sassKtë SUES «©ï < c ^ C « C< « •;•• & ci «rv * - C ,^ ce < * "- ~ cccccccccc C ~ es < te a " , , ... <r< ' < 6 - <r<r<f < r cCG<x< t c tac *5f < C< cirec ce ce - y", p CHOIX DES POÉSIES ORIGINALES DES TROUBADOURS. TOME PREMIER. CHOIX DES POÉSIES ORIGINALES DES TROUBADOURS. ' Par M. RAYNOUARD, MEMBRE DE L'iNSTITCT ROYAL DE FRANCE INSCRIPTIONS ET BELLES - LETTRES ) , ( ACAD. FRANÇAISE, ET ACAD. DEî OFFICIER DE LA LEGION d'hOSSECB TOME PREMIER, CONTENANT Les Preuves historiques de l'ancienneté de Recherches sur l'origine et la la Langue romane; formation de cette langue de sa grammaire, avant l'an iooo : — ; les La Grammaire de — Des Éléments la langue des Troubadours. A PARIS, DE L'IMPRIMERIE DE FIRMIN DIDOT, IMPRIMEUR DU ROI, ET DE L INSTITUT, l8l6. RUE JACOB, N° ^4- INTRODUCTION COSTESABT LES PREUVES HISTORIQUES DE L'ANCIENNETE DE LA LANGUE ROMANE. JLjes poésies originales des Troubadours, écrites en langue romane lité , si temps , seraient publiées presque sans uti- une grammaire détaillée n'expliquait les principes et le Rassembler mécanisme de attestent romane à des époques l'an , de la preuves langue , remonter à son offrir les éléments de sa très -reculées origine et à sa formation grammaire avant l'existence même cet idiome. les traditions historiques et les matérielles qui iooo règles complettes de cette fixée dans les ouvrages des les en , et donner enfin les langue perfectionnée et Troubadours , tels sont travaux préliminaires qui rempliront ce premier volume de la collection intitulée : Choix des poésies originales des Troubadours. Sans doute ce paraîtra point déplacé à la tète volume puisque , exemples de la les différents grammaire même du titre ne premier passages cités dans les offriront déjà plus mille vers de ces anciens poètes. de deux INTRODUCTION. Vj romane L'existence de la langue commencement de la monarchie française Dès ce temps reculé, langue romane, et du paraît dater 1 . auteurs distinguent les la langue francique ou théo- la tisque. Jacques Meyer, dans ses annales de Flandres, parle en ces termes du choix qu'on Mommolin de saint fit pour évêque de Tournay. « « L'an 665, mourut saint Éloi, évêque de Tournai... Mommolin pour un homme d'une « c'était « la fut choisi succéder , parce que très-sainte vie , qui savait lui langue romane aussi-bien que la théotisque 2 » . Les monuments qui appartiennent à l'histoire de France, nous montrent à l'époque du règne de Char- lemagne quelques vestiges de l'idiome roman. En deux On [1) dans i endroits des litanies Carolines a souvent répété la citation suivante, faite par la préface de son Romani etiam qui tnr, exterminât] nmt Rbenum Quae autcm liugua qu'on Ducange n° XIII. in Galliis babitabant, ita ni ncc reliquiae ibi invt-niiiu- qtià , qui iu Galliis morantnr, a usque hodie utustur, accommodasse. ac in ('.crmauiâ cis , Videtur mibi indè l'rancos Romanis linguam eorum, qui circà C.lossaire , remamerunt Nam alii, Teutonicà liu^uù utuntur. , antè naturalis fucrit ignoratur .» LttiTrKAND. lib. Mais ce passage ne se trouve point dans 4. cap. Il) les œuvres de Luit- pnnd. (a) m • C>t)j. locum Oliiii 1). Kligius Tornarinsis r])i\copus.... Sufit'in-. cjus Moiuoleiius, DCOpterH qaod Th ROMAVAM non minus quam Teutonicam rallrret liuguain. » Miiik MtepUcOfHU tvsrt >aii<ti>vm,e Annal. Flaixlr p. 6. \ir.r. qui , , ,, , INTRODUCTION. VÎj chantait alors dans les églises, le répons était en cet idiome. Quand le du peuple Sancta Maria, clergé chantait: le peuple répondait à chaque fois Ora pro : etc., nos. Quand le clergé priait pour le pape pour Charlemagne ou pour quelque prince de sa famille etc. , , le , peuple répondait à chaque De fois mots que présentent ces six , lo appartient incontestablement à comme indéclinable et ; comme nos les . deux répons langue romane la première personne du même pronom au pluriel. Les deux verbes ora et juva,' ainsi que personnel tu 1 du pronom personnel mas- troisième personne culin au singulier Tu lo juva : pronom le sont restés dans cette langue sans , modification. (i) ora pro Sancta Maria Sancte Chérubin Sancte Séraphin ora pro nos. , ora pro Sancte Petre, Adriano suinmo pontifice nos. ora pro nos. , , etc. vita icos. : Redemptor mundi tu lo juva Sancte Petre, te 10 nvi. Karolo excellentissimo Salvator et a Deo coronato , etc. vita et Victoria mundi tu lo juva. Sancte Joannis Pipino et Karolo nobilissimis Pipino rege Langobardorum filiis vita , Chlodovio rege Aquitanorum vita , Omnibus judicibus Sancte Remegii : tu lo juva. , et ejus , , , vita , tu lo etc. juva.. tu lo juva. etc. tu lo juva. etc. enneto exercitui Francorum, vita et Victoria : tu lo jih. . Mniiiot . Analecta Tettn . p. 1-j , INTRODUCTION. Vil) Le mot tu ne latine est très -remarquable employé dans des l'a une tournure Dans le souvent le serment de 8/p Même réimprimé litanies siècle le cet ancien voit pro pour en usage dans avant , on , sens primitif de sition alors jamais la langue c'est ; donc particulière. cité et même : la , monument si employé dans comme une prépo- langue romane. de Charlemagne, on ren- contre, dans les historiens étrangers, quelques indices qui peuvent s'appliquer à cet idiome. Vers la fin du VI e siècle de l'empereur Maurice gan , , Commentiolus faisait la , , général guerre contre Cha- Huns. L'armée de Commentiolus étant roi des en marche pendant la nuit, tout-à-coup un mulet renversa sa charge. Le soldat à qui appartenait ce bagage compagnons déjà très-éloigné; ses était rappellèrent à cris réitérés : le torna, torna, fratre , RETORNA. Entendant cet avis Commentiolus crurent et s'enfuirent cris. les troupes de être surprises par l'ennemi en répétant tumultuairement les mêmes Le bruit en parvint jusqu'à l'armée de Chagan, et elle en prit s'abandonna \insi sans de retourner, ces une telle épouvante, qu'aussitôt elle à la faite la plus précipitée. deux années fuyaient en que Inné m Les historiens l'antre (|in IVit même temps, poursuivie. ont transmis le souvenir de cet , INTRODUCTION. événement les et , IX qui ont conservé en lettres grecques paroles que prononçaient les soldats de tiolus, assurent que retorna, étaient de Commen- ces mots, torna, torna, fratre, 1 langue de leur pays la . Les mots de ces fragments sont conformes aux règles de la syntaxe (l) Tïi irarpûa romane , et s'accordent avec ils Ts'pva, To'pva çpârps. <p<ùvfr Theophaw. Chronograpbia Eirtxwpî» Te yXciTrr... â)3.o; Theophylact. Si ces légers vestiges et dans des temps âX>.&> , pe-ropva. Hist. lib. •>. , c. i5. , fol. — Histor. 218. miscel. lib. 17. de l'idiome roman, trouvés dans des lieux éloignés, nous offrent quelque intérêt, si com- bien cet intérêt augmentera- 1- il, quand nous pourrons croire que Francs ces guerriers étaient méridionales de la ou Goths habitant , les provinces France? Je présenterai à ce sujet deux conjec- tures. La première, d'un c'est que Théophylacte , conclu entre traité les guerre contre Chagan faire la : « aujourd'hui appelés Francs, sont dans la des Celtibériens « Théodoric, prince de cette nation, « tribut « Chagan.... ans , il pour amené des pour traitait ville. avec l'empereur d'un aux Bomains, à l'effet de faire la guerre contre Quoique ce traité soit postérieur d'environ quinze s'unir » doute permis d'admettre qu'il est sans pereur et , Bessus et Bertus, dit-il, envoyés « , Hist. lib. 6, cap. 3, parle Francs et l'empereur Maurice Francs les , des relations qui existait avaient , entre l'em- précédemment guerriers Francs dans l'armée de l'empereur d'Orient contre Chagan. La seconde , c'est que ces guerriers pouvaient être des Goths qui habitaient alors le nord de l'Espagne et le midi de la France. Le même général Commentiolus, qui commandait l'armée de Maurice contre Chagan, avait fait la guerre aux Goths d'Espagne; il avait repris sur eux Carthagène, et il y avait résidé quelque , INTRODUCTION. X le style du serment de 842 , où employé comme fratre dans Théophane nar Théophylacte langue la comme retorna à l'infinitif, quoique ce verbe , et retur- , à l'impératif dans dans n'existât point latine. Notre historien Aimoin plus fradre l'on trouve rapporte un ' bien fait expliquer. difficile à «Justinien, dit -il, devient empereur. Aussitôt « rassemble une armée contre « leur livre bataille « de « côté de faire leur roi sur lui « restituer les répond « roi temps , : que ainsi les , met en barbares les fuite et , prisonnier; l'ayant un trône, a le plaisir fait asseoir à commande de lui il il part il ; provinces enlevées à l'empire Je ne donnerai point les l'atteste l'inscription suivante gène, et rapportée dans l'Rspana Sacra, t. V, il : ; le NON trouvée à Cartha- p. 75. Quisquis ardna turrium miraris culmina Vestibulnmq. urbis duplici porta iirmatum Dextra levaq. biuos positos arcos Quibus saperum ponitur caméra curba convexaq. Comitiolos sic baec fini jussit patricius Missus a Mauricio aug. contra hoste barbaro Magnus Sic virtutc insister mil. Spauiae scmper Spania Du m poli 1 nt.iiitiii tali rectore lsetctui tlumq. sol circuit orbem. A„„. VIII, «ug.in.l.X Il est ,u« (|u m donc très MTVJ dans vraisemblable que des Gotbs, vci 1 les à f.hagan. le texte d'Ainicm taisait la (1) Voyez oetta 1 poque, armées commandées par Commeutiolus, guerre il lli . < i-aprés p. 71. lors- , INTRODUCTION. DABO « inquit « DONNERAS, , ; XJ à quoi Justinien réplique DARAS 1 : Tu les » . Je n'attache point à ces diverses circonstances aux conjectures qu'on peut en tirer, plus , ni d'impor- tance qu'elles n'en méritent, mais peut-être n'ai-je pas dû omettre. les Un monument de l'histoire langue romane la qu'Alboacem, qui appartient plus directement à l'ordonnance c'est , de Mahomet Alhamar, fils de Tarif, fils publia en 7 34- Ce prince régnait à Coimbre ; son ordonnance per- mit aux chrétiens l'exercice de leur culte , conditions aux moines , fut et Bénédictins de Lorban mais il s'y ; « est ESCRITCRA. DEL RET niam nos , latin romane MORO DE COIMBR A , Illalah , et obi esparte meum mandum. Ego terrae inter , ERA. 77». (an. , et, Goadalnam ordinavi , , et 734.) fortis , vincitoi et raagnte litis Roderici. super gentem Nazarat rem Colimb , omui l'exis- que e , tels , Iben Tarif, beilator dominator Cautabriœ Gothorum constituit Allah 2 entièrement roman. Voy. page 71. Alboacem Iben Mahumet Alhamar Hispaniarum en trouve quelques mots qui prouvent Ce mot daras (1) à certaines fut rédigée elle tence actuelle de la langue (2) favorable sur- tout , e fecit Mondecum quod , Quo- me dominato- et Goadatha per Christiani de rueas terras pectek dupliciter qnam Mauri, et de ecclesiis per singulas xxv. pesantes de bono argento, et per monasteria peitew L. pesantes et vispesantes pecten cent santés et Christiani babeant in Colimb suum comitem et in Goadatha alium comitem de suà gente, qui manteneat eos in bono juzgo, secundum soient ho: mmes Christiani, , et isti component rixas inter illos, et sine jussu de Alcaide, seu AJuacile Sarraceno. Sed non matabunt hominem ponent illura après de Al- , INTRODUCTION. X1J conjonction esparte ; payent ; pèche acolhenza On répand , paye ; cent , pecten ; cent , après ; peiten , accueil. , ne sera donc pas surpris de ce qu'un auteur, qui écrivait vers o,5o Luitprand , racontant des , historiques relatifs à l'an 728, atteste qu'alors romane caide, et mostrabunt suos jazgos, et dicebit ille bene : est autem contingat bomo Cbristianus quod matet M , 11111 1 Alvacir scu Alcaide faciat de ; et matabnnt culpa- Maurus sit matent eum; Cbristianus fueritad fuerit si de marito, matent euin; maie de Allah vel Mahamet, , Christianis non maledicant faciat suas missas teria pesante bona acoi.hknza. qui morant in illis, bona quiète et vadant ad Colimbriam velint ibi , , et dicitur aut nolint Milumus, tianis ut illis. Et oum nunquam , et diem quis de Sarracenis , «le de ( In istiano Cluisli.inis I.una non , Il mosticnt et , 1 DM in.1% i kui eum , et , inuir , quando me- pacto quod non benè Mami cuin \<l ilicn pro sua velle ita , \crô annos et sit Aralnim Maliumet Alliamar, totum. fol. 88 «t 89 |>ro ili<n rohui r ; et quia do Chris- requisiverint ah et vitain. Kuit facla carta <>• et (lcderuilt d* Uâcio, ne. \ pace, et veniant observaveril nostrum juzgo in siiumluni XIII. Dulliija Alhnarrm. (lluisliauiii uni liiuia\i ii li sibi usque ad sanguinem \ll Mauris, tali , e , neqne maluni , sciant, facio cartam salvo condncto,et pro suo avère, I)(.(.,l.\ suis venatis per uoetem et vendant sine peebo babeant illam pro suo juzgo si non monas- et pecbei» pra?dictos foreia de , : Laurbano, non techk nullo invenit falsum neque si sin Mesquidam et totas suas haereditates possideant libertate per cmant , omnes nt et damnum Mmpoamf siiiit , ; matent eum. Rispi de x pesantes argenti sua bona in pace sine rixa et sine vexatione , , sin moriantur. Presbyteri vadant foras de nostras terras sine nostro aparazino tk sin , et recipiat illam quoniam bona intentione monstrant mibi loca de , et liùs , sin pieten , Monasterium de Montanis, qui fariunt Sarracenis animum Maurus Maurorum reges nisi portis cerratis meo mando babeant quae sunt in L. pesantes. , si fiant sinr M .nuis secundum juzgo de illo M , bominem vel iujuriet , Cbristianus esforciaverit Sarracenam virgincm, vel dixerit langue la qui regant eos benè , rixas. Si 11 faits dans une partie de l'Espagne. existait tnm. In popnlationibus parvis ponent suos judices .1 , auprès ; , quo Im juzgo de de jurgo, ( >t illo, aer« \\\WII lui rafMi iluos .eqtlOI op- INTRODUCTION. X11J Ses expressions sont très -remarquables DCCXXVHI. langues, comme « « Cantabre ; 3° a 5° la « « sous Auguste et sous Tibère. L'ancienne langue Espagnole; i° « i° « la langue Grecque ; 4° langue Arabe langue Hébraïque ; deux même on ; , dans étaient de quibus in III ; ; 9 la lib. 1 . » l'oc- , 2 . U ; Cantabrica ; decem Strabo , linguae, ut snb IU Graeca ; IV Latina IX Valentina; X Ca; Arabica; VI Kaldaea; VII Hebrea; Vffl Celtiberica thalannica la romane langue la fixeront in Hispanià Vêtus Hispana et Tiberio. I 7 cours de cet ouvrage le DCCXXV11I. Eo tempore (1) ; Catalane io° la langue ; casion de s'en convaincre Angnsto langue Latine ; 8° la langue Celtibérienne dernières aura la langue la 6° la langue Chaldaïque ; langue Valejscienne Ces V : En ce temps furent en Espagne dix ; ubi docet plnres fuisse litterarum formas «t linguas in Hispanis. » LurrpftAftDi Ticin. £pisc. Chronicon (2) Yoici à ce sujet quelques autorités Dans son « La histoire tercera... , p. 3ya , éd. de i6jo, : de Valence , Gaspard Escolano s'exprime Lengua maestra de las fol. de Espaiîa , es la Lemosi.na , ainsi : y mas gê- Por ser la que se hablava en Proekza y toda la Gciatna, Frawcia Gotica , y la que agora se habla en el principado de Cataluha, Keyno de Valehcia, islas de Mallorca, Mixorca, etc. nerai que todas... y , la Gasp. Escoliso. Hist. de Valeocia Nicolas Antonio dit de • Ut enim même , part. I , lib. I cap. i4 , , num. I. : veteres Provincialis liugiue sen Valentinae poetas. » Nie. A.itusio. Bibl. Hisp. vet. pra-f. t. I , num. 16. provihciau ut vocant linguà, quae tam in teusacha gentis hoc est CatalosijK, quam in Valeictue, nec non in Mowtis-Pesulaki fuit régis « Elucubravit ipse fuit , Jacobus I , , Aragoniae rex unde Maria rerum tempore suo gestarum bistoriam. Nie. A.BTOSIO. Bibl. Hisp. vet. t. , , mater, ditionibus in nsu » II, fol. 49 , num. 144. EM Dans quelques PRODUCTION. \ I qui concernent l'histoire titres on trouve pareillement, aux VIII e et des mots qui indiquent l'existence de la lie , mane , corre, A que tels il court siècles, langue ro- 1 ; avent, ayant *\ ora, a-présent^ ces preuves matérielles, qui ne laissent pendant les e VIII et IX e langue romane en la siècles , qui écrivait , vers « j'ignorais la l'an que le 960 , etc. , aucun Italie un témoi- je joindrai gnage bien précis, celui de Gonzon « C'est à tort d'Ita- : doute sur l'existence de savant Italien, : moine de Saint- Gai a cru science de la grammaire , que quoique je quelquefois arrêté par l'usage de notre langue « sois « IX e vulgaire , qui approche du latin 4. » L'usage de cette langue vulgaire ne pouvait être un obstacle, qu'autant qu'elle était parlée journel- lement. L'épitaphe du pape Grégoire même siècle, atteste vulgaire « An An An (a) (3) (4) •« f ,t. » la décédé à parlait bien la fin du la langue race royale des Francs, usant de 730. Murât, diss. 33. 816. Me rat. diss. 33. 73o. Cod. dipi.om. toscano, Falso pntavit S. Galli monarlius arti», licet , : Bruno, de (1) qu'il V me t. I. p. 386. rrruotum a scieutià grammaticx aliquando retarder usu nostra» vnlgaris lingue MilTIM , Vrl Script «H'1'1 que latinitati l.ll.i' ' I ridai , INTRODUCTION. « l'idiome francique « l'idiome latin 1 langages « les la France des' , deux existe Un romane au VIII e abbé de , 'jBo. et l'autre font première vie Parlait -il la mention de a dit , cet idiome. avec douceur; parlait-il « théotisque? il mêmes les la langue barbare, appelée par l'éloquence de brillait Gérard de Corbie raconte : langue vulgaire? ses paroles coulaient « près siècle. disciple d' Adhalard, Paschase Ratbert, qui a écrit la « de peuples en ces trois de saint Adhalard vies Corbie, né vers l'an L'une et preuves positives attestent l'usage général de la langue Il , » . Quant à de l'idiome vulgaire , enseigna , XV qui a écrit , la la charité 2 » . seconde vie circonstances en termes plus ex- : « S'il parlait a m ane, on « parlait « plus 3 » en langue vulgaire, c'est-à-dire, ro- eût dit qu'il ne savait que celle-là; en langue theutonique il , brillait s'il encore . Ante tamen Bruno, Francoruin regia (i) L'sus francisca. Instituit Francisca Quem (a) qnam vulgari si vulgô andisses , et proies.... voce latina, populos eloqnio triplici. Fojtijim, délia Eloquents signifie francique teutiscam dicunt , , , iuliani. p. i5 théotisque. dalciflans emanabat ; si vero idem barbai Bollasd. Actâ Sasct. Jannar. (3) • Qui si vulgari , a . linguâ loqueretnr, pfaeeminebat caritatis eloquio. » id est , romani linguâ , loqueretnr , t. I, p. 109. omnium aliaruu. , INTRODUCTION. \\J En 714, un jeune sourd-muet de naissance avait été tombeau de guéri miraculeusement au de Paris. les noncer; et non-seulement à parler parfaitement il mots qu'il entendit pro- un place prouver que langue rustique , mais la fut il 1 . très- important fait langue romane la peu de temps apprit en bientôt en état d'étudier les lettres se Germain D'après l'historien contemporain , ce jeune garçon répéta facilement Ici saint qui sert à , langue vul- était la gaire de tous les peuples qui obéissaient à Charle- magne dans le midi de l'Europe domination s'étendait sur tout sur une partie de l'Espagne ; le sa France la presque et sur l'Italie , que et l'on sait midi de entière. Sous son règne, un espagnol malade, pour sYhv imprudemment baigné dans de France guérison. d'Italie , tombeau de sainte Liobe putaretur inscias; nec , visitait les églises mirum , . crat denique in enitebat perfectius. (1) factum est ut , omnibus liberaliter ]< iii u-, (a) • « !<' f 11 •> , ilisi ne tam auditu quani cœpit. . locution»- tté l'ti.im t. , I , p. tient ipte rctulit , si mu ni 11 mi membrnriim. Cnju-i in Il>cro flumine coutraxit; in non soluin liiin.is. in ipsâ rcclcsiâ Aller erat de Hispaniâ qui. ptMStil ndgentibus, pœna? modiun, ; n'> in brevi Dicauge Gloi». » ut horribiliter quateretui ikiikht educatus » ipsam rusticam linguam pwfwti luqiirrriui < au a Dollar d. Acta (auct. Jtnuir. « liiidc implorant sa , arriva jusqu'à Fulde dans la Hesse, Il vero thcutonicâ , d'Allemagne et , l'Ebre |>r«f. n Mil tali rtdclictns rsi. |iasMoni.i inconi- qua dcformilalc 01 I INTRODUCTION. Le malade obtint rogea , C'est prêtre l'inter- purent- ils s'entendre? dit l'historien , cause qu'il esset italus , , notitiam habebat. mettent d'assurer que, sous roman comprise par ejus , prêtre . langue eo quod » faits comme qui per- idiome vulgaire même que le le la règne de Charlemagne, le avait prévalu sur la langue latine, et n'était plus , nous fournit plusieurs L'histoire l'idiome connaissait Quoniam linguœ « : contemporain que italien était de l'Espagnol « un sa guérison; et l'Espagnol lui répondit. Comment à XVlj langue cette plus grand nombre des la nécessité d'appeler de visum per diversa sancta Français. En 787, ce prince fut dans civium suorum non sustinens ubicumque , eî ire locorum vagabatur Peragrata itaque omni Galba atque . gressus est.... Fuldam venit.... S. Bonifacii martyris quiescit , Cryptam oceidentalem est , Italia , , Germaniam in- saper quant corpus ingressus est, ac prostratus in oratioue.... Quod cernens vir venerandus Firmadus presbyter et monacbus.... Interea subito sur- homo et non tremebat quia sanatus erat. Interrogatus ergo a presbytero (0.CONIAM tlNGU* EJUS, EO QUÔD ESSET ITALUS, NOTITIAM HABEBAT ), retulit se per excessum mentis , etc. » rexit , Vit.» S. Ltoce. — Mabillon, act. SS. Bcned. secul. m , pars II , p. j5S. Mabillon observe que cette vie a été écrite par Rodulfe avant que les reliques de sainte Liobe eussent été transportées par Raban Maur au mont Saint-Pierre. Rodulfe, prêtre et moine du couvent de Fulde, dans toutes les sciences, historien et poète, mourut ides de mars 865 , très -savant le vm selon l'histoire de Pierre le bibliothécaire 866, selon Duchesne, Hist. Franc. Script. b des , ou INTRODUCTION. \Mlj Rome quelques grammairiens, pour l'enseignement de Un langue latine la bien décisif, fait rétablir en France 1 . qu'Eginhard, historien c'est de Charlemagnc, s'excuse, en quelque sorte, d'écrire « latin 2 en sa vie Voici : dit-il , l'ouvrage que je consacre à , « moire de ce très-grand « serez surpris « exercé dans « en Eginhard secrétaire , magne, manifeste des nomme se j'aie , barbare que son que l'idiome francique était la la cour, Enfin, Ante I l.r si la • CjiioIiis (i) •ecnm .nl.lnvii ip.simi enim lilii in <|in> pi.ilii li.n il. lui M roiniiKiili- I langue latine, qui .1 s'il il n'avait pas la fautes; en effet, la langue vulgaire i n 1 >i< j 1 1 <• x • lihium prxclariMimi , pOMC (l.illià ;«dniii viri i-i În pu mu rvn dtatOI putaveriin. - iiiilliiin Mudiuni K»«ol. M»ûk. Prr Mnnach. maxiini non Ml ipiml loi -iitiuiir jxi m- et littcrarum expandere jussit. >tii.limii Carolutu, in » lirii-l.i toujours celle restait tiiima artis graiiiiiiaiira* et oompntatoria» niagistros (louiiiiiiu ri'gein it roinan.i , , roman. -imn illin-. facilité. » nord de l'empire, tandis qu'à le in li.nni.i i.ilillin .irtiillll. (a) « F.n espéré écrire langue vulgaire à Aix-la- la Paris, et dans le midi de l'empire, c'était l'idiome peu langue latine n'étant exempt de style fût Chapelle, et dans et craintes sur son style latin c'est , , chancelier de Gharle- et point parlée vulgairement à certitude barbare avec quelque politesse et quelque latin Si homme , langue romaine la vous et très-illustre prince; que moi mé- la fiierat F.g.'l. memoriam continentcm, . . nisi Imli- aliipiid DM F.ui»*. Vit ipind lioinc <ln > Carol Rfe INTRODUCTION. de religion la du gouvernement, et d'être la langue XIX du peuple Débonnaire aurait- il cru n'avait de Louis -le- l'historien , faire cessé de ce prince un véri- table éloge, en disant qu'il parlait la langue latine, que aussi bien langue naturelle sa Au commencement du IX e * ? siècle , divers conciles furent assemblés en différents lieux de l'empire de Charlemagne pour , rétablir la discipline ecclésias- tique; ceux de Tours et de Rheims , tenus en 8i3, décidèrent que l'instruction religieuse devait être mise à la portée du peuple. Quoiqu'on du ait cité souvent l'article XVII des actes concile de Tours, je crois indispensable de le tra- duire ici en entier : « Il a paru à notre Unité que chaque évèque devait « avoir des homélies contenant les admonitions néà l'instruction des fidèles, c'est-à-dire, « cessaires « sur te prendre la foi catholique , « l'éternelle , selon qu'ils en pourront com- sur l'éternelle récompense des bons damnation des méchants, sur , et la résur- jugement dernier enfin sur « rection future « nature des œuvres par lesquelles on peut mériter « la vie « , et le éternelle , ou en être exclu. la Que chaque évèque traduise publiquement ces homélies en (i) « Latinam vero sicut nataralem aequaliter loqui poterat. TatGÀHtj, de Gcstu Ludov. pii. b. O INTRODUCTION. « langue rustique romane ou THÉOTiSQUE, de manière vc que tous puissent comprendre L'article XV des actes du Les évèques doivent prêcher « mélies « que tous puissent , « « « dont et les ho- comprendre 2 les l'article la , XV même » . année 8i3 un capi- , prononce : Les prêtres doivent prêcher de manière que simple peuple vulgaris populus , prendre, intelligere possit Selon com- puisse , le 3 . les conciles et les capitulaires l'instruction , en langue vulgaire religieuse se faisant devint bientôt entièrement étranger à aussi lui : selon la langue propre aux auditeurs , afin Charlemagne publia tulaire sermons les » . Rheims porte concile de « 1 ces prédications en défendit- on l'usage dans la peuple le , langue latine; les actes religieux (i) « Visiun est unitati nostrse nt quisqne epi.HCopus hahcat liomilias conti- nentes necessarias admonitiones quibns snbjeeti erudiuntur; id est de catholicâ , pro ut capere possint damnatione maloruin , , de perpétua rctributione de resurrectioue quoqne futurà quibus operibus possit promereri , quo riistiraiu Ilorel et 1 «.- , t et easdem hu- om.m.im linguam ant t. VII , col. u63. 1 contiennent un passage semblable; mais une erreur. (a) » Ut episcopi sermones intelligere possint, et liomilias sauctorum patrutn ucdidih PKoraiETATEM likgua Luti (3) ultimo judicio et ut li. et «etri n. Pasquier, on a souvent répété que les actes du concile d'Arles de 75 c'est i , faciUùs cuncti possint intelligere quae dicuntur. » L»i«i. Concil. D'après et quibnsve excludi; vita bcata milias quisque apertc transferre studeat in theotiscam , bonornm De orrino Pr>cdicatoiu m niiilligere possit, assidue <iat. . : - Ut jtixta, , , prout omues praedirare studeant. Cokcil. quod bene t. VII , toi 1 j56. vulgaris populus C*nr Rio. F»*»c. Aa liJ. I INTRODUCTION. qui exigent une profession de pitulaires recueillis XXj L'art. foi. porte , « nulles personnes ne seront admises à tenir « sur les fonts baptismaux, « comprennent, dans leur langue « cale et le symbole. « l'obligation Il est Il faut ridionale de l'empire de religieuse , si l'oraison domini- dit cet article , un enfant ne savent et ne elles , Que « : connaître , qu'on aura contractée envers Dieu hors de doute que dans laquelle des ca- par Hérard, archevêque de Tours, dans un synode tenu en 858 et publiés LV le pour toute , Charlemagne la partie 1 . » mé- cette langue , peuple devait recevoir l'instruction n'était roman autre que l'idiome , dont Nithard nous a conservé un fragment précieux , en transcrivant les serments prononcés à Strasbourg l'an 842, par Louis -le -Germanique, et par Français les soumis à Charles -le -Chauve. Nithard nous a transmis en latin deux princes prononcèrent l'autre Le en langue théotisque. concile de Mayence, tenu en 847, porte à dispositions les de Tours de 81 3 (1) Ut nemo semblables à , (a) XVII du mêmes a sacro foute aliqaein snscipiat , nisi et intellectuiu tcneat Seulement un mot a été omis copiste. l'art. et se sert des symboiam juxta lingnam suam pactnm qnod cum deo fecerunt. » et du discours que les en langue romane , l'un , le concile expressions 2 . orationem dominicain ; et omnes Capitol. , l'art. II 1. 1 , intelligant col. u8g. sans doute par l'inadvertance Labbe. Concil. t. VIII , col. 4a. INTRODUCTION. XXlj L'idiome roman du serment de 84a paraît encore très -grossier; Mais de la langage était déjà épuré. Le le siège de Paris par les 886, et de poème Normands, l'Aquitaine, c'est-à-dire, les félicite pays de l'autre côté de finesse midi le le France, d'Abbon sur l'article. que, dans est très- vraisemblable il en 885 ne présente pas l'emploi de il Loire la sur , pureté et la la langue qu'on y parle. la Calliditate venis ACiEque, Aquitania, lingue. Abbo toem. Le traité de Coblentz, Germanique lib. II . t. '» 7 1. en 860 entre Louis- le- fait et Charles -le -Chauve , également fut ou francique publié en langue théotisque , et en langue romane. Les Capitulaires en offrent la traduction latine. A la fin « Charles proclama ce traité en langue romane, (1) « lise du traité on lit ' : eadem dorunus Karolus roman a linguà adnunciavit et eà m.i\im.< parte linguà Theodiscà recapitulavit. Post ba-r , doinnus Hludonuicus ad domnuin Karolum fratrem roman a dixit « Nunc si vobis nn linguà : • ad nu .un liilfiii plaCCt, mkU vi-ilium liabrir \olo Et donnais Karolus Mis bouiinibus , (jui excelsà voce, linguà , liomiuibu.s (jui Et doninus EOotarioi lingu.i oibu» fineui iuiposuit. innt, • dixit : iluodiscà eis suprà adnunciatis capilulis illa et ut m promisit. Et tune dotmius Karolus ileruin linguà ÉM roman a etc. » convenire dixit, et se observaturum dei gratià saui rt <!c illi.s venerunt. » noMAN a de pace convrnit , et ut cuai eos sanoa reviderent oravit, et adnuntiatioCi». R*u. F»**... i. II, col. 144. ,, INTRODUCTION. en récapitula « et XX11J plus grande partie en langue la « théotisque. a langue romane « voudrais avoir votre parole au sujet de ceux qui « avaient pris les armes pour moi. Après quoi Louis « Et Charles « « : dit Maintenant, si frère Charles en cela vous plaît, je d'une voix beaucoup plus élevée , proclama en langue romane l'amnistie demandée. « Et Lothaire donna en langue théotisque son adhé- « sion au traité « en LANGUE ROMANE. , et Charles mettre de former que testable France même lorsqu'il dit siècle peuvent- moindre doute sur langue romane était de Nithard le A 1 . , en langue historiques, qui ne laissent aucun en recherchant l'emploi de l'article « : l'un et l'autre la langue romane on peut ajouter des preuves matérielles (1) incon- alors dans la est ainsi doute sur l'existence ancienne de les traces les : plus reculées de qui a été l'un des caractères Sacramentum autein quod utrornnique populas quique propriâ testatus est, per- » ces preuves Soit ils le fait au sujet des serments de 842 jura en sa propre langue ROMANE paix déclare expressément, Or le serment que chaque peuple de « roi la langue vulgaire du peuple et de l'armée? la Le texte « la le proclama encore » Ces monuments du IXe « à son mmana linguà sic se habet. » lingu.'i INTRODUCTION. xxiv innovateurs de cet idiome et le tableau ; que je pré- senterai à ce sujet démontrera l'emploi de l'article aux dates de 793, 810, 880, 886, 894, 924, 927, 9 3o 9 6o 994 '; > > noms propres Soit en reconnaissant les les qui, dans ouvrages latins écrits à une époque ancienne, sont désignés par une dénomination purement ro- mane a ; en cherchant dans Soit enfin latinité, les traces de Voyez ci la basse réaction de la langue vul- la gaire sur la langue latine (1) de les écrits 3 . -après ce tableau, p. 43 et 44. peu de nos chartes anciennes qui n'offrent quelques noms de lieu en langue vulgaire; une circonstance ajoute encore (a) Il est à la preuve qui résulte de l'évidence des langue romane, noms c'est que qui appartiennent à l'on trouve aussi la langue francique ou théotisque. Voici quelques exemples pour Charte de 71 3. Titre de 790. « « Locam de Oshe. Raymundus la langue romane Villare quem Pai.eroi.s... < ebre... 19. De « qui apellatar Lumbe... Monasterio quod Cesa- dicitur.... Cmiivriis* , H ,st Parrochiam de Arcba vel... Ar Lingur.loc (3) Ah 85s. a 1. 1 Orc.om.ei.... Encap... , col. 33. De Tost... Noves... Bahieres... Arches... Cortalb... Merarc.es... Bat.etc. a Arrinn. M»»r. 781. quem votant P». Maciahirj... Figols... Merles... Baieh... Ashet. Etc. An Lombirirmii In<tr. Eccl. dicunt Staghole.... Villare ACRE.... In villa Ul.MES. Titre de 8 Locum Kaphinfi..... Guui Titre de 806. : » Super rivam Save.... Fiscum qui Pisca.hi as RIOH dicitur. » noms appartenant à la un grand nombre de A turc nos uiissi.... A turc Ilur. Ad turc nos.... Ad turc ipse Ilisr. ipsi mîssi et judices.... » <\r l.angunlor. P». I. I Rainnus asserens , roi. i5. dixit. .. I ni. ,, INTRODUCTION. XXV Je crois avoir prouvé d'une manière incontestable et par les faits historiques et rielles, l'existence et par les preuves maté- l'ancienneté de la langue romane. Les monuments qu'offrent différents pays, démontrent avec la même siècles et divers évidence que l'idiome primitif s'est conservé et perfectionné dans les écrits des troubadours, et dans habitèrent Ce le midi de la langage des peuples qui le Fiance. reconnu très-certain avait été fait par de nombreux écrivains Fauchet et attesté : dans son Recueil de l'origine de la , Langue et Poésie Françoise, Ryme et Romans, ch. 4 « s'exprime en ces termes > Or ne peut-on romaine « celle que , langue de ces serments, la j'entends latine , vraiment soit mais plutost pareille à , dont usent à -présent les Provençaux , Catha- donc néces- « lans, ou ceux du Languedoc... « sairement conclure que ceste langue Romaine te tendue par « estoit ceste ce le -Grand « églises , les soldats du I, : Nithard appelle romaine « laquelle « dire liv. Il faut , en- roi Charles -le- Chauve rustique romaine , en laquelle Charles- vouloit que les omélies preschées aux fussent translatées , afin d'estre entendues Ramuus ad tuhc hora praeceptnm impériale et judicium ad relegendum entenAd tekc nos supradieti interrogavimns.... Ad tubc ipse Odilo se reco- dit.... Hist. de Languedoc gnobit.... n As 833. «• Ad cohtra. respcmderuiit. Muiatoii , dits. 70. » P«. t. I, col. 99. , INTRODUCTION. XXVJ « par « aux prosnes les simples gens, leur langue maternelle, et sermons.... à savoir pourquoi ceste langue romaine « Il reste « comme rustique a été chassée outre « mon « cause « changement « LANGUE ROMANDE. et , à , advis voire ; de Hue Capet fut séparation dernière Cette Loire.... si , , apporta un plus grand j'ose le « , a dit , dourla la » Cazeneuve, dans un fragment cette matière dire qu'il a écrit sur : Ces deux langues teudisque et romaine furent jusqu'à ce que « usitées dans les états « par « Débonnaire pays qui est maintenant sujet à la « couronne de France échut à Charles- le- Chauve, et « ce que nos rois avoient conquis en Allemagne échut « à Louis « car dès lors « la le partage , le son frère , avec le titre la « (iermanique. et la Cependant , de roi de Germanie division des romaine demeurant dans Chauve, rois entre les enfants de Louis -le- commença « « fait de nos deux langues. de Charles-le- les états teudisque dans ceux de Louis -le- cette langui- domaine souffrit « de temps un notable changement; car, « langues suivent d'ordinaire «et perdent «que « la pureté dans L'Àllemagae France , la ; fol les rois, comme fortunes des les ct.tis, leur décadence, après éclipsée de la cour de nos en peu couronne de qui se tenoit à Aix-la- , INTRODUCTION. a Chapelle « se trouva assise près « tient à l'Allemagne « la , se tint à Paris et d'autant , XXVlj que cette ville de l'extrémité du royaume qui , et par conséquent éloigné de Gaule Narbonoise , où étoit l'usage de langue la de « romaine, « nos rois et aux provinces qui en étoient voisines « il « nom « tout -à- fait différente de l'ancienne langue romaine, « laquelle pourtant « provinces qui sont en -deçà de « que « ceux de deçà oc se arriva qu'insensiblement, à la cour il forma une troisième langue qui retint bien de romaine mais qui se rendit avec , les , la la Loire langue d'oui ou Françoise provençale « vince auparavant appelée Septimanie. Or que le , et France fut divisée en pays de « dont les et d'autant ; Loire disoient oui la « « temps demeura en sa pureté dans peuples de delà , le le nom , et est cette langue d'oc de langue d'oc ou demeuré à la ou provençale pro- soit la « même que « clairement justifier par les serments qui sont dans « Nitard... l'ancienne langue romaine langue d'oc ou provençale « romaine, que « il se peut Puis donc qu'il est hors de doute que notre « « la , les est cette même langue anciens François parloient devant troisième race de nos rois, c'est-à-dire, aupara- vant Xe siècle, le « faire les « naire , vains assurer , ne pouvons-nous pas aussi, sans et que nous donner une gloire imagic'est de notre langue qu'a pris son origine celle que nous appelons maintenant INTRODUCTION. XXV11J Ce « Françoise?... « comme le lui est cep d'où toujours de l'honneur d'estre provignée cette belle langue s'est « FRANÇOISE.... « Mais quand j'aurai fait voir de plus que c'est d'elle « que « naissance, j'ose bien assurer... qu'on n'en fera pas « moins d'estime qu'on « des grands fleuves, quelque petites qu'elles soient. les langues Italienne et Espagnole ont pris leur d'ordinaire des sources fait » Huet, dans son ouvrage de l'Origine des Romans, a consacré la « même opinion Le langage romain « cale, : fut appelé la langue proven- non-seulement parce qu'il reçut moins d'al- « tération dans la Provence que dans « cantons de « Provençaux s'en servoient ordinairement dans leurs « compositions, « les conteurs la France, mais encore parce que etc. Les troubadours, les , et enfin « tous ceux qui exerçoient ce qu'on y appeloit commencèrent dès science gaie Capet, à romaniser tout de bon, débitant « romans « romain « d'usage des lettres et de « des François;... « ct et : leurs fabliaux car alors les , le leurs composés en langage Provençaux avoient la la temps de Hue « « , les chanterres, de Provence et les jongleurs , les autres poésie que tout pins le reste Le noMAN estant donc pins universellement cn- tendu, les conteurs de Provence s'en servireai « pour «crire leurs contes qui de « ROMAjVs là furent appelés INTRODUCTION. pas omettre Je ne dois Lebreuf , qui était si versé recherches sur les plus idiome français offrent me Je « le sentiment de l'abbé le dans cette matière passage suivant dans comme une , ses ; traductions en anciennes contente d'avancer que XXIX : chose très- plupart des provinces « vraisemblable « des Gaules, on parloit vulgairement une langue peu « différente « dins, « ce de , la Provençaux des Périgour- celle des , des Limousins. Je pense que cela dura jusqu'à que le commerce de « du nord « habitants de e , ces provinces avec les peuples de l'Allemagne, et l' et sur-tout celui des Armorique avec les Anglois , vers eussent apporté dans la Romaine rus- « XI « TIQUE, Une DURETÉ QUI n'y ÉTOIT PAS AUPARAVANT siècle le , Les savants auteurs de plusieurs fois donné 1 . » de Languedoc ont l'histoire à ce sujet des explications aussi curieuses qu'incontestables. « La langue latine commençoit cependant à f corrompre « forma ce qu'on appella dans « romaine, qui « aujourd'hui dans les provinces « royaume, « trouvoit déjà toute formée « , se et dégénéra enfin de manière qu'elle la suite la langue même qu'on parle est à -peu -près la méridionales du du IX e et qui, dès le milieu rons ailleurs 2 , ainsi siècle, se que nous le ver- .... ^i) Mém. de (2) Hist. générale du Languedoc l'Àcad. deslnscr. et Belles-Lettres, , t. I , p. 327. t. XVII, p. 718. XXX « I Du JYTRODUCTI O V mélange de cette langue avec celle des bar- du commerce de « bares, et ces derniers avec les « Romains ou Gaulois d'origine, qui ne firent ensuite « qu'un seul peuple, il se forma enfin une nouvelle langue qu'on appela romaine près le « 1 pays Au « même la . sujet On qu'on parle encore aujourd'hui dans » du serment de 8/p : peut remarquer dans ces deux actes que langue qu'on appelle romaine « que « de Provence celle « qu'elle a çoise disent ils , « ge et qui est à-peu- , 2 . presque est que parlent encore aujourd'hui , de Languedoc beaucoup moins de rapport avec s'expriment sur le même sujet la suite on distingua de poésie franco m la i « différoit « demeura presque pur roman, au « la poésie provençale de l'autre, en ce que génie de le lieu : la que quoique pur roman dans son origine, l'autre, fut adoucie velles inflexions el peu -à -peu , tant . celle-ci langue la fran- comme par de nou- terminaisons qu'elle reçut, que générale du Languedoc, t. I (a) Hist. générale du Languedoc, t. I (3) Hist. Litt. de la (i) Hist. France : proprement dite, use, la en termes non moins •' < et 3 alfirmatifs Dans , la fran- » Les auteurs de l'Histoire Littéraire de « peuples de Gascogne et , même la les la France, t. IX, , , p. ^79. j>. p. 17a. 53a , INTRODUCTION. endroits qui la rapprochèrent succes- « par « sivement du génie « qu'employoient ordinairement les autres C'étoit françpis.... langue la poètes d'en -deçà les Loire; ceux d'au-delà versifioient au contraire « la « XXXJ en langue provençale prouvé J'avais langue romane » . l'existence je crois ; 1 que de l'ancienneté et que les autorités porte pour démontrer son identité avec la je rap- langue des la troubadours ou poètes provençaux, ne laissent au- cun doute sur ce point. Mais quel mécanisme était le quelles étaient les , formes essentielles de cette langue que C'est ce à examiner et à démontrer. j'ai D'abord j'exposerai et j'en expliquerai (i) « ? la les détails relatifs à son origine, formation me ce qui ; Quant au nom de provençale, qu'on donna dans permet- a la provinces méridionales de langue France « dont on « après que les peuples des pays septentrionaux eurent adopté « idiome différent, se servoit il les est certain qu'elle la ne fut pas ainsi un nommée. « parce qu'elle fut d'abord particulière aux peuples de la Pro- « vence proprement dite « sous « dionale de « XI e le nom la : mais à cause qu'elle comprenoit alors les peuples de la partie méri- France. Les divers auteurs qui ont écrit, à siècle, l'histoire preuves « les , de Provençaux , tous de la première croisade On nomme provençaux, dit peuples de Bourgogne, d'AuvERGNE , la fin du nous en fournissent un de ces historiens, de Gascogne de Go- « les « thie, et de Provence. Les autres s'appeloient François, mais « les « « ennemis donnoient le nom , de Francs aux uns Les Aquitains étoient aussi compris sous CAUX. » Hist. géu. le et nom du Languedoc, , aux autres. de Provent. II, p. 246. INTRODUCTION. XXX1J tra de présenter éléments de sa grammaire avant les l'an iooo. Et ensuite je donnerai une grammaire de la même langue , devenue celle des et j'autoriserai toutes les règles particulières , par les , détaillée troubadours soit générales citations qui seront , ; soit presque toujours prises dans les écrits de ces illustres poètes. RECHERCHES SUR LORIGISE ET LA FORMATION DE LA LANGUE ROMANE ELEMENTS DE LA GRAMMAIRE DE CETTE LANGUE, AVANT JUès que Romains les du monde , cher à la métropole parmi les ployer , ils , la sagesse différentes les liens politiques d'imposer nations soumises ou vaincues du sénat eut des plus prompts et des et toutes les fois celui les moyens que l'un le conquête se crurent appelés à la sentirent l'avantage et la nécessité d'atta- d'établir, avec ces ciaux L'AN IOOO. que d'une la victoire l'art : d'em- plus efficaces fut nations, les rapports so- communauté de langage ; permettait au peuple -roi joug de sa domination * , il imposait aussi de son idiome. Les magistrats romains affectèrent de n'admettre que cet la idiome dans leurs communications avec Grèce (i) et de FAsie ; plus At enim opéra data gum,verùm ils faisaient vanité les cités de de connaître non solùm jusuam domitis gentibus per pacem est ut imperiosa civitas etiam linguam societatis, imponeret. S. Ai.gi.st. , de Ciyit. Dki, lib. 19, cap. 7. O R 1 G N E El •1 FjO I chefs-d'œuvre de et d'estimer les plus ou Miltiade d'Aristide , Une loi On maîtres du des expresse enjoignait aux Préteurs de ne pro- dans Strabon lit maine, les latin leurs décrets et leurs édits Espagnols de aux mœurs étrangères même ,e voix d'un inter- la langue la descendant de le *. mulguer qu'en I à grecque, littérature la empruntant , hommage rendît monde M A HO \ exigeaient impérieusement que ils prète II auteur 3 la , que , sous . domination ro- la Bétique s'assujettirent tellement oublièrent l'idiome natal. qu'ils nous apprend que * 2 , dès siècle le Magistratus verô prisci quantoperè suani populique romani (i) majestatem retinentes se gesserint, perseverantià enstodiebant, ne Grrecis darent. Quin etiam exenssà , nostrà sed etiam in llra?eiâ et Asiâ , unquam ipsà lingua? volubilitate, per interpretem loqni cogebant ; quôd, quoque magnù euni hinc cognosci potest inter caetera obtinendae gravitatis indicia, illud qnô nisi latine responsa quà plurimura non ; , in valet, arbe tantùm scilicet latin.»' vocis per omnes gentes venerabilior diffunderetur. Val. Max. honos lib. ?., cap. 2. (2) lib. Décréta a prnetoribus latine interponi debent. L. Décréta D. 42, tit. I (3) Edit. de Ri Oxon. (4) Ib. lib. 4 Mais le nom la 3 : les , p. 202. Les Vol 1 \k , dit-il , s'étendent jusqu'aux Salyes etlesCAVARi occupent de ces dernier! sins, qui oqt plupart me ata. liv. autres peuples, qu'on la - p. 258. « , bords du Khône , ji a nomme la tellement prévalu sur Cavari tous les rive oppo.v te les noms ètt barbares leurs voi- mèiue cen6* d'être barbares car ils ont adopté pour et la lai on de v i\ re d< \s l'.omains. » : langue irqui- de Strabon Gaulois, qu'il m- regarde luflirail pour prouver que pu comme les I barbares, usaient de h DE LA LANGUE ROMAINE. 3 d'Auguste, une grande partie des Gaulois avait adopté la langue et les usages des Romains. em- Telle était la force de l'opinion publique, qu'un pereur, hazardant devant emprunté du grec empereur, l , c'était Tibère. Dans une autre circonstance, du sénat mot de monopole, sénat le le crut nécessaire de s'excuser. Et cet le mot d' emblème, et il fit effacer d'un décret prescrivit d'emplovcr il une périphrase, plutôt que d'admettre cette expression étrangère. Par Claude l'ordre de l'empereur , un gouverneur de la province de Grèce, personnage très -distingué, fut privé de son emploi, son tort? il Les Lyciens Rome un et même du , même cité langue , alléguant que latine. C'est , principalement Sermone graeco , la et recon- dépouilla la différence du droit est : d'idiome qui faisait dénomination de barbares. quamquam tamen usquequaque usus , pour être digne de participer aux donner aux peuples étrangers (i) le latin, le de citoyen titre prince , interrogeant l'envoyé naissant qu'il n'entendait pas de était coupables de rébellion , avaient député à de leurs compatriotes , honoré du romain. Ce Quel droit de citoyen. ignorait la langue latine. alias promptus abstinuitque adeô quidem ut Monopolilm nominaturus , et facilis maxime , non in senatu ; priùs veniam postu- quod sibi verbo peregrino utendum esset atque etiam in quodam decreto patrum, cum fjtfiltiw recitaretur commutandam censuit vocem,et pro peregrinà nostratem requirendam, aut si non reperiretur vel pluribus et per ambitum verborum rem lant : , , enuntiandam. Suktok. ix Tib. cap. 71. . ORIGINE ET FORMATION Romains, privilèges des indispensable de com- était il K prendre et de parler leur langue A . l'époque où Plutarque composait ses ouvrages, regardait cette langue Adoptée par comme universelle province d'Afrique, la ment prévalu sur . entière- elle avait l'idiome carthaginois, autrefois seul idiome des pays où évêque d'Hippone exerçait l'illustre son pieux ministère 3 Aussi, dans l'un de ses serinons, . s'explique en ces termes « On connaît le proverbe punique que je rapporterai parce que chacun de vous n'entend pas en « punique. Ce vieux proverbe dit « un denier, donne -lui en deux, , L'usage de n'admettre que idiome national même et après il : « latin il 2 : Si la peste du demande et qu'elle s'éloigne 4 » . langue latine connue la était tellement établi la translation le et observé, que, siège de l'empire, Arcadius Honorius furent obligés de rendre une expresse, loi pour permettre aux magistrats de rédiger leurs jugements en grec ou en Dio (1) (a) latin 5 Cass. lib. Go . , edit. Plat. Moral, quest. Verba (3) latina X, Quae lib. I, est an se. , t if 1 qnia j 11 11 m |inni< -r : 955. De Trinit. , nostis ; (5) L. Jcuicej c. de Sentent, 112. p. , et i-niin duos . Intkrloc. lib. 1 inter 5, c. 10. rpi iilcm latine pnnii uni Niiiniiniin (junrit |usi ilcntia, Skbmo 16K DE Vebb. APOSTMI V, 1 pnnicum quod non oinins t. metu atque cruciatu jota arridentium et laetitias allu- et cap. p. Wyttembach, lingua*... quariini nostra latina est. (4) Pro\«:rbiuin notiini est dieain edit. didici sine ullo etiam blandimenta nutricum dentium. CopPKM. Reimar. illi vobis provrrbinin da, et ducat DE LA LANGUE ROMANE. Les peuples subordonnés à Rome de l'autorité J parlé d'abord la langue latine que par nécessité n'avaient ; ils l'étu- dièrent bientôt par intérêt et par ambition. Se soumettre à l'idiome civile et militaire des pour vainqueurs, à , la discipline pour c'était les cités, un moven de mériter l'éman- contrées entières, les aux usages , cipation politique , ou d'obtenir d'utiles distinctions et des avantages honorables. L'action de ce svstême conquérant, qui associait des nations vaincues et opprimées au langage, aux mœurs, et quelquefois aux privilèges des enfants de la métropole, devenait un véritable bienfait. Avouons , à la Rome gloire de , que la civilisation de quelques-uns des peuples qui avaient été contraints de fléchir sous le magement de fois joug de la victoire, fut le noble dédom- leur humiliation; et c'est peut-être la seule que de longues et grandes conquêtes ont offert une compensation des injustices malheurs qui et des les pro- duisent. En prescrivant à ces peuples l'usage d'une langue qu'il- des lustraient philosophie style, se Rome ; cieuse l'art trouvent «à le bon goût au réunis la saine mérite d'un beau et la l'art communiquait une faveur plus pré- de penser. Oui vaincu à parler à sentir, oii ne leur communiquait pas seulement elle leur d'écrire : ouvrages , la science qui instruisit le langue des Romains, juger, à penser comme lui apprit aussi l'on peut appli- eux. C'est sur- tout à la langue latine que ORIGINE ET FORMATION O qucr disait pensée du poëte Rutilius Numatianus, qui la belle en célébrant Rome : Fecisti patriam diversis gentibus Urbem fecisti quod unam Itiner. La carrière du barreau et lib. I. celle des lettres étaient ou- vertes à tous ceux qui savaient le latin conduisait aux premiers carrière t.... prius orbis erat. ; l'une et l'autre emplois et aux plus grands honneurs. Bientôt l'Espagne cisalpine la Gaule transalpine fournirent au , armées, à la littérature, sénat , la patrie Malgré au gouvernement possédons aux renom- la gloire et la hommes et du temps ouvrages précieux d'un grand nombre les , adoptive. ravages des les Gaule et la des personnages illustres, dont contribuèrent a soutenir les talents mée de , , nous d'écri- vains nés dans ces contrées qui, avant (Têtre soumises aux Romains, n'avaient que des idiomes dont est parvenu aucun monument; c'est à la ne nous il langue des vain- queurs que ces écrivains furent redevables de leurs Succès, même et peut-être Parmi de leurs talents. auteurs qui, depuis les conquêtes de les occupèrent un rang distingué dans (1) Pline le naturaliste avait Sparsa congrrgarrt imprria ferasque linguas , , exprimé la la littérature latine, mrme ritusque roollirrt, rt tôt 3 , pt'n- popnlornm discordes sermoui» comracrcio oontraheret ad colloquia tatrm homini daret, hrcvitcrqtic una cuuctaïuui gcntiiim, fierct. Lib. mp. 5. Rome, in tOtO , rt humani- Orbe, pttria DE LA LANGUE ROMANE. l'Espagne s'honore d'avoir produit cain, les deux Sénèque, Lu- Pomponius Mêla, Columelle, Martial, Hvgin, etc. 7 Silius Italicus, Et nous-mêmes avons quelque nous plaisir a rappeler que Cornélius Gallus, Trogue- Pompée, Pétrone, Lactance , Ausone Cependant la , etc. naquirent dans , les Gaules. plupart des institutions qui avaient pré- paré et favorisé l'envahissement du monde par les Ro- mains, n'existaient plus. Celles qui existaient encore avaient perdu leur active influence. Faut-il n'étaient plus en rapport avec le étonner s'en gouvernement et ? Elles avec les mœurs. Cette sagesse profonde et circonspecte, qui jadis était à-la -fois le secret et la force de l'Etat, cette constance habile, cette politique invariable, qui, pendant plusieurs siècles, dirigèrent un sénat dont les membres velaient, et dont l'esprit restait toujours le se renou- même, pou- vaient-elles se retrouver dans des princes chargés seuls, le à eux d'une grande puissance, et incapables d'en supporter fardeau ? méprisables et , même Princes souvent malheureux , ils , et quelquefois étaient réduits à se choisir des associés, à les accepter. Ces blissaient l'autorité en la monarques précaires affai- partageant; et, presque toujours, ce partage ne faisait que mêler les calamités de la guerre civile aux malheurs de la guerre étrangère. D'ailleurs, le génie qui élève les empires par les hardiesses de l'ambition et par est si différent les infortunes de ses victimes, de celui qui maintient du gouvernement, et par la les états par la sagesse prospérité des citoyens! Cet empire romain, constamment agrandi en attaquant ORIGINE ET FORMATION 8 les peuples et en à se défendre rejetant au loin, était enfin réduit les contre le mêmes reflux de ces peuples, qui de toutes parts envahissaient et franchissaient impu- nément ses frontières trop vastes, trop éloignées, trop dégarnies. La translation Thraee ne du une siège de l'empire dans ville hordes conquérantes, lorsqu'elle dépeupla Rome de nom- breux citoyens qui, par leurs talents, leur rang, ambition, eussent conservé plus entier du moins le noble souvenir de Les habitants qui furent tique cité, déshéritée inonde et de ville la le et leur sentiment ou grandeur romaine? laissés dans les murs de l'an- alors de ses titres de capitale éternelle, de aux invasions des livra-t-elle pas l'Occident du ne conservèrent pas long- temps cet esprit public, cet orgueil national, qui par fois tiennent lieu de vertu politique dans les pays oîr cette vertu n'est pas inspirée par de sages et heureuses institutions. Les nombreux débordements des nations, qui, tour-àtour et de différents côtés, inondèrent, ravagèrent plusieurs contrées de lEurope, menaçaient la langue latine d'être ensevelie sous les débris de l'empiré romain. Mais, depuis moins d'un dinaire qui eut bientôt f!< la siècle, une révolution extraor- plus grande influence SUT les innées des peuples et des rois, une révolution t|in une direction nouvelle aux lettres, aux sciences arts, préparait à la langue latine les sa durée et donna et moyens de maintenu d'accroître son autorité. Le même empereur aux qui conçut avec tant d'audao D F LA LAV GUI RO II A H E. exécuta avec tant de promptitude projet de changer le l'empire, Constantin, arborant la croix, lavait siège de élevée avec lui sur le trône Peu-à-peu et le 9 Rome, le du monde. christianisme s'affermit ; enfin qui avait perdu l'avantage d'être il la domina: métropole de l'empire, parvint, par l'accroissement de sa puissance non moins précieux de spirituelle, à l'avantage métropole de Tandis que rester la la religion. langue grecque se dégradait à la la cour des empereurs d'Orient, la langue latine, idiome de la cour des papes, s'associant aux illustres succès catholique, devint l'interprète des décrets seconde Ici se eut fois elle présente n'a pas été assez A cette le droit du de l'église ciel, et une de s'appeler universelle. un phénomène historique , qui peut-ètiv remarqué. époque où la civilisation de tant de pays divers était sans cesse attaquée et presque détruite par les invasions des nations étrangères, la providence vint au secours des vaincus nouveau genre de politique romaine et : la vainqueurs; un sur-tout des sociabilité remplaça le bienfait de la religion chrétienne maintint ou rétablit la civilisation sur des principes invariables, sacrés, et indépendants de la politique de Ce mouvement général des esprits époques, forme et entretient entre munication irrésistible lhomme. de pensées les et , qui , à peuples une com- de sentiments, cette impulsion morale, qui, au XII e siècle, produisit sades ; au XIII e , favorisa dans diverses les croi- une grande partie de l'Eu- ORIGINE ET FORMATION lO XVI e rope rétablissement du droit municipal; au pagea les sectes religieuses; et suscité et répandu pro- qui, au siècle dernier, a philosophique l'esprit , ; ce désir d'amé- liorations, cet enthousiasme d'opinions et d'espérances, favorisaient, depuis quelque temps, les progrès de la reli- gion chrétienne. Quel bonheur pour les peuples lorsque des conqué- , rants effrénés s'humilièrent devant les pontifes dune reli- gion qui leur révélait un maître, à eux qui semblaient un maître nés pour n'en connaître aucun, et d'autant plus craint et vénéré, qu'il était toujours présent et toujours invisible! Puissants médiateurs entre les peuples et les rois, sou- vent et les évêques méritèrent honorable mission, queurs des nations, et RELIGIEUX droit d'exercer leur auguste de dire impunément aux vain- comme FIER SlCAMBRE, ABAISSE le saint Rémi à Clovis : Abaisse, TON COL DOCILE SOUS LE JOl (. '. Les maximes d'indulgence, de générosité, de bienveillance, que proclame et qu'exige l'évangile, inspirèrent quelquefois aux dominateurs des peuple*, aux pniiMrti, aux riches du siècle, égards pour des une juste modération, hommes qui , et dans l'ordre de même des la religion, redevenaient leurs égaux. Les liberté lois du christianisme protégeaient hautement emle; souvent (i) Mitis les la seigneurs laïques et les simples depone colla, Sicamber; cendc quod adorasti. GftSO. Tua. lil> ;nlora i i . « quod inrmdisti, W. in- DE LA LANGUE ROMANE. citoyens affranchirent leurs esclaves, dans de aux devoirs de satisfaire la « commence par Par respect pour Dans titre Puisque « chir les religieux 1 .» qui motivent ces 2 . le fils de Dieu est du péché, nous devons nous-mêmes hommes de nous a la servitude. Il vrez, et vous serez délivres; « êtes tous frères. Or, nos frères sous si le nous affran- Déli- : : Vous sommes, devons-nous 3 » la servitude joug de jucum dit et à ses apôtres le Xoveris te pro divinitatis intuitu vel aeterna retributione ad : venu nous affranchir de « (i) : ancien offre ces expressions remarquables « l'esclavage « retenir l'acte toutes les autres formules qui nous restent, ce actes de libéralité « mots modèle de te déclare libre sont encore des sentiments Un ces le la divinité, et afin d'obtenir le salut mon ame, je de « éternel dessein le seul chanté chrétienne. Les formules Angevines contiennent de liberté, qui II . et animse mea? remedium servitudinis tibi absolvemus. Form. XXIII. Recogitans pro Dei intuitu et pro animae mère redemptione. (2) Formul. Bignos. Praemium 1. in futuro dominum sibi tribuere confidet. Formul. L.IXDENBROG. 91, 92, 9/4, 96. Pro remissione peecatorum meorura. Ut aliquantulum de (3) Ib. 93. peceatis nostris minuere mereamur. In nomine Dei patris omnipotentis ejusque filii Ib. 95. unigeniti qui ad hoc incarnari voluit , ut eos qui sub peccati jugo detinebantur , in libertatem filiorum adoptaret. peccata relaxare dignetur , Quatenus sub nostra? jugo et ipse nobis nostra servitutis homines de- , ORIGINE ET FORMATION 12 L'Occident avait été envahi par différentes nations 1 mais, «à travers le choc des opinions, des rims, et des vœux opposés, Heureux lien de la religion assu- de communication entre et les anciens habitants rapprochés par parce qu'elle était l'idiome de du la les nouveaux civilisation la cour papale, de la théo- culte, et des cloîtres. Mais, dans ces circonstances entre les gouvernements, religieuse, cette langue devint celle des logie, ; inté- citoyens à l'usage de la langue jettissait les chefs et les latine. l'autorité mœurs, des vainqueurs et qui établissaient difficiles, vaincus des relations indispen- les sables, les uns et les autres avaient- ils le moyen de con- naître et d'observer les règles compliquées du langage qui leur devenait commun? Non, sans doute. temps où des écoles publiques ouvertes , grands frais dans pressos relaxare dimittetur vobis fratres su nuis , Il n'était principales villes de l'Occident, trans- les decernimus. Ipse etenim dixit ; et apostolis nullum ex : : fratribus, quasi ex debito hos servos et dimittite et omîtes exim fratres estis. Ergo cogère debemus, et iterum ipsa veritas testatur cistri.... unde.... plus ce et entretenues à ancillas.... : , si ad servitium ne vocemini ma- ab omni jugo servitutis.... absolvimus. Archives de Conques. Mém. pour servir à par Bosc, (i) t. l'bist. du Rouergue 3, p. i83. Vers 412, les Visigotbs, partis des environs de Ravenne, traversant et occupant l'Italie et le midi des Gaules, parviennent »t s'établissent jns(jiir dans le nord de [*ËMpÊQ*t. \\ant 4*0 « Lm BottfgOÎgDOMi estait ptr s'emparent du pays auquel leur ques à Lyon et à \ ienue nord des Gaules, sous la ; et nom l'est dans les Gaules, est resté, et s'étendent jus- dix ans après, les Francs arrivent au conduite de Clodion. , DE LA LANGUE ROMANE. mettant le goût et tures grecques pureté des langues et des la et 1 latines répandaient , 1 3 littéra- instruction et l'émulation dans toutes les classes de la société. Le mélange de ces peuples renonçaient à leur qui idiome grossier, et adoptaient l'idiome des vaincus, par nécessité d'entretenir les rapports religieux, civils et la domestiques Du la ne pouvait , La décadence latine. moins si les qu'être pureté sévère du langage ! qui exerçaient et d'autorité à maintenir la Mais souvent ces personnages exemples de les , temporelle , avaient consacré et movens de persuasion mêmes donnèrent langue la fut rapide. personnages puissants suprématie spirituelle leurs funeste à la négligence et de la violation des règles. Ten pourrais rapporter des preuves nombreuses; je me borne à l'époque du pontificat d'un pape justement lèbre, que l'église a mis au rang des saints, et à qui toire a conservé le Grégoire fin la I du VI mépris pour er e nom l'his- de Grand. occupait siècle; ce la cé- la chaire pontife grammaire : saint affectait latine; voici explique dans une de ses lettres (i) Epistolae ténor enunciat de Pierre à un suprême comment il s'en : non metacismi collisionem fugio non barbarismi confusionem devito; hiatus motusque etiam et praepositionumcasus servare contemno, quia indignum vehementer existimo ut verba cœlestis oraculi restringam sub regulis Donati; neque enim haec ab ullis interpretibus in scripturae sanetae aucto- ritate servata sunt. S. ad Grecorii papac lib. vita moral, deut. 16. , auctore Johaiîse Diacono , lib. 4 , praef. ORIGINE ET FORMATION I | « Je n'évite point les <c g ver barbarismes régime des prépositions, le comme une je ; etc., dédaigne d'obser- parce que je regarde chose indigne, de soumettre « l'oracle céleste aux règles de Donat ' ; les paroles de et jamais aucun « interprète de l'écriture sainte ne les a respectées. » Cet illustre pontife apprenant que Didier, évéque de Vienne, donnait des leçons de nom de grammaire, lui «Nous ne pouvons, en fît l'art de fraternité explique la « personnes; c'est ce du (i) lîona A Nous en avons gémi. Non ne peut exprimer Christ. Considérez lieu , (a) Hoc i papa bouas conturbet imago te , si cardinal réfuta cette plai- , ecclesia speruit Forlè erit ut liceat dicere papa Bona -m le de dire, paha boîîa : Grammaticac loges plermnqne Vana solœcismi ne la combien, pour un prêtre, sarkbbk solkcismo. Le père Daugières jésuite santerie par les vers suivants , louanges de Jupiter les pour son successeur; ce qui donna I honte grammaire à quelques mort du pape Clément IX, on désignait la : que nous avons appris avec chagrin, « et fortement blâmé.... « et celles 2 écrivait-il, rappeler sans que votre même bouche alors sous le reproches vifs « « connu Bona papa : ; : foret. quod sine verecundià mcnioran- non tuam grammaticam quibusdam expooere. molette soscepisitu, ac snmui vehementint uper- pervenit ad nos, possumus, fraternitatem Quanti rein ita nati, ut ea quae prius dicta fiuiant in gt-mituin et tristitiam verte- Quia remiis. < .ijiiiuit ; iu uiio se <t (|iiam ore cum Jovis laudibus Cliristi laudes grave nefaiiduincpie sit Qaanto execrabile Nccvosnugiset sa:cularibii> (ancre quod nec religioao conveniat.... est hoc, <!< considéra..!.! eiianari... I.ittcris coiislitcrit.... I p. V, . lib. ii S. Grkgohii registri epi-tolaniiM. non lait o Mtcerdote ipte studere DE LA LANGUE ROMANE. est horrible et criminel d'expliquer ID en public des « il a dont un laïque pieux ne devrait pas se permettre ]Ne vous appliquez « tare. aux a lettres du haine pour le la littérature latine , qu'exaltait encore exemplaires de Tite-Live Ce / mémoire du pontife romain put qu'il comme découvrir. Saint Antonin raconte cette action la et paganisme, porta Grégoire -le -Grand à faire brûler tous les norable à la lec- donc plus aux passe -temps siècle. » Le dédain pour la livres zèle, trop ardent sans doute, l'entraîna dans erreur que j'appellerai celle de son siècle ho- *. ; mais quel une nom donner au vœu du professeur de Louvain, Jean Hessels, qui s'écrie à ce sujet « coup de Grégoires va tel si Dieu envoyait beau- a ! Dirai -je que sous Heureux, « : 2 pontificat de Zacharie, le il se trou- prêtre qui ne savait pas assez de latin pour expri- mer convenablement la formule essentielle au sacrement du baptême ? Ce pape eut à prononcer sur ce sacrement conféré en ces termes la validité de : (i) De Gregorio magno dicit praedictus dominas Johannes dominus cardinalis quod omnes libros quos potuit habere Titi Livii comburi fecit quare ibi niulta narrantur de superstitionibus ido, lorum. S. A*to>-i>'. Surnm. p. 4, tit. 2, cap. 4, §. 