Louis XI et la succession de Provence : mémoire lu à l'Académie des inscriptions et belles-lettres / par M. A. Lecoy de [...] Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France Lecoy de La Marche, Albert (1839-1897). Auteur du texte. Louis XI et la succession de Provence : mémoire lu à l'Académie des inscriptions et belles-lettres / par M. A. Lecoy de La Marche. 1888. 1/ Les contenus accessibles sur le site Gallica sont pour la plupart des reproductions numériques d'oeuvres tombées dans le domaine public provenant des collections de la BnF. Leur réutilisation s'inscrit dans le cadre de la loi n°78-753 du 17 juillet 1978 : - La réutilisation non commerciale de ces contenus ou dans le cadre d’une publication académique ou scientifique est libre et gratuite dans le respect de la législation en vigueur et notamment du maintien de la mention de source des contenus telle que précisée ci-après : « Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France » ou « Source gallica.bnf.fr / BnF ». - La réutilisation commerciale de ces contenus est payante et fait l'objet d'une licence. Est entendue par réutilisation commerciale la revente de contenus sous forme de produits élaborés ou de fourniture de service ou toute autre réutilisation des contenus générant directement des revenus : publication vendue (à l’exception des ouvrages académiques ou scientifiques), une exposition, une production audiovisuelle, un service ou un produit payant, un support à vocation promotionnelle etc. CLIQUER ICI POUR ACCÉDER AUX TARIFS ET À LA LICENCE 2/ Les contenus de Gallica sont la propriété de la BnF au sens de l'article L.2112-1 du code général de la propriété des personnes publiques. 3/ Quelques contenus sont soumis à un régime de réutilisation particulier. Il s'agit : - des reproductions de documents protégés par un droit d'auteur appartenant à un tiers. Ces documents ne peuvent être réutilisés, sauf dans le cadre de la copie privée, sans l'autorisation préalable du titulaire des droits. - des reproductions de documents conservés dans les bibliothèques ou autres institutions partenaires. Ceux-ci sont signalés par la mention Source gallica.BnF.fr / Bibliothèque municipale de ... (ou autre partenaire). L'utilisateur est invité à s'informer auprès de ces bibliothèques de leurs conditions de réutilisation. 4/ Gallica constitue une base de données, dont la BnF est le producteur, protégée au sens des articles L341-1 et suivants du code de la propriété intellectuelle. 5/ Les présentes conditions d'utilisation des contenus de Gallica sont régies par la loi française. En cas de réutilisation prévue dans un autre pays, il appartient à chaque utilisateur de vérifier la conformité de son projet avec le droit de ce pays. 6/ L'utilisateur s'engage à respecter les présentes conditions d'utilisation ainsi que la législation en vigueur, notamment en matière de propriété intellectuelle. En cas de non respect de ces dispositions, il est notamment passible d'une amende prévue par la loi du 17 juillet 1978. 7/ Pour obtenir un document de Gallica en haute définition, contacter utilisation.commerciale@bnf.fr. 8Z 981710 Par! s t888 Lecoy de t.a Marche, Atbert Louis XI et la succession de Provence Symbole applicable pour tout, ou partie des documents microfilmés Original illisible MF Z 43-120-10 Symbole applicable pour tout, ou partie des documents microfilmés Texte détérioré reliure défectueuse NFZ 43-120-11 ~y; ~y.~ _y'ç~.`r.. -à .b. °..°~ :"a·r.5, :A~ ~t' t.r' -f. '< ',nn: j. “y: ~F~ ~j'I~M~m!~ .r. IlWiWl~lQ,n~:el:~dksA:t~ °~-°"" –?~ "? 'm' '°~ '°*? ~T~F~~M~ ~°."~t." ,~< < ° < .='-f' -r~ '<< -°~r ~°* ° –9. °" ~s` .'A ~p .<.< a < '.< p *° ~° J. /°/ "F~R~ °¢ '?~w;nM-A')<~ .T~~ 'p.·J j: ?'°~ -8R~'tn~E 'Tp~ f'Â LM'jË/~B.t.TË~~n ~· ,· -°~ °. LOUIS XI ET LA SUCCESSION DE PROVENCE Extrait de la K~ue des pMeXM~ historiques. janvier 1888. LOUIS XI KT LA ~CESSION DE PROVENCE < des tascripiMM et Be!k8-LettrM ~~)~Ja,&~adém!e PAR M A t.B:COV DtB LA MANOEtjm PARIS HBRAtRIE DE VICTOR PALMÉ, ÉDITEUR 76. **M <?< Sattm-P~rM, i888 ?6 LOUIS XI ET LA SUCCESSM DE PROVENCE Au montent où ta Provencevient de célébrer le quatrièmecentenaire de sa réunion déBnitive àtaFrance une certaine actua* lité s'attache & tout ce qui concerne cette annexion, une des plus importantes parmi cettcs qui ont peu à peu constitué l'unité et la puissance de notre patrie. Un rapide coup dœit jeté, & la lumière do quelques documents nouvcaux,suf tes circonstances, tes négociations, les intrigues qui la préparèrent offrira, par conséquent, un double intérêt. Le sujet n'a été qu'eMeurë dans l'histoire du. roi René qui a eu l'honneur d'être couronnée par cette Académie il mériterait d'être développé dans un livre spécial, car it est encore plein d'obscurités. Sans prétendre les dissiper ici, je vais essayer, du moins, d'éclairer certains côtés mystérieux de la politique de Louis Xï et de montrer par quels moyens singuliers ce prince, plus habile que loyal, assura à la couronne la possession d'un domaine avidement convoité par ses rivaux. C'est, en effet, Louis Xi qui fut le véritable auteur de ce nouvel agrandissement du territoire français, consommé sous son successeur. Comme saint Louis, à qui l'on doit, en réattte, la réunion du Languedoc, il mourut avant d'avoir pu mettre le sceau à son œuvre mais, comme lui aussi, il put se dire, en fermant les yeux, qu'en dépit des dernièresrésistances la partie était gagnée, et qu'une grande et belle province était acquise au royaume. La rétinien fut pntnoncée, m réalité, par t<tttre9 patentes du 24 oetobre mais tes Etate qui la s&M{<oMérent ne s'assemblèrent A Aix que le 9 avril tHMvaat. (V.Papon, BM(. de i~oeeMM, t. IV, p. 9.) C'est )tam doute cette dernière date qui a determiM le choix de l'année 188T pour la oommëmor~Ma de revéacment. t486 ï moiadojuitteti474,teroiRenê, retiré en Provence par crainte de son terrible neveu, avait rédigé son troisième et Au dernier testament, en vertu duquel la pleine souveraineté d~ ce paya devait revenir à Charles, comte du Maine, son neveu et son héritier universel.CharlesH du Maine,Q!s unique de Charles !< frère puiné dé René, était te dernier rejetonde la hgftée mascnline de Louis t" d'Anjou, et, aux termes de l'acte d'adoption par lequel la reine Jeanne do Naples, comtesse de Provence, avait appelé ce prince a lui succéder, le 29 juin 1380, du testament de Louis Il, on i4i2, de l'investiture conférée à Louis !!t par to pape Martin V, en 1419, le royaume de Sicile et le comte de Provence devaient passer, à l'extinction des atnés ou do leur postérité mate, aux tMa cadets ou à leur postérité mâle, par ordre de primogéniture C'était conforme & ce qu'on a appelé la loi salique et au principe de ta représentation. Cette double coutume ne régissait pas autrefois tes héritages princiers de c~s contrées, puisque plusieurs femmes y avaient régné et que te roi Robert, troisième fils de Charles H d'Anjou, avait été appelé au trône de Naples de préférence au fils de son frère atné mais la seconde dynastie angevine y avait, parait-it, implanté le régime français. Ainsi l'ordre de succession était axé d'avance, non seulement par la règle générate, mais par !avo!onté explicitementformulée de la souveraine à qui la maison d'Anjou devait tous ses droits sur ta Provenceet le royaume de Sieite. René était trop respectueux de l'une et de l'autre pour songer & tes violer. L'héritierlégitime Le premier de ces trots ne<et cMttipnt tce ooot!< stuvantst <t Et, eo de&)~eate, Lodovieun), ipstiaa dontim Ludnviti, nMiri tc~itimi <?, natMtn, et, <odcn) Ludovico Mto au)'!ato de me<tto, quemeunqMealium tegitimumCtium et naturalem dieti <)omiat Ludovici duct9, Icgitimi iHn nostri, inter e<M ordimejrecituMeservato. "(Arch. M<J5t2,n<'3:.)Ï~M<'<)addMiga9cominativementle comte du Ma!ne (tM'L, P t334"), et le tMisiome est encore plua préeia: « Te vero <tceeden<6 «ine tegitima prolo ex tw corpore descemdento, dilecti fitii noMtes vinRcMtus <'jus<{<te horedM, ce, ipsis <~«'eM(t~tM, Ctt~tM, /)'(!h*M tui ~<HMMt\ ~«~MC ~<~C~<M &ft<Mt e< ~t<&! CM'poW' &<M dMC~Mt~nfM,M.nM ~M<t~ttft<C et Off~MC~r<!<~«t<nt M'~a<H, succedant. e (ÏbM. J 513, n° SU.) Donc, tes pMtentmna Jea Mes ou do leurs descendants n'étaientpas fondées, quoi qu'e& aient dit tes intérMMa. ne se reconnaissait pas la faculté de le dépouiller au profit d'un autre, Mt~e le rot de Franco H paraît cependant qu'il eût pu le faire à la rigueur, puisque nous allons voir quelques ambitieux, étrangers à de pareils scrapules, chercher encore à capter son héritage alors qu'il en avait déjà solennellement disposé. Pour coax'la, rien n'était perdu tant qu'il vivait. Qu'était-ce, après tout, qu'an testament? N'était. il pas possible de le révoquer, de l'annuler par un autre? N'exia* tait.il pas des moyens de faire revenir sur sa décision un vieillard aSàibli? L'entreprise ne semblait pas trop téméraire, et l'enjeu, certes, en valait la peine, caria proie convoitée pouvait donner l'empire de la Méditerranée. Chose singulière, les premiers qui se mirent sur les rangs pout essayer d'accaparer malgré tout cette magnifique succès. sion, entratnant avec elle celle des droits de la maison d'Anjou en Italie, ce furent les anciens adversaires, les ennemismortels et traditionnels du vieux roi de Sicile, à savoir le duc de Bourgogne, dont le père l'avait retenu six ans en captivité après la bataille deBuignéville. et le fils d'Alphonsed'Aragon, qui l'avait dépouilléde son trône par la violence et la ruse, après un des plus mémorables sièges dont l'histoire fasse mention. En dépit du temps écoule, it faltait de leur part une véritable audace pour viser un but pareil et pour se Mattor de l'atteindre. Ils présumaient, sans doute, qu'un prince désarmé, ruiné, mal en cour, était incapable d'opposer à leurs cures une grande résistance. Les tristes nécessités de sa situation devaient, à leurs yeux, le mettre a la merci du premier protecteur qui se présenterait. On va voir que leur calcul était faux. Pour le duc de Bourgogne, c'était un rôve particulièrement séduisant, et depuis longtemps caressé, qno de s'agrandir au midi jusqu'aux bords de la Méditerranée. C'est & peu près celui de certains Allemandsde nos jours, qui voudraient