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introduction

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REGLES D’INGENIERIE DE CONCEPTION DU RESEAU LOCAL
I - INTRODUCTION
L'ingénierie est l'art et la façon d'utiliser des équipements de manière économique, en garantissant une qualité de service près
déterminée.
Les règles d'ingénierie servent à construire ou à étendre les réseaux. ce sont donc les spécifications à respecter lors de l'étude de ces
réseaux entrant dans le cadre général de la planification du réseau de télécommunications.
II - DISTRIBUTION ET INTERET ECONOMIQUE DU TRANSPORT
Autour du commutateur se situe d'abord la zone d'adduction directe (sans transport) qu'on limite en général à un rayon de 400 m à 600
m environ pour les zone urbaines denses et 500 à 1000 m dans les zones moins denses et peut atteindre les 2000 m dans les zones rurales.
Les sous-répartitions sont placées de façon à regrouper un nombre d'abonnés.
La fonction sous-répartition permet de gérer le parc de ligne dans de bonnes conditions de raccordement en acceptant des taux
d’occupation plus élevés en transport qu’en distribution.
Le gain d’investissement découle de cette différence.
L’introduction d’un sous-répartiteur permet en outre de séparer les travaux d’équipements en transport et en distribution, de les
échelonner d’une façon plus adaptée aux besoins, et en conséquence, de réduire le coût global des infrastructures câbles.
Enfin, le sous-répartiteur constitue un point d’intervention pour l’exploitation. Il pourra également être, dans certains cas, un point
privilégié pour l’implantation d’équipements liés à la numérisation de la ligne d’abonné.
En contre partie, l’introduction d’un sous-répartiteur provoque trois types de surcoût :
- un coût d’installation : socle, armoire, têtes de câble et génie civil,
- un coût de gestion (documentation) et d’exploitation (jarretières, risque accru de dérangements...),
- un allongement des câbles entre le commutateur et l’usager, ceux-ci devant obligatoirement transiter par le point de regroupement
que constitue le sous- répartiteur.
L’optimisation sur l’ensemble de ces paramètres est extrêmement laborieuse et dépend des points essentiels suivants :
- l’importance relative de la surlongueur.
- la très grande importance des différences de taux d’occupation observées sur les transports et sur la distribution, qui constitue la
justification économique essentielle de l’existence des sous-répartiteurs. Cette différence tend à diminuer au fur et à mesure que le taux de
pénétration du service téléphonique augmente, mais ne disparaît pas à terme.
- l’importance de la densité téléphonique. Une zone dense permet de réaliser des transports de grosse contenance avec de bons taux
d’occupation.
La position des points de concentration se détermine également par des règles simples tenant compte de la distribution géographique
des abonnés en parapluie.
L’implantation des points de distribution de faible taille, dont le remplissage est aléatoire, conduit à un taux d’occupation en distribution
largement inférieur à un, d’ou un investissement improductif d’autant plus grand que la longueur de distribution croît.
Le dimensionnement des câbles obéit à des règles différentes en transport, ou on dimensionne au plus juste pour tenir compte de crans
d'extension minimaux, et en distribution ou on dimensionne au potentiel pour ne pas avoir à réintervenir.
Enfin, le choix des calibres est régi par l'ensemble des règles d'ingénierie permettant le respect du plan de transmission au moindre
coût. Il faut vérifier que les contraintes d'équivalent de référence à l'émission, à la réception, la distorsion d'affaiblissement et la résistance de
boucle sont inférieures à des valeurs spécifiées en fonction du commutateur de rattachement.
III - REGLES DE RESPECT DES CONTRAINTES DE TRANSMISSION
A - CONTRAINTES D'AFFAIBLISSEMENT
EQUIVALENT DE LA LIGNE TELEPHONIQUE D'UN SYSTEME DE MESURE
Equivalent disponible à l'émission = équivalent de la ligne + équivalent du poste à l'émission
Equivalent disponible à la réception = équivalent de la ligne + équivalent du poste à la réception
Qligne = QDE - QPE
Qligne = QDR - QPR
QDE = 16dB
QDR = 7dB
En tenant compte des caractéristiques du poste téléphonique l'équivalent de la ligne est généralement égal à 13 dB.
B - CONTRAINTES DE RESISTANCE DE BOUCLE
* Résistance de la ligne (Rl): est la Résistance, mesurée en boucle, de la ligne
d'abonné seule.
* Résistance de boucle (Rb): est la somme des résistances :
- du pont d'alimentation, interne à l'autocommutateur (Rpa),
- de la ligne (Rl),
- du terminal (Ri).
Rb = Rpa + Rl + Ri
Valeur :
Les réseaux devront par conséquent être construits en respectant les contrainte:
- Rl < 1040 Ohms en commutation analogique.
- Rl < 1190 Ohms en commutation numérique.