3. O utinam multos Gregorios mitteret Dominos! Verè etenim magnus Gregorius omnes libros quos potuit habere Titi Livii com(a) buri jussit, quia plurima in eis continentur de superstitionibus idolorum. Antiqua quoque gentilium œdificia, quaecunque potuit, subvertit dominus , ne essent reliqniae et Israelitis saepiùs memoria idolorum , sicut etiam mandavit. Joa*. Hessels. Brevis et catholica decal. exposit. , p. 68. ORIGINE ET FORMATION l6 « Ego m te baptiso nomine patriA et filiA et spiritùs « sancti. » Saint Boniface, évêque de Mayence, avait ordonné de baptiser de nouveau valable 1 le paroles les si , prononcées ; sacramentelles par ignorance de , baptême était avaient été mal pape décida que la le langue, et non par esprit d'hérésie. Toutefois prompte et la décadence de l'idiome moins générale si , , dans latin eût été les divers moins pays de la chrétienté, les princes, les grands, et les officiers civils avaient imité et répandu de de le style Rome cour de la Pendant ces siècles d'ignorance et de barbarie , décrets des conciles, les bulles et les lettres des papes, écrits de quelques évêques, sont remarquables, du moins par l'élégance, férence dans les etc. Dès la correction. Mais quelle le des magistrats laïques, les actes sixième siècle, les détails la langue latine suivants Indépendamment de tombée était la difficulté fil nlia infrin^ens linguam , < l *I»i' i<" s eonsitleiavit rebaptisât NUMti ; a< . en que présentent des Retulerunt (piippc quod fuerit in eàdeni elnquii On : qui lin^nam latinam |hjii(us i^norabat, latini dif- ! jugera par patriu les non par si dans un état de corruption peut-être irréparable. (l) les chartes ou diplômes des rois, des comtes, des seigneurs, et dans etc. et plupart des chefs ecclésiastiques. la pnmix il et tluiu bapiisaret «licrn-t : pei boc tua , RaptttO te in i< \ MCfifd nomine erenda liaternitas <•. Epist. l34 ZâiCBAV, rêver, et sa net. frat. fifi nescirns Bonifacio inepisc. DE LA LANGUE ROMANE. mots barbares qu'on avait été obligé de latiniser, il ~ s'était une transmutation des voyelles, presque toujours établi employées, les E O U E pour unes à I. I place des autres la — — — I (i) I au pour lieu — — — d' O E. r . I. — — — E. U. O. U pour U. pour O. Easileca. Ph'nius. Volonms. !Negt<tiante. Pagenam. Ricto tramite. Locrari. "Vwscetur. Facultatebus. Possédée. Aliqaantolam. Ant«retate. Civetatis. Quat/nus. Pecoliari. Respunsis. Magnetudo. R/gni nos tri. Noncopante. Doraebus. Deb/riut. Postolatur. Nomme. Yiam. Miracola. Spfmsarum. MarKris. Cl/menciae. Volontatein. Tempwre. Oppedum. Merc/de. Jobemus. Deuuscetur. Charte de Clotaire II. Ch. deDagobertl, Ch. de Dagob. Qo taire de Clovis de II. "Vïcturix. I , Ch. de Clovis de Clotaire II. II, II. De pareilles fautes se rencontrent dans le petit nombre de monuments privés que l'Italie possède de ces temps anciens. Je me borne aux preuves que fournissent l'ouvrage de Maffei intitulé Historia diplomatica, et celui de Marixi intitulé Papiri diplo: , : , MATICI. Intrensicus. Inordinatom. Terri twriis. Eront. FedejassHre. Nomeratos. O/niparatore, Jogale. Neguciatwre. Les pièces d'où ces exemples ont été VIe tirés portent la date du siècle. Si l'Espagne avait aussi conservé des cette monuments particuliers de époque, nous y trouverions de semblables transmutations 3 ORIGINE ET FORMATION l8 En ouvrant au hasard les recueils qui contiennent lej> diplômes, chartes, et écrits de cette époque, nous sommes étonnés de ces changements continuels, qui altéraient et langue latine d'autant plus rapidement, corrompaient la qu'ils n'étaient soumis «à aucune règle d'analogie, ni même à aucun principe de convention. Ce qui augmentait encore la difficulté de comprendre et de parler cette langue , c'était presque violation la continuelle des différentes règles de la grammaire. Les prépositions étaient employées très-souvent avcr un régime de arbitraire -voyelles. J'en citerai *. pour preuve Cordoue, qui écrivait vers 85o. Florez Espana Sagrada, t. 1 1 , le style p. 56, relève Iutellt'ge. Respond/s Iufola. Iiasclica. Fulgi't Fateator. (i) J'ai choisi ciiart. dans le d'ALvAR la évèquc de dans cet auteur : R»stra. premier volume du recueil Diplomata ad res francicas sPECTAKTiA , contenant l'époque de , première race de nos rois, les les pièces de exemples qui n'ont point d'indication. Ceux qui sont marqués ital. ont été pris dans I'Istor. Dipl. et les Papiri Dipl. précédemment cités. Et ceux qui sont marques esp. ont été pris dans I'Espawa Sagrada et dans les Memorias de la real academia de la bistoria. dans A me.... antorvjet — titiil///n — vos. pro aotorej. ital. dntale/n et tutellario/n aliénas, ital. AB ur. hodiern///n icm. ITA1 — — <ln-, — alienum — oripurm.... ab sere/n AB ABSQUE aliénas esse. ith.. cu/ndem empto- AD — — eumdem Salonionc/n. esp. prejudicir/m. repetitionrm. ulln dolo m i Mil \\m , cir- Mtion—i_ legefema jetai/ dir présente, lîsco nostro. pervenire. . DE LA LANGUE ROîfAXE. On violait grossièrement la règle qui AD nos faciendi tutorem. ITAL. — — — — instaurationc ital. ipso rio. esp. sanctrt Maria, isto présente ign«. esp. ADYERSUS inlusrrif Deo Agantrude — esp. sacrata apostolico viro. sauctrt praedicta ecclesia. bon/5 bominibu*. Tenerabile Tir. balneo et orto. ital. sancto Stepbano. APUD CI RCA esp. ipso Chrotcbario. aniniHj meus. ipsa basilica.... Tel nostro palatio. CO>TRA parentù meus. hoc volnntatc meam. cuj/«libet tribu*, hominum. ital. justicia. esp. Hoste barbaro. esp. ipso Psendo-propheta. ESP. CUM omues res ad se perti- nente*. secjuentcs- tant;/.-'. easdem. ital. ceusum. ital. pecta* mscïum. judic« DE suo*. esp. esp. ipso; teloneo* Tel geo* poitatico*. navi- quo*.... dicta* sex uncia*. ITAL. quod.... esp. ipsam. esp. hnmile* Testro*. esP. ERGA — — — l'adjectif quain prsefata/n portions m — — — — EX filia. ITAL. ANTE DE soumet Iy . nostrù partibu*. omnia medietatem. fundi. ital. suecessionem. ital. ORIGINE ET FORMATION 20 nombre, à prendre le auquel se rapporte il Quelquefois PRO genre, et le le sujet n'était SINE ital. mercedem anima: me*. cnjuslibet judicis aucloritatem. CE M. Deo offe- et vita amorem Dei duplariae USQUE rio. VERSUS villa — — asterna. SECUNDUM nu. rixas esp. ord. d'Ai.BOA- SUB rant. esp. rei. memorato ital. loco. Fornuliw. palude. legum ordine. ital. (i) Je fais la Cum domibus même qurm observation qu'à et vineis Seu reliqua fucultatcm "Vinea ulliu; inquietudini'i. ESP. unioneTn. esp. PROPTER . prxmitim. — — — traditionewi. vos sacrifïcium du substantif pas mis au nominatif 2 ital. solemnem cas . supradictai sex uuciai. — — — — le l la note précédente : ad se pertinente*. vel villas illas quod nuscuntnr pervenisse. colit. Villas illas r/uod. Per ( alio latns. .mu mu m integritate vel soliditate sua in se aspicientrm et pertinentes. Pro benevolentià qui erga vos babeo. Pretium — adntimerati/i et traditux vidi. ITAL. Casa qui appellatur. ital. De res quod*. ital. In omnes mansionarios essentiel De Ta alios testes cujus signarula. Si poluisset liabere exrmph vero Ad (a) dirige, a, esp. testimouia qui. esp. Les exemples suivants sont encore puisés dans : Si aliquiu causai i \-.i\i ital. ipso beresiarchain Albini magistro. esp. ouvrages l'< \\\u<l et iutroeunti'6ux. ital. illus advenus istud mmi.istrimui ortai fuerint. mansos undr opérai carrariu.i exeinit les BAmd DE LA LANGUE ROMANE. On 21 n'observait pas plus exactement les régimes noms 1 verbes et des des . même de la règle qui exige l'ablatif, soit comme absolu, soit comme désignant le temps et le lieu 2 en Il de était . ïpsas munacluu Dam illas Quod Tel ibidem earum abbate debeant ... suprascripta* quatuor uncia* inquiétât; fuerint vel evictae. ital. si Qua^ vero sex uncia* Les (i) Dono Dono mêmes distracta* sunt. ital. ouvrages fournissent encore ces exemples. tibi cantw argentée valente plus minus solidos tibi caneo argenteo. Dédit... porcione sua de Acceperant Liceat possidere. regulariter vivere videntur. tertia tabula ipso abbate et alio locello. villa... quod Daumero XXV. est. et successore* ejus atque congrégations eornm. Ubi nepte mea instituemus abbatissam. Licentiam nostram habeant faciend«/n. Signaculo mnnw nostro noscimur adfirmasse. Pro redemptione anima* nostra*. Signum Bartelmo Ut viro.... testis. domno Clodoveo. Rigni praeceptio glorissimo domno Dagoberto.... edocet. Valente solido uno. ital. Me tamen cognoscite Ego esp. ingress«.î fuisse, carta elemosinaria mandavi scribere. esp. Hanc eani teneo ipsa villa, esp. Videront Ayloue amita Witiscli ipsa tenentc villa settereto et domi- nante. ESP. Habeat potestatem boc peragendwm. esp. F.leemosina domini nostri Ludovici et proies ejus. esp. F.ona intentions monstrant mibi e faciunt Saracenis bona acolhenia. Esr. ord. d'aleoacem. (2) Même observation que les précédentes. Consignâmes tibi... omnes res nostras... ilbw excepta* quas ecclesiae lega- viinns et illa* quas.... Unde et ipsas confirmation» relecta* et percursa*, inventum est.... . ORIGINE ET FORMATION 22 Mais d'accumuler qu'est-il nécessaire les dégradation du style alors employé par personnes qui écrivaient en l'ont la plupart des les auteurs postérieurs unanimement reconnue. Grégoire de Tours, dans préface de son ouvrage de la la Gloire des confesseurs, craint qu'on ne reproche à sa diction ces sortes de fautes, et qu'on ne « la Les auteurs contem- latin ? porains l'ont généralement attestée; preuves de Trop souvent vous mettez « culin, le « celle neutre à la le féminin à le le dise : du mas- la place place du féminin, et du neutre. Intervertissant lui masculin ;'i régime des préposi- « tions, vous faites gouverner l'accusatif à celles qui gou- « vernent « satif l'ablatif, ou vous substituez l'ablatif à l'accu- x . Avons-nous à prononcer sur la falsification des titres de cette époque reculée! La transmutation des voyelles, rudesse des locutions, la violation des règles la ticales , la Datnm mensis ! i.i ! M<- m du rouille apriïis aies m Mo rinçai OMMcntem , style , gramma- deviennent autant de pré- octo, anuurn spcnnd://n rrgni nostri. vaeusis mari ms d'us deerm. subscribsit. ital. Spontain-a voluntatr* iiull//< penitus quogentr/n ant suadont^m.... dona- inns. ital. Excepte manicipiis. 1 1 * r Teste Doiiiiiuj. e»p. Régnant!.... in episcopatu domn//.* (i) FviMm Sarpius pro masculinis fœminra pro neutris masrulina commutas debito pin unique non locas sùm pro , nam accusativis ablativa ponis. ; . , n»r. pro fœminis nc.iti.i, <t ipttMOe pr;ipnsitionos loco pro ablativis accusa ti\.i el nn- DE LA LANGUE ROMANE. somptions et d'arguments en faveur de actes a3 la sincérité des r Le . célèbre Jérôme Bignon publiant tion des formules de Marculfe avait par d'indiscrètes , barbarie du manuscrit corrections , altéré la au docte Baluze d'avoir Un , rétabli les fautes : on a su gré du texte savant espagnol, s'expliquant sur pand, archevêque première édi- la , original. les écrits d'Elie de Tolède, qui vivait dans le VIII siècle, reconnaît que, depuis long -temps, on faisait un emploi tout-à-fait arbitraire des diverses désinences qu'imposent a chaque cas Dans une les règles telle des déclinaisons latines dégradation du langage , vait-on désigner et reconnaître caux que les noms les 2 . comment pou- rapports grammati- doivent nécessairement avoir entre eux? Comment distinguer les sujets des régimes, et les régimes directs des régimes indirects? Cet instinct habile et persévérant qui lors de la for, mation des langues, conduisit à tant d'heureux employa encore son étonnante Pour exprimer les résultats, industrie. rapports des noms, on eut d'abord recours à l'emploi des prépositions de et ad. Au la lieu du génitif, qu'on ne savait plus indiquer par désinence du cas latin , on employait (i) Diplomatum barbaries eorumdem FoifTAHim; Vindic. antiq. diplomat. lib. I, la proposition de ; sinceritatem prodit. cap. 10. (a) Optimè scis Elipandi tempore latinam linguam in vernaculam quâ nunc Hispani utimur, in magna sui parte dégénérasse; nomina latina casns liabentia eos amittebaut. Greg. Majansius ad , D. Frobemuw. ORIGINE ET FORMATION ll\ au du lieu on donnait signes, aux noms traires de ces plus souvent des désinences arbi- le fussent désinences, ces préposition la un rapport, une fonction de reconnaître faisait et, à la faveur qu'ils précédaient. que Quelles de ad; datif, la préposition nilif . Et la préposition fonction de datif 2 ad reconnaître un rapport, une faisait . L'emploi auxiliaire des prépositions de et ad est fréquent dans les chartes diplômes , Exemples de l'emploi de (i) Partem ineani de de orunes négociantes.... Pagenses foreste nostra.... de Jugera de terra terra.... de suis propiuqnis. Dipi.om. ad etc. Cum pagena de sika Terminus ergo de uostri.... pranlia.... do- uost>'a Quarrada de nulle. .. Alecus De quain portionem reicneo de res.... De qnas sex De donatioue ineiuoi i.un species.... Notifia uncias principales vendetor usufructum redneere Lurgundia.... Mercatuni res francicas spectantia. Brève de diversis milii usufrucln.... lu concarnbio de horoenc. civitates.... aratoria.... Donationis de omuia iuimobilia et autres actes des quam de alias de res proprius juris natione.... Aliquid , très- préposition DE. la Medielas de prato.... Episcopos de regua nostra, tam de Niuster de gé- l retenuit.... Tcrliam portioneui de snecessione.... Voluntatcm de fa- curuvi.... ciendo Flaviauo speciali tutorem.... ital. i i ). « :illi .mas de ornnes adjacentias et territorio suo et Exemples de l'emploi de (2) An clero »olidos (',.... quid ad .un 1 il vel pauj>cres sensi.... qui mnu.i-.tn 111 ... Du «•.un -iiln i.»m. ler.rt itatil au paupius daudnm Ad préposition generclur... Prasoeptio au riro iUoatri data*».. ijisn jildili la incommoda t.mi . , ( ai> <jiinn ca res erit. 1 Spelunca de ipsa fines.... Per beneficio de seniore meo.;.. Congregatio de ipso monasterio. tsv. ... diin;uui B, | au bruelicio ad . .ni I": .r. nm ilcllii u au rtl fia m rpiuriiui tu d>>mo.... 1 Ad ij.so alibatc... An ii au AD : Valeutem ad xstimationrm parte oufoge Qoaa cl w> su;c... 1 Iro , QaôaV fuit aut as spectantia. nie d.iioi uni... \n omtiia lihcrtos meus qnaiu ad con- alios vcl ri ital. , iinliii lsaïuo.... facerc dnno.... Dédit donaliouem ad An ipso nrpote. irai res et .. Dédit serves Dci. tsi». DE LA LANGUE ROMANE. VI e VII e VIII , , e , IX e , et X e siècles. Il 20 ajoute un nouveau caractère de dégradation à la langue latine, déjà méconnaissable par la violation de la plupart des règles gram- maticales. Les rédacteurs de ces écrits s'étaient nécessairement préparés à l'exercice de leurs fonctions par une étude plus ces règles ; et tel est leur style ! ou moins approfondie de Quelle idée nous ferons -nous du langage des personnes illettrées? Ai-je besoin de prouver que ce langage ne pou- vait être qu'un jargon barbare et inintelligible? Douterat-on que sa barbarie à chercher des même n'ait forcé ceux qui le parlaient moyens moins compliqués, plus plus clairs, pour exprimer leurs sentiments, et faciles, communi- quer leurs pensées? L'évidence morale supplée ici h l'absence des preuves matérielles. Lorsque , par l'effet de toutes ces anciennes règles innovations qui désinence des avaient détruit les férents cas fut devenue presque arbitraire, attaché aux noms ne dépendit signe qui les terminait, donner à cette licence il , la et que le dif- sens plus de la différence n'y eut qu'un pas à faire du pour grammaticale une sorte de régu- larité. Ces diverses terminaisons n'étant plus indispensables pour l'intelligence du sens, il n'y avait qu'à les supprimer, et c'est ce qui fut exécuté adroitement. On retrancha des substantifs latins toutes leurs désinences caractéristiques, et il ne fut plus nécessaire règles des déclinaisons. de connaître, ni d'observer les ORIGINE ET FORMATION •l6 Cette opération qui rendait le substantif et l'adjectif indéclinables pour les cas, s'établit et se maintint sur les principes dune analogie constante et invariable. FORMATION DES SUBSTANTIFS. Je place au premier rang des substantifs de langue , supprimant sa désinence caractéristique. Abbat la ceux qui furent formés de l'accusatif nouvelle latin , en DE LA LANGUE ROMANE. Avec la les substantifs suppression de la empruntés à désinence des accusatifs, prendre aussi ceux que Commoditat la la HJ langue latine par il faut com- nouvelle langue dériva de;* origine et formation 28 noms latins terminés en 10 quittant la finale r , dont l'accusatif ion em, a fourni tant de Je ne rapporterai point noms en les substantifs ainsi Depuis ABDICATION EM jusqu'à VOCATION ont été soumis à la même Après cette première em , ion. formés. EM , tOUS règle d'analogie. classe de substantifs, je placerai ceux qui ont été vraisemblablement formés en retranchant la désinence de l'accusatif ou du nominatif, l'une et l'autre suppression offrant Aur le même résultat. DE LA LANGUE ROMANE. du mot deux ou plusieurs consonnes, dont Delict 29 la prononcia- ORIGINE ET FORMATION 3o une tion ne rendait plus le son plein qu'exige l'euphonie, voyelle finale fut ajoutée à ces consonnes Ainsi, arbitr um Quelquefois des produisit arbitr noms : 1 e . furent formés par la seule sous- traction des voyelles intérieures, Corpus , tempes , corps D'autres changèrent en y g le temps. , final, qui, après la sup- pression de la désinence, les eût terminés trop durement. Leg em , reg em ley , rey. , Enfin, par une soustraction intérieure combinée avec la suppression de la désinence et son remplacement par la voyelle finale, furent formés les noms Articwl us articl e Oracal m arbr e Etc. Arbore L'euphonie fit aussi supprimer les que tels um oracle 2 etc. . consonnes intérieures qui auraient rendu trop rude la prononciation des tels noms que Fra/re m Maire m Paire m , qui furent remplacés par Mare Frare De même um Exempt um I.ibr um (i) : um um um Lucr Caudelabr Lustr Monstr J'aurai occasion de faire vrage , Pare. qu'il existe Miuistr um Simulacr Quadrupl um um Spectr um Templ um Sepulchr remarquer, dans le um cours de cet ou- encore aujourd'hui des patois qui n'ajoutent ptl cette voyelle finale. (a) De Miracul Obstacul là : um Dm ii les rVininiiis i Fabula 11 RecepUcul um SpecUcul S.n.i/1 mu Tabernacul a, tels Régula um um Avuucul que Tabula Uogula etc. etc. us DE LA LANGUE ROMANE. Une autre classe de substantifs se compose de ceux qui par leur identité avec nominatif le été fournis par ce nominatif Presque tous les substantifs Quelques-uns en al : En ol : Ceux en or et : sal. : : sol. amor, furor, vapor. en ur : consul, murmur. jus , hiatus. Cependant la plupart de ces substantifs furent peut-être même le le singulier par rosa qui permettrait de être la serait le , lorsqu'il était le suppression de venu de penser, c'est que emprunté que de la même qu'il rosaw. Ce le pluriel rosas n'a l'accusatif rosas. les noms féminins a. FORMATION DES ADJECTIFS. Les mêmes règles dirigèrent leur formation Assidu ou désinence. Ainsi l'accusatif Cette observation s'applique à tous en paraissent avoir en a: rosa, porta, terra. animal, dérivés de l'accusatif latin devenait , CESAR, NECTAR. fel , mel. ... : latin même. En AR En el En ul En us pu 3l : ORIGINE ET FORMATION J2 Parmi Bel les adjectifs de la nouvelle langue, il faut conip- DE LA LANGUE ROMAXE. ter sans aucune exception , tous les , 33 adjectifs verbaux formés des participes présents et passés. em Amant Il y eut aussi, dans la dune des soustractions les Amat noms terminés en uni etc. etc. formation de quelques adjectifs, voyelle intérieure, comme dans ibjlis. Divisibj'l is Flexib/1 is Terrib/1 is Eligibil Horrib/1 is Yisibil is is etc. Telle fut en général l'origine et la formation des noms substantifs et adjectifs de la langue romane. J'en ai exposé la tbéorie il ; me reste à la confirmer par des exemples. Je choisis les langue , depuis dans les monuments de divers commencement du VII le e cette siècle jusqu'à fan iooo. EXEMPLES DE l'eMPLOI DES SUBSTANTIFS ROMANS. Je ne m'arrêterai point sur les différents substantifs romans qui AMUR , DEO salvament se trouvent , , FRADRE DEUS , etc. je ; dans citerai le , serment de 84^, OM PLAID , , tels que SAGRAMENT , des exemples qui n'aient pas encore été remarqués. Rio venant de riv us, ruisseau, se trouve employé en 3 ORIGINE ET FO RM ATI OS >.| France dès 63i en *, 3 aux années 781 Gurg, de gurg de , 776*, et en lispagne, 5 . un titre en 832. , Feu, de feu dum, Mas, de matzs 92a et es, gouffre, est employé dans 6 d'Urgel l'église Italie dès 888 4 , trouve dans un acte de q35 fief, se '. us, certaine contenance de terre, se rencontre plusieurs fois dans un de f)35 titre 8 . Castel, de castel lum, château, Dam, de damn um, dommage, Dreit, de d/rect um, Merce, de merce droit, s, salaire, Postad, de potcstat em pouvoir, , sont dans de Tan 9609. les titres Jornal, de d iurnal e mot de , dans un Diplom. ad quœ A (2) res francicas spect. levante Rio qui A currit.... t. . est.... Voyez page 48 (3) , note Per meinorato Rio.... Et alio I, chart. y3. tramuutante Rio russo usqne Muritohi lu loco nbi nuncupatur rio Porto. jore.... , trois ir monument de 964 (1) Per ipso fluvio nsque Rio «10. 10 basse latinité de travail, se remarque signifiant quelquefois journée fois la Dissert, m ma- silva et 3a. 2. (4) In valle quae nuncnpaut rio Pullo. In Rio Mexanos; marc, hispak. (5) In capnt de Rio. (6) Vadit in gurg Espaw. S m.., au. (7) Usqne in iiuem Tarni ad alode Roner^iif, par Kosc. Testament d'Amblard (8) de Rodes (9) , Ms. p;ir Ms. de Colbert On le trouve dans (10) (l i) I- v < 1 11 1 1 1 .1 11 1 tiii.mi t. 18. marc. hisp. Gabellar. , et Mémoires pour a feu. seigneur du Roaergtte. l'hi-i. llist. du des Borna* les Ca|>iiul. lires. de rfOO rt jorn ai.s noveni ad ipsas vineaset jorn ai duo* ad messes coiligendas. Kt jornw.s duos ad ipsa cra. Mari. IlisrA*- v DE LA LANGUE ROMAXE. 35 Cart, de quart um, quart, Fabriga, de fabrica, fabrique, Pont, de poxt em, pont, se lisent dans Ce même un titre offre langue romane, que d'ALODe/w, aleu, Val, de Val titre de 987, titre la hist. du Langued. pr. t. alo, aripin, blat, substantifs de 1. la basse latinité exprimait par les mots d' AgtrfEBMUS, arpent, et de lis, vallée, vallon 1 , bladww, bled. se trouve dans un de 988. Dans le poëme sur Boece, il n'est presque aucun nom qui ne soit exactement formé selon l'analogie reconnue; je citerai entre autres : Aur Enfant Perjuri Cap Essemple Rei Caritat Jovent Sang Clau Largetat Val or Deceptio Libre Vertut Domna Mort Vis 2. (1) lu ipsa Serra de va.l de Bactors ORIGINE ET FORMATION K> EXEMPLES DE LEMPLOI DES ADJECTIFS ROMANS. On lit serment de 84 2 tlans le : Christian, commun, Cadhun, Les titres de 960 et 987, déjà nul. cités, offrent : Tôt, nul, quant, meg. El le poëme de Boece : Menut Bel Ferm Clar Gran Par Corporal Grav Dextre Jove Sord Temporal Dreit Long Fais Mal aptes Semestre 1 Viv Cette opération grammaticale fut si exactement et si généralement soumise aux règles de l'analogie, que, par la seule théorie, on devinerait forme des noms romans, la toutes les fois qu'ils ont été dérivés de noms latins. Les mêmes principes furent appliqués aux substantifs aux et adjectifs, lorsque le leur racine dans le latin, et des langues étrangères ces noms n'ont tiellement du : les nouvel idiome prit seulement a ceux aucun caractère qui reste des de des l'ablatif latin offrent noms (1) italiens et qu'il emprunta les terminaisons de les distingue essen- noms romans. Séduits par la conformité que E même formes et avec les les désinences en deaincncca de la ( ) et en plupart espagnols, quelques philologues ont Malade, de mâle aptuc. DE LA LANGUE ROMANE, prétendu que avait fourni directement les l'ablatif latin de substantifs et les adjectifs 3y la langue italienne et de la langue espagnole. Mais comment les ablatifs cantu, fructu, virtute, VERITATE, FEBRI, NAVI, TEMPO RE, FRIGORE, VTRIDI, FORTI, celebri , salubri , VIRTUD , VERITA NAVIO, TEMPO et et produit etc. auraient-ils canto liens et espagnols fruto , VERDAD FEBBRE et , TIEMPO, FREDDO fuerte, célèbre, sallbre, et les noms ita- frltto, virtu et et et FIEBRE , NAVE et FRIO VERDE, FORTE , et tant d'autres Ces philologues n'avaient considéré que semblables? rapports les de l'idiome de leur pays avec la langue latine. Ignorant que langue romane intermédiaire avait dit la FRUCT verd , cant, : NAV TE3IPS FREG, fort, célèbre, salubre, comment auraient- ils , VIRTUT, VERITAT FEBRE , , , , reconnu que chacun des idiomes qui continuèrent langue romane avait ajouté au mot roman tion et la désinence le plus convenables prononcer, et que modifica- aux peuples qui Espagnols ont con- devaient le servé le mot roman pan de pan em, si les la la y ont les Italiens ajouté la désinence e, qui a produit pane, tandis que les Français, modifiant avec précède la consonne finale gais , selon leur usage , ou terminant rieur, ont dit (i) le l'i 1 ont , prononciation de Ta qui fait changeant mot en o, paÔ la et 1 pain et les ; n en m ont , Portu- dit supprimant I'm devenu pam , inté- ? Je pourrais rapporter ici mais je n'anticiperai point sur beaucoup d'exemples semblables, les rapprochements et les compa- ORIGINE ET FORM\TTON 38 Une observation vaincre que , été formés toutes les difficultés s'expliquent autres cas tels , que même avantage. En effet, d'où reste la , du nominatif, , et res, m deu et que m deus, sys- que tandis le génitif et l'ablatif, n'offrent seraient venus les relatifs rem les substantifs Au semble décisive pour nous con- de l'accusatif des Latins. Par ce et principalement tème me noms romans ont les pas les le et qut, etc. ? solution de cette question particulière ne cliange rien au fait certain et démontré, que suppres- la sion des désinences des cas, ou l'emprunt entier des mots latins, a produit de presque tous les substantifs et adjectifs langue romane primitive. la Mais, lorsque affranchis des latins, le seul les substantifs et les adjectifs terminaisons qui curent été caractérisaient les cas emploi des prépositions de et ad pouvait-il suppléer à l'absence des signes qui spécifiaient ces cas? Non, aussi, sans doute; cet emploi n'était pas assez fréquent; quand il n'avait pas lieu, les substantifs ne pou- vaient être que difficilement reconnus. La nécessité suggéra cuments nombreux que les comme attestent, d'une pronoms ille rement dans la une nouvelle ressource. Des do- et ipse étaient substantifs, les l.uigue cl ;m\iliai- désignaient, mots au-devant desquels raisons que j'aurai oorasion l.i employés langue latine corrompue, placés; en voici des exemples continue manière incontestable, ils él;iient : «If faire des différents idiomes qui ont romane primitive DE LA LANGUE ROMANE. vi e siècle valet solidos xxx.... Et An ille quartus valet solidos xiii. » in , An vu 6 vigios.... Ut 1 « : An I. Diplom. chart. Longobardia illi negociatores de 629. Dipl. Dacoberti I, Dipl. chart. Vastatum quas ipsi monachi habebant 663. Dipl. chart. vm e siècle 2 Totum illum diem.... Unde clausum. me paraissent les plus décisifs, scissi fueriDt.... Si Si occisns faerit : eo ponat jndicinm per illcm judicii tre- t. ita et in alii nunquam . sicnt et illum ducem ita enm revertatnr, sed ille sequeas maritus aut ternum possideant.... Si ille talem dicunt, sic enm articuli si ab- quis alteri ocuhim rnperit et ille papillus intas episcopu» 61 5. illo fisco aliqnid faraverit.... solvetar ut pollcx.... Illi autem solvat.... qui occidit et illi pares sequuntur.... Illa pecnnia post rétro An I. autem dnx exercitam ordinaverit Ille miuimus digitas quomodo ille rex celestis pro nobis reftibntor existât. Test. Eertrasdi. Dipl. chart. res t. I. siècle Cnm jndex metuendns.... inendum omnes ipsis chartis deportata. » cause du nombre, soit à cause de l'époque Ilt.e Si t. I. est, et t, I. 721. Diplom. chart. Les exemples de ce (1) soit à cum sive His- » « Dono.... praeter illas vineas, : ille rivulus currit An I. t. Illi Saxones.... Persolvant de illos na- Ipsum monasterium An Per ipsam finis.... pania et de Provincia et de alias regiones. « I. vadit. » 528. Dipl. Childederti siècle t. quo cadit quidam rivulus qui ipsas déterminât terras, et pergit ipsus vaJlem et rivolum Ille medianus iv.... 552. Test, aredii Diplom. cbart. Super fluvium Bria « argenteos « Calices : 39 equutn involaverit solvat sicut et illcm œmissarium Si mortem filii quam restait.... Fngit ille mulieris ejas in sempi- Maracb Alain. m! enim in tioppo de jnmentis illam dnctricem aliquis involaverit. An63o. CArrruL. les. Alama- norum. (2) Jodicatum ut illa medietate de ipsa porcione.... Tam illa alia me- ORIf, INE ET 4o FORMATION Dicebant ut ille teloneus de « ili.o mercado ad ni os necuciantes.... » An 753. Dipl. et chart. t. I. Quiliano ab intègre; Lapedeto ipsa quai « la parte; Colonicas Mercuriano ipsa quarta parte. » An ix e du Languedoc, preuves, 782. Hist. siècle I. Dicunt etiam quod illos pauperiores « : t. constringant et in bostem ire faciunt. » An « t. Capit. Karoli macni. In aliquis locis ipsi vicinantes An x e 81 multa mala patiuntur. A siècle. époque, cette et sur-tout dans méridionaux l'usage de cette locution devint si gén.ral, que les pays fréquent si , et » 806. Capit. Karoli magni. langue latine, déjà corrompue par la tant d'autres causes, n'offrit plus qu'un jargon grossier et entièrement défiguré Quand nous 1 . trouvons, dans les titres et les documenta de ces diverses époques, l'emploi auxiliaire des pronoms démonstratifs, pour désigner les substantifs qu'ils précèdent, douterions-nous que l'usage, ainsi établi dans latine écrite, ne fût encore plus commun dans la la langue langue latine parlée? dietate quam Placuit -rile 11. et ii.la fidefact.i. .lus ut im.os liberos An 71(1. homm<> Dipl. Chilpekici III. Dipl. chart. miuitcs uostri ad «oiuin opus »er- non opprimant. An 793. Capit. Hardi,, màg. (1) Qu'on parcoure les litres et les écrits du temps, et notamment les pr< iivis de Hist. du I.aiipued. t. et II, les .ippendiees ^is élu M arc. a UispAîtici, les pièces jusde niiSTOMA Ii 1 1 tilie.it ives dans le 1 1 , . ( t GAIXIi CSAIfTl vKA. I DE LA LANGUE ROMANE. Et pas évident que n'est -il et modifications les du pronom ille Des savants servé que français l'article l'Europe, dériva du nombreuses altérations et duisirent les articles de la langue de ses divers cas, pro- romane? souvent ob- ont étrangers et 41 langues modernes du midi de des pronom ille de et ses cas; philologues, ne remontant pas plus loin que mais ces langue à la appliquaient leurs recherches, n'avaient pas laquelle ils reconnu l'existence d'une langue intermédiaire; ils indi- quèrent des rapports et des ressemblances, sans attacher leurs observations et leurs conjectures de l'origine de et avaient Ils svstême sur formation de romane la de fonder négligé primitive. dans et ipse la pour indiquer spécialement, la dans le comme substantifs, les nouvel idiome , l'instinct mots comment, grammatical nombreuses modifications du pronom ille cas leur langue latine corrompue, précédaient; circonstance qui explique qu'ils de théorie preuve irrécusable de l'introduction des la pronoms ille la au système général , et par les de ses aura produit ces signes divers qui constituent , les articles. Il n'est ipso pas hors de vraisemblance que du employé , aussi fréquemment que au-devant des substantifs, première moitié, dont ficile, adopta la la la le pronom ipse , pronom ille nouvelle langue rejetant la prononciation était dure et dernière, et produisit le dif- pronom démon- stratif so. Il les y a plus ; l'idiome vulgaire Sarde, qui a conservé autres caractères constitutifs de la langue romane, , , ORIGINE ET FORMATION \). offre la circonstance remarquable que son so t article est sa, venant sans doute cTipse. La nouvelle langue parvint de cette manière à créer et à employer ces articles, qui, en nous indiquant et et le nombre, suppléent a le genre l'absence des cas; nouveauté aussi hardie qu'heureuse, puisque, jusqu'alors, les langues qui usaient d'articles, n'en avaient pas moins été soumises aux règles des déclinaisons. ARTICLES DE LA LANGUE ROMANE. MASCULIN. Sing. el, lo, la Plur. els, li, los, il, las combinés avec prépositions les Sing. de An, et del de la las Plur. dels, des, de Sing. al a la Plur. als, , el a las Je crois avoir prouvé fications FÉMININ. comment du pronom ille , altérations et modi- les de ses cas masculins et féminins du singulier et du pluriel, ont produit ces ci diffé- rente articles. Je ferai seulement deux observations sur La première, que se servaient d'EL (i) En voici ries les Latins, dans lum pour B© exemples Nescio qui senex modo i n I '• É : venit : ci.lvm, coniideus, catus. T«rrî(t. Anon. .n P«r.isitum tuntn 1 1 , : langage familier, le I l'article i \ . te. a. DE LA LANGUE ROMANE. La seconde, que fut changement de le qu'elle empruntait de Des monuments des VIII An 793. 810. « 880. « IX , 1 e , X et e . siècles attestent articles. In loco la Ferraria. « Muratori An e langue aux langue latine la de ces l'existence et l'emploi intérieur en e par la nouvelle fréquemment appliqué mots l'i fô » dissert. 3a. , Ego Hugo della Roca.... Lo mas de Castan.... El desme de Mauron. » Arch. de Cowq. Mém. pour l'hist. du Rouerg. par Bosc. Inde a la duosrivulos d'Asperiole.... croe.... Ad la Rochere.... Infra rivulum del Rrol et rivum des Espesses de Murt. » Hist. de Lorraine, par Calmet, pr. t. II, col. i^S884. Fossatum de la « Muratori, 894. vite. » dissert. 32. Villam nostram quae vocatur al la Corbaria. « Balus. append. An 924. hist. In loco qui dicitur al can. « Balus. append. Dimitto Sexterias 927. « 93o. « Baluze , » Tullens. hist. villa... alla et » Sancta Maria de la » Balus. append. hist. Tullens. Video occurentem, elxum usque in Plaut. Curc. .... AEschinns ul>i est ? — act. II ei.i.vm , Tlrekt. ADELrn. (1) Ainsi îrsE fut Cassania. maison d'Auvergne. Pr. de l'hist. de la Sancti Beniti del Verni Garda. » Tullens. platea. , se. 1. te expectat domi. act. II, se. 3. modifié en 1rs; vs produisit eî», etc. \ ORIGINE ET FOinnTION \ An 960. «Del 987. « castel — Del comoniment. Tit. des comtes de Foix, de Bearn, etc. 1. 1, Sunt de meg aripin illas terras a las fabrigas.... de vinea lo cart. » Hist. du Languedoc, preuves, 994. « » Sancta Maria da Ll Pluppi. Muratori ms. de Colb. II, col. 141. t. » Dissert. 32. , Ainsi furent formés et introduits dans la langue ro- mane ces articles qui caractérisent les langues de l'Europe latine, c'est-à-dire langue française, l'espagnole, la la portugaise, et l'italienne; articles, dont l'emploi facile, mais uniforme , a délivré ces idiomes modernes de vitude des déclinaisons latines , la ser- sans nuire à la clarté du discours. Le système qu'offrait la des articles fut -il indiqué par l'exemple langue grecque, ou par exemples plus les récents et plus présents sans doute que fournissaient langue gothique et langue francique la idiomes du nord, qui ont employé époque On les articles autres à une très -ancienne? peut dire de roman et , les la a si la langue grecque peu de ressemblance avec articles et les cas, soit pour , que l'idiome elle, soit pour les autres formes grammati- les cales, qu'il est très- vraisemblable que, dans son origine, il n'emprunta rien de cette langue. \ la la vérité, nous langue des troubadours; doute par plupart les étaient héllénismes dans rencontrons des habitants du ils y furent introduit! sans midi de originaires de la France, donl la Grèce : la ces IkIKiiimih > DE LA LANGUE ROMANE. /|5 enrichirent sans doute l'idiome nouveau, mais n'influèrent pas sur sa formation. Quant à la langue gothique et à la langue francique, que est vrai gothique par Ulphilas, dans numents de et VIII e Mais il traduction de l'évangile, faite en langue la le IV e siècle, et que des mo- langue francique, qui remontent aux VII e la siècles, offrent l'emploi des articles. les articles de la langue romane sont absolument une dissemblance encore plus différents; et décisive, et qui exclut toute idée d'emprunt d'un idiome à l'autre, c'est et que les les articles Francs, ne de décliner les noms, les employés par Il est exemptaient pas de , les Goths la nécessité est l'un des caractères spé- langue romane. la donc permis de croire que employés par les l'existence des articles autres idiomes, n'a eu aucune influence immédiate sur directe et Grecs soit substantifs, soit adjectifs, tandis que l'affranchissement des cas ciaux de les la formation des articles ro- mans. Toutefois thique et la diatement à est très -vraisemblable il que la langue go- francique ont contribué indirectement et méla formation des articles romans, parce qu'elles ont été cause de l'introduction des pronoms ille et ipse dans la langue latine corrompue, à l'effet de désigner les substantifs. Les Goths et les Francs avaient dans leur langue l'usage des articles. Quand pays qu'ils ils furent mêlés avec les anciens habitants des avaient conquis, et où ils s'étaient établis, la ORIGINE ET FORMATION 46 en nécessité d'exprimer concevait d'abord sous un força de chercher les latin les idées que leur esprit formes de leur langue natale, les signe latin pour reproduire le signe de l'article, qui, dans cette langue, annonçait et désignait le substantif. comme Et thiques mêmes franciques , l sont , mêmes les , ou presque les eurent recours aux pronoms dé- peuples ces , pronoms démonstratifs go- les articles et les monstratifs de la langue latine ille et ipse, pour rendre dans cette langue térisait le substantif On en le précédant. remarque un emploi très-fréquent de Pille, fonctions de l'article dans la les sous le titre de loi Lex Alamanorum dune traduction la signe qui, dans leurs idiomes, carac- le loi publiée par Dagobert, , qui paraît n'être que originairement écrite en langue francique, traduction faite sans doute pour qui avaient traversé aussi publiée par rum, le Rhin. Au c'est-à-dire des habitants contraire le même emploi de I'ille les peuplades la loi qui fut le titre de Lex Ripuario- du pays situé entre le Ras- Dagobert, sous llhin et la Basse-Meuse, la plupart anciens plus faisant devant Romains, n'offre les substantifs 2 . GOTHIQUE (0 IVOMINAT. (.1 m r. Un \i < il i \ni.. s*.T. (a) Dans «luis la gothique le M((ii\nit pas bague ( et le francique, tous latine dégénérée, l'iLLl 1rs sulistantils m- (|iii explique pourquoi, et l'iMl ne sont pas toujours -(instamment l'article; ce ^ DE LA LANGUE ROMANE. me L'opinion que je propose paraît acquérir une sorte d'évidence par la circonstance remarquable que la langue romane, un sem- alors qu'elle a été vulgaire, a produit blable effet sur la langue latine, employée encore dans les actes publics. Les rédacteurs substituaient à l'article de leur idiome vulgaire parlé ces pronoms ille de l'idiome les Goths que latin écrit, ainsi et les roman et ipse l'avaient fait autrefois Francs; et cela devait arriver, quand ces rédacteurs pensaient en langue romane, et écrivaient en langue latine 1 . L'emploi auxiliaire de I'ille et de I'ipse devant stantifs se trouve aussi dans les titres et les chartes de sub- l'Italie 2 placés devant les mots, qui, ensuite emplovés par la langue ro- mane et par les langues qui en furent la continuation, ont presque toujours été précédés de (i) J'ai l'article. antérieurement indiqué les collections semblables emplois de I'ille et de de la langue romane. « IrsuM alodem de sauctas puellas pbano.... Ipse alodes de Canuas.... Ipsa de Manulfellio monte cnm I'ipse cum par où l'effet ipsa ecclesia Roca cnm ipsa l'on trouve de de la réaction dono sancto Ste- ecclesia.... Ipse alodes ipsas vineas remaneat auriolo Saucio. Ipse alodes de ipso Solario... Et illa Boscaria remaneat Annardo , etc. » An gêo. Testa- ment d'Hugues, évèque de Toulouse. « Dono ad illo cœaobio de Conquas illa medietate de illo alode de Auri- niaco et de illas ecclesias.... Illo alode de Canavolas et illo alode de Pociolos et et illo alode remaneat. (2) An 7 1 » En 3 : « de Longalassa et Au Italie : » et illo alode de Crucio alode de Garriguas et illo alode de Yidna«o ili.os 961. Testament de mansos de Bonaldo Raimond 1 er , , Poncioni abbati comte de Rouerguc. : Prope ipsa TOHi, An 736 ili.o ecclesia presbiteri... Ad ipsa Sancta Yertute. dissert. 5. Ipsa supra dicta scolastica. > Mlratori, dissert. 14. • Moia- ORIGINE ET FORMATION /|8 et de l'Espagne que aussi reculée diplômes de les exemples que j'ai recueilli les ne sont pas d'une date m«iis ces pièces ; France dans lesquels la j'ai cités. on trouverait un nouveau motif de conviction l.niîn dans une autre circonstance également décisive, que je ne devoir point omettre. crois Dans quelques pays du nord, où par l'idiome vulgaire sont An 752 : Douanms < locus. An 810 : « An On 906. lit un « dans les Habeat et (0 En Espagne : « 781 : « l'article ipse i alia per Altipcrtuîo.... , très-fréquemment employé est ipscm cellarium de ipsa cerbinara ; babeat cum ipsa : lacuna. , : et ipsa etc. » Per illas casas alvas Espaîîa Sagrada, » t. Per illo rio qui vadit inter Sabbadel Molon les Muraïori, dissert. 12. papiri de Marimi page 262, Per illitm pelagrum nigrum 11 i..\ An et illa » de ipsum geueccum et ipsum centiniulliun coqnina, (*) Emmulo Awnotaziowi sopra testament où domum An 775 employés à -peu -près dissert. 21. ipse regitur per prsenominata Dei ecclesia. Ipsa. les articles mêmes ou in ipsa sancta ecclesia.... Irsr piœiioniinatus sanctus Muratori, » Una ex les et villa Lui de illa strada de l'atruuel et inde per ad illo OMtfO de Et inde per I'ikii el strata ili.a per ili.a via de Guardia Per XVIII. et inde ad ili.a* ili.a via qiiw vadit quse vadit ad petra Terla.... et iude per illa arclia de Branias et per illo rivnlo de inter Braua, Trabera et Branas de Oldial et per illas Mestas.... et iode ad illo rio de Rillola.... ad ili.o Poco de ad illo rio Trabe.... et per rias de Idacio \n 8 ',/» : 1 De illa no.... (*) 1 A nutitiam h*< titre lr> roanuterilt t , p. 1 » Molon de (Jhart. «le j-]S , ambos inter BmoVM irgis. ii\<>> Histo- 3o. Cartagera usque ad ii.lam villam Et de illa» enstodias, i\wea»ion de ce mnu parmi 11.1.0 unde prins diximus. l'auteur ohterve dr l'Espagne : , il drinde ad >^rada etc. que c'en Ir , t. 11.1.0 X\\ plu* nn. U I liiir « Scriptural uiu uiuiiinm <|u* piaI. i|u'il »H aj noltrani prrvrncrr DE LA LAXGUE ROM AXE. 49 mêmes que les pronoms démonstratifs, pour les actes publics a quelquefois subi usitée dans les temps Le nom pronom et donc évident ille dans le même en différents effet, . du pro- c'est à l'introduction : langue latine corrompue, la la 1 en différents lieux fait est de L'idiome vulgaire; l'article cause produisant ainsi comme , pavs de l'Europe latine, l'introduction du ille, en remplacement de même langue latine la altérations et modifications des cas et aux diverses de ce pronom, que la nouvelle langue fut redevable et des articles et de la sorte d'articles qui la caractérisent. L'usage des cas procure aux idiomes deux avantages précieux. Le premier c'est , une clarté inaltérable désinences permettent de discerner sur des régimes et ces , Le second, quand (i) « régimes la les grâce et le Les citations suivantes suffiront cbamp les les sujets mérite des inversions , le : déplacement : cœnobiam extructum hoc anno 770. Insigne Cancore comité Terram puisque uns des autres. l'ordre direct n'est pas nécessaire Lauresbanieu.se est a « c'est le , dotai uni Angoila conjuge ejus. et et silvam quae est in ii.la marcha de Birstat.... Et de ipso rubero ad partem aquilonis sicut ipsa incisio arborum in ipsa die facta fuit : et sic ad u.r.AM ligneam crucem quae est posita juxta ii.lam viam qoae venit de Birstat... S. nsque ad Burchard homélie contre sions « , ii.t.um » Eckart , Eranc. Orient, évêque de Wirstbourg en Franconie t. , 1 sibi s'exprime ainsi , : , expres- : ili.um ariolum vel divinum, illusi sortilogam erbariam consulamus. » Ecxart , p. 610. dans une les superstitions populaires, traduisant les du vulgaire Sed diennt monticulum. Franc. Orient, t. I, p. 844. , ilt.am ORIG1M i<> I I I OIï H Ail (i \ mots de la phrase, loin de ouire à ajoute quelquefois à la clarté ivers même, la clarté, en permettant de les disposer de manière qu'ils présentent une gradation de nuances; alors leur place, habilement assignée, concourt à la perfection et à Pour obtenir l'effet de limage. deux avantages, ces la nouvelle langue créa une méthode aussi simple qu'ingénieuse, qui produisit le même effet que les déclinaisons latines. Au singulier, l'S ajouté ou conservé à la fin de plu la part des substantifs, sur- tout des masculins, désigna sujet ; de et l'absence l'S désigna le régime, le soit direct. soit indirect. Au sence pluriel, l'absence de l'S indiqua le sujet, et sa pré- régimes. les D'où vint latine l'idée d'une même. La seconde telle méthode ? De la langue déclinaison en us suggéra ce moyen. Le nominatif en us autres cas consacrés à a l'S au singulier, tandis que marquer les ou par des voyelles ou par d'autres consonnes; natif en I les régimes, sont terminés et le nomi- au pluriel ne conserve pas l'S, tandis que celte consonne termine la plupart des autres cas affectés au\ régimes. Peu! -on assez admirer cette industrie grammaticale, qui n'a existé dans aucune autre langue, industrie qui ensuite permit et facilita aux troubadours multitude des inversions à-la-fbis plus claires les la grâce plus hardies et <t la les ' Les anciens monuments di la langue romane offrent l'heureux emploi de ce signe caractènstique DE LA LANGUE ROMANE. Dans Si serment de 842 le , on lit : lodhwigs, quand ce nom propre contra lodhuwig, quand ensuite Carlus, régimes Ne fois est sujet; et en- régime; est il Carlo, une et fois Rarle, ; Avec Carlus, régime deux sujet; et 5l , meon , sujet, meos sendra; Rarlo, avec et son. jo ne neuls comme , sujet nul plaid ; , comme régime. Deus, Deo amur, sujet; et pro L'auteur du cette règle , régime. poëme sur Boece a observé exactement pour soit le singulier , soit pour le pluriel : SiNG. Tôt aquel libres era de fog ardent.... E sa Lirres Plur. ma est sujet, et 31olt lo Molt Amig dextra la domna u libre r te libre est régime. laudaven e amic e parext... 2 fort . . blasmava Boecis sos amigs. est sujet, et amigs régime. PRO NO 31 S PERSONNELS. Fidèle à son système d'imitation propria employa les les les , lidiôme roman pronoms personnels de uns sans y faire le la langue latine moindre changement, autres en les soumettant à des modifications tractions toujours dirigées par l'analogie (1) Tout ce En (a) sa livre était main Beaucoup le : de feu ardent.... droite la s'ap- dame un livre tient. louaient et amis et parents; Très fort blâmait Bocce ses amis. : il et ou con- ORIGINE ET FORMATKiN 5*. Jo, jeu, eo, EU,d'eGO me de me, mi de mi/m, , nos de nos. jo returnar no Tint « Si eo varai r jo ne neuls.... Si sal- » . Morz Deus « Ora pro nos mk savir et podir Tu de tu Tu m'en Torquator dunt eu dig 2 fo Mallios « « Ne pois.... dunat.... Il 5 Nos en comonirez 4. te de te , , Ml ti . altresi fazH ; . » » . de ti&j , vos de vos. Tu m'en absolveras.... No T'en vederai.... Ab ti et senes ti.... No '1 vos comonras.... tolrai.... Ni tolrei.... Vos en te '1 devederei 6 . Il d'ihle, el û'el lum, li, lui dï/Li, lo dï/LO, il â'illi. mi « Il altresi fazet....'. » El en « 1 mêler de honor 8 tota la Contra Lodhuwig nun li iver°\... détourner ne Ni moi ni (i) Si JE « l'en puis.... Qui nul.... la li tolra, la Oui , sain rr.ii-n Serment de (a) « Mort (3) « Dieu savoir Priez fut Mallius et Torquator dont je pouvoir me donne.... pour nous. (4) (5) «Nous en avertirez. (6) «Tu m'en avertiras.... cherai. » > Actes il<- Tu m'en et sans ainsi fuira. » 84'J- !'• Serm. de 84». <)Im> , m->. de CoUtért, dispenseras.... toi.... Ne le vous Ne l'eu ntei.it... ôterai.... (7) Il nie pareillement faire. (8) « Il était le meilleur <lr Contre Louis ne lui « Serment de 84a. toute irai.... la seigneurie. » Poème sur Serment de 84a. Ni l< Vous en empê- Actes de 960, ms. de CdUterL « (9) bl Il Poème sur Litak. Carol. vers 780. » « te défendrai.... Avec toi parle. » Boece. . LOGUE DE LA li devedara cessa 2 .... Ab * ipso ROMANE. memorato principe lui con- » Per lui aurien Tu lo juva 4 .... trastut redemeio^.... Returnar Fez lo lo reis L'int pois 5 .... » en sa charcer gitar 6 ELLA dV/LA, LEI, ELLAS à' il LAS, LOR Cum ella sauça, cel a del cap Qui amor ab lei pren.... EntrELLAs doas 8 .... Lor en seran9....» De part Boeci lor manda se de se, Sujet si de — quandi Il sun tan bel e ta blanc e ta « 53 tal 7. d'/7LOR?/7?/. polsat.... raczo io . sibi. En : Régime : epsa l'ora se son d'altra color.... C'ab damri Deu se ténia forment.... Quascus bos ora si fai lo so degra lI . (i) « Qui la ixr ôtera , la mr Formul. Marcalf. vers 65o. (3) « (4) « (5) « Par lui auraient tous rédemption.... (6) Fit le le roi Comme en sa beaux, si » Poème sur Boece. blancs, et et si elle se hausse, si le ciel elle a prend.... brillants. de seront.... » la tète frappé.... Entre elles deux. Poème Lelr en 780. prison jeter. Qui amour avec elle (9) « , Que tu L'aides.... » Litas. Carol. vers Ramener L'y puis. » Serment de 842. (7) Ils sont (8) Actes de 969 ms. de Colbert prohibera... » (2) sur Boece. Actes de 960, ms. de Colbert. « De par Boece leur mande telle raison. » Poème (n) En même heure ils sont d'autre couleur.... (10) Qu'avec le Seigneur Dieu se tenait fortement Chaque bon homme se fait le sien degré. Poème sur Boece. sur Boece- , ORIGINE ET FORMATION 54 PRONOMS Les pronoms possessifs POSSESSIFS. romans furent pareillement dé- rivés de la langue latine. Les masculins soumis au signe de térisait les sujets du singulier, aidèrent encore à la du l'S final qui carac- et les régimes du des inversions et facilité «à pluriel, la clarté discours. On meos a remarqué sujet , Le poëme , dans les citations meon régime au et sur Boece présente Sos, sujet, et du serment de 842 singulier. : son, régime, au singulier; Si et soi, sujets, et sos, régime, au pluriel; Nostre et lor, au pluriel. Et evers Deu era lot sos afix.... Mas non es bes que s fi' en son Bel sun si drap, no Lai fo Boecis e foron Molt No fort credet nomnar sai i aver.... los fils.... soi par.... blasmava Boecis sos amigs.... Deu lo nostre creator.... Las mias musas qui an perdut lor cant ». Les pronoms féminins terminés en a au singulier (1) Et envers Dien Mais il était tont soit attachement.... u'est pas bien qu'il Beaux sont ses vêtements', Li fut J'.oece et furent Très Il fuit bl.'miait y ses Boerc ses ne crut pas Dieu le •»< fie ne je en sais soif avoir.... compter les pairs.... amis.... notre créateur.... Les nue une» muses qui ont perdu leur chaut. Pokmk sur Boece. fils. et LA LANGUE DI en as au pluriel qui gouvernaient Dans pronoms la , O M A NE. F, restèrent soumis ' -> aux règles générales substantifs féminins en a. les grammaire détaillée de la langue romane nombreuses , possessifs offriront des variétés cependant toujours conformes , les et aux carac- à l'analogie et tères qui distinguent les sujets et les régimes. PRONOMS DEMONSTRATIFS. L'article, dans toutes les langues qui l'emploient, est une sorte de pronom démonstratif Elles ont aussi des pronoms démonstratifs qui désignent spécialement La langue romane son article , général. , le nom auquel en dériva aussi pronoms ses sont attachés. ils qui avait dérivé de particuliers, la langue latine démonstratifs. D'iste vint ist, ista, changé ensuite en est, esta. Dans De on trouve D'ist le Serment de 84^ la combinaison d'iLLE , furent formés les démonstratifs CEL, CELUI, CEST , AQLIL, ICIST, AQUEL, ICEST Dans meon eo cist le fradre Carlo pronoms ille « Habeo eccilt.am meam clieutem. « Tegillum eccillud mihi unuui « Cette eccistam video. • , etc. CtC. , 2 . » langage familier, les Latins contractaient quel- quefois I'ecce avec les (a) r romans CIL,CIST, ICIL, « Salvarai (i) di. avec hic ou ecce et d'isTE Sauverai moi cf. » » arescit. » Plaut. Cnrcul. mien et iste : Plaut. Mil. act. 5 frère Civiles. » act. 3 Plaut. Rud. , , se. i. act. 2 se. a. StBME5T de 842. , se. 7. ORIGINE ET FORMATION 56 non es bos que a frebla scala s te.... Cel no quatra ja per negu torment.... Cet, Cellui Cil be qui tra mal e jovent vai faliren li quel solient ajudar.... Mas cil qui poden montai*.... Aquel qui la non estai fermament.... Tôt aquel libres era de fog ardent.... Ab aquel Le pronom fog s'en pren so vengament epsa Semetipse romane : Satan son en so mandament.... li En . ipse fournil d'abord à la langue EPS, epsa, qui ensuite furent modifies Eps 1 sun l'ora se fut d'altra color 2 . également imité : Ella smetfssma. ten las claus de paradis.... medesma Ella Une telset so vestiment 3. pronoms démonstratifs employés autre espèce de dans un sens imité du neutre fut dérivée d7*oc, d ipso. (i) Celui-là n'est bon qni à fragile échelle se tient.... Celui-là. ne tombera jamais par aucun tourment.... Celui-là va bien qni supporte Ceux-là le mal en jeuuesse.... lui faillirent qui le avaient coutume d'aider.... Mais ceux qui peuvent monter.... Celui qui là ne se Tout ce livre était Avec ce feu elle en tient fermement.... de feu ardent.... prend sa vengeance. Poème (* sur l'oece. Mêmes les démons sont en son commandement.... En la même heure ils sont d'autre couleur. Poi in mit lîorce. (3) Klle-Mi me tient MÊME tisSUt les clefs du paradis.... SOU Ml.m.nl. l'oi , , DE LA LANGUE ROMANE. o iïhoc conserva dans latine, qui était appliquée française a exprimée par « In o quid Aquo formé , ce signifia « mi il la langue romane son acception au sens neutre, et que cela langue la : \ altresi fazet » d'AQue// et de cet o roman la racine de ^7 : 2 Fors d'AQUO de que absolvera . » PRONOMS RELATIFS. Avec succès , la même moyens , simplicité de la nouvelle langue remplaça Qui roman le , pris du nominatif qui sujet , quel que fût auquel il Que le latin genre ou relatif. , exprimer servit à le nombre du nom se rapportait. dérivé de que/72 , du nom auquel Quand les il le genre et que prépositions s'attachèrent à ; et d'ailleurs , langue romane employa encore cui , en supprimant Du pronom désigna le nombre il indiqua se rapportait. régimes indirects datif, soit , accusatif régime direct ordinairement ce régime, quel que fût les menu- nombreuses va- les du qui riétés qu'offraient les cas latins et avec le par l'adjonction de pour ces régimes soit en conservant désinence du la qualificatif qualw, l'article, il , elle devint , la le génitif ctius. forma qual; et, un pronom relatif auxiliaire. (i) « En (a) « Hors de ce de qaoi TE. t. 3. cela, qne il me pareillement il faira. • dispensera. » Serment de 84*- An 989 , Hist. de Languedoc . ORIGINE ET FORMATION 58 comme Qtnn fut parfois employé comme jamais employé fut sujet, mais qui ne régime direct; quand on soumit à faction des prépositions indiqua des régimes il , le indirects. pronom Voici des exemples des différents emplois de ce relatif. Sujet : Régime : « Nul plaid nunquam prindrai qui, « Si Lodliwigs sagrarnent que son fradre Karlo jurât Sujet : Régime: Sujet 1 .... Qui « Fors d'aquo de que absolvera Qui li tolra.... Ane non : » « las etc. » vist u qui vos tolra*. las tant en retegues.... Las mias musas qui an perdut lor Régime : En cui merce tuit peccador Molt Sujet val lo bes que l'om L'adverbe latin unde (1) «Nul accord ne prendrai que à (a) « Qui Qui les (3) Hors de ce dont (4) les lui ôtera.... Oncques ne vit il vous otera. » 11 de qui Rraucoup la (5) Celui-là n'est bon qui romane nu il jure... les géni- Serm. de 84a. Actes de 960 , Hist. 1rs que Diminue à fragile chant.... pécheurs fait «dnlle sont.... rn sa*jruuessc. m- tient. I'olme sur Roece. , ms de Colb. du Langued. m. tant en retint.... miséricorde tous sert le bien » An 989 Les miennes muses qui ont perds leur I s te 5 . relatif. son frère Charles dispensera. un qui 4. qui.... Si Louis le serinent « e jovent sens indiqué par le du qui et les ablatifs latins cant.... estant.... fournit à la langue nouveau moyen d'exprimer tifs fai Cel non es bos que a frebla scala : » 3. » t. 1 DE LA LANGUE ROMANE. De UNDe dunt f , par le retranchement de fo Mallios Torquator dunt eu dig 2 Entre autres acceptions ployé à exprimer Qui i qui nos pais et qual : Sing. sujet : Sing. régime Plur. sujet que roman le em- des Latins que al no faria ja.... que no murem de fam 3 quals es l'om qui a Cal an li auzil Cal sun li auzil : fut aussi quod : ferma scala s te ? significatio ? qui sun Appliquant aux êtres animés ou contractions de . comme pronoms furent aussi employés E : et I'eo . pessa E interrogatifs , quam, Tut, le Qui tant tions produisit I'e final, : Morz - 5o, al T montât les différentes ses cas, ille avait 4 ? modifica- formé la troi- sième classe des pronoms personnels. Plusieurs des modifications de ces cas , appliquées au- trement qu'aux êtres animés , formèrent une autre espèce (i) On trouve, dans sens de cujus, a qoo « Arca illa Muratori, , la basse latinité, l'emploi cTunde dans le ex quo. nbi solarius ediflcatns- est cum orto unde agebatur. Dissert. 10. dont je (a) Mort (3) Qui tant y pense que autre chose ne fairait jamais.... Et qui nous pait afin que nous ne mourions de faim. fut Mallins Torqnator parle. Poème sur Boece. (4) E quel est l'homme qui à ferme échelle Quelle ont Quels sont les les oiseaux signification oiseaux qui sont au T Poème se tient ? montés ? sur Boece. ? » An 840. ORIGINE ET FORMATION 60 de pronoms relatifs , toutes les fois quelles ne précédaient pas un nom. EL , ELS « LO , LOS , LA , Lo tornarei.... No No las devedera Ni el cist, cest, icel, nom; aquel tolrai.... . démonstratifs ist, est, fonction de etc. firent , pronoms pas attachés directement a un lorsqu'ils n'étaient , 'ls vos r li 1 LOR. , te vederei.... No la devedera.... De même les autres pronoms relatifs LAS , parce que, employés de ne servent plus la sorte, ils à démontrer immédiatement l'objet, mais seulement à indiquer ment la relation qui existe avec cet objet précédem- indiqué. O SO , , CO ZO , AIZO , Les pronoms démonstratifs o d'ipso , dérivés du neutre même latin , , AQUO. d' hoc et , so , employés par co la zo , , langue romane dans le tifs, lorsqu'ils furent employés séparément, pour exprimer une ils relation, un rapport n'étaient pas « No o farai.... Vos o Ni le (i) (a) « (3) Ne le Nous en tendrai Le foirai.... A a .... rendrai.... les lui empêchera. * rela- nom, auquel al tac liés. » trobam legen libres o te défendrai.... Ne pronoms à une idée ou à un immédiatement Nos e molz empêchera.... sens, devinrent aussi Ne 3 .... les vous ôterai.... Ne i * Actes de 960. Ms. de Collxii. vous le tiendrai. > Actes de 960. Ms. de Colbert. plusieurs livres cela trouvons en lisant.... lui — DE LA LANGUE ROMANE. Zo Zo sun Aizo de cel signifiga Per zo no aquo et omne qui de joven sun bo signifiant ceci , m Per aizo la dreita lei.... vol Boecis a senor.... 1 tuit , L'adverbe inde avait, dans pronom le , ab illis on , : 3 » . langue latine, et sur- tout la relatif ille. d'iLLORUM, EX ILLO Ail lieu d'iLLIUS, illis ce , décadence, quelquefois remplacé ou à l'époque de sa suppléé cela *. fas e chaitiveza star 2. Fors d'AQUO de que absolvera « 6l disait inde , ex inde , AB ILLO EX , : Stant calices; minor inde fabas, olus aller habebat. Ovid. Fast. 5. Cadus erat vini; inde implevi Cirneam4. Plact. Amphitr. (1) Cela signifie dn Pour cela ne le act. 1 , se. 1. ciel la droite loi.... voulut Boece à seigneur.... Ce sont tons hommes qui dés jeunesse sont bons (2) Pour me ceci tu fais en captivité être. Poème sur Boece. Hors de ce dont (3) « (4) Dans «Ut mater « Hist. t. , 1? Hist. du Langued. on lit t. 2. fiât. » An : 543. facere volueris. » , c'est à-la-fois » An I. t. An 888. Marc Hisp. append. aucun doute sur l'acception du mot en que , dans un titre où le roman est mêlé : Adjntor inde ero ad supradictum.... Adjutor es Hisr. append. pr. nrne fut très-fréquent aliqnid ex inde dilecto filio nostro obtulit. doit laisser provenant d'ixDE « ; Ut qnidquid ex isde latin An 989. emploi de 1. dn Languedoc, pr. Ce qui ne au « uostra ecclesia Viennensis ihde nostra haeres Cepit de ipsis spolia 79'i. dispensera. la basse latinité, cet Dipi.om. Chart. « il sere. An 1064. Marc. ORIGINE FT EoP,M\TIO\ 6a- Inde produisit d'abord int ensuite ent de , en la préposition in produisit Retornar Tint pois « Ella , que : » *. bella,reluz' et»t lo palaz 2 's ta même . Per quantas vez m'EN commonras.... Postad t'EN da- « Fors quant tu m'EN absolveras rai.... Tant en retenc que de Tan bo essemple en Tibi et sibi avaient fourni à De même servit à exprimer les Non y donara (i) « G . tant i si Tant en dispenseras. retint comme en sr. qui expri- 7. en puis.» Serment de 842. quaiiN's fini tu quand tu m'EN pronom soi par.... pessa que al no tara ja i le «Pnr langue romane ti et » belle, reluit en le palais- (3) ; l'ablatif. Elle est « (4) la Détourner (2) fo blos entre nos 4. rapports du datif, Lai fo Boecis e foren Qui . ibi* produisit I, Y, espèce de mait ceux du génitif ou de « no tôt laiset 3 m'ts » il je i'en donucrai... Hors Actes de 960. Ms. de Colbert. que de tout Tant bon exemple Poème sur Boece. » Pouvoir avertiras... en ne fut dépouillé. il parmi nous. laissa Poème snr Boece. ^5) « Dans basse latinité, nu signifiait quelquefois lui la Ipsum monasterium expoliatum loin mi dclagarerunt I 1 '.ido iiii Espana Sagrada (6) ablatae. , casnle.... , t. » An Tradimus , et 664. omnes cartae, Dipi.. Clotar. ibi terram.... Dono ibi t.int » An 38. (7) La fut Boece, et furent y ses pairs.... y pense que autre chose ne fuii 1 > , Pot. mi sur l'.oece. 11.1.1s. III. décimas. »ITl doniirra.» Acte» de 98. k M:. r. du Languedoc, rn. nui , quas de supra dicto t. 1. 888. , Ut LA LANGUE R03IATSE. 63 PR0N03IS INDÉFINIS. Les anciens monuments de pronoms plusieurs des qui le langue romane offrent la indéfinis, c'est-à-dire des non exprimés dans se rapportant à des substantifs , discours, en remplissent pronoms eux-mêmes les fonctions. oii d'/zoMo. « Sicum Il 031, per dreit, son fradra salvar dist trouve quelquefois précédé de se L'om no '1 laiset a salvament anar UN d'uNW^, AL, ALTRE d'ALTER tôt de totus, res, Cum Qui « Ne io lus lo pert tant i 5 . Comme NUL de es , suavement aller le perd, à I'autre il » voit tenir.... laira jamaU. Poème sur Boece. ni sci. « Serment de 842. Théodoric accueille tout en mal sa raison.... ne peuvent tant en leurs cœurs convoiter, Qu'elle de tout ne voie leur Serment de 842. ... Qui tant y pense que autre chose ne Ils 4. pessarS.... par droit, son frère sauver doit. le laissa à Comme lus moi ja 3. tan e lor cors cobeetar (4) Ni NULfo.?, » (3) (6) Et : . a I'altre ve tener Quella de tôt no vea lor (2) L'os ne » Teirix col tôt e mal sa razo.... Ne potden (i) « , 2 . etc. etc. pessa que al no fara ne xells E , l'article l penser.... I'oemb sur Boece. ORIGINE ET FORMATION 64 Quand se regarda pero res no 1 renia.... Non ai que prenga ne no posg re donar pronoms démonstratifs devinrent de simples ad- Les jectifs 1 . , quand Outre QUASCUN, VTSlim ils un nom. furent joints à pronoms déjà les QVAliscuMque cités, produisit QUANT, NEC UmtS NEGUN USQVK AD QXJATXTUS , CADUN, MVUTUS MOLT , TAL TA.LIS , etc. Voici des exemples de ces différents pronoms employés comme adjectifs : Davan so « Ab Ludher nul ajudha om nulz vis nunquam plaid Gel no quatra cadhuna in prindrai.... In m lla fo lains visitaz.... De il Je que se regarde , neierit.... » . om si fai lo so degra manda tal pourtant rien ne prenne ni ne je pot deffar per negu torment4. 5 part Boeci lor Quant n'ai ja cosa Quasccs bos Ci) . . Que negus om no Et pot celar 2 s 3 D'una donzela a no jiuis raczo 6 .... lui reste.... rien donner. Poème sur Boeca. (a) « (3) « Devant son regard nul homme ne Avec Lotliaire nul traité M pral celer. Serment de (4) D'une demoiselle Que * Celai Là < i >' il homme ne peut défaire néant.... B4 Itwlnill j.im.us par aucun tourment. Ml (5) (6) Chacun D« l.i 8/»a. fut là visité.... Et en chacune chose. • lion ptrl <!'• l'oece il Mil Serment de m fut lioiuiiic- leur » jamais je prendrai.... le lïoi 8 ;a. sien degré mande iille raison. Poème snr Boece. En nulle aide. • DE LA LANGUE ROMA3VE. Nos molz e libres o trobam Lai o solien las altras « 2 Per quantas vez legen.... leis jutjar *. » .... La langue romane imprima noms 65 à quelques-uns de ses pro- des signes particuliers qui distinguent leur emploi comme ou comme régimes au sujets Ainsi tôt fit au pluriel masculin tots, quand sujet, et il était pluriel 3 . tuit, quand il était régime. Zo sunt tuit omne qui de joven sun Régime plur. E te m soli' eu a toz diaz fiar4. Sujet plur. bo.... FORMATION DES VERBES. Pour la formation des appliqua encore Les verbes infinitifs le infinitifs de Amare, Rom. Amar, Assez souvent I'r devint la terminaison presque la langue romane , qui furent en Tenere, Sentira. Tener, Sentir. nouvelle langue changea en re Ter la Neas en plusieurs livres cela nous trouvons en lisant.... Là où. ils avaient coutume les autres causes juger. Poème sur Boece. (a) Par (3) terminent presque tous leurs et IR. Lat. (i) langue système de suppression des désinences. latins actifs L'e final fut rejeté, et , nouvelle en re. générale des ar, er infinitifs, la toutes les fois. » Actes de 960 La grammaire présentera à , sis. de Colbert. ce sujet les exemples détaille» pour chaque pronom auquel cette règle fut appliquée. (4) Ce sont tous hommes qui dès jeunesse sont bons. En toi me avais coutume je à tous jours fier. Pu sue sur Butée. , ORIGINE ET FORMATKIN ()G dérivé des verbes latins en ère quand , er cet se trouvait après certaines consonnes. Ainsi, au lieu de TOLer, DECERtrr, escrivcV, et autres semblables On , elle dit tolre , decerre escrivre. : , précédemment que a vu les participes présents et passés devenaient des adjectifs verbaux et qu'il avait été ; produit AMANT de AMANT OT, AMAT de AMAT La suppression de Tun des gérondifs conserva la latins terminaison do , produisit er , RE Ni gens de : lui Moiur : AT an Cum Cum : : (i) « Son (a) • Ni point de (3) • Oter frère rua li ; et gérondifs , el es velz, vai s sauver (5) La pean voudrait lui ride, Comuie elle se Comme il est . » doit.... cap vov&at.... onor DESCAPia«5.... Détourner en pnis. ne voulut tenir sa dignité. tu voulusses.... N'osasses Mourir 3 : combattre. » Serment de 842. Poème sur ]' » Actes de 960, ms. de Colbert. (4) ..» hec lo cap te tremblû-^.... ella s'auca, cel a del lai l volria e es e gran masant4. La pelz : int pois N'auses coMHAire Participes présents et passés ant : non volg TENer s' onor *. « ToLré* vol gesses.... ïr infinitifs Son fradra SALv#r dist... Returnû/' « : qui caractérisait , d'AMAN do aman , qui sens originaire. le Voici des exemples des divers ar Ulîl. et il est vnm hausse , en grand trouble.... que le < lu-fil tient le ciel elle a du < lie! tremhi.vnt.... n, iri'i. vieux, va sa dignité en diminuant. Poème sur Koece. , DE LA LANGUE ROMANE. 67 INDICATIF. Présent. Pour désigner première personne du pré- la sent de l'indicatif actif, la langue latine changeait en terminaison de ses la infinitifs. La langue romane rejeta l'o, et cette première per- formée par sonne fut ordinairement de terminaison ar , er ou re la présent de ses le simple suppression et ir , , qui caractérisait infinitifs. et FAZ. Plor faz cosduma d'efant 1 tota dia, La seconde personne de la PLORar pleurer, de FAzer faire, vinrent Ainsi de plor fut conservée langue latine, toutes la divers temps et des divers du . latin : à l'exemple secondes personnes des les modes furent n'y eut d'autres exceptions l's final. Il caractérisées par que le prétérit simple de l'indicatif, et le singulier singulier langue du du présent de l'impératif, et ces exceptions existent aussi dans la latine. Pour la troisième personne fut toujours supprimé , et , Ainsi l'on dit De (1) «Je t final des verbes latins aussi la pleure tout , . le manda tal raczo^ jonr, je fais contume d'enfant.» foeme snr Bocce, à la première ainsi qu'à la troisième personne l'euphonie permit d'ajouter l'i final , même en supprimant sonne qui terminait ce temps du verbe. De la forme 2 : part Boeci lor (1) Quelquefois le on put employer caractéristique de la première (3) o part de Boece leur mande telle raison.... 