voir leur empire s'étendre d'une mer à l'autre et s'ouvrir une fenêtre sur l'Adriatique, a Trieste. Alors la France eût été comprimée, étouffée, sur presque toute sa frontière orientale et septentrionale, par un vivait H t La prouve que e'Mt bien cotte penaca qui lui 'tict~ son testamentse NapiM, aaqnet trouve dans sa repOMeà rambasaadeufJu roi Ferd'nMid de pr~udica & son il déclara <brme!!ementqu'il était tw!u à ne porter aucun neveu et légitime héritier (V. ei.attr&s, p. t5). Ëtat plus vaste et plus puissant qa'e!!e. Si, en oatre~ Charles te Tétnérairé parvenait A établir sa domination sur tes royaumes de Naptes et d'Aragon, revendiqués par !a maison d'Aajou~ foi. sant partie do sa succession,l'empire de (Shar!es.Quintpouvait se constituer dès le quinzième siècle. Grave danger, trop menaçant pour échapper & l'oeil de vautour qui, du fond de l'aire do Plessis, surveillait avec une jalouse attention tes agissements des adversaires de ta couronne. Dès qu'il entrevit la possibilité d'une entente secrète entre les ducs d'Anjou et de Bourgogne, entente rendue moms tnvraiscmbtabte par t'alHance récente de Nicolas de Lorraine, petit-IUs du premier, avec Chartes le Téméraire, Louis Xî s'ën~t. Prenant les devants, et mécontent, d'ailleurs, du testament de René, qui ne lui réservait aucune part de son héritage, pour ta raison de droit que j'ai indiquëc, il essaya d'abord de ta violence, saisit les duchés de Bap et d'Anjou, puis ajourna son oncte devant le parlement, sous des prétextes plus ou moins sérieux, parmi lesquels figuraient des intelligences avec l'ennemi du royaume. H y avait bien eu, s'i! faut s'en rapporter à ta déposition d'un secrétaire inildète, peu digne de confiance, du reste, un commencomentde négociation entre les deux princes, mais pour un toutautre objet il se serait agi de donner quatre grands seigneurs une part dans te gouvernementde l'État, et nullement de régler la succession de Provence Dans saprévoyanceombrageuse, le roi s'était trop hâté. Qu'arriva-t-it ators? C'est que ses procédés violents faillirent précisément amener les fâcheux résultats qu'Us devaient préve* nir. René se trouva involontairement rejeté du c&té du duc Chartes, qui, vers te commencement de l'année 1476, paraît avoir conçu des espérances et nou~ des intrigues dans te but de se taire léguer le contt~ Ces intrigues, toutefois, h'atlërent pas bien loin. Commines. l'unique contemporain qui en fasse mention, raconte simplement que des pourparlers étaient engagés et que le due de Bourgogne, croyant t'anaire très avancée, car te roi de Sicite lui communiquait tous tes messages qu*U recevait de Louis XI, avait envoyé en Piémont des émissaires, notant. t V. dom PtaociMr, .??. de ~<w)~Mc, t. ÏV, cot. cccxm e< soiv., J~ roi Ke~, t. 1, p. 402. ment Hugues de Chaton, Ms du prince d'Orange, désigné sous le nom de sire de Ghateau-Guyon, pour lever des troupes destinées à prendre en son nom possession dô la Provence'. Mais le fait était au moins exagéré, puisque ta prise de possession ne pouvait, dans tous les cas, avoir tieu qu'après te décès de Rend. Du cote de ce prince, il n'y eut jamais aucune intention sérieuse d'ouvrir aux Bourguignons la porte de son comté, soit dans le présent, sait dans l'avenir; il voulut tout au plus faire peur au Roi en lui donnant a entendre que tel était son projet, sachant bieh qu*un patreHhomme ne setaissefait pas fléchir par des considérations de sentiment, mais abjurerait toutes ses rancunes devant des raisons d'intérêt. C'est Commincs lui-même qui nous l'apprend, en rapportant ce qui se passa dans l'entrevue de Lyon, où Louis XI entreprit, en effet, de ramener son oncte par la douceur et la flatterie, D'après son récit, le grand sénéchat de Provence, Jean Cassa, tint au monarque ce tangage hardi s maître a songé a faire le duc de Il Eh bien 1 oui, sire. mon < Bourgogne son héritier, et c'est moi qui le lui ai conseillé, <t avec plusieurs autres de ses serviteurs, attendu que vous, qui <6tes son neveu, le propre <s de sa sœur, n'avez pas de le « craint de lui enlever ses châteaux de Bar et d'Angers, et affaires. Nous avons voulu mettre ce <t maltraiter en toutes ses parier, et pour « marché en avant, afin que vous en entendissiez mais nous « vous inspirer l'envie de nous donner satisfaction a M'aeoM jamais eu la pensée de le mener juqu'au &?<? Et Cossa <t partait tout au vrai, ajoute Cemmines, qui était présent. En tout cas, la nouvelle attitude du Roi a l'égard de son oncle et te règlement de leurs différends par des conventions écrites ou verbales, dont j'ai parlé aitteurs devaient couper court à !'intrigue bourguignonno. Et puis, sur ces entrefaites, Charles te Téméraire venait d'essuyer son premier échec, à Granson. et l'on pouvait dès lors prévoir l'ébranlement de sa puissance acheter son appui éventuel risquait fort d'être pour te roi de Sicile un marché do dupe. En vain la duchesse de Commmcs, !iv. V, ch. et 2. Gomminea, Mv. V, ch. 2. Je ne &ua que rt~eunh* tegorement te te~te du ehponiqnaMT. V. Le roi &'<«', t. p. 400 et euiv. Savoie le St-ûttesappttcr, an nom du v!nnoo< de ne pas renoncer & soa projet Les ca~otefies de LûUtS XÏ, qa~ promena Ma oncle de fête en <ete~ en compagnie des plus belles dames de Lyon, ses présenta, se concessionsinespéréesétaient des arguments irrësistibtes; il n'en Mtait pas tant, après ta détail du duo, pour tout arrêter. Est-ce à dire que te rusé monarque obtint, comme l'ont pré* tendu Nostredame.l'auteur de la C~M~w <rMn<<«eet quetques autres historiens, la cession de la Provence pour lui-même ou un nouveau testament en sa (aveur*? Non; c'est là une erreur grat'e, que j'ai déjà eu !'oocaaion de relever. ~aia il remportait, du moins, l'assurance que le testament de 1474. auquel il se ndtiait à présent, faute de mieux, serait maintenu, que te pays tant convoité ne serait livré ni au duc du Bourgongne ni à aucun autre adversaire du royaume (René te jura & ses ambassadeurs sur la croix de Saint-Laud), et qu'il ne passerait à Chartes du Maine, prince valétudinaire et dépourvu d'héritier, que pour revenir ensuite à la couronne. Toute sa politique à l'égard du possesseur actuel devait donc consister désormais à l'empêcher de prfndM d'autres dispositions, c'est-à-dirf à te survcit!er et en même temps à le menacer, a le contenter, & !c teurrer au besoin nous aurons tout à t'heure ta preuve quo Louis XI alla jusque-la. Il Je passe à ta seconde des audacieuses tcntaUves faites par les anciens ennemis de Ren6 d'Anjou pour capter sa succession, et cc!te-ta,jcl'ai dit, eut pour auteur 'onis d'Alphonse d'Aragon, Ferdinand, roi de Sicile. Un document inédit va nous montrer avec quelle adresse et quelle précaution ettc fut entreprise. D'âpres te contenu de cette ptôcc, qui est une note cont!dentiet)e sans date ni signature, émanée de Philippe de Lénoncourt, un des grands otncicrs de René, ou au moins rédigée d'a~rca '!a déposition, le duc de Catabre, iits de Ferdinand, revenant de *Conn)MMs, )7<«f. Ko'<t)'c<)au)etut-tnem", aproaftvoif afRr<M avca fbrcc dctaib ce fait controuvé, te dément en ~contant ptus lom tes atturt)' <to !~ui" Xt t)oar se faire ceJer ta Provence (p. <<?). Catalogue avec ptosieura vaisseaux, fit inopinément re!&che aux aes de Marseitte. c'est-à-dire à l'un des trois flots qui portent les espagnols noms d'If, Pomègoe et Ratonneau Les historiens tous apprennent,en effet, quo ce prince avait été envoyé & Barcelone pour y prendre l'infante Jeanne d'Aragon, que son père avait épousée par procuration quelque temps auparavant, et l'amener à Naples. Ils ajoutent qu'il se rembarqua au mois d'août 1477 et que la nouvelle reine arriva & Gaête le 7 septembre suivant*; ce qui nous permet de fixer sans hésiter la date d8 notre doctttnent, et de ta tentative qu'il révèle, vers la fin d'août de cette année.Le voyage o'nciot du duc de Calabre était un excellent prétexte pour couvrir ce que son passage dans les eaux de Marseille pouvait avoir de suspect, et la longueur de sa traversée justifiait surnommentune halte en face de cette ville. Il avait cf'pendant une autre raison pour s'arrêter Bon père l'avait chargé d'une mission des plus délicates, qu'un haut intérét politique commandait de tenir secrète. Pour plus de prudence, il fit d'abord mettre à terre un de ses hommes de confiance, un chevalier de Rhodes, dont la note ne donne pas te s'asnom. Cet émissaire entra seul à Marseille, et commença par surer, en raison de t'état do guerre qui régnait toujours entre les deux compétiteursau tronc de Sicite, de l'accueil qui serait fait à son maitre celui-ci ne venait point, dit-tt. avec t'intention de causer aucun dommage au pays de Provence il priait simplement le roi de Sicile {titre que ni Ferdinand ni. tes siens n'avaient jamais donné jusque-là aux princes d'Anjou) de vouloir bien laisser ses gens se rafratchir dans la vitte et acheter demandait, avec leur argent les provisions indispensables it vaisseaux en conséquence, un sauf-conduit pour amarrer ses dans la <t gar~to e, cest-dirc & t'entrée du port. René ne s'attendait a rien tes souvenirs do sa lutte acharnée contre Alphonse d'Aragon étaient dejH un peu loin il y avait sur ces navires une jeune reine, une épouse qui allait rejoindre son mari: il accorda de bonne grâce {'autorisation et te sauf-conduit. Une fois & terre, te duc de Calabre se mit en devoir de sonder quetques-uns des principaux otlicicrs provençaux, ït fit dtre h Arch. nat., J :S7, tf {?. Voi)' plus Mn to t<'stc original de cotte note. Ferfûfas, t. VIL p. 5M et sutv. Philippe de Lénoacoart, au siro de Sautx, à deux ou troisautres, qu'il aurait plaisir à s'entretenir avec eux et qu'il désirait voir a gens MaMes, à qui il peust parier seuremente. On dépota vers lui Gaspard Cossa, le ûts du sénéchal. aussi dévoué que 6on père aux intérêts de Rend. Il !'accuct!!it avec empressement, et lui < Rt très bonne chère a Je serais bien aise, lui dit-il tout d'abord, que vous me a répondiez ta vérité sur 06 que je vais vous demander. Je. le ferai volontiers, fit Cossa~ quand je saurai ce que « a c'est. En quels termes le roi de Sicite, votre maitre, est-il <[ aujourd'hui avec le roi de France? Mais il est avec lui aussi bien que possible t6 Roi rend <[ « à son oncle autant