ST L1 : F.BOUZOUIA 2022/2023 Chapitre III : Modèle classique de l’atome I)- Spectre de radiations électromagnétiques Le spectre électromagnétique et la répartition de l’ensemble des ondes électromagnétiques en fonction de leur longueur d'onde et de leur fréquence. Ce spectre s’étend de zéro à l’infini en fréquence ou en longueur d’onde de façon continue. Selon leur longueur et leur fréquence, les ondes électromagnétiques se classent en différentes catégories. Celles qui sont les plus connues sont celles de la lumière visible puisqu'elles sont perceptibles par l'œil, mais il existe aussi d’autres formes de rayonnements que l'œil ne peut pas percevoir et sont représenté comme suit : II)-Spectre de l’atome d’hydrogène Expérimentalement, le spectre de l’atome d’hydrogène est obtenu en excitent les atomes d’hydrogène, par une décharge électrique, lors du retour des atomes excité vers des états d’énergie inferieurs, il y a émission de rayonnement électromagnétique, conduisant à un spectre de raies, classé en séries (Lyman, Balmer, Paschen, Brackett, Pfund). Chaque raie est caractérisée par une fréquence ļ®, un nombre d’onde ļ® et une longueur d’onde ļ¬. L’examen des valeurs mesurées de ļ¬ conduit à la relation suivante (dite la relation de Balmer) : š ļ¬ = š¹šÆ ( š š − š) š šš šš n1 ļ¼ n2 et sont des nombres entiers (1,2,3,4…….) RH : constante de Rydberg est égale à 1.097 107 m-1 (n1= 1, Lyman ; n1= 2, Balmer ; n1= 3, Paschen, n1 = 4, Brackett, n1 = 5, Pfund ) Sachant que Planck énonce que l’énergie d’un système vibratoire est proportionnelle à la fréquence de la vibration : ļš¬ = šš = ļ E : Energie (J). ν: Fréquence en (s-1). ššŖ ļ¬ =hcļ® 1 ST L1 : F.BOUZOUIA 2022/2023 ļ® : nombre d’onde (m-1) h : Constante de Planck (J. s) h = 6.626 ×10-34 J.s ļ¬ : Longueur d’onde (m) et que les atomes d’hydrogène sont portés à des états de haute énergie et qu’ils reviennent à leur état de plus basse énergie en une ou plusieurs étapes, ce qui permet d’émettre un ou plusieurs photons. Les fréquences de ceux-ci prouvent que l’énergie d’un atome d’hydrogène ne peut pas varier de façon quelconque et que les seules variations possibles sont données par la relation suivante : 1 1 1 [ļ¬ = š š» (š2 − š2 )]āš 1 āš ļ¬ = āšš š» ( 2 1 1 2 − 2) š1 š2 ļš¬ = ššš¹šÆ ( III) š š − ) ššš ššš Le modèle atomique de Bohr : Bohr suppose que l’électron de l’atome d’hydrogène décrivant autour du noyau des orbites circulaire et permettant d’expliquer les raies de l’atome d’hydrogène. a) -Hypothèses On considère un atome d’hydrogène et on admet que l’électron de charge qe = -e et de masse m tourne avec une vitesse linéaire v autours du proton mp >> m. (modèle planétaire) ā¢ Système : L’électron soumis à la force d’interaction de coulomb : š Fint =šš šŗā |šš šš | šš L’électron est soumis à une force centrifuge 2 ST L1 : F.BOUZOUIA 2022/2023 šš = šš = š šš š ā¢ D’après le deuxième principe de Newton : ā =š ∑š En remplaçant : āāāāāāā šššš + āāāā šš = š šššš − šš = š š |šš šš | šš =š šš šŗā šš š š šš šš = š šš šŗš šš š šš š š= šššš š² = š šš šŗāšš šš šŗā š= š²šš ššš (š) š²šš šš = š š Conclusion : D’après la théorie classique, tous les rayons sont permis car il n’existe aucune condition limitant les valeurs possibles de v. III-1) Postulat n°1 : postulat des orbites : Sans émission de rayonnement, les électrons ne peuvent graviter autour du noyau que sur certaines orbites permises. Celles-ci sont déterminées par la condition de quantification suivante : š ššš šš = š šš Avec : n : nombre quantique principal, nš{1; 2; 3; … . . }. m : masse de l’électron. rn : rayon de l’orbite de l’électron autours du noyau. vn : vitesse linéaire de l’électron sur son orbite. h: constante de Planck. 