5. la con- ORIGINE ET FORMATION 68 Ella smetessma ten las clans de paradis La première personne du mant la finale us pluriel fut '. formée en suppri- : ÀMAMU5 AMAM, TENEMW.? TENEM HABEMWJ IIAVEM , : Nos e molz libres o Tnonain legen.... Nos de molz omnes nos o xvern veut ». La seconde le fut par la terminaison latine t/s la soustraction de : amat/s l'i intérieur de amats. Toutes , les secondes personnes du pluriel des divers modes et des divers temps subirent cette soustraction. Et troisième par la suppression la du t des Latins, comme d' aman£ aman de tenen£ tenen. An des verbes en ar fut quelquefois , ou on , on , et en des verbes en er le fut modifié en en aussi quelquefois Que zo espère que faza a lor talen3..,. Imparfait. Les verbes dérivés des verbes formèrent leur imparfait par excepté dans pluriel, le en selon la prononciation des différents pays. les suppression des désinences, Tune n'éprouva aucun changement, l'i intérieur. du paradis. (j) Elle-même tient (a) Nous eu Noua de plusieurs livres cela Qui uriniKT que cela en are secondes personnes du singulier et du retranchement de (3) la latins les clefs plusieurs trouvons en hommes nous cela lisant.... avons vu. je fasse à Irur volonté.... l'uiMt sur Boece. et l'autre subit , , DE LA LANGUE ROMANE. Lat. 69 Amaba/w, abas, aba£, abamz/j, abat/s, aban^. Par le changement très-ordinaire du b en v, -AVA, A VAS, A VA, AVAM , Rom. AVATS Voici des exemples de cet imparfait Molt De fort , AVAN,EN,ON. : blasmava Boecis sos amigs.... Iapellaven doctor 1 . sapiencia Les verbes en er ou ire adoptèrent , , la re , et ir , dérivés des latins en ère désinence en ia. vraisemblable que la quatrième conjugaison latine Il est fournit cette désinence ; la suppression ordinaire de la fin et eb intérieur produisit ce temps de de la langue romane. Aume&A/w, Lat. Par le audic^as, Avmebxt. changement fréquent du d en z Rom. AUZIA, Lat. AUDiebxmis, audi^at/s, AumebAixt. Rom. AUZIAM , ALZIAS, AUZIATS , AUZIA. AUZIAN , EN OU ON. C'ab damri deu se TENila forment.... De tôt l'emperi Prétérit simple. , TEyien per senor a . Ce temps éprouva plus ou moins de modifications selon verbes latins 1 les différentes conjugaisons des mais ces modifications furent toujours sou- mises aux règles de l'analogie. (1) Très fort De (2) Qu'avec De blâmait Boece ses amis.... sagesse I'apellaieitt docteur. le seigneur Dieu il se tout l'empire le tekaieîit tenait fortement.... pour seigneur. PotMf. sur Boece. , . ORIGINE Eï FORMATim 70 Les verbes romans dérivés des verbes firent ce prétérit El EIS , EM , ETS , Cui tant Auet Torquator No m;i . en ET , latins en CREDetf deu ERON OU , EP. I \ . Mallios.... lo nostre creator * Plusieurs verbes romans dérivés des verbes latins de la seconde et troisième conjugaison en ère, des verbes de la prétérit simple quatrième conjugaison en ire, t Cil li IM, ITS, IREN OU IRON. I, servz be vk.\Àren Prétérit composé. . firent leur en I, IST No et sur- tout no la m volguw? laisar.... quel solient ajudar 2 , . Il formé par fut présent du le verbe aver, mis au-devant du participe passé. Quant be se dreca, lo cel a pertusat.... Zo sun bon omne qui an redems lor peccat 3. Plus -que -parfait. D'après du verbe aver devant l'imparfait Futur l'analogie simple. A fut placé le présent la fin le même du présent de on employa , participe. l'infinitif du verbe avoir, ou en entier aphérèse (1) Que Il tant aima Torquator Mallius.... ne crut Dieu le notre créateur, (a) Je ne te servis bien, tu ne la Ceux-là (3) Quand lui me voulus laisser.... faillirent qui avaient coutume de bieu se dresse , le ciel elle à. Ce sont bous hommes qui o»T ra< l'aider. fsrc.é.... m té Iran rWMI jxcliéi. iur l'oece. roman ou par DE LA LANGUE ROMANE. AMAR Si>g. re p. i : 1 AI AS, A, rtCEM , , 71 CIVETS AN. , Si salvartf/eo.... prindra/».... Vedaraz... aucirvz/... daraz... tolra/... far/u^... 2 3 e Dams 4... e Decebra.... devedara.... tolro... asalira.... re- 5 ... eomonraw... absolveras faras... creira 6 .... Pl. re Davem.... tolrem.... enquerrewz.... vedareffz.... e CommonirezS.... e Becebvan i sere?n 2 3 7.... seraw , tomeran , \o\van , ab- , solver««9. Futur composé. fut Il formé en plaçant futur le participe passé des Quelquefois ai se changeait en ei ou e, selon la différence aver devant simple du verbe le verbes. (1) des prononciations. Je prendrai.... (2) «Ainsi sauverai-je 960 Skrmest de 842. • Fairai. » Empêcherai.... Occi rai.... Donnerai.... Oterai.... « (3) » Actes de ms. de Colbert. , (5) Tn «Tu (6) « II (7) « donneras « (4) *. » fairas, tn avertiras trompera, prohibera , , tn dispenseras.... » ôtera, assaillira, lassera.... » Nous donnerons ôterons enquerrons , prohiberons , , Vons (8) « (9) « Ils avertirez. tromperont , serons.... » seront, retourneront , , ôteront , dispenseront. » Actes de 960, us. de Colbert. (*) Aogustns profectus , et efficitur Justinianus commisse pngnà , in solio regni juxtà se sedere fecit ravit. monis Cui ille ciTitas , non inqnit , ; qui , nihil moratus fugatisque hostibus , dabo. et ut provincias Ad , , collecto exercita contra barbaros est regrm se eorum cepisse gavisus quas Romanis erip uerat, haec Justinianus respondit daaas. eo loci constracta est cui casas nomen est. Aimoi» , lib. 2 est. sibi restitueret Quem impe- Pro cujus novitate , c. 5. ser- , ORIGINE ET FORMATION "j-1 CONDITIONNEL. Présent. La désinence de l'imparfait du verbe aver fut ajoutée AMAR au présent de Tolrian Per ni t'en tolrian AURiEN lui ab mil trastus La langue romane forma le des verbes. IA, TAS, IA, IAM, IATS, IAN No coMPRARi'om « l'infinitif a . , OU ION, livras d'argent IEN. 1 . » redemcio3. aussi son conditionnel avec plus -que -parfait latin, et d' vinrent AMÛIVERAtfZ, AMtfVERAS, AMUSERA*, amera ameras , amera , , etc. etc. Futur. Le conditionnel présent du verbe aver, placé devant le participe passé des autres verbes, forma le futur de leur conditionnel. IMPERATIF. que Soit la seconde personne de l'impératif des Latins eût été formée en retranchant sent de même la l'infinitif, soit la terminaison re du pré- que ce présent eût été formé lui- par l'adjonction de re à cette seconde personne langue romane, imitant toujours la langue latine, em- ploya assez généralement, pour cette personne de l'impératif, la suppression de I'r final de son infinitif. Poème de Roece. (i) • N'achèterait on pas avec mille livre» «l'argent. » (a) • Oteraiewt Acte» de 9C0 us. de Colbert. ai l'eu «Vrrn vient. » (3) «Par lui auraient trestous rédemption. , Poème sur Boece. , DE LA LANGUE ROMANE. Quelquefois retrancha elle sonne du présent de , pour désigner la la terminaison ato , eto , seconde personne de l'impératif, et la n'employaient que cette désinence pour ils seconde per- l'indicatif. Les Latins avaient de plus ito de l's final 73 la troisième personne. Cet exemple dirigea probablement quand Les attribua à cette troisième personne la termi- elle naison de nouvelle langue la la trois seconde. personnes du pluriel subirent tions intérieures ou les modifica- finales qu'exigeait l'analogie. SUBJONCTIF. D'après ar mêmes les am offrit e, d'AM E e 3 pers. m règles es, e, ES , , E£, , le subjonctif des verbes en em, ets, EM US, ETiS en ou on, venant , du pl. De part Boeci , lor manda Que passen mar EN t. tal Celui des verbes en er ou en ir fut de a et ia ere i 3 e (i) etc. , venant d'A m , raczo garnit de contenco ia m , même formé en etc. fers. Que pers. Non ai que prenga ne no posg re donar.... No potden tan e^lor cor cobeetar* De la zo esperen que faza a lor talen.... part de Boece Qu'ils passekt la , il lenr mande telle raison mer munis de guerre. Poème sur Boece. (a) *. Que Je Ils cela ils espèrent n'ai rien que je que je fasse à leur volonté.... presse ni ne puis rien donner.... ne peuvent tant en leurs cœurs convoiter Poème sur Boece. ORIGINE ET FORMATION 74 Qu'ella de tôt La formation de no vea lor pessar ». du subjonctif l'imparfait une offre circonstance qui mérite d'être remarquée. L'emploi auxiliaire de l'imparfait de aver placé devant participe passé le , l'indicatif , du verbe composait le plus- que-parfait de l'indicatif roman. Le plus -que-parfait latin, modifié à la manière accou- tumée , avait servi au conditionnel Venu AMERA , AMERIA De ; d'AMa/ERA/rc était etc. , semblables moyens furent mis en usage pour le subjonctif. Le parfait et le plus- que-parfait ayant été formés par du présent l'emploi auxiliaire jonctif nouvelle langue la et de l'imparfait du sub- du verbe aver, placé devant que- parfait latin le participe passé, son imparfait en modifiant fit dont elle le plus- ne se servait pas. L'-avi du prétérit simple latin avait produit ei; cet ei changé en e quand fut ristique par la du il ne fut plus la finale caracté- prétérit simple; cette modification autorisée prononciation , avait déjà été pratiquée dans autres personnes L'imparfait du les prétérit de l'indicatif. roman fut ainsi modifié du plus-que-parfait latin. Lat. AMA.vissern, Rom. AMls. Lat. AMAflSSEMUf Rom. AMESSEM, (i) « Qu'elle de tout , a m agisses, AMMisset. \MISSIS, AMES. AM.W'ISSETJS, AMAVISSENf. AMESSEN OU ESSON. LXEA8ET8, ne voie leurs penser». » Poemk sur Boece. DE LA LANGUE ROMANE. Les verbes en ar en er ou re firent à l'imparfait du et subjonctif es, esses, etc. isses 2 3 e e , 76 , verbes en ir firent is, et les etc. pers. « pers. e 3 pers. pl. 3 e pers. Tolre voeguesses x . » Hanc no fo om ta grant vertut agues Que sapiencia compenre pogues.... Creessex Deu qui sostenc passio 2 Hanc no vist omne, ta gran onor agues.... . Sos corps ni s'amna miga per ren guaris MODES ET TEMPS DU Pour former les passifs , divers temps et les divers estar avec Ce le PASSIF. langue romane combina les modes des verbes esser et la participe passé de l'autre verbe. participe, employé comme adjectif verbal, resta soumis aux règles imposées aux autres Quai sun li auzil qui sun al Duna donzella Oter tu voulusses. (1) « (a) Oncques ne Qui fut la sagesse Oncques ne Que son » , , montât?.... us. de Colbert. tant grande vertu comprendre vîtes T adjectifs. fo lainz visitaz 4. Actes de 960 homme Qu'ils crussent (3) 3. il eut put.... Dieu qui soutint passion. homme corps ni son , tant grande dignité âme mie pour (4) Quels sont les oiseaux qni sost jusqu'au D'une demoiselle il fut là il eut..,. rien guérit. T montés dedans visité. Poème sur Boece. ?... ORIGINE ET FORMATION 76 On aura remarqué avec un juste étonnnement que aux temps diverses modifications imposées des verbes latins non moins , , non moins constants compliqués en apparence, que noms aux modes et furent déterminées par des principes réguliers ristiques des les les , quoique plus modifications caracté- substantifs et adjectifs. Mais peut -on ne pas admirer simple qu'ingénieuse , que la cette ressource aussi langue romane a trouvée et perfectionnée tout- à -coup, cet emploi habile et heu- reux des deux verbes auxiliaires avoir Avec de le premier, conjugua elle la et être ? plupart des temps l'actif. Avec le second , elle conjugua tous ceux du VERBES AUXILIAIRES AVER, ET ou ESTAR. AVER, du Ce verbe aver offre la ESSER HABERE. latin dans passif. langue romane quelques modifications inusitées. Je crois nécessaire d'expliquer les plus remarquables. Tandis qu'HABEMW^, habetis ont produit avem, avets, on peut s'étonner que habeo, habes, habet, aient été remplacés par ai, as, a, la l;i consonne g mmcnt ait et habui par aig, etc., et dominé dans plusieurs temps, <l;ms le participe passé que et no- AGUT. Pour expliquer ces anomalies , j'observerai que les DE LA LANGUE ROMANE. 77 Goths avaient deux manières d'exprimer avoir ; les haban verbes et Le verbe aigan aigan '. faisait au participe présent aigands 2 La première personne du aih 3 singulier Il est aigum 4 pluriel introduit dans la langue l'indicatif ai, mine, au et . présent de l'indicatif était au . vraisemblable que ces formes du verbe gothique aigan ont de , c'étaient tels que as, a, et le parfait du subjonctif agues, de romane, et le présent autres temps où le les l'indicatif aig, etc. , etc., et le participe passé g do- l'imparfait agut. EXEMPLES DE l'eMPLOI ANCIEN DU VERBE AVER, SOIT COMME VERBE ACTIF, SOIT COMME AUXILIAIRE. Infinitif. Del (1) Dans Saei ni Deu no volg aver amig 5 langue gothique, la Là propriété fiel . le substantif aigins signifie l'avoir. : afquithith allamma aigina seinamma. Qui non renunciat omni proprio Ulfilas. Luc, cap. 14, v. suo 33. (a) Thanuh naunthanuh ainana sunu aigands liabana sis. Tnnc adlmc nnum iîliuin habens carum sibi. Ulfilas. Marc. cap. 12, v. 6. (3) Jah anthara lamba aih. Et alias oves hareo. Ui.fii.as. (4) Attan aigum Joh. cap. 10, v. 16. Abraham. Patrem habemus Abraham. Ulfilas. Luc, cap. 3 (5) « Dn vrai Dieu il , v. 8. ne voulut avoir l'ami. » Poème sur Boece. , . ~8 ORIGINE ET FORMATION Le avent d'/iABENTew participe passage latin d'un « Avent titre de 816 » Dissert. 3a. Non ai que prenga ne no posg re donar.... Ab la donzella pois an raolt gran amor.... Indicat. Quant e De O es Non « la career avia Roma l'emperi fo de Roma e ac tota Coins eferms o a aurei 2 .... Condit. Per Subj. Hanc no lui a fan '1 cor dolent.... aig a mandar.... ta gran Ce verbe être de Non aura 3 .... Non auran4. avrien trastut redemeio.... om fo ta gran vertut aguesS. utile si qui , , leurs modifications, qui, lors (i) Je n'Ai Avec que la je dans toutes la même les prison il okt avait très qu'il n'est grande amour.... coeur le triste.... Rome l'empire j'eus à commander.... Comte fut de Rome et il eut tant grande valeur.... On il est infirme, ou il a chagrin eu. toute , I'okmf sur Boece. (a) « Je n'AURAi. n*AURA. (3) Il (4) • Ils .">) > » An n'AURonT. l'ar lui ils Aites de y6o > fut ms. de Colhcrt. 985. Hivr. de Languedoc , preuves Actes de 960 auraient Oncques ne , , ms. de Colbcrt. trèsious rédemption. homme tant grande \<i lu il l'orsiF sut Boece. langues leurs qualités prenne ni ne pnis rien donner.... demoiselle pnis Quant en STARE. et de pour attacher aux noms lien valor.... agct « ESSER ou ESÏAR, d'ESSE De dans un : longo pertigas quatordice. in Mlratori, sert se trouve eut. , t. a. ou pas ex- , DE LA LANGUE ROMANE. primé, 79 pas moins sous -entendu entre tout sub- n'en est stantif et tout adjectif qui se rapportent l'un à l'autre enfin, ce verbe qui a été nommé verbe par excellence parce , l'absence de tous les autres, est ou , pour mieux dire , n'existe il verbe substantif, le qu'il pourrait suppléer à lui-même grecque, où langue le verbe , et elvai très-irrégulier, que dans certains temps. Sans chercher des exemples dans rieures à la langue latine ; le les langues notamment dans est irrégulier, anté- langue la examinons la latine. D'abord il , remarquable que esse est de n'ait point participe passé. Si l'on peut regarder seconde personne, sum, première personne, comme appartenant originairement au même verbe, et ayant produit futur, il est incontestable eram, que fui racine, et qu'ils appartiennent à imparfait, et ero, et tous les composent de l'adjonction d'ERAM origine, au verbe latin et es, temps qui et d'ERO, ont se fu pour un verbe de toute autre fuo, emprunté du grec <puw, et servant à désigner l'existence, la naissance, la croissance. Quand liaire la esse, de tous comme langue romane a conservé de elle les y a ajouté I'r qui infinitifs romans , la latine l'auxi- marque soit le comme présent final , soit pénultième ; caractère qui existait dans les verbes de la langue latine , hors et un petit général et celles qui nombre le verbe esse et ses composés d'autres verbes irréguliers invariable dans la langue en ont été la continuation. , et qui est romane, et dans ORIGINE ET FORMATION 80 Le verbe passé à la esse ne fournissant point de participe latin langue romane, celle-ci eut recours «à un autre verbe. De stare, infinitif latin, elle tira le participe passé forma estar, d'où elle estât. La langue romane employa concurremment les deux verbes auxiliaires esser et estar. Les divers modes et les divers temps d' estar furent réguliers. Ceux d' esser furent pareillement formés d'après l'ana- logie, à quelques exceptions près. fut qu'en formant l'indicatif au présent de les initiales es, le La plus remarquable futur par l'adjonction l'infinitif, du présent de ce présent ôsser perdit ce qui produisit ser ai, ser as, ser a. EXEMPLES DU VERRE ESSER ou ESTAR. Infinit. Tu Indicat. O m fezist e gran riqueza star.... es efernis o a afan agut.... E cum es velz, donc estai bonament.... Nos jove omne quandius que nos estai» .... Eps li Satan son en so mandament.... Eps li omne qui sim ultra la mar.... En cui merce tuit peccador estant .... 1 (i) Tu me fi* en grande puissance être.-.. Ou il est infirme ou il a chagrin eu.... Et comme il est vieux alors il fst bonnement.... Nous jeunes hommes si long-tcmpi que nous sommes.... M.mes les Satans sokt en sou commandement.... Mêmes les hommes qui sokt outre la mer.... , En de qui merci tous pécheurs sont.... Poème sur Boect. DE LA LANGUE ROMANE. El era Indicat. De 1 mêler de 8l tota la onor.... no fo trop nuallos.... Enfans, en dies foren orne fello Lai fo Boecis e foren i soi par *. sapiencia «Vos en Subj. • « En sia , Ja no es Que « Recredent non serei.... serem.... el Que en Lor en seran 2 en sian sera.... Vos en » . 3 .... » obs fox i ssia alumnaz.... zo pensa vel sien amosit4. fossez 5. » L'emploi continu et obligé de ces deux verbes auxirendit très-faciles les conjugaisons de la langue liaires romane. temps; Ils suffisaient leur secours , on peut aisément présent le futur de l'indicatif et du conditionnel avaient été formés par l'ad- jonction du présent de l'indicatif la finale les discerner encore. les précédemment observé que J'ai le à la formation de presque tous dans ceux mêmes qui semblent conjugués sans et, du verbe aveb de son imparfait, au présent de , ou de l'infinitif des verbes. (i) Il était le meilleur de tonte la dignité.... De sagesse ne fut trop négligent.... Enfans , en temps furent hommes Là fut Boece , et (a) « Je vous en serai.... en seront.... » (3) « En An Ab indonnant soit, en soient.... » cela ne sera.... Vous en serons.... 960. Ms. ce Gilbert. (4) Jamais n'est besoin Que il fêlions.... furent y ses pairs. Poème sur Boece. qne pense que An le fen g85. Hist. du Languedoc, pr. y soit les voiles alumé.... soient peints. Poème sur Boece. ( >) « Que vous en fussiez. » Actes de 960 , ms. de Colbert. t. a Leur ORIGINE ET FORMATION 82 Cette manière très-remarquable de composer ces temps offre une circonstance qui l'est également, et qui constate toujours plus évidemment l'identité de et des autres langues Dans comme de l'Europe toutes ces langues, dans la tableau suivant FRANÇAIS. le langue romane latine. futur de l'indicatif est formé langue romane : la , ainsi que le démontre le DE LA LANGUE ROMANE. Aur aur ai On habr é ai ITALIEN. PORTUGAIS. ESPAGNOL. FRANÇAIS. ROMAN. 83 haver avr o ei as as as as ai a a a a a em ons emos emos emo ets ez eis eis ete an ont an ano anno demandera peut-être si l'exemple de quelque langue plus ancienne ne fournit pas à la langue romane le moyen des conjugai- facile d'abréger et de simplifier sons par cet emploi des verbes auxiliaires être et avoir. , Je répondrai que dont il nous est les les règles langues du nord de l'Europe, parvenu des monuments plus anciens que ceux que nous possédons de l'idiome roman , faisaient pour le passif usage d'auxiliaires , soit pour l'actif, soit de leurs verbes ordinaires. Mais plusieurs considérations permettent de douter que l'exemple de ces langues ploi des auxiliaires i° Etre et aver avoir directement sur l'em- ait influé esser dans l'idiome roman. et n'étaient pas les seuls auxiliaires dont ces langues se servissent; pouvoir, vouloir, devoir, binaient ensemble deux et elles avaient aussi devenir, quelquefois elles com- etc., et même trois de ces auxiliaires ; complication de moyens très-éloignée de la simplicité de ceux qu'employa i° la nouvelle langue. La manière ingénieuse dont de son verbe aver, pour agir sur elle combina l'emploi les autres verbes et sur lui-même, offre, dans cet auxiliaire, un caractère particulier, qui distingue essentiellement l'usage qu'elle 6. ORIGINE ET FORMATION 84 en fit, de l'usage qu'en faisaient anciennes langues du les nord. 3° Enfin nous savons que nouvelle langue la langue latine indiquait à la du verbe habere comme l'emploi auxiliaire. vraisemblable que est Il latine suffirent à la nouvelle exemples de les langue langue la : HABERE EMPLOYÉ COMME AUXILIAIRE DANS LA LANGUE LATINE. EXEMPLES DU VERBE Domitas habere libidines. . » Cic. de Orat. I, cap. 43. « Cum « De Cœsare destinatum haberet mutare testamentum. » L. satis Très tutores. D. de A dm. et per. tat. hoc tempore dictum habebo. » Cic. 5 Philip. 28. « Si habes jam statutum quid Quo pacto Praepositum amori Aut nondum eum ep. putes. » '>• me habceris act. 4 , se. a , v. 7. habes cognitum. satis Cic. ....Quae > tuo. Ter. Hec. « agendum tibi Cic. Fa m. 4 Fam » i3, ep. 17. nos nostramque adolescentiam Habent despicatam. Ter. Eun. « 1\ imium saepe act. a, expertum habemcs. se. 3, v. 91. » Plakc. ad Cic. fam. 10, ep. 14. Etc. etc. L'époque de (1) Pcut-rtic la l.i basse latinité fournit aussi des plupart «!< CM exemple ' locutions e'tuient-cllcs en usage, DE LA LANGUE ROMANE. Quant à l'auxiliaire esser, 85 que est évident il la nou- langue fut redevable de cette forme grammaticale à velle langue latine, qui l'employait dans plusieurs des temps la de son passif. Si les anciennes langues du nord ont du verbe être pour conjuguer qu'elles ont aussi fait usage remarque leur passif, je eu une autre manière d'indiquer des modes et des temps de ce passif, sans secours d'aucun auxiliaire. le Tout permet donc de croire qu'en adoptant aver verbes liaires ne fit à , pour et esser, conjugaisons simplifier ses que s'approprier formes particulières de emplover, les deux comme auxi- l'idiome , roman rendre plus générales deux et la les langue latine, qui lui en avait déjà fourni tant d'autres. DU VERRE ANAR La langue romane liaire dans , la et elle plaça EMPLOYÉ AUXILI AIREMENT. fit ou devant langue latine corrompue langue romane vulgaire sur » la le , comme Omnes res quas par l'effet de la réaction an de la langue latine elle-même. FORMCL. MARCCLF. ipsi monaclii auxi- participe indécliné en Te per voluntate parentum tuorum babui despoxsatam.... .VITAM HABUISSEM. » « usage de ce verbe lib. 2 , 11° babibist cum Si te dxspox- l6. ipsis ebartis deportatas. > Dipi» Clôt. DJ. « Multi se complangunt legem non habere corser vatam. » An 793. Capit. Pipini. « Ipso theloneo.... Et quomodo supri memoratl reges naribus ecclesiae sancti Victoris vel Gall. Christ. Eccl. Massil. t. IV, ei servieutibus p. 107. et imperatores in lnmi- collatvm ha.beba:tt » ORIGINE ET FORMATION 86 ou en en, formé par suppression de la caractéristique de l'un des gérondifs la terminaison no latins, ou devant l'infinitif. Cum el es velz , vai s'onors descaptan.... mort reclam an.... Qui tota ora sempre vai chaden.... La mi' amor tta mal van deperden i Trastota dia vai la . DU QUE ENTRE LES VERRES. La langue grecque, par son ô'ti avait , donné l'exemple d'employer un relatif indéclinable, pour transporter tion d'un verbe à La langue manière , un autre verbe. employa quelquefois, de latine quod ses et (i) la même quia. Les Goths avaient tiiatei that l'ac- 2 , et les Francs dhaZS et 3 . Comme il Trestout vieux, va son honneur en douxcant.... est jour le il va la mort ex réclamant.... Qui toute heure toujours va en tombant.... La mienne amour si Quethnn thatei sa ist hi sunjai Dixerunt quod hic mal ils vont en perdant. Poème (a) sur Boeer. praufetus. est in vcritate propheta. Uuilas (3) Dhanne ist Tauc est iu.im ist illo al Joh. cap. 6 du chichundit dhaks fona dlwmti nunc probatam quod ab illo , v. 14. fater dlmrali almaliti^'.n omnipotente pâtre ab uuordan. est oniiic Ijctum. Fra». de 1 :im>. Tlian nuitum Tune in MtrhflM d'Ism. deSéville. Litt. des FkOKS, Br liii'lio sriiiut lioiuintim Para™, l.arn that than is son lilii QOOO tune est sCtUm frarciq. des Évangil. c. ,1. aft.ir l!iiu DOtl Ol Lut. de» Francs, p. Mimer. ;r*ta.«. p. 181. 109. DE LA LANGUE ROMANE. Le que même usage No cuid le Que Roma om de après verbe esser Drez Et même ce employés neutralement que l'om e Deu s'esper, que s fi' e son aver 2 les . que aprob cuid.... avec les adjectifs fos.... *. es bes même Quelquefois so saber : es e bes Mas non No langue romane servit au zo esperen que faza a lor talen elle le plaçait avec la : Que Et de indéclinable 87 noms fut sous -entendu altre dois joints Ja no es obs.... fox i li : demor 3 . au verbe esser ssia : alumnaz4. PRÉPOSITIONS, ADVERBES, CONJONCTIONS. La langue romane leur appliqua des modifications semblables à celles qui avaient été appliquées aux autres parties du discours. ad, a, de, au-devant des pré- Elle plaça quelquefois positions et des adverbes qu'elle empruntait de la langue latine. Le même mot devint tour-à-tour préposition, adverbe, (1) Je ne pense que en Qui cela espèrent (2) Droit est et bien Mais n'est Rome homme que je de son savoir qce l'homme en Dieu bien que il fut.... fasse à leur volonté. se fie se espère , en son avoir. (3) Je ne pense Qu'auprès antre douleur lui demeure. (4) Jamais n'est besoin que feu y soit alunié. Poème sur Boerc. ORIGINE ET FORMATION 88 ou conjonction, selon qu'il était ou d'une manière absolue, ou employé avec un régime, qu'il était suivi d'un que. PRÉPOSITIONS TROUVÉES DANS LES FRAGMENTS ANTÉRIEURS A LAN IOOO. A venant d\d, « et ayant la T' o atendrai tôt a même Que a te.... signification a merce dreit aure ov Ar signifiant avec Ab Ludher nul plaid nunquam « Ab ti et senes ti 3. » : *. » : « Ella ab Boeci prindrai*. » parlet ta dolzament*. Prop<? produisit pror, près, aprob, après: Aprob Mallio « Sed ponent illiun lo rei An De signifiant D'ist di in avant.... « Adjutor t'en sere e tuit : De de omne suo part 6 .» l'adjutor A. toi.... Actes de 960 «Avec (3) « Avec no t'cngenarc7. qui de joven sun bo (1) « Je te le maintiendrai tout (a) » 734. Ord. d'Alboacem. de , dès « Zo sun emperadorS. après de Alcaide. Qne A , » 8. droit j'aurai on A merci. Lothaire aucun traité ne oucques prendrai.» Serment de toi et sans » ms. de Colbert. S ; >. Actes de 960, ms. de Colbert. toi. » (4) Elle avec Boece parla tant doucement. (5) Auprès de Mallius le roi empereur. Poème sur Boece. (6) « De ce jour en avant.... De sa part. » Sermeht de 84a. (7) « Aide je t'en serai et de l'aide je ne te tromperai. » de Colbert. (8) Ce sont tous hommes qui ors jeunesse sont bons. l'otMt sur Boece. Actes de 960 , ms. DE LA LANGUE ROMANE. Davan devant vinrent de de ab ante , Davan No om no s om so vis nulz pot celar.... par « la . vos atendrei tôt senes engant». » , et ensuite : cadhuna cosa 2 et in I , suppression de I'n final, e Et in adjudha vis en In fournit d'abord sans changement in et, : devant so pot rascundre nuls s 89 . » Ki 1 mort et vius tôt a in jutjament.... Fe vos Boeci cadegut en afan.... E m te soli' eu a toz dias fiar Entre dérivé d'iNTER Ta bo essemple en 3. : Per laiset entre nos 4. par et pour Per lui aurien trastut redemcio.... Anz per eveia lo mesdren e preiso. Pour Per zo no '1 volg Boecis a senor^. signifia Par : : : Sines « Ab , senes et ti Ses (1) Deu Devant son Ne sens , ses , senes E ti.... licencia ja , vinrent de sine : no faran torment7. homme ne se peut celer.... homme devant son regard. regard nul se peut cacher nul Poème sur Boece. (a) (3) Et en aide «« Qui les et morts en chacune chose. et les » Serment de 842. vivants tout a en jugement.... Voici Boece tombé en chagrin.... En toi me avais -je coutume à tous jours (4) Tant bon exemple en (5) Par laissa fier. entre nous. lui auraient trèstous rédemption.... mirent en prison.... Mais par envie le Pour voulut Boece à seigneur. cela ne le Poème sur Boece. (6) « de 960 1 (7) « Avec toi et sans toi.... Et vous maintiendrai tout sans fraude. » Actls us. de Colbert. Sans de Dieu la licence jamais ne Tairont tourment. » Poème sur Boece. ORIGINE ET FORMATION <)<> Sobre de super Sobre : un schapla escrit avia la grezesc tei Ultra conserva sa latinité sans modification Ne eps li omne qui sun tjltra la mar.... Quel trametia los breus ultra la mar 2 versus , vers Pur en vers , l'una , vas 1 . : . : fremna qui vert la terra pent.... Et evers Deu era tôt sos afix.... Et evers Deu no torna so talant^. Dans un « De titre de 960 on , lit : vas meridie, de vas oriente 4. » ADVERBES. Les adverbes furent soumis à deux formes principales Par la première , on supprimait les finales : des adverbes latins, et quelquefois des lettres et sur -tout des voyelles intérieures : Aprob de No prop<? Altresi d'ALTER « In o quid (1) Sur (2) Ni même le en y joignant , cuid aprob altre dois manteau écrit avait hommes un T était tout préposition a : . même, pareillement : » grec. outre de une frange qui vers Et envers Dieu fazet 6 . qui sont outre Qu'il transmettait les lettres (3) Pourtant la demor 5 de sic, autre mi altresi il les et li la mor.... la mer. la terre pend.... son attachement.... Et envers Dieu ne tourne sa volonté. Poème sur Boece. (4) Devers midi , devers orient. » Gai.!.. Christ, t. I. (5) « Je ne pense qu'Ai près une autre douleur lui demeure. » (A) « En cela que il me pareillement faira. » Serm. de Poème snr Boecc. 8', ?. DE LA LANGUE ROMANI. Aval, de val/m Alquant Avant , vallée, bas s'en cTab ant£ Dist di en avant « Une charte de : tornen aval arrenso 1 . : 2. » 632 porte : Quidquid ibidem abantea possidemus. « Dipl. Chart. Ben de ben^ Qui Dereer <V 1. » 1, p. 141. : e la scala ta ben an lor degras 3. vint de reéro en ajoutant la préposition de Qui lui laudaven dereer euz dias : antix'*. Dunc donc de tunc par le changement du t en d E dtjnc apel la mort ta dolzament.... E cum es velz, donc estai bonament 5 , , : , . Fors de forés « : Fors quant tu m'en absolveras 6 Fort de fortc . » : Molt fort blasmava Boecis sos amigs I iïibi fut adverbe de lieu nal , , et devint ;. adverbe pronomi- en y joignant la et sa dï/LA i«W, d'ipsA \bi Lai fo Boecis e foren 1 soi par 8. (1) Quelques-uns s'en retournent (2) «De (3) Qui en (4) Qui ce jour en l'échelle tant il arrière. Poème sur Boece. avant. » Serment de 842. lui louaient (5) Et alors a bas en : bien ont leurs degrés. derrière aux jours antiques. appelle la mort si doucement.... Et lorsqu'il est vieux , alors est bouement. Poème sur Boece. (6) « Hors quant tu m'en dispenseras. » (7) Beaucoup fortement blâmait Boece (8) La fut Boece et furent y Actes de 960 ses amis. ses pairs. Poème sur Boece. , ms. de Colbert. , ORIGINE ET FORMATION 92 Lai o solien las altras leis jutjar, Lai veng lo reis sa felnia menar *, Quelquefois perdit li final il Aquel qui la non : fermament 2 estai . Le pronom démonstratif aquo changeant son o en , devint aussi adverbe pronominal et signifia ici, , Per aqui monten cent miri auzello 3 INZ d INTWS LA INZ dï/LA INTWS , Lo mas o intra inz es gran D'una donzella fo la inz Ja de tamais Mal . l claritat.... visilaz 4. JA//2, avec la négation, signifia non bientôt, no quatra ja per negun torment 5 de mal6" Menz de mi nms Quant menz Molt de La où ils mal van deperdenG. tta : s'en guarda , no sap mot quant lo sprent 7. Mvurùm Molt . : La mi'amor : que l'om val lo bes fai e jovent 8 . avaient coût tune le» autres causes juger, La. vint le roi sa félonie mener, (a) Celui qui la n'est fermement. (3) Par ici montent cent mille oisillons. (4) La demeure où elle entre D'une demoiselle il fut , au dedans la dedans est grande clarté.... visité. (5) Celui-là ne tombera bientôt par aucun tourment. (6) La mienne (7) ( 8) i : : Cel (i) la amour Quand moins tant mal vont en s'en gnnlc, Beaucoup vaut le il ne sait perdant. mot quand Lieu que l'homme fait Poème sur Boece. il le surprend. en jeunesse. DE LA LANGUE ROMANE. A ora , à l'heure à présent , 0,3 : Mal orne foren a ora sunt pejor ». , Plus de plus : Ella se fez, anz avia plus de mil 2. Pos pois de posé , , Ab la Satz de sat/s , Quai ora Sempre semper par , signifia puis après et s avec , vol , petita s fai asat tota ora sempre Si de sic, ainsi, devint : 4. chaden vai , vint de , o o tenrai e o tenra.... Si Fez sos Il signifia aussi cum Si mes segre, si 'ls : fez mètre en preso pareillement de même , la nibles cobre '1 Mauvais hommes furent, a présent fit, jorn lo be ils 7. : ma, 8. sont pires. mais avait plus de mille. (3) Avec (4) A quelle heure (5) Qui à toute heure toujours va en tombant. la d'affirmation, et atendraifi. » Si cobre avers lo cor al xristia (2) Elle se 5. un adverbe assurément certainement signifia (1) asatz , d'une lettre transposition la a préposition la : amor 3. : Que « Si , donzella pois an molt gran demoiselle puis elle ils ont très grande amour. veut, petite se fait assez. Poème sur Boece. (6) « rai. » Assurément cela il tiendra.... Oui, cela je tiendrai, et cela j'exécute- Actes de 960 , us. de Colbert. (7) Il fit ses messagers suivre, assurément il les fit mettre en prison. comme le brouillard couvre le jour au bon D* même couvre richesse le coeur au chrétien. (8) Ainsi Poemi sur Boece. matin, , ORIGINE ET FORMATION 94 L'adjonction de ftJBSI préposition la a produisit asi , aisi , : No Soz s' eum anaven es aesi dicent desoz , vinrent de subtws , Desoz avia r . : un pei grezesc^. escript Tan tant de tant#/72 signifia tant si tellement Ta bo essemple en laiset entre nos.... Eu lo chastia ta be ab so sernio 3 , , , , : . Il prend quelquefois Tant en Ne tan ne quam, rien que après le lui : retenc que de tôt no fo blos4. locution adverbiale, nullement, : Quant non se reguarda, a ne tan ne quant 5 Trop, dérivé peut-être de TROvpus, mot de latinité, signifiant De U, o, Lai o solien , la Takt bon exemple Il l'enseigne (4) Tajit il '.») Quand (6) De (7) I-i anc , : furent dérivés de , bresa, mica un P il en il allaient disant, laissa cutre^nous.... takt bien avec son se regarde, ils il ne avaient il n'a emimme in'u- il discours. ne fut dépouillé. mu*. fut pas ut ai (8) Il dit ipi'il la pri.se, nonqua grec. en retint que de tout sagesse ou . las altras leis jutjar7. Non U est Ainsi comme ils (a) Dessous avait écrit (3) trop nuallos 6 fo UNQUA01 : Dis que (i) no adverbe de lieu, ou Unqua nunqua NUNQUAtfî la basse troupeau, grande quantité, troupe: sapiencia d'ufo', . 1rs coup négligent. autres causes juger. jvmai> l.i tient. l'ntMt sur Boecc. la te 8 .... , DE LA LANGUE ROMANE. Pero Boeci anc no venc e H anc no om fo pesât.... gran vertut agues ta , QD La seconde manière de former les *. adverbes fut très- ingénieuse. Les Latins employaient , en locution adverbiale absolu tif mente , qu'ils joignaient à Cette locution se trouve dans la , l'abla- l'adjectif. plupart des bons au- teurs. Boxa mente factum « ex ideoque palam , : mala , ideoque insidiis. » Ql'iktix. Inst. orat. lib. V, cap. 10. ....Ut longi Mente tœdia belli ferant placida. Otid. Met. i3,v. 214. Tum vero mœstam tota Miletida mente Defecisse ferunt. Otid. Met. 9 Quale id sit, , v. 634. quod amas céleri circumspice mente. , Ovid. Remed. amor. 89. Ultro quin etiam devota mente tuentur. Claud. de Laud. Etc. Stil. lib. I, v. 232. etc. Cette forme grammaticale s'était conservée dans la basse latinité. Monasterium puellarum devota mente decrevi fundare... Carmina devota mente canuntur. » An 670. Dipl. chart. etc. t. t. « , >< Concupiscit iniqua mente. Greg. Tcr. de Mir. » S. Jul. c. 20. La langue romane adoptant ' 1 ) cette locution adverbiale Pourtant à Boece ose ne vint en pensée.... Oirc ne fut homme , tant grande vertu il eût. Poème sur Boece. ORIGINE ET FORMATION 96 forma plupart de ses adverbes, en ajoutant à l'adjectif la ment. la finale EXEMPLES DES ADVERBES ROMANS EN Ne lo l'en decebra ne malament » Le poëme sur Boece offre les adverbes 1 « MENT. . suivants : BONAMENT, DOLZAMENT, EPSAMENT, FERMAMENT, FOR- MENT MALAMENT , PERFEITAMENT. C'est un phénomène grammatical très-remarquable que , la manière dont la langue romane opéra, lorsqu'elle eut plusieurs adverbes en Cette finale pour jectif, le à la suite les de s'attacher à chaque ad- lieu , imprimer caractère adverbial le dernier, et quelquefois le uns des autres. même , ne se qu'après premier. Et la ment au lui place qu'après ment forme cette non-seulement dans originale existe langue romane, mais encore dans toutes ont été la continuation; dans une charte de l'an Viva mente et sana namus domino. » « Dipl. Chart. n" 127, t. il 65 1 et est , même on trouve corpore et celles qui remarquable en que : voluntate libéra do- i. LANGUE ROMAINE. « Parlem abdui planaMEN e suav*. Rimbaud de Vaqueiras. Non «E dix li que, de so que elh disia, mentia aulliMENT e falsa e delialh (1) < Ne le lui per (3) «Et la gola en trompera (a) « Parlons tous déloyale.... » puesc saber. ni 3 .» mm mMMfit-r. deux IranclieMENT lui dit «pir, de Parla gorge.» M fftll di-.iit, Puii.'.mi > a . » «t <lou. il Acte de 960, M», de Colbert. <•.... mentait vileMiKT et fauwe.... rt p. 118. , DE LA LANGUE ROMANE. « Aymo o largaaiENT fe e devota 2 .... et allegra 1 .... 97 Pregar humihiEM » LANGUE FRANÇAISE. Cil chantent Fabliau de la hauteMENT e cler. Court de Paradis. Garins apelle lou paien en plorant 11 li ait dit ; souef e belleiaunr. Roma:x de Guillaame au court nez. Que vos faciez cest jugement Bien et adroit et leauMENT. Fabliau du BoucMer d'Abevi]lc. LANGUE ESPAGNOLE. Al rumor que sonava Del agua que passava Se quexava tan dulce y blanda mente. Garcil. de Vega, egloga. « 1. Dorotea que vio quan cortay sutilsiENTE estava vestido. » D. Quixot. p. 1 , 11b. 4, ch. 35. LANGUE PORTUGAISE. Aima gentil, que a firme eternidade Subiste clara e valerosaMENTE. Camoos. Rhythmas. part. I, 229. « Pelejarào tâo valente e denodadaMENTE. De Souza. Vida de D. Fr. B. dos Martyres, liv. 2, ch. ri. LANGUE ITALIENNE. Une Gilles lettre de l'académie de Ménage, atteste et cette son application à (1) « Aymon fit cela la La Crusca, forme grammaticale, langue italienne généreuseMEXT et (a) « Prier liambleMEitT et dévote.... » adressée à : joyeuse Puilomexa, » Phii.omixa. p. 6»>. p. i3a. el. ORIGINE ET FORMATION 98 « Lo cavalière fece la dolceMENTE. demanda sua ad Alessandro umile e » Noveixe Antiche, n° 3. Cette forme est remarquable lorsque des traducteurs pour rendre plusieurs s'en servent originale. Ainsi de Cicéron « La Casa, dans rend ce passage , de adjectifs la langue sa traduction des Offices : Placide tranquillèque fruerentur » Cic. de Ofl. lib. 3. par ces mots « : Tranquilla e pacifica mente godere. » CONJONCTIONS ET NEGATIONS. D'et latin vinrent et , e romans. Cette suppression du t se trouve dans des monuments très-anciens. Alboacem , fils de Mahomet Alhamar régnait à Coimbre en l'an ordonnance dans laquelle la ^34 : il « Quoniam nos fecit constituit Allah me fils de Tarif, publia en latin une se trouvent plusieurs indices langue romane, et, entre autres, Nazarat e , I'e pour Illalah de I'et. super gentem dominatoreni Colimb.... Monasterinm de Montanis qui dicitur Laurbano non pèche nullo pequoniam bona intentione monstrant mihi loca de sante, suis venatis, e faciunt Sarracenis bona acolliENZA. IIim'iirias de Idacio, p. 88 et » 89. « Vos o tendrei e vos o atendrei tôt senes engan.... Tu del comoniment no m'en vedarei.... E si m'en coiuomas tendrai e si o atendrai a ti •. » i. Vous le tiendrai et vous le inaiutieudrai tout sans tromperie... Tu , DE LA LANGUE ROMAINE. 99 E cum sun vell, esdevenen fello E fan perjuris e grans traicios 1 D'au£ latin, Qui la ran.... Qui « par la suppression du t final, vint au, que langue écrivit o , ou la nouvelle tolra o la 1 las te tod ou Non es O es eferms li , las te tola tolran o la 1 deveda- 2. » e dolent ; malaptes o altre près lo ten, o a afan agut 3 . nec , fournirent non , nun , no , ne , ni , returnar non Tint pois Si jo « : devedara 1 L'om ve u orne quaitiu O . , ne jo : ne neuls cui eo Lodhuwig nun returnar int pois, in nulla ajudha contra li iver4. « no No'l vos tolrem ni vos en las tenre li devedara, ne no ne me défendrai.... drai, et assurément je le maintiendrai à Qui lorsqu'ils sont Et font parjures et grandes trahisons. «• Qui la lui ôtera te les ôte oc (3) L'on voit Oc Oc vieux, ils ou la lui un homme est il est infirme oc ke prohibera le , l'en puis lui ôteront oc la lui défendront.... ; le tient sur Boece. , sos si moi si aucun que je détourner en lui irai. » vous ôterons ni vous en si se l'en trompera.... us. de Colbert. je le tien- ms. de Colbert. a chagrin eu. puisse, en nulle aide contre Louis «Nos ; chétif et dolent il , Actes de 960 , ms. de Colbert. malade oc autre chose pris il Et assurément Actes de 960 sur Boece. défendra Poème lni ne aure ne non deviennent fêlions te les veuille ôter. » (4) « Si je détourner (5) toi. » Et Poème (2) l'en tolra Non 5. avertiras et de l'avertissement je (1) No tolrem.... l'en decebra.... Nos Serment de 842. ôterons.... aurai si sk Nos l'en ôtera si tiendrai. » se les Actes de 960, ORIGINE ET FORMATION IOO Que Non Aux tant i pessa qu'el al no fara a aver ni amie ni parent 1 ja.... . négations ordinaires, la langue romane joignit des négations explétives. Voici celles qui se trouvent dans mes exemples. pièces de l'époque qui fournit Mica, mica, mia, du les latin mica, en français mie : L'om l'a al ma, miga no l'a al ser.... Quant o fait, mica no s'en repent». Gens, ges du gens, dans latin le sens de personne, de quelqu'un. Ni gens de lui no volg tenir s'onor.... D'aur no sun ges mas nuallor no sun 3. , Res, ren, du Quan On verra se reguarda dans , rem, latin res, pero res no , la suite gations explétives dont signifiant 1 langue romane la , , , ou seulement et l'i, g le les latin ( i) (a) Que tant y pense que que , : s lui autre Non a avoir ni auii ni parent, L'on l'a Quand (3) es bes au matin, mie ne cela il fait, Ni NULLEMENT de mie ne lui m- l'a .s e son aver fi' chose ne au Ym 5.... faira jamais.... soir.... h|miiI. \<>iilut tenir .sa dignité.... D'or ne sont nullement, unis moins valants ne sout. (/,) Quant '.".) Droit est et \1 il se regard* |><>uiiaut niEN Ul uuu Un Bit qtu l'hunnm- Imu iMi'il M li<- .11 ne lui reste. l)i«n .spère, en son Poème sur ,i\oii. lk>ee<v autres né- usage. fit Dres es e bes que l'om e deu s'esper, Mas no : rema4. de cet ouvrage, Mais mas mes vinrent de MAgis g quelque chose en ôtant le , , , DE LA LANGUE ROMANE. Mas quan Mas d'una ànz que causa u nom grant.... avia gensor rendit par ainz le français , onor molt es joves et a IOI , 1 . dans mais, vint d'ANTE, signifiant au contraire Anz per « E t'o mesdren eveia lo Quant, quan atendrei tôt, fors sens de : 2. e preiso quando furent dérivés de le : quant tu m'en absolveras 3 . » Quant be se dreca, lo cel a pertusat.... Quan ve a l'ora qu'el corps li vai franen4. De CDU latin cum com , changement dans Molt val Com Cum comme , , dans et bes que l'om el es vels, E cum es velz, (i) s' est il jeune Mais par une raison Airz par envie le , (2) bonamentS. estai , eut aussi l'acception de cum es cum del temporal ccm anaven dicent 6 es aesi Mais quand donc luna, cel e terra, mar, sol e No jovent soste... vraisemblablement dérivé de quoyiodo. La inz contava De : fai e qui pois lo langue romane la fut il lorsque sens de le lo employé quelquefois sans fut , , et a honneur un nom il es.... . très -grand.... avait plus agréable. mirent en prison. Poème sur Boece. (3) « Et je te le acquitterai tout, hors quand tu m'en dispenseras. » Actes de 960 , ms. de Colbert. (4) (5) Quasd elle bien se dresse le ciel elle a percé. Quaud il vient à l'heure que le corps lui va en se , Beaucoup vaut ( Qi'AKD il Et quand '6) Là dedans est il il le bien que l'homme vieux est ) vieux contait qui puis , alors il fait brisant. en jeunesse , le soutient. est bonement. du temporel comme il Du soleil et de la lune, du ciel et de la terre, Non il est ainsi comme ils allaient disant. Poème sur Boece. est mer, comme est.... ORIGINE ET FORMATION 102 De sic QVOModo ou MÊME QUE de sicu£ vint sicum, pour de : « Sicum om per dreit son fradre salvar Sicum tant que Qui nos Si « , se de si latin Pero no Tint pois Pur tan que . 4. » trada son parent si s pour cela, pourtant signifia annam 3 : Pero Boecis que quantw/tz, ou de tanquam, non o preza us . etc. soste tanqtjan per terra Si jo returnar Que , *. » ma 2 be la nibles cobr' el jorn lo Tanquan de tantwto signifia dist trastuz los fut aussi : en desment 6 employé dans 5. . sens de le pourvu : Per cui salves m'esper, pur tan Quand je rassemble constituaient la langue les Qu'ell clamam7. principales formes qui déjà romane à l'époque reculée dont j'emprunte mes exemples , je ne dois pas omettre l'usage des élisions écrites ; c'est l'un des caractères de romane que de marquer, comme (i) « les Ainsi que on, par droit, son frère sauver (a) De même que (3) Qui nous soutient tant que par le brouillard couvre le jour terre bon matin.... nous allons. Poème sur Boece. (.',) « Si je détourner (5) Que (6) Pourtant Boece ne l'en puis. » Serment de 842. l'un ne cela prise S'il livre son parent. trèstou.% Im '" <1< meut. (7) Par qui sauvé m'espère pourvu que lui langue la sup- Serment de 843. doit. » le la Grecs, par nous appelons. POEME sur Boerr. , , , DE LA LANGUE ROMANE. pression des voyelles unes avec Quand les l'elision porte sur la voyelle qui termine mot le apocope. elle porte sur la voyelle qui le commence , elle aphérèse. s'appelle On quelles subissaient les autres. elle s'appelle Quand les élisions , Io3 trouve l'apocope dans le serment de 84^ : de ist lo int. M'en commonras, me en. T'en ti en.... te en. D'ist di est Retornar Dans i/int, les actes Dans employé pour de 960 : sere.... ni t'en tolrei, le poème di sur Boece : D'aur non sun de aur. Vai s'onors, sa onors. Etc. etc. L'aphérèse se trouve dans No'lvos tolrem,no No'ls tolran, Dans le L'om no Bella ' poème '1 s la , le vedarei, de 960 : pour no el vos, noELte. no els sur Boece tolran. . : no laiset, domna Quelquefois élision 'l te les titres el. bella es. ; la voyelle finale disparaît, sans qu'il y mot suivant commençant par une consonne Actes de 960. Qui Poème sur Boece. Tu m Que la l devedara fezist, s fi' Etc. e son aver, etc. pour ait : li. me. se. , ORIGINE ET FORMATION Ht| Enfin, par syncope, langue romane supprima sou- la vent des consonnes finales ou intérieures, sur- tout poème sur Boece en Lie E offre beaucoup d'exemples pour career, la Ane no vn. Per negu torment, negun. Ta mala fe, EVERS DeU EFERMS tan. ENFERMS. ENVERS , , Je pourrais rassembler encore quelques formes ques locutions de la langue romane , cités de Mais , quel- éparses dans les numents qui ont fourni mes observations '. : en. u, vist les n. exemples et les grammaire je renvoie ces détails à la mo- même la langue. J'ai indiqué ses principaux caractères , ses formes essenJe suis loin de croire que tielles. nouvel idiome le produit, dégrossi, et régularisé tout-à-coup. cet ensemble grammatical, un seul point de vue, j'ai rapproebé En et réuni, sous du long résultats progressifs les ait été présentant usage des peuples. que J'ose dire philosophique l'esprit , consulté sur le choix des moyens qui devaient épargner à l'ignorance beaucoup d'études pénibles été aussi qu'elle et fastidieuses , heureux que l'ignorance elle-même; avait deux grands maîtres : la n'eût il pas est vrai nécessité et le TEMPS. La langue romane de laquelle (i) Telles fl'iine il soit que peut-être est permis les signes <le la seule , les la formation remonter ainsi, pour décou- de comparaison, manière impersonnelle .'i les verbes employés doubles négations, etc. DE LA LANGUE ROMANE. de son industrieux mécanisme vrir et expliquer le secret J'ai mis à cette chise cales ; , et , j'ai l'axiome : dans : recherche autant de patience que de francours de mes investigations grammati- le eu souvent occasion de reconnaître Non quia difficilia sunt , SED , QUIA NON AUDEMUS En Io5 , la vérité de non audemus ; DIFFICILIA SUNT. , considérant à quelle époque d'ignorance et de barba- rie s'est formé et perfectionné ce nouvel idiome, d'après des principes indiqués seulement par l'analogie et l'euphonie, on se dira peut-être, porte en soi-même comme les les enfants. Oui , me , la est l'un si L'homme providence nous a dotés de la moyens ingénieux d'exprimer, de communiquer, d'éterniser par où : que nous admirons quelquefois faculté indestructible et des signes permanents le suis dit principes d'une logique naturelle, d'un instinct régulateur dans je elle se la parole, et par les reproduit , cette pensée qui de nos plus beaux attributs, et qui nous distingue éminemment et si avantageusement dans l'ordre de la création. FIN DES RECHERCHES SUR l'oRIGINE ET LA DE LA LANGUE ROMANE. FORMATION GRAMMAIRE DE LA LANGUE ROMANE. GRAMMAIRE DE LA LANGUE ROMANE. .LiES règles de la grammaire romane sont Tordre établi pour en présenter donc superflu de répéter la les dans classées éléments. Il serait plupart des observations déjà faites. D'ailleurs j'expose les principes de cette langue, pour instruire des mais pour celles qui personnes qui auraient à faciliter l'intelligence des voudront les non la parler, ouvrages romans à étudier et les comprendre. Les connaissances que je dois supposer à ces personnes me dispensent de leur rappeler les définitions et les pré- ceptes qui se trouvent dans toutes les grammaires. Des exemples justifieront constamment l'indication des règles. Ces exemples seront pris ordinairement dans soit en prose avant la fin , soit en vers , dont du XII e siècle. les les écrits, auteurs auront vécu , , , , GRAMMAIRE IIO CHAPITRE PREMIER. ARTICLES. MASCULIN. FÉMININ. elh,lo, le, del , de al el du au Sing. el, , lo a lo , Plur. els,elhs,los,li,il,ill, dels , des , de los , de a als, as, a los, la, de , , , la de la la à las, les de des aux, li, ilh, a la les, H des il, ill, las la aux a las, Voici des exemples de l'emploi de ces différents articles, soit comme comme sujets, soit régimes directs ou indi- rects. Sing. masc. el, El pan fo cautz, elh, lo, Elh I I.llM 1 sujet. . : diable gardée lo de mort*. l'il , el vin fon bos 1 En Alvernhe. Comte de Poitiers « le N » , fol. » CO. Tôt lo joy del mon es nostre, Dompna, s'amduy nos amamS. Comte de Poitiers ;i; (a) « f3) Le pain Le fut chaud, le vin diable le sauva de la si Farai ebausoneta. Ait bon. mort. - Tout le bonbeur du monde Dame, : est nôtre, totu les deux nous uous uiinon» DE LA LUT GUI ROMAXE. Sing. masc. el, lo, le, régimes directs. Peire, lo dormir e 'l sojorn Am mais qu'EL rossignol auzir 1 Bersard de Vestadour Sing. masc. del, : . Amies. de lo, du, al, el, a lo, au, régimes indirects. Chantars no pot gaire valer, no niov lo chans; Ni chans no pot del cor mover, Si no y es fin amors coraus 2 Si d'ins del cor . Bers. de Tistadoie Juli César conquis De mon senhoria la , tan cum ten ni garanda 3 . Arnaud de Marueil Aissi com cel. lo tôt Chantars. : : « Lo creator de tôt lo mon 4. Philom ejta El capitoli , , » 94. fol. lendema al dia clar 5. Poème sur Boece. Metge querrai al mieu albir 6 . Comte de Poitiers (i) Pierre , le dormir et : Farai. le repos J'aime plus que le rossignol ooir. (a) Chanter ne peut gneres valoir, Si de dedans dc coenr ne ment le chant ; Et chant ne peut dc coenr mouvoir, Si n'y est délicat (3) De (4) « amour aiiectueux. Joies César conquit la seigneurie tout le monde, autant comme il tient et renferme. Le créateur de tout le monde. » (5) Ac (6) Médecin je chercherai au mien chagrin. Capitole , le lendemain au jonr clair. , , GRAMMAIRE 112 Amicx ben leu deman morras E doncx, pos seras mes el vas, , Aver pueis que te faria l ? liniiu» d'Orange Qu'a mon lo tôt ; Naegcjom. : qui s'en fez, 'n vol verdir, Als us doptar, et als altres grazir^. Giucelm Faidit Forz chausa. : Plur. masc. els, elhs, los, li, ill, il, les, sujets. Els riu son de sobre los sablos 3 clar Bern. de Ventadour « Elhs Sarrasis fugiro tota la n#eyt4. Philomena, fol. . Belh Monrael. : » 54. Vers es que los cors son essems E no ja s partiran nulh temps 5. Arnaud de Marueil Dona sel : « Quaseuna de las parts partie se elhs Sarrasis dolens 6 An fol. 74- li ris e li joc lur temps e lur loc7. Arnaud de Mari; m. Rasos : Ami, peut-être demain (1) Et donc , uns craindre et Les ruisseaux sont (3) (4) « (5) il s'en aux est ; au tombeau fit , qui en veut vrai ilii 1 autres agréer. clairs sur le sable. Les Sarrasins fuirent toute Vrai es. te fairait ? Qu'a tout le monde Aux tu mourras après que tu seras mis Richesse puis que (a) que. los crestias gauseius » . Philomena, Car , la uuit. » que les cœurs sont ensemble Et jamais ne se sépareront en nul temps. (f>) « Chacune des parties sépara soi, les chrétiens contentai dolents. » 7) Car les ris et les Oui leur temps |m> et lrui lien. LM BaflMhM ,, , ARTICLES. Aras non Tant son sai n Il3 me cura s'anara de mal gran e be petit li Cadeset Ben E ill '. volgra. : ram son cubert de fuoilha 2 Behj». de Veittadol-r Abans que puoi sion vert 3. il blanc P. . Bel m'es qaan. : d'Auvergne Abans que. : Plur. masc. els, los, ill, li, les, régimes directs. C aissi s conven c' om los essai Ab ira 'ls us autres ab jai, Ab mal los mais, ab be los bos4. , Pierre Rogiers « Vedia que toit los sujets : Senher Raimbaat. 5. » Acte de ioîd. Hist. dn Languedoc, E Rambaud de Vaqueiras Ges : Paguesan li Maintenant je ne sais comme : Ara sai. il s'en ira de moi et petits les biens, (a) Et les rameaux sont couverts de (3) Avant que les blancs sommets (4) Qu'ainsi il sitôt. fameiant e li errant endreycesanS. La sobla letcof. Tant sont les maux grands feuille. soient verts. convient qu'on les éprouve tristesse les uns , autres avec joie Avec mal les mauvais, avec bien les bons. (5) » 2. 7. Bertrajcd de Bor:» Avec t. ' Ill crozat vau reptan (1) pr. mantenrai los frevols contra ls fortz 6. Empêche que enlève lis sujets. » (6) Et je maintiendrai les faibles contre les (7) Les croisés (8) Nourrissent les affamés et les errants dirigeassent. forts. je vais accusant. 8 , GRAMMAIRE ROMANE, Il4 Plur. masc. dels , des AS ALS , de los , A LOS , , , de A li LI des , , rég. indir. CLUX. , L'esser e la maniera Dels avols e dels bos, Dels malvatz e dels pros 1 . Arnaud de Marueiu Rasos : es. El dolz chanz des ausels per broill m M'adolza lo cor e rêve 2. Bekn. de Vektadour Em Des platz quan Esterlis e dels Tomes 3 Bertrahd de Bork Doncs De sai : Quan par : . Gnerra e eu ben que mi dons ten treball. las claus totz los bes qu'ieu aten ni esper4. Berenger de Palasoi. E : Tan in'ahclis. aurian la Victoria de li nostre enemics 5. •-\ La kobla 1 1 Lausenjador fan encombriers Als cortes axs dreituriers 6 Rambaud d'Orauge Als et . : (1) Des vils et des bons Et des preux. le cœur et me bois. ranime. me plait quand la trêve Des (4) et Le doux chant des oiseaux par M'adoucit (3) durs. L'être et la manière Des mauvais (a) la flor*. la treva es fraicha est rompue Sterling» et des Tournois. Donc sai je bien que ma dame tient les dtfi De tous les biens <|uc j'.itti-uds et espère. de ils uôtres euucmis (5) Et aurions fê) Médisants font obsta<!<s Aux la victoire courtois et aux sincères. u5 ARTICLES. A vos volgra mostrar lo mal qu'ieu sen E as autres celar et escondire Folquet de Marseille Na Johana A *. : Âmors merces. d'Est agensa tos los pros ses falhensa*. Bern. de Ventadour En : aquest. E en Orient aparec una Stella a li trei baron... E dis a li apostol que bategesan la gent 3 . La. nobla leycox. Singulier fém. la, il, ilh, ill, la, sujet. Qu'eissament trembli de paor Com la fuelha contra fa 1 Bern. de Veictadocr Domna , de il genser S'ilh voluntatz non ven4. Non es meraveilla. gensors 5 . las Blacasset : Ben : volgra. es ençfaus 6 . Bern. de Ventadour Chantars no pot. : Apodera, domna, vostra beutatz E la valor, e 1 prez, e ill cortesia, Al meu semblan totas cellas del mon 7. , Gaucelm Faidit Tôt : (i) A vous je voudrais montrer Et aux autres celer (2) Dame Jeanne A tous (3) le mal que atressi. je sens et cacher. d'Est plait les preux sans manquement. Et en Orient apparut une étoile a les trois princes.... Et dit a les apôtres qu'ils baptisassent (4) Que (5) Dame la (6) Si (7) Surpasse, la gent. pareillement je tremble de peur Comme fait , la la volonté contre le vent. n'est égale. Dame, Et la valeur, Au mien feuille plus gente des plus gentes. avis et , votre beauté le prix, et la courtoisie, toutes celles du monde. 8. GRAMMAIRE ROMANE, Il6 Singulier féminin E am del Douma, e : la , la , régime mon la bellazor plus prezada la. 1 Rambaud d'Orange Am E direct. . Mon : la meillor dona qu'ieu chant. sai la plus bêla qu'anc dieus fe». Pons de la garde de la Sing. fém. Tant de la, a la , Ben : à , de la soi aprochatz fi Comte de Poitiers es dreitz. la, rég. indirects. 3. Pus de chantar. : Chanso, vai t'en a la melhor*. Arnaud de Marueil A : A la mort no Reis ni , coms s pot escremir ni , ducx d'Auvergne P. guiza. Pluriel féminin, , ni marqis Cui bon : las, 5. vers. les, sujet. Las douas eyssamens An pretz diversamens Las unas de beleza, Las autras de proeza 6 ; . Arnaud de Marueil (i) Et j'aime du inonde la pins belle Dame (a) , la plus et prisée, J'aime la meilleure dame que je sache Et la plus belle qu'oncques Dieu approché de la (3) Tant (4) Chanson va -t'en (5) A a lit. lin. la meilleure. la mort ne se peut déroher Roi, (6) suis Lr.i ni comte, dames ni clin- , parcillrim ui ni marquis. : Rasos es. ARTICLES. Pluriel féminin 117 las, les, régime : Si sen d'amor las trebalhas ni Arnaud Qui fai las de Marueil : , rég. indirects. us puesc lo sente dir De las peu as ne del martir 3.. Aesacd de Marueil Dona De las donas : me Berx. de desesper m Jamais en lor no genser. ; fiarai4. Votadoue : Quan vei la laudeta Belha domna-, de cor y entendia Dieus, quan formet vostre cors amoros; E par y be a las belhas faissos 5. Giraud le Rocx Ara sabrai. : « La tenc a las fons e fo son payri 6 . » Philomesa, fol. io3. Ont prix diversement; Les nnes de beauté Les antres de vertu. sent d'amour les angoisses et les maux. (1) S'il (2) Qui (3) Dame les fleurs épanouir par la plaine. fait , je ne vous puis Des peines (4) Des dames Jamais en (5) ni je le centième dire du martyre. désespère ; elles ne me fierai. dame de cœur s'y appliquait Dieu quand il forma votre corps amoureux Belle , , Et parait y bien aux belles formes. (6) « Il la tint aux . Lelals amors. de las, des, a las, aux, Dona no 1 cortezia. espandir perla planha 2 . flors Pojs de Capdueel Plur. fém. maus 'ls La : direct. fonts et rat son parrain. » ; , , î 1 GRAMMAIRE ROMANE, 8 Les noms propres ne prennent point Per zo no '1 l'article. volg Boecis a senor «. Poème sur Boece. E «< Karles Maines dix platz et a totz Adonques : aissi sia, si a Thomas 2. » Philomewa, fol. 5. Eissamen m'es per semblansa Com Que de Peleus no Si autra vez la lansa hom no podi' del seu colp Berk. de Vehtadour Souvent n'est l'article garir, s'en fezes ferir3. : Ab joi. pas mis devant les substantifs romans. « E Karles , quant o hac ausit , fe gracias a Philomeka, Et sur- tout en poésie Dieu e lauzors 4 fol. 19. : Ieu conosc ben sen e folhor E conosc anta Et ai et honor ardimen e paor 5 . Comte de Poitiers Ben : Pour (1) (2) (3) « cela ne Pareillement voulut Boece à seigneur. le Et Cbarlemagne dit il : Donc ainsi soit la (4) « Et Charles (5) , fois quand ne s'en ai andace à Thomas plaît et à tous. • et et folie honneur et penr. homme gnërir, faisait ferir. cela eut oui Je connais bien sens Et connais honte Et si lance Car de son coup ne pouvait une autre , m'est par similitude Ainsi que d'Achille Si vuelh. , rendit grâces à Dieu et louanges. » . » , , . , ARTICLES. Pros En E domna 119 conoissens , cui es pretz e sens beutatz Que fin' e pura natura y mes*. ÀRX'iiD de Marueil : Franquez' c noirimens. Parfois la suppression de l'article a pareillement lieu après ies prépositions. Paratge d'auta gen, Poder d aur ni d'argen No ja us daran Si rie cor non bon pretz, avetz 2. Arnaud de Marceil Rasos : Si m no baiza 'n carabr' o Comte de Poitiers sqjtz : au-devant de 3. Farai chansonetta. noms L'article qui précède la plupart des est aussi placé es. ram substantifs plupart des autres la noms qui sont employés substantivement. Il sert ordinairement à distinguer les genres, les nombres, et quelquefois le sujet , le régime. Quelquefois, devant plusieurs substantifs exprimant des noms propres romane au , (1) génériques , lieu d'indiquer qualificatifs par l'article , etc. , qui est prix et sens Et beauté fine et Que nature y mit. pure Parenté de haute gent Pouvoir d'or ni d'argent Ne Si (3) vous donneront jamais bon prix noble cœur vous n'avez. Si elle ne m'embrasse en chambre ou sous , la langue del de la Cénéreuse dame savante En (a) , feuillage. , etc. 120 GRAMMAIRE ROMANE, un rapport de génitif, de l'article supprima non seulement mais encore , Morrai pel la cap.... servici.... Sanh Gregori , amur et , génitif dans en usage dans Pro.... Deu : règle Bella m'es. , le la : Pro.... dans cet exemple , deo place le substantif qui le gouverne, langue romane. anior, ben savez veramen4. Marsett.i.f. Pro Deu anior. Folquet de La la . serment de 84^ le l'inversion qui deo ou deu avant est restée 1 Farai chansoneta. qui n'est qu'une exception à se trouve générale 3 , : nostre seignor*. P. D'ApvERGNE Cette forme signe préposition de. Comte de Poitiers Lo le : plupart des voyelles finales ou initiales des articles s'élident souvent ; 1' '1, 'Ut, '11 'ls, 'lhs L'h ajouté aux comme : pour pour pour lo, la el, elh, il, ilh, ill els, elhs, etc. etc. articles ou aux pronoms personnels et démonstratifs ne ebange en rien leur nature. Ainsi on trouve : elh, elhs, ilh, elha, elhas pour el , els, il, ela, elas. etc. Et de même etc. avec les prépositions de et ad. (i) Je mourrai par (i) Le (3) « (4) service le chef (de) saint Grégoire. (de) notre Seigneur. Pour (de) Dieu l'amour. « Pour (de) Dieu l'amour, bien «avez vraiement. SUBSTANTIFS. 121 CHAPITRE IL SUBSTANTIFS. J-JES noms doivent être considérés sous genre, du nombre, et du cas. La langue romane admet seulement féminin , que lin et rapports du les l'article , la les genres mascu- terminaison , font ordinai- rement reconnaître. Elle admet deux nombres sont de même : le singulier et le pluriel indiqués ordinairement par l'article , ; ils par la terminaison. Le cas guant fut ainsi nommé à cause du signe régimes dans les sujets et les les final distin- langues qui ter- minent leurs noms par une variété de désinences ou chûtes dans noms , les casus. Quelques grammairiens ont prétendu que, langues modernes qui n'attachent point à leurs cette variété de désinences caractéristiques sujets soit des régimes Quoique et je préfère , il n'existait point d'employer les , en me servant des cas. soft expressions de de régime direct ou indirect, je quefois à l'usage de soit me conforme quel- du mot de cas pour rendre mes idées plus sensibles, sur- tout quand , j'établis des rapports avec les cas des langues qui ont des dési- nences caractéristiques. GRAMMAIRE ROMANE, 122 Presque tous par romans ayant les substantifs cas des substantifs latins, dieux de présenter ici il , soit féminins. Ces tableau de toutes le noms noms les précèdent langue romane, distingue On : substantifs sont faciles à reconnaître soit à prépositions qui la langue fasti- mascu- compliqués il contiendra désinences très -nombreuses et très- variées qui indiquent les ces la et les termi- les soit , minutieux détails appartiennent au dictionnaire de la classification des que serait aussi long naisons des différents substantifs romans lins été formés suppression de ces désinences qui marquaient la , adjectifs; l'article ou aux au signe qui soit les ou , dans sujets des régimes. a vu précédemment de quelle manière se faisait cette distinction caractéristique; de nouvelles observations et de nouveaux exemples confirmeront la règle, et offri- ront quelques détails nécessaires. Au singulier, l's attaché à tous final les substantifs masculins et à la plupart des substantifs féminins qui ne se terminent point en comme a , désigne qu'ils sont employés sujets, c'est-à-dire qu'ils remplissent la fonction du nominatif ou du vocatif; et l'absence de régime direct ou indirect, plissent une fonction de l's c'est-à-dire ijoe cëa génitif, de désigne le noms rem- datif, d'accusatif, ou d'ablatif. Au pluriel, les nominatifs et les vocatifs de ces c'est-à-dire les sujets, ne reçoivent pas l's; mais tache aux génitifs, datifs, accusatifs, et ablatifs, dire aux régimes directs ou indirects. noms, il s'at- c'e^' , SUBSTANTIFS. 