Marie-Sainte Miguel, Swart Wendeline, Yang Haotian, Nguyen Habich Collectivités territoriales et transition numérique Pour faire de la France une « République numérique », sous la présidence de François Hollande, le Gouvernement a lancé un mouvement de mobilisation collective pour la croissance des start-up numériques françaises.Déjà sous Jacques Chirac avec la loi pour la confiance dans l’économie numérique, on commençait à poser les fondations de l’état qui en quelques sortes encadre le numérique et ses possibles dérives. Mais l’ensemble des projets promus par les gouvernements ne concernent plus uniquement la sphère privée, l’Etat souhaite aussi moderniser le fonctionnement des services publiques et l’adapter à l’ère du tout numérique.Nous pourrons donc nous intéresser au numérique dans les collectivités territoriales. Selon l’INSEE (Institut Nationale de la Statistique et des Études Économiques), les collectivités territoriales sont des structures administratives françaises, distinctes de l’administration de l’État, qui doivent prendre en charge les intérêts de la population d’un territoire précis. Sont définies comme collectivités territoriales les communes, les départements auxquels s’ajoutent les cinq départements d’outre-mer, les régions auxquelles s’ajoutent également cinq régions d’outre-mer, les collectivités à statut particulier, les collectivités d’outre-mer (cependant la Nouvelle-Calédonie est une collectivité territoriale de la République française et non pas une collectivité d’outre-mer). On dit numérique tout ce qui fait appel à des systèmes électroniques basés sur des fonctions logiques, il qualifie une représentation de l'information par un nombre fini de valeurs discrètes c'est-à-dire des valeurs comprises dans un ensemble d'éléments. Le numérique est souvent confondue à tort avec l'informatique hors les deux notions ne sont pas synonymes. Le terme informatique naît en 1967 sous l'impulsion de Philippe Dreyfus, pionnier de l'informatique, comme contraction des mots information et automatique et signifiant « la science du traitement de l'information considérée comme le support formel des connaissances ». Avec le temps cette définition a évolué pour devenir aujourd'hui « la science du traitement automatique et rationnel de l'information en tant que support des connaissances et des communications ainsi que l'ensemble des applications de cette science, mettant en œuvres des matériels (ordinateurs) et des logiciels ». Une autre notion qui revient beaucoup est celle des données. Selon Mélèse une donnée est l'enregistrement dans un code convenu de la mesure de certains attributs d'un objet ou d'un événement. Les données sont un enjeu fondamentale dans tous les domaines que ce soit les statistiques des systèmes gouvernementaux et des États dans les comptabilités nationales, ou dans les comptabilités des entreprises ou encore dans les applications en amont de la comptabilité, progiciels ou applications d'ingénierie des connaissances. 1 L’Etat souhaite à tout prix à moderniser ses services, la transition numérique des collectivités territoriales est un projet en cours depuis déjà plusieurs quinquennat. Sous la présidence de François Hollande, le gouvernement réfléchissait déjà sur la politique numérique qui devrait être adoptée car bien qu'étant la première nation européenne en matière d'administration numérique en 2014, le niveau était jugé encore insuffisant. Le but ici est de simplifier encore davantage les démarches des particuliers et des entreprises grâce à internet, et rendre les services publics plus efficaces et plus réactifs. De plus le nouveau système d'information unifié de l’État a également pour objectif de renforcer les liens entre les administrations pour des projets plus ambitieux, plus sûrs et mieux maîtrisés, autant pour les coûts que pour les délais. Par ailleurs afin de favoriser la modernisation de l’État un système de gestion des données a commencé à être mis en place, celui-ci, avec l'accord de l'usager, devait décloisonner les données détenues par l'administration dans le but de proposer des services publics numériques quasi prêts à l'emploi mais pour atteindre ce but il est nécessaire que l'usager et les administrations acceptent la communication de ces données. Ce dernier point est sujet à débat puisque les citoyens avaient peur que certaines données notamment médicales se retrouvent à la portée de n'importe qui (par exemple que leurs assurances aient accès à l'intégralité de leurs dossiers médicales ainsi que ceux de leurs proches). Mais après une clarification du gouvernement quant au fonctionnement d’un tel système, le nombre de détracteur du projet a drastiquement diminué. La loi pour une République Numérique est censée conforter l'ambition initiale du Gouvernement tout en garantissant le respect des principes fondamentaux de la république française (liberté, égalité et fraternité). Cette loi doit permettre de libérer l'innovation, en faisant circuler les informations et les savoirs pour armer la France face aux enjeux globaux de l'économie de la donnée, elle doit permettre également de créer un cadre de confiance clair, garant des droits des utilisateurs et protecteur des données personnelles et enfin la loi doit construire une République numérique ouverte et inclusive, pour que les opportunités liées à la transition numérique profitent au plus grand nombre. La loi pour une République Numérique a été instauré pour répondre à des nouveaux besoins comme dit précédemment, en effet le numérique et ses usages sont le cœur de la transformation de notre économie, ils redéfinissent nos espaces publics et privés et modifient la construction des liens sociaux mais en plus de révolutionner la vie des individus le numérique est aussi une opportunité de croissance économique (pouvant aller jusqu'à cinq points de croissance sur le PIB d'après certaines études). Cette loi est une ébauche des possibilités qu’internet et que le numérique dans son ensemble peut apporter. En effet, elle simplifie l’accès des données non sensibles à tout un chacun ce qui permet d’améliorer l’accès de tout un chacun à l’information et à terme permettra la création de nouveaux contenus intellectuels. Pour cela, le gouvernement a aussi garanti la neutralité du net, c’est à dire la non discrimination d’accès au réseau en fonction des services par les fournisseurs d’accès internet, un droit qui semble acquis mais encore bien sensible comme le montre le cas des Etat-Unis. Mais le point le plus marquant est surtout la volonté de développer l’accessibilité à l’outil numérique au citoyen en développant le réseau national mais 2 aussi en permettant aux collectivités territoriales d’établir leur propre stratégie numérique, une stratégie qui sera adaptée à leurs territoires. Grâce aux avancées technologiques (internet, téléphone portable, géolocalisation, carte bleu) la récupération des données est permanente. Cependant certains individus confondent à tort les données sensibles et les données à caractères personnelles. Une donnée sensible, selon la CNIL (Commission Nationale de l'Informatique et des Libertés), « ce sont les informations qui révèlent la prétendue origine raciale ou ethnique, les opinions politiques, les convictions religieuses ou philosophiques ou l'appartenance syndicale. Ce sont également les données génétiques, les données biométriques qui permettent d'identifier une personne physique de manière unique, les données concernant la santé, la vie sexuelle ou l'orientation sexuelle d'une personne physique. » Il est interdit de recueillir et d'utiliser ces données en vue des dérives possibles et surtout du bon sens. Sauf dans certains cas précis qui sont si la personne concernée a donnée son consentement (écrit, clair et explicite), si ces données sont nécessaires dans un but médical ou pour la recherche dans le domaine de la santé, si leur utilisation est justifié par l'intérêt public et autorisé par la CNIL et si elles concernent les membres ou adhérents d'une association ou d'une organisation politique, religieuse, philosophique, politique ou syndicale. Toutefois les informations relatives aux infractions ou condamnations ne sont pas considérées comme des données