez pour jouer le
rebond vers le pivot.
▶ Les études de Fibonacci
Au XIIIe siècle, le mathématicien italien Léonardo Pisano, alias Fibonacci, créa
le très célèbre « nombre d’or », une séquence de nombre qui permet de calculer
des ratios très utilisés aujourd’hui dans l’analyse technique.
Dans cette séquence, dite de Fibonacci, chaque nombre est égal à la somme des
deux nombres précédents, et ceci jusqu’à l’infini. La séquence de Fibonacci
commence ainsi : 0,1,1,2,3,5,8,13,21,34 et 55 et ainsi de suite. Nous en
déduisons ainsi que le nombre qui suit 55 est 55 + 34 (34 étant le nombre qui
précède 55) soit 89. Ainsi 89 est suivi par 144 (89 + 55), 203, 347 et 550, etc.
Les retracements de Fibonacci
Lorsque le prix d’un CFD inverse sa tendance, c’est-à-dire lorsqu’il rebondit ou
butte sur un support ou sur une résistance, il est normal que les traders cherchent
à savoir jusqu’à quel point ce renversement de tendance va évoluer, c’est-à-dire
quel est le prochain support ou la prochaine résistance. La méthode appelée « les
retracements de Fibonacci » aide les traders à répondre à cette question.
Les analystes spécialistes se servent de la séquence de Fibonacci pour calculer
des ratios qui sont déterminants pour évaluer les supports et les résistances.
Avant d’expliquer comment sont utilisés et interprétés ces ratios, nous allons tout
d’abord expliquer comment ils sont calculés. Les détails des calculs ne sont pas
si importants, cependant les groupes de ratios qui en découlent sont
indispensables à l’étude, et il est nécessaire que vous les reteniez lorsque vous
l’utilisez.
Les trois premiers ratios utilisés dans l’analyse des retracements sont 61,8 %,
38,2 % et 23,6 %. Ces ratios sont obtenus en utilisant les nombres de la séquence
de Fibonacci, de la manière suivante :
61,8 % est obtenu en divisant 55 par 89. Ces nombres sont adjacents entre
eux dans la séquence.
38,2 % est obtenu en divisant 34 par 89. Ces nombres ne sont pas adjacents
dans la séquence puisqu’un nombre manque (55).
23,6 % est obtenu en divisant 21 par 89. Ces nombres ne sont pas non plus
adjacents dans la séquence puisque deux nombres manquent : 34 et 55.
À partir de ces trois ratios, on calcule deux nouveaux ratios : 50 %, 76,4 %. Ils
sont obtenus de la manière suivante :
50 % est obtenu en prenant le point milieu entre les deux premiers ratios de
la première série soit entre 61,8 % et 38,2 %. On a bien (61,8 % + 38,2) / 2
= 50 %.
76,4 % est atteint en identifiant la distance entre les deux derniers ratios de
la première série, soit 38,2 % et 23,6 % (38,2 % – 23,6 % = 14,6 %).
Distance à laquelle est ajoutée 61,8 %, le premier ratio de la première série.
À ces cinq ratios, on ajoute deux autres ratios de base qui vont servir à figer
graphiquement la tendance :
100 % va être positionné graphiquement là où la tendance a commencé.
0 % va être positionné graphiquement là où la tendance s’est terminée et
inversée.
Une fois les ratios 0 % et 100 %, posés graphiquement les cinq ratios trouvent
très logiquement leur place entre ces deux points et vous donnent les niveaux de
supports et de résistances importants pour la période à venir. Comme dans le cas
de l’étude des points pivots, les bonnes plates-formes de trading vous proposent
par défaut l’analyse et la représentation graphique de l’étude de Fibonacci. La
seule chose que vous ayez à faire est de repérer où débute et où se termine la
tendance.
Pour mieux comprendre, observons le graphique ci-après. Celui-ci reprend
l’évolution du CAC 40 de fin octobre 2010 à janvier 2011. On observe une
tendance baissière très nette au mois de novembre. Elle débute le 9 novembre
après trois jours de hausse consécutifs et se termine le 30 novembre, date à
laquelle l’indice rebondit très nettement.
En deux clics, l’un sur le point haut et l’un sur le point bas, les bonnes
plateformes de trading vous proposent automatiquement l’ensemble des ratios de
Fibonacci qui sont représentés par des lignes de couleurs différentes. Dans notre
exemple, puisque la tendance de départ identifiée est baissière et que cette
tendance s’est inversée, les ratios de Fibonacci qui correspondent à des niveaux
donnés de prix pour le CAC 40 (chiffre entre parenthèse à côté du ratio)
représentent les différentes résistances. Elles sont au nombre de 6, les cinq
niveaux déterminés par les cinq ratios de Fibonacci + le niveau du CAC au début
de la tendance baissière :
La première résistance correspond au ratio de Fibonacci de 23.60 %.
L’étude de Fibonacci implique qu’en cas de renversement de tendance (ici à
la hausse), le premier objectif pour le CAC 40 correspond à 23.6% de
retracement du mouvement baissier, soit un CAC qui revient à 3677.58
points. On remarque que cette résistance est franchie très rapidement après
l’inversion de la tendance ! Elle devient maintenant un support.
La seconde résistance correspond à un retracement de 38.20 % depuis le
plus bas, soit une résistance à 3731.86 points. Cette résistance est franchie
le 2 décembre, elle devient un support sur lequel le CAC vient rebondir
pour se diriger alors vers la troisième résistance qui correspond à un
retracement (au ratio) de 50 % depuis les plus bas.
… et ainsi de suite.
Graphique 17 : Les niveaux de retracements de Fibonacci. CFD CAC 40 en 4
heures
On remarque dans notre exemple que le CAC est venu tester et franchir la
quatrième résistance qui correspond au ratio de 61.80 %, et qui va servir ensuite
de support aux mouvements des cours. À la fin de la période d’étude on constate
que nous avons dépassé le niveau 100 de notre étude de Fibonacci. Il est peutêtre temps de revoir les paramètres de notre étude.
Les projections de Fibonacci
Si nous reprenons notre exemple précédent, la question est de savoir ce qui se
passe maintenant que nous avons dépassé le plus haut précédent. Les projections
de Fibonacci aident à répondre à cette question et donc à déterminer les
nouveaux niveaux de résistances. Plus généralement, les projections de
Fibonacci aident à déterminer les prochains niveaux de support ou de résistance,
lorsque des plus hauts « historiques » ou des plus bas sont cassés et donc
lorsqu’il n’existe pas de points techniques permettant d’utiliser les ratios de
retracements.
Les projections de Fibonacci ajoutent trois nouveaux ratios à ceux utilisés dans
la méthode des retracements :
161,8 % est atteint après avoir divisé 89 par 55 auquel on ajoute 100.
261,8 % est atteint après avoir divisé 89 par 34 auquel on ajoute 200.
423,8 % est atteint après avoir divisé 89 par 21 auquel on ajoute 400.
Il s’agit bien de ratios de projection. Supérieurs à 100 %, ils donnent bien les
nouveaux niveaux à atteindre une fois que 100 % d’un mouvement a été
effectué, c’est-à-dire qu’un plus haut ou un plus bas a été atteint.
Sur le graphique ci-dessous, vous pouvez voir les niveaux Fibonacci sur notre
CFD CAC 40. Le rebond haussier de notre exemple précédent est matérialisé par
le segment oblique rouge. Le CFD n’est pas parvenu, pour l’instant, à franchir
durablement l’importante résistance de 4 191.40 points. Le plus haut à 4 167.58
points pourra devenir notre nouveau point d’arrivée, celui du rebond haussier. Le
CFD sur la CAC 40 continue une tendance nettement haussière et s’approche de
la résistance de 4 191.40 points qui constitue l’objectif actuel des cours.
Nous remarquons alors que si le CFD sur CAC 40 casse cette résistance, ce qui
correspond à un retracement de 161.80 % du mouvement de rebond haussier, la
première projection de Fibonacci, l’objectif sera la seconde projection qui donne
une nouvelle résistance à 4 563.20 points (un retracement de 261.80 % du
rebond haussier). Si cette résistance venait aussi à être cassée, le troisième ratio
de projection de Fibonacci nous donne alors une prochaine résistance à 5 164.77
points, soit un retracement de 423.8 % du rebond haussier.
Graphique 18 : Niveaux de projections de Fibonacci. CFD CAC 40 (4 heures)
D. Les figures chartistes ou patterns
Jusqu’à présent, nous avons vu comment une analyse graphique permettait
d’aider à la décision en repérant les tendances, les supports et les résistances.
Sachez pourtant que ces analyses ne sont qu’un début. Les graphiques
contiennent bien plus d’informations encore : les figures chartistes ou patterns.
Une figure chartiste ou pattern est une configuration graphique spécifique qui,
observée fréquemment, implique très souvent un mouvement à venir également
bien spécifique. On distingue en général :
les patterns de continuation. Il s’agit de configurations graphiques qui
signalent que le marché est en train de faire une pause mais que la tendance
jusqu’alors observée va reprendre ;
les patterns de renversement, inversement, ceux-ci signalent que la
tendance va très probablement s’inverser.
Connaître et savoir reconnaître ces figures chartistes peut être d’une aide très
utile. En effet, elles vous permettront d’éviter bien des erreurs, comme de jouer
une tendance alors que celle-ci est sur le point de s’inverser. Elles vous
permettront aussi de savoir quand prendre vos profits. Ce sera notamment le cas
lorsque vous verrez apparaître un pattern de renversement. S’il s’agit d’un
pattern de continuation, en revanche, vous devrez y voir le signe que vous
pouvez encore tenir votre position et viser le prochain niveau technique (support
ou résistance) pour prendre vos profits !
Si un trader pense que le cours d’un CFD est sur le point de s’apprécier, il
achètera (long). Si jamais il pense que le cours d’un CFD est sur le point de
chuter et donc de se déprécier, alors il vendra (court). Lorsqu’il y a beaucoup
d’argent en jeu, il est évident que le trader fera tout pour rester sur une position
profitable et, dans ce cas, reconnaître les patterns sur un graphique est un atout
majeur pour un trader, puisque vous pouvez déterminer le meilleur moment pour
initier ou solder une position, et donc savoir si vous devez vous placer long ou
court. Ainsi, pouvoir reconnaître des patterns de prix sur les graphiques vous
donnera un très bon avantage face aux traders qui préfèrent se fier uniquement
aux lignes de tendances, supports et résistances, aux indicateurs techniques (que
nous présenterons plus loin) ou enfin aux annonces économiques.
✓ Les Patterns de continuation
Les traders sur CFD se demandent en permanence combien de temps une
tendance va durer. Décider s’il convient d’investir au milieu d’une tendance ou,
inversement, de clôturer et de récupérer ses gains sur une position qui jouait
cette tendance est quelque chose de très difficile.
Les patterns de continuation vous avertissent quand le cours du sous-jacent d’un
CFD va probablement poursuivre sa tendance après une courte période de
consolidation. Bien évidemment, les patterns de continuation ne sont pas
infaillibles, mais ce qui est sûr c’est qu’ils mettent le maximum de chances de
votre côté.
Il existe quatre grandes familles de patterns de continuation, que nous allons
maintenant vous présenter :
les triangles,
les pennants,
les drapeaux,
les W ou Wedge.
▶ Les triangles
Les triangles sont les figures chartistes les plus connues. Les triangles coïncident
avec des phases où le marché se cherche après avoir suivi une tendance bien
identifiée pendant un certain temps. Les cours évoluent alors entre deux bornes
assez larges au départ et qui vont en se réduisant. Cette surface d’évolution
forme ainsi schématiquement un triangle.
Les triangles peuvent être symétriques, descendants ou ascendants. Les triangles
descendants ou ascendants diffèrent des triangles symétriques par leur forme,
mais aussi par leur qualité prévisionnelle.
Les triangles symétriques sont considérés comme des patterns de
continuation sans que cela puisse néanmoins constituer une règle stricte
(dans la pratique, on constate 30 à 40 % de cas contraires). Ils peuvent être
haussiers ou baissiers selon le sens de la tendance qui prévalait avant que le
triangle ne commence à se former. Si le sous-jacent était sur une tendance
haussière avant que le triangle ne commence à se former, il s’agit d’un
triangle haussier et inversement.
En revanche, les triangles ascendants ou descendants sont des figures de
continuation au sens strict. Les triangles ascendants sont des figures
haussières, elles apparaissent donc après une phase de hausse du marché.
Les triangles descendants sont des figures baissières, elles apparaissent
donc après une phase de baisse du marché.
Les triangles symétriques
La figure ci-dessous présente un triangle symétrique haussier.
Figure 9 : Exemple de triangle symétrique haussier
Pour qu’une configuration graphique soit un triangle symétrique, il faut qu’elle
respecte les trois caractéristiques suivantes :
Résistance : On doit pouvoir tracer une ligne de résistance diagonale ou
oblique de pente négative (droite AD dans notre figure).
Support : On doit pouvoir tracer une ligne de support diagonale ou oblique
de pente positive (droite passant par B dans notre figure).
Symétrie : comme son nom l’indique, la forme du triangle est « symétrique
», c’est-à-dire que les pentes des deux lignes de résistance et de support
doivent être à peu près égales mais de signe opposé.
La principale utilisation du triangle tient au signal de sortie qu’il révèle et à
l’objectif de prix que l’on peut alors déduire, une fois la sortie effectuée :
On appelle point de cassure, le point sur lequel le prix du CFD casse la
résistance oblique (pour un triangle haussier), ou le point sur lequel le prix
du CFD casse le support oblique (pour un triangle baissier). Ce point
apparaît dans 60 à 70 % des cas, le prix du sous-jacent reprend alors la
tendance qui prévalait avant la formation du triangle. Dans les cas
contraires, c’est-à-dire lorsque la sortie du triangle s’effectue par le bas
dans le cas d’un triangle haussier, ou par le haut dans le cas d’un triangle
baissier, l’analyse s’arrête et le triangle était un faux signal. Notons aussi
que pour que la sortie du triangle soit valable, il faut qu’elle ait lieu avant le
dernier quart du triangle.
En supposant que le point de cassure soit valable, et donc que le prix du
CFD reprenne sa tendance, on peut alors prévoir le prix que le CFD doit
maintenant atteindre. Pour cela, il suffit de reporter à partir du point de
cassure, la hauteur du triangle à son début.
Les triangles ascendants et descendants
La figure ci-dessous présente maintenant un triangle ascendant.
Figure 10 : Exemple de triangle ascendant
Un triangle ascendant possède les mêmes caractéristiques qu’un triangle
symétrique haussier à la différence que la ligne de résistance est horizontale. De
même, un triangle descendant présentera les mêmes caractéristiques qu’un
triangle symétrique baissier à la différence cette fois que la ligne de support sera
horizontale.
Une fois le point de cassure atteint, l’objectif de prix se détermine exactement de
la même façon que pour le triangle symétrique, c’est-à-dire en reportant à partir
du point de rupture, la hauteur du triangle à son début.
▶ Les Pennants
Les pennants sont des patterns de continuation forts dérivés des triangles. Ils se
forment également lorsque le prix d’un CFD interrompt sa tendance, entame une
phase de consolidation et oscille entre des bornes de plus en plus étroites.
Comme les triangles symétriques, les pennants peuvent être haussiers ou
baissiers, dépendant de la tendance observée juste avant que le pennant
commence à se former :
Si le prix d’un CFD était sur une tendance haussière avant que le pennant
commence à se former, alors il s’agit d’un pattern de continuation haussier.
La figure ci-dessous présente un exemple de pennant haussier.
À l’inverse, si le prix du CFD était sur une tendance baissière avant que le
pennant commence à se former, alors il s’agit d’un pattern de continuation
baissier.
Figure 11 : Exemple de pennant
Pour être un pennant la figure chartiste doit avoir les mêmes caractéristiques que
les triangles symétriques :
Résistance : Il existe une résistance diagonale (ou oblique) de pente
négative (Droite AD sur notre figure).
Support : Il existe un support diagonal (ou oblique) de pente positive
(Droite passant par B sur notre figure).
Symétrie : Comme pour les triangles symétriques, les lignes de supports et
de résistances doivent avoir à peu près la même pente mais de signes
opposés.
La principale différence entre triangles symétriques et pennants est que ces
derniers se forment habituellement sur une plus courte durée. De plus, les
pennants apparaissent après un très fort mouvement haussier ou baissier. Enfin,
les pennants sont généralement plus petits que les triangles symétriques pour une
même tendance initiale avant la formation de la figure, ceci signifie que la
hauteur du pennant sera plus petite que celle du triangle. Dans le cas d’un
pennant, on va alors définir également celui-ci par son mât. Le mât identifie la
tendance précédant la formation du pennant. Le mât couvre la distance qui va du
point de départ de la tendance au point le plus haut du pennant (pour un pennant
haussier, le point A sur notre figure), ou au point le plus bas du pennant (pour un
pennant baissier). À partir du point de cassure, qui se définit de la même façon
que pour un triangle, on peut alors prévoir le prix que le CFD doit maintenant
atteindre, après avoir cassé le pennant et repris sa tendance. La différence est que
la méthode change : pour un pennant, on reporte, à partir du point de cassure, la
taille du mouvement de hausse précédant la consolidation. On peut dire aussi
que l’on reporte la hauteur du mât.
▶ Les drapeaux
Les drapeaux sont des patterns de continuation qui se forment lorsque le prix de
l’instrument sous-jacent achève une tendance dominante et s’engage dans un
canal parallèle (délimité dans notre exemple par les deux lignes parallèles
passant respectivement par les points A et B). Comme les triangles ou les
pennants, les drapeaux peuvent être haussiers ou baissiers, dépendant de la
tendance observée avant que le drapeau ne commence à se former.
Figure 12 : Exemple de drapeau
Pour être un drapeau, la figure graphique doit avoir les trois caractéristiques
suivantes :
Résistance : On peut tracer une ligne de résistance diagonale de pente
négative dans le cas d’un drapeau haussier et de pente positive dans le cas
d’un drapeau baissier (droite AD sur notre figure)
Support : On peut tracer une ligne de support diagonale de pente négative
dans le cas d’un drapeau haussier et de pente positive dans le cas d’un
drapeau baissier (droite passant par B sur notre figure)
Parallélisme : Ces deux lignes de support et de résistance doivent être
parallèles. Elles ont donc la même pente qui est négative dans le cas d’un
drapeau haussier et positive dans le cas d’un drapeau baissier.
Pour utiliser le drapeau et déterminer l’objectif de cours, on définit le mât et le
point de cassure de la même façon que pour un pennant. L’objectif de cours
s’obtient alors de la même façon en reportant la hauteur du mât à partir du point
de cassure.
▶ Les W ou Wedge
Pour finir avec les patterns de continuation, présentons les patterns en W ou
Wedge. Ce sont également des patterns de continuation dérivés des triangles
symétriques. Ils présentent exactement les mêmes caractéristiques. La seule
différence est que le triangle symétrique observé est légèrement incliné :
Vers le bas dans le cas d’un wedge haussier, c’est-à-dire intervenant après
une tendance haussière. On parle alors de falling wedge ou encore de
biseaux descendants. Dans ce cas, les lignes de support et de résistance sont
toutes les deux de signes négatifs et l’angle qu’elles forment est de 45°
Vers le haut dans le cas d’un wedge baissier, c’est-à-dire intervenant après
une tendance baissière. On parle alors de rising wedge ou encore de biseaux
ascendants. Dans ce cas, les lignes de support et de résistance sont toutes
les deux de signe positif mais l’angle qu’elles forment est également de 45°
Figure 13 : Exemple de pattern en W haussier
Il n’existe a priori pas d’objectif technique particulier, mais l’on peut toujours
reporter la taille du triangle à partir du point de cassure pour considérer un
objectif minimum.
✓ Les patterns de renversement
Abordons maintenant la question de patterns de renversement. Comme leur nom
l’indique et par opposition aux patterns de continuation, il s’agit de figures
techniques qui sont annonciatrices d’un changement de tendance. Comme pour
les patterns de continuation, ces figures apparaissent à un moment où le marché
se cherche après une forte tendance. Le marché se stabilise ou consolide, la
différence est qu’ensuite la tendance reprend mais dans le sens opposé.
Les patterns de renversement, lorsque vous saurez les reconnaître, vous aideront
ainsi à clôturer vos positions à temps ou à éviter d’initier une position sur une
tendance qui s’achève. Au contraire, ils vous signaleront que c’est la tendance
inverse qu’il faut jouer !
Prenez votre temps et familiarisez-vous avec les patterns de renversement de
prix suivants, ils appartiennent tous à la famille dite des tête-épaule :
▶ Double Sommet et Double Creux
Le double sommet et le double creux sont des patterns de renversement qui se
forment lorsque le prix de l’instrument sous-jacent d’un CFD teste deux fois une
résistance ou un support, sans parvenir à le casser, et finit par partir dans la
direction opposée :
Le double sommet est un pattern de renversement baissier, il intervient
après une tendance haussière. Comme le montre la figure ci-dessous, le prix
du sous-jacent teste une résistance une première fois (ligne passant par A),
revient sur un support (ligne BC) sur lequel il rebondit. Il teste alors une
nouvelle fois la résistance A sans parvenir à la casser, la tendance baissière
s’enclenche après que le support BC soit cassé.
Le double creux est, inversement, un pattern de renversement haussier. Il
intervient après une tendance baissière. L’évolution du prix du sous-jacent
est inverse.
Figure 14 : Double Sommet
Le double creux et le double sommet se forment tous les deux normalement sur
une longue période et présentent les trois caractéristiques suivantes :
Résistance : La ligne de résistance est horizontale ou légèrement inclinée.
Support : La ligne de support est horizontale ou légèrement inclinée.
Parallélisme : Dans le cas de lignes de résistance et de support légèrement
inclinées, ces deux lignes sont parallèles.
Comme dans le cas des patterns de continuation, on va définir un point de
cassure à partir duquel on pourra calculer un objectif de cours :
Le point de cassure est donc le point sur lequel le prix du CFD vient casser
le support dans le cas d’un double sommet, et la résistance dans le cas d’un
double creux.
Prévision du prix : on obtient l’objectif de cours en reportant sur le point
de cassure, la distance qui sépare le support et la résistance.
▶ Triple Sommet et Triple Creux
Le triple sommet et le triple creux sont en tous points identiques au double
sommet et au double creux, à la différence que :
Le prix du CFD vient tester trois fois la résistance et deux fois le support
dans le cas d’un triple sommet.
Inversement, le prix du CFD vient tester trois fois le support et deux fois la
résistance dans le cas d’un triple creux.
La figure ci-dessous présente un triple sommet dans le cas où le support et la
résistance sont horizontaux.
Figure 15 : Triple Sommet
Pour fixer l’objectif de cours une fois que le support est cassé dans le cas d’un
triple sommet, et que la résistance est cassée dans le cas d’un triple creux, on
procède de la même façon qu’avec le double sommet et le double creux : on
reporte au point de cassure la distance qui sépare le support de la résistance.
▶ Tête et épaules et Tête et épaules
inversée
Les tête et épaules
Les figures en tête et épaules sont les figures chartistes les plus connues, car
elles sont très facilement reconnaissables. Comme leur nom l’indique, ces
figures font apparaître trois éléments : une tête et deux épaules ! La figure cidessous en présente une illustration. On remarque qu’une tête et épaules apparaît
lorsque :
Le prix d’un CFD touche une première résistance pour revenir (au point A
sur la droite AC représentée sur notre graphique) vers un support D
(formant la première épaule).
Le prix du CFD rebondit sur ce support, franchit la résistance passant par
les points A et C pour venir tester une deuxième résistance plus élevée
passant par le point B. Le prix du CFD ne parvient pas à casser cette
résistance et revient sur le support D, formant alors la tête.
Le prix du CFD rebondit une dernière fois sur ce support, revient tester la
première résistance A (ou C) sans parvenir cette fois à la casser. Le prix du
CFD revient vers le support D, formant la deuxième épaule. Il casse ce
support au point E (le point de cassure).
Figure 16 : Tête et épaules
On notera que la figure Tête et épaules est un pattern de renversement baissier.
La tendance était haussière avant que la tête et épaules ne se forme, elle est
baissière une fois que le prix du CFD est sorti de cette configuration. Comme
dans le cas des double et triple sommets (qui sont aussi des patterns de
renversement baissier), il est possible de déterminer un objectif de cours. Pour
cela on reporte au point de cassure, la distance entre le support, encore appelé
ligne de cou, et la résistance la plus élevée (la tête !)
Nous avons présenté ici une figure Tête et épaules sur laquelle la ligne de cou et
les résistances sont des lignes horizontales. Il est possible de trouver des figures
Tête et épaules pour lesquelles la ligne de cou et les lignes de résistance sont
légèrement obliques ou diagonales.
Les têtes et épaules inversées
Les têtes et épaules existent également en figure opposée. On parle alors de Tête
et épaules inversée. Les têtes et épaules inversées sont des patterns de
renversement haussier. La tendance est baissière avant que la figure
n’apparaisse, elle est haussière ensuite. La figure ci-dessous présente une Tête et
épaules inversée avec des lignes de résistance et une ligne de cou horizontales.
Figure 17 : Tête et épaules inversée
Conditions de validité des figures en tête
et épaules ou en tête et épaules inversée.
De nombreux traders débutants avec l’analyse technique sont souvent déçus de
l’utilisation des têtes et épaules. Les objectifs ne sont pas atteints ou bien le
renversement de tendance promis n’a finalement pas lieu et est rapidement
avorté. Ceci tient surtout au fait que ces traders voient des têtes et épaules
partout ! Si, dans la pratique, les têtes et épaules ne peuvent pas être aussi nettes
et symétriques que sur nos figures, il existe certaines conditions essentielles que
la figure doit respecter pour être valide et donc utilisable pour se fixer des
objectifs de cours sur lesquels appuyer vos trades :
Nous avons dit que les lignes de résistances et la ligne de cou peuvent être
légèrement obliques ou diagonales. Légèrement veut dire que la pente ne
doit pas être supérieure à 10. Autrement dit, il faut savoir rejeter une figure
qui ressemble à une tête et épaules mais avec une ligne de cou beaucoup
trop penchée !
Comme leur nom l’indique, les figures tête et épaules doivent faire
apparaître une véritable tête et deux véritables épaules. On vérifiera que les
deux épaules sont à peu près identiques en largeur et en hauteur. Plus
techniquement, la ligne de cou et la première ligne de résistance doivent
être plus ou moins parallèles. De même, la tête doit sortir des épaules ! Elle
doit donc bien entendu être plus grande mais aussi respecter un certain
équilibre. On considère qu’une tête doit être une fois et demie à deux fois
plus grande que les épaules.
Enfin, il existe une dernière condition importante, dont nous n’avons pas
parlé jusqu’à présent pour les patterns et qui concerne les volumes traités.
Le volume doit être particulièrement important lorsque la ligne de cou est
rompue. Au contraire, le volume doit être relativement faible lors de la
formation de la tête.
E. Les principaux indicateurs techniques
Une fois que la lecture des graphiques a été assimilée, nous pouvons nous
pencher sur quelques indicateurs plus techniques constituant des bases solides
pour vous aider à prendre de bonnes positions d’achat et de vente. Les
indicateurs sont en fait des calculs généralement mathématiques dont les
résultats, représentés sous forme de courbes, servent à anticiper l’évolution
future du cours d’une valeur. Ils ne donnent évidemment pas des informations
complètement fiables tout le temps, et doivent être utilisés en complément des
autres informations à votre disposition.
Les indicateurs techniques peuvent être perçus comme les interprètes des
performances des instruments sous-jacents des CFD. Ils examinent les
informations du prix et les traduisent en signaux simples à lire permettant ainsi à
l’investisseur de pouvoir déterminer le bon moment pour acheter ou pour vendre.
✓ Les indicateurs de tendance
▶ Les moyennes mobiles
Les moyennes mobiles sont des indicateurs très utilisés dans l’analyse technique.
Elles indiquent la valeur moyenne du cours du sous-jacent d’un CFD ou de tout
autre actif sur une période donnée. Avec les moyennes mobiles, il est alors
possible d’anticiper plus facilement les fluctuations des cours. Attention, les
moyennes mobiles, comme tout autre indicateur, ne donnent pas des indications
fiables en toutes occasions. Elles doivent donc être utilisées en complément des
autres informations à votre disposition. Il existe sept moyennes mobiles
différentes mais nous ne traiterons ici que les plus courantes : la moyenne mobile
simple et la moyenne mobile exponentielle.
Moyenne mobile simple
Lorsque l’on utilise une moyenne mobile simple, il s’agit en fait de calculer la
moyenne mobile arithmétique des cours du prix de clôture du sous-jacent du
CFD sur un total de n périodes choisies. Ainsi, en considérant une périodicité
journalière et un nombre de périodes n = 10, la moyenne mobile (qui correspond
donc à un prix moyen) sera égale, pour une date donnée, à la somme des cours
de clôture de l’instrument sous-traité lors des dix derniers jours, divisée par 10.
Ce calcul est ensuite répété à chaque nouvelle période. La moyenne mobile ne
pourra donc être calculée qu’à partir de la dixième période. La moyenne mobile
d’un instrument est généralement représentée graphiquement par une ligne
continue évoluant en temps réel sur le graphique du CFD en question.