3 ST L1 : F.BOUZOUIA 2022/2023 III-2) Postulat n° 2 : postulat des émissions et absorptions d’énergie A chaque orbite permise correspond un niveau énergétique déterminé. Les transitions électroniques d’une orbite vers une autre se font par saut et sont accompagnées de l’émission ou l’absorption d’un photon d’énergie : š¬ = |š¬š − š¬š | = šš. Avec : Ei : énergie qui correspond à l’orbite de départ. Ef : énergie qui correspond à l’orbite de l’arrivée. ν : fréquence du rayonnement émis ou absorbé. III-3) Etude des orbites selon le modèle de Bohr : D’après le 1er postulat de Bohr, seules les orbites dont les rayons sont définis par : š ššš šš = š šš permettent à l’électron de graviter sans émission de rayonnement autour du proton. Les vitesses possibles sont : šš = šš šš ššš (2) En remplaçant le carré de l’expression (2) dans l’expression (1) on trouve : šš šš = šš š ļ°š š š š š Conclusion : ā¢ En tenant compte du 1er postulat de Bohr, on constate que re ne peut pas prendre n’importe quelle valeur. Les orbites permises sont situées sur des couches sphériques et concentriques (Schalen) de rayons discrets : r1 ; r2 ; r3 ; etc. autour du noyau. Pour cette raison, le modèle de Bohr est encore appelé « le modèle des couches » (Schalenmodell). n=1 couche K. n=2 couche L. n=3 couche M. ā¢ L’orbite la plus proche du proton est celle de la couche K (n=1) : r1. šš šš = š š š = š, ššš. šš−šš š. šļ° š š ā¢ Le rayon de Bohr šš = šš š š III-4) Etude énergétique de l’atome H selon le modèle Bohr : a) Energie potentielle du système proton – électron Considérons le système formé par l’atome d’H (proton et électron). 4 ST L1 : F.BOUZOUIA 2022/2023 š š² šš š š š ∞ š š¬š = ∫ š š š š¬š = š²šš ⌈− ⌉ = −š²šš ( − ) š š ∞ š š š¬š = −š² š b) Energie cinétique La masse du proton est si grande, comparée à celle de l’e-, que le proton est considéré immobile. Toute l’énergie cinétique est ainsi attribuée au mouvement de l’e- autour du proton. š š¬š = ššš š šš ššš = š² š š šš š¬š = š² š š c) Energie totale : ET = Ec + Ep š šš šš š¬š» = š² + (−š² ) š š š š šš š¬š» = − š² š š š šš š¬š» = − š² š šš šš En remplaçant r1 par son expression dans l’expression ET, on aura : š¬š» = − šļ°š š š²š šš šš šš = -13.6 ev pour n=1 IV)- Théorie de Bohr appliquée aux hydrogénoïdes On appelle hydrogénoïde, un ion monoatomique (un cation) qui ne posséde qu'un seul électron. šæ+(š−š) 5 ST L1 : F.BOUZOUIA 2022/2023 Exemple ; (He +, Li 2+, U 91+...) -Le rayon de l’orbite : šš = šš šš šš šš = š = š. ššš š ššļ°š šš šš š š Avec r1 est le rayon de Bohr. -L’énergie totale pour un niveau n : š¬š = − šļ°š š š²š šš šš šš šš =š¬šÆ šš šš š šš = −šš. š š V)- Transition électronique d’un niveau initial (ni) à un niveau final (nf) Lorsque l'électron passe d'un niveau d'énergie à un autre (d'une orbite à une autre), il émet ou absorbe de l'énergie sous forme de lumière. Il fait alors un saut quantique. Lorsque par exemple n passe de 1 à 2, il y a absorption d’énergie ; lorsque n passe de 2 à 1, il y a émission