C - SYNTHESE: DETERMINATION DE LA LIGNE D'ABONNE
1. La Résistance maximale de la ligne admissible est égal à 1040 Ohms en commutation analogique et 1190 Ohms en commutation
numérique
2. Si l'abonné est rattaché à un central à autonomie d'acheminement, l'équivalent de la
ligne est égal à 13 dB.
3. Si l'abonné est rattaché à un central local, l'équivalent de la ligne est égal à 9 dB.
3 - C .1 - HOMOGENEITE DES CALIBRES
Les changements de calibres peuvent engendrer des désadaptation d'impédance, toujours nuisibles à un bon rendement de transmission
et pouvant être, en transmission numérique, des sources d'erreurs.
Les points de distributions situés à plus de 1,5 km de leur SR doivent être desservis depuis le SR, en câbles de calibres homogènes. Les
désadaptations doivent être évitées pour les abonnés lointains.
Les extensions de réseaux doivent être conçues pour qu'il n'y ait pas plus d'un changement de calibre en transport, un changement de
calibre en distribution et un changement de calibre en SR.
Les changements de calibre de type 0,4 - 0,8 sont autorisés uniquement au niveau des sous-répartiteurs, et seulement lorsque ceux-ci
sont à plus de 6 km du répartiteur.
Le saut de calibre 0,4 - 0,8 est interdit en câble.
3 - C .2 - HIERARCHIE DES CONSTITUTIONS EN TRANSPORT
Au cours de l’étude des projets, les constitutions à utiliser en transport sont dans l'ordre des performances croissantes, les suivantes:
0,4
0,4 et 0,6
0,6
0,6 et 0,8
0,8
IV - REGLES DE POINTAGE
- Détermination du potentiel de saturation
Le potentiel de saturation est le nombre de lignes nécessaires pour tous les besoins à long terme. C'est une prévision qui peut être:
-
globale: zone de desserte d'un central,
limitée à une zone géographique bien déterminée,
limitée à la zone d’une SR,
limitée à la zone d'influence de P.C.
Les méthodes proposées de calcul du potentiel de saturation reposent en général sur la connaissance de l'urbanisme existant ou dont la
réalisation est proche, et sur les éléments de l'urbanisation future (vocation des zones):
- nombre de logements,
- nombre et importance des entreprises,
- établissements à caractère collectif (hôpitaux, etc...).
Ces prévisions sont nécessaires pour la mise en évidence des dates au plus tard de saturation, et l’élaboration d’une programmation des
opérations individualisées d’extension des transports.
Trois observations générales sont à prendre en compte lors de l’utilisation de ces données:
- il faut s’assurer de la cohérence des prévisions aux différents niveaux géographiques;
- la prévision de la demande étant exprimée avec une Bureau d’étude privéaine marge d’inBureau d’étude privéitude,
notamment dans les zones non stabilisées, il est souhaitable de s’attacher à préciser
les tendances au cours du temps en fonction d’événements dont l’échéance est
prévisible;
- la connaissance du potentiel est parfois déterminée à partir d’informations sur des événements inBureau d’étude privéains ou sur des
tendances. Si ces informations peuvent parfois être prises en compte pour le dimensionnement des ouvrages de génie civil, ell es sont à
considérer avec beaucoup de circonspection lors de la réalisation des études relatives aux câbles de transport.
Après avoir déterminé le potentiel de saturation de la zone à étudier on procède a son découpage en zones de sous-répartition en
fonction de la taille maximale de celles ci (les règles de découpage seront traitées au chapitre règles d'ingénierie de conception des avantsprojets).
La zone de sous-répartition la plus éloignée du central doit être étudiée en premier lieu pour tenir compte de l'infrastructure du génie
civil structurant projetée desservant tous les sous répartiteurs de la zone à étudier.
Une aide pour l'estimation de raccordement est dressée sous forme de tableau où sont listés les principales catégories d'abonnés avec
leurs coefficients correspondants.
V - REGLES DE DECOUPAGE
D'une manière générale, si le réseau de distribution a été dimensionné pour satisfaire au potentiel (paires distribuées / potentiel de
saturation >130 % ) aucun découpage ne sera envisagé.
1.3 <
PD
P. Sat
< 1.6
Pour chaque découpage envisageable, il faut définir les zones des sous-répartitions en s'assurant de disposer d'un emplacement
approprié pour les sous-répartiteurs.
Chaque variante doit réaliser une bonne synthèse des règles suivantes entre autres:
* Les zones des sous-répartitions doivent être dimensionnées d’une manière à
ce qu’ils englobent, autant que possible, un nombre entier d'entités
géographiques.
* Il est généralement plus avantageux de redécouper à l'intérieur des limites de
SR existantes plutôt que de constituer une nouvelle zone avec des parties de
plusieurs SR.
