Guide complet des CFD investir et gagner en bourse avec un produit dérivé simple Pierre-Antoine Dusoulier Nicolas Charbonnier Pierre-Antoine Dusoulier a commencé sa carrière comme trader à Paris au CIC puis à Londres à la Commerzbank et chez Indosuez (devenu Calyon). En 2006, il crée Cambiste.com dans le but de fournir aux particuliers français un accès simple et légal au marché des changes (Forex). Cambiste.com a été la première société à avoir un agrément du CECEI permettant d’offrir un service de changes scriptural au comptant et incluant une opération de crédit. En 2008, Cambiste.com devient SAXO BANQUE France, première banque française à proposer un accès au marché des CFD. Pierre-Antoine Dusoulier est aujourd’hui le président de SAXO BANQUE. Pierre-Antoine Dusoulier est administrateur de l’AFTB (L’Association française des trésoriers des banques). Il est aussi en charge de la commission « change » de l’ACI France (Association Cambiste Internationale). Il est membre de l’ASF (Association Française des Sociétés Financières – www.asf-france.com) et de l’ACSEL (Association de l’Économie Numérique – www.associationeconomienumerique.fr) où il s’occupe particulièrement des problématiques liées au courtage en ligne CFD et Forex. Vous pouvez suivre Pierre-Antoine Dusoulier sur Twitter @padusoulier ou sur son blog : www.latribunedepad.com Un site internet spécialement conçu pour se former au trading a récemment été créé par l’équipe de Saxo Banque : www.formation-trading.com ; vous y trouverez beaucoup d’informations complémentaires à ce livre. Nicolas Charbonnier est diplômé de l’EDHEC Business School. Dès 2006, il rejoint Cambiste.com et contribue à la création et au développement du premier courtier Forex français. Après avoir travaillé au lancement de Saxo Banque, filiale française de la banque danoise Saxo Bank, issue du rachat de Cambiste.com par Saxo Bank, il occupe depuis septembre 2008 le poste de directeur exécutif au sein de Saxo Banque (France). Un site internet conçu spécialement pour accompagner cet ouvrage permet au lecteur d’obtenir des informations actualisées : www.cfdeo.com. Les auteurs tiennent tout particulièrement à remercier M. Pierre Giannini, Sales Trader chez Saxo Banque, et Mllle Chloé Magnier, sans qui l’écriture de cet ouvrage n’aurait pas été possible. Les auteurs peuvent être contactés aux adresses suivantes : pierreantoine.dusoulier@maxima.fr et nicolas.charbonnier@maxima.fr infos/nouveautés/catalogue : www.maxima.fr 192, bd Saint-Germain, 75007 Paris Tél. : + 33 1 44 39 74 00 – Fax : + 33 1 45 48 46 88 © Maxima, Paris, 2011. 9782818802472 Tous droits de reproduction, de traduction et d’adaptation réservés pour tous pays. Avertissement : Les opérations sur CFD (avec ou sans effet de levier) comme les opérations sur tout autre produit dérivé peuvent s’avérer très spéculatives et générer des gains ou des pertes importants. La négociation de CFD ou d’autres produits dérivés comporte un haut niveau de risque et n’est, par conséquent, pas adaptée à tous types d’investisseurs. Cet ouvrage ne prend en considération ni les objectifs particuliers d’investissements, ni la situation financière ou les besoins particuliers des utilisateurs. En conséquence, il est vivement conseillé au lecteur d’analyser de façon prudente et diligente sa situation financière et de consulter ses conseillers financiers quant à l’adéquation de sa situation avec ce type d’opérations et ce, avant de réaliser un quelconque investissement ou d’effectuer toute transaction. Les auteurs ne sauraient être tenus responsables de toute perte découlant d’un investissement fondé sur toute recommandation, prévision ou autre information apparaissant dans cet ouvrage. Le contenu de cet ouvrage ne saurait être considéré comme une promesse explicite ou implicite, ou encore comme une garantie ou un engagement des auteurs que les investisseurs tireront des bénéfices des stratégies décrites ou que les pertes découlant de la mise en œuvre desdites stratégies pourront ou seront limitées. Sommaire Page de titre Page de Copyright Avant-Propos Chapitre I - LES CFD DEAÀZ Chapitre II - COMMENCER À TRAITER LES CFD Chapitre III - SAVOIR ANALYSER LES MARCHÉS COUVERTS PAR LES CFD Chapitre IV - GÉRER AU MIEUX SON PORTEFEUILLE DE CFD CONCLUSION ANNEXES Lectures recommandées Lexique Dans la même collection Avant-Propos POURQUOI CE LIVRE ? Après le succès du Guide complet du Forex – Investir et gagner sur le marché des devises, nous nous sommes rapidement aperçus qu’il y avait une réelle demande d’informations et de formations sur les instruments de trading de la part des investisseurs particuliers français. Cela est d’autant plus vrai sur des marchés ou produits encore assez peu connus en France comme le Forex et les CFD. Les retours positifs que nous avons reçus à propos du livre consacré au marché des devises nous ont convaincus d’écrire cet ouvrage sur un produit dont on parle beaucoup et qui connaît déjà un très grand succès à l’étranger : les Contracts for Difference ou CFD. Nous aurons l’occasion de détailler les particularités de ce produit d’investissement tout au long de ce livre mais il est évident qu’il présente des avantages intrinsèques que l’on ne retrouve pas ailleurs. Permettre aux traders, rapidement et à moindre coût, de vendre un actif qu’ils ne possèdent pas et/ou de couvrir leurs investissements sont deux des nombreux avantages qu’offre le trading des CFD. Il nous tenait donc à cœur de faire découvrir les CFD aux investisseurs français et de leur permettre d’envisager une nouvelle façon d’investir sur des produits aussi connus que les actions ou les indices en leur donnant accès à une information détaillée qui leur sera précieuse pour leur trading au quotidien. De plus, dans notre métier de banquier, nous sommes chaque jour au contact de nos clients et à l’écoute de leurs besoins. Nous nous sommes rapidement aperçus que la formation et l’accompagnement de nos clients actuels et potentiels étaient indispensables pour les aider à mieux traiter sur les marchés financiers et à mieux gérer la volatilité à laquelle ils doivent aujourd’hui faire face. Nous mettons ainsi un point d’honneur à ce que nos équipes soient des experts du marché et agissent chaque jour dans un cadre pédagogique de la relation client. C’est cette expertise que nous voulons aujourd’hui mettre à la disposition d’un plus large public. Ce second livre, c’est un peu le prolongement de nos efforts pour donner aux investisseurs toutes les chances de réussite dans leurs opérations de trading. À QUI S’ADRESSE CE LIVRE ? Au cours des dernières années, les Contracts for Difference (CFD) sont devenus l’un des instruments de trading les plus appréciés des investisseurs du monde entier. Les CFD sont en fait des dérivés premiers d’une large gamme d’instruments financiers – incluant les actions, les matières premières, les devises, les indices – qui offrent de la flexibilité, de l’effet de levier et des avantages au niveau des frais de transactions aussi bien pour les investisseurs institutionnels que pour les particuliers. Ce livre est tout autant destiné aux traders français et étrangers qui opèrent déjà sur les CFD qu’à ceux qui souhaitent s’informer sur ce produit afin d’envisager un nouveau moyen d’investir et de trader. Il s’adresse donc à tous les types d’investisseurs, professionnels ou non : aux investisseurs particuliers, ce livre fournit une introduction détaillée au trading sur les CFD ainsi que de précieux conseils pour améliorer et peaufiner leurs stratégies de trading. Il permet ainsi aux non-professionnels de mettre toutes les chances de leur côté pour réussir et effectuer de très belles opérations ; aux investisseurs professionnels, ce livre explique les changements fondamentaux qui touchent l’industrie du trading, et leur présente les avantages du trading sur CFD pour les hedge funds et les autres institutions financières. Il fournit en particulier des stratégies complètes sur les CFD et de nouvelles approches pour le trading sur CFD. Il aide aussi à l’amélioration de la gestion des comptes de trading et à tirer le meilleur de leurs connaissances des marchés et du trading. STRUCTURE DU LIVRE Nous avons voulu faire de ce livre un guide pratique et utilisable au quotidien, dans lequel il est aisé de trouver rapidement une réponse à n’importe quelle question d’ordre pratique ou théorique1. Ce guide est ainsi structuré en quatre parties qui peuvent être lues indépendamment : un premier chapitre présente de manière précise ce que sont les CFD et les avantages qu’ils offrent. Vous y découvrirez notamment comment est fixé le prix d’un CFD, quels sont les différents CFD disponibles aujourd’hui sur les marchés, quels sont leurs avantages et spécificités par rapport aux autres produits financiers ; un deuxième chapitre permet de comprendre les bases du trading sur les CFD. Cette partie vous fournira nos meilleurs conseils pour commencer à traiter sur les CFD et passer vos premiers ordres ; dans le troisième chapitre nous détaillons tout ce qui peut être utile de connaître sur les évolutions des prix des actifs sur les marchés financiers avant de décider de prendre une position à l’achat ou à la vente sur un CFD. Les bases de l’analyse technique et de l’analyse fondamentale sont notamment présentées ; le quatrième chapitre s’adresse à ceux qui veulent aller plus loin. Vous y apprendrez comment gérer au mieux votre portefeuille en utilisant les CFD. Vous y trouverez en particulier présentées de façon détaillée les différentes stratégies de trading utilisées aujourd’hui par les meilleurs traders ainsi que les règles élémentaires de money management ; enfin, plusieurs annexes utiles et ludiques vous permettront de pousser votre connaissance des CFD à son maximum. Bonne lecture et bons trades. Chapitre I LES CFD DEAÀZ 1. INTRODUCTION L’un des sujets récurrents au sein de la communauté financière concerne le moyen de se protéger contre la baisse des marchés financiers et même, pourquoi pas, d’en tirer profit. Les CFD, ou Contracts For Difference, comme d’autres produits dérivés, offrent cette double possibilité. Avec les CFD, vous pouvez en effet traiter sur les variations de cours d’une action, d’une matière première ou d’un indice avec un effet de levier pouvant aller jusqu’à 20. Les CFD vous offrent l’opportunité de couvrir vos investissements actuels et même de « shorter » une valeur ou un indice, c’est-à-dire de vendre un actif que vous ne détenez pas. Autrement dit, un investisseur peut anticiper la baisse du cours d’un actif financier en vendant le CFD de cet actif et ainsi générer un profit si le marché évolue effectivement dans le sens anticipé. Les avantages des CFD par rapport aux autres produits financiers simples ou dérivés sont nombreux. On citera d’ores et déjà leur flexibilité, c’est-à-dire la possibilité de les utiliser dans tous types de configuration de marchés et pour mettre en place tous types de stratégie sur tous types de marchés. On citera aussi la rapidité d’exécution, l’existence d’un effet de levier, les moindres coûts associés et notamment l’absence de droit de garde. Les particularités et avantages des CFD que nous nous attacherons à mettre en évidence tout au long de cet ouvrage, font qu’ils ont connu un succès incontestable auprès des investisseurs et traders étrangers, succès marqué par une croissance quasi exponentielle des volumes échangés. Les CFD sont aujourd’hui des produits incontournables pour intervenir sur les marchés financiers mondiaux et sont désormais accessibles beaucoup plus facilement aux investisseurs français. A. La naissance des CFD Les CFD ont fait leur apparition au début des années 1990 en Angleterre. La création de ce produit dérivé a été principalement impulsée par une demande forte des hedge funds et des traders institutionnels qui souhaitaient vendre des actions qu’ils ne détenaient pas, sans pour autant avoir à subir les risques et les frais d’emprunt liés aux opérations classiques de ventes à découvert. De plus, au Royaume-Uni, seuls les market makers (teneurs de marché) de valeurs cotées, étaient à l’origine autorisés à se placer court sur ces valeurs (ce qui signifie qu’ils pouvaient vendre une action qu’ils ne possédaient pas afin de profiter d’une baisse des cours). Les market makers sur actions ont alors présenté les CFD aux traders institutionnels comme des produits OTC (Over The Counter) c’est-à-dire de gré à gré. En termes simples, avec les CFD, les market makers vendaient à découvert, à la place des investisseurs institutionnels et des hedge funds. Ces derniers profitaient de plus d’un produit non taxé qui leur permettait ou bien de limiter l’exposition au risque de leurs portefeuilles d’investissement, c’est-à-dire de « hedger » leurs investissements, ou bien de jouer la baisse de certaines valeurs. Les CFD offraient également aux managers de fonds la possibilité d’utiliser un effet de levier. Ceci leur permettait ainsi de prendre sur le marché des positions supérieures à la valeur des actifs détenus dans leurs fonds. Les CFD sont restés exclusivement réservés aux investisseurs institutionnels jusqu’à la fin des années 90. Les premiers courtiers de CFD pour les investisseurs particuliers font ensuite leur apparition. On retiendra surtout l’entrée sur le marché du courtier Gerard and National Intercommodities (GNI), qui est le premier à offrir la possibilité aux investisseurs particuliers, via une connexion internet et un système électronique de passation d’ordre, de traiter des CFD sur les actions cotées au LSE (London Stock Exchange). La contribution de GNI au succès du marché des CFD est indéniable. Avec l’offre de GNI, les bases du système actuel permettant aux investisseurs particuliers de traiter en temps réel sur les CFD en restant devant leur ordinateur personnel sont alors établies. Peu de temps après, face à une demande croissante pour un produit présentant des qualités uniques, un grand nombre d’institutions financières anglaises et européennes, ont développé leur offre CFD en direction de la clientèle particulière. C’est en 1996 que les vraies plates-formes de trading de CFD font leur apparition. À deux semaines d’intervalle, les deux premières plates-formes sont lancées par CMC et Saxo Bank (qui s’appelait alors Midas). Le site internet de Midas qui fut lancé parallèlement (www.forextrading.com) fut le premier site Internet d’information sur le marché des changes et les CFD. B. Les CFD dans le monde : un marché en plein essor S’il existe encore très peu de courtiers offrant des CFD en France, ce n’est pas le cas au Royaume-Uni où l’on peut en compter aujourd’hui plus d’une vingtaine. Berceau de l’offre CFD, le marché anglais a connu une croissance exceptionnelle depuis la fin des années 90 si bien que les volumes de transaction qui existent aujourd’hui de l’autre côté de la Manche sont impressionnants. Sur le seul marché des actions, le volume traité au Royaume-Uni représente près de 40 % du volume total traité sur le LSE. L’une des raisons principales de cette popularité tient du fait qu’au Royaume-Uni, les gains obtenus à partir du trading des CFD sont exemptés du timbre fiscal (stamp duty). La croissance des volumes a également été de pair avec le développement des technologies et de l’internet à haut débit. Le marché des CFD est aujourd’hui beaucoup plus accessible. Les fournisseurs de CFD visent une large clientèle, du hedge fund à l’investisseur particulier, et ont fortement développé leur offre, en proposant non seulement des CFD sur un nombre toujours croissant de sous-jacents, mais aussi en offrant une technologie chaque jour plus performante, associée à de nombreux services annexes de trading. Si le marché des CFD connaît aujourd’hui une croissance exponentielle, c’est en grande partie dû aux caractéristiques propres de ces produits, si bien que les investisseurs qui les utilisent sont beaucoup plus actifs que ceux n’utilisant que les actions par exemple. Ainsi, le trader de CFD va utiliser toute la flexibilité offerte par ces produits et traiter plus fréquemment sur des montants plus élevés du fait de l’effet de levier offert. Le graphique ci-dessous compare la taille et la fréquence des ordres sur CFD et sur actions. Graphique 1 : Comparaison de la taille et de la fréquence des ordres sur CFD et sur actions. L’Australie a également connu un rapide essor du marché des CFD. En mars 2002, le gouvernement australien réforme le secteur des services financiers – Financial Services Reform Act (FSRA) – et autorise les grandes institutions financières internationales à offrir des produits financiers aux investisseurs australiens, ce qui était interdit auparavant. Du fait de son histoire, l’Australie reste encore aujourd’hui le terrain de chasse privilégié des institutions financières britanniques, et c’est tout naturellement que les CFD se sont imposés comme les grands bénéficiaires de la réforme de 2002. L’Australie devient même par la suite un marché précurseur pour les CFD avec l’introduction en 2007 des premiers CFD standardisés et listés sur l’ASX (Australian Securities Exchange ou bourse d’Australie à Sydney). Le graphique ci-après présente l’évolution du nombre de traders de CFD en Australie depuis janvier 2007. De moins de 40 000 en janvier 2007, leur nombre atteint presque 400 000 en décembre 2010, soit une croissance de près de 1 000 % en quatre ans ! Graphique 2 : Évolution du nombre de traders de CFD en Australie depuis janvier 2007 En Allemagne, de récentes analyses de marchés effectuées par l’école supérieure Steinbeis de Berlin ont souligné qu’en janvier 2007 il y avait 10 800 traders sur des CFD en Allemagne, et que ce nombre a atteint plus de 80 000 en janvier 2011, soit presque 800 % de croissance en quatre ans. Ces études ont également montré que le nombre de comptes ouverts en Allemagne avait déjà doublé en 2007, et qu’au cours de cette même année le volume total des transactions de CFD avait atteint 335,2 milliards d’euros, soit 6 fois plus qu’en 2006 ! En France, la réglementation autorise depuis peu la distribution des CFD. C’est notamment l’entrée en vigueur en novembre 2007 de la réglementation MiFID2sur les instruments financiers qui a permis aux CFD de faire leur entrée sur le marché français. Si cela est très récent, les CFD deviennent déjà incontournables pour la majorité des investisseurs français, professionnels ou particuliers. En effet, les nombreux courtiers offrant des CFD en Angleterre ont démontré la possibilité d’un fort développement en France car un grand nombre d’investisseurs français compte parmi leurs clients. De plus, les succès en France du marché Forex et du SRD ont démontré que l’utilisation de l’effet de levier, l’un des avantages offerts par les CFD, est devenue très appréciée des investisseurs français. Plusieurs sociétés étrangères s’implantent aujourd’hui directement sur le marché français et permettent ainsi d’ouvrir des comptes libellés en euro et d’accéder à la quasi-totalité des CFD existants aujourd’hui dans le monde. Selon une récente étude, il y aurait déjà près de 60 000 investisseurs en France passant des opérations sur les CFD. Graphique 3 : Évolution du nombre des investisseurs sur les CFD depuis 2007 en France Aux États-Unis, les investisseurs restent actuellement exclus du marché des CFD. Alors même que les avantages du trading des CFD sont clairs et reconnus dans de nombreux pays, les autorités américaines de régulation n’autorisent pas pour le moment les résidents américains à intervenir sur ces nouveaux produits. À l’exception du territoire américain, les CFD ont donc connu une croissance exceptionnelle dans le monde au cours des dernières années. La croissance des volumes échangés sur les CFD est sans conteste amenée à s’accélérer au cours des prochaines années. Ceci tient non seulement aux différents avantages en termes de simplicité et de flexibilité d’utilisation des CFD mais aussi à un très fort développement de l’offre à venir en direction des investisseurs particuliers. Grâce au développement de plates-formes de trading de plus en plus performantes, ceux-ci peuvent maintenant accéder au marché des CFD avec une simple connexion internet. Ils peuvent intervenir en toute sécurité sur une trentaine de places boursières, traiter aussi bien des actions que des matières premières, des devises ou des indices. Ils peuvent placer tout type d’ordres depuis n’importe quel ordinateur dans le monde et, en un seul clic, avoir accès à l’ensemble de leurs positions directement depuis leur compte de trading. De nombreux outils professionnels tels que les graphiques, les études, les indicateurs techniques, le chat, les informations en continu sont également disponibles sur les bonnes plates-formes de trading en ligne et rendent ainsi le trading sur CFD plus simple et plus pratique. C. Des traders de CFD aux profils variés Aujourd’hui, il existe différents profils de traders qui opèrent sur les CFD. La majorité d’entre eux sont des traders professionnels ou semi-professionnels mais les investisseurs particuliers sont de plus en plus nombreux. Historiquement, les premiers traders et investisseurs sur CFD ont privilégié surtout les CFD sur actions, les seuls CFD alors offerts, mais aujourd’hui la gamme d’instruments sous-jacents aux CFD s’est considérablement élargie. En conséquence, les CFD ont également touché un plus grand nombre de traders aux profils différents. Depuis longtemps, les traders professionnels jouent un rôle prépondérant sur les marchés financiers en général et sur les marchés des actions en particulier. Ils interviennent directement sur le marché des CFD pour le compte d’institutions pour lesquelles ils travaillent (banques d’investissement, société de trading). Ils sont amenés à suivre minute après minute les évolutions des prix des actifs sur lesquels ils traitent. De par leur expérience, leur habileté, et leur maîtrise des services et des outils techniques fournis sur leur plate-forme de trading professionnelle, ils peuvent exécuter en une seule journée un très grand nombre d’opérations et avec de très gros volumes. Le principal objectif est de profiter de la volatilité des prix des actifs financiers ou au contraire de gérer les risques liés à cette volatilité. Les traders particuliers ont longtemps manqué des outils et des informations nécessaires pour intervenir au mieux sur les marchés financiers. Au cours des deux dernières décennies, le développement des moyens de communication et celui de l’internet à haut débit ont permis à ces nouveaux traders de pouvoir accéder à ces informations et de connaître et apprendre de nouvelles techniques de trading. En effet, il est devenu aujourd’hui possible d’obtenir des informations en temps réel sur les cours d’une action de n’importe quel endroit dans le monde, ce qui permet ainsi à l’investisseur particulier de pouvoir mieux réagir aux fluctuations des marchés en plaçant des ordres instantanément. De tels progrès ont propulsé toute une génération de traders dans une nouvelle ère de trading. Jamais auparavant, les potentiels bénéfices et l’excitation liés aux évolutions des marchés boursiers n’avaient été aussi facilement accessibles à un public aussi large. Ainsi, au départ outil OTC (de gré à gré) quasi-confidentiel, construit au cas par cas pour un petit nombre d’investisseurs et de traders professionnels, les CFD se sont largement démocratisés à mesure que l’éventail des sous-jacents s’élargissait. Ils sont devenus aujourd’hui l’outil privilégié des investisseurs particuliers qui veulent pouvoir bénéficier d’un effet de levier modulable, et de la possibilité de se positionner à la baisse sur un actif donné. Si le trader moderne, professionnel ou non, doit avoir accès en temps réel aux marchés financiers et doit savoir se servir des différents systèmes informatiques aujourd’hui disponibles, cela ne reste qu’une condition préalable au succès. Il est surtout indispensable pour tout trader d’avoir de bonnes connaissances des outils d’analyse, des informations et des déterminants macro et microéconomiques des marchés et actifs sur lesquels il intervient. Ce livre vous fournira toutes les informations nécessaires pour gagner sur le marché des CFD. 2. QU’EST-CE QU’UN CFD ? Un CFD ou Contract For Difference (« Contrat pour la Différence ») est un instrument financier dérivé permettant de profiter des variations à la hausse ou à la baisse du cours d’une action, d’un indice ou de tout autre actif sans en être le propriétaire. Un CFD offre une alternative simple au trading des actifs financiers en répliquant point par point les variations du prix de l’actif sous-jacent choisi si bien qu’il cote exactement le même prix. A. Les CFD en résumé Les CFD sont des contrats traités généralement sur des marchés de gré à gré (Over the Counter – OTC) entre un intermédiaire financier, habilité à proposer des CFD, et un client, investisseur ou trader. Les deux parties s’engagent d’un commun accord sur la différence entre le prix d’une position à l’ouverture et son prix à la clôture. L’acheteur du CFD dégage un profit et le vendeur une perte si le prix du sous-jacent progresse entre le moment où la position est ouverte et celui où elle est clôturée. Ce profit est alors égal à la variation du cours du sousjacent sur la période considérée. Inversement, le vendeur du CFD dégage un profit et l’acheteur une perte si le prix du sous-jacent recule sur la période considérée. Chaque CFD porte sur un sous-jacent donné (une action, un indice d’actions, une matière première…) sur lequel son prix d’achat et son prix de vente s’ajustent. Lorsque vous achetez un CFD, le profit correspond donc à la différence entre le prix auquel vous achetez un contrat CFD et le prix auquel vous le vendez. Dans un sens, les CFD sont comme des actions (ou tout autre titre vif) que vous détenez virtuellement. Il existe toutefois certaines différences fondamentales entre le trading traditionnel sur action ou sur tout autre actif financier et le trading sur CFD : il faut d’abord bien retenir qu’en traitant sur un CFD, vous ne détenez pas l’actif sous-jacent quel qu’il soit. Inversement, lorsque vous vendez un contrat CFD, vous n’avez pas à livrer le sous-jacent du contrat ; alors qu’il n’existe qu’un nombre limité d’actions disponibles pour chaque entreprise, il n’existe quasiment aucune limite semblable concernant les CFD sur actions. De plus, ce ne sont pas les entreprises qui émettent des CFD ou qui déterminent le nombre de CFD disponibles, mais les fournisseurs de CFD qui sont indépendants ; les CFD ne sont généralement pas traités à la bourse, mais sont plutôt livrés par des courtiers spécialisés dans le trading sur CFD. Par conséquent ils sont OTC, c’est-à-dire qu’ils seront traités directement par la deuxième partie (le courtier ou la banque commerciale) qui communique avec l’investisseur par internet et/ou par téléphone. Les ordres sont exécutés au prix du marché du jour ouvré. On retiendra déjà qu’il existe certains marchés organisés, à Londres et à Sydney pour traiter les CFD. Les CFD traités sur ces marchés sont alors standardisés, ils restent néanmoins très minoritaires en nombre aujourd’hui ; une différence fondamentale entre le trading sur actions ou sur tout autre actif financier et le trading sur CFD vient du fait que les CFD peuvent être vendus sans avoir à emprunter au préalable l’action ou le titre sous-jacent et donc à payer des frais de financement pour cet emprunt de titres. Non seulement l’investisseur ne paie aucun frais de financement pour ses positions courtes (short) mais nous verrons aussi qu’il dégage une rémunération liée à ces positions ; les CFD sont, à la différence des titres vifs, des contrats traités sur marge, offrant donc dans la majorité des cas l’opportunité d’utiliser un effet de levier pouvant aller jusqu’à 20, ce qui signifie que vous pouvez engager des positions pour un montant jusqu’à 20 fois supérieur à la valeur de votre compte. Les CFD permettent ainsi de pouvoir générer des profits importants avec des sommes nominales relativement petites sur des marchés haussiers et baissiers. C’est ici l’un des principaux avantages et l’une des principales différences du trading sur CFD par rapport au trading sur titres vifs ; comme nous l’avons déjà dit, un CFD sur action est un titre virtuel dont le cours suit les mêmes évolutions que celles de l’action. Le prix d’un CFD est exactement le même que le prix de l’action sous-jacente. De la même façon, le prix d’un CFD sur indice, matière première ou devise, est exactement le même que celui de l’actif sous-jacent et suit donc les mêmes évolutions. B. Les marchés couverts par les CFD La gamme des instruments financiers qu’il est possible aujourd’hui de traiter via les CFD ne cesse de s’élargir et les possibilités semblent infinies. Parmi les principaux CFD traités aujourd’hui, on retiendra surtout : les CFD sur actions, les CFD sur indices, les CFD sur devises, les CFD sur matières premières, les CFD sur les métaux et les énergies. Les CFD couvrent donc de très nombreux marchés et produits financiers. Cependant, il est très important de bien choisir la classe d’actifs sur laquelle on traite à travers les CFD. Il peut être par exemple peu intéressant d’acheter ou de vendre des CFD sur devises alors que vous avez la possibilité de traiter les devises, avec effet de levier, directement au comptant sur le « Forex » (marché des devises). En utilisant un CFD sur devises, vous risquez de vous priver de la forte liquidité disponible sur le Forex. De même, il nous paraît inutile de traiter l’or ou l’argent à travers des CFD alors que des courtiers vous proposent de traiter avec effet de levier les onces d’or et d’argent directement au comptant. Les CFD sont des produits révolutionnaires, particulièrement efficaces pour le trading sur actions et sur indices mais ils nous semblent moins pertinents sur les marchés Forex ou sur celui de l’or et de l’argent. Nous privilégierons ainsi dans la suite de cet ouvrage, les exemples et analyses des CFD sur actions ou sur indices. ✓Les CFD sur actions Il existe aujourd’hui plusieurs milliers de CFD sur actions cotés sur plus de 20 places boursières différentes. Potentiellement, il peut exister autant de CFD sur actions qu’il existe d’actions cotées dans le monde. L’avantage notamment des CFD non listés est qu’ils peuvent être créés à la demande par les fournisseurs de CFD. Vous trouverez ci-dessous une liste des principales places boursières sur lesquelles interviennent les principaux fournisseurs de CFD3ainsi que leurs horaires d’ouverture et de fermeture. Avec les CFD, vous pouvez ainsi intervenir sur la quasi-totalité des marchés boursiers de la zone euro et sur toutes les principales places boursières hors de la zone euro. Tableau 1: Les principales places boursières offrant des CFD Pays Heures de trading (GMT) North America American Stock Exchange (AMEX) États-Unis 14:30 – 21:00 North America NASDAQ Global Markets (NASDAQ NM) États-Unis 14:30 – 21:00 North America NASDAQ Capital Market (NASDAQ SC) États-Unis 14:30 – 21:00 North America New York Stock Exchange (NYSE) États-Unis 14:30 – 21:00 Marchés boursiers North America NYSE ARCA (NYSE – ARCA) États-Unis 14:30 – 21:00 North America Toronto Stock Exchange (TSE) Canada 14:30 – 21:00 Europe Athens Stock Exchange (AT) Grèce 08:30 – 14:40 Europe Euronext Amsterdam (AMS) Hollande 08:00 – 16:35 Europe Euronext Brussels (BRU) Belgique 08:00 – 16:35 Europe Euronext Lisbon (LISB) Portugal 08:00 – 16:35 France 08:00 – 16:35 Europe Frankfurt Stock Exchange – Xetra (FSE) Allemagne 08:00 – 16:35 Europe London Stock Exchange (LSE) RoyaumeUni 08:00 – 16:30 Europe London Stock Exchange SETS Market RoyaumeUni 08:00 – 16:30 Europe Milano Stock Exchange (MIL) ltalie 08:05 – 16:31 Danemark 08:00 – 16:00 Europe Euronext Paris (PAR) Europe OMX Copenhagen (CSE) Europe OMX Helsinki (HSE) Europe OMX Stockholm (SSE) Europe Oslo Stock Exchange (OSE) Finlande 08:00 – 16:30 Suède 08:00 – 16:30 Norvège 08:00 – 16:20 Europe Sistema De Interconexion Bursatil Espanol (SIBE) Espagne 08:00 – 16:35 Suisse 08:00 – 16:30 Europe Vienna Stock Exchange (VIE) Autriche 08:21 – 16:30 Europe Warsaw Stock Exchange (WSE) Pologne 08:30 – 15:10 Asia Pacific Australian Stock Exchange Ltd. (ASX) Australie 01:00 – 07:12 Asia Pacific Hong Kong Stock Exchange (HKEX) Chine 03:00 – 09:00 Malaisie 02:00 – 10:06 Japon 01:00 – 07:00 Europe Swiss Exchange (SWX) Asia Pacific Singapore Exchange Securities Trading Limited (SGX-ST) Asia Pacific Tokyo Stock Exchange (TYO) Concernant le seul marché des actions françaises, il est possible de traiter des CFD sur l’ensemble des valeurs du CAC 40 et sur toutes celles admises au SRD. Vous trouverez dans le tableau ci-dessous les valeurs cotées au CAC 40 au 1er janvier 2011 et en annexe de cet ouvrage, la liste des valeurs admises au SRD au 1er janvier 2011. ✓Les CFD sur Indices Les CFD sur Indices actions sont aussi très prisés des investisseurs car ils permettent de diversifier leur prise de risque sur plusieurs valeurs cotées plutôt que sur une seule action, illustrant à merveille le vieil adage selon lequel il ne faut pas mettre tous ses œufs dans le même panier. Nous y reviendrons plus en détail dans la suite de cet ouvrage, notamment lorsque nous aborderons les questions de money management, mais rappelons ici que tout trader averti, qui souhaite pouvoir générer de la performance sur la durée, sait bien que la diversification est l’une des clés du succès. Tableau 2 : Valeurs cotées au CAC 40 au 1er janvier 2011 Accor LVMH Air Liquide SA Michelin Alcatel Lucent Natixis Alstom Pernod-Ricard Arcelor Mittal Peugeot SA AXA SA PPR BNP Paribas Publicis Groupe SA Bouygues Renaut SA Cap Gemini SA Sanofi-Aventis SA Carrefour SA Schneider Electric SA Cie de Saint-Gobain Société Générale Crédit Agricole SA ST Microelectronics NV EADS Suez Environnement SA EDF Technip Essilor International SA Total SA France Telecom SA Unibail – Rodamco GDF Suez Vallourec Groupe Danone Veolia Environnement L’Oréal SA Vinci SA Lafarge SA Vivendi Les CFD sur indices présentent aussi l’avantage de vous décharger de l’analyse financière des titres, analyse qui est un préalable nécessaire à toute prise de position sur une valeur particulière. En effet, avec les CFD sur indices, c’est plutôt sur la tendance générale du marché que vous devez avoir une idée. Vous trouverez ci-dessous une liste des principaux CFD sur indices traités aujourd’hui. Tableau 3 : Liste des principaux CFD sur indices S&P 500 (US) NASDAQ 100 (US) Dow Jones Industrial Average (US) FTSE 100 (London Stock Exchange) FTSE 250 (London Stock Exchange) DAX®30 (Frankfurt Stock Exchange)* MDAX® Index (Frankfurt Stock Exchange)* Germany Tech. 30 (Frankfurt Stock Exchange)* Dow Jones Euro STOXX 50 Index SMI (Swiss Market Index) CAC 40 (Euronext Paris) AEX 25 (Euronext Amsterdam) IBEX 35 (Bursatil Espanol) Belgium 20 (Euronext Brussels) Denmark Top 20 (OMX Copenhagen) Sweden Top 30 (OMX Stockholm) Norway 25 (Oslo Stock Exchange) ASX S&P 200 (Australian Stock Exchange) Nikkei 225 (Tokyo Stock Exchange) S&P/MIB 40 (IDEM/Milano Stock Exchange) 3. LES SPÉCIFICITÉS PROPRES AUX CFD Maintenant que nous avons décrit ce qu’est un CFD, il importe de mettre en évidence ses caractéristiques intrinsèques, afin de bien comprendre en quoi il est différent d’une action ou de tout autre titre vif. Comprendre les spécificités propres aux CFD, c’est savoir tout d’abord comment est fixé son prix. C’est aussi bien comprendre ce qu’est un produit à effet de levier. C’est enfin savoir qu’un CFD sur action ne procure pas les mêmes droits à son détenteur que la propriété de l’action. A. Le prix d’un CFD Sur les bonnes plate-formes de trading, les cotations des CFD sont fournies en temps réel de telle façon que les prix d’offre et de demande d’un CFD sur action, indice, matière première, devise, cotent exactement comme ceux de l’actif sousjacent. En d’autres termes, le prix d’un CFD est parfaitement corrélé avec le prix de son sous-jacent. Pour entrer un peu plus dans le détail, le cours d’un CFD sur action suit au tick par tick (on appelle tick, la plus petite unité de cotation du sous-jacent) l’évolution du cours de son sous-jacent. Supposons que l’action Alcatel-Lucent (ALU) cote sur le marché 3,390-3,400 €, où 3,390 € est le prix bid, c’est-à-dire le prix auquel un market maker est prêt à acheter l’action, et où 3,400 € est le prix ask, c’est-à-dire le prix auquel un market maker est prêt à la vendre. Un investisseur qui souhaite prendre une position longue en achetant par exemple 10 000 contrats sur l’action Alcatel se verra proposer un prix (ask) de 3,400 € par contrat, soit exactement le même prix que celui offert pour l’achat de l’action elle-même. Le prix du CFD évoluera ensuite en fonction de la hausse ou de la baisse du cours de l’action Alcatel. Si le cours progresse de 2 cents d’euro et cote à 3,410-3,420, le prix du CFD progressera également de 2 cents d’euro et cotera 3,410-3,420. Concernant les CFD sur indices, ceux-ci cotent presque exactement comme l’indice sous-jacent. Rappelons qu’un indice n’est jamais directement traité tel quel sur le marché. Il est représentatif du niveau général d’un marché actions donné et n’a pas de prix d’achat ou de vente. Les indices sont calculés par des organismes indépendants et mis à la disposition du marché comme indicateur. Pour investir sur un indice, on passe alors par les contrats Futures, les Trackers ou certificats ou, bien sûr, par les CFD qui, eux, sont traitables avec des prix d’achat et de vente qui répliquent la performance de l’indice sous-jacent. Comme nous le verrons dans le paragraphe suivant, par opposition aux CFD sur actions, il n’y a pas de commission de transaction à payer pour l’achat ou la vente d’un CFD sur indice. La rémunération de l’opération pour le broker est en fait comprise dans le spread bid-ask, c’est-à-dire dans la différence entre les prix d’achat et de vente du CFD qu’il propose. C’est à ce niveau qu’intervient une différence entre le prix du CFD et le niveau de l’indice sous-jacent. Les prix d’achat et de vente d’un CFD encadrent le niveau de l’indice sous-jacent. La différence entre prix d’achat et de vente, soit la fourchette achat/vente, peut être plus ou moins large et elle est déterminée par le broker. À titre d’exemple : le 15 février 2011, le CAC 40 cotait 4103,5 tandis que le CFD sur CAC 40 offert par l’un des brokers de la place de Paris cotait 4102,5-4104, 5, soit une fourchette achat/vente de 2 €. ✓Les frais et commissions sur transaction Nous venons de voir qu’il n’existe pas de commission de transaction pour l’achat ou la vente d’un contrat CFD sur indice. Cette commission est inclue dans le prix d’achat ou de vente que le broker propose. En revanche, votre courtier vous prélèvera une commission pour tout achat ou vente d’un CFD sur action. Cette commission correspond généralement à un pourcentage du montant de la valeur nominale de votre position. Le montant de la commission, compris généralement entre 0,10 % et 1 % du montant total de la transaction, peut être très différent d’un broker à l’autre mais aussi d’une place financière à l’autre. Dans certains cas, le broker peut aussi facturer un montant fixe minimum de commission. Dans tous les cas, ces tarifs sont particulièrement attractifs pour les investisseurs particuliers, notamment si on les compare aux tarifs qui peuvent leur être proposés pour l’achat ou la vente d’actions. Ils peuvent même dans certains cas être inférieurs aux tarifs proposés aux investisseurs institutionnels par les grands brokers. Néanmoins, nous ne pouvons que vous conseiller de bien étudier et comparer les tarifs avant de choisir votre broker. À titre d’exemple, nous reprenons ci-dessous les tarifs proposés à février 2011 par l’un des principaux fournisseurs de CFD dans le monde. Tableau 4 : Frais de transaction constatés chez Saxo Banque pour les CFD actions, par pays Pays France Commission par transaction Commission minimum 0,10% du montant de la transaction 5€ Union Européenne (Sauf Finlande)* 0,10 % du montant de la transaction 12 € États-Unis (NYS, AMEX, NASDAQ) 0,02 US$ par CFD 20 $ Royaume-Uni 0,10 % du montant de la transaction 8£ Finlande 0,10 % du montant de la transaction 10 € Grèce 0,40 % du montant de la transaction 12 € Suisse 0,10 % du montant de la transaction 18 CHF Danemark 0,10 % du montant de la transaction 65 DKK Suède 0,10 % du montant de la transaction 65 SEK Norvège 0,10 % du montant de la transaction 65 NOK Pologne 0,25 % du montant de la transaction 80 PLN Australie 0,10 % du montant de la transaction 10 $ australiens Canada 0,03 $ canadiens par CFD 25 $ canadiens Chine 0,25 % du montant de la transaction 90 $ Hong Kongais Malaisie 0,20 % du montant de la 17 $ de Japon transaction Singapour 0,15 % du montant de la transaction 1 000 Yen Japonais *Allemagne, Autriche, Belgique, Irlande, Espagne, Finlande, France, Italie, Pays-Bas, Portugal. B. Trading sur marge et effet de levier L’opportunité de traiter sur marge et d’utiliser un effet de levier a véritablement révolutionné la sphère financière depuis plus de 30 ans. Il existe aujourd’hui de nombreux produits dérivés offrant la possibilité d’utiliser un effet de levier, souvent appelés « produits à marge ». Les plus connus d’entre eux sont les contrats Futures et les options. Jusqu’au développement récent des services de trading proposés aux investisseurs particuliers, les produits avec effet de levier étaient surtout réservés aux investisseurs institutionnels et aux traders professionnels. Avec les CFD, le monde du trading sur marge s’ouvre aux investisseurs de tous types. ✓Avantages et risques de l’effet de levier De manière générale, l’effet de levier donne la possibilité à l’investisseur d’ouvrir une position bien plus importante que ne le permettraient les fonds disponibles sur son compte. Par exemple, si votre compte a une valeur de 10 000 € et que votre broker vous autorise à utiliser un effet de levier de 10:1 (10 pour 1), vous pouvez prendre des positions sur le marché pouvant atteindre jusqu’à 100 000 €. Inversement, si la marge est de 5 % pour traiter sur le CAC 40 et que vous souhaitez prendre une position égale à 10 000 €, vous ne devez déposer que 500 € (5 % de 10 000 €) et votre effet de levier est de 20:1. Nous reviendrons sur ces deux termes importants : « effet de levier » et « marge ». On retiendra pour le moment que les fonds qui sont déposés sur votre compte sont utilisés comme garantie au cas où le marché évoluerait contre vos attentes. On parle aussi de compte de marge ou compte à marge. Pour comprendre le principe et l’intérêt de l’effet de levier, il suffit de prendre un exemple comparatif simple d’achat d’une action et d’achat d’un CFD sur la même action. Supposons que votre capital s’élève à 10 000 euros et que vous anticipez que l’action de la société Total, qui cote 50 euros, va s’apprécier d’au moins 5 % aujourd’hui à la suite du discours que doit prononcer le Président de l’entreprise. Deux possibilités s’offrent à vous : vous achetez 200 actions Total au prix de 50 euros. Si votre prévision se réalise et que l’action Total gagne 5 % dans la journée, soit en valeur absolue + 2,5 €, elle cote 52,5 € à la fin de la journée et votre capital atteint alors 10 500 euros. Vous aurez donc dégagé une performance de 5 % sur votre opération (de laquelle il conviendra tout de même de soustraire la commission versée à votre courtier) ; vous décidez d’acheter des contrats CFD sur Total auprès de votre courtier qui vous offre sur cette valeur un effet de levier de 10:1. De manière équivalente, on dira que la marge requise pour traiter sur un CFD sur Total est de 10 %. Ceci signifie qu’avec vos 10 000 euros, vous pouvez prendre une position de 100 000 euros sur l’action Total, ou encore que vous pouvez acheter non pas 200 contrats CFD sur Total mais 2 000 ! Dans ce cas, si votre prévision se réalise, vous aurez réalisé un gain de 2,5 € par contrat acheté soit 2,5 * 2 000 = 5 000 € au total. Votre capital atteint alors 10 000 + 5 000 € = 15 000 € et vous avez dégagé une performance de 50 % (avant commission) ! L’effet de levier utilisé sur les CFD est variable d’un CFD à l’autre et d’un intermédiaire à l’autre. Cela signifie que, de la même manière, la marge requise pour traiter un CFD (c’est-à-dire le montant que votre broker prend en garantie) est variable d’un CFD à l’autre. Cette marge dépend en fait des caractéristiques de l’instrument sous-jacent du CFD et elle est susceptible d’évoluer dans le temps. Tableau 5 : Les différents groupes de marge et effet de levier associés Groupe de marge Catégorie Marge et effet de levier Groupe 1 Indices boursiers et actions les plus liquides 5,00 % Groupes 2 et 3 Actions à faible risque 10 % Groupe 4 Actions à faible-moyen risque 15 % Groupe 5 Actions à à risque moyen 25 % Groupe 6 Actions à haut risque 50 % Groupe 7 Actions à très haut risque 75 % Groupe 8 Actions à risque extrême 100 % Le tableau 5 présente les différents groupes de marge associés aux actifs sous- jacents des CFD. Ainsi, les actions et indices sont classés par groupe afin de déterminer les conditions de marge et par conséquent l’effet de levier accordé sur les CFD qui leur sont associés. La classification opérée par les fournisseurs de CFD est généralement basée sur le risque que représente l’action ou l’indice sous-jacent. Cette classification dépend aussi de la capitalisation, de la liquidité et la volatilité du marché sous-jacent. À lecture de ce tableau, on remarque très aisément que plus le risque associé à l’actif sous-jacent est important, plus la marge requise est importante et donc l’effet de levier faible. Il en est de votre responsabilité de suivre l’évolution de la marge sur votre compte et de la maintenir au-dessus du minimum requis par votre broker. L’effet de levier peut amener à des résultats positifs comme négatifs, c’est pourquoi il est essentiel que vous ayez un bon money management et que vous maîtrisiez l’utilisation de votre plate-forme de trading. Lorsqu’un trader utilise un effet de levier, il doit se préparer psychologiquement à accepter un certain niveau de risques car si l’effet de levier peut démultiplier les performances, il accroît également les pertes en cas d’évolution défavorable du marché. Pour en prendre conscience, il suffit de reprendre notre exemple mais de supposer cette fois-ci que l’action Total ne progresse pas mais recule de 5 % ! ✓Le financement de l’effet de levier L’utilisation de l’effet de levier sur des positions longues (à l’achat), maintenues au-delà d’une journée, n’est pas gratuite pour le trader. Cette opération a un coût. En revanche comme nous allons maintenant le voir, l’utilisation de l’effet de levier sur une position courte (à la vente) va donner lieu à une rémunération supplémentaire. Bien entendu, si vous ouvrez une position acheteuse ou vendeuse sur un CFD et que vous la clôturez avant la fin de la journée de trading, les coûts ou crédits de financement associés à cette position n’existent plus. Ainsi, lorsqu’un trader ouvre une position longue, c’est-à-dire achète un CFD, et conserve cette position plus d’un jour (overnight), son compte est débité chaque jour des intérêts de financement de sa position, alors qu’un trader qui se place court sur un CFD, c’est-à-dire vend un CFD, et garde cette position en overnight, voit son compte crédité de ces mêmes intérêts chaque jour. La raison pour laquelle le trader qui a une position longue doit payer des intérêts est qu’il a ouvert une position sur un montant total (valeur notionnelle) plus important que les fonds (la marge) déposés sur son compte de trading. Le broker qui va ensuite acheter l’actif sous-jacent du contrat sur le marché, fait donc l’avance des fonds nécessaires à cet achat. Ce crédit a un coût. Ainsi, lorsqu’un trader garde sa position longue overnight, le courtier offrant des CFD prélève des intérêts dont le montant journalier est calculé à l’aide de la formule suivante : [(Montant de la transaction x (Taux d’intérêt de référence + Marge (mark-up)%)] / 360 Exemple : Les frais de financement d’une position longue pour 5 000 euros, maintenue 3 jours, alors que le taux d’intérêt de référence s’établit à 4 % et que le mark-up appliqué par le courtier est de 3 %, seront de : Au contraire, lorsqu’un trader est placé court sur une position, il touche des intérêts journaliers. La formule est : [Montant de la transaction x (Taux d’intérêt de référence – Marge (mark-up) %)] / 360 Exemple : Le gain sur financement d’une position courte pour 5 000 euros, maintenue sur 3 jours, pour un taux de référence de 4 % et un mark-down de 2,5 % sera de : Pourquoi cela ? Pour le comprendre, il suffit de reprendre la suite d’opérations qu’entraîne la vente d’un CFD par un client final. Lorsque vous vendez un contrat CFD sur l’action Total par exemple, le broker avec lequel vous traitez le CFD va alors généralement vendre l’action Total sur le marché. En contrepartie de cette vente, il voit son compte crédité du montant correspondant au total de la vente. Cet argent qui est le fruit de votre décision de vente vous appartient tout le temps pendant lequel vous maintenez votre position ouverte. Votre broker vous rémunère donc pour cet argent qu’il détient dans ses comptes. En général, les taux d’intérêt de référence utilisés par les courtiers sont les taux pratiqués sur le marché interbancaire du pays de cotation de l’actif sous-jacent. Ils varient donc d’une place boursière à l’autre. La plupart des valeurs que nous donnons en exemples dans ce livre sont cotées dans la zone euro et les taux de référence sont alors le taux Euro Libor pour les positions longues et le taux Euro Libid pour les positions courtes. Ces taux représentatifs des taux pratiqués par les banques sur le marché interbancaire de la zone euro sont calculés chaque jour à 11:30 GMT par la BBA (British Bankers Association)4. En observant les deux formules de calcul des intérêts versés ou reçus par le trader, on remarque aussi l’existence d’une marge appliquée sur les taux de référence. Cette marge s’ajoute au taux de référence dans le cas d’une position longue (on parle de mark-up) et vient augmenter le coût de financement de votre position par rapport à l’emprunt de liquidité sur le marché interbancaire. La marge se soustrait dans le cas d’une position courte (on parle de mark-down) et vient réduire la rémunération de vos liquidités par rapport à un placement sur le marché interbancaire. Ceci n’a rien de choquant, et correspond à la rémunération du courtier pour un service supplémentaire qu’il met à votre disposition. Dans le cas d’une position courte, le broker vend à découvert, à votre place, le titre sur le marché. Le mark-down comprend alors aussi le coût de l’emprunt du titre que le broker doit supporter. De plus, dans le cas des positions longues, et c’est le grand avantage des CFD, le financement est souvent peu onéreux comparativement aux offres que vous pourriez trouver chez votre banquier. En effet, vous pourriez décider d’emprunter auprès de votre banquier la somme nécessaire pour acheter vousmême des actions sur le marché. Non seulement, cela est plus compliqué que d’acheter directement un CFD sur une action, mais surtout le taux d’intérêt que pratiquera votre banquier sera très certainement bien supérieur à celui offert par le courtier sur CFD. De même, comme nous le verrons plus loin, le coût de financement est nettement plus avantageux que celui exigé sur le SRD qui vous permet également d’acheter une action sans avoir les fonds disponibles… Enfin, on retiendra aussi que les frais de financement disparaissent si vous clôturez votre position avant la fin de la journée, c’est alors un crédit gratuit à la journée que vous fait votre broker ! C. Dividendes et droits des actionnaires ✓Les dividendes sur les positions CFD actions Lorsque vous détenez une position longue sur un CFD sur actions, même si vous ne détenez pas officiellement l’action sous-jacente du contrat, vous percevez tout de même les dividendes, lorsqu’ils existent, versés aux actionnaires dits « traditionnels ». Ceci signifie donc que votre compte sera crédité de l’équivalent des dividendes nets détachés de l’action sous-jacente. Si vous êtes placé court sur une position, vous êtes débité de l’équivalent de ces mêmes dividendes puisque vous êtes placé sur une position vendeuse. Les dividendes correspondent à des ajustements sur les comptes des clients et sont crédités ou débités par le broker et non par la société représentative du sousjacent. Pour des raisons liées à la taxation des dividendes, variable d’un pays à l’autre, les dividendes payés sur les CFD sont généralement différents de ceux payés aux détenteurs d’actions physiques. En effet, c’est votre broker qui est officiellement détenteur de l’action et qui est redevable de la taxe. Le montant du dividende qu’il verse aux acheteurs de CFD est en quelque sorte un montant net de taxe. En général, le broker verse de 75 à 85 % du montant du dividende perçu par les actionnaires officiels. En revanche, les traders ayant des positions courtes sur CFD sont redevables de 100 % du dividende. En général, les positions longues et courtes de CFD sont donc appréciées et ajustées du dividende par votre broker à la clôture du jour de bourse précédant le jour de l’assemblée générale statuant du dividende, c’est-à-dire le jour officiel du paiement de celuici. Chaque versement de dividende fait l’objet d’une information officielle au marché quelques semaines avant la date officielle. Les journaux financiers et les sites internet spécialisés présentent des calendriers affichant la date officielle de détachement et la date de règlement des dividendes par les sociétés. C’est sur la base de ces informations que le broker calcule et attribue le montant des dividendes lié à chaque position. Les détenteurs de positions longues sur CFD voient le dividende comptabilisé sur leurs comptes à la date de paiement officiel qui précède en général de plusieurs semaines le règlement aux actionnaires. Ce dividende figure alors sur une ligne à part du relevé de compte jusqu’à la date de paiement où il est effectivement crédité sous forme de liquidités. Pour finir, on retiendra que s’il existe des régimes de taxation spécifiques des dividendes dans certains pays, ces régimes qui bénéficient aux détenteurs des actions, ne s’appliquent pas aux versements des « quasi-dividendes de CFD ». ✓Les droits des actionnaires Bien que les CFD sur action suivent au tick par tick l’évolution du cours de leur sous-jacent, un CFD est un produit fondamentalement différent, défini par un accord OTC, de gré à gré, entre le courtier et le trader. Les droits des traders de CFD sont donc différents de ceux des actionnaires. Les traders de CFD n’ont aucun droit en tant que propriétaire des actions ou en tant que propriétaire d’une partie de l’entreprise, puisqu’ils ne détiennent pas physiquement ces actions. Ils ne reçoivent pas de certificats d’actions. C’est pour cette raison par exemple qu’ils sont exemptés des frais fiscaux qui s’appliquent dans certains pays sur les achats d’actions. Puisqu’ils ne sont pas officiellement détenteurs des actions sous-jacentes, les traders de CFD n’ont donc pas de droit de vote aux assemblées générales. Ils peuvent néanmoins participer à ces assemblées. ✓ Tableau comparatif du trading sur action et du trading sur CFD Les développements précédents ont mis en évidence plusieurs différences fondamentales entre le trading sur CFD et celui sur actions ou sur tout autre actif sous-jacent basique. Le tableau ci-dessous en présente une synthèse. Tableau 6 : Comparatif des différences principales entre les actions et les CFD Action CFD Description Part d’une société, droits particuliers, la valeur évolue par rapport aux fluctuations du marché Un contrat, par lequel le participant obtient un gain ou une perte sous la forme de la différence entre le prix à l’ouverture et à la clôture ; aucun droit sur la société sous-jacente, évolue en corrélation parfaite avec l’action Utilisation Investissement de base, normalement sur une position à long terme qui vise à profiter de l’appréciation du prix de l’action Position Courte ou Longue sur une action, avec effet de levier. Opération de spéculation ou de couverture. Horizon de placement : du très court terme au long terme. Instrument de trading Toutes les entreprises cotées Les valeurs listées sur 26 places boursières (CAC40, Nasdaq 100, Dow Jones, DAX, FTSE 100)… Marge Paiement de la totalité du montant (sauf SRD) Marge pour les CFD Indices = 5 % (20:1) 10 % (Effet de levier 10:1) et ≤ Marge ≥ 100 % (1:1) Dividendes Tout le dividende est payé Les investisseurs, qui ont une position longue de CFD obtiennent normalement 75 à 90 % des dividendes. Les investisseurs qui ont une position courte doivent payer 100 % des dividendes. Frais Commission de transaction (0.10 % à 1 % du montant de la transaction Taxe de dépôts (droits de garde) Commission de transaction (0,10 % à 0,60 % du montant de la transaction Pas de droit de garde Coût de Elancement de l’effet de levier sur les positions longues (taux de référence + mark-up) Rémunération des positions courtes (taux de référence interbancaire – mark down) Mode de fixation prix Coté sur le marché en continu en fonction de l’offre et de la demande Le prix évolue au tick par tick avec celui de l’action sousjacente Date d’échéance Pas de date d’échéance Pas de date d’échéance La valorisation en Euros des actions étrangères est généralement effectuée au taux de change de référence du jour fixé par la Banque Centrale Européenne à 14 h 30 La valorisation en Euros des CFD sur actions étrangères est effectuée en temps réel à la valeur « spot » du taux de change constaté au moment de l’achat ou de la vente du CFD. Changes (CET) 4. ACHAT OU VENTE D’UN CFD : DEUX EXEMPLES Il est maintenant grand temps de passer à la pratique ! Prenons successivement l’exemple de l’achat puis celui de la vente d’un CFD et mettons en évidence les flux financiers que ces opérations génèrent. A. Exemple d’achat d’un CFD Lorsque l’on achète un CFD, on considère donc que l’on se place long sur le marché. Acheter un CFD revient à penser que le cours du sous-jacent va monter. Considérons que : vous anticipez une appréciation du cours de l’action Total (code : TOTF :xpar). Supposons que l’action cote à un cours moyen de 52,80 € ; vous possédez un compte de 10 000 euros. Votre courtier vous propose un effet de levier maximum de 20:1, ce qui signifie que vous pouvez prendre une position sur le marché qui peut atteindre jusqu’à 20 fois la valeur de votre compte, soit 200 000 euros ; vous ne souhaitez pas vous exposer à un risque trop fort sur le marché et vous décidez de vous limiter à un effet de levier de 8:1 et de prendre donc une position maximale équivalant à 8 fois la valeur de mon compte, soit 80 000 euros. Déroulement de la transaction : vous achetez 1 500 CFD sur l’action Total au cours offert de 52,800 €. Le montant total de votre position est donc de 1 500 x 52,800 € = 79 200 €. Ce montant est inférieur à 80 000 € et vous respectez bien les limites d’utilisation de l’effet de levier que vous vous êtes fixées ; pour chaque journée au cours de laquelle vous conservez votre position longue (à l’achat), vous payez des frais de financement sur la valeur nominale de votre position (79 200 €). Pour les CFD sur valeurs européennes, le taux appliqué est généralement supérieur de 3 % au taux Euro LIBOR journalier (Euro London Inter Bank Offered Rate). Nous considérerons tout au long de cet ouvrage que ce taux s’établit à 4 %. Ainsi, pour chacune des journées pendant lesquelles votre position restera ouverte au-delà de l’heure de clôture de la bourse d’échange sur laquelle cote le sous-jacent de votre CFD, votre compte sera débité de : [(4 % (taux EURO LIBOR) + 3 %) x 79 200 €] / 360 = 15,40 €. supposons maintenant que 4 jours plus tard, le cours de l’action Total s’est apprécié et s’établit à 54,50 €. Vous souhaitez récupérer vos plus values et vous vendez donc vos 1 500 contrats à 54,500 €. Les détails de l’opération sont résumés dans le tableau ci-dessous. Tableau 7 : Flux financiers liés à l’achat d’un CFD sur action Caractéristiques de la transaction Détail des calculs Effet de levier de maximal de 20:1 disponible Utilisation d’un effet de levier 8:1 pour limiter mon risque sur le marché Montant total de ma transaction à l’achat 1 500*52,80 € = 79 200 € Commissions achat/vente (0,1 %) 79 200 x 0,1 % = 79,20 € Impôt de bourse Non applicable sur les valeurs non mobilières comme les CFD. A été officiellement supprimé pour les actions françaises au 01.01.2008 4 jours plus tard, le cours demandé s’établit à 54 500 € Intérêts débiteurs overnight sur 4 jours 15,40 € x 4 = 61,60 € Montant total de ma transaction à 1 500 x 54,500 € = 81 750 € la vente Commissions achat/vente (0,1 %) 81 750 € x 0,1 % = 81,75 € Profits sur l’opération de l’achat/vente (81 750 € – 79 200 €) – – coûts de transaction (79,20 € + 81,75 €) – – Coût de financement 61,20 € Profit total net sur la transaction 2 327,85 € Votre compte de 10 000 euros affiche ainsi une performance de 23,28 % en 4 jours ! B. Exemple de vente d’un CFD Lorsque l’on vend un CFD, on considère que l’on se place court sur le marché. Vendre un CFD revient à penser que le cours du sous-jacent va se déprécier. Considérons que : Vous anticipez une baisse du cours de l’action Total (code : TOTF :xpar). L’action cote actuellement à un cours moyen de 52,80 €. Vous possédez un compte de 10 000 euros. Votre courtier vous propose un effet de levier maximum de 20:1, ce qui signifie que vous pouvez prendre une position sur le marché qui peut atteindre jusqu’à 20 fois la valeur de votre compte, soit 200 000 euros. Ne souhaitant pas vous exposer à un risque trop fort sur le marché, vous vous limitez à un effet de levier de 8:1 et décidez donc de prendre donc une position maximale équivalant à 8 fois la valeur de votre compte, soit 80 000 euros. Déroulement de la transaction : Vous vendez 1 500 contrats au cours demandé de 52,80 €. Le montant total de votre position est donc de 1 500 x 52,80 € = 79 200 €. Ce montant est inférieur à 80 000 €, vous respectez donc bien les limites d’utilisation de l’effet de levier que vous vous êtes fixées. Pour chaque journée supplémentaire au cours de laquelle vous conservez votre position courte (à la vente), vous recevez des intérêts sur la valeur nominale de votre position (79 200 €). Le taux appliqué pour les CFD sur valeurs européennes est généralement de 2,5 % inférieur au taux Euro LIBID journalier (Euro London Interbank Bid Rate) que l’on considère égale 4 % tout au long de cet ouvrage. Ainsi, pour chaque jour pendant lequel votre position restera ouverte au-delà de l’heure de clôture de la bourse d’échange sur laquelle côte votre sous-jacent, votre compte sera crédité de : [(4 % – 2,5 %) x 79 200 €] / 360 ≈ 3,30 €. 