d'honneur qu'un fils pourrait en rendro à <[ son père.? D C'était vrai depuis un an, nous venons de le voir. & AHons! reprit te duc, je sais bien le contraire. Le roi, mon « père, ft le roi de CastiHe, elle roi d'Aragon sont par<aitcn)Gnt ils n'ignorent pas que !o roi (Je Francs a le <[ inforni~~ de tout a projet de renverser son oncle et de lui ravir son contM de <t Provence. » Ceci avait été vrai, et l'était peut-être encore, dans io fond. Cependant il faut plutôt voir dans ces prëmisses un artifice de diptomate. Le duc continua ainsi <[ Un pareil ëvcnemont nous déplairait bien; car pour rien au a monde nous ne voudrions voir le pays do Provence entre tes a mains du Roi. Plutôt que de s'y résigner, les princes que je a viens de vous nommer aideraient eux-tnômes le roi de Sicile, <t nt ic défendraient comme leur propre père contre les entree prises de son neveu. » Cet intérêt subit était vraiment touchant, et, dans !a bouche du petit-fils d'Alphonsed'Aragon, le propos était hardi, presque deptacë. Cossa, ébahi, répondit simplement les choses n'en sont pas à ce <t 11 n'est nul besoin de cela a point. Eh bien 1fit le duc, qu'on réfléchisse, et qu'on me réponde < <t ensuite. Peut-être fera-t-on au roi de Sicile d'autres proposia tions qui auront le don de lui plaire. A-t-it des amis en cour < de Rome, votre souverain? <[ <[ Mais oui, quetqaes'ucs; il a le pape d'abord, et toua tea ~cardinaux. Dësignezt'm'en un ou deux en particulier. Si te cardia <[ de Saint-PierM'an~-Liens, par exempte, était du nombre, ce <t personnage est au mieux avec te roi, mon père, et tes deux < a parties pourraient peut-être s'aboucher par $on entremisa. ? » Gaspard Cossa, voyant la tournure que prenait ta conversa- tion, ta rompit en disant qu'il parlerait de cela à son maitre, et prit congé du prince. Celui-ci attendit vainement une autre réponse Au tien de ta lui transmettre, René, exécutant avec J'ai mis en dialogue, (fans y rien changer, t'entre~enrapporté au style indirect dans la note en question.Voici, du reste, le texte original et intégra! de ce curieux document1 « Ce que Philippe de Lenonoourt dit. « Premièrement, comme le duc do Calabre, ntz du roy dom FMfMd. quant il est retourne <ie Catheton~e, il e'eat venu meetre & l'ancre aux ietos <t<* MarceU!e, et itteontinaat a fait mectre en terre ung de sos gens, chevalier do RoddM lequel est venu & MftreeiUe et a dit aux gens du roy de Cocite ostans audit lieu que ledit duc ne venoit point en intencion de fere nul dommaige au paya de l'Muvenee, et qu'il prioit au roy de CeciU.e que MB gens se peuMent retth'sch:r en la ville de MarceiUe et avoir pour leur argent ce que teur estait nccessairo. e Et ausoi demandoitsauf-conduit pour povoirmoctro tes gaUeM en la gar~atc qui est rasibus da la v)!!e ce que lui fut accorde. « Depuis manda ledit due & mon~ de Sault, audit de Lenoncoaft et autres eatana en ladite ville que aucuns d'eutx v<m!aifiaettt parler à lui et que ce fussent gens feaMea il qui il poust parler seurement tesqueh y envoiêrontGa~par Cosse, auquel ledit duc fiat trèa bonne chère. « Et la première chtise qu'it lui.dist fut qu'H lui ptairoit qu'H lui vouMat dire vérité do ce qu'il tui demanderoit lequel lui reapondit que si feroit it, maiz que il le aceust. t Ledit due lui demanda comment tedit roy de Cecilleestoit avecques le Roy auquct todtt Gaspar n'spondtt qu'Hz catoient auMi bien ensemble qu'il estoit postiMe, et que le Roy lui portoit autant d'omeur coaune nlz pourroit fere à père. « Ledit due lui M~pondiat qu'il oavott bien te contraire, et que le roy son père et le roy d'Rspaif;ne et le roi Jehan d'Arragon eatoient bien advertudu contraire, et qu'ils savoient bien que te Roy avoit entencion de destruire ledit roy de Cecitle et do lui ostpr sa conté de Provence, ce qui lui desptaisoit bien, car il no vouldroit pour rien qu~ ledit pcfa de Prouvence fust entre tes mains du Roy.tnaizque tca roya deMuadits Mcourroicntet aideroient to roy de Cecile comme s'il estoit leur propre père, se le Roy lui voulait oster son paya. A quoy ledit (~Mpar reiipomtitqu'il n'en estoit nul besoin~ et que les choses n estoient pas en ces termes. « Ledit duo pria fort audit Ûaspar qu'on lui voutsist fatto response, et loyauté ses engagements,envoya Philippe de Lénoncourt répéter tout J'entrotienàCommines,<ïui,apresavoir été métaux négociations d6 Lyon, continuait à sarventer les intérêts du Roi en Provence. C'est à cette- occMion que fut rédigée, par l'un o<t pari'~utré, !a pièce dont je viens de reproduire Bdeiement la substance, comme it résulte d'une autre note mentionnant également Fan~ire et !e rapport qui en fut fait au fire d'Afgenton de ta part du roi de Sieite Évidemment, !e duc daCatabre n'avait pas pris sur tui de faire de pareiHes ouvertures à l'adversaire de sa famille, et tes rois dont il se faxMtit t'interprète ne projetaient pas seulement d'empêcher Louis XI de s'annexer la Provence ils voulaient arriver à occuper ce pays, ou du moins & le faire occuper par l'un d'eux, sous prétexte d'aUcr au secours de son débile souverain, et Ferdinand visait à s'en faire léguer la possession légitime & titre de sauveur. La preuve, c'est que, malgré le peu de que peut estre qu'on teroit d'autres ouvertures au roy de Céline qui luy plairaient bien. nulz amys en « Et demanda audit GMpaf so ledit roy de Cecille avoit court de Romme à quoy il lui respondit que oij, le pape et tous tes cardinautt. Et ledit due lut dist qu'il enNommMt aucunsen pMttCutier,et so le cardinal Sancti Petri ad vincula estoit bien amy du roy de Cecille, car il estoit bien amy du roi dem Formad, et que à luy se pourroit on adrecer de tous tes deux costez. Ledit Gaspafditt <m'H le diroit voutentiemaa roy deCeo!e lequel ÛMpM- print congé dudit duo et s'en retourna. Et depuis ne fut fait audit (Arch. nat., J 257, n" 92). duc aucune reeponae. a 1 Cette seconde note avait en même temps pour but de rappeler au Roi tes sommes coMidérabbs qu'it redevait à son oncle, notamment pour l'améré de sa pension, dont i! n'avait pu se &nre payeri luy e Memoiro& moMtour d'Ar~entoade ce que Phitippes de Lenoncourt a dit de par le roy de CecHte. a la gara Premièrement,du faiet du ûtz du roy Ferrande, luy estant gaete de Masseille. Ferrande, qui a caté devers le roy de « ttem, de l'ambassadeur dudit roi Sicille et vient devers te Roy. avoir a hem, que, actondu que ledit seigneur roy de Sicitte n'a pou rien du de sa pencion de Lan(!uedoc, ne aussi deta reompture des teveea paya d'Anjou, cf que !o Roy lui avait promis à Lyon t'en Ka<!<M<)pcncer, et pour ce qui ce plaise au Roy assigner et roMbourcerauditseigneurroy de SieiMe sol d'Anjou, a estô levé desdites) forfaicturoa et eonSscationa des greniersà là où sera son bon ptMMr, sur ceste année présente car it n'a riens peu avoir ne recouvrer de la pcncion qu'il souUoit avoir en Languedoc, pour qnoLtcoMues lettres quo le Roy ne acet pout<)uoy. n J' ait escrintes, '(Arch.nat.,T25?.n"M.) t succès de la proposition apportée par son Sla Ii Marseille, il envoya, ta même année, un ambassadeurofBciet à René d'Anjou, pour tui déctarer cettetnect sa pensée. Cette fûia, il pronatt hàbi* tementlë viau~roiparaoafaible, ouplotût par ce qui était le côté faible de sa situation te sachant besogneux, il lui faisait oNrir de grosses sommes d'argent, d'abord pour conclure avec lui une trêve et un traité de commerce, ensuite (et c'était là te point essentiel)pouracquérir tous sesdroits sur l'héritage des rois de Sicile, duquel la Provence dépendait. La dynastie espagnole avait alors la paisible possession du royaume de tapies René, vieux et ruiné par ses expéditions précédentes, ne pouvait plus rien tenter pour le recouvrer: it s'agissait donc bien pour Ferdinand de se prooarer un titre fonnel à la revendicationdu comté de Provence, qui seul lui manquait. La maison d'Aragon faisait là, elle aussi, un beau rêve déjà maitresse de la plus grande partie des côtes d'ttatie et d'Espagne, elle serait devenue, en y réunissant les rivages provençaux, la reine de la Méditerranée; elle eut fait de cette mer un lac espagnol, comme les princes d'Anjou et plus tard nos souverains voulurent en faire un lac français. Ainsi la succession de Provence, qui aurait pu, en attantauxducsdeBourgogne, acheverla constitution d'un véritable empire territorial, risquait, si elle était captée par la monarchie aragonaise, de créer a nos portes une grande puissance maritime. D'un côté comme de fautrc, la France était enserrée par un ennemi redoutable, et sa prépondérance, soit sur terre, soit sur mer, se trouvait détruite. De là, l'importancecapitale de cet héritage si disputé. Louis Xt comprenait-il l'immense intérêt national que présentaitla question? Ce serait peut-être beaucoup dire. René songeait-il a l'avenir de sa patrie ? On ne saurait l'affirmer. Quoiqu'il en soit, l'ambassade de Ferdinand reçut le même accueil que sa première démarche. A la pensée de trafiquer de ses droits héréditaires, le roi de Sicile retrouva toute la fierté de sa jeunesse il refusa de répondre à l'ambassadeur et le congédia Où donc est le monarque sans « Cui oratori nihM vo!uit respaa~M, sed eum liceatiaint, aperans Deum honestm cau~ et juri euo fore quandoque op!<utaturam, et ai noa in vita sua, fattem nepoti et ticredi suo, cui o'Mumo nuUttm faccM pK~udi. eium dispositua arat. t Mpache adressée au CoMeil de Venise, le la janvier 1478. Cf. Leroi 1.1, p. 410; t. It, p. 382. souci qui, d'aprôa un vieut conte, aurait appds MM iBspMaiMlité, sans même quitter ses pinceaox, la perte do son royaume de Naptea?0& donc est le sûaveMiamalgré lai, qa'otn histodûtt fêcent nous pe!gnait encore comme trê!9 heuMMX de oMerses Ëtats pour une rente vtagere ? Aesor~ment, un tel personnagea nulle pu exister dans la Ïegende populaire; mais il ne se retrouve part dans t'hiatoire. !H Après le duc de Bourgogne et le roi de Naples, et presque en même temps, surgit un troisième prétendant & la succession de Provence, et celui-ci, loin d'être au nombre des anciens adversaires de René, était son propre petit-fils, l'enfant d'Yolande, sa CHe atnée, o'est-a-dire le jeune René IL duc de Lorraine. Cette étroite parenté lui donnait une grande innaeocc sur t'esprit du roi de Sicite, et même, pour peu qu'on voulut ne pas tenir compte de la prétendue loi salique, te mettait au premier rang des héritiers naturels,avant le comte du Maine. Une antre cause encore !e rendait depuis peu très redoutable à ses rivaux. Les batailles de Morat et de Nancy, en détruisant à jamais la puissance des ducs de Bourgogne, avaient exatté celle de la maison de Lorraine eties semblaient lui promettre les hautes destinées rêvées par Charles le Téméraire. Déjà circulaientdes prophéties annonçant à René !