sensibles mais font l'objet de la même protection, seules les juridictions et certaines autorités publiques peuvent les utiliser ainsi que la personne morale victime dans le cadre de la défense de ses intérêts. Tandis qu'une donnée à caractère personnel, toujours selon la CNIL, « c'est toute information relative à une personne physique susceptible d'être identifiée, directement ou indirectement », par exemple un nom, une photo, un empreinte, une adresse postale, une adresse mail, un numéro de téléphone, un numéro de sécurité sociale, un matricule interne, une adresse IP, un identifiant de connexion informatique, un enregistrement vocal, etc. Peu importe que ces informations soient confidentielles ou publiques. Cependant pour que ces données ne soient plus considérées comme personnelles, elles doivent être rendues anonymes de manière à rendre impossible toute identification de la personne concernée : noms masqués, visages floutés, etc. Néanmoins s'il est possible par recoupement de plusieurs informations (âge, sexe, ville, diplôme, etc) ou par l'utilisation de moyens techniques divers, d'identifier une personne, les données sont toujours considérées comme personnelles. De plus ces données ont une obligation en matière de protection renforcée par la loi pour une République Numérique, à noter que les règles s'appliquent lorsque ces données sont utilisées, conservées ou collectées numériquement ou sur papier. En effet les obligations de protection reprennent certains points de la loi numérique à savoir un consentement renforcé et transparence auprès des usagers (ou utilisateurs), le droit à la portabilité des données, le droit à l'oubli, droit à la notification en cas de violation de la sécurité des données comportant un risque élevé pour les personnes, le droit à la réparation du dommage matériel ou moral l'action de groupe c'est-à-dire que toute personne peut mandater une association ou un organisme actif dans le domaine de la protection des données pour faire une réclamation ou un recours et obtenir 3 réparation en cas de violation de ses données. La tendance est donc claire, il faut à tout prix développer le numérique aussi bien dans le privé que dans la sphère public. Les avantages présentés par l’Etat sont nombreux, des gains de temps important, une simplification des processus donc au final des économies certains pour l’administration centrale. Mais le développement du numérique au sein du service public n’est pas une tâche aisée. En effet en plus du défi technique et technologique que cela implique. En effet, l’économie numérique peut s’apparenter à un oligopole avec un nombre limité de grandes entreprises ( GAFAM, NATU …) qui atteignent de tel dimension que certaines critiques voient en eux des dangers contre la démocratie. Ces entreprises sont partout ce qui leurs permettent, en plus de leurs bons résultats économiques, d’avoir accès à l’or noir du XXI è siècle: La donnée. Or il est encore très difficile d’imaginer un projet de développement numérique ne nécessitant aucune des technologies de l’un des géants du web, les réactions négatives suite à la volonté de création d’un OS souverain par le gouvernement est un exemple. L’Etat doit faire face au scepticisme d’une partie de la population quand à sa capacité à ne pas aliéner le service public à la “française” en poussant continuellement au tout numérique ou encore simplement sa capacité à garantir la protection des données de ses citoyens surtout lorsqu’elle utilise des technologies étrangères. Cette exposée se concentrera sur l'État actuelle du développement du numérique dans les administrations françaises et plus particulièrement les collectivités territoriales. Nous tâcherons de dresser un portrait objectif de la situation actuel et ainsi mettre en exergue les bénéfices mais aussi les possibles dérives qu’impliquerait ce genre de politique. La question centrale étant avant tout en quoi le numérique est-il un enjeu pour les collectivités territoriales? En effet, il est essentiel pour les administrations de s’adapter aux changements sociétaux qu’impliquent Internet(1). Les usagers sont habitués à tout toujours plus vites, il est nécessaire pour que le service public reste un acteur social important et fédérateur qu’il s’adapte à ces nouvelles contraintes(1.1). Surtout que le développement numérique peut avoir des bénéfices aussi pour l’État aussi bien en matière d’efficacité(1.3) que dans un domaine purement financier.(1.2) Mais dans un second temps, nous tâcherons d’analyser les risques(2) qu’une telle transition implique aussi bien pour les usagers du service public(2.1), que pour l’administration(2.2). Et surtout quel pourrait être les risques à plus ou moins long terme d’une mauvaise gestion de la politique numérique des collectivités territoriales(2.3). 4 1) La transition numérique est nécessaire pour que les collectivités territoriales s’adaptent aux changements sociétaux Nous sommes dans la période de la “quatrième” révolution industrielle, il y aura donc des “vainqueurs” et des “vaincus” pour la suprématie économique (prospérité économique et capacité à défendre ses intérêts politiques, “pas de souveraineté politique sans souveraineté technologique”) comme lors “de la révolution industrielle de la fin du 19ème siècle”. Les vainqueurs seront ceux qui auront réussi malgré tous les défis technologiques que ça implique à garder leur souveraineté technologique et ainsi ne pas dépendre des deux grands géants que sont la Chine et les Etats-Unis. Pour “gagner” cette révolution industrielle, il faut donc développer des technologies. Au niveau des clouds sécurisés, la France peut compter sur Equinix (“sécurité absolue”) puisque “si on veut garder nos données secrètes il faut les technologies pour les stocker” notamment les données stratégiques ou sensibles des entreprises (exemple les données de santé). Déjà 180 datacenters dans l'hexagone et 20 prévus en plus pour 2020. Bien que les coûts de développement de ce genre de technologies sont plus élevés que l’achat d’une solution tout faite à l’étranger, une technologie qui a été développé avec le partenariat de l’Etat garanti une meilleur protection de l'intérêt général. On ne veut pas stocker à l’étranger pour des raisons industrielles et de sécurités. Stocker à l’étranger revient à dépendre du régime juridique local comme la montré le Cloud Act qui permettrait aux autorités américaines d’avoir accès à l’ensemble des données stocker sur les serveurs des entreprises américaines, des entreprises qui dominent largement le secteur du numérique aujourd’hui. Le projet de loi sur la transformation de la fonction publique paru en juin 2019 oblige que les fonctionnaires soient sensibilisés à la connaissance et à la compréhension des enjeux liés à l’écosystème numérique ainsi qu’aux modalités de protection des données personnelles, qu’ils soient également informés sur l’utilisation de logiciels libres et de moteurs de recherche qui garantissent la neutralité des résultats et la protection de la souveraineté nationale autrement dit sur l’utilisation de logiciels et de moteurs de recherche qui n’appartiennent pas aux GAFAM. La numérisation croissante de notre société nécessite la montée en compétence numérique de tous. Telle est la principale conclusion formulée dans le rapport d’information de la commission de la culture, de l’éducation et de la communication intitulé Prendre en main notre destin numérique : l’urgence de la formation( 2018). Ses préconisations portent sur la sensibilisation et l’accompagnement des agents publics des collectivités territoriales au numérique , le renforcement de la formation des délégués académiques dans le même domaine et le recours à des moteurs de recherche qui garantissent la neutralité des résultats. 