4 jours plus tard, le cours de l’action s’est déprécié et s’établit à 51,9 €. Vous souhaitez récupérer vos plus values et vous achetez donc 1 500 contrats à 51 900 €. Les détails de l’opération sont résumés dans le tableau ci-dessous : Tableau 8 : Flux financiers liés à la vente d’un CFD sur action Caractéristiques de la transaction Détail des calculs Effet de levier maximal de 20:1 disponible Utilisation d’un effet de levier 8:1 pour limiter mon risque sur le marché Montant total de ma transaction à la vente 1 500 * 52,80 € = 79 200 € Commissions achat/vente (0,1 %) 79 200 x 0,1 % = 79,2 € Impôt de bourse Non applicable sur les valeurs non mobilières comme les CFD. A été officiellement supprimé pour les actions françaises au 01.01.2008 4 jours plus tard, le cours demandé s’établit à 51 900€ Intérêts créditeurs overnight sur 4 jours 3,30 € x 4 = 13,20 € Montant total de 1 500 x 51,900 € = 77 850 € ma transaction à l’achat Commissions achat/vente (0,1 %) 77 850 € x 0,1 % = 77,85 € Profits sur l’opération d’achat/vente (79 170 € – 77 850 €) – – coûts de transaction (79,20 € + 77,85 € + + Gains sur le financement 13,2 € Profit total sur la transaction 1 176,31 € Votre compte de 10 000 € affiche ainsi une performance de 11,76 % en 4 jours ! Vous pouvez réutiliser les modèles expliqués dans les tableaux ci-dessus en remplaçant les données de l’exemple par celles de vos propres transactions : le prix d’achat ou de vente de l’action, le % de la commission achat/vente appliqué par votre broker, le taux interbancaire de référence retenu par votre broker, le niveau du mark-up ou du mark-down appliqué par votre broker et enfin le nombre de jours pendant lesquels vous maintenez votre position ouverte. Vous pouvez ainsi calculer aisément vos différents coûts et effectuer des prévisions sur vos stratégies de trading. Notons que si un investisseur ouvre un compte en euros et souhaite acheter un CFD sur un indice ou une action dont la devise n’est pas l’euro, il n’a pas besoin de convertir l’euro en devise dans laquelle est coté le sous-jacent. La conversion sera faite sur le gain ou la perte une fois la position fermée, permettant à l’investisseur de minimiser ses frais de conversion. Cela représente aussi un autre avantage des CFD. 5. LES DIFFÉRENTS TYPES DE CFD Il existe différents types de CFD proposés sur le marché. Ceux-ci sont généralement échangés sur des marchés OTC (Over the Counter) et peuvent être listés ou non listés. Ils peuvent néanmoins aussi être cotés sur une place boursière avec chambre de compensation. Le sous-jacent auquel est lié le CFD peut être une action, une matière première, une paire de devises ou encore un indice d’actions, de matières premières et même un panier d’instruments financiers. Dans tous les cas, le prix du CFD reflète exactement le prix de son sous-jacent. Ainsi, les CFD sont des instruments de trading flexibles et polyvalents dont les caractéristiques peuvent varier d’un fournisseur à l’autre. Dans tous les cas, avant de commencer à traiter un CFD, il est nécessaire de bien comprendre ses caractéristiques et d’avoir aussi une bonne connaissance des méthodes de risk management (gestion du risque). Certains CFD offrent notamment, dès le départ, la possibilité de placer des ordres stop ou limite. Il existe aujourd’hui sur le marché quatre grandes familles de CFD, que nous vous présentons ci-dessous. A. Les CFD non listés La majorité des CFD sont des CFD non listés. Ceux-ci sont de purs produits « OTC » (Over The Counter), c’est-à-dire qu’ils sont négociés directement entre le trader et le courtier offrant les CFD. Lorsque vous souhaitez clôturer votre position par exemple, vous passez un ordre de clôture de position sur la plateforme de trading fournie par le market maker qui vous a proposé ce même CFD. Ceci signifie surtout qu’il n’existe donc pour ce marché aucun échange organisé et aucun organisme garantissant le bon déroulement de l’opération. Le choix de votre courtier est donc essentiel. Une fois le bon courtier ou fournisseur de CFD choisi, les CFD non listés présentent de nombreux avantages, parmi lesquels on retiendra surtout la possibilité de mettre en place des opérations sur mesure. Les CFD non listés, sont des produits flexibles par excellence. Comme nous l’avons vu précédemment, les positions longues ou courtes sur CFD maintenues sur plus d’une journée donnent lieu à des frais de financement qui sont déterminés par votre courtier et crédités ou débités par lui chaque jour sur votre compte. Ainsi, lorsque vous êtes vendeur d’un CFD, vous touchez chaque jour ces frais et lorsque vous êtes acheteur, vous êtes débité de ces frais. Ces frais varient souvent d’un courtier à l’autre, et il est donc de nouveau important de choisir avec précaution le courtier avec lequel vous allez traiter. Nous aborderons plus loin dans cet ouvrage la question du choix du bon broker, mais nous vous conseillons déjà de vous tourner vers les leaders du marché qui vous garantiront une forte liquidité, et par conséquent une garantie d’exécution immédiate et pourront également, compte tenu des volumes qu’ils traitent chaque jour, vous proposer des tarifs (commission d’achat/Vente et frais de financement des positions) compétitifs. B. Les CFD listés Un CFD listé est également un produit OTC auquel s’ajoute des garanties sur la perte maximale que vous pouvez générer après avoir ouvert votre position. Ainsi, un CFD listé détient un stop garantissant au trader qu’il ne perdra pas plus que la marge qu’il s’est fixée lorsqu’il a ouvert sa position. Supposons que vous décidiez d’acheter un CFD sur l’action BP qui propose un cours moyen de 5,25 £. Votre courtier exige une marge de 10 % ce qui signifie qu’il vous autorise un effet de levier de 10:1 sur cette action. Ceci signifie que pour l’achat d’un CFD BP vous n’auriez à engager qu’une somme de 0,525 £. Supposons que le CFD BP soit un CFD listé, ceci implique que votre position sera automatiquement clôturée par votre courtier si jamais le cours de l’action BP venait à baisser de 0,52 £ soit de 10 %. Ceci vous garantit donc un montant de perte maximale que vous connaissez dès le départ. En cas de baisse de l’action BP, vous pouvez bien entendu décider de clôturer votre position avant d’avoir perdu la totalité de votre marge ! Pour le moment, les CFD listés sont proposés exclusivement par les grandes institutions financières britanniques et portent sur les grandes valeurs listées au LSE (London Stock Exchange). En conséquence, le pricing (définition du prix du CFD) et le trading des CFD ont lieu uniquement sur le LSE. Les CFD listés ont d’ailleurs obtenu l’agrément de la Financial Services Authority (FSA), l’autorité de supervision anglaise. Cet agrément implique par ailleurs une obligation pour les fournisseurs de CFD listés qui consiste à assurer le market making de ces CFD. Ceci signifie qu’à tout moment les fournisseurs de CFD listés doivent pouvoir être en mesure de proposer un prix d’achat ou de vente à tout trader ou investisseur qui en fait la demande. Ceci garantit donc qu’il y aura toujours une contrepartie pour l’achat ou la vente d’un CFD listé. Lorsque l’on traite sur CFD listés, l’ensemble des frais de transaction et autres frais financiers journaliers sont inclus dans les prix d’achat ou de vente du CFD de sorte qu’il n’y a pas de coûts supplémentaires à prendre en compte lorsque vous décidez d’ouvrir votre position. En conséquence, le prix d’un CFD listé est ajusté chaque jour de façon à refléter les frais financiers et les crédits de financement. On remarque que la taille de lot minimum est également souvent inférieure pour les CFD listés comparée à celle des CFD non listés. C. Les CFD « exchange listed » La place boursière australienne ASX a introduit fin 2007 des CFD exchange listed sur un marché électronique distinct des autres marchés financiers. Ils sont semblables aux CFD non listés mais présentent certains avantages : ils sont enregistrés par une contrepartie centralisée appelée CCP (Central Clearing Counterparty) qui fonctionne comme une garantie entre tous les acheteurs et les vendeurs de CFD ; les contrats sont standardisés. L’objectif affiché est d’augmenter la compétition entre les market makers qui fournissent les prix à la demande et à l’offre. Cette compétition devrait avoir pour conséquence de réduire l’écart entre les prix d’achat et de vente, également appelé fourchette ou spread. Il faut aussi souligner qu’avec l’utilisation du CCP, la marge requise sur les positions ouvertes a tendance à être moins élevée que sur le marché OTC. Il y a enfin un anonymat total sur les transactions de type CFD passées sur l’ASX. La bourse de Londres devait également introduire en 2009 des CFD exchange listed. La principale différence avec la bourse d’Australie tenait au fait que le carnet d’ordres sur les CFD exchange listed n’était pas distinct de celui sur les actions sous-jacentes. Ceci devait notamment permettre d’accroître globalement la liquidité des carnets d’ordres sur le LSE (London Stock Exchange). Le projet a été abandonné. D. Les CFD DMA (Direct Market Access) Aujourd’hui, un grand nombre de fournisseurs de CFD offre à leurs clients un accès direct au carnet d’ordres traités grâce à un réseau de connexions électroniques directes appelé « accès direct au marché » (DMA). Le DMA permet aux traders sur CFD de traiter directement sur le marché sousjacent. Par exemple, lorsqu’un client envoie un ordre long ou court à un trader, ce dernier prend la position directement sur la place boursière où la valeur est listée. Le client peut ensuite suivre son ordre sur sa plate-forme de trading dans le tableau des positions ouvertes. La position ouverte prise par le trader est exactement la même que l’ordre transmis par le client. De cette façon, le client peut intervenir directement sur le marché et décider de modifier son ordre en fonction de l’évolution du carnet d’ordres. Le DMA est un excellent moyen d’intervenir sur le marché. L’avantage principal du DMA tient à la transparence accrue qu’il offre aux investisseurs particuliers. Il leur permet notamment de s’assurer que les spreads offerts par le courtier sont bien ceux proposés par les teneurs de marché. 6. LES INTERVENANTS SUR LE MARCHÉ DES CFD Il existe assez logiquement deux grandes catégories d’intervenants sur le marché des CFD : d’un côté les fournisseurs de CFD et de l’autre les investisseurs. Chacun de ces deux groupes peut inclure des intervenants au profil assez différent, que nous vous présentons ici. A. Les fournisseurs de CFD Il existe trois différentes sortes de fournisseurs de CFD : les courtiers, les market makers, les white labels. ✓Les courtiers Les courtiers sur CFD jouent le rôle d’intermédiaires, permettant aux investisseurs institutionnels comme aux particuliers de trader directement sur les marchés des CFD. Les courtiers prélèvent une commission pour le service rendu qui peut être intégrée dans le spread entre le prix d’achat et le prix de vente mais qui généralement s’ajoute au montant total de la transaction. Les courtiers sur CFD ne prennent aucun risque de marché en exécutant l’opération du client immédiatement sur le marché sous-jacent. Par exemple, si un client transmet un ordre long pour acheter 3 000 CFD Thomson (TMS :xpar), il verse au courtier 10 % du montant total de la transaction, soit la marge, pour un effet de levier implicite de 10:1. Le courtier finance le reste de la position et achète alors 3 000 actions de Thomson sur l’Euronext Paris, et ensuite il vend 3 000 contrats CFD sur Thomson au client. De cette façon, le courtier offre au client une position équivalente sur le marché, et il ne court donc aucun risque direct. Si le client garde sa position overnight, il devra payer des frais d’intérêts pour financer sa position tant qu’elle restera ouverte. Le courtier garde la position ouverte sur Thomson jusqu’à ce que le client décide de vendre et donc de devenir flat ou square, c’est-à-dire de clôturer sa position ouverte, et de ne plus avoir de position en cours sur le marché. La transaction est donc effectuée dans le sens inverse. Le client envoie un ordre court au courtier pour vendre 3 000 CFD, le courtier vend alors les 3 000 actions Thomson sur l’Euronext Paris et simultanément achète 3 000 contrats au client. ✓Les Market Makers Par opposition au courtier qui ne prend aucun risque sur le marché du sousjacent du CFD, le market maker, qui est également un courtier, peut décider d’assumer le risque lié au CFD. Si le market maker choisit de ne pas couvrir la position de son client, il inscrit bien dans ce cas l’achat ou la vente d’un CFD à un client donné dans ses comptes mais il ne prend pas la position équivalente sur le marché du sous-jacent. Ainsi, à la différence d’un courtier qui passe par l’ordre client afin de traiter sur un instrument sous-jacent, un market maker prend lui-même des positions selon le flux d’ordres venant des acheteurs ou des vendeurs, et assume donc tout ou partie des risques encourus par telle ou telle opération. Le market maker fournit également en permanence les cotations des prix de l’offre (Achat) et de la demande (Vente), et définit ainsi le « spread » du sousjacent. Pour fixer ces prix, le market maker prend donc en compte la liquidité, la volatilité du marché, le niveau de risque relatif à chaque valeur ainsi que l’état de son carnet d’ordres, c’est-à-dire le nombre d’acheteurs et le nombre de vendeurs présents sur le marché à un moment précis. Là encore, la distinction avec le courtier simple est importante : le courtier, lui, ne fait que répercuter à son client les prix d’achat et de vente définis sur le marché par les marketmakers. Nous avons vu qu’un courtier de CFD touche une commission sur la valeur nominale de la transaction, alors qu’il est possible que les market makers de CFD choisissent de ne prélever aucune commission, cherchant juste à se rémunérer et donc à réaliser un profit sur le spread, ou sur les intérêts débités chaque jour ouvré sur les positions overnight. Les market makers sont plus aptes à anticiper les variations du prix de l’instrument sous-jacent, grâce notamment à leur très bonne interprétation des marchés, et en raison du fait que leurs décisions sont très souvent soutenues par des analyses professionnelles du marché. On aura donc compris qu’en plus de gagner sur le spread, les market makers cherchent également à générer des profits (et donc à se rémunérer) en gérant aussi leur propre portefeuille ou book, c’est-à-dire en décidant ou non de couvrir les ordres d’achat ou de vente de CFD en prenant ou non la position équivalente sur le marché du sous-jacent. Ils peuvent ainsi ajuster leur niveau d’exposition à des mouvements attendus du marché en fonction de la confiance générale des marchés actions et de leurs propres opinions sur les évolutions possibles de telles ou telles valeurs. ✓Les partenaires White Labels (sociétés de marques blanches) Il existe aujourd’hui sur le marché un grand nombre de courtiers qui utilisent « en marque blanche » les plates-formes et services de trading d’institutions de taille beaucoup plus importante et reconnues sur le marché des CFD. Par exemple, Citibank utilise les services de Saxo Bank pour son offre CitiFXpro. De cette façon, ces institutions économisent un temps précieux ainsi que d’importantes sommes d’argent en développement. Plus simplement, ceci implique que lorsque vous passez un ordre à un courtier en marque blanche, votre ordre est en fait traité par un autre courtier qui a mis ses services de trading et sa technologie au service de votre courtier. Les commissions et frais de financement que vous payez sur votre transaction sont alors partagés entre votre courtier en marque blanche et le courtier principal qui gère ensuite l’opération. B. Les différents types d’investisseurs ✓Les investisseurs institutionnels Les investisseurs institutionnels sont des banques, des compagnies d’assurances, des caisses de retraite, des hedge funds… Dans tous les cas, il s’agit de personnes morales avec un statut juridique bien défini. Elles gèrent de l’argent au nom de leurs clients ou en leur nom propre. L’objectif final est évidemment de générer le maximum de performance en intervenant à bon escient sur les marchés financiers avec une prise de risque plus ou moins importante. Ils peuvent alors mettre en place tous types d’opérations sur les marchés, qu’il s’agisse d’opérations d’arbitrage, de spéculation ou de couverture. Les CFD complètent leur gamme de produits d’investissement. Ils sont très souvent utilisés à des fins de couverture, notamment grâce à la possibilité qu’ils offrent de « shorter », c’est-à-dire de vendre à découvert. Ils peuvent ainsi générer des profits sur des valeurs cotées qu’ils ne possèdent pas en vendant ces valeurs à découvert et en prélevant des intérêts créditeurs journaliers. On parle aujourd’hui notamment beaucoup de l’effet de levier utilisé par les hedge funds pour délivrer de la performance à leur client. Ceci est encore peu connu du grand public, mais pour y parvenir, ces hedge funds utilisent en grande partie les CFD. Les personnes physiques qui travaillent pour les investisseurs institutionnels sont appelées traders ou gérants. On a l’habitude de distinguer les traders professionnels et les traders/gérants semi-professionnels : les traders/gérants professionnels qui travaillent pour des banques d’investissement ou autres entreprises de bourse ont deux objectifs fondamentaux : soit ils spéculent en tentant de profiter de la volatilité de certains marchés, soit ils essaient de contrôler les risques de marché au maximum et de gérer leur portefeuille en effectuant des opérations de couverture. Dans tous les cas, il s’agit de générer le maximum de plusvalues pour les institutions pour lesquelles ils travaillent ; les traders/gérants semi-professionnels se distinguent des précédents en ce sens qu’ils n’interviennent pas sur les marchés financiers pour le compte de l’institution pour laquelle ils travaillent. Ils utilisent notamment les CFD pour le compte des clients ayant un compte auprès de leur institution, dont ils gèrent les fonds. Au cours des dix dernières années, ils ont considérablement amélioré leur approche du trading en utilisant les CFD et la large gamme d’informations techniques et fondamentales mises à leur disposition par les courtiers eux-mêmes et l’internet par exemple. Les traders/gérants semi-professionnels jouent un rôle de plus en plus important dans les volumes de trading sur CFD, et peuvent aujourd’hui être comparés aux traders professionnels en termes d’outils et de méthodologie de trading. ✓Les investisseurs particuliers Les investisseurs particuliers sont de plus en plus nombreux à s’intéresser aux CFD, notamment depuis l’arrivée de l’Internet à haut débit et des plates-formes de trading en ligne qui leur permettent d’exécuter des ordres en temps réel. Les CFD suscitent aujourd’hui un engouement de plus en plus grand auprès des investisseurs particuliers. On estime que les volumes de transaction des investisseurs particuliers représentent aujourd’hui près de 15 % du volume total des transactions sur CFD dans le monde. Parmi les investisseurs particuliers, on en distinguera trois types différents. Avant de commencer à trader, il est important de savoir à quelle catégorie de traders particuliers vous correspondez, car les méthodes à utiliser pour intervenir avec succès sur le marché des CFD dépendront bien évidemment de votre profil. ▶ L’investisseur classique L’investisseur classique est surtout un investisseur de long terme. Il a compris depuis longtemps que le marché des valeurs mobilières offrait de très nombreuses opportunités d’investissement et un bon moyen de faire fructifier son capital. Il souhaite participer à l’évolution positive d’une valeur mobilière à long terme. Pour cette raison, il investit la plupart du temps sur une longue période et son portefeuille est composé d’un grand nombre d’actions de sociétés qu’il connaît bien et qu’il suit régulièrement grâce à la presse financière et à internet. Ainsi, l’investisseur ou trader classique achète des actions et les garde pendant des mois et même des années. Le marché des CFD présente pour lui trois avantages principaux. Tout d’abord, il peut lui permettre de doper les performances de son portefeuille en utilisant l’effet de levier qu’offre les CFD et donc en allouant une petite partie de son portefeuille à des positions de court terme à l’achat ou à la vente de certaines valeurs. Surtout, le marché des CFD lui permet de couvrir son portefeuille d’actions lorsque les conditions de marché sont défavorables. Ainsi, dans une période de marché baissier, l’investisseur classique peut vendre des CFD sur les actions qu’il détient en portefeuille et éviter ainsi de voir fondre son capital avec le recul des marchés boursiers. Enfin, l’investisseur classique bénéficie de conditions financières plus avantageuses en utilisant les CFD : le coût de financement des positions longues sur CFD est moins important que celui des solutions alternatives (SRD, emprunt de liquidités auprès d’une banque), tandis que les positions courtes sont quant à elles rémunérées. ➤Le trader sur CFD L’horizon d’investissement du trader sur CFD par opposition à l’investisseur classique est beaucoup plus court. Le trader sur CFD ne cherche pas à faire fructifier son capital sur le long terme mais plutôt à générer de la performance à court terme en intervenant sur les marchés à la hausse comme à la baisse. Avec l’achat de CFD sur actions ou indices, il traite en général sur une durée de quelques jours voire quelques semaines. En effet, son objectif principal est d’utiliser les fluctuations du cours à court et moyen terme afin d’engranger le maximum de bénéfices. Il peut ainsi être long sur une action pendant plusieurs jours puis se positionner court sur la semaine qui suit. Il prend ses décisions à l’aide d’informations provenant des analyses fondamentales que lui fournit son broker ou la presse financière. Il peut aussi prendre ses positions en se fondant sur son interprétation des graphiques et de l’analyse technique. ➤Le trader intraday sur CFD La durée pendant laquelle le trader intraday sur CFD ouvre et clôture ses opérations est très courte et par définition inférieure à 24 heures. L’intérêt du trader intraday est donc de participer aux variations du cours tout au long d’une journée de trading. La plupart du temps, les positions ne sont tenues que quelques minutes, et au maximum quelques heures. Les traders intraday sur CFD peuvent utiliser différentes stratégies de trading, comme le scalping par exemple. Dans tous les cas, ils cherchent à bénéficier de la volatilité des marchés et à profiter de façon répétée de toutes petites variations des cours. Le plus souvent les traders intraday sur CFD fondent leurs décisions sur des indicateurs techniques, l’analyse fondamentale n’ayant que peu d’intérêt pour eux. Le trader intraday sur CFD peut traiter sur des marchés différents : forex, actions, matières premières… Les traders intraday occupent une place extrêmement importante sur les marchés financiers, puisque ce sont eux qui apprécient directement la liquidité des marchés financiers. Ils sont souvent comparés à des joueurs invétérés, aimant prendre de très grands risques, mais, à la différence des joueurs, ils contrôlent et évaluent en permanence les risques qu’ils prennent. Alors que le trader intraday sur CFD profite des variations du prix d’une action à court terme sur une journée de trading, et qu’il supporte donc des frais de courtage plus élevés, le trader moyen terme sur CFD se concentre davantage sur les tendances à moyen terme. Pour le trader intraday, il est important de ne pas garder de positions en overnight, afin de minimiser les risques pouvant survenir d’un jour à l’autre et faire chuter une valeur ou un indice dès l’ouverture de la bourse. Il s’assure donc que ses positions sont bien fermées à la clôture. Tableau 9 : Tableau comparatif du trader intraday sur CFD avec le trader moyen terme sur CFD Trader sur CFD intraday Trader sur CFD moyen terme Horizon d’investissement Court terme. La transaction sur la journée Moyen terme. La transaction se joue sur plusieurs journées, voir jusqu’à plusieurs mois Frais de transaction/ Frais de financement Frais de transaction : Élevés, en raison du grand nombre de transactions effectuées pendant une journée de trading Pas de fraisde financement Pas de frais de financement Frais de transaction : Faibles, en raison du nombre peu élevé de trades effectués. Frais de financement des positions overnight Condition de risques Variable, selon le niveau de l’effet de levier et la fixation des niveaux de pertes maximales Stratégies de minimisation des risques sur une durée à moyen terme (risk management) Temps nécessaire Beaucoup de temps car un suivi permanent des cours est nécessaire Relativement peu ; bien que les informations sur le cours historique et les tendances générales du marché sont nécessaires. Liquidation rapide de la Indispensable Marge de manœuvre disponible transaction Les traders moyen terme sur CFD restent sur leurs positions plus longtemps, et s’ils gardent une position longue trop longtemps, les frais journaliers qui leur sont facturés peuvent devenir importants. Il est donc important qu’un acheteur de CFD gardant sa position en overnight soit bien conscient des frais qu’il devra payer. Cela fait partie des détails indispensables à un bon money management et donc à une bonne approche de trading. Les niveaux de risque diffèrent entre ces deux types de traders. Le trader intraday de CFD est par exemple souvent exposé à davantage de risques au cours d’une journée de trading, mais ceci peut lui rapporter des gains plus élevés que s’il traitait à long terme. S’il doit garder un œil sur ses positions tout au long de la journée de trading, il est indispensable que les deux types de traders, « intraday ou moyen terme », aient un bon Risk Management et, par conséquent, une bonne lecture des marchés. Le trader à moyen terme doit être informé en permanence des tendances de marché à moyen et long terme. Tableau 10 : Tableau comparatif des investisseurs classiques avec les traders intraday sur CFD L’investisseur classique Trader de CFD intraday Condition de risques Moins actif – Prudent Actif – aime prendre des risques Analyse fondamentale Essentielle Secondaire Analyses techniques Fournissent des signaux pour l’entrée/la sortie Forme la base pour les décisions de trade L’horizon d’investissement Long terme Très court terme Objectif de l’investissement Profiter de la tendance haussière long terme des marches actions Pourcentage de profit en une journée de trade Liquidation rapide du trade Pas indispensable Indispensable Cotations en temps réel Pas important Très important Chaque trader de CFD doit décider lui-même l’horizon d’investissement qui lui convient le mieux. En tant qu’investisseur, vous pouvez aussi bien jouer à la fois sur le trading intraday et le trading moyen terme, à la condition que vous soyez prêt à garder vos positions en overnight, et donc à supporter des frais journaliers débiteurs sur vos positions longues. Le trader intraday sur CFD tente de profiter au mieux de la volatilité des marchés, à la différence de l’investisseur classique qui, en se plaçant sur des positions à long terme, ne s’intéresse pas forcément aux variations à court terme plus ou moins importantes du cours du sous-jacent. De plus, comme l’investisseur classique a un horizon d’investissement plus long, il est exposé à moins de risques que le trader intraday, et n’est donc pas soumis à la même pression du temps. En revanche, les niveaux de gains réalisés par l’investisseur intraday sont souvent plus élevés. L’investisseur classique base très souvent ses décisions de prise de positions sur l’analyse fondamentale du marché qui l’intéresse. Il est par exemple attentif aux estimations des performances à venir des entreprises, et donc aux résultats des chiffres d’affaires d’une entreprise. Lorsque l’investisseur classique pense qu’une valeur va s’apprécier, il cherche à déterminer quel est le meilleur moment pour initier sa position, c’est-à-dire à déterminer à partir de quel moment la tendance haussière se matérialise de façon durable. C’est alors l’analyse technique qui lui fournit cette indication. L’investisseur intraday, lui, base toutes ses décisions sur l’interprétation d’analyse technique, c’est-à-dire sur la base de graphiques, d’indicateurs techniques. En raison de la durée d’investissement limitée, les investisseurs intraday travaillent généralement de manière systématique, et analysent précisément les configurations techniques du cours de la valeur traitée. 7. LES AVANTAGES LIÉS AUX CFD Au cours des précédents développements, nous avons observé certaines particularités et certains avantages liés au trading sur CFD. Présentons maintenant avec plus de précisions, les nombreux avantages que proposent les CFD à tout investisseur, qu’il soit un investisseur de long terme ou un trader actif de court terme. A. Des produits simples Avant toute chose, les CFD sont des produits dérivés qui offrent l’avantage indéniable de la simplicité, notamment si on les compare à la grande variété de produits dérivés qui existent aujourd’hui5 : le prix d’un CFD est le miroir exact du prix de son sous-jacent. Il n’y a pas de méthode de calcul compliquée à appliquer pour relier l’évolution du prix d’un CFD à celui de son sous-jacent. Lorsque vous achetez un CFD sur un sous-jacent, et que le prix de ce sous-jacent varie, vous savez immédiatement ce que vous avez gagné ou perdu ! par opposition à un grand nombre de produits dérivés, options, warrants, contrats ou à terme, il n’y a pas de date d’expiration pour les CFD, vous n’avez donc pas à vous préoccuper d’une quelconque échéance. Vous pouvez détenir vos CFD aussi longtemps que vous le voulez sans avoir à vous préoccuper d’une quelconque date pour clôturer vos positions ou la reporter sur le contrat dérivé d’échéance suivante. B. Des opportunités de gains à la hausse comme à la baisse Le marché des CFD permet à tout investisseur qui est prêt à prendre des risques, d’élargir ses possibilités de trading. En plus de la possibilité de prendre une position à la hausse du cours d’une action (position longue en achetant un CFD), les CFD permettent aussi aux investisseurs de se placer court, c’est-à-dire de se positionner à la baisse du cours d’une action. Il suffit alors non pas d’acheter mais tout simplement de vendre le CFD. Contrairement aux actions, vous n’avez pas à détenir au préalable un CFD pour pouvoir le vendre. Ils sont donc un très bon moyen pour profiter des marchés baissiers. Avec les CFD, l’investisseur bénéficie d’une plus grande flexibilité sur les marchés volatils. Il peut ajuster ses stratégies de trading aux différentes conditions de marché et effectuer de très belles plus-values autant sur les marchés haussiers que baissiers. C. Un effet de levier important Les CFD sont des contrats sur marge, c’est-à-dire qu’ils offrent un effet de levier permettant à l’investisseur de prendre des positions pouvant être jusqu’à 20 fois supérieures à la valeur nominale de votre compte ou de votre capital. L’effet de levier offre la possibilité de dégager des profits importants avec des sommes relativement petites. De plus, les CFD offrent l’avantage de pouvoir financer cet effet de levier à des tarifs particulièrement attractifs et moins élevés que ceux pratiqués sur les autres produits dérivés à effet de levier. Il est toutefois recommandé de ne pas utiliser un effet de levier maximum et de respecter des règles strictes de money management afin de limiter votre exposition au risque. En effet, l’effet de levier permet d’accroître la performance lorsque votre trade est gagnant mais il augmente aussi la perte si votre trade est perdant ! L’effet de levier proposé est déterminé par le broker et varie en fonction des caractéristiques propres de l’action ou de l’indice sous-jacent, notamment en termes de volatilité et de liquidité. Cependant l’investisseur a toujours la possibilité de prendre un effet de levier inférieur à celui offert par le broker. D. La rémunération des positions courtes Un autre avantage important des CFD est la rémunération qu’ils offrent sur les positions courtes ou short. En effet, lorsque vous vendez un CFD et que vous gardez votre position sur plus d’une journée, votre compte est crédité chaque jour d’un montant égal à un pourcentage donné de votre position globale. Rappelons, en effet, que dans le cas d’une position courte, c’est-à-dire lorsque le trader vend un CFD, le broker qui répercute l’ordre sur le marché va vendre le titre sous-jacent et voir son compte crédité du montant de la vente. Ces liquidités (ou cash) appartiennent virtuellement au trader qui a vendu le CFD, et le courtier rémunère donc celles-ci. Le taux de rémunération est généralement égal au taux d’intérêt du marché interbancaire diminué d’un pourcentage donné (le mark down). Nous rappelons que nous considérons tout au long de cet ouvrage, ce taux égal à l’EuroLibid – 2,5 %. E. Un outil idéal de couverture Puisque les CFD peuvent être vendus sans avoir à être détenus au préalable, ils sont un outil idéal de couverture pour les investisseurs de long terme. Ainsi, au lieu de liquider tout ou partie de leur portefeuille lors d’une période de marché baissier ou de très forte volatilité, les investisseurs peuvent couvrir leurs risques potentiels en se plaçant court sur des positions équivalentes à celles détenues en portefeuille. Les CFD constituent à ce titre un moyen de protection efficace. Le coût de la protection est d’ailleurs minime voire nul puisque si l’investisseur doit payer les commissions de transaction sur la vente des CFD, il engrangera par ailleurs les intérêts liés à la détention de positions courtes. F. Une exécution rapide et un marché accessible à tous Les principaux fournisseurs de CFD comptent aujourd’hui plusieurs dizaines de milliers de clients de par le monde et disposent de cotations provenant des plus grandes banques mondiales. Ils garantissent alors à leurs clients l’assurance de prix justes et une exécution instantanée de leurs transactions sur CFD. À l’aide des plates-formes de trading en ligne mises à disposition des investisseurs, ceux-ci peuvent traiter sur le prix d’un actif en temps réel et dès que celui-ci est disponible. Toutes les opérations d’achat ou de vente de CFD donnent lieu à une confirmation instantanée de l’opération. Nous avons vu également que certains fournisseurs de CFD proposent même à leurs clients un accès direct (dit DMA) au carnet d’ordres de l’actif sous-jacent. Ainsi, avec les CFD et en ayant choisi le bon fournisseur, tout investisseur peut accéder à plusieurs milliers de sous-jacents, en temps réel, en un seul clic, et être assuré d’avoir la meilleure exécution et donc le meilleur prix disponible à n’importe quel moment. Certains fournisseurs de CFD proposent même un accès via des pages web sécurisées. Vous n’avez alors pas à télécharger au préalable une plate-forme de trading, et vous pouvez accéder à vos comptes et traiter de n’importe quel endroit dans le monde, dès lors que vous disposez d’un accès internet. Ces services vous offrent autant de fiabilité et de flexibilité que les plates-formes installées « en dur » sur votre ordinateur. Ainsi, nul besoin d’être un expert, un peu d’entraînement et un bagage théorique minimum suffisent pour traiter sur le marché des CFD. G. Une croissance constante des volumes Aujourd’hui, on peut trouver 20 courtiers offrant des CFD au Royaume-Uni qui est, avec l’Australie, l’un des plus gros marchés de CFD. On estime que le trading sur CFD au Royaume-Uni représente presque 40 % du volume total des actifs traités ! En Allemagne, le nombre d’ouvertures de compte de CFD a doublé en 2007. En observant les chiffres de croissance à l’étranger, il n’y a aucun doute que la perspective future pour le trading sur CFD en France est très prometteuse. D’ailleurs, le marché français des CFD connaît déjà aujourd’hui un essor considérable. Depuis l’entrée en vigueur de la réglementation MiFID qui autorise la commercialisation des CFD auprès du grand public, les volumes d’échange sur les CFD connaissent une croissance de l’ordre de 10 % par mois. Au total pas d’inquiétude à avoir, le marché des CFD est déjà très important, les volumes échangés augmentent chaque jour, garantissant une forte liquidité aux investisseurs. Le graphique ci-après présente notamment l’évolution des volumes échangés, entre janvier et décembre 2010, en France sur les 4 CFD sur indices les plus traités : les CFD sur le Dax, le CAC 40, le Dow Jones et le FTSE. Graphique 4 : Volumes échangés en France sur les 4 CFD sur indices les plus traités de janvier à décembre 2010 (en millions d’euros) Source : Saxo Banque 8. LES CFD COMPARES AUX AUTRES PRODUITS FINANCIERS Jusqu’ici, nous avons clairement mis en évidence les avantages qu’offre le trading sur CFD par rapport au trading simple sur actions ou sur tout autre actif financier simple. Qu’en-est-il si l’on s’intéresse maintenant aux nombreux autres produits dérivés disponibles sur les marchés financiers ? Les CFD en tant que produits dérivés premiers, de différents actifs financiers, présentent certaines caractéristiques comparables aux autres produits dérivés que sont les futures, les warrants ou les options. Ils présentent aussi certaines caractéristiques comparables au trading sur le SRD ou encore sur le Forex. L’objectif des développements qui suivent est de présenter ces caractéristiques communes mais aussi de mettre en évidence les différences qui peuvent exister. Nous cherchons ainsi à répondre aux deux questions suivantes : Qu’est-ce qui distingue le trading entre ces produits ? Dans quel cas est-il préférable d’opter pour le trading sur le SRD, sur futures, sur options…, ou sur CFD ? Pour répondre à ces questions, nous devons considérer quatre facteurs fondamentaux : la liste des instruments sous-jacents disponibles, les frais de transaction et de financement, le niveau de l’effet de levier autorisé par chaque produit, le degré d’accessibilité de chacun de ces produits pour les investisseurs particuliers. A. Les CFD comparés au trading sur le SRD Par rapport au trading simple sur action, nous avons jusqu’à présent mis en évidence que le trading sur CFD offrait surtout un double avantage lié d’une part à la possibilité d’utiliser un effet de levier et d’autre part à la possibilité de vendre l’actif sous-jacent sans avoir à la détenir préalablement. Dans ce dernier cas, les CFD permettent donc de jouer la hausse comme la baisse de toutes actions ou indices. Ce double avantage est également offert aux investisseurs français grâce au SRD. En quoi le trading sur CFD est-il alors différent du trading sur actions éligibles au SRD ? Avant toute chose rappelons ce qu’est le SRD. Le SRD, ou Système de Règlement Différé, est un système de règlement des transactions propre aux marchés français qui a remplacé en 2000, le système du règlement mensuel. Le SRD est un service réservé à tout titulaire d’un compte-titres (les détenteurs d’un PEA, en revanche n’y ont pas accès). Par opposition au système de règlement au comptant, le SRD permet de différer le paiement (l’encaissement) lié à l’achat (la vente) de certaines actions, à la fin du mois boursier. Vous avez même la possibilité à la fin du mois boursier de demander à votre intermédiaire de reporter la position sur le mois suivant (attention celui-ci n’est néanmoins pas obligé d’accepter). Prenons un exemple : Vous achetez le 3 février 2011 l’action Vivendi qui est admise au SRD et vous demandez à votre intermédiaire (l’institution financière auprès de laquelle vous avez ouvert votre compte-titres) un règlement différé. Ceci implique que vous ne payez pas aujourd’hui l’action Vivendi, et que son paiement est différé à la fin du mois boursier, c’est-à-dire à une date précise que l’on appelle le « jour de liquidation ». Le jour de liquidation ou dernier jour du mois boursier diffère du dernier jour du mois calendaire. Le mois boursier commence 4 séances de bourse avant la fin du mois précédent pour se finir le jour de la cinquième séance de bourse avant la fin du mois. Dans notre exemple, vous ne paierez l’action Vivendi que le mardi 22 février 2011 qui est le cinquième jour précédent la fin du mois boursier pour février 2011. En différant le paiement lié à l’achat d’une action, mais aussi l’encaissement lié à la vente, le SRD offre donc aussi implicitement à l’investisseur la possibilité de vendre à découvert, c’est-à-dire la possibilité de vendre une action qu’il ne détient pas et donc de jouer la baisse du cours de cette action. Supposons en effet, que vous décidez de vendre sur le SRD l’action Total dont vous pensez que le cours va baisser. Puisque le SRD implique que vous n’êtes pas payé aujourd’hui pour cette vente, vous n’avez pas non plus à livrer aujourd’hui le titre. En fait, votre intermédiaire va aller emprunter l’action Total auprès d’une contrepartie donnée et vendre cette action sur le marché. Ainsi le SRD offre, tout comme les CFD, la possibilité de jouer la baisse d’une action donnée sans avoir à la détenir. ✓Comparaison en terme d’éventail de choix des sous-jacents Le SRD ne concerne pas tous les titres de la cote française. Pour être éligibles au SRD, les titres doivent avoir une capitalisation boursière supérieure à 1 milliard d’euros et le volume échangé quotidiennement sur ces titres doit être supérieur à 1 million d’euros (500 000 euros pour les titres étrangers). Au total, il y a aujourd’hui seulement 129 valeurs éligibles au SRD. Puisqu’avec les CFD vous pouvez intervenir sur plusieurs milliers d’actions différentes, cotées sur plus de 30 places boursières, les CFD proposent déjà un premier avantage incontestable par rapport aux trading sur le SRD. Vous trouverez en annexe 7, une liste des CFD disponibles sur actions françaises comparée à celle des actions éligibles au SRD. Ainsi, alors que l’on compte 129 actions françaises admises au SRD, c’est plus de 260 valeurs françaises sur lesquelles vous pouvez traiter avec les CFD. ✓ Comparaison des frais de transaction et des coûts de financement des positions Dans le cas d’une position à l’achat (longue) sur le SRD, puisque vous pouvez acheter une action sans avoir à débourser de liquidités avant la fin du mois, il y a implicitement un mécanisme de crédit sous-jacent au fonctionnement du SRD. Ainsi, entre la date d’achat et la date de vente d’une action vous avez bénéficié d’un crédit (car le jour de l’achat vous n’avez pas payé les titres). À tout crédit correspond inévitablement un coût. Celui-ci est calculé par chaque intermédiaire financier qui propose le SRD à ses clients. On retiendra aussi que sur le SRD la décision de reporter la position sur le mois suivant implique alors un coût supplémentaire. Au total, il faut compter une commission de financement sur le SRD qui peut varier d’un broker à l’autre mais qui est généralement de 0,023 % par jour jusqu’au débouclage de la position. Cette commission est appelée « commission de SRD » et s’applique aussi bien aux positions longues qu’aux positions courtes. Au-delà du mois boursier, en cas de prorogation d’une position, s’ajoute une commission de report mensuelle qui est comprise entre 0,24 % et 0,6 %. Comparons le coût de financement d’une position longue sur le SRD pour 1 500 actions Total qui serait maintenue sur les 15 jours précédents la fin du mois boursier, au coût de financement d’une position longue sur 1 500 CFD sur l’action Total initiée 15 jours avant la fin du mois boursier. Dans les deux cas, on suppose que la position est initiée avec un prix d’achat de 52,8 € par action. Sur le SRD, le financement de cette position coûte : 0,023 % 15 1 500 * 52,8 € = 273,24 €. Le coût de financement d’une position longue sur 1 500 CFD sur l’action totale est déterminé à l’aide de la formule suivante que nous avons présentée précédemment : 15 x [(taux d’intérêt de référence) + marge (mark-up) % x montant de la transaction / 360. Pour un taux d’intérêt de référence de 4 % et un mark-up de 3 %, le coût total de financement est de 231 € Dans cet exemple, l’avantage en termes de coût de financement d’une position longue revient donc aux CFD. De plus, le gain en termes de coût de financement sera d’autant plus important que le taux de référence du marché interbancaire sera faible. Inversement, le coût de financement de la position peut être plus intéressant sur le SRD lorsque les taux d’intérêts interbancaires sont élevés. En fait, le SRD devient plus avantageux en termes de financement des positions longues si et seulement si la somme du taux d’intérêt de référence et du mark-up du courtier sur CFD est supérieure à 8,28 % qui correspond au taux d’intérêt équivalent annuel d’un taux journalier de 0,023 % qui est le taux journalier de financement pratiqué sur le SRD. Si l’on s’intéresse maintenant au coût de financement d’une position short, l’avantage revient indéniablement aux CFD puisque souvenons-nous que l’un des principaux avantages des CFD est la rémunération des positions courtes qu’ils offrent. En reprenant notre exemple ci-dessus mais en supposant cette fois-ci que le sens de l’opération est à la vente de 1 500 actions Total sur le SRD et à la vente de 1 500 CFD sur l’action Total avec un prix de 52,8 € : Sur le SRD le financement de cette position courte sera toujours de : 0,023 %* 15* 1 500 * 52,8 € = 273,24 €. En revanche, la position courte sur 1 500 CFD sur total vous rapportera : 15 x [(taux d’intérêt de référence) – marge (mark down) % x montant de la transaction] / 360 soit 49,5 € pour un taux de référence de 4 % et un mark down de 2,5 % Concernant les commissions de transaction, il y a peu de différence entre le SRD et les CFD. Ces commissions varient d’un broker à l’autre et sont généralement comprises entre 0,1 % et 1 % du montant total de la transaction. ✓Comparaison des possibilités offertes sur l’utilisation de l’effet de levier Un autre point commun entre le SRD et le trading sur CFD concerne l’existence d’un effet de levier. En effet, comme pour les CFD, le SRD vous permet de prendre des positions pour une valeur supérieure au montant de vos avoirs disponibles sur votre compte. La façon dont est déterminé cet effet de levier sur le SRD est cependant fondamentalement différente de celle qui est utilisée pour les CFD : sur le marché des CFD, c’est le courtier qui définit pour chaque action, chaque actif, le montant de l’effet de levier disponible. Pour une action donnée, l’effet de levier peut donc varier d’un broker à l’autre. Ceci implique donc que l’effet de levier total de votre compte, c’est-à-dire le montant total des positions que vous pouvez détenir, va dépendre de l’effet de levier de chacun des CFD que vous avez achetés ; sur le SRD, l’effet de levier n’est pas déterminé au niveau de chaque action mais dépend de la nature des actifs que vous détenez sur votre compte. De plus, l’effet de levier n’est pas déterminé par votre intermédiaire mais par l’AMF (l’Autorité des Marchés Financiers) qui décide donc du montant total des positions que vous pouvez détenir. L’AMF a fixé ce montant à cinq fois le total des espèces déposées sur le compte, à quatre fois celui des obligations et à deux fois et demi celui des actions. L’effet de levier est donc bien plus conséquent pour les CFD. Il varie généralement de 1:1 à 20:1 selon les courtiers et selon les CFD sur lesquels portent les positions, alors qu’il n’est au maximum que de 5:1 sur le SRD. Cela implique bien sûr un risque accru mais qui dit risque dit également bon potentiel de plus-values… À chacun ensuite d’utiliser ce levier selon ses prédispositions à s’exposer aux risques du marché, mais il est toujours intéressant d’avoir un tel outil à sa disposition. En conclusion, quel que soit le critère, il apparaît que les CFD sont des produits plus avantageux en comparaison des possibilités offertes aux investisseurs français avec le SRD. Les coûts de financement sont moindres, l’effet de levier peut être beaucoup plus important, la gamme d’instruments qu’il est possible de traiter avec les CFD est beaucoup plus large. Enfin, un dernier avantage que nous n’avons pas évoqué tient au fait qu’avec les CFD vous n’avez pas à vous préoccuper d’une quelconque date d’échéance. Vous pouvez maintenir vos positions aussi longtemps que vous le souhaitez. Ceci n’est pas le cas sur le SRD puisque vous devez faire une demande chaque mois à votre courtier de prolonger votre position, demande que votre courtier peut, de plus, refuser. En outre, sur le SRD, puisque le règlement est mensuel, vos positions ne sont évaluées qu’à la fin du mois boursier par votre courtier. C’est seulement à cette date qu’il fait le compte de vos gains et de vos pertes. Si vous n’êtes pas vigilant, vous pouvez alors vous trouver en fin de mois en situation délicate si jamais vos positions sont perdantes. Votre broker vous demandera de « payer » vos pertes qui, compte tenu de l’effet de levier, peuvent être bien supérieures à vos disponibilités. Cet inconvénient n’existe pas avec les CFD puisque vos positions sont évaluées en temps réel, à chaque seconde de la journée de trading. Dès que vous ne respectez plus les conditions de marge, elles sont automatiquement clôturées par le broker. Vous ne risquez donc pas de perdre plus que ce dont vous disposez sur votre compte de trading. Tableau 11 : Les CFD comparés au SRD SRD CFD Type d’opérations Longue et courte Longue et courte Échéance Fin du mois boursier en cours. Possibilité de reporter la position sur le mois suivant moyennant le paiement d’une commission et Pas d’échéance. Les positions peuvent être maintenues sans coût supplémentaire ad vitam Aeternam sous réserve d’accord du Broker Éventail de sous-jacents Environ 150 valeurs actions Plus de 6 000 sous-jacents (actions, indices, matières premières devises) Effet de levier Oui (max 5:1) Oui (jusqu’à 20:1) Frais de transaction Frais de transaction de 0,1 % à 1 % Frais de transaction de 0,1 % à 0,6 % sur les CFD sur actions (nuls sur les CFD sur indices) Frais de financement Position longue et courte : 0,023 % par jour soit un taux équivalent annuel de 8,28 % + 0,24 % à 0,6 % en cas de prorogation d’une position sur le mois boursier suivant Position longue : à payer par jour : Libor + Mark-up 360 soit un taux équivalent annuel de 7 % pour un libor = 4 % et un markup de 3 %. Position courte : à recevoir par jour : Libid – Mark down360 Pas de commission de prorogation Évaluation des positions par le broker Le jour de la fin du mois boursier Pas d’appel de marges pour les positions perdantes. Les pertes peuvent être plus importantes que la valeur des actifs sur le compte Marked to market en temps réel Appel de marge et stop loss automatique dès que la valeur de votre compte ne couvre plus le niveau de marge requis. B. Les CFD comparés aux autres produits dérivés ✓ Les CFD comparés aux Futures En tant qu’investisseur particulier, vous avez également la possibilité de traiter sur les contrats Futures. C’est une possibilité assez récente, offerte notamment depuis l’arrivée des plates-formes de trading en ligne. Autrement dit, vous pouvez ainsi accéder aussi au contrat Future par l’intermédiaire du courtier qui vous offre l’accès au marché des CFD. La question est donc bien de savoir s’il est préférable de traiter sur les Futures ou sur les CFD ? Avant de répondre à cette question, rappelons ce qu’est un contrat Future. Un contrat Future est un engagement à terme d’acheter ou de vendre une quantité convenue d’un actif à un prix convenu au moment de l’achat ou de la vente du contrat et à une échéance convenue et connue également à la date d’achat ou de vente du dit contrat. À la différence des CFD, les contrats Futures sont des produits standardisés et cotés sur les marchés boursiers. Comme les CFD, les contrats Futures sont également des produits à marge, celle-ci étant déterminée par l’autorité de supervision du marché sur lequel est coté le contrat Future. Comme les CFD, les contrats Futures peuvent être vendus sans avoir à être détenus au préalable. Ils permettent donc de profiter de la hausse comme de la baisse des variations des prix du sous-jacent. En fait, la principale différence, mais elle est de taille, entre un CFD et un contrat Future est que pour un contrat Future tout est clairement déterminé dès le départ puisqu’il s’agit de produits standardisés. La quantité et la qualité du sousjacent, son prix à une date future, la date d’échéance, le mode de livraison, le montant de la marge, tout est connu et rien n’est modifiable. Ceci n’est pas sans conséquence quant à votre choix de porter votre investissement sur l’un ou l’autre de ces actifs : Si vous optez pour un contrat Future, vous devrez alors vous préoccuper de la date d’échéance de ce contrat. Si vous oubliez cette date d’échéance et que vous oubliez de clôturer votre position ou de la rouler sur l’échéance suivante vous serez alors obligé de vous faire livrer (dans le cas d’un achat) ou d’avoir à livrer (dans le cas d’une vente) le sous-jacent. Les CFD, en revanche, vous déchargent de cette contrainte car ils peuvent être détenus aussi longtemps que le trader le souhaite. La quantité du sous-jacent d’un contrat Future est souvent très importante, si bien que la valeur nominale du contrat se compte souvent en dizaine de milliers d’euros. À titre d’exemple, un « mini contrat » comme le E-Mini Euro sur le globex (marché Future américain de Chicago) a une valeur de 62 500 euros, ce qui est déjà un montant très important. Le tableau ci-après reprend la taille des principaux contrats Futures sur indices traités aujourd’hui. On s’aperçoit clairement que cette taille, et donc la marge nécessaire, peut être un frein pour les investisseurs qui disposent d’un compte modeste. Ceci n’est évidemment pas le cas avec les CFD. Les contrats Futures peuvent être négociés sur une gamme très large et variée de sous-jacents mais pourtant moins que celle des sous-jacents des CFD. Les Futures offrent, en effet, la possibilité de traiter sur les métaux (y compris les métaux précieux), le pétrole et autres matières premières, et certains instruments financiers tels que les taux, ou encore les indices boursiers. En revanche, il n’existe pas aujourd’hui de contrat Future standardisé sur action simple, et c’est là un grand avantage offert par les CFD. Pour obtenir un contrat Future sur une action donnée, il vous faudra alors trouver un broker qui structure pour vous ce contrat, vous vous engagez alors de nouveau sur un contrat OTC. Une autre différence entre les contrats à terme et les CFD concerne les conditions de passation d’ordres de marché et limites. En effet, les ordres au marché ne sont pas acceptés sur tous les contrats. Les types d’ordres disponibles sont indiqués dans les descriptions de chaque contrat6. Tableau 12 : Caractéristiques des contrats Futures les plus traités Intéressons-nous maintenant aux différents coûts liés à l’achat ou la vente d’un contrat Future comparativement à ceux d’un CFD. Concernant les frais de transaction : ceux-ci sont nuls dans le cas d’un CFD sur indice, ils sont de l’ordre de 0,1 % à 1 % sur les contrats Futures, l’avantage revient donc aux CFD sur indices. Concernant les CFD sur actions, ou contrat Future OTC sur actions, les frais sont équivalents, toujours de l’ordre de 0,1 % à 1% Concernant maintenant les frais de financement. À première vue, il semble que les frais de financement des positions longues sur contrat Futures, ou les crédits de financement sur les positions courtes n’existent pas. Cela n’est qu’une apparence. Pour mettre ceci en évidence, il suffit de reprendre la formule de détermination du prix d’un contrat Future : Prix d’un contrat Future sur indice = Prix de l’indice sous-jacent + coût du portage (cost of carry) Le coût du portage correspond alors au coût de financement qui serait lié à la détention de l’indice jusqu’à la maturité du contrat Future. Ce coût diminue à mesure que le temps passe et, théoriquement, à l’échéance, prix du contrat Future et prix de l’indice (donc du CFD sur indice) sont égaux. Pour le comprendre, considérons un contrat Future sur le CAC 40 d’échéance 3 mois. Prenons un cours du CAC 40 à 4 000 points et un taux sans risque (par exemple le taux libor) est de 4 %. Rappelons que c’est le taux auquel votre broker peut emprunter sur le marché interbancaire. Vous décidez d’acheter à votre broker un contrat Future sur le CAC 40 d’échéance 3 mois. Ceci implique que dans trois mois, votre broker devra vous livrer l’indice CAC 40. Pour couvrir son risque, il va alors acheter dès aujourd’hui cet indice au prix de 4 000 €. Pour se faire, il va emprunter 4 000 € au taux libor de 4 %. Dans trois mois, il devra ainsi rembourser . 