* Le contour des zones des SR doit respecter les obstacles naturels ou artificiels
(rivières, voies ferrés,...). On doit s'efforcer de
tenir compte également des frontières administratives (en particulier des limites de Municipalités ).
* De manière à réduire la longueur moyenne des lignes de distribution, les nouvelles zones de SR seront équilibrées ( potenti el de
saturation et étendue géographique ).
VI - REGLES D'IMPLANTATION DES P C
Le mode d’implantation des P.C. varie en fonction du type de la zone.
Compte tenu des P.C. existants à maintenir ou à remplacer, les nouvelles boîtes de distribution à 7 ou 14 paires et les réglettes
d'immeubles doivent être implantées de telle façon qu'il soit possible d'attribuer des paires conformément à la règle d’estimation des
raccordements nécessaires.
Les P.C. sont implantés en se référent au constructions existantes; on prévoit, en outre, de laisser aux endroits appropriés des amorces
en attente, destinées à permettre la desserte ultérieure des futurs bâtiments. L'importance de ces amorces est déterminée par le nombre et
l'emplacement des logements ou des locaux professionnels qui sont prévus. Dans ce cas, les P.C. sont, de la même façon, implantés en
fonction des constructions existantes, mais les amorces à laisser en attente sont alors estimées en se référent à la densité maximale
d'habitation. ces amorces sont regroupées aux différents points de convergence du réseau de façon à pouvoir être utilisées sans difficultés quel
que soit l'emplacement des besoins à satisfaire.
- Le type de point de distribution est choisi en fonction de la répartition géographique
de l'habitat selon le schéma suivant :
- L’étude de l'implantation des points de concentration se fait en réutilisant au
maximum le réseau existant, avec réaménagement
du réseau de câbles de branchement.
- La capacité des P C est de 7 paires ou de 14 paires.
- Les zones d'influence des P.C. ne se chevauchent pas.
- Il est souhaitable et recommandé que le taux d'occupation d'un P C n’excède pas 70% après extension, c'est à dire après
raccordement de LP + I.
LP : ligne principale
I : instance
VII - REGLES D'IMPLANTATION DES S/R
La zone directe d’une SR peut se définir comme étant le domaine ou les coûts d’installation, d’exploitation et de gestion d’un Sousrépartiteur sont supérieurs aux économies qui résulteraient d’une occupation des câbles de transport supérieure à l’occupation des câbles de
distribution.
Une étude économique permet de montrer que, d’une manière générale, un sous-répartiteur ne doit pas être situé à moins de 600 m du
répartiteur d’entrée. La courbe ci-après donne les limites théoriques de la zone de distribution directe.
2000
1800
1600
ZONE D'IMPLANTATION DE S/R
1400
1200
1000
800
600
400
ZONE DE DISTRIBUTION DIRECTE
200
0
NOMBRE D'ABONNES DU S/R A CREER
Fig1
- La zone de distribution directe est considérée comme une zone de sous répartition et
dans ce cas le répartiteur joue le rôle de sous répartiteur.
- En pratique la zone d’influence de la zone de distribution directe est limitée à 1000
m sauf si au delà de cette distance il n'est pas possible de donner à la sous répartition
une taille suffisante .
- Dans la zone de distribution directe seul les câbles de calibre 0,4 sont utilisés.
- A un sous-répartiteur correspond une seule zone de sous-répartition qui est
l'ensemble des zones d'influence de points de concentration reliés à ce sousrépartiteur.
Emplacement du Sous-répartiteur dans sa zone de distribution.
- Un sous-répartiteur est installé dans le tiers médian relatif à la densité des abonnés de sa zone du côté du commutateur de
rattachement (voir fig2).
fig2
Il y aura donc un part de la distribution en retour.
Un nouveau sous- répartiteur est situé si possible :
- à un noeud du réseau de distribution existant,
- sur le parcours d'un gros câble de distribution existant qui peut être réutilisé en
transport.
- à proximité d'une conduite multiple ayant des alvéoles disponibles ou sur une artère
de transport desservant d'autres SR ce qui permettra de regrouper les câbles.
- à proximité d'une chambre de section .
- la S/R doit être placée à l’abri des intempéries.
Taille maximale
Les difficultés d'exploitation d'une armoire de sous-répartiteur trop encombrée conduisent à limiter sa taille à :
* 672 paires de transport pour tout nouveau sous-répartiteur
* 896 paires de distribution pour tout nouveau sous-répartiteur
Tout dépassement significatif doit conduire à envisager à l'occasion d'une opération d'extension du réseau, un dédoublement de la zone
de sous-répartition (sans qu'aucune des sous-répartiteurs résultants ne dépasse 672 paires de transport au potentiel ) ou pour les plus proches
du répartiteur d'entrée , une mise en direct partielle sur le répartiteur.
fig3
fig4
Le dédoublement n'est économique en théorie que si le sous-répartiteur B est situé au moins à 0,9 km du sous-répartiteur A.