La moyenne mobile simple constitue donc un consensus des anticipations des
investisseurs au cours des n jours précédents :
si le cours du CFD est supérieur à sa moyenne mobile simple, cela signifie
que les anticipations actuelles des investisseurs, qui sont contenues dans le
prix du CFD, sont supérieures à leurs anticipations moyennes des n jours
précédents ;
inversement si le cours du CFD est inférieur à sa moyenne mobile simple,
cela implique que les anticipations actuelles des investisseurs sont revues à
la baisse par rapport à leurs anticipations moyennes des n jours précédents.
Ainsi, l’évolution du prix d’un CFD par rapport à sa moyenne mobile peut
constituer un bon signal d’achat ou de vente :
lorsque le cours d’un CFD croise sa moyenne mobile par le bas, c’est-à-dire
lorsque le cours du CFD passe au-dessus de sa moyenne mobile, ceci
implique que les anticipations des investisseurs sont revues à la hausse.
Cela constitue un bon signal d’achat ;
inversement, si le cours du CFD croise sa moyenne mobile par le haut,
c’est-à-dire lorsque le cours du CFD passe en-dessous de sa moyenne
mobile, ceci signale une révision à la baisse des anticipations : c’est un
signal de vente.
Certains logiciels décèlent automatiquement ces signaux d’achat/vente et
peuvent être utilisés en complément des plates-formes de trading. En utilisant cet
indicateur, vous « collerez » toujours aux tendances du marché. Par contre, le
risque est de prendre position trop tardivement sur le marché et de se priver du
même coup de plus-values potentielles. Ceci est surtout vrai pour des moyennes
mobiles sur de courtes périodes qui ne décèlent pas de vraies tendances à long
terme.
Le graphique ci-après représente le cours du CFD BNP Paribas coté sur
l’Euronext Paris en données journalières avec une moyenne mobile simple sur
30 périodes (soit sur 30 jours). On remarque bien que lorsque la courbe du CFD
(courbe noire) croise la courbe de la moyenne mobile (courbe grise) cela
représente des signaux d’achat et de vente pertinents. En revanche, on peut
également constater que ces signaux sont légèrement en retard par rapport à
l’évolution du cours du sous-jacent. Si l’utilisation de la moyenne mobile permet
donc de limiter les risques d’erreur, elle ne permet pas systématiquement
d’acheter ou de vendre à un prix optimal.
Graphique 19 : Moyenne mobile simple à 30 jours. CFD sur BNP Paribas sur
données journalières
Source : SaxoTrader
En fait, l’utilisation des moyennes mobiles peut vous donner de faux signaux
d’achat et de vente, c’est notamment le cas lorsqu’elles sont utilisées sur des
petites périodes. De par sa définition, la moyenne mobile simple agit également
comme un lisseur des données. Elle permet surtout une meilleure visualisation
des tendances sur un graphique, notamment des tendances à long terme. La
moyenne mobile indique les tendances d’évolution du cours du sous-jacent sur le
long terme. Lorsque cette ligne de tendance se retourne, il s’agit d’un signal qui
peut s’avérer très rentable sur le long terme ! Vous l’aurez compris, il peut être
dangereux d’utiliser les moyennes mobiles sur des très courtes périodes. Plus la
période est courte plus est importante la probabilité que les signaux d’achat et de
vente soient faux.
La moyenne mobile exponentielle
Contrairement à la moyenne mobile simple qui donne une importance
équivalente aux cours de clôture des n périodes précédentes, la moyenne mobile
exponentielle est une moyenne pondérée de ces n cours de clôture. Ainsi, les
cours les plus anciens sont affectés d’un coefficient inférieur aux cours récents.
Il s’agit donc essentiellement de choisir le type de pondération que l’on souhaite
appliquer.
La méthode est la suivante : sur un total de 100 %, l’investisseur décide du poids
p1 qu’il va donner au cours de clôture du jour. Le pourcentage restant (soit p2 =
100 % – p1) va être multiplié à la moyenne mobile exponentielle de la veille.
Ces deux résultats sont ensuite additionnés pour donner la moyenne mobile
exponentielle.
Reste à déterminer le pourcentage p1 à choisir. Pour cela, on retient en général la
formule suivante : p1 = 2 / (périodes + 1 ) Ainsi, pour une période de 4 jours par
exemple, on aura :
p1 = 2 / (4 + 1) = 0,4 soit 40 %
On peut en déduire le pourcentage à appliquer à la moyenne mobile
exponentielle de la veille, i.e. p2 = (1 – 0,4) = 0,6 soit 60 %
Pour finir, on aura donc : moyenne mobile exponentielle = 0,4* clôture + 0,6*
moyenne mobile exponentielle de la veille.
Un grand nombre d’investisseurs préfère d’ailleurs se servir du nombre de
périodes dans le calcul de la moyenne mobile exponentielle. Ainsi, en reprenant
l’exemple ci-dessus, les investisseurs parleront d’une moyenne mobile
exponentielle à 4 jours.
Les interprétations de la moyenne mobile exponentielle sont en tous points
identiques à celles de la moyenne mobile simple. Il dépend donc de vous de
choisir le poids que vous voulez donner aux informations passées.
▶ Les Bandes de Bollinger
Ce sont des indicateurs de tendances qui furent nommés d’après le nom de leur
créateur, Föhn Bollinger. Ils indiquent à la fois la direction et la volatilité d’un
CFD.
Le principe de base des bandes de Bollinger est de considérer que les prix
évoluent entre des « bandes » qui correspondent à des moyennes mobiles. On
choisit en général la moyenne mobile exponentielle à 20 jours, qui constituera la
« bande centrale », la « bande du dessus » sera alors calculée en ajoutant à la
bande centrale deux fois l’écart-type sur 20 jours du sous-jacent et la « bande du
dessous » sera, quant à elle, calculée en soustrayant deux fois ce même écarttype à la bande du milieu.
L’écart type étant une mesure de la volatilité d’un cours, cela signifie que plus
les bandes sont rapprochées, plus la volatilité du cours est faible et donc que les
prix sont contenus. Plus les bandes sont écartées, plus la volatilité est forte et les
prix fluctuent de façon importante.
L’utilisation des bandes de Bollinger permet également d’anticiper les variations
futures des prix :
en effet, on considère que lorsqu’un cours atteint la bande inférieure (ou
supérieure), il est très probable qu’il atteigne la bande supérieure (ou
inférieure) par la suite. Lorsque les cours atteignent les bandes extrêmes,
cela constitue de bons signaux d’achat/vente ;
sachant qu’une contraction des bandes signale une baisse de la volatilité, on
considère aussi généralement qu’elle signale la fin d’une tendance. Dans ce
cas, les bandes de Bollinger peuvent être utilisées comme des supports et
des résistances valables sur plusieurs jours. Attention néanmoins, ces
supports et ces résistances ne sont pas valables longtemps car une
contraction des bandes est souvent aussi annonciatrice d’une variation
brusque à venir (dans un avenir plus ou moins proche) des cours.
Inversement, l’élargissement des bandes de Bollinger confirme l’existence
d’une tendance. Les bandes ne peuvent alors plus être utilisées comme des
supports et des résistances au-delà d’une journée. Il faut plutôt utiliser la
largeur de la bande comme une indication que la tendance va se
poursuivre ;
consécutivement, lorsque les cours dépassent les bandes de façon
significative, il s’agit d’un signal de poursuite de la tendance en cours. En
revanche, lorsque des creux ou des sommets apparaissent à l’extérieur des
bandes, suivi de creux ou de sommets à l’intérieur des bandes, c’est un
signe d’un prochain retournement de tendance.
Le graphique ci-après présente les bandes de Bollinger sur le CFD sur BNP
Paribas. Nous retenons des données journalières et demandons à notre
plateforme de trading de calculer les bandes de Bollinger en retenant la moyenne
mobile exponentielle sur 20 jours.
Graphique 20 : Bandes de Bollinger. CFD sur BNP Paribas
Source : SaxoTrader
Notons cependant que les bandes de Bollinger, comme les moyennes mobiles ou
tout autre indicateur, ne donnent pas d’indication réellement fiable si elles ne
sont pas utilisées en complément d’autres indicateurs.
✓ Les indicateurs oscillateurs
Comme leurs noms l’indiquent, les indicateurs oscillateurs évoluent en fonction
des fluctuations du prix du sous-jacent sur lequel ils sont calculés. Les
indicateurs oscillateurs peuvent vous aider à mesurer l’ampleur et la solidité de
la tendance. Ils peuvent vous aider à détecter un affaiblissement de celle-ci et à
anticiper son retournement.
Nous allons vous présenter maintenant rapidement six de ces indicateurs, ceux
que vous serez très certainement amené à rencontrer sur les plates-formes de
trading et peut-être à utiliser. Dans la pratique, nous vous conseillons d’utiliser
au moins l’un de ces indicateurs (celui que vous préférez) en complément de
l’utilisation des moyennes mobiles ou des bandes de Bollinger.
▶ Le Momentum
Le Momentum est un indicateur utilisé pour mesurer la vitesse de variation des
prix d’un actif au cours d’une période définie. Cet indicateur se présente sous la
forme d’un ratio comparant le dernier cours de clôture disponible pour le sousjacent que vous traitez à celui d’il y a n périodes.
Les périodes prises en compte par le Momentum peuvent varier de 1 à 200 jours.
Néanmoins, les périodes les plus utilisées restent les périodes de 12 jours et 25
jours. Le Momentum à 12 jours est d’ailleurs considéré comme un indicateur
particulièrement pertinent dans l’analyse des zones de surachats/surventes à
court et moyen terme :
on considère que plus le Momentum est élevé, plus le CFD est suracheté, et
inversement lorsque le Momentum est bas ;
on peut donc utiliser également le Momentum comme un outil permettant
de signaler les moments propices à l’achat (lorsque le Momentum marque
un pic vers le bas puis se retourne) ou à la vente (pic vers le haut et
retournement). Cependant, lorsqu’un pic apparaît, il est fortement conseillé
de ne prendre des positions qu’après confirmation de la hausse ou de la
baisse.
Le graphique ci-après présente dans sa partie haute l’évolution du CFD sur
Thomson en données quotidiennes ainsi que sa moyenne mobile simple sur 12
jours et dans sa partie basse le Momentum à 12 jours du CFD sur Thomson.
Graphique 21 : Le Momentum à 12 jours du CFD Thomson en données
journalières
Source : SaxoTrader
La comparaison des signaux d’achat et de vente donnés d’un côté par le
Momentum et de l’autre par les moyennes mobiles est assez intéressante :
on remarquera tout d’abord que, contrairement à la moyenne mobile, le
Momentum est légèrement en avance par rapport aux variations de la valeur
Thomson. C’est donc un meilleur indicateur avancé des retournements de
tendance ;
néanmoins, on remarque qu’utilisé seul, le Momentum peut donner aussi de
faux signaux. D’où l’intérêt de le coupler à un autre indicateur et aussi
d’attendre une validation du retournement de la tendance. Dans notre
exemple, l’utilisation de la moyenne mobile à 12 jours était très appropriée.
Pour les deux signaux de vente que nous avons mis en évidence, la
moyenne mobile vient ensuite confirmer l’inversion de la tendance. Une
position short sur le CFD Thomson aurait été particulièrement payante. En
revanche, nos trois signaux d’achat ne sont pas réellement confirmés
ensuite par les moyennes mobiles et ne donnent pas non plus lieu à un réel
rebond durable du CFD Thomson. Dans ce cas, il aurait plutôt fallu
s’abstenir de mettre en place une position longue.
Au total, il ne s’agit donc pas d’acheter ou de vendre dès qu’un signal d’achat ou
de vente apparaît mais d’être très attentif à l’évolution du marché et de scruter un
éventuel retournement de la tendance. Il est donc conseillé d’attendre que ce
mouvement se confirme avant d’ouvrir ou de clôturer une position.
▶ Le taux de change (Rate Of Change –
ROC)
L’analyse du ROC est en tous points identiques à celle du Momentum, à cela
près que si le Momentum se présente sous forme de ratio, le ROC se présente
soit sous forme de points (il s’agit dans ce cas de mesurer simplement la
différence entre le cours de clôture du jour et le cours de clôture d’il y a n
périodes), soit sous forme de pourcentage. Pour comprendre le mode de
fonctionnement et l’utilisation optimale du ROC, il vous suffit de vous référer à
ce qui a été dit sur le Momentum.
Comme vous pouvez le constater ci-après, le graphique du ROC se présente sous
une forme identique à celui du Momentum. Les remarques énoncées ci-dessus
après analyse du Momentum sont également valables dans l’étude du graphique
du ROC et doivent donc être considérées. Le graphique ci-dessous présente le
ROC à 12 jours toujours pour le CFD Thomson et sur la même période. Nous
remarquons que la courbe du ROC ressemble très fortement à la courbe du
Momentum sur 12 jours et donne donc les mêmes signaux d’achat et de vente.
Graphique 22 : ROC 12 jours sur le CFD Thomson.
Source : SaxoTrader
▶ L’Indice de canal pour contrats à terme
(Commodity Channel Indice – CCI)
Développé par Donald Lambert, le CCI est un indicateur qui permet d’évaluer le
sentiment actuel du marché, haussier, baissier, hésitant… Comme les deux
indicateurs précédents, la représentation graphique du CCI donne de bonnes
indications sur les zones de surachat ou de survente.
La formule de calcul du CCI est assez complexe, et sans grand intérêt car il est
préprogrammé sur la plupart des plates-formes de trading. On retiendra surtout
que le niveau CCI est lié à la moyenne des cours passés du sous-jacent et aux
écarts par rapport à cette moyenne, soit à sa volatilité. Ainsi, si la moyenne des
cours passés s’accroît, le CCI va s’accroître également et il le fera d’autant plus
rapidement que la volatilité, c’est-à-dire les écarts à la moyenne, sont importants.
Et inversement… Pour simplifier, on peut considérer que le CCI mesure la
variation du cours d’un CFD autour de sa moyenne statistique des n dernières
périodes. Il s’agit donc d’un oscillateur dont la valeur varie généralement entre –
200 et + 200.
L’interprétation et l’utilisation du CCI peuvent se résumer par les points
suivants :
lorsque le CCI marque un pic au-dessus de 200, les cours sont
anormalement élevés. Le Momentum touche à sa fin, nous sommes en zone
de surachat, le prix du CFD va très probablement reculer et il est donc
intéressant de vendre et vice versa lorsque le CCI atteint des valeurs basses
(inférieures à – 200) ;
le CCI annonce une divergence lorsqu’il ne parvient pas à franchir ses hauts
(ou ses bas) précédents alors que les cours, eux, atteignent de nouveaux
hauts (ou bas). Cette divergence indique probablement un changement de
tendance à venir, et constitue donc aussi un bon indicateur d’achat ou de
vente.
Notons que les niveaux de 200 et -200 ne sont pas immuables. Vous pouvez
décider de considérer qu’il y a un signal de vente (d’achat) dès que le CCI
dépasse 100 ou 150 par exemple (-100 ou -150). Attention, néanmoins, abaisser
le seuil déclencheur des signaux d’achat et de vente augmente la probabilité que
le signal soit faux. Inversement, fixer le seuil trop haut en valeur absolue peut
conduire à manquer de vrais signaux !
Graphique 23 : CCI à 12 jours sur le CFD Thomson
Source : SaxoTrader
Le graphique ci-dessus présente dans sa partie basse le CCI sur 12 jours de notre
CFD Thomson. Il propose toujours, dans sa partie haute, l’évolution du prix du
CFD Thomson ainsi que sa moyenne mobile sur 12 jours. À droite de la courbe
du CCI vous pouvez observer les deux niveaux principaux sur l’axe des
ordonnées sont – 220 et + 300. Les interprétations du CCI sont ici globalement
confirmées :
dès que le CCI marque un pic cassant le niveau des + 200, alors le cours de
la valeur sous-jacente se déprécie généralement dans les jours qui suivent
(sauf dans le dernier cas). Inversement, lorsque le CCI recule en dessous de
– 200, le cours repart dans une phase haussière ;
on remarquera néanmoins une fois encore, que le CCI est un indicateur
légèrement avancé et que l’ampleur et la durée de la hausse ou de la baisse
qu’il signale sont variables, et indépendantes du niveau atteint par le CCI
lorsqu’il dépasse les bornes ;
on remarquera aussi que le CCI est, dans notre exemple, particulièrement
pertinent lorsqu’il est utilisé comme indicateur de divergence. En couplant
l’analyse du CCI à celle du prix du CFD, il a ainsi été possible de mettre en
évidence un changement de tendance, que le seul CCI ne révélait pas !
au total, il est donc conseillé d’attendre que les tendances se confirment
avant de prendre une position et surtout de coupler l’utilisation du CCI avec
un autre indicateur.
▶ Le MACD (Moyenne mobile
convergence divergence)
Les convergence et divergence de moyennes mobiles (MACD) sont un
indicateur oscillant développé par Gerald Appel. Comme les autres indicateurs,
il permet d’anticiper les changements de tendances.
Le MACD est basé sur le calcul de la différence entre deux moyennes mobiles
exponentielles de périodes distinctes, en général celle à 12 jours diminuée de
celle à 26 jours. Le résultat est donc une valeur oscillant autour d’une ligne zéro,
ce qui nous permet d’effectuer l’analyse suivante :
si le MACD est positif (la moyenne mobile à 12 jours est supérieure à celle
à 26 jours), cela est significatif d’un mouvement haussier ;
si le MACD est négatif, cela est significatif d’un mouvement baissier.
On compare alors cette fonction avec sa propre moyenne mobile exponentielle à
9 jours (attention, il s’agit de la moyenne mobile du MACD à 9 jours, et non de
celle du cours du CFD !) en superposant ces deux courbes sur le même
graphique. La courbe du MACD à 9 jours est appelée ligne de « signal » ou de «
déclenchement » :
lorsque cette ligne croise la courbe du MACD, cela indique généralement
que le MACD va converger vers la ligne zéro, c’est-à-dire que la moyenne
mobile à 12 jours va être égale à celle à 26 jours ;
ainsi, lorsque le MACD passe au-dessus de cette ligne, cela constitue un
signal d’achat et lorsque le MACD passe en-dessous, c’est un signal de
vente. Ces informations peuvent également être matérialisées par un
système de flèches achat/vente, selon le logiciel de trading que vous
utilisez.
Graphique 24 : MACD. CFD Thomson
Source : SaxoTrader
Le graphique ci-dessous présente le MACD 12,26 jours et la ligne de signal du
MACD sur le CFD Thomson.
Les informations fournies par les croisements de ces deux courbes (les signaux
d’achat/vente) sont ici confirmées dans la pratique :
lorsque la tendance est haussière, le MACD est bien supérieur à 0 et
inversement ;
lorsque la ligne de signal croise le MACD par le haut, cela est bien suivi
d’une baisse du prix du CFD, il s’agit bien d’un signal de vente ;
inversement, lorsque la ligne de signal croise le MACD par le bas, on
assiste ensuite à une hausse du prix du CFD.
On remarquera que les limites de l’utilisation du MACD sont relativement
similaires à celles des moyennes mobiles. C’est logique puisque le MACD est
construit à partir de moyennes mobiles. C’est alors un indicateur retardé : les
signaux d’achat (de vente) apparaissent légèrement après que le cours du CFD
commence à progresser (à reculer). L’avantage par rapport aux moyennes
mobiles simples est que le MACD donne beaucoup moins de faux signaux ! Son
utilisation combinée à celle d’un indicateur avancé, comme le Momentum, le
ROE ou le CCI, peut alors être particulièrement efficace.
▶ L’Indice de force relatif (Relative
Strength Indice – RSI)
Le RSI est un indicateur très populaire qui permet de suivre l’évolution du cours
d’un CFD. Cet indicateur prend en compte les moyennes des variations
baissières et les moyennes des variations haussières des n dernières périodes,
afin de générer un oscillateur de suivi de prix qui s’échelonne entre 0 et 100. Les
RSI les plus pertinents sont les RSI à 9 jours, 14 jours et 15 jours. Il est
fortement déconseillé de se servir du RSI pour des périodes plus courtes car cela
rend cet indicateur très volatil et donne de faux signaux.
La principale utilisation du RSI réside dans l’identification d’éventuelles «
divergences » à venir (il est en cela un indicateur avancé). Une divergence est
une décorrélation entre la tendance du cours et celle d’un indicateur associé. Un
tel phénomène est généralement annonciateur d’un retournement imminent du
marché, il est donc important de savoir l’identifier ! Avec le RSI, on considère
que les divergences se produisent quand les prix effectuent un nouveau haut (ou
bas) qui n’est pas confirmé par un nouveau haut (ou bas) sur le RSI.
En plus de l’identification des divergences à venir, le RSI a d’autres
applications :
si le RSI forme un pic au-dessus de 70 (ou un creux au-dessous de 30), il
est très probable que le cours du CFD en question se déprécie fortement (ou
s’apprécie fortement) par la suite ;
quand le RSI se retourne et dépasse un récent pic ou tombe plus bas qu’un
récent creux, cela indique généralement une cassure prochaine (le cours du
CFD va sortir du tunnel support/résistance).
Le graphique ci-après se divise, tout comme les graphiques vus précédemment,
en deux parties :
la partie supérieure représente le cours du CFD Thomson en données
journalières ;
la partie inférieure correspond à la courbe du RSI (ici, le RSI à 14 jours).
On remarque l’existence de deux lignes horizontales sur la courbe du RSI.
Celles-ci sont situées aux valeurs de 70 et 30 et marquent les seuils dont nous
avons parlé plus haut. Ainsi, on vérifie sur ce graphique que :
lorsque le RSI marque un pic au-dessus de 70, le cours du CFD Thomson
connaît une tendance baissière par la suite ;
lorsque le RSI marque un creux au-dessous de 30, le cours du CFD tend à
croître peu après.
Graphique 25 : RSI sur le CFD Thomson
Source : SaxoTrader
F. Conclusion et remarques sur l’analyse
technique
Nous en avons fini avec cette présentation des différents outils d’analyse
technique. Nous vous avons présenté ici les principes de base. Sachez que
l’analyse technique pourrait faire l’objet d’un ouvrage entier et qu’il faut du
temps pour se familiariser et savoir utiliser efficacement les différents outils
qu’elle propose.
Si vous décidez d’ores et déjà de choisir l’analyse technique comme la principale
analyse sous-tendant vos décisions de trading, nous vous conseillons de bien
vous souvenir des remarques suivantes :
les indicateurs techniques et les analyses graphiques peuvent vous
permettre d’anticiper des variations de prix et vous aider à déterminer les
moments propices aussi bien pour acheter que pour vendre. Néanmoins, les
signaux d’achat et de vente qu’ils génèrent ne sont pas infaillibles, et encore
plus lorsqu’ils sont mal utilisés.
pour trader avec succès à partir de l’analyse technique et mettre toutes les
chances de votre côté, il faut utiliser plusieurs indicateurs et n’utiliser que
ceux dont on a bien compris le fonctionnement et pour lesquels on a pu
observer qu’ils étaient effectivement pertinents dans la majorité des cas. En
respectant cette double consigne vous augmenterez votre potentiel de gain,
tout en limitant de manière significative vos risques de perte !
Pour conclure, même si vous vous sentez déjà un adepte de l’analyse technique,
nous vous conseillons aussi de la coupler avec une analyse fondamentale de
l’évolution des cours. Comme nous allons le voir dans les pages qui suivent, le
prix d’un CFD va être largement influencé par l’environnement économique, et
surtout il n’est pas indépendant des caractéristiques du sous-jacent sur lequel il
porte ! Au final, lorsque les signaux techniques sont invalidés, c’est souvent
parce que les fondamentaux ont repris le dessus !
2 L’ANALYSE FONDAMENTALE
Par opposition à l’analyse technique qui se base sur une analyse des évolutions
passées des prix, l’analyse fondamentale va chercher à collecter, analyser et
interpréter toutes les informations financières et économiques susceptibles
d’avoir une influence sur les prix des actifs financiers et donc des sous-jacents
des CFD. Si la méthode est totalement différente, l’objectif de l’analyse
fondamentale reste le même que celui de l’analyse technique : il s’agit de
pouvoir anticiper le mieux possible l’évolution future des cours.
L’analyse fondamentale peut être microéconomique ou macroéconomique :
dans le premier cas, une façon d’appréhender l’analyse fondamentale est de
considérer qu’elle cherche à évaluer la valeur intrinsèque de tout actif
financier. Pour les actions, l’analyse fondamentale microéconomique, va se
placer au niveau de l’entreprise. Puisqu’une action représente une part du
capital d’une entreprise, il s’agit bien de savoir quelle est la valeur de cette
entreprise, et quels sont les facteurs susceptibles de la faire évoluer.
L’analyse fondamentale microéconomique est donc particulièrement utile
pour les traders de CFD sur actions ;
dans le second cas, il s’agit surtout d’analyser et de prévoir les évolutions
de la conjoncture économique d’un pays ou d’une zone et de mesurer
ensuite les implications de ces évolutions pour chacune des classes d’actifs
financiers. L’analyse fondamentale macroéconomique va surtout chercher à
anticiper les évolutions des marchés financiers pris dans leur ensemble. Elle
se révèle ainsi particulièrement utile pour les traders de CFD sur les indices
boursiers, sur les matières premières ou encore le Forex. Ceci ne signifie
pas pour autant que les traders de CFD sur actions doivent l’ignorer.
N’oublions pas qu’un indice boursier représente un panier d’actions. Si
c’est l’ensemble du marché action qui est orienté à la baisse, il y a de fortes
chances pour que le prix de l’action sur laquelle vous traitez le soit aussi !
On l’aura compris, que l’analyse soit microéconomique ou macroéconomique, il
s’agit dans les deux cas, de déterminer ce qui, fondamentalement, fait bouger le
prix d’un actif financier. Le prix d’un actif financier, quelle que soit sa nature
(actions, obligations, matières premières, devises…) va être déterminé par la
confrontation entre l’offre et la demande pour cet actif à un moment donné.
Autrement dit, l’analyse fondamentale va chercher à déterminer les facteurs qui
influencent l’offre et la demande, pour un actif ou une classe d’actifs. Avant
d’analyser ces facteurs, rappelons rapidement comment les évolutions de l’offre
ou de la demande pour un actif financier impactent son prix.
A. Comment expliquer le prix d’un
CFD ? : retour sur l’équilibre
offre/demande
L’analyse fondamentale a pour habitude de représenter graphiquement l’offre et
la demande dans un graphique où les quantités sont portées en abscisse et les
prix en ordonnée :
la demande est représentée par une courbe décroissante. Ce qui signifie que
la quantité demandée (à l’achat) pour un actif tend à s’accroître à mesure
que son prix recule ;
l’offre est représentée par une courbe croissante. Ce qui signifie
inversement que la quantité d’un actif offerte (à la vente) sur le marché
s’accroît à mesure que son prix augmente ;
le prix de l’actif à tout moment du temps est donc déterminé par le point
d’intersection de ces deux courbes, comme le présente le graphique cidessous.
Graphique 26 : Équilibre offre/demande et détermination du prix d’un actif
financier
Sachant que le prix d’un CFD évolue en continu sur le marché, ceci signifie
donc qu’offre et demande d’un actif à un prix donné, varient également
continuellement. Le tableau ci-dessous, résume comment les modifications de
l’offre et/ou de la demande conduisent à une modification du prix d’un CFD.
Tableau n° 16 : Impact d’une variation de l’offre et de la demande sur le prix
d’un CFD
Vous l’avez compris, l’offre et la demande ont des effets importants sur
l’évolution des prix des CFD. Nous allons maintenant observer les facteurs
principaux qui provoquent ces changements.
B. L’analyse microéconomique :
Introduction à l’analyse financière7
L’analyse microéconomique s’adresse surtout au trader de CFD sur actions de
moyen et long terme. Elle est même indispensable pour déterminer si un CFD
sur action offre un potentiel de gain ou présente au contraire un risque de perte
important. Le trader sur CFD de court terme ne doit pas l’ignorer pour autant.
Mettre en place un trade sur un CFD le jour où l’entreprise dont l’action est le
sous-jacent publie ses résultats peut s’avérer dangereux !
✓ Savoir lire les documents comptables
Avant toute tentative d’estimation de la vraie valeur d’une entreprise, il est
nécessaire de savoir lire les principaux documents comptables que les sociétés
sont dans l’obligation de produire. C’est dans ces documents que vous trouverez
une grande partie des informations nécessaires à vos prises de décisions de
trading sur CFD. Il existe deux principaux documents comptables, le bilan et le
compte de résultat que nous allons brièvement vous présenter maintenant. On
retiendra que les entreprises cotées sur les marchés boursiers sont obligées de
publier ces documents tous les trimestres.
