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Dans le cadre du cours éthique et culture religieuse
L’avenir de
l’humanité
(Vincent Van Gogh – La Nuit étoilée, 1889.)
Que ce soit la vision que nous voulons
avoir de l’univers, celle que nous avons de
la vie, et bien sûr celle de l’humain ; tout,
ou presque, est bouleversé par le progrès
de la science. Alors, comment envisager
notre avenir si le progrès est synonyme de
bouleversements tragiques ? Que penser
de ces discours qui nous promettent
l’immortalité et la santé éternelle ? La
surveillance constante par la caméra et le
micro de nos appareils. Quelle éthique
adoptée face à ces formidables avancées
médicales que ce soit à partir de la
génétique, des neurosciences et aussi du
numérique ? Le thème L’avenir de
l’humanité aborde sans détour ces enjeux
préoccupants.
“Regarde l'oeuvre de Dieu: qui pourra
redresser ce qu'il a courbé?”Ecclésiaste 7:13
La mythologie grecque, c'est-à-dire l'ensemble organisé des
mythes provenant de la Grèce antique, se développe au cours
d'une très longue période allant de la civilisation mycénienne
jusqu'à la domination romaine.
Les personnages et les événements mythiques rapportés par la
tradition étaient pour les Grecs, du moins dans leurs grandes
lignes, des réalités historiques relevant d’un passé lointain et
servaient donc de base de travail aux historiens antiques. Dans le
même temps, la mythologie fournit une ample source
d’interprétation du réel dans nos relations humaines (politiques,
sociales, amoureuses) et plus particulièrement du sens de la vie et
de la mort.
Le
Mythe
De
Prométhée
BARTOLOMEO PINELLI
Prométhée crée le premier homme
1781
1835
Il fut jadis un temps où les dieux existaient, mais non les espèces mortelles. Quand le temps que le
destin avait assigné à leur création fut venu, les dieux les façonnèrent dans les entrailles de la Terre
d’un mélange de terre et de feu et des éléments qui s’allient au feu et à la terre. Quand le moment
de les amener à la lumière approcha, ils chargèrent Prométhée et Épiméthée de les pourvoir et
d’attribuer à chacun des qualités appropriées […]. Cependant, Épiméthée, qui n’était pas très
réfléchi, avait, sans y prendre garde, dépensé pour les animaux toutes les facultés dont il disposait et
il lui restait la race humaine à pourvoir, et il ne savait que faire. Dans cet embarras, Prométhée vient
pour examiner le partage ; il voit les animaux bien pourvus, mais l’homme nu, sans chaussures, ni
couverture, ni armes, et le jour fixé approchait où il fallait l’amener du sein de la terre à la lumière.
Alors Prométhée, ne sachant qu’imaginer pour donner à l’homme le moyen de se conserver, vole à
Héphaïstos et à Athéna la connaissance des arts avec le feu ; car, sans le feu, la connaissance des arts
était impossible et inutile ; et il en fait présent à l’homme. L’homme eut ainsi la science propre à
conserver sa vie ; mais il n’avait pas la science politique ; celle-ci se trouvait chez Zeus, et Prométhée
n’avait plus le temps de pénétrer dans l’acropole que Zeus habite et où veillent d’ailleurs des gardes
redoutables. Il se glisse donc furtivement dans l’atelier commun où Athéna et Héphaïstos cultivaient
leur amour des arts, il y dérobe au dieu son art de manier le feu et à la déesse l’art qui lui est propre,
et il en fait présent à l’homme, et c’est ainsi que l’homme peut se procurer des ressources pour vivre.
Au-delà du mythe : questions éthiques
et philosophiques
En revenant au mythe de Prométhée, nous constatons que l’Homme est avant tout un être
incomplet et inachevé de par la distribution inégale des facultés qu’Épiméthée se devait de faire.