123 Les régimes indirects sont facilement distingués, au singulier, soit au pluriel, par les ou autres , qui précèdent et les génitifs , soit et a, datifs et ablatifs ; régimes directs, par l'absence de ces prépositions, ne sont jamais placées entre des verbes et un lesquelles nom les prépositions de qui devient leur régime direct. Les noms féminins en a çoivent, dans aucun cas gardent à tous du les cas , sujets du , ne re- singulier, F s final, qu'ils pluriel. Les substantifs qui originairement conservent dans tous ou régimes les se terminent en s, cas, soit au singulier, soit le au pluriel. Pour offrir au singulier un des exemples de l'emploi de les noms masculins comme sujets couplet entier désignant l's, , je choisis : Valer m dejrra E ma REUTAT^ e plus mos fin5 coratges; nos pretz e mo5 paratges Per qu'ieu vos man Esta chanson, que me , lai on sia estatge5, es vostre messatges, E voill saber, lo miec5 rels amics gens, Per que metz vos tan fer5 e tau salvatgej; No sai si s'es onGrELiis o maij talées '. Comtesse de Die (i) Valoir Et ma C'est me devrait beauté et je chantai*. mon prix et mou parage mon tendre attachement pourquoi je vous mande , me veux savoir, ô le soit là sais si c'est orgueil où est votre ; demeure message, mien bel ami gent, Ponrquoi m'êtes vous tant cruel Ne A plus Cette chanson, qui Et : et tant sauvage ou mauvaise volonté. ; , , GRAMMAIRE ROMANE, 124 même un Je donne de de l'absence de comme lins l's, couplet entier pour désignant au singulier régimes directs ou indirects Seinher Conrat Ni ges no Mas per so i gart ami ni ennemi '1 Non cuidon si qu'a ; mes en obli Deu : enoia Qu'ill se paisson e se van sojornan; E set vos enduratz pam , noms mascu- les : vauc reptan fatz qu'ill crozat Del passatge qu'an exemples amor chan tôt per vostr' , les et , Bertrand de Born : ill Ara stan *. sai. L'observation de cette règle et son utilité sont frap- pantes dans, les ment employé phrases où et comme le même nom est successivecomme régime sujet et : Qe mais mi notz a Deu siaz Que Deus vos sal, no m'ajuda 2 < Parmi ( les citations Seigneur Conrad i) , : \ l m 'i i : Amors e cum que je pourrais tout pour votre Du le fais que les croisés vais ne pensent pas qu'à Dieu il Pour l'intelligence ; eux ; : ; restent. de ces locutions , je dois avertir que mière correspond à aihlu, de soif, et prose Parce que plus me nuit a Dieu soyez Que Dieu vous sauve ne m Vnlr. (a) tion , la déplaise Qu'ils se repaissent et se vont séjournant Et vous endurez faim de accusant passage qu'ils ont ainsi mis en oubli Ils faire amour je chante Et aucunement n'y regarde ami ou ennemi Mais pouivce . er. et que l'arrivée. la et righifie donc l'instant seconde correspond à bon jour , de la la pre- sépara- et signifie celui , SUBSTANTIFS. romane, je préfère ce passage qui intitulé Leys d'amors « : Segon que de , commence l'ouvrage : dis lo philosopha ron aver sciensa 123 tut , home li del mon desi- quai nais sabers, de saber conoys- la be far valors, de valor lauzors, de lauzor HOXOR5 , d'HONOR pretz , de » pretz plazers, et de plaser gaug e alegriers sensa, de connoyssensa sens , de sex be far, de i Il me l'absence de l's donner, pour reste à désignant l's désignant les régimes Peur, sujet. De E la présence de mei pensamex tuit MEI DESIR e MEI MEILLOR JORNAL P. En E KAIMU3U ije Toclousk : De vos son pauzat miei voler 2. fin' aiuur- , MIEI TALAX e MIEI DESIR 3 . Elias de Barjols En Plur. régime. de : amor son fin' des exemples de le pluriel, les sujets, et . abril , : Pus la bella. quan vei verdeiar Los prats verts , e verdier5 En abril. ls Eern. de Vektadotjr Lo temps vai , e ven , florir4. : e vire Per jorx5 e per mes e per ans 5. Bep.n. de (r) « Selon que Ventadour Lo philosophe, tous dit le : les temps. hommes du monde désirent avoir science, de laquelle naît savoir, de savoir connaissance, de connaissance sens, de sens bien faire, de bien neur, d'honneur prix (2) , De pur amour Et mes désirs (3) (4) En vous valeur, de valeur louange, de louange hon- sont tons mes pensers mes meilleures journées. et sont placés mes vouloirs Et mes souhaits et En je vois avril , quant Les prés verts (5) faire de prix plaisir, et de plaisir joie et allégresse. Le temps va, Par jours et , mes désirs. verdoyer et les vergers fleurir. et vient, par mois t-t et tourne par ans. >» , GRAMMAIRE ROMANI, 126 Plbr. régime. Car qui be vol baissar e frevolir Sos ennemics, bos AMicy deu chausir lÎERNAni) Pro ai del Entorn mi Arnaud de Montcoc Ane : ». mais. chan essenhadors et ensenhairitz, PrATS e VERG1ERS, ARBRES e FLORS Voûtas cTauzelhs e lah e crits 2 . Geoffroi Rudel : Pro ai del , eban. Voici des exemples des substantifs féminins en singulier, et en as Que Sing. sujet. au pluriel. fara la vostr'AMia? Amicx cum , la voletz laissar 3 Bern. de Ventadour m Cukuiky Amors e : platz, sitôt guerra ma douna ! Eu abril- tôt l'an m fan 4. Bertrand de Born Guerra. : Sing. régime. Farai chansonet^ nuev«5. Comte de Poitiers Lanquan vei la : Farai. fuelh« Jos dels arbres cazer6. Bern. de Veictadour (i) Car qni bien vent abaisser Ses ennemis (a) Assez j'ai , du chaut (4) choisir, instituteurs Autour de moi et institutrices, Prés et vergers , arbres et fleurs Cadences d'oiseaux (3) et affaiblir bous amis doit et lais et ramages. Que fera la votre amie ? Ami, comment la voulee-vous Uhm me plait quoique guerre me Amour et ma mu- toute l'aiim >-. Guerre , il. C») Je (6) Qnand ferai chansonnette nouvelle. je vois la feuille En bas des arbres tomber. Ton t : Lanquan vei. a au , , , , ,. , SUBSTANTIFS. Sixg. régime. Mielz no fa 1 venz de Q' en aissi Com la fuelha sec lo vau leis I27 la rama, seguen ven * Bern. de Vestadour Amors enquera. : Las noyas eyssamens Plur. sujet. An pretz diversamens.... Las visas son plazens Las autres conoissens*. Arkacd de Marceil Rasos : Plur. régime. E vey es. xiGvas esclarzirî. Bern. de Vestadocr En abril. las : Ane Persavals, quant en la cort d'Artus Tolc Non De ac tal joy4. Rimbaud de Vaqceiras las m les employés (1) que cas singulier et comme Mieux ne sujets, fait le m requier. : : Quan vei terminés en s les substantifs du lira fiarai 5 . Bers. de Testadocr J'ai dit : DOMXA5 me desesper Jamais en lor no tous du pluriel soit qu'ils la laudeta. le gardaient à soit qu'ils fussent , le fussent comme vent de la ramée Va qu'y in si je vais elle en suivant. Comme la feuille suit le vent, (a) Les dames également Ont prix diversement.... ' Les unes sont agréables Les autres savantes. (3) Et je vois (4) Oncques Perseval, quant en Il eanx éclaircir. la cour dArtas enleva les armes au chevalier vermeil N'eut (5) les telle pie. Des dame» nie désespère Jamais en elles ne .. arm<zs al cavalier vermelh las me : lierai. x GRAMMAIRE ROMANE, 1^8 régimes; je choisis pour exemples vers , vers ; Sujets. Lo gens temps noms temps, temps; les ops besoin , avantage. , m platz m'abellis e Arnaud de Marueil Lo : '. gens temps. Qu'entr' els lurs gabs passa segurs mos vers Arnaud de Marueil L'ensenhamentz. : Ab fina joia Lo vers comensa ls motz assona 3 qui be Pierre d'Auvergne Car mot Que l'es ops Ab : . fina. sacha sofrir honor venir 4. vol a gran Arnaud de Marueil : Totas bonas. Totz temps vos amaria, Régimes. tbv ps Txria s Si totz . Arnaud de Marueil Per quai joi : Sabers. dels e d'el temps 6 . Arnaud Daniel : Autet e bas. Estât ai dos ans Qu'ieu no fi vers ni chanso Bernard de Ventadour : :. Estât Dirai un vers que m'ai pensât 8. Ramoauu d'Orange Als durs. : . temps me charme me (i) Le (a) Qu'entre leurs plaisanteries pnaa assuré (3) Avec pure gentil joie Car beaucoup Qui veut {/>) (6) Par joie que (7) Été (8) Je Si in tons temps j'ai Que je dirai venir. je \ i\ .ils. d'eux et du !«[! deux ans ne lis vers. besoin que sache souffrir honneur tous temps je vous aimerais j'ai mon mots accorde. les lui est à grand En plair. commence Le vers qui bien (/A et vers ni eli.niMin. un vers que j'ai pi l ai. *. , SUBSTANTIFS. E Rég. I ÎQ chanta sos vers raucament Le moime de Montaldon Pus Peire. 1 . : Ben vuelh que sapchon li plusor D'est vers, si 's de bona color 2 . Comte de Poitiers Faral : un vers. Lai on m'agra ops que fos saubuz mos vers 3. Folquet de Qu' a vos soi e a fis Ma.rseii.le mos Folquet de Marseille Concurremment avec le sujet spéciale au singulier, la Cliantan volgra. : ops trayre la règle : 4. Tan m'abeliis. qui désigne par l's final dune forme langue romane usa pour quelques substantifs masculins , dont le nominatif au singulier se termina différemment des autres cas du singulier et de tous ceux Ces substantifs reçurent du pluriel. aire finale la , eire , ire , comme sujets au singulier, et la finale ador, edor, idor, comme régimes directs ou indirects au singulier, et comme sujets ou régimes au Aire suj. : « pluriel. Pistoleta si fo ckXTaire d En Arnaud de Marueil, e fo de Proensa, e pois venc TnoBaire, e fez cansos. 5 » Vie inanuscr. de Pistoleta. Ms. roy. 7225, Cane no (i) Et chante ses vers rauqnement. (2) Bien veux que sachent ce vers , s'il est la Là où j'aurais besoin que (4) Qu'à vous je devint troubadour Que iût suis fidèle et à (5) « Pistoleta ainsi fut chanteur (6) plupart , : Lo rossignols. v de bonne couleur. (3) et puis 137. fui fais ni TRicnaire^. Bern. de Veiïtadour De fol. et fit su mon vers. mes avantages traître. d'Arnaud de Marueil , des chansons. » jamais je ne fu» faux ni tricheur. et fut de Provence ,, GRAMMAIRE ROMANE, l3o Aire Qu'ieu chant gais e joios, suj. : Pois cui sui Kmaire, cil Qu'es gensor qu'anc fos, la Vol mi e mas chansos Gaucei.m faidit Ador : Vergiers ni rég. No m'an Mas per Domna flors ni : '. L' onrat jauzens. pratz CANiWor; fait vos cui ador, , m sui alegratz 2. Pierre Raimond de Toulouse : S' ieu foi. Cantarai d'aquest Tnonadors Qui chantan de mantas colors Pierre d'Auvergne : 3. Cantarai. Amie ai de gran valor Que sobre totz seingnoreia E non a cor TRicnac/orb. Az 1 1. aïs de Porca.ira.gue : Ar cui al freg. Vos a m e no m recre Per mal ni per dolor; Tan vos ai cor de liai kVLador 5 Gaucelm faidit Razon. ! : (i) Qne je chante gai et Puisque Qui joyeux, je suis l'amant est la plus gentille qui Veut moi (a) dont celle et onc lut mes chansons. Verger, ni fleur, ni pré Ne m'ont .Mais par Dame , fait chanteur; vous que j'adore. je suis inspiré- (3) Je chanterai de ces troubadours (4) Ami Qui chantent de mainte* couleurs. j'ai de grande valeur Oui mit lou« domine Et n'a pas coeur tricheur. (5) Je vous ahn« et ne me lasse SUBSTANTIFS. Eire : suj. E I s'anc fuy gays entend«><? ni drutzr. Rambaud de Yaqueiras D'amor uo m : EDORrrég. D'una dona qu'a dos entende^™ 2 Ire E Rambaud de Vaqueiras : suj. ill hom serai et amicx e Berx. de Vektadocr : 3 l lau. . Seigner. servjVy? 3 . Ben m'an. : Doncs, belha, membransa IVaiatz qu'ieu no us sui MSHTirçt. GArcELM faidit Idor : Coras que m. Bona dompna, plus no us deman Mais que m prendaz a SERxidor^. rég. de Yentadour Beric. Car del tornar Que me ai : ~Son es meraveilla. paor tegna per MENTzV/orG. Galcelm faidit Quand : j'indique les D'un, dolz bel. : principales règles qui langue romane, servent à distinguer les , dans sujets et la les régimes , je ne dois pas omettre que cette langue possède plusieurs substantifs qui, par leur double terminaison masculine et féminine, pouvaient être employés tour-àtour dans le genre qui convenait aux auteurs. Ces mots sont en grand nombre ; le dictionnaire • Par mal ni par douleur ; Tant pour vous j'ai cœur de loyal amant. (i) Et (a) D'une dame qui a deux poursuivants. (3) Et (4) Donc belle souvenir En ayez que je ne vous (5) Bonne dame, plus ne vous demande Si non que me preniez à serviteur. (6) Car du retour si onqnes lui serai , Qu'elle je fus gai poursuivant homme-lige , et ami et galant, et serviteur. , me j'ai tienne suis menteur. peur pour menteur. roman GRAMMAIRE ROMAN F, l3a les indiquera FUELH et me je ; borne à donner FUELHA de JOY JLo fuelhs e JOYA. et , '1 '1 flors e Pierre d'Auvergne Quan la vert E flors par exemples de les frugz madurs Lo fuelbs. '. : fuelha. s'espan hlanqu' ramel*. el Bern. de Ventadour Quan la : vert. Tos temps sec joi ir'e dolors, E tos temps ira jois e bes 3 . Bern. de Ventadour No sai joya plus valen Geoffroi RrniL Le : Ja naos chantais. 4. Quan lo. substantif dons est employé dans le domna mais le substantif y est joint est alors le , mi ti , , si : même pronom sens que possessif qui : m Sujet: E Régime. Amicx, quan ri tan doussamens*. Rambacd d'Orange Ab nov joi. mi dons : De dons, si se vol partir gran enfansa^. fai Gaucelm faidit : Sitôt ai. Pois a mi dons no pot valer Dieus ni merces ni '1 dreieh quieu ai:. Quan vei la laudeta. Bern. de Ventadour (i) La (a) Quand (3) En verte feuille s'epaud la la fleur blanche au rameau. tous temps suivent joye !j iii ions temps tristesse (4) Je ne sais (5) Et (6) Un ami, De (7) mûr. feuille et la fleur et le fruit Et parait sa la tristesse et la la joye et le bien. joye plus précieuse. ma dame à rit quand dame, Puisqu'il : il fait moi si doucement. veut se séparer grand cufautillagr. ma dame ne peut Dieu ui merci ni le droit valoir que j'ai. douleur , SUBSTANTIFS. Enfin l33 langue romane employa quelquefois un signe la et faire reconnaître les pour précéder particulier propres des personnes En désigna Na désigna noms propres les masculins. noms propres féminins r les Trobey E noms qualifiées. . molher d'EN Guari la 2. d'EN Bernart Comte de Poitiers En Alvernhe. : E linhada fa tota la Que près d'EN Adam naissensa Gava.uda.s le vieux Na Beatrix, Dieus qu'es pies de Vos accompanh' ab Na dis De tôt en devant subissait quelquefois l'élision So : merce ab se 4. sa mair' et Aimeri de Peguiulaic commençaient par des voyelles 3. Un vers. : tôt. les noms qui : N'Agnes , e w'Ermessen : Trobat avem qu'anam queren^. Comte de Poitiers En Alvernhe. : En (i) et On na furent placés M. de Marca hispanica, (a) il devant est plus fait Qui (4) 3, c. 9. la Dame Ce toute prit Vous (3) la suppression a proposé ses conjectures à ce sujet dans le liv. Je trouvai Et sobriquets ou d'expliquer d'où dérive en. difficile femme de Guarin Et de Bernard. (3) les pu venir de domxA, par conçoit que na a de dom, mais même lignée la d'Adam Béatrix , naissance. Dieu qni place avec sa dit mère dame Agnès , Trouvé avons ce et est plein et avec de merci soi. dame Ermessen : que nous allons cherchant. Marca 1 GRAMMAIRE ROMANE, 34 noms les qui étaient donnés à ces personnes qua- fictifs lifiées. Born qui donne au Ainsi Bertrand de , , de dit Richard roi , no oui et non sobriquet d'oc e lui le : En oc e no vol guerra mais Que no fai negus dels Alguais », Bertrand de Born Bernard de Ventadour, donnant à le nom de fin' amors pur amour , Na la , dame ti : * . Bern de Ventadour Pus mos : . Et Arnaud de Marucil appelant sans merci qu'il chantait s'exprime ainsi amors, fons de bontatz, clam, lai no m'acus 2 fin' Merce Al dous nov. : sa coratges. dame ses merce, : Na merce, trop ses s'afortis Vostre durs cors en contra mey 3 Arnaud de M a rue il Cul qnc lin" . : amors. VERBES EMPLOYÉS SUBSTANTIVEMENT. A latine l'exemple de , les langue grecque et de la Seigneur on! Qne ue (2) (3) (') Non» langue présents des infinitifs furent souvent employés substantivement. (i) la fait et non vent guerre plu» la ancun des Alguais *. Dame pur amour, fontaine de bontés, Merci je te Dame sans merci Votre liur demande eu m de fûtnfoi Lrig»oili < , , las ! ne m'accuse. trop se renforce onlir moi. «jui rlairnt quatre (rhtt. , , , SUBSTANTIFS. Comme ils ne le sujets, ils l35 prirent ordinairement l's final, mais prirent pas toujours. Comme régimes, rejetèrent ils l's final. Les régimes indirects furent précédés des prépositions qui les désignent. Quelquefois soit ainsi qu'on à ces verbes l'article fut joint régimes; quelquefois ils , soit sujets furent employés sans articles, pratiquait à l'égard des substantifs le Voici des exemples de l'infinitif des verbes romans em- ployés substantivement. me Chantars Sujets SAWS ARTICLES. ^ l^uan torna ad afan 1)T, . mi soven d En „ Barrai». Folquet de Marseille : El dieus d'amor m'a nafrat de Que no Folquet de Marseille Que vitjres m'es marrimens es ma dona Poîîs de p us Sujets AVEC ARTICLES. t-» 1 Cliantars. tal m ten pro sojornars ni Pus morta : lansa jazers Chantan. et esglais, N'AzalaisS. Capdueil De : totz caitius. L o partirs m'es aitan giieus • t» 1 . Del seignoratge de Peytieus4. Comte de Poitiers (1) Chanter Quand (2) Que lance vivre m'est chagrin et effroi Puisque De telle tient profit le reposer ni le coucher. Depuis que morte (4) Pus de chautar. me tourne à chagrin, me souvient de Barrai. Que ne me (3) : il Le dieu d'amour m'a blessé de le est ma dame séparer m'est la seigneurie si Azalais. pénible de Poitou. mêmes. a. , , GRAMMAIRE ROMANE, l3G Val lo bon COr e Sujets LYKC ARTICLE. t-, ,1 fc, 1 GEN 'l m. l'A Vit - » merces e l humiliar5 Mais que riquezas ni podersi. Arnaud de Marueil Granz affars es : Si que tos. lo conquerers , Mais lo gardar es maestria 2 . Gaucelm Faidit Chascuu : Lanquan la vei , me Pons de Capdueil Ben Sujets AU PLURIEL. tien. vezers jauzen te 'l sai qu'a sels séria fer m blasmon quar tan soven chan .-. , Que •• , Si lur costavon mei chantar4. Rahbaud d'Orangk Ben : Soffrissetz qu'a vostr' sai. onransa Fosson mais tuich mei chantar Gaucelsi faidit Rég. direct. En mon Planet A i ) cor ai un novelet cantar e leu e quel fai bon auzir volon estait. Arnaud de Marueil Eu mon cor. totz aisselhs qu'en joy bon cœur Vant le Et merci la et le et le gentil parler condescendre Plus que richesse ni pouvoir. (a) Grande Mais le (3) Quand (4) Bien affaire est le conquérir garder est scîeuce. je la vois, je sais me tient le voir jouissant qu'à ceux serait dur Qui me blâment parce que Si leur coûtaient (5) si souvcut je chante. mes chanters. Soaflriaaiei qu'à votre liomnur Fussent désormais tous mes chantera. (6) En mon cœur j'ai un nouveau Simple A 5. Al semblan. : : ( 3. Aissi m'es près. : et léger ri <ju il fait chanter bon ouir tous ceux qui en joie veulent être. , , St'BSTA M T IFS. Ab CELAR Rio. ixd. SAKS ARTICLE. T • . P. E AB SOFFRIR • e servire '. Raimosd de Toulouse : Altressi. la rod' Fai son poiar e descendre 2 . Giracd de Borseil Honratz : Rég. isd. AVEC ARTICLE. Messatgier, vai ,,, 3y EN GRAN POIAR en breu virar tal es Cui et nom Li serai I ,eno m'en • es hom. prezes meinhs • , S îeu de l anar vas mi dons sui temens j. . > Yestadocr Qaant Berit. de Ma dompna m 1 : fo -_, erba. al comensar, , Francha e de bella conpaigna Berw. de Yevtadour : Estât '*. ai. Aux verbes employés substantivement s'attachent comme aux véritables substantifs, les pronoms possessifs, démonstratifs, mot , etc. et tous les différents adjectifs; , en un ces verbes remplissent entièrement les fonctions des substantifs ordinaires. La langue romane emploie adjectifs, quand aussi substantivement les s'en sert d'une elle nelle; j'en donnerai manière imperson- des exemples dans le chapitre sui- vant. (i) (2) Avec celer et avec souffrir Je lai serai Et tel est A qui la Fait son homme-lige roue en brief tourner monter (3) Messager, va, (4) Ma dame me fut Si moi de Franche et serviteur. en grand monter l'aller et et et descendre. ne m'en prise moins, vers , ma dame suis craintif. au commencer, de belle société. , 1 GRAMMAIRE IOMARZ, 38 CHAPITRE III. ADJECTIFS. .Lj'adjectif roman doit s'accorder en genre nombre avec L'a substantif auquel le final ajouté et en se rapporte. il à l'adjectif masculin caractérise le genre féminin. même adjectif est tour-àcomme masculin et comme féminin. Voici des exemples où tour employé le Us gualj conortz me GtJAia chanso, gbai fai guayamen Pons de Gapdueil Que m De ma fezessetz, contra bel&z '1 C ab viu et : : Us maltrag, domna un bel Elias de Barjols Aman far guai semblan fait e a ver plazer*. Amors qae. aman morrai bon cor et ab Bona fe Am la meillor dona qu'ieu sai E plus bêla qu'âne Dieus fe 3 l'oxs de la Garde Beues dreitz. la *. puais. . : (i) Un gai encouragement me Ciic ebauson, gai (a) (3) fait fait gaiement faire et gai semblant, Que vous me lissiez contre k mauvais De ma belle dame un beau plaisir. , En aimant je vis et "Vu qu'avec J'aime 1 i la la en aimant bon cœur meilleure et je mourrai, avec bonue dame que je foi sacbe plus belle que oucques Dieu fit. traitement, avoir , ,, ADJECTIFS. '1 Si cors es près, la lenga l39 non es presa*. Rambaud d'Orange Selon que lier l's ou au le pluriel l'adjectif , mêmes Six g. suj. Si '1 cors. substantif est sujet ou régime , au singu- masculin admet ou rejette du substantif, final, à l'exemple règles et les : d'après les mêmes exceptions. Tant er gen servis per me SOS FEE5 COrS DURS e IRAT2 , Tro del tôt s'er adolzatz 2 . Bernard de Yentadour Conort : Per so lur era. serai fis e car.?, Humiez e simples e eiau.ç, DOUS, AM0RO5, FIS e CORAIL^. , Rambaud d'Orange : Assatz sai. SavIS e FOLS , HTJMILS et ORGOILLOS , Cobes e earcj:, e voepils et arditz quan s'eschai e jatjsenz e marritz Sm E E , , sai esser ; flazexs et exoios vils e cars , e vilas e cortex , Avols e pros, e conosc mais e bes4. Rambaud de Vaqueiras cœur (i) Si le (a) Tant sera gentillement servi par moi Son cruel est pris, la cœur langue n'est pas prise, sévère et courroucé Jusqu'à ce que du tout (3) Pour Savis. : il sera adouci. cela je leur serai fidèle et cher Indulgent et simple et loyal ; Doux, amoureux, pur, (4) Sage et fol, Avare et humble prodigue , et timide et hardi Je suis Et je sais être plaisant et Et vil et Lâche , et quand cher , il et preux, et cordial. et orgueilleux, échoit, et joyeux et marri ; ennuyeux, impoli et courtois et je connais maux et Liens. ' , GRAMMAIRE ROMANE, l4û Un Sing.rég. novelh sirventes farai IÎERTRAjf n Plur. Abans que suj. il de Born , : plazen». Un sirventes. blanc puoi sion vert 2 . P. d'Auvergne : Abans. Quar, per vostres faitz vila*, Mensongier* e soteiras, Vos mesprendon tut li pro 3 Plur. rég. . Elias de Barjols : Amors be. Als dur5, crus, cozen5 lauzengiers, EnUIOS, VILANÎ, MALS PARLIER5, un vers que m'ai pensât 4. Dirai Ha.mba.ud d'Ora-rge y a des adjectifs Il tifs La ort, terminaison a , quand ils sont un nom féminin. plupart sont en al, an, e, en, ert, eu, il, ols, reçoivent au singulier les signes de sujets régimes , quoiqu'ils se rapportent à ce Mais au l'a; la pluriel , soit sujets , soit nom régimes ou de féminin. , ils prennent raison qu'on peut en donner, c'est que la plupart Un airvente je (a) Avant que (3) Car pour vos les Meusongcrs Vous (4) la genres. Ces adjec- etc. etc. Ils (i) Als durs- communs aux deux ne prennent point joints à : Aux noavean, plaisant. blancs sommets soient verts. faits grossiers, souterrains dcprisrnt tous les preux. durs, grossiers , cuisants médisants, Ennuyeux, Je et ferai dirai un vilains, mal parlants, vers que j'ai pensé. , ADJECTIFS. l4l des substantifs féminins étant en a, et ayant conséquem- ment comme l's final à leurs L'os régime et sujet, le communiquent adjectifs. bref prend I'a, et l'os long ne final Je donnerai l'exemple de l'adjectif gra:x singulier et pour Hai Sing. suj. , le prend pas. grand , pour le le pluriel. ! com grans Beric. enveia m'en ve 1 de Ventadocr Quan vei. . : Tant es grans la rancura Per qu'ieu en sui iratz 2 . Poxs de Capdueil Sing.rég. Per qu'ieu n'en ai Ben : gran pena Bern. de Testadocr : es fols. gran trebailha3. e Per mielhs#obrir. Flors es de pretz e frug de gran valensa 4. Giracd le Rocx A lei de bon. : Le voici tour- à -tour sujet et régime : Ben gran meravilla n'ai, Quar GRANÎ meravilla es 5. Bernard de Tôt to mon Mais : Plur. suj. Que sei solatz son grans copas d'argen6. Gaucei.m Faidit Plur. rég. Per : Manens (i) Ah! comme grande (a) Tant grande envie m'en vient, la tristesse Par quoi j'en snis chagrin. (3) Pour quoi (4) Fleur est de prix et fruit de grand valeur. (5) Bien grande merveille en j'en ai grand peine et grand travail. ai Car grande merveille est. (6) Que grandes coupes d'argent. (7) Pour ses plaisirs sont faire fora. granî honors 7. Bertrand de Borm Mon chant. far : est fregz. grands honneurs. GRAMMAIRE ROMANE, ll[2 Voici des exemples de quelques autres adjectifs communs. Ieu sui tan corteza guaita Sing. suj. Que no vuelh sia defaita Leial; amors adreit Cadenet Ai ! : 1 faita . S'anc fui bella. bona domna benestàns 2 ! Arnaud de Marueii. Dona : Tant En es ferms mos genser. talens. vos, domna valent 3 Arnaud de Makueil Franquez' . : Et es joveî dona , quan he Bertrand de Born Quant erba vertz . capdelh4. s : Bel m'es quan. e fuelha par 5 Bern. de Ventadour : Quant Que tant es la dolor qu'el sen E pena greuj per sofrirô. la Arnaud de Marueil Dona : Leis qu'es gaia, cortes', e e noirimen. . erba. sel que. gen parlant, Franqu' e humils ab totz faitz benestans:. Rambaud de Vaqueiras Era m requicr. : (i) Je suis courtoise guette si Que je ne veux que soit défaite Loyale amour adroitement faite. (?) (3) Ah bonne dame bien étant. est ferme ma volonté ! Tant En vous dame , (4) Et (5) Quand herbe (6) (7) est Que E la jeune prisée. dame quand bien la , elle se gouverne. verle et feuille parait. telle est la douleur qu'il sent peine griève pour souffrir. Elle qui est gaie, courtoise, et Franche et agr<-.il>l<iiiciit «liseuse, indulgente avec tous faits convenables. ADJECTIFS. Tant Sl\g. suj. es sotils c'om no 1^3 pot vezer*. la A lieis cui am. pauc, e qui mor gen Gaucelm Faidit Qu'àvols vida val : Auci sa mort, e pueis viu ses turmen». Pows de Capdueil Er no : sia. Fortz chausa es que tôt lo raaior dan... M'aven a dir, en chantan, e retraire 3. Gaucelm Faidit Si m preges ara Fortz chansa. : pro5 comtessa4. Albertet En amor trnep. la : Pros donna conoisseiw, En vos es pretz e sens 5. Giraud le Roux Tant es ferma. : Lo metge Sixg. rég. sai ben qui es Qu'en pot sols salut donar, Mas que m val, s'ieu demonstrar Ja no l'aus ma moetal playa 6 ! Raimosd de Toulouse Ar ai ben. P. : Quan.dui s'amen figamen Per leyal drudaria:. Peyrols (i) Tant (a) Que (3) Forte chose est que tout elle est snbtile qu'on ne lâche vie vaut peu , et la : Camjat m'a. peut Yoir. qui meurt généreusement Occit sa mort, et puis vit sans tourment. M'avient à dire me priait , (4) Si (5) Généreuse dame savante plus grand , Le médecin je sais , sens. bien qui est Qui en peut seul salut donner; Mais qne me sert, si moi montrer Jamais (7) je dommage et à retracer. à-présent la généreuse comtesse. En vous est prix et (6) le en chantant ne Quand deux lui ose ma mortelle plaie s'aiment purement Par loyale tendresse. ! , GRAMMAIRE ROMANE, l44 Sing. rég. Et ieu vuoill mais plasen mensoigna auzir Que tal vertat de Giraud que temps sospiri. totz Roux Nulbs le : Amies ab gran , boni no saup. cossirier Sui per vos e en greu penaa. Rimbaud d'Orange Amies, ab : Ai com trac ! greu penedensa 3 Elias de Barjols Franc, : Amors ben gran. ! m'avetz. d'uMiL semblansa4. fizel, Gaucelm Faidit Jauzcns en : gran. Avol vida e piez de mort auran 5. Gaucelm Faidit Fortz chausa. : D'amor no chan ni vuelh aver amia Belha ni pros , ni ab gran cortezia Albertet En anior : Plur. truep. Las unas son cabale, suj. E las autras venals.... Las unas ben parlant, Las autras ben estant, Las unas son plazeins, Las autras conoissens:. Armai (i) Marueil Rasos : Et je veux pins plaisant mensonge ouïr Qne (2) d de telle vérité de quoi tout temps je soupire. Ami, avec grand souci Je suis pour vous, (3) Ab comme ! (4) Franc (5) Hontease vie (6.) D'amour ne , et eu griève peine. je traîne griève pénitence! fidèle , d'bumble apparence. et pire que mort «liante ni ils auront. veux avoir amie Belle ni généreuse, ni avec gramic (7) Les unes sont principales I 1 les autres vénales Les unes bien pail.uii Les autres bien étant . . o>m loisir. e». 6 . , ,, , ADJECTIFS. l45 L'adregz solatz e l'avinens companha E lh gent parlar Mi fan cbantar , e las humils faissos 1 .... Poss de Cjlpdceil L'adregz. : Car comprei vostras beutatz Plur. rég. E vostras plazevî faisos 2 Elias de Barjols E : . Car comprei. braus respos a mas humils chansos3. Folqcet de Marseille Per deu amor. : E per AVOL.S gens Proeza forsjutjada4. Arkaud de Marueil Rasos : Les terminent originairement en s adjectifs qui se conservent au singulier et au pluriel ploie comme sujets, soit Quelquefois Les le adjectifs de substantifs es. qu'on les , soit emploie qu'on comme romans remplissent locs siatz fols ab los fatz^j Les unes sont agréables Les autres savantes. Le gracieux plaisir et l'avenante société, Le gent parler, Me (2) et les indulgentes manières font chanter. Cher j'achetai vos beautés Et vos agréables manières. (3) Et dures réponses à mes humbles chansons. (4) Et par lâches gens Prouesse condamnée. (5) Si voulez En au régimes. parfois les fonctions Si voletz al segle plazer (1) em- féminin ajoute son signe final a. : En les le siècle plaire lieux soyez fol avec les fous ; IU , GRAMMAIRE ROMANE, l46 E aqui mezeis vos sapehatz Gent ab los savis C'aissi s coven Ab Ab los ira c' mantener. om los essai Ms us, autres ab mal jai, mals, ab be los bos». Pierre Rogiers Sentier Raimbaut. : Les adjectifs sont souvent employés impersonnellement avec verbe esser le mes greu Viure Que : farai ni , ma enemia a ? Rambaud d'Orakge Bel mes quan En m sap bo. morir no doncs ? Amarai : de trobar. Si ven m' alena ans quintre mais 3. abril, lo Arnaud de Marueil : Bel m'es quau. RÉGIMES DES ADJECTIFS. Dans langue romane la régimes , tels que a de , , les adjectifs , ont souvent des etc. E mas no ilh play, farai hueimais mon Leu a chantar, e Dauzir agradan, Clar D'entendre 4. Bla<:as (t) Et même là les Car il ainsi Avec (3) les lierai -je uns avril , , les antres avec joie mccbants, avec bien piief, et donc Beau m'est quand En (/,) racliez convient qu'on les éprouve Vivre m'est Qne Bel m'es ab raotz. sages maintenir. tristesse les Avec mal (a) vous Bien avec : ? mourir ne Aiiuer;ii-je le me j les bon-., sais bon. mon ennemie ? vent m'baleinc avant qu'entre mat. li puisqu'il ne lui plaît , jp ferai désormais Facile à cliauter, et d'ouir agréable, Clair d'entendre. mon ebant clian ,, , , DEGRÉS DE COMPARAISON. La ïty de colors fassa fresca Blanca, vermelha pus que flors ». Arsaud de Mameil Dona genser. : D'autras vezer sui secs, et D'auzir sortz, Qu'en sola et aug, et esgar *. Arnaud Daxiel Sols sui que. lieis vei , : Bel m'es ab motz leugiers a far Chanson plazen et ab gai so3. Blacas : Bel m'es ab motz. Anar a pe, a lei de croy joglar Paubre D'aver e malastrucx D'amia4. Albert Marquis Autet et bas Son nov de entr' els , : Ara m diatz. prims fueihs flors 5. Arhaud Dasiel : Autet et bas. DEGRÉS DE COMPAR AISOIV. Les différents degrés de comparaison s'expriment ordinairement par les MIELHS , AITANT , Quand nom (1) ils etc. ne sont précédés ni de possessif, La adverbes de quantité plus, mais, mXKS, ils désignent De Vu qu'en seule ni d'un pro- ils fleur. elle je vois, et j'entends Beau m'est avec mots légers à faire Chanson agréable avec gai son. (4) Aller à pied , Hanfs et , et je regarde. à manière de vil jongleur Pauvre d'avoir Ils , antres voir je suis aveugle, et d'ouir sourd (3) (5) l'article comparatif; face fraîche de couleurs, Blanche, vermeille plus que (2) le et malheureux d'amie. et bas, entre les premières feuilles sont neufs de fleurs. IO. se placent GRAMMAIRE ROMANE, l48 devant les auxquels adjectifs adjectifs sont suivis ils se rapportent, et ces du que. Pus blanca es que Elena*. Arnaud de Marueil Bel : m'es quan. Pus bêla que bel jorn de mai 2. Arnaud de Marueil. Dona genser. : Emperador avem de taî manera Que non a sen ni saber ni menbranza Plus ibriacs no s' : asec en cliadera; Ni plus volpils no porta escut ni lansa Ni plus avols no chausa esperos ; Ni plus malvatz no Que vers ni chansos fai Lanza : ; 3. Emperador avem. mil aitanz soi meill vostre que meu 4. Folquet de Romaik Ma bella. : Quan m'auretz dat so don m'avetz dig d'oc, Serai plus ricx Qu'el senher de Marroc s Auuier Per vos : Outre mane , forme générale cette plus, ont conservé ou imité est il , plusieurs adjectifs qui , dans la paratifs latins. Plus blanche est qu'Hélène, (a) Plus belle que beau jour de mai. (3) Un empereur nous avons de Qu'il n'a sens ni savoir ni mémoire Plus ivrogne ne s'assit eu ebaire Mi plus làcbe ne porte ccu M plus %il telle manière : ; ni lauce; ne chausse éperous; Ni plus mauvais ne fait autant (4) Qui- mille (5) Quand m'aurez donné toi s vers ni chansons. je Mii* mieux vôtre que mien. m doM l'idée de terminaison or des com- la (1) langue ro- pour exprimer , . belha. m'.i\< dit d'oui, Serai plus puissant que le seigneur de Maroc. , , , , DEGRÉS DE COMPARAISON. Quand ils se ils comme sont employés terminent ordinairement en er du singulier et tous ceux Sing. suj. au singulier, sujets , I^Q et les autres cas pluriel se terminent en or. que mos vixiers pessamens dona doss' e valens Si Bella Es , tôt per far vostre plazer r. Arîcaud de Marceil Dona : Dona GEyser que non Per que soven plan e sospir 2 Arsaud de Marueii. Dona : Qu'ades m'agr' ops, Mos chans sel . genser. ses bos, sitôt mielh^s que non fos que. sai dir, Bers. de Yextadocr : es 3. Ja mos chantai?. Qu'ades on plus mos poders creis Sing. rég. ir' ab me mezeis 4. Rambaud de Yaqueiras No N'ai MAior : m Ja de vos no m'agrada. partray, Que MAior honor ay Sol Que vostre el deman, m des bayzan s'autra Tôt quan de vos volriaS. Blacas (i) Tellement que Belle mon dame douce , : Lo beths dons temps. pins grand souci, et prisée Est tout ponr faire votre plaisir. (2) Dame plus gente que ne sais dire, Par quoi souvent plains et soupire. (3) Car à -présent m'aurait besoin, quoiqu'il Mon (4) Qu'à- présent où plus En (5) chant qu'il lût meilleur qu'il ai pouvoir croît, pins grande tristesse avec moi-même. Jamais de vous ne Vu mon soit n'est. me séparerai que plus grand honneur Seulement à votre refus, ai bon, du GRAMMAIRE ROMANE, l5o Pnjn. En Gaucelms suj. deman Faidirs, ie us Quai vos par que sion uxior O li ben o li mal d'araor I . Albert Marquis En Gaucelms. Que cavaliers ai vist e trobadors Que de bassez fez auz, e d'auz Avsors*. Plur. rég. Aimeri Après : : Toz bom que termes de comparaison, les sous-entendu dans les Ans am vos no mais... Quar plus m'en ....No fis : A souvent Valensa 3 . chantai-. sui abellida m'art plus : Estât no feira fuec : . no la mais... ai. tro fui en miei la flama fort... Berv de Vewtadour de forn 5. Ben m'an perdnt. faz cozin ni oncle 6 . Arnaud Daniel Lo ferin voler. : si est Floris de Blancaflor4. Qu'anc no saup ren E am que fetz Seguis Comtesse de Die Que le poésies des troubadours. Comtesse de Die Que so. une antre me donnait en m'embrassant Tout autant que de voua je voudrais, (i) Sieur Gaucelm Faidit, je vous demande Quels vous paraît que soient plus grands On les Liens ou les maux d'amour, (a) Que chevaliers j'ai vu et troubadours Que de bas elle lit hauts, et de hauts plus (3) Mais (4) vous aime plus que ne Car plus Que (5) je ne j'en suis lit charmée Qu'oneqoe» ne sus rien jusqu'à ce qne . 1 t 1 '.un la hauts. Seguin Valence. Floris de Rlancheflenr. Uni mr brûle plu» (6) fît fort qie ne plus que ne fais je fus ferait feu an milieu de de four. cousin ni oncle. la flamme , DEGRÉS DE COMPARAISON. E mas .... No 131 en vueill aver d umelitatz ac lo leo, qnan fon issitz del lacz*. Gaucelm Faidit Trop malamen. : À l'imitation de la langue employa souvent après de à la place le grecque comparatif langue romane la , le signe du génitif du que. Que Non Hors de roser, quan nais, es plus fresca de lei 2 . Raimoxd de Miraval Pero no : Bel m'es qu"en. dompneiador Que mielhs de mi si entenda 3 sai Bers. de Vejîtadour Qu'ome de mi no vey Be!"«:t. Que si 'lh No : . es meraveilla. plus rie de Vextadour lo ténia : 4. Lanquaa fdelhon. un an, Qu'ieu lo tengues mas de cen 5. Comte de Poitiers Companho. : Le ticle superlatif s'exprime ordinairement en plaçant ou le pronom possessif devant le comparatif vant l'adverbe de comparaison. Dona Sujet. que 'l GEisser sia 6 . Arhaud de Marueii. (i) (2) Et pins j'en n'eut le lion, Que fleur de rosier Pourtant ne quand , fut sorti il quand lac.» elle. s'y entende. (5) Qu'homme que moi ne vois Que s'il le tenait un an Que je le tinsse plus de cent. (6) Dame la du elle naît sais galant Qui mieux que moi (4) Sabers. venx avoir d'indnlgence Que N'est plus fraîche que (3) : plus gente qni soit. plus puissant. l'ar- ou de- , GRAMMAIRE ROMANE, l5a Siiet. Pois cui sui amaire, cill Qu'es la GENser qu'anc fos, Vol mi e mas chansos». Gàdcilm Faidit L'onratz. : Merce dona la plus genta , Que anc l Donx . natz de maire vis». com si m n. n i,e la es Roux Amors. : quanc gensca* Arnaud de Marueiu Tôt : Régime. fos visa 3. quant. Blacas, d'aquest partimen Sai ieu chauzir lo meill<?/*4. Blacas Quar am mon Del : Eu Raimbaut. ni désire la BELLAse>r5. Berh. de Veictadour Per bona Am fe e ses melhct la et Puisque Qui et : la plus gente (3) Donc comme (4) Blacas, de ce jeu-parti elle est la vit. plus gente qui oncqucs fut \nc. Sais je choisir le meilleur. Car j'aime (Ci) J'aime (7) et désire nioudc Par bonne Et j'ai En la l.i 7. Peire Vidais. mes chansons, Merci , dame Du es meravcilla. plus geute qui oncqucs fut Que oncques né de mère (5) Non dont je suis l'amant, celle est la Veut moi (a) : en la plus valen Blacas (i) vei. m'amor messa, en mon joven, ai En Lanquan la plus bella e la MEiLL^r<>. Bern. de Ventadour Et : engan la plu» belle. loi il plus vin-- lielle et mou amour tromperie l.i meilleure. mise, eu m.i jeunesse, meilleure et en l.i plu-, prisée. , DEGRÉS DE COMPARAISON. De Régime. I que dels huels plor l'aigua Escriu salutz mai de cen Que E tramet a la GENS<?r a la plus avinen 1 . Bers. de Vestadour Tan Eram. : coin la mars avirona, N'ay badueih, triât, ses dig La GExsor e la pus bona C'oncas vezeson miey huelh^. Pierre Raimobd de Toulouse Pos lo : Plur. amor suj. Li port Que son tuit tan fin' fais ves mi li plus leial3. Berw. de Yestadocr Dona genser de Plur. rég. Qnan par : las ctysors Blacasset dompna Bella : Ben la flors. 4. volgra. meiller de las meillo™ 5. Guillaume Figuieras En pessamen. , : E sa beutaz es entre las Genser aisi com De l'eau qne des yeux censés entre foillas flors 6. Aimeri (1) : Tota hom qne so. je pleure Jecris saints pins de cent (a) Qne je transmets à Et à pins avenante, la Tant comme J'en ai trié , la la plus gente mer environne, sans dire hésitant La pins gente et la plus bonne Qu'oncques vissent mes yeux. (3) Lui porte amour Que tant pure et naturelle tous sont faux auprès de (4) Dame (5) Belle (6) Et sa beauté moi les pins loyaux. plus gente qne les pins gentes. dame meilleure que , est entre les Plus gente ainsi comme prims. e natural les meilleures. plus gentes entre feuilles la fleur. GRAMMAIRE ROMANE, l54 Car vos valetz las meillo™ cen». Rambaïd d'Orasge Mon chant. Plur. rég. : C'una 'n sai qu'es de las melho™ La meilher qu'anc dieus fezes*. Beri». Quelquefois 1er , es del : Ja mos chantars. qui au singulier caractérise le comparaison sujet des termes de Car final de Ventadour mon , change en aire. se la BELLtfin?3. Rambaid d'Orange Mon : La meiller etz del mon e la Perdigon Rarement E s'en il Aissi cum trouve des exemples : fora genser la razos Que On s coitesso del loc cobrar per Melchior e Gaspar Fon adoratz I'altisme tos 5 . Pierre du Villar (i) Car vous valez (2) Qu'une (3) Car (4) La meilleure (j>) Et serait plus convenable : Sendatz. les meilleures cent. j'en sai qui est des meilleures La meilleure que jamais Dieu elle est dn monde êtes la par Melchior lut adoré le et fit. plus belle. du monde Qu'ils s'empressassent de Où : emprunté de le superlatif fut ISSIMUS, mais chant. bêla//**? 4. la et la plus belle. raison le lieu Gaspar très-haut enfant. recouvrer sclh. la finale latine PRONOMS PERSONNELS. CHAPITRE l55 IV. PRONOMS. PRONOMS PERSONNELS. i" 6 PERS. PLURIEL. SINGULIER. Ieu, eu, me, mi, je, moi, Me, mi, moi, de moi, De me, de mi, A me, a mi, me, mi, a moi, Sujet. Rég. dir. Rég. indir. ieu, eu, me, mi, je, moi, nos, nous. nos, nous. de nos, de nous. a nos, a nous. sujet. Ieu conosc ben sen e folhor E conosc anta e honor «. Comte de Poitiers me Pois : Ben vuelh. preiatz, senhor, Qu'ieu chant, ieu chantarai*. Berh. de Vestadour Pos me preiatz. : Et empero anc re non amiei tan ; Mas, en dreg vos, eu non aus Arsicd de Marueil (i) Je connais bien sens Et connais honte (a) Puisque Que (3) me priez je chante , et , : far Aissi et folie honneur, Seigneur, je chanterai. Et cependant oncques rieu n'aimai tant Mais, envers vous", ; je n'ose faire apparence. semblan cum selh. 3. GRAMMAIRE ROMANE, ï5G E s'auzes dire quar me fos Un ser, lai on se devestis 1 Arwaud de Marueii, E veus sui Mi e al vostre plazer mos chans e mas tors Bertrand de Born ME , Mi moi , . Rel m'es lo dos. : régimes , 2. S'abrils. : directs. Saluderon me francamenS. Comte de Poitiers En Alvcrnhe. : Si mi ten près s' Beri». amors e maliama4. de "Ventadour. Ben m'an. : Ar cum mi saup gent esgardar 5 Blacas ! Ar cum. : DE ME , DEMI, de moi , A ME A MI ME , MI à moi , , , régimes indirects. Auiatz la derreira chanso Que jamais auziretz de me 6 Giraud le Roux Auiatz. . : Dona, que cuiatz faire De mi que us am tan 7 ? Bern. de Vehtadolr oyez dire pourquoi (r) Et (a) Un soir, là où clic se déshabille, E voici suis à votre plaisir si Moi mon chaut et et mes je fus tours. (3) Saluèrent moi franchement. (4) Ainsi me (5) Alors comme me (6) Oyez Que (7) la tient pris dernière jamais ouirer Daine , De moi que son amonr et m enlace. sut gcntenieut regarder c h.ms.ui <le : moi. cuider. faire qui vous aime i.mi .' ! Can la doss aura. , , PRONOMS PERSONNELS. iS'J Doncx per que us metetz amaire Pus a me laissatz tôt lo mal ? Quar abdui no 1 partem egual 1 ? , Ràhbiuo d'Orange Amicx ab gran. : E, malgrat de malas genz, Aus pensar so c'a mi plai 2 Giraud le Rocx A manjar me mia. deron capos3. Comte de Poitiers Quel mon non . A la : : En amie que tan mi ai Bern. de Ventadour Respondetz mi Alvernhe. Per : vailla/f per cal razon ; Reman que non avetz chantât 5 Bern. de Ventadour : ? Pevrols. nos, nous 7 sujet; nos, nous, régime Domna, direct. nos trei, vos et ieu et amors6. Arnaud de Marueil L'ensenhamentz. : Vole nos rezemer del sieu sanc Gavaudan (i) le Vieux Donc pour quoi vous mettez amant , Puisque à moi laissez tout le Pourquoi tous deux ne le mal ? partageons égal (a) Et malgré de mauvaises gens (3) A manger me donnèrent chapons. (4) Qu'au monde n'ai (5) Répondez moi; pour quelle raison J'ose penser ce qui à Reste-t-il moi ami qui tant à moi que n'avez ebanté (7) Voulut nous racbeter du sien sang. , vous et vaille. ? Dame nous trois ? plai t. (6) , . ruielhs. moi et l'amour. 7. : Patz. . 1 GRAMMAIRE ROMANE, 58 de nos, de nous y a nos, nos, à nous, Malvestatz mon el tan gayssa, Per que patz de nos s'avanta Beric. Mout rég. ind. «, Alahan de Narbonue No : puesc. amor Dieus, quan venc en lieys humilmen hi fes gran a nos Per delir nostre faillimen 2 . Bernard d'Auriac Be : volria. Que dieus nos dona tal conort Quel segle fais, faillit et mort, Nos traga patz per sa doussor3. Gavaudak 2*" le Vieux : PLURIEL. SINGULIER. PERS. Rég. dir. Tu, Tu, Rég.indir. De Sujet. te, ti, tu, de de te, A tu, a te, a ti, tu, Aital merce, De ti, te, ti, toi, vos, toi, vos, -vous. de de vos, de vous. a vos, vos, à vous. toi, à toi, toi, sujet. com tu totz aquels Tu, agest que pendutz atretal la trobaras4. Roman de Jalfre. (i) Méchanceté le monde C'est pourquoi paix de (a) tant moleste, nous s'éloigne, Beaucoup y fit |md à nous amour Dieu , quand vint elle Inimlilrment M Pour (3) eflàcer notre faute. Que Dieu Qu'au Hoai (4) Patz. Telle MM MBM Mi MGMMMHMM siècle faux, déchu aiuriie paix par sa mini , et mort douceur l'omiiic in <'us , as 'vous. , , . PRONOMS PERSONNELS. E poira tu morist per me, : Vers dieus, et ieu soi mortz per Pierre d'Auvergxe te , Amors, , $9 dir séries faidia 1 Qui moira tu I ti toi , Lo te 1 . senher. régimes directs. , faras ja ren al Per so, te prec, tu : mieu voler? en poder, c'o as C'un pauc vas mi lo sieu coratge vires 2 Arwatjd de Marceil : Bel m'es lo dous. Qu'eu no vei ren mas tu venir 3. Rom ait de Jaltre. «Ni non ti decebrai del castel de Drap 4. Acte de 107 5. Papou, de tu, de te, de ti , de » Hist. de Proveace, ; Qu'el aprenda de tu los motz e'isoâ. Aimeri de Peguillah Manias : » tons ceux que pendus as Toi , (1) telle la Et pourra trouveras. lui dire Celui qui mourra Vrai dieu (a) Amour, Pour , : sans tort Que cela (4) « Et je (5) je ne , te prie , toi te toi. au mien vouloir? qui ce as en pouvoir, le sien ne vois rien que cœur tournes. toi venir. tromperai du château de Drap. » Vers Malespine va An mort pour feras-tu jamais rien Qu'un peu vers moi (3) mourus pour moi tu et je suis , chanson, preux Guillaume qui Qu'il apprenne de toi les II, p. 459. toi , régimes indirects. Vas Malespina vai, chans, Al pro Guillem qu'es prezans De t. est prisé mots ; et le son. ves. , . GRAMMAIRE ROMANE, lOo Oc volentiers so dis Jaufre , m parta Antz que Qu'ar faza de A leis don I'. a TU , A te , A ti , de te l'auras i Roman de Jn.no. , prezen ti chant a presen n v Zorci uii.l.ui 1 te , ti Juram a tu Roger, « . , à : 2. Totz toi , régimes indirects. d'Estephania 3 fil Acte de 1187. II, col. 4^0. pr. t. II, col. 422. io3. Hist. du Languedoc, tr. t. II, col. 363. « E « A ti Raymun 122. Hist. 1 a ti Acte de 1 lo tolc 6 . per que ? » du Languedoc, 5. » » Acte de 1075. Papoj», E » t. Jur a te Guillelm de Montpesler4. Acte de . du Languedoc, pr. Hist. " aisi t'o tenrai lioin. ai Hist. de Provence, t. II, p. /»5a. te ren forfait 7 ? Romak de Jaufre. Na, fin' amors, fons de bontatz, Merce ti clam, lai, no m'acus 8 . Bern. de Ventadocr Oui, volontiers, ce (1) Avant que je me Que maintenant (a) A (3) « dont elle Jurons à toi dit chante je Jaufre, sépare de toi base de, loi , tu l'auras. présent à -présent. Roger, liK de Stéphanie. • (4) « Je jure à toi Guillaume de Montpellier. (T) (G) Et ainsi «A toi Il (8) Daaae M. 1, ; , ai -je pan aaaoar ..• ia 1 toi. » » l'enle\. llaimoiiil pOarfOOtf (7) à te le tiendrai ii- . .'t . lui l'un faatoiaa lu Lis : : ne m :. <1<- .... 1 aoasi 1 oaa pas, Pu» nios coratjjes. , , PRONOMS PERSONNELS. vos, vous, l6l vos, vous, régime sujet; direct. E vos es lo meus joys premiers E si seretz vos lo derriers 1 Bern. de A'estadour E : . Pel dos chan. vos, amors, que m'avetz promes tan Vostre secors, ara us en sovengues 2 Gaccelm Faidit Ane no m parti. . : Dona, si no us vezon mei huelh, Ben sapehatz que mos cors vos ve 3 Bern. de Yestadour Daisso m conort car anc no : . Quan par. falhensa fis Amies vas vos per nuilla captenensa Ans vos am mais no fets Seguis Valensa4. Comtesse de Die A chantar. , , ; : de vos, de vous ; a vos, à vous, régimes indirects. Aisi pren de vos comjat 5 . Cominal Comtor d'Apchier. : (i) Et vous êtes Et (î) si serez le le dernier. Et tous amour qui m'avez promis tant , , Votre secours (3) mien bonheur premier vous Dame , si , à-préseut vous en souvenez. ne vous voient mes yeux Bien sachez que (4) mon cœur , , Mais vous aime plus que ne (5) vous voit. De cela je m'encourage que oncqnes ne Gs Ami vers vous par aucune démarche faute , ; fit Seguin Valence. Ainsi je prends de vous congé. II ) , , . GRAMMAIRE ROMANE, Car de vos sai, dona, que m ve lG-2 Tôt cant ieu de be fas ni die * Arnaud de Martjeil Dona : m dig en E rizen Amicx, a vos mi ren 2 . m platz. Gaucelm Faidit Ke : Mand genser. : e tramet salut a vos 3. Arnaud de Marueil Dona : genser. Quai vos par que sion maior O li ben o li mal d'amor 4 ? Albert Marqua En Gaucelms. ! Presque toujours langue romane emploie \os, vous, la en parlant à une seule personne. C SINGULIER. 3 PERS. PLURIEL. MASCULIN. Suj. el, elh, il, il, els, elhs, il, ill, R. dir. el, elh, lo, lui, le, lui, els, elhs, los, ilh, R. ind. d'el,d'elh,delo, a de de li, el, a elh 5, H, lui, a il , lui, je sais , Et (2) me Ami, dit en a vous riaut me a dame que me , fais et dis li, lor lui, (5) dit A à lor, a eux , Icu r. : rends. Quels à vous parait que soient plus grands on d'eux. vient Je mande les les. de bien. '4) On ils. eux , , lor, (3) et d'elhs eux, els,aels,aelhs, à lui, Tont autant que je , de lui, a lui, li, ill Car de vous (i d'els de li, transmets salut à vous. bieus ou les maux d'amour ? (levant une voyelle reprend souvent le d originaire; ainsi au kl, au ella. Quelquefois l'euphonie remplaça Ifl {'•>>' ,, ,, ,, , PRONOMS PERSONNELS. C PLURIEL. SINGULIER. 3 PERS. l63 FÉMIÏÎIÎî. eîa, elha, ella, Suj. elas, elhas, il, lei, elle leys, R. dir. ellas, y la, elle, la, lei, leis, lieys, de lei, d'ellei, leys, d'elleis, a ella a , li de a sujets si, , d'elles. d'elle a ellas, a lor, lei a a leys, Se, les. lor, de lieys, , las, délias, de R. ind. d'ela, d'elha, délia, de li, elles. a elles, leur. lor, elle, s'emploient au singulier et au pluriel soit comme soit régimes , comme et avec les prépositions de et a. EL , ELH , IL , il , Sujet. Qu'el dona grantz dons volontiers A joglars e a cavaliers ». Roman de Jaufre. Quar mos amies es lo plus gais, Per qu'ieu sui coindeta e gaia; E pois ieu Be i li taing s sui veraia quEL me sia verais». Comtesse de Die un z on lit ; ainsi , dans roman de Jaufre dont on a deux manuscrits, le , El près enan Qu'il A (a) Ab joi. dans l'un Et dans l'autre (0 : ad anar. az anar. donne grands dons volontiers jongleurs et à chevaliers, Car mon ami Pour quoi Et puisque Rien à est le plus gai je suis gentille et j»aie ; je lui suis vraie lui se convient qn'il me soit vrai. i r. , ,, GRAMMAIRE ROMAN l64 E me ieu, dis el, défendrai , F., «. ROMAÏI DE JAUFRE. De czo que era a venir el lor vay annunciar Cossi el dévia morir e pois rexucitar a . La nobi,a Lf.ycox. nom El Que de Dieu qu'es paire omnipotens vole, per nos gandir, a mort livrai s Fas sirventes, e prec li , m ampar, quEL quon elh es guitz e capdellamens m nogon elerex ab fais mots Si - Que no Guillaume Axelier : £1 forbitz 3 . nom de dieu. Quar elh era en tan rie loc pausatz Qu'anc no nasquet tan desastrux de maire Que lai no fos astrux totas sazos... Mas elh era sobre totz elegit4. Giraud de Calakson Ni com Gaucelm Faidit Ab Bel seuher diens. : mal moilleratz 5 il es : . Perdigon. aitan il gira la testa Del bon destrier, vas cella part 6 Roman de Jalhu. . (i) Et moi (a) De dit-il , Comment (3) Au nom Qui Je il défendrai. il leur va annoncer, devait mourir et puis ressusciter. de Dieu qui est père tout puissant pour nous sauver, à mort se voulut, survente , et prie le qu'il fais Comme (4) me , ce qui était à venir Que ne me nuisent olerct a\ Car en était il si Que jamais ne Qui M«il là ne il Ni comme (6) Aussitôt il il M «le faux mots naquit t.. est si malheureux i us . lu m. il m. h tourne deMii. polit. puissant lieu placé c!e mère beiUOULI eu toutes .lai.vuiv ... rtait Mil (>) Du bon fut livrer, défende guide et chef, est il me la tète pari. . PRONOMS PERSONNELS. I G5 el, elh, lo, lui, le, régimes directs. Mal li Quel faran tug li plusor veyran jovenet meschi Comte de Poitiers E E : *. Pus de chantar. Jaufre venc ves lui corrent troba l jasen estendut 2 . ROMAS DE JaUFRE. Si Falco d'Angieus no lh secor 3. ' Comte de Poitiers Pus de : « chantar. Karles partie se de sa compaynha, eanec ferir lo rei de Tudelha, aissi que elh e 'lh caval fendec per mieg4. Philomen a Alberguem lo tôt , fol. 5g. plan e gen^. Comte de Poitiers En Alvernhe. : « E tug cels qui auzian lui , savieza e sobre lo respost de lui 6 se . meravilhavan sobre Trad. du Nouv. Test. Luc, (1) Mal lui feront tons les plusieurs Qui le Et Jaufre vint vers lui courant (3) Si Et trouva le secourt. Charles sépara soi de sa compagnie, et alla frapper le cheval Hébergeons le tout uniment et gentement. (5) la « il lui. » le roi de Tudèle fendit par le milieu. » Et tous ceux qui entendaient réponse de 2, v. 47. lui gissant étendu. Foulque d'Anjou ne de manière que lui et (6) c. verront jouvencel mesquin. (2) (4) la » lui s'émerveillaient sur la sagesse et sur GRAMMAIRE iGG D EL DELH , DE LO , DE , LI A EL, AELH,LI,LUI, ALI, A E teniun ANE , DE LUI de lui , , LUI, IL, ILL, s'en tornec Que non vendesson ad « 31 rég. , à lui, ïncl. rég. ilîd. Estout es se d'el lonjatz*. Roman de Jaufre. Lo message d'elh « RO 2. » Philomena, fol. altre se a son 43. oc que de lo fil 3. » Acte de E la ley de li 168. Hist. 1 mot du Languedoc, pr. t. 607. II, col. deguessan gardar4. fort La wobla Leycow. Lo vescomte Frotard « de lui ténia li recognog lo castel Acte de Sels 11 35. Bosc, Mém. pour I'Hist. Bernard de tôt lo mon Be : De non 1 Et Estout ) Le messager de (3) Que ne Et (4) (5) il< « de «li- , fol. Mos Comunals. >• non à si lui très -fort Le vicomte Frotard » 33. lui éloigné, lui s'en retourna. vendissent à antre la loi : son fils cela que de lui tenaient. » dussent panier. lui reconnaît le château d'Eysrnc qu'il tenait lui. » (6) Ceux qui n'ont de (7) Jamais nul m. ni m- daigne craindre De (8) « • est soi (a) « >» m'agrada. lo rey de Fransa amatz, et ad elh respondetz, I'hii.omena ( III. lui, ni sa moiller gardai:. en après a lapostoli de Roma*. il t. temer cal Garin d'Apchier Tos temps du Rouergue, que non an de lui temoi-6. Ja nuill marit « d'Eysena quel 5. » F.11 l'apAtre de lui , ni ia tous lampe Komc. •• lui crainte. femme U '"i <1< garder. liante aimez, et à lui obéissez, il après ce PRONOMS PERSONNELS. « Et adonc 167 Karles querelec se ad elh delh abbat de Sorese et del abbat de Galhac et de trops d'autres, quar no vengutz a secors li eran de Narbona al seti Philomeka. « ". , fol. 66. Près se a clamar e baysar los pes de Rarle, contan ad elh co 1 abbat e lh prior claustrier li avian tout elh moli 2. Philomena, Merce quier a mon companho S' anc li fi tort, que lo m perdo 3 fol. >, 41. ; Comte de Poitiers Pas de : . chantai . Obediensa deu portar A motas gens qui vol amar E conven li que sapcha far , ; Faigs avinens4. Comte de Poitiers Pus vezem. : Lor segnor habandoneron non donant a , li honor 5. La HOBLA LtYCON. Del vescomte mo senhor mi desplay De Brunequelh non playG. tôt so qu'A lui Bernard de tôt lo moît : Be m'agrada. (1) « Et alors Charles plaignit soi à lui de l'abbé de Sorese et de l'abbé de Galhac siège de et de plusieurs autres , parce qu'ils ne lui étaient venus à secours au Narbonne. (a) m Prit soi à crier et baiser les pieds de Charles , contant à lui l'abbé et le prieur cloitrier lui avalent ôté le moulin. » (3) Si (4) mon compagnon Merci demande à oncques lui Ht tort , qu'il le me ; pardonne. Obéissance doit porter A plusieurs gens Et convient à lui , qui veut aimer que sache ; faire Faits avenants. (5) Leur seigneur abandonnèrent ne donnant (6) Dn , vicomte de Brunequel De Brunequel mon seigneur, tout ce qui à lui ne plait. à lui me honneur déplaît comment , , ,, , GRAMMAIRE ROMANE, lG8 Mortz eravam tug, si Dieus no mûris, Per qu'A lu y plac son cors en crotz estendre Bern. d'Abriac Col parpaillos q'a tan Que met s el Be : natura folla fuoc per la clardat que il lutz*. Folquet de Marseille Sitôt me soi. : Mas que pert no ill par cel joia Bertrand de Born Arai : Al semblan del l'emperaire, son arnes4. carret' e Gaucelm Faidit Al : E fols qui trop es D'aisso que no ill taing ELS, ELHS, IL, ILL, ILH gart dieus de 'ls semblan. guardaire Elias de Barjols Aissi sai eu. quan lac près, ill fetz tirar, Sa 3. rei Ties Quan lac vencut E : ii'ill eUX , cove 5 . Ben den hom. , ils , SlljetS. mal e de pezansa jn an ni erguelh ni bobansa* Bertrand Carbonel Ter : (1) Morts étions tous , si Dieu ne Comme le papillon qui a tant folle nature met an feu par la clarté qui lui luit. celui qui perd ne lui parait joie. Mais (4) A la similitude du roi Thyois Quand I i lui l'eut et loi .|ui cela qui les Comme il l'eut pria son harnois. trop «st gttdkm r.i De Ainsi vaincu l'empereur, tirer. (|u.md lit Sun char (G) mort à lui plut (3) (5) fiit M lui importe mvi» Dieu espassar. son corps en croix étendre. Pour quoi Qu'il se 1 volria. de ni lui convienr. ni.il et tir « -lupin Us n'ont ni orgueil ni luxe. . . , , , , PRONOMS PERSONNELS. 169 De foras els lo van menar Comenson a lo lapidar*. Planch de Sant Esteve. E prezicon la gens, la nueg e '1 dia, Que non aion enveya ni talen De nulla ren, mas ges elhs non an E E sen, devedon renou e raubaria, hom elhs fan lo, e d'elhs pren la via 3 : Il van disen qu'amors torna en biais 3 , Berj*. . Garde D'un sirventes. Poifs de la de Ventadour : Quant . la fhelha. Qu'ill se paisson e se van sejornan E vos enduratz fam, set, et ill stan4. Bertrand de Born Ma : Ara sai en. cant ilh peccavan e faczian malament, Ilh eran mort e destruit e près de l'autra gent 5 . La nobla Leycon. els , elhs , los E no li , eux , les , amdos, no eossen 6 ls puesc tener Que lus l'autre . Comte de Poitiers (1) Deliors Et prêchent gent , la nuit et le jour r , Et défendent reniement Et eux font le , et n'ont sens ils (4) Qu'eux (5) Mais qnand d'eux prend on la voie. ils , soif, et péchaient eux les puis tenir tous deux Tu que l'un l'autre restent. et faisaient .Ils étaient tués et détruits et pris Et ne biais. se repaissent et se vont reposant, Et vous endurez faim (6) , et volerie vont disant qu'amour tourne en Ils Companho. à le lapider. la Que n'aient envie ni désir De nulle chose mais point (3) : vont mener, ils le Commencent (2) régimes directs. , , ne consent. méchamment de l'autre gent. , , . , GRAMMAIRE ROMANE, l~i> Amicx, mostra m'isnelement Los cavaliers car ieu sai son Per els desliurar de preison i , Roman de Jaufre. E perdon Dieu qu'ELs ten E en bailia*. totz Pons de la Garde D'un : d'autrui joi los vei devinadors Bern. de Ventadour Doncx E dis Jaufre , Quant la : fuelha. totz los veirai , poisas desliurar los ai; Car no taing s que vos los tengatz4. Roman de Que sirventes. 3. Jaufre. de Babelonia li met en sa prison 5. lo rey La nobla Leycon. d'eLS , d'eLHS lor , DE LOR d'eUX ; ELS A lor , , à eux. , , A ELS A ELHS , , leur, régimes indirects. Per so devetz senher dieus per dreitura d'els esser vers perdonans 6 , , A quasqun . Aimeri de Peguillan : S'icu anc cbantei. Pois part se d'els coichosament7. RoMAIf DE JAL'FRE. (i) Ami montre moi promptement , Les chevaliers Pour eux , car je (a) Et perdent Dieu qui (3) Et d'autrui joie (4) Alors , (5) Que (6) Pour dit il le roi Jaufre , tous en puissance. calomniateurs. tous les verrai eux ; convient que vous les teniez. de Babylouc les met en cela devez, seigneur diru A chacun d'eux être (7) suis les tient les vois ht jmis délivrerai Car non ici délivrer de prison, , sa prison. par justice, vrai pardonnant. Puis sépare soi d'eux hâtivement. , , , PRONOMS PERSONNELS. no Qu'estiers nuls d'els s'en poiran défendre Bertrand de Born « 171 , . Ar ven la. : Avetz fayt aitalh vengament d'elhs 2 Phii.omena 1 . » fol. 44. Ni d'autra part no vazan entenden Qu'aiso diga per doptansa de lor 3 . Bertrand Carbonel E de mi selhs qu'auran Per espassar. : tort e peccat, Ses falhimen, que no 'ls er perdonat, Cayran lains el foc difern arden4. Romans Foi.quet de « Qnan : lo dons temps. Comtec a Karle en quina manieyra avian faytas lnrs fassendas, ni co 'es era endevengut^. Philomena Car ma perda fol. 79. es razos qu'A els dueilla 6 Boniface Calto E , qui per : . S'ieu ai perdnt. s'esmaya els Ni, a son tort, ad els fugir s'asaya, Sieu no l'aussisc, jamais no jassa be:. Boniface de Castellane (r) Qne même nul d'eux ne (2) Avez (3) Et d'autre part n'aillent entendant (4) Et ceux qui auront de moi tort et péché Qne s'en : Sitôt no m'es. pourront défendre. vengeance d'eux. fait telle ceci je dise par crainte d'eux. Sans manquement , vu que non à eux sera pardonné Tomberont léans au feu d'enfer ardent. (5) «Il conta à Charles comme (6) ( ?) en quelle manière ils avaient lenr était arrivé. » Car ma perte est raison qu'à eux peine. Et qui par eux s'effraye E) , à son tort Si je ne à , l'occis , eux fuir s'essaye, que jamais je ne \ gisse bien. fait leurs affaires, et , . GRAMMAIRE ROMANE, \-l « , , , E plat/ , l'arssevesque Turpi dix a Karle ieu hi irey ad elhs : Seynher , se a vos * Philomewa , fol. 18. Qu'a lor non platz donars ni messios, Ni lor platz res que taigna a cortesia Mas a lor platz quand ajoston l'argen». Bertra>d du Puget Lo mal quels fan perdona : De Sirventcs. lor 3 . Plaitch de Saxt Estevz. En Proenza tramet joi e salutz, E mais de ben qu'ieu no vos sap retraire, E fatz esfortz miraclas e vertutz Car ieu lor man de so don non ai gaire4. , ; Berk. de Veictadour : Ben m'an perdut. ELA, ELLA, ELHA, IL, ILH, ILL, LEI, LIEIS, L1EYS, elle sujet. Ieu am la plus debonaire Del mon, mais que nu lia re; Mas ela no marna gaire 5 Bern. de Ventadour (i) « Et l'archevêque irai à (2) Turpiu dit à Charles . Amors qae Seigneur, eux. » Qu'à eux ne Ni plait donner ni largesse, leur plait rien qui convienne à courtoisie Mais à eux plait (3) Le mal (4) En Provence je quand amassent qu'ils font pardonne il fais efforts, leur. transmets joie et saints miracles Car je leur envoie J'aime la elle «le sais retracer ri inei \eille\ ; ce dont je n'ai guercs. plus drhotuiaii Dm monde, , l'argent. Et plus de bien que je ne vous en (5) : : | plus qot nulle chose; ne m'aime guère». si à vos. vous plaît , je là , , , , , , PRONOMS PERSONNELS. Ane eu, ni autre, no il mon Ni ella no saup Pierre Rogiers 173 o dis, talent. Per : far esbaadir. Seigner, per crist no us sai dir, Dis ELLa, ni sai on se sia*. RoMi.3 DE JAUFRE. Mas un Lo mal sol jorn volgra cju'elha sentis qu'ieu trai per lyeis sers e matis 3 . Petrols De ben soi. : Il m'encolpet de Don mi tal re degra venir gTaz4. Berîî. de Yïstadocr : Conortz. Qu'en aissi sap d'avinen far e dir Ab pur plazer, tôt so qu'ix ditz ni fai, Corn no pot mal 5. dire senes mentir Arsacd de Marueil hom Ricx Mas me sui s'ilh : Aissi col peis. ten en gaug, m ieu no sai per que viva non a sonh6. d'Orauge Un vers farai. S'ilh enten e pueys Ra.mba.ud (1) Oneqnes je , ni antre ne , Et (2) elle mon lai cela dis désir. Seigneur , par le Christ ne vons Dit (3) ne sut elle , ni ne sais où Mais nn senl jour voudrais matins. devrait venir gré. Qu'ainsi sait agréablement faire et dire Avec pur plaisir , tout ce Qu'on ne peut mal (6) qu'elle sentit elle soirs et Elle m'inculpa de telle chose Dont me (5) sais dire elle soit. Le mal que j'éprouve par (4) : Puissant dit et fait homme suis si elle me tient en joie Mais je ne Si elle qu elle dire sans mentir. sais entend pour quoi je vivrais et pois n'a soin. , , . . , GRAMMAIRE ROMANE, 1^4 Tan atendrai aman Tro morrai nierceyan, Pus ilh vol qu'aissi sia * Blacas Car ara : Lo Et ill me, qu'ieu o sai 2 . Bern. de Ventadour E bel dous. la bellasor, : Pos me preiatz. mieu viven, no sui amaire; Car ieu cre qu'iix a bon talen Ves mi, segon mon veiaire 5 ho, farai Que al d'al re . H ambaud d'Orawge m Car so Mon chant. : veda don mi det aondansa Leis qu'es gaya, coites', e gen parlans4. Kamiuid de \aqueiras Era m requier. : Com O que mos chans bos, sia qui quel chan ni l'aprenha Lieys de cui No fai mas chansos fas semblan qu'en retenha 5 i> alcei.m Taidit Com que. . : (i) Tant attendrai en aimant Jusqu'à ce que je mourrai en criant merci Puisqu'elle veut qu'ainsi soit, (a) Car j'aime la Et elle moi (3) Et ferai cela Vn que plus belle vu que je , , à le sais. mon vivant d'autre chose M sui-. usant} Car je crois qu'elle a bonne volonté Envers moi (4) Car cela me , selon mon défend dout avis. me donna Elle <|ui est ^:iie, courtoise (5) , Comme que mon -liant soit Ou qui» oublie le chante < i-l I Ile "Ne de qui l'ait je fais e! abondait- bon, !*.• | <• lentement parlant. { • cnin mes chansons semblant qu'elle eu retienin . , , PRONOMS PERSONNELS. Comme Ton ou régimes, avec ou sans prépositions, sujets disait et 1^5 Ton écrivait indifféremment : Ela, ella, elha. En général ilh. Il, ill, Lei , leis lieis , lyeis , lieys. , ces légères dissemblances provenaient , système d'orthographe que adoptaient les copistes , variétés de la prononciation modifiée selon les pays. la, lei, leis, liets, la , elle, régime Ane no la vi et am la fort Comte de Poitiers Cant ieu la eug ades Adoncx la truep pus trair 1 direct. . Farai : un vers. per amia, salvatg' e peiors. Albertet En amor : truep. m recre damar Ges no leis tan ni quan3. Gaccelm Faidit Ara cove que. : En Ni E non am mas liets cui amar re ja sai e cre que lieys aman morrai4. Poits de la Garde : Farai chanso. (i) Oncques ne la vis et (a) Quant je pense à -présent entraîner ponr amie Alors la (3) Point ne (4) En la aime la fort, trouve plus sauvage et pire. me lasse d'aimer elle tant ni quant. rien je n'aime excepté elle que aimer Et jamais nul temps autre n'aimerai Et suelh. nulh temps autra non amarai, sais et crois qu'elle ai , en aimant mourrai. coutume du ou des , , , GRAMMAIRE ROMANE, I7G DELA d'eLHA DELLA DE , , LI , , DE LEI , d'eLLEI DE LEYS, , d'elleis, de lieys, d'elle y rég. indir. A ELA AD ELHA , A Quar E LEis A ELLA , A , lieis à , ILH , , elle , LI LEI , , LIEIS , rég. indir. us ditz oc, mielhs vos tenrez per si us ditz no si ILL , fi; tenetz vostre cami ; Quel cor delà a tan prim e volven Que non es hom e sapchatz no us en men Que ja en pogues aver amor segura , 1 Guillaume Cabestaing « : . Assatz es dreilz. El restituiria tôt so que avia avut d'elha 1 Philomena , . » fol 43. Pero tan mi plai Quan de me li sove 3 . Bern.de Ventadour Pos me. : Em meraveill de lei , on es honors que no Beltatz e sens, i amors4. sia Gaucelm Faidit Tant : Car (i) Et si elle si elle vous vous dit oui , non , dit Va qu'au cœur d'elle y Que Qui (2) « (3) Il n'est j.miai-, tu Pourtant tant d'elle M et mieux vons tiendrez pour MMfflé tenez votre chemin a tant léger et et sachez BTOÎI amiiiir «[in- il il sens, ijuc changeant .sûre. avait eu d'elle. » elle, oè Ml M *"'• J ; que ne vous eu mens me plait me m.ii\ iint. Et je m'émerveille beauté , jn'it restituerait imit Quaud (',) homme ai sofert. liouiieut amour. , ; , ., , PRONOMS PERSONNELS. Ma rasos Mas No 1JH camja e vira, ieu ges d'ellei no Berx. de Textadocr m vir : P Bel m'es quan ea vei. pose mal dir de eeis, car no hi es 2. Bers de Vestadour Ben m'an. . Qu'ieu d'elleis no C'aissi fos Com : m loing ni m desvai ; mia, il ieu l'ani totz jorns miels e Elias de Barjols mai 3 ! Una valenta. : No vuelh esser ni reis ni emperaire Per que de lieis partis mon pessamen No soi ben rix s ieu am ben finamen 4 , ; , Peyrols Razon e Ben : ! dei chantar. mandamen Ai de lieis on m'aten De chanso far gaia 5. Gaucelm Faidit Bazon. : « Ditas que hac Karles sas paraulas va respondre 6 ad elha Orionda , » . Philomesa , (1) Ma raison change et tourne Mais je point d'elle ne , Ne puis mal dire d'elle (3) Que je (4) Comme je l'aime tous jours mieux et plus Ne veux être ni roi ni empereur , parce qu'il n'y ne m'éloigne ni Qu'ainsi fût elle mienne Ne (5) est. me envais ; , ! , Moyennant que suis -je Raison et J'ai d'elle De (6) « Dites io3. me tourne. (2) d'elle fol. d'elle séparasse bien puissant , si ma pensée , ; j'aime bien tendrement ï commandement où j'aspire faire gaie chanson. que eut Charles ces paroles à elle , Orionde lui va répondrr.. 12 li , , GRAMMAIRE ROMANI-, I78 E ben e gen quar ad elha s'eschai Que, sitôt ilh val pro, tos temps en valra mai'. gart lo , Bertrand d'ALAMANON Molt m'es : grev. humilmena. Sueffra que ill serf a rescos Pons de Capdueii. Ges per la. : E tan la dopt e la reblan, Que de Ni no re no re l'auze preyar, 'lh die ni no Gran deman3. 'lh Bern. de Ventadour Quant : talen ai qu'un baisar Li pogues tolre o emblar E si erba, ^. : pueis s'en iraissia, Volentiers lo li rendria4. Peyrols Amor blasmon, Fola gens mas , : Del seu per non saber, lei non es dans 5 . Bern. de Ventadour Un : Chantais no pot. gai descort tramet lieis cui dezh-6. Pons de Cafdueil It) tort. Et garde le bien et gentemeut Qne, quoique lui vaille assez : Un gai descort. , car à elle , tous temps en vaudra davantage. il échoit (a) Souffre que je lui serve à cacheta humblement. (3) Et tant la crains et la flatte Que de rien ne l'ose prier, Ni rien ne Crand lui dis ni désir j'ai ne lui demande. qu'un baiser Lui pusse prendre ou voler E si puis elle Volontiers (5) rendrais. le lui Amour blâment , Foie gent, mais à (G) Un : s'en fâchait par non savoir, elle n'est dommage. gai descort je transmets à elle que je drsire. , , , PRONOMS PERSONNELS. « Per aquest do deu inn far ora son aniversari a leïsi. Acte de 1090. Hist. du Languedoc , fe. t. II col. , Sos homs 2 85. plevitz e juratz Serai ades, s'a leis platza. Alphosse II, roi d'Aragox Per mantas. : Qu'ades ses lieis die a lieis cochos mots; Pois can la vei, no sai, tan l'am, que dire 3. Abjtacd el as, elhas, ellas , Dajjiei. les, sujet : Sols sui que. las, régime ; direct. Anz sostengra tan gran pena Qu'elas nos feiran tan d'onor, Qu'anz nos pregaran que nos lor4. Eers. de Vektadocr Amicx Bernard. : Las très dompnas a cui eu te presen, Car elhas très valon ben dautras ceiU. Folquet de Marseille Tan m'abellis. ; E se ellas son en obeziensa Ieu sui sai fors qui 'n trac penedenza°. Blacasset (1) « (2) Pour ce don doit faire Son homme ple ge T Serai toujours, si : S* el on son anniversaire mais d'amor. à elle. » et juré à elle plaît. Que (3) toujours sans elle dis à elle rapides mots ; Puis quand la vois ne sais , tant l'aime, , (4) Mais supporterais si grande peine Quelles nous feraient tant d'honneur, Qn'avant à nous prieraient que nous à' (5) Les trois dames à qui je (6) Et que Car elles trois valent si elles te dire. elles. présente bien d'autres cent. sont en obédience Je sois ça dehors qui eu traîne péniten. e 12. , GRAMMAIRE ROMANE, l8o C aissi com En las suelh captener las descaptenrai 1 . Bern. de Ventadour Quan vei la landeta. aissi : de lor, lor, d'elles, leur; a lor, lor, à elles, régimes indirects. Per qu'ieu E serai a las hom no cug donas salvatge, que jamais chan de lor 2 Ai.bertet : En aiuor . truep. Bernartz, so es desavinen Que dompnas preguen anz cove Qu'om las prec e lor clam merce 3 ; Berx. dk Ventadour se, il, lui, eux, elle, ils, Sing. Mas sitj. à si, No ja de se, de nulh temps, si no 1 Totas suj. las Que ben si se vol entendre dopt e (a) comme les ai coutume De même les désobéirai, serai Bernard Qm- cl. lr. | |>i • iciit i.