Le bilan (balance sheet en anglais) présente de façon synthétique les ressources
dont disposent une entreprise et la façon dont elles sont financées. Cette
présentation vaut pour une date donnée, généralement à la fin de l’année fiscale
ou à la fin d’un trimestre. Le bilan est un document comptable en partie double,
présenté généralement sous forme de tableau :
on recense à l’actif (la colonne de gauche), l’ensemble des ressources ou
des actifs de l’entreprise, c’est-à-dire tout ce qui lui appartient (contrats,
brevets, stocks, machines, terrains, immeubles, créances…) ;
on recense au passif (la colonne de droite), l’ensemble des engagements de
l’entreprise vis-à-vis de tiers. C’est-à-dire tout ce qu’elle doit (le capital
social dû aux actionnaires – les fonds propres –, les crédits obtenus auprès
des banques, les autres dettes, les bénéfices qu’elle n’a pas encore
distribués et que l’on appelle réserves…) ;
la somme des postes de chacune de ces deux colonnes doit être identique. Si
une différence survient, elle constitue le bénéfice ou la perte de l’entreprise.
Si l’actif est supérieur au passif, il s’agit d’un bénéfice : ce que l’entreprise
possède est supérieur à ce qu’elle doit. Si l’actif est inférieur au passif, il
s’agit d’une perte.
Tout investisseur sérieux doit ainsi savoir lire le bilan d’une entreprise, car ce
document lui donnera tous les renseignements sur la façon dont l’entreprise s’est
organisée pour dégager un bénéfice positif, créer de la valeur, ce qui se
transformera pour lui en dividendes et en plus-values boursières. L’analyse du
bilan est un travail fastidieux, qui rebute de nombreux traders sur CFD ou sur
actions. Mais pas d’inquiétude, il n’est pas utile que vous rentriez dans le détail
de chacune des lignes du bilan. C’est la mission des analystes financiers, qui
travaillent d’ailleurs peut-être pour votre courtier et qui sont donc là pour vous !
Il vous suffit alors juste de savoir repérer et analyser les postes les plus
importants et les plus sensibles. Le tableau ci-dessous présente un bilan simplifié
qui met justement en évidence ces principaux postes.
Tableau 17 : Les principaux postes du bilan comptable
ACTIF (= ACTIF ÉCONOMIQUE)
PASSIF
(=CAPITAUX
INVESTIS)
Actifs immobilisés
Capitaux
propres
– Immobilisations corporelles (terrains, immeubles…)
– Capitaux
apportés à la
création de
l’entreprise par
les actionnaires
lors
d’augmentations
de capital
– Immobilisations incorporelles (frais de R&D, brevets,
fonds de commerce…)
– Immobilisations financières (participations, avances et
acomptes, prêts…)
– Bénéfices mis
en réserve :
capitaux laissés
par les
actionnaires à
disposition de la
société
Besoins en fonds de roulement (BFR)
Ressources
financières
– BFR d’exploitation = Stocks (matières premières,
marchandises, produits et travaux en cours, produits
finis) (+) créances d’exploitation (encours clients,
avances et acomptes versés sur commandes à des
fournisseurs…) ( – ) dettes d’exploitation (dettes
fournisseurs, dettes fiscales et sociales, avances sur
commandes reçues de clients…)
ou endettement
net
– Dettes
bancaires et
financières
(obligations,
prêts et comptes
courants des
actionnaires) à
moyen et long
termes
– (+)
engagements de
crédit-bail
– (+) ressources
de trésorerie
court terme
(escompte,
concours
bancaires…)
–(–)
placements
financiers
(valeurs
mobilières de
placement)
(valeurs
– BFR hors exploitation = l’inclassable non récurrent
– Disponible
(comptes caisse
et banque)
Le compte de résultat (income statement en anglais) analyse, comme son nom
l’indique, le résultat de l’activité de l’entreprise pendant une certaine période,
appelée exercice. En général l’exercice est d’une année ou d’un trimestre :
le compte de résultat liste les différents produits (revenus) et charges
(dépenses) de l’entreprise intervenus durant l’exercice. Par différence entre
les produits et les charges, et après prise en compte des amortissements et
des provisions, le compte de résultat fait apparaître le bénéfice ou la perte
de l’exercice ;
par comparaison au bilan qui présente une photographie à un moment
donné du temps, le compte de résultat présente ce qui s’est passé entre deux
bilans.
Ces deux documents sont complémentaires. Si le compte de résultat fait
apparaître un bénéfice, celui-ci ira pour partie aux actionnaires sous forme
de dividendes et le reste sera mis en réserve dans les comptes de
l’entreprise. Cette partie sera inscrite dans le bilan où elle augmentera les
fonds propres. En revanche, si le compte de résultat fait apparaître une
perte, celle-ci sera également inscrite dans le bilan mais viendra diminuer
les fonds propres.
Le tableau ci-dessous présente le compte de résultat d’une société fictive. On
remarquera que le résultat net qui apparaît en bas du tableau n’est pas le seul
élément important à observer. Le compte de résultat présente des soldes
intermédiaires importants qui permettent de comprendre comment le bénéfice
(ou la perte) a été affecté !
Tableau 18 : Les principaux soldes du compte de résultat
Production vendue (Ventes, Chiffres d’affaires) + Production stockée
= Production
( – ) Consommation de matières premières
( – ) Autres consommations externes
( – ) Frais de personnel (masse salariale)
( – ) Impôts et taxes
( – ) Dotations aux provisions sur stocks et comptes clients
= Excédent brut d’exploitation (EBE)
( – ) Dotations aux amortissements et variations des provisions sur actifs
immobilisés
= Résultat d’exploitation
( – ) Charges financières nettes des produits financiers
= Résultat courant
(+) résultat exceptionnel
( – ) Impôt sur les sociétés
= Résultat Net
( – ) Dividendes
= Résultat mis en réserve (au passif du bilan)
✓ Les grands indicateurs comptables et
financiers à connaître
Il existe un certain nombre d’indicateurs comptables et financiers qu’il est
nécessaire que vous connaissiez et que vous sachiez interpréter. En effet, ceux-ci
vous seront d’une aide précieuse dans vos choix d’investissement ou de trading
sur CFD actions. Ces indicateurs sont soit extraits directement des documents
comptables que nous venons de présenter soit calculés à partir des informations
fournies par ces derniers et à partir des caractéristiques propres à l’action sousjacente du CFD (prix, capitalisation boursière…). Ils sont aussi à la base des
modèles d’évaluation que nous allons présenter plus loin.
Nous vous présentons ici ces principaux indicateurs que nous regroupons en
quatre catégories :
les indicateurs de gestion,
les indicateurs financiers de base,
les indicateurs de rentabilité,
les multiples.
▶ Les indicateurs de gestion
La valeur ajoutée : la valeur ajoutée permet de mesurer la richesse créée par
une entreprise. Elle est calculée en soustrayant au chiffre d’affaires toutes les
dépenses que l’entreprise a dû effectuer pour assurer son activité.
Les cash flows ou flux de trésorerie, permettent d’évaluer comment l’entreprise
est capable de générer des liquidités. On parle aussi de marge brute
d’autofinancement ou de capacité d’autofinancement. Le terme de cash flow est
relativement vague et vous pouvez en trouver plusieurs définitions dans la
littérature financière. Les cash flows restent néanmoins un indicateur très
important à surveiller, notamment pour les entreprises endettées. Il s’agit en effet
d’évaluer si l’entreprise est capable de générer suffisamment de liquidités ou de
trésorerie pour faire face au paiement de ses charges d’intérêt d’une part et pour
autofinancer ensuite sa croissance ou la poursuite de son activité.
Les analystes financiers ont pour habitude de décomposer les cash flows en trois
catégories. Le cash flow provenant des activités opérationnelles : il est égal au
résultat net qui figure dans le compte de résultat auquel on ajoute les dotations
aux amortissements. Le cash flow provenant des activités d’investissement et le
cash flow provenant des activités de financement.
Au côté de ces trois cash flows, les analystes accordent aussi une importance très
forte au free cash flow, celui-ci est égal à l’excédent brut d’exploitation (qui
figure dans le compte de résultat) duquel on déduit la variation du besoin en
fonds de roulement, les impôts et les investissements. Comme nous le verrons
plus loin, les free cash flow sont ensuite utilisés pour évaluer la valeur totale
d’une entreprise et donc celle de son cours de bourse !
Le besoin en fonds de roulement (BFR) que nous avons présenté dans notre
description du bilan est aussi un important indicateur de gestion à suivre. Il
permet d’évaluer le décalage au niveau des comptes entre le moment où
l’entreprise paie ses fournisseurs et celui où elle est payée par ses clients. Dans
l’absolu, il est préférable que le BFR soit le plus faible possible !
▶ Les indicateurs financiers de base
Les indicateurs qui suivent sont fondamentaux pour analyser la valeur d’une
entreprise, qu’elle soit cotée ou non. Comme c’est le cas des free cash flows,
certains d’entre eux sont ensuite utilisés dans les modèles d’évaluation boursière.
Voici une liste et une rapide définition de ces principaux indicateurs.
La liquidité : nous avons longuement évoqué la question de la liquidité des
CFD dans les parties précédentes. La question est de savoir comment l’évaluer
concrètement. Un bon indicateur de la liquidité d’une action ou d’un CFD est de
considérer le flottant, c’est-à-dire la part des actions qui est détenue dans une
logique purement financière et qui est susceptible d’être achetée ou vendue à
n’importe qu’elle moment. On oppose le flottant au non flottant qui est détenu
pour d’autres raisons (contrôle de la société, attachement familial).
Le bénéfice net par action (BPA) : (EPS ou earning per share en anglais). Il est
égal au résultat net de l’entreprise divisé par le nombre total d’actions en
circulation. Il mesure ainsi l’enrichissement théorique de l’actionnaire rapporté à
une action pendant l’année. Théorique car, nous l’avons vu, le bénéfice net
revient en totalité aux actionnaires même s’il n’est que partiellement distribué.
Le dividende par action (DPA) : il correspond à la partie du bénéfice net de
l’année passée qui est distribué aux actionnaires, divisée par le nombre total
d’actions en circulation.
Le rendement de l’action (dividend yield) : c’est le rapport entre le dernier
dividende versé et le cours de l’action. Ainsi, si une action A cote aujourd’hui
150 € sur le marché et que le dernier DPA versé par l’entreprise était de 3 €, le
rendement de l’action est de 2 %. Ceci correspond aussi au rendement de votre
investissement sur l’année à venir, si le cours de l’action reste stable et si
l’entreprise verse l’an prochain le même dividende.
Le taux de distribution (pay-out ratio en anglais) : c’est le pourcentage du
bénéfice de l’exercice distribué sous forme de dividendes. Il se calcule en
rapportant le montant des dividendes nets au bénéfice net, au titre du même
exercice ou encore en divisant le DPA par le BPA :
si ce taux est supérieur à 100 %, cela signifie que l’entreprise distribue plus
que son bénéfice et donc qu’elle puise dans ses réserves. Ceci revient aussi
à dire que le taux de distribution des années précédentes était donc inférieur
à 100 %, l’entreprise ne distribuait pas l’ensemble des bénéfices ;
si le taux de distribution est en revanche proche de zéro, ceci implique que
l’entreprise réinvestit l’ensemble de ses bénéfices pour assurer son
autofinancement.
Si vous basez votre décision d’investissement sur ce ratio, soyez sûr d’avoir bien
compris ce qu’il implique. En effet, plus le taux de distribution sera important,
plus la croissance future des résultats sera faible car l’entreprise aura moins de
fonds à investir. C’est aussi grâce à ce taux que l’on peut distinguer les valeurs
de croissance des valeurs de rendement. Les valeurs de croissance distribuent
peu de dividendes, se servant de la quasi-totalité des bénéfices pour financer la
croissance future de leur activité. Inversement, les valeurs de rendement sont
celles des entreprises arrivées à maturité qui distribuent donc une fraction de
plus en plus importante de leurs bénéfices.
La capitalisation boursière : c’est la valeur boursière des capitaux propres de
l’entreprise. Elle est égale au nombre total d’actions multiplié par le cours de
bourse.
Les capitaux propres par action (ou encore actif net par action). En divisant
les capitaux propres inscrits au passif du bilan de l’entreprise par le nombre
d’actions, on compare ainsi la valeur boursière de l’entreprise à sa valeur
comptable.
La valeur de l’entreprise (VE) ou EV pour Enterprise Value en anglais. Il
s’agit de la valeur boursière des capitaux propres (soit la capitalisation boursière)
à laquelle on ajoute la valeur de l’endettement net de l’entreprise que l’on trouve
au passif du bilan de l’entreprise.
La structure financière de l’entreprise (ou levier financier, gearing ou
leverage en anglais) : il s’agit ici de mesurer comment est financé l’actif
économique de l’entreprise. Celui-ci est-il financé plus par dettes ou par capitaux
propres ? Pour le savoir, on divise l’endettement net par les capitaux propres qui
figurent tous les deux au passif du bilan.
▶ Les indicateurs de rentabilité
Le taux de rentabilité économique (ROCE en anglais pour return on capital
employed) va mesurer la rentabilité de l’actif économique. Il est égal au résultat
d’exploitation (auquel on soustrait l’impôt sur les sociétés) divisé par l’actif
économique de l’entreprise (soit la somme des postes de l’actif du bilan).
Le taux de rentabilité des capitaux propres (ROE en anglais pour return on
equity). Ce taux mesure, comme son nom l’indique, la rentabilité des capitaux
propres apportés par les actionnaires. Il est égal au résultat net divisé par les
capitaux propres inscrits au passif de l’entreprise.
En reprenant les définitions de l’actif économique, du résultat d’exploitation et
du résultat net, on remarquera alors que le taux de rentabilité des capitaux
propres et le taux de rentabilité économique sont égaux si l’endettement de
l’entreprise est nul. En revanche, le ROE sera supérieur au ROCE lorsque
l’entreprise est endettée. On comprend alors que la structure financière de
l’entreprise, telle que nous l’avons définie, a un effet non neutre sur le taux de
rentabilité des capitaux propres.
Le taux de rentabilité exigé par l’actionnaire : la notion de taux de rentabilité
exigé par l’actionnaire est issue de la théorie du MEDAF (pour modèle
d’évaluation des actifs financiers) qui stipule que les actionnaires demandent à
percevoir une rémunération de leurs actions égale au taux de l’argent sans risque
auquel s’ajoute une prime de risque. Celle-ci correspond au risque du marché de
l’action. On comprend logiquement que plus le risque de marché de l’action (soit
en grande partie sa volatilité) est important, plus la rentabilité exigée par les
actionnaires va être importante. Il s’agit bien effectivement de rémunérer le
risque.
Le taux de rentabilité effectivement obtenu par l’actionnaire : il est souvent
différent du taux exigé. Il est égal à la rémunération liée au versement du
dividende auquel s’ajoute la variation du cours de bourse sur la période de
détention de celle-ci, rapporté à la valeur de l’action à la date d’achat.
▶ Les multiples
Les multiples sont des indicateurs très importants qui permettent aux
investisseurs et aux traders de faire des comparaisons entre différents
investissements (actions) qu’ils jugent comparables. Il existe deux types de
multiples :
Ceux qui permettent d’apprécier la valeur boursière des capitaux propres
(l’entreprise est-elle sur ou sous évaluée par les marchés ?)
Ceux qui permettent de mesurer le niveau de valorisation de l’actif
économique dans son ensemble, soit de la VE. Dans ce cas, on ne prend pas
en compte la structure financière de l’entreprise telle que nous l’avons
définie plus haut.
Les multiples les plus utilisés sont les suivants :
Le multiple des capitaux propres ou PBR (price to book). Ce ratio mesure le
rapport entre la valeur de marché et la valeur comptable des capitaux propres.
On peut l’obtenir de deux façons :
En divisant le cours boursier par les capitaux propres par action (définis
plus haut).
En divisant la capitalisation boursière par les capitaux propres comptables
(ceux qui sont inscrits au passif du bilan).
Le multiple du résultat d’exploitation. Il est égal à la valeur de l’actif
économique, telle que calculée par l’indicateur VE, divisée par le résultat
d’exploitation que l’on trouve dans le compte de résultat de l’entreprise. Le
multiple du résultat d’exploitation exprime ainsi la valeur de l’actif économique
sur la base du nombre d’années de bénéfices d’exploitation. En effet, une société
dont l’actif économique est de 100 et dont le résultat d’exploitation est de 20
sera achetée 5 fois son bénéfice d’exploitation.
Le PER (Price Earning Ratio). Cet indicateur est le plus simple et le plus utilisé
par les investisseurs. Il rapporte le cours de bourse de l’action au bénéfice net
par action. Il existe en fait trois PER :
Le PER de l’année passée pour le calcul duquel on rapporte le cours actuel
de l’action au bénéfice de l’exercice de l’année précédente.
Le PER de l’année en cours, on rapporte ici toujours le cours actuel de
l’action au bénéfice anticipé pour l’année en cours.
Le PER de l’année suivante, on rapporte toujours le cours actuel de l’action
au bénéfice anticipé cette fois-ci (par le consensus des analystes) pour
l’année suivante.
Le PER nous dit aussi combien d’années de résultat on achète lorsque l’on
investit sur une action. En effet, considérons une action dont le PER est de 10. Si
les bénéfices restent constants, cela signifie que l’investisseur devra attendre 10
ans pour récupérer son investissement initial sous forme de bénéfices.
Le PER est ainsi considéré comme un bon indicateur de la cherté relative d’une
action. Plus celui-ci est élevé plus l’action paraît chère puisqu’il faut attendre
plus longtemps pour récupérer son investissement. On apportera néanmoins une
nuance. Le PER sera d’autant plus élevé que le taux de croissance des bénéfices
par action est élevé et inversement. Ainsi, si le taux de croissance des bénéfices
est positif, il faudra moins de temps que ne l’indique le PER pour récupérer son
investissement. L’action qui paraît alors à première vue chère parce qu’elle
présente un PER élevé, ne l’est finalement pas. Et inversement dans le cas d’une
action dont le taux de croissance des bénéfices serait nul. C’est pour cette raison
qu’un certain nombre d’investisseurs s’intéressent alors au PEG (price earning
growth) qui est obtenu en divisant le PER par le taux de croissance moyen des
bénéfices sur plusieurs années. On considérera alors qu’une valeur est chère
lorsque son PEG est supérieur à 1, et inversement.
Le multiple du chiffre d’affaires. On évalue ici l’entreprise en comparant la
valeur de l’entreprise (VE) au chiffre d’affaires. Le multiple du chiffre d’affaires
est donc égal à VE/Ventes.
✓ Les trois méthodes d’évaluation
financière : un rapide aperçu
La pratique de l’évaluation vise à aboutir à une valorisation des actions et/ou à
une valeur des capitaux propres de l’entreprise. En comparant cette valorisation
au cours effectivement observé sur les marchés boursiers, vous pouvez alors
prendre vos décisions de trading et d’investissement en toute connaissance de
cause. Assez logiquement, vous vous positionnerez « long » sur les actions dont
la valeur sur le marché est inférieure à celle donnée par les modèles et
inversement. Ces modèles de valorisation pourront aussi vous apporter une aide
précieuse pour définir vos objectifs et votre plan de trading.
Il existe trois grandes méthodes d’évaluation :
l’évaluation par la méthode des Free Cash Flow ou méthode DCF,
la méthode des multiples,
l’approche patrimoniale.
Ces trois méthodes présentent chacune des avantages et des inconvénients.
Comme nous allons le voir, les méthodes d’évaluation donnent des résultats qui
ne sont pas immuables et qui dépendent beaucoup des hypothèses posées. En
fait, ces trois méthodes sont surtout complémentaires. En tant que traders sur
CFD ou tout simplement investisseur, vous n’avez en général pas à effectuer
vous-même ces valorisations. Ce sont les analystes qui s’en chargent. Vous
devez néanmoins être averti des difficultés liées à ces différentes méthodes que
nous vous présentons maintenant.
▶ L’évaluation par les flux de trésorerie
disponibles ou méthode DCF
La méthode DCF, pour discount cash flow, cherche à évaluer la valeur
économique (VE) d’une entreprise à partir de l’actualisation des flux futurs de
trésorerie disponible (ou free cash flow ou FCF).
On a alors
avec k le taux d’actualisation.
Sachant, comme nous l’avons vu précédemment, que : VE = Capitalisation
boursière + endettement net.
Une fois la valeur économique de l’entreprise évaluée, la capitalisation boursière
théorique est alors simplement obtenue en soustrayant l’endettement net. En
divisant cette capitalisation boursière théorique par le nombre d’actions, on
obtient alors la valeur théorique de l’action qu’il suffit ainsi de comparer à la
valeur effectivement observée sur le marché.
Ceci paraît relativement simple de prime abord, néanmoins, dans la réalité, cette
pratique d’évaluation est plus compliquée et peut surtout donner différents
résultats selon les hypothèses qui auront été posées. Pour s’en convaincre il suffit
de reprendre la formule de valorisation.
La formule suppose une estimation des FCF futurs sur un horizon infini. Dans la
pratique, les analystes estiment les FCF sur un horizon donné fini et supposent
ensuite que la valeur économique de l’entreprise atteint une valeur constante. On
appelle cette valeur, valeur terminale ou finale (VT). L’horizon fini dépasse
rarement 7 à 8 années. Au-delà, on considère en effet que les prévisions ne sont
plus pertinentes. On a alors :
On comprend alors que le résultat de la valorisation va déjà dépendre de
l’horizon retenu, de la valeur terminale choisie mais aussi de l’ensemble des
FCF intermédiaires qui auront été estimés :
En reprenant la définition des FCF, il s’agit alors pour chaque période
future d’estimer l’excédent brut d’exploitation, la variation du BFR, les
investissements nets et les impôts que payera l’entreprise. Pour la valeur
finale, il s’agit ensuite d’estimer la valeur totale de l’actif économique. La
prévision est un art difficile, et on comprend aussi pourquoi le résultat
obtenu va être largement dépendant des prévisions qui auront été faites. En
effet, les différentes composantes des FCF sont des éléments à part entière
qui peuvent aussi être difficiles à prévoir et à évaluer.
Une autre source d’incertitude et de variation du résultat obtenu tient au
taux d’actualisation adéquat à retenir. Celui-ci est généralement le coût
moyen pondéré du capital (CMPC ou WACC en anglais pour Weigting
average cost of capital). Le CMPC représente le taux de rentabilité exigé
par l’ensemble des pourvoyeurs de fonds (actionnaires et créanciers). Toute
la difficulté vient de l’estimation pratique de ce taux.
▶ La méthode des multiples
Comme son nom l’indique, cette méthode repose sur les indicateurs dits
multiples que nous avons présentés plus haut. Rappelons que ces multiples
permettent d’évaluer la cherté relative ou non du prix auquel on achète une
société, soit finalement du prix auquel on achète une action. Avec les multiples,
on rapporte alors la valeur économique de la société, ou la valeur boursière de la
société, à ses bénéfices, son excédent brut d’exploitation, son chiffre d’affaires…
Nous avons vu que plus ces multiples étaient élevés, plus, en apparence, le prix
de l’action ou de la société paraît cher. En apparence seulement, car le niveau
des multiples peut dépendre d’un grand nombre de facteurs. On retiendra que :
une société en croissance ne présente pas les mêmes multiples qu’une
société mature. Le niveau des multiples sera d’autant plus important que le
taux de croissance de l’activité de l’entreprise (mesuré par la croissance du
CA, des bénéfices…) est élevé ;
le niveau des multiples est aussi largement dépendant du risque attaché à
l’activité ou au secteur d’activité de l’entreprise. Les multiples sont d’autant
plus faibles que le risque, lui, est élevé ;
enfin, les multiples sont d’autant plus élevés que les taux d’intérêt sont
faibles. Autrement dit, une entreprise peut paraître peu chère à un moment
donné du temps par rapport à une date antérieure, sans que ceci soit
réellement le cas, notamment si les taux d’intérêt ont fortement augmenté
sur la période.
La méthode des multiples est une méthode essentiellement comparative. Pour
l’entreprise que l’on souhaite évaluer, il s’agit de construire un échantillon
d’entreprises comparables : mêmes caractéristiques sectorielles, mais aussi
mêmes caractéristiques dites d’exploitation. C’est-à-dire avec des niveaux de
rentabilité économique, de croissance attendue, de risques opérationnels…, qui
soient comparables. Une fois cet échantillon construit, il suffit alors de comparer
les multiples de la société que l’on souhaite évaluer à ceux des autres sociétés de
l’échantillon ainsi qu’au multiple moyen ou médian de l’échantillon.
Les comparaisons des multiples entre eux vous permettent de repérer les sociétés
qui sont les moins chères et peuvent ainsi vous aider à décider lorsque vous
hésitez entre plusieurs valeurs. Une stratégie de trading de moyen terme pourrait
ainsi consister à se positionner long sur les sociétés qui présentent les multiples
les plus faibles et court sur celles qui présentent les multiples les plus élevés.
Dans ce cas, on suppose, en effet, que ces multiples doivent converger vers le
multiple moyen ou médian.
La comparaison du multiple de la société que vous souhaitez évaluer au multiple
moyen ou médian de l’échantillon vous aide alors à déterminer quelle devrait
être le vrai prix, c’est-à-dire la vraie valeur de la société, donc de l’action sur
laquelle vous souhaitez intervenir. Prenons un exemple pour mieux comprendre :
supposons que l’action Total cote actuellement 39,5 € et que le bénéfice
estimé pour l’année 2009 soit de 6 €, ceci nous donne un PER 2009 de 6,58
(= 39,5/6). Supposons maintenant que le PER 2009 moyen pour les valeurs
pétrolières intégrées comme Total soit de 7 ;
le PER de Total est inférieur au PER moyen de l’échantillon. La valeur
Total paraît ainsi sous-évaluée par rapport à ses « concurrents ». Sa vraie
valeur, estimée sur la base du PER moyen devrait ainsi être de 6 € (le
bénéfice estimé pour 2009) * 7 (le PER moyen de l’échantillon) = 42 € !!
Attention cependant, L’hypothèse sous-jacente de cette méthode est qu’il n’y a «
aucune raison » pour que des sociétés qui ont « exactement » les mêmes
caractéristiques aient des prix différents, lorsque ceux-ci sont évalués sur la base
des multiples. On comprend donc très vite la limite de cette méthode. Il est
effectivement très rare que plusieurs sociétés présentent exactement les mêmes
caractéristiques. Ainsi, avant de vous baser sur la méthode des multiples pour
fonder vos décisions de trading, assurez-vous qu’il n’existe effectivement «
aucune raison » pour que les multiples soient différents.
▶ L’approche patrimoniale
L’approche patrimoniale est certainement la plus fastidieuse mais c’est aussi la
plus simple. Elle revient à évaluer concrètement et séparément les différents
actifs et passifs de l’entreprise et à en faire la somme algébrique. On parle alors
de réévaluation de l’actif net ou encore de somme des parties (Sum of the part en
anglais).
Pourquoi une telle méthode alors même que les entreprises publient
périodiquement leur bilan ? Derrière cette méthode réside en fait l’idée vraie que
les valeurs comptables, c’est-à-dire celles figurant dans le bilan, sont souvent
différentes de la valeur réelle des actifs et des engagements de l’entreprise. Ceci
peut être lié à des raisons de normes comptables, fiscales ou historiques, ou
encore tout simplement parce que la valeur de certains actifs ou engagements
sont difficiles à évaluer. On peut notamment citer tous les actifs incorporels.
Avant d’exposer pratiquement la méthode patrimoniale, rappelons que :
l’actif du bilan = Actifs immobilisés + Besoin en fonds de roulement
(BFR),
le passif du bilan = Capitaux propres + Endettement net.
Puisque, in fine, il s’agit d’évaluer la valeur boursière des capitaux propres de
l’entreprise, la méthode patrimoniale va donc consister :
à reprendre et évaluer tout d’abord chaque ligne de l’actif du bilan, c’est-àdire toutes les immobilisations (corporelles, incorporelles, et financières), et
toutes les composantes du besoin en fonds de roulement. On obtient alors
un actif réévalué,
à évaluer ensuite l’endettement net, soit toutes les dettes bancaires et
financières à moyen et long terme, tous les engagements de crédit-bail,
toutes les ressources de trésorerie à court terme, tous les placements
financiers et enfin toutes les disponibilités en liquidités,
en soustrayant l’endettement net réévalué à l’actif réévalué on obtient alors
tout simplement la valeur réévaluée des capitaux propres que l’on compare
ensuite à la valeur boursière observée sur le marché, c’est-à-dire à la
capitalisation boursière de l’entreprise.
On comprend donc que le principal problème de cette méthode réside dans
l’évaluation même de chacun des actifs et passifs. Autrement dit, quelle valeur
retenir pour quel actif ?
on cherchera alors tout d’abord à savoir s’il existe une valeur de marché
pour l’actif ou l’engagement que l’on cherche à évaluer. Cette valeur, qui
simplifie la méthode, correspond à ce que l’on pourrait retirer d’un bien en
le vendant ;
lorsqu’il n’existe pas de valeur de marché, ce qui est notamment le cas des
actifs incorporels, l’exercice est beaucoup plus délicat et l’évaluation
devient beaucoup plus subjective.