Les deux frères, Épiméthée et Prométhée, sont chargés de la délicate tâche de répartir les qualités
et talents à chacun des êtres vivants. Toutefois, l’erreur ou l’oubli d’Épiméthée vient créer une
rupture durable entre l’humanité et le reste des êtres vivants. Les humains seront désormais nus et
désarmés pour le reste des temps. Ils sont donc initialement inadaptés face à la nature qui les
entoure. Cette nature empreinte de dangerosité et de mystère leur rappelle constamment leur état
de faiblesse. Prométhée prend alors sur lui de voler la connaissance des arts et le feu ; sans quoi
l’Homme est voué à la disparition. Le mythe de Prométhée souligne tout d’abord l’antique question
du rapport qui lie l’Homme et la nature. L’Homme à la base ne trouve pas sa place dans la nature ;
pire encore, elle lui est totalement hostile et sans la culture technologique il y a peu de chance qu’il
y survive.
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L’Homo Faber devient l’Homo Festivus selon Philippe
Muray
« L'Homo Festivus : j'ai donné ce nom-là à l'habitant
moderne de notre époque, parce qu'il me semble
qu'on est dans une période de bouleversements
complets. La fête, qui était une rupture dans le
continuum de la vie quotidienne, est devenue le
tout de la vie quotidienne. »
À partir de ce moment, l’Homme est responsable de son éducation et de son parachèvement puisqu’il
en possède les outils et l’accès aux connaissances nécessaires. C’est à lui qu’appartient de terminer le
travail de la nature, il s’agit là d’un pouvoir sans précédent. Ce qui a semblé chez l’Homme être au
départ une imperfection vis-à-vis des autres animaux prend une tout autre signification. Celle de la
capacité de créer et de transcender sa propre animalité. L’Homme est donc en premier lieu homo faber. Il
peut construire et il est susceptible de fabriquer des outils. Le passage d’homo faber à homo sapiens a pu
se faire grâce à l’accumulation d’une forme de connaissance, ce que faber pensait dans le réel, sapiens le
pense dans la civilisation.
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— Partant du mythe de Prométhée, il est possible de comprendre comment l’Homme, différencié des autres
êtres vivants par la vulnérabilité que lui procure son inachèvement, pourra s’émanciper grâce à sa singularité.
Mais cette capacité à s’autoconstruire possède en elle les germes de l’autodestruction.
Démontrez à l’aide d’exemples comment la capacité à s’autoconstruire (fabriquer) possède en elle les germes
de l’autodestruction.
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— L’imperfection et l’infini sont des notions qui s’accordent mal avec la société actuelle. Nous sommes, souvent
sans le vouloir, en incessante quête de perfection et de réussite, ce qui nous fait oublier une part importante de
notre humanité : son imperfection.
Répondez à cette question : la quête de la perfection est-elle préférable à l’imperfection ?
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Atelier
Prométhée
ÉCR
Avenir de l’humanité
Réfléchir à des questions éthiques
1) Qu’est-ce qu’une utopie
: un projet, un rêve qui paraît irréalisable ou une conception
imaginaire.
L’utopie est une représentation d’une société idéale et sans défaut pour celui qui l’imagine. L’utopie est
souvent représentée par un régime politique idéal qui gouvernerait parfaitement les Hommes selon des
critères positifs pensés par l’utopiste (celui qui l’imagine).
Quand l’idéal des uns devient l’enfer
des autres
Souvent, dans les films et les livres, on représente une société parfaitement heureuse et en harmonie
avec l’idée de celui qui l’a conçoit. On dit alors qu’il s’agit d’une utopie. Une utopie peut désigner
tout aussi bien une réalité difficilement admissible. Dans bien des cas, on discrédite l’idée puisqu’elle
semble irrationnelle ou irréalisable. Pensez-y bien, si votre utopie est une société où, par exemple, il
n’existerait aucune liberté individuelle ou aucune liberté de conscience, votre vision pourrait être
considérée comme irrationnelle ou irréalisable pour les autres. Tout est laissé à l’interprétation qu’en
fait celui qui vous écoute. Or, n’oubliez pas que l’utopie est un exercice d’imagination subjectif. Votre
idéal n’est jamais que le vôtre…
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Utopie
Dystopie
2) Qu’est-ce qu’une dystopie (contre-utopie et anti-utopie) : récit
de fiction pessimiste se déroulant dans une société terrifiante pour ceux qui la subissent.