- 1 le \ Toutes \ 11 ilii.ii lr-, 1 . : Quan je ri ; li . obéir chante d'elles. .m contraire convient m ri ii- nui. si ne i.iitis il ijue bicu sais le elle les , veut ; si je \ i\ ;iis mille ans ciiteliilic. mein.is £01 semblables 4. m'ai. vei la laudita. inconvenant Mais jamais en aucun temps \c (5) c'est unes Qn'oa (4) , son 5 aux dames sauvage Et ne cuide ou nue jamais (3) no mescre, las Qnainsi Pour qnoi je Sitôt : sai qu'atretals se Bern. de Ventadour ( i ) de soi; vivia mil ans, Poks de la Garde Plur. si, soi, régimes indirects. y dirai, lo . Bernartz. elles, se, soi, sujets; se, si, se, soi, régimes directs; a se, a Amicx : elles lOBfc , 1 PRONOMS PERSONNELS. S. rég. dir. Ben es fols qui en vos se Bern. de Ventadour Que fia . Tuit selhs. : qui autrui vol encolpar Dregs es que si sapcha guardar 2 Berh. de Vestidocr Pero tan fort si fai : auzii-3. Gaucelm Faidit Ben : El serventz . Pus mos coratges. temer Qu'ieu no l'aus vezer ni Rég. ind. 1 f a amors. l'estrein e l'enbrassa que non a de se poder4. Si Rojiaj de Jaufre. Mas dieus vos a mandatz a se venir 5. Aimeri de Bet-lixoi : Ailas ! per que. Que quant vei la bella Que m soli' acuelhir, Aras no m'apella Ni m fai a si venir 6. Bers. de Vestadocr Per cui P. rég. dir. si : Bernard n'Auriac (i) Bien (a) Qne qni autrui (3) Pourtant est fon qni en vous se fie. vent inculper Droit est qne se sache garder. si Qne je ne (4) Le servant fort se fait craindre l'ose voir ni onir. l'étreint et l'embrasse Tellement qne n'a de soi pouvoir. (5) Mais Dieu vous a mandés à soi venir. (6) Que quant vois la belle Qni me avait coutume accueillir, Maintenant ne m'apelle Ni me (7) fait à soi venir. Par qni se sauvent Lanquan vei salvon peccador7. les péchenrs. : Be volria. la fnelha. 8 , 1 GRAMMAIRE ROMANE, #>. Et quan E Se tolz despoillatz se son.... son se mes de genoillos Roman de Jaufre. l . employé pour a se en régime est quelquefois indi- rect. Que toit rompon lor vestiduras^. s Roman Souvent avec dans un sens neutre et impersonnel est pris il de Jaufre. les verbes. Queque m comandetz a faire Farai qu'en aissi se cove 3 Bern. de Vehtadour « Endevenc que Thomas se ajustet Quelquefois signifie il je traiterai on un jor sos de ce pronom y, i, m, à Quoique en , et lui, à eux, à elle, ne dérivés d'iNDE, ne dussent remplacer le à pourtant usage au singulier Et quand tous dépouillés se (i) et i, y, et ou Que (3) Qnoiquc me (4) « Arriva il rjtie I C(>niiii;m<lie7. à fain-. il con\i<ni. 1111 dériqu'ils romane en sont.... humas assembla m, au pluriel, au masculin tous déchirent à soi leurs vêtements Ferai vu qu'ainsi en: pronom qu'autant Et sont soi mis à genoux. (2) 38. elles, y. désigneraient les choses inanimées, la langue fait compayfol. indéfini. d'elle, d'elles, , es. donnerai des exemples j'en ; en, ne, de lui, d'eux vés d'iBi . Amors, que vos Philomena, llllOS4. » quand : jour ses compagnons. , ; , , , PRONOMS PERSONNELS. et au féminin, pour désigner lieu des l83 personnes; et les ils pronoms même. en, ne, 'n, E mos Sog. cor li n', en. perdona Car tan la sai belh' e Que li tut mal ; bona mn son bon». Berjï de Veîttadour . Mon coratge no Ans en durmen me s pot partir : Bes m'es qaan en de vos ; mantas sazos vir Qu'ieu joc e ri ab vos, e ?ï sui jauzire 2 Arnaud de Marceil Aissi com selh. . : m dig en rizen E « Amicx « E faitz , a vos : mi ren en so que us plaiaS. Gaccelm FAroiT Re m platz. : Quecx cuiatz bon' amig' aver, Sol so quEN Que veiretz '1 cuiars fa Si sens no Et mon cœnr Car tant Que (a) lai savi cazer, Va (3) que vous , et fois , en ce qui vous plaît. Quiconque croyez bonne amie avoir, Seulement ce qu'en verrez en croyez Si «eus ne no soi. fait le le déclare. , en suis jouissant. me dit en riant : Ami à vous me rends Vu que imaginer Ieu de vous; tourne maintes je joue et ris avec « Et faites (4) me Et « : sont bons. se peut séparer Aîns en dormant 4. Vieux bonne maux m'en Mon cœur ne le pardonne; la sais belle et tous les ne crezetz lo déclara Gavaudah (i) tiennent sage tomber ; vei. * , 1 GRAMMAIRE ROMANE, 84 Pcr merce prec Plur. Chascus per amadors als cossir e pes si Del segle , com es enveios E quan pauc Ni a de cortes de Ventadour Berit. ». Ja mos chantars. : Qu'una 'n sai qu'es de las melhors La meiller qu'anc dieus fezes*. Bern. de Ventadour E per domnas A nianht E E ai despendre lo sien; ne vist amat ses dar, mal volgut ab molt donar 3 Guillaume Adhemar « Cant los ausiro pietat4. Ieu . ai ja. , Philomewa, » i Be m à , à lui , pois ieu li sui veraia, y , E Sing. , me taing q'el s i Par merci je prie les près lor ne fol. 6. elle , etc. sia verais^. Comtesse de Die (i) : plorar ni cridar aissi cliantars. ieu ai ja vist hom Ja mos : Ab joi et : ab joven. amants Que chacun par soi considère et pense Dn siècle comme il est envieux , , Et combien peu en y a de conrtois. (a) Qu'une en sais La meilleure (3) Et pour dames A maint Et j'en Kl (4) » (5) mal Qnand Et otilti lui |.- il lit. dépenser le avec lui sien; nai donner, lu .mi < ; > 1 iloimei 1 les ouïrent .luisi Bien à Dieu moi vu aime |>ui-.'|n> des meilleures est déjà mi ai homme .ii \ qui cjuc jam.ii.s 1 1 i. i et plaarar, prit leor suis vraie, cou vient qu'il me soit 1 1 .ii. en pitié. PROXOMS Sixg. « Matran.... va Pf!RSO.\\. i transmetre message que li li 85 retes sa respondre que elh no la y que no la y retria mais lo ereator del mon la y avia touta que li donec voluntat e cor e sen de bateyar et elh la y avia donada per que no la y molher e Karles va , li avia touta , per , , , retria 1 , » . Phtloslesa fol. , 94. non ven a plazer jamais no lo y dirais Pos.... a lei Qu ieu Tarn, Berw. de Vestadocr : Quan vei la laadeta. Domna, no puesc de vos lauzar mentir, Que tôt lo bes hi es qu'en puesc hom dir3. Berexger de Palasol Plir. Per qu'ieu Et serai a las donas Aital doua. : salvatge.... aussat lur pretz e lur valor ; ai Aras no y truep mas destric e dampnatge ; Gardatz dei si hueimay chantar d amorS. Albertet Quelquefois tion d'autres (i) « Matran.... et les cœur et sens du que tels lui transmettre Charles va lui répondre que rendrait, mais le créateur et truep. pronoms personnels reçoivent pronoms, Ta En amor : ne il il message pourquoi la lui avait prise du monde baptiser , et eis, >iezeys, etc., , la lui avait donnée , Puisque.... à elle Que je (3) Dame ne pnis de , Va (4) ne vient à l'aime, jamais que tout le ne c'est plaisir le lui dirai. vous louer mentir, bien y est qu'en pent C'est pourquoi Et haussé leur prix et leur valeur ; ai serai aux dames Ores n'y trouve que chagrin Regardez si je dois et on dire. sauvage.... dommage femme, pourquoi ne la lui qui lui donna volonté rendrait. (a) altres. lui retenait sa c'est la lui avait prise, l'adjonc- ; désormais chanter d'amour. pourquoi ne la lui . , GRAMMAIRE ROMANE, l86 même , autres; de ces pronoms adjoints et l'effet communiquer aux pronoms personnels une est force explé- tive qui ajoute à l'affirmation individuelle. m tolh M'enfoletis e Sing. mon si albir Qu'aver non puesc de mi eys retenensa Giraud le Roux : Quelh eis dieus, senes fallida, de fetz sa eissa beutatz 2 . Guillaume de Cabestaing C'om coill Ab quEL » A lei de bon. La : Aissi com cel. maintas vetz los balais mezeis se balaya 3. Comtesse de Die Ab joi. : De se mezeis nos fe do, Quan venc nostres tortz delir4. Folquet de Marseille Plur. Hueimais. : Vill ves elhs eys, vil ves segle e ves Durand de Carpentras Un : E Dieu 5. sirventes. son ves els mezeis trachor Li rie malvat , per quels azir 6 Folquet de Romans Tornat . : (i) Elle m'affole et m'ôle tellement Qu'avoir ne puis de (a) Que La (3) lui fit -même Dieu, sans ma es. pensée retenue. manquement, de sa propre beauté. Qu'bomme cueille maintes Avec quoi lui-même (4) moi-même De soi-même nous fois les verges se fouette. fit Qu.ukI vini nos torts don effacer. envers eux - m< 'mu «. "Vils (6) Et sont envers eux- mêun-s Les puissants méchant» , , envers vils (5) le siècle et envers Dieu. ti;iiii< c'est pourquoi les hais. de , PRONOMS PERSOIîiNELS. Le pronom indéterminé altre, pronoms personnels nos 87 1 seulement aux se joint vos. et « Et afermi que mays valh Mahomet que ton Xrist loqual Phhomeha, fol. 83. vos autres adoratz 1 .» « La regina va lor dir Qui : vos autres 2 etz ni qualhs Philome^a, Tels sont les pronoms personnels de mais ce que j'en ? 64. langue romane ; la imparfait ai dit serait fol. je si , ne faisais connaître que plusieurs de ces pronoms deviennent sou- vent affixes , ou intérieure tion , c'est-à-dire qu'ils perdent leur voyelle finale et qu'après cette , sont attachés ils , apocope ou cette contrac- fixés au mot qui m, Ainsi, représentent t, me an , No M. confondre dans les sai te , , la se , en quai gniza m , si ns, us, , nos , vos. fui natz 3 Comte de Poitiers : Farai , et prononciation. s, ti précède une voyelle, de qui presque toujours est terminé par manière qu'on doit les on . vers. m destreignetz domna vos et amors Quamar no us aus ni no m'en puesc estraire... Donc ben sui fols, quar no m recre D'amar lieys, quar be m par folhors4, Si (1) « , Et aflîrme que plus vaut , Mahomet que ton Christ lequel tous autres adorez. » (2) « La reine va leur dire : Qui êtes et quels (3) Je ne sais en quelle guise je fus né. (4) Ainsi me pressez, dame, vous et amour, Qu'aimer ne vous ose ni ne m'en puis Donc bien suis D'aimer fol elle, car , puisque ne bien me vous antres me détacher.... lasse parait folie, ? - I G R A M M A I R T. ROMANE, 88 Pus autre bes no m n'esdeve M. Arnaud de Marueil No m meravill de s'amor, si m m : Ben m'an perdut. D'amar no t defes^. T. Arnaud Per de Marueil En mon cor. : tem, amors, que tu m'enjans4. aisso t Gaucelm Faidit Be m plaseria mays, si : Pel messatgier. t volias batheyar 5 Puilomena Que Per Ab si en faisait, le » . fol. 83. nuill plai, no t retenha 6 comme Se servant du t , ges lai, Pierre d'Auvergne qu'il destreignetz. ten près 2 . Bernard de Ventadour « *. Si : . : Rossinhols. affixe, et jouant troubadour Cadenet fit sur l'usage des vers très- agréables. Très letras de l'ABC Aprendetz, plus no us deman : A, M, T; car atretan Voion dire com am te?. Cadenet Amors : (i) Puisque antre bien ne (a) Ne m'émerveille (3) D'aimer ne (4) Pour (5) « Bien (6) Que nullement Avec (7) me soi !à amoni , que tu me engeignes. , traité, ne te retienne. Trois I.mi.n de l'ABC Apprenez, plu» ne vous demande A, M,T;caraui..ut Veulent dire comme j'aime er. tient pris. te défends. plairait plus, si te voulais baptiser. » Par aucun cum revient. de son amour, tellement ceci te crains, me me eu e toi. : ,, PRONOMS PERSONNELS. Bona domna, tan vos am finamen, Mos coratges no s pot partir de vos S. Arbaud de Maeceix. : Aissi 1 *. com seBi. Mas amors qu'es en mi enclausa No s pot cobrir ne celar^. Berjt. de Per far Vestadoijr mos esbaudir : Amors que vos es. vezis Que s fan irat car ieu chan, Non mudarai deserenan 3 . Pierre Rogiers Lo jorn que NS. xs ac : Per far esbandir. amor amdos eletz4. Rambaud de Vaqueir as Non : So xs retrazon Gavacdaï US. « Ni us en vedarem 6. puesc saber. auctor-5. li le Vieux. : Un vers. » Actes de 960. Ms. de Colbert. Per que us vulhetz mètre monja : Comte de Poitiers : ? Farai c'uansoneta. Aissi us fetz dieus avinen e ses par Que res no us falh que us deia ben Pistoleta (1) Bonne dame, tant vous aime Que mon cœur ue (2) Mais l'amour qui Ne (3) se Pour Qui Ne se est Ar estai* 8. agues. parement peut séparer de vous. en moi enclose peut couvrir ni celer. faire esbandir mes voisins se font tristes parce que je cbante changerai dorénavant. (4) Le jour que nous eut amour tons deux (5) Ceci nous retracent les auteurs. (6) « : élus. Ni vous en empêcherons. » (7) Pourquoi vous voulez mettre none (8) Tellement vous Que fit Dieu agréable ? et sans pareille rien ne vous fauit qui vous doive bien être. 89 , 1 GRAMMAIRE ROMANI!, Tolre no m podetz que no us am 90 Neys ieu e vos o voliam r. Arnaud de Maki nr. Totas s' bonas. : Amors merce us prec que us prenga De me que us am e us servis 2 , . Giraud le Roux : Amors Quelques langues ont des pronoms sont pas de la même mi. affîxes pronoms nature. Ces , mais affîxes ils ne formés , par des contractions ou des apocopes de pronoms person- aux substantifs, y transportent nels, et s'attachant du pronom possessif; au que lieu les langue romane ne perdent jamais pronoms affîxes caractère de le l'effet de la la per- les pro- sonnalité. Les manuscrits romans offrent ordinairement noms confondus avec affîxes pensé toutefois que, dans convenable de les les citations détacher comme l'impression ils mot qui le en : l'être quefois ces sions pronoms beaucoup nuire affîxes se précède; imprimées, effet, les doivent tion, ce serait donner aux lecteurs et sur- tout ce serait les dans la prononcia- un embarras (1) Oter ne Mi m<: (2) si me pouvez que moi et vous le à la clarté; car quel- et si les discerner. M vous ;iime, voulions. Amour, merci vou* prie De moi qui vous aime e» (M inulilf, rencontrent avec des ou contractions d'autres mots, presque impossible de était confondre dans on ne pas tous ces mots qui ont subi des altérations, drait il n,u> \<»u» sers. j'ai |i. nu. il éli- séparait devien- PRONOMS PERSONNELS. Ainsi pour I9I : m Sieus play rendetz salut. Saisi finamen coyeus ara. J'ai dû écrire : Sieus play rendetz m salut. Saisi finamen co ye us am. Signifiant : Si ieu vos play rendetz mi salut Arnaud de Marueil Doua : 1 . genser. com ieu vos am 2. Arnaud de Marueil Dona sel que. Saisi finamen : Parmi peut-être les pronoms les pronoms personnels qui afïixes quefois confondus avec admettant que nol mais comme no 6L et il et no , etc. est plus par est quelquefois le Si je (a) Si aussi se trouvent quel- comme nol nols en , , la seule aphérèse , j'ai cru système des pronoms affixes, ce un système plus afhxe pour ne vous plais rendez moi (1) dû comprendre vraisemblable qu'ils représentent qui pouvait être expliqué par N j'aurais nols représentent no lo, no los, no 6ls au moyen de inutile d'expliquer, , , salut. purement comme je vous aime. en. simple. , , GRAMMAIRE RO ICp AI A N - I PRONOMS POSSESSIFS. Quand les pronoms substantif auquel de l'article ni sont places devant possessifs se rapportent ils le sans être précédés ni , de tout autre signe démonstratif, faut les il traduire par Mon, Ma, Au contraire s'ils , ton, son, etc. ta, etc. sont précédés de autre signe démonstratif, fient sa, comme ou de tout l'article ce, un, etc., ils signi- : Le mien La mienne ce tien , Parfois ils un sien une sienne etc. , cette tienne , , sont simples adjectifs , et on , etc. les traduit : sien Mien tien etc. tienne, sienne, Mienne, Me. , , , 1 I M I \ 1\. SINGULIER. Suj. Mos, mieus, meus, ma, mieua, Nostres nostra. ma, mieua, Rég. Mon, mieu, ineu, ini.i. inia. nostra. Nostre, PLURIEL. Suj. i;,,.. Mos, miei, mei, meu, meus, mas, mimas. mÎM. Nostres, BOStTM, Mot* miens, meus, mas, mieuas, mias. Wtivs. nosti.is. , PRONOMS POSSESSIFS. mos, miels, meus, mon ; IO,3 nostres, nôtre, suj. Qu'en vos es totz mos cors joinhs et aders.... Donc, s' aissi muer, que m val mos bos espers * Sing. suj. Arsacd de Marie il : L'ensenhainentz. Ane non agui de mi poder Ni no fui mxeus deslor en sai Bern. de Vïntadoir Car : meus dans vostres er eisamen^. lo Folqcet de Marseille E 3. Quan vei la laruleta. Tan : m'abellis. ja per el nostre secret Non er saubutî. Comte de Poitiers En Alvernhe. : mon mieu meu mon nostre , , Sing. rég. Si ; , de mon joi me vai l'azire 5. Berx. de Vektadour al : : Farai Qu'en vous Donc , si est tout mon Oncques n'eus de moi pouvoir, Ni ne fus (3) Car mien dommage vôtre (4) Et jamais par Ne (5) Si mien d'alors lui en : Tan 7. m'abellis. mon bon espoir ? cà. sera également. notre secret sera su. de ma joie il me va enquérant, mon coeur je ne le haïsse. Qu'au-dedans en (6) Médecin chercherai au mien chagrin. (7) Et à mon dommage a. vers. coeur joint et adhérent... meurs , que me vaut ainsi je {2) le un meu dan vezon trop soptilmen al Folqcet de Marseille (1) Lonc temps mieu albh-6. Comte de Poitiers Et rég. , queren, Qu'ens en mon cor no Metge querrai nôtre , voient trop subtilement. i3 ? , I GRAMMAIRE ROMANE, f)4 Que Sing. rég. per lo nostre salvamen Prezes en cros mort e dolor *. Pierre d'Auvergne De suj. E amor son fin' Il a i nôtres, j'ornai*. moni) de Toulouse : De lin' amor. Or sachon ben miey hom e miey baron, Engles Norman Pyectavin e Gascon 3 , , Richard '1 «Si mieus règnes ministre combatessan4. fos , I er , suj. mei pessamen tuit mei désir e mei meillor P. Bella m'es. mes ; nostre, miei, mei, mieu, meu, Plur. : roi d'Angleterre : . Ja nuls hom. d'aquest mont, certas li mieu » Trad. du Nouv. Testament Joban. : c. i8, v. 36. Qu'irem aventura cercar, esta cort non venon ; Pus ves qu'en Que nostre A mal car , cavalier so tienon lor es tant tardatz s . Roman de Jaufre. Qui pour j[i) le notre sauvement mort Pris en croix et douleur, (a) De pure amour sont tous mes pensers Et mes désirs mes meilleures journées. (3) Maintenant sachent bien mes hommes et Anglais, Normands, Poitevins, (4) « traient. (5) Si le mieu règne fût et et mes barons Gascons. de ce monde, certes les miens ministres combat- » Que nous irons aventure chercher. Puis que vois qu'en cette cour ne virinn Vu \ que mal , BM chevaliers cria tiennent parer que leur est l.mt lai ni ; , , , , PRONOMS POSSESSIFS. ICp mos, mieus, meus, mes ; nostres nôtres, , Ab pauc no m rompei mos E mos arnetz Plur. rég. 1 rég. corretz . Comte de Poitiers En Alvernhe. : Ne non es dreiz de mos amies me plangna C'a mon secors rei mos parens venir*. Frédïric III, roi de Sicile E no y esgart los meus neletz E retorna -m'als camis dretz 3 Folquet de Marseille : : Ges per guerra. . Senher Dieu. Senhors per los wostres peccatz , Creis la forsa dels Sarrasis4. Gavacdas le vieux Senhors : per ma, mieua, mia, ma; nostra, nôtre, Fém. suj. Guerra m platz Amors e , sitôt ma domna guerra Donc la ma non mieua sujets. m fan tôt l'an 5. Bertrand de Born « los. : Guerra m platz. fes totas aquestas causas 6 . » Trad. des Actes des Apôtres. (i) A peu ne me rompis mes courroies Et mes harnois. (2) Ni (3) que de mes amis me plaigne n'est droit A u qu'à mon secours vois mes parents venir. Et n'y regarde les miens péchés Et retourne moi aux chemins droits. (4) Seigneur, par les nôtres péchés Croit la force des Sarrasins. (5) (6) « Guerre me Amour et Donc la plaît , quoique guerre ma dame me font toute l'année. mienne main ne fit toutes ces choses ? » il GRAMMAIRE ROMANE, I96 Fém. C'aissi fos suj. Com mia il , ieu l'am totz jorns miels e mai Elias de l'un.n- « E nostra». la heretat sera Fém. rég. S'ieu ma : Luc, Neguns Cena4. 20, v. 14. c. : Farai chansonetta. que eran apellat no tastaran Trad. du » Quant la ieu Nouv Testament Luc : Philomena , E mas cansos me semblo : «Las mieuas fedas auzon , nôtres , sirventes la mieua votz 8 Trad. du Nouv. Testament Comme je l'aime (5) Si je Aucun tous jours mieux et plus (7) ma bonne dame 7. Joban. : m lau. » c. 10 , v. 27. »' la ! » aime. d'iceux qui étaient appelés ne goûteront le mien repas. » Quand I (6) « . SUJ. Qu'ainsi fût elle mienne, (2) « Et l'hérédité sera nôtre. (4) « v. 24. » : (3) , Conort. Rambaud de Vaqueiras D'amor no (1) 14 fol. 5. MAS, MIEUAS, MIAS, mes ; NOSTRAS suj. mieua la c. mi don sobrepren Quant aurem ausida nostra messa6. Plur. , mia forfaituraS. Bern. de Ventadour « ! ma bona dompna am3. d'aycels De * valenta. nostra, nôtre, régime. ; Comte de Poitiers « Una » Trad. du Nouv. Testament ma, mieua, mia, : je ma dame surprends mienne Quand aurons forfaiture. oui notre messe. » Et mes chansons me scuiblcut sirventes. (8) « Les mienne» brebis oyent la mienne vois. , , , PHONOMS POSSESSIFS. E Plur.suj. mias sion amors tais 1 Geoffroi Rudel No sai Que I97 . Pro : ai del. quora mais la veyrai, tan son nostras terras luenh a Geoffroi Rcdel Lanqaan : li . jorn. mas, mieuas, mias, mes ; nostras, nôtres Plur. rég. Lcys de cui No fai fas rég. mas chansos semblan qu'en retenhaS. Com que mos chans Gatjcei-m Faidit Quar denha sufrir Qu'ieu , : ni ' plai 1 en mas chansos ; la laus Del sobre gran gaug qu'en ai M'es complitz lo guazardos4. Bérexger de Palasol « En maniera creires cal « A Aital dona. mieuas paraulas 5. las Trad. du Nouv. Testament nerai : : Johaw. c. 5 , » v. 47. zo que tratten las nostras fazendas per concili gêDOCTRIÎCE DES VaUDOIS. 6. a (1) Et miennes soient (a) Je ne (3) Elle de qui je Vu sais que tant sont nos Ne fait Car (4) fais amours, la verrai terres loin. mes chansons semblant qu'elle en retienne. elle Que je Du telles quand plus daigne souffrir la loue en et il lui plaît mes chansons ; très-grand plaisir que j'en ai A moi est accomplie la récompense. (5) « (6) « En quelle manière vous croirez les miennes paroles. » A ce que nous traitions les nôtres affaires par concile général. , GRAMMAIRE ROMANE, I98 2 e MASCULIN. PERS. FEMININ. SINGULIER. Su*. Rég. Tos, tieus, teus, ta, tieua, tua. Vostres, vostra. Ton, ta, tieua, tua. tieu, teu, Vostre, vostra. PLURIEL. Suj. Tiei, tei, tieu, teu, Vostre, vostra s. Rég. Tos, tieus, teus, tas, tieuas, tuas. Vostres vostras. tas, tieuas, tuas. tos, tieus, teus, ton, tien; vostres, vôtre, Ieu soi tos Sing. suj. filhs, mos e tu Folquet de Makseiixe paire : ». Seuher Dien. A nos venha lo teus rcgnatz 2 . Oraison Dominicale. Dona, genser que no Per que soven planh sai dir, e sospir Est vostre amicx bos e corals; Assatz podetz entendre cals 3 Arnaud de Marueil Dona . : (1) Je snïs ton (a) A (3) Dame fils, et toi nous advienne l'r.ni Ce , mon le tien père. règne. plus gente que je ne sais dire qui souvent plaint et soupire votre ami bon et HDÉflila Asses pouvez entendre <\\\<\. ; , genser. sujets. . PRONOMS POSSESSIFS. E si us play m retener, 199 t Sing. sur. Sui vostres, senes engan, E vostres no us plazia si , Bérexger de Palasol ton tieu teu , , E Sixg. rég. , ton conta li , tien ; 1 Totz temeros. : yostre , vôtre , rég. de ton seignor^. Roman de Jaufre. E retorna m' al tieu servici 5 . Folqcet de Marseille : Senher Dien. E soi plus freg que neu Quan me teu solas 4. parti del ni glas, Folqcet de Marseille Senher Dieu. : Amicx be vos , die e vos man Qu'ieu farai vostre coman 5. Albert Marquis TiEi, tei, tieu, teu, tes , tiens Et s'il tous Snis vôtre Et vôtre, , plaît me retenir, sans tromperie s'il ne vous , plait. (a) Et conte (3) Et retourne moi au tien service. (4) Et suis plus froid que neige Quand (5) (6) Dona a vos. vostre, vôtres, Can tiey jorn foron acabat, Can ab gaug el sel t'en pogiestG Pjlur. suj. (1) ; : je lui me de ton seigneur. sépare du et glace, tien agrément. Ami bien vous dis et vous mande Que je ferai votre commandement. , Quand tes Quand avec joie au jours furent achevés ciel , tu t'en montas suj. , 01 Alt H AI RI ROMANE, 200 On Pl. suj. as tôt so Car can Ai que cal foron ! deziriest.... vist l'aigua e li 1 sartc issir, tiey sospir * ! La Passio de nostra dona sancta No Makh vos vulh dar cosselh ja d'orne bric, Que pues digo tei home ni tei amie Que t'aga mes en guerra ni en destric >. Roman « E dit ad ella de Gérard de Roussilloït. Li tieit peccat : ti son perdonat 3 Trad. du Nouv. Testament Ges totz retraire no s Luc, : . » c. 7 , v. 48. poiran Li tieu gaug que tôt jorn creissiran 4. Gui Folquet Escrig trop. : « Li vostre e las vostras filhas prophetiaran filh vostre jovencel veyran , e li las visions 5. » Trad. des Actes des Apôtres. E vostre pastor Son fais e trachorA Guillaume Figuières (i) Où as tout ce que desiras.... (2) Ah Ne Car quand tu ! Surventes. vis l'eau et le sang sortir quels furent les tiens soupirs ! vous veux donner conseil jamais d'homme insensé De sorte que puis disent tes hommes et Que t'aie mis en guerre et en chagrin. (3) « Et dit à elle (4) : Les tiens péchés : te sont Nullement toutes retracer ne se tes . amis pardonnes. » pourront Les tiennes joies qui toujours croîtront. (5) • [à a vins ceaux verront (6) dis < t 1rs \otres Glles prophétiseront, et les votre» jouven- les visions. » Et vos pasteurs Nuit Guu < t '1 'itres. , , PRONOMS POSSESSIFS. vôtres, vôtres, tos, tieus, tels, tes , tiens ; Pl. rég. Leva « Crist ; sobre tos pes, te et levet se , et 201 nom del senhor Jhesu el annet rég. r » . Trad. des Actes des Apôtres. E reconosca tieus sendiers*. ls Folquet de Marseille « Yeu sui Dieus dels tieus paires Senher Dieu. : 3. Trad. des Actes des Apôtres. Quar per vostres faitz vilas Mensongiers e soteiras, Vos mesprendon tut li pro4. Elias de Barjols : Amors be. ta, tieua, tua, ta, tienne; vostra, vôtre , Sixg. suj. « E quant l'auras fait, esta y ta moler 5. Philomexa « Non sia fâcha la mieua voluntat mas « E dix a Dieu 7. (1) Thomas la , Trad. dc Norrv. Testameiît Exaucida es : la : , Luc , c. Levé toi sur tes pieds, au nom du » 36. tieua 6. 11 , fol. 6. seigneur Jésus -Christ; et il et alla. » (a) Et reconnaisse (3) « Je suis (4) Dieu de les tiens sentiers. tes pères. » Car par vos faits vilains Mensongers et souterrains, Vous déprisent tous les preux. (5) Et quand l'auras (6) « Ne soit (7) « Et dit à pas fait faite la Thomas : , reste y ta femme. » mienne volonté , mais Exaucée » v. 42. tua pregaria davanr Philomeka, » fol. suj. la tienne. » est la tienne prière devant Dieu. ». se leva, „ 201 GRAMMAIRE Sing. sur. Que ROMAINE, vostra pietatz 'lh Lor perdon lor peccatz ». Folquet de Marseille Senher Dien. : ta, tieua, tua, la, tienne; vostra, votre, Sing. rég. E « va dir li fermetat 2 Femna sanada » . Trad. du Nouv. Testament « Onra ton paire e ta maire : Luc, Que i3, v. ia. c. 3. « Trad. du Nouv. Testament « de ta en- iest , : rég. Luc, : aparelhara la tieua via davant tu Trad. du Nouv. Testament Luc, : 18, v. 20. c. 4. » c. 7 , v. 27. «Aras laissas lo tieu sers en pas, segon la tieua paraulaS. Trad. du Nouv. Testambnt « m Tu, dona victoria, ad honor de la Philomena « La enveia de la , : , c. 2 , v. 29. tua mayre 6 . » fol 28. tua mayzo manjet nu Trad. du Nouv. Testament Luc : 7. » Joban. c. 2 , v. 17. Far mi podetz o ben o mau; En la vostra merce sia 8 » . Bern. de Ventadolr Que (1) la : Ges de chantar. votre pitié Leur pardonne leurs péchés. (2) « Et va lui dire (3) « (4) « (5) « guérie es de ton infirmité. , Honore ton père et ta Qui apprêtera tienne voie devant Maintenant (6) « Toi (7) « Le (8) Femme : , la laisses le tien serviteur me donne tèle de la victoire , toi. » en pai», selon à l'honneur de me pouvez on En votre merci hien soit. ou mal ; la la tienne tienne maison dévora moi. » l'aire la mère. » » tienne parole. mère. » » PROXOMS POSSESSIFS. 20J tas, tieuas, tuas, tes , tiennes ; vostras, vôtres, sujets. Coms, Pl. rég. veno vetsi tas raainadas a tei Roman de Gérard de « O Corneli, «. Rocssillo^. tieuas oracions son auzidas davant Dieu, las e las tieuas almornas y son nombradas 2 » . Trad. des Actes des Apôtres. « E totas mas causas son tieuas 3 . » Trad. du Nouv. Testament « E ment vostras raenassas , ma ara per fe , Borrelh , que , , tuas , tes , , c. ï5, v. 3i. en comessa- fasiatz son tornadas e nient 4. Philomesa tas tieuas Lcc, : » 64. fol. tiennes; vostras , vôtres, régimes. Pl. rég. Amaras ton senhor Dieu de « tota t'arma, e de tôt ton cor, et totas tas forsasS. Trad. du Pïouv. Testament « Ieu sai las pasciencia^. , par tiennes oraisons sont ouïes devant Dien, et les tiennes » mes choses sont tiennes. » «Et yos menaces, Borrel, que ma Toi 10 , v. 27. voici tes gens viennent à toi. aumônes y sont uombrées. (4) c. Trad. de l'Apocai.ypse. O Corneille, les (3) « Et tontes Luc, tieuas obras e 'lh tieu trebalh e la tieua » Comte (1) (2) « : de » sont tournées en néant. faisiez en commencement, maintenant » (5) « Aimeras ton seigneur Dieu de tout ton coeur, et de tonte ton âme, de tontes tes forces. » (6) » Je sais les tiennes œuvres , et le tien travail , et^la tienne patience. » et ,,, , , , GRAMMAIRE ROMANE, 204 Pl. rég. Las tuas lagremas mostraras*. La Passio de nostra dora samcta Maria. Car comprei vostras beutatz E vostras plazens faisos Elias de Barjoi.s 3 C 2. Car comprei. : MASCULIN. PERS. FÉMININ. SINGULIER. Suj. Sos, sieus, seus, sa, sieua, sua. lor. Rég. Lor Son , sieu seu , sa Lor sieua , , sua. lor. PLURIEL. Suj. Siei , sei sieu , , seu sas Lor Rég. Sos , sieuas , suas. , sieuas , suas. lor. , sieus , seus sas Lor lor. sos, sieus, seus, son, sien; lor, leur, Sing. suj. Si lo joi Sos lu Tant Lo que esgartz e i: n. m 1 présenta clar vis de Vehtadour 3. : Quan la doss' aura. es sobr' els aussors fuelhs sieus pretz, e senhorya4. Aruaud de Marueil Us : (i) Les tiennes larmes montreras, (a) Cher achetai vos beautés Et vos agréables Tarons. (3) Tant Son ( ',) Tant Le sujets. la joir <|ur nu- jur-ititi r«t;.ii(l ri le clair visage. est sur les plus hauts feuillages sieu prix , et domine. guays amoros. , , , PRONOMS POSSESSIFS. sui guais, quar sui sieus finamen *. Po>s de Capdueil Us guays conort. Et ieu Sing. suj. 20D : « El drax se combatian e car lur loc li angel d'el , e non fon plus trobat non pogron ; 2. » al cel Trad. DE L'ArOCALYPSE. son , Sing. rég. sieu seu , , son sien , ; lor leur, rég. , Per son joy pot malautz sanar3. Comte de Poitiers D'En Blacas no m : Moût tuelh ni Jauzens. m vire, Ni de son pretz enantir4. Elias de Barjols : Car comprei. E per A manth hom despendre domna ai ja vist ieu lo sieu 5 . Guillaume Adhémar Ieu : E domna, Del sieu , si doncas de que l'aura 6 ? Pistoleta Eu (i) ai ja. merce non a ma farai : Manta gen. penedensa 7 Et je suis gai car suis sien purement. , (a) « Et les dragons se combattaient et les auges de lui, et ne purent leur lieu ne fut plus trouvé au (3) Par sa (4) De joie Et pour dame (6) Du (7) Je me sieu ferai , , si ai déjà vu moi dépenser le sien. merci n'a donc de qui ma détourne célébrer. A maint bomme Et dame » peut malades guérir. Blacas ne m'ôte ni Ni de son prix (5) ciel. pénitence l'aura ? ; car , , , , 10G GRAMMAIRE ROMANE, Sing. rég. Sai entre mar e Durenza Apres del seu repaire Blacas : 1 En . chantan. Soigner Coines, jois e pretz et amors Vos commandon que Ra mb.vi d seu, ses siei, sei, sieu, un jujatz de Vaqueiras , siens : lor plai*. Seigner Coiues. lor, leur ; suj. , Bons drutz no deu creire autors, Ni so que veiran siei huelh 3 Pl. suj. . Pierre Rogiers Mais dieus, per la : Al pareissen. sua dossor, Nos do com siam siei obrier Quel nos cuelha en resplandor , On sieu sans son eritier4. li Pierre d'Auvergne « E De Dieu no us. : parent sieu anavan cascu an en Jherusalem li Trad. du Nouv. Testamrht : Luc , c. a , 5. v. 4 Li sieu belh huel traidor Que m' esgardavon tan gen 6. Berh. de Yentadour Ici entre (1) mer Auprès de a) et sa '4) jugiez sienne douceur, Où l>) ; 1rs leur procès. yeux. ses Mais Dieu par la Nous donne, comme sommes > un doit croire témoins Ni ce que verront nous conseillai!. amour et Vous commandent que vous Qu'il m Dnrance Seigneur comte, joie et prix , Era demeure. Bon amant ne (3) : ses ouvtii 1 accueille en splendeur les siens saints sont héritiers. parents siens allaient chaque an à Jérusalem. Les siens beaux yeux traîtres Oui me regardaient jjeutimeut. si » ». 1 • , PRONOMS POSSESSIFS. Pl. suj. A mancar comenczan li tuit 207 sku sentiment li «. La Barca. Quar lur E déport fol lcr malvat veiaire Los fan totz cazer 2 . Germoîîde de Montpellier : Greu m'es. sos, sieus, seus, ses, siens; lor, leur, rég. Mas a sos Pl. rég. digz mi par qu'aisso s cambia3. Blacas « E confessarai lo sieu nom : Bel m'es. davant los angels sieus Trad. de l'Apocalypse. Sitôt son greu e perillos Que fai als fais soffrirS. Raimosd de Toulouse De P. : Que meton E li amor seus soven fin' amor. sellas als destriers, tragon lor garnimentz fors 6 . ROMAIt DE JAUFRE. sa, sieu a, sua, sa, sienne; lor, leur, Si>g. suj. Si m ten près s'amors e m'aliama?. Bers. de Ventadour (1) A (2) Car leurs manquer à lai fols commencent tous : Ben m'an perdnt. les siens sentiments. déportements Et leurs mauvais semblants Les font tons choir. (3) Mais à ses dits me paraît (4) « Et confesserai le sien (5) Quoique sont nom que ceci se change. devant les Que fait Que mettent selles aux chevaux (7) Ainsi Et anges siens souvent amour souffrir. tirent leurs harnois dehors. me siens. « griefs et périlleux les faix (6) aux tient pris suj. son amour et me lie. 4. » , GRAMMAIRE ROMAM, 208 Sing. suj. Pus que dieus e « tant aquest loc*. La sua arma « maire beneseyta amo la sieua PmLOMEKA,fol. i3j. » Dieu 2. sera davant Philomeha , » 14. fol. Qui que aya valor perduda, La sua creys e melluraS. Berw. de Vehtadour Tant Que es grans : Ai quantas. ! lur cobeytatz, dreytura n'es a jos4. Guillaume Anelier Ara farai. : sa , sieua , sua Quecx Sing. rég. Per sa , sienne , lor ; leur, rég. , auzel, en son lengatge, la frescor del mati, Van menan Cum joy d'agradatge, quëcx ab sa par s'aizi^. Arnaud de Marueil : Bel m'es quan. Totz temps voirai sa honor e sos bes 6. Bern. de Vehtadour « : Ben m an perdue. Car la bumilitat délia sieua sirvt -nia I regardât:. » Trad. du Nouv. Testament Luc c. i v. 48. , : (1) « Pnîsqoe (a) « Dieu Quiconque (3) La sienne (',) lotis < oiscls Il , Irait I11111 M |iie (7) grande leur convoitise, est clmiliiK- Vont ii tant ce lieu. * » valeur perdue ait Que Parla « mère bénite aiment croit et s'améliore. Tant Chacun* (5) et la sienne La sienne âme sera devant Dieu. mi u.illt «si ;'à , du malin, joir chacun avec iii|» bas. en son langage <)<• pUHMt| sa compagne Miudr.ii son Parce que l'humilité de honneur s'arrange. et ses , birnv la sienne servante a regard. , , PRONOMS POSSESSIFS. Sixg. rég. « Car nos a visitatz de la 200, sua resplendor Philomeka, com Si L'ai li eu en temps joi e toz la aurai 2 . i : Si coin lipeis. sas, sieu as, suas,* je?, siennes; lor, leurs, « Et el en bec e li E « talamen a lor es lo dit fait demorat 4. « No Johax. 4> v i2 c. - - comte jove e sas gens que lo » Guerre des Albigeois. Pr. de colpas : suj. 3. » sieu filh e sas bestias Trad. du Nouv. Testamext camp . fol. 7. peis an en l'aiga lor vida, Arsàud de Marueil Pl. suj. 1 l'Hist. de Langued. t. III, col. 98. se vezo ni se conoysso lur defalhimens ni lurs 5. » LO LIBRE DE VlCIS E DE VeRTUTZ. sas, sieu as, suas, ses, siennes; lor, leurs, rég. Per qu'es mos jois renovellatz, Pl. rég. Quan mi remembre Gavaudaw (1) « Car nous a Ainsi (a) . (3) (4) L'ai je Et « il visités comme en joie en bat le sas beutatz 6. Vieux de la sienne splendeur. les : Dezemparatz. » poissons ont en l'eau leur vie et tous temps la y aurai. et les siens fils et ses bêtes. » Et tellement a fait le dit comte jeune et ses gens que le champ leur est resté. » (5) « (6) Ne se voyent ni se connaissent leur manquement et leurs Pourquoi est Quand me ma joie renouvelée rappelle ses beautés. fautes. » GRAMMAIRE ROMANE, 2TO Quan vei la laudeta mover De joi sas alas contra '1 rai ». Pl. rég. Bern. de Ventadocr : Quan vei la laudeta. Pois que fas de tôt a sas voluntatz^. Rambaud d'Orauge Si de trobar. : « E cadenas cazegron de las las sieuas mans 3. » Trad. des Actes des Apôtres. « En ma dompna Elias s'enamoret de la comtessa senda moiller del comte, quant d'elleis suas cansos el fo mortz en Cesilia, e donzellas Per lez 4. » Vie d'Elias de Barjols. Ms. 7225 de A Gar- mi far e dir la Bibl. roy. fol i3o , v°. sui donatz, lur voluntatz 5. Bernard de tôt lo mon Los plazers quais. : PRONOMS POSSESSIFS EMPLOYES SUBSTANTIVEMENT. Les pronoms possessifs firent souvent la fonction de substantifs dans la langue romane. Dans les citations des exemples en voici quelques autres. ; Puisque (») (3) • Et (4) « Siein il fut (5) pu en remarquer Quand vois l'alouette mom >ii De joie ses ailes contre le rayon. (i) quand précédentes on a les je fais de tout à ses volontés. chaînes tombèrent de les sienne-, m. uns. » I li.is mort en s'ejuit <]<• Sicile, et la fit comtesse d'elle ses ma dame Oarseudc femme du comte, chansons. A demoiselles me suis donne POU faire et dire leurs volontés. . « , PRONOMS POSSESSIFS. E non es Qu'hom benestan eys los sieus aucia Blacas « Vos Lo : 1 . bel dons temps. mortz 2 lhs vostres foratz totz e 211 . » PhILOME!»A fol. , 6l. Ai seigner Dieus cui non platz Mortz de negun peccador; , ! Ans per au cire lor la Sofritz vos la vostra , en patz 3 Folqcet de Marseillk De moilleratz non Que s fasson drut : Si . cum sel qu'es. gen amador, C ab las autrui van aprenden Engeing ab que gardon las lor 4. es pas ni Pierre d'Auvergne : Belha m'es la Hors. La langue romane employa indifféremment laissant , mieus, etc. TiEus etc. miei (i) en supprimant Y soit , , (3) meus, teus , mei etc. , Ab les siens occise. et les vôtres seriez tous morts. » ! seigneur Dieu , à qui Mort d'aucun pécheur Mais pour occire Souffrîtes (4) » Et n'est pas bien-étant Vous Aux vous la plaît ; la leur , vôtre en paix. maris n'est pas convenable Qu'ils se fassent galants ni Vn ne amants , qu'avec celles d'autrui vont apprenant Engin avec lequel gardent soit intérieur ou Qu'homme même (2) « i , les leurs. t4- etc. etc. etc. en . GRAMMAIRE •111 ROMAIN i- Quelquefois, toa , tia pour est TUA. soa, sia, etc. dit J'ai d'écrire les précédemment que ces différentes manières mêmes mots proviennent ou des copistes , ou de On trouve aussi sujets au singulier, quoique sua, etc. la règle la mon et vraisemblablement prononciation locale. , ton , son , nostre , vostre nos, tos, sos, sujets , au pluriel, générale leur assigne la seule qualité de régimes. vrai Il est que se rencontre tion rarement dans meilleurs et plus anciens ma, ta, sa, Enfin les noms qui l'aus m' les pièces tirées amor voyelle. fort assemblar : lieu de « ma amor ». Quan li « sa amanza (i) Ne (a) Quand lui ose lui " jauzens. quer s'amanza'. Bern. de Vkhtadocr Pour des monuments. Comte de Poitiers Moût Au cette excep- subirent souvent l'apocope devant commencent par une No ou cette sorte de licence ». mon amour beaucoup exprimer. demande son amour. : Lanquau vci. , , PRONOMS DEMONSTRATIFS. 21.1 PRONOMS DÉMONSTRATIFS. Les pronoms démonstratifs romans sont, La Cel est. Aicel cest. Aquel, aquest. règle de quelquefois fut qui distingue l's les sujets et les régimes pronoms démonstratifs appliquée aux masculins. Les pronoms féminins prirent ordinairement Ta au singulier Mais , et aussi Tas au d'iL , pluriel. pronom personnel féminin dérivés par analogie cil , atcil , pronom démonstratif féminin au nom , etc. , furent pour caractériser singulier, le quand ce pro- était sujet. Par nel final la même fournit les seleys De Et , raison , leis , féminin du pronom person- pronoms démonstratifs féminins celleis , etc. lui masculin au singulier, vint celui, d'iL aquil, etc. masculin sujet au pluriel, furent formés cil, etc. Ces pronoms démonstratifs sont quelquefois seuls, et alors, dans leurs fonctions de relatifs, substantivement Plus souvent que la , ainsi ils que les ils sont employés pronoms personnels. sont joints à un nom, et ne remplissent fonction d'adjectifs. Ces pronoms démonstratifs s'appliquent aux objets ani- més et inanimés. Plusieurs se modifient employés neutralemcnt. de manière à être 214 grui maire romane, pronom démonstratif cel, et MASCULIN. Suj. Rég. Suj. ses dérivés. , PRONOMS DÉMONSTRATIFS. Si I cel, celui, aicel, aquel, celui , ce, celui-là , Sixg. stjj. Sllj. Astrucx es selhs cui amors ten joyos «. Pons de Cafdueil : Astrucx es. Car miels gasaigna e plus gen Qui dona cju'aicel qui pren 2. Foi-qcet de Marseille Lo E vers es e naturaus fis : Gréa feira. ; boz celui qui be l'entend. Berk. de Yejïtadour Chantars no pot. : cel, aicel, celui, aquel, celui, ce , celui-là, rég. Ieu conosc ben selh qui be ra di, Sixg. rég. E selh qui m vol mal atressi E conosc be selhtjy qui m ri, E selhs qui s'azauton de mi ; Conosc assatz4. Comte de Poitiers Ben vuelh : Qu'ieu port d aicelh mestier que. la florS. Comte de Poitiers Ben vuelh : (1) Heureux (2) Car mieux gagne (3) Le vers est celui Qui donne que Et (4) bon que amour et celui qui prend. est fin et naturel ; celui qui bien l'entend. Je connais bien celui qui bien Et celui qui me Et ceux qui Connais me veut mal aussi; Et connais bien celui qui (5) tient joyeux. plus gentement me se prévalent de rit, moi assez. Que je porte de ce métier la fleur. dit que. 5 , , GRAMMAIRE ROMANE, Sl6 CELS, CIL, AICELS, AICIL AQUELS, AQUIL, CeilX , CâS , , ceux-là, Tuit sels que Pl. suj. m suj. pregan qu'ieu chan, Volgra 'n saubesson lo ver, S' ieu n'ai aize ni lezer 1 Bern. de Ventadour . Tuit : Car tug silh que pretz an Non l'an ges d'un semblan sels que. 2. Arnaud de Marueii. Rasos : A vos mi clam De mi dons es. senhor e d'amor, Quaisil dui Me , traidor.... fan viure ab dolor3. Bern. de Ventadour : Lo gens temps. Car aquels que son remazut Apenrion una foleza, Plus volontiers c' una proesa4. Roman de Jaufre. Pauc foron aquilh que la ley ben garderon 5. La nobla leyçon. (i) Tous ceux qui me prient que je chante Voudrais qu'eu snsseut Si jYn ai aise et loisir, (a) Car tous ceux qui prix ont (3) A Ne Tout aucunement de inêine semblant. me réclame, seigneur, De ma dame et de l'amour, vous Vu Me (4) Car que ces deux traîtres.... font vivre avec douleur. ( < u\ «|iii sont restes Apprendraient une Plus volomirr". (5) , le vrai folie, (|ii'unc Peu furcut ceux qui prouesse. la loi bien g;iid«rriii , , , , . PRONOMS DEMONSTRATIFS, cels, aicels, aquels Totz Pl. rég. hom Remarier ceux , , ces , ceux-là rég. deu donar son argen ; que ben fai qui envia » Ar nos sia. Poxs de Capdceil un cor ai Planet e leu A , cui fai velhez' cmalautia sai, A selhs qu'iran En mon Il , e : novellet cantar quel fai bon auzir volon estai" 2 Arnaud de Marueil En mon cor ai. totz aisselhs qu'en joy . : Ai Dieus can bona fora amors ! De dos amies s'esser pogues Que ja us d'AQUELs envios , Lor amistat no cognoguesS! Blriï. de Vestadour : Ja mos chantars. CELLA, CIL, AICELLA, AICIL, AQTJELLA, AQUIL celle E Sing. suj. ilh belha cui sui m Cella (1) Tout homme qne Demeurer cà , ; Simple on maladie vu que bien et léger r et qu'il fait fait bon ouïr tous ceux qui en joie veulent être. Ah Dieu ! Combien bonne Leur amitié ne connût Et qui envoie. chanter serait De deux amants, si être pût Que jamais un de ces envieux (4) aclis mas que chansos 4 donner sou argent En mon coenr ai un nouveau A (3) platz fait vieillesse doit A ceux qui iront (a) cette, celle-là, suj. y la belle à Celle ! qui suis soumis me plait , plus que chanson amour , , , . GRAMMAIRE ROMANE, 2l8 Soc suj. Volta ni de Bretainha lais ». Folqoet de Marseille Ja no : volgra. Pois cill cui sui amaire, Qu'es genser qu'anc fos, la Vol mi e mas cliansos Gaccelm Faidit Vos Que Me 2 . L' onrat jauzens. : es aisela res sobre can qu'el segle es , plazetz e m'atalentatz^. Arnaud de Mardeil Dona : Cun nantz, que fon Torneiet al fue,c Don aquella un mot genser. petitz, singlar gent deu sopar4. Roman de Jaufre. Qu'ieu fora mortz, s'aquilh honors no E bon respieg que mi reverdezis '1 Bern. de Ventadour (i) Roulade ni (a) Puisque Qui celle (3) Vous dont je suis amant plus gente qui jamais fut, est la Veut moi de Bretagne. lai et mes chansons. êtes celle chose Qui sur tout ce qui an , Me (4) Qu'un nain Tourna au Dont (5) siècle est, plaisez et m'anime/. qui fut fort un petit sanglier celle gent doit souper. Que je Ii le , feu serais mort , si cet honneur ne boa réph qui me reverdir fui : fos, 5. Belh Monrnelb. , , PRONOMS DÉMONSTRATIFS. CELLA, CELLEIS , AICELLA , AQUELLA, 2IO, Celle, Cette, celle-là, rég. Si Sing. rég. Mos m fos grazitz chantars ni ben acuilhitz Per cella que m'a en desdeing 1 Rimbaud d'Orange . Braus cbans. : C'amat aurai En perdos lonjamen Seleys on ja merce non trobarai 2 Arnaud de Marueit. Molt m'es greu que ja . Bel m'es qu'ieu chan. : reblanda Selieys que ves mi s'erguelha3. Bern. de Ventadour Lanquan vei per. : CELLAS, AICELLAS, AQUELLAS celles-là, suj. Los VII Si me Mon Par (2) fiât agréé chanler celle et bien accueilli qui m'a en dédain. perte longuement Celle où jamais merci ne trouverai. Fort m'est grief que jamais je Celle qui vers (4) Gaug de Maria. Qu'aimé aurai En (3) CelleS , CCS E cellas que verges se tenon, Es vers que gran honor retenon 4. Pl. suj. (i) , Et celles moi flatte s'enorgueillit. qui vierges se tiennent Est vrai que grand honneur retiennent. GRAMMAIRE ROMANE, Î20 Pl. suj. « Benaurada causas Senhor seran J . » iest tu faichas que crezes quar aycellas que son diehas a tu dd Trad. du Nouv. Testament Quais son aquellas 2 : Luc , c. 1 , v. 45. ? Doctrine des Vaudois. CELLAS, AICELLAS, AQUELLAS, Celles CCS, CelUs-là , Pl. rég. , I'C'g. Lausenjador fan encombriers Als cortes et als dreituriers Et a cellas qu'an cor auzat 3 . Rambaud d'Orange : Als durs crus. Apodera, domna, vostra beutatz.... Al ineu semblan totas cellas del mon 4. , Gaucelm Faidit Tôt : « atressi. Esgarda aycellas causas que son escrichas en el 5 . » Trad. de l'Apocalypse. S'ieu en volgues dire lo ver, Ieu sai be de coi mov l'enjans; D'aquellas qu'amon per aver 6 Bern. de Ventadocr (i) «Bienheureuse es dites à toi toi (a) Quelles sont celles-là? (3) Médisants font encombres Aux courtois et (4) aux (6) droits cœur le Surpasse, dame, votre A mon avis (5) « , j<- Je De 111 sais toutes celles du voulusse Mm <!<• celles qui élevé. l>r;mté.... Regarde ces choses qui sont Si illrc <|ui . Chantars no pot. qui crus que ces choses seront du seigneur. * Et à celles qui ont : \ li- vi 1 nie- écrite! eu lui. .11 , 'mit la fraude aiment pour tH ; » faites qui sont PRONOMS DÉMONSTRATIFS. PRONOM DÉMONSTRATIF EST, ET MASCULIN. SES DÉRIVÉS. 221 ; GRAMMAIRE ROMANI 222 Sing. suj. Aquestz romans es acabatz Nostre senher en sia lauzatz , ; 1 . La Passio de nostra dosa sancta Maria. Pensan vos bais e us manei e us embras : Aquest domneis mes dolz e cars e bos E non m' el pot vedar neguns gelos 2 . Arnaud de Mari tu. Aissi col peis. : est, cest, aquest, celui, ce , celui-ci, rég. Est cosselh m'a donat amors Sing. rég. A deman tôt jorn secors3. Arnaud de Marueil Dona genser. cui : non pot aver, Sel que En est segle, joy ni plazer4. ses vos Arnaud de Marueil En aquest guai sonet leugier Me en cantan vuelh , , Ce roman et Ce charme m'est et (3) (4) Ce me qui ( lui I (5) n En < i vous touche < L< t ci hon donné amour iiuii.iiiiir <|iii clon\ et ; peut défendre aucun jaloi.v conseil m'a A . le sans m.-, le, vos. : soit lone. Pensant je vous accolle Et ne que achevé; est Notre seigneur en (a) Si esbaudir ">. En aquest. Bern- de Ventadour (i) : tout jour fOW joie ni ce gai sonnet ne woonr». pi-nl ;i\ ail |.I.iimi. facile 'Ut, eu chantant, cshaudir . vous enibi lue , , , . PRONOMS DEMONSTRATIFS. 22 3 est, ist; cest, cist; aquest, aquist; ceux, ces, ceux-ci, suj. Domna, quar yst lauzengier, Que m an tout sen et alena Pl. suj. Son vostr' angoissos guerrier d'Orange R.isiBAt d Quist son d Cum atretal que lo nivol Quel solel « Amicx ab : s espan en pert sa 3 raia . Comtesse de Die «Et gran. semblan aqtjest signe segran aquels que Trad. du >"olv. Testameht : i : Fin joi. creiran3. Marc c. , 16 , v. >. i 7. Tuit aqtjist foron a la cort4. ROMAS DE JaCFRE. ceux , ests, cests, aquests, « filh Mas quant receupron lui, ces , ceux-ci donet ad de Dieu ad aquestz que crezon el Dame (1) , car ces médisants Qui m'ont : rég. poder esser fach els nom Trad. dc Nouv. Testament , de lui Johan. 5. » c. 1 , v. 11. , ôté sens et haleine Sont tos angoisseux ennemis, Ceux-ci sont de (a) Comme le Que le tel semblant nuage qui s'épand soleil en perd son rayon. (3) « Et ces signes suivront ceux qui Tons ceux-ci (4) (5) <« y croiront. » furent à la cour. Mais tous ceux qui recurent de Dieu à ceux qui croient au nom lui de , donna à eux pouvoir lui. » d'être dits ÛU GRAMMAIRE ROMANE, J.ll\ Pl. rég. lîen serai fols, s' Jeu non pren D'aquestz dos mais menor 1 lo Bern. de Ventadour ESTA , IST ; CESTA CIST , Era : AQUESTA ; , . m conseillatz. AQUIST ; Celle cette, celle-ci, suj. Sing. suj. Esta chansons vuelh que tôt dreg repaire En Arago, al rei cui Deus aiut*. Pierre Ra mon» de Toulouse i Gran Aquest' amors me fier mor vetz lo jorn de saw Alexi. ; de dolor, reviu de joi altras cen 4. Bïkn. de Ventadour No : « Saben quais es aquist canczons5. es meraveilla. » Vie de Sainte Foi d'Agi Bien serai (i) De ces fol , si je deux maux ne prends moindre. le Cette chanson veux que tout droit loge (a) Eu Aragon, au (3) Grande im (4) (clic roi <jm- Dieu aide. cette humilité. .niKiiii nu- li. ipjie si gentiment Au cœur d'une douce savrui Ont fois ninif. le un de don] ; j. I (5) « ! m Savons vis de joie autres (juelle c-i m pucsc. tan gen Al cor d una dolza sabor E No fo cesta humilitat 3 . La Vida Cen : < ette i (i m hau-on. »• 1 ». , . , PRONOMS DÉMONSTRATIFS. esta, cesta, AQLESTA celle-ci, rég. cette, , 22 5 Pus ves qu'en esta cort non venon Sing. rég. ». ROMAN DE JaUFRE. Per qu'ieu vos man , me Esta chanson, que on lai es vostre estatges messatges sia Comtesse de Die : A 2. chaatar. Ab aquesta dornna domney, E l'am tan cum puesc ni sai; E muer quar s'amor non ai 3 . Arnaud de Marueil Cui que : amors. fin' ESTAS, CESTAS, AICESTAS, AQUESTAS, CCS , Celles-là, Pl. suj. « Et uey lo es E causas.... paraulas ters jorn va lur dir que son fâchas aquestas Quais son aquestas : 4 ? » Trad. du Nouv. Testament « Luc : , c. 24, v. Trad. du Nouv. Testament (1) Pais vois qu'en cette cour ne viennent. (2) C'est pourquoi je vous mande Cette chanson Avec cette , qui dame je Et l'aime tant me soit , (5) Quelles sont ces paroles « Vraiment vous dis où Marc, est votre c. i3, v. 3o. demeure courtise, comme puis et sais (4) « Et est aujourd'hui le tiers jour : là : trespas- 5. » message. Et meurs parce que son amour dire 21 et 17. Verament vos die que aquesta generacion non sara entro que sian fâchas totas aquest*as causas (3) Suj. ; n'ai. que sont faites ces choses.... Et va leur ? » que cette génération ne passera jusqu'à ce que soient faites toutes ces choses. » *> ! GRAMMAIRE ROMANE, \h±b estas, cest as, aquestas , ces , celles-ci , lëg. Cestas joyas prec que tengas Pl. rég. Aytan quan Dieu plazera a La Yida de san 1 . At.exi. D' aquestas mas fo culhitz lo bastos Ab que m'aueis plus belha qu'anc fos*. la Bern. de Ventadour Bclh Monruelh. : i PRONOMS DÉMONSTRATIFS EMPLOYÉS NEUTRALEMENT. So, aisso, aco, aquo, ce noms démonstratifs ceci, cela, dérivés de pro- , ordinaires auxquels s'attache la ter- minaison neutre o, furent employés neutralement. De so ben femna parer fai Ma dompna, per qu'ieu lo retrai, Que so corn vol E deveda so c'om li non vol voler, fai 3 . Bern. de Ventadour Totz hom Quan : vci la laudeta. que so blasma que deu lauzar, Lauz' atressi aco que dec blasmar 4. Aimeri (i) De ces mains Avec qui (3) De cela Ma bom que « < c'«tfl ]>< ce qu'on qu'on la bâton plus belle qui jamais femme bien fait plaint fut cueilli le m'occit dame, Vu que (4) Tote Ces joyaux prie que tiennes Autant que à Dieu (a) : >in<]iioi je le ^ fut» paraître eut ne \ eut retrace, \ ouloir , lui <leii-ml bit. 1 1 1 mil lioiium i|ui < Loue pareillement tl.i '..l.'inc que 'l'iil lOMl M 0*11 ilut blâmer. , so. ) , , x , PRONOMS RELATIFS. Il'] Qu'anc cTaquo qu'amiey non jauzi *. Comte de Poitiers Pas vezem. : D'aisso m conort car anc no fis faillensa Amies, vas vos en lunha captenensa 2 Comtesse de Die Il est à remarquer que ce : . A chantar. pronom démonstratif verbe esser au singulier clinable se place avec le indéet au pluriel. hom no Nuls saup que s' es gran benanansa enans no saup cals es d'amor lafans 3 S' Giraud Zo sun bon omne le . Roux Nuls hom. : qui an redems lor peccat4. Poème sur Boece. PRONOMS RELATIFS. El, lo Qui que , , , ella, la, don on , , etc. En, ne, y, etc. Loqual quai tal , , etc. , etc. Voici des exemples de ces différentes sortes de pro- noms appelés relatifs. el, lo, ella, la, lor, etc. , il, elle, les , eu , etc. Lorsque ces sortes de pronoms désignent des objets ( i (a) Que jamais De cela Ami, (3) fis faute vers vous en longue domination. Nul homme ne Si avant (4) de ce que j'aimai ne jouis, m'encourage que jamais ne sut ce ne sut quel que est c'est grand bien être, d'amour le souci. Ce sont bons hommes qui ont racheté leur péché. , > GRAMMAIRE ROMANE, \><S non animés ou non personnifiés, ils deviennent pronoms relatifs. Sing. com mov mon Aissi lais, lo Folqcf.t de Marseille finerai : 1 . cor plagues. S'al Bona domna, be degratz esguardar Lo cor qu'ieu ai, nias ges no lo us puesc dir; pensar a Marueil En mon cor ai. Arnaud de Mais be l potetz conoisser al . : « Uns hom una avia plantât en sa vinha querre en ella fruc, e no lo trobecS. venc figuiera, e » Trad. du Nouv. Testament : Luc, i3 c. , v. 6. Ja non aura proeza Qui no fug avoleza E non la pot fugir Qui no la saup chauzir 4. Arnaud de Marueil Quan : Mais nul poder non an Plur. Huels d'esgardar gen, si '1 cor no 'ls envia 5. Blacas comme je commence mou (i) Ainsi (a) Bonue dame bien devriez regarder Le sentiment que (3) « , (4) et Un homme ne le , Bel m'es ab mots. je le finirai. le j'ai mais aucunement ne , le vous puis avait planté en sa vigne un luit la Oui ne I.'ii- peut la lie te, fuir sut discernn . Mais nul pouvoir n'»ui Yeux de ; figuier, et viut chercher Jamais n'aura prouesse Oui ne dire pouvez connaître au penser. trouva. » Et ne (5) lai : , Mais bien fruit vei la lloi regarder gentiment, si le coeur ne les envoie eu lui , , PRONOMS . RELATIFS. Premieirament mos Plur. . 229 ditz, com los ai escritz * Arnaud de Marueil Rasos Si : es. Las tuas lagremas mostraras ; Al tieu sirven las laissaras Car per ellas conogra pla L'amaror del dol sobeira 2 ; . La Passio de sostra doua sancta Maria. O , lo sont employés neutralement comme S' ilh es folha, ja ieu no o serait Gaccelm Faidit Non es Ab nov : drutz cel que fis Ni bona domna Ben en , la de cela , lo cossen4. : Peire Vidais. indéclinables. , volgra sola trobar Que dormis o '« fezes semblan un dous Per qu'ieu l'embles Pus no valh, tan que lo Bern. de Ventadour (i) lh : deman 5. Qua nterba vtrtx. les ai écrits, Les tiennes larmes montreras A ton serviteur Car par elles les laisseras ; ; connaîtra facilement L'amertnme du deuil souverain. (3) ( A) Si elle est folle , jamais je le serai. N'est pas pur galant celui qui se change souvent Ni bonne dame (5) ne Bien la celle qui le consent. voudrais seule trouver Qui dormit ou en Pour que je fit semblant lui volasse Puis que ne vaut , ; uu doux lorsque le loi baiser demande. ; baisar, Premièrement mes dits Comme (a) cor. camja soven, s cella qui Blacas en , ne relatifs. , ->. , . , . GRAMMAIRE ROMANK, 3o E toletz vos Que no re i en de son querre podetz conquerre; Bel seiner , e tornatz vos ne * Romas de Jaufre. y i , , hi Companho, E , y indéclinables. y un vers covinen; farai mais de foudatz no y a de sen*. aura i Mas aras vey e pes e sen Que passât ai aquelh turmen, Comte de Poitiers Companho. : E non hi vuelh tornar jamais 3. Geoffroi Rudel Belhs : Hom Mas m'es. que gaug non es senes amor; no y truep mas enueg e pesansa*. Arnaud de Marueii. Hom ditz. ditz ieu : qui, que, pronoms etc. relatifs. Rég. dir. Qui que che Que, che, cui, que. Rég. ind. De de qui Scj. qui. , , qui, de cui, cui, de que, don, A Rég. ind. a Et ôtez vous eD de son chercher. Vu que rien ne y pou ver conquérir et retournez vous en. Beau seigneur, (a) Compagnon ferai , un vers convenable Et aura y plus de folies que n'y aura de sens. (3) Mais à l'heure vois Que passé ai et ce loin pense mt-iil et sens , Et n'y veux retourner jamais. (4) On «lit etc. qui, a cui, cui, a qui, a que, (i) , de quoi, dont. «pic joie n'est sans amour Mais je n'y trouve que annal el < ; liagrin. qui, etc. , a quoi. PRONOMS RELATIFS. Qui masculin ou féminin riel singulier et au plu- fonction de sujet. la , On au fait, 23 1 ne trouve pas avec le pronoms démonstratifs les employés neutralement , auxquels s'adjoint que. Qui , cm , sont quelquefois régimes directs souvent régimes indirects, dune cédé Que est , et au singulier et au pluriel et après les mais , ; est pré- , au masculin comme régime , et au et mots employés neutralement également sujet ou régime rect mais plus préposition. sert féminin , ordinairement cui : il régime direct ou indi- indirect , il est précédé de la préposition. Don, dont, exprime la relation des mots a quo etc. et de l'adverbe de unde. latins cujus, , On, où, auquel, en qui, relatif lorsqu'il se fait fonction de pronom rapporte aux personnes ou aux objets personnifiés. La langue romane forma un autre pronom relatif de qualw, qual; placé après l'article, il remplit la fonct ion du qui du que , du cui , L'article de ce relatif pour qual , et du don. reçut les modifications usi- régimes ; et qual reçut celles qui étaient établies pour les adjectifs com- tées les genres , les temps , et les muns. Les manuscrits offrent indifféremment : Ql, Kl, QUI, QUE, CHE, QUE, QE , KE , QU, CH q', c, etc. -Et QUAL OU CAL. , K, ,, , GRAMMAIRE ROMANE, •2^2. qui, que, qui, suj. masc. et fém. m Ieu conosc be selh qui be Sing. suj. E m selh qui vol mal atresi di, *. Comte de Poitiers Mont : Quar ves lei no soi tornat, Per foldat qui m'en rete 2 Bern. de Ventadour Mas eu jauzens. : . Conort era. que tcmen rauor aman 3 Arnaud de Martteii. Aissi com cel. soi nel . : Qan remir la bella Que m soli' acuelhir4. Bern. de Ventadour : Lanquan vei la fuellia. E donc s'ieu fauc so que s cove Be m'en deu eschazer honors 5 . Arnaud de Marueii. Ab pauc : Et ab los pros de Proenza Qui renhan ab conoissensa Et ab belha captenensa^. Pl. suj. Bern. de Ventadour (i) Je connais bien celui qui bien Et celui qui (a) (4) folie Mais je me t ii elle dit ne suis retourné en craignant meurs en aimant. si j<- f.iis ce | u î M COftl icnt m'en doit échoir honnenr. Et avec Enaquest qui m'en retient. suis celui qui dune : veut mal aussi. Quand je vois la belle Qui me avait coutume accueillir I (6) me Parce que vers Par (3) ien. les preux de Provence Qui régnent avec couuaissancr Et avec belle domination , PRONOMS RELATIFS. Tuit Pl. sij. sels m pregan qu'ieu chan que Yolgra n saubesson lo ver Berw. de Vestadour Ma Sing. rég. De vos, E . sels. BOBLA LEYCOS. La. , 1 Tuit : que feron ben lo plazer del Segnor la terra denpromession*. aqtiilh Hereteron qui ^33 que cri que , , domna, , rég. dir. cui désir e ten car, dopt, e blan part las meillors 3 . Bertrand de Bors Quan : vei lo temps Aisso que vos dirai no us pes4. Arsta-ud de Quar Per quieu sai Marceil Totas am : e sui amatz gensor que anc Dieus fey 5 la Berh. de Vestadocr Que tramet a la gensor 6 Bers. de Vestadour Tons «eux qui me prient que je chante Voudrais qu'en sussent (2) Lanquan : Mais ceux qui . : Era , le vrai. firent bien le plaisir du Seigneur Héritèrent la terre de promission. (3) De vous dame que je , Et crains , , et flatte désire et tiens chère., parmi les meilleures. (4) Ceci que vous dirai ne vous pèse. (5) Car sais Par la (6) . fuelhon. Escriu salutz mai de cen Pl. rég. (1) bonas. que j'aime et suis aimé plus gente que oncques Dieu J'écris saints plus de cent Que plus gente. transmets à la fit. m conseillât/. GRAMMAIRE ROMANE, 234 cm, de qui, de qui; don, de que, dont: a cm, A qui, on, à qui, où, rég. ind. • Per totz nos peccadors preiatz Sing. rég. Vostre dous De vostre paire filh e cui vos es e filha e maire r . Pons de Capdueil En honor del. : E ma domna don mons lo es honratz 2 . Arnaud de Marueil La : Bona dompna, on Don om par c E tôt lo mon i i i i.m o feira , Faidit que us s'agues mais de De enamoratz 3 sia Ga , mas D'aquestas : . Perdigon. fezes presen si mieus Pistoleta Ab que cortezia. es granz beutatz, : fos Ar agnes fo culhitz lo bastos m'aucis la plus belha qu'anc fos 5. Bern. de Ventadour Belh Monruelb. : Car hom No deu de so don es forsatz esscr occaizonatz 6 . Arnaud de Marueil Si que : (i) Pour tous noos pécheurs Votre doux De qui ^ OU êtes fille ma dame dont (a) Et (3) Bonne dame où (4) Et Dont si le et mère, monde est parait qu'on soit monde, «si liouoré. grande beauté, amoureux. j'eusse plus de quoi De inni (5) De ces mains fut eueilli (6) Car homme de Nr doit être ineusé. li- priez votre père (ils et , 4. ieu. vous le ferais, Vvre lequel m'oeeit l.i le si fisse mien présent fut. bâton plus !>e!le ce dont est forcé qui jamais fût. vos. , , , PRONOMS RELATIFS. Si\g. rég. Al rei cci es Cui Lerida, jovenz guida Arnaud de Marueii. jois e *; Rasos : mal Si l'en pren , leis es. a cui darai lo tort 2 Bertrand de Borx Quar ^35 : ? Atoraat. ox pretz e senz e beltatz régna'. Gaucelx Faidit Chant : e déport. Qu amar mi Sella ox ja faitz en perdon loiaumen merse non trobarai4. Girattd de BoRîfEuiL E E Pl. rég. Et sels cui : Amors e cals. desplay jonglaria, selhs cui desplay cortezia totz aquelhs a cui ben far desplay 5. Bernard de tôt lo mos Be m'agrada. : Pauc ni venon a qui non don 6. ROMAS DE JACFRE. Aquist gelos, ab cui ai près batalha, Si son malvatz e descausit, Gaucelm faidit (i) Au roi à qni est Lerida Que joie mal et (a) Si (3) Car (4) Qu'aimer Celle (5) lui elle no : , jeunesse guide, en prend à qui donnerai , où prix me et sens et fait le tort ? beauté règne. en perte loyalement où jamais merci ne trouverai. Et ceux à qui déplaît jonglerie , Et ceux à qui déplait courtoisie Et tous ceux à qui bien faire déplaît. (6) Peu n'y viennent à qui ne donne. (7) Ces jaloux , avec qui S ds sout mauvais ai pris bataille et grossiers . ne me m cal :. Pel Messatgier chaut. GRAMMAIRE ROMANE, 2 36 La gensor es c'om anc pogues chausir; Pi. rég. O non vei clar des huellis ab que us remir r Bern. de Vehtadour que, ce que, quoi, ^Qce, employé langue romane Quelquefois ce y soit dans un sens neutre. pris dans un sens neutre, remplit dans fonction du quid la semble que il le Et ieu lai ! pronom démonstratif so no say que dire 2 Berh. de Vehtadour sai que m m de Vehtadour E pois d'amor mais Non sai don : Be : no m Ce pronom 5 : lequel, laquelle, etc. relatif, selon qu'il 4. cal, Folouet de Marseille loqual, laqual, ni cujei. En Alverube. de que eban ni vai. fai 3 . Trobat avem Qu'anam queren Comte de Poitiers : . Lo temps : que die ni I'krs. la latin. sous-entendu au-devant de ce relatif que No . Ab joi mov. : . Chantars. etc. sujet est pron. rel. ou régime, masculin ou féminin, se modifie tant au singulier qu'au pluriel, (i) conformément aux La plus gente Ou ne êtes règles établies qu'on jamais put choisir vois clair des yeux avec lesquels Et moi (3) Ne (4) Trouvé avons ce que (5) Et depuis que d'amour plus ne nie chaut Ne , sais hélas ! ne tais que dire. ce que je dis ni ce que je fais. allons chcrcli.nit. d'où ni de quoi chante. : vous regarde, (a) sais pour , l'article , PROXOaS RELATIFS. qui précède adjectif qual, En Pelicer, chauzes de très lairos Lo qual près emblar menudert. pietz per Blacas E qlal. et à celles qui sont relatives à commun. Suj. « 1^"] devan lo drac istet la En Pelicer. : femna la cal dévia enfantar*. » Trad. de l'Apocalypse. « Johans a VII gleyzas las cals son en Asia 3. las » Trad. de l'Apocalypse. Atrobero gran multitut Rég. De paubra gen que segro tug, Entre los quals Alexi fo 4. La Vida de Sa» E Alexi. sabrem, quan l'aura joguat, Dels quals dels filhs er la terra 5. Bertrajcd de Boris Le pronom qui, relatif quefois sous-entendu , comme etc. : Ieu chant. sujet, est quel- sur-tout en poésie. — hom no us ve no us si' amicx 6 Arxaud de ^Iarueil Sel qne vos es. Nuls . : Seigneur Pelissier , choisissez de trois larrons (î ) Lequel prit pire ponr voler mena. (a) « Et le (3) (4) « dragon resta Jean aux sept devant laquelle devait enfanter. » en Asie. » gent qui suivirent tons, Entre lesquels Alexis Et saurons , quand Desquels des (6) femme Trouvèrent grande multitude De pauvre (5) la églises lesquelles sont fils fut. l'aura joué sera la terre. Nul homme ne vous voit (oui } ne vous soit ami. GRAMMAIRE ROMANE, 238 Car anc no vi tan mi plagucs*. Gaucelm Faidit Ane 110 m parti. dona : Que no y a ram .... no s'entressenh De bêlas flors e de vert fuelh». Arnaud Ce même pronom sujet soit ou le Dasifi. : Ab employé en supprimant est aussi pronom démonstratif auquel expressément se deu ben alegrar ....Qui bon amor saup chaush-3. Bern. de Ventadour Quan : Que .... il le se rapporte soit tacitement. , Adonc Suj. plascrs. la vertz fuellia- qui ben serf, bon guierdon aten4. Arnaud de Marueil Aissi cum cel. : qui en gaug semena plazer cuelh 5. Arnaud Daniel Ab plazer». .... , : Ben devria aucire Qui anc fez miradbr; Quan ben m'o consire, Rég. Non ai guerrier peior 6 . Bern. de Ventadour Qui (1) même est sujet Car jamais ue tant me (a) (3) Alors se doit bien réjouir (4) Que ( celui ) (5) (Celui) qui en (fi) Bien ) qui bonne (lr\r;ii- (Ou Quand bien N'ai mil II m iu< , sut choisir. bonne récompense , pkittr recueille. occire >|in i.mi.iis i jmour qui bien sert joie dm le Mil pli I lit vei la Inelha. plût, Que n'y a rameau (qui) ne s'entrelace De belles Heurs et de vert leuillage. (Cii. ii Lanqnan placé après des verbes ou des dame (qui) vis : miroii ooMkUre . : attend. PRONOMS RELATIFS. prépositions dont ce régime c'est ne devient pas il 2JO, régime le , parce que pronom démonstratif sous-entendu. le La premiera demostra a ley . . . . qui ha sen e raczon ». La kosla Leycos. On trouve la préposition et régime sous-entendus le à -la -fois. Ai cura par franch' e de bon aire ! Qui l'au parlai- o qui son gen cors ve 2 Gaucelm Faidit Ben a : . amors. qual, cal, quel. Qcal, cal, pronom relatif de langue romane, fut la appliqué aux personnes et aux choses. se rapporte toujours à Il E un substantif. que saupes dels baros Quals es fais ne quals l'es fis 3 . Bertrand de Borx : Be m platz car. qui, qui, que, que, qual, quel, que, quoi, interrogatifs. Soit comme sujets, soit comme régimes, dans rents genres et dans les différents qui , que qual sont , , E nombres, qui m'auzira4? Pistouta La première (a) Ah comme parait ( (3) (4) loi démontre à ! A celui ) ( est Et je »i : Manta gent. celui ) qni a sens et raison, franche et débonnaire qui l'entend parler ou qui son gent corps voit El qne sût des barons Quel les trompeur chante , relatifs placés en forme interrogative. s'ieu chanti, (l) les diffé- et quel lui est fidèle. qui m'ouïra ? , GRAMMAIRE UOMAAL, 240 Don es ne qui venetz querer , RoMAN Amors ? ' DE JauFIIE. e cals honors vos es Ni cals bes vo 'n pot eschazer, , S'aucizetz seluy c'avetz près Arnaud de Marueil Ai cal vos ! vi , e cal vos Bern. de Ventadour E que val viure ses Trobatz vos .vei 3 ? Era non : : Non me 5 ? Bern. de Ventadour J'ai es mcraveilla. es veiaire? mais que fol ai. amor4? Bern. de Ventadour Amors, que vos a ? Bel m'es qu'ieu chan. : : Amors que. précédemment parlé des que employés après termes de comparaison ; je parlerai ailleurs jonctifs, placés ordinairement entre des les que con- deux verbes, pour transporter l'action de l'un sur l'autre, et des différents que ou prépositions régis par les adverbes Tal, tel, et ses Tals Subst. suj. E (i ) D'où (a) Amour êtes , tolh composés, pronoms que devria donar; tals cuia dir ver que , et et qui venez chercher vous en peut échoir Si liiez celui qu'avez pris ? (3) Ah (4) Et que vaut vivre sans amour (5) Amour, que vous I (0) ? quel honneur vous est, El quel bien ! quel vous vis louvez-vous loi , et r.st quel vous mbMmU pense dire wtti qui ; MM l .' plus que moi Tel oie qui dcvr.iil ilomin II tel , ' ? , men 6 ; etc. relatifs. PRONOMS INDÉFINIS. l(\\ Tals cuia autrui engranar Scbst. suj. Que E meteys lassa e repren si tals se Que ges fia no sap si se veira 1 Pistoletà. • : en lendema Manta : 1 . gent. De tal sui homs que non a par De beutat ni d'ensenhamen 2 Subst. rég. . Pistoleta : Manta gent. PRONOMS INDÉFINIS. Ils sont employés, les uns comme Les autres comme substantifs; adjectifs; Et quelquefois ces pronoms remplissent tour -à -tour deux fonctions. les Enfin Voici il les en est qu'on emploie neutralement. principaux Om hom , : se. , Quecx, usquecs. Cascun cadun negun Qualque, queque. , , Altre, altrui, al, l'un Eis , meteis , , degun , nul. l'altre. mezeis. Maint, molt, tôt, plusor, tant, quant. (i) Tel pense autrui tromper Qui soi-même trompe Et tel se fie Qui nullement ne (a) et reprend : au lendemain sait si le il De telle suis homme- lige qui De beauté ni d éducation. verra. n'a pareille 16 , GRAMMAIRE ROMANE, •2^7. hom, om, J'ai les on, se, l'on. hom eu occasion d'indiquer comment vient d'noMO manuscrits ont souvent conservé à ce pronom : I'h pri- mitif. E deu hom mais cent ans durar 1 Comte de Poitiers Mont : Hom ditz . jauzens. es senes amor 2 Arnaud de Marceii. Hom dit*. que gaug non . : En général , dans les manuscrits romans , ce pronom indéterminé est écrit sans C'om Et humils sia als I'h. Arnaud La langue romane nom als bos, mais orgulhosS. a usé Marueil de , dans personnel se au-devant de Rasos : es. même le sens , du pro- la troisième personne du quel mon se m ire 4. singulier des verbes. Car genser cors no crei Bern. de Vkntadour Per la meillor que n'esta ni PlSTOLETA Sel que us : amet pus anc no (i) s Si : Ben m'an perdut. esmire 5 s' \ il.Hl Arnaud de Maruiii. : m isj.ii vi6. que vos. Et doit on plus cent ans dnrer. (a) On dit que joie n'est sans (3) Qu'on soit indulgent aux bons (4) Car plus gent corps ne crois qu'au moude on voj (5) Pour (6) Celui qui vous aima plus que jamais ue on Et aux méchants la amour. fier. meilleure qui en est et on admii < . vit. > . , , , PRONOMS INDÉFINIS. 