4 040 € représente donc le prix minimum auquel le broker vous vendra le contrat Future. Implicitement il y a donc bien un coût de financement de la position qui est inclus dans le prix du contrat Future lorsque vous l’achetez. Inversement, lorsque vous vendez, le gain de financement est aussi implicitement incorporé dans le prix du contrat Future. Autrement dit, le prix d’un contrat Future sur indices est toujours supérieur au prix de l’indice. Vous achetez et vous vendez un contrat Future toujours plus cher que vous n’achetez ou vendez l’indice sousjacent au comptant, ceci est lié au coût de financement, ici appelé coût de portage. On comprend alors qu’à mesure que le temps passe, le coût de portage diminue, et le prix du contrat Future converge vers le prix spot de l’indice sous-jacent. Ceci est représenté graphiquement sur le schéma ci-dessous. Pour ce schéma on suppose que le prix de l’indice sous-jacent reste constant sur toute la durée de portage. Graphique 5 : Relation entre prix d’un contrat Future et prix du sous-jacent Au total, il devient alors quasiment équivalent d’acheter ou de vendre un CFD sur indices, dont le prix est le prix spot de l’indice sous-jacent, et de payer ou de récupérer les frais de financement, que d’acheter ou vendre un contrat Future, que vous payerez ou vendrez plus cher que le prix spot du sous-jacent. La différence vient juste des mark-up et mark-down qu’applique le broker sur CFD. Pour conclure, en comparant CFD et Futures nous retrouvons les avantages de base des CFD que sont la flexibilité, la simplicité et l’accès beaucoup plus facile aux sous-jacents, notamment en termes de montants engagés, pour les investisseurs particuliers. Les CFD offrent aussi un éventail beaucoup plus large de sous-jacents. Le seul avantage des contrats Futures, qui a un intérêt surtout pour les investisseurs institutionnels qui traitent sur des très gros montants, concerne le coût de financement des positions longues sur indices qui est légèrement moins élevé que pour les CFD, et le gain sur les positions courtes qui, lui, est légèrement plus important. Cet avantage est néanmoins contrebalancé en partie par l’existence de frais de transaction sur les contrats Futures sur indices alors qu’ils n’existent pas sur les CFD sur indices. ✓Les CFD comparés aux Options Les options sont des produits, plus ou moins complexes, dérivés d’un grand nombre d’actifs financiers, aujourd’hui plus facilement disponibles pour les investisseurs particuliers. Les options peuvent répondre aux différents besoins des investisseurs particuliers qu’il s’agisse de besoins de couverture ou au contraire de besoins d’instruments de spéculation. Comme c’est le cas pour la quasi-totalité des produits dérivés, les options offrent également un effet de levier, même s’ils ne sont pas définis réellement comme des produits à marge. Avant de comparer le trading sur options au trading sur CFD, rappelons rapidement les principales caractéristiques des options, dites de première génération : Les options sont des contrats d’achat (call) ou de vente (put) qui confèrent à celui qui les acquiert, le droit d’acheter (dans le cas d’un call) ou de vendre (dans le cas d’un put) un actif donné (le sous-jacent), à un prix fixé (le prix d’exercice ou strike) et à une date donnée (pour les options dites européennes) ou pendant une période donnée (pour les options dites américaines). L’acheteur d’une option achète donc un droit et non une obligation. Ceci signifie qu’il peut décider soit de réaliser la transaction telle qu’elle est prévue, soit de ne rien faire. Dans ce dernier cas, l’option s’éteint et l’acheteur a perdu sa mise de départ (la prime ou le prix de l’option). En contrepartie de ce droit, le vendeur qui, lui, peut être dans l’obligation d’acheter ou de vendre un actif à un prix donné, encaisse cette prime. Les options peuvent être échangées sur des marchés organisés, dans ce cas il s’agit de contrats standardisés, cotés sur les marchés boursiers. Les options peuvent aussi être échangées sur des marchés OTC. Dans ce cas, on retrouve le même avantage que pour les CFD en ce qui concerne la flexibilité, soit la possibilité d’acheter ou de vendre un contrat sur mesure, portant sur une gamme d’actifs aussi variée que votre imagination peut la définir. L’univers des sous-jacents des contrats d’options est ainsi très large. Comme c’est le cas pour les CFD, avec les options vous pouvez intervenir sur toutes les classes d’actifs (actions, taux d’intérêt, matières premières) et sur tous les types d’actifs (titres vifs, indices, trackers, contrats Futures…). Les options sur indices boursiers sont notamment très prisées des investisseurs particuliers. Le prix d’une option n’est pas déterminé au hasard. Il est calculé à l’aide de formules et modèles mathématiques complexes qui font tous intervenir deux éléments primordiaux : la différence entre le cours du sous-jacent et le prix d’exercice de l’option (la valeur intrinsèque) et le temps restant à courir avant l’échéance de l’option (la valeur temps). La valeur intrinsèque représente alors la plus-value que l’investisseur obtiendrait en exerçant son option sur le champ. Dans le cas d’une option d’achat, la valeur intrinsèque est égale à max [0 ; cours du sous-jacent – prix d’exercice], elle est donc d’autant plus importante que le prix actuel du sous-jacent est supérieur au prix d’exercice. Ceci est logique puisque vous pouvez acheter aujourd’hui un actif en exerçant votre option à un prix inférieur à celui coté sur le marché. Plus pratiquement, vous exercez votre option et achetez l’actif sous-jacent pour le revendre immédiatement sur le marché à un prix supérieur. Vous dégagez ainsi une plus value immédiate. Dans le cas d’une option de vente, la valeur intrinsèque est égale à max [0 ; prix d’exercice – cours du sous-jacent]. Inversement, cette valeur est d’autant plus importante que le prix actuel de l’actif est inférieur au prix d’exercice. Ceci est de nouveau logique puisque vous pouvez vendre aujourd’hui un actif en exerçant votre option à un prix supérieur à celui coté sur le marché. Pratiquement, vous achetez immédiatement l’actif sousjacent sur le marché et le revendez en exerçant votre option à un prix supérieur. La valeur temps représente l’espoir que le cours évolue dans une direction plus favorable d’ici l’échéance. On comprend donc que la valeur d’une option va être d’autant plus importante que le temps restant à courir est important. On comprend aussi que cette valeur temps, pour une échéance de temps donnée, va être d’autant plus importante que la volatilité du prix de l’actif sous-jacent est importante. Il existe aussi un dernier élément important qui influence la valeur temps d’une option et donc son prix, il s’agit du niveau des taux d’intérêt. Le taux d’intérêt correspond en fait à la mobilisation (fictive) au moment de l’achat de l’option, de la somme nécessaire pour exercer l’option. Plus les taux d’intérêt sont élevés, plus cette somme sera faible et donc plus la valeur temps sera élevée (puisqu’il faut mobiliser moins d’argent). Pour tout investisseur sur les options, il existe une batterie d’indicateurs qu’il est nécessaire de bien connaître afin de pouvoir suivre l’évolution du prix d’une option. Le delta qui mesure la variation du prix d’une option qui découle de la variation de 1 € du prix de l’actif sous-jacent. Il est compris entre 0 et 1 pour une option d’achat et entre – 1 et 0 pour une option de vente. Le gamma qui mesure la sensibilité du delta à l’évolution du prix du sous-jacent. Le Theta qui mesure l’influence du temps qui passe, en indiquant ainsi la perte de valeur enregistrée chaque jour. Le Vega qui mesure l’influence de la volatilité sur le gain potentiel. Après cette rapide présentation des options, interrogeons-nous sur les points communs et les principales différences entre le trading sur options et le trading sur CFD : L’univers des sous-jacents : comme nous l’avons expliqué, il n’existe pas de différence importante entre CFD et options à ce niveau. Comme c’est le cas avec les CFD, vous pouvez intervenir avec les options sur tout type de sous-jacent, l’offre est très large. Attention néanmoins, ceci vaut lorsque l’on se place du côté d’un investisseur professionnel. Concernant les investisseurs particuliers, la gamme des options offertes sur les différentes plates-formes de trading en ligne est beaucoup plus étroite et se limite pour l’essentiel aux options standardisées cotées sur les marchés boursiers. La possibilité de profiter de marchés haussiers comme de marchés baissiers. Là encore, les options offrent le même avantage que les CFD. Vous pouvez profiter de la baisse du prix d’un actif sans avoir à le détenir au préalable. Si vous estimez par exemple que la valeur de l’indice CAC 40 va reculer au cours des trois prochains mois, pour profiter de cette anticipation, il vous suffit alors d’acheter une option de vente (put) sur le CAC 40. Effet de levier et financement de celui-ci. Les options, comme les CFD, offrent à leurs acheteurs un effet de levier implicite. Pour déterminer l’effet de levier associé à une option, il suffit de rapporter le cours de l’actif sousjacent au prix de l’option sur cet actif. Supposons que l’action L’Oréal cote sur le marché 58.7 € et qu’une option d’achat sur L’Oréal d’échéance 3 mois cote 6 €, l’effet de levier que vous offre cette option est alors de 58.7/6 = 9.8:1. Avec les options, vous pouvez donc, comme avec les CFD, prendre des positions pour un montant supérieur à la valeur de vos avoirs. En effet, si vous disposez de 10 000 euros, vous pouvez soit acheter 10 000/58,7 = 170 actions L’Oréal, soit acheter 10 000/6 = 1 666 options d’achat sur L’Oréal, c’est-à-dire environ donc 9,8 fois plus. Néanmoins, la différence entre l’effet de levier procuré par les options et celui procuré par les CFD tient au fait que dans le premier cas, l’effet de levier est variable et dépend du rapport entre prix du sousjacent et prix de l’option. Dans le cas des CFD, l’avantage est que cet effet de levier est déterminé par votre broker et qu’il est indépendant du prix de l’actif sous-jacent du CFD. Une seconde différence concerne le financement de cet effet de levier. Nous ferons les mêmes remarques que dans le cas des contrats Futures. En effet, comme c’est le cas pour les contrats Futures, lorsque vous achetez un contrat d’option, il n’y a aucun frais autre que les commissions de transaction. L’avantage sur les frais de financement de l’effet de levier revient aux options dans le cas d’une position longue, c’est-à-dire lorsque vous jouez la hausse du prix d’un actif et que vous achetez donc une option d’achat. En revanche, pour les positions courtes, c’est-à-dire lorsque vous jouez la baisse du prix d’un actif, et donc que vous achetez une option de vente, l’avantage revient aux CFD qui vous offrent une rémunération. Les garanties de perte maximale : un avantage en apparence du trading sur option par rapport au trading sur la plupart des CFD concerne la garantie implicite d’une perte maximale en capital pour les acheteurs d’options, perte qui est limitée au montant du prix d’achat de l’option : En effet, si vous conservez votre option jusqu’à l’échéance et que le cours du sous-jacent rend l’exercice de l’option inintéressant, vous avez perdu uniquement le montant de la prime que vous avez versé au moment de l’achat de l’option. Par ailleurs, si vous décidez de revendre votre option avant l’échéance, par exemple parce que le prix du sous-jacent n’évolue pas dans un sens favorable, votre option aura toujours une valeur, la valeur temps ! Avec les CFD, vous pouvez perdre plus que le capital engagé. Admettons que vous achetez un contrat CFD sur l’action L’Oréal qui cote alors sur le marché 58,7 € et que la marge requise pour ce CFD est de 20 % (soit un effet de levier autorisé de 5:1), votre mise de fonds s’élève alors à 58,7*20 % = 11,74 €. Supposons que le cours de l’action L’Oréal évolue défavorablement et recule de 20 %, l’action ne cote plus que 48,96 € et vous avez perdu 11,74 € soit la totalité de votre investissement initial qui est débité de votre compte de marge déposé chez votre broker. Admettons que vous décidez de maintenir votre position, anticipant que l’action va maintenant progresser. Mais supposons que, malheureusement, l’action L’Oréal perde encore 5 %, et ne cote plus que 41,62 €, vous avez perdu encore 7,34 €. Vous décidez alors de clôturer votre position mais au total vous avez perdu : 11,74 € + 7,34 € = 19,1 € soit plus que votre investissement initial ! Il existe cependant des moyens très simples d’éviter ce genre de déconvenues, il suffit pour cela d’utiliser à bon escient les ordres stop et limite qui vous permettent de fixer des seuils pour lesquels vos positions sont automatiquement clôturées par votre broker. Notons aussi que les appels de marge automatiques permettent de ne pas perdre plus que ce que vous possédez sur votre compte de trading. On rappelle tout de même que les CFD listés sur le LSE comme les CFD exchanged listed sur l’ASX offrent ces mêmes garanties de perte maximale égale à la marge. Simplicité et flexibilité : c’est certainement à ce niveau que l’avantage des CFD par rapport aux options apparaît encore plus clairement. Les contrats sur options sont des produits complexes pour lesquels tout est déterminé dès le départ et qui comportent notamment une date d’échéance. Une nouvelle fois, vous devez alors vous préoccuper de cette date d’échéance pour décider ou non d’exercer votre option, pour décider ou non de la revendre juste avant l’échéance pour ne pas avoir à l’exercer. Cette contrainte n’existe pas avec les CFD. Enfin, et surtout, nous l’avons vu, le prix d’une option est déterminé de façon complexe, et n’évolue pas au tick par tick avec le prix de son sous-jacent. Il est très long (pour ne pas dire difficile) de connaître exactement ce que vous avez gagné ou perdu avec une option, alors que cela est plus qu’évident avec un CFD. Au final, si vous souhaitez pouvoir jouer simplement la hausse ou la baisse du prix d’un actif, en disposant d’un effet de levier qui est connu et important, sans avoir à vous préoccuper de facteurs particuliers et contraignants, préférez le trading sur CFD au trading sur options. Les options peuvent en revanche devenir particulièrement intéressantes si vous souhaitez mettre en place des stratégies complexes sur les marchés financiers. La combinaison de positions acheteuses, vendeuses sur différentes options sur un sous-jacent donné mais avec des prix d’exercices et/ou des échéances différentes vous permettra alors de jouer tout type de scénario de marchés. ✓ Les CFD comparés aux Warrants Les warrants sont des produits dérivés assimilables à des options, qui présentent quasiment les mêmes caractéristiques que les options dites de première génération, que nous avons présentées plus haut : ainsi, un call warrant donne le droit d’acheter une action, un indice, une devise, une matière première, à un prix donné (le prix d’exercice) et pour une durée limitée. Un put warrant donne le droit de vendre l’actif. Avec les warrants, vous pouvez donc jouer aussi bien la hausse (en achetant un call warrant) que la baisse (en achetant un put warrant) d’un actif donné ; comme c’est le cas pour les options, le prix d’un warrant n’obéit pas à la loi de l’offre et de la demande mais dépend de ses caractéristiques : prix d’émission et durée de validité. Ainsi, le prix d’un warrant dépend, comme celui d’une option, d’une valeur temps et d’une valeur intrinsèque. Les warrants présentent néanmoins plusieurs caractéristiques fondamentales qui les distinguent des options classiques : les warrants sont systématiquement des produits financiers négociés en bourse. Ils sont émis par de grandes banques qui en assurent la liquidité ; les warrants ont une parité (le nombre de warrants nécessaires pour obtenir une quantité fixée du sous-jacent) et une quotité, c’est-à-dire un nombre minimum de titres à acheter. Généralement cette quotité est de 1 000 pour les actions et de 500 pour les devises ; les warrants ont souvent une date d’échéance beaucoup plus lointaine que les options. Si l’on considère que l’existence d’une date d’échéance pour les options et pour les warrants est un inconvénient par rapport au trading sur CFD, cet inconvénient est légèrement moindre avec les warrants. Attention cependant, souvenons nous que plus la date d’échéance est lointaine plus la valeur temps du warrant est importante et donc plus son prix est élevé. Ceci implique alors notamment que l’effet de levier peut être comparativement moindre ; à l’échéance, les warrants offrent un avantage supplémentaire par rapport aux options. En effet, comme dans le cas des options, l’acheteur d’un warrant, s’il décide d’exercer son option, peut acheter ou vendre les actifs sous-jacents correspondants. Il peut aussi, et c’est la différence par rapport aux options, faire créditer son compte du profit qu’il aurait retiré de l’exercice. C’est notamment le cas pour les indices qui ne correspondent pas à un actif réel. Au total, les warrants sont des produits relativement peu différents des options et, par conséquent, choisir entre CFD et warrant revient à choisir entre CFD et option. De nouveau, il est facile de mettre en évidence les avantages que procure le trading sur CFD par rapport au trading sur warrant, en ajoutant que la gamme de sous-jacents disponibles pour les CFD va être bien plus variée que celle disponible pour les warrants. ✓ Les CFD comparés aux ETF Les ETF (Exchange Traded Funds) ou Trackers sont des produits indiciels aujourd’hui très appréciés du public français. Il s’agit juridiquement d’OPCVM (Organisme de Placement Collectif en Valeur Mobilière) dont la cotation passe par un marché réglementé. L’objectif d’un ETF est de répliquer fidèlement la performance d’un indice donné. Il est alors intéressant de comparer les ETF aux CFD sur indices puisque, comme ces derniers, ils permettent l’achat en une seule transaction de l’ensemble des valeurs d’un indice. Comme les CFD sur indices, les ETF cotent donc exactement le même prix que leur sous-jacent. Comparons donc point par point les CFD sur indices et les ETF : l’univers des sous-jacents : Compte tenu du caractère naissant du marché des CFD, l’offre de sous-jacents est aujourd’hui plus large sur les ETF. Vous pouvez trouver aujourd’hui environ 150 trackers cotés sur Euronext, alors que pour le moment il n’existe qu’une grosse quinzaine de CFD sur indices ; l’effet de levier : lorsque vous achetez un ETF, vous acquittez la totalité du prix de l’ETF, il n’y a donc pas d’effet de levier possible, ce qui confère un gros avantage aux CFD. la possibilité de profiter de marchés baissiers. Il est impossible de vendre un ETF à découvert. La seule façon de pouvoir jouer la baisse d’un indice avec les ETF est alors de trouver un ETF dit bear qui a été structuré de sorte que son prix progresse lorsque celui de son sous-jacent recule. Les ETF bear sont aujourd’hui très peu nombreux. En revanche, avec les CFD, pas de problème, vous pouvez jouer la hausse comme la baisse de n’importe lequel des indices sous-jacents ; les frais de transaction sont clairement à l’avantage des CFD sur indices puisqu’ils sont incorporés dans la fourchette achat/vente. En revanche, lorsque vous achetez ou vendez un ETF, vous devrez en plus payer des commissions de transaction à votre courtier, de l’ordre de 0,1 % à 1 %, auxquelles s’ajoutent des frais de gestion prélevés par l’émetteur de l’ETF ainsi que des commissions à Euronext qui organise la cotation des ETF ; les frais de financement. En la matière, la comparaison n’a ici pas réellement de raison d’être puisque ces frais sont liés à l’existence d’un effet de levier que n’offrent pas les ETF. Pour comparer, nous vous conseillons néanmoins de vous poser la question suivante : à quel taux puisje emprunter auprès de mon banquier si je n’ai pas suffisamment de liquidités pour acheter un ETF ? Très probablement à un taux beaucoup plus important que celui appliqué par votre broker de CFD ! Au total, les CFD deviennent aujourd’hui de grands concurrents des ETF sur le marché français, notamment parce qu’ils offrent un effet de levier permettant de doper les performances, parce qu’ils supportent des frais de transaction moins importants et parce qu’ils permettent de profiter de toutes les configurations de marchés, haussières comme baissières. Le seul inconvénient pour le moment pourrait tenir au nombre encore faible de CFD sur indices. Néanmoins, il y a fort à parier que cette offre va fortement augmenter dans les mois à venir. De plus, cet inconvénient n’en est plus réellement un lorsque l’on sait que la majorité des volumes échangés sur les ETF le sont sur des ETF d’indices majeurs, également couverts par les CFD. En résumé, vous l’avez compris, les CFD sont des produits dérivés sur lesquels toutes les particularités positives des Futures, du Forex, des Options, des Warrants et des ETF se rejoignent. Grâce à l’effet de levier, avec un petit capital, un investisseur peut désormais traiter sur la plupart des places boursières du monde. En plus de pouvoir traiter sur des actions ou des indices sur marge, vous bénéficiez d’une plus grande flexibilité quant à vos opportunités de trading puisque vous pouvez aussi vendre à découvert. Vous pouvez ainsi bénéficier aussi bien de marchés haussiers que de marchés baissiers. Enfin, les frais de transaction, et notamment la rémunération des positions courtes, restent l’une des différences majeures entre les CFD et les autres produits dérivés. Le tableau de la page suivante reprend les principales caractéristiques de chacun des produits dérivés que nous venons de comparer aux CFD. Tableau 13: Tableau comparatif des produits dérivés Chapitre II COMMENCER À TRAITER LES CFD 1. LES NOTIONS DE BASE Comme nous l’avons mis en évidence dans le chapitre précédent, le trading sur CFD est différent sur de nombreux points du trading sur actions, warrants, options, ou encore sur les Futures. Maîtriser ces particularités constituait une première étape pour réussir sur les CFD. Néanmoins, avant de commencer à traiter sur les CFD, il est aussi important de vous familiariser avec les termes et les notions spécifiques aux marchés financiers en général et au marché des CFD en particulier. A. Généralités ✓ La sélection du sous-jacent sur une plate-forme de trading Au début d’un trade de CFD, le trader doit bien évidemment savoir sur quelle action ou quel indice il souhaite traiter. Le choix des sous-jacents disponibles est en effet si large qu’il est important de rester concentré sur sa propre sélection personnelle. En général, il est conseillé de choisir les sous-jacents pour lesquels vous avez l’intérêt le plus important (les matières premières ? les indices actions ?) et que vous connaissez le mieux. Choisir comme sous-jacent une action d’une société que vous ne connaissez que moyennement peut se révéler être une grave erreur. Nous présenterons plus loin, les principaux facteurs à observer pour choisir son sous-jacent. Une fois déterminé l’instrument sous-jacent sur lequel vous voulez traiter à partir des CFD, il est d’un point de vue pratique relativement aisé de trouver cet instrument sur votre plate-forme de trading. En général, toutes les bonnes platesformes de trading proposent une classification par marchés et/ou par instruments. Une plate-forme multi-produits vous proposera par exemple et par défaut plusieurs onglets, l’un pour le marché du Forex, un autre pour le marché des actions, un autre pour le marché des contrats Futures et, bien évidemment, un onglet pour le marché des CFD qui distinguera les CFD sur actions des CFD sur indices par exemple. Pour chacun des CFD offerts par votre courtier en ligne, la plate-forme vous propose par défaut un certain nombre d’informations de base sur l’actif sousjacent : son prix à l’achat et à la vente en temps réel, les volumes du jour traités, le prix le plus haut et le prix le plus bas atteints sur la journée de trading, le prix à l’ouverture, l’évolution en % de ce prix depuis le niveau de clôture du jour de trading précédent. ✓ L’Offre, la Demande et le Spread Lorsque vous observez les cotations d’un CFD, vous pouvez constater que deux prix sont associés à chaque CFD : un prix d’achat (« Ask ») et un prix de vente (Bid). La différence entre le prix d’achat et le prix de vente s’appelle le spread, ou encore la fourchette achat/vente. ▶ Prix de demande (Bid), Prix d’offre (Ask) Le prix offert, ou prix Ask, est le prix auquel votre courtier est prêt à vendre le CFD, c’est-à-dire le prix auquel vous pouvez le lui acheter. Le prix demandé, ou prix bid, est, par opposition, le prix auquel le courtier est prêt à acheter le CFD, c’est donc le prix auquel vous pouvez le lui vendre. On retiendra que le prix bid est toujours inférieur au prix ask, le courtier vend toujours un CFD à un prix plus élevé que celui auquel il l’achète. Inversement, à un temps T, vous achèterez un CFD toujours plus cher que vous ne pourrez le vendre. Nous avons sélectionné sur une plate-forme de trading en ligne, le contrat du sous-jacent Total (TOTF :xpar). L’image ci-avant présente les cotations offertes sur cette plate-forme pour le CFD sur Total. Comme le montrent les deux rectangles supérieurs, le prix d’offre de Total coté à la bourse sur l’Euronext Paris, proposé dans le rectangle de droite est de 37,8250 €. Le prix de demande, proposé dans le rectangle de gauche est de 37,8098 €. La fenêtre fait également apparaître dans l’encadré du bas, le prix moyen le plus haut et le plus bas atteints depuis l’ouverture du marché. ▶ Le Spread La différence entre les prix ask et les prix bid est appelée fourchette achat/vente ou encore spread bid/ask. Le spread est donc tout simplement la différence entre le cours du prix d’achat et le cours du prix de vente pour l’investisseur. Par exemple, le CFD sur Total (TOTF :xpar) cote actuellement à un prix d’achat 37,8250 € (Ask) et à un prix de vente 37,8098 € (Bid). Le Spread est donc de 37,8250 € – 37,8098 € = 1,52 centimes d’euro. Les spreads bid/ask sont variables d’un CFD à l’autre, mais peu importe sa taille, le spread reflète toujours la liquidité du marché. Plus il y a d’intervenants sur le marché, plus les volumes traités seront élevés, et donc plus la fourchette achat/vente du sous-jacent sera serrée. La taille du spread est aussi fonction de la volatilité du marché en général et de celle de l’actif sous-jacent en particulier. Plus la volatilité est importante, plus le spread aura tendance à être large. Les spreads sur les CFD sont généralement les mêmes que ceux sur les sous-jacents. Par exemple, tous les CFD sur actions cotés sur Euronext offrent exactement les mêmes spreads que les sous-jacents. B. Effet de levier et compte de marge Comme nous l’avons vu dans le chapitre précédent, l’un des principaux avantages du trading sur CFD tient à l’effet de levier offert. Nous rappelons que ceci signifie que vous pouvez investir sur le marché pour un montant total cumulé pouvant être jusqu’à 20 fois supérieur à la valeur de votre compte. Les CFD offrent aux investisseurs l’opportunité de générer des profits significatifs, tout en utilisant des sommes relativement faibles. Attention, nous rappelons aussi que les produits à effet de levier comme les CFD présentent des risques importants de perte en capital. Si l’effet de levier multiplie vos gains en cas d’évolution favorable, il multiplie aussi vos pertes dans le cas contraire. Sachant donc que les investissements sur les CFD avec effet de levier sont sujets à un niveau de risque plus élevé, il est très important que vous sachiez bien repérer sur votre plate-forme de trading votre niveau d’exposition au risque et que vous ayez conscience de ce qui se passe lorsque le marché n’évolue pas dans votre sens. Comment cela fonctionne-t-il en pratique ? Les CFD en tant que produits avec effet de levier sont des produits dits à marge. L’effet de levier autorisé est variable d’un CFD à l’autre, et à chaque CFD sur lequel vous ouvrez une position correspond une marge qui représente le montant que votre courtier prend comme garantie pour le paiement de pertes éventuelles. Admettons que vous disposez d’un compte d’une valeur de 10 000 euros chez un courtier qui propose les CFD et que vous décidez d’acheter un CFD sur l’indice CAC 40 qui propose un effet de levier de 20:1. La marge correspondant au CFD sur le CAC 40 est alors de 5 %, ceci signifie que pour une position de 100 000 euros sur le CFD CAC 40, le courtier va affecter 5 000 euros à la garantie de l’opération. Si vous prenez une position de 100 000 € sur le CFD sur le CAC 40, votre compte de 10 000 euros ouvert chez votre courtier est alors décomposé en deux parties : une première partie est utilisée pour des besoins en marge, soit 5 000 euros, c’est-à-dire 50 % de votre compte ; une deuxième partie est disponible pour traiter sur marge, soit 5 000 euros, c’est-à-dire 50 % de votre compte. ✓ Effet de levier d’une position vs effet de levier du portefeuille Vous avez donc pris une position pour 100 000 euros sur le CFD CAC 40 alors que votre compte n’est que de 10 000 €. Ceci signifie que l’effet de levier total sur votre portefeuille est de : 100 000 10 000 = 10:1. Vous avez bien pris des positions pour un montant 10 fois supérieur à la valeur de votre compte. L’effet de levier sur votre position sur le CFD CAC 40 est quant à lui de 20. En effet, vous avez pris une position pour 100 000 € sur le CFD CAC 40 et n’avez mobilisé pour cela que 5 000 €, la marge demandée par votre courtier. On a bien un effet de levier sur la position de 100 000 5 000 = 20:1. Les traders débutants sur les produits avec effet de levier ont souvent des difficultés à distinguer l’effet de levier total de leur portefeuille et l’effet de levier sur chacune des positions qui le composent. Pour mieux le comprendre supposons qu’avec les 5 000 € dont vous disposez pour traiter sur marge, vous décidiez cette fois-ci de prendre une position courte sur le CFD sur Total. Votre courtier demande pour ce CFD une marge de 10 %. Ceci signifie alors qu’avec vos 5 000 € vous prendrez une position de 50 000 € sur le CFD sur Total. L’effet de levier sur votre position est donc de 50 000 5 000 = 10:1. Au total vous avez donc maintenant une position globale sur le marché de 100 000 € (sur le CFD sur le CAC 40) + 50 000 € sur le CFD sur Total = 150 000 €. Le levier de votre portefeuille est donc de 150 000 10 000 (la valeur de votre compte) = 15:1 ! Dans ce cas, l’ensemble de votre compte est utilisé pour des besoins en marge, celle-ci atteint 100 % de votre compte : 5 000 € sont affectés à la position sur le CFD sur le CAC 40 et 5 000 € à celle sur le CFD sur Total. Pour pouvoir évaluer à tout moment la proportion de votre compte qui est utilisée pour des besoins en marge, on procède alors de la façon suivante : Tout d’abord, il convient de connaître à tout moment la valeur exacte de votre compte. Celle-ci est calculée en temps réel (marked to market) par votre broker à l’aide de l’équation suivante : Valeur du compte = Dépôt initial en euros + Bénéfices – Pertes – Frais de transactions – Frais de clôture Il s’agit ensuite de déterminer le capital mobilisé pour les besoins en marge de la position CFD. Celle-ci se calcule à l’aide de l’équation suivante : Capital mobilisé = Taille de la position prise * Marge requise pour le produit. La taille de la position prise est égale au nombre de CFD achetés ou vendus * le prix du CFD • La proportion du compte utilisée pour marge vient alors naturellement et est égale à : Utilisation pour marge = (Σ Capitaux utilisés / Valeur du compte) x 100 Exemple : Supposons que vous avez déposé sur votre compte 1 900 euros, que vous avez dégagé un bénéfice net de frais de 100 € sur une position que vous avez clôturée. Vous décidez maintenant de prendre une position pour 5 000 € sur le CFD sur le Crédit Agricole, dont le prix est de 10 € avec une marge requise sur ce CFD de 25 % (soit un effet de levier de 4:1). Vous achetez donc 500 CFD sur le Crédit Agricole. La valeur de votre compte est de : 1 900 € (dépôt) + 100 € (bénéfice) = 2 000 € Le capital mobilisé pour les besoins en marge de la position sur le CFD Crédit Agricole est de : 5 000 (taille de la position) 25 % (marge requise) = 1 250 € La proportion de votre compte utilisée pour marge est alors de : 1 250 / 2 000 100 = 62,5 % Si, en théorie, vous pouvez affecter l’ensemble de votre compte à des besoins en marge, en pratique nous vous déconseillons cependant de dépasser 50 %. Audelà de 50 % vous pourriez ne pas être capable de tenir vos positions en cas d’évolution défavorable du marché et votre courtier procédera généralement à des appels de marge dès que vous atteignez 100 % et clôturera votre position dès que l’utilisation pour marge dépasse 100 %. Autrement dit, ce n’est pas parce que l’on conduit une Ferrari que l’on est obligé de rouler pied au plancher en permanence. Un tel comportement routier rend très forte la probabilité de percuter assez vite un arbre ! La signalisation routière est là pour vous rappeler les dangers d’une conduite trop rapide. Il en est de même avec les CFD, votre broker est là pour rappeler le cas échéant que votre prise de risque est trop importante. C’est en cela que les appels de marge dont nous allons expliquer maintenant le fonctionnement sont utiles. ✓ L’appel de marge Reprenons notre exemple selon lequel vous avez une position ouverte à l’achat sur 500 CFD sur le Crédit Agricole. L’utilisation de votre compte pour marge est de 62,5 %. Supposons maintenant que le marché a évolué défavorablement et que le CFD ne vaut plus que 8 euros. Vous avez donc perdu 2*500 = 1 000 €, et la valeur de votre compte en marked to market n’est plus que de 2 000 € – 1 000 € = 1 000 €. Le capital mobilisé pour les besoins en marge de la position sur le CFD Crédit Agricole est maintenant de 500* 8 *25 % = 1 000 € et votre marge est de : 1 000 € (capital mobilisé) / 1 000 € (valeur du compte) x 100 = 100 % Dans ce cas, votre courtier va déclencher un appel de marge, vous informant que vous risquez de ne plus pouvoir couvrir vos positions. En pratique, il va vous envoyer un message pour vous dire que vous utilisez votre marge au maximum et que vous ne pouvez plus prendre de positions supplémentaires. Dès lors, trois situations sont envisageables : vous clôturez tout ou partie de votre position afin de ramener l’utilisation de votre marge en dessous de 100 % et pouvoir ainsi prendre, si vous le désirez, d’autres positions sur le marché ; vous réalimentez votre compte en liquidités. Par exemple, vous effectuez un virement de 1 000 € sur votre compte. Dans ce cas, la valeur de votre compte est alors de 1 000 € + 1 000 € = 2 000 € et votre utilisation sur marge revient à 50 % ; vous ne prêtez pas attention à cet appel et maintenez votre position dans l’espoir que le marché se retourne. Pour l’exemple, nous supposerons que le CFD sur le Crédit Agricole perd encore 1 € et s’établit maintenant à 7 €. Vous avez perdu 500 € supplémentaires et votre compte est évalué en marked to market à 1 000 € – 500 € = 500 €. Le capital mobilisé pour les besoins en marge sur le CFD Crédit Agricole est maintenant de 500 * 7 25 % = 875 €. Votre marge utilisée est alors de (875 / 500) 100 = 175 %. Vous ne respectez plus les conditions de marge requise, votre broker va clôturer automatiquement votre position. Dans la pratique, votre broker coupera votre position automatique dès que vous atteignez ≈ 125 % de marge utilisée. Dans le troisième cas, on s’aperçoit alors que le mécanisme de l’appel de marge qui peut impliquer une clôture automatique de la position empêche que vous perdiez plus que le montant que vous avez déposé sur votre compte. En effet, dans notre exemple, le broker a clôturé votre position alors qu’il reste encore 500 € sur votre compte. Encore une fois, votre broker n’attendra pas que votre utilisation sur marge atteigne 175 % comme dans notre exemple. La position sera clôturée dès que l’utilisation sur marge dépasse ≈ 125 %. C. Comment clôturer une position ? Lorsque vous achetez ou vendez un CFD, vous ouvrez une position sur le marché. Entre le moment où vous avez ouvert votre position et le moment où vous la fermez, les cours du sous-jacent ont fluctué. C’est en calculant la différence entre le prix à l’ouverture de votre position et celui à la clôture que vous déterminez si vous effectuez une plus value ou si, au contraire, vous subissez une perte. Afin que vous puissiez clôturer votre position au moment exact souhaité, il vous est indispensable de savoir comment procéder. Il existe deux façons pratiques pour clôturer une position : Un premier moyen de clôturer sa position est de prendre une position inverse sur le même CFD et avec la même quantité. Par exemple, si vous avez une position ouverte longue de 100 CFD Total, et que vous souhaitez clôturer votre position, vous allez passer un ordre de vente sur le marché pour 100 CFD sur Total. Une fois que vous avez effectué l’opération contraire, vous deviendrez instantanément « square » ou « flat » sur votre tableau des ordres ouverts, signifiant que vous n’avez plus d’opérations en cours. L’inconvénient de cette méthode est qu’il faut surtout bien vérifier que vous avez rentré la bonne quantité et choisi le bon sens d’opération. Toutes les bonnes plates-formes de trading pallient cet inconvénient et proposent un onglet dans lequel sont répertoriées toutes vos positions qu’elles soient acheteuses ou vendeuses. Vous pouvez généralement, grâce à cette interface, suivre l’évolution en temps réel de ces positions ainsi que le niveau et la composition de votre compte. Ainsi, pour chacune de ces positions, vous trouvez généralement, le prix du sous-jacent à l’ouverture de la position, le prix actuel du sous-jacent, et la plus ou moins value dégagée. Pour clôturer une position, il suffit alors de la sélectionner et de choisir l’option offerte par la plate-forme : « clôturer la position ». Dans ce cas, la plate-forme transmet en temps réel l’ordre d’effectuer l’opération inverse de celle qui avait permis d’ouvrir la position. La figure ci-dessous présente le relevé de compte d’un investisseur fictif. Nous remarquons que cet investisseur a ouvert quatre positions sur CFD : 2 positions longues sur les CFD Crédit Agricole et BNP Paribas et 2 positions courtes sur les CFD CAC 40 et Total. Apparemment, la stratégie de notre investisseur est de jouer le rebond des valeurs financières dans un marché qui, lui, reste globalement baissier (position courte sur l’indice CAC 40) et en particulier sur les valeurs énergétiques (position courte sur Total) ! Figure 1 : Exemple de relevé de compte Source : Plate-forme SaxoTrader Notre investisseur a donc notamment pris une position courte sur 10 CFD CAC40 qui génère déjà un bénéfice de 339 € soit de 1,17 %. Admettons qu’il décide de clôturer cette position et de prendre ses profits. Il lui suffit de cliquer sur la petite croix bleue à droite sur la ligne présentant la position sur le CFD CAC 40. La fenêtre suivante apparaît. Il convient juste de confirmer l’ordre, en cliquant sur le bouton « position de clôture ». Figure 2 : Fenêtre de position de clôture Source : Plate-forme SaxoTrader Dans notre exemple, nous remarquons que le temps que notre investisseur passe son ordre de clôture de position, le cours du CFD a encore évolué. Ici l’évolution est malheureusement défavorable, puisqu’il ne génère plus qu’un bénéfice de 321,70 € contre 339 € lorsqu’il a décidé de clôturer sa position. Un moyen de s’assurer un prix d’achat ou de vente pour récupérer ses profits, comme dans l’exemple ci-dessus, ou de limiter ses pertes, consiste à utiliser les différents types d’ordres qu’il est possible de placer sur les marchés. Le paragraphe suivant vous présente ces différents ordres. D. Les différents types d’ordres Il existe plusieurs types d’ordres possibles, allant du simple ordre de marché jusqu’aux ordres plus complexes en passant par les ordres « limite » ou « stop ». Les paragraphes suivants décrivent les différents ordres disponibles pour les traders de CFD, et expliquent comment certains types d’ordres peuvent aider le trader de CFD à mieux gérer son exposition aux risques, c’est-à-dire à limiter ses pertes tout en essayant de générer les plus values les plus importantes possible. ✓ Les ordres au marché Un ordre au marché, est l’ordre le plus simple qui existe. Il exige juste une exécution immédiate au prix du marché dès qu’il est ajouté au carnet d’ordres. Un ordre au marché doit seulement préciser s’il s’agit d’un ordre de vente ou d’un ordre d’achat et la quantité sur laquelle doit porter cet achat ou cette vente. Il ne précise donc aucune condition de prix. Les ordres au marché sont les ordres les plus fréquemment utilisés par les traders de CFD et sont généralement placés sur des marchés à forte liquidité, ou alors sur des marchés sur lesquels le trader souhaite ouvrir ou clôturer une position aussi rapidement que possible. Une fois un ordre au marché placé, il revient au client de s’assurer que cet ordre est réellement traité au prix du marché juste après qu’il ait été saisi. Si vous pensez qu’il y a la moindre erreur avec l’exécution d’un ordre, contactez immédiatement votre courtier pour vérifier avec lui sa bonne exécution. Certaines places boursières n’acceptent pas les ordres au marché. Si vous placez un ordre au marché sur ces places boursières, votre courtier le transforme automatiquement en ordre limite agressif avec un pourcentage de fluctuation limite entre le cours demandé et le cours d’exécution. Ceci signifie en d’autres termes que si vous souhaitez acheter un CFD sur une action dont la place de cotation n’accepte pas les ordres au marché, votre courtier entrera un ordre sur le marché avec une limite de prix à l’achat légèrement supérieure au prix d’achat demandé sur le marché. Dans le cas d’une vente, il placera un ordre à un prix légèrement inférieur au prix de vente offert sur le marché. Vous trouverez dans le tableau ci-dessous la liste des places boursières qui n’acceptent pas les ordres au marché. Tableau 14 : Les places boursières n’acceptant pas les ordres au marché Place boursière Pourcentage de fluctuation max entre l’ordre limite et l’ordre d’exécution American Stock Exchange (AMEX) 2,50 % Australian Stock Exchange (ASX) 1% Athens Stock Exchange (AT) 2% Oslo Stock Exchange (OSE) 2,50 % OMX Copenhagen (CSE) 2,50 % OMX Helsinki (HSE) 2,50 % OMX Stockholm (SSE) 2,50 % Singapore Exchange (SGX-ST) 1 % ou 2 % ✓ Les ordres connexes ou ordres liés Qu’ils soient « limite » ou « stop », les ordres seront dits connexes s’ils vous servent à clôturer une position déjà ouverte. Notez bien qu’il n’existe pas une catégorie « ordre connexe », c’est uniquement un confort de langage pour bien signifier que ce sont des ordres liés à une position ouverte. On distingue alors les ordres « limite » connexes, qui vous permettent de récupérer vos gains, et les ordres « stop » connexes qui vous permettent de limiter vos pertes si le marché suit une tendance inverse à votre position. Les ordres connexes, « limite » ou « stop », peuvent être aussi bien des ordres de vente que des ordres d’achat. Par comparaison avec les ordres au marché, les ordres « limite » ou « stop » précisent, en plus du sens de l’opération (achat ou vente) et de la quantité, le prix auquel l’ordre doit être exécuté. Ainsi, tant que ce prix n’est pas atteint sur le marché, l’ordre n’est pas exécuté : un ordre « limite » a pour principal effet de vous permettre de récupérer vos gains. Par exemple, si vous vous placez court sur un CFD en anticipant une baisse du cours, il faut placer un ordre limite d’achat inférieur au cours auquel vous avez vendu. Dès que le cours actuel (ou spot) aura atteint le cours prédéterminé sur votre ordre, votre position ouverte sera clôturée automatiquement et vos plus values définitivement acquises ; les ordres « stop » connexes ont pour intérêt de limiter ou de couper vos pertes. Il peut donc s’agir d’un ordre d’achat ou de vente. Par exemple, si vous vous placez long en anticipant une hausse du cours, vous pouvez alors placer un ordre « stop » de vente à un cours inférieur au cours auquel vous avez acheté et qui vous permettra de limiter ou de couper vos pertes en cas de baisse soudaine du cours. Voici un moyen mnémotechnique pour ne pas confondre ordre stop et ordre limite : l’ordre limite correspond au sens logique du marché, l’ordre est limite lorsque vous souhaitez acheter moins cher ou vendre plus cher que le cours spot. A contrario, un ordre est stop lorsque vous souhaitez acheter plus cher ou vendre moins cher que le cours spot. Les ordres « limite » et « stop » peuvent être utilisés de façon simultanée afin de créer un tunnel encadrant votre position ouverte. On parle alors d’ordre « OCO » (One Cancel the Other) : si l’un des deux ordres est exécuté alors l’autre est annulé automatiquement. Exemples Supposons que l’action BNP Paribas cote actuellement 57,2700 € et que nous avons une position ouverte de 100 000 € ou bien à l’achat ou bien à la vente. Le tableau ci-dessous présente les différents types d’ordre à placer sur le marché en fonction du sens de votre opération (achat ou vente) et de votre stratégie : niveau de profit minimum souhaité, niveau de perte maximale accepté… Tableau 15 : Stratégies de placement des ordres connexes ✓ Les ordres non connexes ou non liés Les ordres qui ne vous servent pas à clôturer une position sur le marché, mais au contraire à en ouvrir une, sont simplement appelés « ordres ». En général, les ordres sont utilisés dans le but d’acheter ou de vendre un CFD au meilleur moment, en fonction des anticipations que vous faites du marché. Les ordres « limite » sont en général utilisés lorsque vous anticipez un retournement du marché. Par exemple, vous pensez que le cours du CFD sur BNP Paribas va corriger un peu à la baisse avant de fortement s’apprécier. Les ordres « stop » sont utilisés lorsque l’on estime qu’un support (ou une résistance) pourrait être cassé et que cela entraînera une forte tendance baissière (ou haussière). Grâce à ceux-ci, vous pouvez établir une stratégie d’ordres répétés. Ce principe est particulièrement utilisé lorsque l’on remarque sur un graphique l’existence de supports (seuil en dessous duquel le cours ne parvient pas à descendre) et de résistances (seuil au-dessus duquel le cours ne parvient pas à passer). Les ordres sont alors placés à chaque fois que le cours du CFD atteint un de ces seuils. Attention pourtant, les supports et résistances ne sont pas des phénomènes éternels ! Vous trouverez davantage d’informations les concernant dans la partie « Analyse Technique » de ce livre. Exemple : On suppose de nouveau que le cours du CFD sur BNP Paribas sur l’Euronext Paris est de 57,2700 € et que l’on souhaite acheter ou vendre l’équivalent de 100 000 euros de contrats CFD BNP Paribas (soit environ 1 746 contrats pour le cours donné). Le tableau ci-dessous reprend les différents types d’ordre non connexes que vous pouvez placer en fonction de votre anticipation d’évolution pour le cours du CFD sur BNP Paribas. Tableau 16 : Stratégie de placement des ordres non connexes ✓ Exemples de stratégies mixtes Il vous est possible de placer plusieurs ordres au même moment afin de tenter d’optimiser vos gains tout en limitant autant que possible vos pertes. Toutes les combinaisons d’ordres sont possibles, en fonction des différentes stratégies envisagées. Nous allons donc étudier ici deux types de stratégies mixtes. a) Après avoir étudié le cours de l’action BNP Paribas pendant quelque temps, vous remarquez que cette valeur évolue dans un « range » ou tunnel, avec une résistance à 57,2800 et un support à 57,2600. Vous souhaitez donc placer les ordres suivants : ordre « limite » de vente à 57,2800 ordre « limite » d’achat à 57,2600 En répétant ces opérations, vous espérez pouvoir toujours acheter au moins cher et vendre au plus cher. Il n’est pas nécessaire de rappeler que le scénario présenté est idéal ! Dans notre exemple, résumé par le graphique suivant, on suppose que vous initiez votre stratégie sur le CFD BNP Paribas avec une position à l’achat : Graphique 6 : Premier exemple de stratégie mixte Le risque de ce type de stratégie est de considérer comme acquis le fait que le cours va varier entre 57,26 et 57,28. Or, la probabilité qu’une cassure se produise doit toujours être prise en compte ! Dans tous les cas, il ne faut jamais « s’endormir » sur des positions que l’on possède. b) Vous possédez une position ouverte à l’achat de 100 contrats avec un cours d’ouverture à 57,2700. Vous anticipez une hausse du cours mais vous savez aussi que si le cours baisse et casse 57,2600, ce sera un signal de poursuite de la tendance baissière (car le support des 57,2600 est nettement cassé). De façon à couper vos pertes tout en dégageant des gains, vous placez donc un ordre « stop » connexe à 57,2580 pour un montant de 100 contrats (vous clôturez alors votre position initiale), cumulé à un ordre « stop » de vente à 57,2580 pour 100 contrats également (vous avez donc une nouvelle position ouverte mais à la vente si le cours atteint 57,2580). Graphique 7 : Deuxième exemple de stratégie mixte ✓ Les autres types d’ordres ▶ L’ordre stop « traînant » ou « suiveur » Celui-ci est un ordre stop et vise donc à limiter les pertes. Comme tout ordre stop, il est placé en dessous du cours dans le cas d’une position à l’achat et audessus dans le cas d’une position à la vente. Il a notamment pour particularité de suivre l’évolution du cours du sous-jacent et de se bloquer dès que la tendance s’inverse. Supposons que nous ayons une position ouverte à l’achat d’un CFD sur BNP Paribas cotant un prix d’achat à 57,2700 et que nous décidions de placer un stop suiveur à 57,2600. Si le cours de la valeur augmente à 57,2720, alors le stop augmentera à 57,2620. Si par la suite le cours redescend, l’ordre restera quant à lui à 57,2620. Le raisonnement est inverse dans le cas d’une position vendeuse. Graphique 8 : Le stop suiveur ▶ L’ordre si « exécuté » On place un ordre « si exécuté » lorsque l’on définit en premier lieu un ordre principal puis que l’on place un autre lié au premier, dont l’activation est sujette à l’exécution de l’ordre principal. Par exemple, le cours du CFD sur BNP Paribas est de 57,27 €, vous placez un ordre limite d’achat à 57,10 € sur le CFD BNP Paribas et si cet ordre est exécuté alors vous souhaitez que soit exécuté à son tour un ordre limite connexe de vente à 57,40 € et un ordre stop connexe de vente à 56,9 €. Tant que votre ordre limite d’achat à 57,10 € n’est pas exécuté, vos ordres liés sont inactifs. ▶ L’ordre de durée Lorsque vous placez un ordre sur un actif, vous avez également la possibilité de préciser la période de temps pour laquelle celui-ci est valide. Les ordres de marché et les ordres connexes ou liés peuvent être placés comme « GFTD » (Good For The Day) ou « GTC » (Good Till Cancel). Les ordres « GFTD » sont annulés à la fin de la journée de trading s’ils ne sont pas exécutés pendant, alors que les ordres « GTC » restent ouverts jusqu’à ce qu’ils soient modifiés, annulés, ou exécutés. La plupart du temps vous choisirez « GTC » (Good till Cancel), ce qui signifie « valable jusqu’à exécution ou annulation ». En clair, choisir la durée GTC implique donc que votre ordre restera toujours valable jusqu’à ce que le cours atteigne le prix que vous avez fixé, ou simplement jusqu’à ce que vous l’annuliez. Les autres durées disponibles sont en général limitées. Autrement dit, si le cours d’exécution que vous avez choisi n’est pas atteint dans la journée, la semaine ou le mois suivant, il sera annulé automatiquement. E. Comment vendre et acheter sur une plateforme de trading ? La transmission électronique d’un ordre sur le marché est composée de différents aspects que nous décrivons dans le paragraphe suivant. Une fois que le trader s’est identifié sur sa plateforme, chaque détail de son compte est sauvegardé et entré automatiquement sur la plateforme de trading. En cliquant sur sauvegarder votre espace de travail avant de fermer votre plateforme, vous enregistrez automatiquement la configuration de votre écran de travail, et vous vous assurez de retrouver exactement le même espace de travail lors de votre prochaine visite sur la plateforme. ✓ Achat et vente en temps réel Lorsque l’on souhaite acheter ou vendre un CFD en temps réel sur le marché, on dit en général que l’on traite au « spot ». Sur les plates-formes de trading une fenêtre est normalement prévue pour vous permettre de traiter au spot. Vous pouvez notamment prévoir un onglet dans votre espace de travail qui reprend toutes les fenêtres de trading spot sur vos instruments favoris. Voici un exemple de l’un de ces onglets Figure 3 : Onglet de trading spot sur les CFD actions du CAC40 Source : SaxoTrader Une fois votre instrument choisi, pour traiter, il n’y a alors rien de plus simple ! La figure ci-après présente la fenêtre de trading spot pour le CFD sur Total. Il vous suffit d’indiquer la quantité souhaitée, puis d’un simple « clic » sur acheter ou vendre pour valider votre trade et ouvrir votre position sur le marché. Figure 4 : Fenêtre de transaction spot Source : SaxoTrader Avant de passer votre ordre, sachant qu’il s’agit d’un ordre au marché qui sera traité immédiatement, il est important de vérifier que : – l’instrument sous-jacent est correctement affiché dans la fenêtre de transaction spot ; – le prix achat/vente correspond bien aux cotations actuelles du sous-jacent. – les prix sont bien en direct (regardez si vous apercevez une petite horloge sur le rectangle des prix) – vous avez entré la quantité correcte de CFD à l’achat ou à la vente ; ✓ Achat et vente par le biais des ordres : Comment cliquer pour trader ? Dans l’exemple ci-dessus, et lorsque l’on traite au spot, l’ordre envoyé est un ordre au marché. Il est exécuté immédiatement au prix proposé par les market makers. Si vous préférez en revanche attendre que le cours du CFD atteigne une certaine valeur pour acheter ou vendre, vous pouvez alors placer des ordres, « limite » ou « stop » non connexes, tels que nous les avons présentés précédemment. L’utilisation des ordres non connexes peut s’avérer très intéressante lorsque les cours sont difficiles à analyser et qu’il n’y a pas de tendance claire sur le marché. Vous pouvez ainsi choisir un point d’entrée différent de celui proposé « spot ». La démarche pour passer un ordre non connexe sur une plate-forme de trading est relativement similaire à celle présentée plus haut pour les achats et les ventes « spot ». Une fenêtre est également généralement prévue pour ces ordres. En voici, un exemple ci-dessous, pour le CFD sur Alstom. Figure 5 : Fenêtre de passage d’ordres sur CFD Source : SaxoTrader Ainsi, cette fenêtre a été spécialement conçue pour que le trader puisse vérifier toutes les données avant de confirmer son ordre. Tous les détails de l’opération y sont clairement indiqués. Avant de passer un ordre, il est donc de nouveau nécessaire que vous vérifiiez une dernière fois tous les paramètres des ordres. Étant donné que l’ordre sera pris en compte par le marché dès qu’il est entré, le trader doit être convaincu que son ordre traduit bien les paramètres qu’il a luimême fixé. En effet, il est important de vérifier que : l’instrument sous-jacent est correctement affiché dans la fenêtre de passation d’ordres. vous avez entré la quantité correcte de CFD à l’achat ou à la vente (10 000 dans notre exemple). vous avez bien envoyé l’ordre souhaité (Long/Court, court dans notre exemple). vous avez bien défini le type d’ordre (stop, stop suiveur, limite, au marché, limite dans notre exemple) vous avez bien défini la limite de prix (34,86 € dans notre exemple). vous avez bien choisi la durée de validité de votre ordre (GTC, Good Till Cancel dans notre exemple). vous approuvez bien la commission prélevée et les frais journaliers dont vous êtes créditeurs/débiteurs. il n’y a aucune condition que vous devez ajouter à l’offre (par exemple, des frais supplémentaires). Si vous êtes satisfait des conditions de votre ordre et que les paramètres sont corrects, il ne vous reste plus qu’à cliquer sur le bouton « passer ordre ». Si vous vous apercevez qu’un détail ne correspond pas à ce que vous désirez, vous pouvez toujours annuler cet ordre en fermant tout simplement la fenêtre de passation d’ordre. ✓ Questions – réponses sur la passation des ordres ▶ Combien de temps faut-il pour qu’un ordre de marché soit traité ? La vitesse d’exécution d’un ordre devrait être instantanée dès que vous avez cliqué sur « Placer ordre ». Bien sûr, cela dépend aussi de la fiabilité de votre connexion Internet. Normalement, votre opération devrait être transmise en l’espace d’un millième de seconde, soit quasi instantanément. C’est véritablement cette rapidité d’exécution qui rend fascinant le trading sur les plates-formes. ▶ Quand le trader est-il prévenu de la transaction ? Tout de suite après avoir passé une opération sur un CFD, vous recevez une fenêtre pop-up qui vous confirme le détail de l’opération : S’il s’agit d’un ordre au marché, la fenêtre vous confirme avoir acheté ou vendu un CFD donné et vous donne le cours d’exécution. Voyez, cidessous, l’exemple d’une confirmation pour l’achat spot de 1 000 CFD sur AXA. La fenêtre vous indique également, bien sûr, le cours d’exécution, ici 15,4645 € et les commissions prélevés pour l’achat (15,46 €). Figure 6 : Fenêtre de confirmation de passage d’ordre au marché Source : SaxoTrader S’il s’agit d’un ordre stop ou limite, la fenêtre vous confirme tous les détails de l’opération (achat/vente), quantité, prix limite ou stop pour l’exécution, validité de l’ordre. Ci-dessous, l’exemple de confirmation pour un ordre limite à la vente sur 1 000 CFD sur BNP Pari bas avec un cours d’exécution fixé à 62 € et une validité d’une semaine (échéance le 25 février 2011 pour un ordre passé le 18 février 2011). Si l’ordre est exécuté avant le 25 février 2011, c’est-à-dire si le prix de vente du CFD sur BNP Paribas atteint 62 € avant le 25 février, le trader reçoit alors une confirmation de la transaction. La fenêtre de confirmation qui s’affiche alors est identique à celle générée par le passage d’un ordre au marché. Figure 7 : Fenêtre de confirmation de passage d’ordre limite Source : SaxoTrader ▶ Qu’arrive-t-il si une erreur est commise ? Comme dans n’importe quelle situation de la vie courante, le trader n’est jamais à l’abri d’une erreur humaine. S’il arrive que vous commettiez une erreur, il est peu probable que vous puissiez annuler l’ordre à moins que celle-ci ait été causée par un défaut technique de la plate-forme ayant provoqué des erreurs d’exécution d’opérations. En revanche, les erreurs provoquées par un véritable problème fonctionnel ou technique non prévisible telle qu’une panne de courant, un entretien technique de la plate-forme inattendu ou une simple erreur de la plate-forme par exemple seront prises en compte et vous en serez dédommagé une fois qu’il aura bien été démontré que l’erreur n’a en effet pas été commise pas le trader. Il est normal de commettre des erreurs de trading lorsque l’on débute, mais il est indispensable de les limiter au maximum. Assurez-vous donc bien d’avoir reçu une formation avec un expert de la plate-forme pour qu’il ou elle puisse vous guider dans vos premières démarches. Néanmoins, si vous avez tout de même ouvert par erreur une position, clôturezla immédiatement. Certains traders qui ouvrent par erreur une position décident de la conserver en espérant qu’elle s’avère gagnante. Souvenez-vous de la fameuse loi de Murphy selon laquelle une tartine tombe toujours du côté beurré. Autrement dit, si vous ouvrez par erreur une position, il y a une très forte probabilité que celle-ci soit perdante. ▶ La meilleure exécution Les cotations des prix d’achat et de vente sont au cœur du trading sur CFD, et il est vraiment indispensable qu’elles soient transmises en temps réel afin que vous puissiez exécuter vos opérations convenablement. Évidemment, les traders souhaitent effectuer des transactions au meilleur prix d’achat/vente possible, ce qui est rendu possible aujourd’hui grâce à la rapidité d’exécution des platesformes de trading. Lorsque vous exécutez une opération, vous transmettez un ordre électronique à votre plate-forme de trading qui intègre ce message dans son système et inscrit instantanément votre ordre dans le tableau de vos opérations ouvertes. 