Pour conclure cette partie sur les modèles d’évaluation, nous retiendrons surtout
qu’il n’existe pas une méthode qui soit meilleure qu’une autre. Le choix de la
méthode va surtout dépendre de l’entreprise que l’on cherche à évaluer. Utiliser
la méthode des multiples pour évaluer la valeur d’une société qui n’a peu ou pas
de concurrents est par exemple peu approprié. Utiliser l’approche patrimoniale
pour évaluer une société dont l’essentiel des actifs est incorporel, l’est tout
autant. Enfin, utiliser la méthode DCF pour évaluer une petite société dont les
dirigeants communiquent peu sur leur stratégie future peut être tout aussi
dangereux.
Mais, comme nous l’évoquions au début de ce chapitre, ce sont les analystes
financiers qui effectueront ce travail de valorisation pour vous. En pratique, vous
allez être les destinataires d’un grand nombre de recherches et de valorisations
effectuées par ces analystes. Pour chacune des valeurs étudiées, les analystes
donnent une recommandation à l’achat ou à la vente ou neutre. Nous vous
conseillons alors de ne pas vous fonder uniquement sur les recommandations
d’un seul analyste. Il ne s’agit pas de lire l’ensemble des études fournies sur une
entreprise par toutes les sociétés de courtage, mais bien de sélectionner deux ou
trois analystes dont vous aurez aussi pu auparavant apprécier la pertinence des
recommandations. Une fois votre choix effectué, veillez ensuite à bien
comprendre les hypothèses sous-jacentes que posent les analystes pour leurs
estimations. Ce travail vous paraîtra difficile au départ, mais avec le temps et
l’expérience vous pourrez vous forger votre propre opinion sur les
recommandations données par les analystes.
✓ Les facteurs influençant le prix d’un
CFD sur action
Maintenant que vous êtes capable de lire les documents comptables d’une
entreprise, d’en extraire les informations nécessaires pour calculer les principaux
indicateurs fondamentaux et que vous comprenez comment sont construits les
modèles d’évaluation, vous êtes armé pour repérer les facteurs fondamentaux
microéconomiques qui vont influencer au jour le jour le prix d’un CFD sur
action.
Ces facteurs sont nombreux. Toute information qui va modifier sensiblement les
paramètres des modèles de valorisation ou des indicateurs va donner lieu à une
réaction immédiate du prix sur le marché en impactant l’offre et/ou la demande.
Ces informations peuvent être très variées, par exemple :
les publications de résultats d’entreprises sont évidemment les premiers
facteurs influençant les prix des actions. Lorsqu’une entreprise cotée publie
des résultats trimestriels meilleurs que ceux attendus, la demande augmente
et le prix de la valeur sous-jacente également. Et inversement…
plus que les annonces de résultats, ce qui importe aussi ce sont les
prévisions et les plans stratégiques que communiquent les entreprises. Par
exemple, une entreprise qui revoit à la baisse son chiffre d’affaires pour
l’année en cours sera sanctionnée par les marchés, et inversement…
plus généralement, toute nouvelle, qu’elle soit vraie ou qu’il s’agisse d’une
simple rumeur, sur l’activité de l’entreprise (nouveau contrat, nouvelle
acquisition, plan de licenciement…) va avoir un impact sur l’offre et la
demande et donc sur les prix.
L’analyse fondamentale microéconomique est essentielle pour les traders de
CFD sur actions, notamment pour les traders de moyen et long terme. Elle ne
doit pas cependant être négligée par les traders de court terme. Il est maintenant
temps de passer à l’analyse macroéconomique, car bien évidemment la bonne
santé des entreprises n’est pas indépendante du contexte économique et financier
global.
C. L’analyse macroéconomique au
quotidien : l’importance des annonces
économiques
Les prix déterminés sur les marchés financiers en général et sur les marchés
actions en particulier dépendent d’un grand nombre de facteurs parmi lesquels
les évolutions économiques jouent un rôle primordial. On se doute bien que le
prix d’une action ne sera pas le même selon que l’on est en période de croissance
ou de récession économique. Une croissance économique plus forte, c’est
davantage d’activité, plus de chiffres d’affaires et normalement plus de bénéfices
pour les entreprises, et inversement… Il existe ainsi un vieux proverbe connu
des traders professionnels : « la marée haute fait flotter tous les bateaux », ce qui
signifie que sur un marché haussier, la plupart des actions augmentent parce que
le marché et l’économie globale prospèrent. D’autre part, cela signifie aussi que
sur un marché baissier, la plupart des actions chutent parce que le marché et
l’économie en général régressent.
Comment alors prendre en compte, au quotidien, les évolutions
macroéconomiques ? L’un des moteurs principaux derrière les marchés actions et
indices est la publication quotidienne des annonces et des indicateurs
économiques qui déterminent la confiance générale des marchés et la santé des
différentes économies dans les diverses régions du monde.
Ces indicateurs économiques aident les autorités politiques et économiques dans
leur prise de décision, mais ils sont particulièrement suivis par les intervenants
sur les marchés financiers. Ainsi, avant toute chose, un trader doit prendre
connaissance chaque matin des indicateurs qui vont être publiés dans la journée.
Ceux-ci vont conditionner sa journée de trading et ce, même s’il est un adepte de
l’analyse technique.
✓ Le calendrier des indicateurs
économiques : comment l’interpréter ?
Voici à titre d’exemple, dans le Tableau 3, le calendrier des annonces
économiques de la journée du 25 février 2011. Ce type de calendrier est
disponible dans la presse spécialisée, mais aussi généralement sur votre
plateforme de trading. C’est un service que votre courtier, s’il est bon, met à
votre disposition.
Tableau 19 : Calendrier des indicateurs économiques du 25 février 2011
Source : SaxoTrader
En observant ce tableau, vous remarquerez que pour chaque indicateur, en plus
du pays concerné, le calendrier vous annonce :
l’heure de publication de l’indicateur. Prenez soin de vérifier s’il s’agit
d’un horaire GMT ou si, au contraire, votre courtier a pris la peine de
l’adapter à votre propre fuseau horaire ;
la période pour laquelle l’indicateur est publié. Nous verrons plus loin
que les indicateurs peuvent avoir une périodicité hebdomadaire, mensuelle,
trimestrielle ou annuelle ;
la valeur de l’indicateur pour la période précédente et la prévision pour
la période attendue. Cette prévision est généralement celle du consensus.
Ceci signifie que c’est une moyenne des prévisions faites par un ensemble
d’économistes qui travaillent pour des institutions différentes. Certains
calendriers vous proposent également l’anticipation la plus haute et
l’anticipation la plus basse ;
la pertinence de l’indicateur. Cette information n’est en revanche pas
proposée systématiquement alors qu’elle est primordiale (voir plus loin).
Une fois que vous disposez d’un calendrier fiable, il s’agit de savoir l’interpréter
et d’essayer d’anticiper quelle peut être la réaction des marchés à la publication
des indicateurs. Pour cela, on retiendra trois principes de base.
▶ Principe de base numéro 1
Les indicateurs économiques n’influencent pas tous de la même façon les
marchés financiers. Certains sont plus pertinents que d’autres. La pertinence
de l’indicateur est donc une information essentielle ! Si jamais votre courtier ne
vous propose pas cette information, pas d’inquiétude, vous trouverez plus loin
dans ce livre, une définition de l’ensemble des indicateurs et une indication sur
leur pertinence.
Le graphique ci-dessous présente l’évolution du CFD sur l’indice CAC 40 en
fréquence 1 minute sur la journée du 15 février 2011. Alors même que le CAC
40 est un indice représentatif du marché français on remarque clairement que la
publication de la statistique américaine sur la vente au détail hors automobile a
une pertinence et donc un impact beaucoup plus fort que la publication du PIB
du 4e trimestre pour l’ensemble de la zone euro !
Graphique 27 : Réaction des marchés financiers à des indicateurs
économiques de pertinences différentes
On retiendra pour le moment que les indicateurs les plus importants sont les
statistiques américaines, les indicateurs les plus « avancés » et les décisions des
banques centrales.
▶ Principe de base numéro 2
Plus que le résultat de l’annonce en lui-même, ce qui importe c’est la
variation par rapport à la donnée précédente et l’écart par rapport au
consensus. On retiendra le vieil adage « achetez la rumeur, vendez la nouvelle !
». En effet, le prix observé à un moment donné sur le marché reflète toute
l’information disponible et donc aussi les anticipations des intervenants. Le
consensus des économistes qui vous est fourni dans les calendriers est donc déjà
largement pris en compte par le marché au moment de la publication de
l’indicateur. Ainsi, plus la publication de celui-ci sera « surprenante », plus la
réaction du marché sera forte !
En couplant le principe de base numéro 1 et le principe de base numéro 2, vous
imaginerez aisément l’ampleur de la réaction du marché si une statistique
particulièrement pertinente est publiée à un niveau bien différent de celui attendu
par le consensus !
Le graphique ci-dessous vous présente une très bonne illustration du principe de
base numéro 2. Il présente l’évolution du CFD sur l’indice SP 500, en fréquence
1 minute pour les journées du 18 et du 19 janvier 2011. On retrouve l’impact très
fort de la publication du nombre de nouvelles maisons construites aux ÉtatsUnis. Au-delà de la pertinence de l’indicateur, c’est aussi l’important décalage
par rapport au consensus qui a fortement impacté le marché. En revanche, la
publication de l’indice Empire Manufacturing a eu un impact relativement faible
non seulement parce que l’indice est un peu moins pertinent mais surtout parce
qu’elle était relativement en ligne avec le consensus et offrait peu de variation
par rapport à la dernière publication.
Graphique 28 : Réaction des marchés financiers à un indicateur présentant un
écart par rapport au consensus
▶ Principe de base numéro 3
L’impact des statistiques pertinentes est immédiat et la volatilité s’accroît
généralement au moment de la publication. Le plus souvent, en effet, le
marché évolue à la seconde même de la publication des statistiques. Celle-ci
peut alors donner de très bonnes opportunités pour mettre en place des trades
gagnants. Nous vous présenterons dans le dernier chapitre de cet ouvrage des
stratégies de trading basées sur les annonces économiques.
Pour le moment, mentionnons déjà qu’il faut donc agir très rapidement si l’on
souhaite profiter au maximum du mouvement impulsé par les publications
d’indicateurs économiques. Parfois, l’annonce de certains résultats déclenche
même des retournements complets de tendance. Nous vous invitons cependant à
attendre l’annonce du chiffre et à observer la tendance qui se dessine avant de
prendre position… mais n’attendez pas trop non plus ! En général, si vous
souhaitez profiter de l’annonce, 30 secondes d’attente vous permettront d’être
dans la bonne tendance. Attention, ceci est très variable selon l’importance de la
surprise provoquée par l’annonce et lorsque cette surprise est importante, ces
trente secondes de délai vous priveront forcément d’une grosse partie des plusvalues potentielles sur le mouvement. Une autre solution peut alors consister à
laisser passer le mouvement pour profiter de la correction liée notamment aux
prises de bénéfices après l’annonce.
Le graphique ci-dessous, qui présente de nouveau la réaction du marché à la
publication du PIB américain, illustre très bien le principe de base numéro 3.
Graphique 29 : Publication des indicateurs économiques et volatilité des
marchés financiers
✓ Connaître et reconnaître les indicateurs
pertinents
En observant les calendriers, vous pourrez remarquer que les indicateurs portent
sur un éventail très varié de statistiques économiques ou autres événements
majeurs. Par exemple, les calendriers peuvent faire référence à :
des décisions sur les taux directeurs des banques nationales ;
des discours des présidents des différentes banques mondiales ;
des statistiques sur le chômage ;
des statistiques sur la balance commerciale ;
des statistiques sur la production industrielle / manufacturière ;
des statistiques sur le PIB des différentes zones économiques ;
des indicateurs de confiance des consommateurs/entrepreneurs.
Comment classer et hiérarchiser ces indicateurs et ces événements ? Les
économistes ont pour habitude de distinguer quatre grandes catégories
d’indicateurs et d’événements :
les indicateurs d’offre ;
les indicateurs de demande ;
les indicateurs d’emploi ;
les indicateurs monétaires ou financiers et d’inflation.
Nous vous présentons ci-dessous ces grandes catégories et vous proposerons
ensuite des tableaux détaillés des indicateurs disponibles pour les États-Unis et
la zone euro.
▶ Les indicateurs d’offre
Les indicateurs d’offre permettent de préciser la quantité de biens et services
produite dans une économie durant une période passée. Ces indicateurs sont
calculés et publiés par les offices statistiques nationaux. Les indicateurs les plus
significatifs sont :
le produit intérieur brut. Il est publié trimestriellement et mesure la
croissance économique de la zone considérée au trimestre précédent ;
la production industrielle et la production manufacturière qui sont publiées
mensuellement. Le taux d’utilisation des capacités de production est publié
en même temps que la production industrielle ; il donne une bonne
indication des tensions présentes ou non au sein de l’appareil productif.
Le PIB et la production industrielle sont très importants mais ont une capacité
prédictive relativement faible. C’est pourquoi sont publiés également
parallèlement des indicateurs constitués à base d’enquêtes qui visent à cerner de
manière plus actuelle le cycle de production et ses évolutions. Il s’agit :
des indices d’activité des directeurs d’achat ;
des indices d’activité des FED régionales (Regional Federal Reserves) aux
États-Unis ;
des indicateurs avancés ;
des indices de confiance des entreprises (Indice IFO en Allemagne, Indice
du climat des affaires et de confiance des entreprises en France).
Parmi ces indicateurs, les indices d’activité des directeurs d’achat sont sans
aucun doute les plus importants et les plus pertinents. Ceci tient au fait :
qu’ils ont une capacité prédictive très forte : ils sont très corrélés avec les
autres indicateurs d’offre et surtout ils sont les premiers disponibles, publiés
pour le mois n la première semaine du mois n + 1 ;
Ils sont construits de la même façon pour tous les pays et autorisent donc
les comparaisons internationales.
Les indices d’activité des directeurs d’achat sont des enquêtes d’opinions sur
l’état de l’activité auprès des directeurs d’achats des grandes entreprises. Voici
leurs principales caractéristiques :
périodicité : mensuelle,
dénomination : Indice ISM et indice Chicago PMI aux États-Unis, Indice
PMI en Europe,
2 indices : manufacturier, non-manufacturier,
plusieurs composantes (production, emploi, commandes…),
échelle de 0 à 100, un chiffre supérieur à 50 signale une expansion de
l’activité du secteur considéré par rapport au mois précédent, un chiffre
inférieur une contraction.
Le graphique ci-après présente l’évolution comparée de l’indice ISM
manufacturier et de la production industrielle aux États-Unis. Si la corrélation
n’est pas parfaite, elle est visiblement très importante !
Graphique 30 : Indice ISM manufacturier et Production industrielle aux
États-Unis
Source : Bloomberg
▶ Les indicateurs de demande
Les indicateurs de demande décrivent la destination des biens et services
produits. Les principaux indicateurs de demande sont la consommation,
l’investissement et le commerce extérieur. Il existe un grand nombre
d’indicateurs différents pour chacune de ces catégories, les plus pertinents sont
en gras
parmi les indicateurs de consommation, on retiendra la composante du PIB
trimestrielle ainsi que les ventes au détail, les crédits à la consommation,
les ventes automobiles et les chiffres d’affaires des grands magasins ;
les principaux indicateurs d’investissement sont la composante du PIB
trimestrielle, l’investissement des ménages avec les permis de construire,
les mises en chantier, les ventes de logements (neufs et existants),
l’investissement des entreprises avec surtout les commandes de biens
durables et le taux d’utilisation des capacités de production ;
pour le commerce extérieur, les principaux indicateurs sont la balance
courante et la balance commerciale publiées mensuellement et qui
représentent le solde des exportations et des importations de biens et
services.
Parmi les indicateurs de demande on retiendra aussi tous les indicateurs relatifs à
la confiance des ménages. Aux États-Unis, il s’agit de l’indice de confiance de
l’Université du Michigan et de l’indice du Conference Board. En Europe, il
s’agit de l’indice de confiance des ménages publié par l’INSEE en France et par
Eurostat pour la zone euro. Ces indices de confiance des ménages sont très
importants car ils constituent de très bons indicateurs avancés de la
consommation. En effet, un ménage qui n’a pas confiance est généralement peu
enclin à consommer, et préfère épargner au cas où… Le graphique ci-dessous
illustre cette propriété en présentant l’évolution comparée de l’indice de
confiance des consommateurs et des ventes de détail aux États-Unis.
Graphique 31 : Confiance des consommateurs et ventes de détail aux États-
Unis
Source : Bloomberg
▶ Les indicateurs d’emploi
Les principaux indicateurs d’emploi sont :
le taux de chômage ;
les inscriptions hebdomadaires au chômage (aux États-Unis) ;
les variations du nombre de demandeurs d’emploi (en France, en
Allemagne) ;
les variations du nombre d’emplois salariés (NFP) aux États-Unis.
Les indicateurs d’emploi sont particulièrement importants pour les marchés
lorsque l’on sait que moins d’emplois, c’est moins de revenus pour les ménages,
c’est une confiance générale de l’économie qui baisse aussi, c’est également
moins de capacité de production pour les entreprises et c’est donc, in fine, moins
de consommation et moins de croissance. Encore une fois, le graphique cidessous illustre très bien cette nouvelle relation macroéconomique.
Graphique 32 : Variation de l’emploi non agricole et Confiance des
consommateurs aux États-Unis
Source : Bloomberg
▶ Les indicateurs monétaires et financiers
et les indicateurs d’inflation
Parmi ces indicateurs, on citera tout d’abord les indices de prix qui permettent
d’évaluer le niveau de l’inflation dans une zone géographique. Ces indicateurs
sont très importants car l’inflation constitue l’un des objectifs de politique
monétaire des banques centrales, voir l’unique objectif pour certaines d’entre
elles (comme la Banque Centrale Européenne). Plus ou moins d’inflation dans
une économie peut alors impliquer une modification de la politique monétaire,
ce qui, nous allons le voir, a une très grande influence sur les marchés financiers
et sur les marchés actions.
Les principaux indicateurs de prix sont les indices de prix à la consommation, les
indices de prix à la production et les déflateurs du PIB et de la consommation
des ménages. Ces indicateurs sont généralement publiés en distinguant leurs
différentes composantes, et notamment la composante hors alimentation &
énergie qui est particulièrement importante. On parle alors d’indice CORE ou
d’indice d’inflation sous-jacente. Au côté des indicateurs de prix, les indicateurs
de masse monétaire sont aussi assez suivis par les marchés, compte tenu du lien
théorique qu’elle est supposée entretenir avec l’inflation.
Parmi les indicateurs monétaires et financiers, les plus importants sont sans
aucun doute tous les indicateurs relatifs à la conduite des politiques monétaires.
Le plus important indicateur est le niveau du (des) taux directeur(s) des banques
centrales. Il s’agit du taux de refinancement (taux refi) en Europe et du taux
objectif des fonds fédéraux (Fed fund target) aux États-Unis. Les banques
centrales se réunissent de façon périodique pour décider du niveau des taux
d’intérêt. Ces réunions sont donc des événements incontournables du calendrier
économique. Les dates de réunion sont connues plusieurs mois à l’avance, et
même plus d’une année à l’avance. Vous pourrez trouver ces dates de réunion
sur les sites officiels des différentes banques centrales. On retiendra déjà que la
BCE (Banque Centrale Européenne) et la BOE (Bank of England) se réunissent
généralement le premier jeudi de chaque mois. La décision de la BOE est
annoncée à 13 h 00 (heure de Paris), celle de la BCE à 13 h 45 (heure de Paris).
La Fed (la banque centrale américaine) se réunit, quant à elle, toutes les 6 à 8
semaines.
Les modifications des taux directeurs des banques centrales ont une influence
considérable sur l’ensemble des marchés financiers, car ils vont influencer
l’ensemble des taux d’intérêt en vigueur dans les économies. Ces derniers ont à
leur tour un impact très fort sur la rentabilité, la croissance, les bénéfices des
entreprises et des ménages et donc sur l’économie dans son ensemble.
Au côté de ces réunions et annonces sur les taux directeurs, les rapports et
discours des banques centrales sont aussi très importants à suivre :
aux États-Unis, la Fed publie en général deux semaines avant sa réunion, un
rapport complet sur son évaluation de la situation économique des ÉtatsUnis. Ce rapport est plus connu sous le nom de Beige Book. Quelques
semaines après sa réunion (et avant la réunion suivante), la Fed publie alors
les minutes de cette réunion. Il s’agit du compte-rendu des débats entre les
différents gouverneurs. On y apprend aussi le résultat du vote et le nom des
votants pour chacune des options qui se présentaient (hausse, baisse des
taux directeurs ou maintien du statu quo) ;
en Europe, la BOE publie également les minutes de sa réunion. Ceci n’est
pas le cas pour la BCE. En revanche, celle-ci tient toujours une conférence
de presse à l’issue de sa réunion pour expliquer sa décision. Cette
conférence a toujours lieu à 14 h 30, soit 45 minutes après l’annonce sur les
taux directeurs.
✓ Les indicateurs par zone géographique
▶ Les principaux indicateurs des ÉtatsUnis
Les indicateurs américains en général sont les plus importants dans un contexte
où l’économie américaine reste, quoi qu’il arrive, l’un des principaux moteurs de
l’économie mondiale. Il arrive ainsi fréquemment que les indicateurs américains
aient plus d’influence sur les marchés financiers des autres zones géographiques
que les indicateurs propres à la zone.
Les indicateurs américains ont une pertinence variable et évolutive en fonction
du contexte économique général. Il existe néanmoins des indicateurs qui restent
pertinents et très importants quel que soit le contexte économique. Il s’agit bien
sûr de tout indicateur ayant trait à la politique monétaire de la Fed, des indices
ISM, des Non Farm Payrolls (emploi non agricole), des ventes de détail et des
indices de confiance des consommateurs (conference board index et michigan
index). Viennent ensuite, le PIB, la production industrielle et les commandes de
biens durables. Le tableau ci-dessous vous présente une revue détaillée des
indicateurs américains.
Tableau 20 : Les principaux indicaeurs des États-Unis
▶ Les principaux indicateurs de la zone
euro
La majeure partie des indicateurs les plus pertinents pour la zone euro sont en
fait des indicateurs allemands. Ceci tient au fait que l’Allemagne reste la
première économie de la zone euro avec un PIB représentant 30 % du total du
PIB de la zone euro. Les indicateurs allemands les plus suivis sont l’indice de
confiance des entreprises IFO, les indices de prix à la consommation et le PIB.
Au côté des statistiques allemandes, les statistiques agrégées au niveau de la
zone euro peuvent aussi avoir une pertinence relativement forte, c’est le cas des
indices PMI manufacturier et des services, ou encore des indices de prix calculés
par Eurostat. Enfin, tout ce qui touche de près ou de loin à la politique monétaire
de la BCE reste sans aucun doute ce qui impacte le plus les marchés européens.
« Malheureusement » les statistiques françaises ont un impact relativement
marginal, à l’exception peut-être du PIB.
Tableau 21 : Les principaux indicateurs de la zone euro
Les tableaux précédents vous guideront dans l’analyse du calendrier
économique. Cependant, même s’il est nécessaire de se tenir informé de ces
annonces, il est inutile de tout connaître. Comme nous le disions précédemment,
vous retrouverez, quotidiennement, l’ensemble de ces informations sur les sites
spécialisés, dans la presse financière et dans la newsletter de votre courtier.
En revanche, il est important que vous sachiez quel est l’impact possible des
indicateurs sur les marchés financiers. Ainsi, vous retiendrez d’abord les trois
principes de base que nous avons présentés. Ensuite il vous faudra connaître le
sens dans lequel l’indicateur va influencer le marché sur lequel vous intervenez.
Nous vous conseillons alors de garder aussi sous le coude le tableau suivant qui
résume l’impact théorique sur les marchés actions de chacune des grandes
catégories d’indicateurs selon le sens d’évolution des indicateurs.
Tableau 22 : Impact théorique des indicateurs sur les marchés actions
Catégorie de
l’indicateur
Indicateurs
d’offre
Indicateurs de
demande
Indicateurs
d’emploi
Indicateurs
d’inflation
Niveau de l’indicateur par
rapport au mois précédent et au
consensus
Sens de réaction
des marches
actions
En Hausse et/ou au-dessus du
consensus
↗
En baisse et/ou au-dessous du
consensus
↘
En Hausse et/ou au-dessus du
consensus
↗
En baisse et/ou au-dessous du
consensus
↘
En Hausse et/ou au-dessus du
consensus
↗
En baisse et/ou au-dessous du
consensus
↘
En Hausse et/ou au-dessus du
consensus
↘
En baisse et/ou au-dessous du
consensus
↗
Indicateurs de
politique
monétaire
Hausse des taux directeurs ou
discours haussier des banquiers
centraux
↘
Baisse des taux directeurs ou
discours baissier des banquiers
centraux
↗
Vous avez désormais une bonne vue d’ensemble des analyses nécessaires à vos
prises de décisions sur le marché des CFD. Il n’y a pas de préférence à avoir
entre analyse technique et analyse fondamentale (micro ou macroéconomique).
Toutes ces analyses peuvent vous être utiles, quel que soit votre style de trading,
court terme, moyen terme, long terme. Il suffit juste de savoir les utiliser à bon
escient et de les combiner afin de mettre le maximum de chances de succès de
son côté :
si vous êtes un trader de très court terme, et que vous affectionnez plus
particulièrement l’analyse technique pour mettre en place vos trades, ne
négligez pas pour autant le calendrier économique ! Un indicateur très
pertinent peut éventuellement être publié le jour de votre trade et impliquer
un retournement de tendance qui invalidera tous vos signaux techniques ;
inversement, si pour vous, seule l’analyse fondamentale a du sens, ne
négligez pas pour autant les signaux que vous donnent l’analyse technique
sur les tendances et les points techniques importants. Ils vous aideront à
déterminer vos points d’entrée et de sortie et augmenteront ainsi vos
potentiels de gain !
Chapitre IV
GÉRER AU MIEUX SON PORTEFEUILLE
DE CFD
Ce chapitre présente tout ce que vous devez connaître pour gérer au mieux votre
portefeuille de CFD et ainsi dégager le maximum de plus-values tout en limitant
également les risques de pertes.
Dans une première partie, nous vous présentons les règles de base du money
management, c’est-à-dire celles vous permettant d’allouer au mieux votre capital
de départ. Ces règles sont fondamentales, elles sont propres à chaque trader et
dépendent notamment de son aversion pour le risque et de sa psychologie.
Dans une seconde partie, nous vous présentons les différentes stratégies que
vous pouvez mettre en place avec les CFD. Celles-ci sont nombreuses et variées
et ont toutes fait le succès de grands traders professionnels. Ce sera alors à vous
de choisir celle qui vous convient le mieux, en fonction des règles de money
management que vous vous serez fixées, de vos méthodes d’analyses préférées
(techniques et/ou fondamentales) ou encore de votre horizon de trading (très
court terme, moyen terme ou très long terme).
1. MONEY MANAGEMENT
Dans cette partie, nous allons donc présenter les bases du money management
qui doivent vous permettre d’optimiser la gestion de votre capital. Les règles du
money management vous aident à déterminer quelle proportion de votre capital
vous allez allouer à chacune des positions que vous prenez, qu’il s’agisse de
positions longues ou courtes, de court terme ou de long terme. Dès qu’il est
question de money management, il est nécessaire d’aborder également quelques
notions de psychologie car, sur les marchés, votre pire ennemi est souvent…
vous-même !
A. Les principes de base du money
management
Un bon money management de votre capital est primordial : il vous permet de
maîtriser vos pertes et d’optimiser vos gains. Les règles du money management
doivent ainsi vous permettre de définir la composition optimale de votre
portefeuille. En d’autres termes, le money management doit vous permettre de
déterminer :
la proportion de votre capital total de départ que vous affectez à des
positions sur CFD et celle que vous laissez sous forme de liquidités.
Puisque les CFD sont des produits à marge, il s’agit donc aussi de
déterminer l’effet de levier total de votre portefeuille ;
les différentes positions que vous allez prendre et la proportion de votre
capital que vous allouez à chacune de ces positions.
✓ Savoir ce que vous êtes prêt à risquer
Savoir ce que vous êtes prêt à risquer avant même d’entrer dans un trade est un
principe fondamental. Si vous n’engagez pas une proportion trop grande de vos
fonds sur un ou plusieurs trades, alors vous aurez la possibilité de continuer à
trader quel que soit le résultat de votre trade.
Vous devez tout d’abord déterminer le montant total de votre capital que vous
êtes prêt à risquer sur différents trades sur les CFD. Sachant que les CFD sont
des produits à marge, souvenez-vous que le capital que vous allouez à un trade
peut être complètement perdu si jamais le marché n’évolue pas dans votre sens.
Affecter tout son capital à du trading sur marge peut ainsi s’avérer très très
risqué. Comme nous vous l’expliquions dans le chapitre 2, nous vous
déconseillons d’affecter plus de 50 % de votre capital au trading sur les CFD. Ce
pourcentage peut varier en fonction des conditions de marché et de votre propre
aversion pour le risque.