5 En effet, seule la formation de l’ensemble des acteurs, y compris des administrations et des agents publics, pourra permettre à la France et à l’Union européenne d’assurer leur souveraineté numérique. Les révélations sur les écoutes de la NSA ont montré que les fonctionnaires étaient des cibles privilégiées. C’est pourquoi, afin de préserver notre souveraineté et la neutralité du service public face aux GAFAM, il est essentiel de les sensibiliser à l’utilisation de logiciels libres et de moteurs de recherche qui garantissent la neutralité des résultats tel que Framasoft. “Le s pays les plus en avancés sur le déploiement de l’IA sont les Etats-Unis, la Chine, l’Angleterre, le Canada et Israël, et nous n’y sommes pas. Si nous ne faisons rien, nos entreprises vont perdre en compétitivité et l’économie va dégringoler encore.” Cédric Villani Le numérique modifient totalement notre manière de travailler, toutes les tâches répétitives sont maintenant automatisés, des métiers disparaissent, d’autres apparaissent. Plus de 70% des effectifs de la sphère étatique et hospitalière, pourraient voir leur métier sensiblement voire radicalement évoluer grâce au numérique : enseignants, infirmiers, forces de sécurité, métiers administratifs et de l’accueil mais aussi médecins, chercheurs, militaires ou personnels d’encadrement pourraient être les métiers les plus transformés. Une volonté politique, un cadre législatif et réglementaire approprié est nécessaire pour accompagner ces changements de fonctionnement du service public. Le Forum économique mondial souligne que, pour créer un environnement réglementaire et commercial favorable avec des marchés concurrentiels, le leadership gouvernemental est une exigence fondamentale pour tous les pays. L'État a donc un rôle primordial à jouer non seulement dans l'éducation, l'emploi, et la promotion des TIC auprès des citoyens et des entreprises mais aussi en créant un cadre législatif et réglementaire propice au développement des TIC et de l'innovation. L’e-administration est un vecteur de rapprochement avec les administrés qui sont tour à tour: citoyens, usagers, bénéficiaires, habitants… Les collectivités travaillent à des interfaces individualisées pour mobiliser différents types d’interactions entre citoyens, usagers et administrés. La dématérialisation par l’amélioration de la production, du traitement et de la transmission des informations, doit rendre un service plus rapide, plus efficace et efficient. La réduction des délais de traitement des dossiers, l’accueil 24h/24h et 7j/7, le paiement en ligne, la gestion des courriers sensibles ou urgents (…), participent à l’image positive de la 6 collectivité. Le numérique ne sert plus seulement à informer les usagers mais devient un outil de relation et de participation. Les études montrent que le numérique a des effets extrêmement positifs sur les entreprises. En touchant l’intégralité de leur chaîne de valeur et en faisant de l’information une réelle ressource, le numérique impacte fortement la croissance des organisations. C’est aussi une formidable source d’innovation, de communication et de collaboration. L’Etat qui est une organisation comme un autre bénéficie largement du numérique, par exemple: - NeoGend En 2015, la Gendarmerie nationale, rapidement associée à la police nationale, a fait le choix d'équiper l'ensemble de ses personnels de terrain de terminaux mobiles (smartphones et tablettes), sécurisés par un système d'exploitation développé par l'ANSSI. Après une phase d'expérimentation, le dispositif a été généralisé à l'automne 2017 et le déploiement de plus de 100.000 terminaux a été effectué dans les deux forces. Sans l’Anssi (Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information), le programme NeoGend ne serait pas le même. L’Anssi a en effet conçu le système d’exploitation Secdroid, le “Windows”» qui fait tourner les nouveaux équipements connectés délivrés aux gendarmes dans le cadre de NeoGend. - Aadhaar (l’Inde) Aadhaar est un système d'identification de la population de l'Inde basé sur la biométrie. Il est géré par l'Unique Identification Authority of India. Le système comprend un numéro d'identification national à 12 chiffres associés à chaque personne en plus de données biométriques, comprenant la photographie des iris, la photographie du visage et les empreintes digitales. La mise en œuvre de ce projet a permis à l'Inde de passer d'un pays sans carte d'identité nationale unifiée au pays de reconnaissance de l'iris le plus avancé au monde, fournit un support technique solide de la gestion sociale, la lutte contre le terrorisme, les paiements et du système de crédit social. Fondé sur l’exhaustivité et la popularité de la technologie de l’iris en Inde et sur l’application de systèmes de reconnaissance de l’iris, le gouvernement indien a maîtrisé les technologies et concepts de pointe. En même temps, grâce à un grand nombre de données expérimentales, l’Inde a mis en place un système de reconnaissance de l’iris assez complet. Maintenant, le gouvernement indien a l'intention d'introduire son système dans d'autres pays, en établissant la norme de secteur du système de reconnaissance de l'iris et en gagnant des devises, obtenir un siège important afin d’élaborer les règles de ce secteur à l'avenir. 7 Pour développer un secteur toujours plus concurrentiel, L’Etat met en place des mesures pour inciter les différents acteurs du secteur à collaborer et développer le “numérique français”. En 2013, la French Tech est mise en place par le gouvernement. La prise de conscience de la place du numérique et de son intérêt pour l’économie française est affirmée publiquement, par le biais d’un dispositif de communication fort pour gagner la confiance des acteurs du secteur. La French Tech, ce n’est pas l’encadrement par l’État des start-up mais un soutien à leur développement. Cette initiative a trois objectifs principaux : fédérer, accélérer et faire rayonner. Concrètement, un fonds d’investissement de 200 millions d’euros doit permettre de cofinancer, dès 2015, des accélérateurs de start-up privées. Ce fonds d’investissement est géré par Bpifrance et le financement de cette initiative s’inscrit dans le programme d’investissements d’avenir du gouvernement. Plusieurs start-up de la French Tech ont annoncé des levées de fonds par le biais de Bpifrance, comme Easyrecrue pour 2,5 millions d’euros, Fabshop pour 1,2 million, ou encore Famicity pour 2 millions d’euros. Les pouvoirs publics ont mis en place des outils d’aide au développement de ces jeunes entreprises prometteuses. En l’occurrence, 77 % des start-up interrogées par Ernst & Young ont eu recours au Crédit Impôt Recherche (CIR) et 75 % au Crédit d’Impôt pour la Compétitivité et l’Emploi (CICE) Par ailleurs, le numérique permet d’automatiser des tâches invisibles pour l’usager du service public et de redéployer les agents sur des tâches à plus forte valeur ajoutée. Par exemple, limiter la ressaisie de données, pour privilégier le conseil, l’aide à des populations en difficulté. En ce sens, le numérique, au lieu de conduire à une déshumanisation des services publics, autorise au contraire de les « réhumaniser » au profit de ceux qui en ont le plus besoin. C’est aussi une opportunité de valorisation du travail des agents. Mais pour ce faire il faut gérer la transition d’une manière globale, en les accompagnant en matière de formation. Les collectivités locales sont souvent confrontées à de multiples problèmes vu les restrictions budgétaires qu’ils doivent fréquemment vivre. C’est pour cela que l’administration électronique est une solution à moindre coût. Le numérique permet d’économiser facilement 30 % des coûts pour délivrer un même service à qualité égale. Les services traditionnels physiques rendus par l’administration demandent beaucoup de ressources, alors qu’avec la digitalisation des informations, tout est lié à un même réseau. Cela rend le traitement des dossiers et des demandes plus faciles à exécuter. 