2. LES FACTEURS À PRENDRE EN COMPTE AVANT DE PASSER UN ORDRE Vous possédez désormais la théorie nécessaire à la mise en pratique et vous savez comment placer différents types d’ordre. Il vous faut maintenant mettre en œuvre certaines actions essentielles avant de passer un ordre et de déployer vos stratégies de trading sur les marchés. Ces actions sont au nombre de 5 : évaluer l’état de votre compte, définir votre plan de trading, analyser les conditions de marché, définir le niveau de risque acceptable, évaluer les coûts de financement et de transaction. A. Évaluer l’état de votre compte Ainsi, l’une des premières choses à faire lorsque vous vous connectez sur votre plate-forme de trading est de vérifier l’état de vos liquidités et l’ensemble de vos positions ouvertes. Pour cela, un passage par votre relevé de compte est donc fortement recommandé : Le relevé de compte représente la base de votre compte de trading puisqu’il vous permet notamment d’observer le niveau de marge que vous utilisez. Souvenez-vous que la marge ne doit jamais dépasser les 100 % pour vous permettre de maintenir vos positions. Si la marge utilisée dépasse 100 % de la valeur de votre compte, vous devez soit réduire la taille de vos positions, soit transférer des fonds supplémentaires sur votre compte. En pratique, votre broker vous avertit lorsque la marge utilisée sur votre compte s’approche de 100 %. Cependant, si vous ne réagissez pas à ces appels de marge, toutes vos positions risquent d’être cloturées automatiquement. Rappelons ici une nouvelle fois que nous recommandons de ne jamais dépasser 50 % de marge. L’évaluation de votre compte de trading est une étape indispensable puisqu’elle vous permet de faire le point sur les investissements réalisables pour la journée, sur la possibilité de prendre d’éventuels profits ou au contrainte sur la nécessité de couper des pertes. De plus, une bonne interprétation de votre compte vous permettra d’avoir une meilleure connaissance de vos paramètres de trading et de pouvoir gérer au mieux votre money management. B. Définir votre plan de trading Une fois que vous avez pris connaissance de l’état de votre compte, avant de commencer à trader, l’un des facteurs les plus importants pour traiter sur les CFD avec succès dépend du plan de trading que vous vous êtes fixé. Ce dernier a pour but de cibler vos objectifs tout en prenant en compte vos paramètres de trading, et de vous préparer le mieux possible à l’utilisation de différentes stratégies de trading. Votre plan de trading doit aussi vous aider à trier les bonnes informations des mauvaises. Un plan de trading demande du temps et une connaissance poussée des marchés et des instruments sous-jacents disponibles. Dans votre plan de trading, il est aussi nécessaire que vous preniez en compte un élément de flexibilité au cas où le marché venait à subir une transformation soudaine. In fine, votre plan de trading doit définir les sous-jacents les plus appropriés à votre stratégie et fixer vos objectifs. ✓ Choisir le ou les bon(s) sous-jacent(s) : Les facteurs que les traders regardent En tant qu’investisseur particulier, il est important que vous choisissiez le bon sous-jacent correspondant à la fois à votre style de trading, mais aussi à votre personnalité. Il est probable que vous ne trouverez le bon instrument qu’après en avoir essayé plusieurs et surtout après quelques jours ou semaines de trading réel. En effet, commencer à s’entraîner sur des plates-formes de démonstration est indispensable. Cela vous permet de vous familiariser avec l’ergonomie de la plate-forme, les moyens d’ouvrir et de clôturer une position… Cependant, il y a une différence fondamentale entre le trading réel et le trading fictif : l’argent !! Le fait même de trader en réel induit une forte pression psychologique qui n’existe pas avec les plates-formes de démonstration. Cette pression impose que vous fassiez d’autant plus attention. Dans ce cas notamment, vous prêterez beaucoup plus d’attention au sous-jacent sur lequel vous allez trader. Passer du temps à essayer de traiter sur plusieurs instruments différents en réel peut s’avérer être une entreprise complexe et onéreuse. En pratique, nous conseillons au trader débutant de ne pas traiter sur plus de trois ou quatre valeurs, et cela avec des petits montants. Pour vous aider dans votre choix du sous-jacent, et au-delà de votre connaissance plus marquée pour une valeur que pour une autre, voici les trois critères fondamentaux à analyser : la transparence, la liquidité, la volatilité. ▶ La transparence et l’information La transparence d’un marché correspond tout simplement à la quantité d’informations mises à la disposition des intervenants sur ce même marché. En effet, afin de pouvoir prendre une bonne décision de trade, vous devez pouvoir obtenir des informations sur les prix, les volumes traités et les performances d’un instrument en particulier. Vous devez aussi pouvoir connaître très rapidement les informations nouvelles sur la société sur laquelle vous traitez. Choisir comme sous-jacent d’un CFD l’action d’une toute petite société américaine, quasiment inconnue en France, peut s’avérer dangereux. Il y a de fortes chances que vous soyez le dernier averti en cas d’information nouvelle remettant fondamentalement en question la valeur et les perspectives de profits de cette société. Réaliser un bon trade sur CFD exige ainsi une capacité à collecter et interpréter toute l’information disponible. Malheureusement pour eux, certains traders amateurs de CFD utilisent rarement plus d’une information pour ouvrir de nouvelles positions longues et/ou courtes. Ils augmentent ainsi leur probabilité de pertes. Un trader ne se fiant qu’à une seule information est souvent amené à prendre de mauvaises décisions et donc à subir des pertes conséquentes. Les traders amateurs de CFD ont pour habitude de se laisser trop influencer par leurs propres idées instinctives au lieu d’évaluer le marché et de suivre des stratégies de trading correspondantes aux mouvements du marché. De plus, les traders amateurs de CFD attendent souvent trop longtemps avant de prendre une position si bien que le cours d’un sous-jacent inverse généralement sa tendance juste après qu’ils aient décidé de placer leur ordre. Autrement dit, ils manquent souvent le moment opportun, aussi appelé le point d’action ou de réaction ; c’est-à-dire le moment auquel une décision aurait dû être prise pour ouvrir une nouvelle position courte ou longue. La meilleure approche est de se servir de diverses informations de marché et des données historiques de l’instrument sur lequel vous souhaitez traiter avant de placer un trade. Plus vous assimilerez de bonnes informations et plus vous aurez de chance de saisir le point d’action et donc de faire de bons trades. Comme exemples d’informations de marché, on peut notamment citer : les informations en continu et les opinions sur l’instrument traité de la part de sources professionnelles ; l’analyse technique des mouvements du prix sur l’action sous-jacente pour les journées, semaines et mois précédents ; la connaissance des dates pour la valeur sur laquelle vous traitez (dates des assemblées générales, dates de règlement des dividendes…) les performances des entreprises présentes sur le même secteur et cotées ; tous les autres facteurs pouvant influencer le prix de l’instrument sousjacent, notamment l’environnement économique. Privilégiez donc toujours les instruments pour lesquels votre courtier met à votre disposition un maximum d’informations et pour lesquels vous disposez aussi de nombreuses autres sources d’informations. ▶ La Volatilité Le niveau de volatilité d’un CFD correspond au niveau de fluctuation du cours de l’instrument sous-jacent. Par conséquent, si les fluctuations du cours d’une valeur sont élevées, alors le niveau de volatilité sera lui aussi élevé. Les valeurs cotées sur les marchés émergents par exemple sont connues pour leur taux élevé de volatilité. A contrario, les fluctuations moindres du cours se traduisent par une volatilité moins élevée. Pour analyser la volatilité d’un CFD, l’analyse graphique peut se révéler particulièrement utile. Les graphiques à barre ou à chandeliers japonais sont souvent privilégiés par les traders. Ces graphiques présentent les cours les plus hauts et les plus bas du contrat sous-jacent sur un intervalle de temps donné que l’on peut définir soi-même (de 30 secondes à 1 année). Ces graphiques sont perçus comme étant les outils les plus simples de mesure de la volatilité. Il existe aussi d’autres indicateurs mesurant la volatilité mais nous vous conseillons de privilégier les graphiques à barre ou à chandeliers japonais. La volatilité du CFD est un facteur déterminant du choix de votre instrument. Plus l’instrument est volatil, plus le risque que vous prenez en le traitant est important, mais plus le potentiel de gain est lui-même élevé. C’est à vous de choisir, et votre choix dépendra bien sûr de votre degré d’aversion pour le risque. Rappelons également que plus la volatilité est élevée, plus l’effet de levier autorisé par votre broker sera faible, c’est-à-dire plus la marge requise pour traiter sera importante. Nous conseillons au trader débutant de privilégier au départ des sous-jacents peu volatils. En effet, choisir un instrument très volatil, lorsque l’on débute, peut s’avérer dangereux. Face à une perte importante, vous pourriez être tenté de couper votre position, alors que 5 minutes après, votre sous-jacent aura regagné tout ce qu’il avait perdu, voire davantage. Inversement, en cas de très bonne performance de votre instrument, vous pourriez être tenté de maintenir votre position pour gagner encore plus, alors même que la volatilité de votre sousjacent va conduire 5 minutes après à une perte. ▶ La Liquidité La liquidité des marchés CFD correspond approximativement à la liquidité des marchés actions et indices. Une forte liquidité doit être disponible sur le marché pour qu’un ordre puisse être exécuté instantanément, au clic et au prix affiché. Choisir un instrument peu liquide peut s’avérer dangereux. D’une part les instruments peu liquides sont généralement plus volatils. D’autre part, il peut s’avérer plus difficile de clôturer votre position lorsque l’instrument est peu liquide. Vous pourriez en effet ne pas trouver d’acheteur ou de vendeur au prix que vous souhaitez, même si celui-ci est proche de la cote. Un bon moyen d’évaluer la liquidité d’un sous-jacent est d’observer le spread bid/ask offert par le courtier. On rappelle qu’un spread large est le signe d’un actif peu liquide. Pour conclure, il faut, pour effectuer vos premiers trades, vous l’aurez compris, privilégier les instruments les plus transparents (donc ceux sur lesquels vous n’aurez aucune difficulté à trouver des informations) et les instruments peu volatils et liquides. ✓ Fixation des objectifs En tant que trader, vous devez déterminer quels objectifs vous cherchez à atteindre : quelle est la performance que vous souhaitez dégager sur votre trade : 5 %, 10 %, 20 % ou plus ? quel est votre horizon pour dégager une telle performance ? quel est le montant maximum que vous acceptez de perdre sur ce trade ? Il n’existe évidemment pas de réponse toute faite à ces questions. Ceci va dépendre d’un ensemble de facteurs exogènes ou endogènes : Les facteurs exogènes sont surtout les conditions de marché. On ne se fixe pas les mêmes objectifs selon que le marché est par exemple très volatil ou au contraire semble dessiner une tendance nette et solide. Un autre facteur exogène important à prendre en compte concerne les conditions tarifaires que votre courtier vous applique. Les facteurs endogènes relèvent de tout ce qui vous concerne. Tout d’abord, vous devez savoir à quel type de trader vous correspondez, si par exemple vous préférez trader à court, moyen ou long terme. Ensuite, vous devez savoir quel est le niveau de risque acceptable pour vous. Les trois paragraphes suivants (C., D. et E.) vous présentent ces différents facteurs. C. Analyser les conditions de marché Pendant une journée de trading, les conditions de marché évoluent en permanence. Il existe cependant des points reconnaissables et facilement identifiables, mobiles et immobiles, sur la plupart des marchés. Par exemple, sur les marchés financiers européens, une activité de trading peut être influencée par les éléments suivants : L’ouverture et la clôture du marché Les annonces économiques La publication des résultats d’entreprises L’annonce des augmentations ou non-règlement des dividendes La pause-déjeuner L’heure d’ouverture et de clôture des marchés étrangers Il est indispensable que vous preniez en compte ces moments d’une journée de trading, et que vous vous attendiez à ce que les volumes traités et la volatilité évoluent à ces mêmes moments. Il est aussi très important que vous connaissiez et sachiez gérer les différentes configurations de marché. Les changements soudains et inattendus des cours d’une action ou d’un indice, provoqués par exemple par une très forte volatilité, ou par la publication d’une annonce économique relative à cette action ou cet indice, peuvent provoquer des mouvements irréguliers et brusques du prix d’une action et donc du CFD, et peuvent amener à des résultats catastrophiques à la fin d’une journée de trading pour un trader qui n’a pas clôturé ses positions ouvertes, ni placé d’ordres stop. Tout bon trader doit ainsi savoir gérer les « cassures » de marché, gérer les marchés volatils, les marchés à tendance ou au contraire les marchés sans tendance. ✓ Les Scénarios de « Cassure » Les cassures soudaines d’une tendance peuvent fournir aux traders d’excellentes opportunités, mais ces dernières restent cependant difficiles à anticiper. On parle de cassure, lorsqu’il existe « un trou » dans les cotations d’un CFD. Ces cassures interviennent généralement entre la clôture d’un jour et l’ouverture le lendemain. Le graphique ci-dessous présente la cassure subie par le cours du CFD sur Crédit Agricole à la mi-février. L’action ouvre en très nette hausse le matin du mercredi 16 février, par rapport au niveau de clôture du mardi 15 février. Surtout, la hausse s’accélère sur les toutes premières minutes de trading du 16 février au matin. Graphique 9 : Scénario de Cassure : CFD Crédit Agricole, graphique en 30 min Les très bons traders apprennent de leurs trades passés et s’adaptent. En effet, le fait d’être exposé en permanence aux conditions de marché entraîne les traders à mieux réagir et à s’adapter plus rapidement aux évolutions. Le niveau de succès d’un trader peut être défini par sa capacité à répéter de bonnes performances lors de scénarios de marché différents. En d’autres termes, c’est la régularité avec laquelle le trader arrive à effectuer de bonnes opérations qui l’identifient comme un bon trader. Il est important que les traders essaient de préserver cette régularité dans leur approche de trading. Pour cela, ils peuvent se servir des rapports de suivi de leurs activités décrivant leurs mouvements lors d’un bon ou d’un mauvais trade. Un bon moyen pour éviter une cassure trop conséquente est de placer des ordres stop. Cependant, les traders oublient parfois de le faire lorsqu’ils en ont le plus besoin ou omettent de les modifier lorsqu’ils ont été placés. C’est en ayant une meilleure compréhension de leurs méthodes de trading, qu’ils amélioreront leurs techniques, les automatiseront et les pratiqueront de façon régulière, leur laissant ainsi le temps de se concentrer sur d’autres aspects du trading, plus particulièrement sur les analyses technique et fondamentale. ✓ Les marchés évoluant « on range » Les marchés ne connaissent pas toujours des périodes de volatilité prolongées. Il peut exister de longues périodes pendant lesquelles il se passe peu de chose sur le marché. C’est souvent le cas à l’heure du déjeuner, mais également pendant la période des fêtes de fin d’année. On parle aussi de « trêve des confiseurs » pour les marchés financiers ! Dans un marché évoluant on range, il y a peu d’intervenants, la liquidité est plus faible et peu d’ordres sont exécutés si bien que les prix évoluent peu et sans tendance claire. Ces périodes peuvent s’avérer difficiles et frustrantes pour les traders particuliers de CFD, parce que le bénéfice de l’effet de levier est mieux déployé dans des marchés qui affichent un momentum directionnel. Le trader de CFD doit avoir un plan d’action pour les moments où les marchés sont les plus calmes. Durant ces périodes, soit en intraday, soit sur plusieurs jours, l’objectif principal du trader de CFD est la protection de son capital. Le capital peut être affecté lorsqu’il est difficile d’observer des tendances se développant sur les marchés. En effet, s’il y a peu d’intervenants sur des marchés évoluant on range, il peut aussi arriver qu’un seul ordre important fasse décaler les prix du fait du manque de liquidité qui prévaut alors. Dans les marchés évoluant on range, il est conseillé d’utiliser plus que jamais les ordres stop et limite. ✓ Les marchés de tendances Les marchés de tendances haussières ou baissières forment la base du trading sur CFD. Si l’instrument sous-jacent a adopté une tendance de prix avec une direction particulière, la meilleure stratégie que le trader peut adopter est de suivre la tendance et donc de placer des ordres appropriés. Cependant, il faut tout de même rester très prudent avec les marchés de tendances. L’histoire est là pour nous rappeler que les tendances ne sont pas faites pour durer éternellement et finissent toujours par s’inverser. Pour s’en souvenir, rappelez-vous de la fameuse histoire de la dinde et du boucher : pendant mille jours, la dinde va être nourrie tous les jours. Le mille et unième jour, juste avant Noël, ou Thanksgiving pour les Américains, la dinde ne sera pas nourrie. C’est une surprise pour elle mais pas pour le boucher. Investir sur un marché de tendance, consiste alors à éviter d’être la dinde, et à se rapprocher plutôt de la connaissance que détient le boucher. Savoir alors gérer un marché de tendances, c’est savoir les analyser et en détecter les changements, mais aussi savoir utiliser la gamme des ordres disponibles. Les ordres avec stop suiveur sont les grands favoris des traders dans les marchés de tendances. Couplés à des ordres liés, ils permettent alors de profiter de la tendance et de son retournement. Les stratégies de trading dites en pyramide sont aussi particulièrement intéressantes dans les marchés de tendance. Celles-ci consistent à renforcer vos positions à mesure que la tendance se confirme. D. Définir le niveau de risque acceptable Une fois que vous avez analysé les conditions de marché, il est important que vous déterminiez le niveau de risque que vous êtes prêt à prendre compte tenu de ces conditions. Ceci revient à déterminer d’une part le niveau de marge totale que vous allez utiliser en pourcentage de la valeur de votre compte et d’autre part la marge allouée à chacune de vos positions : Concernant le niveau de marge totale, si nous recommandons de ne jamais dépasser 50 %, ce pourcentage peut varier en fonction des conditions de marchés et il aura tendance à être plus faible dans le cas de marchés particulièrement volatils. Il pourra en revanche être accru dans le cas de marché dessinant une forte tendance ou, au contraire, évoluant on range. Dans ce type de marchés, les fluctuations des prix sont si faibles que l’augmentation de la marge totale, et donc de l’effet de levier, permet d’accroître les plus-values en valeur absolue. Concernant maintenant le niveau de marge allouée à chaque position, il existe un principe commun à tout trader : aucune position ne doit représenter plus de 5 % de son capital. Bien que ce principe n’ait jamais été officialisé, c’est une consigne que suivent de nombreux traders. Le principal est de savoir faire durer plus longtemps les transactions gagnantes et de couper les transactions perdantes plus rapidement. Si le trader ne parvient pas à gérer ses trades perdants de manière efficace, c’est-à-dire en les coupant rapidement et de manière décisive, alors le capital peut disparaître progressivement. Néanmoins, une nouvelle fois, le niveau de marge affectée à chaque position va dépendre des conditions de marché et de votre propre aversion au risque. Si votre style de trading est plutôt agressif et que vous souhaitez dégager une performance élevée à très court terme, le pourcentage peut dépasser 5 %. Inversement, si vous jouez un trade sur plusieurs jours, il est conseillé de réduire sensiblement ce pourcentage. Une bonne façon de gérer le risque lié à chaque position est d’utiliser des ordres stop et limite. Néanmoins, il faut que vous soyez conscient qu’il est en général assez difficile de trouver la distance exacte où placer l’ordre stop. Celui-ci peut alors représenter un risque supplémentaire puisque lorsque les marchés sont volatils, les pertes peuvent facilement s’accumuler en raison du déclenchement des ordres stop. Dans tous les cas cependant, il faut toujours placer les ordres stop à un niveau tel que les pertes engendrées seront inférieures aux gains potentiels que vous estimez pour votre trade. À ce sujet, vous trouverez un exemple de gestion des ordres stop et limite dans la partie de ce chapitre consacrée à la description d’un trade de A à Z. E. Évaluer les coûts de financement de la transaction Un dernier facteur à prendre en compte avant de terminer votre plan de trading, concerne les coûts associés à la mise en place de vos positions. On rappelle que ces coûts sont de deux ordres : les coûts de transaction sur les CFD sur actions qui varient de 0,1 % à 0,60 % du montant total de votre position, et les frais de financement sur les positions longues. En prenant en compte ces coûts et frais, un trade qui pouvait vous paraître intéressant au regard des conditions de marchés et de votre niveau de risque peut finalement s’avérer inintéressant. Prenons un exemple volontairement défavorable : La configuration est celle d’un « marché de tendances » haussier pour les marchés actions. Vous décidez d’allouer 5 % de votre capital (que l’on suppose égal à 100 000 €) à l’achat d’un CFD sur l’action Vivendi. La tendance est haussière mais le momentum est faible et vous estimez que l’action Vivendi peut potentiellement progresser de 2 % au cours du mois à venir. L’action cote actuellement 20 euros et votre broker exige une marge de 10 % sur le CFD sur Vivendi. Ceci implique qu’avec 5 % de votre capital, soit 5 000 €, vous pouvez prendre une position de 50 000 € sur le CFD. Vous ouvrez donc une position longue sur 50 000/20 = 2 500 CFD. Si votre prévision se réalise, le CFD sur Vivendi cote alors 20,4 € au bout d’un mois et vous avez dégagé une plus-value avant frais de 0,4*2 500 = 1 000 € Calculons maintenant les frais liés à cette position : Pour tout achat ou vente, votre broker facture une commission de transaction de 0,1 % du montant total, soit à l’achat : 20*2 500*0,1 % = 50 euros et à la vente 20,4*2 500*0,1 % = 51 € Par ailleurs, le taux interbancaire Euro-libor en vigueur est de 4,5 % et votre broker applique un mark-up de 3,5 %. Ceci implique que pour chaque journée de maintien de votre position longue, il vous en coûte : (20*2 500*8 %) / 360 = 11,1 euros. Soit 333,3 euros pour 30 jours. Au total le maintien de votre position vous aura coûté : 50 (commission à l’achat) + 51 (commission à la vente) + 333,3 (frais de financement de la position) = 434,3 €. Votre plus-value nette n’est alors que de 1 000 – 434,3 = 565,7 €. Ceci représente une performance de 11,3 % de votre investissement initial de 5 000 € grâce à l’effet de levier. Mais cela est-il vraiment intéressant comparativement au risque pris ? N’y avait-il pas un autre CFD pour lequel les frais de financement étaient moins élevés et offrant un potentiel de progression plus important ? Au total, vous l’aurez compris, les coûts de transaction et les frais de financement des positions longues sont des facteurs qu’il ne faut pas négliger avant de mettre en place un trade. Leur analyse peut aussi vous permettre de choisir entre plusieurs trades. 3. UN TRADE DE A À Z Maintenant que les CFD et les méthodes pour traiter les CFD sur le marché n’ont plus aucun secret pour vous, nous allons donc nous mettre dans la peau d’un trader afin de découvrir à quoi ressemble une journée type de day trading. Cette partie a pour objectif de montrer le type d’organisation optimal qui s’impose aux investisseurs souhaitant s’impliquer dans leurs trades quotidiens. Il ne s’agit cependant pas ici de décrire heure par heure ce que doit faire le trader, mais d’identifier les étapes indispensables au suivi de ses positions en fonction des différents événements qui peuvent se produire au cours d’une journée. L’une des premières choses à faire lorsque vous vous connectez sur votre plateforme de trading est de vérifier l’état de vos liquidités et l’évolution de vos positions ouvertes. Nous rappelons, en effet, que l’utilisation de votre marge est l’élément primordial à surveiller. Rappelons-le encore une fois, elle ne devrait jamais dépasser 50 % pour vous permettre de tenir vos positions. Bien que cette première étape puisse paraître relativement évidente, elle vous permet de faire un point sur les investissements réalisables pour la journée, sur d’éventuelles prises de profits ou sur la nécessité de couper vos pertes. Vous pouvez désormais passer à la phase de recherche d’informations. Selon son profil, chaque trader y passera plus ou moins de temps. Ces informations sont disponibles sous plusieurs formes : la lecture des gros titres de la presse qui donnent souvent des pistes à ne PAS suivre !!! En effet, quand l’information est largement diffusée, il est très probable que vous preniez position trop tardivement. Attention cependant, cela ne signifie pas pour autant qu’il faille prendre la position inverse ; l’analyse technique (voir le chapitre qui lui est consacré) : c’est l’étude des graphiques en repérant les éventuels résistances et supports, les tendances, les signaux d’achat et de vente, ainsi que les points optimaux d’entrée et de sortie ; l’analyse fondamentale (voir le chapitre qui lui est consacré) : c’est une étape indispensable pour s’informer des chiffres économiques publiés dans la journée (nous vous invitons à vous reporter aux tableaux des principaux indicateurs). Ces chiffres sont disponibles dans les calendriers économiques et diffusés dans l’actualité en continu, deux outils présents sur la plupart des plates-formes en ligne ; la lecture d’analyses journalières publiées par les spécialistes du secteur que vous pouvez retrouver également sur les plates-formes ou encore sur de nombreux sites web. Ces différentes analyses peuvent vous donner des pistes de trades viables. Cependant, en trading comme ailleurs, il n’y a pas de certitude. Il est donc préférable de laisser une part à votre intuition qui, avec la pratique et l’expérience, ne peut que devenir plus juste. D’autre part, il faut éviter autant que possible de se disperser en traitant plus d’une dizaine de CFD à la fois. Il est fortement recommandé aux débutants de se spécialiser sur trois ou quatre CFD au maximum. D’ailleurs, la plupart des traders en salle de marché ne traitent que sur un nombre limité de sous-jacents. Mais revenons à nos trades. Ces informations en tête, vous êtes désormais prêt pour prendre position sur le marché ! Bien sûr rien ne vous y oblige. Trader c’est avant tout repérer de bons points d’entrée et ce n’est pas parce que vous êtes devant la plateforme qu’il vous faut absolument passer un ordre. Imaginons cependant que vous ayez la certitude que la valeur Total est survendue et donc sous-évaluée par le marché. Un plus bas depuis trois mois est apparu hier soir et les dernières évolutions des prix du pétrole ainsi que les dernières déclarations du Président de Total sont plutôt en faveur d’une appréciation de la valeur. De plus, vous avez repéré une configuration graphique en « tête et épaule inversée » (cf. le chapitre consacré à l’analyse graphique) annonciatrice d’un retournement de marché. Le cours du CFD sur Total se négocie à 38,10 €, vous décidez qu’il est temps d’acheter. Votre compte est valorisé à 10 000 euros et vous avez déjà une position à l’achat de 16 CFD sur l’indice CAC 40. Vous aviez acheté 16 CFD sur le CAC 40 à un prix de 3 125 € (16*3 125 = 50 000 euros). L’indice CAC 40 a progressé et s’établit maintenant à 3 143,75 points, soit une plus value de 300 €. Votre compte est donc décomposé de la façon suivante : vous avez 2 500 euros, soit 25 % de votre compte, affectés au besoin en marge sur votre CFD sur l’indice CAC 40 (la marge demandée par votre broker sur ce CFD est en effet de 5 %. Pour une position initiale de 50 000 €, 5 % de marge correspondent bien à 2 500 €). Il vous reste donc 7 800 euros à investir. Néanmoins, vous ne souhaitez pas utiliser plus de 50 % de marge, soit plus de 5 150 € de votre compte pour des besoins en marge. Il ne vous reste donc que 2 650 € à affecter pour les besoins en marge sur le CFD sur Total. Sachant que votre broker requiert une marge de 10 % sur ce CFD, vous pouvez donc prendre une position maximale de 26 500 € sur le CFD sur Total. Vous décidez de prendre une position de 24 000 € pour maintenir votre marge totale juste en-dessous de 50 %. Prudent, vous décidez d’investir en stratégie par palier, c’est-à-dire de consolider vos positions au fur et à mesure qu’elles deviennent gagnantes. Vous avez repéré une résistance à 38,4 € avec un objectif de cours à 39,4 € 1re étape : vous achetez pour 12 000 € de CFD sur Total, soit 315 CFD, spot à 38,1 €. 2e étape : vous placez un ordre d’achat à cours d’exécution 38,5 € (10 cents audessus de la résistance pour confirmer la cassure de la résistance à 38,4 €) pour un montant de 12 000 € de CFD sur Total, soit 311 CFD. 3e étape : vous allez placer un ordre limite de vente (prise de profit) à 39,40 € pour 315 + 311 = 626 CFD sur Total et un ordre stop de vente (pour couper vos pertes éventuelles) à 37,8 € pour 315 CFD. À vous ensuite de modifier le montant de cet ordre stop si votre ordre d’achat à 38,5 € est atteint. Dans ce cas, il faudra effectivement modifier le nombre de CFD à vendre et le porter à 626. Votre stratégie est désormais en place pour le CFD sur Total Votre potentiel de gain sur ce trade est de : (39,4 – 38,1)*315 + (39,4 – 38,5)*311 = 689,4 € Votre potentiel de perte sur ce trade est de : (38,1-37,8)*315 = 94 € si votre ordre d’achat à cours limite n’est pas exécuté avant que votre stop le soit. Vous dégagerez une moins-value de : (38,1 – 37,8)*315 + (38,5 – 37,8)*311 = 311,7 € si votre ordre d’achat à 38,5 € est exécuté et que le marché atteint ensuite votre ordre stop sans avoir touché votre ordre limite de vente. Votre espérance de gain est donc supérieure à votre risque de perte quels que soient les scénarios d’évolution du marché. Il ne vous reste plus qu’à surveiller d’un œil vos positions. Bien sûr, rien n’est figé et tous vos ordres peuvent être modifiés. Vous laissez tout ça de côté et vaquez à vos occupations… En début d’aprèsmidi, après votre long déjeuner avec un ami, reconnexion à la plateforme ! Voyons comment le marché a évolué. Votre ancienne position sur le CFD sur le CAC 40 réalise désormais une plus value de 450 € car le marché a encore progressé : le CAC 40 s’établit désormais à 3153,12 points. Vous aviez placé un ordre limite connexe 10 points plus haut mais vous sentez finalement que la tendance haussière sur le CAC 40 est peutêtre arrivée à maturité. Vous décidez donc de clôturer votre position et de prendre vos gains avant même que votre ordre limite soit atteint par le marché. Il vous suffit pour cela de vendre vos 16 CFD sur le CAC 40 au marché. En effet, cette position à la vente compensera la position à l’achat et annulera votre ordre. Vos 450 € sont définitivement gagnés sur ce trade. Votre intuition et vos analyses sur la valeur Total ont également payé : le cours du CFD sur Total s’est apprécié de 70 cents pour s’établir à 38,8 €. La résistance à 38,4 € a été cassée et votre ordre d’achat à 38,5 € a donc été exécuté. Vous vous trouvez désormais en position « longue » sur 623 CFD sur Total, la valeur de votre position atteint 39,1*626 = 24 476,6 € avec une plus value non réalisée de 24 476,6 – (315*38,1 €) – (311*38,5 €) = 501,6 € Toujours convaincu du potentiel haussier de la valeur Total, dont vous pensez qu’elle devrait encore bénéficier de nouvelles positives pour le secteur de l’énergie, vous laissez courir votre position pour l’instant. Vous avez remarqué ce matin en consultant le calendrier économique qu’à 15 h 00 GMT, (c’est-à-dire 16 h 00 en France fuseau horaire d’hiver) les statistiques sur les stocks de pétrole brut américain seront publiées. Comme vous avez sous les yeux le tableau récapitulatif des principaux indicateurs, vous savez qu’il est très influent sur les marchés de matières premières et sur toutes les valeurs dont les sociétés opèrent dans la production de pétrole. En particulier, vous avez observé une sensibilité très forte du cours de Total et des autres majors pétroliers aux variations des prix du pétrole. Le chiffre précédent est à – 100 000 barils et le consensus attend une nouvelle diminution des stocks de 300 000 barils. Il est 15 h 45, vous avez une position longue sur Total et le consensus va plutôt dans votre sens : si les stocks reculent encore, c’est potentiellement de nouvelles tensions à venir sur les prix du pétrole et donc un chiffre d’affaires plus important à venir pour Total, tout va pour le mieux ! Vous ne savez pas cependant si le consensus va se confirmer ni, s’il est effectivement confirmé, si le mouvement engendré par l’annonce ne sera qu’un rapide aller-retour de marché. Vous décidez donc de passer un ordre sur le marché spot sur une autre valeur pétrolière à l’annonce du chiffre sans mettre de stop ou de limite puisque vous êtes devant la plateforme. Vous devez néanmoins fixer à l’avance à quel niveau vous prendrez vos gains et à quel niveau vous couperez vos pertes. CFD traité : Exxon Mobil (XOM:xnys). À 16 h 00, le chiffre des stocks américains de pétrole sort à – 400 000 barils… très bonne surprise pour les prix du pétrole et pour les valeurs pétrolières. Vous achetez 325 CFD sur Exxon, le cours passe en 30 secondes de 76 525 $ à 77,90 $. Estimant que votre gain est suffisant, vous soldez la position en vendant ces 325 CFD sur Exxon. Le cours du CFD sur Exxon continue de progresser après que vous ayez clôturé votre position mais qu’importe, vous avez déjà réalisé 446 $ de bénéfice en 30 secondes et il vous reste votre position ouverte sur les 626 CFD sur Total achetés dans la matinée. Le cours de Total continue de profiter de la nouvelle et s’établit désormais à 39,3 €, tout proche de votre prise de bénéfice… Fini le trading pour aujourd’hui, vous pouvez sereinement fermer la plateforme ! Cette journée fictive de trading n’est bien sûr qu’un exemple parmi d’autres mais elle a le mérite de vous montrer qu’avec un minimum de rigueur et de temps et une simple connaissance des outils de base, il est possible de réaliser de très bonnes opérations sur les CFD. À chacun ensuite de trouver ses propres méthodes et son propre style de trading, de privilégier la recherche à l’intuition ou inversement. Le principal est d’être en accord avec soi-même pour se donner le maximum de chances de GAGNER. 4. COMMENT CHOISIR LE BON COURTIER ? Vous connaissez dorénavant les bases des CFD et il ne vous manque plus qu’une lecture assidue des chapitres III et IV de ce livre ainsi qu’un peu d’entraînement avant de vous lancer en réel ! Avant cela, il reste néanmoins une question cruciale, celle qui porte sur le choix de votre courtier. Pour lister et évaluer les principales qualités que doit posséder votre futur courtier, et par souci d’impartialité, nous avons demandé à l’un de nos clients d’exposer les facteurs qu’il a pris en compte avant de choisir notre banque pour courtier et rejoindre ainsi nos nombreux clients. Les lignes qui suivent sont donc rédigées par Monsieur Marc Prunier, qui réside à Vannes dans le Morbihan. « La meilleure façon de progresser est effectivement de s’entraîner sur une plateforme d’essai disponible en téléchargement gratuit pour des périodes variant de 10 jours à un mois… Vous pouvez penser que cela ne fait que peu de temps pour vérifier les acquis et prendre l’outil en main mais détrompez-vous, cela représente en général un délai largement suffisant, et puis le cas échéant vous pouvez toujours prolonger votre période d’essai ! Je ne parlerai ici que des courtiers proposant de trader les CFD sur Internet via des plates-formes en ligne. En effet, en tant qu’utilisateur quotidien d’une de ces plates-formes, je suis aujourd’hui persuadé que les plates-formes de trading en ligne sont destinées à remplacer complètement le courtage par téléphone, si ce n’est déjà fait ! A. Le spread et les frais Aujourd’hui, les courtiers se livrent une concurrence très serrée pour proposer à leurs clients des spreads et autres commissions aussi intéressants que possible car ils ont bien compris que la tarification représente un élément souvent décisif dans la décision finale de l’investisseur particulier. Les spreads et autres commissions varient énormément d’un courtier à l’autre et d’un sous-jacent à l’autre. Ils tiennent compte de la volatilité de l’instrument traité et de la marge de rémunération du market maker. Soyez néanmoins prudent avec les courtiers de CFD promettant des spreads très faibles, ils révèlent souvent de grosses lacunes concernant l’exécution de vos opérations (exécution non instantanée, augmentation soudaine du spread lorsque le marché devient plus volatil). La plupart des courtiers en ligne ne facturent aucun frais lié à la plate-forme ou à l’ouverture d’un compte Trader. Cependant, vérifiez aussi qu’il n’y a : aucun frais de droit de garde, aucun frais de gestion aucun frais de virement, aucun frais d’abonnement à la plate-forme pour avoir accès aux informations en temps réel (en dehors des abonnements aux CFD actions en temps réel), pas de transactions minimums à effectuer par mois. Enfin, un autre critère important de choix concerne les frais de transaction et de financement des positions sur CFD. Avant de choisir votre courtier, vérifiez bien le montant de ces frais : concernant les frais de transaction, ceux-ci peuvent varier de 0,1 % à 0,6 % du montant total de la transaction. 0,6 % paraît vraiment exorbitant et n’est pas forcément le gage d’un meilleur service (recherche, informations…). Les grands brokers de la place, qui gèrent un flux d’ordres beaucoup plus important, peuvent a contrario offrir des frais de transaction très faibles pour des services qui n’ont rien à envier à ceux proposés aux investisseurs institutionnels ; concernant les frais de financement, si votre broker n’a aucune influence sur le taux de référence à la base du calcul des frais, c’est lui qui décide du mark-up et du mark-down qu’il applique à ce taux. Je conseillerai alors de rejeter les brokers qui appliquent un mark-up supérieur à 3 % et un markdown supérieur à 2,5 %. B. L’importance de votre courtier sur le marché Il est primordial que vous vous assuriez de la qualité, de la fiabilité et donc de la crédibilité sur le marché du courtier avec lequel vous souhaitez traiter. Choisir un courtier connu et reconnu au sein des investisseurs, vous permettra de vous assurer de la fiabilité de sa plate-forme de trading, de l’efficacité globale de ses services, et de garantir un bon déroulement des trades au quotidien. Inutile de vous préciser comment faire… renseignez-vous sur Internet, vous trouverez toutes les informations nécessaires. C. Market maker ou simple courtier Il existe différents fournisseurs de CFD. Ceux-ci peuvent être market makers en plus d’être courtiers, ou être au contraire de simples courtiers répercutant en temps réel les prix offerts par les market makers. En soi, être ou ne pas être market maker n’est pas un critère déterminant, mais choisir un courtier qui est aussi market maker peut constituer un grand avantage, notamment celui d’obtenir à tout instant un prix d’achat ou un prix de vente sur n’importe quel CFD ! D. Les garanties bancaires Assurez-vous que votre courtier vous fournisse bien des garanties bancaires. En octobre 2005, REFCO, numéro 1 mondial du courtage sur contrats Futures à l’époque, avait entraîné dans sa chute beaucoup de ses clients sans leur verser de dédommagements. Cependant, les marchés sont désormais mieux organisés et régulés et leurs acteurs souvent plus solides. Puisque vous déposez de l’argent sur votre compte de trading, essayez autant que possible de choisir un courtier régulé par la Banque de France et qui adhère comme n’importe quelle banque de détail au fonds de garantie des dépôts. Au cas où un problème surviendrait pour votre broker, impliquant notamment sa mise en faillite, vos dépôts seront alors garantis et remboursés à hauteur de 100 000 €. S’il y a peu de chance que votre courtier fasse faillite, le fait qu’il soit régulé et adhérant au fonds de garantie des dépôts constitue surtout un gage supplémentaire de fiabilité et de crédibilité. E. Le flux de la plateforme Le bon flux de la plateforme de trading est essentiel pour la bonne exécution de vos opérations en temps réel. Assurez-vous que la plateforme de trading de votre courtier vous offre bien des cotations en temps réel et que ces cotations sont bien fournies exactement au tick par tick. Ceci vous garantit que vos ordres seront exécutés au moment précis où vous les avez placés. Si la plateforme venait à ralentir ou bien à se bloquer complètement, n’hésitez pas à contacter votre courtier. Il a généralement un service dédié à la résolution de ce type de problèmes. F. La garantie des spreads Lorsque des annonces économiques importantes sont publiées, les cours peuvent fortement évoluer sous l’effet des diverses spéculations et de la forte volatilité des marchés. De très bonnes opportunités de plus-values sont alors à saisir. Cependant, l’élargissement des spreads à ce moment (ce qu’on appelle le « slippage ») peut aussi rendre ces opportunités plus risquées et donc moins attrayantes. Assurez-vous donc que votre courtier vous garantit bien des spreads fixes, du moins lors de périodes de volatilité normale. G. Le nombre de clients Il est toujours délicat de connaître le nombre exact de clients d’un courtier. Cependant, c’est une information vous permettant éventuellement d’estimer l’efficacité des services fournis par ce dernier. Le seul moyen de l’obtenir est de poser directement la question à votre courtier, mais ne soyez pas surpris s’il préfère ne pas divulguer cette information. H. La popularité sur les forums Il peut être intéressant de faire un tour sur les forums dédiés aux CFD ou aux autres marchés financiers. Vous y trouverez toujours des témoignages de personnes ayant déjà été ou étant actuellement clients de tel ou tel courtier, et vous pourrez ainsi évaluer leur niveau de satisfaction des services rendus par leur courtier. I. La taille minimum du compte et des transactions Il n’existe en général pas de montant minimum de transaction sur les CFD, ou s’il existe, il est très faible. Chez certains courtiers, on vous demandera néanmoins un montant minimum de dépôt sur votre compte. Sachez aussi que les services offerts par votre broker peuvent augmenter avec la taille de votre compte. Il est fréquent que les comptes de petites tailles n’aient pas accès à l’ensemble des produits financiers traitables sur les plates-formes. Concernant les CFD, les petits comptes peuvent par exemple n’avoir accès qu’aux CFD sur indices et aux CFD sur action du CAC 40. N’y voyez cependant pas là une volonté de votre courtier de vous écarter. Bien au contraire, en général les petits comptes sont ouverts par des traders débutants ou des traders plus confirmés qui souhaitent tester la plate-forme en réel. Dans les deux cas, un large éventail de sous-jacents ne présente pas réellement d’intérêt. J. L’accompagnement de votre courtier au cours de votre formation Lors de votre période d’essai, votre courtier entre en général en contact avec vous par téléphone. C’est l’occasion pour vous de lui poser toutes vos questions, et pour lui de vous éclairer sur les possibilités et le maniement de la plate-forme ainsi que sur les services et garanties qu’il propose. Un suivi régulier par le courtier, des formations gratuites au maniement de la plate-forme ou la disponibilité des vendeurs sont en général des signes positifs quant au sérieux du courtier. La fréquence avec laquelle les clients sont contactés par leur courtier dépend de la qualité de leur service. Le trader de CFD actif sera évidemment plus fréquemment en contact avec son courtier que le trader de CFD moins actif, tout simplement parce que ce niveau plus important d’activité met plus régulièrement le courtier en contact avec son client. Le courtier peut décider de communiquer régulièrement avec son client par email ou par téléphone. K. L’implantation géographique de votre courtier Il est indispensable que vous sachiez dans quel pays votre courtier est situé. S’il est situé à l’étranger, il est bon d’établir un premier contact téléphonique afin de s’assurer qu’il y a au moins un interlocuteur qui parle votre langue. L. Les graphiques et les informations en temps réel Les plates-formes de trading sont de plus en plus complètes. Elles permettent à la fois de traiter sur les CFD, d’étudier les graphiques à l’aide d’indicateurs techniques, de discuter en direct avec votre courtier, de suivre l’actualité en continu, ainsi que les annonces économiques… autant d’éléments à constater lors de votre période d’essai. Un bon moyen de vérifier la qualité des services offerts par votre courtier est de vérifier s’il a obtenu par le passé des récompenses ou prix pour sa plateforme. Regardez notamment les classements publiés par Euromoney ou FX Week, ils vous seront d’une aide précieuse. M. Vous avez choisi votre courtier : Comment commencer ? Pour commencer à trader sur les CFD, il vous suffit juste d’aller sur le site Internet du courtier que vous avez choisi. Une fois que vous avez pris connaissance des principes et conditions du trading sur CFD, vous pouvez directement télécharger votre plate-forme de démonstration pour une durée généralement d’1 mois. Il suffit ensuite de vous laisser guider et d’apprécier les différentes fonctions offertes sous les onglets consacrés aux CFD. Sachez tout de même que les plates-formes de démonstration n’offrent généralement pas de cotations en temps réel. C’est uniquement lorsque vous passerez réellement au trading que vous pourrez y avoir accès. Dans ce cas, sachez aussi, et cela est indépendant de votre broker, que vous devez faire la demande du temps réel en vous inscrivant pour chacune des places boursières sur lesquelles vous souhaitez intervenir. Vous êtes maintenant paré pour harceler votre futur courtier de questions ! Efforcez-vous en tout cas de trouver celui qui regroupera le plus de critères parmi ceux que je vous ai présentés et qui ont guidé mon choix. Saxo Banque répond à la plupart de ces exigences et est l’un des seuls courtiers en ligne régulé en France. Si mon opinion est faite depuis bien longtemps, il ne vous reste plus qu’à vous faire la vôtre… » Marc Prunier – Client de Saxo Banque Chapitre III SAVOIR ANALYSER LES MARCHÉS COUVERTS PAR LES CFD 1. L’ANALYSE TECHNIQUE L’analyse technique a pour objectif principal d’améliorer les performances de vos investissements. Bien que l’analyse technique puisse effrayer les traders débutants, il s’agit souvent de méthodes relativement simples basées sur des études graphiques fiables et précises, qui vous permettent de mieux comprendre et anticiper les mouvements d’un marché financier à court et moyen terme, et donc de repérer le meilleur moment pour rentrer ou sortir sur le marché. On utilise pour cela de nombreux outils d’analyse qui sont souvent disponibles par défaut sur les plates-formes de trading. Il suffit donc de savoir les interpréter ! L’analyse technique est l’un des outils d’analyse et de prévision des cours préférés par de très nombreux traders, mais elle présente toutefois des limites pour la simple raison qu’elle ne prend pas en compte l’aspect humain du trading ni les risques inhérents spécifiques aux marchés boursiers qui peuvent évoluer avec le temps. Il faut bien comprendre que toute analyse technique, aussi sophistiquée soit-elle, se base sur une analyse des fluctuations passées pour prévoir l’évolution future des cours. Il s’agit ainsi de calculer des indicateurs plus ou moins complexes et/ou d’analyser des graphiques, en cherchant à détecter des tendances, des points importants, des configurations récurrentes annonciatrices d’une tendance à venir… L’utilisation des principes de bases de l’analyse technique vous permettra normalement de réduire vos risques et de trouver de bons points d’entrée et de sortie sur les CFD que vous avez choisi de traiter. Néanmoins, il est rare que les prévisions déduites de l’analyse technique soient parfaitement exactes. Utiliser l’analyse technique, c’est aussi accepter que l’évolution future des cours ne se déduise pas à coup sûr de l’analyse des cours passées. Avant toute décision de trade, il est ainsi fortement recommandé de mêler analyse technique, analyse fondamentale (voir plus loin dans ce chapitre), expérience, intuition et money management (voir le chapitre IV). A. Connaissance des prix et des volumes Utiliser l’analyse technique pour traiter sur les CFD, c’est s’appuyer essentiellement sur l’analyse des cours de l’instrument sous-jacent (actions, indices, matières premières, taux de change) et celle des volumes traités sur cet instrument. Les principales variables retenues et étudiées par l’analyse technique sont des variables uniquement quantitatives. Il s’agit de : L’ouverture : qui correspond au cours atteint par l’instrument à l’ouverture d’une période donnée. Pour les actions, on pense notamment au cours à l’ouverture du marché (se reporter en annexe 3, pour les horaires d’ouverture des principales places boursières). La période est ici donc la journée. Sur Euronext Paris qui cote de 09h00 à 17h35, la journée est donc une période de 8 heures et 35 minutes. Néanmoins, il peut y avoir autant de cours d’ouverture que de périodes d’études. Ainsi, si l’on décide que la période d’étude est de 30 minutes, l’ouverture correspondra au cours atteint par le sous-jacent à la première seconde de cette période. Les graphiques en chandeliers japonais, ou en barres, tels que nous les présenterons plus loin, permettent notamment de choisir très facilement la période d’étude et donc de repérer le cours d’ouverture. La clôture : par opposition, la clôture correspond au cours atteint par l’instrument sous-jacent à la fin d’une période donnée, appelée encore fermeture. Pour une période d’une journée sur les marchés boursiers, il s’agira donc du dernier cours atteint à l’heure de fermeture du marché. De la même façon que pour l’ouverture, il existe autant de cours de clôture qu’il n’existe de périodes d’études différentes. En général, la plus petite période retenue et pertinente pour l’analyse technique est de 1 minute, la plus longue d’un mois. Le haut : c’est le cours le plus haut atteint par l’instrument sous-jacent sur une période donnée. Le bas : par opposition, c’est le cours le plus bas atteint par l’instrument sous-jacent sur une période donnée. Le Bid (ou prix demandé) : il s’agit du cours auquel le broker achète le CFD et donc le prix auquel vous pouvez le vendre. Ask (ou prix offert) : c’est le prix auquel le broker vend le CFD et donc le prix auquel vous vous pouvez l’acheter. Le volume : le volume correspond au montant total des transactions effectuées sur une période donnée. Il est souvent corrélé avec les fluctuations de cours. B. Les graphiques Il existe différents types de graphiques permettant de suivre l’évolution du cours de l’instrument sous-traité ou de repérer les prix de vente et d’achat à des moments précis, ainsi que les points d’entrée et de sortie sur le marché. Chacun d’entre eux requiert une interprétation différente, et il est donc indispensable de savoir préalablement les lire pour pouvoir ensuite les analyser correctement. Nous vous présentons ici les trois graphiques les plus fréquemment utilisés. Précisons tout d’abord les modalités générales de lecture communes à ces graphiques : L’axe horizontal correspond à l’axe du temps. L’axe vertical à droite du graphique correspond à l’échelle des prix de l’instrument traité. Il existe deux types d’échelle : l’échelle arithmétique ou l’échelle semi-logarithmique. La première est la plus commune. Cependant, la seconde peut-être utile lorsqu’il s’agit d’observer des tendances sur le long terme. Une ligne horizontale sur le graphique indique le cours actuel du CFD traité. ✓ Les graphiques en continu Il s’agit de la représentation la plus commune et la plus simple des cours : tous les points sont reliés entre eux par une ligne, constituant au final une ligne « continue ». Les points correspondent en général au cours de clôture du sousjacent. Ce graphique a pour principal avantage de donner à ses lecteurs un aperçu rapide et clair des tendances actuelles et passées. Le graphique ci-dessous vous présente le cours du CFD sur Thomson (TMS:xpar) en continu. Vous pouvez rapidement constater les écarts de variation de ce cours d’une période à l’autre. Chaque période sur ce graphique correspond à 30 minutes. Les points qui ont permis de tracer la ligne continue correspondent donc à la dernière valeur atteinte par le sous-jacent sur une période de trente minutes. Le trait horizontal en pointillés situé en bas du graphique représente le cours spot du CFD sur Thomson. Graphique 10 : Graphique en continu en 30 minutes ✓ Les graphiques en barres Ces graphiques fournissent aux traders des informations supplémentaires comparés aux graphiques en ligne : le cours le plus haut, le cours le plus bas, le cours à l’ouverture et à la clôture. C’est pour cette raison que les graphiques en barres sont souvent plus utilisés. Les points sont remplacés par des barres où : – le haut de la barre indique le prix le plus haut de la période. – le bas de la barre indique le prix le plus bas. – un tiret accolé sur la droite de la barre indique le prix de clôture. – un tiret accolé sur la gauche de la barre indique le prix d’ouverture. Graphique 11 : Graphique en barres en 30 mn Le graphique 2 est le graphique à barres correspondant au cours de l’action Thomson sur la même période et pour le même intervalle de temps (30 minutes). Vous pouvez y remarquer l’ensemble des informations énoncées précédemment. Ce graphique est beaucoup plus complet que le graphique continu. Si vous reliez entre eux les tirets situés à droite de chacune des barres vous retrouverez le graphique en continu étudié précédemment ! ✓ Les chandeliers japonais Le graphique en chandeliers japonais se présente également sous forme de barres donnant les informations du cours le plus haut, le plus bas, du cours de clôture et du cours d’ouverture sur une période donnée. Le graphique ci-dessous représente toujours le cours de notre CFD sur Thomson, sur la même période et pour le même intervalle de temps. Il résume les mêmes informations que le graphique à barres ci-dessus mais ces informations sont présentées différemment. Graphique 12 : Graphique en chandeliers japonais en 30 mn Tout d’abord, la barre (ou rectangle) constitue le « corps » du chandelier. Il est généralement noir (ou rouge) si l’ouverture est supérieure à la fermeture. Ceci signifie que le cours du CFD a donc baissé sur l’intervalle de temps considéré (ici 30 minutes). Il est blanc (ou vert) dans le cas inverse. Ainsi, le haut de la barre sera le prix d’ouverture si la barre est noire (ou rouge) et le prix de clôture si la barre est blanche (ou verte). Inversement, le bas de la barre sera le prix de clôture si la barre est noire (ou rouge) et le prix d’ouverture si la barre est blanche (ou verte)! Un trait s’élevant au-dessus du corps, indique le cours le plus haut de la période, et un trait descendant en dessous du corps, indique le cours le plus bas. Ce trait est appelé « ombre ». Figure 8 : Les chandeliers japonais On distingue plusieurs formes de chandeliers : On a notamment l’habitude de repérer les chandeliers à grand corps. Ces derniers apparaissent lorsque les prix ouvrent près du point haut (ou du point bas) et clôturent à des niveaux significativement inférieurs (ou supérieurs), près du point bas (ou du point haut) de la période. Par opposition, on repère également les chandeliers pour lesquels le corps se limite à un trait. C’est le cas lorsque le cours d’ouverture est égal au cours de fermeture. Le chandelier ne sera plus qu’une simple croix que l’on nommera alors un « doji ». La barre horizontale de la croix correspond au corps du chandelier, la barre verticale à son ombre. L’utilisation des chandeliers simplifie donc la lecture entre prix d’ouverture et de clôture. Ils permettent d’un coup d’œil de repérer le sens d’évolution du sousjacent (en fonction de la couleur du corps), l’ampleur de cette évolution sur l’intervalle de temps retenu (en fonction de la taille du corps) et enfin la volatilité du sous-jacent (en fonction de la taille de l’ombre). Vous l’avez sans doute remarqué, les trois graphiques précédents varient uniquement par leur « mise en forme » mais le cours et les périodes restent bien sûr identiques. Ensuite à vous de choisir ! Mais nous recommandons l’utilisation des chandeliers japonais, bien plus complets que les deux autres, d’autant plus que certaines configurations peuvent donner des indices de retournement de marché. ▶ Quelques configurations haussières Le marché est en tendance baissière, puis nous avons l’apparition d’un chandelier baissier suivi d’un grand chandelier haussier avec un corps englobant entièrement le corps du chandelier baissier. Le marché est en tendance baissière, puis nous avons l’apparition d’un chandelier baissier suivi d’un grand chandelier haussier clôturant au-dessus du milieu du chandelier baissier. Le marché est en tendance baissière, puis nous avons l’apparition d’un petit chandelier haussier doté d’une « ombre » inférieure très longue. Le marché est en tendance baissière et nous voyons apparaître un chandelier haussier en forme de marteau inversé. Le corps est proche du récent plus bas. Le marché est en tendance baissière et nous voyons apparaître un long chandelier baissier suivi d’un petit chandelier haussier clôturant sur le plus bas du chandelier baissier puis un second chandelier haussier clôturant au-dessus du milieu du chandelier baissier. ▶ Quelques configurations baissières Le marché est en tendance haussière, puis nous avons l’apparition d’un chandelier haussier suivi d’un grand chandelier baissier avec un corps englobant entièrement le corps du chandelier baissier. Le marché est en tendance haussière, puis nous avons l’apparition d’un grand chandelier haussier suivi d’un grand chandelier baissier clôturant plus bas que le milieu du chandelier haussier. Le marché est en tendance haussière, puis nous avons l’apparition d’un petit chandelier baissier doté d’une « ombre » supérieure très longue. Le marché est en tendance haussière et nous voyons apparaître un chandelier baissier en forme de marteau doté d’une ombre inférieure très longue. Le marché est en tendance haussière et nous voyons apparaître un long chandelier haussier suivi d’un petit chandelier baissier clôturant sur le plus haut du chandelier haussier puis un second chandelier baissier clôturant en dessous du plus bas du chandelier haussier. ▶ Notes importantes à propos des chandeliers japonais Les chandeliers doivent être utilisés combinés à d’autres outils d’analyse graphique. Ils ne suffisent pas à eux seuls à donner de bons signaux d’achat/vente. Les formations de chandeliers sont plus pertinentes lorsqu’elles apparaissent lors de nouveaux plus hauts/bas sur le marché. Les formations de chandeliers sont plus pertinentes sur de longues périodes de temps. Choisissez au minimum un graphique en 4 H. C. Supports, résistances et lignes de tendance L’observation des graphiques permet d’établir un certain nombre de repères qui peuvent vous servir dans votre analyse des cours d’un CFD et donc pour anticiper ses évolutions futures. Les analyses techniques les plus simples visent d’une part à déterminer des niveaux psychologiquement importants pour les intervenants. On parle de support et de résistance. Elles visent d’autre part à dégager les tendances les plus solides. ✓ Supports horizontaux et résistances horizontales Comme tout marché financier, le marché des CFD est un marché jouant sur la psychologie. L’analyse des supports et des résistances est donc particulièrement pertinente puisqu’elle vous permet de déterminer certains niveaux psychologiquement importants. Les niveaux de support et de résistance représentent en quelque sorte des barrières psychologiques sur lesquelles les cours butent à plusieurs reprises, et qui vous permettent d’obtenir des lignes, des repères pour rentrer ou sortir sur des positions : En pratique, un support apparaît lorsqu’il est possible de tracer une ligne continue horizontale rejoignant plusieurs plus bas. Cette ligne représente le cours (le support) sur lequel un CFD vient buter plusieurs fois sans réussir à le casser à la baisse. On considère alors que ce sont les acheteurs qui contrôlent le prix en s’opposant à une poursuite de la baisse. C’est, autrement dit, le cours auquel les acheteurs entreront sur le marché considérant qu’il s’agit du meilleur point d’entrée sur le marché. Une résistance, à l’inverse, est une ligne continue rejoignant plusieurs plus hauts : celle-ci représente le cours où les vendeurs vont prendre possession du marché. Au départ, tracer les supports et résistances vous demandera du temps mais avec l’expérience, celles-ci vous sauteront aux yeux sans même les tracer. Nous vous recommandons de tracer celles-ci sur le graphique en quotidien ou en 4 heures car ce sont les plus représentatives de la tendance. Le graphique ci-dessous en chandeliers japonais représente le cours du CFD sur Thomson en 4 heures. Nous y avons tracé plusieurs supports et plusieurs résistances. Graphique 13 : Supports et Résistances sur le CFD Thomson en 4 heures Deux remarques méritent d’être faites : Remarque 1 : les supports et les résistances sont fortement dépendants de la période d’analyse. Plus la période est courte, plus l’écart entre le support et la résistance est faible, et inversement. Prenons un exemple : sur la période du 23 juillet au 6 août, soit 6 jours de trading, le support se situait à 2,84 et la résistance à 3,01. En revanche, sur une période de trois mois, ce support et cette résistance ont moins de sens. On remarque en revanche que le niveau de 2,53 est un support important qui a été testé deux fois le 15 juillet et le 17 septembre, sans avoir été franchi durablement. De même, la résistance à 3,48 est aussi un niveau que le marché n’arrive pas à franchir à la hausse. On en conclura donc que les supports et les résistances ne sont pas des phénomènes éternels ! Remarque 2 : plus le support et la résistance rejoignent un grand nombre de points, plus ils constituent des obstacles forts qui auront des difficultés à être cassés. Une fois que vous êtes capable de les déterminer, et en prenant bien en compte les deux remarques ci-dessus, les supports et les résistances sont des outils précieux qui peuvent vous aider à élaborer vos stratégies de trading. Ainsi, avec une stratégie basée sur les supports et les résistances, l’objectif sera de prendre une position à l’achat au niveau d’un support et de solder cette position au niveau d’une résistance. À l’inverse, vous pourrez vendre en dessous d’une résistance et acheter lorsque le cours arrive au-dessus du support. Le graphique ci-dessous reprend notre graphique du CFD sur Thomson et présente les signaux d’achat et de vente générés par les supports et les résistances. Graphique 14 : Signaux Achats/Ventes sur le CFD Thomson en 4 heures Attention cependant, automatiser ce processus d’achats/ventes reste une pratique dangereuse. En effet, nous l’avons vu, les supports et les résistances « sont faits » pour être cassés. C’est notamment le cas lorsque les anticipations des investisseurs changent de manière brutale (lors d’annonces économiques ou spécifiques au sous-jacent du CFD par exemple). En général, la cassure nette d’un support ou d’une résistance va alors constituer un signal fort d’accélération de la tendance baissière (lorsqu’il s’agit d’un support) et de la tendance haussière (lorsqu’il s’agit d’une résistance). Il arrive alors très fréquemment que le support (la résistance) qui vient d’être franchi(e) constitue maintenant la résistance (le support) pour la nouvelle période à venir. Vérifiez notamment sur le graphique ci-avant, comment la résistance à 3,20, franchie le 1er septembre, a ensuite constitué un support sur lequel le marché est venu rebondir le 4 septembre. Une autre stratégie de trading à partir des supports et des résistances consiste donc à se placer à la vente juste en dessous d’un support et à l’achat juste audessus d’une résistance. La seule question est de déterminer à partir de quel moment on considère que cette cassure est nette, et donc durable. Le graphique ci-après nous révèle notamment que les cours ont oscillé un certain temps autour du support de 3.01 (devenant ainsi périodiquement une résistance) pour finir par rebondir et venir franchir successivement les résistances à 3,20 puis 3,40. ✓ Les tendances Une fois que vous arrivez facilement à identifier les niveaux horizontaux de support et de résistance, vous pouvez passer