Une fois que vous avez déterminé l’effet de levier total de votre portefeuille,
c’est-à-dire la proportion de votre capital que vous allouez à des besoins en
marge, vous devez ensuite décider du pourcentage de ce capital que vous êtes
prêt à risquer sur chaque trade. C’est à vous de décider si vous souhaitez adopter
une approche plutôt agressive ou plutôt conservatrice. Si vous souhaitez adopter
une approche plus agressive, vous pouvez risquer un pourcentage plus élevé de
vos fonds d’investissement. Inversement, si vous souhaitez être plus prudent,
alors vous pouvez vous fixer un pourcentage moins élevé. C’est à vous de
déterminer quel pourcentage vous êtes prêt à risquer. Rappelons qu’il est
déconseillé d’affecter plus de 5 % de son capital à un seul trade. Au-delà de
votre propre aversion pour le risque, nous vous présenterons plus loin quelques
principes élémentaires pour déterminer au mieux le pourcentage alloué à chaque
trade.
Lorsque vous avez décidé de ce pourcentage, le montant à affecter à chaque
trade se détermine à l’aide d’une formule mathématique très simple. La plupart
des investisseurs se sentent à l’aise pour risquer à peu près 2 % du montant total
de leurs comptes. Ainsi, une fois que vous avez décidé quel pourcentage vous
êtes prêt à risquer, tout ce que vous avez à faire c’est d’entrer cette valeur dans
l’équation suivante :
Montant de votre compte x pourcentage de risque = montant à risquer
Si votre compte est de 50 000 € et que vous souhaitez en risquer au maximum 2
%, sur un trade, vous ne pouvez donc pas risquer plus de 1 000 € (50 000 € x
0,02 = 1 000 €).
Souvenez-vous que cette somme représente le montant maximum à risquer sur
un seul trade. Il se peut que vous ayez bien plus à risquer si vous avez d’autres
investissements en cours. Si vous êtes sur cinq trades en même temps, vous
risquez 1 000 € par trade, soit un montant total prêt à risquer de 5 000 €. Vérifiez
bien que le montant total engagé est inférieur à la limite que vous vous êtes fixée
par rapport à la proportion totale de votre portefeuille qui doit être affectée à des
positions risquées.
✓ L’évaluation des ratios « gains/pertes »
et « risque/rendement »
Avant de prendre une quelconque décision sur la répartition de votre capital, et
donc de déterminer la proportion de celui-ci allouée à chaque trade, il vous faut
calculer les probabilités de gains ou de pertes pour chacun des CFD que vous
souhaitez traiter. Estimer ces probabilités revient alors à déterminer les ratios «
gains/pertes » de chacune de vos positions. L’objectif étant, bien sûr, que pour
chaque trade la probabilité de gains soit supérieure à la probabilité de perte (i.e.
que le ratio gains/pertes soit supérieur à 1 !). Cependant, dans vos estimations,
ne vous attendez pas à avoir des ratios de type 30:1 (un potentiel de gain 30 fois
supérieur au potentiel de perte), ceux-ci ne dépassent généralement pas les 5:1.
Dans la pratique, il n’existe pas encore de formule miracle permettant de
déterminer le risque ou le potentiel de gain sur telle ou telle position sur CFD.
C’est à vous qu’il revient d’étudier le potentiel haussier ou baissier du CFD sur
lequel vous souhaitez intervenir. Après la lecture du chapitre 3, vous avez tous
les éléments en main pour utiliser l’analyse technique et/ou l’analyse
fondamentale afin d’évaluer le potentiel de gain et le potentiel de perte. On aura
tout de même bien compris que la détermination de tels ratios reste en partie
subjective et très liée à la psychologie de l’investisseur.
Déterminer les probabilités de gain n’est possible qu’à condition de se pencher
sur le risque que comporte votre investissement. Comme nous l’avons vu
auparavant, plus la volatilité d’un marché est forte, plus le risque est grand.
Ainsi, il est beaucoup plus risqué d’investir sur un CFD action avec une petite
capitalisation boursière et une faible liquidité, que sur un CFD indice. Mais il ne
faut pas oublier non plus que, plus la volatilité d’un marché est forte, plus les
potentiels de gains sont élevés. Ces deux paramètres permettent alors de mesurer
le ratio risque/rendement de l’investissement. Attention cependant,
paradoxalement ce ratio écrit en numéraire se lit de façon inversée : un ratio
risque/ rendement de l’investissement égal à 4:1 signifie que le rendement
potentiel de votre investissement est quatre fois supérieur au risque encouru.
Tous ces paramètres pris en compte, et en supposant que vous avez évalué le
plus objectivement possible les ratios gains/pertes, il devient évident que pour
manager au mieux votre portefeuille, celui-ci doit aussi bien comprendre des
positions sur CFD risquées mais à fort potentiel de gain, que des positions « plus
sûres » présentant un potentiel de rentabilité inférieur. La prise de risque
dépendant essentiellement de la psychologie de l’investisseur, la logique reste
que la probabilité de rentabiliser votre investissement soit supérieure à votre
perte potentielle.
À partir de l’évaluation des ratios « gains/pertes » et « risque/rendement », voici
donc les premières règles de base du money management :
Toute position dont les ratios « gains/pertes » et « risque/rendement » sont
inférieurs à 1 doit être éliminée ou prise dans l’autre sens. En effet,
supposons que le ratio gains/pertes sur une position longue sur un CFD soit
de 1:4, cela signifie que le potentiel de gain (à la hausse) est 4 fois inférieur
au potentiel de perte (à la baisse). Ceci signifie donc bien que le ratio d’une
position courte sur le même CFD est 4:1 !
La proportion du capital allouée à une position sera d’autant plus forte que
son ratio gains/pertes est important. Ainsi, une position dont le ratio
gains/pertes est très élevé pourra représenter une proportion importante de
votre capital, soit 5 % ou plus. En revanche, les positions avec un ratio
gains/pertes très faible (tout juste supérieur à 1) ne devraient pas excéder 1
% voir 0,5 % de votre capital.
✓ Diversification et corrélation
Une autre règle de base du money management est la diversification ! Le dicton
« ne jamais mettre tous ses œufs dans le même panier » s’applique très bien
lorsqu’il s’agit d’investir sur les marchés financiers. Certes, vous gagnerez très
certainement moins en répartissant votre capital sur différents produits qu’en
investissant tout sur un seul qui, « par chance », marche très bien. Mais en même
temps, vous réduirez le risque de voir votre capital s’évaporer à cause d’un
mauvais placement.
Prenons l’exemple d’un business angel, l’un de ces hommes d’affaires qui
investissent dans de jeunes entreprises en échange de parts. Aucun d’entre eux
ne se risque à investir tous ses fonds dans un seul projet, aussi prometteur qu’il
paraisse. Il vaut mieux investir une part des fonds disponibles dans 10
entreprises et espérer en voir une se développer fortement, ce qui compensera
largement les éventuelles pertes liées aux autres investissements.
La diversification nous ramène donc de nouveau à la notion du ratio gain/risque.
Pour maximiser ce ratio, il faut bien sûr viser les investissements à fort potentiel
de rendement mais se préoccuper également de la notion du risque et inclure
ainsi dans le portefeuille des investisseurs à potentiel moindre mais à risque
moins élevé.
Comment diversifier au mieux son portefeuille ? La notion de diversification est
directement liée à celle de corrélation entre les différents actifs financiers.
Statistiquement, le coefficient de corrélation entre deux actifs financiers X et Y
est calculé à partir de la formule suivante :
xi et yi représentent respectivement le prix de l’actif X et de l’actif Y à la date i.
et
représentent
respectivement le prix moyen de l’actif X et de l’actif Y sur la période qui va de
la date t = 1 à la date t = N.
Le coefficient de corrélation est toujours compris entre – 1 et 1 :
Plus le coefficient est proche de 1, plus les deux actifs financiers sont
corrélés positivement, ceci signifie que leur prix varie dans le même sens et
exactement dans les mêmes proportions lorsque le coefficient est égal à 1.
Inversement, plus le coefficient est proche de – 1, plus les deux actifs
financiers sont corrélés négativement. Ceci signifie que leur prix a tendance
à varier en sens inverse. Si le prix de l’actif X progresse de 1 alors le prix
de l’actif Y, lui, baisse de 1.
Enfin, lorsque le coefficient de corrélation est proche de 0, les deux actifs
sont faiblement voire pas du tout corrélés, leur prix varie indépendamment
l’un de l’autre.
Pour diversifier au mieux votre portefeuille, ou au moins être conscient des
risques qu’il comporte, il est donc très important que vous étudiiez les
corrélations qui peuvent exister entre les différentes positions qui le composent :
Plus la corrélation positive entre vos différentes positions sera importante,
moins la diversification de votre portefeuille est grande et plus le risque, lui,
est élevé. Inversement, plus la corrélation entre vos différentes positions est
faible, plus la diversification est importante et moins grand est le risque
total que vous prenez.
Lorsque les positions de votre portefeuille sont négativement corrélées, le
risque est relativement faible, car ce que vous pouvez perdre sur une
position sera compensé par le gain sur une autre. Néanmoins, le potentiel de
gain total de votre portefeuille est lui aussi beaucoup plus limité.
Ainsi, la prise en compte des corrélations entre les différentes positions de votre
portefeuille vous aidera à mieux gérer le risque et à mieux déterminer la
proportion à allouer à chaque position. Elle vous permettra aussi d’éviter
certaines erreurs et même de mettre en place des stratégies en partie aberrantes :
Si votre aversion au risque est faible, et que vous cherchez un maximum de
plus-values en un minimum de temps, vous aurez alors tendance à détenir
un portefeuille dont les positions sont assez corrélées et qui présente des
ratios rendements/risques faibles. Vous allouerez aussi une proportion
importante de votre capital à chaque position. La stratégie sera inverse si
votre aversion pour le risque est forte.
Avant de mettre en place une nouvelle position, vous vérifierez que le CFD
sur lequel elle porte ne présente pas une corrélation négative forte avec
l’une des positions que vous détenez déjà. Supposons par exemple que vous
avez une position longue sur le CFD CAC40 et que la corrélation de ce
CFD avec celui sur l’indice DAX soit de 0,99, mettre alors en place une
position courte sur le CFD DAX n’a réellement que peu d’intérêt !
Dans la pratique, nous vous conseillons de construire, sur Excel par exemple ou
tout autre outil du même genre, des tableaux croisés reprenant les coefficients de
corrélation entre les prix des différents CFD sur lesquels vous intervenez.
Attention, si vous observez bien la formule du coefficient de corrélation, vous
remarquerez que celui-ci va dépendre de la période que vous avez retenue pour
le calculer :
Autrement dit, les coefficients de corrélation peuvent varier au cours du
temps, notamment en fonction des évolutions macroéconomiques.
Il est donc important que vous choisissiez une période qui ne soit ni trop
courte, ni trop longue, et surtout que vous mettiez régulièrement à jour vos
calculs. Certains traders professionnels calculent d’ailleurs les coefficients
de corrélation sur des périodes glissantes afin d’en mesurer plus clairement
l’évolution.
B. Trading et psychologie
Maintenant que vous connaissez les règles de base du money management, il est
utile que nous abordions la délicate question de la psychologie !
Les intervenants sur les marchés actions et CFD ne sont pas seulement des
concurrents entre eux, ils sont aussi des compétiteurs avec eux-mêmes. Comme
tout le monde, les traders peuvent être émotionnels et irrationnels, et leurs
émotions peuvent facilement devenir leurs pires ennemies. De tels instincts et
émotions peuvent amener au succès, mais il y a de fortes chances pour qu’ils
provoquent des pertes importantes, à moins que le trader n’apprenne à les
contrôler de manière efficace. C’est pour cette raison que comprendre la
psychologie du trading est essentiel.
✓ Survivre pour mieux trader demain
Survivre pour mieux trader demain est peut-être l’objectif le plus important. Peu
importe si vous prenez de mauvaises décisions pendant une période, si vous
vivez pour mieux trader demain, vous aurez l’opportunité de pouvoir couvrir vos
pertes et éventuellement atteindre le succès attendu. Les règles de bon sens que
nous vous conseillons d’intégrer à vos méthodes de trading vous permettront de
sortir indemne de tous les pièges tendus par les marchés actions et CFD. Si vous
assimilez ces règles, vous aurez déjà un très bon avantage par rapport à la
plupart des investisseurs. Cependant, cet avantage signifie que vous ne devez pas
seulement survivre au marché, mais aussi le surpasser.
Le seul facteur qui pousse la plupart des investisseurs à se surpasser et à
supporter des pertes catastrophiques est l’avidité. Les investisseurs prennent
souvent des risques inutiles. Il arrive très souvent qu’ils soient convaincus qu’un
seul indicateur est l’unique moyen d’atteindre le succès. La plupart des
investisseurs ont confiance en des indicateurs précis. En effet, beaucoup d’entre
eux se concentrent sur des marchés précis et espèrent que les nombreuses
données quantitatives et qualitatives qu’ils accumulent leur permettront
d’atteindre le succès qu’ils espèrent. Néanmoins, les marchés sont dynamiques et
essentiellement volatils, et il n’existe aucune certitude dans un tel
environnement. Ce qui suit a pour objectif de vous présenter les erreurs de bases
commises par les traders, toutes étant liées à la psychologie.
✓ Le danger d’un excès de confiance
Un trader trop confiant peut facilement altérer son analyse du marché et donc ses
performances de trading. Par exemple, lorsqu’un trader est persuadé qu’il n’a
plus besoin d’apprendre et qu’il connaît déjà le « business » par cœur, il y a de
bonnes chances pour qu’il subisse des revers sur le long terme à cause de cet
excès de confiance.
Les traders trop confiants ont tendance à se causer eux-mêmes des problèmes
parce qu’ils traitent trop fréquemment ou placent des trades extrêmement larges
avec l’intention de faire un maximum de gains. L’excès de confiance cause leur
désastre.
Si vous souhaitez savoir si vous avez tendance à être trop confiant lorsque vous
traitez, posez-vous la question suivante : « Ai-je déjà retardé ou renversé une
position parce que je ne pouvais pas envisager d’avoir tort ? » De la même
façon, vous pouvez vous poser la question suivante : « Ai-je déjà manqué de
prudence en misant beaucoup plus que le montant que je m’étais fixé ? »
Le meilleur moyen de surmonter l’excès de confiance, c’est de vous fixer des
règles strictes de risk management. Ces règles doivent limiter le nombre de
marchés sur lequel vous investissez, le nombre de CFD que vous traitez en
même temps, le montant total que vous êtes prêt à risquer sur un seul trade.
Autrement dit, un money management solide et cohérent est déjà la première clé
du succès.
✓ Le danger de l’obstination
Lorsque les traders sont trop obstinés, ils risquent de rencontrer des problèmes
parce qu’ils sont convaincus que les tendances actuelles resteront à jamais
identiques ou que les entreprises qu’ils ont toujours favorisées ne les laisseront
jamais tomber. En raison du fait qu’ils sont souvent émotionnellement attachés à
une action ou à un CFD, ils continuent d’investir d’une manière qui est
irrationnelle et qui ne s’adapte aucunement au marché lorsque les circonstances
changent. Ils peuvent perdre énormément d’argent parce qu’ils restent bloqués
sur une seule tendance.
Pour savoir si vous êtes obstiné, posez-vous les questions suivantes : « Ai-je déjà
perdu de l’argent parce que je ne pouvais pas accepter qu’une tendance change ?
»
Une bonne méthode pour vaincre une situation d’obstination est de chercher de
nouvelles perspectives. Regardez de nouvelles périodes de temps sur votre
graphique. Si vous vous fiez habituellement à des graphiques horaires, regardez
tout d’abord les graphiques journaliers et hebdomadaires afin d’examiner des
tendances à long terme ainsi que des niveaux de support et de résistance. Vous
pouvez aussi examiner des graphiques de court terme pour voir si les tendances
se renversent.
✓ Le besoin de confirmation
Le risque lié au besoin de confirmation c’est l’habitude de chercher des
informations qui supportent vos convictions. Si par exemple vous anticipez que
le prix de l’action Thomson va augmenter, vous allez lire et prendre en compte
uniquement les informations qui confirment votre sentiment haussier.
Les traders qui recherchent une confirmation ont tendance à ignorer des signes
qui les protégeraient normalement des pertes. Le besoin de confirmation peut en
réalité vous faire perdre de l’argent parce que les décisions d’acheter ou de
vendre, ou même de ne rien faire, sont basées sur une seule catégorie
d’informations : celles qui vous arrangent !
Pour savoir si vous avez une tendance au besoin de confirmation, posez-vous la
question suivante : « Combien de fois ai-je cherché des signes pouvant me
démontrer que mon analyse était en fait erronée ? » Si votre réponse est rarement
ou jamais, il est probable que vous n’avez pas pour habitude de rechercher des
preuves pouvant invalider votre raisonnement et, dans ce cas-là, vous devriez
travailler pour vous assurer que ce manque de recherche ne désavantage pas
votre jugement.
Une bonne façon de pallier au problème du besoin de confirmation est de trouver
quelqu’un ou un groupe avec lequel vous pouvez discuter de vos opérations, sur
un forum ou un chat par exemple. Des traders avec des idées et des visions
différentes vous aideront à réviser vos méthodes de trading. Parfois, vos
convictions sont confirmées par les jugements d’autres traders, mais parfois elles
sont confrontées à des opinions divergentes.
✓ L’aversion au risque
L’aversion au risque est basée sur l’idée que perdre 1 000 € vous affectera
émotionnellement plus que de gagner 1 000 €. Cette émotion forte étant souvent
plus puissante que l’avidité. Un refus d’abandonner une position en perte vous
amènera non seulement à subir des pertes encore plus lourdes, mais vous
empêchera aussi de trouver de meilleurs investissements dans le futur.
Si vous souhaitez savoir si vous risquez d’être désavantagé par le préjudice de
l’aversion au risque, posez-vous la question suivante : « Ai-je déjà persisté à
préserver une position en perte, au-delà du point auquel je savais que j’aurais dû
abandonner, et ce parce que j’espérais que la tendance allait se renverser et
effacer toutes mes pertes ? »
Une façon de surmonter le préjudice d’aversion au risque de perte est de trader
avec des ordres stop. Beaucoup de traders traitent en imaginant un ordre stop qui
reste malheureusement fictif ! Une fois cet ordre stop fictif atteint, ils laissent
souvent leurs émotions interférer avec leur jugement et ne clôturent finalement
pas leur position. Ils cherchent alors à justifier leurs mauvaises décisions, ce qui
les empêche d’abandonner leur position et donc de minimaliser leurs pertes. En
conclusion, dès que vous tradez, vous devez fixer un ordre stop. Cet ordre doit
être fixé manuellement et doit être activé automatiquement. Il est indispensable
que vous suiviez l’évolution de vos positions et de votre ordre stop. Un ordre
stop ne doit alors être modifié que si les conditions de marché le justifient et que
de nouvelles informations vous y encouragent.
C. Les clés pour réussir sur le trading
sur CFD
Nous vous avons déjà donné plusieurs conseils pour mettre en place un money
management solide et aussi pour éviter de tomber dans les travers liés à la
psychologie du trading. Synthétisons maintenant tout cela et établissons les clés
du succès du trading sur CFD.
Selon leur profil et leur expérience sur les marchés, les investisseurs
entretiennent des relations plus ou moins étroites avec leur argent. Il est
cependant nécessaire de se détacher au maximum de cette relation à l’argent. De
bonnes plus-values sur un jour ou une semaine ne signifient pas que vous
puissiez vous permettre de faire n’importe quoi par la suite et, a contrario,
encaisser des pertes ne signifient pas que vous êtes un mauvais trader.
D’autre part, même si vous avez conscience des pièges liés à la psychologie du
trading, vous serez tout de même d’autant plus stressé par vos positions si
l’argent que vous investissez est de l’argent vital… on ne le dira jamais assez : il
ne faut pas investir l’argent dont on a besoin. Prenons un exemple concret sur le
marché : un trader investissant 90 % de son capital propre sur les CFD sera
psychologiquement bien plus fragile qu’un autre n’y consacrant que 5 % ! Cette
fragilité sur le marché peut être extrêmement néfaste pour un trader qui vivra
chaque opération avec inquiétude et peur parfois, ce qui peut se traduire par des
actes insensés (prise de position très risquée, changement de décision à la
dernière minute…) et finalement le conduire à tomber dans les pièges
psychologiques. Un minimum de détachement est donc nécessaire pour votre
bien-être en tant que trader. C’est la raison pour laquelle il ne faut pas investir
plus que ce que l’on peut se permettre de perdre.
Mais il ne faut pas confondre détachement et indifférence ! L’indifférence ne
permet aucune logique dans les trades et, on l’aura compris, investir sur les CFD
mêle à la fois intuition et stratégie. Le mot d’ordre est donc « modération ». Il
existe alors un certain nombre de règles d’or qui pourront vous permettre de
gérer vos comptes de façon active tout aussi bien que vos émotions !
N’investissez pas tout sur un seul trade ! Choisissez quatre ou cinq CFD et
répartissez votre capital tout en vous laissant une marge confortable pour
tenir vos positions. Rappelez-vous, la première clé du succès durable est un
bon management, basé sur une diversification choisie et maîtrisée !
Il est très important pour un investisseur de connaître ses propres réactions.
Effectivement, bien que de nombreux outils existent pour vous aider à
anticiper les réactions du marché, il ne faut pas s’attendre à ce qu’ils vous
indiquent systématiquement la tendance à venir. À défaut donc de pouvoir
anticiper de façon certaine les réactions du marché, assurez-vous de
connaître vos propres réactions en fonction des différents scénarios
d’évolution possible. Cela vous permettra de réagir de manière efficace en
coupant vos pertes rapidement ou, à l’inverse, en récupérant vos gains. La
deuxième clé du succès est donc de connaître et d’éviter les pièges liés à la
psychologie !
Vous avez une idée de trade, ne tardez pas à prendre position ! Il est ensuite
conseillé de suivre une stratégie par « paliers », pour tenir votre position
même si le marché ne vous donne pas tout de suite raison… Attention
cependant à ne pas s’entêter ni garder trop longtemps la position. Fixezvous un seuil de perte maximum.
Les néophytes sur les marchés financiers ont parfois tendance à perdre du
temps et surtout à stresser en restant devant leur ordinateur pour observer
les cours bouger. Ce n’est pas en les regardant intensément qu’ils vont aller
dans votre sens ! Lorsque vous prenez une position, il est évidemment
nécessaire de se renseigner régulièrement sur son évolution, mais les prix
varient en temps réel, ce n’est donc pas l’indicateur principal à prendre en
compte !
Enfin, des comportements généraux sont à noter sur les marchés financiers. En
effet, étant donné qu’il y a de nombreux paramètres influençant les prix, les
marchés ont également tendance à être « psychologiques ». Les investisseurs
cherchent à se rassurer avec l’analyse technique, qui apparaît comme l’aspect «
concret »… d’où l’importance des seuils de cours psychologiques que sont les
supports et résistances ! Les perceptions du marché par les investisseurs
influencent donc de façon importante les marchés financiers, surtout en période
de faible activité au niveau des annonces économiques, où les mouvements sont
plus spéculatifs car moins basés sur des données concrètes :
En tendance haussière (ou baissière), lorsque les cours sont proches d’un
chiffre rond, ce dernier sera très souvent atteint.
Beaucoup d’ordres « stop » et « limite » sont placés au niveau des chiffres
ronds, des mouvements de repli ou d’accélération des cours sont donc
probables, du fait de l’exécution de ces ordres.
Lorsque les cours approchent de plus hauts ou plus bas historiques, on
notera souvent un léger repli lié aux prises de gain avant de voir
éventuellement les cours aller beaucoup plus haut/bas.
« Achetez la rumeur, vendez la déclaration officielle ! » est un principe bien
connu sur les marchés. La plupart du temps, les cours ont tendance à
s’apprécier sur l’anticipation de telle ou telle annonce à venir. Mais lorsque
cette mesure est déclarée publiquement et officiellement, les cours chutent
car les investisseurs ont déjà anticipé la nouvelle et prennent leurs
bénéfices. C’est souvent le cas pour les déclarations de taux d’intérêt des
Banques Centrales : on joue la rumeur d’une hausse et quand celle-ci est
confirmée, le marché part à contresens.
Certains chiffres économiques ou rapports ont plus d’importance que
d’autres. Pourtant ce n’est pas toujours justifié et il y a parfois des effets de
mode de telle ou telle donnée économique. Il est donc important de bien
suivre les impacts des différentes annonces sur le marché et leur évolution
au fil du temps.
N’hésitez pas à vous placer sur des positions courtes si votre analyse du
marché vous conduit à anticiper une baisse à venir. En effet, les stratégies
short sont considérées par certains comme peu déontologiques, car elles
permettent de gagner en pariant sur la baisse d’un actif donné. Pour cette
raison, de nombreux traders débutants hésitent à se placer court. N’ayez pas
honte, les ventes à découvert participent justement à l’équilibre et à la
liquidité du marché.
2. LES DIFFÉRENTES STRATÉGIES
DE TRADING SUR CFD
Cette partie présente les stratégies de trading les plus utilisées aujourd’hui par les
traders de CFD et aussi les plus performantes. En présentant ces différentes
stratégies, l’objectif principal est de permettre à l’investisseur particulier de
répondre aux questions suivantes :
Pourquoi est-il préférable d’utiliser cette stratégie pour telle situation ?
Comment ces stratégies sont-elles structurées, c’est-à-dire comment les
mettre en place et quels sont alors leurs risques ?
Le choix d’une stratégie plutôt qu’une autre devra être fait en fonction de
différents critères : votre capital de départ, votre disponibilité pour le trading,
votre résistance au stress et, bien sûr, les conditions de marchés ! Le choix d’une
stratégie dépendra donc du plan de trading que vous aurez fixé. En effet,
rappelons que l’établissement du plan de trading, que nous avons présenté dans
le chapitre 2, suppose que vous fixiez votre objectif général de gains sur un
horizon lui-même défini, que vous ayez analysé les conditions de marché et que
vous ayez déterminé le niveau de risque acceptable. Si vous vous en tenez à
votre plan de trading, vous verrez alors qu’une ou tout au plus deux stratégies de
trading en découlent assez logiquement.
Compte tenu de la flexibilité offerte par les CFD, ceux-ci sont des instruments
qui se prêtent en effet à tout type de stratégies. Nous distinguerons dans la suite
trois grandes catégories de stratégies :
les stratégies de trading spéculatives et agressives, du très court terme au
très long terme, utilisant successivement des positions longues et courtes, se
basant sur l’analyse technique et/ou sur l’analyse fondamentale. Ce sont par
définition les stratégies les plus risquées ;
les stratégies qui combinent positions longues et positions courtes, limitant
en théorie le risque, et cherchant ainsi surtout à capitaliser sur l’évolution
des prix des CFD les uns par rapport aux autres. Dans cette catégorie, on
classe toutes les stratégies dites long/short, les stratégies d’arbitrage
statistique, les stratégies sur indices et les stratégies liées aux situations
spéciales (Event Driven en anglais) ;
les stratégies de risk management et de hedging qui sont les moins risquées
car leur objectif vise à couvrir le risque sur un portefeuille existant.
A. Les stratégies de trading hautement
spéculatives
Les stratégies de trading les plus spéculatives sont les stratégies dites sèches, qui
consistent à se placer long ou court, sur très peu de sous-jacents, trois tout au
plus, de sorte que la diversification soit très limitée.
Nous présentons de nouveau ici les flux associés à ces stratégies sur CFD, pour
présenter ensuite les différents horizons sur lesquels elles peuvent porter. Nous
proposerons enfin trois exemples de stratégies hautement spéculatives. Deux
sont basées sur l’analyse technique dont l’une a été développée par le
responsable de l’équipe de sales traders chez Saxo Banque. La troisième
stratégie est basée sur l’analyse fondamentale et concerne le trading des
annonces économiques.
✓ Achat d’un CFD : position longue
Le tableau ci-après présente les flux financiers et le gain associés à une position
longue sur 5 CFD sur le CAC 40 qui aurait progressé de 8,1 % sur 10 jours. Pour
une mise initiale de 925 euros qui correspond à la marge de 5 % requise pour
traiter sur le CFD CAC 40, le gain, net des frais de financement, est d’environ
156 % !!. On comprend alors pourquoi la stratégie est hautement spéculative,
ceci est lié évidemment à l’existence d’un effet de levier, ici de 20:1, mais ceci
va aussi de pair avec un potentiel de perte et donc un risque aussi très élevé. Si le
CAC 40 avait perdu seulement 5 %, le trader aurait perdu la totalité de sa mise
de fonds !