Taille minimale
La taille minimale d'un sous-répartiteur est de 42 paires nécessaires de transport . En dessous de ce seuil et sauf grande inBureau
d’étude privéitude sur la localisation précise de la demande et sur son évolution, il n'y a pas lieu de créer de sous-répartiteur.
Cependant, une sous-répartition de taille trop petite ne permet pas une gestion économique des câbles de transport.
- La distance de tout abonné à la S/R doit être inférieur à 3 km ( sauf exception pour
quelques P.C. ou abonnés isolés ).
Les sous-répartiteurs existants doivent être rattachés au répartiteur par des câbles de transport organisés en arborescences, admettant
de façon économique sans surdimensionnement, un seul changement de calibre entre le répartiteur et le sous-répartiteur.
VIII - REGLES LIEES AU CABLAGE
1-Principe
1-1- En distribution
L'établissement du plan d'association des câbles s'effectue en partant des P.C. situés à la périphérie de la zone desservie et en revenant
vers le sous répartiteur de zone.
Les amorces desservant les nouveaux P.C. et celles prévu de les laisser en attente sont regroupées successivement dans des câbles de
contenance croissante jusqu'à la sous-répartition.
En l'absence de besoins particuliers justifiant de laisser un nombre de paires en attente plus important, il est recommandé de limiter
celles-ci au quart des paires.
Le principe consiste à implanter les points de distribution le plus près possibles des abonnés à desservir en vue de réduire autant que
possible la longueur des lignes de branchement.
La contenance du point de distribution est normalement de sept paires mais on utilise aussi des P.C. de quatorze paires ( exception ).
Ces P.C. peuvent êtres constitués soit par division successive du câble provenant du sous répartiteur ou du RE en cas de distribution
directe soit par dérivation d'amorce.
fig 5
1-2 - En transport
L'étude s'effectue en partant du sous-répartiteur le plus éloigné et en revenant vers le central. On procède alors au regroupement
possible des câbles. Compte tenu des câbles à reprendre, en prenant soin de laisser dans les pièces de division un nombre en attente, qui soit
cohérent avec les extensions programmées ultérieurement. On doit s'efforcer d’éviter les divisions compliquées et de faire en sorte que les
faisceaux à 112 paires de transport qui ont des numéros consécutifs soient aussi peu dispersés que possible.
2-Techniques de ramification des câbles
La ramification consiste à séparer les paires d'un câble dans des câbles de plus petite contenance. Cette opération est réalisable.
2-1- par division des câbles dans un manchon thermorétractable ( Fig 6 ).
Toutes les paires sont coupées au niveau de la division. De part et d'autre sont raccordés des câbles de contenance différente. Les paires
en attente éventuelle seront systématiquement sorties du manchon. Les capacités des câbles à ramifier obéissent à Bureau d’étude privéaines
contraintes techniques liées principalement à l'exploitation. De ce fait, le nombre et la capacité des câbles à ramifier doivent respecter les
règles indiquées dans le schéma ci-dessous.
Fig 6
2-2 - par dérivation d'amorce(s)
Cette technique permet de sortir en un point quelconque d'un câble de capacité généralement jusqu'à 224 paires, une amorce ou
plusieurs amorces.
Fig 7
La dérivation d'amorce est permise seulement pour le quart de la capacité du câble.(exceptionnellement le huitième)
Il ne faut jamais dépasser les trois dérivations sur un seul câble.
IX - EXTENSION DU RESEAU
La mise en câble des paires nécessaires peut être effectuée de différentes manières et avec des coûts très différents selon la façon dont
on utilise ou dont on exploite les infrastructures et les câbles existants. Quatre façons de procéder sont possibles:
1
2
3
4
-
La rénovation complète du réseau,
La superposition de réseaux,
Les reprises ou réutilisation de parties existantes du réseau,
Les réaménagement de câble.
Définitions
1. Rénovations du réseau
Une rénovation du réseau consiste à remplacer le réseau existant par un réseau entièrement neuf. Les câbles du réseau existant étant
déposés et les points de distribution remaniés.
Cette méthode n'est en général à employer que lorsqu'un réseau aérien est remplacé par du souterrain ou s'il s'agit d'un réseau vétuste.
2. Superposition de réseau
De nouveaux câbles sont ajoutés au réseau sans dépose des câbles existants. Les zones d'influence des points de distribution de ces
deux réseaux, s'imbriquent sans se chevaucher. Cela suppose donc généralement des réaménagements des zones d'influences qui devront être
aussi réduites que possible.
* Le câblage d'une extension doit être traité:
--> Par superposition :
Fig 8
3. Reprises
Une reprise permet de conserver une partie des câbles de réseau en les prolongeant par de nouveaux câbles.