à l’étude des supports et résistances diagonaux du même type. Pour cela il faut au préalable étudier les tendances. Ainsi, alors que les supports et les résistances sont considérés comme des « barrières aux changements » entre lesquels les cours fluctuent, les tendances, elles, représentent des canaux directionnels. On trouve aussi des tendances au sein de tunnels définis par des supports et des résistances obliques ou diagonales. On peut aussi considérer que les tendances représentent en fait une succession de supports cassés (dans le cas d’une tendance baissière) ou de résistances cassées (dans le cas d’une tendance haussière). Graphique 15 : Les tendances sur l’indice CAC 40 Le graphique ci-dessus vous présente les grandes tendances observées sur le CFD sur l’indice CAC 40. La périodicité est hebdomadaire. On remarque alors deux tendances majeures : une tendance baissière de mi 2007 à début 2009 et deux tendances haussières, sur l’année 2009 et à partir du mois d’avril 2010 jusqu’à la date à laquelle s’achève le graphique. L’objectif était alors de prévoir à quel moment se produirait les retournements de tendance ! Lorsque la tendance est haussière sur un marché, on parle de « bull market ». Bull pour taureau en français, un animal dont la caractéristique est de lever la tête pour planter ses cornes ! Lorsque la tendance est baissière, on parle au contraire de « bear market ». Bear pour ours en français, l’ours creusant un trou l’hiver pour hiberner. Lorsque vous observez plusieurs graphiques d’actions ou d’indices, vous remarquerez aussi que les tendances se dessinent souvent au sein de tunnels. Autrement dit, la tendance n’est pas baissière ou haussière en continue, il arrive que la tendance s’interrompe un moment pour repartir ensuite de plus belle. Observez par exemple notre graphique d’évolution du CAC 40 entre 2007 et 2011. Au cours de la phase baissière, on s’aperçoit que la tendance s’est interrompue et inversée momentanément plusieurs fois : mi 2007, début 2008 et en juin 2008. À chaque fois, l’inversion de la tendance s’est poursuivie pour rebondir sur des niveaux plus hauts et repartir alors nettement à la baisse. Si vous rejoignez les points hauts et les points bas, vous obtenez alors ce que l’on appelle des lignes de résistances et de supports diagonaux. Si vous aviez du investir sur le CFD sur le CAC 40 au cours de la période 20072009, il aurait été intéressant de se positionner long (à l’achat) lorsque l’indice approchait de son support diagonal et de se positionner court (à la vente) lorsque l’indice approchait de sa résistance diagonale. Sachant que ces niveaux peuvent également être cassés à la hausse ou à la baisse et ainsi mettre à mal votre stratégie, l’astuce consiste à prendre en compte à la fois les niveaux de supports et de résistances horizontaux et les niveaux de support et de résistance diagonaux . Ainsi, lorsque les supports diagonaux et horizontaux se confondent, on peut se dire que le support est vraiment important. De même, lorsque les résistances diagonales et horizontales se confondent, la résistance paraît solide. En conclusion, les graphiques disponibles sur la plate-forme de trading constituent une mine d’informations, dont vous seul pouvez bénéficier à la condition que vous sachiez les interpréter intelligemment. Le simple fait de comparer les graphiques entre eux, d’observer les comportements des cours sur différentes périodes, du très court au très long terme, d’identifier les grandes tendances ou les supports et les résistances, peut vous permettre de déceler des opportunités d’investissement mais également vous éviter de commettre des erreurs majeures, comme d’aller à contresens d’une tendance par exemple. ✓ Calcul des supports et des résistances : deux méthodes Nous avons jusqu’à présent déterminé les supports et les résistances en nous basant uniquement sur une étude graphique et donc en traçant des lignes horizontales ou obliques rejoignant plusieurs points hauts ou plusieurs points bas. Il existe également plusieurs méthodes mathématiques qui permettent de calculer ces supports et ces résistances. Nous vous présentons ici deux de ces méthodes pour calculer les niveaux de supports et de résistances horizontaux : La première est utilisée surtout pour déterminer les supports et les résistances valables pour la journée de trading à venir. Il s’agit de la méthode des points pivots. La seconde est beaucoup plus pertinente sur moyenne et longue périodes. Elle est basée sur le calcul des ratios de Fibonacci. ▶ L’étude des points pivots L’étude des points pivots permet donc aux traders de calculer les niveaux de résistance et de support en intraday. Le principe général de cette technique est de désigner quelques niveaux psychologiquement importants pour l’analyse du CFD traité. L’étude des points pivots et les stratégies qui en découlent sont basées sur le calcul de 5 niveaux importants : le pivot (P), deux supports (S1 – support mineur et S2 – support majeur) et deux résistances (R1 – résistance mineure et R2 – résistance majeure). Le calcul de ces niveaux ou points est effectué généralement à partir du cours de clôture (C) de la période précédente et des cours le plus haut (H) et le plus bas (B) atteints sur cette période. On définit alors : le point pivot : P = (C + H + B)/3 Le support mineur S1 = 2*P – H Le support majeur S2 = (P – C) – S1. On vérifiera que S2 < S1 ) La résistance mineure R1 = 2 * P – B La résistance majeure R2 = (P – C) + R1. On vérifiera que R2 > R1. Graphique 16 : Étude des points pivots CFD sur CAC 40 En pratique, rassurez-vous, vous n’aurez pas à calculer vous-même ces différents points pivots. Les bonnes plateformes de trading vous proposent une fenêtre de saisie qui vous permet de préciser les variables de ces équations. Une fois ces précisions saisies, les plateformes proposent ensuite généralement la représentation graphique de ces points. Le graphique ci-dessus présente le résultat de l’étude des points pivots sur le CFD sur le CAC40. Pour la journée du 16 février 2011, les points pivots sont donc calculés à partir des cours de clôture, haut et bas de la veille. Pour la journée du 14 février (lundi), ce sont les cours du 11 février qui sont utilisés. Si le cours à l’ouverture est au-dessus du point pivot, cela signifie que l’on est dans une tendance positive haussière pour la journée, le marché va avoir tendance à aller tester les résistances R1 voire R2. Inversement, si le cours à l’ouverture est sous le point pivot, la tendance est plutôt négative et baissière pour la journée. Le marché va avoir tendance à aller tester les supports S1 voire S2. Le point pivot est un niveau psychologique important pour la période considérée (ici la journée). Il joue le rôle de support si le cours s’établit audessus à l’ouverture. Inversement, il joue le rôle de résistance si le cours s’établit en-dessous à l’ouverture. Un franchissement du pivot à la hausse ou à la baisse constitue un signal fort d’inversion de la tendance pour la fin de la journée de trading. Au cours de la journée du 16 février, le CAC40 démarre au dessus du pivot et va tester la résistance 1, qu’il parvient à franchir rapidement. Les cours vont ensuite tester la résistance 2 et la dépasser. Dans cette même journée, on constate qu’une fois la résistance 2 dépassée, celle-ci servira de support pour la suite des évolutions du jour. Ainsi, une fois que vous avez calculé le point pivot et les supports et les résistances, vous pouvez alors suivre trois stratégies différentes : Stratégie 1 : Jouer la tendance Achat au-dessus du pivot avec pour objectif la prise de profit sur la résistance 1 (R1). Vente sous le pivot avec pour objectif la prise de profit sur le support 1 (S1). Stratégie 2 : Jouer les cassures Si cassure de la résistance 1 (R1 ) signal d’achat pour tester la résistance 2 Si cassure du support 1 (S1) signal de vente pour tester le support 2 Observez qu’en cas d’invalidation d’une cassure de support ou résistance un rebond peut s’opérer. Stratégie 3. Jouer les rebonds Si invalidation de la cassure de la résistance 1 (R1 ) alors vendez pour jouer le retour vers le pivot. Si invalidation de la cassure du support 1 (S1) alors achetez pour jouer le rebond vers le pivot. ▶ Les études de Fibonacci Au XIIIe siècle, le mathématicien italien Léonardo Pisano, alias Fibonacci, créa le très célèbre « nombre d’or », une séquence de nombre qui permet de calculer des ratios très utilisés aujourd’hui dans l’analyse technique. Dans cette séquence, dite de Fibonacci, chaque nombre est égal à la somme des deux nombres précédents, et ceci jusqu’à l’infini. La séquence de Fibonacci commence ainsi : 0,1,1,2,3,5,8,13,21,34 et 55 et ainsi de suite. Nous en déduisons ainsi que le nombre qui suit 55 est 55 + 34 (34 étant le nombre qui précède 55) soit 89. Ainsi 89 est suivi par 144 (89 + 55), 203, 347 et 550, etc. Les retracements de Fibonacci Lorsque le prix d’un CFD inverse sa tendance, c’est-à-dire lorsqu’il rebondit ou butte sur un support ou sur une résistance, il est normal que les traders cherchent à savoir jusqu’à quel point ce renversement de tendance va évoluer, c’est-à-dire quel est le prochain support ou la prochaine résistance. La méthode appelée « les retracements de Fibonacci » aide les traders à répondre à cette question. Les analystes spécialistes se servent de la séquence de Fibonacci pour calculer des ratios qui sont déterminants pour évaluer les supports et les résistances. Avant d’expliquer comment sont utilisés et interprétés ces ratios, nous allons tout d’abord expliquer comment ils sont calculés. Les détails des calculs ne sont pas si importants, cependant les groupes de ratios qui en découlent sont indispensables à l’étude, et il est nécessaire que vous les reteniez lorsque vous l’utilisez. Les trois premiers ratios utilisés dans l’analyse des retracements sont 61,8 %, 38,2 % et 23,6 %. Ces ratios sont obtenus en utilisant les nombres de la séquence de Fibonacci, de la manière suivante : 61,8 % est obtenu en divisant 55 par 89. Ces nombres sont adjacents entre eux dans la séquence. 38,2 % est obtenu en divisant 34 par 89. Ces nombres ne sont pas adjacents dans la séquence puisqu’un nombre manque (55). 23,6 % est obtenu en divisant 21 par 89. Ces nombres ne sont pas non plus adjacents dans la séquence puisque deux nombres manquent : 34 et 55. À partir de ces trois ratios, on calcule deux nouveaux ratios : 50 %, 76,4 %. Ils sont obtenus de la manière suivante : 50 % est obtenu en prenant le point milieu entre les deux premiers ratios de la première série soit entre 61,8 % et 38,2 %. On a bien (61,8 % + 38,2) / 2 = 50 %. 76,4 % est atteint en identifiant la distance entre les deux derniers ratios de la première série, soit 38,2 % et 23,6 % (38,2 % – 23,6 % = 14,6 %). Distance à laquelle est ajoutée 61,8 %, le premier ratio de la première série. À ces cinq ratios, on ajoute deux autres ratios de base qui vont servir à figer graphiquement la tendance : 100 % va être positionné graphiquement là où la tendance a commencé. 0 % va être positionné graphiquement là où la tendance s’est terminée et inversée. Une fois les ratios 0 % et 100 %, posés graphiquement les cinq ratios trouvent très logiquement leur place entre ces deux points et vous donnent les niveaux de supports et de résistances importants pour la période à venir. Comme dans le cas de l’étude des points pivots, les bonnes plates-formes de trading vous proposent par défaut l’analyse et la représentation graphique de l’étude de Fibonacci. La seule chose que vous ayez à faire est de repérer où débute et où se termine la tendance. Pour mieux comprendre, observons le graphique ci-après. Celui-ci reprend l’évolution du CAC 40 de fin octobre 2010 à janvier 2011. On observe une tendance baissière très nette au mois de novembre. Elle débute le 9 novembre après trois jours de hausse consécutifs et se termine le 30 novembre, date à laquelle l’indice rebondit très nettement. En deux clics, l’un sur le point haut et l’un sur le point bas, les bonnes plateformes de trading vous proposent automatiquement l’ensemble des ratios de Fibonacci qui sont représentés par des lignes de couleurs différentes. Dans notre exemple, puisque la tendance de départ identifiée est baissière et que cette tendance s’est inversée, les ratios de Fibonacci qui correspondent à des niveaux donnés de prix pour le CAC 40 (chiffre entre parenthèse à côté du ratio) représentent les différentes résistances. Elles sont au nombre de 6, les cinq niveaux déterminés par les cinq ratios de Fibonacci + le niveau du CAC au début de la tendance baissière : La première résistance correspond au ratio de Fibonacci de 23.60 %. L’étude de Fibonacci implique qu’en cas de renversement de tendance (ici à la hausse), le premier objectif pour le CAC 40 correspond à 23.6% de retracement du mouvement baissier, soit un CAC qui revient à 3677.58 points. On remarque que cette résistance est franchie très rapidement après l’inversion de la tendance ! Elle devient maintenant un support. La seconde résistance correspond à un retracement de 38.20 % depuis le plus bas, soit une résistance à 3731.86 points. Cette résistance est franchie le 2 décembre, elle devient un support sur lequel le CAC vient rebondir pour se diriger alors vers la troisième résistance qui correspond à un retracement (au ratio) de 50 % depuis les plus bas. … et ainsi de suite. Graphique 17 : Les niveaux de retracements de Fibonacci. CFD CAC 40 en 4 heures On remarque dans notre exemple que le CAC est venu tester et franchir la quatrième résistance qui correspond au ratio de 61.80 %, et qui va servir ensuite de support aux mouvements des cours. À la fin de la période d’étude on constate que nous avons dépassé le niveau 100 de notre étude de Fibonacci. Il est peutêtre temps de revoir les paramètres de notre étude. Les projections de Fibonacci Si nous reprenons notre exemple précédent, la question est de savoir ce qui se passe maintenant que nous avons dépassé le plus haut précédent. Les projections de Fibonacci aident à répondre à cette question et donc à déterminer les nouveaux niveaux de résistances. Plus généralement, les projections de Fibonacci aident à déterminer les prochains niveaux de support ou de résistance, lorsque des plus hauts « historiques » ou des plus bas sont cassés et donc lorsqu’il n’existe pas de points techniques permettant d’utiliser les ratios de retracements. Les projections de Fibonacci ajoutent trois nouveaux ratios à ceux utilisés dans la méthode des retracements : 161,8 % est atteint après avoir divisé 89 par 55 auquel on ajoute 100. 261,8 % est atteint après avoir divisé 89 par 34 auquel on ajoute 200. 423,8 % est atteint après avoir divisé 89 par 21 auquel on ajoute 400. Il s’agit bien de ratios de projection. Supérieurs à 100 %, ils donnent bien les nouveaux niveaux à atteindre une fois que 100 % d’un mouvement a été effectué, c’est-à-dire qu’un plus haut ou un plus bas a été atteint. Sur le graphique ci-dessous, vous pouvez voir les niveaux Fibonacci sur notre CFD CAC 40. Le rebond haussier de notre exemple précédent est matérialisé par le segment oblique rouge. Le CFD n’est pas parvenu, pour l’instant, à franchir durablement l’importante résistance de 4 191.40 points. Le plus haut à 4 167.58 points pourra devenir notre nouveau point d’arrivée, celui du rebond haussier. Le CFD sur la CAC 40 continue une tendance nettement haussière et s’approche de la résistance de 4 191.40 points qui constitue l’objectif actuel des cours. Nous remarquons alors que si le CFD sur CAC 40 casse cette résistance, ce qui correspond à un retracement de 161.80 % du mouvement de rebond haussier, la première projection de Fibonacci, l’objectif sera la seconde projection qui donne une nouvelle résistance à 4 563.20 points (un retracement de 261.80 % du rebond haussier). Si cette résistance venait aussi à être cassée, le troisième ratio de projection de Fibonacci nous donne alors une prochaine résistance à 5 164.77 points, soit un retracement de 423.8 % du rebond haussier. Graphique 18 : Niveaux de projections de Fibonacci. CFD CAC 40 (4 heures) D. Les figures chartistes ou patterns Jusqu’à présent, nous avons vu comment une analyse graphique permettait d’aider à la décision en repérant les tendances, les supports et les résistances. Sachez pourtant que ces analyses ne sont qu’un début. Les graphiques contiennent bien plus d’informations encore : les figures chartistes ou patterns. Une figure chartiste ou pattern est une configuration graphique spécifique qui, observée fréquemment, implique très souvent un mouvement à venir également bien spécifique. On distingue en général : les patterns de continuation. Il s’agit de configurations graphiques qui signalent que le marché est en train de faire une pause mais que la tendance jusqu’alors observée va reprendre ; les patterns de renversement, inversement, ceux-ci signalent que la tendance va très probablement s’inverser. Connaître et savoir reconnaître ces figures chartistes peut être d’une aide très utile. En effet, elles vous permettront d’éviter bien des erreurs, comme de jouer une tendance alors que celle-ci est sur le point de s’inverser. Elles vous permettront aussi de savoir quand prendre vos profits. Ce sera notamment le cas lorsque vous verrez apparaître un pattern de renversement. S’il s’agit d’un pattern de continuation, en revanche, vous devrez y voir le signe que vous pouvez encore tenir votre position et viser le prochain niveau technique (support ou résistance) pour prendre vos profits ! Si un trader pense que le cours d’un CFD est sur le point de s’apprécier, il achètera (long). Si jamais il pense que le cours d’un CFD est sur le point de chuter et donc de se déprécier, alors il vendra (court). Lorsqu’il y a beaucoup d’argent en jeu, il est évident que le trader fera tout pour rester sur une position profitable et, dans ce cas, reconnaître les patterns sur un graphique est un atout majeur pour un trader, puisque vous pouvez déterminer le meilleur moment pour initier ou solder une position, et donc savoir si vous devez vous placer long ou court. Ainsi, pouvoir reconnaître des patterns de prix sur les graphiques vous donnera un très bon avantage face aux traders qui préfèrent se fier uniquement aux lignes de tendances, supports et résistances, aux indicateurs techniques (que nous présenterons plus loin) ou enfin aux annonces économiques. ✓ Les Patterns de continuation Les traders sur CFD se demandent en permanence combien de temps une tendance va durer. Décider s’il convient d’investir au milieu d’une tendance ou, inversement, de clôturer et de récupérer ses gains sur une position qui jouait cette tendance est quelque chose de très difficile. Les patterns de continuation vous avertissent quand le cours du sous-jacent d’un CFD va probablement poursuivre sa tendance après une courte période de consolidation. Bien évidemment, les patterns de continuation ne sont pas infaillibles, mais ce qui est sûr c’est qu’ils mettent le maximum de chances de votre côté. Il existe quatre grandes familles de patterns de continuation, que nous allons maintenant vous présenter : les triangles, les pennants, les drapeaux, les W ou Wedge. ▶ Les triangles Les triangles sont les figures chartistes les plus connues. Les triangles coïncident avec des phases où le marché se cherche après avoir suivi une tendance bien identifiée pendant un certain temps. Les cours évoluent alors entre deux bornes assez larges au départ et qui vont en se réduisant. Cette surface d’évolution forme ainsi schématiquement un triangle. Les triangles peuvent être symétriques, descendants ou ascendants. Les triangles descendants ou ascendants diffèrent des triangles symétriques par leur forme, mais aussi par leur qualité prévisionnelle. Les triangles symétriques sont considérés comme des patterns de continuation sans que cela puisse néanmoins constituer une règle stricte (dans la pratique, on constate 30 à 40 % de cas contraires). Ils peuvent être haussiers ou baissiers selon le sens de la tendance qui prévalait avant que le triangle ne commence à se former. Si le sous-jacent était sur une tendance haussière avant que le triangle ne commence à se former, il s’agit d’un triangle haussier et inversement. En revanche, les triangles ascendants ou descendants sont des figures de continuation au sens strict. Les triangles ascendants sont des figures haussières, elles apparaissent donc après une phase de hausse du marché. Les triangles descendants sont des figures baissières, elles apparaissent donc après une phase de baisse du marché. Les triangles symétriques La figure ci-dessous présente un triangle symétrique haussier. Figure 9 : Exemple de triangle symétrique haussier Pour qu’une configuration graphique soit un triangle symétrique, il faut qu’elle respecte les trois caractéristiques suivantes : Résistance : On doit pouvoir tracer une ligne de résistance diagonale ou oblique de pente négative (droite AD dans notre figure). Support : On doit pouvoir tracer une ligne de support diagonale ou oblique de pente positive (droite passant par B dans notre figure). Symétrie : comme son nom l’indique, la forme du triangle est « symétrique », c’est-à-dire que les pentes des deux lignes de résistance et de support doivent être à peu près égales mais de signe opposé. La principale utilisation du triangle tient au signal de sortie qu’il révèle et à l’objectif de prix que l’on peut alors déduire, une fois la sortie effectuée : On appelle point de cassure, le point sur lequel le prix du CFD casse la résistance oblique (pour un triangle haussier), ou le point sur lequel le prix du CFD casse le support oblique (pour un triangle baissier). Ce point apparaît dans 60 à 70 % des cas, le prix du sous-jacent reprend alors la tendance qui prévalait avant la formation du triangle. Dans les cas contraires, c’est-à-dire lorsque la sortie du triangle s’effectue par le bas dans le cas d’un triangle haussier, ou par le haut dans le cas d’un triangle baissier, l’analyse s’arrête et le triangle était un faux signal. Notons aussi que pour que la sortie du triangle soit valable, il faut qu’elle ait lieu avant le dernier quart du triangle. En supposant que le point de cassure soit valable, et donc que le prix du CFD reprenne sa tendance, on peut alors prévoir le prix que le CFD doit maintenant atteindre. Pour cela, il suffit de reporter à partir du point de cassure, la hauteur du triangle à son début. Les triangles ascendants et descendants La figure ci-dessous présente maintenant un triangle ascendant. Figure 10 : Exemple de triangle ascendant Un triangle ascendant possède les mêmes caractéristiques qu’un triangle symétrique haussier à la différence que la ligne de résistance est horizontale. De même, un triangle descendant présentera les mêmes caractéristiques qu’un triangle symétrique baissier à la différence cette fois que la ligne de support sera horizontale. Une fois le point de cassure atteint, l’objectif de prix se détermine exactement de la même façon que pour le triangle symétrique, c’est-à-dire en reportant à partir du point de rupture, la hauteur du triangle à son début. ▶ Les Pennants Les pennants sont des patterns de continuation forts dérivés des triangles. Ils se forment également lorsque le prix d’un CFD interrompt sa tendance, entame une phase de consolidation et oscille entre des bornes de plus en plus étroites. Comme les triangles symétriques, les pennants peuvent être haussiers ou baissiers, dépendant de la tendance observée juste avant que le pennant commence à se former : Si le prix d’un CFD était sur une tendance haussière avant que le pennant commence à se former, alors il s’agit d’un pattern de continuation haussier. La figure ci-dessous présente un exemple de pennant haussier. À l’inverse, si le prix du CFD était sur une tendance baissière avant que le pennant commence à se former, alors il s’agit d’un pattern de continuation baissier. Figure 11 : Exemple de pennant Pour être un pennant la figure chartiste doit avoir les mêmes caractéristiques que les triangles symétriques : Résistance : Il existe une résistance diagonale (ou oblique) de pente négative (Droite AD sur notre figure). Support : Il existe un support diagonal (ou oblique) de pente positive (Droite passant par B sur notre figure). Symétrie : Comme pour les triangles symétriques, les lignes de supports et de résistances doivent avoir à peu près la même pente mais de signes opposés. La principale différence entre triangles symétriques et pennants est que ces derniers se forment habituellement sur une plus courte durée. De plus, les pennants apparaissent après un très fort mouvement haussier ou baissier. Enfin, les pennants sont généralement plus petits que les triangles symétriques pour une même tendance initiale avant la formation de la figure, ceci signifie que la hauteur du pennant sera plus petite que celle du triangle. Dans le cas d’un pennant, on va alors définir également celui-ci par son mât. Le mât identifie la tendance précédant la formation du pennant. Le mât couvre la distance qui va du point de départ de la tendance au point le plus haut du pennant (pour un pennant haussier, le point A sur notre figure), ou au point le plus bas du pennant (pour un pennant baissier). À partir du point de cassure, qui se définit de la même façon que pour un triangle, on peut alors prévoir le prix que le CFD doit maintenant atteindre, après avoir cassé le pennant et repris sa tendance. La différence est que la méthode change : pour un pennant, on reporte, à partir du point de cassure, la taille du mouvement de hausse précédant la consolidation. On peut dire aussi que l’on reporte la hauteur du mât. ▶ Les drapeaux Les drapeaux sont des patterns de continuation qui se forment lorsque le prix de l’instrument sous-jacent achève une tendance dominante et s’engage dans un canal parallèle (délimité dans notre exemple par les deux lignes parallèles passant respectivement par les points A et B). Comme les triangles ou les pennants, les drapeaux peuvent être haussiers ou baissiers, dépendant de la tendance observée avant que le drapeau ne commence à se former. Figure 12 : Exemple de drapeau Pour être un drapeau, la figure graphique doit avoir les trois caractéristiques suivantes : Résistance : On peut tracer une ligne de résistance diagonale de pente négative dans le cas d’un drapeau haussier et de pente positive dans le cas d’un drapeau baissier (droite AD sur notre figure) Support : On peut tracer une ligne de support diagonale de pente négative dans le cas d’un drapeau haussier et de pente positive dans le cas d’un drapeau baissier (droite passant par B sur notre figure) Parallélisme : Ces deux lignes de support et de résistance doivent être parallèles. Elles ont donc la même pente qui est négative dans le cas d’un drapeau haussier et positive dans le cas d’un drapeau baissier. Pour utiliser le drapeau et déterminer l’objectif de cours, on définit le mât et le point de cassure de la même façon que pour un pennant. L’objectif de cours s’obtient alors de la même façon en reportant la hauteur du mât à partir du point de cassure. ▶ Les W ou Wedge Pour finir avec les patterns de continuation, présentons les patterns en W ou Wedge. Ce sont également des patterns de continuation dérivés des triangles symétriques. Ils présentent exactement les mêmes caractéristiques. La seule différence est que le triangle symétrique observé est légèrement incliné : Vers le bas dans le cas d’un wedge haussier, c’est-à-dire intervenant après une tendance haussière. On parle alors de falling wedge ou encore de biseaux descendants. Dans ce cas, les lignes de support et de résistance sont toutes les deux de signes négatifs et l’angle qu’elles forment est de 45° Vers le haut dans le cas d’un wedge baissier, c’est-à-dire intervenant après une tendance baissière. On parle alors de rising wedge ou encore de biseaux ascendants. Dans ce cas, les lignes de support et de résistance sont toutes les deux de signe positif mais l’angle qu’elles forment est également de 45° Figure 13 : Exemple de pattern en W haussier Il n’existe a priori pas d’objectif technique particulier, mais l’on peut toujours reporter la taille du triangle à partir du point de cassure pour considérer un objectif minimum. ✓ Les patterns de renversement Abordons maintenant la question de patterns de renversement. Comme leur nom l’indique et par opposition aux patterns de continuation, il s’agit de figures techniques qui sont annonciatrices d’un changement de tendance. Comme pour les patterns de continuation, ces figures apparaissent à un moment où le marché se cherche après une forte tendance. Le marché se stabilise ou consolide, la différence est qu’ensuite la tendance reprend mais dans le sens opposé. Les patterns de renversement, lorsque vous saurez les reconnaître, vous aideront ainsi à clôturer vos positions à temps ou à éviter d’initier une position sur une tendance qui s’achève. Au contraire, ils vous signaleront que c’est la tendance inverse qu’il faut jouer ! Prenez votre temps et familiarisez-vous avec les patterns de renversement de prix suivants, ils appartiennent tous à la famille dite des tête-épaule : ▶ Double Sommet et Double Creux Le double sommet et le double creux sont des patterns de renversement qui se forment lorsque le prix de l’instrument sous-jacent d’un CFD teste deux fois une résistance ou un support, sans parvenir à le casser, et finit par partir dans la direction opposée : Le double sommet est un pattern de renversement baissier, il intervient après une tendance haussière. Comme le montre la figure ci-dessous, le prix du sous-jacent teste une résistance une première fois (ligne passant par A), revient sur un support (ligne BC) sur lequel il rebondit. Il teste alors une nouvelle fois la résistance A sans parvenir à la casser, la tendance baissière s’enclenche après que le support BC soit cassé. Le double creux est, inversement, un pattern de renversement haussier. Il intervient après une tendance baissière. L’évolution du prix du sous-jacent est inverse. Figure 14 : Double Sommet Le double creux et le double sommet se forment tous les deux normalement sur une longue période et présentent les trois caractéristiques suivantes : Résistance : La ligne de résistance est horizontale ou légèrement inclinée. Support : La ligne de support est horizontale ou légèrement inclinée. Parallélisme : Dans le cas de lignes de résistance et de support légèrement inclinées, ces deux lignes sont parallèles. Comme dans le cas des patterns de continuation, on va définir un point de cassure à partir duquel on pourra calculer un objectif de cours : Le point de cassure est donc le point sur lequel le prix du CFD vient casser le support dans le cas d’un double sommet, et la résistance dans le cas d’un double creux. Prévision du prix : on obtient l’objectif de cours en reportant sur le point de cassure, la distance qui sépare le support et la résistance. ▶ Triple Sommet et Triple Creux Le triple sommet et le triple creux sont en tous points identiques au double sommet et au double creux, à la différence que : Le prix du CFD vient tester trois fois la résistance et deux fois le support dans le cas d’un triple sommet. Inversement, le prix du CFD vient tester trois fois le support et deux fois la résistance dans le cas d’un triple creux. La figure ci-dessous présente un triple sommet dans le cas où le support et la résistance sont horizontaux. Figure 15 : Triple Sommet Pour fixer l’objectif de cours une fois que le support est cassé dans le cas d’un triple sommet, et que la résistance est cassée dans le cas d’un triple creux, on procède de la même façon qu’avec le double sommet et le double creux : on reporte au point de cassure la distance qui sépare le support de la résistance. ▶ Tête et épaules et Tête et épaules inversée Les tête et épaules Les figures en tête et épaules sont les figures chartistes les plus connues, car elles sont très facilement reconnaissables. Comme leur nom l’indique, ces figures font apparaître trois éléments : une tête et deux épaules ! La figure cidessous en présente une illustration. On remarque qu’une tête et épaules apparaît lorsque : Le prix d’un CFD touche une première résistance pour revenir (au point A sur la droite AC représentée sur notre graphique) vers un support D (formant la première épaule). Le prix du CFD rebondit sur ce support, franchit la résistance passant par les points A et C pour venir tester une deuxième résistance plus élevée passant par le point B. Le prix du CFD ne parvient pas à casser cette résistance et revient sur le support D, formant alors la tête. Le prix du CFD rebondit une dernière fois sur ce support, revient tester la première résistance A (ou C) sans parvenir cette fois à la casser. Le prix du CFD revient vers le support D, formant la deuxième épaule. Il casse ce support au point E (le point de cassure). Figure 16 : Tête et épaules On notera que la figure Tête et épaules est un pattern de renversement baissier. La tendance était haussière avant que la tête et épaules ne se forme, elle est baissière une fois que le prix du CFD est sorti de cette configuration. Comme dans le cas des double et triple sommets (qui sont aussi des patterns de renversement baissier), il est possible de déterminer un objectif de cours. Pour cela on reporte au point de cassure, la distance entre le support, encore appelé ligne de cou, et la résistance la plus élevée (la tête !) Nous avons présenté ici une figure Tête et épaules sur laquelle la ligne de cou et les résistances sont des lignes horizontales. Il est possible de trouver des figures Tête et épaules pour lesquelles la ligne de cou et les lignes de résistance sont légèrement obliques ou diagonales. Les têtes et épaules inversées Les têtes et épaules existent également en figure opposée. On parle alors de Tête et épaules inversée. Les têtes et épaules inversées sont des patterns de renversement haussier. La tendance est baissière avant que la figure n’apparaisse, elle est haussière ensuite. La figure ci-dessous présente une Tête et épaules inversée avec des lignes de résistance et une ligne de cou horizontales. Figure 17 : Tête et épaules inversée Conditions de validité des figures en tête et épaules ou en tête et épaules inversée. De nombreux traders débutants avec l’analyse technique sont souvent déçus de l’utilisation des têtes et épaules. Les objectifs ne sont pas atteints ou bien le renversement de tendance promis n’a finalement pas lieu et est rapidement avorté. Ceci tient surtout au fait que ces traders voient des têtes et épaules partout ! Si, dans la pratique, les têtes et épaules ne peuvent pas être aussi nettes et symétriques que sur nos figures, il existe certaines conditions essentielles que la figure doit respecter pour être valide et donc utilisable pour se fixer des objectifs de cours sur lesquels appuyer vos trades : Nous avons dit que les lignes de résistances et la ligne de cou peuvent être légèrement obliques ou diagonales. Légèrement veut dire que la pente ne doit pas être supérieure à 10. Autrement dit, il faut savoir rejeter une figure qui ressemble à une tête et épaules mais avec une ligne de cou beaucoup trop penchée ! Comme leur nom l’indique, les figures tête et épaules doivent faire apparaître une véritable tête et deux véritables épaules. On vérifiera que les deux épaules sont à peu près identiques en largeur et en hauteur. Plus techniquement, la ligne de cou et la première ligne de résistance doivent être plus ou moins parallèles. De même, la tête doit sortir des épaules ! Elle doit donc bien entendu être plus grande mais aussi respecter un certain équilibre. On considère qu’une tête doit être une fois et demie à deux fois plus grande que les épaules. Enfin, il existe une dernière condition importante, dont nous n’avons pas parlé jusqu’à présent pour les patterns et qui concerne les volumes traités. Le volume doit être particulièrement important lorsque la ligne de cou est rompue. Au contraire, le volume doit être relativement faible lors de la formation de la tête. E. Les principaux indicateurs techniques Une fois que la lecture des graphiques a été assimilée, nous pouvons nous pencher sur quelques indicateurs plus techniques constituant des bases solides pour vous aider à prendre de bonnes positions d’achat et de vente. Les indicateurs sont en fait des calculs généralement mathématiques dont les résultats, représentés sous forme de courbes, servent à anticiper l’évolution future du cours d’une valeur. Ils ne donnent évidemment pas des informations complètement fiables tout le temps, et doivent être utilisés en complément des autres informations à votre disposition. Les indicateurs techniques peuvent être perçus comme les interprètes des performances des instruments sous-jacents des CFD. Ils examinent les informations du prix et les traduisent en signaux simples à lire permettant ainsi à l’investisseur de pouvoir déterminer le bon moment pour acheter ou pour vendre. ✓ Les indicateurs de tendance ▶ Les moyennes mobiles Les moyennes mobiles sont des indicateurs très utilisés dans l’analyse technique. Elles indiquent la valeur moyenne du cours du sous-jacent d’un CFD ou de tout autre actif sur une période donnée. Avec les moyennes mobiles, il est alors possible d’anticiper plus facilement les fluctuations des cours. Attention, les moyennes mobiles, comme tout autre indicateur, ne donnent pas des indications fiables en toutes occasions. Elles doivent donc être utilisées en complément des autres informations à votre disposition. Il existe sept moyennes mobiles différentes mais nous ne traiterons ici que les plus courantes : la moyenne mobile simple et la moyenne mobile exponentielle. Moyenne mobile simple Lorsque l’on utilise une moyenne mobile simple, il s’agit en fait de calculer la moyenne mobile arithmétique des cours du prix de clôture du sous-jacent du CFD sur un total de n périodes choisies. Ainsi, en considérant une périodicité journalière et un nombre de périodes n = 10, la moyenne mobile (qui correspond donc à un prix moyen) sera égale, pour une date donnée, à la somme des cours de clôture de l’instrument sous-traité lors des dix derniers jours, divisée par 10. Ce calcul est ensuite répété à chaque nouvelle période. La moyenne mobile ne pourra donc être calculée qu’à partir de la dixième période. La moyenne mobile d’un instrument est généralement représentée graphiquement par une ligne continue évoluant en temps réel sur le graphique du CFD en question. La moyenne mobile simple constitue donc un consensus des anticipations des investisseurs au cours des n jours précédents : si le cours du CFD est supérieur à sa moyenne mobile simple, cela signifie que les anticipations actuelles des investisseurs, qui sont contenues dans le prix du CFD, sont supérieures à leurs anticipations moyennes des n jours précédents ; inversement si le cours du CFD est inférieur à sa moyenne mobile simple, cela implique que les anticipations actuelles des investisseurs sont revues à la baisse par rapport à leurs anticipations moyennes des n jours précédents. Ainsi, l’évolution du prix d’un CFD par rapport à sa moyenne mobile peut constituer un bon signal d’achat ou de vente : lorsque le cours d’un CFD croise sa moyenne mobile par le bas, c’est-à-dire lorsque le cours du CFD passe au-dessus de sa moyenne mobile, ceci implique que les anticipations des investisseurs sont revues à la hausse. Cela constitue un bon signal d’achat ; inversement, si le cours du CFD croise sa moyenne mobile par le haut, c’est-à-dire lorsque le cours du CFD passe en-dessous de sa moyenne mobile, ceci signale une révision à la baisse des anticipations : c’est un signal de vente. Certains logiciels décèlent automatiquement ces signaux d’achat/vente et peuvent être utilisés en complément des plates-formes de trading. En utilisant cet indicateur, vous « collerez » toujours aux tendances du marché. Par contre, le risque est de prendre position trop tardivement sur le marché et de se priver du même coup de plus-values potentielles. Ceci est surtout vrai pour des moyennes mobiles sur de courtes périodes qui ne décèlent pas de vraies tendances à long terme. Le graphique ci-après représente le cours du CFD BNP Paribas coté sur l’Euronext Paris en données journalières avec une moyenne mobile simple sur 30 périodes (soit sur 30 jours). On remarque bien que lorsque la courbe du CFD (courbe noire) croise la courbe de la moyenne mobile (courbe grise) cela représente des signaux d’achat et de vente pertinents. En revanche, on peut également constater que ces signaux sont légèrement en retard par rapport à l’évolution du cours du sous-jacent. Si l’utilisation de la moyenne mobile permet donc de limiter les risques d’erreur, elle ne permet pas systématiquement d’acheter ou de vendre à un prix optimal. Graphique 19 : Moyenne mobile simple à 30 jours. CFD sur BNP Paribas sur données journalières Source : SaxoTrader En fait, l’utilisation des moyennes mobiles peut vous donner de faux signaux d’achat et de vente, c’est notamment le cas lorsqu’elles sont utilisées sur des petites périodes. De par sa définition, la moyenne mobile simple agit également comme un lisseur des données. Elle permet surtout une meilleure visualisation des tendances sur un graphique, notamment des tendances à long terme. La moyenne mobile indique les tendances d’évolution du cours du sous-jacent sur le long terme. Lorsque cette ligne de tendance se retourne, il s’agit d’un signal qui peut s’avérer très rentable sur le long terme ! Vous l’aurez compris, il peut être dangereux d’utiliser les moyennes mobiles sur des très courtes périodes. Plus la période est courte plus est importante la probabilité que les signaux d’achat et de vente soient faux. La moyenne mobile exponentielle Contrairement à la moyenne mobile simple qui donne une importance équivalente aux cours de clôture des n périodes précédentes, la moyenne mobile exponentielle est une moyenne pondérée de ces n cours de clôture. Ainsi, les cours les plus anciens sont affectés d’un coefficient inférieur aux cours récents. Il s’agit donc essentiellement de choisir le type de pondération que l’on souhaite appliquer. La méthode est la suivante : sur un total de 100 %, l’investisseur décide du poids p1 qu’il va donner au cours de clôture du jour. Le pourcentage restant (soit p2 = 100 % – p1) va être multiplié à la moyenne mobile exponentielle de la veille. Ces deux résultats sont ensuite additionnés pour donner la moyenne mobile exponentielle. Reste à déterminer le pourcentage p1 à choisir. Pour cela, on retient en général la formule suivante : p1 = 2 / (périodes + 1 ) Ainsi, pour une période de 4 jours par exemple, on aura : p1 = 2 / (4 + 1) = 0,4 soit 40 % On peut en déduire le pourcentage à appliquer à la moyenne mobile exponentielle de la veille, i.e. p2 = (1 – 0,4) = 0,6 soit 60 % Pour finir, on aura donc : moyenne mobile exponentielle = 0,4* clôture + 0,6* moyenne mobile exponentielle de la veille. Un grand nombre d’investisseurs préfère d’ailleurs se servir du nombre de périodes dans le calcul de la moyenne mobile exponentielle. Ainsi, en reprenant l’exemple ci-dessus, les investisseurs parleront d’une moyenne mobile exponentielle à 4 jours. Les interprétations de la moyenne mobile exponentielle sont en tous points identiques à celles de la moyenne mobile simple. Il dépend donc de vous de choisir le poids que vous voulez donner aux informations passées. ▶ Les Bandes de Bollinger Ce sont des indicateurs de tendances qui furent nommés d’après le nom de leur créateur, Föhn Bollinger. Ils indiquent à la fois la direction et la volatilité d’un CFD. Le principe de base des bandes de Bollinger est de considérer que les prix évoluent entre des « bandes » qui correspondent à des moyennes mobiles. On choisit en général la moyenne mobile exponentielle à 20 jours, qui constituera la « bande centrale », la « bande du dessus » sera alors calculée en ajoutant à la bande centrale deux fois l’écart-type sur 20 jours du sous-jacent et la « bande du dessous » sera, quant à elle, calculée en soustrayant deux fois ce même écarttype à la bande du milieu. L’écart type étant une mesure de la volatilité d’un cours, cela signifie que plus les bandes sont rapprochées, plus la volatilité du cours est faible et donc que les prix sont contenus. Plus les bandes sont écartées, plus la volatilité est forte et les prix fluctuent de façon importante. L’utilisation des bandes de Bollinger permet également d’anticiper les variations futures des prix : en effet, on considère que lorsqu’un cours atteint la bande inférieure (ou supérieure), il est très probable qu’il atteigne la bande supérieure (ou inférieure) par la suite. Lorsque les cours atteignent les bandes extrêmes, cela constitue de bons signaux d’achat/vente ; sachant qu’une contraction des bandes signale une baisse de la volatilité, on considère aussi généralement qu’elle signale la fin d’une tendance. Dans ce cas, les bandes de Bollinger peuvent être utilisées comme des supports et des résistances valables sur plusieurs jours. Attention néanmoins, ces supports et ces résistances ne sont pas valables longtemps car une contraction des bandes est souvent aussi annonciatrice d’une variation brusque à venir (dans un avenir plus ou moins proche) des cours. Inversement, l’élargissement des bandes de Bollinger confirme l’existence d’une tendance. Les bandes ne peuvent alors plus être utilisées comme des supports et des résistances au-delà d’une journée. Il faut plutôt utiliser la largeur de la bande comme une indication que la tendance va se poursuivre ; consécutivement, lorsque les cours dépassent les bandes de façon significative, il s’agit d’un signal de poursuite de la tendance en cours. En revanche, lorsque des creux ou des sommets apparaissent à l’extérieur des bandes, suivi de creux ou de sommets à l’intérieur des bandes, c’est un signe d’un prochain retournement de tendance. Le graphique ci-après présente les bandes de Bollinger sur le CFD sur BNP Paribas. Nous retenons des données journalières et demandons à notre plateforme de trading de calculer les bandes de Bollinger en retenant la moyenne mobile exponentielle sur 20 jours. Graphique 20 : Bandes de Bollinger. CFD sur BNP Paribas Source : SaxoTrader Notons cependant que les bandes de Bollinger, comme les moyennes mobiles ou tout autre indicateur, ne donnent pas d’indication réellement fiable si elles ne sont pas utilisées en complément d’autres indicateurs. ✓ Les indicateurs oscillateurs Comme leurs noms l’indiquent, les indicateurs oscillateurs évoluent en fonction des fluctuations du prix du sous-jacent sur lequel ils sont calculés. Les indicateurs oscillateurs peuvent vous aider à mesurer l’ampleur et la solidité de la tendance. Ils peuvent vous aider à détecter un affaiblissement de celle-ci et à anticiper son retournement. Nous allons vous présenter maintenant rapidement six de ces indicateurs, ceux que vous serez très certainement amené à rencontrer sur les plates-formes de trading et peut-être à utiliser. Dans la pratique, nous vous conseillons d’utiliser au moins l’un de ces indicateurs (celui que vous préférez) en complément de l’utilisation des moyennes mobiles ou des bandes de Bollinger. ▶ Le Momentum Le Momentum est un indicateur utilisé pour mesurer la vitesse de variation des prix d’un actif au cours d’une période définie. Cet indicateur se présente sous la forme d’un ratio comparant le dernier cours de clôture disponible pour le sousjacent que vous traitez à celui d’il y a n périodes. Les périodes prises en compte par le Momentum peuvent varier de 1 à 200 jours. Néanmoins, les périodes les plus utilisées restent les périodes de 12 jours et 25 jours. Le Momentum à 12 jours est d’ailleurs considéré comme un indicateur particulièrement pertinent dans l’analyse des zones de surachats/surventes à court et moyen terme : on considère que plus le Momentum est élevé, plus le CFD est suracheté, et inversement lorsque le Momentum est bas ; on peut donc utiliser également le Momentum comme un outil permettant de signaler les moments propices à l’achat (lorsque le Momentum marque un pic vers le bas puis se retourne) ou à la vente (pic vers le haut et retournement). Cependant, lorsqu’un pic apparaît, il est fortement conseillé de ne prendre des positions qu’après confirmation de la hausse ou de la baisse. Le graphique ci-après présente dans sa partie haute l’évolution du CFD sur Thomson en données quotidiennes ainsi que sa moyenne mobile simple sur 12 jours et dans sa partie basse le Momentum à 12 jours du CFD sur Thomson. Graphique 21 : Le Momentum à 12 jours du CFD Thomson en données journalières Source : SaxoTrader La comparaison des signaux d’achat et de vente donnés d’un côté par le Momentum et de l’autre par les moyennes mobiles est assez intéressante : on remarquera tout d’abord que, contrairement à la moyenne mobile, le Momentum est légèrement en avance par rapport aux variations de la valeur Thomson. C’est donc un meilleur indicateur avancé des retournements de tendance ; néanmoins, on remarque qu’utilisé seul, le Momentum peut donner aussi de faux signaux. D’où l’intérêt de le coupler à un autre indicateur et aussi d’attendre une validation du retournement de la tendance. Dans notre exemple, l’utilisation de la moyenne mobile à 12 jours était très appropriée. Pour les deux signaux de vente que nous avons mis en évidence, la moyenne mobile vient ensuite confirmer l’inversion de la tendance. Une position short sur le CFD Thomson aurait été particulièrement payante. En revanche, nos trois signaux d’achat ne sont pas réellement confirmés ensuite par les moyennes mobiles et ne donnent pas non plus lieu à un réel rebond durable du CFD Thomson. Dans ce cas, il aurait plutôt fallu s’abstenir de mettre en place une position longue. Au total, il ne s’agit donc pas d’acheter ou de vendre dès qu’un signal d’achat ou de vente apparaît mais d’être très attentif à l’évolution du marché et de scruter un éventuel retournement de la tendance. Il est donc conseillé d’attendre que ce mouvement se confirme avant d’ouvrir ou de clôturer une position. ▶ Le taux de change (Rate Of Change – ROC) L’analyse du ROC est en tous points identiques à celle du Momentum, à cela près que si le Momentum se présente sous forme de ratio, le ROC se présente soit sous forme de points (il s’agit dans ce cas de mesurer simplement la différence entre le cours de clôture du jour et le cours de clôture d’il y a n périodes), soit sous forme de pourcentage. Pour comprendre le mode de fonctionnement et l’utilisation optimale du ROC, il vous suffit de vous référer à ce qui a été dit sur le Momentum. Comme vous pouvez le constater ci-après, le graphique du ROC se présente sous une forme identique à celui du Momentum. Les remarques énoncées ci-dessus après analyse du Momentum sont également valables dans l’étude du graphique du ROC et doivent donc être considérées. Le graphique ci-dessous présente le ROC à 12 jours toujours pour le CFD Thomson et sur la même période. Nous remarquons que la courbe du ROC ressemble très fortement à la courbe du Momentum sur 12 jours et donne donc les mêmes signaux d’achat et de vente. Graphique 22 : ROC 12 jours sur le CFD Thomson. Source : SaxoTrader ▶ L’Indice de canal pour contrats à terme (Commodity Channel Indice – CCI) Développé par Donald Lambert, le CCI est un indicateur qui permet d’évaluer le sentiment actuel du marché, haussier, baissier, hésitant… Comme les deux indicateurs précédents, la représentation graphique du CCI donne de bonnes indications sur les zones de surachat ou de survente. La formule de calcul du CCI est assez complexe, et sans grand intérêt car il est préprogrammé sur la plupart des plates-formes de trading. On retiendra surtout que le niveau CCI est lié à la moyenne des cours passés du sous-jacent et aux écarts par rapport à cette moyenne, soit à sa volatilité. Ainsi, si la moyenne des cours passés s’accroît, le CCI va s’accroître également et il le fera d’autant plus rapidement que la volatilité, c’est-à-dire les écarts à la moyenne, sont importants. Et inversement… Pour simplifier, on peut considérer que le CCI mesure la variation du cours d’un CFD autour de sa moyenne statistique des n dernières périodes. Il s’agit donc d’un oscillateur dont la valeur varie généralement entre – 200 et + 200. L’interprétation et l’utilisation du CCI peuvent se résumer par les points suivants : lorsque le CCI marque un pic au-dessus de 200, les cours sont anormalement élevés. Le Momentum touche à sa fin, nous sommes en zone de surachat, le prix du CFD va très probablement reculer et il est donc intéressant de vendre et vice versa lorsque le CCI atteint des valeurs basses (inférieures à – 200) ; le CCI annonce une divergence lorsqu’il ne parvient pas à franchir ses hauts (ou ses bas) précédents alors que les cours, eux, atteignent de nouveaux hauts (ou bas). Cette divergence indique probablement un changement de tendance à venir, et constitue donc aussi un bon indicateur d’achat ou de vente. Notons que les niveaux de 200 et -200 ne sont pas immuables. Vous pouvez décider de considérer qu’il y a un signal de vente (d’achat) dès que le CCI dépasse 100 ou 150 par exemple (-100 ou -150). Attention, néanmoins, abaisser le seuil déclencheur des signaux d’achat et de vente augmente la probabilité que le signal soit faux. Inversement, fixer le seuil trop haut en valeur absolue peut conduire à manquer de vrais signaux ! Graphique 23 : CCI à 12 jours sur le CFD Thomson Source : SaxoTrader Le graphique ci-dessus présente dans sa partie basse le CCI sur 12 jours de notre CFD Thomson. Il propose toujours, dans sa partie haute, l’évolution du prix du CFD Thomson ainsi que sa moyenne mobile sur 12 jours. À droite de la courbe du CCI vous pouvez observer les deux niveaux principaux sur l’axe des ordonnées sont – 220 et + 300. Les interprétations du CCI sont ici globalement confirmées : dès que le CCI marque un pic cassant le niveau des + 200, alors le cours de la valeur sous-jacente se déprécie généralement dans les jours qui suivent (sauf dans le dernier cas). Inversement, lorsque le CCI recule en dessous de – 200, le cours repart dans une phase haussière ; on remarquera néanmoins une fois encore, que le CCI est un indicateur légèrement avancé et que l’ampleur et la durée de la hausse ou de la baisse qu’il signale sont variables, et indépendantes du niveau atteint par le CCI lorsqu’il dépasse les bornes ; on remarquera aussi que le CCI est, dans notre exemple, particulièrement pertinent lorsqu’il est utilisé comme indicateur de divergence. En couplant l’analyse du CCI à celle du prix du CFD, il a ainsi été possible de mettre en évidence un changement de tendance, que le seul CCI ne révélait pas ! au total, il est donc conseillé d’attendre que les tendances se confirment avant de prendre une position et surtout de coupler l’utilisation du CCI avec un autre indicateur. ▶ Le MACD (Moyenne mobile convergence divergence) Les convergence et divergence de moyennes mobiles (MACD) sont un indicateur oscillant développé par Gerald Appel. Comme les autres indicateurs, il permet d’anticiper les changements de tendances. Le MACD est basé sur le calcul de la différence entre deux moyennes mobiles exponentielles de périodes distinctes, en général celle à 12 jours diminuée de celle à 26 jours. Le résultat est donc une valeur oscillant autour d’une ligne zéro, ce qui nous permet d’effectuer l’analyse suivante : si le MACD est positif (la moyenne mobile à 12 jours est supérieure à celle à 26 jours), cela est significatif d’un mouvement haussier ; si le MACD est négatif, cela est significatif d’un mouvement baissier. On compare alors cette fonction avec sa propre moyenne mobile exponentielle à 9 jours (attention, il s’agit de la moyenne mobile du MACD à 9 jours, et non de celle du cours du CFD !) en superposant ces deux courbes sur le même graphique. La courbe du MACD à 9 jours est appelée ligne de « signal » ou de « déclenchement » : lorsque cette ligne croise la courbe du MACD, cela indique généralement que le MACD va converger vers la ligne zéro, c’est-à-dire que la moyenne mobile à 12 jours va être égale à celle à 26 jours ; ainsi, lorsque le MACD passe au-dessus de cette ligne, cela constitue un signal d’achat et lorsque le MACD passe en-dessous, c’est un signal de vente. Ces informations peuvent également être matérialisées par un système de flèches achat/vente, selon le logiciel de trading que vous utilisez. Graphique 24 : MACD. CFD Thomson Source : SaxoTrader Le graphique ci-dessous présente le MACD 12,26 jours et la ligne de signal du MACD sur le CFD Thomson. Les informations fournies par les croisements de ces deux courbes (les signaux d’achat/vente) sont ici confirmées dans la pratique : lorsque la tendance est haussière, le MACD est bien supérieur à 0 et inversement ; lorsque la ligne de signal croise le MACD par le haut, cela est bien suivi d’une baisse du prix du CFD, il s’agit bien d’un signal de vente ; inversement, lorsque la ligne de signal croise le MACD par le bas, on assiste ensuite à une hausse du prix du CFD. On remarquera que les limites de l’utilisation du MACD sont relativement similaires à celles des moyennes mobiles. C’est logique puisque le MACD est construit à partir de moyennes mobiles. C’est alors un indicateur retardé : les signaux d’achat (de vente) apparaissent légèrement après que le cours du CFD commence à progresser (à reculer). L’avantage par rapport aux moyennes mobiles simples est que le MACD donne beaucoup moins de faux signaux ! Son utilisation combinée à celle d’un indicateur avancé, comme le Momentum, le ROE ou le CCI, peut alors être particulièrement efficace. ▶ L’Indice de force relatif (Relative Strength Indice – RSI) Le RSI est un indicateur très populaire qui permet de suivre l’évolution du cours d’un CFD. Cet indicateur prend en compte les moyennes des variations baissières et les moyennes des variations haussières des n dernières périodes, afin de générer un oscillateur de suivi de prix qui s’échelonne entre 0 et 100. Les RSI les plus pertinents sont les RSI à 9 jours, 14 jours et 15 jours. Il est fortement déconseillé de se servir du RSI pour des périodes plus courtes car cela rend cet indicateur très volatil et donne de faux signaux. La principale utilisation du RSI réside dans l’identification d’éventuelles « divergences » à venir (il est en cela un indicateur avancé). Une divergence est une décorrélation entre la tendance du cours et celle d’un indicateur associé. Un tel phénomène est généralement annonciateur d’un retournement imminent du marché, il est donc important de savoir l’identifier ! Avec le RSI, on considère que les divergences se produisent quand les prix effectuent un nouveau haut (ou bas) qui n’est pas confirmé par un nouveau haut (ou bas) sur le RSI. En plus de l’identification des divergences à venir, le RSI a d’autres applications : si le RSI forme un pic au-dessus de 70 (ou un creux au-dessous de 30), il est très probable que le cours du CFD en question se déprécie fortement (ou s’apprécie fortement) par la suite ; quand le RSI se retourne et dépasse un récent pic ou tombe plus bas qu’un récent creux, cela indique généralement une cassure prochaine (le cours du CFD va sortir du tunnel support/résistance). Le graphique ci-après se divise, tout comme les graphiques vus précédemment, en deux parties : la partie supérieure représente le cours du CFD Thomson en données journalières ; la partie inférieure correspond à la courbe du RSI (ici, le RSI à 14 jours). On remarque l’existence de deux lignes horizontales sur la courbe du RSI. Celles-ci sont situées aux valeurs de 70 et 30 et marquent les seuils dont nous avons parlé plus haut. Ainsi, on vérifie sur ce graphique que : lorsque le RSI marque un pic au-dessus de 70, le cours du CFD Thomson connaît une tendance baissière par la suite ; lorsque le RSI marque un creux au-dessous de 30, le cours du CFD tend à croître peu après. Graphique 25 : RSI sur le CFD Thomson Source : SaxoTrader F. Conclusion et remarques sur l’analyse technique Nous en avons fini avec cette présentation des différents outils d’analyse technique. Nous vous avons présenté ici les principes de base. Sachez que l’analyse technique pourrait faire l’objet d’un ouvrage entier et qu’il faut du temps pour se familiariser et savoir utiliser efficacement les différents outils qu’elle propose. Si vous décidez d’ores et déjà de choisir l’analyse technique comme la principale analyse sous-tendant vos décisions de trading, nous vous conseillons de bien vous souvenir des remarques suivantes : les indicateurs techniques et les analyses graphiques peuvent vous permettre d’anticiper des variations de prix et vous aider à déterminer les moments propices aussi bien pour acheter que pour vendre. Néanmoins, les signaux d’achat et de vente qu’ils génèrent ne sont pas infaillibles, et encore plus lorsqu’ils sont mal utilisés. pour trader avec succès à partir de l’analyse technique et mettre toutes les chances de votre côté, il faut utiliser plusieurs indicateurs et n’utiliser que ceux dont on a bien compris le fonctionnement et pour lesquels on a pu observer qu’ils étaient effectivement pertinents dans la majorité des cas. En respectant cette double consigne vous augmenterez votre potentiel de gain, tout en limitant de manière significative vos risques de perte ! Pour conclure, même si vous vous sentez déjà un adepte de l’analyse technique, nous vous conseillons aussi de la coupler avec une analyse fondamentale de l’évolution des cours. Comme nous allons le voir dans les pages qui suivent, le prix d’un CFD va être largement influencé par l’environnement économique, et surtout il n’est pas indépendant des caractéristiques du sous-jacent sur lequel il porte ! Au final, lorsque les signaux techniques sont invalidés, c’est souvent parce que les fondamentaux ont repris le dessus ! 