Tableau 23 : Retour sur Investissement d’une position longue sur CFD
Trader : CAC 40 (FR) (EUR) à 3 700
points
Day 1
Condition de Marge
5%
Valeur notionnelle de la
transaction à 20:1
18 500,00 €
Spread
3 pips
Coûts de transaction
0,00 € (inclus dans le spread)
Marge
925,00 €
Day 10
Le CAC 40 est à 4 000 points
Valeur notionnelle de clôture de
transaction (à 4 000)
20 000,00 €
Frais financiers à 3 % au-dessus
de LIBOR (4 %)
7 % * 18 500 / 360 = 3,5972 € par jour
soit 35,97 € sur 10 jours
Profit avant les déductions
1 500 €
Profit total après les déductions
1 500 € – 35,97 € – (5 x 3 €) = 1 449,03
€
% ROI (Return on Investment)
156,65 % = 158 %
✓ Vente d’un CFD : position courte
Le tableau ci-dessous reprend les flux financiers et le gain associés cette fois-ci à
une position courte sur 5 CFD sur l’indice CAC 40, en supposant que celui-ci
aurait cette fois reculé de 8,1 %. Les mêmes remarques s’imposent. Les CFD
sont des outils très flexibles permettant notamment de « jouer » la baisse d’une
valeur que l’on ne possède pas, et de dégager en plus grâce à l’effet de levier une
plus-value très importante, ici 161,3 %. La stratégie de vente d’un CFD est ainsi
hautement spéculative et comporte également un risque de perte très élevé si le
marché évolue défavorablement.
Nous ne pouvons que le répéter ici, si l’effet de levier démultiplie les gains, il
démultiplie aussi les pertes ! N’oubliez jamais ceci lorsque vous décidez de
mettre en place une stratégie spéculative sur les CFD !
Tableau 24 : Retour sur investissement d’une position courte sur CFD
Trader : CAC 40 (FR) (EUR) à 3
700 points
Day 1
Condition de Marge
5%
Valeur notionnelle de la
transaction à 20:1
18 500,00 €
Spread
3 pips
Coûts de transaction
0,00 €
Marge
925,00 €
Day 10
Le CAC40 s’établit à 3 400
Valeur notionnelle de clôture de
transaction (à 3
400) 17 000,00 €
Frais financiers à 2,5 % en dessous
de LIBOR (4 %)
1,5 % * 18 500 360 = 0,770 € jour soit
7,70 € sur 10 jours
Profit avant de recevoir les intérêts
1 500 €
Profit total après les déductions
1 500 € + 7,70 € – (5 x 3 €) = 1 492,70
€
% ROI (Return on Investment)
161,3 %
✓ Le trading de très court terme ou
Scalping
Le scalping consiste à prendre position pour une durée très courte (de plusieurs
secondes à quelques minutes) avec des objectifs de gains en termes de ticks
relativement faibles (entre 2 et 15 ticks le plus souvent). On rappelle que le tick
représente la plus petite unité de cotation d’un CFD (en général le deuxième ou
le troisième chiffre après la virgule). Le scalping est une stratégie qui performe
surtout lorsque la variation du cours du sous-jacent a un grand Momentum, ou
connaît une forte volatilité. Puisque le potentiel de gain absolu sur chaque trade
est limité, cette technique implique un grand nombre d’ordres sur des périodes
très courtes et généralement l’utilisation d’un effet de levier plus important. La
stratégie de scalping doit donc surtout être appliquée sur les CFD qui demandent
la marge la plus faible. Il s’agit de la technique de trading la plus difficile à
maîtriser mais elle offre aussi les plus belles perspectives de gains car vous
profitez de tous les mouvements haussiers et baissiers au sein d’une tendance. Le
tableau ci-dessous présente les caractéristiques principales de cette stratégie.
Tableau 25 : Caractéristiques de la stratégie de scalping
Objectif de la
stratégie
Maximiser ses profits en profitant des mouvements
haussiers et baissiers au sein d’une tendance
Profil du scalpeur
Grande disponibilité, forte résistance au stress, forte
réactivité au marché
Type de graphique
Graphique en 5 min, type chandeliers japonais
Effet de levier
moyen sur chaque
Entre 10 et 20
position
Objectifs de gains
en termes de ticks
sur un trade
Entre 2 et 15 ticks de gain
Fixation du seuil de
perte maximum sur
un trade
La moitié de l’objectif de gain
Outils d’analyse
technique conseillés
Analyse des supports et résistances mineurs.
Moyenne mobile période de 5 croisée avec une
moyenne mobile période 10
Risques
Stratégie demandant du sang froid, risques liés aux
cassures des supports et résistances mineurs
CFD conseillés
CFD sur indices, CFD sur actions avec fortes
liquidités (CFD du groupe 1 et du groupe 2)8
✓ Le day trading
Le day trading consiste à faire des allers-retours et à clôturer ses positions dans
la journée. La position est tenue plus longtemps (de 30 minutes à plusieurs
heures) que dans le cas du scalping. L’objectif est de participer plus longtemps
aussi à la tendance, l’objectif de gain sur un trade est plus important. Le risque
de perte est alors, lui aussi, plus important si bien que le day trader doit utiliser
un effet de levier plus faible.
Les stratégies de day trading performent par définition dans les marchés de
tendance. Le day trader fonde généralement ses décisions sur l’analyse
technique, mais l’analyse fondamentale peut aussi être utile, c’est notamment le
cas si le day trader a un bon feeling du sentiment actuel du marché sur l’état de
l’économie (haussier, baissier) et/ou si de nombreuses annonces économiques
sont attendues.
Le tableau ci-dessous présente les principales caractéristiques des stratégies de
day trading.
Tableau 26 : Caractéristiques du day-trading
Objectif de
la stratégie
Profiter des tendances court terme, sur la base d’analyse
technique et/ou d’analyse fondamentale
Profil du
day trader
Disponibilité moyenne (30 minutes à 1 heure par jour en
utilisant des ordres stop, limite, connexes, lié…). Bonne
résistance au stress, bon feeling des marchés, bonne capacité
d’analyse des tendances court terme
Type de
Graphique en 30 min, type chandeliers japonais
graphique
Effet de
levier
moyen sur
chaque
position
De 4 à 10
Objectifs de
gains en
termes de
ticks sur un
trade
Entre 20 et 50 ticks de gain
Fixation du
seuil de
perte
maximum
sur un trade
1/3 de l’objectif de gain
Outils
d’analyse
technique
conseillés
Analyse des supports et résistances majeurs (points pivots).
Moyenne mobile période de 5 croisée avec une moyenne
mobile période 10
Risques
Nécessite une bonne gestion des points d’entrée et des « stop
»
CFD
conseillés
CFD des groupes 2 et 3 ou CFD du groupe 1 avec une
proportion du compte affectée à des besoins en marge de
maximum 50 %
✓Le trading de moyen et long terme
Nous entendons par moyen/long terme un style de trading basé sur des positions
tenues au-delà d’une journée. L’objectif étant de profiter des tendances de moyen
et long terme, le trader moyen/long terme fonde généralement ses décisions sur
la base de l’analyse fondamentale. Il n’intervient aussi que sur les indices et les
actions qu’il connaît très bien. Plus qu’un trader, il a surtout le profil d’un
investisseur.
Le tableau ci-dessous présente les principales caractéristiques du trading à
moyen et long terme.
Tableau 27 : Caractéristiques du trading moyen et long terme
Objectif de la
stratégie
Profiter de toute l’amplitude des canaux haussiers ou
baissiers sans se soucier des variations au sein de ces
tendances majeures
Profil de
l’investisseur
moyen/long
terme
Peu de disponibilité pour les marchés financiers au
quotidien, logique d’investisseur. Sensible à l’analyse
fondamentale et peu porté sur l’analyse technique
Type de
graphique
Graphique en quotidien ou 4 H, avec un affinement des
points d’entrée avec un 30 mn chandelier japonais
Effet de levier
moyen sur
chaque position
De 0 à 4
Objectifs de
gains en termes
de ticks sur un
trade
Entre 60 et 200 ticks de gain
Fixation du seuil
de perte
maximum sur un
trade
1/4 de l’objectif de gain
Outils d’analyse
technique
conseillés
Analyse des supports et résistance majeure (Fibonacci),
ligne de tendance
Risques
Nécessite un capital important pour tenir ses positions
CFD conseillés
Tout groupe de CFD avec une proportion du compte
affectée à des besoins en marge de maximum 30 %
✓Exemple d’une stratégie basée sur
l’analyse technique : le market
momentum ou stratégie de tendance
En suivant la stratégie du market momentum, le trader de CFD cherche à profiter
des tendances qui se dessinent sur les marchés. Cette stratégie se prête plus au
day trader ou au trader de moyen et long terme. Le scalpeur privilégiera plutôt
les stratégies fondées sur l’analyse des supports et des résistances.
La stratégie du market momentum part du principe que le marché suit la même
direction sur des périodes de long terme (graphique en quotidien, voire
hebdomadaire ou mensuel). Avec la stratégie du market momentum, il s’agit
donc de se placer sur la tendance en choisissant de bons points d’entrée. En
général, il s’agit de prendre sa position une fois que la tendance est déjà très
claire, au lieu de se placer long ou court au début d’un mouvement et de prendre
le risque que la tendance ne soit finalement pas durable et s’inverse quelques
minutes après.
Le tout est donc de savoir quelle est la tendance actuelle et à quel moment un
retournement s’annonce. La stratégie du market momentum consiste alors à
sélectionner trois ou quatre indicateurs techniques pour repérer tendance et
changement de celle-ci et à prendre position, avec un point d’entrée le plus
judicieux possible, une fois que la tendance est confirmée.
Le graphique ci-dessous présente l’évolution du CFD Cap Gemini en données
hebdomadaires, avec bandes de Bollinger. La première étape consiste donc à
repérer les tendances majeures existantes. Nous avons donc tracé ces lignes de
tendances. Pas question néanmoins de prendre position en se basant sur ce
graphique. Vous devez affiner votre point d’entrée avec un graphique en 4 heures
voire 30 minutes afin de repérer les supports et résistances horizontaux au sein
de ces tendances.
Graphique 33 : CFD Cap Gemini en hebdomadaire : repérer les tendances
En tendance haussière, choisissez un point d’entrée proche d’un support.
En tendance baissière, choisissez un point d’entrée proche d’une résistance.
Dans notre exemple, la tendance suivie par le CFD sur Cap Gemini est
clairement haussière depuis mars 2009. De plus, les bandes de Bollinger
signalent que la tendance est solide, le test de la bande basse a systématiquement
été suivi par le retour d’une tendance haussière nette.
En supposant que vous souhaitez entrer dans cette tendance aujourd’hui (à la
date du 15 décembre 2010), il convient alors d’observer le graphique en
périodicité 4 heures (ou 30 minutes) et d’observer les résistances majeures qui
sont susceptibles de se dessiner. L’étude de Fibonnaci, représentée sur le
graphique ci-dessous, nous donne alors un premier point d’entrée à 33,7630 € et
un second à 34,696 €. Sachant que vous jouez ici une tendance de long terme, et
que l’étude de Fibonnaci est basée sur une tendance baissière intermédiaire de 10
jours, il est plutôt recommandé de choisir le second point d’entrée.
Graphique 34 : CFD Cap Gemini en 4 heures : trouver le point d’entrée
Pour repérer ensuite les changements de tendance vous pouvez utiliser un mix de
deux moyennes mobiles exponentielles (MME). Une MME période 10 associée
à une MME période 25 pour un graphique en quotidien et une MME période 10
associée à une MME période 45 pour un graphique en 4 H.
Lorsque la MME courte est au-dessus de la MME longue, cela signifie en
général que nous sommes dans une tendance haussière. Le changement de
tendance, c’est-à-dire le passage d’une tendance haussière à une tendance
baissière, se matérialise alors lorsque la MME courte passe en-dessous de la
MME longue.
Inversement, lorsque la MME courte est au-dessous de la MME longue,
cela signifie en général que nous sommes dans une tendance baissière. Le
passage de la MME courte au-dessus de la MME longue signale alors le
changement de tendance. La tendance devient haussière.
Ces deux moyennes mobiles vous aideront ainsi à déterminer le moment où il
convient de clôturer, définitivement ou momentanément, votre position long
terme. Elles vous permettront aussi de profiter des mouvements de corrections
de court terme au sein de la tendance de long terme.
Graphique 35 : CFD Cap GEMINI en quotidien : détecter les changements de
tendance
Si nous reprenons notre trade précédent, vous êtes donc entré dans une position
longue sur le CFD Cap Gemini, le 15 décembre 2010 à 34,696 €. Le graphique
ci-dessus qui reprend les MME10 et MME25 ne signale pour le moment aucun
changement de tendance solide. Vous pouvez donc conserver votre position.
Imaginons maintenant que vous ayez observé la forte tendance haussière sur le
CFD Cap Gemini au mois de septembre 2010 et que vous soyez entré dans une
position longue. Les MME 10 et MME25 vous auraient conduit à :
Clôturer votre position longue fin octobre et à mettre en place une stratégie
courte à court terme, c’est-à-dire au moment où la MME10 passe audessous de la MME25.
Clôturer votre position courte pour ré-ouvrir votre position longue midécembre, c’est-à-dire lorsque la MME10 passe au-dessous de la MME25.
Vous auriez tenu cette position longue depuis.
Et ainsi de suite…
Avec cette stratégie du momentum, vous avez ainsi pu profiter de la tendance de
long terme haussière sur le CFD Cap Gemini tout en profitant aussi des
mouvements de correction à la hausse de court terme.
Dans cet exemple, nous avons retenu les lignes de tendances, les bandes de
Bollinger, les résistances de Fibonacci et les moyennes mobiles exponentielles
pour mettre en place notre stratégie de market momemtum. Vous pouvez bien sûr
utiliser n’importe quel autre indicateur que nous avons présenté dans le chapitre
3. La seule condition est de sélectionner : un indicateur de tendance, un
indicateur de supports et résistances obliques, un indicateur de support et
résistance horizontaux et un indicateur de changement de tendance !
✓Exemple d’une stratégie basée sur
l’analyse technique : la stratégie des « u »
développée par Thomas Jegu
Avant de rejoindre Cambiste.com, aujourd’hui Saxo Banque France, comme
responsable de l’équipe de sales-traders, Thomas Jegu a gagné plusieurs prix de
trading en utilisant différentes techniques de trading propriétaires basées sur
l’analyse technique pour trader sur différents marchés dont les CFD. Il a
notamment mis au point la stratégie des « U » qui permet d’identifier des
niveaux intéressants pour entrer ou sortir du marché. Cette technique repose sur
une analyse visuelle des graphiques et peut s’utiliser dans toutes les conditions
de marché. Thomas Jegu vous présente ici, en exclusivité, sa stratégie et vous
explique comment repérer des configurations en U, prendre position et appliquer
un money management cohérent avec cette stratégie.
➤1/ Identifier une configuration en U
La base de cette stratégie consiste en une étude graphique mettant en valeur un
mouvement de survente ou de surachat brutal d’un cours, avec pour objectif de
tirer profit d’une future phase de correction. Cette stratégie peut être utilisée à
court, moyen et long terme et fonctionnera de la même façon sur CFD indice
comme sur CFD action.
Pour identifier ce type de configuration, il est nécessaire d’analyser les
graphiques du CFD retenu en chandeliers japonais sur trois échelles de temps
différentes : 4 heures, 30 minutes et 10 minutes. La tendance de fond s’analyse
grâce au graphique en 4 heures. Les tendances à court et moyen terme
s’analysent respectivement avec les graphiques en 10 minutes et 30 minutes. Si
la tendance de fond est haussière : les configurations en U seront toujours
jouées dans le sens de la tendance, donc à l’achat. À l’inverse, si la tendance
de fond est baissière, les U seront joués dans le sens de la vente.
Il y a trois étapes dans l’identification d’une configuration en U :
1. Identifier un rally baissier ou haussier des cours : ce rally est représenté
par un ou deux chandeliers baissiers/haussiers successifs. L’ombre du
chandelier doit être d’au moins 100 points sur du 4 heures, 80 points sur du
30 minutes et 60 points sur du 10 minutes.
2. Attendre la mise en place d’une consolidation : il est nécessaire
d’attendre la formation de deux ou trois chandeliers de consolidation qui
donneront un signal de fin du mouvement baissier/haussier.
3. Attendre le signal d’achat/de vente : ce signal est identifié lorsque le
cours corrige 25 % du rally baissier/haussier.
En fait, cette technique combine différents outils d’analyse technique sans que
l’on ait besoin de connaître leur fonctionnement : nous aurions le même résultat
en combinant un RSI, des moyennes mobiles et des formations de support ou de
résistances. Voici un exemple de configuration en U sur le CFD indice DOW
JONES en échelle de temps trente minutes :
Graphique 36 : Stratégie des « U » appliquée au CFD sur le Dow Jones
Sur cet exemple, nous observons un rally haussier du cours de 100 points en
l’espace d’une journée. Nous avons donc notre signal de surachat (1. Rally
haussier) avec un plus haut à 12 350 points. Nous observons ensuite très
clairement 5 chandeliers de consolidation (2. Consolidation). Le cours entame
alors une correction de 25 % du rally baissier en repassant au dessous des 12
325: notre signal de vente s’est formé (3. Signal de vente).
➤2/ Mise en place du trade après
identification de la configuration en U
1. La prise de position : elle s’effectue lorsque notre signal d’achat est validé.
Généralement, nous utiliserons un effet de levier compris entre 5 et 20
maximum sur la position et vendrons donc à 12 325.
2. Placer le stop : il est placé 20 points au-dessus du point le plus haut des
chandeliers de consolidation, ici à 12 370.
3. Placer le niveau de prise de profit (take profit) avec un ordre limite
d’achat : il est placé au niveau où s’est renforcée la baisse. Dans notre
exemple, il est placé à 12 250.
Ce trade a donc une espérance de gain de 75 points avec une perte possible de 45
points. Nous respectons un money management cohérent avec un ratio
Gain/Risque avoisinant 3:2.
Dans cet exemple, nous utilisons cette stratégie sur un trade court terme. Mais il
est tout à fait possible de l’appliquer à plus long terme avec des stops et take
profits plus élevés. De plus, vous pouvez aussi développer des variantes sur cette
stratégie de base, comme nous le montrons ci-dessous.
➤Exemple de variante stratégie des U
Nous pouvons prendre en compte le money management des renforts de
position. Le trade sera divisé en 4 étapes :
1° étape : la prise de position ;
2° étape : premier renfort de position ;
3° étape : second renfort de position ;
4° étape : la prise de profit.
Le trade se déroulera exactement de la même façon, nous y ajouterons seulement
deux renforts de positions. Dans notre exemple précédent, le trade possédait un
objectif à 75 points de gain. Nous fixerons donc deux objectifs de renforts de
position. Chaque fois que le trade gagne 25 points, nous reprendrons position à
l’achat sur le cross. Toutes les positions auront le même take profit. Enfin, il est
conseillé de placer un stop traînant afin de sécuriser les plus values.
✓Exemple de stratégie basée sur l’analyse
fondamentale : le trading d’annonces
Le trading sur annonces s’adresse principalement aux day-traders car, nous
l’avons vu, la réaction des marchés à toute annonce macroéconomique
(indicateurs statistiques, réunion des banques centrales…) ou microéconomique
est immédiate. Avec la stratégie de trading sur annonce, il s’agit alors de profiter
de cette réaction.
Le trading d’annonce suppose, tout d’abord, que vous soyez parfaitement au
courant de l’actualité économique et financière du jour et que vous ayez une idée
de l’impact que l’annonce peut, en théorie, avoir sur les marchés. D’une manière
générale, nous rappelons que les annonces les plus influentes sont celles
concernant les États-Unis.
Une autre chose importante dont vous devez absolument vous souvenir est que le
consensus des analystes que vous trouvez dans vos calendriers est déjà incorporé
dans les prix de marché.
Lorsque les annonces correspondent aux estimations moyennes, la valeur
du sous-jacent bouge très peu.
À l’inverse, lorsque les annonces sont différentes des estimations
moyennes, les prix des CFD s’ajustent soit à la hausse, soit à la baisse, afin
de s’adapter à la réalité économique.
Une fois que vous avez repéré l’annonce économique qui vous intéresse, il existe
alors trois manières différentes de la trader :
1. Placer l’ordre immédiatement après l’annonce
Avec cette première méthode, il s’agit donc de profiter de l’ensemble du
mouvement qui sera généré par l’annonce économique. Cette méthode est
performante surtout si l’annonce est une réelle surprise pour le marché. Mettre
en place un trade immédiatement après l’annonce est chose complexe, parce que
les prix ont tendance à varier brusquement et sans direction claire notamment
lorsque les investisseurs ont du mal à interpréter la nouvelle. Pour être efficace,
vous devez obtenir l’information tôt et entrer votre ordre rapidement. De plus,
vous devez le faire avant que le prix ne se soit déjà envolé lorsque l’annonce est
très différente du consensus. Sachant qu’au moment d’une annonce, on trouve
rarement le temps d’analyser les résultats et de les comparer au chiffre précédent
et au consensus, il faut que vous ayez effectué ce travail avant l’annonce et établi
différents scénarios possibles.
2. Placer l’ordre une fois que les nouvelles tendances sont confirmées
La plupart des traders de CFD qui traitent sur des annonces économiques
décident d’attendre jusqu’à ce que la tendance soit clairement établie. Ceci est
habituellement la meilleure façon de profiter des annonces, parce qu’initialement
le prix des CFD va être très volatil, le temps que les traders qui utilisent la
première méthode puissent interpréter l’annonce. En plaçant votre ordre une fois
que la tendance est confirmée, vous manquez évidemment le début de celle-ci
mais vous limitez aussi le risque de prendre une position dans le mauvais sens
et/ou de vous voir rattraper trop tôt par vos stops.
En général, la direction prise par le CFD est clairement visible de 30 secondes à
2 minutes après que l’annonce soit sortie. C’est pour cette même raison qu’il est
nécessaire d’observer des graphiques court terme, d’une à deux minutes, afin de
surveiller l’évolution du prix après l’annonce.
3. Placer l’ordre avant les annonces
Placer des ordres avant que les annonces ne soient divulguées est le meilleur
moyen pour trader sur les actualités, en supposant bien sûr que vous ayez raison
et que le CFD évolue dans la direction souhaitée. En plaçant des ordres avant
l’annonce, vous pouvez choisir en toute tranquilité le cours auquel vous
souhaitez être exécuté. Lorsque le CFD atteint votre prix d’entrée prédéterminé,
votre ordre est exécuté et votre position est ouverte. Cette méthode représente un
risque parce que le marché fluctue de façon significative immédiatement après
les annonces et vous pouvez voir votre position stoppée alors même que vous
avez raison. Avec cette méthode, le choix des niveaux pour placer les ordres stop
est très important.
Exemple : Le graphique ci-dessous présente l’évolution du CFD DJIA en
fréquence 1 minute avant, pendant et après la publication de la statistique de
ventes de détail américaines pour le mois de janvier 2011 et publiée le 15 février
2011 à 14 h 30. La statistique attendue en hausse de 0,6 % sur un mois par le
consensus, ressort donc en dessous à 0,3 %. La réaction du marché est
immédiate, alors que la tendance était haussière depuis le début de la journée, le
DJIA baisse très nettement après la publication de cette statistique.
Il est alors possible d’illustrer le résultat d’une stratégie sur cette annonce, selon
qu’elle est mise en place avant, après ou au moment de l’annonce. Nous
supposons que la prise de profit est déclenchée dès l’apparition d’une
configuration haussière sur les chandeliers japonais, soit ici à l’ouverture du
second chandelier haussier à 14 h 40 à 12 214 points, seulement 10 minutes
après l’annonce.
Graphique 37 : CFD DJIA en 1 minute : le trading d’annonce
En plaçant l’ordre immédiatement après l’annonce, soit à 14 h 30 et
quelques secondes, ordre exécuté à 12 238 points par exemple (à 14 h 30, le
chandelier ouvre à 12 234) et en clôturant la position à l’ouverture du
chandelier de 14 h 40 à 12 214, la stratégie rapporte environ 4 % (la
progression du DJIA est de – 0,2 % et l’effet de levier sur le CFD DJIA est
de 20:1 ).
En plaçant l’ordre après l’annonce, une fois que la tendance est confirmée,
la stratégie rapporte 3,1 % si vous placez l’ordre 30 secondes après
l’annonce (pour un ordre de vente au marché exécuté à 12 233). Elle
rapporte 2,6 % 1 minute après (pour un ordre de vente au marché exécuté à
12 230). On remarque bien que placer l’ordre une fois que la tendance est
confirmée limite la plus-value potentielle de la stratégie.
Enfin, en plaçant l’ordre avant l’annonce, avec, par exemple, la mise en
place d’un ordre limite de vente à 12 235 points 15 minutes avant
l’annonce, l’ordre limite aurait été exécuté à 14 h 18 et la stratégie aurait
alors rapporté 3,43 %.
Le gain d’une stratégie sur annonce dépend donc fondamentalement du moment
où vous mettez en place la stratégie, mais aussi du moment où vous décidez de la
clôturer. Le gain aurait été dans tous les cas plus important si vous aviez placé un
ordre limite d’achat à 12 210 points, niveau atteint à 14 h 39, plutôt que
d’attendre l’apparition d’une configuration haussière. Néanmoins, le risque
aurait alors été que ce niveau ne soit jamais atteint. Inversement, le gain aurait
été dans tous les cas plus faible si vous aviez décidé d’attendre par exemple
l’apparition d’un second chandelier haussier.
Enfin, pour conclure, notre stratégie s’est ici avérée payante quoi qu’il arrive,
mais il aurait pu en être autrement. N’oubliez donc pas de placer
systématiquement un ordre stop qui vous permette de limiter votre perte au cas
où !
B. les stratégies de trading par paire
Les stratégies de trading par paire vont combiner simultanément des positions
longues et des positions courtes sur CFD afin de profiter de l’évolution de la
différence des prix entre deux CFD. Avec les stratégies de trading par paire, peu
importe finalement la tendance générale du marché. Ce qui est important c’est
l’évolution des prix des actions les uns par rapport aux autres.
Nous vous présentons ici les quatre stratégies de base de trading par paire :
les stratégies long/short equity ;
les stratégies d’arbitrage statistique ;
les stratégies d’arbitrage d’indices ;
les stratégies event driven.
✓Les stratégies long/short equity
Les stratégies long/short equity sont essentiellement basées sur l’analyse
fondamentale microéconomique lorsqu’elles portent sur des CFD sur actions et
macroéconomiques lorsqu’elles sont mises en place sur des CFD sur indices.
Lorsque la stratégie est basée sur l’analyse microéconomique, elle consiste donc
à:
prendre une position longue (long) sur un CFD dont l’action sous-jacente
paraît sous-évaluée ;
prendre une position courte (short) sur un CFD dont l’action sous-jacente
paraît au contraire surévaluée.
Lorsque la stratégie est basée sur l’analyse macroéconomique, il s’agira alors de:
prendre une position longue sur un indice dont on estime qu’il est sousévalué par rapport aux fondamentaux de l’économie (s’il s’agit d’un indice
représentatif d’un marché dans son ensemble) ou du secteur (s’il s’agit d’un
indice sectoriel) qu’il représente ;
prendre une position courte sur un indice dont on estime qu’il est surévalué
par rapport aux fondamentaux de l’économie ou du secteur qu’il représente.
Nous avons considéré ici une seule paire d’actions ou d’indices. Néanmoins, on
peut envisager aussi de construire l’ensemble d’un portefeuille sur la base de
stratégies long/short. Ce portefeuille sera ainsi composé de plusieurs positions
longues sur des CFD dont les actions ou les indices sous-jacents sont jugés sousévalués et de plusieurs positions courtes sur des CFD dont les actions ou les
indices sous-jacents sont au contraire jugés surévalués :
si le total des positions longues est égal au total des positions courtes, on dit
alors que l’exposition nette du portefeuille (= positions longues – positions
courtes) est nulle et que l’exposition du portefeuille au risque de marché
l’est également, seul demeurant le risque spécifique de chaque position
long/short. On parle alors de stratégie long/short market neutral ;
en revanche, si l’exposition nette est différente de zéro, on dira alors que le
portefeuille a un biais haussier si elle est positive, et un biais baissier si elle
est négative. Dans ce cas, la stratégie est exposée à la fois au risque de
marché et au risque spécifique de chaque position long/short.
Il faut bien comprendre que cette stratégie long/short n’est pas sans risque,
même lorsque l’exposition nette est nulle. Dans ce cas, effectivement, peu
importe le sens d’évolution du marché, ce qui est important c’est que le CFD sur
lequel on a une position longue superforme celui sur lequel on a une position
courte ou inversement. La stratégie est alors payante. En revanche, dans tous les
autres cas, la stratégie génère des pertes. Le succès des stratégies long/short est
donc directement lié à la qualité de vos analyses fondamentales.
Pour illustrer tout ceci, supposons que le 10 décembre 2010, votre analyste
préféré émette une recommandation à l’achat sur le CFD sur Société générale et
une recommandation à la vente sur le CFD sur BNP Paribas. Le CFD BNP
Paribas cote ce jour là : 50 € et le CFD sur Société générale 40 €.
Vous décidez de suivre les recommandations de votre analyste et décidez de
mettre en place une stratégie longue Société générale Short BNP Paribas avec
une exposition nette nulle. Votre compte est de 50 000 euros et vos règles de
money management vous imposent de ne pas risquer plus de 5 % sur cette
stratégie longshort, soit donc 2,5 % sur chacune des deux positions de la
stratégie. La marge requise par votre broker est de 10 % pour chacun de ces
CFD. La stratégie va alors consister à :
Acheter 1 562 CFD sur Société générale, soit une position pour un montant
total de 312*40 = 12 480 € pour une marge affectée à la position de 12
480*10 % = 1 248 € = 2,496 % de votre compte (50 000*2,496 % = 1 248
€).