8 De plus, l’Etat a mis en œuvre de telles initiatives afin de réduire son empreinte écologique, causée notamment par l’importante quantité de papiers et d’encre utilisés pour les courriers et la documentation. En effet, il a été estimé que le montant des dépenses de l’ensemble des ministères consacrées à l’achat de matériels consommables et papiers représente entre 350 et 425 millions d’euros par an. Face à ces données, l’administration française met en avant le fait que la dématérialisation de ses services la rendra plus apte à répondre aux besoins des usagers et qu’elle lui permettra une meilleure gestion de ses effectifs. L’application du numérique dans les services publics a pour but de simplifier les démarches administratives des particuliers et des entreprises grâce à Internet, et rendre les services plus efficaces et plus réactifs. La transition numérique nécessite la disposition d’une base de stockage pour faciliter la mise à disposition des informations dont a besoin l’internaute. Le Cloud Computing (l'Informatique en nuage, en français) consiste à utiliser des serveurs informatiques distants par l'intermédiaire d'un réseau, généralement Internet, pour stocker des données ou les exploiter. Il facilite cette transition par la mise en place d’un processus de stratégie de transformation numérique. Avec le cloud, les usagers bénéficieront de services performants et évolutifs par le biais de multiples applications. De ce fait, son rôle est de permettre la fluidité du flux de l’information recherchée par l’internaute et sa disponibilité. 9 En revanche, il est indispensable de sécuriser les données personnelles pour pouvoir optimiser les services aux usagers. Sans la sécurité et la protection des informations, il n’y peut y avoir d’administration électronique. En effet, « l’informatique dans les nuages » répond aux règles internationales concernant la protection des données personnelles, assurant ainsi autant aux administrateurs qu’aux citoyens une sauvegarde optimale de leurs informations. Le numérique au cœur de la transformation de l’action publique facilite l’échange et la co-construction avec les citoyens en obtenant un gain de productivité. L’administration électronique améliore la qualité de sa production en utilisant des formulaires pré-renseignés qui permet de diminuer les erreurs de saisie et ressaisie. Ca va limiter le nombre d’informations à saisir par l’usager et à ressaisir par l’agent public. Les usagers tireront également profit de l’administration électronique en matière de disponibilité des services. Grâce aux téléservices, utilisables à partir d’un micro ordinateur, d’une borne publique, des nouvelles générations d’assistants personnels et, d’ici quelques années, par le biais de télévision interactive, toute personne pourra effectuer ses démarches administratives à toute heure du jour et de la nuit, et quasiment en tout lieu. Il s’agit d’une avancée majeure, notamment pour les personnes ne pouvant accéder aux services publics de leur commune de résidence durant les heures ouvrables. Par ailleurs, l’augmentation de la vitesse de traitement des dossiers par les administrations est bien évidemment profitable aux usagers. Elle permet notamment de limiter les conséquences dues aux délais d’instruction, et c’est un facteur de confiance des administrés dans leurs services publics tout autant que de satisfaction quant à la qualité du service rendu. En novembre 2014, la dématérialisation des relations entre les administrations et les citoyens ou entreprises est fortement encouragée notamment par une ordonnance portant sur le droit des usagers à saisir l'administration par voie électronique dans les mêmes conditions qu'une saisie par voie postale et échanger par lettre recommandée électronique dès que les usagers sont identifiés et ce pour toutes les démarches concernant l’État et ses établissements publics qui ne requièrent pas de présence au guichet, cette ordonnance devait entrer en vigueur en 2016 pour les collectivités locales. Toujours dans l'optique d'une simplification des démarches, le programme du Marché Public Simplifié devait être mis en place en 2017, il vise à ce qu'une entreprise n'ait que son numéro SIRET à fournir en remplacement des autres données d'identité demandées, qu'elles ne fournissent qu'une fois la même donnée 10 comptable et la même donnée sociale issue de la paie et ne fournisse plus aucune pièce justificative dès lors que l'information est produite par l'administration.( à mettre dans le développement) Plusieurs autres projets ou de lois ont vu le jour dans ces objectifs de numérisation et simplification de la vie des usagers et ce dans plusieurs domaines tels que la justice avec notamment la possibilité de saisir certains types de plaintes mais surtout de suivre sa plainte en ligne ou bien les renouvellements des demandes de logements sociaux entièrement faisables en ligne mais encore la santé avec la possibilité de régler ses frais d'hospitalisation sur internet ainsi les décès qui n'ont à être déclaré qu'une seule fois. Quelques exemples détaillés: En 2018, plus de 23 millions de foyers fiscaux, soit 60 % des ménages, ont effectué leur déclaration d'impôt en ligne. Ils ne doivent plus aller au Centre des Finances Publiques, la déclaration des revenus et le paiement des impôts peuvent se faire sur leur smartphone ou tablette en téléchargeant l’application Impots.gouv.fr Au lieu d’attendre des heures à la Préfecture pour demander un aide personnalisé au logement (APL), on peut faire une demande sur Caf.fr et même une simulation du montant de l’allocation. Les changements de situation peuvent aussi être déclarés et être modifiés à tout moment sur le site web ou l’application. Les victimes d’un délit peuvent préparer leur dépôt de plainte en ligne, pour des faits d’atteinte aux biens (vols, dégradations, escroqueries…) pour lesquels l’identité de l’auteur est inconnue. Le service permet de choisir l’heure et le lieu pour finaliser l’enregistrement de sa plainte, et ainsi éviter le temps d’attente au poste de police. Il autorise également le suivi de ses plaintes en ligne et l’avancement de leur dossier. Quant au recensement citoyen, les habitants n’ont plus à compléter un formulaire papier. Le recensement de la population est modernisé à l’aide de l’internet pour collecter les informations auprès des citoyens. A l’aspect de la santé, le paiement en ligne des factures hospitalières a été expérimenté avec succès depuis 2012 par plusieurs établissements publics de santé afin de simplifier les démarches des usagers et d’améliorer la qualité du recouvrement. Ainsi, la télétransmission des feuilles de soins (SESAM-Vitale) a réduit les délais de remboursements de plusieurs semaines à moins de cinq jours. 11 Dans plusieurs établissements scolaires, l’inscription administrative et pédagogique peuvent être réalisées en remplissant les fichiers en ligne. Cela réduit énormément de temps pour les étudiants et parents d”élèves. 2) Des risques subsistent en cas de mauvaise gestion de la transition numérique Certains endroits peinent à atteindre les 500k de débit en connexion internet et ne peuvent donc pas suivre la transition numérique même en y installant la fibre dans certaines petites villes ⅓ ou moins pourront en bénéficier. Hors l’Etat ne souhaite pas investir dans ses petites agglomérations où les représentants politiques, pour une minorité, peinent à comprendre la nécessité de dépenser des fonds publiques pour quelque chose qui ne les aidera pas forcément. Les agents ne peuvent donc rien faire et tout le monde craint de devoir transférer des services publiques au privé afin d’aider ses petites agglomérations. Les collectivités territoriales ont tendance à reporter le projet de transformations numériques par manque de stratégie digitale formalisée plus que par manque de budget, qui reste néanmoins présent pour certaines. Le manque de compétences dédiées à ces projets dans les petites agglomérations (quelques rares agglomérations hors métropoles possèdent les compétences nécessaires) ne permet pas à la transformation numérique d’être effectuée convenablement. De plus les sujets de ces projets sont centrés sur des aspects internes à la collectivité et les croisements de données sont peu ou pas présents ne facilitant pas le travail des équipes informatiques composées de 1 à 4 personnes. La lutte contre la fracture sociale fut l’un des principaux thèmes de campagne de Jacques Chirac durant la campagne présidentielle de 1995. Sur ce phénomène vient se calquer la fracture numérique qui désigne les inégalités d’accès entre les individus aux technologies d’informations. Il existe des inégalités entre les pays mais aussi au cœur d’un même pays. Selon certains, la fracture numérique se résumerait à un accès au réseau inégal entre des régions du monde : entre le Nord hyper connecté, et le Sud, qui se situe encore en dehors du circuit, ou entre les zones urbaines et les zones rurales. Cependant, cette fracture peut prendre plusieurs formes, qui dépassent largement les clivages géoéconomiques. La fracture est surtout sociale : elle crée des sociétés à plusieurs vitesses et une forme d'exclusion se crée où se renforce. 