2 L’ANALYSE FONDAMENTALE Par opposition à l’analyse technique qui se base sur une analyse des évolutions passées des prix, l’analyse fondamentale va chercher à collecter, analyser et interpréter toutes les informations financières et économiques susceptibles d’avoir une influence sur les prix des actifs financiers et donc des sous-jacents des CFD. Si la méthode est totalement différente, l’objectif de l’analyse fondamentale reste le même que celui de l’analyse technique : il s’agit de pouvoir anticiper le mieux possible l’évolution future des cours. L’analyse fondamentale peut être microéconomique ou macroéconomique : dans le premier cas, une façon d’appréhender l’analyse fondamentale est de considérer qu’elle cherche à évaluer la valeur intrinsèque de tout actif financier. Pour les actions, l’analyse fondamentale microéconomique, va se placer au niveau de l’entreprise. Puisqu’une action représente une part du capital d’une entreprise, il s’agit bien de savoir quelle est la valeur de cette entreprise, et quels sont les facteurs susceptibles de la faire évoluer. L’analyse fondamentale microéconomique est donc particulièrement utile pour les traders de CFD sur actions ; dans le second cas, il s’agit surtout d’analyser et de prévoir les évolutions de la conjoncture économique d’un pays ou d’une zone et de mesurer ensuite les implications de ces évolutions pour chacune des classes d’actifs financiers. L’analyse fondamentale macroéconomique va surtout chercher à anticiper les évolutions des marchés financiers pris dans leur ensemble. Elle se révèle ainsi particulièrement utile pour les traders de CFD sur les indices boursiers, sur les matières premières ou encore le Forex. Ceci ne signifie pas pour autant que les traders de CFD sur actions doivent l’ignorer. N’oublions pas qu’un indice boursier représente un panier d’actions. Si c’est l’ensemble du marché action qui est orienté à la baisse, il y a de fortes chances pour que le prix de l’action sur laquelle vous traitez le soit aussi ! On l’aura compris, que l’analyse soit microéconomique ou macroéconomique, il s’agit dans les deux cas, de déterminer ce qui, fondamentalement, fait bouger le prix d’un actif financier. Le prix d’un actif financier, quelle que soit sa nature (actions, obligations, matières premières, devises…) va être déterminé par la confrontation entre l’offre et la demande pour cet actif à un moment donné. Autrement dit, l’analyse fondamentale va chercher à déterminer les facteurs qui influencent l’offre et la demande, pour un actif ou une classe d’actifs. Avant d’analyser ces facteurs, rappelons rapidement comment les évolutions de l’offre ou de la demande pour un actif financier impactent son prix. A. Comment expliquer le prix d’un CFD ? : retour sur l’équilibre offre/demande L’analyse fondamentale a pour habitude de représenter graphiquement l’offre et la demande dans un graphique où les quantités sont portées en abscisse et les prix en ordonnée : la demande est représentée par une courbe décroissante. Ce qui signifie que la quantité demandée (à l’achat) pour un actif tend à s’accroître à mesure que son prix recule ; l’offre est représentée par une courbe croissante. Ce qui signifie inversement que la quantité d’un actif offerte (à la vente) sur le marché s’accroît à mesure que son prix augmente ; le prix de l’actif à tout moment du temps est donc déterminé par le point d’intersection de ces deux courbes, comme le présente le graphique cidessous. Graphique 26 : Équilibre offre/demande et détermination du prix d’un actif financier Sachant que le prix d’un CFD évolue en continu sur le marché, ceci signifie donc qu’offre et demande d’un actif à un prix donné, varient également continuellement. Le tableau ci-dessous, résume comment les modifications de l’offre et/ou de la demande conduisent à une modification du prix d’un CFD. Tableau n° 16 : Impact d’une variation de l’offre et de la demande sur le prix d’un CFD Vous l’avez compris, l’offre et la demande ont des effets importants sur l’évolution des prix des CFD. Nous allons maintenant observer les facteurs principaux qui provoquent ces changements. B. L’analyse microéconomique : Introduction à l’analyse financière7 L’analyse microéconomique s’adresse surtout au trader de CFD sur actions de moyen et long terme. Elle est même indispensable pour déterminer si un CFD sur action offre un potentiel de gain ou présente au contraire un risque de perte important. Le trader sur CFD de court terme ne doit pas l’ignorer pour autant. Mettre en place un trade sur un CFD le jour où l’entreprise dont l’action est le sous-jacent publie ses résultats peut s’avérer dangereux ! ✓ Savoir lire les documents comptables Avant toute tentative d’estimation de la vraie valeur d’une entreprise, il est nécessaire de savoir lire les principaux documents comptables que les sociétés sont dans l’obligation de produire. C’est dans ces documents que vous trouverez une grande partie des informations nécessaires à vos prises de décisions de trading sur CFD. Il existe deux principaux documents comptables, le bilan et le compte de résultat que nous allons brièvement vous présenter maintenant. On retiendra que les entreprises cotées sur les marchés boursiers sont obligées de publier ces documents tous les trimestres. Le bilan (balance sheet en anglais) présente de façon synthétique les ressources dont disposent une entreprise et la façon dont elles sont financées. Cette présentation vaut pour une date donnée, généralement à la fin de l’année fiscale ou à la fin d’un trimestre. Le bilan est un document comptable en partie double, présenté généralement sous forme de tableau : on recense à l’actif (la colonne de gauche), l’ensemble des ressources ou des actifs de l’entreprise, c’est-à-dire tout ce qui lui appartient (contrats, brevets, stocks, machines, terrains, immeubles, créances…) ; on recense au passif (la colonne de droite), l’ensemble des engagements de l’entreprise vis-à-vis de tiers. C’est-à-dire tout ce qu’elle doit (le capital social dû aux actionnaires – les fonds propres –, les crédits obtenus auprès des banques, les autres dettes, les bénéfices qu’elle n’a pas encore distribués et que l’on appelle réserves…) ; la somme des postes de chacune de ces deux colonnes doit être identique. Si une différence survient, elle constitue le bénéfice ou la perte de l’entreprise. Si l’actif est supérieur au passif, il s’agit d’un bénéfice : ce que l’entreprise possède est supérieur à ce qu’elle doit. Si l’actif est inférieur au passif, il s’agit d’une perte. Tout investisseur sérieux doit ainsi savoir lire le bilan d’une entreprise, car ce document lui donnera tous les renseignements sur la façon dont l’entreprise s’est organisée pour dégager un bénéfice positif, créer de la valeur, ce qui se transformera pour lui en dividendes et en plus-values boursières. L’analyse du bilan est un travail fastidieux, qui rebute de nombreux traders sur CFD ou sur actions. Mais pas d’inquiétude, il n’est pas utile que vous rentriez dans le détail de chacune des lignes du bilan. C’est la mission des analystes financiers, qui travaillent d’ailleurs peut-être pour votre courtier et qui sont donc là pour vous ! Il vous suffit alors juste de savoir repérer et analyser les postes les plus importants et les plus sensibles. Le tableau ci-dessous présente un bilan simplifié qui met justement en évidence ces principaux postes. Tableau 17 : Les principaux postes du bilan comptable ACTIF (= ACTIF ÉCONOMIQUE) PASSIF (=CAPITAUX INVESTIS) Actifs immobilisés Capitaux propres – Immobilisations corporelles (terrains, immeubles…) – Capitaux apportés à la création de l’entreprise par les actionnaires lors d’augmentations de capital – Immobilisations incorporelles (frais de R&D, brevets, fonds de commerce…) – Immobilisations financières (participations, avances et acomptes, prêts…) – Bénéfices mis en réserve : capitaux laissés par les actionnaires à disposition de la société Besoins en fonds de roulement (BFR) Ressources financières – BFR d’exploitation = Stocks (matières premières, marchandises, produits et travaux en cours, produits finis) (+) créances d’exploitation (encours clients, avances et acomptes versés sur commandes à des fournisseurs…) ( – ) dettes d’exploitation (dettes fournisseurs, dettes fiscales et sociales, avances sur commandes reçues de clients…) ou endettement net – Dettes bancaires et financières (obligations, prêts et comptes courants des actionnaires) à moyen et long termes – (+) engagements de crédit-bail – (+) ressources de trésorerie court terme (escompte, concours bancaires…) –(–) placements financiers (valeurs mobilières de placement) (valeurs – BFR hors exploitation = l’inclassable non récurrent – Disponible (comptes caisse et banque) Le compte de résultat (income statement en anglais) analyse, comme son nom l’indique, le résultat de l’activité de l’entreprise pendant une certaine période, appelée exercice. En général l’exercice est d’une année ou d’un trimestre : le compte de résultat liste les différents produits (revenus) et charges (dépenses) de l’entreprise intervenus durant l’exercice. Par différence entre les produits et les charges, et après prise en compte des amortissements et des provisions, le compte de résultat fait apparaître le bénéfice ou la perte de l’exercice ; par comparaison au bilan qui présente une photographie à un moment donné du temps, le compte de résultat présente ce qui s’est passé entre deux bilans. Ces deux documents sont complémentaires. Si le compte de résultat fait apparaître un bénéfice, celui-ci ira pour partie aux actionnaires sous forme de dividendes et le reste sera mis en réserve dans les comptes de l’entreprise. Cette partie sera inscrite dans le bilan où elle augmentera les fonds propres. En revanche, si le compte de résultat fait apparaître une perte, celle-ci sera également inscrite dans le bilan mais viendra diminuer les fonds propres. Le tableau ci-dessous présente le compte de résultat d’une société fictive. On remarquera que le résultat net qui apparaît en bas du tableau n’est pas le seul élément important à observer. Le compte de résultat présente des soldes intermédiaires importants qui permettent de comprendre comment le bénéfice (ou la perte) a été affecté ! Tableau 18 : Les principaux soldes du compte de résultat Production vendue (Ventes, Chiffres d’affaires) + Production stockée = Production ( – ) Consommation de matières premières ( – ) Autres consommations externes ( – ) Frais de personnel (masse salariale) ( – ) Impôts et taxes ( – ) Dotations aux provisions sur stocks et comptes clients = Excédent brut d’exploitation (EBE) ( – ) Dotations aux amortissements et variations des provisions sur actifs immobilisés = Résultat d’exploitation ( – ) Charges financières nettes des produits financiers = Résultat courant (+) résultat exceptionnel ( – ) Impôt sur les sociétés = Résultat Net ( – ) Dividendes = Résultat mis en réserve (au passif du bilan) ✓ Les grands indicateurs comptables et financiers à connaître Il existe un certain nombre d’indicateurs comptables et financiers qu’il est nécessaire que vous connaissiez et que vous sachiez interpréter. En effet, ceux-ci vous seront d’une aide précieuse dans vos choix d’investissement ou de trading sur CFD actions. Ces indicateurs sont soit extraits directement des documents comptables que nous venons de présenter soit calculés à partir des informations fournies par ces derniers et à partir des caractéristiques propres à l’action sousjacente du CFD (prix, capitalisation boursière…). Ils sont aussi à la base des modèles d’évaluation que nous allons présenter plus loin. Nous vous présentons ici ces principaux indicateurs que nous regroupons en quatre catégories : les indicateurs de gestion, les indicateurs financiers de base, les indicateurs de rentabilité, les multiples. ▶ Les indicateurs de gestion La valeur ajoutée : la valeur ajoutée permet de mesurer la richesse créée par une entreprise. Elle est calculée en soustrayant au chiffre d’affaires toutes les dépenses que l’entreprise a dû effectuer pour assurer son activité. Les cash flows ou flux de trésorerie, permettent d’évaluer comment l’entreprise est capable de générer des liquidités. On parle aussi de marge brute d’autofinancement ou de capacité d’autofinancement. Le terme de cash flow est relativement vague et vous pouvez en trouver plusieurs définitions dans la littérature financière. Les cash flows restent néanmoins un indicateur très important à surveiller, notamment pour les entreprises endettées. Il s’agit en effet d’évaluer si l’entreprise est capable de générer suffisamment de liquidités ou de trésorerie pour faire face au paiement de ses charges d’intérêt d’une part et pour autofinancer ensuite sa croissance ou la poursuite de son activité. Les analystes financiers ont pour habitude de décomposer les cash flows en trois catégories. Le cash flow provenant des activités opérationnelles : il est égal au résultat net qui figure dans le compte de résultat auquel on ajoute les dotations aux amortissements. Le cash flow provenant des activités d’investissement et le cash flow provenant des activités de financement. Au côté de ces trois cash flows, les analystes accordent aussi une importance très forte au free cash flow, celui-ci est égal à l’excédent brut d’exploitation (qui figure dans le compte de résultat) duquel on déduit la variation du besoin en fonds de roulement, les impôts et les investissements. Comme nous le verrons plus loin, les free cash flow sont ensuite utilisés pour évaluer la valeur totale d’une entreprise et donc celle de son cours de bourse ! Le besoin en fonds de roulement (BFR) que nous avons présenté dans notre description du bilan est aussi un important indicateur de gestion à suivre. Il permet d’évaluer le décalage au niveau des comptes entre le moment où l’entreprise paie ses fournisseurs et celui où elle est payée par ses clients. Dans l’absolu, il est préférable que le BFR soit le plus faible possible ! ▶ Les indicateurs financiers de base Les indicateurs qui suivent sont fondamentaux pour analyser la valeur d’une entreprise, qu’elle soit cotée ou non. Comme c’est le cas des free cash flows, certains d’entre eux sont ensuite utilisés dans les modèles d’évaluation boursière. Voici une liste et une rapide définition de ces principaux indicateurs. La liquidité : nous avons longuement évoqué la question de la liquidité des CFD dans les parties précédentes. La question est de savoir comment l’évaluer concrètement. Un bon indicateur de la liquidité d’une action ou d’un CFD est de considérer le flottant, c’est-à-dire la part des actions qui est détenue dans une logique purement financière et qui est susceptible d’être achetée ou vendue à n’importe qu’elle moment. On oppose le flottant au non flottant qui est détenu pour d’autres raisons (contrôle de la société, attachement familial). Le bénéfice net par action (BPA) : (EPS ou earning per share en anglais). Il est égal au résultat net de l’entreprise divisé par le nombre total d’actions en circulation. Il mesure ainsi l’enrichissement théorique de l’actionnaire rapporté à une action pendant l’année. Théorique car, nous l’avons vu, le bénéfice net revient en totalité aux actionnaires même s’il n’est que partiellement distribué. Le dividende par action (DPA) : il correspond à la partie du bénéfice net de l’année passée qui est distribué aux actionnaires, divisée par le nombre total d’actions en circulation. Le rendement de l’action (dividend yield) : c’est le rapport entre le dernier dividende versé et le cours de l’action. Ainsi, si une action A cote aujourd’hui 150 € sur le marché et que le dernier DPA versé par l’entreprise était de 3 €, le rendement de l’action est de 2 %. Ceci correspond aussi au rendement de votre investissement sur l’année à venir, si le cours de l’action reste stable et si l’entreprise verse l’an prochain le même dividende. Le taux de distribution (pay-out ratio en anglais) : c’est le pourcentage du bénéfice de l’exercice distribué sous forme de dividendes. Il se calcule en rapportant le montant des dividendes nets au bénéfice net, au titre du même exercice ou encore en divisant le DPA par le BPA : si ce taux est supérieur à 100 %, cela signifie que l’entreprise distribue plus que son bénéfice et donc qu’elle puise dans ses réserves. Ceci revient aussi à dire que le taux de distribution des années précédentes était donc inférieur à 100 %, l’entreprise ne distribuait pas l’ensemble des bénéfices ; si le taux de distribution est en revanche proche de zéro, ceci implique que l’entreprise réinvestit l’ensemble de ses bénéfices pour assurer son autofinancement. Si vous basez votre décision d’investissement sur ce ratio, soyez sûr d’avoir bien compris ce qu’il implique. En effet, plus le taux de distribution sera important, plus la croissance future des résultats sera faible car l’entreprise aura moins de fonds à investir. C’est aussi grâce à ce taux que l’on peut distinguer les valeurs de croissance des valeurs de rendement. Les valeurs de croissance distribuent peu de dividendes, se servant de la quasi-totalité des bénéfices pour financer la croissance future de leur activité. Inversement, les valeurs de rendement sont celles des entreprises arrivées à maturité qui distribuent donc une fraction de plus en plus importante de leurs bénéfices. La capitalisation boursière : c’est la valeur boursière des capitaux propres de l’entreprise. Elle est égale au nombre total d’actions multiplié par le cours de bourse. Les capitaux propres par action (ou encore actif net par action). En divisant les capitaux propres inscrits au passif du bilan de l’entreprise par le nombre d’actions, on compare ainsi la valeur boursière de l’entreprise à sa valeur comptable. La valeur de l’entreprise (VE) ou EV pour Enterprise Value en anglais. Il s’agit de la valeur boursière des capitaux propres (soit la capitalisation boursière) à laquelle on ajoute la valeur de l’endettement net de l’entreprise que l’on trouve au passif du bilan de l’entreprise. La structure financière de l’entreprise (ou levier financier, gearing ou leverage en anglais) : il s’agit ici de mesurer comment est financé l’actif économique de l’entreprise. Celui-ci est-il financé plus par dettes ou par capitaux propres ? Pour le savoir, on divise l’endettement net par les capitaux propres qui figurent tous les deux au passif du bilan. ▶ Les indicateurs de rentabilité Le taux de rentabilité économique (ROCE en anglais pour return on capital employed) va mesurer la rentabilité de l’actif économique. Il est égal au résultat d’exploitation (auquel on soustrait l’impôt sur les sociétés) divisé par l’actif économique de l’entreprise (soit la somme des postes de l’actif du bilan). Le taux de rentabilité des capitaux propres (ROE en anglais pour return on equity). Ce taux mesure, comme son nom l’indique, la rentabilité des capitaux propres apportés par les actionnaires. Il est égal au résultat net divisé par les capitaux propres inscrits au passif de l’entreprise. En reprenant les définitions de l’actif économique, du résultat d’exploitation et du résultat net, on remarquera alors que le taux de rentabilité des capitaux propres et le taux de rentabilité économique sont égaux si l’endettement de l’entreprise est nul. En revanche, le ROE sera supérieur au ROCE lorsque l’entreprise est endettée. On comprend alors que la structure financière de l’entreprise, telle que nous l’avons définie, a un effet non neutre sur le taux de rentabilité des capitaux propres. Le taux de rentabilité exigé par l’actionnaire : la notion de taux de rentabilité exigé par l’actionnaire est issue de la théorie du MEDAF (pour modèle d’évaluation des actifs financiers) qui stipule que les actionnaires demandent à percevoir une rémunération de leurs actions égale au taux de l’argent sans risque auquel s’ajoute une prime de risque. Celle-ci correspond au risque du marché de l’action. On comprend logiquement que plus le risque de marché de l’action (soit en grande partie sa volatilité) est important, plus la rentabilité exigée par les actionnaires va être importante. Il s’agit bien effectivement de rémunérer le risque. Le taux de rentabilité effectivement obtenu par l’actionnaire : il est souvent différent du taux exigé. Il est égal à la rémunération liée au versement du dividende auquel s’ajoute la variation du cours de bourse sur la période de détention de celle-ci, rapporté à la valeur de l’action à la date d’achat. ▶ Les multiples Les multiples sont des indicateurs très importants qui permettent aux investisseurs et aux traders de faire des comparaisons entre différents investissements (actions) qu’ils jugent comparables. Il existe deux types de multiples : Ceux qui permettent d’apprécier la valeur boursière des capitaux propres (l’entreprise est-elle sur ou sous évaluée par les marchés ?) Ceux qui permettent de mesurer le niveau de valorisation de l’actif économique dans son ensemble, soit de la VE. Dans ce cas, on ne prend pas en compte la structure financière de l’entreprise telle que nous l’avons définie plus haut. Les multiples les plus utilisés sont les suivants : Le multiple des capitaux propres ou PBR (price to book). Ce ratio mesure le rapport entre la valeur de marché et la valeur comptable des capitaux propres. On peut l’obtenir de deux façons : En divisant le cours boursier par les capitaux propres par action (définis plus haut). En divisant la capitalisation boursière par les capitaux propres comptables (ceux qui sont inscrits au passif du bilan). Le multiple du résultat d’exploitation. Il est égal à la valeur de l’actif économique, telle que calculée par l’indicateur VE, divisée par le résultat d’exploitation que l’on trouve dans le compte de résultat de l’entreprise. Le multiple du résultat d’exploitation exprime ainsi la valeur de l’actif économique sur la base du nombre d’années de bénéfices d’exploitation. En effet, une société dont l’actif économique est de 100 et dont le résultat d’exploitation est de 20 sera achetée 5 fois son bénéfice d’exploitation. Le PER (Price Earning Ratio). Cet indicateur est le plus simple et le plus utilisé par les investisseurs. Il rapporte le cours de bourse de l’action au bénéfice net par action. Il existe en fait trois PER : Le PER de l’année passée pour le calcul duquel on rapporte le cours actuel de l’action au bénéfice de l’exercice de l’année précédente. Le PER de l’année en cours, on rapporte ici toujours le cours actuel de l’action au bénéfice anticipé pour l’année en cours. Le PER de l’année suivante, on rapporte toujours le cours actuel de l’action au bénéfice anticipé cette fois-ci (par le consensus des analystes) pour l’année suivante. Le PER nous dit aussi combien d’années de résultat on achète lorsque l’on investit sur une action. En effet, considérons une action dont le PER est de 10. Si les bénéfices restent constants, cela signifie que l’investisseur devra attendre 10 ans pour récupérer son investissement initial sous forme de bénéfices. Le PER est ainsi considéré comme un bon indicateur de la cherté relative d’une action. Plus celui-ci est élevé plus l’action paraît chère puisqu’il faut attendre plus longtemps pour récupérer son investissement. On apportera néanmoins une nuance. Le PER sera d’autant plus élevé que le taux de croissance des bénéfices par action est élevé et inversement. Ainsi, si le taux de croissance des bénéfices est positif, il faudra moins de temps que ne l’indique le PER pour récupérer son investissement. L’action qui paraît alors à première vue chère parce qu’elle présente un PER élevé, ne l’est finalement pas. Et inversement dans le cas d’une action dont le taux de croissance des bénéfices serait nul. C’est pour cette raison qu’un certain nombre d’investisseurs s’intéressent alors au PEG (price earning growth) qui est obtenu en divisant le PER par le taux de croissance moyen des bénéfices sur plusieurs années. On considérera alors qu’une valeur est chère lorsque son PEG est supérieur à 1, et inversement. Le multiple du chiffre d’affaires. On évalue ici l’entreprise en comparant la valeur de l’entreprise (VE) au chiffre d’affaires. Le multiple du chiffre d’affaires est donc égal à VE/Ventes. ✓ Les trois méthodes d’évaluation financière : un rapide aperçu La pratique de l’évaluation vise à aboutir à une valorisation des actions et/ou à une valeur des capitaux propres de l’entreprise. En comparant cette valorisation au cours effectivement observé sur les marchés boursiers, vous pouvez alors prendre vos décisions de trading et d’investissement en toute connaissance de cause. Assez logiquement, vous vous positionnerez « long » sur les actions dont la valeur sur le marché est inférieure à celle donnée par les modèles et inversement. Ces modèles de valorisation pourront aussi vous apporter une aide précieuse pour définir vos objectifs et votre plan de trading. Il existe trois grandes méthodes d’évaluation : l’évaluation par la méthode des Free Cash Flow ou méthode DCF, la méthode des multiples, l’approche patrimoniale. Ces trois méthodes présentent chacune des avantages et des inconvénients. Comme nous allons le voir, les méthodes d’évaluation donnent des résultats qui ne sont pas immuables et qui dépendent beaucoup des hypothèses posées. En fait, ces trois méthodes sont surtout complémentaires. En tant que traders sur CFD ou tout simplement investisseur, vous n’avez en général pas à effectuer vous-même ces valorisations. Ce sont les analystes qui s’en chargent. Vous devez néanmoins être averti des difficultés liées à ces différentes méthodes que nous vous présentons maintenant. ▶ L’évaluation par les flux de trésorerie disponibles ou méthode DCF La méthode DCF, pour discount cash flow, cherche à évaluer la valeur économique (VE) d’une entreprise à partir de l’actualisation des flux futurs de trésorerie disponible (ou free cash flow ou FCF). On a alors avec k le taux d’actualisation. Sachant, comme nous l’avons vu précédemment, que : VE = Capitalisation boursière + endettement net. Une fois la valeur économique de l’entreprise évaluée, la capitalisation boursière théorique est alors simplement obtenue en soustrayant l’endettement net. En divisant cette capitalisation boursière théorique par le nombre d’actions, on obtient alors la valeur théorique de l’action qu’il suffit ainsi de comparer à la valeur effectivement observée sur le marché. Ceci paraît relativement simple de prime abord, néanmoins, dans la réalité, cette pratique d’évaluation est plus compliquée et peut surtout donner différents résultats selon les hypothèses qui auront été posées. Pour s’en convaincre il suffit de reprendre la formule de valorisation. La formule suppose une estimation des FCF futurs sur un horizon infini. Dans la pratique, les analystes estiment les FCF sur un horizon donné fini et supposent ensuite que la valeur économique de l’entreprise atteint une valeur constante. On appelle cette valeur, valeur terminale ou finale (VT). L’horizon fini dépasse rarement 7 à 8 années. Au-delà, on considère en effet que les prévisions ne sont plus pertinentes. On a alors : On comprend alors que le résultat de la valorisation va déjà dépendre de l’horizon retenu, de la valeur terminale choisie mais aussi de l’ensemble des FCF intermédiaires qui auront été estimés : En reprenant la définition des FCF, il s’agit alors pour chaque période future d’estimer l’excédent brut d’exploitation, la variation du BFR, les investissements nets et les impôts que payera l’entreprise. Pour la valeur finale, il s’agit ensuite d’estimer la valeur totale de l’actif économique. La prévision est un art difficile, et on comprend aussi pourquoi le résultat obtenu va être largement dépendant des prévisions qui auront été faites. En effet, les différentes composantes des FCF sont des éléments à part entière qui peuvent aussi être difficiles à prévoir et à évaluer. Une autre source d’incertitude et de variation du résultat obtenu tient au taux d’actualisation adéquat à retenir. Celui-ci est généralement le coût moyen pondéré du capital (CMPC ou WACC en anglais pour Weigting average cost of capital). Le CMPC représente le taux de rentabilité exigé par l’ensemble des pourvoyeurs de fonds (actionnaires et créanciers). Toute la difficulté vient de l’estimation pratique de ce taux. ▶ La méthode des multiples Comme son nom l’indique, cette méthode repose sur les indicateurs dits multiples que nous avons présentés plus haut. Rappelons que ces multiples permettent d’évaluer la cherté relative ou non du prix auquel on achète une société, soit finalement du prix auquel on achète une action. Avec les multiples, on rapporte alors la valeur économique de la société, ou la valeur boursière de la société, à ses bénéfices, son excédent brut d’exploitation, son chiffre d’affaires… Nous avons vu que plus ces multiples étaient élevés, plus, en apparence, le prix de l’action ou de la société paraît cher. En apparence seulement, car le niveau des multiples peut dépendre d’un grand nombre de facteurs. On retiendra que : une société en croissance ne présente pas les mêmes multiples qu’une société mature. Le niveau des multiples sera d’autant plus important que le taux de croissance de l’activité de l’entreprise (mesuré par la croissance du CA, des bénéfices…) est élevé ; le niveau des multiples est aussi largement dépendant du risque attaché à l’activité ou au secteur d’activité de l’entreprise. Les multiples sont d’autant plus faibles que le risque, lui, est élevé ; enfin, les multiples sont d’autant plus élevés que les taux d’intérêt sont faibles. Autrement dit, une entreprise peut paraître peu chère à un moment donné du temps par rapport à une date antérieure, sans que ceci soit réellement le cas, notamment si les taux d’intérêt ont fortement augmenté sur la période. La méthode des multiples est une méthode essentiellement comparative. Pour l’entreprise que l’on souhaite évaluer, il s’agit de construire un échantillon d’entreprises comparables : mêmes caractéristiques sectorielles, mais aussi mêmes caractéristiques dites d’exploitation. C’est-à-dire avec des niveaux de rentabilité économique, de croissance attendue, de risques opérationnels…, qui soient comparables. Une fois cet échantillon construit, il suffit alors de comparer les multiples de la société que l’on souhaite évaluer à ceux des autres sociétés de l’échantillon ainsi qu’au multiple moyen ou médian de l’échantillon. Les comparaisons des multiples entre eux vous permettent de repérer les sociétés qui sont les moins chères et peuvent ainsi vous aider à décider lorsque vous hésitez entre plusieurs valeurs. Une stratégie de trading de moyen terme pourrait ainsi consister à se positionner long sur les sociétés qui présentent les multiples les plus faibles et court sur celles qui présentent les multiples les plus élevés. Dans ce cas, on suppose, en effet, que ces multiples doivent converger vers le multiple moyen ou médian. La comparaison du multiple de la société que vous souhaitez évaluer au multiple moyen ou médian de l’échantillon vous aide alors à déterminer quelle devrait être le vrai prix, c’est-à-dire la vraie valeur de la société, donc de l’action sur laquelle vous souhaitez intervenir. Prenons un exemple pour mieux comprendre : supposons que l’action Total cote actuellement 39,5 € et que le bénéfice estimé pour l’année 2009 soit de 6 €, ceci nous donne un PER 2009 de 6,58 (= 39,5/6). Supposons maintenant que le PER 2009 moyen pour les valeurs pétrolières intégrées comme Total soit de 7 ; le PER de Total est inférieur au PER moyen de l’échantillon. La valeur Total paraît ainsi sous-évaluée par rapport à ses « concurrents ». Sa vraie valeur, estimée sur la base du PER moyen devrait ainsi être de 6 € (le bénéfice estimé pour 2009) * 7 (le PER moyen de l’échantillon) = 42 € !! Attention cependant, L’hypothèse sous-jacente de cette méthode est qu’il n’y a « aucune raison » pour que des sociétés qui ont « exactement » les mêmes caractéristiques aient des prix différents, lorsque ceux-ci sont évalués sur la base des multiples. On comprend donc très vite la limite de cette méthode. Il est effectivement très rare que plusieurs sociétés présentent exactement les mêmes caractéristiques. Ainsi, avant de vous baser sur la méthode des multiples pour fonder vos décisions de trading, assurez-vous qu’il n’existe effectivement « aucune raison » pour que les multiples soient différents. ▶ L’approche patrimoniale L’approche patrimoniale est certainement la plus fastidieuse mais c’est aussi la plus simple. Elle revient à évaluer concrètement et séparément les différents actifs et passifs de l’entreprise et à en faire la somme algébrique. On parle alors de réévaluation de l’actif net ou encore de somme des parties (Sum of the part en anglais). Pourquoi une telle méthode alors même que les entreprises publient périodiquement leur bilan ? Derrière cette méthode réside en fait l’idée vraie que les valeurs comptables, c’est-à-dire celles figurant dans le bilan, sont souvent différentes de la valeur réelle des actifs et des engagements de l’entreprise. Ceci peut être lié à des raisons de normes comptables, fiscales ou historiques, ou encore tout simplement parce que la valeur de certains actifs ou engagements sont difficiles à évaluer. On peut notamment citer tous les actifs incorporels. Avant d’exposer pratiquement la méthode patrimoniale, rappelons que : l’actif du bilan = Actifs immobilisés + Besoin en fonds de roulement (BFR), le passif du bilan = Capitaux propres + Endettement net. Puisque, in fine, il s’agit d’évaluer la valeur boursière des capitaux propres de l’entreprise, la méthode patrimoniale va donc consister : à reprendre et évaluer tout d’abord chaque ligne de l’actif du bilan, c’est-àdire toutes les immobilisations (corporelles, incorporelles, et financières), et toutes les composantes du besoin en fonds de roulement. On obtient alors un actif réévalué, à évaluer ensuite l’endettement net, soit toutes les dettes bancaires et financières à moyen et long terme, tous les engagements de crédit-bail, toutes les ressources de trésorerie à court terme, tous les placements financiers et enfin toutes les disponibilités en liquidités, en soustrayant l’endettement net réévalué à l’actif réévalué on obtient alors tout simplement la valeur réévaluée des capitaux propres que l’on compare ensuite à la valeur boursière observée sur le marché, c’est-à-dire à la capitalisation boursière de l’entreprise. On comprend donc que le principal problème de cette méthode réside dans l’évaluation même de chacun des actifs et passifs. Autrement dit, quelle valeur retenir pour quel actif ? on cherchera alors tout d’abord à savoir s’il existe une valeur de marché pour l’actif ou l’engagement que l’on cherche à évaluer. Cette valeur, qui simplifie la méthode, correspond à ce que l’on pourrait retirer d’un bien en le vendant ; lorsqu’il n’existe pas de valeur de marché, ce qui est notamment le cas des actifs incorporels, l’exercice est beaucoup plus délicat et l’évaluation devient beaucoup plus subjective. Pour conclure cette partie sur les modèles d’évaluation, nous retiendrons surtout qu’il n’existe pas une méthode qui soit meilleure qu’une autre. Le choix de la méthode va surtout dépendre de l’entreprise que l’on cherche à évaluer. Utiliser la méthode des multiples pour évaluer la valeur d’une société qui n’a peu ou pas de concurrents est par exemple peu approprié. Utiliser l’approche patrimoniale pour évaluer une société dont l’essentiel des actifs est incorporel, l’est tout autant. Enfin, utiliser la méthode DCF pour évaluer une petite société dont les dirigeants communiquent peu sur leur stratégie future peut être tout aussi dangereux. Mais, comme nous l’évoquions au début de ce chapitre, ce sont les analystes financiers qui effectueront ce travail de valorisation pour vous. En pratique, vous allez être les destinataires d’un grand nombre de recherches et de valorisations effectuées par ces analystes. Pour chacune des valeurs étudiées, les analystes donnent une recommandation à l’achat ou à la vente ou neutre. Nous vous conseillons alors de ne pas vous fonder uniquement sur les recommandations d’un seul analyste. Il ne s’agit pas de lire l’ensemble des études fournies sur une entreprise par toutes les sociétés de courtage, mais bien de sélectionner deux ou trois analystes dont vous aurez aussi pu auparavant apprécier la pertinence des recommandations. Une fois votre choix effectué, veillez ensuite à bien comprendre les hypothèses sous-jacentes que posent les analystes pour leurs estimations. Ce travail vous paraîtra difficile au départ, mais avec le temps et l’expérience vous pourrez vous forger votre propre opinion sur les recommandations données par les analystes. ✓ Les facteurs influençant le prix d’un CFD sur action Maintenant que vous êtes capable de lire les documents comptables d’une entreprise, d’en extraire les informations nécessaires pour calculer les principaux indicateurs fondamentaux et que vous comprenez comment sont construits les modèles d’évaluation, vous êtes armé pour repérer les facteurs fondamentaux microéconomiques qui vont influencer au jour le jour le prix d’un CFD sur action. Ces facteurs sont nombreux. Toute information qui va modifier sensiblement les paramètres des modèles de valorisation ou des indicateurs va donner lieu à une réaction immédiate du prix sur le marché en impactant l’offre et/ou la demande. Ces informations peuvent être très variées, par exemple : les publications de résultats d’entreprises sont évidemment les premiers facteurs influençant les prix des actions. Lorsqu’une entreprise cotée publie des résultats trimestriels meilleurs que ceux attendus, la demande augmente et le prix de la valeur sous-jacente également. Et inversement… plus que les annonces de résultats, ce qui importe aussi ce sont les prévisions et les plans stratégiques que communiquent les entreprises. Par exemple, une entreprise qui revoit à la baisse son chiffre d’affaires pour l’année en cours sera sanctionnée par les marchés, et inversement… plus généralement, toute nouvelle, qu’elle soit vraie ou qu’il s’agisse d’une simple rumeur, sur l’activité de l’entreprise (nouveau contrat, nouvelle acquisition, plan de licenciement…) va avoir un impact sur l’offre et la demande et donc sur les prix. L’analyse fondamentale microéconomique est essentielle pour les traders de CFD sur actions, notamment pour les traders de moyen et long terme. Elle ne doit pas cependant être négligée par les traders de court terme. Il est maintenant temps de passer à l’analyse macroéconomique, car bien évidemment la bonne santé des entreprises n’est pas indépendante du contexte économique et financier global. C. L’analyse macroéconomique au quotidien : l’importance des annonces économiques Les prix déterminés sur les marchés financiers en général et sur les marchés actions en particulier dépendent d’un grand nombre de facteurs parmi lesquels les évolutions économiques jouent un rôle primordial. On se doute bien que le prix d’une action ne sera pas le même selon que l’on est en période de croissance ou de récession économique. Une croissance économique plus forte, c’est davantage d’activité, plus de chiffres d’affaires et normalement plus de bénéfices pour les entreprises, et inversement… Il existe ainsi un vieux proverbe connu des traders professionnels : « la marée haute fait flotter tous les bateaux », ce qui signifie que sur un marché haussier, la plupart des actions augmentent parce que le marché et l’économie globale prospèrent. D’autre part, cela signifie aussi que sur un marché baissier, la plupart des actions chutent parce que le marché et l’économie en général régressent. Comment alors prendre en compte, au quotidien, les évolutions macroéconomiques ? L’un des moteurs principaux derrière les marchés actions et indices est la publication quotidienne des annonces et des indicateurs économiques qui déterminent la confiance générale des marchés et la santé des différentes économies dans les diverses régions du monde. Ces indicateurs économiques aident les autorités politiques et économiques dans leur prise de décision, mais ils sont particulièrement suivis par les intervenants sur les marchés financiers. Ainsi, avant toute chose, un trader doit prendre connaissance chaque matin des indicateurs qui vont être publiés dans la journée. Ceux-ci vont conditionner sa journée de trading et ce, même s’il est un adepte de l’analyse technique. ✓ Le calendrier des indicateurs économiques : comment l’interpréter ? Voici à titre d’exemple, dans le Tableau 3, le calendrier des annonces économiques de la journée du 25 février 2011. Ce type de calendrier est disponible dans la presse spécialisée, mais aussi généralement sur votre plateforme de trading. C’est un service que votre courtier, s’il est bon, met à votre disposition. Tableau 19 : Calendrier des indicateurs économiques du 25 février 2011 Source : SaxoTrader En observant ce tableau, vous remarquerez que pour chaque indicateur, en plus du pays concerné, le calendrier vous annonce : l’heure de publication de l’indicateur. Prenez soin de vérifier s’il s’agit d’un horaire GMT ou si, au contraire, votre courtier a pris la peine de l’adapter à votre propre fuseau horaire ; la période pour laquelle l’indicateur est publié. Nous verrons plus loin que les indicateurs peuvent avoir une périodicité hebdomadaire, mensuelle, trimestrielle ou annuelle ; la valeur de l’indicateur pour la période précédente et la prévision pour la période attendue. Cette prévision est généralement celle du consensus. Ceci signifie que c’est une moyenne des prévisions faites par un ensemble d’économistes qui travaillent pour des institutions différentes. Certains calendriers vous proposent également l’anticipation la plus haute et l’anticipation la plus basse ; la pertinence de l’indicateur. Cette information n’est en revanche pas proposée systématiquement alors qu’elle est primordiale (voir plus loin). Une fois que vous disposez d’un calendrier fiable, il s’agit de savoir l’interpréter et d’essayer d’anticiper quelle peut être la réaction des marchés à la publication des indicateurs. Pour cela, on retiendra trois principes de base. ▶ Principe de base numéro 1 Les indicateurs économiques n’influencent pas tous de la même façon les marchés financiers. Certains sont plus pertinents que d’autres. La pertinence de l’indicateur est donc une information essentielle ! Si jamais votre courtier ne vous propose pas cette information, pas d’inquiétude, vous trouverez plus loin dans ce livre, une définition de l’ensemble des indicateurs et une indication sur leur pertinence. Le graphique ci-dessous présente l’évolution du CFD sur l’indice CAC 40 en fréquence 1 minute sur la journée du 15 février 2011. Alors même que le CAC 40 est un indice représentatif du marché français on remarque clairement que la publication de la statistique américaine sur la vente au détail hors automobile a une pertinence et donc un impact beaucoup plus fort que la publication du PIB du 4e trimestre pour l’ensemble de la zone euro ! Graphique 27 : Réaction des marchés financiers à des indicateurs économiques de pertinences différentes On retiendra pour le moment que les indicateurs les plus importants sont les statistiques américaines, les indicateurs les plus « avancés » et les décisions des banques centrales. ▶ Principe de base numéro 2 Plus que le résultat de l’annonce en lui-même, ce qui importe c’est la variation par rapport à la donnée précédente et l’écart par rapport au consensus. On retiendra le vieil adage « achetez la rumeur, vendez la nouvelle ! ». En effet, le prix observé à un moment donné sur le marché reflète toute l’information disponible et donc aussi les anticipations des intervenants. Le consensus des économistes qui vous est fourni dans les calendriers est donc déjà largement pris en compte par le marché au moment de la publication de l’indicateur. Ainsi, plus la publication de celui-ci sera « surprenante », plus la réaction du marché sera forte ! En couplant le principe de base numéro 1 et le principe de base numéro 2, vous imaginerez aisément l’ampleur de la réaction du marché si une statistique particulièrement pertinente est publiée à un niveau bien différent de celui attendu par le consensus ! Le graphique ci-dessous vous présente une très bonne illustration du principe de base numéro 2. Il présente l’évolution du CFD sur l’indice SP 500, en fréquence 1 minute pour les journées du 18 et du 19 janvier 2011. On retrouve l’impact très fort de la publication du nombre de nouvelles maisons construites aux ÉtatsUnis. Au-delà de la pertinence de l’indicateur, c’est aussi l’important décalage par rapport au consensus qui a fortement impacté le marché. En revanche, la publication de l’indice Empire Manufacturing a eu un impact relativement faible non seulement parce que l’indice est un peu moins pertinent mais surtout parce qu’elle était relativement en ligne avec le consensus et offrait peu de variation par rapport à la dernière publication. Graphique 28 : Réaction des marchés financiers à un indicateur présentant un écart par rapport au consensus ▶ Principe de base numéro 3 L’impact des statistiques pertinentes est immédiat et la volatilité s’accroît généralement au moment de la publication. Le plus souvent, en effet, le marché évolue à la seconde même de la publication des statistiques. Celle-ci peut alors donner de très bonnes opportunités pour mettre en place des trades gagnants. Nous vous présenterons dans le dernier chapitre de cet ouvrage des stratégies de trading basées sur les annonces économiques. Pour le moment, mentionnons déjà qu’il faut donc agir très rapidement si l’on souhaite profiter au maximum du mouvement impulsé par les publications d’indicateurs économiques. Parfois, l’annonce de certains résultats déclenche même des retournements complets de tendance. Nous vous invitons cependant à attendre l’annonce du chiffre et à observer la tendance qui se dessine avant de prendre position… mais n’attendez pas trop non plus ! En général, si vous souhaitez profiter de l’annonce, 30 secondes d’attente vous permettront d’être dans la bonne tendance. Attention, ceci est très variable selon l’importance de la surprise provoquée par l’annonce et lorsque cette surprise est importante, ces trente secondes de délai vous priveront forcément d’une grosse partie des plusvalues potentielles sur le mouvement. Une autre solution peut alors consister à laisser passer le mouvement pour profiter de la correction liée notamment aux prises de bénéfices après l’annonce. Le graphique ci-dessous, qui présente de nouveau la réaction du marché à la publication du PIB américain, illustre très bien le principe de base numéro 3. Graphique 29 : Publication des indicateurs économiques et volatilité des marchés financiers ✓ Connaître et reconnaître les indicateurs pertinents En observant les calendriers, vous pourrez remarquer que les indicateurs portent sur un éventail très varié de statistiques économiques ou autres événements majeurs. Par exemple, les calendriers peuvent faire référence à : des décisions sur les taux directeurs des banques nationales ; des discours des présidents des différentes banques mondiales ; des statistiques sur le chômage ; des statistiques sur la balance commerciale ; des statistiques sur la production industrielle / manufacturière ; des statistiques sur le PIB des différentes zones économiques ; des indicateurs de confiance des consommateurs/entrepreneurs. Comment classer et hiérarchiser ces indicateurs et ces événements ? Les économistes ont pour habitude de distinguer quatre grandes catégories d’indicateurs et d’événements : les indicateurs d’offre ; les indicateurs de demande ; les indicateurs d’emploi ; les indicateurs monétaires ou financiers et d’inflation. Nous vous présentons ci-dessous ces grandes catégories et vous proposerons ensuite des tableaux détaillés des indicateurs disponibles pour les États-Unis et la zone euro. ▶ Les indicateurs d’offre Les indicateurs d’offre permettent de préciser la quantité de biens et services produite dans une économie durant une période passée. Ces indicateurs sont calculés et publiés par les offices statistiques nationaux. Les indicateurs les plus significatifs sont : le produit intérieur brut. Il est publié trimestriellement et mesure la croissance économique de la zone considérée au trimestre précédent ; la production industrielle et la production manufacturière qui sont publiées mensuellement. Le taux d’utilisation des capacités de production est publié en même temps que la production industrielle ; il donne une bonne indication des tensions présentes ou non au sein de l’appareil productif. Le PIB et la production industrielle sont très importants mais ont une capacité prédictive relativement faible. C’est pourquoi sont publiés également parallèlement des indicateurs constitués à base d’enquêtes qui visent à cerner de manière plus actuelle le cycle de production et ses évolutions. Il s’agit : des indices d’activité des directeurs d’achat ; des indices d’activité des FED régionales (Regional Federal Reserves) aux États-Unis ; des indicateurs avancés ; des indices de confiance des entreprises (Indice IFO en Allemagne, Indice du climat des affaires et de confiance des entreprises en France). Parmi ces indicateurs, les indices d’activité des directeurs d’achat sont sans aucun doute les plus importants et les plus pertinents. Ceci tient au fait : qu’ils ont une capacité prédictive très forte : ils sont très corrélés avec les autres indicateurs d’offre et surtout ils sont les premiers disponibles, publiés pour le mois n la première semaine du mois n + 1 ; Ils sont construits de la même façon pour tous les pays et autorisent donc les comparaisons internationales. Les indices d’activité des directeurs d’achat sont des enquêtes d’opinions sur l’état de l’activité auprès des directeurs d’achats des grandes entreprises. Voici leurs principales caractéristiques : périodicité : mensuelle, dénomination : Indice ISM et indice Chicago PMI aux États-Unis, Indice PMI en Europe, 2 indices : manufacturier, non-manufacturier, plusieurs composantes (production, emploi, commandes…), échelle de 0 à 100, un chiffre supérieur à 50 signale une expansion de l’activité du secteur considéré par rapport au mois précédent, un chiffre inférieur une contraction. Le graphique ci-après présente l’évolution comparée de l’indice ISM manufacturier et de la production industrielle aux États-Unis. Si la corrélation n’est pas parfaite, elle est visiblement très importante ! Graphique 30 : Indice ISM manufacturier et Production industrielle aux États-Unis Source : Bloomberg ▶ Les indicateurs de demande Les indicateurs de demande décrivent la destination des biens et services produits. Les principaux indicateurs de demande sont la consommation, l’investissement et le commerce extérieur. Il existe un grand nombre d’indicateurs différents pour chacune de ces catégories, les plus pertinents sont en gras parmi les indicateurs de consommation, on retiendra la composante du PIB trimestrielle ainsi que les ventes au détail, les crédits à la consommation, les ventes automobiles et les chiffres d’affaires des grands magasins ; les principaux indicateurs d’investissement sont la composante du PIB trimestrielle, l’investissement des ménages avec les permis de construire, les mises en chantier, les ventes de logements (neufs et existants), l’investissement des entreprises avec surtout les commandes de biens durables et le taux d’utilisation des capacités de production ; pour le commerce extérieur, les principaux indicateurs sont la balance courante et la balance commerciale publiées mensuellement et qui représentent le solde des exportations et des importations de biens et services. Parmi les indicateurs de demande on retiendra aussi tous les indicateurs relatifs à la confiance des ménages. Aux États-Unis, il s’agit de l’indice de confiance de l’Université du Michigan et de l’indice du Conference Board. En Europe, il s’agit de l’indice de confiance des ménages publié par l’INSEE en France et par Eurostat pour la zone euro. Ces indices de confiance des ménages sont très importants car ils constituent de très bons indicateurs avancés de la consommation. En effet, un ménage qui n’a pas confiance est généralement peu enclin à consommer, et préfère épargner au cas où… Le graphique ci-dessous illustre cette propriété en présentant l’évolution comparée de l’indice de confiance des consommateurs et des ventes de détail aux États-Unis. Graphique 31 : Confiance des consommateurs et ventes de détail aux États- Unis Source : Bloomberg ▶ Les indicateurs d’emploi Les principaux indicateurs d’emploi sont : le taux de chômage ; les inscriptions hebdomadaires au chômage (aux États-Unis) ; les variations du nombre de demandeurs d’emploi (en France, en Allemagne) ; les variations du nombre d’emplois salariés (NFP) aux États-Unis. Les indicateurs d’emploi sont particulièrement importants pour les marchés lorsque l’on sait que moins d’emplois, c’est moins de revenus pour les ménages, c’est une confiance générale de l’économie qui baisse aussi, c’est également moins de capacité de production pour les entreprises et c’est donc, in fine, moins de consommation et moins de croissance. Encore une fois, le graphique cidessous illustre très bien cette nouvelle relation macroéconomique. Graphique 32 : Variation de l’emploi non agricole et Confiance des consommateurs aux États-Unis Source : Bloomberg ▶ Les indicateurs monétaires et financiers et les indicateurs d’inflation Parmi ces indicateurs, on citera tout d’abord les indices de prix qui permettent d’évaluer le niveau de l’inflation dans une zone géographique. Ces indicateurs sont très importants car l’inflation constitue l’un des objectifs de politique monétaire des banques centrales, voir l’unique objectif pour certaines d’entre elles (comme la Banque Centrale Européenne). Plus ou moins d’inflation dans une économie peut alors impliquer une modification de la politique monétaire, ce qui, nous allons le voir, a une très grande influence sur les marchés financiers et sur les marchés actions. Les principaux indicateurs de prix sont les indices de prix à la consommation, les indices de prix à la production et les déflateurs du PIB et de la consommation des ménages. Ces indicateurs sont généralement publiés en distinguant leurs différentes composantes, et notamment la composante hors alimentation & énergie qui est particulièrement importante. On parle alors d’indice CORE ou d’indice d’inflation sous-jacente. Au côté des indicateurs de prix, les indicateurs de masse monétaire sont aussi assez suivis par les marchés, compte tenu du lien théorique qu’elle est supposée entretenir avec l’inflation. Parmi les indicateurs monétaires et financiers, les plus importants sont sans aucun doute tous les indicateurs relatifs à la conduite des politiques monétaires. Le plus important indicateur est le niveau du (des) taux directeur(s) des banques centrales. Il s’agit du taux de refinancement (taux refi) en Europe et du taux objectif des fonds fédéraux (Fed fund target) aux États-Unis. Les banques centrales se réunissent de façon périodique pour décider du niveau des taux d’intérêt. Ces réunions sont donc des événements incontournables du calendrier économique. Les dates de réunion sont connues plusieurs mois à l’avance, et même plus d’une année à l’avance. Vous pourrez trouver ces dates de réunion sur les sites officiels des différentes banques centrales. On retiendra déjà que la BCE (Banque Centrale Européenne) et la BOE (Bank of England) se réunissent généralement le premier jeudi de chaque mois. La décision de la BOE est annoncée à 13 h 00 (heure de Paris), celle de la BCE à 13 h 45 (heure de Paris). La Fed (la banque centrale américaine) se réunit, quant à elle, toutes les 6 à 8 semaines. Les modifications des taux directeurs des banques centrales ont une influence considérable sur l’ensemble des marchés financiers, car ils vont influencer l’ensemble des taux d’intérêt en vigueur dans les économies. Ces derniers ont à leur tour un impact très fort sur la rentabilité, la croissance, les bénéfices des entreprises et des ménages et donc sur l’économie dans son ensemble. Au côté de ces réunions et annonces sur les taux directeurs, les rapports et discours des banques centrales sont aussi très importants à suivre : aux États-Unis, la Fed publie en général deux semaines avant sa réunion, un rapport complet sur son évaluation de la situation économique des ÉtatsUnis. Ce rapport est plus connu sous le nom de Beige Book. Quelques semaines après sa réunion (et avant la réunion suivante), la Fed publie alors les minutes de cette réunion. Il s’agit du compte-rendu des débats entre les différents gouverneurs. On y apprend aussi le résultat du vote et le nom des votants pour chacune des options qui se présentaient (hausse, baisse des taux directeurs ou maintien du statu quo) ; en Europe, la BOE publie également les minutes de sa réunion. Ceci n’est pas le cas pour la BCE. En revanche, celle-ci tient toujours une conférence de presse à l’issue de sa réunion pour expliquer sa décision. Cette conférence a toujours lieu à 14 h 30, soit 45 minutes après l’annonce sur les taux directeurs. ✓ Les indicateurs par zone géographique ▶ Les principaux indicateurs des ÉtatsUnis Les indicateurs américains en général sont les plus importants dans un contexte où l’économie américaine reste, quoi qu’il arrive, l’un des principaux moteurs de l’économie mondiale. Il arrive ainsi fréquemment que les indicateurs américains aient plus d’influence sur les marchés financiers des autres zones géographiques que les indicateurs propres à la zone. Les indicateurs américains ont une pertinence variable et évolutive en fonction du contexte économique général. Il existe néanmoins des indicateurs qui restent pertinents et très importants quel que soit le contexte économique. Il s’agit bien sûr de tout indicateur ayant trait à la politique monétaire de la Fed, des indices ISM, des Non Farm Payrolls (emploi non agricole), des ventes de détail et des indices de confiance des consommateurs (conference board index et michigan index). Viennent ensuite, le PIB, la production industrielle et les commandes de biens durables. Le tableau ci-dessous vous présente une revue détaillée des indicateurs américains. Tableau 20 : Les principaux indicaeurs des États-Unis ▶ Les principaux indicateurs de la zone euro La majeure partie des indicateurs les plus pertinents pour la zone euro sont en fait des indicateurs allemands. Ceci tient au fait que l’Allemagne reste la première économie de la zone euro avec un PIB représentant 30 % du total du PIB de la zone euro. Les indicateurs allemands les plus suivis sont l’indice de confiance des entreprises IFO, les indices de prix à la consommation et le PIB. Au côté des statistiques allemandes, les statistiques agrégées au niveau de la zone euro peuvent aussi avoir une pertinence relativement forte, c’est le cas des indices PMI manufacturier et des services, ou encore des indices de prix calculés par Eurostat. Enfin, tout ce qui touche de près ou de loin à la politique monétaire de la BCE reste sans aucun doute ce qui impacte le plus les marchés européens. « Malheureusement » les statistiques françaises ont un impact relativement marginal, à l’exception peut-être du PIB. Tableau 21 : Les principaux indicateurs de la zone euro Les tableaux précédents vous guideront dans l’analyse du calendrier économique. Cependant, même s’il est nécessaire de se tenir informé de ces annonces, il est inutile de tout connaître. Comme nous le disions précédemment, vous retrouverez, quotidiennement, l’ensemble de ces informations sur les sites spécialisés, dans la presse financière et dans la newsletter de votre courtier. En revanche, il est important que vous sachiez quel est l’impact possible des indicateurs sur les marchés financiers. Ainsi, vous retiendrez d’abord les trois principes de base que nous avons présentés. Ensuite il vous faudra connaître le sens dans lequel l’indicateur va influencer le marché sur lequel vous intervenez. Nous vous conseillons alors de garder aussi sous le coude le tableau suivant qui résume l’impact théorique sur les marchés actions de chacune des grandes catégories d’indicateurs selon le sens d’évolution des indicateurs. Tableau 22 : Impact théorique des indicateurs sur les marchés actions Catégorie de l’indicateur Indicateurs d’offre Indicateurs de demande Indicateurs d’emploi Indicateurs d’inflation Niveau de l’indicateur par rapport au mois précédent et au consensus Sens de réaction des marches actions En Hausse et/ou au-dessus du consensus ↗ En baisse et/ou au-dessous du consensus ↘ En Hausse et/ou au-dessus du consensus ↗ En baisse et/ou au-dessous du consensus ↘ En Hausse et/ou au-dessus du consensus ↗ En baisse et/ou au-dessous du consensus ↘ En Hausse et/ou au-dessus du consensus ↘ En baisse et/ou au-dessous du consensus ↗ Indicateurs de politique monétaire Hausse des taux directeurs ou discours haussier des banquiers centraux ↘ Baisse des taux directeurs ou discours baissier des banquiers centraux ↗ Vous avez désormais une bonne vue d’ensemble des analyses nécessaires à vos prises de décisions sur le marché des CFD. Il n’y a pas de préférence à avoir entre analyse technique et analyse fondamentale (micro ou macroéconomique). Toutes ces analyses peuvent vous être utiles, quel que soit votre style de trading, court terme, moyen terme, long terme. Il suffit juste de savoir les utiliser à bon escient et de les combiner afin de mettre le maximum de chances de succès de son côté : si vous êtes un trader de très court terme, et que vous affectionnez plus particulièrement l’analyse technique pour mettre en place vos trades, ne négligez pas pour autant le calendrier économique ! Un indicateur très pertinent peut éventuellement être publié le jour de votre trade et impliquer un retournement de tendance qui invalidera tous vos signaux techniques ; inversement, si pour vous, seule l’analyse fondamentale a du sens, ne négligez pas pour autant les signaux que vous donnent l’analyse technique sur les tendances et les points techniques importants. Ils vous aideront à déterminer vos points d’entrée et de sortie et augmenteront ainsi vos potentiels de gain ! Chapitre IV GÉRER AU MIEUX SON PORTEFEUILLE DE CFD Ce chapitre présente tout ce que vous devez connaître pour gérer au mieux votre portefeuille de CFD et ainsi dégager le maximum de plus-values tout en limitant également les risques de pertes. Dans une première partie, nous vous présentons les règles de base du money management, c’est-à-dire celles vous permettant d’allouer au mieux votre capital de départ. Ces règles sont fondamentales, elles sont propres à chaque trader et dépendent notamment de son aversion pour le risque et de sa psychologie. Dans une seconde partie, nous vous présentons les différentes stratégies que vous pouvez mettre en place avec les CFD. Celles-ci sont nombreuses et variées et ont toutes fait le succès de grands traders professionnels. Ce sera alors à vous de choisir celle qui vous convient le mieux, en fonction des règles de money management que vous vous serez fixées, de vos méthodes d’analyses préférées (techniques et/ou fondamentales) ou encore de votre horizon de trading (très court terme, moyen terme ou très long terme). 