Vendre 416 CFD sur BNP Paribas, soit une position sur un montant total de
250*50 12 500 € pour une marge affectée à la position de 12 500*10 % = 1
250 € = 2,5 % de votre compte (50 000*2,5 % = 1 250 €).
L’exposition nette est quasiment nulle et vous respectez bien vos règles de
money management.
Le graphique ci-dessous présente les performances des CFD sur BNP Paribas et
Société générale depuis le 15 janvier 2009. Les prévisions de votre analyste se
sont vérifiées, le 4 janvier le CFD sur Société générale a progressé de 4,30 %,
celui de BNP Paribas a reculé de 3 %. Vous décidez alors de clôturer votre
position. En négligeant les frais de transaction et de financement, la performance
brute de l’opération atteint plus de 73 % ! :
Un gain de 4,30 % *10 (= effet de levier) sur la position longue sur le CFD
Société générale.
Un gain de 3*10 (= effet de levier) sur la position courte sur le CFD BNP
Paribas.
Graphique 38 : Performance comparée des CFD BNP Paribas et Société
générale
En observant le graphique, on comprend aussi que ce qui compte véritablement
c’est la performance relative des deux positions. Si vous aviez décidé de clôturer
votre stratégie le 31 décembre alors que le CFD sur Société générale perdait 2,73
% et le CFD sur BNP Paribas 7,85 %, la stratégie aurait tout de même été
gagnante, la perte sur la position longue ayant été plus que compensée par le
grain sur la position courte !
Enfin, on comprend aussi le risque de ce type de stratégie. A posteriori, la
stratégie était évidente, mais que se serait-il passé si notre analyste s’était trompé
et avait recommandé la vente de Société générale et l’achat de BNP Paribas ?
En supposant que vous ayez maintenu votre stratégie jusqu’à 4 janvier vous
auriez perdu 73 % de votre investissement initial soit 1 823 € !
✓Les stratégies d’arbitrage statistique
Les stratégies d’arbitrage statistique se mettent en pratique exactement de la
même façon que les stratégies long/short. C’est le mode d’analyse conduisant à
leur mise en place qui est différent. De plus, les stratégies d’arbitrage statistique
ont toujours une exposition nette nulle, elles sont market neutral.
Ce type de stratégie repose sur l’analyse statistique des liens qu’entretiennent les
prix de deux CFD. Ce type de stratégie va alors retenir toute paire de CFD dont
les prix sont fortement corrélés. Cette forte corrélation implique d’une part que
les prix de ces deux CFD évoluent dans le même sens en fonction des
configurations générales de marchés et d’autre part, qu’il existe un niveau
moyen vers lequel la différence des prix revient lorsqu’elle s’en est trop écartée.
Pour mettre en place ce type de stratégie, vous devez donc dans un premier
temps :
choisir deux CFD dont les prix présentent une forte corrélation, au moins
0,6. La période retenue pour le calcul du coefficient de corrélation ne doit
être ni trop longue, ni trop courte. Une année est en général une bonne
période qui permet de couvrir à la fois les phases haussières et baissières du
marché. La fréquence ne doit pas être trop élevée non plus et doit être
cohérente avec la période retenue. Une fréquence d’une journée pour une
période d’une année est généralement retenue. Vous pouvez bien sûr
adapter la période et la fréquence à votre style de trading (court terme,
moyen terme ou long terme). Plus votre style de trading est court, plus la
période est courte et plus la fréquence est élevée ;
calculer moyenne et écart type de la différence entre les deux prix sur la
période retenue.
Ceci fait, il s’agit alors de mettre en place les positions appropriées : courte sur
un CFD et longue sur l’autre dès que le niveau actuel de l’écart de prix est
éloigné de plus de X écarts-types de l’écart moyen. En général X est égal à 1,5
ou 2 :
lorsque l’écart observé est supérieur de plus de 1,5 à 2 écarts-types à l’écart
moyen, on mettra en place une position longue sur le CFD qui a le prix le
plus élevé et une position courte sur le CFD qui a le prix le plus faible. En
effet, statistiquement, le CFD qui a le prix le plus élevé paraît trop cher par
rapport au CFD qui a le prix le plus faible ;
lorsque l’écart observé est inférieur de plus de 1,5 à 2 écarts types à l’écart
moyen, on mettra alors en place la stratégie inverse (longue sur le CFD qui
a le prix le plus faible et courte sur le CFD qui a le prix le plus élevé).
✓Les stratégies d’arbitrage d’indices
Les stratégies d’arbitrages d’indices sont des stratégies de court terme qui
consistent à profiter des changements qui interviennent dans la composition d’un
indice.
Le principe de base sous-jacent de ces stratégies est que les actions entrant dans
la composition d’un indice sont plus traitées, plus demandées que les autres.
Cette demande plus importante provient :
des gérants de fonds OPCVM actions indexés qui visent à répliquer le
mieux possible la performance d’un indice donné ;
des gérants d’ETF dont l’objectif est de répliquer au tick par tick le prix
d’un indice donné.
La composition des indices, c’est-à-dire la liste des actions entrant dans l’indice
et la pondération de chacune de ces actions dans l’indice sont revues
périodiquement par les institutions propriétaires de ces indices (Dow Jones,
FTSE…). C’est ce que l’on appelle le rebalancement.
La stratégie d’arbitrage d’indices consiste alors simplement à :
se positionner long sur les CFD des actions dont on pressent qu’elles vont
être introduites dans un indice donné ;
se positionner court sur les CFD des actions dont on pressent qu’elles vont
être éliminées d’un indice donné.
Pour les principaux indices de marchés, cette stratégie suppose donc que vous
connaissiez leur définition exacte, les conditions pour qu’une action puisse y
appartenir ainsi que les dates auxquelles ont lieu les rebalancements.
✓Les stratégies event driven
Les stratégies Event Driven consistent à prendre des positions longue et courte
sur deux actions représentatives d’entreprises dont on estime qu’elles vont être
amenées à fusionner. C’est pour cela que l’on parle aussi de stratégie d’arbitrage
de fusions.
Que la fusion ne soit qu’une rumeur ou fasse l’objet d’une annonce officielle au
travers d’une OPA (Offre Publique d’Achat) ou d’une OPE (Offre Publique
d’Échange), hostile ou non, il s’agit dans tous les cas de prendre une position
longue sur la société cible, celle qui va faire l’objet de l’achat, et une position
courte sur la société acheteuse.
C. Les stratégies de hedging
Les stratégies de hedging ou de couverture ne visent pas à dégager un profit
absolu en prenant des positions sur les CFD mais plutôt à utiliser ces derniers
pour couvrir des positions existantes.
La mise en place de couverture avec les CFD est alors relativement simple :
s’il existe un CFD sur le titre que vous avez en portefeuille et que vous
voulez couvrir, c’est-à-dire que vous souhaitez vous protéger d’une baisse
éventuelle de son prix, il vous suffit alors de prendre une position courte sur
un montant total exactement égal à votre position. Admettons que vous
déteniez en portefeuille 200 actions Total que vous souhaitez couvrir, il
vous suffit de vendre 200 CFD sur Total ;
s’il n’existe pas de CFD sur certains titres que vous avez en portefeuille –
ce qui peut être le cas notamment si vous détenez des actions de toutes
petites sociétés, il vous faudra alors trouver un CFD dont l’action sousjacente présente une corrélation forte avec l’action que vous souhaitez
couvrir.
Les avantages des CFD en tant qu’instruments de couverture sont nombreux. Ils
vous évitent notamment d’avoir à vendre tout ou partie de votre portefeuille
d’actions si vous estimez que le marché entre dans une tendance baissière. De
plus, vendre vos actions est une opération qui s’avère généralement coûteuse.
D’une part, vous devrez payer les frais de transaction, qui sont souvent plus
élevés que ceux liés à la vente de CFD. D’autre part, si vous dégagez alors des
plus-values sur les actions que vous venez de vendre, vous devrez payer des
impôts sur ces dernières. Ce problème disparaît en couvrant vos positions avec
des CFD. Vous bénéficierez également de la rémunération offerte par votre
broker sur les positions courtes. Enfin, grâce à l’effet de levier, vous n’avez pas
besoin de mobiliser un capital similaire à celui mobilisé par votre portefeuille
actions. 20 % de ce capital suffisent amplement. S’il s’avère que la tendance
baissière se confirme, alors, lorsque vous estimerez qu’il est temps de réinvestir
à la hausse sur les marchés, les profits réalisés sur vos positions short CFD vous
permettront de renforcer vos positions longues sur actions.
D. Conclusion sur les stratégies de
traging : les risques liés aux CFD
Dans cette partie, nous avons expliqué différentes stratégies de trading
disponibles sur les CFD. Chacune de ces stratégies est plus pertinente pour tel ou
tel profil d’investisseur et c’est lorsque vous aurez trouvé la bonne stratégie que
vous pourrez saisir les plus belles opportunités. Lorsque vous recherchez quelle
stratégie vous convient le mieux, il est aussi important que vous preniez en
compte vos paramètres de trading, tel que le niveau de marge que vous avez
utilisé jusqu’ici, puisque cela déterminera la profitabilité de vos positions. Plus
généralement, il est donc important que vous ayez bien conscience des risques
qui sont attachés à l’utilisation des CFD et qui sont liés à leurs caractéristiques
spécifiques.
✓Le money management
Un domaine qui doit être bien compris par tous les traders de CFD est le money
management. Le money management représente tout ce qui est associé aux flux
de l’argent rentrant et sortant du compte du trader de CFD : marge, financement,
coûts de transaction…
▶L’effet de levier
Un trader doit toujours garder à l’esprit que si l’effet de levier présente
l’avantage d’accroître les gains potentiels en pourcentage de l’investissement
initial, il peut aussi amener à de lourdes pertes. Cependant, il faut savoir que
même si il y a de forts mouvements sur les marchés, vous ne pourrez jamais
perdre plus que l’argent que vous avez viré sur votre compte de trading sur CFD.
Il y a en effet une sécurité à ce niveau-là et les positions sont fermées
automatiquement lorsque vous n’avez plus de liquidités pour les couvrir.
▶Les frais
Il ya toujours le risque que les frais de financement d’une position longue CFD
overnight puissent devenir très importants. Il existe un niveau de taux d’intérêt
interbancaire et un nombre de jour de détention des positions longues pour
lesquels les frais financiers vont limiter l’intérêt de l’opération. Il devient alors
plus intéressant de détenir directement l’action ou l’indice sous-jacent du CFD
(en supposant que vous ayez les liquidités suffisantes, bien sûr). Les traders de
CFD doivent donc être prudents et calculer le montant de leurs frais avant de se
placer sur une position ouverte à long terme. En revanche, ce problème disparaît
dès qu’il s’agit de faire du trading intraday ou de très court terme, style de
trading suivi par la quasi-totalité des traders sur CFD.
▶Les marchés étrangers
Lorsqu’un investisseur traite des CFD sur des valeurs cotées sur des marchés
étrangers, il existe alors un niveau de risque différent du niveau de risque du
marché sur lequel il traite habituellement. Il est donc important que vous vous
familiarisiez avec le marché étranger sur lequel vous allez trader. Un bon moyen
de le faire consiste, par exemple, à regarder les différentes annonces
économiques devant être publiées, et à se renseigner sur les consensus de
chacune de ces annonces afin de mieux pouvoir vous préparer à placer un trade.
Lorsque vous traitez sur un marché que vous connaissez moins, réduisez aussi la
taille de vos positions.
▶Les taux Interbancaires
Un autre risque devant être considéré est le fait que les opérations de CFD
effectuées e gré à gré (Over the Counter) ne sont pas opérées à des taux
interbancaires fixes. En effet, lorsque vous prenez une position longue ou courte
sur un CFD, les frais de financement dont vous êtes débités/crédités
correspondent au taux interbancaire du marché sous-jacent de la devise avec
laquelle la valeur sous-jacente est négociée. Si vous traitez sur un CFD coté en
Livres Sterling, c’est le taux interbancaire du marché anglais qui sera retenu et
non celui du marché de la zone euro, même si vous êtes un trader français !
Il est important que vous regardiez quel taux correspond à la valeur que vous
traitez avant de prendre une position. À la date à laquelle nous achevons la
rédaction de cet ouvrage, fin mars 2009, les taux libor et libid ont beaucoup
baissé dans le sillage des taux directeurs des principales banques centrales. Ainsi
les taux eurolibor, eurolibid, £libor et £libid à 1 mois sont proches de 1,50 %
tandis que les taux $libid et $libor à 1 mois sont proches de 0,50 %. Ceci
implique notamment que les financements des positions longues sur les CFD sur
actions européennes, britanniques et américaines sont aujourd’hui
particulièrement attractifs.
✓Les risques de marché
▶La volatilité
La volatilité des marchés actions peut créer des opportunités d’investissement
pour les investisseurs disposés à accepter un certain niveau d’incertitude et de
risque dans le but de réaliser des profits plus élevés. Lorsqu’un trader commence
à traiter sur les CFD, son plan de trading doit bien prendre en compte le niveau
de volatilité présent sur le marché. En effet, plus la volatilité est forte, plus
l’évolution des prix des CFD sera difficile à prévoir et plus le risque de perdre de
l’argent sera important.
▶Les situations extrêmes
Il existe certaines situations extrêmes pouvant avoir un impact majeur sur votre
trading. L’une des situations les plus exceptionnelles sur les marchés financiers
est leur suspension pour cause d’un krach boursier (un afflux trop important de
ventes). D’autres problèmes techniques peuvent aussi survenir et vous empêcher
de trader, comme par exemple lorsqu’il y a un problème avec votre plate-forme
de trading, votre ordinateur ou votre connexion internet. Dans ces cas-là,
assurez-vous que votre broker puisse prendre vos ordres par téléphone.
▶Ordres Stop et Limites
En raison du risque associé au trading de CFD et de l’effet de levier, il vous est
conseillé de placer des ordres stop/limite appropriés afin de pouvoir couper vos
positions si jamais la tendance venait à être différente de celle que vous aviez
anticipée.
▶Vente d’un CFD
La vente d’un CFD peut être limitée si l’instrument sous-jacent est difficile à
emprunter. Dans des circonstances normales, un vendeur de CFD doit emprunter
ce même instrument dans le but de satisfaire la livraison après trois jours de
transaction. S’il y a une opportunité d’emprunt limité d’une valeur, parce que le
bruit court que celle-ci est soumise à une acquisition prochaine, une offre de
droits ou d’autres événements de l’entreprise, il y a un risque que le CFD soit
rappelé.
CONCLUSION
Au cours des dernières années, les Contrats sur Différence sont devenus l’un des
instruments de trading les plus appréciés des traders du monde entier. En
choisissant de lire cet ouvrage, vous avez montré votre intérêt pour ces derniers
et pour les nombreuses opportunités qu’ils offrent. Les CFD sont des outils
flexibles et polyvalents. En autorisant la « vente à découvert », les CFD
permettent de profiter de toutes les configurations de marchés haussières ou
baissières et/ou de couvrir vos portefeuilles déjà existants. Ils autorisent ainsi
toutes les stratégies de trading qui ont fait le succès de grands traders
professionnels. Les CFD, en tant que produit à marge, vous permettent aussi de
doper la performance de vos portefeuilles même lorsque les marchés évoluent
peu. Inversement, la cotation en temps réel des CFD et l’exécution immédiate de
vos ordres vous permettent de profiter des périodes de forte volatilité. Enfin, les
CFD vous permettent d’accéder à la quasi-totalité des grands marchés boursiers
mondiaux.
Après avoir lu ce livre, vous envisagez donc peut-être, si ce n’est déjà fait,
d’investir sur les marchés financiers en utilisant les CFD et de profiter ainsi à
votre tour des perspectives de gains qu’offre ce nouveau produit. Avec ce livre,
vous avez entre les mains tous les outils pouvant vous conduire au succès. Vous
connaissez maintenant parfaitement le fonctionnement d’un CFD. Vous
connaissez aussi les différentes analyses permettant de mettre en place plusieurs
types de stratégies. Vous savez en pratique comment ouvrir et clôturer des
positions sur le marché. Enfin, si vous connaissez les opportunités réelles
qu’offrent les CFD, avec ce livre vous avez aussi pu mesurer les risques qui sont
attachés à leur utilisation. Il convient donc de rester très prudent. Beaucoup de
traders, même avertis, perdent de l’argent sur les marchés financiers. S’il existait
une fameuse martingale permettant de gagner à tous les coups, cela se saurait. La
crise financière qui a touché l’économie mondiale au dernier trimestre 2008 est
venue le rappeler tristement. On peut perdre énormément d’argent et très
rapidement sur les marchés financiers, surtout si l’on n’a pas une très bonne
connaissance des produits sur lesquels on intervient et si l’on n’a pas une
connaissance et une gestion rigoureuse du risque.
Si le marché des CFD vous offre donc de multiples opportunités, il convient de
rappeler une nouvelle fois quelques règles élémentaires de prudence :
1. N’investissez que l’argent dont vous n’avez pas besoin ! Ne réinvestissez
pas tous les bénéfices de vos opérations de trading.
2. Ne risquez jamais plus de 5 % de votre capital total sur une seule opération.
De plus, souvenez-vous que les CFD sont des produits à marge, l’effet de
levier qu’ils procurent peut démultiplier vos gains tout comme vos pertes.
3. Utilisez toujours des « stop-loss » et respectez-les ! A contrario, ne prenez
pas vos profits avant d’avoir atteint l’objectif fixé sauf si vous doutez ou ne
croyez plus en votre position. Dans ce cas-là, sortez du marché !
4. Ne faites pas « d’overtrading » ! Ceci signifie qu’il est inutile de trader
lorsqu’il n’y a pas d’opportunité d’investissement. Ceci implique donc aussi
que vous devez prendre vos décisions de trade sur la base d’une analyse
objective du marché, que l’analyse retenue soit technique ou fondamentale.
Rappelons aussi qu’il est toujours très difficile de réaliser des gains récurrents.
La performance passée ne préjuge pas de la performance future ! Lorsque l’on
traite sur les marchés financiers, il faut bien savoir que les résultats obtenus au
cours de périodes de un à deux mois se reproduisent rarement sur une année
entière. Intervenir sur les CFD implique d’accepter de réaliser des bons comme
des mauvais trades.
Enfin, souvenez-vous que sur les marchés financiers, votre pire ennemi, c’est
vous ! Avant d’entreprendre de trader activement, apprenez d’abord à connaître
et à maîtriser vos émotions et vos réactions face aux différentes configurations
de marché. Commencez donc « petit » car, cela est bien connu, « ce sont les
petits ruisseaux qui font les grandes rivières » !
ANNEXES
1. QUIZZ
1. Comment est né le trading de CFD ?
1. Dans les années 60 aux États-Unis
2. Dans les années 90 au Royaume-Uni
3. Dans les années 90 en France
2. Qu’est-ce qu’un CFD ?
1. Un CFD, ou Contrat pour la Différence, est un produit dérivé
permettant de traiter sur marge des actions ou des indices sans
posséder physiquement l’action ou l’indice sous-jacent.
2. Un CFD, ou Contrat pour la Différence, est un produit dérivé
permettant de traiter sur marge des actions ou des indices sans
posséder physiquement le sous-jacent et offrant la possibilité de vendre
à découvert
3. Un CFD, ou Contrat pour la Différence, est un produit dérivé
permettant de traiter sur des actions ou des indices sans posséder
physiquement le sous-jacent. Les CFD n’offrent pas d’effet de levier.
3. Quels sont les avantages principaux du trading des CFD ?
1. L’effet de levier – la vente à découvert – la date d’expiration
2. La vente à découvert – la volatilité – les courtiers offrant les CFD
3. L’effet de levier – la vente à découvert – l’accès à des marchés
globaux
4. Avec les CFD, peut-on leverager ses investissements ?
1. Oui
2. Non
5. Qu’est ce que la vente à découvert ?
1. C’est vendre (se placer court sur) un CFD sans posséder le contrat
physiquement
2. C’est vendre (se placer long sur) un CFD sans posséder le contrat
physiquement
3. C’est vendre (se placer court sur) un CFD sur un marché qui n’est pas
couvert contre les risques
6. Sur une plate-forme de trading réelle, les prix sont-ils cotés en temps
réel ?
1. Oui
2. Non
3. Parfois
7. Comment peut-on utiliser les CFD pour couvrir un portefeuille
d’actions ?
1. En couvrant ses investissements en utilisant la stratégie du l’Hedging
2. En couvrant ses investissements en utilisant la stratégie du Scalping
3. En couvrant ses investissements en gardant ses positions ouvertes
8. Quels sont les frais pour trader les CFD en overnight ?
1. Les frais journaliers sont crédités sur des positions longues overnight
et débités sur des positions courtes overnight
2. Les frais journaliers sont débités sur des positions longues overnight et
crédités sur des positions courtes overnight
3. Les frais journaliers sont doublés chaque jour sur les positions longues
et quadruplés sur les positions courtes
9. Sur combien de CFD puis-je traiter en général avec un bon courtier ?
1. Plus de 200 actions sur 10 places boursières et 5 CFD Indices
2. Plus d’une douzaine d’actions sur 1 place boursière et une centaine de
CFD Indices
3. Plus de 6 000 actions sur 23 places boursières et sur 16 CFD Indices
10. Quelle est la différence principale entre les CFD et le trading d’actions
traditionnelles ?
1. À la différence des actions, les CFD peuvent être « shortés » et vous
êtes rémunéré sur ces positions short
2. Les CFD et les actions sont exactement la même chose
3. Avec les CFD, vous êtes débité de l’équivalent des dividendes lorsque
vous êtes placé court
11. Laquelle des affirmations suivantes est vraie ?
1. À la différence des CFD, les Futures ne sont pas traités sur marge
2. À la différence des CFD, les Futures sont traités sur un marché OTC
3. À la différence des CFD, les Futures ont une date d’échéance
Solutions du Quizz
1 – B, 2 – A, 3 – A, 4 – A, 5 – A, 6 – A, 7 – A, 8 – B, 9 – C, 10 – A, 11 – C
2. TÉMOIGNAGE D’UN TRADER
SUR CFD
Harry Sebag – Sales Trader chez Saxo Banque à Paris
« Lorsque nous avons commencé à traiter avec les CFD à la mi-septembre 2008,
beaucoup de nos clients n’avaient jamais entendu parler des Contrats pour la
Différence. En plus, nous nous trouvions au début d’une période de grave crise
financière après la faillite de Lehman Brothers. Autrement dit, nous devions
relever deux très grands challenges : le premier était de devoir rassurer nos
clients en leur disant que Saxo Banque était une banque d’investissement en
ligne n’ayant aucune activité de crédits, et qu’étant agréée par la Banque de
France, tous les dépôts de nos clients étaient garantis. Le deuxième challenge fut
de présenter les CFD à nos clients en leur démontrant qu’ils comportent des
avantages vraiment uniques.
Je me rends compte aujourd’hui que nous avons eu beaucoup de chance d’avoir
pu lancer un produit aussi polyvalent et flexible que les CFD dans un tel climat
économique. Les CFD nous ont en effet permis d’offrir à nos clients
l’opportunité de profiter des marchés baissiers. Sur l’année 2010, le CAC40 a
connu une évolution en dents de scie : le CAC est passé de 4000 points à 3300
points en début d’année avant de reprendre son trend haussier et, pendant la
hausse elle-même, on a pu assister à des corrections techniques de l’ordre de 400
points. Nos clients ont ainsi pu utiliser les CFD pour profiter de ces variations.
Soit tout simplement en vendant l’indice CAC et profiter d’un mouvement
baissier, soit en vendant des CFD actions à découvert pour couvrir un
portefeuille actions existant. Cet outil permet donc aux clients de rester actifs
quelque soient la configuration des marchés et de ne plus devoir attendre
patiemment que la bourse se redresse pour pouvoir espérer générer des gains.
C’est la flexibilité de ce nouveau produit qui fait que les volumes sur les CFD
ont explosaient depuis leur lancement en 2008. De plus, le fait que les CFD se
traitent sur marge et permettent donc d’utiliser un effet de levier, a permis à de
nombreux clients de dégager de gros profits avec de petits montants investis. En
plus de ça, nos clients nous disent souvent que grâce aux CFD et à notre
plateforme de trading, ils peuvent intervenir sur de nombreux marchés globaux
et s’intéresser à de tout nouveaux marchés.
Aujourd’hui, les CFD se sont vraiment imposés comme le produit
incontournable du moment et nos clients sont là pour le prouver. Chez Saxo
Banque, nous sommes très fiers de pouvoir offrir des CFD et espérons pouvoir
les développer sur le marché français. »
3. LES HEURES DE TRADING SUR
LES DIFFÉRENTES PLACES
BOURSIÈRES
Pays
Heures de trading
(GMT + 1 en hiver)
(GMT + 2 en été)
North America American Stock
Exchange (AMEX)
États-Unis
15:30 – 22:00
North America NASDAQ Global
Markets (NASDAQ NM)
États-Unis
15:30 – 22:00
North America NASDAQ Capital
Market (NASDAQ SC)
États-Unis
15:30 – 22:00
North America New York Stock
Exchange (NYSE)
États-Unis
15:30 – 22:00
Marchés boursiers
North America NYSE ARCA
(NYSE – ARCA) États-Unis
Europe Athens Stock Exchange
(AT)
15:30 – 22:00
Grèce
09:30 – 15:40
Europe Euronext Amsterdam
(AMS)
Hollande
09:00 – 17:35
Europe Euronext Brussels (BRU)
Belgique
09:00 – 17:35
Europe Euronext Lisbon (LISB)
Portugal
09:00 – 17:35
France
09:00 – 17:35
Europe Frankfurt Stock Exchange
– Xetra (FSE)
Allemagne
09:00 – 17:35
Europe London Stock Exchange
(LSE)
RoyaumeUni
09:00 – 17:30
Europe Milano Stock Exchange
(MIL)
Italie
09:05 – 17:31
Danemark
09:00 – 17:00
Finlande
09:00 – 17:30
Suède
09:00 – 17:30
Europe Oslo Stock Exchange
(OSE)
Norvège
09:00 – 17:20
Europe Sistema De Interconexion
Bursatil Espanol (SIBE)
Espagne
09:00 – 17:35
Europe Swiss Exchange (SWX)
Suisse
09:00 – 17:30
Europe Vienna Stock Exchange
(VIE)
Autriche
09:21 – 17:30
Europe Warsaw Stock Exchange
(WSE)
Pologne
09:30 – 16:10
Asia Pacific Australian Stock
Exchange Ltd. (ASX)
Australie
02:00 – 08:12
Asia Pacific Hong Kong Stock
Exchange (HKEX)
Chine
04:00 – 10:00
Europe Euronext Paris (PAR)
Europe OMX Copenhagen (CSE)
Europe OMX Helsinki (HSE)
Europe OMX Stockholm (SSE)
Asia Pacific Singapore Exchange
Securities Trading Limited (SGXST)
Asia Pacific Tokyo Stock
Exchange (TYO)
Malaisie
03:00 – 11:06
Japon
02:00 – 08:00
4. QU’EST-CE QUE LA MARCHE
INTERBANCAIRE ?
Le marché interbancaire est défini comme un marché où les banques échangent
entre elles des actifs financiers et empruntent ou prêtent à court terme. C’est
également le lieu où la Banque Centrale intervient pour injecter ou retirer des
liquidités, ce qui lui permet d’équilibrer le bilan des banques commerciales en
cas de crise de liquidités. C’est sur ce marché que sont déterminés les taux
interbancaires qui servent ensuite de base au calcul des frais de financement des
positions sur les CFD.
Les agents intervenants sur le marché interbancaire
Il est exclusivement réservé aux agents financiers et met donc en relation :
Les établissements de crédit (banques commerciales)
Les institutions (Trésor Public, Banques Centrales, Caisse des Dépôts)
Les entreprises d’investissement (dans le cas français, mais ces entreprises
ne sont pas admises aux opérations de refinancement de la BCE)
Les opérations sur le marché interbancaire
Placements et refinancements à court terme avec les taux moyens pratiqués pour
chaque durée (de 1 jour à 12 mois).
Opérations d’Open Market pour l’achat et vente de titres à moyen et long terme
(bons et obligations)
Les différents taux interbancaires de la zone euro
La plupart des transactions se font autour des deux index de référence :
EURIBOR et EONIA
EURIBOR (Euro Interbank Offered Rate) : c’est, pour une séance donnée, le
Fixing calculé chaque jour ouvré à 11 h (heure de Paris), publié par la Fédération
Bancaire Européenne (FBE), d’un taux moyen auquel un échantillon de 52
grandes banques établies en Europe prête en blanc (c’est-à-dire sans que le prêt
soit couvert par des titres) à d’autres grandes banques.
Les échéances publiées sont : 1 semaine, 2 semaines ; 3 semaines, 1 mois, 2
mois… jusqu’à 12 mois.
EONIA (Euro Overnight Index Average) ou TEMPE (taux euro moyen
pondéré de la zone euro au jour le jour) : c’est un taux constaté au jour le jour,
représentatif des échanges quotidiens en blanc (sans être gagés par des titres)
effectués dans l’ensemble de la zone euro. Calculé par l’Eurosystem, l’EONIA
est publié quotidiennement par la Fédération Bancaire Européenne à partir d’un
panel représentatif de 57 banques.