12 Selon le baromètre du numérique 2018 : - 18 % des adultes n’utilisent jamais d’outils numériques ou se retrouvent bloqués en cas de difficultés, ce qui représente à peu près un adulte sur cinq. - 60% des personnes interrogés ne souhaitent pas de formation malgré les difficultés qu’elles éprouvent. - 63 % des personnes sans diplôme ne disposent pas de smartphone. À titre de comparaison, il y a quasiment autant de personnes de plus de 70 ans sans smartphone (65 %). - 68% des habitants d’une agglomération de moins de 2000 habitants possèdent au moins un smartphone contre 86% dans l’agglomération parisienne. - 98% des jeunes des 18 à 24 ans utilisent internet quotidiennement contre 45% des personnes de plus de 70 ans. L’usage d’internet n’est donc pas uniforme au sein de la population, les habitants de zones blanches ou grises, les personnes âgées, les personnes pauvres qui sont déjà relativement marginalisés dans la société voient la fracture s’agrandir. En effet, nous assistons depuis l’essor du numérique à une dématérialisation des marchés publics voir par le passage au tout numérique pour beaucoup de services ce qui peut se traduire pour beaucoup de citoyen par une perte de droit. Car bien que le processus initial soit le fruit de bonne volonté, et est fondamentalement positif, les dérives touchant principalement des personnes très vulnérables sont important. Il est 13 alors du ressort de l’état de maintenir des services totalement indépendants du numérique pour garantir l’accès aux services publiques Ce que l’on peut dire de la dématérialisation administrative est qu’elle revient à être une facilité de transmission d’information en général pour les services publics mais créée finalement des inégalités et notamment face à l’accès aux droits car nous ne sommes pas tous égaux devant les nouvelles technologies. En effet ce nouveau mode de fonctionnement présente des difficultés pour 27% de la population. L’avantage de dominer le cyberespace est non seulement technologique mais aussi commercial, qu’il soit par une captation et un traitement de données à grande échelle ou davantage par un dumping fiscal. Le dumping Fiscal consiste à attirer des capitaux et des personnes sur le territoire d’un pays grâce notamment à des mesures incitatives d’ordre fiscale. Le monde de l’économie réelle, de nature physique, et le monde de l’économie immatérielle, issue du monde numérique, se juxtaposent. Le but pour les entreprises est de maximiser leurs profits donc pour cela le cyberespace met en concurrence les politiques fiscales et permet d’opter pour la plus favorable. Ainsi, quand bien même un produit peut être acheté et commandé depuis un site Internet accessible en France, l’expéditeur va être localisé sur un territoire fiscalement plus attractif (comme Malte ou l’Irlande). Ce mécanisme sera encore plus avantageux pour les entreprises de services (Facebook, Google) qui nécessitent peu de logistique matérielle. En raison de cette situation asymétrique, en vue d’éluder le principe de territorialité de l’impôt, les acteurs du numérique, et en premier lieu les GAFAM, suivies de près par les NATU (Netflix, AirBnb, Tesla et Uber), usent de ce procédé en réalisant de juteuses refacturations de manière à créer la valeur dans le pays fiscal le plus accueillant, les entreprises françaises quant à elle vont suivre les géants américains. Le G5 européen (France, Royaume-Uni, Allemagne, Espagne et Italie) avait tenté de mettre en place des contrôles fiscaux visant à limiter et punir cette concurrence fiscale cependant les redressements se retrouve annulé par la Justice. La difficulté au niveau européen est d’obtenir l’unanimité des États sur une taxation commune surtout pour les GAFAM alors que les paradis fiscaux s’y opposent (Malte, le Danemark, les Pays-Bas et l’Irlande). Malgré des mesures concrètes prise par la France pour réduire le problème de la fiscalité et des GAFAM étant donnée que le reste de l’Europe refuse de suivre le mouvement la dissuasion n’est pas suffisante. Le véritable ennemie des GAFAM étant Donald Trump, ses prises de positions parfois très hostiles traduisent un regain de souveraineté sur le monde virtuel qu’il juge libertaire au mépris des GAFAM qui se voient souffrir d’une autorité politique réaffirmée, l’objectif de Donald Trump étant 14 de dompter ces entreprises sans se voir battu par les BATX (Baidu, Alibaba, Tencent et Xiaomi), géants chinois. Un dumping fiscal entraînerait donc une perte d’emploi accru, mais aussi comme les entreprises défiscalisent leurs profits elles peuvent se retrouver à payer moins d’impôt que ce qu’elles devraient et donc le revenu n’est pas redistribué correctement. La transition numérique entraîne une perte certaine de métiers de la fonction publique territoriale. Les fonctionnaires sont susceptibles d’être remplacés par des robots. Selon l'OCDE, 9% des emplois en France présentent un "risque élevé de substitution" par des robots, de l’intelligence artificielle. Cela représente 2,4 millions d'emplois. Malgré la simplification des démarches, 80% des Français affirment que la digitalisation des démarches conduits à une déshumanisation des services publics. Prenons un exemple, une personne âgée qui préfère aller au bureau d’une administration que faire ses démarches en ligne parce qu’elle voudrait avoir un contact humain en communiquant avec un fonctionnaire, pour qu’il comprenne mieux sa situation ou simplement parce qu’elle ne peut pas utiliser Internet. Le numérique semble à première vue pleins de bonnes avancées pour les individus cependant il est souvent critiqué, par exemple avec les gilets jaunes. Ce mouvement français apparu courant 2018 est toujours d’actualité, certaines personnes le qualifient de paradoxe puisque le numérique serait la cause et la solution de cette crise. En effet il en est la cause puisqu’elle est né grâce aux réseaux sociaux qui a permis de regrouper des milliers aux ambitions communes notamment s’opposer à la “nouvelle géographie” créé par Internet, cet outil détermine la localisation des emplois et donc tout ce qui s’ensuit et il densifie les territoires et donc surqualifié certains postes les rendant moins accessibles. Mais le numérique en serait une solution puisque grâce à un e-gouvernement les citoyens seraient pleinement acteurs de la politique. Le Centre national de la fonction publique territoriale (CNFPT) a publié une étude concernant les Impacts de la transition numérique sur les métiers de la fonction publique territoriale. En analysant les projets d’e-administration, de dématérialisation et de gestion de la relation avec les usagers qui correspondent globalement à la période liée au développement d’Internet, le CNFPT remarque que « plusieurs fonctions sont profondément impactées par la transition numérique. » À terme, certains métiers sur le chemin de la standardisation, comme l’instruction des dossiers, pourraient disparaître. D’autres sont requalifiés. C’est le cas, par exemple, de la fonction d’accueil, qui s’apparente désormais à celle d’un service support en ligne, service après-vente ou hotline. 