1. MONEY MANAGEMENT Dans cette partie, nous allons donc présenter les bases du money management qui doivent vous permettre d’optimiser la gestion de votre capital. Les règles du money management vous aident à déterminer quelle proportion de votre capital vous allez allouer à chacune des positions que vous prenez, qu’il s’agisse de positions longues ou courtes, de court terme ou de long terme. Dès qu’il est question de money management, il est nécessaire d’aborder également quelques notions de psychologie car, sur les marchés, votre pire ennemi est souvent… vous-même ! A. Les principes de base du money management Un bon money management de votre capital est primordial : il vous permet de maîtriser vos pertes et d’optimiser vos gains. Les règles du money management doivent ainsi vous permettre de définir la composition optimale de votre portefeuille. En d’autres termes, le money management doit vous permettre de déterminer : la proportion de votre capital total de départ que vous affectez à des positions sur CFD et celle que vous laissez sous forme de liquidités. Puisque les CFD sont des produits à marge, il s’agit donc aussi de déterminer l’effet de levier total de votre portefeuille ; les différentes positions que vous allez prendre et la proportion de votre capital que vous allouez à chacune de ces positions. ✓ Savoir ce que vous êtes prêt à risquer Savoir ce que vous êtes prêt à risquer avant même d’entrer dans un trade est un principe fondamental. Si vous n’engagez pas une proportion trop grande de vos fonds sur un ou plusieurs trades, alors vous aurez la possibilité de continuer à trader quel que soit le résultat de votre trade. Vous devez tout d’abord déterminer le montant total de votre capital que vous êtes prêt à risquer sur différents trades sur les CFD. Sachant que les CFD sont des produits à marge, souvenez-vous que le capital que vous allouez à un trade peut être complètement perdu si jamais le marché n’évolue pas dans votre sens. Affecter tout son capital à du trading sur marge peut ainsi s’avérer très très risqué. Comme nous vous l’expliquions dans le chapitre 2, nous vous déconseillons d’affecter plus de 50 % de votre capital au trading sur les CFD. Ce pourcentage peut varier en fonction des conditions de marché et de votre propre aversion pour le risque. Une fois que vous avez déterminé l’effet de levier total de votre portefeuille, c’est-à-dire la proportion de votre capital que vous allouez à des besoins en marge, vous devez ensuite décider du pourcentage de ce capital que vous êtes prêt à risquer sur chaque trade. C’est à vous de décider si vous souhaitez adopter une approche plutôt agressive ou plutôt conservatrice. Si vous souhaitez adopter une approche plus agressive, vous pouvez risquer un pourcentage plus élevé de vos fonds d’investissement. Inversement, si vous souhaitez être plus prudent, alors vous pouvez vous fixer un pourcentage moins élevé. C’est à vous de déterminer quel pourcentage vous êtes prêt à risquer. Rappelons qu’il est déconseillé d’affecter plus de 5 % de son capital à un seul trade. Au-delà de votre propre aversion pour le risque, nous vous présenterons plus loin quelques principes élémentaires pour déterminer au mieux le pourcentage alloué à chaque trade. Lorsque vous avez décidé de ce pourcentage, le montant à affecter à chaque trade se détermine à l’aide d’une formule mathématique très simple. La plupart des investisseurs se sentent à l’aise pour risquer à peu près 2 % du montant total de leurs comptes. Ainsi, une fois que vous avez décidé quel pourcentage vous êtes prêt à risquer, tout ce que vous avez à faire c’est d’entrer cette valeur dans l’équation suivante : Montant de votre compte x pourcentage de risque = montant à risquer Si votre compte est de 50 000 € et que vous souhaitez en risquer au maximum 2 %, sur un trade, vous ne pouvez donc pas risquer plus de 1 000 € (50 000 € x 0,02 = 1 000 €). Souvenez-vous que cette somme représente le montant maximum à risquer sur un seul trade. Il se peut que vous ayez bien plus à risquer si vous avez d’autres investissements en cours. Si vous êtes sur cinq trades en même temps, vous risquez 1 000 € par trade, soit un montant total prêt à risquer de 5 000 €. Vérifiez bien que le montant total engagé est inférieur à la limite que vous vous êtes fixée par rapport à la proportion totale de votre portefeuille qui doit être affectée à des positions risquées. ✓ L’évaluation des ratios « gains/pertes » et « risque/rendement » Avant de prendre une quelconque décision sur la répartition de votre capital, et donc de déterminer la proportion de celui-ci allouée à chaque trade, il vous faut calculer les probabilités de gains ou de pertes pour chacun des CFD que vous souhaitez traiter. Estimer ces probabilités revient alors à déterminer les ratios « gains/pertes » de chacune de vos positions. L’objectif étant, bien sûr, que pour chaque trade la probabilité de gains soit supérieure à la probabilité de perte (i.e. que le ratio gains/pertes soit supérieur à 1 !). Cependant, dans vos estimations, ne vous attendez pas à avoir des ratios de type 30:1 (un potentiel de gain 30 fois supérieur au potentiel de perte), ceux-ci ne dépassent généralement pas les 5:1. Dans la pratique, il n’existe pas encore de formule miracle permettant de déterminer le risque ou le potentiel de gain sur telle ou telle position sur CFD. C’est à vous qu’il revient d’étudier le potentiel haussier ou baissier du CFD sur lequel vous souhaitez intervenir. Après la lecture du chapitre 3, vous avez tous les éléments en main pour utiliser l’analyse technique et/ou l’analyse fondamentale afin d’évaluer le potentiel de gain et le potentiel de perte. On aura tout de même bien compris que la détermination de tels ratios reste en partie subjective et très liée à la psychologie de l’investisseur. Déterminer les probabilités de gain n’est possible qu’à condition de se pencher sur le risque que comporte votre investissement. Comme nous l’avons vu auparavant, plus la volatilité d’un marché est forte, plus le risque est grand. Ainsi, il est beaucoup plus risqué d’investir sur un CFD action avec une petite capitalisation boursière et une faible liquidité, que sur un CFD indice. Mais il ne faut pas oublier non plus que, plus la volatilité d’un marché est forte, plus les potentiels de gains sont élevés. Ces deux paramètres permettent alors de mesurer le ratio risque/rendement de l’investissement. Attention cependant, paradoxalement ce ratio écrit en numéraire se lit de façon inversée : un ratio risque/ rendement de l’investissement égal à 4:1 signifie que le rendement potentiel de votre investissement est quatre fois supérieur au risque encouru. Tous ces paramètres pris en compte, et en supposant que vous avez évalué le plus objectivement possible les ratios gains/pertes, il devient évident que pour manager au mieux votre portefeuille, celui-ci doit aussi bien comprendre des positions sur CFD risquées mais à fort potentiel de gain, que des positions « plus sûres » présentant un potentiel de rentabilité inférieur. La prise de risque dépendant essentiellement de la psychologie de l’investisseur, la logique reste que la probabilité de rentabiliser votre investissement soit supérieure à votre perte potentielle. À partir de l’évaluation des ratios « gains/pertes » et « risque/rendement », voici donc les premières règles de base du money management : Toute position dont les ratios « gains/pertes » et « risque/rendement » sont inférieurs à 1 doit être éliminée ou prise dans l’autre sens. En effet, supposons que le ratio gains/pertes sur une position longue sur un CFD soit de 1:4, cela signifie que le potentiel de gain (à la hausse) est 4 fois inférieur au potentiel de perte (à la baisse). Ceci signifie donc bien que le ratio d’une position courte sur le même CFD est 4:1 ! La proportion du capital allouée à une position sera d’autant plus forte que son ratio gains/pertes est important. Ainsi, une position dont le ratio gains/pertes est très élevé pourra représenter une proportion importante de votre capital, soit 5 % ou plus. En revanche, les positions avec un ratio gains/pertes très faible (tout juste supérieur à 1) ne devraient pas excéder 1 % voir 0,5 % de votre capital. ✓ Diversification et corrélation Une autre règle de base du money management est la diversification ! Le dicton « ne jamais mettre tous ses œufs dans le même panier » s’applique très bien lorsqu’il s’agit d’investir sur les marchés financiers. Certes, vous gagnerez très certainement moins en répartissant votre capital sur différents produits qu’en investissant tout sur un seul qui, « par chance », marche très bien. Mais en même temps, vous réduirez le risque de voir votre capital s’évaporer à cause d’un mauvais placement. Prenons l’exemple d’un business angel, l’un de ces hommes d’affaires qui investissent dans de jeunes entreprises en échange de parts. Aucun d’entre eux ne se risque à investir tous ses fonds dans un seul projet, aussi prometteur qu’il paraisse. Il vaut mieux investir une part des fonds disponibles dans 10 entreprises et espérer en voir une se développer fortement, ce qui compensera largement les éventuelles pertes liées aux autres investissements. La diversification nous ramène donc de nouveau à la notion du ratio gain/risque. Pour maximiser ce ratio, il faut bien sûr viser les investissements à fort potentiel de rendement mais se préoccuper également de la notion du risque et inclure ainsi dans le portefeuille des investisseurs à potentiel moindre mais à risque moins élevé. Comment diversifier au mieux son portefeuille ? La notion de diversification est directement liée à celle de corrélation entre les différents actifs financiers. Statistiquement, le coefficient de corrélation entre deux actifs financiers X et Y est calculé à partir de la formule suivante : xi et yi représentent respectivement le prix de l’actif X et de l’actif Y à la date i. et représentent respectivement le prix moyen de l’actif X et de l’actif Y sur la période qui va de la date t = 1 à la date t = N. Le coefficient de corrélation est toujours compris entre – 1 et 1 : Plus le coefficient est proche de 1, plus les deux actifs financiers sont corrélés positivement, ceci signifie que leur prix varie dans le même sens et exactement dans les mêmes proportions lorsque le coefficient est égal à 1. Inversement, plus le coefficient est proche de – 1, plus les deux actifs financiers sont corrélés négativement. Ceci signifie que leur prix a tendance à varier en sens inverse. Si le prix de l’actif X progresse de 1 alors le prix de l’actif Y, lui, baisse de 1. Enfin, lorsque le coefficient de corrélation est proche de 0, les deux actifs sont faiblement voire pas du tout corrélés, leur prix varie indépendamment l’un de l’autre. Pour diversifier au mieux votre portefeuille, ou au moins être conscient des risques qu’il comporte, il est donc très important que vous étudiiez les corrélations qui peuvent exister entre les différentes positions qui le composent : Plus la corrélation positive entre vos différentes positions sera importante, moins la diversification de votre portefeuille est grande et plus le risque, lui, est élevé. Inversement, plus la corrélation entre vos différentes positions est faible, plus la diversification est importante et moins grand est le risque total que vous prenez. Lorsque les positions de votre portefeuille sont négativement corrélées, le risque est relativement faible, car ce que vous pouvez perdre sur une position sera compensé par le gain sur une autre. Néanmoins, le potentiel de gain total de votre portefeuille est lui aussi beaucoup plus limité. Ainsi, la prise en compte des corrélations entre les différentes positions de votre portefeuille vous aidera à mieux gérer le risque et à mieux déterminer la proportion à allouer à chaque position. Elle vous permettra aussi d’éviter certaines erreurs et même de mettre en place des stratégies en partie aberrantes : Si votre aversion au risque est faible, et que vous cherchez un maximum de plus-values en un minimum de temps, vous aurez alors tendance à détenir un portefeuille dont les positions sont assez corrélées et qui présente des ratios rendements/risques faibles. Vous allouerez aussi une proportion importante de votre capital à chaque position. La stratégie sera inverse si votre aversion pour le risque est forte. Avant de mettre en place une nouvelle position, vous vérifierez que le CFD sur lequel elle porte ne présente pas une corrélation négative forte avec l’une des positions que vous détenez déjà. Supposons par exemple que vous avez une position longue sur le CFD CAC40 et que la corrélation de ce CFD avec celui sur l’indice DAX soit de 0,99, mettre alors en place une position courte sur le CFD DAX n’a réellement que peu d’intérêt ! Dans la pratique, nous vous conseillons de construire, sur Excel par exemple ou tout autre outil du même genre, des tableaux croisés reprenant les coefficients de corrélation entre les prix des différents CFD sur lesquels vous intervenez. Attention, si vous observez bien la formule du coefficient de corrélation, vous remarquerez que celui-ci va dépendre de la période que vous avez retenue pour le calculer : Autrement dit, les coefficients de corrélation peuvent varier au cours du temps, notamment en fonction des évolutions macroéconomiques. Il est donc important que vous choisissiez une période qui ne soit ni trop courte, ni trop longue, et surtout que vous mettiez régulièrement à jour vos calculs. Certains traders professionnels calculent d’ailleurs les coefficients de corrélation sur des périodes glissantes afin d’en mesurer plus clairement l’évolution. B. Trading et psychologie Maintenant que vous connaissez les règles de base du money management, il est utile que nous abordions la délicate question de la psychologie ! Les intervenants sur les marchés actions et CFD ne sont pas seulement des concurrents entre eux, ils sont aussi des compétiteurs avec eux-mêmes. Comme tout le monde, les traders peuvent être émotionnels et irrationnels, et leurs émotions peuvent facilement devenir leurs pires ennemies. De tels instincts et émotions peuvent amener au succès, mais il y a de fortes chances pour qu’ils provoquent des pertes importantes, à moins que le trader n’apprenne à les contrôler de manière efficace. C’est pour cette raison que comprendre la psychologie du trading est essentiel. ✓ Survivre pour mieux trader demain Survivre pour mieux trader demain est peut-être l’objectif le plus important. Peu importe si vous prenez de mauvaises décisions pendant une période, si vous vivez pour mieux trader demain, vous aurez l’opportunité de pouvoir couvrir vos pertes et éventuellement atteindre le succès attendu. Les règles de bon sens que nous vous conseillons d’intégrer à vos méthodes de trading vous permettront de sortir indemne de tous les pièges tendus par les marchés actions et CFD. Si vous assimilez ces règles, vous aurez déjà un très bon avantage par rapport à la plupart des investisseurs. Cependant, cet avantage signifie que vous ne devez pas seulement survivre au marché, mais aussi le surpasser. Le seul facteur qui pousse la plupart des investisseurs à se surpasser et à supporter des pertes catastrophiques est l’avidité. Les investisseurs prennent souvent des risques inutiles. Il arrive très souvent qu’ils soient convaincus qu’un seul indicateur est l’unique moyen d’atteindre le succès. La plupart des investisseurs ont confiance en des indicateurs précis. En effet, beaucoup d’entre eux se concentrent sur des marchés précis et espèrent que les nombreuses données quantitatives et qualitatives qu’ils accumulent leur permettront d’atteindre le succès qu’ils espèrent. Néanmoins, les marchés sont dynamiques et essentiellement volatils, et il n’existe aucune certitude dans un tel environnement. Ce qui suit a pour objectif de vous présenter les erreurs de bases commises par les traders, toutes étant liées à la psychologie. ✓ Le danger d’un excès de confiance Un trader trop confiant peut facilement altérer son analyse du marché et donc ses performances de trading. Par exemple, lorsqu’un trader est persuadé qu’il n’a plus besoin d’apprendre et qu’il connaît déjà le « business » par cœur, il y a de bonnes chances pour qu’il subisse des revers sur le long terme à cause de cet excès de confiance. Les traders trop confiants ont tendance à se causer eux-mêmes des problèmes parce qu’ils traitent trop fréquemment ou placent des trades extrêmement larges avec l’intention de faire un maximum de gains. L’excès de confiance cause leur désastre. Si vous souhaitez savoir si vous avez tendance à être trop confiant lorsque vous traitez, posez-vous la question suivante : « Ai-je déjà retardé ou renversé une position parce que je ne pouvais pas envisager d’avoir tort ? » De la même façon, vous pouvez vous poser la question suivante : « Ai-je déjà manqué de prudence en misant beaucoup plus que le montant que je m’étais fixé ? » Le meilleur moyen de surmonter l’excès de confiance, c’est de vous fixer des règles strictes de risk management. Ces règles doivent limiter le nombre de marchés sur lequel vous investissez, le nombre de CFD que vous traitez en même temps, le montant total que vous êtes prêt à risquer sur un seul trade. Autrement dit, un money management solide et cohérent est déjà la première clé du succès. ✓ Le danger de l’obstination Lorsque les traders sont trop obstinés, ils risquent de rencontrer des problèmes parce qu’ils sont convaincus que les tendances actuelles resteront à jamais identiques ou que les entreprises qu’ils ont toujours favorisées ne les laisseront jamais tomber. En raison du fait qu’ils sont souvent émotionnellement attachés à une action ou à un CFD, ils continuent d’investir d’une manière qui est irrationnelle et qui ne s’adapte aucunement au marché lorsque les circonstances changent. Ils peuvent perdre énormément d’argent parce qu’ils restent bloqués sur une seule tendance. Pour savoir si vous êtes obstiné, posez-vous les questions suivantes : « Ai-je déjà perdu de l’argent parce que je ne pouvais pas accepter qu’une tendance change ? » Une bonne méthode pour vaincre une situation d’obstination est de chercher de nouvelles perspectives. Regardez de nouvelles périodes de temps sur votre graphique. Si vous vous fiez habituellement à des graphiques horaires, regardez tout d’abord les graphiques journaliers et hebdomadaires afin d’examiner des tendances à long terme ainsi que des niveaux de support et de résistance. Vous pouvez aussi examiner des graphiques de court terme pour voir si les tendances se renversent. ✓ Le besoin de confirmation Le risque lié au besoin de confirmation c’est l’habitude de chercher des informations qui supportent vos convictions. Si par exemple vous anticipez que le prix de l’action Thomson va augmenter, vous allez lire et prendre en compte uniquement les informations qui confirment votre sentiment haussier. Les traders qui recherchent une confirmation ont tendance à ignorer des signes qui les protégeraient normalement des pertes. Le besoin de confirmation peut en réalité vous faire perdre de l’argent parce que les décisions d’acheter ou de vendre, ou même de ne rien faire, sont basées sur une seule catégorie d’informations : celles qui vous arrangent ! Pour savoir si vous avez une tendance au besoin de confirmation, posez-vous la question suivante : « Combien de fois ai-je cherché des signes pouvant me démontrer que mon analyse était en fait erronée ? » Si votre réponse est rarement ou jamais, il est probable que vous n’avez pas pour habitude de rechercher des preuves pouvant invalider votre raisonnement et, dans ce cas-là, vous devriez travailler pour vous assurer que ce manque de recherche ne désavantage pas votre jugement. Une bonne façon de pallier au problème du besoin de confirmation est de trouver quelqu’un ou un groupe avec lequel vous pouvez discuter de vos opérations, sur un forum ou un chat par exemple. Des traders avec des idées et des visions différentes vous aideront à réviser vos méthodes de trading. Parfois, vos convictions sont confirmées par les jugements d’autres traders, mais parfois elles sont confrontées à des opinions divergentes. ✓ L’aversion au risque L’aversion au risque est basée sur l’idée que perdre 1 000 € vous affectera émotionnellement plus que de gagner 1 000 €. Cette émotion forte étant souvent plus puissante que l’avidité. Un refus d’abandonner une position en perte vous amènera non seulement à subir des pertes encore plus lourdes, mais vous empêchera aussi de trouver de meilleurs investissements dans le futur. Si vous souhaitez savoir si vous risquez d’être désavantagé par le préjudice de l’aversion au risque, posez-vous la question suivante : « Ai-je déjà persisté à préserver une position en perte, au-delà du point auquel je savais que j’aurais dû abandonner, et ce parce que j’espérais que la tendance allait se renverser et effacer toutes mes pertes ? » Une façon de surmonter le préjudice d’aversion au risque de perte est de trader avec des ordres stop. Beaucoup de traders traitent en imaginant un ordre stop qui reste malheureusement fictif ! Une fois cet ordre stop fictif atteint, ils laissent souvent leurs émotions interférer avec leur jugement et ne clôturent finalement pas leur position. Ils cherchent alors à justifier leurs mauvaises décisions, ce qui les empêche d’abandonner leur position et donc de minimaliser leurs pertes. En conclusion, dès que vous tradez, vous devez fixer un ordre stop. Cet ordre doit être fixé manuellement et doit être activé automatiquement. Il est indispensable que vous suiviez l’évolution de vos positions et de votre ordre stop. Un ordre stop ne doit alors être modifié que si les conditions de marché le justifient et que de nouvelles informations vous y encouragent. C. Les clés pour réussir sur le trading sur CFD Nous vous avons déjà donné plusieurs conseils pour mettre en place un money management solide et aussi pour éviter de tomber dans les travers liés à la psychologie du trading. Synthétisons maintenant tout cela et établissons les clés du succès du trading sur CFD. Selon leur profil et leur expérience sur les marchés, les investisseurs entretiennent des relations plus ou moins étroites avec leur argent. Il est cependant nécessaire de se détacher au maximum de cette relation à l’argent. De bonnes plus-values sur un jour ou une semaine ne signifient pas que vous puissiez vous permettre de faire n’importe quoi par la suite et, a contrario, encaisser des pertes ne signifient pas que vous êtes un mauvais trader. D’autre part, même si vous avez conscience des pièges liés à la psychologie du trading, vous serez tout de même d’autant plus stressé par vos positions si l’argent que vous investissez est de l’argent vital… on ne le dira jamais assez : il ne faut pas investir l’argent dont on a besoin. Prenons un exemple concret sur le marché : un trader investissant 90 % de son capital propre sur les CFD sera psychologiquement bien plus fragile qu’un autre n’y consacrant que 5 % ! Cette fragilité sur le marché peut être extrêmement néfaste pour un trader qui vivra chaque opération avec inquiétude et peur parfois, ce qui peut se traduire par des actes insensés (prise de position très risquée, changement de décision à la dernière minute…) et finalement le conduire à tomber dans les pièges psychologiques. Un minimum de détachement est donc nécessaire pour votre bien-être en tant que trader. C’est la raison pour laquelle il ne faut pas investir plus que ce que l’on peut se permettre de perdre. Mais il ne faut pas confondre détachement et indifférence ! L’indifférence ne permet aucune logique dans les trades et, on l’aura compris, investir sur les CFD mêle à la fois intuition et stratégie. Le mot d’ordre est donc « modération ». Il existe alors un certain nombre de règles d’or qui pourront vous permettre de gérer vos comptes de façon active tout aussi bien que vos émotions ! N’investissez pas tout sur un seul trade ! Choisissez quatre ou cinq CFD et répartissez votre capital tout en vous laissant une marge confortable pour tenir vos positions. Rappelez-vous, la première clé du succès durable est un bon management, basé sur une diversification choisie et maîtrisée ! Il est très important pour un investisseur de connaître ses propres réactions. Effectivement, bien que de nombreux outils existent pour vous aider à anticiper les réactions du marché, il ne faut pas s’attendre à ce qu’ils vous indiquent systématiquement la tendance à venir. À défaut donc de pouvoir anticiper de façon certaine les réactions du marché, assurez-vous de connaître vos propres réactions en fonction des différents scénarios d’évolution possible. Cela vous permettra de réagir de manière efficace en coupant vos pertes rapidement ou, à l’inverse, en récupérant vos gains. La deuxième clé du succès est donc de connaître et d’éviter les pièges liés à la psychologie ! Vous avez une idée de trade, ne tardez pas à prendre position ! Il est ensuite conseillé de suivre une stratégie par « paliers », pour tenir votre position même si le marché ne vous donne pas tout de suite raison… Attention cependant à ne pas s’entêter ni garder trop longtemps la position. Fixezvous un seuil de perte maximum. Les néophytes sur les marchés financiers ont parfois tendance à perdre du temps et surtout à stresser en restant devant leur ordinateur pour observer les cours bouger. Ce n’est pas en les regardant intensément qu’ils vont aller dans votre sens ! Lorsque vous prenez une position, il est évidemment nécessaire de se renseigner régulièrement sur son évolution, mais les prix varient en temps réel, ce n’est donc pas l’indicateur principal à prendre en compte ! Enfin, des comportements généraux sont à noter sur les marchés financiers. En effet, étant donné qu’il y a de nombreux paramètres influençant les prix, les marchés ont également tendance à être « psychologiques ». Les investisseurs cherchent à se rassurer avec l’analyse technique, qui apparaît comme l’aspect « concret »… d’où l’importance des seuils de cours psychologiques que sont les supports et résistances ! Les perceptions du marché par les investisseurs influencent donc de façon importante les marchés financiers, surtout en période de faible activité au niveau des annonces économiques, où les mouvements sont plus spéculatifs car moins basés sur des données concrètes : En tendance haussière (ou baissière), lorsque les cours sont proches d’un chiffre rond, ce dernier sera très souvent atteint. Beaucoup d’ordres « stop » et « limite » sont placés au niveau des chiffres ronds, des mouvements de repli ou d’accélération des cours sont donc probables, du fait de l’exécution de ces ordres. Lorsque les cours approchent de plus hauts ou plus bas historiques, on notera souvent un léger repli lié aux prises de gain avant de voir éventuellement les cours aller beaucoup plus haut/bas. « Achetez la rumeur, vendez la déclaration officielle ! » est un principe bien connu sur les marchés. La plupart du temps, les cours ont tendance à s’apprécier sur l’anticipation de telle ou telle annonce à venir. Mais lorsque cette mesure est déclarée publiquement et officiellement, les cours chutent car les investisseurs ont déjà anticipé la nouvelle et prennent leurs bénéfices. C’est souvent le cas pour les déclarations de taux d’intérêt des Banques Centrales : on joue la rumeur d’une hausse et quand celle-ci est confirmée, le marché part à contresens. Certains chiffres économiques ou rapports ont plus d’importance que d’autres. Pourtant ce n’est pas toujours justifié et il y a parfois des effets de mode de telle ou telle donnée économique. Il est donc important de bien suivre les impacts des différentes annonces sur le marché et leur évolution au fil du temps. N’hésitez pas à vous placer sur des positions courtes si votre analyse du marché vous conduit à anticiper une baisse à venir. En effet, les stratégies short sont considérées par certains comme peu déontologiques, car elles permettent de gagner en pariant sur la baisse d’un actif donné. Pour cette raison, de nombreux traders débutants hésitent à se placer court. N’ayez pas honte, les ventes à découvert participent justement à l’équilibre et à la liquidité du marché. 2. LES DIFFÉRENTES STRATÉGIES DE TRADING SUR CFD Cette partie présente les stratégies de trading les plus utilisées aujourd’hui par les traders de CFD et aussi les plus performantes. En présentant ces différentes stratégies, l’objectif principal est de permettre à l’investisseur particulier de répondre aux questions suivantes : Pourquoi est-il préférable d’utiliser cette stratégie pour telle situation ? Comment ces stratégies sont-elles structurées, c’est-à-dire comment les mettre en place et quels sont alors leurs risques ? Le choix d’une stratégie plutôt qu’une autre devra être fait en fonction de différents critères : votre capital de départ, votre disponibilité pour le trading, votre résistance au stress et, bien sûr, les conditions de marchés ! Le choix d’une stratégie dépendra donc du plan de trading que vous aurez fixé. En effet, rappelons que l’établissement du plan de trading, que nous avons présenté dans le chapitre 2, suppose que vous fixiez votre objectif général de gains sur un horizon lui-même défini, que vous ayez analysé les conditions de marché et que vous ayez déterminé le niveau de risque acceptable. Si vous vous en tenez à votre plan de trading, vous verrez alors qu’une ou tout au plus deux stratégies de trading en découlent assez logiquement. Compte tenu de la flexibilité offerte par les CFD, ceux-ci sont des instruments qui se prêtent en effet à tout type de stratégies. Nous distinguerons dans la suite trois grandes catégories de stratégies : les stratégies de trading spéculatives et agressives, du très court terme au très long terme, utilisant successivement des positions longues et courtes, se basant sur l’analyse technique et/ou sur l’analyse fondamentale. Ce sont par définition les stratégies les plus risquées ; les stratégies qui combinent positions longues et positions courtes, limitant en théorie le risque, et cherchant ainsi surtout à capitaliser sur l’évolution des prix des CFD les uns par rapport aux autres. Dans cette catégorie, on classe toutes les stratégies dites long/short, les stratégies d’arbitrage statistique, les stratégies sur indices et les stratégies liées aux situations spéciales (Event Driven en anglais) ; les stratégies de risk management et de hedging qui sont les moins risquées car leur objectif vise à couvrir le risque sur un portefeuille existant. A. Les stratégies de trading hautement spéculatives Les stratégies de trading les plus spéculatives sont les stratégies dites sèches, qui consistent à se placer long ou court, sur très peu de sous-jacents, trois tout au plus, de sorte que la diversification soit très limitée. Nous présentons de nouveau ici les flux associés à ces stratégies sur CFD, pour présenter ensuite les différents horizons sur lesquels elles peuvent porter. Nous proposerons enfin trois exemples de stratégies hautement spéculatives. Deux sont basées sur l’analyse technique dont l’une a été développée par le responsable de l’équipe de sales traders chez Saxo Banque. La troisième stratégie est basée sur l’analyse fondamentale et concerne le trading des annonces économiques. ✓ Achat d’un CFD : position longue Le tableau ci-après présente les flux financiers et le gain associés à une position longue sur 5 CFD sur le CAC 40 qui aurait progressé de 8,1 % sur 10 jours. Pour une mise initiale de 925 euros qui correspond à la marge de 5 % requise pour traiter sur le CFD CAC 40, le gain, net des frais de financement, est d’environ 156 % !!. On comprend alors pourquoi la stratégie est hautement spéculative, ceci est lié évidemment à l’existence d’un effet de levier, ici de 20:1, mais ceci va aussi de pair avec un potentiel de perte et donc un risque aussi très élevé. Si le CAC 40 avait perdu seulement 5 %, le trader aurait perdu la totalité de sa mise de fonds ! Tableau 23 : Retour sur Investissement d’une position longue sur CFD Trader : CAC 40 (FR) (EUR) à 3 700 points Day 1 Condition de Marge 5% Valeur notionnelle de la transaction à 20:1 18 500,00 € Spread 3 pips Coûts de transaction 0,00 € (inclus dans le spread) Marge 925,00 € Day 10 Le CAC 40 est à 4 000 points Valeur notionnelle de clôture de transaction (à 4 000) 20 000,00 € Frais financiers à 3 % au-dessus de LIBOR (4 %) 7 % * 18 500 / 360 = 3,5972 € par jour soit 35,97 € sur 10 jours Profit avant les déductions 1 500 € Profit total après les déductions 1 500 € – 35,97 € – (5 x 3 €) = 1 449,03 € % ROI (Return on Investment) 156,65 % = 158 % ✓ Vente d’un CFD : position courte Le tableau ci-dessous reprend les flux financiers et le gain associés cette fois-ci à une position courte sur 5 CFD sur l’indice CAC 40, en supposant que celui-ci aurait cette fois reculé de 8,1 %. Les mêmes remarques s’imposent. Les CFD sont des outils très flexibles permettant notamment de « jouer » la baisse d’une valeur que l’on ne possède pas, et de dégager en plus grâce à l’effet de levier une plus-value très importante, ici 161,3 %. La stratégie de vente d’un CFD est ainsi hautement spéculative et comporte également un risque de perte très élevé si le marché évolue défavorablement. Nous ne pouvons que le répéter ici, si l’effet de levier démultiplie les gains, il démultiplie aussi les pertes ! N’oubliez jamais ceci lorsque vous décidez de mettre en place une stratégie spéculative sur les CFD ! Tableau 24 : Retour sur investissement d’une position courte sur CFD Trader : CAC 40 (FR) (EUR) à 3 700 points Day 1 Condition de Marge 5% Valeur notionnelle de la transaction à 20:1 18 500,00 € Spread 3 pips Coûts de transaction 0,00 € Marge 925,00 € Day 10 Le CAC40 s’établit à 3 400 Valeur notionnelle de clôture de transaction (à 3 400) 17 000,00 € Frais financiers à 2,5 % en dessous de LIBOR (4 %) 1,5 % * 18 500 360 = 0,770 € jour soit 7,70 € sur 10 jours Profit avant de recevoir les intérêts 1 500 € Profit total après les déductions 1 500 € + 7,70 € – (5 x 3 €) = 1 492,70 € % ROI (Return on Investment) 161,3 % ✓ Le trading de très court terme ou Scalping Le scalping consiste à prendre position pour une durée très courte (de plusieurs secondes à quelques minutes) avec des objectifs de gains en termes de ticks relativement faibles (entre 2 et 15 ticks le plus souvent). On rappelle que le tick représente la plus petite unité de cotation d’un CFD (en général le deuxième ou le troisième chiffre après la virgule). Le scalping est une stratégie qui performe surtout lorsque la variation du cours du sous-jacent a un grand Momentum, ou connaît une forte volatilité. Puisque le potentiel de gain absolu sur chaque trade est limité, cette technique implique un grand nombre d’ordres sur des périodes très courtes et généralement l’utilisation d’un effet de levier plus important. La stratégie de scalping doit donc surtout être appliquée sur les CFD qui demandent la marge la plus faible. Il s’agit de la technique de trading la plus difficile à maîtriser mais elle offre aussi les plus belles perspectives de gains car vous profitez de tous les mouvements haussiers et baissiers au sein d’une tendance. Le tableau ci-dessous présente les caractéristiques principales de cette stratégie. Tableau 25 : Caractéristiques de la stratégie de scalping Objectif de la stratégie Maximiser ses profits en profitant des mouvements haussiers et baissiers au sein d’une tendance Profil du scalpeur Grande disponibilité, forte résistance au stress, forte réactivité au marché Type de graphique Graphique en 5 min, type chandeliers japonais Effet de levier moyen sur chaque Entre 10 et 20 position Objectifs de gains en termes de ticks sur un trade Entre 2 et 15 ticks de gain Fixation du seuil de perte maximum sur un trade La moitié de l’objectif de gain Outils d’analyse technique conseillés Analyse des supports et résistances mineurs. Moyenne mobile période de 5 croisée avec une moyenne mobile période 10 Risques Stratégie demandant du sang froid, risques liés aux cassures des supports et résistances mineurs CFD conseillés CFD sur indices, CFD sur actions avec fortes liquidités (CFD du groupe 1 et du groupe 2)8 ✓ Le day trading Le day trading consiste à faire des allers-retours et à clôturer ses positions dans la journée. La position est tenue plus longtemps (de 30 minutes à plusieurs heures) que dans le cas du scalping. L’objectif est de participer plus longtemps aussi à la tendance, l’objectif de gain sur un trade est plus important. Le risque de perte est alors, lui aussi, plus important si bien que le day trader doit utiliser un effet de levier plus faible. Les stratégies de day trading performent par définition dans les marchés de tendance. Le day trader fonde généralement ses décisions sur l’analyse technique, mais l’analyse fondamentale peut aussi être utile, c’est notamment le cas si le day trader a un bon feeling du sentiment actuel du marché sur l’état de l’économie (haussier, baissier) et/ou si de nombreuses annonces économiques sont attendues. Le tableau ci-dessous présente les principales caractéristiques des stratégies de day trading. Tableau 26 : Caractéristiques du day-trading Objectif de la stratégie Profiter des tendances court terme, sur la base d’analyse technique et/ou d’analyse fondamentale Profil du day trader Disponibilité moyenne (30 minutes à 1 heure par jour en utilisant des ordres stop, limite, connexes, lié…). Bonne résistance au stress, bon feeling des marchés, bonne capacité d’analyse des tendances court terme Type de Graphique en 30 min, type chandeliers japonais graphique Effet de levier moyen sur chaque position De 4 à 10 Objectifs de gains en termes de ticks sur un trade Entre 20 et 50 ticks de gain Fixation du seuil de perte maximum sur un trade 1/3 de l’objectif de gain Outils d’analyse technique conseillés Analyse des supports et résistances majeurs (points pivots). Moyenne mobile période de 5 croisée avec une moyenne mobile période 10 Risques Nécessite une bonne gestion des points d’entrée et des « stop » CFD conseillés CFD des groupes 2 et 3 ou CFD du groupe 1 avec une proportion du compte affectée à des besoins en marge de maximum 50 % ✓Le trading de moyen et long terme Nous entendons par moyen/long terme un style de trading basé sur des positions tenues au-delà d’une journée. L’objectif étant de profiter des tendances de moyen et long terme, le trader moyen/long terme fonde généralement ses décisions sur la base de l’analyse fondamentale. Il n’intervient aussi que sur les indices et les actions qu’il connaît très bien. Plus qu’un trader, il a surtout le profil d’un investisseur. Le tableau ci-dessous présente les principales caractéristiques du trading à moyen et long terme. Tableau 27 : Caractéristiques du trading moyen et long terme Objectif de la stratégie Profiter de toute l’amplitude des canaux haussiers ou baissiers sans se soucier des variations au sein de ces tendances majeures Profil de l’investisseur moyen/long terme Peu de disponibilité pour les marchés financiers au quotidien, logique d’investisseur. Sensible à l’analyse fondamentale et peu porté sur l’analyse technique Type de graphique Graphique en quotidien ou 4 H, avec un affinement des points d’entrée avec un 30 mn chandelier japonais Effet de levier moyen sur chaque position De 0 à 4 Objectifs de gains en termes de ticks sur un trade Entre 60 et 200 ticks de gain Fixation du seuil de perte maximum sur un trade 1/4 de l’objectif de gain Outils d’analyse technique conseillés Analyse des supports et résistance majeure (Fibonacci), ligne de tendance Risques Nécessite un capital important pour tenir ses positions CFD conseillés Tout groupe de CFD avec une proportion du compte affectée à des besoins en marge de maximum 30 % ✓Exemple d’une stratégie basée sur l’analyse technique : le market momentum ou stratégie de tendance En suivant la stratégie du market momentum, le trader de CFD cherche à profiter des tendances qui se dessinent sur les marchés. Cette stratégie se prête plus au day trader ou au trader de moyen et long terme. Le scalpeur privilégiera plutôt les stratégies fondées sur l’analyse des supports et des résistances. La stratégie du market momentum part du principe que le marché suit la même direction sur des périodes de long terme (graphique en quotidien, voire hebdomadaire ou mensuel). Avec la stratégie du market momentum, il s’agit donc de se placer sur la tendance en choisissant de bons points d’entrée. En général, il s’agit de prendre sa position une fois que la tendance est déjà très claire, au lieu de se placer long ou court au début d’un mouvement et de prendre le risque que la tendance ne soit finalement pas durable et s’inverse quelques minutes après. Le tout est donc de savoir quelle est la tendance actuelle et à quel moment un retournement s’annonce. La stratégie du market momentum consiste alors à sélectionner trois ou quatre indicateurs techniques pour repérer tendance et changement de celle-ci et à prendre position, avec un point d’entrée le plus judicieux possible, une fois que la tendance est confirmée. Le graphique ci-dessous présente l’évolution du CFD Cap Gemini en données hebdomadaires, avec bandes de Bollinger. La première étape consiste donc à repérer les tendances majeures existantes. Nous avons donc tracé ces lignes de tendances. Pas question néanmoins de prendre position en se basant sur ce graphique. Vous devez affiner votre point d’entrée avec un graphique en 4 heures voire 30 minutes afin de repérer les supports et résistances horizontaux au sein de ces tendances. Graphique 33 : CFD Cap Gemini en hebdomadaire : repérer les tendances En tendance haussière, choisissez un point d’entrée proche d’un support. En tendance baissière, choisissez un point d’entrée proche d’une résistance. Dans notre exemple, la tendance suivie par le CFD sur Cap Gemini est clairement haussière depuis mars 2009. De plus, les bandes de Bollinger signalent que la tendance est solide, le test de la bande basse a systématiquement été suivi par le retour d’une tendance haussière nette. En supposant que vous souhaitez entrer dans cette tendance aujourd’hui (à la date du 15 décembre 2010), il convient alors d’observer le graphique en périodicité 4 heures (ou 30 minutes) et d’observer les résistances majeures qui sont susceptibles de se dessiner. L’étude de Fibonnaci, représentée sur le graphique ci-dessous, nous donne alors un premier point d’entrée à 33,7630 € et un second à 34,696 €. Sachant que vous jouez ici une tendance de long terme, et que l’étude de Fibonnaci est basée sur une tendance baissière intermédiaire de 10 jours, il est plutôt recommandé de choisir le second point d’entrée. Graphique 34 : CFD Cap Gemini en 4 heures : trouver le point d’entrée Pour repérer ensuite les changements de tendance vous pouvez utiliser un mix de deux moyennes mobiles exponentielles (MME). Une MME période 10 associée à une MME période 25 pour un graphique en quotidien et une MME période 10 associée à une MME période 45 pour un graphique en 4 H. Lorsque la MME courte est au-dessus de la MME longue, cela signifie en général que nous sommes dans une tendance haussière. Le changement de tendance, c’est-à-dire le passage d’une tendance haussière à une tendance baissière, se matérialise alors lorsque la MME courte passe en-dessous de la MME longue. Inversement, lorsque la MME courte est au-dessous de la MME longue, cela signifie en général que nous sommes dans une tendance baissière. Le passage de la MME courte au-dessus de la MME longue signale alors le changement de tendance. La tendance devient haussière. Ces deux moyennes mobiles vous aideront ainsi à déterminer le moment où il convient de clôturer, définitivement ou momentanément, votre position long terme. Elles vous permettront aussi de profiter des mouvements de corrections de court terme au sein de la tendance de long terme. Graphique 35 : CFD Cap GEMINI en quotidien : détecter les changements de tendance Si nous reprenons notre trade précédent, vous êtes donc entré dans une position longue sur le CFD Cap Gemini, le 15 décembre 2010 à 34,696 €. Le graphique ci-dessus qui reprend les MME10 et MME25 ne signale pour le moment aucun changement de tendance solide. Vous pouvez donc conserver votre position. Imaginons maintenant que vous ayez observé la forte tendance haussière sur le CFD Cap Gemini au mois de septembre 2010 et que vous soyez entré dans une position longue. Les MME 10 et MME25 vous auraient conduit à : Clôturer votre position longue fin octobre et à mettre en place une stratégie courte à court terme, c’est-à-dire au moment où la MME10 passe audessous de la MME25. Clôturer votre position courte pour ré-ouvrir votre position longue midécembre, c’est-à-dire lorsque la MME10 passe au-dessous de la MME25. Vous auriez tenu cette position longue depuis. Et ainsi de suite… Avec cette stratégie du momentum, vous avez ainsi pu profiter de la tendance de long terme haussière sur le CFD Cap Gemini tout en profitant aussi des mouvements de correction à la hausse de court terme. Dans cet exemple, nous avons retenu les lignes de tendances, les bandes de Bollinger, les résistances de Fibonacci et les moyennes mobiles exponentielles pour mettre en place notre stratégie de market momemtum. Vous pouvez bien sûr utiliser n’importe quel autre indicateur que nous avons présenté dans le chapitre 3. La seule condition est de sélectionner : un indicateur de tendance, un indicateur de supports et résistances obliques, un indicateur de support et résistance horizontaux et un indicateur de changement de tendance ! ✓Exemple d’une stratégie basée sur l’analyse technique : la stratégie des « u » développée par Thomas Jegu Avant de rejoindre Cambiste.com, aujourd’hui Saxo Banque France, comme responsable de l’équipe de sales-traders, Thomas Jegu a gagné plusieurs prix de trading en utilisant différentes techniques de trading propriétaires basées sur l’analyse technique pour trader sur différents marchés dont les CFD. Il a notamment mis au point la stratégie des « U » qui permet d’identifier des niveaux intéressants pour entrer ou sortir du marché. Cette technique repose sur une analyse visuelle des graphiques et peut s’utiliser dans toutes les conditions de marché. Thomas Jegu vous présente ici, en exclusivité, sa stratégie et vous explique comment repérer des configurations en U, prendre position et appliquer un money management cohérent avec cette stratégie. ➤1/ Identifier une configuration en U La base de cette stratégie consiste en une étude graphique mettant en valeur un mouvement de survente ou de surachat brutal d’un cours, avec pour objectif de tirer profit d’une future phase de correction. Cette stratégie peut être utilisée à court, moyen et long terme et fonctionnera de la même façon sur CFD indice comme sur CFD action. Pour identifier ce type de configuration, il est nécessaire d’analyser les graphiques du CFD retenu en chandeliers japonais sur trois échelles de temps différentes : 4 heures, 30 minutes et 10 minutes. La tendance de fond s’analyse grâce au graphique en 4 heures. Les tendances à court et moyen terme s’analysent respectivement avec les graphiques en 10 minutes et 30 minutes. Si la tendance de fond est haussière : les configurations en U seront toujours jouées dans le sens de la tendance, donc à l’achat. À l’inverse, si la tendance de fond est baissière, les U seront joués dans le sens de la vente. Il y a trois étapes dans l’identification d’une configuration en U : 1. Identifier un rally baissier ou haussier des cours : ce rally est représenté par un ou deux chandeliers baissiers/haussiers successifs. L’ombre du chandelier doit être d’au moins 100 points sur du 4 heures, 80 points sur du 30 minutes et 60 points sur du 10 minutes. 2. Attendre la mise en place d’une consolidation : il est nécessaire d’attendre la formation de deux ou trois chandeliers de consolidation qui donneront un signal de fin du mouvement baissier/haussier. 3. Attendre le signal d’achat/de vente : ce signal est identifié lorsque le cours corrige 25 % du rally baissier/haussier. En fait, cette technique combine différents outils d’analyse technique sans que l’on ait besoin de connaître leur fonctionnement : nous aurions le même résultat en combinant un RSI, des moyennes mobiles et des formations de support ou de résistances. Voici un exemple de configuration en U sur le CFD indice DOW JONES en échelle de temps trente minutes : Graphique 36 : Stratégie des « U » appliquée au CFD sur le Dow Jones Sur cet exemple, nous observons un rally haussier du cours de 100 points en l’espace d’une journée. Nous avons donc notre signal de surachat (1. Rally haussier) avec un plus haut à 12 350 points. Nous observons ensuite très clairement 5 chandeliers de consolidation (2. Consolidation). Le cours entame alors une correction de 25 % du rally baissier en repassant au dessous des 12 325: notre signal de vente s’est formé (3. Signal de vente). ➤2/ Mise en place du trade après identification de la configuration en U 1. La prise de position : elle s’effectue lorsque notre signal d’achat est validé. Généralement, nous utiliserons un effet de levier compris entre 5 et 20 maximum sur la position et vendrons donc à 12 325. 2. Placer le stop : il est placé 20 points au-dessus du point le plus haut des chandeliers de consolidation, ici à 12 370. 3. Placer le niveau de prise de profit (take profit) avec un ordre limite d’achat : il est placé au niveau où s’est renforcée la baisse. Dans notre exemple, il est placé à 12 250. Ce trade a donc une espérance de gain de 75 points avec une perte possible de 45 points. Nous respectons un money management cohérent avec un ratio Gain/Risque avoisinant 3:2. Dans cet exemple, nous utilisons cette stratégie sur un trade court terme. Mais il est tout à fait possible de l’appliquer à plus long terme avec des stops et take profits plus élevés. De plus, vous pouvez aussi développer des variantes sur cette stratégie de base, comme nous le montrons ci-dessous. ➤Exemple de variante stratégie des U Nous pouvons prendre en compte le money management des renforts de position. Le trade sera divisé en 4 étapes : 1° étape : la prise de position ; 2° étape : premier renfort de position ; 3° étape : second renfort de position ; 4° étape : la prise de profit. Le trade se déroulera exactement de la même façon, nous y ajouterons seulement deux renforts de positions. Dans notre exemple précédent, le trade possédait un objectif à 75 points de gain. Nous fixerons donc deux objectifs de renforts de position. Chaque fois que le trade gagne 25 points, nous reprendrons position à l’achat sur le cross. Toutes les positions auront le même take profit. Enfin, il est conseillé de placer un stop traînant afin de sécuriser les plus values. ✓Exemple de stratégie basée sur l’analyse fondamentale : le trading d’annonces Le trading sur annonces s’adresse principalement aux day-traders car, nous l’avons vu, la réaction des marchés à toute annonce macroéconomique (indicateurs statistiques, réunion des banques centrales…) ou microéconomique est immédiate. Avec la stratégie de trading sur annonce, il s’agit alors de profiter de cette réaction. Le trading d’annonce suppose, tout d’abord, que vous soyez parfaitement au courant de l’actualité économique et financière du jour et que vous ayez une idée de l’impact que l’annonce peut, en théorie, avoir sur les marchés. D’une manière générale, nous rappelons que les annonces les plus influentes sont celles concernant les États-Unis. Une autre chose importante dont vous devez absolument vous souvenir est que le consensus des analystes que vous trouvez dans vos calendriers est déjà incorporé dans les prix de marché. Lorsque les annonces correspondent aux estimations moyennes, la valeur du sous-jacent bouge très peu. À l’inverse, lorsque les annonces sont différentes des estimations moyennes, les prix des CFD s’ajustent soit à la hausse, soit à la baisse, afin de s’adapter à la réalité économique. Une fois que vous avez repéré l’annonce économique qui vous intéresse, il existe alors trois manières différentes de la trader : 1. Placer l’ordre immédiatement après l’annonce Avec cette première méthode, il s’agit donc de profiter de l’ensemble du mouvement qui sera généré par l’annonce économique. Cette méthode est performante surtout si l’annonce est une réelle surprise pour le marché. Mettre en place un trade immédiatement après l’annonce est chose complexe, parce que les prix ont tendance à varier brusquement et sans direction claire notamment lorsque les investisseurs ont du mal à interpréter la nouvelle. Pour être efficace, vous devez obtenir l’information tôt et entrer votre ordre rapidement. De plus, vous devez le faire avant que le prix ne se soit déjà envolé lorsque l’annonce est très différente du consensus. Sachant qu’au moment d’une annonce, on trouve rarement le temps d’analyser les résultats et de les comparer au chiffre précédent et au consensus, il faut que vous ayez effectué ce travail avant l’annonce et établi différents scénarios possibles. 2. Placer l’ordre une fois que les nouvelles tendances sont confirmées La plupart des traders de CFD qui traitent sur des annonces économiques décident d’attendre jusqu’à ce que la tendance soit clairement établie. Ceci est habituellement la meilleure façon de profiter des annonces, parce qu’initialement le prix des CFD va être très volatil, le temps que les traders qui utilisent la première méthode puissent interpréter l’annonce. En plaçant votre ordre une fois que la tendance est confirmée, vous manquez évidemment le début de celle-ci mais vous limitez aussi le risque de prendre une position dans le mauvais sens et/ou de vous voir rattraper trop tôt par vos stops. En général, la direction prise par le CFD est clairement visible de 30 secondes à 2 minutes après que l’annonce soit sortie. C’est pour cette même raison qu’il est nécessaire d’observer des graphiques court terme, d’une à deux minutes, afin de surveiller l’évolution du prix après l’annonce. 