d'énergie. La différence d'énergie entre les deux niveaux peut être calculée avec l'équation suivante. š š š š ļš¬ = š¬šš − š¬šš = š¬šÆ šš (šš − šš ) š¬š = š¬šÆ Sachant que šš šš Où Enf et Eni sont respectivement l'énergie de l'électron à son état final et l'énergie de l'électron à son état initial. Comme la lumière est caractérisée par un flux de photons, ses sauts quantiques se traduisent par l'absorption ou l'émission de photons. On peut aussi calculer la différence d'énergie avec l'équation de Planck. ļš¬ = šļ® = šš ļ¬ Où : • • • • h est la constante de Planck et est égal à 6,626 x 10-34 J.s. c est la vitesse de la lumière = 3108 m/s. l est la longueur d'onde du photon émis ou absorbé, exprimée en m. ļ® est la fréquence de la lumière émise ou absorbée en s-1. 6 ST L1 : F.BOUZOUIA 2022/2023 Il ne faut pas oublier que l'énergie de l'électron est quantifiée. Donc, seuls les photons possédant une énergie égale à la différence d'énergie entre deux niveaux peuvent être absorbés. On peut finalement écrire : ļš¬ = š¬šš − š¬šš = š¬šÆ šš (ššš − ššš ) = šļ® = š š šš ļ¬ Si ļE > 0, l'électron a absorbé de l'énergie. Il a passé d'un niveau d'énergie inférieur à un niveau supérieur. Si ļE < 0, l'électron a émis de l'énergie. Il a passé d'un niveau d'énergie supérieur à un niveau inférieur. 7 ST L1 : F.BOUZOUIA 2022/2023 a)-Energie d’ionisation L’énergie d’ionisation, également appelée potentiel d’ionisation, est l’énergie nécessaire pour arracher un électron d’un atome neutre à l’état gazeux. X + → X+ + e – où X est un atome ou une molécule capable d’être ionisé, X + est cet atome ou cette molécule avec un électron arraché (ion positif) et e – est l’électron arraché. L’énergie d’ionisation à partir d’un niveau (n) correspond à une transition électronique de n à l’infini (n + ∞) ļš¬ = š¬šš − š¬šš š š š = š¬ šÆ š ( š − š ) = −š¬šÆ š ļµ š š š š Pour une ionisation à partir de l’état fondamental (1 +∞) 8 ST L1 : F.BOUZOUIA 2022/2023 ļš¬ = š¬šš − š¬šš = š¬šÆ šš ( š ļµš − š š ) = −š¬šÆ š š š VI)- Le spectre d’émission de l’atome d’hydrogène En se basant sur la relation de Balmer (Vu plus haut) š ļ¬ = š¹šÆ šš ( š š − š) š šš šš Pour l’hydrogène Z=1 donc š ļ¬ = š¹šÆ ( š š − š) š šš šš n1 ļ¼ n2 et sont des nombres entiers (1,2,3,4…….) RH : constante de Rydberg est égale à 1.097 107 m-1 (n1= 1, Lyman ; n1= 2, Balmer ; n1= 3, Paschen, n1 = 4, Brackett, n1 = 5, Pfund ) Chaque onde absorbée ou émise correspond une raie Dans le cas d’une émission : Raie → onde → transition électronique (n2→n1) -Pour la première raie 1ère raie de Lyman correspond à la transition (dans le cas d’une émission) : 2→ 1 1ère raie de Balmer correspond à la transition (dans le cas d’une émission) : 3→ 2 1ère raie de Paschen correspond à la transition (dans le cas d’une émission) : 4→ 3 1ère raie de Brackett correspond à la transition (dans le cas d’une émission) : 5→ 4 En comparant les transitions électroniques de la première raie, de toutes les séries, on peut généraliser ces transitions de (n1+1 →n1). š ļ¬š³ = š¹šÆ ( š š − ) š šš (šš + š)š En simplifiant cette relation, on aura š ļ¬š³ = š¹šÆ ( ššš + š ) (šš + š)š ššš ļ¬š³ : La longueur d’onde de la première raie 9 ST L1 : F.BOUZOUIA 2022/2023 -Pour la raie limite 1ère raie de Lyman correspond à la transition (dans le cas d’une émission) : + ∞ → 1 1ère raie de Balmer correspond