243 quecx, quiconque , chaque; usquecs, quiconque, un - chacun. Ces pronoms QUISQUE Ils , indéterminés du furent dérivés latin UNUSQUISQUE. sont ordinairement substantifs. Quecx cuiatz bon' amig' aver, Sol so qu'en veiretz ne crezetz*. Ga.va.cdaj» le Vieux Ieu no : sui. Dona, amors a tal mestier, Pus dos amicx encadena, Quel mal qu'an e l'alegrier Senta quecx a son veiaire^. Ra.mba.uo d'Orange : Amicx ab gran. Q'usquecx désira so qu'ieu vuelh3. Guh.ua.ume de Cabestaihg Qu'en : Âissi com cel. amar an près conten coratges e mos sens, C'usquecs cuid amar plus formen 4. leis Mos ferms Folquet de Marseiule (1) Quiconque croyez bonne amie avoir : Tan mor. , Seulement ce qu'en verrez en croyez, (a) Dame amour a telle nécessité , Lorsque deux amants enchaine Que le mal qu'ils ont et l'allégresse Sente chacun à sa manière. (3) Que un chacun (4) Qu'en elle désire ce que je veux. aimer ont pris émulation Mon ferme cœur et mon sens Que un chacun pense aimer plus fortement. l6. , GRAMMAIRE ROMANE. ^44 Quelquefois il est adjectif. Quecx Per auzel, en son lengatge, la frescor del mati, Van menan joy d'agradatge x Arnaud de Marueil Bel . : m'es quan. cadun cascun chacun chaque ; negun degun nulh, non -aucun y nul. , , E no Subst. sdj. , , y ten mut bec ni gola Nuls auzels ans bray e canta , Cadabs En son us'. Arnaud Daniel Autet et bas. : Volgra que celés e cobris Son cor quascus dels amadors3. Arnaud de Marueil : Bel m'es lo dos. : Quan lo Cascuna creatura S'alegra per natura4. Bern. de Ventadour (i) Chacuns Par la oisels , fraîcheur en son langage du matin, Vont menant joie de (a) plaisance. Et n'y tient muet bec ni gueule Nul oiseau mais , braille et chante Chacun En son (3) Son (4) us. Voudrais que celât et couvrit coeur chacun des amants. Chacune créature Se réjouit par nature. dons. , , , PRONOMS INDÉFINIS. 2^5 Qu'ai mieu semblan, qui en dos luecs s'aten, Sub. rég. Vas quasctjn es enganaire e trahire r Arsicd de Marueil Aissi cum . : Adj. suj. Negus vezers mon bel pensar no celh. m val 2 Bern de Vesiidour Qaan par : . E quascus auzels quier sa par 3 Bern. de Vektadour hom non Nuls : . la. . Quan lo boscatge* pot ben cliantar Sens amar4. Berw. de Vestadour Estât ai dos» : Qu'ieu vey say e lay Adj. rég. Casctjn auzel ab son par DomneyarS. Ber». de Vektadour « Thomas non la dis a Karle penria 6 . que , : Estât ai dos. mon per deguna causa delh Philomkjca, » fol. 27. Que miels foren cavalguatz De jsclh home viven 7. Comte de Poitiers (1) Qn'à mon a-vis Companho. qni en deux lieux s'attache , Envers chacun : est trompeur et traître. (2) Aucun voir mou beau penser ne me (3) Et chacun (4) Nul homme ne peut bien chanter (5) Que je oisel vaut. cherche sa compagne. Sans aimer. vois ci et là Cbacnn oisel avec sa compagne Courtiser. (6) « Thomas dit à Charles que , pour aucune chose du monde prendrait. » (7 ) Qni mieux furent chevauchés De nul homme vivant. , ne la , GRAMMAIRE ROMANE, 246 On trouve parfois cac E maritz soi c' cad. , no ieu cac dia 1 la vei Giraud le Roux": Ara A . sabrai. Carduel, una pentecosta On cad Cad an an gran pobels , s'ajosta.... jorn d'aquesta festa a . al Roman de Jaufre. alque, alcun, qualque, quelqu'un, quelque. SiNG. Que s'uj. am us , calsqce dans m'en sia Destinatz ni a venir 3. Rerekger de Palasol Dona si : Sing. rég. tos temps. Conoscatz donc que mal vos estaria S' entre totz temps no trobava ab vos Qualque be fag o qualque bo respos4. Giraud le Roux : Ara sabrai. Al res no y a mais de mûrir, S'alqun joy no ai en breumen^. Geoffroi Rudfl (t) Et marri sais de ce que ne (a) A Carduel Où cbaqne an grand peuple , Qne je (4) cette s'assemble.... fifte. et à soit venir. Connaissez donc que mal vous serait Si entre tons (Jnelque Lien (5) vois chaque joar. vous aime, quelque dommage m'en Destiné Pro une pentecôte , Chaque an au jour de (3) la : t.-ni|is l.iil Autre chose n'y Si aucune ne trouvais avec vous ou quelque lionne réponse. a joie n'ai excepté de mourir. en bref. ai del dvffl , PRONOMS INDÉFINIS. On trouve en régime : 247 qualacum qualaquom , etc. , Sing.rég. Ayatz de mi qualacum jauzimen*. Poîîs de Capdueil Sicom : Qu'en vos trobes qualaquom Arnaud de Marueil Be n degri' ieu Qualque avinen Plur. Qu'els bes e 'ls : Si celui. pietat». m destreignetz. avez* plazer, mais, QUALSQu'ieu n'aia, Sai sofrir , et ai saber De far tôt qu'a mi dons Peyrols ALTRE, ALTRA, AL, ALTRUI , plaia : 3. anc nuls bom. Si Cllltre Vas que lo mieus joys fora grans4. Bern. de Ventadour Nulh' autr' amors no Si m : Pel dos chans. m pot faire jôyos, preyavon d'autras domnas cinc cens 5 Poss de Capdueil (i) Ayez de moi quelque égard. (a) Qu'en vous trouvasse quelque (3) Bien en devrais -je avoir Quelque avenant Sais souffrir faire , et ai pitié. , quels que, j'en aie ma dame plaise. serait petite la Nulle autre amour ne Si maux les En comparaison que f 5) Humils savoir tout ce qu'à Toute autre joie : plaisir, Vu que les biens et De autrui. Totz autres joys fora petitz, Sing. suj. (4) , , mienne joie me peut faire me priaient d'autrevlames cinq serait grande, joyeux cents. . e fis. . , , GRAMMAIRE ROMANE, '2^S Qu'ieu non Sing. sur. Ni al soi alegres m no res per al, viure fai r Pierre Rogiers . Tant no plov. : D'autra guiza e (Tautra razo M'aven a chantar que no sol 4 Sing. rég. Arnaud Daniel Quels falhimen se mezeis de : Ja no s cng. plus quels autres repren4. Ventadour Bern. de Sui plus cobes de On mir, faillir 3 . Foi.quet de Marseille Quar mi . D'antra gnisa. d" autrui taing c'ora se Per so c'om gart Plur. : Pus mos coratges. : que m'a conques, lieis plus remir las autras , tant es pros 5. Pons de Capdleil Astrucx. : Autrui, adjectif, est ordinairement commun aux deux genres. Car nulhs non a doctrina Ses autrui dessiplina 6 Arnaud de Marleil Rasos . : . C'ab Engeing ab que gardon / ( i) Que je ne D'autre (3) Qu'aux : Belha m'es ponr antre snis alègre ^iiisc et las lor7. Pierre d'Auvergne Ni autre chose ne me (a) fait vivre, d'antre raison M'avieut à chanter que n'ai coutume. Pour (autes d'autrui convient qu'on se regarde ce qu'on garde soi-même de faillir. (\) Car moi plus que (5) Suis plus désireux d'elle qui m'a conquis, les autres reprend. Là où plus regarde (C) Car nul (7) Qu'avec es. autrui van aprenden las les autres, tant elle est généreuse. n'a doeli ine Sans d'autrui discipline. celles d'autrui \«.ut Engin avec lequel gardent apprenant les lent». la flore. , PRO N O M Il est , ,, INDÉFINIS. S employé substantivement E 1 reis : conquier I'autrui, e '1 seu defen Bertrand de Born l'un , l'altre Quand un, altre, en rapport réciproque noms , l'un 249 , Gent : l'autre. sont employés substantivement et on , place aussi parmi les indéfinis. Sing. E no 'ls Que l'es puesc amdos tener, I'autre no cossen 2 . Comte de Poitiers Companho. : Plur. Li cavayer an pretz, Si cum l'auzir podetz : L'un son bon cavayer, L'autre son bon guerrier; an pretz de servir, Lux L'autre de gent garnir 3. Arnaud de Marueil : Rasos es. : Rasos es. Las unas son plazens Las altras conoissens4. Arnaud de Marueil (1) Et le roi conquiert Vautrai , et le sien défend. (2) Ne les puis tous deux teuir Vu que l'un l'autre ne conseut. (3) Les chevaliers ont prix Comme l'ouir pouvez , : Les uns sont bons chevaliers Les autres bons guerriers ; Les uns ont prix de servir, Les autres de gentement équiper (4) Les nues sont agréables Les autres savantes. ». part. : les pro- ,, , GRAMMAIRE ROMANE, a 5o Los us ten bas e Plcr. ls autres fai Gaucei.m Faidit Un même signifie quelquefois Car tug No l'an valer . semblable. que pretz an ges d'uN semblan ». de Marleil : Rasos parlant des pronoms personnels, pronom indéterminé altre mières et aux 1 A lieis coi am silh Arnaud En , : j'ai es. dit que personnes du pluriel de ces secondes pronoms. Voici d'autres exemples de cette forme explétive Trames en Per E Adam terra lo sieu filh gitar de perilh nos autres totz issament Que em sieu filh verayament ; E' n receup nostra carn mortal Per que nos autres serem sal 3 . La Passio de Jhf.su Crist. BÎancatz, no sui eu ges d'aital faison Com vos altre a cui amors non cal Blacas (l) Le» uns (a) Car tons ceux qui prix ont Ne (3) l'ont tient bas et les antres nullement de Transmit en terre Pour Adam même fait : valoir, manière. le sien fils, ôter de péril ses fils vraimeut ; Et en reçut notre chair mortelle Par quoi nous autres serons (4) Blacas , saufs. ne suis moi nullement de Comme vous autres à qui telle amour ne 4. Peire Vidal. Et nous autres tous également Qui soiumM le s'attachait souvent aux pre- Bçon chaut. : , , , PRONOSIS INDÉFINIS. Vos autres quel mon oblidatz La Vida de san même, eis, meteis, même Ce pronom même; le indéfini s'applique sonnes , et quelquefois . eissa, meteissa, aux choses se joint à il 1 Alexi. même. la , 231 et aux per- un adverbe. E s' eu no m puesc cobrir, qui mer cobrire? Ni qui mer fis s'eu eis mi soi traire 2 ? , Folquet de Marseille Amors merces. : Car eis dieus, senes fallida, La fetz de sa eissa beutatS. Guillaume de Cabestaisg : Aissi cum selh. Qu'en eysa la semana Cant ieu parti de lai, Me en razo plana ditz Que mos chantars . Tal paor li plai Veîttadour Beriï de : falhir 5 Comte de Poitiers Vous (a) Et si antres qui le Et qui (3) Car La (4) ne je me fit (5) monde dieu de sa la si Quand je partis Me en raison claire dit , beauté. semaine de là chanter lui , , plaît. Telle peur ai qu'à -présent se fâche Et moi-même ! Mont jauzens. qui me sera couvreur ? moi-même à moi suis traître sans faute , même Qu'en même , : oubliez. puis couvrir sera fidèle même Que mon . me doss' aura. qu'ades sazir, ai Ni ieu meteys tan tem (i) 4. Qnan la tant crains faillir ! ? , GRAMMAIRE ROMANE, D'un joy que m sofraing 332 Per mo mezeis follatge 1 . Gaucelm Faidit Ab cossirier. : Altresi fora la candela Que Per si meteissa destrui far clardat ad altruia. Pierre Raimond de Toulouse E son ves els : Altresi com. mezeis trachor Li rich malvatz, perqu'els n'azir^. Folquet de Romans Tornatz es. : On trouve aussi medes Quelquefois est il , metes , messeis , etc. employé adverbialement étant joint à un autre adverbe. Et aqui meteis vos sapchatz Ab los savis gen captener4. Pierre Rogiers totz, tout, sing. ; : Senher Raimbaut. tut, tug, tuit, tuich, tous, plur. TRASTOTZ, TRESTOTZ, très-tOUt; TRESTUIT, très-tOUS. Dona, si us platz, aiatz lm'militat De mi que sui totz el vostre poder 5. Sing. suj. Arnaud de Marueil Tôt : (i) D'une Par (3) joie qui ma propre Pareillement folie. comme Qui soi-même Pour me manque la chandelle. détruit, faire clarté à autrui. (3) Et «ont envers eux-iunncs traîtres (4) Et Les riches méchants là Avec (5) même le» pourquoi les en hais. sages bieu gouverner. Dame si vous plaît De moi qui suis tout , , vous sachiez , ayez indulgence au votre pouvoir. quant. ; , , , ,, PRONOMS INDÉFINIS. mon Sing. rég. Alixandres, que tôt lo No ^53 avia, mas un drap solamen portet ren Pons de Capdueil Ar nos : Ane ieu no l'aie mas ela m'a Trastot en son poder amors 2 r. sia. , . Arnaud Daniel Ane ien no l'aie. : Aisso sabem tug que es vers 3 Arnaud de Marueil Sel que vos Pl. suj. . : Bon son tut m mal que li Bern. de Ventadour : es. dona4. Bel m'e6 qnan eu vei. Car s' ieu lauzan vostre gen cors dizia So que per ver faissonar en poiria Sabrion tuich de cui sui fis amans , , Per qu' ieu en sui de vos lauzar doptans 5 Blacasset Pl. rég. Ben saup chausir de totas la Si : m . fai. melhorG. Pons de Capdueil : Astrucx es. Astrucx es selhs cui amors ten joyos, Qu'amors es caps de trestotz autres bes Pons de Capdueil Astrucx : (i) Alexandre , qui tout le monde avait N'emporta rien excepté un drap seulement. (2) Oncques je ne l'eus , mais elle m'a Trestout en son pouvoir amour. (3) Ceci savons tous que est vrai. (4) Bons sont tous (5) Car si les maux que me donue. moi , louant votre gent corps Ce que par vrai façonner , en pourrais disais , Sauraient tous de qui suis fidèle amant Poar quoi j'en suis de vous louer (6) Bien sus choisir de toutes (7) Heureux est celui craintif. la meilleure. qu'amour tient joyeux Vu qu'amour est chef de trestous autres hiens. es. 7, , GRAMMAIRE ROMANE. 254 Que ben Pl. rég. placz a trestotas gens*. Roman de Jaufre. Tôt employé est quelquefois comme substantif neutre. Be fora ricx si m volguessetz onrar, Ans que del tôt m'aeson mort li sospir». , Arn uu de Marueil mant, molt, trop, plusor : En mon cor ai. maint plusieurs. , , Maint mur e mainta tor desfaicha Veirem, e mainta testa fraicha, Maint castel forsat e conques 3 Sing. . Bertrand de Born Mas hom aissi falh : en mainta fazenda 4. Poxs de iX garde Plur. Fugir enfern e On manh 1 caitiu viuran tos li faran tug Quel veyran : Sitôt temps dolent li : Ar nos jovenet mesebi 6 : Qui bien plaît à trestoutes gents. Bien serais puissant , (?) si me voulussiez honorer Avant que du tout m'eussent tue Maint mur (3) , Verrons , et minute Maint château (4) (5) Mais I ( (6) ainsi ni in )n les soupirs. mainte tour défaite et tète brisée , forcé et conquis. manque- 1 -on en mainte H et le puant affaire. 'eu ai lent maints chéllfà vivront tons temps dolent* Mal lui feront Qui le tnus les plusieurs verrout jouvencel faible. sia. plusor Comte de Poitiers Pus de ( i ) no mai. putnais fuec arden Pons de Capdueil Mal Gaerra e trebalh. . chantai-. , , PRONOMS INDÉFINIS. «E motas femnas Plur. eran aqui 1 .» Trad. du Nouv. Testament Aqui veirem manz Manz Marc,\:. i5, v. 4«. : sirventz peceiatz cavals mortz, manz cavaliers nafratz Blac asset * E ^55 : Guerra mi J . plai. co en dos torneyhamens avia morts trop Sarrasis Philomejca , fol. 3. « 80. Per mantas guizas m'es datz Jois e déport e solatz4. Alphonse II , roi d'Aragon : Per mantas. Obedienza deu portar A motas gens qui vol amar*. Comte de Poitiers On : Mont jauzens- ac gentz de moltas manieras 6. Roman de Jaupre. « Pausec d'autra part tropas reliquias ad un trauc aitantost elh lo fe clauser7. Philomena, » fol. , et 24- tant, quant, tant, combien. « Calhs ni cans foro morts COmtar 8. (1) « hom no Philomena Et plusieurs femmes étaient lo , fol poyria 68. là. » Là verrons maints servants dépecés Maints chevaux tnés , maints cavaliers navrés. (2) comme en deux combats avait tué plusieurs Sarrasins. (3) « Et (4) nuls , » » Par maintes guises m'est donné Joie et plaisir et agrément. (5) Obéissance doit porter A plusieurs gens qui veut aimer. (6) Où eut gens de plusieurs manières. (7) « Plaça d'autre part plusieurs reliques à un trou , et aussitôt il le fit clorre. » (8) « Quels et combien furent morts, nul homme ne le pourrait compter. » , GRAMMAIRE ROMANE, *56 En Lemosi ont a trag niant cairel En tA"nta tor, tans murs, e tant anvan Frait e retrait , e fondut tan castel ; E tant aver toit, e donat, e mes; E tan colp dat, e receuput, e près *. Bertrand de Born E Qiitn : R m v Dona mon cor e quar etz bella e pros 3 tôt Ai E quant ai, mon castel vos ren : Ar agnes quantas bonas chansos ! Ai ! qnantas. parmi ces pronoms. En Limousin où a tiré maint carreau En tant tonr tant mnrs et tant retranchement , , Brisé et rebrisé, et elfondré tant chàtean Et tant avoir ôté , et Et tant conp donné, donué et , et mis ; ; reçu, et pris. Et Dieu comment put former Tant belles façons, La où merci ne fût ! Dame mon coeur et mon , Et tout quant (4) : de quantité indéterminés peuvent adjectifs les être placés Ab ! . ien. quants bos vers aurai fag4. Bern. de Veïctadour (3) Ja no cugei : E Pistoleta (a) ! de Vaqueiras h k vi , (1) uovella. Dieus corn pot formar Tantas bellas faisos, Lai on merces non fos 2 Tous la ai, château vous rend», parce que êtes belle et généreuse. quantes bonnes chansons Et quanta bons vers aurai fait. NOMS DE NOMBRES. CHAPITRE V. NOMS DE NOMBRES CARDINAUX. GRAMMAIRE ROMANE, ï58 NOMBRES CARDINAUX. La langue romane, unus, duo, très; latine déclinait la langue son système d'imitation, distingua fidèle à sujets et les régimes dans un , dos , les très. un, un; una, une. Un una eut son féminin , et fut soumis à la règle de l's final. Us Suj. amor ses joys d e mon Arnaud de Gran Rég. cor enclaus Mnum. : Us joys ». d'anior. talen ai qu"uN baisar Li pogues tolre o emblar*. Pkyroi.s : Del seu tort. Qu'unà 'n sai qu'es de las melhors La meiller qu'anc Dieus fezesS. Rern. de Ventadour : Ja mos chantai*». dos, amdos, deux; doas, amdoas, deux. Dos amdui fut régime, dui fut sujet, amdos régime, et et sujet, au masculin. Conformément à la règle générale, doas, féminins, furent tour-à-tour sujets ou régimes. ( i ) Une joie d'amour (a) Grand (3) Qu'une en désir Lui pusse La ai pi s'est en mon cœar enclose-, qu'un baiser nuire ou voler. sais qui meilleur»' qu'oui est des meilleures ques Dieu fît. amdoas , , , IfOMS DE NOMBRES. Ams, ambedos, ambos ont E Suj. même la i5q acception. colombet, per gaug d'estieu, Mesclan lur amoros torney, E duy domney 1 e du y fan lur Arnaud Daniel Ab Quan . plazers. : dui amie s'acordon d un voler, So que l'uns vol deu al altre plazer*. Gaccelm Faidit Tuit cilh que amon. : Tôt mon lo joys del Dompna, es nostre, s'amdtji nos amarn^. Comte de Poitiers C'ambedui E me plevit per son jurât sagramen4. Comte de Poitiers Que Tus Rég. E Farai chansoneta. : : Compauho- perdet lo pe per dos capos; segon fo pendutz per dos deniers 5. '1 Blacas Dos : En Pellicer. jorns estem ses beure e ses manjar 6 . Rambaud de Vaqueiras Honrat marques. : (i) Et pigeoneaux , par joie deté , Mêlent leur amoureux débat Et deux et deux font leur amour. (a) Quand deux amants s'accordent d'un Ce que l'un veut doit à l'autre plaire. (3) Toute Dame (4) Que la joie , si du monde est vouloir . nôtre tous deux nous aimons. tous deux me sont jurés Et pleigés par serment. (5) Que Et (6) le l'un perdit le pied second fut pour deux chapon» pendu pour deux Deux jours fûmes ; deniers. sans boire ni manger. '7- . GRAMMAIRE ROMANE, 260 C'amors no vol ren que esser non deia; Rég. Paubres e ricxs amdos d'un paratge fai Rern.dk Ventadour E Quan : d'AMS mos bratz vos ressengua 2 Rahbacd d'Orange Estât : Que ben pot Do as legas a Aitant com aver cavalcat meintz3. Roman de Jacfre. pot ab ambas mans4. Roman de Jaufre. fut sujet masculin trois. très, régime masculin, : régime féminin. aussi sujet et E no Suj. . ;ii. tôt lo très, Trei « vei la flor. sabran ja duy ni trey Quais es celha que m'a conquis \ Arnaud de Marueil Mas non Rég. Ni lai es, de on mar en : Coi que fin' .un h sai, es flum Jordans, Sarrazis ni Crestians Qu'ieu non venques très o dos 6 K (1) Qu'amour ne veut Pauvres (a) (3) a m ha 1 d'Orange Ainors com n : rien qui être et riches fait les ne doive; deux de même rang. Et de deux mes bras vous ceigne. Que bien peut avoir chevauché Deux lieues à tout le moins. comme (4) Autant (5) Et ne sauront jamais deux ni trois est < illr (6) Mais n'est , de mer en ci Ni où Quelle li peut avec deux mains. les qui m'a conquis. est fleuve , Jourdain . Sarrasin ni Chrétien Que je ne vainquisse trois ou deux. . er. - fut . . WOMS DE NOMBRES. 26 1 Las très dompnas a cui en te presen, Car elhas très valon ben d'autras cen « Suj. Folquet de Marseille Tan : Dans noms de nombres cardinaux autres les m'abellis. romane ne distingue pas , langue la régimes. les sujets et les NOMBRES ORDINAUX. Comme sujets, Ceux qui prennent souvent ils finissent l's final. en h quittent souvent cet n mal Peire Rogiers,' D'aisso m'er Per que n'es encolpatz premiers. El segonz Guirautz de Bornelh Qui sembla drap sec al solelh. El tertz Bernatz del Ventadorn.... El quartz de Briva 1 Lemosis.... En Guillems de Ribas lo Pierre d'Auvergne quinze : Cantarai. El cinques es Gaucelms Faiditz.... El seizes Guillems Azemars Qu'anc no fon pus malvate joglars^. Le Moine de Moktacdon (1) Les trois Car elles (2) De ceci dames à qui trois valent me sera je te présente, bien d'autres cent. mal Pierre Rogiers, Parce qu'en est inculpé le premier. Le second Gîrand de Borneuil Qui semble drap sec au soleil. Le troisième Bernard de Ventadonr.... Le quatrième de Brive Sire (S) le Guillaume de Rives Le cinquième est Limousin.... le cinquième Gaucelm Faidit.... Le sixième Guillaume Adhémar Qu'oncques ne fut plus mauvais jongleur. : Pus Peire. : GRAMMAIRE ROMANE, 262 El ochen Bernartz de Sayssac... E lo noves es En Rambautz.... En Ebles de Sagna dezes A cui anc d'amor no venc bes 1 , Pierre d'Auvergne : 1 . Cantarai. El onzes es Guiraut lo Ros Que E sol viure d'autrui cansos. lo dotzes sera De Marcelha E Folquetz us mercadairetz. trezes es mo'vezis.... lo Guillem de Ribas lo Ab • quinzins.... nia pro 2 Le Moine de Montaudon Pus lo sezesme . : Plusieurs des terminaison Ils noms de nombres ordinaux ont en , ou esme : Peïre. , eisme. sont parfois employés substantivement me Sostenetz lo ters o '1 m Del désir que : cart m art 3 destruy e Arnaud de Mari eu. Dona sel que. : (1) Le huitième Bernard de Et neuvième le Sire Ebles de est sire Sagne Sayssac... Rambaud.... dixième, le A qui oncques d'ainour ue (a) Le onzième Qui Et a le est Giraud coutume vivre d'autrui De Marseille Et le Avec vint bien, Roux chansons.... douzième sera Folquet un petit treizième est le marchand. mon Guillaume de Rives (3) le le voisin.... quinzième... seizième en y a assez. Maiutenez moi Du désir qui le tiers me ou le quart détruit et m'ard. . la double VERBES AUXILIAIRES. CHAPITRE s63 VI. VERBES. JLjes verbes romans peuvent être classés en trois conjugaisons : AR, ER OU RE, La langue romane a deux aver IR OU verbes auxiliaires esser ou estar, L'auxiliaire être. aver appartient à Des deux verbes esser auxiliaire se : avoir. . , IRE. et la seconde conjugaison. estar, dont compose, estar appartient à l'autre verbe la première conjugaison, et esser est à-la-fois irrégulier et défectif. Les tableaux des différentes conjugaisons contiennent les règles ordinaires. Voulant, selon la méthode que par des exemples ce que aux modes , aux temps , et j'ai j'ai adoptée, justifier à dire des règles relatives aux personnes , j'indique som- mairement dans d'autres tableaux , ou par des notes , , citations répandues dans cette grammaire, où l'on les trouve des exemples applicables aux différents modes, temps, et personnes, des verbes de chaque conjugaison. GRAMMAIRE* ROMANE, >.()4 \ de ces tableaux seront la suite aux verbes rales relatives (i) Dans cléments de les 1 , la langue romane formation des verbes romans; la une remarque qui j'ajouterai à-présent observations géné- grammaire de la avant l'an iooo,j'ai expliqué les et les observations spéciales alors eût été Les troisièmes personnes des- temps au singulier On a vu dans , Lorsque les serments de 842 on retrancha ce t la caractérisent, forme latine qui resta , jcra* le , , conserva^, final; même dans les les poésies etc. formes qui mais ce fut toutefois plus long-temps empreinte dans idiome ; ce t se montra de temps à autre copistes dis- , langue romane eut pris définitivement la au pluriel un t dans la langue latine ce t final ne des mêmes personnes de la langue romane. étant terminées par parut que tard prématurée et , le la nom cl selon les pays et les des troubadours. Les actes de 960 et autres titres d'uhe date poetérieure qui dans les manuscrits de Colbert, offrent plus d'un , , se trouvent exemple de troisièmes personnes qui ont encore ce t Dans le poëme sur Boèce, le copiste semble ment retranché ou conservé ce t en écrivant ou SUIT. , Las mias musas qui ANf peudut lor Contra svvt felnia fait de gran an** ou an, itncl rant.... licnt.ii Zo suw bon omne qui an redems final. avoir indifférem- .... lor peccat ». Poiai ici Boic». Un poëme sur sainte Foi des comtes de Tolose , imprimé par Catel dans son histoire exemples , et entre autres offre plusieurs , CM *xt Qui tr.uxt a soa la : in;ij<'st;tl.... Conquas presens'. Poiv» iu» iaixti Foi. Je pourrais rapporter (1) Le» mirnnr» muiri qui ont Conlrr f. Ce lont (l) ici Qui ont Qui lonir MM fait» beaucoup d'exemples, mais priilu Irur rhant... de grande bonté*.... lions lioiimiri qui ont racheta leur pr. la tienne majntr.... étaient à Conque» prêtent». lu". je ai \t* VERBES AUXILIAIRES. qui concernent et expliquent munes à plusieurs verbes Je place d'abord de se , du participe commence par des autres verbes lui-même pour , on lit qu'il serait si Dans le manuscrit de la les autres an son£ bon bibliothèque du Roi : guerrier *. : Rasos es. les poésies de : Adoncs mots lassar vuoill novels qu'ehtendauT li vers meillor... Que lop son tornat li pastor Que DEGRAsf las fedas gardar 2 Pierre d'Acvekgïte final se suffit à manuscrits Les manuscrits 7614 et 7698 offrent aussi dans Ce t , pretz.... AlVAOD de Maxueil il l'on n'avait passé. devient l'auxiliaire il Li cavalier Ajxt D'un impossible temps composés. les Pierre d'Auvergne seul. AVER, AVOIR. autrement que dans Li à un ce verbe, qui, n'empruntant rien dont , crois pas nécessaires. 7225 parce rendre raison des temps composés, auxiliaire Je exceptions, soit com- les soit particulières l'infinitif , déjà connaissance i65 : . Abatis que. disparut cependant des écrits en langue romane, mais désigna encore long-temps la plupart des troisièmes personnes de l'ancien idiome français , ainsi que j'aurai occasion de le faire remarquer, lorsque j'expliquerai l'origine des formes grammaticales de la langue française personnes du pluriel (1) Les chevaliers ont , et à 5 il est resté à toutes les troisièmes quelques-unes du singulier. prix.... Les ans sont bons guerriers. (2) Maintenant veux nouveaux mots enlacer D'un vers qu'entendent les meilleurs. Que loups sont devenus les pasteiu Qui devraient les brebis garder. >66 GRAMMAIRE ROMANK, AVER AVOIR. INFINITIF. Présent. VERBES AUXILIAIRES. CONDITIONNEL. PRÉSENT. SUBJONCTIF. 267 a68 GRAMMAIRE ROMANE, ESSER, ESTAR INFINITIF. Présent. ÊTRE. VERBES AUXILIAIRES. •269 CONDITIONNEL. Présent. Ser ia* Estar Ser ias Estar ias Est eras tu serais Ser ia Estar ia Est era il Estar iam Est eram nous serions Estar iatz Est eratz vous Estar ian, ion Est eran ils Ser iam Ser iatz Ser ian, ion Passé. Auria ia estât, etc. IMPERATIF. Présent. Si as Est era je serais serait seriez seraient j'aurais été GRAMMAIRE ROMANI l^O Ainsi que je l'ai annoncé , je rassemble en tableaux * les exemples pour ces verbes auxiliaires , et je les prends 'indication des exemples relatifs aux verbes VERBES AUXILIAIRES. des différentes citations faites, dans le cours grammaire pour d'autres , 27I de cette règles. INDICATION DES EXEMPLES RELATIFS AUX VERBES ESTAR. AVER. CONDITIONNEL. 1 Auria p. 042. 2 3 3 Estaria Aurian 246. 114. IMPÉRATIF. Esta 1 Aiam 3 7 i. 2 Avatz 24: Aia 247- Estia Ara 208. Estia 329. Estiara 33o. Estessetz 425. 3 SUBJONCTIF. PRESENT. 1 3 9 a. 2 3 Impartait. 3 Aion 169. 1 Agues 234. 3 Agues 356. 2 Aguessetz 38 1. 3 Acson 254- 2 SECOND CONDITIONNEL. 1 Agra 291. 3 Agra 149 Esteram 422. GRAMMAIRE ROMANI. W]2> AVEU. OBSERVATIONS RELATIVES AU VERBE Il arrive, mais rarement, qu'au lieu d'vi personne du présent de Que perdu t Et, par analogie, le conçoit que cet El le Vieux : t, Crezeas aurai devient aurei*. s'est facilement changé en e 3 d'AGUESSETz,d'AGUESSON, lieu Selon les localités etc. on rencontre , Le verbe aver du subjonctif, acses, acson, I'h etc. est quelquefois initial ou le b a^ut pour xgin. intérieur d'HABERE, primitif latin; et lement , . on prononce awrai ou Af rai. Dans , quelques manuscrits fis. futur Parfois, on trouve aussi dans l'imparfait au première la ei. si pretz e valors Gavaudah On en l'indicatif est , employé impersonnel- : Dona, loncx temps a qu'ieu consir4. Arnaud de Marueil " Pero très semmanas ha que nos em Dona : genser. aissiS. Phii.omïh a , » fol. 8. Bon a cinq ans qu'anc d'un voler no s moc<>. Aucun Per vos belha. : Que perdu (i) (a) On l'Histoire (3) Un lit • \ .il< «-t ,n. won KVh.ei,je n'aurai , titre t. clans un titre de ioii. Pr. de II, col. 170. de io34 offre non AURe,/e n'aurai. Pr. de t. II, col. 19a. Dame, long temps (4) (6) prix de Languedoc, de Languedoc, (5) ai a que je pense. Pourtant trois semaines a que nous sommes ici. < Bien a cinq ans qu'onc d'un vouloir ne se mut. l'Hitt. , VERBES AUXILIAIRES. 273 OBSERVATIONS SUR LE VERBE ESSER. INFINITIF. Essent étant , quoique formé régulièrement du verbe , esser, « est très-rare. Car el per Daniel « meseime essent 1 . quarta bestia devant scripta la Doctrine desVaudois. » Essent trop tenre e frevol non poc obtenir 2. » Doctrine des Vaudois. INDICATIF. Présent. Pour l'indicatif la : première personne du présent de on trouve presque indifféremment soi ou sui ; la différence tion locale Mais ce de To et de Tu provient de ou des qu'il la prononcia- copistes. est essentiel que divers auteurs de se sont servis Puois aissi Quan fatz avols faire connaître , c'est de son. son encolpatz, motz o ls fatz 3. Rambacd d'Orange : A mon vers. Per aquest sen son ieu sors 4. Pierre Rogiers (1) « (3) « Car lui-même étant Etant trop tendre la Puisque ainsi suis inculpé (4) Pour je fais Al pareissen. qnatrième bête auparavant décrite par Daniel. et faible (3) Quand : bas mots ou ne pat obtenir. » . les faits. ce sens suis je sourd- l8 , . GRAMMAIRE ROMANE, •274 Mas can se pot esdevenir Qu'ieu vos vey, dona, ni us remir, Son aisi que may res no m sen I Arnaud de Marueil Dona . gensei. : Son encantatz, quel colp, que No pot ton elme entamenar». t don, Roman de Jaufrk. Comtessa, yeu son santa Fe3. POEME SUR SAINTE Ans son Foi. no us sai dir4. Roux Nulhs hom no sanp. vostre trop mielz que Giraud le : Les secondes personnes est , etz , reçoivent parfois Y 1 au-devant de I'e. E tu, senher d'umilitat, Tu iest fort aut et ieu trop Folquet de Marseille bas 5. Senher Dieu. : Qui us apellava paoruc, Semblaria que vers non fos; Car iest grans e joves e ros 6 Bertrand de Born (1) Mais quand Que je vous il : . Maitolin. • peut arriver vois , dame , et vous regarde, Suis aiusi que plus rien ne je sens. (a) Je suis enchanté , de manière que Ne le coup , que (3) Comtesse, (4) Mais suis vôtre beaucoup mieux que ne vous (5) Et Tu (6) te douue peut ton casque entamer. toi , je suis sainte Foi. seigneur d'humilité es fort haut et moi , très bas. Qui vous appelait peureux Semblerait que vrai ne Car êtes grand et lût ; jeune et roux. sais dire. , , ,, . VERBES AUXILIAIRES. Car iest avols e semblas bos Bertraïtd de Bors La première personne du et l'autre l'jS * Maitolin. : pluriel est em ou sem; l'un sont rarement employés, sur-tout sem. Que non em amie andui, amor no m'es veiaire Que jamais mos cor s'esclaire 2 si D'altr' Bern. de Veiïtadocr E Lo : . rossignols. quant em al novel temps clar 3 RiXBiCD d'Orahge Ab nov cor. . : Vey que sem aisi vengutz 4. Vidai, de Bezacdun La seconde personne du rement avec des Quelquefois copistes , pluriel sujets qui sont au prononciation la filhas Abrils issia. etz se trouve ordinaisingulier. locale, a introduit es au lieu d'ETz O : ou ou l'usage des d'Ez. de Jherusalem, De Nazareth de Besleem , Verges castas et espozadas Que de Dieu es enamoradas^. La Passio de hostra dona Sakcta ,1) Car (2) Que es lâche et si Maria,. semblés bon. ne sommes amis tons deux , D'antre amonr ne m'est semblant Que jamais mon cœur s'éclaire. (3) Et quand sommes an nouveau temps (4) Vois que sommes (5) ici clair. venus. O filles de Jérusalem De Nazareth , de Bethléem Vierges chastes et épousées Qui de Dieu êtes , amoureuse» iS. . GRAMMAIRE ROMANE, •276 E cscrida Que : Qui es baros ora us combatES d'aital ? Puis no us puesc vezer, respondES'. Roman de Dans ces exemples , v .1 1 n. 1 es se rapportant à des sujets qui sont évidemment au pluriel, on ne peut former aueun doute sur l'exception que j'indique. On trouve pour siest est, ses et Ieu es. sai qui tu siest». Trad. du Nouv. Testament E vuoill saber, lo Per que me : celle-ci, On que je trouve dans La v. 48. A chantai version est différente de ms. de le : la Bibl. du Roi 7225. rencontre des futurs terminés en ei au lieu d'Aï, la modification observée pour de l'indicatif du verbe haver. Tos temps seiu>j tortre ses GlViiiDAn Et crie Qui de : Qui êtes 1 \ 1 (a) Je (3) Et veux savoir, sais qui tu Pourquoi me Tous temps .1 1 \ : I par 4. u/. barons telle lienre vous combat fi Puisque ne vous puis voir, répouil< (4) , mieus bel amies gens, ces vers p. 123. conformément à (1) c. 7 ses tan fers ni tan salvatges 3 . Comtesse de Die J'ai cité Luc, / es. le mieu bel ami gentil. êtes tant cruel et taut sain Igc serai tourtereau sans compagne. iis!i> le présent , , , , . , VERBES AUXILIAIRES. 1 r]'] FUTUR, Le futur fut quelquefois trouve à la emprunté cTero première personne du singulier Com Mas : ainsi : plus la prec, pus m'es dura; ' si n breu no Vengut er si melhura partimen al i. Bern. de Vejtadour : Lo temps vai. plus souvent employé à la troisième personne Il est singulier. Farai un vers de dreit nien ; Non er de mi ni d'autra gen Non er d'amor ni de joven^. Comte de Poitiers Car non es , ni er , : Farai un vers. ni fo Genser de neguna leg 3 . Rambaud de Vaquetras Guerras : ni platz. Mas no 1er, segon mon albir, Apres me, nul amies tan sertz4. Arnaud de Marueil A gnisa de fin. : (i) Comme pins la prie Mais (a) si serai Ferai un Ne Ne , pins m'est dure en bref ne se améliore Venu an partement. vers de juste rien moi sera de Car ne (4) Mais ne est , ni sera , Plus gente d'aucune lni sera ; ni d'autre gent d'amour ni de sera (3) on , vaillance. ni fut loi. selon mon avis Après moi , nul ami autant certain ; du GRAMMAIRE ROMANE, 278 Mas una res er, se vos m'enjanatz; Mos er lo dans, e vostre er lo peccat 1 . Gaucelm Faidit Tôt aatressi. : Le verbe esser prend quelquefois en venant d'mue, de cela, de et signifiant Ailas là. quEN er, ! si m no secor a ? M arueil A guisa de fin. Arnaud de : Cet en se place au-devant du verbe, et avec tous différents temps et modes. OBSERVATIONS SUR LE VERBE Ce verbe i° A Au la offre ESTAR. quelques légères variétés. présent de l'indicatif. première personne du singulier ESTAU, ESTAUC Ab les , il fait estai , : vos estay on qu'ieu esteia 3. Arnaud de Marueii. Ab vos : estay. Perque m'ESTAu en bon esperl. Bern. de Vewtadour Et à 2 esta la troisième, Au du présent Ces de chantar. et estai. subjonctif, du à la troisième personne : il fait, à la première et singulier, estia et esteia. Mais cette dernière désinence n'a peut-être été employée qu'à cause de la rime. (1) Mai» une chose sera, Mien sera le fa) Hélas (3) Avec vous (4) C'est ! qu'en sera suis , si vous si dommage , me trompez; et vôtre sera le ne où que je me secourt sois. pourquoi je suis eu bon espoii ? péclu , VERBES ACTIFS. 279 CONJUGAISONS DES VERBES RÉGULIERS EN ER AR ou RE, IR ou IRE. Voici trois tableaux dont chacun offre l'une des trois conjugaisons auxquelles appartiennent de Après ces tableaux, générales modes, particulières soit , , qu'exigent les dernes appellent encore passives, forma en joignant esser, exemples; les le conjugaisons actives. les grammairiens mo- comme la langue romane participe passé au verbe auxi- suffira d'en avertir, et il temps , les personnes de quelques verbes. et les Quant aux conjugaisons que liaire verbes je présenterai les observations, soit Ces tableaux n'offrent que les les différents langue romane. la les règles relatives de rapporter quelques à ces conjugaisons ne souf- frent jamais d'exception. La première conjugaison comprend qui sont les plus nombreux, les verbes en ar, et qui n'offrent jamais d'ano- malies. La seconde, éprouvent La le les verbes en er ou re; ce sont ceux qui plus de modifications intérieures. troisième, les verbes en ir ou ire; ces verbes ne sont pas nombreux, ce qui en jamais fait qu'un et ils offrent une rarement des anomalies classe à part, c'est ; et, que ces verbes n'ont conditionnel, tandis que les verbes des autres conjugaisons en ont régulièrement deux. (1) Les verbes en ir, qui ont leur parfait simple de l'indicatif en gui, gardent ou en quelques autres temps et modes, comme le font les verbes en er , qui ont aussi leur parfait simple en gui. s8o GRAMMAIRE ROMAJNE, CONJUGAISON EN AR. ACTIF. \MAR AIMER. INFINITIF. Présent. Am ar aimer Part, présent. Am' ant Gérondif. Am Am an Part, passé. Prétérit. Aver amat aimant en aimant aimé avoir aimé at INDICATIF. VERBES ACTIFS. SUBJONCTIF. INDICATIF. FUTUR COMPOSÉ. Aurai amat /aurai aimé Auras tu Aura il Aurem nous aurons Auretz vous aurez Auran ils auras aura auront Am 28l GRAMMAIRE ROMANE, a8a CONJUGAISON EN ER OU RE. ACTIF. TE MER CRAINDRE. INFINITIF. Tem er Part, présent. Tem ent Gérondif. Tem en Part, passé. Tem ut, sut Présent. craindre craignant en craignant craint Aver temut Prétérit. avoir craint INDICATIF. PRESENT Tem Temi Tem es e Tem em , , PARFAIT COMPOSE. temut Ai tu crains As tu as a il avem nous avons craint il nous craignons etz vous craignez en, on ils craignent avetz vous ave. ils PLUS -QUE -PARFAIT. Avia temut j'avais ias tu craignais Avias ia il iam nous craignions craignait iatz vous craigniez ian ils craignaient PARFAIT SIMPLE'. Tem ont je craignais ia i , ei ist , est je craignis tu craignis craignit i, et il em, im nous craignîmes etz, itz VOBi craignîtes craint a an IMPARFAIT. Tem fai je crains /// craint avais Avia il Aviam nous avions avait A\iatz vous aviez Avian ils avaient FUTUR SIMPLE. Tenier ai as je craindrai VERBES ACTIFS. INDICATIF SUBJONCTIF. FUTUR COMPOSÉ. PRÉSENT. Aurai temut j aurai craint Auras tu Aura il aura a nous aurons vous aurez Auran ils auront CONDITIONNEL. PRÉSENT. a ias, as ia , iam, je craindrais tu craindrais a il am nous craindrions iatz; atz ian , an craindrait vous craindriez craindraient ils % PARFAIT. Auria temut /aurais Aurias tu aurais Auria il Auriara nous aurions Auriatz vous auriez Aurian ils craint aurait auraient IMPÉRATIF'. PRÉSENT OU FUTUR. Tem crains e e Tem , em qu'il craigne craignons craignez etz en , on a as Auretz ia, Tem auras Aurem Temer qu'ils a83 craignent que je craigne tu craignes 284 CRAMMAIRE ROMANE, CONJUGAISON EN IR ET IRE. ACTIF. SENTIR SENTIR. INFINITIF. Présent. VERBES ACTIFS. INDICATIF. >85 GRAMMAIRE ROMANE, uS6 Dans les rassemble, (*) il citations que cette grammaire est aisé d'indiquer les exemples* qui peuvent nombreuses EXEMPLES DES VERBES DES TROIS C ON J O G A I S O H S EU VERBES ACTIFS. justifier l'exactitude des LèS'j tableaux des conjugaisons ordi- naires des verbes réguliers. 1XEMPIES DES VERBES DES TROIS COÎCJUGAISOXS ES AR ER ou RE IR or IRE. CONDITIONNEL, i Âmar p. 128. Amar 428. Rendr ia p. 1* 2 3 i Poir ia 406. Voir ian» 35o. Apenr ion 216. Cossentr ia p. 35o. i 3 IMPÉRATIF. 2 Retorn 3 Gnart 1 Albergu em i65. 2 Am atz 166. 1 Auz e 2 Vir es 3 Intr e 146. 1 Guard em 33o. 2 Am etz 3 16. Entend atz 33 9 3 Pregu en 180. Fass on 211. Dig on 200. i Ajn es 290. Plagu es 382. Part is 177. 2 Delivr esses 416. 3 Cel Pogu es Dorm is 229. Volgu essetz 254. Sofïr issetz i36. Vez esson i53. a iq5. 33g. Rend etz D,g a m 3 7 i. Aui atz i56. 3 SUBJONCTIF. Puis. Impart, Jass 159. 244. a Teng as Apreud a 171. Part 160. 226. Dig 226. i59. Sueffr 178. . a36. 1 2 3 Coit esson 1 44- SECOND CONDITIONNEL. Volgr 3 Torn era 33o. Degr 3 Sembl eran 36 1. Degr Degr a 401. 123. atz 228. an 265. (*) Ane ia p. an. GRAMMAIRE ROMANE, a88 PASSIF DES VERBES ROMANS. Je ne m'arrêterai pas sur Il des verbes romans. me suffira d'indiquer quelques exemples choisis parmi citations par le la règle invariable rapprochement des verbe esser avec La le de ce passif différents temps seule observation présent d'ESSER avec que le se forme modes du que participe passé désigne quelque- . Fui désigne un passé plus éloigné. Infin. présent. et il je croie nécessaire, c'est Estout es se d'el lonjat i Roman de Jaufri. Indic. présent : participe passé de chaque verbe. fois le passé plus voisin. (*) les répandues dans cette grammaire*; ces exemples démontreront le le passif Esser oroaizouatz p. a34- OBSERVATIONS SUR LES VERBES. 289 OBSERVATIONS SUR LES VERBES ROMANS. A ces tableaux des conjugaisons régulières observations diverses communes sur les exceptions ou anomalies à plusieurs verbes romans nombreux offrira des détails plus je joins , dictionnaire le ; spéciaux, sur- et plus tout à l'égard des anomalies particulières. verbes romans , en diverses personnes de leurs divers temps, consistent ou Les modifications subies par dans les les changements des désinences , ou dans gements, additions, soustractions, de lettres les chan- intérieures. Les terminaisons des verbes romans offrent peu d'anomalies : Aux Aux de en général , ces anomalies se trouvent : participes passés, premières et aux troisièmes personnes du présent l'indicatif, Aux premières et aux troisièmes personnes du prétérit simple du Il n'est les même mode. pas impossible de reconnaître et de rassembler principes généraux pliquent suffisamment , la les causes analogiques , qui ex- plupart de ces exceptions. Les modifications intérieures s'appliquent ordinaire- ment aux mêmes temps des mêmes modes. On peut aussi reconnaître un système spécial dans la plupart de ces modifications. Je présenterai rents modes rapprochant et les mes observations dans de leurs différents temps l'ordre des diffé; mais ce sera en exceptions relatives aux verbes de chaque '9 GRAMMAIRE ROMANE, 20,0 conjugaison, parce que plus d'une tion servira même fois la explica- aux verbes de différentes conjugaisons. INFINITIFS. PRÉSENT. Dans quelques verbes romans en er ou re ire , le Ainsi Il présent de l'infinitif Far QuERer : en ir ou a plus d'une terminaison. et fa«i<?. QUERre, et leurs composés. SzGuir SEGre Dir mr.r. Etc. etc. , composés. et leurs de présenter quelques exemples suffira , 1 . Ben sapchatz, s' ieu tan non lames, Ja non saupra far vers ni sos*. Pierre d'Auvergne : Chantarai pus. Doua que cuiatz faire De mi que us am tan 3 ? , 15 1 (1) (a) Voyez p. 182 Querer a 40. Can la dots' anra. . a47- , a3o. Querre aa8 Dir 149, 173, 197, i85, 198. Dire i56, si je tant jamais ne saurais ue - ;. 1 < -<i. 188, aao, l'aiiiM^ faire vers ni son* Dame que croyez faire Dr moi qui voua aime tant ? , : i38, 147, 149, i55, 167, 179, 247, a5a. l'aire Bien saches, Que (3) Far : V entadour kn. de a3<$. OBSERVATIONS SUR LES VERBES. Ponha de Moros conquerer sai los 1 agi . Rambai'd de Vaqueiras Aras pot hom. : De conquerre fin Agra ieu talen e désir pretz entier 2. Bern. de Ventadour Ni ves on : En aquest guai. seguir 3 Roman de Jaufre. lo poirai De ben amar . sai segr' el dreit viatge 4. Petrols Sap mais qui vol Que Salomos : Si anc nuls hom. segre ses ditz ni Marcols 5 . Rambaud d'Orange Apres mon vers. : D'e?î Blaeatz no m tuelh ni m vire, Ni de son pretz enantir; Que tan no puesc de ben dir Qu'ades mais no i truep a dire 6 Elias de Barjols : . Car comprei. Cette double terminaison qu'ont plusieurs verbes au présent de leur infinitif, n'embarrassera jamais sonnes qui étudieront (1) Entreprenne de çà (2) De conquérir pur prix Aurais je Ni vers où (4) De (5) Sait plus qui Maures conquérir. entier le pourrai suivre. bien aimer sais suivre le droit chemin. veut ses dits suivre Que Saiomon ni (6) ouvrages écrits volonté et désir. (3) De les les Marculfe. Sire Blacas ne m'ôte ni Ni de son prix Vu que Que élever me détourne, ; tant ne puis de bien dire toujours plus n'y trouve à dire. l 9- les per- en langue , crammaire romane, IQJl romane; c'est pourquoi je m'abstiens de présenter d'autres citations et d'autres rapprochements qui appartiennent spécialement au dictionnaire. Si je me quable, suis arrêté sur cette circonstance très-remar- pour avoir c'est droit d'en tirer le quence que sans doute on ne Sur ce le reconnu de fait présent de très-vraisemblable que verbes, où les modifications de aussi far et qu'un même gérondif F azeiï Et, dans l'hypothèse inverse, si (i) Les latin facer*?; participe présent 1 . etc. font pas que une seconde terminaison au présent de des Yaudois qui remontent à l'an 1100, offrent écrits de ces terminaisons d'infinitifs , qui ne sont plus dans les écrits postérieurs. La 1- \ M-llia coiuanda combatct H enemi e rehdct mal per mal Ma la novella di uou te volhus venjar *. : La voila Lc»fo«. (') La loi vieille Mai» la tels au futur de etc., n'admettrait-on veirû/, plairûu, ces verbes ont eu du des verbes romans, que vezer, voir, plazer, plaire, l'indicatif infinitif, rejetée. primitif fazer n'ont-ils même trouve, se sont très-vraisemblablement des l'infinitif faire fazent, qu'un , elle terminaison de leur ne doit pas être faire , faire , j'éta- s'expliquera par la conjecture variaient primitivement la Far double terminaison qu'offre : Quand une anomalie cette explication une consé- contestera point. de plusieurs verbes romans, l'infinitif blis la règle suivante la me commande combattre nouvelle dit nr te veuille les ennetuu venger. et rendre mal [tour uni OBSERVATIONS SUR LES VERBES. leur infinitif, wire, PLA*'re , quand même 20,3 celle-ci ne se retrouverait pas dans les écrits qui nous sont parvenus? Je pourrais donner à ces observations de nombreux développements que je réserve pour me qui permettront d'en faire des circonstances les parti- applications culières. PARTICIPES PRÉSENTS, GÉRONDIFS, PARTICIPES PASSÉS. Les participes présents tifs et passés n'étant que des adjec- verbaux, furent ordinairement soumis à rale , qui ôtait à chaque adjectif latin téristique de ses cas \a. la règle géné- désinence carac- 1 . Les gérondifs romans, formés en supprimant do, finale caractéristique des gérondifs latins, demeurèrent indécli- (i) Tous les participes présents dont la terminaison fut toujours comme soumis aux ant ou ent , restèrent , adjectifs verbaux règles générales de l's final, qui étaient imposées ordinaires lions que StHG. SU. ; , aux on peut en remarquer diverses preuves dans j'ai déjà faites. adjectifs les cita- GRAMMAIRE ROMANE, 20,4 nables dans la langue romane, la langue latine 1 Les participes ils Tétaient dans latins, soit présents, soit passés, adaptés romane par à la langue comme . suppression de la désinence la qui caractérisait leurs cas, paraissent quelquefois d'analogie avec le présent de l'infinitif, manquer quand ce présent a subi la modification souvent imposée au présent de plusieurs autres verbes. Ainsi , de credent<?/tc crezent; mais le latin est présent de venu l'infinitif latin par des modifications successives l'infinitif roman creire logie entre les Creire Crezen, Crezent, Crezut, , temps de le , participe roman CREDERe ayant, produit le présent de on ne reconnaîtrait pas d'ana- , l'infinitif: présent de l'infinitif gérondif de de CREDENTe/rc; creditu/h. Les participes passés présenteraient beaucoup de cultés à celui (1) An ou en Av. Aman : diffi- qui rechercherait leurs rapports avec les fut la terminaison caractéristique de tous gérondifs, qui, par leur nature, restèrent indéclinables. des exemples ; creden^c; participe présent de participe passé venant de creder<? En les voifi OBSERVATIONS SUR LES VERBES. présents des infinitifs, s'il n'avait la plupart de ces participes sont venus la langue romane par la certitude que la directement dans suppression de désinence du la quoique cette modification ne fût pas participe latin , conforme à modification subie par la 20,5 présent de le l'in- finitif. En de effet on s'étonnerait avec raison que , l'infinitif ivascer , naître le participe nat, né; mais on reconnaît facilement que nat passé a été dérivé directement de latin eût produit , présent le nasci, entrant dans la natmot, Un l'infinitif langue romane qui donne à tous ses infinitifs la terminaison er ou re minaison er, que et , a pris la ter- et a produit ivascer. très- grand nombre de verbes romans ont formé leurs infinitifs présents, leurs participes présents, leurs gérondifs , leurs participes passés , d'après des règles d'analogie aussi simples qu'invariables. Présent. AR. Rom. Amar Lat. Amare Gérondif. Part, passé. amant aman amat. amante/rc amanafo amatzi/ra. Part. prés. Les verbes en ar qui sont , langue romane Les verbes en er le plus souvent les plus nombreux dans ; et en re sont ceux qui en présentent du moins il est rare d'en trouver qui n'offrent quelque légère altération de la la la n'ont jamais d'anomalies. , forme générale; principale cause en est que la terminaison cipe passé en ut, terminaison qui du parti- caractérise presque tous les verbes de cette conjugaison, est très-rare dans la langue latine. GRAMMAIRE ROMANE, 2^6 ER, RE. Rom. Lat. Plazer plazent plazen plazut. Placere placentewz placen</o placita/n. auzent auzen auzit. audientem audiendo auditu/rc*. IR, RE. Rom. Auzir Audire Lat. Comme la langue romane a un assez grand nombre de participes passés qui s'éloignent plus forme ordinaire, je ferai ou moins de cette quatre classes des différentes exceptions. La première comprendra été conservés (i) Il du latin serait inutile , les participes passés qui ont sans autre altération que la sup- de donner ici des exemples de ces parti- cipes passés qui sont formés d'après l'analogie rigoureuse. Je borne à indiquer citations AT. : les participes me qui se trouvent dans les précédentes OBSERVATIONS SUR LES VERBES. pression de la désinence ait subi , quoique 297 présent de le l'infinitif une altération plus ou moins considérable. La seconde comprendra les participes présent de l'infinitif ait été romans passés qui ont subi quelque altération particulière , que soit formé ou non d'après le la règle générale. La troisième, ceux qui ont été formés extraordinaire- ment, soit pour verbes venant de verbes latins privés les de supin et de participe passé romane rejetant le supin fectif , leur Enfin le soit parce que , la langue participe du verbe latin dé- formation a été soumise aux règles de l'analogie. quatrième classe indiquera la , ou , les participes verbes romans qui, empruntés du latin par passés des la nouvelle langue ont pris au présent de , l'infinitif la terminaison en ar , et ont alors conformé leurs participes et leurs gérondifs aux règles générales qui ne varient jamais dans cette conjugaison en ar. Je me bornerai au nombre d'exemples qui me paraîtra nécessaire pour expliquer en général ces différentes anomalies. Première classe. cipés (1) romans ' J'indiquerai quelques-uns des parti- dérivés d'un supin ou participe passé latin, Voici les exemples qui se rencontrent dans les citations précédentes : - AT. Nat AUS. ERT. Enclaas Cnbert 11 3. ORT. Mort x58, i5g, 169, 210, 211, 218, a55. Mort a i35. p. i5a, 187. a58 , enclansa p. 189. 298 GRAMMAIRE ROMANE, sans aucune altération en ait , quoique le présent de subi une plus ou moins considérable. l'infinitif OBSERVATIONS SUR LES VERBES. 2 99 GRAMMAIRE ROMANE, 300 Quatrième classe. Cette les participes geant en ar la , passés en quoique originairement Part. roui. comprend , terminaison latine, ont passé dans autre conjugaison latine. AT. dernière classe at des verbes romans qui chan- ils la conjugaison appartinssent à une , . OBSERVATIONS SUR LES VERBES. L'euphonie, et même 3ol seulement l'orthographe ou la prononciation, ont pu produire ces légères altérations, ainsi : ont été facilement changés en c, ch ou ct, pt kct, Quant les etc. . à l'introduction de l'i , autres mots que la langue langue latine , n'est qu'il en nh, t. etc. commune dans elle est si romane a dérivés de la pas nécessaire de donner une nouvelle explication à cet égard. On ne sera pas surpris Conques, conquist, Elet , quelques verbes romans si ont plus d'un participe passé , comme de Conquerre, conquerer. E léger elegit , elegut Pour expliquer : ces variétés, je dirai * que de ces parti- cipes, les uns ont été fournis directement par les participes latins, et que les autres précédentes citations précédentes Destrait Escritz , les : ont été formés analogiquement je rapporterai , exemples masculins p. 169. comme dans l'une des notes et féminins. GRAMMAIRE 3û2 d'après l'infinitif quand le roman, ou ROMAIN h, d'après les infinitifs romans, verbe en avait eu plus d'un. Je terminerai mes observations sur romans, par l'indication de la les participes règle relative passés à leurs féminins. La terminaison a au singulier, et pluriel, caractérisent ces adjectifs autres , mais au masculin il est se la terminaison as au verbaux à observer que tous comme les tous les participes qui terminent en t précédé d'une voyelle, changent au féminin ce t caractéristiques du genre final en d , qui reçoit Ta et 1 . Cette règle est sans exceptions. AT, ADA. Amaé?a us ai mais qu'Andrieus la reyna *. Non puesc saber. Rambald de Vaqueiras UT UDA. , No : ges esperdur/a ; siats mi non er «au bue/a L'amors ben siatz segura 3. Ja per , Bern. de Vehtadobr Qu'una n vuelh e n'ai ADA. Ai ! quanta s. vohGvda 4. Berr. de Vf.ntadour (i) : : Lo temps vai. I'as j , OBSERVATIONS SUR LES VERBES. Dona IT, IDA. 3o3 grazi*/a, Quecs lauz' e crida V ostra valor Qu'es àbeli*/a.... Quar, per genser, Vos De ai chauzi^/a pretz complu/a 1 . Ramr aud de Vaçceiras Kalenda maya. , INDICATIFS. PRÉSENT. Les trois conjugaisons forment ordinairement mière personne du présent de la finale caractéristique de am ar les en supprimant l'infinitif. tem Je rapprocherai l'indicatif, la pre- part er, ir. principales modifications que subit la règle générale. Cette première personne ajoute quelquefois plus rarement « E un e laissa mais a G. Peire davant dig, etc. 3 Dame i, et . Test, de R. de Trancavel. Pr. de (i) un 2 l'hist. du Langued. ». t. III , col. 1 15- gracieuse Chacun loue et crie Votre valeur Qui est charmante.... Car, pour plus gente. Vous De (a) Chanti Auze (3) Et ai choisie prix accomplie, p. 23g. X78. je laisse Trembli Azire p. n5. Paru 193. Remembre plus à G. Pierr» devant dit. p. 199. 209. , , , , GRAMMAIRE ROMANE, 3o4 Nad/ contra suberna 1 . Arnaud Daniel Ab gnay : so. Pens e repens e pueys sospir , E , me pueys levj en sezen ; Apres retornï m'en jazen, E E me sobr' el bras destre me viRe el senestre Descobr^ me soptozainen Pueys me recobk^ belamen». colgiu pueys ; Arnaud de Marueil Doua : Il semble que parfois on ou Te l'i final , ait genser. employé indifféremment puisque nous trouvons i ou e , selon les manuscrits; et, pour en citer un exemple, je rapporterai ces vers de Pons de Capdueil De : totz caitius sui ieu aisselh que plus Ai gran dolor e suefr/ greu turmen Suefr/, ms. de la Biblioth. 3. du Roi 3204 7226 SuEFRe, ms. Quelques verbes en er ou re, retranebant ( 1 ) (2) Je nage contre le vent. repense, et puis soupire, Pense, et Et puis me lève en m'asseyant; Après retourne moi en li couche moi sur Et pnis me le m 'étendant bras droit, tourne au gauchi- ; Découvre moi subitement Puis (3) De me recouvre bcllciui-ni tous chétifs suis je celui qui plus Ai grand douleur et soiillre grief loin uit-m et 7225. et 761.'». la consonne OBSERVATIONS SUR qui reste après la suppression de , Dev er deu et dei. sap et sai fait Sab er Per aisso estar en bon esper 2 AaxAUD de Marueil En mon dey . Saber o t'o farai, si Lorsque, après l'hist. il pénultième, la Ben m'an perdnt. : de Laagued. suppression de la tique de l'infinitif, supprimée cor. sai. 4 Titre de io5g. Pr. de était la . de ben quieu no vos sap retraire 3. Berx de Vestadocr « 1 . : E mas er ou re de finale la 3o5 la voyelle i; ainsi, y substituent l'infinitif, VERBES. L-ES la t. II , col. a3i. finale caractéris- deux consonnes, dont restait I'n dernière lettre fut ordinairement 5 . AR. Chan t ar. Man » d ER OU RE. Aten d re. IR Blan d ir. Ren d Sen t ir. ar. re. OU IRE. Quelques auteurs ont supprimé, mais très-rarement, Dei (i) p. i85. Sai 14, 116, ia3, i3a, i38, etc. i etc. Je ne rapporte pas des exemples tels que crei CREire , d'après la règle ordinaire bon , (a) Ponr (3) Et plus de bien que je ne vous sais retracer. (4) Savoir (5) cela dois être en te le ferai si le , d d re p. 114. Esgar ar 147. Presen ( ar a6i. Aten , qui vient de etc. espoir. sais. Chan Man t d Reblan d ar p. 180. ar ia3. ir 178. Deman d d Pren d Ren no ar p. iSS. re a24. re 16a. . G 3ot> l'i final de VI \ IX M \ I 11 h il O AI A N I , première personne du présent en ei, dans la certains verbes tels que cre/, mescreî, etc. : ce qui a produit cre, mescke, etc. , «. D'autres ont retranché la consonne finale placée après au; et alors, hxvzar, etc. Auz etc. ir, lau, a produit au, Deu en lau e sanh Jolia 2. Comte de Poitiers Ben : Del lauzar^. Ra.mba.ud de Vaqueiras Souvent on changea des consonnes B en P. en T. ID en G. / Z en G ou S. Tro b ar Gar d ar Cu id ar \i z que frait le fournissait verbe roman le : finales de Sec (i) Cre p. 174, 175. (a) Dieu en loue (3) Du roi (4) Cug gart. cug. aug, ir ou reprirent (5) Pre. 1 . . 1 T. ', . la etc. 4. consonne verbe latin, au lieu de celle qu'of- : Latin. PRE g AR PRE C ARI se ^ke se Mcscre p. 180.. 5. q ui, etc. Kecre p. i3o, 175, 187. je considèrr gêna l'entends Ion. 175,180. p. : et saint Julien. d'Aragon Mue mainte* uo. trop. Koiuan. PREC D'amor fit Parfois des verbes conservèrent finale vuelh. d'Aragon consir rei Que mantas gens Tau D etc. etc. Aug 1 p. 14?- 184, 190.aa6.a7-. An» Joc p. 157, 181. p. iRl OBSERVATIONS SUR LES VERBES. Il on 3o~ y eut d'autres transmutations de consonnes finales ; s'aperçoit facilement de ces légères variétés. Quelques premières personnes du présent furent minées en auc E ter- r . ieu vauc m'en lai a celui On tug peccador trobon fia. Comte de Poitiers D'autres verbes prirent parfois finale, et se après la voyelle : Pus de un c après chantai-. la consonne 3 . El reys de cui ieu texc m'onor4. Comte de Poitiers Ar non Pus de chanta r. : pose plus soffrir lo fais 5. Comte de Poitiers Er feni5c mon no sai que R.uiB.itD d'Orange . Pus de chantar. : : es 6 . Escotatz. Aissi gtjerpisc joy e déport 7. Comte de Poitiers Pus de chantai*. : Quelques-uns eurent une terminaison en comme (i) (a) fas, faz, fatz, de far, faire 8 Fauc p. a3a , s . 338. Et je vais m'en là à celui Où tous pécheurs trouvent fin. (3) Die p. Conosc 179, 199, a36. Aussisc ma (4) Le (5) Ores ne puis plus souffrir (6) Ores (7) Ainsi j'abandonne joie et amusement. (8) Fas roi p. p. 171. a 1 5. de qui je tiens finis mon ne sais dignité. quoi le faix. est. 164, 174, 197, aïo. Fate p. ^9. 20. , z , ts , , (ÎI1AMMAIRK ROMANI:, v5o8 L'euphonie ou le son de l'o parfois en ei, oi Il r . Trob ar, trop Sol er , soi. Tol Vol re , tol TUELH. er , vol VUELH. Mon ir, mou MUER. me telles prononciation locale modifia souvent la placé avant une consonne finale en ue, et TRUEP. fit MIMI. suffira d'indiquer de plus légères modifications, que vuoill, vueill, pour vuelh, En général c'est , à la etc. prononciation locale ou aux copistes qu'elles doivent être attribuées. Assez souvent cation la première personne admet une modifi- intérieure, en recevant un i qui n'est point à l'infinitif. De SEGre ou sEGuir vint seg, intérieur. et sec qui « E sôec vos , Quan remir quar m'es tan bo vostra faisso 2. Comte de Poitiers («) Muer : En aissi. a pris l'i . , , OBSERVATIONS SUR LES VERBES. De QUERRE OU QUERER JOO, vint QUJER. Per qu'ieu vos qu/er de mantenen Si us platz, vostra mantenenza > Comtesse de Die Ab joi. : Telles sont les principales exceptions qu'offrent parfois les premières personnes du présent de l'indicatif au sin- gulier. Il v en a encore quelques autres; mais je craindrais de pousser trop loin l'exactitude grammaticale, si j'indi- quais des variétés qui sont à-la-fois et rares, et faciles à reconnaître ; manuscrit donne tions à même je dois le dire mot avec que souvent, lorsqu'un l'une des légères modifica- que j'indique un autre manuscrit le , donne conforme la règle générale. Les troisièmes personnes du présent au singulier étant ordinairement formées, comme les premières, par pression de la désinence caractéristique de la sup- l'infinitif, la plupart des exceptions des premières personnes s'appli- quent aux troisièmes. Ainsi on trouve à celles-ci les modifications suivantes E final 2 : E er suEFRe qu'Espanha se vai perden Foi.qcet de Marseille : 3. Hueimais. Finale en ai 4 ; (i) Pourquoi Si [a) (3) (4) je vous demande de maintenant vous plaît, votre possession. Vire p. 12 5. Et maintenant Vai Desplay p. ia5. 167. il souffre qu'Espagne se va perdant. Plai Eschai p. 167, 176, 109. 178. : GRAMMAIRE ROMANE, 3fO Changement de plus douce consonne la rude en consonne finale r ; Suppression de consonne finale après Suppression de sonne comme dans vei comme dans auzj> 3 final l'i finale après AtJ, Terminaisons en c Ue, consonne m a la s , , tz 4 , , et de ; oi, mis à la place de l'o dans l'intérieur m platz, e ilh du verbe, Pons de CXpdueil I ajouté intérieurement 8 Vol qu'om Pert de per d re d re Sec de se g (2) Aten d re p. (3) ^4) (5) d'an ren non guazardona 9- la s/erv' e re i32. Enten 174'. Repreu Men t ir 240. Solirepren Faz i5o. Pnrsc p. Dite Veut qu'on m lau. 168, 248. me plaît , Espan 180. d ir p. i3a. re 241. Respon</re 221. re 196. Sen 117. t ir p. 23g. 176,230. Platz Cuelh Qu'autre ne p. 224. p. g ar re p. 173. Au 124. r85. Que je mourrai si (<t) p. Notz (6) Fier d d d 161, a37, 239. (7) (8) Prec de pre 238. p. D'amor no 223. ar p. 125. : Gart de gar</ar p. 262. t DU i. dona. : Chan Ve Ma : Ra.mba.ud de Vaqtjeiras (i) Art Leials amies. : no m'acuelh s'ap se : mi desacuelhG. Pons de Capdueii. Que murrei con- ; mais plus rarement qu'aux premières personnes 5 Qu'autra no la ; et elle me p. 128, 172, 195, 211. p. 238. désaccueille. avec soi ne m'accueille. Onicr la serve et rien p. 245. ne récompense. Conquier p. 249. OBSERVATIONS SUR LES VERBES. Une en le la fin, soit en l'ajoutant, substituant à une autre consonne; mais cette modification n'a presque jamais lieu qu'aux verbes en ir Voici I modification particulière à cette troisième per- sonne, ce fut de prendre un s à soit 3l l's ajouté 1 : Car vos ama de tan bon cor, Que desiran languis e raor 2 Arnaud de Marueil Cel que . : Cel que per vos languis e mor Arnaud de Marueil Dona vos es. 3. : sel que. Ben fenis qui mal comensa 4. Folquet de Marseille E : Grev feira. dolz parlar que m'AFOLis lo sen 5. Folquet de Marseille Tan m'abellis. '1 : Voici l's mis à E la place d'une autre consonne vey qu'amors pars e cauzis 6 Bers. de Ventadour : : . Pus mos coratges. Pér una promessa genta Don mi sors trebalhs e esglais Berk. de Vehtadour (i) p. i38. Abellis Reverdezis (2) Car vous Afortis p. i34. 218. il aime de Que en désirant il si bon cœur, languit et meurt. (3) Celui qui pour yous languit et meurt. (4) Bien (5) Et (6) Et vois qu'amour partage (7) Pour une promesse agréable le finit qui mal commence. doux Dont me parler qui m'afolle le sens. et choisit. surgit peine et effroi. : 7. • Al dous. Enfoletis p. 186. . GRAMMAIRE ROMANE, 3l2 Cet final s s'attache à des troisièmes personnes quelques verbes, qui l'ont rejeté de premières, leurs quoiqu'il pût y rester d'après la règle ordinaire m M'en nais orguelh e : la la . Aissi col peis. Quelques verbes terminés en nher, qui rement 1 creis humiltatz*. Arnaud de Marueil ment ing à de faisaient rare- première personne, eurent assez ordinai- terminaison ing à Tant fort Vostr' me troisième 3 la . m venz destreing e amors que m'es plazenz 4. Râhbâcd de Vaqueiras Bella domna. ! : Joves deu far guerra e cavalaria E quant er ; taing ben qu'en patz veillz, Rambaud de Vaqceiras : Del rei estia 5 . d'Aragon. PARFAIT SIMPLE. I^es exceptions à la règle générale sont rares pour premières personnes; mais les les troisièmes offrent souvent des anomalies. La première personne du (i) (a) (3) (4) Creis p. M'en Sofraing Nais 149,195. naît orgueil et singulier de la conjugaison me Taing p. a5a. p. i5i. croit indulgence. Tant fortement me presse et me p. i63* 168 , 178 vainc Votre amour qui m'est agréable. (5) Jeune doit faire guerre et chevalerie ; Et quand sera vieux, convient bien qu'en paix soit. , 184 , 248". . OBSERVATIONS SUR LES VERBES. en ar, qui i 3l3 ordinairement en ei, prend quelquefois un est intérieur, et est alors en jet 1 . Et, par suite de cette modification, d'autres personnes que Il en la première reçoivent aussi cet a intérieur i y a des exemples, mais très-rares, de . terminaison la ai. Que anc re non ama/ tan Berjc. de 3. Vehtadocr Amors : que. Les autres conjugaisons ont ordinairement personne de leur parfait simple en parfois l's final y est joint Et anc no i la première au singulier, mai? 4. , mon escien 5. Comte de Poitiers Companho vis bellazor tarai. : Mas que lur dis aital latiG. Comte de Poitiers Parfois la première personne du : En Alvernhe. parfait simple de la conjugaison en er ou re se termine en ei ou iei au sin- gulier. On trouve des exemples de comme dans retener tener , Si m , et venir , (i) Amiei p. i55. (ï) Pogiest p. 199. Qne onc chose ne Desiriest : Companho p. 200. aimai tant. (4) Fis (5) Et oncques ne vis plus belle, à (6) Mais que leur dis (7) Si me etc. : retinc ieu tan de convenen". Comte de Poitiers (3) terminaison la p. 161. Dis p. tel latin. retins je tant de i 7 3. mon escieut. convention farai. en inc: GRAMMAIRE ROMANE, 314 Me tinc ab vos a ley de vassal • bo.... En la batalha vos vinc en tal sazo Que vos ferian pel pieitz e pel mento.... Pueys vinc ab vos guerreyar a bando Rimbaud de Vaqueiras Senher : *. marques. Les troisièmes personnes du singulier des verbes en er ou re , ir ou ire offrent des modifications , et si si nombreuses variées, que je crois nécessaire de rassembler les principales dans un ordre alphabétique. OBSERVATIONS SUR LES VERBES. 