15 Plusieurs agents publics constatent que le numérique requiert moins de compétences spécifiques, et cela peut concourir à déplacer leur technicité ou à l’appauvrir. « La gestion des factures est désormais assurée par des progiciels (réception, indexation, archivage, transmission aux services comptables). La gestion matérielle et administrative de la régie s’est transformée en gestion de flux ». Certains agents font état d’un sentiment de déperdition de leurs connaissances techniques. Dans d’autres situations professionnelles, les agents considèrent que le numérique, en limitant ou en supprimant les tâches répétitives ou même quelquefois pénibles, a réduit également la variété des activités quotidiennes et la fréquence des relations au travail. Dans la majorité des cas observés, lorsque la simplification des activités n’a pas été source de professionnalisation de l’agent, le quotidien professionnel devient extrêmement routinier et renvoie à une forme de « déshumanisation ». En ce qui concerne le quotidien professionnel des agents, il est diversement impacté par les services numériques. Alors que certains agents connaissent une valorisation notable de leurs activités avec davantage de responsabilités ou d’expertises, d’autres estiment que leurs activités professionnelles se sont appauvries avec la multiplication et la répétition des tâches de saisies et de routines informatiques. Routinisation, isolement, répétition des tâches postées devant l’écran, de nombreux agents et cadres des services ressources humaines rencontrés font état d’une perte de sens professionnel qui s’exprime notamment par un appauvrissement des relations interpersonnelles. Cette forme de déshumanisation est plus particulièrement constatée sur des activités de back office, de saisie et de support téléphonique. « Les tâches répétitives, comme la saisie dans des masques, renvoient à des automatismes qui génèrent en fin de compte de l’usure professionnelle ». « Les agents attendent les cas complexes, particuliers et hors normes, pour quitter la saisie informatique, pour rompre avec une routine et un isolement, pour pouvoir s’occuper de l’usager ou pour prendre des renseignements auprès d’autres acteurs internes ». Le système numérique demande au gouvernement et aux entreprises améliorer leurs moyens pour protéger les données personnelles. Nous pouvons voir que la fuite des données personnelles a été très grave. Alors, l'UE a lancé RGPD afin de mieux protéger la sécurité des données de civile et de résident. Le Règlement oblige les porteurs de données de protéger les données secrètes et confidentielles avec des normes plus élevées et des mesures plus strictes. Mais les fuites de données se produisent souvent 16 - Gafa paye des amendes de grande somme sur leur comportement depuis RGPD. Il existe des fuites d'information inconsciente - Les employés de l'hôpital utilisent des clés USB pour le stockage d'informations personnelles sensibles mais non cryptée. - L'utilisation d'une application outre-mer entraîne la divulgation d'informations. Le coût de la protection des données est élevé et il est difficile pour les startups de le maintenir Il existe des attaques malveillantes sur des systèmes numériques. Sur l'évolution de l'action publique, France Stratégie estime que la modernisation de l'économie française requiert des régulations stables, pragmatiques et efficaces, au service de l’intérêt général. S'agissant du numérique en particulier, le rapport constate que la transformation numérique de l’ensemble des secteurs de l’économie française pose d’ores et déjà de nombreuses questions réglementaires. Une réflexion doit s’engager sur les réglementations sectorielles, notamment lorsque leur contournement déstabilise tout un secteur, estiment les experts de France Stratégie. De nombreux territoires peinent encore à avoir un réseau suffisamment développé pour pouvoir utiliser internet de manière optimale (La France est bonne dernière en Europe). Les différents acteurs aussi bien au niveau de l’état, que des collectivités territoriales ont des difficultés pour vraiment mettre en place un plan de développement numérique et ainsi allouer les fonds nécessaires ce qui crée de la frustration aussi bien au niveau de l’usager que des administrations. La protection des données semblent de plus en plus importante ainsi que restreindre leurs accès aux GAFAM pourtant les GAFAM et le ministère de l’éducation nationale travaillent en étroite collaboration pour la numérisation de l’éducation. En 2017 un courrier de Mathieu Jeandron, directeur de la DNE (Direction du Numérique pour l’Éducation, Ministère de l’Éducation Nationale) a suscité plusieurs interrogations. Dans ce courrier on peut notamment lire : “Je tiens à vous confirmer qu’il n’y a pas de réserve sur l’usage des outils liés aux environnements professionnels chez les grands fournisseurs de service du web (GAFAM et autres)”. Suivent dans ce même courrier des conseils pour que le recours aux “clouds” se passe bien, la marche à suivre pour implanter les services de Google, Apple ou Microsoft dans les écoles de France. Il est également dit que “dans la mesure où la démarche CNIL est réalisée, il devient possible d'utiliser des données à caractère personnel. Il n'est alors pas nécessaire d'utiliser des pseudonymes pour les utilisateurs : leur login peut tout à fait comporter leur nom et leur prénom afin de faciliter les usages pédagogiques 17 (comme dans l'utilisation des ENT). “ et “ par ailleurs, je vous confirme qu'il n'y a pas de blocage juridique de principe à la connexion d'un annuaire avec l'un de ces services professionnels”. Le message est clair, les GAFAM ont l’entière autorisation de récupérer et manipuler les données des élèves et des personnels au mépris de leur identité numérique et de la confidentialité de ces dernières. Le courrier du directeur de la DNE indique que les outils des GAFAM sont complémentaires de ceux des ENT (Environnements Numériques de Travail) pourtant le parti avait été pris initialement de laisser chaque académie avoir son ENT alors qu'il aurait été plus rationnel et efficace d'avoir une démarche au plan national, par exemple en s'appuyant sur des solutions libres. Les GAFAM proposent des services que les ENT n'ont pas, par exemple le partage vidéo. En classe ou en situation de mobilité, avec des tablettes, les outils des ENT ne sont pas très adaptés : les systèmes des grands acteurs du Web se prêtent mieux à la collaboration ou à l'animation de la classe pendant les cours, tandis que les ENT sont davantage tournés vers la relation professeurs – élèves – parents et vers la vie scolaire (suivi de notes, cahier de textes...). Le courrier souligne l'importance d'aborder ces sujets dans un dialogue avec les collectivités locales concernées, en mettant en avant les complémentarités pour que la mise en oeuvre de ces outils ne soit pas vécue comme une concurrence frontale avec les ENT. Mais il faut, d'une manière générale, mesurer les conséquences économiques de l'arrivée des GAFAM dans les écoles, les collèges et les lycées et, en particulier, le risque de voir leur puissance faire table rase des initiatives passées, en premier lieu les ENT souvent développés autour de solutions Open Source. La question que les individus se posent est alors “L'École bien commun ou domaine livré à la marchandisation ?” Puisque les politiques visant à n’utiliser que des logiciels libres et open-source se voient de plus en plus mis de côté par le MEN qui préfère se tourner vers les GAFAM qui exploitent les données qu’ils acquiers grâce à ces accords douteux. Les services numériques sont des outils essentiels dans les domaines du pilotage de la masse salariale, de la réduction des coûts de gestion, de la rationalisation des procédures et de la réduction des coûts des processus encore matérialisés… Ils sont donc, dans la plupart des cas, considérés ou annoncés comme des vecteurs d’économies budgétaires. Rares sont pourtant les collectivités qui ont évoqué le coût global du numérique, son coût énergétique et environnemental, la consommation des Data Center, les coûts de production et de recyclage des objets connectés ou encore, le coût des courriels 8. Les outils numériques représentent pourtant directement un coût financier important : achats de matériels et de licences progicielles, d’objets connectés, 18 d’équipements ergonomiques, contrats des prestataires, coûts des développements internes... Pour la majorité des acteurs rencontrés, la mise en place d’un service d’e-administration représente d’abord un surcoût qui ne peut être amorti financièrement à court terme. La quantification des coûts indirects liés notamment aux ressources humaines, avec les éventuels recrutements, la requalification des compétences ou la formation et l’accompagnement des agents, n’a pas été abordée. 