-- Il peut y avoir des reprises :
-- de la partie la plus ramifiée du réseau ( Fig 9 )
Exemple
Fig 9
-- de la partie regroupée du réseau ( Fig 10 )
Exemple
Fig 10
4. Réaménagement des câbles
Un réaménagement de câbles consiste à reconsidérer la mise en câble des paires nécessaires sur l'artère.
Le plus souvent cette révision s'accompagne de regroupement, c'est à dire qu'elle s'effectue dans le sens de l'utilisation des câbles de
plus grosses contenances afin de permettre la libération d'alvéoles de conduites ou pour alléger les artères aériennes.
Ces quatre techniques sont généralement étudiées conjointement lors d'une étude du réseau de distribution.
X - REGLES DE MISE EN CABLES DES PAIRES DE DISTRIBUTION
1- Règle des câbles parallèles ( Fig11 )
Au delà d'une division de câble de contenance inférieures à 224 p (4/10 et 6/10) ou
112 p (8/10), la pose en parallèle de deux nouveaux câbles ne peut être réalisée, que si la contenance du plus petit est inférieure ou égale au
quart de la contenance du plus gros comme l'indique le schéma suivant.
Fig 11
Si cette condition ne peut être respectée, il est préférable de ne pas diviser le câble et de l'exploiter avec la technique de la dérivation
d'amorces:
-- au droit de la division envisagée précédemment,
-- au niveau de chaque besoin.
Cette dernière disposition suppose:
-- que l'infrastructure la permette,
-- que la règle de limitation des risques énoncée si dessous soit respectée.
Fig 12
Remarque
Les câbles de desserte "en retour" ne sont pas concernés par cette règle, puisqu’ils sont en amont de la division. Cette desserte en
retour est à remplacer par une dérivation d'amorces au droit du point à desservir si l'infrastructure s'y prête. Voir schéma ci-dessous.
Fig 13
2 - Règle de limitation des risques
La technique de la dérivation d'amorces, opérée sur un câble de contenance N peut faire prendre, à chaque point de dérivation, du fait
de la présence du manchon, un risque potentiel au N paires du câble. Il convient donc de limiter le nombre de points d'intervention sur les
câbles.
Entre deux divisions successives ou points de coupure complets du câble, les point de dérivation seront distants au minimum de:
28 m pour un câble à 28p
56 m pour un câble à 56p
112 m pour un câble à 112p
224 m pour un câble à 224p
Ceci peut conduire à la pose des câbles parallèles même si la règle des contenances n'est pas respectée. Cette règle n'est pas appliquée
à la desserte intérieure des locaux et immeubles.
Exemple d'application
Fig 14
Fig 15
On choisi le câblage de la figure 15 si la longueur L est inférieure à 28 m.
3 - règles générales
- La capacité des câbles souterrains en distribution ne doit pas dépasser les 448 paires
sauf pour le cas de distribution directe en zone urbaine dense,
- Au niveau des sous-répartiteurs, les câbles sont raccordes sur des têtes à 224 paires,
- Pour alimenter les points de distribution à partir du sous-répartiteur, il est
recommandé de choisir l'itinéraire le plus court et d’éviter le retour des câbles de
distribution,
- La construction d'Artères aériennes est interdite en transport,
- Il ne faut pas utiliser les câbles de transport pour la distribution des abonnes au delà
de la zone d'adduction directe,
- Les câbles de transport empruntent obligatoirement une canalisation multitubulaire
enrobée,
- La capacité des câbles d'alimentation à la sortie du central ne doit pas être inférieure
à 448 paires (sauf pour les zones rurales).
4 - Règle de regroupement des câbles de distribution
A l'occasion d'un regroupement, si un choix est possible, il est conseillé de déposer les câbles les plus anciens ou ayant subi de
nombreux dérangements. On doit se renseigner sur la nature et la qualité des câbles à déposer.
4-1- Règle générale
On n’effectue un regroupement que dans les conditions suivantes :
-- l'infrastructure existante ne permet pas de poser le câble souhaité pour
l'extension.
-- la construction d'un ouvrage ou son renforcement n'est pas économiquement
justifiée par rapport au coût du regroupement ( calcul économique )
-- la construction d'un second ouvrage est impossible même par un autre
itinéraire.
En pratique, on vérifie que le coût du génie civil est élevé et que la contenance du câble à poser est importante pour justifier une
reconstruction d'infrastructure.
4-2- Limitations de la technique du regroupement des câbles en distribution
1 - On ne regroupe jamais sur des artères autoportées des câbles de capacités 56p
( 4/10 et 6/10 ) ou 28p 8/10 ( dépose trop importante par rapport au coût du
renforcement éventuellement nécessaire).
2 - Les regroupements de câbles supposent que, l'identification des différentes têtes et
amorces regroupées dans un même câble reste faisable.