ï de suprêmes triomphes. Les populations l'acclamaient. t! semblait qu'il n'eût plus qu'à se montrer pour voir tout plier sous sa volonté. Une première fois, après la journée de Granson, le jeune prince avait tenté de rejoindre son a:eu,t & Lyon, au moment où it prenait avec Louis Xt les arrangements dont j'ai parlé. Il venait, disait-on, pour obtenir du roi de France quelques troupes de renfort mais it est permis de penser qu'il songeait aussi & défendre ses intérêts dans les négociations ouvertes entre t'oncte et te neveu. Quoiqu'il en soit, it n'arriva qu'après le départ Je René et dut se borner à sa démarche auprès de Louis XI. Jusqu'à ce jour, il avait été choyé par celui-ci & t'égat d'un défenï VHtoaeuvo-Bargemont, B~. <t'<t/cM, t. III, p. 121. eeurdu trône. Mata les. rotes se cuvaient désormais interveytip: l'étoile do Bourgogne p&tissait, celle de Lorraine se levait; c'était la seconde qui pouvait maintenant devenir funeste à ta France, c'était d'cHe qu'il fallait se déner. Aussi le monarque ombrageux, opérant une votte'&ce inattendue, nt'î! au vainquear an accueil glacial et ie renvoya-t-it avec de vagues promesses. René H comprit qu'il ne devait ptas compter sur son appui. Mais, torsqua la victoiredéSaitive de Nancy eut consolidé sa puissancenaissante, il se sentit de force à lutter contre !a dipîomaMeroyate, et se tendit oavfftement&A'x pour faire modice!* à son profitles dispositions testamentaires de son aïeul '.Arrivé dans cette ville en i4?7, it n'eut pas de peine à se créer un parti au acm de ta petite cour qui y résidait. Sa haute réputation, son affabilité lui gagnèrent sur le champ quelques-uns des conseiller:; du roi René, entre autres Jean de Matheron, un de ses plus intimes conMents. Mais il s'agissait de décider ce prince lui. même, et c'était chose ptusdMSciie qu'il n'avait cru. On a pré* tendu que le vieux prince, ayant déjà l'esprit très affaibli, ravait écouté favorablement et tui avait seulementposé pour condition de prendre les armes d'Anjou, ce que le jeune duc aurait refusé, en offrant d'écarteler ces armes avec celles de Lorraine. Suivant une autre version, cette condition lui aurait été faite à la suggestiondc Louis KI, dans la certitude qu'elle serait repoussée et qu'ainsi tes pourparters seraient rompus Mais it faut se garder d'ajouter foi à tous les comméragesqui prirent naissance & cette occasion il y eut autour du roi de Sicile une tutte d'influences et de partis or, qui dit parti dit nécessairement partialité, invention ou tout au moins amptiucation René n'était nullement tombé en enfance; ses actes en témoignent, ainsi que la volonté réfléchie avec laquelle it devait maintenir jusqu'au bout son testament. Toutefois on peut admettre qu'it fut un instant ébranlé, ou qu'il feignit de t'être, par un stratagèmequi lui avait t~ ï ViUeneuva-BM~aMnt, p. 143 dom Calmet, t. H, p. t08t. L'hiatorien de Lorraine brouille ici tes éveMntents et montre une vôritaMo partialité en faveur de son duc. a Dom Calmet, <M. 3 On a un écho des miMe bntits qui coururent dans tes anecdotes peu sérieuses MpportcM ~Faret, Chevnerf't.d'aûtMs.~V.Vittcneuve-B~rgûmont, t. Ut, p. 329 et autv.) i# déjà réussi, a8n d'obtenir do son rëdoutabteneveu des ménage- mente et des faveurs impérieusement exigés par sa position. C'est ce que vont nous prouver les docutnonts oR!ciets, tes seuls auxquels on d~oive, cnpatcitto matière, s'en rapporter entièrement, Louis Xî était trop perspicaca et trop bien informé pour ignorer ce. que te duc était attë bire & Aix sa méfiance se trouait donc justifiée. Le traitant désormais en adversaire dectare, il envoya le comte du Maine détendre sa propre cause auprès du roi de Sicile et do ses conseitters, Ht refroidir par quetqucs magistrats provençaux, qu'il avait su mettre dans ses. intérêts, les dispositions de ce prince à regard de son petit-tils, et prit vis-à-vis de Retté t! une attitude si Menaçante, que le nKdheureux duc, de peur de tomber entre les mains du ses agents, dut bientôt aprf~ s'embarquer à Marseitie, pour regagner la Lorraine par t'~tat dL' Venise n'était p:ts fini. Le parti torraitt continua de s'agiter aprus départ do ~on candidat, et celui-ci, loin de renoncer à ses tentative, les ut ro!)ouvc)er par Jespnnasaires. L< roi de Frattce avait sur les hcux Ut) puissant auxitMtre dans la personne du cê!ebre t'ajtamedcdo Fût-bin, président du Conseil ëtnim-nt do Provence, qui servit st bien la cause tfan~aise et prépara avec couronne. tant de sagesse la réunion définitive du comt~ L'histoire a dcj~ dit avec quelle enerpie cet intègre n~Ri~trat combattit tes preteotiutM du duc de Lorraine non seutetnent il tes juge-ait mal fondées, mais leur succès lui semblait dangereux pour t'avenir de son pays. Toutefois l'influence de Patamède, aux yeux de Louis Xt, n'était pas suttisante pourcottjupcr le peril et t entretenir », comme il disait, le vieux rui de Sicile. Il lui tàttait un agent plus sur et des moyens d'action plus efficaces. Patamede lui était dévoue it ne tui appartenait tout ta ta pas. Patamcde était la toyaute lui, voûtait encore r<<:ou)'tt'à ruse. tt chercha autour de lui un honnoe capable de le seconder comme il t'enteMdait, et crut te trouver dans François de Gênas, un de ses pcneraux des imances, président de ta Chambre des comptes de Dauphittë. Cet i'onttne habile tui avait rendu d'importants services dans Iit, p. 1~4, t44,33J. ~~J. ViMeneavo-Bar~mom, t. ttt, ibict. 'triltenee~ta-Bnrgemont, s nom Tlon~ Carnet, Cnlmet, '&M.. t. Ht, iM~. VtUeneuve-Bar~emont, a V. nottuumcnt p. la période ta pto? critique do sa vie, alora qu'à se trouvait en lutte avec te rot Charles VK, son père. Telle était sa conftance en lui, que, passant & Vatence pour se rendre & Notre-Dame du Puy,en4476, il avertit ses fourriers <t qu'it avoit dans cette vilte-là un bon amy chez qui il vouloit aller loger, et que, s'i! n'avoitpas de quoi payer la dépense qu'il feroit, cet amy lui en teroit présent et le nourriroit pendant trois jours ? ce qui eut lieu en effet. Ft'anoois de Gênas, comblé d'amitiés par son souverain et prié de demander ta récompensu qu'il voudrait, eut t'adresse de ne ae~ttCttcf aucane faveMf. <! !t remeMta-trèahun!" blement le Roy, lui dit qu'it étoit trop heureux que Sa Ma)est6 voutût bien se souvenir de !uy, qu'il ne voyoit aucune charge de vacante, qu'il ne voutoit déposséder personne, que, d'ailleurs, il ne manquoit pas dans son royaume de gens plus dignes que îuy pour exercer coites qui vicndroientà manquer dans la saite, qu'il le prioit seulement de ne pas l'oubtier r Ce jour-là, Louis XI dut juger son a bon ami a assez malin pour prendre rang, à l'occasion, parmi ceux qu'il appelait ses compères. De là tes hautf fonctions donti! l'investit pins tard (le là aussi la sëcuntéavec laquelle il lui confit certaines missions délicates et lui demandait au besoin (quelle meilleure preuve d'amitié ?) de lui avancer de t'arment. C'est un rapport circonstancié adressé & son mattre par cet agent fidèle, et dont l'original existe aux Archives nationales, qui, avec quelques autres pièces conservées, soit dans le même dépôt, soit dans les papiers de ta famille de Génas, nous révèle la part prise par lui à l'affaire de la succession de Provence. Le 16 juin i479, te roi l'avait déjà chargé de préicver sur les finances de Languedoc quinze mille livres tournois pour son oncle de Sicile. Ce payement représentait la pension due à René pour cette même année (~000 livres), plus la moitié de sa pension de l'année précédente, qu'il n'avait pas reçue. Depuis quelque temps, it réclamait instamment ces deux sommes il importait de ne pas différer davantaf~, de crainte de l'indisposer. Aussi la <!AM<~yfe <~ MiftMM <&*CftXM, manuscrit cité dans t'histoim de la mëmf m!)!6'w, <{<ie M. t~ eoutc <)a Matincoort a fa!t feeemment imprimerA quitrante ('eux exCtuj'tMrosseulement, et qu'il a Mcn voulu ntscommun!«Mer ()'. /M. t3 et suiv.). missive rovate recominandait-eUô au général des finances d'étre d6sorm:)!s tr~s exact à !e sattsMre aux termes nxes <t ear}e l'ai promis, s ajoutait Louis Mais, te jour môme où cette lettre était expédie, ou tetcndemain. arrivait de Provence ahe nûu' ~n6depmation,dënM)tdantd'unf ta~on ptus pressante le règlement de ta pension<<u roi de Sicitc et se p!ai{mant que François de G~nas ait opposé aux r~etamations }.rccédGntL's une Un de non tvcevot F, sous prët&xto que h'~ sommai' <'n question n'étaient point port~fs sur ses comptas, t~uis XI, très mécontcnt.s'ôtonna que son cordent eût si n<at compria ta raison urgente qui !e faisait aptt'. et le lui téntOtjMa immédiatement par une nouvelle missive, où il avouait que ses finances étaient presque épuisées et qu'i! en était réduit H gagner du temps, mais ordonnait nëanmoins d'assigner & son oncle une partie de sa pension sur i'cxer* cice courant et de te bi~n entretenir, ce que son compère sau. rait tr&s bien faire s'il te vouhit réetiement Malgré cette invite « VoictcettotottM! A n'~tcc fttuc et fM! cohacHtcf et cenern! da nos <inftneM au pays de Lim~rup~oc, Fr~nçoys do G<*n!ts. MMi-tfur !o ~tMM!, eomm? i! vnua n {tc't api~M!? pnf MO'! <'Mt)!)