3l5 , GRAMMAIRE ROMANE, 3lG On aura pu remarquer, dans les citations exemples, que, selon l'orthographe ou les de plusieurs prononciation, la auteurs avaient écrit ec final au lieu d'ET à sième personne Il même y a la troi- 1 . des exemples d'rc a . Je répète que la plupart des verbes romans, qui of- commune fraient ces exceptions à la règle , n'étaient pas anomaux, puisqu'ils formaient tour-à-tour leur prétérit ou d'après la règle commune ou , d'après l'exception par- ticulière. FUTUR. Les futurs sont généralement règle primitive de leur formation rares , ; conformes h restés les la exceptions sont très- ou s'expliquent facilement. Ainsi , quelques verbes ont subi des soustractions d'une voyelle intérieure. De tencr Et est venu tenrai; cette soustraction a du singulier et du pluriel L'euphonie ou changé la eu etc. lieu 3 . pour toutes personnes les 4 . prononciation locale a quelquefois futur arai en erai. le Ja no m'ainetz, totz temps vos AMcrai 5. Arnaud de Marueil Aissi col pris. : (i) Anec p. i65. (a) Partie (3) Tenrai Partra/' (4) Sabra» (5) Doncc p. i85. Fendec p. Pausec p. a55. i65. p. i65. Manteurai de mantrnrr de partir 149. Yol/W de volt de taber aGo. Valra </• n de tencr Quoique ne p. i <"..>. 1U.1 unir/, tous temps vous .liimi.ii 1 y. i i i. ao8. s I J , , , OBSERVATIONS SUR LES VERBES. E si no us platz mos enans mos e 3l7 pros, Voirai ni'en mal. don', e ambrai vos*. Arîtaud de Marceil, J'ai eu occasion de avait été formé Quelquefois tèrent divisés « aver à des autres verbes. l'infinitif présent de ces verbes res- l'infinitif et le 2. » Acte de si li platz, I I'an e so pos mon cor non aus : No ma chansos4. gran beutatz. vos platz qu'en altra part Ostatz de vos la beltat e 1 gen 1 si ne vous plaît , mon avancement Voudrai m'en mal dame , (a) « Et quant recouvré l'auront sans tromperie. Et (4) Et puisque Et si mon le , et et : Tan , mon profit. tolrsïr le osi en son pouvoir par a. désir je n'ose dire a cachette si en ose , doux la beauté et le ma en chanson. me tourne, gent rire parler qui m'afolle PuU séparer me m'abelli- aimerai vous. à vous plait qu'en autre part Otez de vous Et , auberger moi lui plait, Prier vous ai (5) « rire, •• (3) si vire, mon senj mon escien 5. Folqvet de Marseille Et me dolz parlar que m'afolis Pois partir m'Ai de vos (i) sap chantar. dir a rescos ai, s'en aus, en : E fe alberguar m'A 3. AasAuo de Marueii. La Pregar vos s'a poder per i3g. Ms. de Colbert. Titres de Foix. Geoffroi Rudel E du : E E amoros. remarquer de quelle manière faire Et quant cobrat l'auran , tornar e senes engan gais futur de l'indicatif par l'adjonction le présent du verbe Us : mon sens mon escient. ai de vous, à ; foi et , , . GRAMMAIRE ROMANE, 3l8 Amarai? oc; si li platz ni l'es «en; E si no 1 platz, amar I'ai eissamen Elias de Barjols de mi etz privât cosselli mon vos ei le Vieux dir vos ai perche 3 Rambaud d'Orange Les verbes avj n esser, avec et d'un autre verbe 9 . L'autre diat . Escotatz. : préposition a devant la servirent aussi à exprimer , lieys ai a guérir Comte de Poitiers A : : Pus sap qu'ab « «. la belba. Dm E l'infinitif Pus Pus tan privada Gavaudan futur : ladvenement del quai tuit : 4. Mont jauzeus. an a ressuscitar 5. Doctrine des Vaudoiv Et si per mi no us venz Merces e chausimenz, Tem cjue iiieh a morir^. Arnaud de Marukil La frauca : ( i ) Aimerai -je Et (a) si uc ? oui lui plaît, ; si lui plaît et lui est geut aimer la : ai également. Puisque tant secrète êtes de moi Dire tous ai mon secret avis. (3) Et dire vous ai pourquoi. (4) Puisque (5) A l'avènement duquel Et si sais qu'avec elle ai à guérir. tous ont à ressusciter. pour moi ne vous vainc Merci et préférence Crains que me sera à luouiii . captcnensa » le OBSERVATIONS SUR LES VERBES. 3lQ CONDITIONNEL. Tous verbes ont leur conditionnel en ia, ias, ia, les ajoutés à etc.. l'infinitif. Les verbes en ar ont un double conditionnel. Amar ia, ias, ia, etc. Am era, eras, era, un second condition- Plusieurs verbes en er ou re ont nel en gra , tels que : DOUBLE C ON" DIT. part, passe, Pag. Pag. Aver avria Beure beuria begra begut. Cogler colria colgra colgut. Conoscer conoiria conogra Dever devria Mover movria mogra Nocer noceria nosrra Plazer plaseria 188 plagra Poter poiria 2 53 pogra pogut. Segre seigria sesrra "6' segut. Tener tenria tengra tengut. Valer valria valgra valgut. Voler volria 1 D'autres verbes, tels conditionnel 3 59 2 38 49 agra ï49 conogut. 123 degra agut degut. mogut. nogut. 320 volgra i que venir, ont 73 plagut. volgut. aussi ce double : \enir Et d'autres, venria tels conditionnel. vengra que saber, ont a Les soustractions subies par le etc. le et ia vengut. : Sapr a, sapria. futur ont aussi lieu pour , )JtU H (. V M MA I H I. UOMA\ . I , IMPÉRATIF ET SUBJONCTIF. y a Il peu d'observations à faire sur ces Le verbe saper, savoir prend , SAPCHATZ, SAPCHON Les verbes dont , en le deux modes. intérieur, et lait '. etc. les prétérits simples ou condition- les nels ont été modifiés intérieurement par des soustractions ou par des additions, conservent, à l'imparfait du sub- jonctif, ces modifications; mais les différentes personnes gardent leurs désinences ordinaires-. Seulement quelques pays avaient adopté 2 an à risé à la troisième désinence personne du pluriel; ce qui m'a auto- indiquer cette personne en Esse* m Mais que la BS80B , , B884HP. plagra fezessam aeordansa Dels reys que an guerr' e disacordansa Si c'otra mar passessaw est autr' an 3. Bertrand Carbonei. Per espas.sar. : de nouveau que souvent J'avertis les rieures, indiquées spécialement soit pour un mode, modifications inté- pour un temps, soit se reproduisent ou dans un autre temps ou dans un autre mode. Ainsi, quand pdu p. S.i])(hoa Mais Dr» 1 verbe nyber i*8, 107, 181. * fait SapchaU au subjonctif saupts- ji. ; . i . I 6 I -'> . I 129. (a) Combatessrt/i (3) le <|u<- p. iy4. me «ois qui rllrtiiciii plairait Eadrcy cmM que ont guerre fissent p. it'S. accord et brouillerie, qu'on tre mer payassent cet autre an. PagOMjM p. 1(3 OBSERVATIONS SUR LES VERBES. ses, c'est qu'il a fait saup au 321 prétérit simple de l'indicatif, et ainsi des autres. DU VERBE DÉFECTIF ET IRRÉGULIER ANAR. n'entre point dans Il lies mon plan d'expliquer qui se rencontrent dans nombre de verbes romans détails les les anoma- conjugaisons d'un petit ou défectifs appartiennent au dictionnaire , irréguliers qui réunira : ces les ex- plications et les exemples. Mais sur le je crois convenable de présenter mes observations verbe défectif et irrégulier avar, aller. Je le considérerai d'abord dans sa conjugaison; Et ensuite dans son emploi assez fréquent d'auxiliaire. COSJUGAISOï DU VERBE ANAR. La conjugaison de trois verbes différents Anar. ce verbe est évidemment formée de : . . GRAMMAIKE ROMANE, 322 IliFINITIF. ir, aller. Tan Prés. corn los cavals podon irk Roman de Jaufre. , INDICATIF. Vau Prés. Sing. p. ii3. . Vacc p. 124 je V AS Sai est intratz ; que vas queren » Roman de Plur.' Fut. Sing. -vais. tu vas. Vai Va Van 124, 208. Irai 172. 177. ? Jaufre. 164 il va. »& ***< firaL Qui que reman, ieu irai volentos^. Pons de Cap-dueit. : So qu'hom. ta iras Iras Tu t'en iras al leopart '• Bertrand de Born : l'ois als baros. ilira Ira ira ses batailla Roman de Jaufre. Irem nous irons 194. rnus irez ' Iretz .'< Vos iretz aissi col senhor Papa Philomena chevaux peuvent (1) Tant comme les (a) Ici es entré; que vas (3) Q ul 1 ui reste (4) Tu Que (5) (6) t'en iras •• Vous ' rai J ' vou1 "" jamais n'ira sans bataillr avec le 6. » , aller, chm -haut ? au léopard irct ainsi - 5. Que |a non Plur. - seigneur Pape. • fol. 8. , . OBSERVATIONS SUR LES VERBES. Iran Fut. Plur. Perque ils perdemen ii'iran trastug a Pons de la Garde : D'un 3^3 iront. » sirventes. CONDITIONNEL. Sing. Iria Que irais. us iria contan Peyrols : 2. Un sonet vau. IMPÉRATIF. Sing. Vai va. vas, 116, 137, 159, p. mar; E per Dieu vai m'a mi dons dir Que non es joins qu'ieu no sospii-3. Chanso, tu ra'iras otra , , Bern. de Ventadour Bel Papiol Ten ton camin, , : En abrii. vas Savoia e vas branditz brochan4. Bertrand de Born Ara : sai eu. Quelquefois on a dit va. Chansoneta va de cors , A mi dons dire que t reteigna Pois mi retener no deigna 5 . Peyrols C'est (2) Que vous (3) Chanson tu m'iras outre mer ; tort. irais contant. , Et , Que par dieu , n'est jour va moi à que je ma dame dire ue soupire. Beau Papiol , vers Savoie Tiens ton chemin (5) Del seu pourquoi en iront trèstous à damnation. (t) (4) : Chansonette , A ma dire dame Puisque me , et va de bric et de broc. va de course que te retienne, retenir ne daigne. 21. GRAMMAIRE ROMANE, '6ll\ Je ne dois pas omettre la forme remarquable de la jonction du pronom personnel tu, t, avec l'adverbe en, ce qui produit vai t en. Messagiers, vai t en, en via plana, A mon E romieu, digas ves Viana; lai li *. Bern. de Ventadour : Ja nios chnntars. SUBJONCTIF. Sing. Vaza faille. Ar es ben dretz, pus ieu n'ai dich blasmor, Quel be quels fan laus' e vaza dizen 2 . Bertrand Carbonel Per : Plur. espassar. Vazan aillent. Ni d'autra part no vazan entenden Qu'aisso diga per doptansa de lor 3. Bertrand Carbunei. Per : ANAR Ce verbe espassar. CONSIDÉRÉ COMME AUXILIAIRE. est auxiliaire La première , lorsque de deux manières : anar précède un autre verbe placé au gérondif, c'est-à-dire un participe indécliné. Soven (i) Et dis Ores Que (3) Ni pèlerin , blasman4. Bern. de Ventadour Quau en chemiii là vers Viane : facile. ; lai. est le , entr' els meillors, bien juste, puisque j'en ai bien qu'ils font loue et dît blâme, aille disant. d'autre part n'aillent entendant Que (4) vau, Messager, va -t- eu A mon (a) la ceci je dise par crainte d'eux. Souvent la vais , entre les meilleurs, blâmant. la l'uelba. 325 OBSERVATIONS SUR LES VERBES. Il van disen c'amors torna en biais.... La genser am, ja no i ânes doptan *. Bern. de Vewtadotjr De totz Quan la fuelha. : bos pretz vos anatz meilloran 2 Arnaud de Marueil Aissi coin cel. . : La seconde manière joint l'infinitif du verbe qu'il régit Qu'el vai traire verbe le anar au . caucz encontra son segnor4. li La « Quan l'ac pro escotadà, elh li nobi.a Leycox. va dir que mal o Philomena « ria présent de 3 fol. , disia^. 5g. Karles anec dir ad Helias que disxes tôt so que et Helias , va comensar sas paraulas nitifs, leur qui le (i) que cet voit auxiliaire , se communique II» De tout bon prix vous Va li transmettre Va li dir les infi- personne, la travers.... allez doutant. allez améliorant. p. i85. 202. Va li respondre Va lur dir p. i85. Va lor dir p. 187 225. Qu'il va tirer les attaques contre sou seigneur. (4) (5) confondant avec vont disant qu'amour tourne en , (3) fol 56. modifient lui-même. La plus gente j'aime jamais n'y (a) vol- . mode, le temps, et le s 6 » Phiiomena , On » « Quand l'eut assez écoutée, (6) « Charles alla dire à Helias commencer ses paroles. » il lui va dire que que mal cela disait. dit tout ce qu'il voudrait , •» et Helias va , , GRAMMAIRE ROMANE, 3î6 EMPLOI DES 'VERBES RÉGIS PAR DES PRÉPOSITIONS. Les participes indéclinés, ou gérondifs, qui représentent les gérondifs latins en la préposition s'emploient sans préposition ou avec , même et amor D'aquest' Veixan, avec l'article. sui cossiros, dormen e pueys somjan, GeoffroiRudei. Mas de so Demandan c'ai : Quan lo ». rossignols. après, e AUZEN, 2. ESCOTAN e VEZEN Arnaud de Marueil Rasos e$. : Tant atendrai aman, Tro morrai merceian, Pus ilh vol qu'aissi sia3. Blacas Aman viu e : Lo bels aman morrai Pons de i.a garde douz temps. 4. Ben : En ploran es dreitz. serai chantaire 5 Rambadd d'Orange Arm'er. . : (i) De (a) amour cette Veillant , et Mais de ce que Demandant Écoutant je sois chagrin, puis songeant , dormant. j'ai et oj appris mt et voyant. l;ml altcnilrai aimant . Jusqu'à ce que mourrai implorant merci, Puisqu'elle veut qu'ainsi soit. 14) Aimant (5) V.n vis et aimant mourrai. pleurant serai cbant<m. , , . OBSERVATIONS SUR LES VERBES. En chanta:* m aven , a Si"; membrar So qu'ieu cug chantan oblidar * Folqcet de Marseille Me : En vuelh en cantan esbaudir 2 chantan. . Ber3 de Vestadour En aquest : . Soven m'aven Que soi , nueg quan la soi colgat ab vos, per semblan, en durmen Arxacd de Marceil Ae gnai. : Aissi com 3. cel. pareissen de las flors4. Pierre Rogiers Al pareissen. : PRÉSENTS DES INFINITIFS EMPLOYÉS AVEC DES PRÉPOSITIONS. La plupart des prépositions peuvent être placées au- devant du présent de l'infinitif je fournirai des exemples ; de l'emploi de quelques-unes. E s'ieu en ahar mespren Bern. de Vewtadocr En agradar et Bern. de En Conort fis amans 6. Ventadour : Chantars no pot. chantant, m'a vient à remémorer Ce que je crois chantant oublier. (a) Me veux en chantant esbaudir. (3) Souvent m'avient , Que (4) An (5) Et (6) En suis avec la nuit quand suis je en aimer plaire et couché vous , par semblant , en dormant. paraissant des fleurs. si era. en voler Es l'amors de dos (i) 5. : me méprends. en vouloir Est l'amour de deux purs amants. , GRAMMAIRE ROMANE, 3a8 Dels auzels qu'intran en amar 1 Rambaud d'Orange Ai nov . : Per cal cor. razon avetz sen tan vénal En mains que no us tornon afars Et en trobar avetz saber e sen Blacas Los joves a pro, 2 ? Peire Vidal. : cal prim prezem a far 3 Rambaud de Vaqueiras Honrat marques. faitz . : Per qu'enseignarai ad amar Los autres bos domneiadors 4. Rambaud d'Orange Quar d'aqui mov sai. cortezia e solatz, Enseignamenz e franqueza E Assatz : e mesura cor d'amar e esforz de servir 5 Arnaud de Marueil A gran honor. . : Il est cédant même à remarquer que a l'infinitif, ad position suivie même le préposition per sens qu'avait en latin du gérondif en dum 6 (i) Des obéis qui entrent en aim«i (a) Pour quelle raison avez sens Eu maintes la affaires Les vaillants (4) Pour quoi enseignerai faits pré- . profit', et sens ? que an commencement primes (3) la pré- tant vénal qui ne vous tournent à Et en trouver avez savoir , à f.iir. à aimer Les autres bons galants. Car de (5) là meut courtoisie et plaisir, Instruction et franchise et retenue, Et volonté (6) Per aucire Per far p. d'ainu-i 1 1 eflbli tic servir. an. Perover 149, aïo. Per gandir p. aao. i6.'«. »'• i Per »ml>lar soffrir p. a3? 14a , , , OBSERVATIONS SUR LES VERBES. Car cove al savi Que s'an' 3:20, ades loinhan Per mielhs saillir enan Berî*. de r . Ventadour Pus mi preiatz. : VERBES EMPLOYÉS IMPERSONNELLEMENT. L'emploi des verbes, sans leur donner un sujet apparent, est très -familier à la langue romane 2 . Le verbe employé impersonnellement du troisième personne est toujours à la singulier. Respondez mi Per cal razon Reman que non avetz chantât 3 ? : de Ventadour Berîï. : Peirols. S'aguem paor, no us o cal demandar4. Ra.mea.ud de Vaqueiras : Honrat marques. Joves deu far guerra e cavalaria, E, quant er taing ben qu'en patz estia^. Rambaud de Vaqueiras Del rei. veillz, : (i) Car au sage convient Qu'il s'aille présentement reculant Pour mieux sauter en avant. (2) (3) Aven 235,236. 248. Cal Taing 248. Cove 146. Endevenc 182. Play 146. p. Répondez moi : Par quelle raison Reste que n'avez chanté eûmes peur , ne vous (4) Si (5) Jeune doit Et , faire quand U p. ? le chaut demander. guerre et chevalerie sera vieux , convient bien qu'en paix restr , GRAMMAIRE ROMANE, 33o Que, si nos fossem loyal, Tornera ns ad honor gran Folquet de Marseille « Nos cove qu'estiam saviament, no nos pusquan dessebre 3 . ». : Chantar mi. que nos guardem que e Phh.omeka » , fol. ai. SUPPRESSION DES PRONOMS PERSONNELS SUJETS DES VERBES. A la l'imitation de langue latine la langue romane n'exprima point qui étaient si ... pronoms personnels m partetz un juec d'amor No . . . No ... les arriva souvent que des verbes. les sujets El il , sui tan fatz sapcha triar lo melhor Entr' els malvatz3. Comte de PofriERS Ben : Cette forme de suffira la langue romane est vnelh. si commune, de renvoyer aux exemples qu'offrent qu'il les citations rapportées dans cette grammaire. (i) Que si , nous fussions loyaux , Tournerait à nous à honneur grand. (a) « Nous convient que soyons sagement nous puissent décevoir. (3) Et si et que nous gardions que (vocs) me départez uu jeu d'amour, (J«) ne Que , • Mii> i.mt fol (je) ne sarhe trier Entre les mauvais. le meillrm OBSERVATIONS SUR LES VERBES. en J'en rassemble quelques-uns 33l rangeant par per- les sonnes. PREMIÈRES PERSONNES. SINGULIER. Tant vos ... ... Per vos cui ... E Par vous que ... no trobava. Totz temps ... Ane agui. non ... Estât ... >"i no ... la Car ... tort. Si hom. un ... Quant de vos ... Je Jamais E s' .... farai. vos amaria. ... volria. volgra mostrar. ... no jassa be. agues mais. Qu'en vos ... De que us fezes presen. ... Un baisar ... li trobes. pogues et biens. trouvais. 128 ce que j' j' tolre. Un iq3 femme. la aimai. dirai un i33 227 145 achetai. lui serai 246 iq3 ans. la vis. lui fis tort. homme. Je chanterai de vers. Totz temps vos deux j'ai oncques je Je Un surventes ... E ... mantenrai. A Tous temps je ne Cher Cantarai d'aquest. .Dirai i3i De la vi. 124 i3o. Oncques je ne .Là serai ia3 Et je connais maux Je trouvai amiey. i3o Plus je ne vous demande. no ... li fi i3o. adore. savoir. eomprei. ... S'anc j' Ni je ne fus mien. molher. ... p. i3o Pour votre amour je chante. Eté mieus. fui cœnr. suis. Jamais je n'eus- dos ans. ai D'aquo qu' Ane chan. conosc mais e bes. ... je et fol Et je veux no us deman. ... .Trobei . ador. amor vostr' Plus E Sage ai sui. vuoill saber. ... Per Tant je vous ai cor. Savis e fols 175 167 137 i3o ces. 140 vers. sirvente je ferai. 140 Et je maintiendrai. n3 Tous temps je vous aimerais. 128 Quant de vous je voudrais. 149 A vous n5 je voudrais montrer. Jamais je ne repose hien. 171 Et 234 si j' eusse davantage. Qu'en vous je trouvasse. 247 De quoi 234 je vous fisse présent. Un baiser je lui pusse enlever. 178 GRAMMAIRE ROMAN 33a i. PLURIEL. Emperador si ... Ou' ... Dos jorns ... Trobat avem. E ... avons. non em. anam queren. Car Ni — Empereur nous — Car nous ne sommes. — Ce que nous — Deux nous fumes. — Trouvé nous — Ni nous défendrons. — Et nous saurons quand. avem. ... ... allons cherchant. estem. jours avons. vedarem. sabrem quan. ... p. si 148 27a a36 a5o, i33 189 287 SECONDES PERSONNES. SINGULIER. Aras Can ... Quant — Maintenant tu — Guérie tu — Quand tu — Quand tu — Tu aimeras laissas. ... Sanada iest. ... vist l'aigua. ... 202 laisses. 202 es. l'auras. .Amaras ton senhor. vis l'eau. aoo l'auras. 201 ton seigneur. 2o3 pluriel. Si voletz al segle plazer. ... Per so S' ... ... devetz. So don Qu' ... ... ... siècle plaire. Si i.J'j cela aucizetz selui. Menassas que — vous voulez au — Pour vous devez. 170 — vous tuez 240 — Menaces que vous 2o3 — Ce dont vous m'avez 148 — Ce que vous en i83 — Quand vous m'aurez donné. 148 — Dame bien vous 228 — Quoiquevousmecommandiez. 182 — Que vous me i3i — Que vous me i38 Si fasiatz. m'avetz dit. en veiretz. celui. faisiez. dit. verrez. Quan ... m'auretz. dat. Domna be ... degratz. Que que ... m comandetz. Que ... m prendatz. Que ... m fezessetz. , devriez. , preniez. fissiez. TROISIEMES PERSONNIs SINGULIER. Pus blanca "M< illers es. ... que ... non e». — Plus blanche bllb est 1 — Meilleur qu'iL 149 n'est. jS OBSERVATIONS SUR LES VERBES. Car so ... m veda. 333 GRAMMAIRE ROMAM. ^34 La belha cui non aus preyar, Tan tem faillir al seu voler Per qu'ie n plane e n sospire ! Ai! amors, no m'aucire Peyrols : 1 Tôt : . mon engienli. SECONDES PERSONNES DU PLURIEL A LA PLAC1 DES SECONDES PERSONNES DU SINGULIER. On a vu précédemment que employé au vos était presque toujours de tu; par suite de cette règle, lieu verbes devant lesquels vos se trouve placé, désignant qu'une seule personne, prennent Cependant quoique ne le pluriel. qui se rapportent au les adjectifs les pronom restent au singulier. Je choisis pour exemple ces vers qui s'adressent évi- demment à une seule personne : Peirols, corn avetz tan estai Que non fezest vers ni chanson Respondez mi : Per Renian que non avetz chantât * Kern, de Ventadour 1 1 (1) v a même peu La belle à son vouloir faillir Pourquoi j'en plains Ah amour, ! (*) Peirols Qui- in ne et '. en soupire me tuer. comment avez tant été (iii s mis m chanson? , Hejiiiinir/. moi Reste iijvr/ i|ii< : : ? Peirols coin avetz. d'exemples de l'emploi de que n'ose prier, Tant crains ? cal razon Par quelle raison i li. mie ' la seconde , , OBSERVATIONS personne du singulier dours, soit dans . VERBES. Sl"R LES dans soit les poésies 335 des trouba- autres écrits. les VERBES AU SINGULIER, QUOIQU'ILS AIENT PLUSIEURS SUJETS. C'est un caractère particulier à la langue de mettre assez souvent au singulier romane que verbe auquel le tachent plusieurs sujets. Per que prez, e cortesia, E solaz torxa en non chaler*. Berx. de Vehtadour Lo E E bels la douz temps mi platz, Blacas Dieus Mos Ges de chantai gava sazos chans dels auzelos 2 1 : : . Lo bels douz temps. vos, en cui es assis sal joys, mos desportz e mos ris 3. Arxaud de Marceil Dona sel que. : Per bona comensansa la Mi VEN ALEGRANSA4. Ab joi JOIS et Berk. de Vestadocr ^i) Pour quoi prix , et courtoisie Et plaisir tourne en non chaloir. (a) (3) Le beau doux temps me Et la gaie saison Et le chant des plaît oiselets. Dieu sauve vous , en qui est placé Ma joie mon contentement et mon rire , (4) bon commencement Par le Me vient joie et alégresse. ! : niov. s'at- , 336 GR A M M A î 11 . . . . ROMANE, I Tal y a qui an mais d'orgueil jois ni grans bes lor ve 1 Can grans \hxniwu Bern. oe : Quan par NOM VERBES AU PLURIEL, QUAND UN la Hors. COLLECTIF EST LE SUJET. On trouve parfois au pluriel non seulement nom dont un mais encore collectif est le sujet, noms personnels per non saber, Fola gens, mais lei es Bern. de VentAdour La forme : dans verbes les pro- collectif. *. Ckantars no pot. suivante est remarquable comme conjonction E piieis lo REIS, AB considéré un nom qui se rapportent à Amor blasmon, non les ab, avec, : est : SOS BAROS, Pueion, e lor spazas ceinzon^. Roman de Jacfre. un exemple de pronoms personnels au Voici nom rapportent à un lorsqu'ils se collectif pluriel : leu o die per chastiamen Al rei Johan que pert sa gen , Que no lor Bertrand de Born li) Tels y et RUIid lnen (a) Auioui blâment, par non savoir (3) Et puis ..lie I geut, niais à lui n'est le Montent (4) Je Au \ h : a qui oui plus d'orgueil Ou. mil grande joie , roi, avec ses et leurs le dis |iiiim cm ii. lem . epees feignent. perd .ii'i< >.i I<-u i dommage. hnoa enseignement lui JiMII, <|lle , secor pics ni loing4. geul prêt ni loin. vient, Quau vei lo tem , QUE DU CONJONCTIF ENTRE LES VERBES. mes Je terminerai verbes , DU QUE la sur les conjonctif. CONJONCTIF ENTRE LES VERBES. Pour exprimer souvent observations différentes en parlant du que 337 l'effet de l'action d'un verbe sur l'autre langue latine plaçait à lequel cette action était transmise , verbe sur l'infinitif le et alors le sujet de ce dernier verbe ne pouvait être qu'à l'accusatif. D'autres par quia, ment fois la moyen le langue latine transmettait cette action ut des particules etc.; et le et ne que permettant aux sujets , et du Ce que ôta toute amphibologie , mode ce second verbe au ordinaire indiqué par la , et forme discours. conjonctif indéclinable servit donc à trans- mettre l'action d'un verbe sur Employé par la , que du que retranché, la l'autre. langue romane, et par langues de l'Europe latine, forme grammaticale dans Ce indéclinable. du second verbe de conserver le signe qui les caractérisait , quod ces différentes opérations grammaticales, la langue , qui , verbe soumis à l'action devait ordinaire- romane adopta que pronom conjonctif règle etc. être au subjonctif. Pour laissa , il les un autres remplaça à-la-fois et la modernes ont appelée la et les nombreuses particules langue latine , étaient nication d'un verbe à les le lien de commu- autre. Cette forme de la langue romane est, à certains égards, préférable à l'emploi que les Latins faisaient de leur 22 infi- GRAMMAIRE ROMANE, 338 nitif. , , , Elle ajoute à la clarté à indiquer plus pré- elle sert , cisément différentes modifications de En discours. effet temps de les , pensée et du la l'infinitif latin n'offraient pas assez de nuances , pour rendre exactement quelques- unes des modifications qu'a exprimées la langue romane modifications qui, dans les divers modes, distinguent heureusement du prétérit composé; Quelquefois QUE présent, de l'imparfait; le le du le prétérit, que conjonctif le prétérit si simple, plus-que-parfait; etc. roman est sous -entendu. QUE CONJONCTIF ROMAN REMPLAÇANT LE RETRANCHÉ L AT IN 1 . E que fauc sai faillensa Quar non am per mesura Bern. de Ventadotjr E conosc be que Quan : lo dous temps. gran follatge ai die Bern. de Ventadour Ans vey qu ades 2. ma creis : Quan 3. vei la flor. dolors4. Arnaud de Marueil Ab pauc ieu. : Mais aisso no us esta be Que m tassatz tôt jorn maltraire 5 . Bern. de Ventadour (a) Et sais Conoscatx que... a53. Sabera que... que fais p. a4a. Creique... p. 114. (i) Sai que... 2'»<> faute Parce que n'aime par mesure. (3) Et connais bien que (4) Ains vois que toujours (5) Mais ceci Que me ne vous ai dit grande croit ma folie. doult-m est bien fassiez tout : jour maltraiter. Ainors que. Aferuii que... Es \ ers que... p. 187. ait). , DU QUE Ma CONJONCTIF ENTRE LES VERBES. 33g costum' es que fols tos temps folleia*. Bern. de Vehtadour Quan vei la flor. : QUE CONJONCTIF DANS LE SENS d'UT, NE, ETC.*. Per merce us prec que us playa am Qu'ieu vos No ses cor vayre; vulhatz Qu'ieu dechayaS. Bern. de Ventadour Si la belha. : Meillz qu'eu no die, vos prec que m'entendatz4. Arnaud de Marueil Aissi com cel. : E selh Guart que de mi l'apenra que res no mi cambi 5 Geoffroi Rcdel No sap chantar. si . : QUE CONJONCTIF DANS LE SENS d'EO Alberguem lo Que ben , ETC. plan e gen, tôt es QUOD QUIA, mutzG. Comte de Poitiers En Alvernhe. : (1) Mais coutume (a) Prec (3) que est que fol tons temps folâtre. Prezicon que p. 190. Soffrissetz Aipaorque Li plai que i3i. p. 169. que Preiatz qu'ieu i55. Taing que Maritz soi que 246. 197. Ende venir que 274. Par merci vous prie que vous plaise Que je vous aime sans Ne veuillez que je cœur changeant (4) Mieux que je ne Et celui qui de moi l'apprendra (6) Aubergeonsle tout simplement Garde Vu soi ; déchoie. (5) dis , vous prie que m'entendiez. que rien ne me change. que bien est et p. i63. i36. geotement muet 32. , , , , , , , GRAMMAIRE ROMANE, 34o Ni contra mi malvat conselh non creia Qu'eu sui sos hom liges on que m'esteia 1 i..n l'.i Tristans , ges Qu . de Ventadour Maritz Deu Que non aurez de me no sai on 2 que marit , fai : Qnan sofren i. '1 m d'Auvergne : Bella m'es la flors. ieu l'am ses tôt cor trichador, s' Quel mon non ai tan mortal enemic, n'aug ben dir, no 1 n aya per senhor4. Pons de Capdueil : Astrucs. ditz mal per foilia, no i s tenga per blasmatz en deu tener per ben lausatz us fols si li Jes per aisso Enanz s Que blasmes es del fol al pro lauzors (uii.mi : De Souvent des manuscrits offrent car, au (i) . vei la laudeta. deu eomprar qui car ven*. car l'n E niiil la l.i ; 5. ren. variante de de ce que. lieu- Mi contre moi mauvais conseil ne croie Vu que je suis son homme -lige où que je sois, (a) Tristan , aucunement n'aurez de moi Vu que je m'en vais (3) Mari qui mari , Doit i.i ter de fait telle Vu que cher doit (4) Regardez si (5) marri, ne sais où. souffrant, saveur, acheter qui cher vend. je l'aime saus tout coeur tricheur, Vu qu'au monde Si je lui n'ai taut eu ouis bien dire , mortel ennemi ne ne l'eu aie pour seigneur. un fol lui dit mal par folie, Aucunement pour ceci n'y se tienne pour blâmé Et . vei la flor. tastar d'altretal sabor. Gardatz ieu Qnan ieu m'en vau marritz, Bern. de Ventadour S' : si Au contraire s'en <loit tenir pour bien lotir Vu que blâme est du fou au preux louange. , ; quar , , DU QUE QUE CONJONCTIF ENTRE LES VERBES. SOUS-ENTENDU EN LA LANGUE ROMANE. Ben sapchatz ... non s'ieu tan Ja no saupra far vers ni sos x l'ames, . Peyroi^ Chantarai pus. : Non cug digua que anc auzis ... Meillors motz trobatz luenh ni prop 2 . Pierre d'Auvergne m Tuit sels que Volgra Non Cui bon mon ... ïuit : sels : Miels fora ... 1 Pierre Rogiers ... Berit. Bien sachez que , si Jamais ne saurais (a) Ne pense que : sia corals : : , que oneques ouïtes Meilleurs mots trouvés loin ni près. (3) Tous ceux qui me prient que je chante Voudrais Qu'en sussent (4) Ne resterai (5) Mieux Bien voudrais que serait Mon cœur, (7) le vrai. que mon chanter ne répande. (6) que ainsi Ni ne semble que russes champion. ma dame sût comme je le sais. soit cordial ami. volgra. amies 7. de Ventadour tant ne l'aimasse sai6. Ben faire vers ni sons. dise Maitolin. mi dons sabes cor, aisi corn eu Ni no sembla estarai. fosses campios». ... Bertrand de Born Ben volgra que. chantar non esparja4. Bertrand de Born Non Mon vers. 'n saubesson lo ver 3. ... estarai : pregan qu'ieu chan, Berk. de Ventadour (i) 34 1 Belh Monruelh. GRAMMAIRE ROMANE, 34^ Ans tem de lieys ... maya Giraud E Mos no vuelh ... le per ergulhos Roux Auiatz la. sia grazitz Bernard de Roveïcac Ja no : Sapchatz Que ... vuelh. gran talent nauria L'emperaires volgr' qu'a son filh ... : Estât agues la crois preza, : J'aurai bientôt occasion de parler , . ai. l'emperis remazes4. Austorc d'Arlac conjonctions 2. us tengues en loc de raarit 3 Comtesse de DrE les . sirventes entr'els flax nualhos, Paubres de cor e d'à ver poderos E 1 : Ai Dieus per. du que placé après comme ou employé ! adverbe de temps. Je déclare de nouveau qu'il m'eût été facile d'indiquer d'autres modifications légères , soit accidentelles , soit ordinaires, qu'on rencontre parfois en quelques modes, en quelques temps nombre de Mais j'ai verbes. rejeté des détails trop minutieux. (i) Mais crains (a) Et ne veux que d'elle Mon sirvente parmi i) m'ait pour orgueilleux, agrée les lâches non vaillants et d'avoir puissants. Sachez que grand désir en aurais Que vous ( qui soit Pauvres de cœur (3) en quelques personnes d'un et , tinsse en lieu de mari. L'empereur voudrais Qu'eût i.i qu'a son fils la l'empire restât. croix M iw , petit 343 ADVERBES, PREPOSITIONS, CONJONCTIONS. CHAPITRE VIL ADVERBES, PREPOSITIONS, CONJONCTIONS. Je range sous un même adverbes, titre les les préposi- tions, les conjonctions, et les autres semblables éléments du discours; parce que, selon le rang qu'ils occupent dans la phrase , leurs fonctions certains adverbes, suivis changent quelquefois deviennent aussi prépositions employées d'une , même que; sont immédiatement suivies du nom ainsi du que, deviennent conjonctions; et certaines prépositions le soumettre un : lorsqu'elles et enfin manière absolue, quelconque à leur régime , les et sans deviennent adverbes. Ces rapports intimes ont été cause de l'embarras que plusieurs grammairiens ont éprouvé classer ces divers éléments Dans Adv. quand ils ont voulu discours. langue latine, post était tour-à-tour adverbe la et préposition, et, suivi (i) du , « de De Capîtone post quam, viderîmus. devenait conjonction » Cic. pro Sex. Rose. Amer. 3o. Prép. PosTque brevem rescribe morara. Ovid. De Arte amandi Couj. Tarn, postqu\m ad te venit , III v. 4;3. , mensis agitur hic jam seplimas. To . Hec. »ct. III , «c. 3 , v. 34- 1 . GRAMMAIRE ROMANE, 344 Dans langue romane la l'Europe latine mêmes il , , et dans les est quelquefois des autres langues de mots qui offrent les variétés. Je parlerai d'abord des adverbes ; Ensuite, des prépositions; Et enfin, des conjonctions, négations, A mesure langue, tion que ils adverbes, les de passèrent tions les interjections etc. prépositions et conjonc- langue latine dans la : nouvelle la reçurent souvent l'adjonction d'une préposi- romane , notamment des et prépositions a , de , en. Ainsi d'iNT«s vint intz, ins, auquel fut ajouté de, qui produisit de ins , dans ; préposition de , fut de la De et même , par reduplication formé dedins , dedans. sat/s latin vint satz, qui reçut l'A,et forma asatz, assez. Versws de et en, latin fit d'abord vers jointes à , vers, et prépositions les vers roman, produisirent devers, ENVERS. En parcourant nomenclature des principaux ad- la verbes, des principales prépositions, et des conjonctions, qu'on ne soit pas surpris de trouver ce rapprochement de différentes prépositions. Avant de présenter les tableaux des principaux adverbes, des principales prépositions, et des diverses conjonctions, je crois utile de placer manière dont la des détails qui expliqueront la langue romane a formé ces nombreux éléments du discours la ici , en les dérivant presque toujours de langue latine. Ces détails auront un double avantage : d'une part, , ADVERBES, PREPOSITIONS, CONJONCTIONS. présenteront l'origine et ils sera l'objet; et de l'autre, la du mot qui en dérivation montreront ils 345 rapport des le adverbes, prépositions, ou conjonctions, qui ont une origine ou une dérivation commune. Voici des observations successives sur adverbes, sur principaux les principales prépositions, et sur les diffé- les rentes conjonctions. ab, a, avec. Cette préposition ab se trouve dans les plus anciens monuments de « Ab Ludher la langue romane nul plaid : nunquam prindrai 1 . » Serment de 842. Ella ab Boeci parlet ta dolzamenta. POEME SUR BOECE. Ab vos estay on qu'ieu esteia; La nueg e 1 jorn ab vos domneya 3 . Arnaud de Marueil Ab vos : Quelquefois cette préposition quitte nuscrits ou le b, selon les prononciation locale; alors la estay. a seul signifie avec : Que meiller es, et ab mais de beutat, 1 D'autra domna; e es a dreit jujatz4. Pistoleta (1) « Avec Lotbaire nul traité Elle avec Boece parla tant (3) Avec vous (4) Que la suis et le Sens e sabers. ne oncques prendrai. (2) La nuit : où que je doucement. sois ; jour avec vous courtise. meilleure est , et avec plus de beauté Qu'autre dame ; et est avec droit jugé. >- ma- , , GRAMMAIRE 346 Qu' , ROMAJVi:, marrimen Qu' a pauc no m'an mort li sospiri. en estât ai tal Gaucelm Faidit Ab chantur. : Que s' il maire '1 Fa bastos*. sabia, batria Sordei. : Planher vuelh. Lai a Melhau, on solia tener, Quel coms E li Marcelha li tolh ses dreg, e a gran tort, tolh a «fran soan Bertrand de Born Quassatz val mais morir, Que toz al penas sai dir et , Philomena, Et aqui atrobero lor Il elh.S7. '. oc ni no \ On trouve parfois am amb « Am l'ajutori de Dieu 6, » « semblan. a afan Pois entremis me. : Pons de Capdueil AMB 3. sirventes farai. mon temps viure a pena Peyrols A Un : fraire pour ab , fol. S* : anc fis ni div : 35. Thomas et l'arsevesque Philomena, » Turpi fol. r. serait difficile d'expliquer d'où vint cette préposition. Qu'été ai en 'i) tel chagrin Qu'avec peu ne m'ont tué les soupirs. (a) Que (3) Là à Mill.m, où accoutumait Que si le la mère comte Et Marseille le savait, battrait le lui ôte sans droit, et lui ote (4) Qu'assez vaut plus (5) Avec peines Que . 2 BOB tous tempe vivre erec peine sais «lire oui et (6) « Avec l'aide (7) « El trouvèrent leur frère là avec grand tort avec grand mepi nmmii avec bàtou. tenir, i>. »VU)| ti vrec , hagrin, BOB de Dieu. » Thomas et l'archevè-in-- Tu 1 pin »rec eux. » , ADVERBES, PREPOSITIONS, CONJONCTIONS. Ce qu'on peut que d'AB, dire de plus satisfaisant, c'est racine d'hxBere , la langue romane a qui désigne la possession l'adhérence , fait , une préposition la de joindre, et qui a l'effet d'approprier, 347 manière , etc. d'identifier les objets, etc. ad La , a à. , préposition latine passa dans la langue romane , et conserva son acception primitive. Elle quelquefois le d, lorsqu'elle était placée retint au-devant des mots qui commençaient par une voyelle; et elle quitta toujours le d au-devant des mots qui com- mençaient par une consonne. des, desse, dès, depuis ; desse que, des que, dès que ; ades dese , à-présent , , anceis, De au toujours ; neis , même ; contraire. ipso latin sous -entendu , te^ipore , forma des roman. wsum, A.D (i) sous -entendu Ce changement fallait poëme tempus, forma ades 1 en eps ou es est très-ordinaire; s'il en donner des preuves matérielles, je citerais ces vers du sur Boece Eps li , d'ips où eps est évidemment uiar.... Poème iv* Boece. Même les satins sont Ni même Et la les le satan son en so mandamen.... Ne eps li (irane qui sua ultra la E la mors a EPsament niala fè *. (*) . hommes en son obéissance.... qui sont outre mort a mèmemcnt mauvaise la foi. mer . même que ips : , , , GRAMMAIRE ROMANE, 3/|8 Des , fut préposition Desse que des que , furent conjonction , Ades, desse, adverbes. Des Ni Préposit. temps Rollan, lo lai Non denan, anc tan pros fo Ni tan guerreian *. Bertrand de Born : Mon Desse que 2 serem vengut 3 Conjonct. Bertrand de Born : chant. . Lo coms m'a. El temps del premier paire Des que cregron Arnaud Adverbe. S' ieu sabi' De chanso , las gens 4. de Marueil si la Bérenger de Pai.asou Depuis Ni là le : . S' ieu sabi.t temps de Rolland Ne lut Ni tant guerroyant. jamais tant preux Le manuscrit du Vatican 3794 porte, au synonyme quant : Quant aqui serem vengut. (3) Dès que serons venus. (4) An temps du premier père, Ml i|uc .iiipncnlri i-nt les gens. (5) Si je savais avoir guerdmt De chanson A es. auparavant, (2) le Rasos fazia Ades la comensaria Cunheta de mots e de so 5 (1) : aver guizardo , si la faisais , l'instant la coini Gentille de mots et de son. lieu de desse que, , , , , ADVERBES, PRÉPOSITIONS, CONJONCTIONS. Sos homs plevitz e juratz Adverbe. Serai ades, s'a leis Alphonse Que II , platz 1 . roi d'Aragon C Per mantas. : no vauc, ni sai ni ades no m tenha en son tan lai, fre a . Bern. de Ventadour : En cossirier. E en enfer n'anec dece Per nos salvar, vera merce 3 Pierre d'Auvergne E bon qui'l : . Lo senher. Richar, que vol qu'eu chan, rei Blasmet per so que no paset dese l'en desmen, si que chascus o ve , Ar C areires trais per miels saillir Folqcet de Marseille même, L'adverbe neis, vint du : enan4. Sitôt me soi. latin ai ipso Per que no vuelh un dia Viure desconortatz, Que, neis quan soi iratz, Ieu chant e m'asolatzS. Arnaud de Marueil : (i) Son homme cautionne Serai toujours , si Que tant ne vais, ni Que toujours ne me (3) Et en enfer en (4) Et qui et juré ça ni là tienne en son frein. alla à l'instant Pour nous sauver , vraie merci. Richard, qui veut que je chante. Blâma pour ce que ne passa à l'instant le Maintenant roi l'en Qu'arrière tira (5) non à elle plaît, (a) bon Ses joi dément , si pour mieux que chacun saillir Pour quoi ne veux un jour Vivre découragé Vu que, même quand suis triste. Je chant* et me récrée. avant. cela voit es. : 34g , , , GRAMMAIRE ROMAN 35o Mas que so no tolre m K. podetz, Tolre no in podetz que no us am, Neys s ieu e vos o volriam Que no m'o amors cossentri' Arnaud de Marceil : *. Totas boni- ANCEIS, d'AWTE l¥Slim. Senz no fo ges, anceis fo granz foldatz». Conj. Folquet de Marseille : Per Deu arnoi Anceis m'es esquiv' e fera On eu plus clam merce 3 li Sail de Sror.A DONC, ADONC, DONCX ADONCS , . De bon : gran. DONCAS , , ADONCAS, alors, donc. Du ftwc dune latin vint ad, parfois la préposition On trouve dans , et la langue , a. la basse latinité qui pourrait bien être un effet de langue latine elle-même Adv. E dunc apel la romane y ajouta la , ad tunc 4 ta dolzamentS. Poème sur Roece. (i) me pouvez me pouvez que ne vous Mais ce que ôter ne Oter ne aime, Même si moi et vous le voudrions, Vu que ue me le consentirait amour. (a) (3) (4) Sens ue Au Où fut aucunement, au contraire contraire m'est rétive et làroiu je plus lui crie nu An tlkc nos... Hlaiu (5) Et alors il appelle i < la S Jï. fut grande folie. • i Ad tunc île li> ipss. P». Je l'Hut. tle locution langue romane sur : mort , Langiml mort tant doucement. t. 1 , |i. <)>| la . ADVERBES, PRÉPOSITIONS Adokca era un lengage entre tota la gent La E Adv. qnan lo 35 1 CONJONCTIONS. , ». KOBT.A Letcok. bosc reverdeya, Nais fresca e vertz la fuelha ; Adoncas ieu reverdey De joi, e florisc cum Geoffroi Rudel Lanquan suelha. : Lanquanlo temps. vei los arbres florir, Et aug lo rossignol chantar, Adonc se deu ben alegrar Qui bon' araor saup chausir3. Berx de Veîîtadour . Cant ieu cug ades la trair : Quan la vertz. per amia, Adoncx la truep pus salvatg' e peior; Doncx ben es fols totz hom qu'en lor se Berx. de Veictadour On voit dans , conjonction précédent l'exemple et sert à l'argumentation , (i) Alors (a) Et quand était même langage le : , En amor , que donc de même entre toute la gent. bois reverdit, Naît fraîche et verte la feuille ; Alors je reverdis De joie, (3) Et ouis comme et fleuris Lorsque vois le sureau. les arbres fleurir. rossignol chanter, Alors se doit bien réjouir Qui bonne amour (4) Quand je Alors Donc la la crois sut choisir. présentement entraîner pour amie trouve plus sauvage et pire ; bien est fol tout homme qui en ellea se fia 4. truep. fie. est que or , . GRAMMAIRE ROMAN K, 352 venant d'oRA donc , , qui signifie alors , à V heure , , comme : Razon Conj. Ai De mandamen e de leys on m'aten , far gaia chanso ; Doncx, pos ilh m'en somo. Ben coven derenan Qu'ieu m'alegr' en chantan Gaucelm Faidit alhors, ailhors, Cet adverbe vint du Ma d'amor forsa Que no latin m : i Razou. ailleurs. aliorshw 2 m : rete laissa virar alhors 3 . Arnaud de Marueil Ab pauc. : Perdre no C'ai fach m pot per so qu'ieu Arnaud de Marueil (i) et Ai celle de aillors.... : giratz4. Aissi coin selh qu'a. mandement Raison , am semblan qu'AiLHORS m'era où m'adresse De faire «aie chanson Donc puisqu'elle m'en semond ; , Bien convient dorénavant Que je me (a) « Et si réjouisse en chantant. a proposito suo nensis monasterii corrigantur aliorsum digressi fuerint, per abbatent .» Titkb de 819. P». et (3) Mais force d'amour me Qui ne me (4) laisse l'Hijt. ilu Langur.loi r»ti< ut tourner ailleurs. Perdre ne me Qu'ai semblant qu'ailleurs m'étais tOWtt /ait peut pour ce que j'aime ailleurs.... , t. I, col. 5j. Ania- , ADVERBES, PREPOSITIONS, CONJONCTIONS. alques , 353 aucunement quelquefois , parfois , Cet adverbe roman vint vraisemblablement cTauquo#es. Pero m si sui alques forsatz Bern. de Vextadocr E si n ai estât ' . alques lens No m'en deu hom ochaizonar^. Bérekger de Palasol A MON, I Estât ai dqs. : S' iea sabi' aver. : DAMON, OU haut ,' du haut ; AVAL, DAVAL, à bas , en bas. Ces adverbes paraissent formés de avec les prépositions a E ou de montcw , : la cortina se parti El temple, daval tro amon 3 . La Passio de Jhesu Crist. Tornon so qu'es damon desotz4. Pierre d'Auvergne Tro que n'aia mes te vai corren de Jacfre. damon daval 6. Roman me (i) Pour ce (a) Et (3) Et (4) Tournent ce qui (5) Jusqu'à ce que en aie mis toi à bas. (6) Et va courant du haut en bas. si en si ai éfé Non m'en aucunes suis Cai bon vers. aval 5. Roman E : de Jaufre. fois forcé, quelquefois lent, doit on accuser. le voile se fendit Au temple, d'en bas jusqu'en haut. est au haut dessous *3 vall^/w , , GRAMMAIRE ROMANE, 354 ANT, ANS, ANZ, ABANZ DAVAN, , DEVAN avant , devant > enan, denan, adenant, avant, devant; antan avant l'année , jadis ; derenan , dese- , renan, dorénavant; ans que, avant que; ans, anz ainz , au contraire , mais , Ces adverbes, prépositions ains. , viennent et conjonctions d'ANTe, combiné avec d'autres prépositions et adverbes. i Àdv. D aquesta « Titre de \ titra hora en ant 1 *. » 122. Pr. de l'Hist. de Langued- ley d'ayci atras, un corn denan 4. No m meraveilla. el fron Bern. de Ykstadour D'aquesta hora adenant Titre de Ans il io5(j. est quelquefois est suivi : 5. » Pr. de l'Hist. da Langued. du que ou du de 1) « (3) De cette Antre " l'ni (6) «« De Lissent cette et , aller en avant. tiiilwurs une corne au prfa nfaai front au d<\ .mi ijm col. , mm Mai a3o. et alors lor°\ Amicx Be marte. » henre en avant. - Qu'avant noni : eu avant ne doivent plu» avoir. Et tourne arrière, quand crois Que médisants (4) (5) heure en avant. loi d'ici II : Bern. de Vehtadour (a) t. adverbe de comparaison Qu'anz nos pregaran que nos ( . MaLutas sazos. lozenger e trizador Portes' « : . koblâ Letcok. quand cug anar enan 3 Gadcei.m l'uni) Que II, col. 422. enant no devon plus aver 2 La. K torn t. , , . , . 355 ADVERBES, PREPOSITIONS, CONJONCTIONS. Antan, cTantc anww/tz, Mas signifia auparavant, jadis no eras crey so qu'ANTAN crezia Arracd de Marueil Ane dam or aman 2 qu'avi' Pierre Raimohd de Toulouse * m'es tan be. : Lo mais . Enquera eu : Derenan deserenan venant de de hora , , de ipsa hora in antea, signifièrent in vei. antea Per qu'eu vir deserenan 3. Qui Ans Prép. : Ges fora. fan, per fol' entendensa, del peccat, penedensa4. Folquet de Marseille Gréa : feira. Val, Papiol, e no sias lens, A Trasinhac on sias ans la festa^. Bertrasd de Borit Non : Davan so vis nulz om no s estarai. pot celarG. Poème sur Boece. Glorios Dieus , per ta merce Dressa ta cara de van me?. Eolquet de Marseille Senher Dieu. : (i) Mais ores (2) Le mal d'amour qu'avais (3) Pour que je tourne dorénavant. (4) Qui par font , crois ce que jadis ne croyais. jadis. folle idée Avant du péché pénitence. , (5) Va , Papiol , et ne sois lent A Trasinhac où sois avant la fête. (6) Devant son visage mil homme ne (7) Glorieux Dieu , par merci Lève ta face ta , dorénavant, dé- sonnais. Gaucelm Faidit : se peut celer. devant moi. i 3. , , . GRAMMAIRE ROMAINE, 356 homs Sos plevitz e juratz Serai ades Davan s'a leis , Alphonse Qui platz totz autres senhors Per niantas. ? Bern. de Ventadour du que suivi : anc mais penedensa vi Faire denan lo peccat 2 Aws^ > roi d'Aragon II, Lo temps : est conjonction , vai. et signifie , que. Si n' Alazais Conj. Me pregava tôt an séria lassa , Ans que m'agues conquist per aymador 3. Bern. de Vehtadour Abans que il Enans que : il a sens de plutôt le Qu'enans , , : m si deliuravatz 6 Bérenger de Palasol ! i ) Son bounue cautionné Serai toujours si . et : Qui vil (moqua Faire avant (3) Si dame Me le jure à elle plaît penitoew m.iis picbé ' Alazais priai) tout an, serait lasse Avant que m'eût OOOqoll (/,) ( ( Avant que les Q ,,c plutôt veux que Dame que , si amant. blancs sommets soient verds. 5) « Avant que tirassent arrière 6) |><>ur me les pris délivriez- chevaux. » me tenir» , . Aissi coin lioin Préférablrmcut à tous autres seigneui -s (a) » fol. 1 1 5. que près mi tenguatz * voill Domna que truep. Abans que. tiresso areyre los cavals 5 . Philomena Quelquefois En amor blanc puoi sion vert 4. Pierre d'Auvergne « : avant , , 3d7 ADVERBES, PRÉPOSITIONS, CONJONCTIONS. Le que est quelquefois sous -entendu. Ordinairement ans, conjonction, signifie au contraire, mais , oins Qu'ieu res no vei ni sai , Ans prenc lo mal e Mas aisso non suivi du que, on so ; bo r lais lo . Folquet de Marseille Aintz es non et : Senber Dieu. : es ardimentz, follia non sentz 2 e . Romaw DE Jaufre. AREIRE, DEREER, TRAS ATRAS , , DETRAS arrière, derrière. Ce fut latin , et en y joignant les langue romane forma dereer en modifiant re£ro prépositions de et a que la , et AREIRE. Le même /y?tro, ou traws latin, a pu fournir tras, ATRAS, DETRAS. Adv. C'an mes derer so qu'anava denan 3 Hogues Brcnel Molt Qui fort lui : . Pois lo dreich. blasmava Boecis sos amigs laudaven dereer euz dias antix4. Poème scr Boece. » (i) Que je rien ne vois Mais prends (a) le , ni sais mauvais ceci n'est hardiesse Ains est folie et (3) (4) Beaucoup Qui le non suis et laisse le Mais Que ont mis où ; bon. sens. derrière ce qui allait devant. fort blâmait Boece louaient derrière ses amis aux jours anciens. , GRAMMAIRE ROMANE, 358 Mi mandas areire Adv. tornar 1 Roman de Jaufre. E torn atras, quan cug anar enan Galcelm E una femna E E Prép. . es se tras ' v I i n i i : Mantas ». sazos. ven detras 3 KOMAH DE J AUFRE. . un pilar estet aqui apilatz mes, 4. Roman de Jaufre. Et ab Qui aitant us nas issi un boison 5. estava tras Roman de Jaufre. asatz, assatz, beaucoup , assez; pro, pron, prou, De sat/s latin, auquel fut jointe asatz; l'adverbe après assez. préposition a, vint la prend quelquefois il particule la lui. Que tan son nostras terras luenh Assatz y a pas e camis 6 Geoffroi Ki h m Lanquan ; . : E membres li qu assatz quier qui Petrols : Me mandes (2) Et tourne arrière, quand crois aller en avant. (3) Et une femme Tient derrière. (4) Et (5) (7) là un pilier mis appuyé. Et à l'instant Qui (6) arrière tourner. est soi derrière un nain était derrière un sortit buisson. Vu que tant sont nos terres loin Assez y a pas Et souvint lui et ; chemins qu'assez demande qui jorn. complanh 7. D'un bon (i) Et resta s li se plaint. vers. de . ADVERBES, PREPOSITIONS , CONJONCTIONS. Comte d'Urgel assatz , E ^5o, avetz formen sivada, e bos castels, ab tors «. Bertrand de Born Ua surventes : farai. Pueis an asatz gabat e ris 2 RoX15 DE JAUFRE. . Lo nostre reys assatz a de poder3. Bertrand de Born Un sirventes farai. : 1 Pron, pro eut quefois de après le E même la lui acception. : aprenetz autre mestier, Que aquest avetz prox tengut4. Roman de Jacfre. Quar on plus Del laus la lauzaria, sol qu'en remaria, Cent domnas ne aurian pro 5 Bérenger de Palasol Del papa Pron Comte d'Urgel Et avoine, et , (3) Le notre raillé et ri. roi assez a de pouvoir. Et apprenez autre métier, Yû que celui-là (5) Car où plus De l'éloge avez assez tenu. la louerais, seul qui en resterait, Cent dames en auraient (6) : assez avez froment Après qu'ont assez Dn pape sais qu'il . S' ien sabi' aver. , bons châteaux, avec tours. (a) (4) : que dara largamen e pauc de son argen6. sai del pardon Bertrand d'Alamanok (1) prit aussi quel- Il assez. donnera largement Assez d'indulgences, et peu de son argent. D'un sirventes. , .. ,, , GRAMMAIRE ROMANE, 3ÔO S' ieu trobes plazer a vendre E agues pron de paiar, Ben mi porion reprendre, S' ieu non l'anes acatar 1 . Barthéllmi Zorgi S'ieu trobes. : contra, encontra, contre , à Vopposite envers y , à V encontre , en comparaison. Ja no m'aia cor félon ni salvatge Ni contra mi malvatz conselhs no creia 2 Ber \ de Vehtadour . Com Que qu'om la flors '1 Si '1 que cor e puesc; m 'ls de lays 3. D'un sonet van. lieys no, fassa si : , tuelha lieis n' ilh non : Si je trouvasse plaisir à me ne vendre, pourraient reprendre, l'allasse acheter. (2) Jamais ne m'ait cœur félon ni sauvage (3) Comme Et contre moi mauvais conseil ne croie. la Heur qu'on rapporte Qui toutes heures va Contre (4) veut que Et le Si peux \ tournant. le soleil Si cœur ; si me laisse d'elle, ôle et les non, n <|ik riiM i-. yeas ; fasse moi le et pais sépai <i en elle sens ,ii m'en son semMaui .!!» n'.ii force ni adresse. genh4. bella. Et eusse assez de payer, Si je sen son veiaire, ai forsa ni Gaucelm Faidit Mas la Bien m lo huelhs; e pueys partirai m'en, Qu'encontra (i) . vei la flor. retrai solelh viran Peyroi.s E Quan totas horas vai Contra Si vol : , ADVERBES, PRÉPOSITIONS, CONJONCTIONS. 36 1 Qu'issamen trembli de paor Com fuelha contra fai la Berx. de Vestadocr Si tôt li dol e plur e 1 1 1 ven r Non es meraveilla. . : marimen.... Fosson esems sembleran tut leugier , Contra la mort del jove E vi dejos Encontra Engles 2 rei Bertrand de Born Si tut : un albespi, prim rai del '1 li solelh Gataijdah le vieux : . dol. 5. L'autre dia. mos chantars.no mer honors Encontra '1 gran joi qu'ai conques 4. Ja Berm. de Vestadoue t mos Ja : CUM COM CO SI COM EISSI COM EN comme, comment , de même que , , , , chantars. COM COSSI ainsi comme. AISSI , , , Ces adverbes et conjonctions furent, selon leurs rentes acceptions, dérivés des mots latins et prirent quelquefois si , aissi , en aissi romans. Qu'er amors m'a forjujaz, no Perdigon (i) com 5. ai. Qu'également tremble de peur Comme (a) sai Tôt temps : fait la feuille contre le vent. Si tous les deuils et les pleurs et les tristesses.... Fussent ensemble , sembleraient tous légers En comparaison de la mort du vaillant roi anglais. (3) Et vis en bas une aubépine, (4) Jamais A l'encontre mon du premier rayon du chanter ne En comparaison (5) me sera soleil. honneur de la grande joie qu'ai conquise. Qu'à -présent amour m'a condamné, ne sais diffé- cum, quomoé/o, comment. GRAMMAIRE ROMANE, 362 Me mostra qu'ieu cossir Quom de Quan me lieys \r..\Ai sovenga de Maruf.il i» La : 1 . cortesia. vostra beutat remire Fresca cum rosa en mai 2 Rambaud de Vaqleiras . Que vos emi'n fesetz Vos com senher, e : Bella doinna per totz lausar, mi com bacalar 3 . Rambavd de Vaqueiras Honrat : Dona, loncx temps marques. a qu'ieu cossir Go us Mon disses o us fezes dir pessamen e mon coratge4. Arw acd de Marueil Doua : genser. Cum ausam donc aquesta mort atendre^? Gaucelm Faidit Cascus hom deu. : Al segle mostrarai Cossi s deu captener Qui vol bon laus aver 6 Arsacd de Marceii. ( i) (a) Quand Rasos es. votre beauté admire comme Que vous et rose moi eu en mai. fîtes Vous comme seigneur (4) : Me montre que je considère Comme d'elle rac souvienne, Fraîche (3) . , par tous louer, cl moi comme bachelier. Dame, long-temps a que je cohm<1< n Comment vons disse on vous fisse ON Ma pensée et mou desir. (5) (...iiiiii.nl osons donc cette mort (6) Ail M<< IlK.llll 11- Comineut . se doit I ... gouverner Qui veut bonne louange un"" aiientli. , , . , , 363 ADVERBES, PRÉPOSITIONS, CONJONCTIONS. com Si pergamen in isto om es scrit et Acte de io53. Pr. de l'Hist. legir de Langued. Aissi col peis an en l'aigua lor vida Arnaud de Marceil : o pod i t. II, col. » . » 224. 2. Aissi col peis. de, de. La préposition latine devint préposition romane, et eut différentes acceptions; elle exprima la propriété, la manière, etc. E fezetz la terr', e E tôt D'un 1 tro, quant es ni anc fo, sol seing, e '1 sol, e Pierre d'Auvergne : '1 3 cel . Dieus vera vida. en, e, dans, en. D in , préposition latine , furent formés en , e romans qui conservèrent L'n n'est la signification primitive. supprimé que parfois et devant les consonnes Dona que en bon pretz s'entend Deu ben pausar s' entendensa En un pro cavalier valen 4. , Comtesse de Die No Roma om cuid qu'E Ab : joi. de so saber fos S. Poème sur Boece. (i) « Comme en ce parchemin comme (2) Ainsi (3) Et fîtes la terre , et le Et tout quant est D'un (4) Dame on lire y le est écrit et peut. » poissons ont en l'eau leur vie. les et tonnerre oncques fut seul signe, et le soleil, et le ciel. , qui en bon prix se connaît Doit bien placer son consentement En un preux (5) chevalier vaillant. Ne pense qu'eu Rome homme de son savoir fût. : , GRAMMAIRE ROMANE, 364 ent, ens, en, ne, de là, en. Cette préposition fut dérivée modifiée de ces manières diverses , d'iNDe latin : Ja nos es obs fox i sia alumnaz; Veder enz pot l'om per quaranta ciptaz 1 . PoEME SUR BOECE. mEN Ieu anarai en eyssilh ». Comte de Poitiers Pus de chantai. : Tant l'am per fin' amor, Que mantas vez en plor 3 Dona, . de Ventadotjr Berit. : Tant ai. ne podetz a vostra guisa4. far Rambahi d'Orange : Escotatz. entre, entre, parmi; tro, tro que, jusques , jusqu'à ce que; entre que, mentre que, tandis que. Ces prépositions et INTER, INTRA, INTRO Prép. E , sa beutaz es Genser, aisi conjonctions furent formées de INTERIM entre latins. las gensors coin entre foillas Hors 5 A m i i m : Tott (i) Jamais n'est besoin qne feu y soit allumé ; (a) Je m'en (3) Tant l'aime par pure amour, (4) Dame, (5) Et sa beauté est entre Voir de là peut l'on par quarante en irai Que maintes faire Plus gente , li'iiu. cités, exil. fois en pleure. en pouvez a votre guise. ainsi les comme plus gentes entre feuilles fleur. . , , . 365 ADVERBES, PREPOSITIONS, CONJONCTIONS. Entr' Prép. els nessis e ls fatz Sai chausir los sanatz * Arnaud de Marceil Que entro a la fin del mont : Rasos es. cum lor 2 fora tota via . La kobla Leycow. «De 3. » Savardie tro a Justared Acte de io34. Pr. de E escorgeron Tro me l'hist. de Languedoc, t. II, col. 190. del cap al talo4. Comte de Poitiers En Alvernhe. : E Conj. entre Qu'es saisi pert sos dregs, Lai quant er vielhs tos, en sera vergonhos 5 , Bertrand de Born : S' . ieu fos. Qu'el cors me dis qu'ieu no chan mais Et amors no vol que m'en lais, Mentre Quel segl' estarai vius 6 Raimond de Mira val Entre dos . : Mentre Quels estavan en aquest parlamen Philomesa, « Mentre Thomas messa^. (1) levava el cors fol. volers. 7. » 12. de Jhesu Xrist a Pmlomena, » Entre les non fol. 6. savants et les fols Sait choisit les sensés. (2) (3) « (4) Que jusqu'à De du monde la fin serait toujours avec eux Savardie jusques à Justared. » Et écorchèrent moi du chef Jusqu'au talon. (5) Et si ainsi perd ses droits , tandis que est jouvencel . Là quand sera vieux en sera honteux. , (6) Que le cœur me dit que je ne chante plus, Et amour ne veut que m'en Pendant qu'au laisse siècle serai vif. (7) « Tandis qu'ils étaient en ce parlement. » (8) « Tandis que Thomas élevait le corps de Jésus Christ à la messe. la ,, , GRAMMAIRE ROMANE, 366 Meillor amie qu'eu ai Vos man en ostage, Entro qu'eu torn de chaii. Bern. de Ventadocr '< En ajutori lor en seran... Acte de 1020. Pr. de E no sap Lanquan : vei. tro que recobrat l'auran^. l'Hist. de Languedoc, t. II, col. 179. ren, tro que s'es près a l'ama 3 Bern. de Ventadocr Ben m 'an perdut. . : Tro suivi souvent conjonction est du que quoiqu'il ne , : Me que tan trôna tro plou4. dis Arnatjd Daniel Que Amors : e jois. gota d'aiga, quan chai, la Fer en un loc tan soven Tro cava pera durfa la 5. Bern. de Ventadour : Conort era. ensems, essems, ensemble. U'insimul latin vint cet adverbe. Veirem al entrar del estor Gran ren vassalhs ensems ferir , Bertrand de Borh Le meilleur ami que (1) Tous mande en « En Et ne (4) Me (5) Que I sait rien dit la que , jusqu'à ce que Lippe en un Verrous à ui plai lo. ça. que recouvré s'est pris à quand tombe, lieu tant l'entrer de souvent, la pierre dure. la bataille. Grand chose vassaux ensemble fr«|>|» 1 l'auront. l'hameçon. tant tonne jusqu'à ce qu'il pleut. goutte d'eau, Jusqu'à ce que creuse (6) . Be j'ai aide leur en seront... jusqu'à ce (3) : ,i otage Jusqu'à ce que je retourne de (a) soit pas , , . ADVERBES, PRÉPOSITIONS, CONJONCTIONS. Que no 367 us vey lai on essems fom Rambaid d'Orange Er quan. r : entorn, autour; environ, environ. Du gui a verbe nowsare vint entorn, cTentorn; de GYRare, le même Pro Prép. tornare, sens que vint viron, environ. del chan ensenhadors, ai Entorn mi e ensenhairitz , Pratz e vergiers, arbres e flors^. Geoffroi Rudel Pro ai. : « Entorn miega nueyt 3 la . » Philomena , fol. 78. Qu'en breu aura environ de vu anz m fetz amar tant fort senez mesura 4. G .Vf c el m Fjvidit Molt a pugnnt. Que : Que met viron s l'aureilla 5 . Acgier Adv. Li enemic qui Era quan. : perseguian eran moti d'ENTOR>6. li La hobla Leyçoh. De la Francha regio Don il es, e d'ENviRo:. Raimoitd de Mira val Entre dos : (1) Que (a) Assez je ne vous vois du chant ai Autour de moi , là volers. où ensemble fumes, instituteurs et institutrices Prés et vergers, arbres et fleurs. (3) « Environ la (4) mi -nuit. » Qu'en bref aura environ de sept ans Que me fîtes aimer tant (5) Que (6) Les ennemis qui (7) De se met autour de la française Dont il les fort sans mesure, l'oreille. poursuivaient étaient plusieurs d'entour. région est, et d'environ. , , 368 MAIRE ROMANI. GRAM estiers, esters, estra Ces adverbes autrement, hormis, outre. et prépositions vinrent com Aissi , Ges no cel mostrar l'aus latin. qu esters non pot gandir*. Folquet de Marseille ^ d'ExTRa ma Ben an mort. : dolor Estiers adhorar, quan seschai Quieu la vei 2 . Arnaud de Marueil A : Die en chantan ma guiz.t. razos, Qu'estiers no us aus descobrir ai e mon coratge 3. Rambaud de Vaqueiras A So quieu : « E dits van hi morir III vos bona. M Sarrasis, estiers los XI M davant Philomena 4. » , fol. 109. Mentir cuiei, mas estra grat die vers 5. Folquet de Marseille : S'al cor plagnes. foras, fora, fors, for, fors, honnis; de fora.s. defor , fors que , dehors Mais Aucunement ne lui ose montrer Hormis adorer, quand Que tour-;i- oui mu' celni qui autrement ne peut garantir. (1) (2) (3) fors que. fors roman, qui reçut Forj's latin produisit 1 , il ma douleur. échoit je la vois. DU en chantant ma raison Qu'autrement ne vous ose decouvm Ce que (4) «Et vont y (5) en j'ai mon coeur. inourii troll mille Sarrasins, outre les ouïe mille devjui djla- Mentir cru < itre gré dis Tffti. , , , , ADVERBES, PRÉPOSITIONS, CONJONCTIONS. tour diverses modifications, légères devint adverbe, et , préposition, et conjonction. Ab tan cuia foras sailir... E deforas par bels e bos... Aissi avols hom ben vestitz Adv. , Es bels defors, e dins poritz 1 Roman . de Jagfre. Ieu get defor abdos mos bras 2 Arnaud de Marceil Doua : Mas Prép. No Ni meu al chant neus ni glatz , fors Dieu et amors Alphonse Il pendutz II, roi d'Aragon : Per mantas. : En Pellicer. Enans sapchatz tos temps vos amarai Fors que jamais vostres drutz no serait. Pierre Barjac (i) 3. fora de consirers4. es Blacas Conj. . genser. m'ajuda,,ni estatz, res Cependant caide hors saillir.... Et dehors parait bel bon Ainsi lâche homme , et : Tôt francamen. ... bien vêtu Est beau dehors, et an dedans pourri. (2) Je jette dehors l'un (3) Mais à mon m'aide, ni été, Ni rien (4) Le pendu (5) An mes bras. chant neige ni glace Ne , et l'autre fors est Dieu et amour. hors de souci. contraire sachez que tous temps Hors que jamais votre galant ne 36o, vous aimerai serai. 24 . GRAMMAIRE 37O ROMANI.. gaire, guaire, beaucoup , grand chose , guères. Cet adverbe a pu être dérivé ou de gar , qui langues du nord, signifie beaucoup, très ou de gran re , gan re , que en langue romane l'on , vas amors. : de d'aquella cioutat crezeron Trad. du Nouv. Testament el 3. gan re : Johak. que , par euphonie , gaire a pu sent ; les écrits d'autras donas ornai"-*. Mas gax re de Samaritans On exactement 1 trouve dans Arhacd de Marueil Ane en les : Gran ren pogra « dans , c. 4 être , v. \i. formé : Que sciensa no pretz gaire, S' al ops no la vey valer4. Pierre d'Auvergne hoi, 01, ui : Gent es. uoi, huei, ce jour, aujourd'hui ; , her, hier; demaiv , demain. Ces adverbes furent évidemment formés de nodie MANè. HER*', Lo plus ries jorns es 01 de Bertrand de Born (_i) Je parlerai bientôt de gaibk Grand chose (a) (3) « (4) (5) Le plus beau Si acienif : comme setmana 5 Ges de . disnar. négation cxplctivc. pourrait d'antTM dames orner. Mais beaucoup de BunaritaiM Qne la u<- au besoin ne priât la 1 (kit joui <!<• oit** rili cranal ru licunoop. l .iloii Ml .inpiuul haid* ta MMMiM- lui. » , ADVERBES, PREPOSITIONS, CONJONCTIONS. Oi val pro mais que her 1 Aimeri de Pegciulan Non l . Si coin l'arbres. : amors, ans es enganz proatz. es deman o Si uoi enqueretz, e Buacas « 3>] Verge, de Dieu engenairitz, : laissatz^. Peire Vidal. nos huey en ajuda 3 sias Phiiomesa, fol. . • t5. Mais huey s'oblida aco d ier4. Pierre d'Auvergne comme Quelquefois mais se joint à huei or a , or , et il également désormais signifie Hueimai seran Que De Dieu : no. il se joint à : rie portier, tenran porta serrada 5 Bertrand de Born ; . Rassa m'es. Coindas razos e novelas plazens Digam oimai e aiam bel solaz^. Hugues Brunel Coindas , : razos. Desser hueimais, de ipsa hor<2 Hodie ma^is, aussi désormais signifie : Desser hceymais m'esbaudis7. Pierre d'Auvergne (i) Aujourd'hui vaut beaucoup plus que (a) Non (3) Vierge est amour, au contraire est Si aujourd'hui recherchez, et , de Dieu engendreresse , : Al descebrar. hier, tromperie prouvée, demain sois le laissez. nous aujourd'hui en (4) Mais aujourd'hui s'oublie (5) Désormais seront puissants portiers, (6) Agréables raisons et nouvelles plaisantes (7) Désormais m'esbaudis. cela d'hier. Qui tiendront porte fermée. Disons désormais, et ayons beau contentement. *4 aide. GRAMMAIRE S^l Encii , Kivcoi, de ROMAITE, hoc uodie, en ce Jour, au- in jourd'hui. mort nos penre o enchoy o deman Si la La. Dona nos lo nostre ». nobla Leycqn. pan quotidian enchoy 2 . Oraison Dominicale en Vaudois. y, ei, i, aissi, aqui, ici, là; sai, lai, çà, là. y; Vf\bi latin, en supprimant ri (comme dans iibi , sibi, ubi), vint l'adverbe de lieu i, y romans. Cet tifs i combiné avec aisso , aquo pronoms démonstra, employés neutralement forma aissi, aqui, , Et enfin ^?sa ibi, *7la ibi, produisirent sai, lai. On trouve quelquefois la, sa. De est joint fréquemment à D'un an non i ces sortes d'adverbes poiria venir 3 Comte de Poitiers E : . Moût jauzens. non hi vuelh tornar jamais 4. Geofkroi Rudel Mais la on vol, aqui : Belh.s m'es. s'en pren*. Behn. de Ventadour Quar d'AQui mov : Ab cor leial. cortesia e solatzG. A rkaud de Marueil : A grau houor. mort nous prendra ou en ce jonrd'hui ou demain. (i) Si la (a) Donne nous (3) D'un an le notre pain quotidien en ce jourd'uui. n'y pourrait parvenir. (4) Et n'y veux retourner jamais. (5) Mais (0) Car de la où veut , là ici, là. ment là s'en prend. courtoisie et contentement.- : , ,, , , ADVERBES, PRÉPOSITIONS, CONJONCTIONS. Vos aport aici esta lansa... E perque ? ai te Mas 373 ren forfait car voil per aici passai; r ? Romaic de Jacfre. Quar qui E lai mor, mais a que qui sai viu, pietz a que si si vivia; moria 2 Pons de Capdceii. : . Er nos sîa. Obre mos huelhs soptozamen; Gart sai e lai tôt belamenS. Arsacd de Marceit. Doua : Que tan no vauc ni sai ni lai, C'ades no m tenha en son fre4. En cossirier. Bern. de Vehtadour « De Bolbona ,en Qui No l'hist. de Langued. nul pro, te si fal Vous apporte Et pourquoi , vit Regarde çà Que Que (4) (6) pire a que si ici passer si vivait, ? mourait. Ouvre mes yeux subitement ; (3y) (5) , Er nos à toi rien forfait Car qui là menrt plus a que Et qui çà : ici cette lance... ? ai Excepté parce que veux par (2) « et là tout bellement. tant ne vais ni çà ni là toujours ne De Bolbone en lui tiens me tienne en son frein. çà et du Bancbet eu Qui tout quand Ne » t. II, col. 190. a Dieu vilmenG. Poics ot Capdueii. (1) . quant es de sai mar conqueria tôt '1 : ca e del Banchets en la 5 Acte de io34. Pr. de Prép. genser. est de çà nul profit, si la là. » mer conquerrait manque à Dieu vilemcDi sia. , - GRAMMAIRE ROMAM. 3^4 su L'adverbe on, où, se joint à lai et me Gratar lai on fai m no Bern. de Vehtadocr De : : pru t. Ab cor leial. lai on près mort e dolor 2 . Gaitcelm faidit Tant : ins , dins dedins , en , , dans t dedans sui ferms. , au-dedans ; lains, léans , là- dedans ; sains, céans, çà-dedans. Ins fut dérivé d'iNT#s latin et parfois reçut la préposition C'amors m'a ins Prép. dins représenta DeiNTJ/s ; de el : cor enclaus Vostra valor e vostra laus 3 Arnaud de M.uuh. Totas bonas. . : Qu'anc no Dins mac Norman mon ostau4. ni Frances Comte de Poitiers Deinz de mon Farai : un ver». cor encorroz e m'azire 5 de Vehtadour Ver miels cobrir. . Bf.ru. : Perqu'ieu volgra estar suau e gen Dins mon ostal, et aculhir los pros°. Pistolet a me (i) Gratter (a) De (3) Qu'amour m'a en là où fait là Votre valeur (4) Ar agues. où ne me démange, mort prit : et doulenr. le coeur et votre enclos renommée. Qu'oncqnes ne j'eus Normand ni Français Dans ma maison. (5) Ci) Au dedans de mon coeur courrouce et je Pourquoi je voudrais Dans ma maison , être doucement et accueillir les et preux. I .