Afin d'éviter de trop nombreuses mutations de jarretières et de dénumérotations de P.C., seules les dispositions suivantes, sont admises
:
-- Plusieurs têtes portant éventuellement des numéros qui ne se suivent pas peuvent
être réunies dans un même câble de capacité supérieure à 112p. Dans ce cas, les
têtes doivent être complètes ( 16 amorces ) ( Fig 16 ).
Fig 16
Sauf cas très particulier, il n'est pas admis de réunir dans un même câble de contenance inférieure à 112p, plusieurs amorces d'une
même tête mais portant des numéros qui ne se suivent pas.
Eviter dans toute la mesure du possible de regrouper des câbles de distribution et des câbles de transport.
5 - Règle de regroupement des câbles de transport
Des regroupements de câbles de transport peuvent permettre la libération d'un ou plusieurs alvéoles d'une conduite. A cet effet, il est
admis de regrouper dans un câble des têtes de câble non consécutives.
Eviter dans toute la mesure du possible de regrouper des câbles de distribution et des câbles de transport.
5 -1 - Règles d'utilisation
Dans tous les cas il convient :
- De respecter la dissociation des arborescences longues et courtes .
- D'éliminer en priorité les câbles de plus faible contenance occupant des alvéoles de
diamètre recherché .
- D'ordonner dans le câble de regroupement les différentes têtes à 112 paires dans
l'ordre croissant de leur numérotation .
XI - CRITERES DE SATURATION DES INFRASTRUCTURES
a) Conduite
Une conduite est dite saturée lorsque, excepté le ou les trous de manoeuvre strictement nécessaires, il ne reste plus d'alvéoles
utilisables pour les extensions de réseaux (compte tenu des projets en cours).
On ne doit jamais provoquer l'extension de conduite avant utilisation physique de toutes les alvéoles existantes a l'exception de l'alvéole
de manoeuvre.
b) Artères aériennes
Deux notions entrent en ligne de compte pour définir la saturation de l'artère.
La charge physique, engendrée par le poids des câbles, leur tension et leur exposition aux contraintes climatiques (Vent, Surcharge de
neige...).
Un critère de charge de l'artère s'obtient en faisant l'addition des pourcentages de charge représentés par chacun des câbles qu'elle
supporte.
% de charge
de l’artère
0.4
0.6
0.8
5/1
_
7
7p
15
25
35
14p
25
35
45
28p
35
45
70
56p
45
65
85
112p
60
90
-
On vérifie seulement à posteriori que l'artère supporte la charge retenue, si ce n'est pas le cas il faut alors envisager sa consolidation.
Règle de charge des Artères
Une artère ne supportera pas un taux de charge, déterminé au tableau ci-dessus, supérieur à:
- 100 % dans le cas général
- 120 % si cette artère doit être remplacée par un ouvrage souterrain dans les
deux ans a venir.
Ces valeurs constituent un seuil optimum à ne pas dépasser.
Cette charge doit être constituée par :
- trois câbles multipaires au plus dans le cas général
- quatre câbles multipaires si cette artère doit être remplacée par un ouvrage
souterrain dans les 2 ans à venir.
La capacité maximale d'un câble autoporté est 224 paires en 4/10 et 112 paires en 6/10 et 56 paires en 8/10
En alignement droit, la portée entre 2 appuis consécutifs varie entre 30 et 50 mètres en fonction de la charge de l’artère.
En ligne courante, les appuis ne sont généralement pas consolidés mais pour des mesures préventives on procède à une consolidation
tous les 200 mètre.
En courbe, il faut prévoir une consolidation suffisante (généralement des appuis couples)
Pour les têtes de lignes, l'effort principal auquel doit pouvoir résister l'appui, s'exerce dans la direction de la ligne donc il faut prévoir
un consolidateur pour s'opposer à cet effort .
A chaque transition du souterrain à l'aérien, un organe de protection RPC doit être mis en place. Les boites de raccordement de
protection ou de coupure ( RPC 14, 28 ) ( RP 14, 56 et 112 ), alimentées par un câble de contenance supérieure ou égale à 14p, ne peuvent
pas, en plus de la fonction initiale, être utilisées comme point de distribution ( à 7p ). Si un point de distribution doit être situé au même
endroit que ces boites RP ou RPC il devra être constitué par un coffret de distribution placé au dessus. En conséquence seules les boites,
alimentées par 7p, peuvent être utilisées comme P.C..
Ces dispositions sont à retenir lors de travaux neufs ou lors de réaménagements de réseaux de distribution.
XII - REGLES LIEES A L'ETABLISSEMENT DES PROJETS DE GENIE CIVIL
La pose de câbles en souterrain impose de faire du génie civil.
Les ouvrages souterrains utilisés pour la pose et le raccordement des câbles téléphoniques reliant les abonnés au central ou les centraux
entre eux sont les canalisations et les chambres.