< sar <t ce Mp"'tiees, je Vous <y )n:tm!c ap~in~ter mon h'~ncic. ie Mute Sicitle, de la sottMte de xv-* MvfM tournois sur tai. OMtKMi (!e mon p~ys do L:nt~(Mdoc do Ct'ste pMMnte année, c'est & «avoir x" tivre'! pour t~ pension do ceste dicte amnce et v" !ivM~ (lui luy furent retranchMt <!e R& dtcte ;)"nsiûa t'année f!orni~re t'asiiM ce 'iont~'avMrien f~it, j~H ce <~u<'mon'iit hoac! nit. envoyé devr~ v«tM. Ht {tour M que veux qu'tt en soit payé selon le contenu dMdtctos ce')ut!M et en bonne dûtneure. vous en baiUéâ & a~iji'natMB ses ~ni!. qu'il em'oycfa devfM vo'fs pour c6<ib? eattM, si bonn') Miet~ f~rtniers où '-oato~ et lettret (t'est~t sur tes roceveuM. ~renederset tes qu'ita votts apj'ometde, termes content. et tuy sera par tjuo <?n Myont ~nttefe* ptttMc il Mtrf Mehoa' t~nt pfwr )<! )M~ qa« ('<r t'Adv~nir, en d') point fa~tte qu'il Ht n'y ait plus detn\ cr. <? <{HO ment t'aye, Mns y mondiet boneto n'ait cause de plus en renvoyer par devers moy au<)uot CM n'en Mr<M<< contint, fnrje t'/ty pMtttit. « EscnptâSMnt-D!'ms,t"xv~joardPJ<tin, t'anm)t€CCC<'0)Mnteet dix-neuf. u Signô LofifS et plus (Nt~.bat Pïc'n'.f/< <W!MC~ ~f C)*M< p. tS2.) a A nos am~s et fcMx conseillerste general et te ttn-esorier de nos finances en nostre {':tyf d<' Lan~ueJot*. tes fr<'ns du roi de Sicile sont « Monsipur le general, ft vous, thr<'Mn"r, tires devMa vous jxjaravMf veauft défera mnv, et "t'ont dtet~u'tb M suât de <'Mt(' p~senta tie tour m:Mtrf !'asaiffaationde x" MvMs pour la p~n~inn année <*< de V" ttvrM ))our !<* MtMn 'hafnent qui fn fut fait t'anneo {MtssM, et que teur nves respondu que tAdtcte Kut<«uc n'f'stoit pas couchée M vostre estat. Dont je suisfortes)t)crveitte, et nocroMpas que vous ayes esté si ma Mse& eiaire et ces injonctions formeHes, il se produMt de nou* veaux retards, qui donnèrent lieu à de nouvelles plaintes, et, le S9 da même mois, Louis Xï se voyait obligé de menacer Gênas de tout soncourroux s'il ne payait incontinent à <~on oncle ce qui ïnt revenait, <f toutes asstgnatmns arrière misea B~ <[ Contentez. te, et asns dét&i craignez de me déplaire, car vous saariez et ceqa'Uencoûte'.tp tulvisé que leur ayés faiet ladicte respoase. Vous pouvez bien entendre tes marna ai&irea que j'ay do présent pouf le Met do ma guerre, outre qu'il me fauit ayder do tout t'~u't~ct que j[6 ~oarKiy th'ë!* tant en t~Mjsnteaoe qae ailleurs et aussy me fault entretenir ledict roy d& Sieillo et plusieurs autres Mt~eaM, ce que je ne puis faire bonnement sans faire courir et pas- tem}'9ju6<)UM au commencement do l'année advenir. Et, pour ce, &iet66 aasigncr !û<itct roy lie Sicilte tettemëat qu'il soit content, et t& t'aictea ser ht payer te ptus iost quo pourfM d~ ce qui est couché en vo~re estat, et du reste il l'aura sur rannee qui comtoeneer~ to pMnMcr jour do septexnbre venant. voudras, quo i'entrfttaudfM et contenterM bien, K Ja ~ay. qaand vous et en c<t faisant me {aires phisir et M vous ne le dictes, je ne serai pait content ni n'auray cause de l'estre. Pour ef, faietes y commandement, que ces gens ne retnurnent p!< devers moy pour ceste cause. i479. « EscnptauboisdoVinoeBnes.texntjuin Signe i Lovs et plus bas (MM<. Ï'tcoT.A* maison <~ <?~M<M, p. 153.) ainsi que ptumenn< de ceHea ~ui Nfrurcnt dans te livre de Cette tettrf, M. de Mtn<wrt, ont été pubMées d'après une copie, ancienne it Mt vrai, et doivent oitrir av?c les ori~nam disparua quel~MPs légères dKTefencea. Je croif néanmoins devoir en reproduire le texte, à cause de la rareté du votume, en me contentant de redresser tes erreurs de transcription par trop évidentes. Cette nouvelle lettre est ainsi eon?ae.'t SaintN Monsieur le ~nerat, OepuM les lettres que vous ay eseritea à de Denis pox!' appoinct<'r mon honete, te roy de SictUe, de la somme M"* Ïtvrea et sur les finances de mon pays de Languedoc de ceste presente année, selon le contenu de mes lettres ft cedutes sur ce à lui expédiées, il m'a faict advertir par son threMrierd'Anjou que de rechef aves faiet relfus à sea ~ens de tes appoincterqaoi que ce soit des x** livres de sa pension de oeate dicte année, soubs ombre que dictes que n'eetoient employees sur voa estat~ dn ceste dicte année que les v mil livres dn retranchement de l'année dernière; dont ne suis pas content. Rt pour ce que mon ptaisif est qu'il soit eatioramont payé des dictes xv mit livres, vous mande que, toutes aaMgMtions arrière mises, Metcs ou & faire, par vos estats ou auttrémemt, aur mondiet pays de Languedoc, vous à mondiet honcle faietes incontinent par mon threserier do mondict ftaya de Lnnguedoc bailler si bonne assignation sur les receveurs, ~n'enetiors et fermiers, où les appoinctercsdo tous tes dicte xv* livres, qu'il en soit content, et sans plus y delayer, surtout que doutls me déplaire vous advisant, que si fautte y a, te cofmoistréa par oBects. a Escript à ViUenooM, le xxt:t°"jour de juin 1479. <atH<t<M)tt<<c « Signe LouYS et plus bas t!eLBBOURC!M. n 1T4.) GetMM. p. 114.) (Hist, de la 4ndieon ~le Gértas, La vérité était que les tonds manquaientcomplètement, et que le générât des finances se trouvait dans un cruel embarras. Sur ces entretaites, le bruit se r~~nd que le duc de ï~orraine t'emporte et va devenir l'héritier présomptif, non seulementde la Provence, mais des duchés de Bar et d'Anjou Aussitôt, troi-. aieme commandement, ptus impératif encore, d'avoir & gagner le roi Rêne & force d'argent. Ce n'est ptus quinze mille livres qu'il s'agit de tui payer c'est vingt mille écus et mitie livres en at*gent cotnptant. Et il faut les trouver n'importe oa, coûte que co&tu, se t'ah'c avancer par tes receveurs, emprunter a.u besoin. Le «ire de Btanehefort. maire de Rordeaux. est envoyé en toute hâte sur le heu du danger, pour parer au plus presse et recevoir somme. Rien n'est plus grave tt y va de la perte de la Provence, de la ruine dn Languedoc, de ccito du royaume. Cette tettre, datcedu 8 septembre (1470) est on ne peut plus curinuse par l'émoi qu'cHe trahit et t'activiM nëvreaso qu'ette déaote. f~)uis Xt est ici tout entier. On croirait !e voir monter & cheva! pour diriper une bataille, et il s'agit, en effet, d'une do ces bataittus diplomatiques auxquelles il excettait. Comme plus tard Napotéon, dont la correspondance a plus d'une analogie avec ta sienne, il règle tui-'ncmo les ptus petits détails, it privait tout, il a t'œit a tout. De t<s messages ne s'ànnlysent pas il faut tes tire dans le texte original. MoMionr te general, ponr <M qcej'ayesté advorti que monsieur de Lorraine se vcutt faira duc d'At~ou,comte de Provenco, et m'oster « mondroHdotattuchéde Bar, qui, comme \oas8~v<5s, meseroit chose fort préjudicfabte At me porteroit ung grant dommage, j'enSicille pour practtqae'r voie le maire do Bourdcautx devers te roy avec tuy, et, s'il avoit fait aucun tran'<port, pour le faire revocquer ût casser quy ne so peutt faire que par nn? moyen, c'ost de fournir audict roy do SicUtc xn" escus et mu livres tournois comptant, et tuy dire que Jo tuy en <!onncray bien plus tapement, car il n'y a rien qui ptM tost te tay face faire. Vous entendes bien, Monsieur te generat, que ccey me touche fort et s~roit pour destruircto pa!8 de Languedoc & cause do t'rovettce. Kt pour ce jo vous prie, sur tout te service et ptaisir que jamais vous me voûtés faire, quo à ce mon grand besoing vous foumissies à messirc Guittaume Grignan, que j'envoye avec ledit maire, ladite somme de :x°' escus et mit livres tournois, tes prcu:6a sar toutes penssion! au sol pour la livre, et sur tettes des il Le sire de Btanehetbrt. parités de vostro estât qno vousadviMFés, sans tonchw aa irait de mes gardas et despenses de moi, do la reyno, do mons~ !e Daulphin, nt des o<t!eiers de mon hoatet. Voas vous ponrrés aussi aidar de Fardent de ce mois do septembre des greniers, et jf~ire faira quelques avancet! par les grenotiers, etpareIHementdesreccvetirspartictuiera auxqnetsj'esoris. t Mais, pour Diea, Monsieur le générât, faiotes y si bonne dittgence, qu'il n'y ait faulte qae l'argent B0 soit tout prest à la an ds ce mois, en Av ignon, oh vons vous rendrés, vous et io tht'eso~Mr, audict maire, qui vous dira mon vouloir plus à ptain. Et si !o throsorier ne taict ditigcnce de sa part, Cnctes la lut ~!re, MP jé vot! envoyé ung pouvoir et attdict maire pour suspendre tedict thresorier, grcnet!or9 et receveursqui ne vous ob~irottt et tairont ce quo vous leur ordonnera. Vous aves des amis par deta, aussi a le throsorier a:d6s vous d'eux et do tout, <:n manière qu'il n'y ait point de faatte. Et si vous empruntés aacunp chose, vons )o remboarseroi incontinent l'argent receu. Mais, sur toutes choses, je vous prie de rechpf qu'il n'y ait point do faulte âceqnejo vous escris; car, s'il y avoit ~mite,je M rceOMvrerois par adventure jamais la perte que je pourrois avoir, qui seroit très grande, comme voas entandés assez, et ainsi que vous dira tedict maire, lequel veniiiea sar ce croire. « Escrit à Solommes, le vtn' jour de septembre. « Lofs. « PtCOT.' e Que faire en une pareille extrémité et au reçu de t~reils ordres? Pour un sujet respectueux, pour un dévoué serviteur, une seule solution sa présentait. François de Génas savait lire entre les lignes: il prit sur son avoir personnel la somme qui devait être versée tout de suite, ou souscrivit des obligations pour une somme égale. Nous n'avons pas l'attestation explicite du fait; mais tes remerciements du Roi après la conclusion de t'atfaire, qu'il nous reste à exposer, les récompenses et les dédommagements qu'it obtint, sa conduite en des circonstances identiques s'accordent avec les traditions et les papiers de sa famille pour nous indiquer qu'it ne recula pointdevant ce généreux sacrince*. 1 lettre <fe &! oatMMt <? (MtxM, p. tSO. Bouche dans son JEfM<oû'e été P~opcMce (ït, 475), de t.478. V. t'B&<. <<0 avait f<~& donné <'etta M ftsstgmMtt ta date en de <MttM, p. i57, t64, otc. &t<M<K~M IV René se tint pour satisfait, Mais le contmencementde ï'année i480, qui devait être pour lui la dernière, vit surgir encore des dinicuMéset des appréhensions nouvelles; et c'est ici que nous allons voir la politique rovatc descendre à des expédients beau. cherchait à contrecarrer coup plus indignes d'elle. Louis X!, qui leducdëî.bn-aine, non seulement en Provence, mais dans te derBarrois, s'était alarmé d'une amodiation des revenus de ce petit-fils nier pays, passée par le roi de Sicile en faveur de son juiUot t479. !1 fut assez pour six années pleines, à partir du 3t de habile pour faire casser, sin mois après, cet arrangement famine et pour le faire remplacer par un traité anatogoe son profit. Mais. cette précaution ne lui paraissant pas encore suffisante entreprit en même pour assurer sa domination do ce côté, it seigneurie temps dacquérir t'hommage ou la suzeraineté de !a deChâtpi-surMosctte, détendant Jasque.