3. Placer l’ordre avant les annonces Placer des ordres avant que les annonces ne soient divulguées est le meilleur moyen pour trader sur les actualités, en supposant bien sûr que vous ayez raison et que le CFD évolue dans la direction souhaitée. En plaçant des ordres avant l’annonce, vous pouvez choisir en toute tranquilité le cours auquel vous souhaitez être exécuté. Lorsque le CFD atteint votre prix d’entrée prédéterminé, votre ordre est exécuté et votre position est ouverte. Cette méthode représente un risque parce que le marché fluctue de façon significative immédiatement après les annonces et vous pouvez voir votre position stoppée alors même que vous avez raison. Avec cette méthode, le choix des niveaux pour placer les ordres stop est très important. Exemple : Le graphique ci-dessous présente l’évolution du CFD DJIA en fréquence 1 minute avant, pendant et après la publication de la statistique de ventes de détail américaines pour le mois de janvier 2011 et publiée le 15 février 2011 à 14 h 30. La statistique attendue en hausse de 0,6 % sur un mois par le consensus, ressort donc en dessous à 0,3 %. La réaction du marché est immédiate, alors que la tendance était haussière depuis le début de la journée, le DJIA baisse très nettement après la publication de cette statistique. Il est alors possible d’illustrer le résultat d’une stratégie sur cette annonce, selon qu’elle est mise en place avant, après ou au moment de l’annonce. Nous supposons que la prise de profit est déclenchée dès l’apparition d’une configuration haussière sur les chandeliers japonais, soit ici à l’ouverture du second chandelier haussier à 14 h 40 à 12 214 points, seulement 10 minutes après l’annonce. Graphique 37 : CFD DJIA en 1 minute : le trading d’annonce En plaçant l’ordre immédiatement après l’annonce, soit à 14 h 30 et quelques secondes, ordre exécuté à 12 238 points par exemple (à 14 h 30, le chandelier ouvre à 12 234) et en clôturant la position à l’ouverture du chandelier de 14 h 40 à 12 214, la stratégie rapporte environ 4 % (la progression du DJIA est de – 0,2 % et l’effet de levier sur le CFD DJIA est de 20:1 ). En plaçant l’ordre après l’annonce, une fois que la tendance est confirmée, la stratégie rapporte 3,1 % si vous placez l’ordre 30 secondes après l’annonce (pour un ordre de vente au marché exécuté à 12 233). Elle rapporte 2,6 % 1 minute après (pour un ordre de vente au marché exécuté à 12 230). On remarque bien que placer l’ordre une fois que la tendance est confirmée limite la plus-value potentielle de la stratégie. Enfin, en plaçant l’ordre avant l’annonce, avec, par exemple, la mise en place d’un ordre limite de vente à 12 235 points 15 minutes avant l’annonce, l’ordre limite aurait été exécuté à 14 h 18 et la stratégie aurait alors rapporté 3,43 %. Le gain d’une stratégie sur annonce dépend donc fondamentalement du moment où vous mettez en place la stratégie, mais aussi du moment où vous décidez de la clôturer. Le gain aurait été dans tous les cas plus important si vous aviez placé un ordre limite d’achat à 12 210 points, niveau atteint à 14 h 39, plutôt que d’attendre l’apparition d’une configuration haussière. Néanmoins, le risque aurait alors été que ce niveau ne soit jamais atteint. Inversement, le gain aurait été dans tous les cas plus faible si vous aviez décidé d’attendre par exemple l’apparition d’un second chandelier haussier. Enfin, pour conclure, notre stratégie s’est ici avérée payante quoi qu’il arrive, mais il aurait pu en être autrement. N’oubliez donc pas de placer systématiquement un ordre stop qui vous permette de limiter votre perte au cas où ! B. les stratégies de trading par paire Les stratégies de trading par paire vont combiner simultanément des positions longues et des positions courtes sur CFD afin de profiter de l’évolution de la différence des prix entre deux CFD. Avec les stratégies de trading par paire, peu importe finalement la tendance générale du marché. Ce qui est important c’est l’évolution des prix des actions les uns par rapport aux autres. Nous vous présentons ici les quatre stratégies de base de trading par paire : les stratégies long/short equity ; les stratégies d’arbitrage statistique ; les stratégies d’arbitrage d’indices ; les stratégies event driven. ✓Les stratégies long/short equity Les stratégies long/short equity sont essentiellement basées sur l’analyse fondamentale microéconomique lorsqu’elles portent sur des CFD sur actions et macroéconomiques lorsqu’elles sont mises en place sur des CFD sur indices. Lorsque la stratégie est basée sur l’analyse microéconomique, elle consiste donc à: prendre une position longue (long) sur un CFD dont l’action sous-jacente paraît sous-évaluée ; prendre une position courte (short) sur un CFD dont l’action sous-jacente paraît au contraire surévaluée. Lorsque la stratégie est basée sur l’analyse macroéconomique, il s’agira alors de: prendre une position longue sur un indice dont on estime qu’il est sousévalué par rapport aux fondamentaux de l’économie (s’il s’agit d’un indice représentatif d’un marché dans son ensemble) ou du secteur (s’il s’agit d’un indice sectoriel) qu’il représente ; prendre une position courte sur un indice dont on estime qu’il est surévalué par rapport aux fondamentaux de l’économie ou du secteur qu’il représente. Nous avons considéré ici une seule paire d’actions ou d’indices. Néanmoins, on peut envisager aussi de construire l’ensemble d’un portefeuille sur la base de stratégies long/short. Ce portefeuille sera ainsi composé de plusieurs positions longues sur des CFD dont les actions ou les indices sous-jacents sont jugés sousévalués et de plusieurs positions courtes sur des CFD dont les actions ou les indices sous-jacents sont au contraire jugés surévalués : si le total des positions longues est égal au total des positions courtes, on dit alors que l’exposition nette du portefeuille (= positions longues – positions courtes) est nulle et que l’exposition du portefeuille au risque de marché l’est également, seul demeurant le risque spécifique de chaque position long/short. On parle alors de stratégie long/short market neutral ; en revanche, si l’exposition nette est différente de zéro, on dira alors que le portefeuille a un biais haussier si elle est positive, et un biais baissier si elle est négative. Dans ce cas, la stratégie est exposée à la fois au risque de marché et au risque spécifique de chaque position long/short. Il faut bien comprendre que cette stratégie long/short n’est pas sans risque, même lorsque l’exposition nette est nulle. Dans ce cas, effectivement, peu importe le sens d’évolution du marché, ce qui est important c’est que le CFD sur lequel on a une position longue superforme celui sur lequel on a une position courte ou inversement. La stratégie est alors payante. En revanche, dans tous les autres cas, la stratégie génère des pertes. Le succès des stratégies long/short est donc directement lié à la qualité de vos analyses fondamentales. Pour illustrer tout ceci, supposons que le 10 décembre 2010, votre analyste préféré émette une recommandation à l’achat sur le CFD sur Société générale et une recommandation à la vente sur le CFD sur BNP Paribas. Le CFD BNP Paribas cote ce jour là : 50 € et le CFD sur Société générale 40 €. Vous décidez de suivre les recommandations de votre analyste et décidez de mettre en place une stratégie longue Société générale Short BNP Paribas avec une exposition nette nulle. Votre compte est de 50 000 euros et vos règles de money management vous imposent de ne pas risquer plus de 5 % sur cette stratégie longshort, soit donc 2,5 % sur chacune des deux positions de la stratégie. La marge requise par votre broker est de 10 % pour chacun de ces CFD. La stratégie va alors consister à : Acheter 1 562 CFD sur Société générale, soit une position pour un montant total de 312*40 = 12 480 € pour une marge affectée à la position de 12 480*10 % = 1 248 € = 2,496 % de votre compte (50 000*2,496 % = 1 248 €). Vendre 416 CFD sur BNP Paribas, soit une position sur un montant total de 250*50 12 500 € pour une marge affectée à la position de 12 500*10 % = 1 250 € = 2,5 % de votre compte (50 000*2,5 % = 1 250 €). L’exposition nette est quasiment nulle et vous respectez bien vos règles de money management. Le graphique ci-dessous présente les performances des CFD sur BNP Paribas et Société générale depuis le 15 janvier 2009. Les prévisions de votre analyste se sont vérifiées, le 4 janvier le CFD sur Société générale a progressé de 4,30 %, celui de BNP Paribas a reculé de 3 %. Vous décidez alors de clôturer votre position. En négligeant les frais de transaction et de financement, la performance brute de l’opération atteint plus de 73 % ! : Un gain de 4,30 % *10 (= effet de levier) sur la position longue sur le CFD Société générale. Un gain de 3*10 (= effet de levier) sur la position courte sur le CFD BNP Paribas. Graphique 38 : Performance comparée des CFD BNP Paribas et Société générale En observant le graphique, on comprend aussi que ce qui compte véritablement c’est la performance relative des deux positions. Si vous aviez décidé de clôturer votre stratégie le 31 décembre alors que le CFD sur Société générale perdait 2,73 % et le CFD sur BNP Paribas 7,85 %, la stratégie aurait tout de même été gagnante, la perte sur la position longue ayant été plus que compensée par le grain sur la position courte ! Enfin, on comprend aussi le risque de ce type de stratégie. A posteriori, la stratégie était évidente, mais que se serait-il passé si notre analyste s’était trompé et avait recommandé la vente de Société générale et l’achat de BNP Paribas ? En supposant que vous ayez maintenu votre stratégie jusqu’à 4 janvier vous auriez perdu 73 % de votre investissement initial soit 1 823 € ! ✓Les stratégies d’arbitrage statistique Les stratégies d’arbitrage statistique se mettent en pratique exactement de la même façon que les stratégies long/short. C’est le mode d’analyse conduisant à leur mise en place qui est différent. De plus, les stratégies d’arbitrage statistique ont toujours une exposition nette nulle, elles sont market neutral. Ce type de stratégie repose sur l’analyse statistique des liens qu’entretiennent les prix de deux CFD. Ce type de stratégie va alors retenir toute paire de CFD dont les prix sont fortement corrélés. Cette forte corrélation implique d’une part que les prix de ces deux CFD évoluent dans le même sens en fonction des configurations générales de marchés et d’autre part, qu’il existe un niveau moyen vers lequel la différence des prix revient lorsqu’elle s’en est trop écartée. Pour mettre en place ce type de stratégie, vous devez donc dans un premier temps : choisir deux CFD dont les prix présentent une forte corrélation, au moins 0,6. La période retenue pour le calcul du coefficient de corrélation ne doit être ni trop longue, ni trop courte. Une année est en général une bonne période qui permet de couvrir à la fois les phases haussières et baissières du marché. La fréquence ne doit pas être trop élevée non plus et doit être cohérente avec la période retenue. Une fréquence d’une journée pour une période d’une année est généralement retenue. Vous pouvez bien sûr adapter la période et la fréquence à votre style de trading (court terme, moyen terme ou long terme). Plus votre style de trading est court, plus la période est courte et plus la fréquence est élevée ; calculer moyenne et écart type de la différence entre les deux prix sur la période retenue. Ceci fait, il s’agit alors de mettre en place les positions appropriées : courte sur un CFD et longue sur l’autre dès que le niveau actuel de l’écart de prix est éloigné de plus de X écarts-types de l’écart moyen. En général X est égal à 1,5 ou 2 : lorsque l’écart observé est supérieur de plus de 1,5 à 2 écarts-types à l’écart moyen, on mettra en place une position longue sur le CFD qui a le prix le plus élevé et une position courte sur le CFD qui a le prix le plus faible. En effet, statistiquement, le CFD qui a le prix le plus élevé paraît trop cher par rapport au CFD qui a le prix le plus faible ; lorsque l’écart observé est inférieur de plus de 1,5 à 2 écarts types à l’écart moyen, on mettra alors en place la stratégie inverse (longue sur le CFD qui a le prix le plus faible et courte sur le CFD qui a le prix le plus élevé). ✓Les stratégies d’arbitrage d’indices Les stratégies d’arbitrages d’indices sont des stratégies de court terme qui consistent à profiter des changements qui interviennent dans la composition d’un indice. Le principe de base sous-jacent de ces stratégies est que les actions entrant dans la composition d’un indice sont plus traitées, plus demandées que les autres. Cette demande plus importante provient : des gérants de fonds OPCVM actions indexés qui visent à répliquer le mieux possible la performance d’un indice donné ; des gérants d’ETF dont l’objectif est de répliquer au tick par tick le prix d’un indice donné. La composition des indices, c’est-à-dire la liste des actions entrant dans l’indice et la pondération de chacune de ces actions dans l’indice sont revues périodiquement par les institutions propriétaires de ces indices (Dow Jones, FTSE…). C’est ce que l’on appelle le rebalancement. La stratégie d’arbitrage d’indices consiste alors simplement à : se positionner long sur les CFD des actions dont on pressent qu’elles vont être introduites dans un indice donné ; se positionner court sur les CFD des actions dont on pressent qu’elles vont être éliminées d’un indice donné. Pour les principaux indices de marchés, cette stratégie suppose donc que vous connaissiez leur définition exacte, les conditions pour qu’une action puisse y appartenir ainsi que les dates auxquelles ont lieu les rebalancements. ✓Les stratégies event driven Les stratégies Event Driven consistent à prendre des positions longue et courte sur deux actions représentatives d’entreprises dont on estime qu’elles vont être amenées à fusionner. C’est pour cela que l’on parle aussi de stratégie d’arbitrage de fusions. Que la fusion ne soit qu’une rumeur ou fasse l’objet d’une annonce officielle au travers d’une OPA (Offre Publique d’Achat) ou d’une OPE (Offre Publique d’Échange), hostile ou non, il s’agit dans tous les cas de prendre une position longue sur la société cible, celle qui va faire l’objet de l’achat, et une position courte sur la société acheteuse. C. Les stratégies de hedging Les stratégies de hedging ou de couverture ne visent pas à dégager un profit absolu en prenant des positions sur les CFD mais plutôt à utiliser ces derniers pour couvrir des positions existantes. La mise en place de couverture avec les CFD est alors relativement simple : s’il existe un CFD sur le titre que vous avez en portefeuille et que vous voulez couvrir, c’est-à-dire que vous souhaitez vous protéger d’une baisse éventuelle de son prix, il vous suffit alors de prendre une position courte sur un montant total exactement égal à votre position. Admettons que vous déteniez en portefeuille 200 actions Total que vous souhaitez couvrir, il vous suffit de vendre 200 CFD sur Total ; s’il n’existe pas de CFD sur certains titres que vous avez en portefeuille – ce qui peut être le cas notamment si vous détenez des actions de toutes petites sociétés, il vous faudra alors trouver un CFD dont l’action sousjacente présente une corrélation forte avec l’action que vous souhaitez couvrir. Les avantages des CFD en tant qu’instruments de couverture sont nombreux. Ils vous évitent notamment d’avoir à vendre tout ou partie de votre portefeuille d’actions si vous estimez que le marché entre dans une tendance baissière. De plus, vendre vos actions est une opération qui s’avère généralement coûteuse. D’une part, vous devrez payer les frais de transaction, qui sont souvent plus élevés que ceux liés à la vente de CFD. D’autre part, si vous dégagez alors des plus-values sur les actions que vous venez de vendre, vous devrez payer des impôts sur ces dernières. Ce problème disparaît en couvrant vos positions avec des CFD. Vous bénéficierez également de la rémunération offerte par votre broker sur les positions courtes. Enfin, grâce à l’effet de levier, vous n’avez pas besoin de mobiliser un capital similaire à celui mobilisé par votre portefeuille actions. 20 % de ce capital suffisent amplement. S’il s’avère que la tendance baissière se confirme, alors, lorsque vous estimerez qu’il est temps de réinvestir à la hausse sur les marchés, les profits réalisés sur vos positions short CFD vous permettront de renforcer vos positions longues sur actions. D. Conclusion sur les stratégies de traging : les risques liés aux CFD Dans cette partie, nous avons expliqué différentes stratégies de trading disponibles sur les CFD. Chacune de ces stratégies est plus pertinente pour tel ou tel profil d’investisseur et c’est lorsque vous aurez trouvé la bonne stratégie que vous pourrez saisir les plus belles opportunités. Lorsque vous recherchez quelle stratégie vous convient le mieux, il est aussi important que vous preniez en compte vos paramètres de trading, tel que le niveau de marge que vous avez utilisé jusqu’ici, puisque cela déterminera la profitabilité de vos positions. Plus généralement, il est donc important que vous ayez bien conscience des risques qui sont attachés à l’utilisation des CFD et qui sont liés à leurs caractéristiques spécifiques. ✓Le money management Un domaine qui doit être bien compris par tous les traders de CFD est le money management. Le money management représente tout ce qui est associé aux flux de l’argent rentrant et sortant du compte du trader de CFD : marge, financement, coûts de transaction… ▶L’effet de levier Un trader doit toujours garder à l’esprit que si l’effet de levier présente l’avantage d’accroître les gains potentiels en pourcentage de l’investissement initial, il peut aussi amener à de lourdes pertes. Cependant, il faut savoir que même si il y a de forts mouvements sur les marchés, vous ne pourrez jamais perdre plus que l’argent que vous avez viré sur votre compte de trading sur CFD. Il y a en effet une sécurité à ce niveau-là et les positions sont fermées automatiquement lorsque vous n’avez plus de liquidités pour les couvrir. ▶Les frais Il ya toujours le risque que les frais de financement d’une position longue CFD overnight puissent devenir très importants. Il existe un niveau de taux d’intérêt interbancaire et un nombre de jour de détention des positions longues pour lesquels les frais financiers vont limiter l’intérêt de l’opération. Il devient alors plus intéressant de détenir directement l’action ou l’indice sous-jacent du CFD (en supposant que vous ayez les liquidités suffisantes, bien sûr). Les traders de CFD doivent donc être prudents et calculer le montant de leurs frais avant de se placer sur une position ouverte à long terme. En revanche, ce problème disparaît dès qu’il s’agit de faire du trading intraday ou de très court terme, style de trading suivi par la quasi-totalité des traders sur CFD. ▶Les marchés étrangers Lorsqu’un investisseur traite des CFD sur des valeurs cotées sur des marchés étrangers, il existe alors un niveau de risque différent du niveau de risque du marché sur lequel il traite habituellement. Il est donc important que vous vous familiarisiez avec le marché étranger sur lequel vous allez trader. Un bon moyen de le faire consiste, par exemple, à regarder les différentes annonces économiques devant être publiées, et à se renseigner sur les consensus de chacune de ces annonces afin de mieux pouvoir vous préparer à placer un trade. Lorsque vous traitez sur un marché que vous connaissez moins, réduisez aussi la taille de vos positions. ▶Les taux Interbancaires Un autre risque devant être considéré est le fait que les opérations de CFD effectuées e gré à gré (Over the Counter) ne sont pas opérées à des taux interbancaires fixes. En effet, lorsque vous prenez une position longue ou courte sur un CFD, les frais de financement dont vous êtes débités/crédités correspondent au taux interbancaire du marché sous-jacent de la devise avec laquelle la valeur sous-jacente est négociée. Si vous traitez sur un CFD coté en Livres Sterling, c’est le taux interbancaire du marché anglais qui sera retenu et non celui du marché de la zone euro, même si vous êtes un trader français ! Il est important que vous regardiez quel taux correspond à la valeur que vous traitez avant de prendre une position. À la date à laquelle nous achevons la rédaction de cet ouvrage, fin mars 2009, les taux libor et libid ont beaucoup baissé dans le sillage des taux directeurs des principales banques centrales. Ainsi les taux eurolibor, eurolibid, £libor et £libid à 1 mois sont proches de 1,50 % tandis que les taux $libid et $libor à 1 mois sont proches de 0,50 %. Ceci implique notamment que les financements des positions longues sur les CFD sur actions européennes, britanniques et américaines sont aujourd’hui particulièrement attractifs. ✓Les risques de marché ▶La volatilité La volatilité des marchés actions peut créer des opportunités d’investissement pour les investisseurs disposés à accepter un certain niveau d’incertitude et de risque dans le but de réaliser des profits plus élevés. Lorsqu’un trader commence à traiter sur les CFD, son plan de trading doit bien prendre en compte le niveau de volatilité présent sur le marché. En effet, plus la volatilité est forte, plus l’évolution des prix des CFD sera difficile à prévoir et plus le risque de perdre de l’argent sera important. ▶Les situations extrêmes Il existe certaines situations extrêmes pouvant avoir un impact majeur sur votre trading. L’une des situations les plus exceptionnelles sur les marchés financiers est leur suspension pour cause d’un krach boursier (un afflux trop important de ventes). D’autres problèmes techniques peuvent aussi survenir et vous empêcher de trader, comme par exemple lorsqu’il y a un problème avec votre plate-forme de trading, votre ordinateur ou votre connexion internet. Dans ces cas-là, assurez-vous que votre broker puisse prendre vos ordres par téléphone. ▶Ordres Stop et Limites En raison du risque associé au trading de CFD et de l’effet de levier, il vous est conseillé de placer des ordres stop/limite appropriés afin de pouvoir couper vos positions si jamais la tendance venait à être différente de celle que vous aviez anticipée. ▶Vente d’un CFD La vente d’un CFD peut être limitée si l’instrument sous-jacent est difficile à emprunter. Dans des circonstances normales, un vendeur de CFD doit emprunter ce même instrument dans le but de satisfaire la livraison après trois jours de transaction. S’il y a une opportunité d’emprunt limité d’une valeur, parce que le bruit court que celle-ci est soumise à une acquisition prochaine, une offre de droits ou d’autres événements de l’entreprise, il y a un risque que le CFD soit rappelé. CONCLUSION Au cours des dernières années, les Contrats sur Différence sont devenus l’un des instruments de trading les plus appréciés des traders du monde entier. En choisissant de lire cet ouvrage, vous avez montré votre intérêt pour ces derniers et pour les nombreuses opportunités qu’ils offrent. Les CFD sont des outils flexibles et polyvalents. En autorisant la « vente à découvert », les CFD permettent de profiter de toutes les configurations de marchés haussières ou baissières et/ou de couvrir vos portefeuilles déjà existants. Ils autorisent ainsi toutes les stratégies de trading qui ont fait le succès de grands traders professionnels. Les CFD, en tant que produit à marge, vous permettent aussi de doper la performance de vos portefeuilles même lorsque les marchés évoluent peu. Inversement, la cotation en temps réel des CFD et l’exécution immédiate de vos ordres vous permettent de profiter des périodes de forte volatilité. Enfin, les CFD vous permettent d’accéder à la quasi-totalité des grands marchés boursiers mondiaux. Après avoir lu ce livre, vous envisagez donc peut-être, si ce n’est déjà fait, d’investir sur les marchés financiers en utilisant les CFD et de profiter ainsi à votre tour des perspectives de gains qu’offre ce nouveau produit. Avec ce livre, vous avez entre les mains tous les outils pouvant vous conduire au succès. Vous connaissez maintenant parfaitement le fonctionnement d’un CFD. Vous connaissez aussi les différentes analyses permettant de mettre en place plusieurs types de stratégies. Vous savez en pratique comment ouvrir et clôturer des positions sur le marché. Enfin, si vous connaissez les opportunités réelles qu’offrent les CFD, avec ce livre vous avez aussi pu mesurer les risques qui sont attachés à leur utilisation. Il convient donc de rester très prudent. Beaucoup de traders, même avertis, perdent de l’argent sur les marchés financiers. S’il existait une fameuse martingale permettant de gagner à tous les coups, cela se saurait. La crise financière qui a touché l’économie mondiale au dernier trimestre 2008 est venue le rappeler tristement. On peut perdre énormément d’argent et très rapidement sur les marchés financiers, surtout si l’on n’a pas une très bonne connaissance des produits sur lesquels on intervient et si l’on n’a pas une connaissance et une gestion rigoureuse du risque. Si le marché des CFD vous offre donc de multiples opportunités, il convient de rappeler une nouvelle fois quelques règles élémentaires de prudence : 1. N’investissez que l’argent dont vous n’avez pas besoin ! Ne réinvestissez pas tous les bénéfices de vos opérations de trading. 2. Ne risquez jamais plus de 5 % de votre capital total sur une seule opération. De plus, souvenez-vous que les CFD sont des produits à marge, l’effet de levier qu’ils procurent peut démultiplier vos gains tout comme vos pertes. 3. Utilisez toujours des « stop-loss » et respectez-les ! A contrario, ne prenez pas vos profits avant d’avoir atteint l’objectif fixé sauf si vous doutez ou ne croyez plus en votre position. Dans ce cas-là, sortez du marché ! 4. Ne faites pas « d’overtrading » ! Ceci signifie qu’il est inutile de trader lorsqu’il n’y a pas d’opportunité d’investissement. Ceci implique donc aussi que vous devez prendre vos décisions de trade sur la base d’une analyse objective du marché, que l’analyse retenue soit technique ou fondamentale. Rappelons aussi qu’il est toujours très difficile de réaliser des gains récurrents. La performance passée ne préjuge pas de la performance future ! Lorsque l’on traite sur les marchés financiers, il faut bien savoir que les résultats obtenus au cours de périodes de un à deux mois se reproduisent rarement sur une année entière. Intervenir sur les CFD implique d’accepter de réaliser des bons comme des mauvais trades. Enfin, souvenez-vous que sur les marchés financiers, votre pire ennemi, c’est vous ! Avant d’entreprendre de trader activement, apprenez d’abord à connaître et à maîtriser vos émotions et vos réactions face aux différentes configurations de marché. Commencez donc « petit » car, cela est bien connu, « ce sont les petits ruisseaux qui font les grandes rivières » ! ANNEXES 1. QUIZZ 1. Comment est né le trading de CFD ? 1. Dans les années 60 aux États-Unis 2. Dans les années 90 au Royaume-Uni 3. Dans les années 90 en France 2. Qu’est-ce qu’un CFD ? 1. Un CFD, ou Contrat pour la Différence, est un produit dérivé permettant de traiter sur marge des actions ou des indices sans posséder physiquement l’action ou l’indice sous-jacent. 2. Un CFD, ou Contrat pour la Différence, est un produit dérivé permettant de traiter sur marge des actions ou des indices sans posséder physiquement le sous-jacent et offrant la possibilité de vendre à découvert 3. Un CFD, ou Contrat pour la Différence, est un produit dérivé permettant de traiter sur des actions ou des indices sans posséder physiquement le sous-jacent. Les CFD n’offrent pas d’effet de levier. 3. Quels sont les avantages principaux du trading des CFD ? 1. L’effet de levier – la vente à découvert – la date d’expiration 2. La vente à découvert – la volatilité – les courtiers offrant les CFD 3. L’effet de levier – la vente à découvert – l’accès à des marchés globaux 4. Avec les CFD, peut-on leverager ses investissements ? 1. Oui 2. Non 5. Qu’est ce que la vente à découvert ? 1. C’est vendre (se placer court sur) un CFD sans posséder le contrat physiquement 2. C’est vendre (se placer long sur) un CFD sans posséder le contrat physiquement 3. C’est vendre (se placer court sur) un CFD sur un marché qui n’est pas couvert contre les risques 6. Sur une plate-forme de trading réelle, les prix sont-ils cotés en temps réel ? 1. Oui 2. Non 3. Parfois 7. Comment peut-on utiliser les CFD pour couvrir un portefeuille d’actions ? 1. En couvrant ses investissements en utilisant la stratégie du l’Hedging 2. En couvrant ses investissements en utilisant la stratégie du Scalping 3. En couvrant ses investissements en gardant ses positions ouvertes 8. Quels sont les frais pour trader les CFD en overnight ? 1. Les frais journaliers sont crédités sur des positions longues overnight et débités sur des positions courtes overnight 2. Les frais journaliers sont débités sur des positions longues overnight et crédités sur des positions courtes overnight 3. Les frais journaliers sont doublés chaque jour sur les positions longues et quadruplés sur les positions courtes 9. Sur combien de CFD puis-je traiter en général avec un bon courtier ? 1. Plus de 200 actions sur 10 places boursières et 5 CFD Indices 2. Plus d’une douzaine d’actions sur 1 place boursière et une centaine de CFD Indices 3. Plus de 6 000 actions sur 23 places boursières et sur 16 CFD Indices 10. Quelle est la différence principale entre les CFD et le trading d’actions traditionnelles ? 1. À la différence des actions, les CFD peuvent être « shortés » et vous êtes rémunéré sur ces positions short 2. Les CFD et les actions sont exactement la même chose 3. Avec les CFD, vous êtes débité de l’équivalent des dividendes lorsque vous êtes placé court 11. Laquelle des affirmations suivantes est vraie ? 1. À la différence des CFD, les Futures ne sont pas traités sur marge 2. À la différence des CFD, les Futures sont traités sur un marché OTC 3. À la différence des CFD, les Futures ont une date d’échéance Solutions du Quizz 1 – B, 2 – A, 3 – A, 4 – A, 5 – A, 6 – A, 7 – A, 8 – B, 9 – C, 10 – A, 11 – C 2. TÉMOIGNAGE D’UN TRADER SUR CFD Harry Sebag – Sales Trader chez Saxo Banque à Paris « Lorsque nous avons commencé à traiter avec les CFD à la mi-septembre 2008, beaucoup de nos clients n’avaient jamais entendu parler des Contrats pour la Différence. En plus, nous nous trouvions au début d’une période de grave crise financière après la faillite de Lehman Brothers. Autrement dit, nous devions relever deux très grands challenges : le premier était de devoir rassurer nos clients en leur disant que Saxo Banque était une banque d’investissement en ligne n’ayant aucune activité de crédits, et qu’étant agréée par la Banque de France, tous les dépôts de nos clients étaient garantis. Le deuxième challenge fut de présenter les CFD à nos clients en leur démontrant qu’ils comportent des avantages vraiment uniques. Je me rends compte aujourd’hui que nous avons eu beaucoup de chance d’avoir pu lancer un produit aussi polyvalent et flexible que les CFD dans un tel climat économique. Les CFD nous ont en effet permis d’offrir à nos clients l’opportunité de profiter des marchés baissiers. Sur l’année 2010, le CAC40 a connu une évolution en dents de scie : le CAC est passé de 4000 points à 3300 points en début d’année avant de reprendre son trend haussier et, pendant la hausse elle-même, on a pu assister à des corrections techniques de l’ordre de 400 points. Nos clients ont ainsi pu utiliser les CFD pour profiter de ces variations. Soit tout simplement en vendant l’indice CAC et profiter d’un mouvement baissier, soit en vendant des CFD actions à découvert pour couvrir un portefeuille actions existant. Cet outil permet donc aux clients de rester actifs quelque soient la configuration des marchés et de ne plus devoir attendre patiemment que la bourse se redresse pour pouvoir espérer générer des gains. C’est la flexibilité de ce nouveau produit qui fait que les volumes sur les CFD ont explosaient depuis leur lancement en 2008. De plus, le fait que les CFD se traitent sur marge et permettent donc d’utiliser un effet de levier, a permis à de nombreux clients de dégager de gros profits avec de petits montants investis. En plus de ça, nos clients nous disent souvent que grâce aux CFD et à notre plateforme de trading, ils peuvent intervenir sur de nombreux marchés globaux et s’intéresser à de tout nouveaux marchés. Aujourd’hui, les CFD se sont vraiment imposés comme le produit incontournable du moment et nos clients sont là pour le prouver. Chez Saxo Banque, nous sommes très fiers de pouvoir offrir des CFD et espérons pouvoir les développer sur le marché français. » 3. LES HEURES DE TRADING SUR LES DIFFÉRENTES PLACES BOURSIÈRES Pays Heures de trading (GMT + 1 en hiver) (GMT + 2 en été) North America American Stock Exchange (AMEX) États-Unis 15:30 – 22:00 North America NASDAQ Global Markets (NASDAQ NM) États-Unis 15:30 – 22:00 North America NASDAQ Capital Market (NASDAQ SC) États-Unis 15:30 – 22:00 North America New York Stock Exchange (NYSE) États-Unis 15:30 – 22:00 Marchés boursiers North America NYSE ARCA (NYSE – ARCA) États-Unis Europe Athens Stock Exchange (AT) 15:30 – 22:00 Grèce 09:30 – 15:40 Europe Euronext Amsterdam (AMS) Hollande 09:00 – 17:35 Europe Euronext Brussels (BRU) Belgique 09:00 – 17:35 Europe Euronext Lisbon (LISB) Portugal 09:00 – 17:35 France 09:00 – 17:35 Europe Frankfurt Stock Exchange – Xetra (FSE) Allemagne 09:00 – 17:35 Europe London Stock Exchange (LSE) RoyaumeUni 09:00 – 17:30 Europe Milano Stock Exchange (MIL) Italie 09:05 – 17:31 Danemark 09:00 – 17:00 Finlande 09:00 – 17:30 Suède 09:00 – 17:30 Europe Oslo Stock Exchange (OSE) Norvège 09:00 – 17:20 Europe Sistema De Interconexion Bursatil Espanol (SIBE) Espagne 09:00 – 17:35 Europe Swiss Exchange (SWX) Suisse 09:00 – 17:30 Europe Vienna Stock Exchange (VIE) Autriche 09:21 – 17:30 Europe Warsaw Stock Exchange (WSE) Pologne 09:30 – 16:10 Asia Pacific Australian Stock Exchange Ltd. (ASX) Australie 02:00 – 08:12 Asia Pacific Hong Kong Stock Exchange (HKEX) Chine 04:00 – 10:00 Europe Euronext Paris (PAR) Europe OMX Copenhagen (CSE) Europe OMX Helsinki (HSE) Europe OMX Stockholm (SSE) Asia Pacific Singapore Exchange Securities Trading Limited (SGXST) Asia Pacific Tokyo Stock Exchange (TYO) Malaisie 03:00 – 11:06 Japon 02:00 – 08:00 4. QU’EST-CE QUE LA MARCHE INTERBANCAIRE ? Le marché interbancaire est défini comme un marché où les banques échangent entre elles des actifs financiers et empruntent ou prêtent à court terme. C’est également le lieu où la Banque Centrale intervient pour injecter ou retirer des liquidités, ce qui lui permet d’équilibrer le bilan des banques commerciales en cas de crise de liquidités. C’est sur ce marché que sont déterminés les taux interbancaires qui servent ensuite de base au calcul des frais de financement des positions sur les CFD. Les agents intervenants sur le marché interbancaire Il est exclusivement réservé aux agents financiers et met donc en relation : Les établissements de crédit (banques commerciales) Les institutions (Trésor Public, Banques Centrales, Caisse des Dépôts) Les entreprises d’investissement (dans le cas français, mais ces entreprises ne sont pas admises aux opérations de refinancement de la BCE) Les opérations sur le marché interbancaire Placements et refinancements à court terme avec les taux moyens pratiqués pour chaque durée (de 1 jour à 12 mois). Opérations d’Open Market pour l’achat et vente de titres à moyen et long terme (bons et obligations) Les différents taux interbancaires de la zone euro La plupart des transactions se font autour des deux index de référence : EURIBOR et EONIA EURIBOR (Euro Interbank Offered Rate) : c’est, pour une séance donnée, le Fixing calculé chaque jour ouvré à 11 h (heure de Paris), publié par la Fédération Bancaire Européenne (FBE), d’un taux moyen auquel un échantillon de 52 grandes banques établies en Europe prête en blanc (c’est-à-dire sans que le prêt soit couvert par des titres) à d’autres grandes banques. Les échéances publiées sont : 1 semaine, 2 semaines ; 3 semaines, 1 mois, 2 mois… jusqu’à 12 mois. EONIA (Euro Overnight Index Average) ou TEMPE (taux euro moyen pondéré de la zone euro au jour le jour) : c’est un taux constaté au jour le jour, représentatif des échanges quotidiens en blanc (sans être gagés par des titres) effectués dans l’ensemble de la zone euro. Calculé par l’Eurosystem, l’EONIA est publié quotidiennement par la Fédération Bancaire Européenne à partir d’un panel représentatif de 57 banques. Les taux interbancaires non européens Sur les marchés non européens, en particulier celui du dollar américain, le taux de référence est souvent le LIBOR (London Interbank Offered Rate), publié par la British Bankers’ Association (BBA). Il s’agit, pour une devise donnée et pour une échéance donnée, du fixing calculé chaque jour qui représente le taux moyen d’un échantillon de grandes banques établies à Londres, taux auquel elles prêtent en blanc (sans gages par des titres) à d’autres banques. Les taux LIBOR sont calculés chaque jour ouvré entre 11 h et 11 h 10 (heure de Londres) sur un échantillon de huit banques, qui est différent pour chacune des 10 devises dans lesquelles les taux sont fixés. Pour les LIBOR en euro, en dollar et en livresterling, la base de données est composée de 16 banques. Le taux moyen est calculé et rendu public vers 11 h 30 (heure de Londres). Les maturités varient d’un jour (Spot next ou Overnight) à 12 mois. Les devises pour lesquelles il existe un taux LIBOR sont : USD, GBP, JPY, CHF, CAD, AUD, DKK, NZD et EUR (le LIBOR est peu utilisé pour cette devise, dont l’indice de référence est l’EURIBOR). Le taux LIBID (London Interbank Bid Rate) est, pour une devise donnée et pour une échéance donnée, le Fixing calculé chaque jour d’un taux moyen auquel un échantillon de banques établies emprunte en blanc à d’autres banques. 5. RÉGULATION ET IMPOSITION : LA MIFID Aujourd’hui, la majorité des intervenants sur le marché sont d’accord sur le fait que les régulateurs jouent un rôle vital dans l’infrastructure et le fonctionnement des marchés. Principalement dû à l’augmentation des montants de transactions et aux millions de nouveaux entrants dans le monde de la finance au cours de dernières années, l’accent est mis maintenant sur l’intégrité du marché – et sans les procédures régulatrices adéquates, l’intégrité n’existe pas. Il existe plusieurs documents réglementaires qu’un trader de CFD doit recevoir de son courtier avant de traiter des CFD : – La lettre prévenant des risques liés aux CFD dans laquelle le broker détaille tous les risques associés au trading de CFD. – Les termes et les conditions pour le trading – l’idée est que le trader de CFD et le courtier entrent dans un accord à deux voix en respect du document des termes et conditions de telle manière que les deux parties entendent bien et comprennent leurs obligations mutuelles. La réforme MiFID (Market in Financial Instruments Directive) est une nouvelle directive européenne qui a pris effet au 1er novembre 2007. MiFID impose au secteur financier toute une série de nouvelles normes et régulations dans le but d’introduire, à terme, un marché unique européen pour les instruments financiers. Le principal objectif est de promouvoir l’apparition d’une infrastructure de trading efficace, transparente et intégrée afin d’assurer un plus haut degré de protection pour les investisseurs. La directive contient des mesures qui modifient et améliorent l’organisation et le fonctionnement des entreprises d’investissement. Tous les courtiers, toutes les banques d’investissement, toutes les sociétés de gestion…, établis en France doivent se soumettre aux nouvelles règles de la directive MiFID et mettre en place toutes les politiques, protocoles et normes nécessaires pour être en parfait accord avec la directive MiFID. Ces règles portent sur : La classification des clients ; La transparence des transactions ; La meilleure exécution (best execution) ; Les conflits d’intérêts potentiels. A. Classification des clients MiFID demande aux institutions financières de classifier les personnes physiques ou morales avec lesquelles elles entretiennent une relation, en trois catégories et d’assurer une politique propre à chacune de ces catégories. Ces catégories sont : « Contrepartie Éligible », « Client professionnel » et « Client non professionnel ». Cette dernière catégorie est celle qui reçoit le plus haut degré de protection. B. Transparence des transactions Afin de permettre aux investisseurs et acteurs du marché de vérifier les conditions dans lesquelles leurs ordres ont été exécutés, MiFID requiert la mise en place d’un système permettant d’enregistrer les détails de toutes les transactions. Tous les clients doivent avoir la possibilité d’accéder à un reporting détaillé de toutes les opérations passées sur leur compte. En cas de conflit ou de désaccord, chaque client a la possibilité de contacter son responsable de compte afin d’analyser ensemble les modalités du passage d’ordre. C. Meilleure exécution MiFID impose aux entreprises d’investissement de prendre toutes les mesures nécessaires et raisonnables pour assurer la meilleure exécution possible de l’ordre d’un client. Cela ne se réduit pas au prix d’exécution et inclut également d’autres facteurs tels que la rapidité et la probabilité d’exécution. D. Conflits d’intérêt potentiels MiFID demande à toutes les entreprises d’investissement d’établir une liste complète des conflits d’intérêt potentiels liés à leurs activités. Lorsque vous choisissez un broker, vérifiez bien sa politique de gestion des conflits d’intérêts. Cette politique doit être présentée dans un document qui doit vous être adressé lorsque vous ouvrez votre compte ou qui doit être facilement accessible sur la plate-forme ou le site internet de votre broker. Au total, lorsque vous choisissez un broker, il est important de vous assurer qu’il remplit bien les exigences imposées par la MiFID. 6. « » (CFD) – RÉGIME FISCAL DES PARTICULIERS RÉALISANT DES OPÉRATIONS À TITRE OCCASIONNEL DANS LE CADRE DE LEUR PATRIMOINE PRIVÉ Les « Contracts for Difference » se définissent comme des contrats par lesquels des investisseurs acquièrent le droit de participer à l’évolution à la hausse ou à la baisse du cours d’une gamme très large de sous-jacents (actions, matières premières, devises, etc.), l’exposition de l’investisseur pouvant être amplifiée par un effet de levier significatif fixé contractuellement. Ces contrats sont conclus entre l’investisseur et un établissement financier émetteur. À ce jour, aucune disposition fiscale ne prévoit expressément le régime fiscal des gains et pertes réalisés par des particuliers sur les CFD. Les dispositions fiscales régissant les gains et pertes réalisés par les particuliers sur des instruments financiers sont en effet relativement anciennes et ne visent que des produits d’investissement plus classiques tels que les actions, les obligations ou encore certains instruments financiers à terme, tels que les options et les bons d’options (warrants). L’administration fiscale considère toutefois que le régime fiscal applicable aux opérations sur options négociables et sur bons d’option s’applique aux contrats et instruments qui présentent des caractéristiques analogues9. Il résulte de discussions informelles que nous avons eues avec le Direction de la Législation Fiscale (DLF – Bureau C2) que l’administration fiscale projette de publier très prochainement sur le site internet du Ministère du budget, des comptes publics et de la fonction publique, un rescrit définissant le régime fiscal des pertes et gains sur CFD. En substance, ce rescrit prévoirait de soumettre les gains et pertes (gains et pertes qui se déterminent de la façon suivante : Prix d’achat – Prix de vente ± dividende net ± frais de financement) réalisés par les particuliers sur les CFD au même régime fiscal que celui applicable aux profits réalisés sur les marchés à terme, sur les marchés d’options et sur les opérations de bons d’options (warrants) tel que défini aux articles 120 et 150 ter et suivants du Code général des impôts (CGI). Conformément à ces dispositions, les gains réalisés en France par les particuliers agissant dans le cadre de leur patrimoine privé sont soumis à une imposition au taux forfaitaire de 19 % (auquel s’ajoutent les contributions sociales au taux de 12,3 %, soit un taux d’imposition global de 31,3 %). Les pertes subies au cours d’une année sont imputables exclusivement sur les gains de même nature réalisés au cours de la même année ou des dix années suivantes10. En revanche, les gains réalisés à l’étranger par les particuliers agissant dans le cadre de leur patrimoine privé sont soumis au régime fiscal des revenus de capitaux mobiliers, c’est-à-dire à une imposition au barème progressif de l’impôt sur le revenu11. Les pertes subies sont imputables exclusivement sur les profits de même nature réalisés dans les mêmes conditions, au cours de la même année ou des six années suivantes12. Si cette position devait être confirmée, il en résulterait que le régime fiscal des gains et pertes réalisés par les particuliers à titre occasionnel sur les CFD serait différent selon que le courtier ou l’intermédiaire par lequel ils agissent est domicilié en France ou à l’étranger. Afin de ne pas être en contravention avec la réglementation européenne, l’administration fiscale envisagerait toutefois d’étendre le régime de l’imposition forfaitaire de 31,3 % aux gains réalisés hors de France mais au sein de l’Union européenne auprès de courtiers et intermédiaires européens. L’analyse ci-dessus devra toutefois être confirmée une fois le rescrit publié par l’administration fiscale, publication qui devrait intervenir prochainement. 7. ACTIONS FRANÇAISES ADMISES AU SRD ET CFD SUR ACTIONS FRANÇAISES Lectures recommandées ACHELIS S., L’analyse technique de A à Z, Valor Éditions, 2002 BECHU T., BERTRAND E., L’analyse technique : pratiques et méthodes, Economica, 5e édition, 2003 DUSOULIER P-A., Guide complet du Forex : Investir et gagner sur le marché des devises, Maxima, 3e édition, 2011 GRAHAM B., The Intelligent Investor, revised edition, Collins Business Education HULL J., Options, futures et autres actifs dérivés, Person Education, 6e édition, 2007 KRUGMAN P., OBSTFELD M., Économie Internationale, Pearson Education, 2006 LEFEVRE E., Mémoire d’un spéculateur, Valor Éditions LEVITCH R., International Financial Markets, Second Édition, Mc Graw Hill LHABITANT F-S., Gestion alternative, comprendre et investir dans les Hedge Funds, Dunod, 2004 NORMAN D. J., CFDs : the definitive guide to trading contracts for difference, Harriman House TREGUIER E., La bourse : comprendre, décrypter, investir, Hachette Pratique, 2008 VERNIMMEN P., Finance d’entreprise, Dalloz, 9e édition par P. Quiry et Y. Le fur, 2011 Sites internet recommandés Saxo Banque (http://fr.saxobank.com) Saxo Banque est une banque française spécialisée dans la bourse en ligne. Elle propose d’investir par le biais de sa plateforme de trading, la SaxoTrader, sur un très grand nombre d’instruments financiers : Actions, CFD, Futures, Forex, ETF, Options, Obligations… Saxo Banque est aujourd’hui une référence pour tous les investisseurs qui souhaitent investir en bourse. Elle propose également des formations pour aider les investisseurs à améliorer leur connaissance des marchés boursiers. Formation-trading.com (www.formation-trading.com) Formation-trading est le site de référence pour tous les investisseurs qui souhaitent améliorer leur connaissance des marchés boursiers. Ce site propose un très grand nombre de vidéos sur le trading mais aussi des fiches techniques, des formations physiques sur Paris et des webinaires. Les webinaires sont des formations en ligne dispensées en direct tous les soirs de 19 H à 20 H par un spécialiste des marchés financiers. FXEO (www.fxeo.fr) Le site du livre de référence sur le Forex, écrit par Pierre-Antoine Dusoulier, Président de Saxo Banque. Sur ce site, vous pouvez explorer le sommaire du livre et commander l’ouvrage en ligne. Latribunedepad (www.latribunedepad.fr) Un blog très complet sur la finance et les marchés financiers. Suivez l’actualité de la bourse et des marchés au travers du regard de Pierre-Antoine Dusoulier, Président de Saxo Banque. Cambiste (www.cambiste.com) Le site de l’ancien broker Forex cambiste.com, acquis par la banque danoise Saxo Bank en 2008. Sur ce site, vous trouverez des informations sur le marché des devises ainsi que sur les CFD. Lexique Action : Part de capitaux propres d’une entreprise lorsque celle-ci est constituée en société anonyme. L’action a une durée de vie illimitée et son porteur court le risque total de l’entreprise. En contrepartie, l’action donne droit au bénéfice et à la participation à la gestion de l’entreprise via le droit de vote. Analyse technique : Analyse des cours d’un actif, visant à prendre position sur le marché en repérant des points d’entrée et de sortie à l’aide d’indicateurs techniques ou d’observations de tendances. Appel de marge : Appel informant le client que sa couverture de garantie est insuffisante par rapport aux positions ouvertes sur le marché. Le client doit alors effectuer un dépôt supplémentaire ou couper une partie de ses positions afin de permettre au compte de retrouver le niveau de marge initial ou le niveau minimum exigé par le courtier. Ask (ou prix d’achat) : Prix auquel vous pouvez acheter. Les traders emploient également ce terme pour désigner le prix offert, c’est-à-dire le prix le plus faible qu’un trader est susceptible d’accepter pour vendre un actif donné. Back office : Ensemble des acteurs qui aident au bon déroulement des opérations au sein de la salle des marchés sans pour autant intervenir de façon directe sur les marchés. Banque centrale : Institution chargée par un ou plusieurs pays de superviser la création de monnaie, le bon fonctionnement des banques et la politique monétaire générale du pays ou du regroupement de pays en question. Bas : Prix de clôture le plus bas sur une période donnée. BCE : Banque Centrale Européenne Bear (ou sentiment baissier) : Sentiment que les prix vont baisser. Un « bear market » ou marché baissier est un marché caractérisé par une baisse soutenue des prix et qui ne présente aucun signe de reprise. Bid (ou prix de vente) : Prix auquel vous pouvez vendre. Les traders emploient également ce terme pour désigner le prix demandé, c’est-à-dire le prix le plus élevé qu’un trader est prêt à payer pour acheter un actif donné. BOE : Bank Of England Book : Résumé de l’ensemble des positions d’un trader dans une salle des marchés. Bull (ou sentiment haussier) : Optimisme sur les marchés. Un « bull market » (ou marché haussier) est caractérisé par une demande dynamique et soutenue. Capitalisation boursière : La capitalisation boursière est égale au cours d’une action multipliée par le nombre d’actions existantes. Cassure par le bas : Baisse d’un cours au-dessous d’un support. C’est un signal de poursuite de la tendance baissière. Cassure par le haut : Hausse du cours au-dessus d’une résistance. C’est un signal de poursuite de tendance haussière. CFD (Contract For Difference) : Les CFD ou contrat pour la différence en français sont des produits financiers dérivés simples qui permettent de profiter de la hausse ou de la baisse du prix d’un actif financier sans avoir à détenir physiquement cet actif. Les CFD sont des produits traités sur marge qui autorisent ainsi un effet de levier pouvant aller jusqu’à 20:1. Chartiste : Personne utilisant les graphiques pour déceler des opportunités d’investissement sur les marchés. Son approche est celle de l’analyse technique. Consensus : Le consensus représente la moyenne des anticipations d’un échantillon d’analystes ou d’économistes sur la valeur d’une action, d’un indicateur économique… Contrepartie : La contrepartie représente l’organisme qui se place en face de vous lorsque vous vendez ou achetez un actif. Cet organisme est appelé « teneur de marché » et exécute les ordres de ses clients tout en se couvrant lui-même sur le marché interbancaire. Corrélation : Les cours de certains CFD sont corrélés entre eux, ce qui signifie qu’ils évoluent de façon similaire. Courtier CFD (Broker CFD) : Intermédiaire en opérations de banque, permettant aux institutionnels et/ou aux particuliers de trader directement sur le marché des CFD Couverture (hedge) : Opération consistant à limiter le risque d’une position déjà ouverte sur le marché. Elle est généralement de sens inverse et de montant identique à la position ouverte. Day trading : Opérations réalisées entre la date d’ouverture et de clôture d’une journée de trading Effet de levier ou Leverage : Opportunité donnée aux traders de prendre des positions pour des montants supérieurs à ce qu’ils ont réellement sur leur compte. Un effet de levier de 10:1 signifie que vous pouvez prendre une position 10 fois supérieure au montant de votre compte. Exotique : Se dit d’un actif traité de façon relativement marginale sur les marchés financiers. Les actifs exotiques ont pour particularité une volatilité élevée mais une liquidité assez faible. Fed (Federal Reserve) : Réserve Fédérale, c’est la banque centrale des ÉtatsUnis ; elle décide de la politique monétaire du pays, veille au bon fonctionnement du système bancaire américaine. C’est certainement l’organe décideur dont les actions ont le plus grand impact sur les marchés financiers. Flat (ou square) : Désigne une position neutre sur le marché. Vous avez vendu et acheté pour le même montant le même actif financier. Fondamentaux : Données économiques concernant les pays ou zones économiques. Future : Contrat légal qui permet au porteur d’obtenir une certaine quantité d’un produit donné à une date donnée (appelée échéance) et à un prix fixé dès aujourd’hui. Front Office : Acteurs qui interviennent directement sur les marchés au sein des salles de marché. FX, Forex, Foreign exchange (ou marché des changes, marché des devises) : Termes qui désignent le commerce d’une devise contre une autre, par exemple l’achat de 100,00 GBP contre 150,25 USD ou la vente de 150,25 USD contre 100,00 GBP. Indicateur avancé : Indicateur technique censé prévoir l’évolution future des cours d’un actif. Inflation : Mesure le niveau de hausse des prix sur les biens et les services IPC : Indice des Prix à la Consommation. LIBID : London Inter-Bank Bid Rate. Taux interbancaire moyen auquel les banques acceptent d’emprunter à d’autres banques LIBOR : London Inter-Bank Offered Rate. Taux interbancaire moyen auquel les banques acceptent de prêter à d’autres banques. Liquid (-ity) (ou liquidité) : Capacité à être converti facilement en cash et avec une perte minimale. Les bonds du Trésor à très court terme sont un exemple d’investissement liquide. Un marché liquide est un marché dans lequel il y a assez d’activité pour satisfaire à la fois l’offre et la demande des investisseurs. Long : Position acheteuse sur un CFD ou tout autre actif financier Lot : Unité d’investissement minimum sur un marché. On parle d’une taille de lot de 5 000 euros, alors 10 lots équivalent à 50 000 euros. Management du risque : Cette stratégie consiste à tenter de prévoir et de maîtriser les résultats possibles (gains ou pertes) d’une opération. Le management du risque implique la réalisation de plusieurs étapes : tout d’abord, l’analyse et la compréhension de l’activité, de son degré d’exposition et des risques devant être couverts pour garantir sa valeur mais également l’identification des paramètres pouvant affecter l’activité et des moyens de la protéger contre des effets indésirables. Cela implique également de choisir quels instruments utiliser pour gérer ce risque et notamment d’identifier les moyens de couverture naturels. Une fois engagée une telle stratégie, la rentabilité et les coûts doivent être évalués de manière permanente. Marge (Margin) : Montant initial minimal pour effectuer une opération. La marge est une garantie pour une contre-performance future éventuelle. Mark to market : Méthode de réévaluation d’un contrat financier en fonction des prix de marché, en comparant quotidiennement le cours de compensation du jour avec le cours auquel il a été négocié. Market Maker : Teneur de marché qui fournit des prix à la vente et à l’achat pour un certain nombre d’actifs financiers. C’est lui qui détermine les prix bid et ask auxquels vous pouvez respectivement vendre ou acheter un actif financier. Middle Office : Acteurs faisant la liaison entre les opérations de Front Office et de Back Office. Nominal : Montant total d’une position sur le marché. On obtient le nominal en multipliant la marge déposée par l’effet de levier. NYSE (New York Stock Exchange) : Système informatisé qui fournit aux brokers le prix des actions et des instruments financiers traités sur la bourse de New York et sur le marché de gré à gré. Les cotations sont publiées en temps réel. Open position (ou position ouverte) : Position sur un CFD ou tout autre actif qui n’a pas été liquidé ou fermée. Par exemple, lorsque vous achetez 1 000 CFD sur l’indice CAC 40, vous avez une position ouverte sur le CFD CAC 40, jusqu’à ce que vous l’ayez liquidé en vendant 1 000 CFD CAC 40. Opérations interbancaires : Opérations de prêt ou d’emprunt à court terme (le plus souvent overnight) entre les banques, par opposition à l’activité des banques auprès de leurs clients ou d’autres institutions financières. Options : Les options sont des contrats d’achat (call) ou de vente (put) qui confèrent à celui qui les achète, le droit d’acheter (dans le cas d’un call) ou de vendre (dans le cas d’un put) un actif donné (le sous-jacent), à prix fixé (le prix d’exercice ou strike) à une date donnée (pour les options dites européennes) ou pendant une période donnée (pour les options dites américaines. Ordre Limite : Ordre d’achat ou de vente exécuté automatiquement lorsque le seuil de déclenchement que vous avez déterminé est atteint ou dépassé (limite inférieure au prix spot pour un achat, supérieure pour une vente). On parle d’ordre limite connexe lorsque l’ordre est lié à une position ouverte sur le marché Ordre Stop : Ordre d’achat ou de vente exécuté automatiquement lorsque le seuil de déclenchement que vous avez déterminé est atteint ou dépassé (limite supérieure au prix spot pour une vente, inférieure pour un achat). On parle d’ordre stop connexe lorsque l’ordre est lié à une position ouverte sur le marché Over the counter (ou marché de gré à gré) : Négociation en direct entre les parties, par opposition à une opération réalisée sur une place boursière. Overnight : Se dit d’une position qui est restée ouverte après la fin officielle de la clôture du marché sur lequel cette position est tenue. Point mort (point de breakeven) : Niveau de prix pour lequel une position ne dégage ni perte, ni gain. Pour une position longue sur CFD le point mort est égal au prix auquel vous avez acheté le CFD auquel on ajoute les frais de transaction et de financement. Pour une position courte sur CFD, le point mort est égal au prix auquel vous avez vendu le CFD auquel on soustrait les frais de transaction et auquel on ajoute les frais de financement. Position : Les traders sur les marchés financiers parlent de « prendre une position », ce qui signifie simplement vendre ou acheter un actif. Prix d’exercice d’une option ou Strike : Le prix d’exercice d’une option est le prix auquel peut être acheté ou vendu l’actif sous-jacent. Range : Désigne une configuration dans laquelle les cours d’un actif évoluent entre un plus bas et un plus haut sur une période donnée. Résistance : Une résistance est dans la pratique une ligne continue, rejoignant plusieurs plus hauts, qu’un actif ne parvient pas à casser. Au niveau d’une résistance, les pressions baissières sont importantes et l’on dit que les vendeurs prennent possession du marché. Rollover : Moment de la journée où vous êtes débité ou crédité des intérêts liés à vos positions Short position (court) : Position vendeuse sur un CFD ou tout autre actif. Slippage : Différence de cours d’exécution entre le cours souhaité par l’investisseur au moment du trade et le cours auquel le trade est réellement exécuté. Il est souvent lié à des élargissements de spread à des moments de forte volatilité de marché. Sous-jacent : Un actif ou un titre sur lequel repose soit des options, soit des bons de souscription, soit des contrats à terme, soit des CFD. Spéculation : Vendre ou acheter dans l’espoir de réaliser un profit, plutôt que pour les besoins d’une activité reliée. Spread (ou écart de négociation) : c’est la différence entre le prix auquel vous pouvez vendre le CFD (le prix de vente ou « Bid ») et le prix auquel vous pouvez l’acheter (le prix d’achat ou « Ask »). SRD : Le Service de Règlement Différé est un système de règlement des transactions propres aux marchés français. Par opposition au système de règlement au comptant, le SRD permet de différer le paiement (l’encaissement) lié à l’achat (la vente) de certaines actions, à la fin du mois boursier. Support : Un support est dans la pratique une ligne continue, rejoignant plusieurs plus bas, qu’un actif ne parvient pas à casser. Au niveau d’un support, les pressions haussières sont très fortes et l’on dit que les acheteurs contrôlent les prix en s’opposant à une poursuite de la baisse. Taux de change : Une devise s’évalue à partir d’une autre. Les devises qui sont traitées librement sur le marché des changes présentent un taux « spot » qui s’applique aux opérations dont la date de valeur est « spot », soit T + 2 et un taux « forward » (ou taux à terme). Les pays fixent leur taux de change selon différentes façons : un système de taux variable dans lequel c’est le marché qui fixe lui-même la valeur de la devise ; un système de parité fixe ou rampante qui combine un taux fixe officiel sur lequel sont opérés des fréquents petits ajustements afin de lutter contre une spéculation qui pourrait entraîner une dévaluation ou une réévaluation ; un système de taux de change fixe dans lequel la valeur de la devise est fixée par le gouvernement et/ou la banque centrale. Tick (ou points de base) : Un tick est la plus petite unité de variation du prix d’un actif Vente à découvert (short selling) : La pratique de la vente à découvert consiste à prendre des positions à la vente sur des actifs que l’on ne détient pas. Volatilité : Mesure de l’instabilité du cours d’un actif financier. Elle sert de paramètre de quantification du risque de rendement et de prix d’un actif financier. Volume : Désigne le niveau de transactions sur un actif ou sur un marché dans sa globalité, réalisé sur une période donnée. Pour mesurer le volume sur un actif on additionne la valeur nominale de toutes les positions prises sur le marché sur la période donnée. On additionne donc le montant nominal de tous les ordres à l’achat et à la vente. Warrant : Voir Option. Les warrants sont des options qui sont négociées en bourse dont la date d’échéance peut être beaucoup plus lointaine. Dans la même collection 280 pages - 34 € TTC Avec cette nouvelle édition mise à jour et augmentée, apprenez à investir sur le marché le plus stimulant du monde financier : le FOREX. Le FOREX (Foreign Exchange) ou marché des devises est le plus grand marché financier du monde. Son volume journalier moyen de transactions représente quatre fois celui de tous les marchés futures et actions mondiaux combinés. Il est désormais largement ouvert aux particuliers grâce au développement des outils Internet et il connaît un développement phénoménal. Avec le Forex, diversifiez vos actifs Les devises qui s’échangent sur le Forex représentent en effet aujourd’hui une classe d’actifs à part entière et constituent un très bon moyen de diversifier un portefeuille. Avec Le Guide complet du Forex, découvrez comment agir sur ce marché ✓ Il suffit d’une connexion Internet. ✓ Vous pouvez commencer à trader avec 1 000 euros. ✓ Le marché des devises est ouvert 24 heures sur 24. ✓ Aucune commission n’est demandée. ✓ L’effet de levier est important. Tout à la fois guide pratique pour le néophyte et outil de référence pour le professionnel, ce livre vous accompagnera tout au long de votre découverte du Forex et vous aidera à réussir en vous donnant toutes les techniques et astuces utilisées par les traders confirmés pour gagner sur ce marché. 1 Cet ouvrage propose un grand nombre d’exemples concrets basés sur des données de marchés. Dans la plupart des exemples nous utilisons des valeurs cotées sur l’indice Français CAC 40. Les taux d’intérêt utilisés pour le calcul du financement des positions sont ceux calculés par la BBA(British Bankers Association). Les taux interbancaires appliqués aux valeurs européennes en général et françaises en particulier sont l’Euro-libor et l’Euro-libid. Pour faciliter les calculs et les exemples de transaction, nous prendrons les bases suivantes tout au long de cet ouvrage : taux Euro LIBOR journalier : 4 %; taux Euro LIBID journalier : 4 % La quasi-totalité des exemples est illustrée à l’aide de graphiques ou de captures d’écran de la plate-forme de trading de Saxo Banque que nos clients et nos équipes de sales-traders utilisent quotidiennement. Néanmoins, dans un souci d’impartialité, la partie de cet ouvrage consacrée à la question du choix du bon courtier a été rédigée par une tierce personne, indépendante de Saxo Banque. 2 Voir l’annexe 5 pour une présentation de la réglementation MiFID. 3 Pour être plus précis, cette liste de places boursières correspond à celle sur laquelle Saxo Banque offre des CFD à ses clients. Elle peut être différente de celle proposée par d’autres courtiers. 4 Pour une description du fonctionnement du marché interbancaire et une définition des taux de référence, Euro Libor et Euro Libid, se reporter à l’annexe 4. 5 Pour une comparaison des CFD avec différents produits dérivés, se reporter au point 8 de ce chapitre. 6 Pour une description des différents types d’ordres, se reporter au deuxième chapitre de cet ouvrage. 7 Les développements de cette partie reposent essentiellement sur l’ouvrage de Pierre Vernimmen, Finance d’entreprise, publié chez Dalloz, qui constitue une référence de l’analyse financière et dont nous recommandons vivement la lecture pour tout investisseur désirant approfondir l’analyse microéconomique 8 Se reporter au chapitre 2, pour la description des différents groupes de CFD. 9 Doc. adm. 5 I-4622, n° 1, 1er décembre 1997 ; Doc. adm. 5 I-4632, n° 1, 1er décembre 1997. C’est notamment le cas des certificats de valeur garantie (CVG). 10 Articles 150 ter et s., 150-0 D, 11 et 200 A 2. du CGI. 11 Article 120. 12° du CGI. 12 Article 156, I-6° du CGI.