1) - LES CANALISATIONS MULTITUBULAIRES
Elles sont constitués de tubes en polychlorure de vinyle (PVC) de 6 mètres de longueur unitaire, emboîtés et collés bout à bout.
Les dimensions les plus couramment utilisés sont en mm : (diamètre inférieur - diamètre extérieur).
- 42/45
-
56/60
-
75/80
-
On distingue suivant le type de canalisations :
A) - Les canalisations multitubulaires allégées
Elles sont constituées de tuyaux semi-rigides en PVC, placés dans une tranchée avec un enrobement de sable. Ces tuyaux Sont
maintenus par des étriers ou des colliers souples placés tous les 2m environ.
Cette canalisation est stabilisée par des massifs de blocage 0.5x0.5x0.5 placés au minimum tous les 50 m.
B) - Les canalisations multitubulaires enrobées
Elles sont constituées de tuyaux semi-rigides en PVC, placés dans la tranchée sur radier enrobés de béton.
2) - LES GALERIES TELEPHONIQUES
On les trouve dans les centraux où elles font suite à l'infra-répartiteur. Elles peuvent recevoir un nombre élevé de câbles.
Les galeries sont équipées de herses sur lesquelles prennent place les câbles téléphoniques. Elles se prolongent par des conduites
multitubulaires en général, de grande capacité.
3) - LES CHAMBRES TELEPHONIQUES
Ce sont des ouvrages souterrains construits sur le parcours de canalisations pour permettre le tirage, le raccordement et la division des
câbles.
Les chambres sont dites :
- de soudure pour le raccordement et la division des câbles : leur espacement
est alors de 297,50 m.
- de division, pour la ramification des câbles.
- de double, dans le cas d'un changement brusque de direction.
Suivant le type de conduites sur lesquelles elles sont implantés, on distingue les chambres sur conduites de distribution et les chambres
sur conduites de transport.
- Chambres sur conduite de distribution : En général : chambres A2 - A4 - B2
- Chambres sur conduite de transport : Elles sont en général des 4 types suivants :
1 - Type B2 : chambre sous trottoir entièrement découvrable .
2 - Type C2 : sous trottoir à plafond en béton armé avec accès non déporté ou à
ciel ouvert.
3 - Type D2 : sous chaussé à accès non déporté.
4 - Type E2 : sous chaussé à accès déporté sur trottoir.
Leur fermeture est assurée :
- sous trottoir : par des dalles en béton ou en acier coulé de faible épaisseur.
- sous chaussé : par des dalles en fonte ou en acier type chaussée. Elle sont
particulièrement résistantes et doivent supporter toutes les charges de la
circulation.
Le tableau suivant donne les plus gros CABLES qu'il est possible de tirer dans une alvéole en fonction de son diamètre.
DIAMETRE DE L'ALVEOLE
42/45
56/60
75/80
CABLES
(séries 88 - 89)
224/4
448/4
56/8
112/8
jusqu’à:
1792/4
448/8
4) - REGLES COMMUNES AU TRANSPORT ET A LA DISTRIBUTION
- Il doit y avoir une chambre de section tous les 297,50 m de conduite.
- Les entrées des chambres sont en type C sur une longueur de 3 m pour les
conduites enrobées.
- Dans le cas d'un changement de direction brusque (lorsque le rayon de
courbure < 20 m) on doit implanter obligatoirement une chambre de double.
- Un changement d'alignement dans une même direction peut s'obtenir par une courbe et une contre courbe ( dans le cas où il y
a impossibilité d'implanter les chambres de changement de direction).
5) - REGLES RELATIVES AU TRANSPORT
- La conduite des câbles de transport doit être obligatoirement en enrobé de type A, B, C.
- La charge est de 0.80 mètres.
- L'empilage de type A est utilisé lorsqu'il y a au maximum 3 nappes horizontales de tuyaux.
- L'empilage de type B est utilisé en ligne courante lorsque le nombre de nappes est supérieur à 3 et que les rayons de courbures
sont supérieurs à 20 m
- L'empilage de type C est obligatoire pour:
* l'entrée dans les chambres.
* en ligne courante lorsque le rayon de courbure est inférieur à 20 m .
* pour les changements d'empilage.
- Pas d'utilisation de tuyaux de diamètre 42/45
6) - REGLES RELATIVES A LA DISTRIBUTION
- La conduite de câbles de distribution est une canalisation allégée sauf pour les traversées de route à grande circulation qui doivent être
effectuées en enrobée.
- La charge est de 0.60 mètres.
- Si les câbles de distribution empruntent un parcours commun avec celui d'un câble de transport, ces câbles seront tirés dans des
tubes en plus value sur la conduite enrobée.
- La conduite doit-être enrobée sur environ 0,50 m tous les 50 m par un massif de blocage.