~ du duché de Bar. particu. Cette acquisition avait une importance politique toute iiere, parce que le titulaire de la seieneurio. Henndc Neu<cha. tel, dont le père s'était déjà mis en rébellioncontre son suzerain naturel, avait noué des intetti~ences avec MaxintiHen, duc d'Autriche, et trahissait la France pour lui. A dii~t'entes reprises, t.ouis avait essayé de le pagncr à prix d'or; mais il avait repoussé toutes ses offres et en avait informéle duo, qui l'encourageait à la résistance. Ki tes sommations ni les menaces de saisie ne t'avaient intimidé*. I! ne restait plus d'autre moyen s'il que de le faire passer sous la dépendance de ta couronne complètement à la en devenait le vassal direct, il se trouvait merci du Roi. La Vt'ntc des juridiction, hommage et ressort de Ch&tct.sur-MoseHe fut an'ûtee à Tours, le i5 avril 1480. pour te prix do soixante mittc livres, dont dix mittc devaient être payées à René à la Trinité suivante, et tes cinquante mille autres en cinq années, commençant au premier septembre, établie sur ta part revenant au tréso)- royal dans la société entre les souveraina de la France et de ta Provence & pour le On peut voif8t!rceMfa&MM l'ancien inventniM analytique des titres 16?, 362 V. etc.) duché de Lorraine. (Arch. nat., KK 1119, f du tirage du sel qui se tire contremontte Rhône et descend & la part de l'Empire')' Moyennant le versement du premier acompte au jour tlxé et la, remise d'une obligation signée par tes fermiers do se!, l'acte devait être aussitôt ratiûô d'âne manière déHaitive parte roi de Sicile; sinon~i! devait etrecohsi* dër6 comme nul et non avenu*. Le surlendemain, Louis XI approuvait rengagement pris par ses délègues et promettait de l'exécuter*. La Trinité tombait, cette année-!a, le 28 mai. Donc, quelques semaines auparavant, !o S mai, !e Roi chargeait an agent 4e conSancedese Mndre& Aix, pour procéder au règtementducontrat; 11 lui transmettait à ce sujet des instructions précises, en lui recommandantde s'entendre avec !c sire de Fa!o<m, qu'il avait envoyé en avant; et cet agent était encore François de Gênas H s'agissait, en effet, d'une mission ptus compliquée que ta simpto remise d'une somme d'argent et d'obligations écrites. Le gëmérat des nuances, que deux missives antérieures avaient averti d'avoir~ se mettre ea mesure de fournir tes dix mille titres et à s'obliger personnellement envers te roi de Sicilo 5, avait, en outre, à aplanir des difficultés soulevées par tes commissairea de ce prince au sujet de l'interprétationde ta convention de Tours et de ta rédaction des nouveaux actes à échanger. Ces obstacles imprévus irritaient l'impatience de Louis XI, qui désiArch. nat., J 588, IbM., na 3. S B" L ÏMd.,ti"3. vous envoyé tes instructionspour besogner avec de mon honcto le roy do SicHtc en la vendition et transport qu'il m'a Met l'hommage <<n Chastoau-sur-MoMne,avec la copto des lettres qui ont pour deçà Mté'fatetes et appoinctées entre mes gens et t'evesqua do AtaMMUe et Honorat de BeJM, cotnmis de mon dict honotf. Je v&xa pue, sur to<M les services quo mo dMtM~ faire, ~u& Metfs diligence, de manière <[Me,M jour cntrcpfiM, n'y ait point de tMUe dû ma ~rt, et que mettés peines m'y Mrvir, commeie en ay en vous ta confiance. A!' de Falcon est do par de moy devers mondMt honeh, et M'y a tr&) bien Mrvy. Je t'envoye Msche~par df!a et p<mr en comm<mic')cer avec lui sur lesdictes tnanères, teaqnottes il entend, ot il vous aydera & tes tondtHre, j'entends en tout ce 1 < MatstM François, Je qu'it pourra. Et Moi. « Escript au Ptessis, !o ~i&YJ1Ó: LoCV8 Lot~vs a Ni~no S ttt~joar de may. et ptue baa !))S M&BLE. )) <M<!tMMde G~M~ p. 158.) (Nt~. ~M<. (le la MMtMM da Génas, ?. 156 et 6UtV. rait en finir au plus vite, mais ali moindfe prix possible, et qui voûtant en même temps ne laisser asbn oncle aucun grief contre lui, car on annonçait encore l'arrivée d'un ambassadeur du duc do Lorraine, affectant des allures triomphantes, justifiées de périts nouveau par les circonstance~. H y avait, cette fois, doux lé périt de Provence et celui de Chatet-sur-Mosetto. ta conjurer Ce n'était pas trop de t'habiteM d'un diplomate éprouvé pour mener de front deux affaires aussi épineuses. Ce n'était même pas assez, car ce que tcHoi espérait trouver en tui. c'était une compiaMancG dépoarvuo de scruputcs. ï! s'agissait. on un mot,de bercer René de vaincs promesses, d'aller, au besoin, jusqu'à signer tout, avec l'intention de ne rien tenir, en comptant sur la mort comme sur un complice, attendu que le vieux prince venait de tomber malade calcul odieux, qui ne fut pcut-Rtre pas arrête ton~temps d'avance, mais qui entra certainement, à un moment donne, dans l'esprit de Louis XI et de son agent. François de G'~nas arriva dans la capitale de la Provence t'avant-vcitk' du jour de t'~ch~ance: il était en mMure d'y satisfaire. Ce qo'it fit à Aix, tes procès-verbaux de ses opérations et maître, quelquesjours après, vont le rapport ~cret adressé nous l'apprendre en dc~it. Dès le ~6 mai, il est reçu par le roi de Sicite et lui présente, par les mains d'un chevauchcur de l'écurie, une !ettM du roi de Francf, que te prince se fait tire parson secrétaire,Jean de Vaux. Il lui dit, en outre, qu'il vient pour exécuter tout ce qui a été convenu a Tours avec ses ambassadeurs, l'évêque de Marseille et Honoratde Serre. Rêne se contente de le renvoyer son conseit Le lendemain, quelques conseitteraa'assembtent:les trois personnages que je viens de nommer et le sire de la ~aitte, grand sénéchal de Provence. Ils veulent procéder de suite à la rédaction d'un nouveau contrat. Mais François refuse, disant qu'il n'a mission que do remettre les dix ntt!!a livres convenues, avec les obligations des fermiers du sol pour le restant d6s soixante mille. H se retirent pour en conférer avec teur souverain'. Le 2~, qui était le dimanche de ta Trinité, par devant le grand sénéchal, t'évoque de Marseille, te grand maître de t'hotet, Jean son ï Arch. nat., J 586, m* 9. V. le tMte insM ci-après en note. Gérente, chevalier. Jean ~essetin, dit Jarret, vMCeur des ga< belles, Luquet de Maf, trésorier de Provence, réunis dans la maison deBoMttedeBranoas, mattre d.'hôtel du roi dëSicite, te générât des finances fait des offres réelles et présente un des fermiers du tirage du sel, prêt à signer, en son nom et au nom de son collègue. tes obligations promises. Les Provence cherchent des atermoiements tts répondent que leur mattre n'est pas pressé, qu'it attendrait bien encore deux ou trois jours, mais que cependant, pour en finir, Us recevront et compteront la somme le lendemain tundi, après la naessa ce dont JFi'ancois se fait donner acte'. La vérité est qae. le matin même, on a vu arriver t'emissairc du duc de Lorraine, GnUtaume de FEssart, !equet, aux termes du rapport, <t fait bien du fier. x Le parti lorrain se révetUe et veut reprendre la lutte. Ce jour-I&, René ne se montre pas il est allé prendre du repos dans sa bastide, de sorte qu'en dépit de toutes tes conventions, ta Trinité se passe sans que l'on ait rien fait. Le lundi 29, la réception annoncée n'a pas lieu, parce que le roi de Sicite est malade. Le 30. on le dit encore souffrant. Peutêtre hëaite.t-i!; peut-être est-il tiMnUé par des inf!uences contraires*. Le 31, on se ré.unit au patais d'Aix, dans la sattc appelée la a chambre (les archives, et t'en prépare !a minute des actes échanger. Mais ators une discussion s'élève au sujet de l'obligationdes fermiers du set, que les Provençaux ont rédigée d'avance & leur façon, sans même ta faire approuver par leur souverain. Génas reconoa!t qu'ils ne cherchent qu'à tratner t'aBaire en longueuret à rompre le traité il le leur dit et proteste, en renouvetant ses offres. Elles sont repoussées, et on tui demande, avant tout, que le premier terme des versements utterieurs soit 6xe à la prochaine fôte de l'Epiphanie, le second à la prochaine Mte de Pâques, comme te porte le projet d'acte qu'on vient de préparer; sinon, ta vente de t'hommage de Chàtet-surMosette sera cotte. 11 déclare que toutes tes conditions stipulées dans ta convention de Tours ont été, jusque-là, Maternent remplies, et que t'annutation serait une injustice Arch. nat., J 580, n" 4. 'Arch.nat..J5)M,n"9. '~&M.,n''5. Le ter juin, nouveau sursis Ren6 est toujours maïaoe. EnSn, le 2 et te 3. on travaille à se mettre d'accord, et, pour regagner temps perdu, on tient ptuateurs séances par jour. Les dix miMetivressont acceptas. <ëMs fait quelques concessions au sujet do la rédaction de t'acte dénnttif H consent qu'il ne porté pas lé seing de deux notaires apostoliques, comme it avait été entendu d'abord et que certaines causes favorables au roi de Sicile soient introduites dans la teneur. Toutefois les opposants ne désarment pas pour si peu. « Vous ne songez qu'à faire les affaires de votre mattre, lui crient-ils, ai le nôtre n'aura jamais rien de ce que l'on lui promet. Tt René en personne lui tient par deux fois un propos identique. Il répond imperturbablement qu'il est tout A fait sûr du contraire, que le Roi lui a ordonné de le satisfaire s:or tous tes points et de laisser ses propres intérêts en souffrance plutôt que ceux do son oncle. Pour mieux endormir le vicittard, il te laisse supprimer de la quittance gén6ra!e qu'on lui a demandée,pour tes termes en retard de ses renteset pensions, tes mots « Et ~c quittons] généralement de toutes autres choses, dont il craint que son royat neveu n'abuse pour retenir tes revenus de t'Anjou et du Barrois'. Quant aux autres points litigieux, G~nas lui promet d'en écrire à son maitre et d'obtenir tout ce qui sera possible, ce qui ne t'empêche pas de faire observer dans son rapport que, si t'on a soin de ne pas céder aux Provençaux sur ta date des deux prochains payements, on pourra par t~ les reculer d'un an et peut-être môme les éviter tout à fait, aitcause de la vieillesse e du roi de Sicite. En effet, et c'est là le point délicat de l'affaire, Louis XI voulait être déchargé à l'avance de tout ce qu'il resterait devoir sur le prix d'acquisition de Chdtct-sur-Mosette au moment ou te ven. deur viendrait il mourir. Moyennant les adroites concessions doht je viens de parler et d'autres bettes promesses, François de Or. Gênas; arracha au faibte prince cette décharge imprudente ? L'acte do