Les taux interbancaires non européens
Sur les marchés non européens, en particulier celui du dollar américain, le taux
de référence est souvent le LIBOR (London Interbank Offered Rate), publié
par la British Bankers’ Association (BBA). Il s’agit, pour une devise donnée et
pour une échéance donnée, du fixing calculé chaque jour qui représente le taux
moyen d’un échantillon de grandes banques établies à Londres, taux auquel elles
prêtent en blanc (sans gages par des titres) à d’autres banques. Les taux LIBOR
sont calculés chaque jour ouvré entre 11 h et 11 h 10 (heure de Londres) sur un
échantillon de huit banques, qui est différent pour chacune des 10 devises dans
lesquelles les taux sont fixés. Pour les LIBOR en euro, en dollar et en livresterling, la base de données est composée de 16 banques. Le taux moyen est
calculé et rendu public vers 11 h 30 (heure de Londres). Les maturités varient
d’un jour (Spot next ou Overnight) à 12 mois.
Les devises pour lesquelles il existe un taux LIBOR sont : USD, GBP, JPY, CHF,
CAD, AUD, DKK, NZD et EUR (le LIBOR est peu utilisé pour cette devise,
dont l’indice de référence est l’EURIBOR).
Le taux LIBID (London Interbank Bid Rate) est, pour une devise donnée et
pour une échéance donnée, le Fixing calculé chaque jour d’un taux moyen
auquel un échantillon de banques établies emprunte en blanc à d’autres
banques.
5. RÉGULATION ET IMPOSITION :
LA MIFID
Aujourd’hui, la majorité des intervenants sur le marché sont d’accord sur le fait
que les régulateurs jouent un rôle vital dans l’infrastructure et le fonctionnement
des marchés. Principalement dû à l’augmentation des montants de transactions et
aux millions de nouveaux entrants dans le monde de la finance au cours de
dernières années, l’accent est mis maintenant sur l’intégrité du marché – et sans
les procédures régulatrices adéquates, l’intégrité n’existe pas.
Il existe plusieurs documents réglementaires qu’un trader de CFD doit recevoir
de son courtier avant de traiter des CFD : – La lettre prévenant des risques liés
aux CFD dans laquelle le broker détaille tous les risques associés au trading de
CFD.
– Les termes et les conditions pour le trading – l’idée est que le trader de CFD
et le courtier entrent dans un accord à deux voix en respect du document des
termes et conditions de telle manière que les deux parties entendent bien et
comprennent leurs obligations mutuelles.
La réforme MiFID (Market in Financial Instruments Directive) est une nouvelle
directive européenne qui a pris effet au 1er novembre 2007. MiFID impose au
secteur financier toute une série de nouvelles normes et régulations dans le but
d’introduire, à terme, un marché unique européen pour les instruments
financiers. Le principal objectif est de promouvoir l’apparition d’une
infrastructure de trading efficace, transparente et intégrée afin d’assurer un plus
haut degré de protection pour les investisseurs. La directive contient des mesures
qui modifient et améliorent l’organisation et le fonctionnement des entreprises
d’investissement.
Tous les courtiers, toutes les banques d’investissement, toutes les sociétés de
gestion…, établis en France doivent se soumettre aux nouvelles règles de la
directive MiFID et mettre en place toutes les politiques, protocoles et normes
nécessaires pour être en parfait accord avec la directive MiFID. Ces règles
portent sur :
La classification des clients ;
La transparence des transactions ;
La meilleure exécution (best execution) ;
Les conflits d’intérêts potentiels.
A. Classification des clients
MiFID demande aux institutions financières de classifier les personnes
physiques ou morales avec lesquelles elles entretiennent une relation, en trois
catégories et d’assurer une politique propre à chacune de ces catégories. Ces
catégories sont : « Contrepartie Éligible », « Client professionnel » et « Client
non professionnel ». Cette dernière catégorie est celle qui reçoit le plus haut
degré de protection.
B. Transparence des transactions
Afin de permettre aux investisseurs et acteurs du marché de vérifier les
conditions dans lesquelles leurs ordres ont été exécutés, MiFID requiert la mise
en place d’un système permettant d’enregistrer les détails de toutes les
transactions. Tous les clients doivent avoir la possibilité d’accéder à un reporting
détaillé de toutes les opérations passées sur leur compte. En cas de conflit ou de
désaccord, chaque client a la possibilité de contacter son responsable de compte
afin d’analyser ensemble les modalités du passage d’ordre.
C. Meilleure exécution
MiFID impose aux entreprises d’investissement de prendre toutes les mesures
nécessaires et raisonnables pour assurer la meilleure exécution possible de
l’ordre d’un client. Cela ne se réduit pas au prix d’exécution et inclut également
d’autres facteurs tels que la rapidité et la probabilité d’exécution.
D. Conflits d’intérêt potentiels
MiFID demande à toutes les entreprises d’investissement d’établir une liste
complète des conflits d’intérêt potentiels liés à leurs activités. Lorsque vous
choisissez un broker, vérifiez bien sa politique de gestion des conflits d’intérêts.
Cette politique doit être présentée dans un document qui doit vous être adressé
lorsque vous ouvrez votre compte ou qui doit être facilement accessible sur la
plate-forme ou le site internet de votre broker.
Au total, lorsque vous choisissez un broker, il est important de vous assurer qu’il
remplit bien les exigences imposées par la MiFID.
6. « » (CFD) – RÉGIME FISCAL DES
PARTICULIERS RÉALISANT DES
OPÉRATIONS À TITRE
OCCASIONNEL DANS LE CADRE DE
LEUR PATRIMOINE PRIVÉ
Les « Contracts for Difference » se définissent comme des contrats par lesquels
des investisseurs acquièrent le droit de participer à l’évolution à la hausse ou à la
baisse du cours d’une gamme très large de sous-jacents (actions, matières
premières, devises, etc.), l’exposition de l’investisseur pouvant être amplifiée par
un effet de levier significatif fixé contractuellement. Ces contrats sont conclus
entre l’investisseur et un établissement financier émetteur.
À ce jour, aucune disposition fiscale ne prévoit expressément le régime fiscal des
gains et pertes réalisés par des particuliers sur les CFD. Les dispositions fiscales
régissant les gains et pertes réalisés par les particuliers sur des instruments
financiers sont en effet relativement anciennes et ne visent que des produits
d’investissement plus classiques tels que les actions, les obligations ou encore
certains instruments financiers à terme, tels que les options et les bons d’options
(warrants). L’administration fiscale considère toutefois que le régime fiscal
applicable aux opérations sur options négociables et sur bons d’option s’applique
aux contrats et instruments qui présentent des caractéristiques analogues9.
Il résulte de discussions informelles que nous avons eues avec le Direction de la
Législation Fiscale (DLF – Bureau C2) que l’administration fiscale projette de
publier très prochainement sur le site internet du Ministère du budget, des
comptes publics et de la fonction publique, un rescrit définissant le régime fiscal
des pertes et gains sur CFD.
En substance, ce rescrit prévoirait de soumettre les gains et pertes (gains et
pertes qui se déterminent de la façon suivante : Prix d’achat – Prix de vente ±
dividende net ± frais de financement) réalisés par les particuliers sur les CFD au
même régime fiscal que celui applicable aux profits réalisés sur les marchés
à terme, sur les marchés d’options et sur les opérations de bons d’options
(warrants) tel que défini aux articles 120 et 150 ter et suivants du Code général
des impôts (CGI).
Conformément à ces dispositions, les gains réalisés en France par les particuliers
agissant dans le cadre de leur patrimoine privé sont soumis à une imposition au
taux forfaitaire de 19 % (auquel s’ajoutent les contributions sociales au taux de
12,3 %, soit un taux d’imposition global de 31,3 %). Les pertes subies au cours
d’une année sont imputables exclusivement sur les gains de même nature
réalisés au cours de la même année ou des dix années suivantes10.
En revanche, les gains réalisés à l’étranger par les particuliers agissant dans le
cadre de leur patrimoine privé sont soumis au régime fiscal des revenus de
capitaux mobiliers, c’est-à-dire à une imposition au barème progressif de
l’impôt sur le revenu11. Les pertes subies sont imputables exclusivement sur les
profits de même nature réalisés dans les mêmes conditions, au cours de la même
année ou des six années suivantes12.
Si cette position devait être confirmée, il en résulterait que le régime fiscal des
gains et pertes réalisés par les particuliers à titre occasionnel sur les CFD serait
différent selon que le courtier ou l’intermédiaire par lequel ils agissent est
domicilié en France ou à l’étranger.
Afin de ne pas être en contravention avec la réglementation européenne,
l’administration fiscale envisagerait toutefois d’étendre le régime de l’imposition
forfaitaire de 31,3 % aux gains réalisés hors de France mais au sein de l’Union
européenne auprès de courtiers et intermédiaires européens.
L’analyse ci-dessus devra toutefois être confirmée une fois le rescrit publié par
l’administration fiscale, publication qui devrait intervenir prochainement.
7. ACTIONS FRANÇAISES ADMISES
AU SRD ET CFD SUR ACTIONS
FRANÇAISES
Lectures recommandées
ACHELIS S., L’analyse technique de A à Z, Valor Éditions, 2002
BECHU T., BERTRAND E., L’analyse technique : pratiques et méthodes,
Economica, 5e édition, 2003
DUSOULIER P-A., Guide complet du Forex : Investir et gagner sur le marché
des devises, Maxima, 3e édition, 2011
GRAHAM B., The Intelligent Investor, revised edition, Collins Business
Education HULL J., Options, futures et autres actifs dérivés, Person Education,
6e édition, 2007
KRUGMAN P., OBSTFELD M., Économie Internationale, Pearson Education,
2006
LEFEVRE E., Mémoire d’un spéculateur, Valor Éditions LEVITCH R.,
International Financial Markets, Second Édition, Mc Graw Hill LHABITANT
F-S., Gestion alternative, comprendre et investir dans les Hedge Funds, Dunod,
2004
NORMAN D. J., CFDs : the definitive guide to trading contracts for difference,
Harriman House TREGUIER E., La bourse : comprendre, décrypter, investir,
Hachette Pratique, 2008
VERNIMMEN P., Finance d’entreprise, Dalloz, 9e édition par P. Quiry et Y. Le
fur, 2011
Sites internet recommandés
Saxo Banque (http://fr.saxobank.com)
Saxo Banque est une banque française spécialisée dans la bourse en ligne. Elle
propose d’investir par le biais de sa plateforme de trading, la SaxoTrader, sur un
très grand nombre d’instruments financiers : Actions, CFD, Futures, Forex, ETF,
Options, Obligations… Saxo Banque est aujourd’hui une référence pour tous les
investisseurs qui souhaitent investir en bourse.
Elle propose également des formations pour aider les investisseurs à améliorer
leur connaissance des marchés boursiers.
Formation-trading.com
(www.formation-trading.com)
Formation-trading est le site de référence pour tous les investisseurs qui
souhaitent améliorer leur connaissance des marchés boursiers. Ce site propose
un très grand nombre de vidéos sur le trading mais aussi des fiches techniques,
des formations physiques sur Paris et des webinaires. Les webinaires sont des
formations en ligne dispensées en direct tous les soirs de 19 H à 20 H par un
spécialiste des marchés financiers.
FXEO (www.fxeo.fr)
Le site du livre de référence sur le Forex, écrit par Pierre-Antoine Dusoulier,
Président de Saxo Banque. Sur ce site, vous pouvez explorer le sommaire du
livre et commander l’ouvrage en ligne.
Latribunedepad
(www.latribunedepad.fr)
Un blog très complet sur la finance et les marchés financiers. Suivez l’actualité
de la bourse et des marchés au travers du regard de Pierre-Antoine Dusoulier,
Président de Saxo Banque.
Cambiste (www.cambiste.com)
Le site de l’ancien broker Forex cambiste.com, acquis par la banque danoise
Saxo Bank en 2008. Sur ce site, vous trouverez des informations sur le marché
des devises ainsi que sur les CFD.
Lexique
Action : Part de capitaux propres d’une entreprise lorsque celle-ci est constituée
en société anonyme. L’action a une durée de vie illimitée et son porteur court le
risque total de l’entreprise. En contrepartie, l’action donne droit au bénéfice et à
la participation à la gestion de l’entreprise via le droit de vote.
Analyse technique : Analyse des cours d’un actif, visant à prendre position sur
le marché en repérant des points d’entrée et de sortie à l’aide d’indicateurs
techniques ou d’observations de tendances.
Appel de marge : Appel informant le client que sa couverture de garantie est
insuffisante par rapport aux positions ouvertes sur le marché. Le client doit alors
effectuer un dépôt supplémentaire ou couper une partie de ses positions afin de
permettre au compte de retrouver le niveau de marge initial ou le niveau
minimum exigé par le courtier.
Ask (ou prix d’achat) : Prix auquel vous pouvez acheter. Les traders emploient
également ce terme pour désigner le prix offert, c’est-à-dire le prix le plus faible
qu’un trader est susceptible d’accepter pour vendre un actif donné.
Back office : Ensemble des acteurs qui aident au bon déroulement des
opérations au sein de la salle des marchés sans pour autant intervenir de façon
directe sur les marchés.
Banque centrale : Institution chargée par un ou plusieurs pays de superviser la
création de monnaie, le bon fonctionnement des banques et la politique
monétaire générale du pays ou du regroupement de pays en question.
Bas : Prix de clôture le plus bas sur une période donnée.
BCE : Banque Centrale Européenne
Bear (ou sentiment baissier) : Sentiment que les prix vont baisser. Un « bear
market » ou marché baissier est un marché caractérisé par une baisse soutenue
des prix et qui ne présente aucun signe de reprise.
Bid (ou prix de vente) : Prix auquel vous pouvez vendre. Les traders emploient
également ce terme pour désigner le prix demandé, c’est-à-dire le prix le plus
élevé qu’un trader est prêt à payer pour acheter un actif donné.
BOE : Bank Of England
Book : Résumé de l’ensemble des positions d’un trader dans une salle des
marchés.
Bull (ou sentiment haussier) : Optimisme sur les marchés. Un « bull market »
(ou marché haussier) est caractérisé par une demande dynamique et soutenue.
Capitalisation boursière : La capitalisation boursière est égale au cours d’une
action multipliée par le nombre d’actions existantes.
Cassure par le bas : Baisse d’un cours au-dessous d’un support. C’est un signal
de poursuite de la tendance baissière.
Cassure par le haut : Hausse du cours au-dessus d’une résistance. C’est un
signal de poursuite de tendance haussière.
CFD (Contract For Difference) : Les CFD ou contrat pour la différence en
français sont des produits financiers dérivés simples qui permettent de profiter
de la hausse ou de la baisse du prix d’un actif financier sans avoir à détenir
physiquement cet actif. Les CFD sont des produits traités sur marge qui
autorisent ainsi un effet de levier pouvant aller jusqu’à 20:1.
Chartiste : Personne utilisant les graphiques pour déceler des opportunités
d’investissement sur les marchés. Son approche est celle de l’analyse technique.
Consensus : Le consensus représente la moyenne des anticipations d’un
échantillon d’analystes ou d’économistes sur la valeur d’une action, d’un
indicateur économique…
Contrepartie : La contrepartie représente l’organisme qui se place en face de
vous lorsque vous vendez ou achetez un actif. Cet organisme est appelé « teneur
de marché » et exécute les ordres de ses clients tout en se couvrant lui-même sur
le marché interbancaire.
Corrélation : Les cours de certains CFD sont corrélés entre eux, ce qui signifie
qu’ils évoluent de façon similaire.
Courtier CFD (Broker CFD) : Intermédiaire en opérations de banque,
permettant aux institutionnels et/ou aux particuliers de trader directement sur le
marché des CFD
Couverture (hedge) : Opération consistant à limiter le risque d’une position
déjà ouverte sur le marché. Elle est généralement de sens inverse et de montant
identique à la position ouverte.
Day trading : Opérations réalisées entre la date d’ouverture et de clôture d’une
journée de trading
Effet de levier ou Leverage : Opportunité donnée aux traders de prendre des
positions pour des montants supérieurs à ce qu’ils ont réellement sur leur
compte. Un effet de levier de 10:1 signifie que vous pouvez prendre une position
10 fois supérieure au montant de votre compte.
Exotique : Se dit d’un actif traité de façon relativement marginale sur les
marchés financiers. Les actifs exotiques ont pour particularité une volatilité
élevée mais une liquidité assez faible.
Fed (Federal Reserve) : Réserve Fédérale, c’est la banque centrale des ÉtatsUnis ; elle décide de la politique monétaire du pays, veille au bon
fonctionnement du système bancaire américaine. C’est certainement l’organe
décideur dont les actions ont le plus grand impact sur les marchés financiers.
Flat (ou square) : Désigne une position neutre sur le marché. Vous avez vendu
et acheté pour le même montant le même actif financier.
Fondamentaux : Données économiques concernant les pays ou zones
économiques.
Future : Contrat légal qui permet au porteur d’obtenir une certaine quantité d’un
produit donné à une date donnée (appelée échéance) et à un prix fixé dès
aujourd’hui.
Front Office : Acteurs qui interviennent directement sur les marchés au sein des
salles de marché.
FX, Forex, Foreign exchange (ou marché des changes, marché des devises) :
Termes qui désignent le commerce d’une devise contre une autre, par exemple
l’achat de 100,00 GBP contre 150,25 USD ou la vente de 150,25 USD contre
100,00 GBP.
Indicateur avancé : Indicateur technique censé prévoir l’évolution future des
cours d’un actif.
Inflation : Mesure le niveau de hausse des prix sur les biens et les services
IPC : Indice des Prix à la Consommation.
LIBID : London Inter-Bank Bid Rate. Taux interbancaire moyen auquel les
banques acceptent d’emprunter à d’autres banques
LIBOR : London Inter-Bank Offered Rate. Taux interbancaire moyen auquel les
banques acceptent de prêter à d’autres banques.
Liquid (-ity) (ou liquidité) : Capacité à être converti facilement en cash et avec
une perte minimale. Les bonds du Trésor à très court terme sont un exemple
d’investissement liquide. Un marché liquide est un marché dans lequel il y a
assez d’activité pour satisfaire à la fois l’offre et la demande des investisseurs.
Long : Position acheteuse sur un CFD ou tout autre actif financier
Lot : Unité d’investissement minimum sur un marché. On parle d’une taille de
lot de 5 000 euros, alors 10 lots équivalent à 50 000 euros.
Management du risque : Cette stratégie consiste à tenter de prévoir et de
maîtriser les résultats possibles (gains ou pertes) d’une opération. Le
management du risque implique la réalisation de plusieurs étapes : tout d’abord,
l’analyse et la compréhension de l’activité, de son degré d’exposition et des
risques devant être couverts pour garantir sa valeur mais également
l’identification des paramètres pouvant affecter l’activité et des moyens de la
protéger contre des effets indésirables. Cela implique également de choisir quels
instruments utiliser pour gérer ce risque et notamment d’identifier les moyens de
couverture naturels. Une fois engagée une telle stratégie, la rentabilité et les
coûts doivent être évalués de manière permanente.
Marge (Margin) : Montant initial minimal pour effectuer une opération. La
marge est une garantie pour une contre-performance future éventuelle.
Mark to market : Méthode de réévaluation d’un contrat financier en fonction
des prix de marché, en comparant quotidiennement le cours de compensation du
jour avec le cours auquel il a été négocié.
Market Maker : Teneur de marché qui fournit des prix à la vente et à l’achat
pour un certain nombre d’actifs financiers. C’est lui qui détermine les prix bid et
ask auxquels vous pouvez respectivement vendre ou acheter un actif financier.
Middle Office : Acteurs faisant la liaison entre les opérations de Front Office et
de Back Office.
Nominal : Montant total d’une position sur le marché. On obtient le nominal en
multipliant la marge déposée par l’effet de levier.
NYSE (New York Stock Exchange) : Système informatisé qui fournit aux
brokers le prix des actions et des instruments financiers traités sur la bourse de
New York et sur le marché de gré à gré. Les cotations sont publiées en temps
réel.
Open position (ou position ouverte) : Position sur un CFD ou tout autre actif
qui n’a pas été liquidé ou fermée. Par exemple, lorsque vous achetez 1 000 CFD
sur l’indice CAC 40, vous avez une position ouverte sur le CFD CAC 40,
jusqu’à ce que vous l’ayez liquidé en vendant 1 000 CFD CAC 40.
Opérations interbancaires : Opérations de prêt ou d’emprunt à court terme (le
plus souvent overnight) entre les banques, par opposition à l’activité des banques
auprès de leurs clients ou d’autres institutions financières.
Options : Les options sont des contrats d’achat (call) ou de vente (put) qui
confèrent à celui qui les achète, le droit d’acheter (dans le cas d’un call) ou de
vendre (dans le cas d’un put) un actif donné (le sous-jacent), à prix fixé (le prix
d’exercice ou strike) à une date donnée (pour les options dites européennes) ou
pendant une période donnée (pour les options dites américaines.
Ordre Limite : Ordre d’achat ou de vente exécuté automatiquement lorsque le
seuil de déclenchement que vous avez déterminé est atteint ou dépassé (limite
inférieure au prix spot pour un achat, supérieure pour une vente). On parle
d’ordre limite connexe lorsque l’ordre est lié à une position ouverte sur le
marché
Ordre Stop : Ordre d’achat ou de vente exécuté automatiquement lorsque le
seuil de déclenchement que vous avez déterminé est atteint ou dépassé (limite
supérieure au prix spot pour une vente, inférieure pour un achat). On parle
d’ordre stop connexe lorsque l’ordre est lié à une position ouverte sur le marché
Over the counter (ou marché de gré à gré) : Négociation en direct entre les
parties, par opposition à une opération réalisée sur une place boursière.
Overnight : Se dit d’une position qui est restée ouverte après la fin officielle de
la clôture du marché sur lequel cette position est tenue.
Point mort (point de breakeven) : Niveau de prix pour lequel une position ne
dégage ni perte, ni gain. Pour une position longue sur CFD le point mort est égal
au prix auquel vous avez acheté le CFD auquel on ajoute les frais de transaction
et de financement. Pour une position courte sur CFD, le point mort est égal au
prix auquel vous avez vendu le CFD auquel on soustrait les frais de transaction
et auquel on ajoute les frais de financement.
Position : Les traders sur les marchés financiers parlent de « prendre une
position », ce qui signifie simplement vendre ou acheter un actif.
Prix d’exercice d’une option ou Strike : Le prix d’exercice d’une option est le
prix auquel peut être acheté ou vendu l’actif sous-jacent.
Range : Désigne une configuration dans laquelle les cours d’un actif évoluent
entre un plus bas et un plus haut sur une période donnée.
Résistance : Une résistance est dans la pratique une ligne continue, rejoignant
plusieurs plus hauts, qu’un actif ne parvient pas à casser. Au niveau d’une
résistance, les pressions baissières sont importantes et l’on dit que les vendeurs
prennent possession du marché.
Rollover : Moment de la journée où vous êtes débité ou crédité des intérêts liés
à vos positions
Short position (court) : Position vendeuse sur un CFD ou tout autre actif.
Slippage : Différence de cours d’exécution entre le cours souhaité par
l’investisseur au moment du trade et le cours auquel le trade est réellement
exécuté. Il est souvent lié à des élargissements de spread à des moments de forte
volatilité de marché.
Sous-jacent : Un actif ou un titre sur lequel repose soit des options, soit des
bons de souscription, soit des contrats à terme, soit des CFD.
Spéculation : Vendre ou acheter dans l’espoir de réaliser un profit, plutôt que
pour les besoins d’une activité reliée.
Spread (ou écart de négociation) : c’est la différence entre le prix auquel vous
pouvez vendre le CFD (le prix de vente ou « Bid ») et le prix auquel vous
pouvez l’acheter (le prix d’achat ou « Ask »).
SRD : Le Service de Règlement Différé est un système de règlement des
transactions propres aux marchés français. Par opposition au système de
règlement au comptant, le SRD permet de différer le paiement (l’encaissement)
lié à l’achat (la vente) de certaines actions, à la fin du mois boursier.
Support : Un support est dans la pratique une ligne continue, rejoignant
plusieurs plus bas, qu’un actif ne parvient pas à casser. Au niveau d’un support,
les pressions haussières sont très fortes et l’on dit que les acheteurs contrôlent les
prix en s’opposant à une poursuite de la baisse.
Taux de change : Une devise s’évalue à partir d’une autre. Les devises qui sont
traitées librement sur le marché des changes présentent un taux « spot » qui
s’applique aux opérations dont la date de valeur est « spot », soit T + 2 et un taux
« forward » (ou taux à terme). Les pays fixent leur taux de change selon
différentes façons : un système de taux variable dans lequel c’est le marché qui
fixe lui-même la valeur de la devise ; un système de parité fixe ou rampante qui
combine un taux fixe officiel sur lequel sont opérés des fréquents petits
ajustements afin de lutter contre une spéculation qui pourrait entraîner une
dévaluation ou une réévaluation ; un système de taux de change fixe dans lequel
la valeur de la devise est fixée par le gouvernement et/ou la banque centrale.
Tick (ou points de base) : Un tick est la plus petite unité de variation du prix
d’un actif
Vente à découvert (short selling) : La pratique de la vente à découvert consiste
à prendre des positions à la vente sur des actifs que l’on ne détient pas.
Volatilité : Mesure de l’instabilité du cours d’un actif financier. Elle sert de
paramètre de quantification du risque de rendement et de prix d’un actif
financier.
Volume : Désigne le niveau de transactions sur un actif ou sur un marché dans
sa globalité, réalisé sur une période donnée. Pour mesurer le volume sur un actif
on additionne la valeur nominale de toutes les positions prises sur le marché sur
la période donnée. On additionne donc le montant nominal de tous les ordres à
l’achat et à la vente.
Warrant : Voir Option. Les warrants sont des options qui sont négociées en
bourse dont la date d’échéance peut être beaucoup plus lointaine.
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marché le plus stimulant du monde financier : le FOREX.
Le FOREX (Foreign Exchange) ou marché des devises est le plus grand marché
financier du monde. Son volume journalier moyen de transactions représente
quatre fois celui de tous les marchés futures et actions mondiaux combinés. Il est
désormais largement ouvert aux particuliers grâce au développement des outils
Internet et il connaît un développement phénoménal.
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classe d’actifs à part entière et constituent un très bon moyen de diversifier un
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professionnel, ce livre vous accompagnera tout au long de votre découverte du
Forex et vous aidera à réussir en vous donnant toutes les techniques et astuces
utilisées par les traders confirmés pour gagner sur ce marché.
1 Cet ouvrage propose un grand nombre d’exemples concrets basés sur des
données de marchés. Dans la plupart des exemples nous utilisons des valeurs
cotées sur l’indice Français CAC 40. Les taux d’intérêt utilisés pour le calcul du
financement des positions sont ceux calculés par la BBA(British Bankers
Association). Les taux interbancaires appliqués aux valeurs européennes en
général et françaises en particulier sont l’Euro-libor et l’Euro-libid. Pour faciliter
les calculs et les exemples de transaction, nous prendrons les bases suivantes
tout au long de cet ouvrage : taux Euro LIBOR journalier : 4 %; taux Euro
LIBID journalier : 4 %
La quasi-totalité des exemples est illustrée à l’aide de graphiques ou de captures
d’écran de la plate-forme de trading de Saxo Banque que nos clients et nos
équipes de sales-traders utilisent quotidiennement. Néanmoins, dans un souci
d’impartialité, la partie de cet ouvrage consacrée à la question du choix du bon
courtier a été rédigée par une tierce personne, indépendante de Saxo Banque.
2 Voir l’annexe 5 pour une présentation de la réglementation MiFID.
3 Pour être plus précis, cette liste de places boursières correspond à celle sur
laquelle Saxo Banque offre des CFD à ses clients. Elle peut être différente de
celle proposée par d’autres courtiers.
4 Pour une description du fonctionnement du marché interbancaire et une
définition des taux de référence, Euro Libor et Euro Libid, se reporter à l’annexe
4.
5 Pour une comparaison des CFD avec différents produits dérivés, se reporter au
point 8 de ce chapitre.
6 Pour une description des différents types d’ordres, se reporter au deuxième
chapitre de cet ouvrage.
7 Les développements de cette partie reposent essentiellement sur l’ouvrage de
Pierre Vernimmen, Finance d’entreprise, publié chez Dalloz, qui constitue une
référence de l’analyse financière et dont nous recommandons vivement la lecture
pour tout investisseur désirant approfondir l’analyse microéconomique
8 Se reporter au chapitre 2, pour la description des différents groupes de CFD.
9 Doc. adm. 5 I-4622, n° 1, 1er décembre 1997 ; Doc. adm. 5 I-4632, n° 1, 1er
décembre 1997. C’est notamment le cas des certificats de valeur garantie (CVG).
10 Articles 150 ter et s., 150-0 D, 11 et 200 A 2. du CGI.
11 Article 120. 12° du CGI.
12 Article 156, I-6° du CGI.
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