- L'implantation de la sous-répartition doit-être effectuée sur une chambre dont le type dépend de la capacité de la S/R (en général de
type C2 pour les nouvelles S/R).
- Pas d'utilisation d'alvéole 75/80 en distribution sauf en parcours commun avec un transport.
- Eviter le parcours en parallèle des conduites sur une grande distance sur les deux côtés d'une rue appartenant à la même distribution
si on peut procéder à faire des traversées de cette rue assez espacées.
- Le parcours en parallèle n'est tolérée que si la rue en question est une limite entre 2 sous-répartitions et si le coût des traversées
(nature de la réfection de la chaussée) revient plus cher que la mise de leurs conduites en parallèles.
- Minimiser autant que possibles les traversées dans les voies classées et à grande circulation.
- La distance minimale entre 2 traversées consécutives varie en fonction du caractère de la voie et de sa situation (en agglomération,
hors agglomération).
- Pas de boucle de conduite.
7) - CRITERE DE CHOIX DES ITINERAIRES
Le choix des itinéraires est un des éléments majeurs, très sensible sur le prix de revient d'une opération.
Deux paramètres essentiels se combinent :
- la longueur de l'itinéraire étudié et ses incidences éventuelles sur le calibre du câble.
- les conditions de construction de l'infrastructure désirée.
- la nature et l’encombrement du sous-sol.
- la nature des revêtements du sol ou de mur (câbles en façade).
- les contraintes de voiries.
- la proximité des lignes SNCFT électrifiées et STEG dont il est nécessaire de
connaître tous les éléments.
La recherche de tous les chemins possibles et pour chacun d'eux, l'étude complète du prix de revient global doit être le souci constant de
tout projeteur.
a) Câble de Transport
Le choix de l'itinéraire est fait dans les règles de l'art et notamment en fonction des critères suivants:
- utilisation optimale du génie civil existant ( cela peut conduire à ne pas choisir
l’itinéraire le plus court.)
- possibilité ou non d'extension de conduites existantes.
- en cas de conduite à construire : choix de l'itinéraire de manière à satisfaire au mieux
les besoins de la distribution. Il peut toutefois être intéressant de ne pas choisir
l’itinéraire le plus direct dans des cas particuliers:
a.1) lorsque d'importants aménagements de voirie sont envisagés sur celui ci.
a.2) lorsque le parallélisme avec des lignes STEG, SNCFT et METRO LEGER
risquent de perturber la transmission.
Dans le cas où plusieurs solutions peuvent être envisagées, le choix résultera du bilan économique qui tiendra compte de la facilité
d'exploitation et de la fiabilité du réseau. Ce choix sera expliqué dans la fiche justificative du dossier opération.
b) Câble de distribution
Cet itinéraire est déterminé par l'infrastructure du réseau existant, et tributaire des P.C. projetés. Il est conçu de façon que les
longueurs de câbles soient les plus courtes possible en utilisant au maximum des sections entières, en ne multipliant pas les traversées de
voies toujours onéreuses, et en exploitant au mieux les infrastructures existantes.
Si dans l’itinéraire de distribution étudie un câble de transport ou de jonction est prévu son intégration sur tout ou partie du parcours
doit être retenue.
Dans tous les cas l'itinéraire choisi est toujours en fonction du bilan économique le plus favorable.
8) - DIMENSIONNEMENT DE LA CANALISATION
Choix du nombre, du diamètre des alvéoles et le type de chambre à prévoir
En distribution
Une extension en distribution étant conçue pour être définitive, le nombre d'alvéoles nécessaires sur les différents tronçons à construire,
est en général déterminée par le nombre de câble à poser, auquel on ajoute un ou deux alvéoles de réserve.
Toutefois le nombre d'alvéoles de la canalisation doit être majoré :
- si elle dessert des zones en cours d'urbanisation, pour lesquelles on a laissé
des paires en attente.
- si elle est située sur un parcours le long duquel il est projeté de poser d'autres
câbles (câbles de jonction, câbles de transport, câbles de transmission).
Pour chacun des tronçons, le bloc multitubulaire retenu est celui des ouvrages normalisés qui se rapproche le plus de la contenance
théorique ainsi déterminée.
Le type de chambre est déterminé en fonction de la capacité de la pièce de division suivant le tableau ci-dessous :
empilage npq
25.0.0
+
20.0.0
15.0.0
12.0.0
9.3.2
9.0.3
6.3.2
6.0.4
6.0.3
4.0.4
4.0.3
4.0.2
0.4.3
0.3.2
0.2.2
0.0.5
0.0.4
0.0.3
0.0.2
C2
B2
A2
A4
8 et 14p
28
p
56p
4
6
8
112
4
224
6
4
8
6
4
448
p
n : diamètre 75/80
p : diamètre 56/60
q : diamètre 42/45
8
6
8
46
4
896
p
1792
p
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