ratification du 3 juin est, en e<M, dreM~ par deux aotairea foyaux, run ~9 BeMeaire, l'autre de Monipûttier, et pardeax proventanx, t'und'Aix, t'aatM da T&rMcon. (Ibid., a" 7.) Ar<&. nat., J 58a, n. &. Ces motif Mnt, en effo!. absenta de t'originat de ta quittance, ctmMrveawc h} rap~rt do Qenaa. ( 7Mtt., n" 8,) La teneurde cet acte prouve <{uo René achetait par là ta continuattoa <tM 6ncuK! du Roi et le droit de mourir en paix. a René, etc. Comme, aa moyen de la vendicion, eMsioa et transport que qu~htuea tignes échappées a sa ptumecHa réponse significative de son maître nous montrent de ta façon la plus claire que tous ta& deux spëcutaiônt sur la maladie de Ret~ et comptaient ïe voir expirer avant d'avoir acquitM te premner terme de cette maniera its le frustraient. lui ou ses héritiors, de cinquante miMeHvres. Roi legénërai dea finances, que vous et t'ai compris, écrit au t&cbtez d'avoir tedit hommagede Châtet-sur-MossMe en bonne surets, ce que j'ai arrangé, après avoir pris consei! de clercs, suivant vos instructions. Sire, si vous avez l'intention d'obtenir autre chose du roi de SicUe, it faut !c &{<? à cette heure, car noz très obiers et <&autx conseillera tes evosqaes de Marseille et Honaoraf de Berre, nostro grant maiatre d'octet, ont fait à Monsei~eurto Roy d9 Fr&nea Loya, à présent Menant, de t'<Mima!ge, MéMté et tout ressort. d~ta ptM&, terro et seigneurie de ChMteI-~Mr-MoMUe. pour 10 pris et <t'Me!i& somme somme de soixante mil livres tournois, et pour te paiement teetay mottMtgaeaf te Roy nous ait fait CMaton et transport do cinquante mil t!vM!< tournois eo cinq annéea, l'une ensuivant t'antre, MF M part et pûMion qu'M prend par chascun an sur lo tirage du set etui se tire contremont la rivière du Rosno et qui se descend & part de rEmpire pour eo que de la dite somma de fixante mil livres tournois. nous avons rMeu de mondit aèrent !.e Roy ta somme de dix mil livres toMMM, comme te tout est ptuit à pMn contenu en ses lettres d'obUgation. (Suit la toneu)- de roMt~t~n royale, en dato dtt 22 avrit précèdent) Savoir f<usons que aMM, vontane MCOBgaoiatM eaveM luy, quant à ce point, les graces que Dieu nous a M~tcs, qu'il eat nostro nepvau, yssa de feue do bonne mémoire ta royneMMie.queuieu &bMi!te, no~<re seur, e& mère, aussi ttStn de luy donner occuion de nous traicter et favoriser sur noz viehjcura en tous noz aSairea toujours mieatx le temps avenir, avons dectairo et dectairona par ces présentes signée!! de nostre main et Mettees de nostro acel que. so Die<i faisoit son commandementde nous avant l'entier payement et MMueion de tadite somme de cinquante mil Uvres tournois, que ce qu'il resteroit & payer tUceUa Mmwe, des termes qai seroient à escheoir à l'heure de nostre trespas, que ledit rente soit et demeure à uiondit seigneur te Roy et lcelay reste deMita termes qui seroient & escheoir, comme dit est, iuy avons dès à présant comme pour t<M~ remia ot quicté, remectom et quictons par ces dites préseatea par lesquelles dMehargeons mondit seigneur te Roy et aussi les fermiori! dudit tirat~e deleur obligation qu'il nous ont fait et feront; et quant &ee avons dedaiM et dectairons dèsmaintenant comme pour tora l'obligation que mondit seigneur le Roy a baillée et celle desdits fermiers prostM et avenir nuite et [de] nul effect après nostre dit trespas, quant ausdit~ tennes qui seroient a eMheoir. En tesmoin~ de ce, nous avons signé ces présentea do nostre main et fait sMtter de nostre grant see!. Donné en MStre palait d'Aix, te troisiesme jour de juin, l'an de ~race mil quatre cens quatre vinga. AiMi si~né t René. Et sur le repty Par le roy, to grand sonesehalde Prouvence, t'evesquo do MarseiUe et le grand maistre d'esté! presens, MerMn. n (Arch. nat., J 586, n" 6.) b (textuel); Ce P~ vence, a)oote-t-t!,enaMantau devant des d~stra dacamteteux tnoMr<tue et en dévouant toute la portée de sa mission, ~t un bon p&ys. CtMw~M M~e p&tKtf <f~ <<M!tf &tm<t<a, peton ce qae~'ai pu enteadrcde plusieurs, ~M~ a'taeA~a~Mmf ea~ ~jt~~M'~W~ WOM<WMM!~eM~'<OHMM'Bn AKh. net,, J S86, n" 9. Voie!, pour Mieux édifier !e !eetear, le rapport in &B<eMM de François de Gênas, transcrit sur l'original. M. de Ba!ineourt a'W a epnna qa'uno copte assez Inexacte. a Au Roy mon souverain seigneur, 1 arrivay en ecst& ville d'Aix le vM<lrod! au <Hsae''t xxTt" jour da m"y, pour bosongner avecques le ray de SeeN~ & cansa de t*<Hnma<ge de Chasteau sur MeMUû, ainsi q~'U vous avoit pleu rue cotanMader fa)' voz lettres tmsMMM). Cejo«r mcsmM, luy foy la révérence, et par le chovam-* chmtf de voittreeacMeriept~senter voz lettres, t<;sqaeUes M (eist lire par Jehan de Vaah. Aussi luy dys comment m'envciex deveratuy tKtur tMom" plir tout ce que par vous et VM ~M avoit este promis, ttppotncte et accordé avacquM messteuM deMarseHho et HonncfatdeHet're, s~ inxbmadWM, & « Strû, je cause dudit hott)mait;c.Lors me r~mtst pour beson~er avccquM son conseil. M SiKt to samedi eMaivitnt, furent assemblez ntGsaionm de la J<ntha, Mareeithû, Berre et Jehan dft Vfmh, et leur dyt iM'mbhtbbit langaigos que avoye dit audit seigneur roy de S~ciMe. Incontinent \'ot)!ur<<nt de nouveau contracter aveeqae!! moy; leur <eysr&spon<*e que je n'avoye charge de vous.foM aeutemcnt dcf~iM tenir et accomplir tout eo<po {mr vous et vo:<dHf"' KCB!' avoit. esté accordé avccqaMiM <!itaaMt)MxadeuM,e'C!!t Ms<~ voirtaiUfrx" tivf'M toam~is comptant et L" ttVMs à pater en cinq années par vox <<?rtfitcrs du ttrafK' cio t'emt'ire. Lors ~rtnrent detay p6ar en carter audit seigneur ray de Scottc. MwmMM tes deamM nommer ave< « Sire, le dimanche ensuivant, furent quea ptuaiecr!' autres ne son dit conseil, où pusn~t plusieurs paroUp)!, par losquellea les trouvay <brt<tran(rM&besottfMor. Ce jour, estoit venu, au ntatint ung des gens de monsieurde lorraine, nommé («tutMmede fKasart, lequel, cuide, a aparté lettres à qui ne comment, n'ny p<'a ravoir. Mais it faisoit bien du fier. Et p"ur ce tjue, ledit jour, ledit setptOtr roy de SeciUe eittnit aHe en sa bastide, ne p<'u!=)nes autre chose beMn~ner. esté a Sire, le lundi ensuivant, tenr monttray tes <'<mtfMtz qui M'avoieot envolez de par vaua & qu~y i!~ diront que jamais ne tes avoicnt accordez teti!, et sur tcus trouv'ipnt A redirf, <'t <jU'!)x n'en ))afH~roipnt rieni! "ans premMrentent en parler audit <!ei{meur D'y de ScctUc auquel, t~tit jour, survint ta matadie dont v<'us cscripvy, il cause de taqneMe, comMen que nous tr<wvM"ionB ensemble, le mardi, ntecredi et jeudi ne ()''u!"ttes <)est'n* nnus asscniMaatncs t~ar {mer, juMUM au venfttfdt et samedi eMuivant, t)!usieuM fovs. Kt quant vint à requérir ta ratiHicacion et vendicion où il estoit mande que deux notaires a{)ûstn)icit feulent foubMi~netx M lettres patcntM que ledit Miimcur my de Secittp en (croit, et aussi que dedans <eust inséré le <*ontraict hit & Tours par tesdita de Marseille et lierre, disrent et fut ('onctud par ledit seigneur roy do Seciite et cut& quf jamai:) il ne ce fercit, et que Ma tottrcs estoient assez suffisantes sans tesditt notaires et < travaillait pas seulement & acqaérh'pour rien, toat en faisant sembtSRt data payer t~s cher, ta. suzerameté d'ua fief important; il étnd~it en même temps la possiMUtô d'un coup de main sur la Provence, et ce Ainsi~ te ttéMgué de Louis Xï ne iacontiMHt feust advisé q~'eUes se passeraient donc par qaatre notaires, les deux de voatM royaume. et tes autres de Prouvence. SemMa. m!en!x pour aux clercs que j'avoye amenez que ce valoit beaucoup vestre <eureté. Et itteeqces mMmes voulurent que en ieeite vendicion, aetendu que y vouMon'innséMr ledit ccntract fait à Tours par les dite de MMseiHM et B~rre, que aussi y ~st tnsefée t'obti~ae:on par vous CMCte des HYtes, & (}<M;je ne vochM nuUemeat t'oBsentir. Et lors fut advisé qu~ t'uBC ne t'autM n'y scMtent toMes, waieeûroit Miaran, iJej~ur et lieu dudit contmct <to Tours seulement,et riens de ladite obligacion,))onrc6 q"c, quant besoing <fprmt. les potirriM nMtMtM]', et aumi garder M vaiM que ftMt voatt'jt avmtttijM. Hifn ont HzMBepvé M taditevendicinnque, M faatteavoitan payen~at desdites t." livres, que ta~tte oMigacitHidemoufj'a en Ma entier pour la MtMae qui tuy en j'eurra MtM deue et-ce ont fait faire audit seigneur roy de SeciHc aucuns qui disiroient tout entrerompro, disans que ta''ho\'û fera Mutinent A Mre va:! beson~nM, et qu'on no tuy tiendroit M ~emdo~hoM qu'tut tuy promist. Etœo t)a!'oîcs mea'nea me dist par deux fois ledit sM~ncur fuy de SectHe i auq~tje fbya )'M}MnM qu~je M~oyete eontMtrc. et <['te m'MMx t'w~ouK donné <~Mr(~ que de co qu'H MMtt apnoincté en Lnttjfu~M je le fciiMM payer et contenter, et que plus toat retar~astievoz f~M ût atTinros que les siens. ~ecera!e qM'H vous fi~vMt ~ire de a Et au t'otjfiti't. Sire, de la quictaneo toutes les choses que !"y pournoi! devoir, en t'antcte où 80 dMoit Et ~eneratement de <out< autres fh<K)6~, etc., fut setnbtaMfMent donné à entendre au<Ht s~t~u~uf roy 'ie SpciHe que voua te faMex pour MMmr & vous te ehasteau ~'An,îter!