à la transition (dans le cas d’une émission) : + ∞ → 2 1ère raie de Paschen correspond à la transition (dans le cas d’une émission) : + ∞ → 3 1ère raie de Brackett correspond à la transition (dans le cas d’une émission) : : + ∞ → 4 En comparant les transitions électroniques de la première raie, de toutes les séries, on peut généraliser ces transitions de (+ ∞→ n1). š ļ¬š³ = š¹šÆ ( š š − š) š +∞ šš En simplifiant cette relation, on aura š ļ¬∞ = š¹šÆ (− š ) ššš ļ¬∞ : La longueur d’onde de la raie limite Raie limite n2 = + ∞ La série de Lyman : n1 = 1 ; n2 >1 ā¢ ā¢ La première raie : n1 = 1 ; n2 = 2 La raie limite : n1 =1 ; n2 = + ∞ λ 1→2 = 1216 Å λ 1→∞ = 912 Å La série de Balmer : n1 = 2 ; n2 >2 ā¢ La première raie : n1 = 2 ; n2 = 3 ā¢ La raie limite : n1 = 2 ; n2 = + ∞ λ 2→3 = 6563 Å λ 2→∞ = 3647 Å La série de Paschen: ā¢ La première raie : n1 = 3 ; n2 = 4 ā¢ La raie limite : n1 = 3 ; n2 = + ∞ λ 3→4 = 18760 Å. λ 3→∞ = 8206 Å. La série Brackett : ā¢ La première raie : n1 = 4 ; n2 = 5 ā¢ La raie limite : n1 = 4 ; n2 = + ∞ λ 4→5 = 40520 Å. λ 4→∞ = 14580 Å 10 ST L1 : F.BOUZOUIA 2022/2023 VI)- Les Insuffisances de la théorie de Bohr Le modèle de Bohr permet de prédire correctement les niveaux énergétiques de l’atome d’hydrogène et d’autres systèmes à un seul électron et confirme les idées de Planck sur la quantification de l’énergie. Toutefois ce modèle ne peut pas être appliquée à des atomes plus lourds. La mécanique classique s’avère donc insuffisante pour décrire et étudier les atomes à plusieurs électrons. Une nouvelle conception de l’atome est devenue nécessaire. VII/-L’effet photoélectrique VII-1) Définition de l’effet photoélectrique L'effet photoélectrique est une extraction d'électrons de la matière par un rayonnement électromagnétique. VII-2) Hypothèse d’Einstein L'énergie d'un faisceau de lumière monochromatique arrive par paquets d'énergie (š¬ = šš = š¾) qui est transmis en totalité à un électron E : Energie (J). ν: Fréquence en (s-1). h : Constante de Planck (J. s) h = 6.626 ×10-34 J.s 11 ST L1 : F.BOUZOUIA 2022/2023 VII-3) le seuil photoélectrique Pour un métal pur, l’émission photoélectrique ne peut se produire que si énergie Wext correspondant à la lumière excitatrice est au moins être égale à l'énergie d'extraction W0 de l'électron du métal. šā = ššā = š š šā λā : La longueur d’onde seuil est propre au métal et ne dépend pas de la puissance de la lumière excitatrice. Exemple : λā (cuivre) = 0.29 μm ; λā (calcium) = 0.45 μm. On déduit qu’il y a émission photo électrique si : Winc ≥W0 ; ou νinc ≥ ν0 ; ou λinc ≤ λ0. VII-4) Energie cinétique de l’électron (Principe de conservation de l’énergie) : Pour qu'un électron puisse être extrait sous l'action d'une radiation convenable il doit absorber une énergie. Cette énergie doit au moins être égale à l'énergie d'extraction W0 de l'électron du métal. Si Wext est supérieur à W0, l'électron extrait quitte le métal avec une énergie cinétique Ec. Wext > W0 : š¬š = š¾ššš −š¾š š š šš = š¾ššš − š¾š š š− š− š¬š = šš − ššš = š(š − šš ) š¬š = VII-5) Evaluation expérimentale de l’énergie cinétique d’un électron : Une plaque métallique (P) est éclairée par une source de lumière et est soumise à une différence de potentiel causée par une pile. V : Potentiel d’arrêt ou potentiel retardateur. e : la charge de l’électron (1.6 10-19C) š¬š = š š½ 12