3) Les avis de chacuns Avis de Wendeline : Les collectivités territoriales ne sont pas égales dans leur approche du numérique. Certaines peinent à avoir une connexion internet suffisante alors que d’autres se penchent déjà sur la 5G. Les petites (voir aussi les moyennes) agglomérations n’ont pas les ressources nécessaire (pas assez d’informaticien, pas de stratégie digitale,…) à la transformation numérique et l’Etat plutôt que de leur apporter de véritables aides préfère les laisser de côtés car il est plus rentable de se concentrer sur les grandes agglomérations pour battre les GAFAM. Prenons un exemple dans certaines agglomérations on trouve des villes (ou villages) avec un réseau peu fiable (sans réseau dès qu’il y a de l’orage, un seul opérateur ne passe,...), selon moi eux aussi devraient avoir accès à la fibre afin de profiter pleinement de services publiques numérisés plutôt que de craindre qu’ils ferment un jour car transférés au privé (à l’instar de la sncf). Donc il faudrait que les plus grandes agglomérations viennent en aide de toutes les autres afin qu’elles partent sur une même base dans la transformation numérique et ensemble battrent les GAFAM. Quant à la numérisation des services publiques, il est certes dommage qu’elle entraîne une perte d’emploie cependant cela permet une meilleure rapidité et une meilleure efficacité des ces derniers. Le véritable problème que je vois à la numérisation des collectivités territoriales c'est le flou concernant la protection de nos données personnelles. Les lois ne sont pas suffisantes pour les protéger mais d'un autre côté l'hypocrisie du gouvernement n'aide pas puisque ce dernier préfère vendre nos données plutôt que les protéger, on observe une préférence de rentabilisation au confort des citoyens à l'instar des inégalités de réseau ou du manque d'aides pour les petites et moyennes agglomérations afin qu'elles puissent elles aussi réussir leurs transitions numériques. 19 Avis de HaBich: De mon point de vue, le numérique dans les collectivités territoriales simplifie énormément des démarches administratives. Ça gagne beaucoup de temps pour les citoyens et même les fonctionnaires. C’est indéniable davantage de bénéfices que le numérique nous donne. Même si on sait que la révolution numérique peut accélérer la disparition physique de certains services publiques, plusieurs emplois seraient menacés. Mais ça crée également de nouveaux métiers tels que: animateur ou animatrice de communauté (community managers), directeur ou directrice des données (chief data officer), ou encore directeur ou directrice de la stratégie digitale (chief digital officer). Pour éviter de passer à côté de cette transformation numérique, on doit mieux connaître et toujours développer nos compétences, en lien avec les métiers ou encore partager les expériences et se nourrir de celles des autres. Pourtant, une administration 100% numérique n’est pas tout à fait bonne. Il faut qu’on garde le contact humain entre l’Etat et les habitants. Quand les citoyens peuvent communiquer physiquement avec les agents du service publique, peut-être ils vont faire plus confiance en État. De plus, il y a encore plusieurs de personnes qui n’ont pas les moyens d’approcher les démarches en ligne ou qui n’utilisent pas bien les outils numériques. De toute façon, le numérique ne doit être qu’un outil d’amélioration de performance des services publiques et il faut pas qu’il devient une domination dans les collectivités territoriales. Avis de Haotian Yang D’abord, à la différence par exemple de l’invention de la machine à vapeur, où la transformation technologique a été guidée par une autorité "supérieure" (le gouvernement ou la compagnie de trains), la révolution numérique est rendue possible par les consommateurs et citoyens eux-mêmes. À mon avis, le processus d’information est inévitable. Dans le contexte du développement rapide des technologies de l'information, lorsque les entreprises continuent d'introduire des services d'information pratiques et rapides, pouvons-nous nous attendre à ce que le gouvernement reste stagnant et remplisse le formulaire à la main pour maintenir la tradition? Est-ce que nous pouvons espérer que les gens s’adaptent aux commandes en un clic, aux réservations en ligne, aux livraisons sans 20 souci, au FaceTime, et puis, traversent la moitié d’une ville par mauvais temps, prennent la file pendant une heure pour avoir un face à face time avec un fonctionnaire pendant deux minutes, ensuit le fonctionnaire lui a dit de reviens la semaine prochaine. Est-ce que les gens peuvent supporter ça? Je ne pense pas. Par conséquent, j'estime que le problème du gouvernement n'est pas d’est-ce que on doit adopter le système d'information, mais de comment résoudre les problèmes posés par le système d'information, évider les risques correspondants et en même temps bénéficier de la commodité et de l'efficacité du système d'information. Nous espérons que les activités du gouvernement seront unifiées et efficaces, et que les données seront connectées, au lieu de simplement remplacer le formulaire papier par un formulaire électronique et de remplacer la salle des fichiers par un disque dur. Mais, la complexité de la gestion du gouvernement détermine la complexité de la structure du système d’information. Les activités de chaque département sont relativement indépendantes et très différentes, et la réalisation de la connexion départementale est très compliquée. Différent niveau des services numériques dans les collectivités - la substitution : la technologie remplace strictement (sans plus-value) un service interne ou externe sur tout ou partie du processus. C’est l’exemple du simple remplacement des machines à écrire par le traitement de texte. La seule évolution significative réside alors dans les compétences nécessaires à l’utilisation de l’application. -----l’augmentation : la technologie permet de modifier certaines tâches en assurant un service plus efficace. Cela se traduit par une réorganisation des services concernés. L’augmentation modifie le quotidien professionnel des agents en réorientant, par exemple, les activités vers davantage de qualité. Elle implique ainsi leur professionnalisation. - la modification conduit à une évolution plus profonde. L’organisation d’un ou plusieurs services doit être repensée, l’impact de la technologie questionne plus largement la chaîne de responsabilité (niveaux et objet des validations…), les relations entre plusieurs services (mutualisation de fonctions…), l’utilisation qui peut être faite des données collectées (par les services concernés ou par des tiers…) ; - la redéfinition correspond à un nouveau service, différent de celui qui était rendu jusqu’alors. Elle nécessite la mobilisation de nombreux acteurs et de nouveaux liens entre eux, avec les administrés, avec les partenaires institutionnels ou privés. Elle s’accompagne d’une réorganisation complète par la transformation des activités traditionnelles et l’intégration de nouvelles activités. La redéfinition 21 implique souvent la création de nouveaux « métiers » ou tout au moins, le redimensionnement de certains postes. Tous les projets d’amélioration numérique ne nécessitent pas une transformation profonde de l’existant telle qu’une modification ou une redéfinition du service. De nombreux services d’e-administration se situent au niveau de l’augmentation qui assure, à elle seule et dans le meilleur des cas, l’efficacité recherchée pour un processus ou un service. 