< et t<' duchc <)e Baf par quoy p'Mr tiens du monde n'y a voulu cunsctttu', j~t'it ce que tuy ayo tie~bat't par piutiMUM foys, MSM bien a esté content entant que touche fait de ananet's. Kt pour'Mttefaatrea questions qM'itx m"uvoient, leur ay pttmtis vous eKnprp touchant cart~tna computMiresqu'ttz detnandont cnntro aucuns qu'i!x <Hent avM)' priM argent de ta mairye .t'An~tem,'t~nt il fut parte en faisant t~fMndet'tent de Bar. Monst ~t- le ~nat-at, maf-tre Nicote Tithaft et unistre Quittautne <)e CeriMy entendent btcn <}')« c'est, (lui lors ne les voulurent pa~cr, pour M qui iMU* aembta entre A vostre <)esavaataifre. « SetnMabtûtuent t''ttF ay pKMHi~ voue aMripM' pour ce qu'ih entendent que, de~ t<°' livres :t quoy M sont obligez tes fenttiera du tiraige & paye)* en foire Onf) année' '<<' doivent payer x'" livres pour ta première année d'Aparicion et t'usquet prochainement vcnans, et it R'entend auttvm~nt t<af qooy n'y uy ~fouitt consentir, {touree que, pftr les tettrcs du tran'<j)ort que en avertit audit seigneur roy de SeciMe, il est dit icelle somme payer la paMttx tertufi* et Mubx tetto!! obti~aeions que te~-dua ft'rnti~ra vouM i<ont tenuz et obligez et au~tit M'ignfHr roy d<' ~ecitte, h'tqufh termes ne comntenceront pour tadi<<' année que de t'Aparicion et t'asquf!) qui viennent en ung an par ainoi y autroit uafr an de tare, par quoy pourra gainfmer x** livres f cau~e de sa vi"i!t<M!fe. 11 envoyé ung {m'utue dev<'M vous pour en deetarcr \'<stre bon ptaiitif. TftuteMfoi* Sire, si par vosttedectaracio & oftonnoi! qu'il soit paye do i'Aparicion et Pasquea ~rouchamen'ent venant, coup de main, il l'annonçait comme pouvant se r~atiser, contra tous les droits, par la forceoMtaros~dôatejoardadëc~s~u prince régnant, qui, selon ses prévisions, ce devait pas tarder, oamûmc avant <~d~cès. Quant a !a réponse du Roi, cï!e est encore plus tbrmcMa et dissipe les dernières ombres. Après avoir remercM son digne représentant de tui avoir obtenu & si bon compte la supr&me juridiction de Chatd-sur-MoseH~ avec des quittances qui le. mettaient à t'abri de toute réclamation, Louis ajoute a Le roi de S!0i!e se pMnt de èe que vou"! ne M avc2 point il y Mfoit fautte en voa RnMe~ de Langaedoe do hdite Mtnmo<!c x° tivree tournois, dont voz faiz et annirea aeroient retardei d'autant, ainsi que j'escriptzA MessieuM de t'o:! ~eanMs. ? Aussi, Stre, Hz demandent unf? revocaeion de certaines lettres que avez adfM~C!) & Messiturs do \'ftstre parIemcM du D~HtphtB~, <ouchant !m<'una aba~ qui M faisoient audit paye & cansc du sel do Berre. Si vous la revocquez, ce sera (rrMtdenMntvostre dommaij~. Toutos~yaleur ay promis vous en escripreA !a ~tycuj*dttdit pfi~tteM!' roy da Se'HR, et peult estM que par sondit homme vous en escripray mais prenneremeatvous en ny bien voulu dtt tout ~d~'ertir, c&r autretuont Rft {wvoye bcsengneraM<'<)u<*s ûutx. « ~tM.j'aiexté 6!rtdeB))taisitnt<to ce quemonat~ur do t'autcfm ne s'i est trouve-, cetnme t'eitcnpvtGx, car M !W{t e'!t& a <ifb«tM tM maticrM et les ent<'n'!oit, et A moy ost~it chMO nouvelle. Toutcaroyes j'ay compr;ns que taschi~ avoir ledit h~)nmM).fo en bonne Murete, ce qu~t'~y fait, eu sur ce enn"cit da clerc*), ainsi <)<M par vos dite~!nstr(tction9m'était mand6. « Siro. si voua avexMt~n'ton d'avoir autre chose dudit seigneur roy de Secitt~, Mt b<")«in? le faire & cGate haare. car tne snmMo qu'il nf ta fera paa longue. Ce paya do Pr<Mwn''o est ung bon pay:! quant «era vostre plaisir y tenir la main, eobn en que j'ay paa entendre de plusieurs, tout vous elinera, et serez seigneur <!e ta mer de deçà. « Sire. je vo"a envoya tont co qui a esté fait en eetto matière, c'est assavoir la prcteatacinn que je feiz te jottr Gi &'sto do la Trinité, et celle que sembhtMoinentfeys le ntceredi ensuyvant la ratifHcMioa et nouvelle vendicitn faicte ey ))ar ledit soijrneur roy do Seciltc :pUe qui fut fait'to à TouM par tes'Uta de ~tarscithe et d<; Rorre, et teprotetit que pareillement itz c~rfnt anilit TtoM aussi tes dan: qttK'tances,dont !'t)ne <att moncion qu< ou CM qae la seigneur roy da iSecitta voise de vif trespas devant que les cinq anne< du payement (les t." livres soit escheu, ';u'H vous quicte de ce qu'il restera deu, et l'autre do tout ce que hty pcvex devoir des deniers qu'on a prins de 8M dommainpa et qu'on luy peutt devoir à eause d<") pen" eion!) q'm tuy avM donnefa. e Sire. xioy revenu d~ la Rauttoc, oujo m'en voys presentettMnt,pMtiray incnnt inent pour attcr droict à Mont pettier tenir les estas du paya. e Sire, je prye K'MtM Seiffneur qui vous doint trés bonne vie et longue. c Escript & Aix, le nn"jour dcjuin<r. trfs humMe et tr~hotMMsantettbg'et.:et Mrt'itear, <t Vo~tM « F. DE GESA8. B (1~ signature et la formule qui ta. précado sont autographes.) te prochain payement & ta date qu~it demandait. ïe lui réponds que je veux que tout ce qui lut a été promis soit observé, de façon & ne pas le mécontenter, et. que je vous t'ai mandé bien exptessêment. Vous pouvez besogner avec lui et ses gens avec ta plus grande douceur, en sorte qu'H se montre satisfait, e<M'MM MOMAtea~M*~ encore, Cf ne point /M~ <f<~PT de <&??<? pN~M, «< M< ~<a< <~ accord ~~y~e~~ex~ c<!y,~C~<eN<<HMb,~EVOtS Q~A PBtNE VERRA-T-~ ËCHOM ~E PREMIER TERNE Cet aveu dépouitM d'artiûce n'était certainement pM destine & la publicité; mais l'histoire a des droits imprescriptibles et ne doit rien taire. Elle dira que, dans cette circonstance, les lois de l'honneur et de la loyauté ont été plus ou moins sacrifiées a la raison d'État. Louis Xl, comme certains politiquesmodernes, professait la doctrine de la souveraineté du but; la morate publique a d'autres régies, que ne sauraient nous faire oublier l'intérêt supérieur de la patrie ni la joie d'assister a son agran. dissement. Au reste, les calculs basés sur la fin imminente du roi René se trouvèrent justiués par l'événement; une fois de plus, la ruse triompha. Voyant que la maladie s'aggravait. Gênas continua, comme on te lui recommandait, d'endormir par de douces paroles le dernier des ducs d'Anjou; mais it persista, malgré CM paroles <ont textuelles, comme on peut le vériaer par la lecturede rorigtoat < a Monsieur te general, J'ay receM vos lettres et ceux que le roy Aa Sicile ett'évesquede MafMiHem'oat eMntM.JevousmercSedeoe quoavéeat bien besonga~ ovecqaM toy touchantl'hommago du Chasteau sur Moselle, et des quittances que avésrecouvertM pour maMarete. Et au regart des L'" livres qui M*tea< & payer des t.x", te foy de Sicite 66 plaint de ce que ne luy aves accorde te premier payement ninsi qu'il t'a demanda. Je tay tata reaponse ~ueje veux que tout ce qui luy a este promis luy soit entretenu, aSn de ne to tnatcantenter.et que je vous ay esonct bien e~preMement. Et pourrés besongner avecques tuy et ses gens en ta plus glande douceur que vous pourrès, fn mamère qu'il soit content; car vous acaves bien qu'il me le faut entretenir encore, veu restat en quoy il eat et ne point faillir de leur user de doettees paroles, caf, a ce que j'entends, je voy que & peine vefra it jamais es~teoir le pretoifr terme. e Je vousenvoyele doubledes lettres que je tuy escris. « Kscnpt à ta Motte d'Ha~ry, te ~nnn'~ jour d~juin~. a Signe LouïS: et plus bas: DoVAT. n (Hist. et? &< maMMt de CJM<M, p. 165.) 3 tout, & raffuser l'assignation des premier payements sur remerciée courant, et, pendant que les négociations se protongeaient, la mort arriva. Au moment où ta pauvre roi de Sicile rendit le dernier soupir, ie iOjuittet i480, it n'avait pas ët6 paye on denier sur les cinquante mitte livres qu~on lui redevait on se trouvait ainsi quitte de !a totatité. La supercheriedont on avait usé, ainsi que le défaut complet de payement, passèrent &peu prèsinaperças, et Gênas, qui s'arrangeait de <~con &ce quêtes obligationsroyales pussent être exhibées ou dissimulées suivant tes cas (it l'avoue dans son rapport), observa sans doute sur sa singulière victoire un sitenca prudent. Les archives royales paraissent ettes-mômea avoir gardé leur secret. En eCet, lorsque François 1" voulue en i5i6, restituer la suzeraineté de Ch&tet-sur-Mosetteau duc de Lor« raine, devenu en même temps duo de Bar et redevenu t'atiié de la couronne, on ne connaissait plus au juste !'état de la question. U faitntqae te duc Antoine fournit au Roi la preuve que te prix d'acquisition n'avait jamais ét6 cotdé, sous peine d'avoir à le rembourser, et se fit garantir contre toute répétition de ce genre Les chroniqueurs et les historiens ont, a plus forte raison, ignoré les détails de cette mystérieuse aCaire. C'est ça qui r~satta do t'analyse eu!vaote, dornnëû par l'ancien inventfdrù dea tiffes du doeMde Lorraine a <t LetttM patentes du Roy F~çcts !< contenant que, comme par autrea MtMa expedi~oa en <bnae de chartM donneM A Lyon, au mois de mars !5t6, apr~ PMquM, U se M:t, pour attcunea causes et par bonne et meure délibération do consea, departy de t'acquisitton faite, pour te prix et somme de t.x'* tivres, par te <eu Roy Louis Xt de t'hommage et SdeUté, Bcrment,KMort etjundiction qmestotemt deua au ?0 roy René de SiciMe & cause de taptace, terre et seigneurie de Chastel aurMoeeHe; et pour ce que depniste duc de Lorrame tay ait dnement fait certimer qu'audit jmy René ay & sea suceeaseurs duca de Bar ne fut et c'a estA paye aucune chose de ladite somme de M" livres, et qae néantnxHnail doute que, ei anomB des btanos signez dadit feu Rend trois mois avant son trepaa pour te recoM* vrement de ladite somme, desquels ta plupart ont est~ perdus, estoient <y apr&a trouvez, on peut demander audit duo ou & ses successeora duce de Bar tes sommes qui y seraient contenues, qui seroit & tear dommage s'il ne leur estoit pourveu de Mmède convenaMe ce que considéré, voûtant garder raison et équité, et en <avem'mesme!tttntdeht grande amour que te duc tuy a toujoars monatre et & ses seigneuries,et paretUement la proximité de lignage dont it te touche pour ces cautes et autres considérations, il le quitte, iuy et ses eacceMeurs & toujoum, de toutes et chacunea les sommes de denters <{ui pouroient ey après apparoif par tes blancs signez eu Quanta la succession deProvence, le but prinoipat étaitatteint égatoment. Sans doute, tes espéranoea de Fambitieuic monarque et de son adroit compère ne se trouvaient pas entièrement réaMsëes} le comté n'était pas encore un domaine royal {il m'était d'Ëiat, et pas mûr pour une annexion violente ni pour un coup !edacdeI<orMtineatveoseapartisans opiniâtres devait bdispnter durant plusieurs années à la patrie française. Mais, du moins, le testament du possesseur légitimé n'avait pas été refait en sa faveur, comme on ie redoutait si fort l'héritage était assuré au successeur naturel, c'est-a dire ao comte du Maine, qui, se!on toute apparence, ne devait pas le détenir longtemps et qui, étant le protégé du roi de France, avait promis, d'accord avec son oncte, de léguer à la couronne ce joyau inestimable. Ainsi fut décidée, par l'astucieuse politique de Louis XI, la pacifique conquête préparée de longue main par la politique loyale de saint Louis. autrement avoir esté baitMes audit roy René M à ses MceeMeoM du<*e de Bar de la dite somme de n** livres, laquelle somme, on tant que mestier eat, it hy donne par ces présentes, signées de sa main de grâce spédate. Donné & Amboise, au mois de septembre 15t6. StgnA < Fran~da. Et sur t? repty Parte Roy.teMignonrdeBCMy.grandmaiatrede.Erance, et autres pféseM eign~ Robert. N (AMh.M~KKH19,f365V.) BMMBM. ~~('77'< hnp. A VMmnnt.9. foe <e la ChapeHt.