Une dystopie est un récit de fiction dépeignant une société imaginaire organisée de telle façon
qu’elle empêche ses membres d’atteindre le bonheur. Une dystopie peut également être
considérée, entre autres, comme une utopie qui vire au cauchemar et conduit donc à une contreutopie.
C’est pourquoi les récits dystopiques se situent souvent dans l’avenir puisqu’ils sont la conséquence
négative d’une idée qui n’atteint pas ses visées. On retrouve particulièrement ce genre dans les
récits de science-fiction. Ceci étant dit, comme pour l’utopie, l’interprétation dystopique d’une
œuvre ou d’une réalité peut faire l’objet d’un désaccord. Comme l’utopie, il s’agit toujours de savoir
ce qui vous semble idéal ou non.
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Utopie
Dystopie
Activité de compréhension
C’est à Thomas More que l’on attribue la création de genre littéraire particulier qu’est l’utopie (nom
issu du titre de son œuvre la plus célèbre). Avec l’Utopie, publiée en 1516, More entreprend de
décrire une société idéale où tout appartient à tout le monde, où tous les gens vivent dans
l’abondance et à laquelle chaque individu contribue en fonction de ses capacités. C’est en fait une
critique sévère de la vie en Angleterre au 16e siècle, à une époque où la population rurale (hommes et
femmes) vit des difficultés. « La cité entière se partage en quatre quartiers égaux. Au centre de chaque
quartier se trouve le marché des choses nécessaires à la vie. L’on y apporte les différents produits du
travail de toutes les familles. […] Chaque père de famille va chercher au marché ce dont il a besoin
pour lui et les siens. Il emporte ce qu’il demande, sans qu’on exige de lui ni argent ni échange. On ne
refuse jamais rien aux pères de famille. L’abondance étant extrême en toute chose, on ne craint pas
que quelqu’un demande au-delà de son besoin. En effet, pourquoi celui qui a la certitude de ne
manquer jamais de rien chercherait-il à posséder plus qu’il ne lui faut ? […]
En Utopie, […] où tout appartient à tous, personne ne peut manquer de rien, une fois que les greniers
publics sont remplis. Car la fortune de l’État n’est jamais injustement distribuée en ce pays ; l’on n’y
voit ni pauvre ni mendiant, et quoique personne n’ait rien à soi, cependant tout le monde est riche.
Est-il, en effet, de plus belle richesse que de vivre joyeux et tranquille, sans inquiétude ni souci ? »
Le socialisme et l’utopie de Thomas More
Cette idéologie économique et politique proposant la propriété collective des moyens de production
qui sont gérés par l’État qui en assure une distribution égalitaire. Le socialisme s’oppose au
capitalisme, où les moyens de production appartiennent à des entrepreneurs privés qui bonifient leur
investissement et récupèrent des profits. On comprend mieux alors comment il est difficile de changer
radicalement la société pour atteindre un idéal qui tourne trop souvent au cauchemar.
Q.1 Connaissez vous une société qui ressemble à l’utopie de More ?
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Q.2 Pourquoi, selon vous, cet idéal est irréalisable ? Identifiez des valeurs qui entrent en conflit.
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Le progrès technologique présente les revers d’une dystopie numérique. Le gouvernement
communiste chinois met particulièrement en lumière le dilemme progrès-conséquences. La société
chinoise s’est métamorphosée en monstre techno dans les 30 dernières années grâce à la complicité
aveugle de l’Occident. Enfin, la Chine suggère un contraste éclatant puisqu’elle poursuit à la fois
l’idéal prométhéen en progressant à toute vitesse, mais elle souffle parallèlement sur l’avenir de
l’humanité un cyclone froid qui remet en question nos idéaux.
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Atelier
Uto-Dysto
Selon vous, les vidéos présentent une dystopie ou une utopie ?
Quel rapport peut-on faire avec le mythe de Prométhée ?
La chine trait-elle ses citoyens comme des enfants ?
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Textes
Philo
Travailler à l’heure numérique
Q.1
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Q.2
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Du Condition de l’homme moderne - Arendt
Q.1
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Q.2
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L’homme est-il dépassé par la technique - Anders
Q.1
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Q.2
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Q.3
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Le principe responsabilité - Jonas
Q.1
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Q.2
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Q.3
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