22 Avis de Miguel: Avec le développement du numérique, le besoin de gagner du temps est devenue essentielle pour une bonne partie de la population. Les gens sont habitués à toujours plus de rapidité, dans tous les domaines, et ils souhaitent donc que l’Etat aussi fasse en sorte que les démarches administratives soient plus rapides grâce à l’utilisation des outils numériques. Mais le développement du « tout numérique » pose un problème aussi bien au niveau des collectivités territoriales que des usagers. L’industrie du numérique est contrôlée par les géant chinois et américain. Les collectivités territoriales ne peuvent se permettre de fournir les données des citoyens français à des entreprises qui ont souvent été épinglés pour leur non-respect des données personnelles de leurs utilisateurs soit en négligeant la sécurité de ces données ou encore en travaillant sciemment avec les autorités de leur pays 23 d’origine. Le seul moyen de garantir la protection des données des citoyens français serait de développer des solutions françaises ce qui demanderait une vraie politique de développement de la filiale numérique en France. Pour autant, bien que le développement du numérique dans les services publics soient une bonne idée et permet sans doute un gain considérable de temps dans les démarches administratives, il ne faut pas que celui-ci remplace totalement le service public à la française comme nous le connaissons. En effet, nous ne sommes pas tous égaux face aux numériques et il faut par tous les moyens possibles éviter d’exclure les citoyens qui ont une inhabileté numérique. Conclusion : Le numérique est un enjeu important pour les collectivités territoriales et les objectifs à atteindre avec cette transition sont clairement définis. La France cherche à être indépendante des GAFAM essentiellement au sein de ses services publiques pour cela elle va mettre en place de nombreux datacenter afin de stocker les données des différents services et administrations sans avoir à le faire à l'étranger ou par des entreprises étrangères. De plus le personnel en charge de ses données doit être formés à la sécsurisation de ces données et à l'utilisation de services libres et qui ne sont pas contrôlé par les géants américains. Ainsi la demande des systèmes numérique entraîne un développement des métiers et formations relatifs au numérique donc des emplois sont créés et l’État encourage d'autant plus la création d'entreprise dans les domaines liés. Mais les objectifs principaux de cette manœuvre sont une réduction des coûts de fonctionnement grâce à l'automatisation de certaines tâches créatrice de valeur ajoutée et par extension accroître l'efficacité et la rapidité des administrations tout en simplifiant les différents usagers de ces services. Cependant la transition numérique n'est pas uniquement avantageuse notamment parce qu'elle ne profite qu'aux grandes et quelques moyennes agglomérations les autres étant mises de côté pour plusieurs raisons allant du manque de ressources au manque de stratégie. Mais la fracture sociale qu'entraîne la numérisation des services publiques n'est pas seulement au niveau des agglomérations en effet elle est aussi au niveau des individus puisque certains sont mis de côté par cette transition pour diverses raisons également qu'elles soient dû à l'âge (les personnes âgées ont souvent du mal à suivre les transformations dû au numérique) ou par manque de moyens (certains individus n'ont pas de réseau d'autres n'ont pas d'ordinateur). De plus la numérisation facilite et accroît le dumping fiscal au mépris des individus qui ne peuvent plus être recruté dans les entreprises qui décentralise leurs productions malgré qu'elle soit situé en France. La transition numérique 24 entraîne donc une perte d'emploi et une déshumanisation des administrations puisqu'il n'y a plus besoin d'autant de personnels, ce problème a d'ailleurs été souligné par les gilets jaunes, bien qu'ils soient réunis grâce aux réseaux sociaux, ils peinent à trouver du travail à cause de la « géographie » déterminée par Internet, c'est cet outil qui définit la localisation des emplois et donc de ce qui s'ensuit creusant davantage certaines inégalités territoriales. De plus la simplification du travail grâce au numérique entraîne une routinisation, une répétition de tâches en étant posté devant un écran et par conséquent un isolement. Un autre problème majeur de la numérisation des collectivités territoriales est le manque de sécurité vis à vis des données des usagers. Les lois actuelles ne permettent de protéger du Cloud Act américain ou même du gouvernement français notamment du ministère de l'éducation qui incite les élèves et le personnel scolaire à utiliser les logiciels des GAFAM au lieu de logiciel libre. Mettre en place une stratégie de punition et de dissuasion contre la divulgation des informations semble compliqué à trouver et jusqu'à présent les GAFAM esquive toutes les mesures prises contre eux. De plus même si l'objectif de la numérisation des collectivités territoriales et de réduire les coûts de fonctionnement les coûts de mises en place sont élevés sans parler des coûts environnementaux. Tout le monde a des avis différents sur le sujet, cependant tout le monde semble s'accorder sur le fait que le numérique entraîne une simplification des administrations et qu'il s'agit d'une bonne chose cependant il ne faut pas mettre de côté les citoyens ayant une inhabilité au numérique ou même des territoires. Si le numérique peut constituer une menace, il est avant tout une source de création d’emplois et d’émergence de nouveaux métiers : tel est le constat fait par Philippe Lemoine dans son rapport remis au gouvernement en novembre 2014. Bien que ces "nouveaux métiers" soient encore parfois mal définis ou encore sans intitulé précis, ils se multiplient sur le marché du travail. Parmi ces nouveaux métiers particulièrement recherchés, on trouve les métiers de développeurs d'applications mobiles, de spécialistes de l'informatique embarquée et de la simulation numérique, "data analysts", "data miners", "data scientists" ainsi que des métiers nécessitant moins de compétences techniques comme ceux de community managers, modérateurs de sites internet, consultants SI, chefs de projet web, etc. Il faut donc retenir que les nouveaux métiers recherchés dans le numérique ne sont pas tous réservés à des profils d’ingénieurs mais requièrent des compétences diverses, notamment des compétences relationnelles et informationnelles. Par ailleurs, on retrouve ces nouveaux métiers dans tous les secteurs économiques et domaines d'activité. On peut alors se demander si le gouvernement par le biais d’une politique numérique pourrait aussi atteindre des objectifs économiques ( baisse du chômage, augmentation du PIB …) 25 4) Sources → Discours de Bruno Le Maire (actuel ministre de l’économie et des finances) : https://minefi.hosting.augure.com/Augure_Minefi/r/ContenuEnLigne/Download?id=17 5AEC89-F63E-4731-BDE6-58EC566929AB&filename=1045%20-%20Discours%20B runo%20LE%20MAIRE%20-%20Inauguration%20Datacenter%20Equinix.pdf → Nombres de datacenters : https://www.usine-digitale.fr/article/la-france-devrait-compter-200-grandes-centralesnumeriques-en-2020-vingt-de-plus-qu-aujourd-hui.N748244 → Cloud Act c’est quoi ? https://www.usine-digitale.fr/article/le-cloud-act-un-texte-securitaire-americain-qui-inq uiete.N800995 https://www.senat.fr/enseance/2018-2019/571/Amdt_368.html https://www.cgi.fr/sites/default/files/files_fr/Grenelle_du_numerique/livre_blanc-cgi-gr enelle-final2.pdf https://www.la-croix.com/Journal/La-numerisation-ladministration-elle-trop-vite-201703-06-1100829772 https://www.adecns.fr/la-dematerialisation-des-services-publics-nl-66/ (https://www.gouvernement.fr/action/le-numerique-instrument-de-la-transformation-d e-l-etat) https://www.cloudactu.fr/digitalisation-des-services-publics-il-etait-temps/ https://www.cairn.info/revue-francaise-d-administration-publique-2004-2-page-279.ht m# https://www.lagazettedescommunes.com/581439/transition-numerique-ou-en-sont-le s-collectivites-territoriales/ https://www.banquedesterritoires.fr/transformation-numerique-les-intercommunalitessont-elles-vraiment-pretes https://journals.openedition.org/questionsdecommunication/4390 https://labo.societenumerique.gouv.fr/2018/12/03/barometre-numerique-2018-princip aux-resultats/ https://www.liberation.fr/evenements-libe/2016/05/20/a-la-fracture-sociale-succede-u ne-fracture-numerique_1453752 26 http://revuedesdroitsetlibertesdunet.over-blog.com/2018/03/la-dematerialisation-desprocedures-administratives-sur-internet-les-inconvenients-d-une-avancee-technologi que.html https://www.payboost.com/a-propos/blog/articles/dematerialisation-des-services-publ ics-vers-une-administration-2.0-41-46.html https://parisestmarnebois.fr/wp-content/uploads/2019/03/MAZARS_Les_Francais_et _la_transformation_des_services_publics.pdf http://www.cnfpt.fr/sites/default/files/13746-etude_numerique-v12.pdf https://www.epi.asso.fr/revue/articles/a1706g.htm#BPAGE http://www.cnfpt.fr/sites/default/files/13746-etude_numerique-v12.pdf 27