« i > gcnlemeol , , ADVERBES, PRÉPOSITIONS, CONJONCTIONS. Tro lai ont es mont Oreps, Pueis auzim dedins Bethléem Pierre d'Auvergne Adv. Mot 1 . Dieus vera vida. : de joy parvensa, Sitôt fas ai 375 dins lo cor irat 2 . Bern. de Ventadour : Lo temps vai. Per lo cor dedins refrescar3. Comte de Poitiers Moût : jauzeiis. Qu'es malvatz defors e dedins Pierre d'Auvergne Lainz comme , vinrent de //la sainz lai et sai : 4. Cbantarai d'aquest. intws de //la ibi, ips\ ibi , : fo lainz visitatzS. D'una donzella Poème sur Boece. Es se lainz tornatz sezer... Car no pot de lainz issir 6. Roman de Jaufre. Cavaliers , be t tenc per ausar, Car anc sains auses intrar7. Roman de Jaufre. (i) Jusqnes là où est mont Oreb Puis entendîmes dedans Bethléem. (a) Quoique fais Beaucoup (3) ai de joie apparence, au dedans triste. rafraîchir. est mauvais dehors et Qui (5) D'une demoiselle dedans. fut léans visité. Est se léans tourné asseoir.... Car ne peut de léans (7) cœur cœur au dedans (4) (6) le le Pour sortir. Chevalier , bien te tiens pour oser Parce que oncques céans osas entrer. ^psa intws , . , GRAMMAIRE ROMANE, 3^6 ja jamais , jasse jamais , quoique. , , Cet adverbe fut dérivé de jxm, : m do Dieus nul be, à mon viven, No S' jxm m Agis ieu ja per re de vos amar mi tuelh Arnaud de Ma mur. Us jois E jamais no veirai, Mon seigner lo rei, «. d'amor. : so cre, ni el me 2 ROMAH DE . JAUFRF. Cal que m fassatz q mal o be Vos am, e us amarai jasse 3 , . Arnaud de Marueii. Que Er s' : Totas bonas. mon anc virey vas autra part sui fre, ab vos remazutz per jasse 4. Pons de Capdueil Mielhs. : Souvent ja et mais sont séparés E : ja no voill mais de sos pes mover^. Bern; de Ventadour Quan vei la : E ja non volria mais esser residatz 6 Arnaud de Mari (i) Ne me donne Dieu nnl Si je jamais (a) . Aissi mon vivant, ponr rien de vous aimer m'ôte. seigneur Quel que vous Vous aime (4) : Et jamais ne verrai, cela crois, Mon (3) bien , à km. Que si , et le roi me , ni lui moi. Tassiez, ou mal on bien vous aimerai toujours. oneques tournai vers autre part mon frein, Maintenant suis avec vous demeuré pour jamais. (5) Et ja ne veux mais de ses pieds mouvoir. (6) Et ja ne voudrais mais être rcvi'ilK flor. com cel. , ADVERBES, PREPOSITIONS, CONJONCTIONS. Ja peut et alors être considéré quelquefois signifie il comme quoique, bien que Dona, cui pretz, e conjonction, : jois, e jovens guida, Ja no m'ametz, totz temps vos amerai Arnaud de Marueil « s 1 . Aissi col peis. : que ja joint à sia, a signifié quoique, C'est dans ce sens soit , jacoit 3']'] , : Karles las ac totas entendudas, ja sia aisso que elhs no pessavo ges que elh ho agues entendut 2 » . Philomixa Quoique anc existe et , fol. 5g. ja signifient l'un et l'autre jamais, il cependant entre eux une distinction importante. Anc n'est Ja ne l'est guères employé que pour ordinairement que pour E les les temps passés; temps futurs : non er, ni axc no fo Bona dona senes merce 3. ja Giralu le Roux Il : Auiatz la. y a pourtant des exemples de ja employé avec passé, et alors il signifie jadis le : E ai ja vist per avol drut A domna marit desamar 4. Guillaume Adbemab Ien : (r) Dame, que prix , et joie , et jeunesse ai ja. guide Quoique ne m'aimiez , tons temps vous aimerai. (2) « Charles les eut toutes entendues, ja soit ce qu'ils ne se pensaient au- cunement que (3) lui cela eût entendu. Et jamais ne sera Bonne dame sans (4) Et A ai jadis , » ni oncques ne fut merci. vu pour vil galant dame mari désaimer. GRAMMAIRE ROMANE, 378 jos , de jos en jos , en bas ; sus , desus , sur, dessus. svsum, qui Jusw/tz et la , basse latinité I , avaient la même acception dans fournirent ces adverbes et ces préposi- romane. tions à la langue Qu'ieu lo vi en l'arena Adv. Jos trabucar 2 R uibai . n de Vaqtjeiras : El so que pns. Qu'el Gastinel Li saup gent dejotz traire Rambaud de Vaqueiras : 3. El so qne pns. Tôt l'auran abayssat en jos 4. Comte de Poitiers : Pus de chantar. L'autre fon noyritz sa jos près Cofolen 5 . Comte de Poitiers Companho : Del loc alsor Prép. al terrai 6 . Jos Arnaud Daniel (1) « Jostjm vis facere S. " Denm, Susum me honoras , (3) j Ala*. Tit. usum me Auo. le vis Que Gastinel le (5) (6) Chanson d'un mot. » Jouir. X. » i , Càltt. , t. I, p. «9. en l'arène trébucher. Lui sut gentement de bas (4) , : calcas. » Ib. tract. 45 1 p«r»gr. Que je En bas susum. in rpist. I , Et posant arma sua josum. Lm (a) et te Auc. Tr»ct. VIII S. « ferai. tirer. Tôt l'auront abaissé en bas. L'antre lut nourri De En lieu plus Btm bas au terrain. ici bas près Confolenv , ADVERBES, PRÉPOSITIONS, CONJONCTIONS. Adv. ^79 Qu'es tan poiatz que no sap tornar jos. Ni sus non vai , tan li par temeiros Folquet de Marseille « ! S'al cor plagues. : El pueg es desus grans et autz a . ROMIX" de Jacfre. Prép. Mas non poc car sus el sérier montait. Aimeri E : En Bergaedan. es sus el caval saillitz4. Roman de Jacfre. Lo coms eui fon Belcaire Venc al sembel Desus un destrier vaire 5 . R ambaud de Vaqceiras jtjsta, josta, dvjost a , : El so que pus. Jouxte , proche , auprès, comme. Cette préposition fut dérivée de juxta Quan par la flors justa latin. vert fuelh 6 1 Berw. de Vertadour : Quan . par. Qu'ieu pretz mais jazer nutz e gen Que vestitz josta peteri:. Rambattd de Vaqueiras (1) Qa'est taat élevé que ne Ni sns ne va , sait L'élévation est dessus grande et haute. (3) Mais parce que ne put sur (4) Et est sur (5) Le comte cheval Beu retourner en bas tant lui parait dangereux (a) le : le cerisier ! monter. sailli. à qui fut Beaucaire Vint au tournois Dessus un destrier vairon. (6) (7) Quand parait la fleur près la verte feuille. Que je prise plus coucher nud Que vêtu comme pèlerin. et gentement sai e conosc. i , GRAMMAIRE ROMANE, 38o Dejosta breus jorns e ls Se la bella No cm loncs sers*. ls Pierre d'Auverghe Dejosta : 'ls brcus. jai m'a dejosta se 2 . Rern. de Ventadour : Pois me preiatz. leu, vite , légèrement; ren leu, peut-être, bientôt. De formé cet adverbe. LEve/rc latin fut Leu signifia vite, tost, d'après son acception En joignant ren à leu, l'adverbe eut un sens bien légèrement, peut- être. Car non podetz tan leu issir 3 . Roman de Jaufrl. Que qui non avezet aver Gran be, plus leu pot sostener Afan4. P. Raimokd de Toulouse Us : novels. mas be, D'amor non Quar non ai nj petit ni re, Quar ben leu plus no m'en coveS. dei dire Comte de Poitiers Pus vezem. : (r) (a) Proche les brefs Si la belle Ne où jours et les longs m'a auprès soi. (3) Car ne pouve» tant (4) Q ne 9 n ' soir*, elle gît vite sorti non accoutuma avoir Grand bien plus , tôt peut soutenu Chagrin. (5) D'amour ne «lois dire Parce que n'en ai ni davantage bi« peu ni rien Car peut-être plus ue m'en convient. primitive. détourné, , . 38 1 ADVERBES, PREPOSITIONS, CONJONCTIONS. E E que dis al ben" letj Qui ' 1 fuec s'en ira aqui trobara dira novas a son grat « Roman de Jaufre. mais, m ki, 31 as, Ces adverbes Adv. plus, davantage, excepté, mais. et conjonctions vinrent de MAgrs latin. Reis dels cortes , e dels pros emperaire Foratz, senher, s'aguessetz mais visqut 2 Bertrand de Born No '1 : . Mon chant. prec mas que s'amor m'autrei 3 Arnaud de Marueil Cui qae fin' amors. . : Mas qui may n'a ab se, Mai de bon pretz rete4. Arnaud de Marueii. Rasos : Quar qui mais es. val, mais dopta far faillida^. Arnaud Daniel Lanqnan vei. : Comme adverbe de quantité comparaison que Mas de et , il prend : vueilh mûrir que vivre desonratz 6. Blacasset (i) Et peut-être (a) : Guerra mi play. Et dit qu'an fen s'en ira Qui les signes là trouvera lui dira nouvelles à Roi des courtois , seigneur , et des gré. preux empereur eussiez davantage vécu. Seriez , (3) Ne la prie plus (4) Mais qui plus en a avec si son que son amour m'octroie. soi Plus de bon prix retient. (5) Car qui plus vaut , plus craint (6) Plus veux mourir que vivre deshonoré. faire faute de , . GRAMMAIRE ROMANI. 38^ Adv. Qu'âne pus la vi, non Mas n'amar leis e de son coman Pons de Capdueh, Lorsque mais entendu hormis signifie comparaison que signe de me poder en aie far : Ai.ssi * m'es près. excepté, , ou de que c'est comme est le sous- : Per que no us aus preiar mais en chantant Arwatjd de Marijeil Car res no com cel. truep mas enjan e bauzia En ainor traep. 3. i Bern. de Ventadour Mais Aissi : : se joint explétivement à d'autres adverbes tels que anc , huei , ja on , Mais conjonction fut etc. , , et les renforce. beaucoup en usage : Yos amarai vos plassa o us pes Mais moult volgra niais que us plagues4. Conj. , Bérehger de Palasol : Aissi com hom. malgrat, malgré. Malgrat, locution employée en sens absolu, devint préposition et conjonction. Adv. Que. mal grat vostre, us am e us amarai mas amors vos in'atrai E. mal grat mu i : Gaucelm (i) Qu'une depuis que Plus qu'aimer la vis, elle et que I'aidit : Mais n'eus pouvoir ni faire ai moi son commandement, (a) Pourquoi ne vous ose prier excepté eu Hiaiit.mt (3) Car rien n'y trouve bormis tromperie (4) Vous (5) Que, mal et trahison. aimerai, vous plaise ou von Mais beaucoup voudrais plus que vous gré votre, vous aime Et, mal gré mien : MU amum poinhat. et plut. fOUi aimerai i rotta m attire. • , , . 383 ADVERBES, PRÉPOSITIONS, CONJONCTIONS. Don MAL MON GRAT ADV. , , Sllfria Penas, e dans, e dolors Peyrols E : 1 . Camjat m'a. Rolland passée, mal lur grat 2 . » Philomena , Prép. « fol. Elhs autre s'en intrero a la ciutat, Karle malgrat de Philomeha 3. » Car am, malgrat Qu'ieu Conj. 20. G avcei-m mantenen, de mantenen , Faidit : , fol. 72. n'aia4. De faire clianso- maintenant, incontinent, immédiatement. Cet adverbe vint de main , pour et le exprima la manw tenens touchant par , grande proximité et pour temps. Qu'ieu vi ja comensar un pon Ab una peira solamen Que pois veni' a complimen; Pueis MANTEXEN Anet cazenâ. Gaitcelm Faidit Dont mal (1) , Peines, et (2) « mon gré, et douleurs. mal leur , gré. » (3) « Les autres s'en entrèrent à la cité (4) (5) Car aime , malgré que j'en Que je vis jadis Avec une malgré de Charles. commencer un pont à Puis incontinent Alla tombant. , aie. pierre seulement, Qui puis venait S'om pogues souffrais dommages, Et Rolland passa : complément; la l'espace et , ; G HAM 384 E MA I ls . . li rie e ill pro coratjos, ab ardimen, Al be de mantenen 2 ferir Pierre d'Auvergne Avec r spaza mantenen 1 ROMAN DE JAUFRK. trais sa Hueimais parran E RO M A A HE . : Lo seuher E Jaufre ven de mantenent A la porta per on intret3. Romaw de Jaufre. adverbe je placerai de mânes cet subitement, soudainement ; de bonne heure y de matin On non que. , il . ten pro ausbercs fortz ni espes de mânes Si lansa dreit , e pois trais Sajetas d'aur, ab son arc asteiat4. (m ielm Faidit : A leis cui aiu. Qu amples vestirs porton e bels arnes; E son arditz e feron de mânes 5. Albert Et (2) Désormais paraîtront Et tire les Au (3) Mongrs digat/. les paissants et les preux courageux, avec hardiesse, bien frapper incontinent. Et Jaufre va incontinent A la porte par où (4) : sou épée maintenant. (r) Où ne tient profil Ainsi lance droit entr.i. haubert , fini et puis tire h r|>.iis. subitement Sagcttes d'or, avec son arc de coinr. (5) Qu'amples vêtements portent Et sont hardis et et signifiant vint peut-être de beaux harnois frappent subitement. mane, , , ADVERBES, PREPOSITIONS, CONJONCTIONS. MENS, MEINS, TUOIUS. Ces adverbes vinrent de minws Mens preza Car vieure latin. vieure que morir, de mort*. Arnaud de Marueil Doua sel es trop pietz : Quan 385 que. plus m'esfors, e meins me val 2. Bern. de Vektadour Ab cor leial. : Comme mens plusieurs autres adverbes, substantivement et reçut , même l'article fut employé : Aissi son finas beltatz, Que maïs ni meins no i coveS. Ab cor leial. Bern. de Ventadottr Sitôt E amors me tormenta m'auci, non o plane re, Qu'al mens muer per Sordei, A le : : la plus genta4. Allas ! e que ni l'an. tôt lo mens forma une locution adverbiale, à tout moins , au moins Que ben : pot aver cavalcat Doas legas a tôt lo meintzS. Roman (1) Moins prise vivre Car vivre est que mourir beaucoup pire que mort, (a) Quand (3) Ainsi sont parfaites beautés (4) Quoiqne amour me tourmente Que Et plus m'efforce me Que , et me moins vaut. plus ni moins n'y convient. tue , ne cela plains rien Vu qu'au (5) de Jacfre. moins meurs pour la plus gente. bien peut avoir chevauché Deux lieues à tout le moins. a5 , GRAM M A R 386 1 MEST , PER MIEI parmi y au RU M A K PER MIEG , milieu , par ,N I EN MIEG , le milieu. Ces prépositions furent dérivées de MEDiwm. Car No aital captenemens val mest las bonas gens Bertrand de Born 1 . S' abri! e fuelhas. : Guiraut, ben volgra fos say Aquel bos costums per mest nos 2 Geoffroi Rudel Troba un : . Guiraut Riquier cavalier nafrat D'una lansa per miei lo cors Doutra en outra 3 . Roman de Jaufre. El rossinliols sabandona De chant;!!- Belha Que mes fai P. per mieg lo bruelh; la retindida per mieg la giardina4. Raimond de Toulouse : Pos lo prims. Se combaton en mieg la via 5. Romau de Jaufre. .^i) Car Ne (a) tel gouvernement vaut parmi les bonnes gens. Giraud bien voudrais que , fût cà Ce bon usage parmi nous. (3) Trouve un chevalier navré D'une lance par milieu le D'outre en outre. (4) Le rossignol s'abandonne De chanter parmi Bel m'est Que (5) l'ait le le b<>< retentissement parmi le jardin Se combattent «uimi la lufpi , , ADVERBES, PRÉPOSITIONS, CONJONCTIONS. OLTRA, ULTRA, OTRA D'ultra OUfre , CLU-delà. , latin vint cette préposition. Quel Prép. 387 trametia los breus ultra la mar «. POEME SUR BOECE. Outra Part Normanda mar preonda 2 la terra la fera Ber>-. UNCA ONCAS , ONGAN , de Ventadour OAN , , : ANC . Lanquan , vei per miei. OTlCqueS , OTIC ; ancmais jamais ; ancse , toujours ; nonca , jamais. , Unqua/w E et nunqua/72 faczia veser li latins fournirent ces adverbes. non havian cec que unca La nobla La genser e la vist 3. letcoit. pus bona G'oNCAS vezeson miey huelh4. Pierre Raimoxd de Toulouse Ni no m vol Gai No c Faidit l'auzirem doncx ? : Lo non onguaw 6 : Tant al (i) Qu'il transmettait les brefs au-delà de la mer. Outre la terre (3) Et (4) La pins gente faisait . mon cor. Normande, mer profonde. voir les aveugles qui oncques n'avaient vu. et la plus bonne Qu'oncques vissent mes yeux. (5) Ni ne me vent oncques (6) Ne l'ouïrons donc ? lo prlms. rossinbolet. (2) la cruelle Pos ongan auzir^. ti.M Pierre Rogiers Par : ouïr. non jamais. a5. , . (;RAMMA1KK ROMANE, 388 So que no cugei onguan '. far Gaucelm Faidit Lo : rossinholet. D'un sonet vau pensan, Per solaz e per rire, Qu'eu no chantai oan 2 • Peyrols S' anc li fi tort, D'un : que lo m Comte de Poitiers Mais anc, se joint souvent à El maior dol, . sonel. perdo^. Pus de cbautar. : et parfois à hogan qu'eu ancmais agues4. las! Gaucelm Faidit Fortz chausa. : perdre hoganmai 5. Gaucelm Faidit Ab nov E ja domna non : joc e déport 6. Comte de Poitiers Pus de cor. Quancse amey : Que sos hom e sos servire Soi, et ai estât ancse7. G a cki.m Faidit : Sitôt . ai. • Qu'ieu noquam planh, sitôt me Bern. de Vemta-dour (i) ( a) Ce que ne crus 3) Si onc lui chantai oneques. pardonne. Us tort , que le moi que je jamais Le plus grand deuil, hélas (5) (6) ( 7) ht ja Ou. dame ne perdre oneques toujours aimai jeu et Que son homme -lige et mais. amusement. son ... servit. Suis, et ai été toujours. gï Ou. ir , ; .«.....N ,.K.itl-- M" ( '' r l"^ ,,,r , -" '"' dol». Loue temps a faire jamais. ! (4) : D'un sonnet vais en pensant rire Pour amusement et pour Que je ne chantar. eusse- , ADVERBES, PRÉPOSITIONS, CONJONCTIONS. So que Creza, E 38o, dis qu'a fait aillors noxca si lo jura, so qu'en vi desacuelha r . Pierre Rogiers Al pareissen. : A ORA ORAS , ARA , ores AR , d'HORA , ERAS , ER , maintenant. f Cet adverbe de temps et tions vinrent ERA , ses modifications et contrac- 2 latin . Enfans, en dies foren orne fello, Mal ome foren a ora sun peior 3. • Poème Si me pregues eras st;r Boece. pros comtessa4. Berx. de Ventadocr Eu amor truep. la : Ma la terza ley, la cal es « Lo castel de Laurag ni nan y seran6. ara la forsas al temps présents. La nobla Letcok. que ara y son ni ade- >> Acte de 1084. Pr. de (1) Ce que dit qu'a fait ailleurs Croie , si jamais Et ce qu'en (2) Dans De « De aquesta hora t. II , col. 3ao. le jure, de foi et hommage on lit : ista hora in antea. » Act« de ioa5. P*. de l'Hist. adenant. Mauvais hommes furent ; me priât Si (5) Mais » II, p. 170. félons à l'heure sont pires. à l'heure la généreuse comtesse. la troisième loi Le château de Laurag vant v seront. t. I«. hommes Enfants , jadis furent (4) de Languedoc, » Acte de ioi5. (6) « de Langued. vit désaccueille. les titres anciens « (3) l'hist. , laquelle est ores et les forteresses au temps présent. qui à présent y sont et doréna- GRAMMAIRE ROMANE, 3C)0 Mas so que Merlis Prophetizan dis Del bon rey Ara Loys.... esclarcis s' r. Germondk de Montpellier Greu : hom Aras pot m'es. conoisser e proar Que de bos fatz ren Dieus bon guizardo 2 RiMBACD de Vaqueiras Aras pot hom. . : Aras quan vei verdeiar 3 Rambacd de Vaqueiras Aras quan vei. . : Mais er vei be que si meteis destrigua amor guerreia Sel qu'ab ni playeia4. Sail de Scola Mas eras Tal se : Grau . Arnaud de Marueil Dans la esfortz. ben que vers es cuia calfar que s'art 5 sai même* signification , : Si que vos. cet adverbe peut se tra- duire par tantôt: Mas tan a van cor e doptos, Qu'er era non ai lei, ai ges6. Rerw. de Vektabour (i) Ja mos cliantars. Mais ce que Merliu En prophétisant Du bon dit roi Louis... Maintenant (a) : s éclaircit. Ores peut on connaître Que de bons faits et prouver rend Dieu bon guerdon. (3) Ores quand vois verdoyer. (4) Mais à présent vois bien que soi-même embarrasse Celui qui avec amour guerroyé f5) Mai» ores bien que vrai est fti) Mais tant Que Que sais tel se croit a vain et plaide. chauffer qui s'anl. courage et craintif. tantôt ai elle, tantôt u'ai aucunement. , . , , ADVERBES, PREPOSITIONS, CONJONCTIONS. Cet adverbe a plusieurs composés ENCAR ENCARAS, ENQTERAS , , 3o,I : etc., IN fie H VNC HO- ram, encore. Creis la forsa dels Sarrasis; Jherusalem près Saladis, Et encaras non es cobratz Gavaudak le < Vieux Senhors per : lo. Ges enquerras no puesc serrar mas dens Qu'ieu del comte non digua sa lauzora. Aimeri de Peguiixan Deslor de de ipsa illa hora, l'ora , romans, dès-lors Que ben Com anc chantiei. S' ieu : latins, ou de des : conosc qu'anc re non amei tan ieu fauc lei, deslor a qu'ieu fui natzS. Gaccelm Fa.idit Ara cove. : Ane non agui de Ni no mieus deslor en fui mi poder, sai 4. Rern. de Vektadocr Qaan vei : Quora vint de No sai qua hora quand , quora m fui Croit la force des Sarrasins Jérusalem prit Saladin : endurmitzS. Comte de Poitiers (i) : Farai un ; , Et encore n'est recouvrée. (2) (3) Aucunement encore ne puis serrer mes dents Que je du comte ne dise sa louange. Que bien connais qu'oneques rien n'aimai tant Comme je fais elle, (4) Ni ne (5) dès l'heure que je fus né. Oncques n'eus de moi pouvoir Ne fus sais mien dèslors en quand je fus çà. endormi la laudeta. t«ts. et , GRAMMAIRE ROMANE, 392 No sai quora niais la veyrai, Que tan son nostras terras luenhi. Geoffroi On RruF.i, : Lanquan li juin. vu précédemment derenan , dorénavant. a ont, on, où; dunt, don, d'où , dont. Ces adverbes de de undc lieu vinrent latin 3 auquel , parfois fut jointe la préposition de. E vos queric lo dur plebs Tro ont lai mont Oreps 3. es Pierre d'Auvergne Pcro Ans pessar no 1 : Dieus vera vida. ne part nuech ni dia; s es pus ferms on qu'ieu an ni mestia4. Pierre d'Auvergne Ab liai cor. : No sai me venc5. Arnaud de Marleil Dona genser. on vauc ni on : Mors fo Mallios Torquator dunt eu dig 6 . POEME SUR BOECE. Ne sais qnand plus la verrai, Vu que tant sont nos terres loin. (1) (2) Pendant moyen le « Si potehat liabere 11ll.nn âge on se servait souvent de unde scripturam ant aliam rem unde : ipsas res partibus sais indicare debeat. » •< De id 1 mi 1 Actes de 84a (3) Et vous chereba Jusc|in (4) Quia de bis unde ille repetit.... s Pourtant nu l.'i le et le <••>! de 87!). dur peuple , penser ne s'en sépare nuit contraire est plus ferme (5) Ne sais (6) Mort où mallavit. » mont Onl>. Au fut me Pu. de l'HÙI. de Languedoc, où que ni juin vais ni d'où je viens. Maffias Torquator dont ; j'aille et je sois. j<- As t. I, roi. Il5, 128. ,, , , VDVERBES, PRÉPOSITIONS, CONJONCTIONS. Farai un vers don sui dolens Comte de Poitiers Pus de : 1 . chantai'. Qui gran cor a de larguezar Saber deu dont o pod traire 2 Gaucelm Faidit Quant « lo vie , Karles apelec lo : E don Cet adverbe de lieu on et ? » i3. no m cal don ni de que chan4. sai Folqcet de Marseille Moble ves 3 fol. , pois d'amor mais Non « . Cascus deu. : Philomena E non moble on que Si qu'ab lieys es sia l'Hist. , et à ni quai de Languedoc, on Qu'ieu an Blacas Mas per Cb.an.tars. : que se joint à Acte de 1209. Pr. de plus que t. ni estiaS. Bel m'es ab motz. : so chant c'oblides la dolor 1 mal d'amor; Et on plus chan, plus m'en sove7. Folqcet de Marseille C'ades me fug, on plus Ferai (2) Qui grand vit , sais Meuble et le : Et d'où viens me non meuble où que soit , et quel où que j'aille (7) Mais pour ce je chante que j'oubliasse elle est que Que la mal d'amour; toujours me fuit, où plus l'appelle. soit. et sois. Et où plus je chante, plus m'en souvient. (8) » d'où ni de quoi je chante. Tellement qu'avec le ? soucie (6) Et Ab cor leial. tirer. Charles appela Et depuis que d'amour plus ne Ne (5) « : désir a de prodiguer Savoir doit d'où cela peut A4) ebantan. vers de quoi suis dolent. (1) Quand le En l'apel 8 . Berw. de Vewtadocr (3) u : douleur : sia 5. III, col. E un 3ç)3 » 3ig. . GRAMMAIRE ROMANE, 394 OU, O, QUE, OÙ. D'ub/ formé ou, latin fut o dans et ensuite la même acception. Et souvent de le que quo loco, qua Lo mas o indéclinable fut employé dans die le : intra inz es en gran claritat « POEME SUR BOECE. Cazut sui de mal en pena ; E vau O lai '1 cors mi mena 2 Bertrand de Born Que non es jorns Qu'ieu no Bern. de Vewtadour E 1 . : Cazut soi. sospir*. En : abril. Lazer ressorsis vos Qu'era ja quatredians 4. Pierre d'Auvergne Dieus vera rida. : Ieu chant que devria mielhs plorar 5. Bern. de Ventadour : En abril. Estât aurai estas doas sazos e fas hy mon dampnatge». Guillaume de Saint-Didier Estât aurai. Que non chantey , : (1) La demeure où entre dedans (a) Tombé suis de Et vais là (3) Que (4) Et le où en grande mal en peine ; coeur me mène. où ne soupire. le n'est jour est je Lazare ressuscitâtes vous Qu'il était déjà quatridien. (5) Je chante ou devrais mieux pleurer. (6) Été j'aurai ces deux saisons Que ne chantai , et fais y mon dommage. clarté. sens , , , ADVERBES, PRÉPOSITIONS, CONJONCTIONS. 3o,5 part, parmi , par, à travers , au-delà. du Cette préposition vient Outra Part latin partj'/w. Normanda mar preonda 1 la terra la fera Bern. de Ventadour : . Lanqnan Aquest deu sobre totz granar, E emerar 2 part los autres vei per miei. . Comte de Poitiers Mont jauzens. : Reis Castellas , vostra valor se tria Part las valors que tug l'autre rey Folquet de Lu» el : an 3. Al bon rei. pauc peu. , J'aurais pu ne pas parler de PAUce dérivation de aucune explication; latin est et , en avertir tels que ben^, isiVL.Tum, , devient une peu peu , s'en ieu d'amar no m recre, Per enueg de lauzenjadors4. Aric aud de Marueiï. Au-delà de Parmi (a) la la terre : AJb pane. Normande sanvage mer profonde, Celai -là doit snr tons graiuer Et an -dessus des antres briller. (3) Roi Castillan votre valeur on distingue (4) Peu , Au-delà des valeurs que tous s'en faut qne je les autres rois ont. d'aimer ne Par ennui des médisants. me lasse, etc.; locution faut que, : Ab pauc (i) sa évidente, qu'elle n'exige précédé d'AB ou a conjonctive signifiant avec je dois si que par cette raison, je ne parlerai pas de plusieurs autres adverbes mais pauc cet adverbe, attendu et , ,, , , grammaire romane, Que m fan sufrir tan greu turmen Qu'a pauc lo cor d e d'esmai no m fen 3q6 ir' Poms de Capdueil On : Ben r, sai. aura remarqué qu'après cette conjonction le verbe reçoit toujours la négation ko. per, par, pour, à cause de, en qualité de, La préposition et elle eut au moyen de, etc. per ne subit aucun changement; latine beaucoup plus d'acceptions. Leu li juraria, Per Dieu e per ma Qu'el bes que No m fe, faria fos saubutz per me 2 Bern. de Yentadour : . Lanquan un mati un simmelh 3 Trespassava per vei la fueliia. L'autre dia , per Gavaudak le Vieux : . L'autre dia. Ben es fols qui l'arm' ublida Per aquesta mortal vida 4. Barthélemi Xori.i (i) Qui me s'en faut que Par Dieu et par L'autre jour Passais par (4) le cœur de Facilement lui jurerais ma Qne le bien que me Ne fut .su par moi. (3) , foi, ferait par un matin un coteau. Bien est fou qui l'âme oublie Pour Jesu Christ. font souffrir tant grief tourment Que peu (a) : cette mortelle rie. tristesse et d'émoi ne me feude. ADVERBES, PRÉPOSITIONS E E laissa CONJONCTIONS , son parlar per digas lor que per Aucizo '1 cat m'amor «. Comte de Poitiers Mort m'a, e per mort li En Alvernhe. : respon^. Berw. de Vektadour Per roman, joint à l'o 3gy nos.... signifie Quau : pour vei la laudeta. ce , pour cela, pourtant: Pero no soi del tôt désespérât 3 . Arnaud de Marueil que Suivi de quoi y c il , est pourquoi Que Aissi col peis. : devient conjonction et signifie plus etz blanca qu'evori; Per qu'ieu autra non azori Comte de Poitiers Peccatz a tan dossa sabor Per que Adams lo pom GivAUDiu Il , : signifie aussi pourquoi le 4. : Farai chansoneta. ! trazic5. Vieux : Patz passien. : Per que us vulhetz mètre monjaô? Comte de Poitiers (i) Et laisse son parler pour nous.... Et dis leur que pour Tuent (a) Tué m'a (3) Pour ce ne (4) Que et pour mort suis du tout lui réponds. désespéré. je autre n'adore. Péché a tant douce saveur C'est (6) , plus êtes blanche qu'ivoire ; Par quoi (5) mon amour chat. le pourquoi Adam la ! pomme prit. Pourquoi vous voulez mettre none ? : Farai chansoneta. par , GRAMMAIRE 398 On dum MAH I , vu précédemment que per, pour, devant a présent de en RO l'infinitif, remplissait la fonction le du gérondif : De bon engenh ad ops d'amar, Per servir, et per tener car, E per selar, e per sofrir*. Arnaud oc Marueil Totas berna*. : mai pietz, piegz, piez, pire y plus Cet adverbe de comparaison vint de pejws. Quar pietz trai que si moria Qui pauc ve so qu'ama fort 2 SoRDEf. Aylas et que m fan. . : ! Sa guerra m'es mortals, E sa patz pietz de martire 3 l'.iMMin de Vaqueiras plus , : . Gnerras. pus plus , davantage. , Cet adverbe de comparaison, venu du latin plus, n'exige aucune explication. Tai déjà remarquer que parfois fait la langue romane l'employa précédé de l'adverbe de lieu on. (1) De bonne Pour adresse à l'ouvrage d'aimer. servir , Et pour celer et , pour et tenir cher, pour souffrir, (a) Car pire raine que (3) Sa guerre m'est mortelle t si mourait Celui qui peu voit ce qu'aime fort Et sa paix pire que martyre. , ADVERBES, PREPOSITIONS, CONJONCTIONS. POS , PUS POIS , , pois que, puis que y De PUEIS PUOIS , DE POIS , , POISAS après, depuis, piecà, depuis y puisque. posé latin furent dérivés ces adverbes et conjonc- tions. Car Adv. si fa mal, pois abena Berit. de «. Ventadour Amies Bernait. : Plus que d'aurra qu'ieu vi pueis ni abans-. Bérehger de Palasol Tan : E E anc depuois no de Jacfre. fui ses gilozia4. Augier Car vieure Gonj. m'abelis. 3. poisas delivrar los ai Roman Erransa. : es trop pietz Pus corn non a joi ni de mort, déport 5. Arnaud de Margeil Dona : Le que est parfois sous -entendu sel que. : no m puesc de vos amar sofrir, Per merce us prec e per humilitat, Qu'en vos trobes qualaquom pietat^. E pus Arnaud mal, pais ne. Marueii. : (i) Car (a) Plas que d'antre que je vis après et ayant. (3) Et piecà délivrer les (4) Et oncqnes depuis ne fus sans jalousie. (5) Car vivre si fait est fait Si bien. ai. beaucoup pire que mort, Depuis qu'on n'a joie ni amusement. (6) 3c)9 Et puisque ne me puis Par merci vous prie et de vous aimer cesser, par humilité, Qu'en vous trouvasse quelque pitié m destreignetz. , , GRAMMAIRE 400 MA RO J\ K , Pus fom amdui enfan, Conj. L'ai .m mil a presen e la blan 1 de Ventadour Beric. . : Lo gens temps de pascor. à découvert, à présent, maintenant. , Cet adverbe Si à découvert, ad present/<2w, signifia par sens détourné , et, maintenant, ad presens tempus. non per aital coven lui âmes a presen, Que E que y agues senhoria; E mi seladatemen 2 . Gaucelm Faidit N'Ugo : Mas Si ieu no l'aus descubrir no o fes de la. mon talan a presen en chantan 3. m un a Ane mais nulhs. l' i i : PROP, APROP, DE PROP, EN APROP, PRES, proche , près , après. Ces adverbes et ces prépositions vinrent de prop? Cane Adv. non amey luenh tan Arnaud de Mari* h. Depuis que fumes tous deux enfants. (i) L'ai aimée et la flatte. non par tel accord Que lui aimât à découvert, (a) Si Et que y eût domination; . (3) Et mot couvertement. Mai» je ne Si (4) ne Ou lui ose le fisse oui l.uit découvrir mon de»ir à- présent en chantant. ii .iiiii.i i l'»iu ni |iiikIi< ni prop4. : Doua sel que latin. , , , 4 01 ADVERBES, PRÉPOSITIONS, CONJONCTIONS. De tal doussor sui resplenitz, Quan de prop la puesc remirari. Adv. Berx. de VisTiDOCR Apres comensa sa Ex après viron : Quan lo boscatges. rason.... un vassal 2 . ROMAS DE JaCTRE. Ben volgra que Limosis Prép. Fos plus prop de Mauretainha 3 . Folqcet de Marseille Ja no : volgra. L'autre fon noyritz sa jos près Cofolen4. Comte de Poitiers Companho : Qu ieu sia Près del , per sa comanda lieg josta Berit. 1 esponda 5 de Vejctadocr : . Lanqnan v.ei per mlei. S'aprop cent braus respos, En fos d'un joi pagatz&\ Blac is : Lo bels douz temps. Cal prezatz mais , e respondetz premiers ; Et, aprop vos, respond' En Perdigos :. Rameiuo d'Orange En Azemars. : (1) De telle douceur suis rempli, Quaud de près la puis voir. (2) Après commence Après virent un sa raison.... vassal. (3) Bien voudrais que Limousin (4) L'autre fut nourri cà bas près Confolens. (5) Que je sois par son commandement Fut plus près de Mortagne. , Près du (6) juste an bord. Si après cent dures réponses En (7) lit fusse d'une joie payé. Quel prisez plus, et farai. répondez premier; Et, après vous, réponde sieur Perdigon. a6 , . G /[OJ. A M M A li Molt valra Prbp. bens après '1 E Prép. ici seguentre de seguentre , le ». Non es : lui, lo reis Franceis 2 manj en . Planher vuelh. : que, devient conjonction. QUAN, QUANT, CAN quand y CANT , , LANQUAN lorsque. Cette conjonction fut formée de qvxncIo Quant ieu serai partit de vos Comte de Poitiers Ordinairement niera veilla. signifiant aussi après. Sordel Apres, avec - I l'afan de Vehtadour Beri». Je place IIOMÀJN K K J le t : latin. 3. Pas de chantai conservé que devant final n'est voyelles. De QUAN6&? vint lanquan ihuO anïio Lanquan fuelhon bosc : e guarric4. Rern. de Vewtadour : Lanquan fuelhon. quant, autant, autant que, combien. Cet adverbe vint de l'adverbe Il ne quitte jamais le t latin quantww. final. E quant aurem de tort et de peccat, Trobarem totz al jorn del jutjamen 5 Folquet de Roma.rs Quan : N (i) Beaucoup vaudra (a) Et après (3) Quand (4) Lorsque ' ~t) lui , le bien après mange en le roi le chagrin, Français. je serai sépare de fOQf. feuilleut bois et forêts. Et autant que aurons de tort et de péché, Trouverons tous au jour du jugeuu 1.1 lo . doua teni]>- les , ADVERBES, PREPOSITIONS CONJONCTIONS. , 4°3 Halas quant cuiava saber ! D amor, quant e en petit sai Bekx. de Yïhtidoir : r ! Qaaa vei la iaudeta. quar, car, car, parce que, pourquoi, à cause que , c'est pourquoi. Cette conjonction fut dérivée de Car ilh avian invidia, car la La Per Deu e Que no us per merce sia QUARe gent lo seguia 2 3TOBI.A. est quelquefois Leycojt. vos clam , greu car vos ara 3 Aksaud de Marueii. Il latin. employé dans le . Totas bonas. : sens de que Gentils dona, plazens tan m'es, Car vos am sobre onratz honors Br »casset Amors mon (i) Hélas! combien cnidals savoir (a) Car (3) Par Dieu combien peu en et par merci Qne ne vous (4) sais : Quan Gentille , vous soit grief parce dame, 5. lo rossignols. ! avaient envie, parce que la gent et 4. volgra. miels queren Geoffkoi Rudel ils Ben alegres part de vos , Per so car vau D'amour, : le suivait. crie que vous aime. plaisante tant m'êtes, Qne vous aime au-dessus d'honorés honneurs. (5) Amour, alegrc Pour ce que me sépare vais de vous, mon mieux cherchant *6. : . , , . GRAMMAIRE ROMANE, 4o4 SEGON, SEGON QUE, Selon , Selon que. Ski SDltm produisit cette préposition et cette latin conjonction. Mas, segont Pkép. empachament lor poer, hi fan 1 . La nobla Leycok. Quieu non vuelh, dona, joi Mas segon la vostra merce 2 ni be, . Arnaud de Marueii. Dona sel qne. pot sempre faire 3 Pierre d'Auvergne Ab fina joia. : Segon que Co\J. s . : S KM PRE, tOUJOUrS. Par une légère modification romane , tota ora très-usitée STMPer cet adverbe vint de Que , dans la langue latin. sempre vai chaden4. POEME SUR BOECE. SENES, SENS, SES, SA.NS, De SatlS. sine latin fut formée cette préposition qui reçut diverses modifications. Tots sos Ab faitz segur sen sap acabar e complir . selon leur pouvoir (i) Mais (a) Que je ne veux dame , BBS reguart , Excepté selon la , , (mit \ de faillir 5 empêchement. joie ni bien votre nu n i. Ikt (3) Selon que (4) Qui à toute heure toujours va en tombant. (5) Tous se peut toujours ses laits sait achever et accomplir Avec sûr sou, sans danger de faillir , , , ^o5 ADVERBES, PREPOSITIONS, CONJONCTIONS. E ses mal gienh Ses enveg ses blasm' e sens folia , dir, e senes vilania 1 Bérexger de Palasoi. En « tion la . : Aital dona cam. sua potestat de Guillem lo tournara sans décep- 2. » Acte de 1059. Pb. de SI La conjonction l'hist. de Languedoc, t. II, col. i3o. si. , employée sans modifica- latine si fut tion. Mort sui , am us si ; m part de vos 3 e mort, si Giraud le Rocx Auiatz : . la derreira. Dona si no us vezon mei huelh Ben sapchatz que mos cors vos ve 4. , Berît. de Souvent fi subit si, ainsi; Veîïtadocr si que, tellement que ; Cet adverbe vint du Si t'o tenrei... E Quan par la flors. l'élision. ainsi , de « : aissi, même. latin sic. si t'o tendrai, e si o atendrai a ti5. » Actes de 960. Ms. de Colbert. (1) Et sans maie adresse Sans envie dire, (a) « En la , sans blâme et sans folie, et sans vilenie. sienne puissance de Guillaume le rendra sans déception. » (3) Mort (4) Dame suis , si , si vous aime ; et mort , si me sépare de vous. ne vous voient mes yeux Bien sachez que mon cœur vous voit. (5) « Ainsi te cela tiendrai... Et ainsi te cela tiendrai à toi. » , et ainsi cela conserverai , , GRAMMAIRE ROMANE, 4o6 Us amicx una amia un voler, semblan, non poiria et Sordel, an C'a lur Lus si ses l'autre joi a ver Guillaume de ten Mi E , ! Ben : si etz fois alors 3. A chantar m'er. : : Al temps qu'En Richartz era coms de Peitieus quel fos reis , Bertrans de Born qu En Bertrans ben volia Argum. de la Sirvente si : Non puosc La ami , et la Bibl. roy. 72a5. : , Un ans » nu. de , Paure era Nostra Dona e Joseph Sordel , era sos enemics , per so jove4. al rei Aissi vint de sic en y joignant a (i) : francs vas totas autras gens Comtesse de Die " volgra. orguelh en digz et en parvensa; faitz Et d'autres Us amicx. cependant, pourtant signifie il : si Blacasset Parfois . Tour amors que nia conques que no m vir alliors 2 Ja dous' Me l la. asi 5. IfOBLA. Letçojt. une amie, ont tellement même vouloir, Qu'à lenr avis , ne pourrait L'on sans (a) (3) l'autre joie avoir. Déjà douce amour, qui m'a conquis M< tient tellement Me failes orgueil , que ne me tourne en dits et ailleurs. en apparence, Et pourtant êtes franc vers toutes antres gens. (4) An temps qne Bertrand de Born alors u roi jciiue. (5) sire Richard était était son ennemi comir . île p. un- Poitou, avant qu'il fût roi, tjm • Pauvre était Notre Dame , et Joseph aussi. sire Bertrand voulait bien , , ADVERBES, PRÉPOSITIONS , CONJONCTIONS. 4°7 Quant aissi auzets esbaudir Lo rosignolet nuoit e jorn t 4 Bern. de Vektadocr : Amies Bernartz. En aissi fos près, com ieu sui, Mos Alvernhatz, e foram dui 2 . Bern. de Veictadour Il peut être suivi du que E : Lo rossignols. : sui aissi meitadatz. m Que no desesper. Ni aus esperans' aver3. Folquet de Marseille On a : Uns volers. vu précédemment aissi com, cossi, Conj. com C'aissi etc. perdonaran, sai Sapchatz caital perdon auran Lai on er fatz lo jutjamen4. Poss de Capdceiï, Altresi venant du de même Adv. , En honor alter^w latin et prit quelquefois Mas : com sic signifia aussi, : temps que diz hom de mal be Et atreisi que del ben diz hom mal 5. er es , Aimeri (i) Quant ainsi Ainsi fût pris, deux. désespère Ni ose espérance (5) je suis, et serions , Et suis ainsi divisé par moitié, Que ne me (4) Totz hom. et jour, comme Mon Auvergnat (3) : oy es esbaudir Le rossignol nuit (a) del. Qu'ainsi comme Sachez que tel Là où fait le sera Mais à-présent avoir. cà pardonneront * pardon auront jugement. est temps que dit Et aussi , que du bien dit on mal. on du mal bien. , , GRAMMAIRE ROMANE, 4o8 Atresi com lorifans Conj. Que, quan chai, no s pot levar t, R ichard de Barbezieux Atresi com. : De sic latin fut dérivée la particule affirmative si, La E oui ley velha deffent solament perjurar, plus de o de no non si sia en ton parlar 2 La. . nobla Leycon. sitôt, quoique, bien que. E Com. sitôt venta freg' aura, L'amor qu'ins el cor mi muev Mi ten caut on plus yverna 3. , Arnaud Daniel Ab gnay : E s'aman muer, domna, sui merceians, Qu'en la mort prenc honor, sitôt m'es dans 4. Blacasset sivals, S' a m fai. lieis De même que Qui La , loi vieille : Un guai descort. l'éléphant quand tombe Et plus que (3) Si du moins y pourtant. Pons de Capdueil (a) : no platz qu'entenda en s amor, Tos temps sivals retrairai sa valor*. àdv. (i) so. , ne se peut relever, défend seulement parjurer, si ou que non ne Et quoique vente froid air soit en ton parler. , L'amour qui au -dedans du ccrur me meut, Me tient chaud (4j Et \ (5) ii si iju'en Si à elle H , où plus hiverne! en aimant meurs, dame, suis remen la ne inorl j>l;iit prends honneur, qu liien i.mt que m'est dommage. prétende en son amour, temps pourtant retracerai sa valeur. , ADVERBES, PRÉPOSITIONS, CONJONCTIONS. 4°9 L'an molt de remaner pregat, Adv. Sivaes tro que agues manjat 1 . Romjl5 de Jaufre. sobre desobre , sur, dessus , SOTZ ; , DESOTZ sous, dessous. Super subtws et latins produisirent ces prépositions et adverbes. Prép. Sobre sans juraria li C autre jois el m sia^. mon no Bern. de Yebtadocr Mas ilh val sobr' ellas : Ed. cossirier. mais, Tant quant val aurs plus qu'arena3. Bertrand de Bork Chantan desobre E ls : Cazntz sni de mal. la verdor4. ROMAN DE JAUFRE. riu son clar desobre los sablosâ. Bern. de Vewtadour Adv. « Sant Peyre fo pausa en cap DESOT Que Prép. la Belh Monrnelh. croc, li pe desobre e lo Doctrine des Vaudois. 6. » re mais sotz cel non envei 7. Bern. de Ventadour (i) L'ont moult de rester prié, (a) Sur (3) Mais Du moins : : Lanquaa i'uelhon. jusqu'à ce que eût mangé, saints lui jurerais Qu'autre joie au elle monde ne me vaut au-dessus soit. d'elles plus, Autant que vaut or plus qu'arène. (4) En (5) Et chantant sur les la (6) « Saint Pierre fut placé (7) Que verdure. ruisseaux sont clairs dessus les sables. en la rien plus sous ciel croix, les pieds dessus et le chef dessous. » u envie. , , , . GRAMMAIRE ROMANF, 4lO Adv. Per qu'es dessus e 'ls autres son desotz*. R ambaud dk Vaqueiras Aras pot hom. : Prép. Sicum l'auzel son tug sotz Aurion Son las autras sotz la gensor del mon Bertrand de Born Qnan : '. la novella. soven, sovent, souvent. Cet adverbe fut dérivé de SjEpe. Bon don conseil vos Amaz e gen Peyrom Quant : TANT, TAN, AITAN ALTRETAN , : 3. e cantaz soven amors. tant, autant. , Ces adverbes furent formés de tantmw. cor vos am Arnaud de Marueil Tan de bon Tan gais e tan amoros Eraz en vostras chansos Pkyrols Can vi Cuiei que tan me que 4 : ! Ses joi non 5. : Quaut ainors. fort fos feritz fosetz fenitz 6 . Roman de Jaufre. (i) Pourquoi (a) De même que les (3) est dessus et les autres sont dessous, les autres Bon conseil vous Aimez et oisels sont tous au-dessous Sont donne et la au -dessous Orion plus gente du monde. gent : chantez souvent. (4) Tant de bon cœur vous aime (5) Tant gai et tant ! amoureux Etiez en vos chansons. (6) Quaud vis que tant fort je fusse frappé Cnidai moi que fussiez mort. es. , \DVERBES, PRÉPOSITIONS, CONJONCTIONS. Tan Conj. quan devient conjonction, en recevant 41 * : Que tan quan solelhs raya. Non a domna cui tan ricx pretz s'eschaiai. Pons de Capddeii. Tan qcan : Huniils e ten terra ni dura 2 Bern. de Ventadocr : fis. . Lanquan faelhon Qu'ieu fui d'AiTAN melhuratz Adv. Qu'orne de mi no vey plus Bern. de Ventadour Tan : rie 3 . Lanqnan faelhon. m'es greu que trichaire Aia joy ab engan, O plus, O ALTRETAN, Com cel qu'es fis amaire4! Bern. de Ventadour Ab tant, ab aitant, : Quan signifièrent la doss' aura. pourtant, cepen- dant, alors. Ab tant Adv. lo seneschals escridaS. Roman de Jaufre. Ab aitant lo reis aras sona Son nebot mon senber Galvan6. Roman de Jacfre. (i) Qae autant qne soleil rayonne, N'a dame à qui tant riche prix échoie, (a) (3) (4) Autant que terre tient et dore. Que je fus d'autant amélioré Qu'homme que moi ne vois plus puissant Tant m'est grief que trompeur Ait joie avec tromperie, Ou plus ou autant Comme celui qui est par amant. , (5) Cependant le (6) Cependant le roi sénéchal s'écrie. ores sonne Son neveu mon seigneur Gaavaiu. GRAMMAIRE ROMANE, 4l2 Per tan pourtant signifia m : mal e no m voletz aver Franc chauzimen, ges per tant no m E si fetz , Pons de Cafdueil tan ni quan, tant m Ges no et n'irais 1 . Tant m'a douât. : quant, aucunement, jamais. recre d'amar lei tan ni Gaucelm Faidit Mas noya dira tan Quel dans n'es pros quan ni : quan 2. Era cove. , mais n'es bes^. Pierre Rogiers Tant ai mon cor. e 1 : tost, tôt, bientôt, . E cort tan tost que res no vite. Cansos vai t , pot fugir 4. il Gaucei/m Faidit : A leis cni am. en tost en corren 5. Gaucei.m Faidit S' om pogues. : tôt, del tôt, totalement, du tout, entièrement. Cet adverbe dérivé du une préposition latin fut et l'article employé parfois avec : m sui del tôt a vos donatz 6 Arnaud de Marueil Aissi coin cel c'araa. Per que . : (1) Et si me faites mal , et ne me vonlez avoir Franc choix, aucunement pourtant ne m'en (a) Nullement ne me (3) Mais n'y a de tristesse Vu que dommage irrite, lasse d'aimer elle tant et quaut. en aucunement, est profit (4) Et court tant vile que tira ne (5) Chanson , Ta- 1 -en (6) Pourquoi me vite . cl la 1<- mal en peut est bien. fait. en courant. suis entièrement a vous donué. , ADVERBES, PREPOSITIONS, CONJONCTIONS. Parfois cet adverbe se joint à des adverbes tions : l'adjectif romans en locution tôt est TOTZ JORNS , TOTA DIA cesse y en tous , etc. employé avec des substantifs adverbiale. totas horas, tota via, On ou conjonc- TOT ALTRESI , TOT QUANT , TOT AISSI COM Souvent 4J3 temps , , etc. TOTZ TEMPS , TOTAS SAZOS , signifièrent toujours , sans etc. a vu des exemples de toutes ces locutions. travers, travers. Cette préposition fut formée du latin transversw^. E puois c'a travers non poinha *. Arnaud Daniel Lanqnan son : passât. C'a travers lo 'n a tôt trencat 2 . Roman de Jaufre. trop, très, trop. Troppus, dans foule , troupeau la basse latinité, signifiait multitude, : Si en troppo de jumentis. Les AuMis. On -i, §. i. peut conjecturer que ce mot a fourni l'adverbe roman trop, qui a le sens de Voici des exemples de « Tit. Perdigons si la beaucoup, très, trop. première. acception fo joglars, e sap trop Vie de Perdigon. Ms. de (1) Et puis qu'à travers ne pique. (2) Qu'à travers ben violar la Bibl. : e trobar^. da Roi, 7225, fol. » 49. l'en a tout tranché. (3) «Perdigon assurément fut jongleur, et sut très -bien jouer de la vielle et trouver. » , GRAMMAIRE ROMAM 4l4 « , Trop e mielhs estarem a nostra guisa PHILOMEH A. Trop ameron mont, e poc lo La '* « fol 2 , I . paradis. lo kobi.a Leycon. E si merces ab vos non a que faire, Ma vida m val trop meins que si moriaS. Arkaid de M.um ii. Aissi corn : Voici des exemples de la seconde acception Per qu'oui no Ni per ira deu per gaug trop s : esjauzii trop esser anguoyssos 4. Ciucki.m E selii. l' vi dit Maint. is sazos. : sacha qu'en breu la veirai, Si trop grands afars no m'en Pierre Rochers TRUESCA , : te 5 . Tant ai mon cor. DUESCA jusque. , Ces prépositions furent dérivées d'usQUE latin, en y joignant de et tro romans. Dcesc' jorn que ajorna». Arnaud Daniel Lanquan al : Com el a près d'Agen truesc' a Clermon Bertrand oe Born (1) « Beaucoup et mieux serons (2) Beaucoup aimèrent (3) Et (4) Pourquoi on ne (5) Et sache qu'eu peu (6) Jusqucs au jour qui si Ma Ni par Si (7) i le merci avec vous me vie : Quan à notre puise. » peu monde, et ni aire, <]in- vaut beaucoup moins que le paradis. si mourais. se doit par joie trop réjouir, tristesse trop èlre augoisseux. la vert ai trop grande adaire ne mVii tient. Aiiumc il a |>i vi-i. i-» il e. V^ru jusqucs à Clcnuoiit. 7. la novella. , , A.DVERBES, PRÉPOSITIONS, CONJONCTIONS. VES , VAS VAIS , ENVES , ENVERS , DEVES , en comparaison, devers. vers y envers , Versé/* latin produisit cette préposition sement modifiée Prép. E [\\$ , qui fut diver- : Deu no evers torna so talant 1 . POEME SUR BOECE. me Ves se tira com aimanz 2 Berx. de Vekta.dour Vas quai : . Lanquan on part tenrem, ni vas Penre port! cor m'en fon3. tôt lo Augier Cascas : Ma An Amia, chansos lai on etz4. : sai deves quai part Pons de Quan plor. vais vos, Gaucelm Faidit Per Eras no vei per miei. la doss' f.a garde : me l'esgoar. vire Sitôt ao 5. m'ai. aura venta Deves vostre pays 6. Berw. de Vewtjldour (i) Et envers Dieu ne tourne sa volonté. (2) Vers soi (3) Vers quelle part tiendrons, me tire comme Prendre port tout ! (4) Ma chanson Va vers vous Amie , là (5) Ores ne (6) Quand où sais le le : Quan aimant. et vers cœur m'en où fond. êtes. devers quelle partie doux vent Devers votre pays. souffle me tourne- la doss' aura. , . GRAMMAIRE ROMANE, 4 16 Qu'en Prép. Com aissi sui enganada e trahida, agues vas lui fag falhimen si Comtesse de Die Que tuit son vas nù fais plus li Berk. de Ventadour Digas Mi : t. A cbantar. : leial 2 . Quan par la flor». que mos Azimans li ten quar envas non vau 3 lei Bern. de Ventadour : . (les de eliautai Totz autres joys fora petitz, Gonj. Vas que mieus joys fora grans4. lo Bern. de Ventadour veti vecvos , veus , voi , : Pels dolz cLaut>. voyez vous toi , voici, voilà. remplace I'ecce Cette préposition qui voyez, voyez latin , signifie ici. Veti que per encantamen Fes pantayar verayamen A ta raolher qu'el délivrasses La Pa.ssio dk Vecvos dei vers la fi Okokfroi (i) Qu'ainsi suis trompée et trahie, (a) Que (3) Dis lui que Comme Me (4) si eusse vers lui tient mon il (6) un. : Lanquan vef. faute. l'ait elle ne vais. serait petite ce que , la mienne joie Voici que par enchantement I i Aziniant que vers Toute autre joie A 6. tous sont faux en comparaison de moi les plus loyaux. En comparaison de (5) 11 *. Jhesu Crist. ii ta \n \entalilelneiit femme qui- le Voici du vers délh la lin. nue* serait gratuit-. ADVERBES, PREPOSITIONS, CONJONCTIONS. E mentre que elhs estavan en aquest parlament , de valh vecvos un messager de Karle « » « la \i~ . Philomesa Veus tôt lo tort , en que m'avetz trobat 2 Arsald de M arieii. : Si Bers de Vestadoir . le poème : . m destreignetz. Yeus m'ai vostre comandamen 3 Dans i3. fol. . Non es meraveilla. sur Boece on trouve : Fevos Boeci cadegut en afan4. Poème scr Boece. Après avoir exposé part des adverbes langue romane^ , prépositions me il l'origine et la dérivation , reste à faire et de la plu- conjonctions de la séparément un examen rapide de ces divers éléments du discours. ADVERBES ROMAN-5. En jectifs général , les adverbes peuvent être définis des ad- indéclinables, qui, s'attacbant quelquefois à l'ad- jectif ordinaire , à leur égard la et le plus même souvent au verbe fonction , remplissent que remplit l'adjectif déclinable, alors qu'il modifie le substantif auquel il se rapporte. (i) « Et tandis qu'ils étaient en ce parlement, de la vallée voici de Charles. » (a) Voilà tout (3) Voici moi à votre commandement. (4) Voici Boece tombé en souci. le tort en quoi m'avez tronvé. un messager , G 41 II A HM à I R i: Il O M A jN B rétablis cinq divisions au sujet des adverbes romans. La première division concerne les adverbes termines en men; La seconde ceux qui n'ont pas cette terminaison qu'ils aient été dérivés du extraordinairement par La la soit formés latin, soit qu'ils aient été la , langue romane; troisième s'applique aux adjectifs qui remplissent fonction d'adverbes, parce qu'ils sont employés neu- tralement et en forme absolue; La quatrième qui employé indique l'usage de la grammaire romane, souvent substantivement plusieurs de ses adverbes, lesquels deviennent alors sujets ou régimes, et même reçoivent l'article qui caractérise ordinairement ou substantifs les La cinquième biales dans la les noms employés substantivement; à l'usage des locutions adver- est relative langue romane. PREMIÈRE DIVISION. •ADVERBES ROMANS EN Dans les fan iooo, la éléments de j'ai la MEN. grammaire romane indiqué de quelle manière désinence caractéristique ment de la ;i\;inl formée s'était plupart des ad- verbes de cette langue. Ment auquel de mentp il nécessairement féminin : latin étaril a été joint la féminin, l'adjectif roman, pour former un adverbe terminaison qui appartient , a pi ia au genre ADVERBES, PRÉPOSITIONS, CONJONCTIONS. Ne no « decebra ne m aliment l'en r Acte de 960. Ms. de Mais quand la » Colbert. du genre commun l'adjectif était pas pu prendre . terminaison féminine a Qu'ieu vos 4r9 , : homs, mas juntas, htjmilmen 2 sia n'a il Arnaud de Marceil Us joys : Je dois faire deux observations particulières . d'amor. : i° Ces adverbes sont assez arbitrairement terminés en MENT MEN OU MENS 3 , , i° Quelquefois . sont précédés d'une préposition 4 ils . DEUXIÈME DIVISION. ADVERBES DONT LA TERMINAISON n'eST PAS SPECIALE. Ces adverbes ont été formés, i° le Du latin, en suivant toujours ou presque toujours système des suppressions des désinences BEN<?. CLAR MAL MAL£. PAUC PAUCtf. tart tardé, etc. etc. BEN (1) « Ni ne de l'en Bel amen trompera ni malement. i38. Solamen 253. Que je vous Formen Divers amen p. 3o4- Gnayamen (2) : sois Malament Veramen (3) Eissament En breomen CLARe. » p. 116. 169. 120. Finamen Rancament Verayament p. 191. 129. i5o. homme-lige, mains jointes , humblement. Hnmilmen p. 243. (4) de p. 11 5. Eissaineu p. 178. p. 118. Soptilmen p. 193. Eyssamens p. 246. a7 . . p. 116. G 4?0 2° Par la à ses besoins RAMMAIRE ROMANI. langue romane même, qui les a appropriés : bais bas. petit peu. pron assez. trop beaucoup, etc. TROISIÈME DIVISION. ADJECTIFS EMPLOYÉS NEUTRALEMENT EN FORME d'aDVERBES. Com gen per vos honratz*. fui Bern. de Vewtadour Conort : Les précédentes citations ont souvent era. offert l'exemple de cet emploi des adjectifs en forme adverbiale. Ils prennent même des prépositions En escur vauc com : per tenebras 2. Folquet de Marseille Senber Dieu. : QUATRIÈME DIVISION. ADVERBES EMPLOYÉS SUBSTANTIVEMENT. J'ai dit sujets que ces adverbes furent susceptibles de devenir ou régimes , s'attache aux que parfois substantifs Que Suj. et , ils et sert à reçurent mais ni meins no i cove 3 Bern. de Ventadour (i) Comme gentement (2) En obscur (3) Que vais lus par comme vous honoré. par ténèbre». plus ni moins n'y convirui l'article les distinguer. : . Conort ei*. qui ,, , ADVERBES, PRÉPOSITIONS, CONJONCTIONS. Rég. Qu'er trobaretz tôt lo mais de Que si menton, las E don m'en un E, segon : . nom El de Dieu. bais d'estrena, mais Arnaud de Marueii, servizi, 'l 2. : E gens ni s ne volon celar 1 Guillaume Ahelier !\1 1 Bel m'es quan. pus en joi vuelh revertir, Ben dey, puesc, al miels anar si 3. Comte de Poitiers Mont jauzens. : « Venc l'un vais l'autre , alh pus tost que poc 4. Philomena , fol. Ans que la mort me sobrevengua Quan non poiria menar la lengua 72. ; Car penedensa del adoncx No val a l'arma quatre joncxS. Folquet de Marseille E que cor sol Del plus aia serai de mi membransa Qu'à -présent trouverez tout Qui (2) 3) mentent , et s'en le : , selon le service plus des gens veulent celer. , le plus. Et pnisqu'en joie veux retourner, Bien dois , si pnis , au mieux aller. (4) Vint l'un vers l'autre au plutôt que put. (5) Avant que , Quand ne la mort me survienne pourrais mener Car pénitence de Ne (6) . Cortesamen. Et donne m'en un baiser d'étrenne, Et ( ainsi Senher Dieu. atendenz e sofrire 6 Hugues Brunel (1) : langne ; vaut à l'âme quatre joncs. Et seulement que cœur Du la l'alors ait de moi remcmbrance plus serai attendant et souffrant. • » , GRAMMAIRE ROMANE, /|22 Mas Rég. Per car vos sai conoiser e chausir ab mais de beltat*. Arnaud de Marueil Si m destreignetz. la meillor, et : CINQUIÈME DIVISION. LOCUTIONS ADVERBIALES. La langue romane adverbiales dans se servit de différentes locutions on a eu occasion d'en remarquer plusieurs ; les diverses citations qui précèdent 2 : Tant esteram rescondut a rescos Tro 'ls lauzengiers agron mortz los gelos 3 , . Pons de liinnin. Per joy d'amor. : L'explication de ces locutions appartient spécialement au dictionnaire de langue. la PRÉPOSITIONS. J'ai de la précédemment indiqué On langue romane. principales prépositions les a vu que souvent elles se for- maient d'un adverbe, sur-tout par l'adjonction particule qui leur imprimait le (Fuite caractère et la fonction de prépositions; on a vu aussi qu'elles devenaient ad- (i) (a) Mais parce que vous sais Pour avec plus de beauté. Ai la meilleure mm Mon si m escien i.i. a et , connaître et choisir -v -, Al mieu viven , Mal mon chat, (3) Tant serions à mon à , />< mon <n p. ti5. /> escient ndant ma vie malgré moi les médisants eussent lue les 174. 383. celés à cachette Jusqu'à ce que 3fj. jaloux. , ADVERBES, PRÉPOSITIONS verbes à leur tour égime; quand et enfin , CONJONCTIONS. lorsqu'elles étaient , employées sans qu'elles devenaient aussi conjonctions, d'un signe ou d'une particule elles étaient suivies qui leur permettait de servir de lien entre de phrase, ou entre la Dans la les les le prépositions transmettaient nom quent; de en un mot , qu'en langage grammatical on appelle consé- le cas même nom em- substantif ou sur le ployé substantivement , soumis à leur régime le membres phrases mêmes. les langue latine, toujours une action sur sur L[2.?> les de ce régime était autre que nominatif: le formes de la langue romane ont en général ou le nom employé assujéti le substantif après une préposition , à prendre le substantivement, signe qui exprime et caractérise le régime. serait superflu d'indiquer des exemples citations déjà faites, on aura reconnu qu'après Il sitions, les les noms qu'elles aux régimes. , même aux et substantifs et une préposition antécédente, qui quelquefois confondait avec ces noms, et d'autres ment adhérente, mais sans comme régimes ; les prépo- à l'exemple de la langue latine, a souvent adjoint à ses verbes adjectifs, dans les gouvernent prennent toujours caractères et les signes qui appartiennent La langue romane, ; fois y se était seule- soumettre eux-mêmes les car alors ces prépositions devenaient en quelque sorte des adverbes. Il est même à remarquer que la ou adhérente n'empêchait pas nom qui en sujet ou faisait celui la fonction du régime. préposition incorporée soit le substantif, soit le , de prendre le signe du GRAMMAIRE ROMANE. i\l[\ En exemples voici des E Suj. s' : ieu en re mesprenc el dir, me Sobretemers Arnaud Rég. de fai failhir Marueil A : 1 . guisa de. Sols suy qui sai lo sobrafan que m sortz Al cor, d'amor sofren per sobrama.r 2 Arnaud Daniel Ben Dei sai : que per sobrevaler , far miels so qu'ai , en talan Pons de Cafdueil . Sols suy qui. : 3. Ben sai. CONJONCTIONS. Presque toutes les conjonctions romanes furent formées par l'adjonction du que indéclinable. Ce que j'ai de l'origine ou de dit principales conjonctions On se souviendra romanes que souvent , le me la dérivation des paraît suffisant. que est sous-entendu. Je présenterai seulement quelques détails relatifs aux particules conjonctives et disjonctives. PARTICULES CONJONCTIVES. ET, E, NI, et. m La langue romane adopta et, conjonction (i) Et si je (2) me méprends au me fait faillir. en rien Sur-eraindre dire, Senl sois qui sais le sur- chagrin qui m. Au cœur, d'amour soulii.mi pOW mm (3) Bien sais Dois faire que, pour sm mieux re -\.il<>ir. qu'ai en désir. -aimer. latine; mais , , , ADVERBES, PRÉPOSITIONS, CONJONCTIONS. 4^5 au-devant des mots qui commencent par des consonnes, le t final fut ordinairement supprimé Temutz mot era e : prezats l . La Vida de san Alexi. Cel que fetz E l'air, e cel, e terr', e mar, caut, e freg, e vent, e pluei', e tro, Vol qu'el sieu guit passem mar tug Sicom guidet Melchior e Gaspard. li pro, Rimbaud de Vaqceiras Aras pot : Ni signifia à-la-fois et et ni, première acception que boni. mais eut plus souvent la seconde. la Je ne l'examine à-présent que sous la première acception. Dans cette première acception tion dans la phrase Quar n'y a jamais de néga- il , : ieu sai don venc ni on vauc 3. Trad. du Norv. Testamest Vas qualque part : Johaw. c. 8, v. 14. m vuelf, ni m vire (ju'ieu an, ni Arwacd de Marueil : Aissi com selh. Si m'estessetz a razon, Bona dona, ni a dree 5 Rambaïd de Vaqueiras Guerras . , (1) Craint était et moult prisé. (a) Celui qui « , et ciel , et terre et froid Vent qu'à sa guide passions Ainsi (3) fit l'air Et chaud , Car comme , et je sais d'où viens et mer tous où les preux, vais. » (5) Si fussiez à raison , mer guida Melchior et Gaspar. Vers quelque part que je vais , Bonne dame et vent , et pluie , et tonnerre (4) me , ni platz. et à droit. et me tourne , et me vire. -'1. . GRAMMAIRE ROMAM 4^6 . OU, O, OU. Cette conjonction fut formée d'Auf latin la suppression du t eut Au celui d'oR. « me « Qui le ou après prononcé ou. Comuniras ou cumunir las te tola... Actes de 960. Ms. de Colbcrt. faraS r Que a dreit aura ou a merce 2 . » . , son d'o, ainsi quAURW//* eut fut aussi écrit et las te tod, qui , Acte de io63. Pr. de » de Langued. l'Hist. So laissas per mal, o per be, Per ira, o per joi, o per que 3 Bern. de Ventadour t. II, col. 2 \-- . Peirols coin ave/. : PARTICULES DISJONCTIVES. ne, ni, Nec « latin produisit Ne nus ni. d'abord ne, et ensuite ni romans. ne recredent s'en recreira 110 'n sera 4. » Actes de 960. Ms. de Coïbert. Davan son Ne eps vis «ulz omne li om no s pot celar ; qui sun ultra la mar*. POEME SUR ROECE. prend, ou (1) « Qui les te (i) « Qui à droit aura (3) (5) Ni nul tristesse , , ou pool ou pour joie , liiin. on pour quoi. s'en lassera ni lassé n'en sera. » Devant son visage nul liomme Ni Avertiras ou avertir à merci. » Cela laissez pour mal Pour (4) « ou les te prenne.... même les hommes rjni M •>' «ml outre |>< la "' Oekl) DM me feras. » . ADVERBES, PREPOSITIONS, CONJONCTIONS. E 42 7 paratges no i des ren ne i tolgues « Rameau» d'Orange Aissi com selh. , : Al seu voler no m vuelh ieu défendre, enves lieis de nulha re contendre 2 Ne . Rambaud d'Orange de trobar. Si : J'examine à- présent ni dans sa seconde acception; est à remarquer que dans la phrase la négation Non ne, lorsqu'il signifie non et et, : macula ni ruga 3 a vent non . Doctrine des Vacdois. Car non de vos vezer, non puesc aver 4. ai loc Joi ni déport Arnaud de Marueii. Dona : No No sui alegres , genser. ni iratz ; sui estrayns, ni privatz^. Comte de Poitiers : Farai un vers. E ancmais non auzim dir Ni per meravilhas comtarG. Bern. de Ventadolr nt donnât (i) Et parage (9.) A (3) N'ayant macule ni (4) Parce que n'ai lieu de vous voir, son vouloir ne Ni envers Joie ni (5) (6) Ne Ne , rien ni me veux otàt. de nulle chose disputer. elle ride. amusement ne puis suis alègre y je défendre, , ni triste avoir. ; suis étrange, ni familier. Et oncques mais n'ouïmes dire Ni pour merveilles conter. : En abril. il il y a , , , 4^8 GRAMMAIRE ROMANE, > non, sinon. si non, venant du Si dans la non employé de deux manières latin, fut langue romane. La première ments , en conservant rapprochés , non; si et les deux immédiatement et alors si fut élé- suivi de : Una domna am finamen Que m dis que no m'amaria C amie a don no Sinon per aital coven Gaucelm Faidit La seconde en , le premier les partria s 1 . N'Ugo de : séparant mais ; Bachalayria. si fut toujours placé : Non ho die mi a per gap Richard Tant I er , , per ver non si roi d'Angleterre : a. Ja nuls hom. danz que no i a sospeisson s' en aital guisa non, cor, e qu'en nianjo '1 haron es mortals lo Que jamais Qu' om Que vivon descorat; pois auran de cor pron3. li si revenha, traga lo Sordei. (i) la : Planber vuelh. Une dame aime parement Qui me dit qnc ne m'aimerait, Vu qu'ami a dont ne se séparerait Sinon par (a) Non (3) Tant Que tel cela dis est accord. mie par mortel le pour vrai non. dommage que n'y a soupçon en non jamais se répare Qu'où raillerie, si , lui tire le coeur si , Qui vivent découragés; et telle guise qu'en mangent et puis les barons auront de cœur assez. ADVERBES, PREPOSITIONS, CONJONCTIONS. 429 PARTICULES EXPLÉTIVES. A non négation la la des particules explétives de , langue romane joignit souvent qui augmentèrent la force même la négation. Ainsi res, gaire ges, mia. , pa.s , remplirent cette , fonction. Res , chose signifiant Nuls homs : ren non vau ses araor Bern. de Ventadour Ja ren non dirai 2 Arnaud de Marueil *. Ges de chantar. : . . Gaire dont , le même non , a été parlé précédemment , forma , dans il sens que res, et signifiant Ma Aissi corn selh. : une particule explétive jointe à grand chose , beaucoup : mieu dan guaire3. Rambaud d'Orange Amicx. no us cal del : Ges On vint de ge«s , personne , aucun. trouve gens dans Ella s le poëme sur Boece : non atend4. fen sorda; gens a lui Poème sur Boece. No m mogui ges 5 . Comte de Poitiers (i) Nul homme (a) Jamais chose ne (3) Mais ne vous chant de (4) Elle se feint sourde (5) Ne me remuai aucunement. sans amour chose ne En Alvernhe. vaut, ^ dirai. ; : mon dam aucunement grand-chose. à lai ne fait attention. , . GRAMMAIRE 43o Ges no IlOMANl, mostrar l'aus ma Anif aiid de Quar mon cor On dolor Marueii i A guisa de fin. : forsa d'amar lai be qu'amatz no sui ges 2 Arnaud de Marueii. Cui sai . : Mica, mi a, minga, mie, point, tions de On mica latin , miette. trouve mica , miga dans furent poëme le que fin' les amors. modifica- sur Boece. Pero no desesper mia3. Bern. de Ventadour E : En abril quan datz m'en un, Sordel, quieu no 'n ai mia4. B lac as s et Del tôt mi : Er cinq en podetz. sui viratz, Totz enicx e forsatz, m A plai mia 5. so que no Bertrand d'Alamanon Lo : E lh dey mostrar Vas mo lieis (i) Aacnnement ne (9.) Car mon cœur mal suis mingua talent. montrer lui ose forée d'aimer Où sais bien qu'aimé ne ma : Gran donlenr. aucunement. (3) (4) Et donnez m'en un, Sordel , vu que je n'en (5) Entièrement me suis tourné et forcé , A ce qui ne me plait mie. Et connais bien QtM «e Vers lui elle dois montrer ma maie ini< volonté. esfortz. là Pourtant ne désespère mie. Tout contraint segle m't •. conosc ben Que no Sail de Scola (6) vei. ai mie. " , ADVERBES, PREPOSITIONS, CONJONCTIONS. No portaras minga l'enfant 4^1 . ROMAÎf DE JaUFRE. V \s pas point , , latin , particule explétive venant de vxssus : Car aquel que ha entendament po pensar entre Quel no ses pas forma, ni li autre asi.... E mudar vol El no Ma la la la lei muda que devant avia dona: pas qu'il fos abandona renovelha quil fos melh garda 2 L.v Sofrir si mer la pen' e . xoBla Leycoit. 1 afan Totz temps, non pas dos jorns ni très 3. Peyrols Eu nonlaadarai. : no us D'aisso sai pas esmenda4. Pons de la Garde Que : Mandar sols N'en anarerz vos pas m'es. 5. Roman de Jacfre. INTERJECTIONS, EXCLAMATIONS. La langue romane eut aussi de ces particules indécli- et employées dans un sens absolu (i) Ne porteras mie l'enfant. (a) Car celui qui a nables , entendement peut penser entre , soi Qu'il ne s'est pas formé, ni les autres aussi.... Et veut changer (3) la loi que devant avait donnée, ne la change pas ailn qu'elle Mais la renouvelle afin qu'elle fût mieux gardée. Il Souffrir me fût sera la peine et le chagrin Toujours , non pas deux jours ni (4) De (5) Que ceci abandonnée, ne vous sais seul n'en ires pas excuse. vous pas. trois. qu'on nomme GRAMMAIRE ROMANE, 432 interjections, exclamations, et qui servent à exprimer les sentiments de surprise, de douleur, d'admiration, d'indiquer Il suffît Ai , ah plus ordinaires les qui vint peut-être du grec ! Ai E ! ai et al. quantas bonas chansos quants bons vers aurai fag i Bern. de Ventadour Ai quantas. ! : Ai ! cal vos vi 2 e cal vos vei , ! Bern. de Ventadour ! : Era non Las, venant de lassus , malheureux , suite etc. : AILAS, HALAS! Las IttS Blacas Ai las caitiu ! produisit en- llélasi m donc que e ! , ai. Lo : farai 3 ? bels douz temps. que sabras dire 4 ? , Pons de Capdueiu Ben : Ail as! perque viu lonjamen ni sai que. dura Cel que totz jorns ve creisser sa dolorS? Aimeri de Beelinoi : Ailas Halas quant cuiava saber D'amor e quant petit en sai 6 ! per que. ! , Bern. de Ventadour (i) Ah combien bonnes ! l'ait. (a) Ah (3) Las! (4) Hélas! chétif, quoi sauras dift (5) Hélas! pourquoi quel vous vis et donc quoi , < i quel vous vois! je ferai? \it Hélas! combien D'amour, et .' longuement Celui qui tous jours \oit (6) Quan chansons Et combien bons vers aurai ! : < rotat et «lin. H ctiidais savoir combien peu en sais! cloul, in ! vei la laudcta. , , , , CHAPITRE VIII. LOCUTIONS PARTICULIÈRES, IDIOTISMES DE LA LA.TGUE ROMAZVE Iarmi différentes citations qu'offire les cette maire, on aura remarqué plusieurs idiotismes. romane créa un grand nombre de dans et la plupart sont restées gram- La langue locutions particulières; langues de l'Europe les latine. ? Je crois nécessaire d en rapporter quelques-unes Esser a dire, être à dire, être manquer Vobjet du : De lieis no cre de ben sia a res A»s jlcd Daxiix El dolz parla r. e E '1 om totz los bes c' : dus ». Sols soi que. dolz rire. pot eslire, Beutat, gaiez', e joven, Honor pretz , , valor , e sen Res. mas merces, no i es a dire 2 Gaccïxm Faxoit Coras que ». : ne crois que rien de bien soh à (i) D'elle (») Le doux parler , et le Et tous qu'on peut les biens Béante , gai»é , et doux élire jeunesse Honneur, prix, valeur, Rien . dire. rire bon merci, et sens. n'y est à dire. 28 : regret, , . I.KAMMA1RE ROMANE, 4^4 Dire doc, dire de no, dire d'oui, dire de non Quan m'auretz dat so don m'avez dig d'oc. Augier Et H ela fai 1 , Per vos belha. diz de non Gaucelm Raidit mais : guizardon Tal, que de re no No poder : : D.illin.s 3. respondez. ne pouvoir mais : Qu'eras l'am tan que non pcesc mai 3. Bérenger de Saber grat , savoir gré Pa.la.sot. : Mais ai de talan. : Car sui vostres, e no m'en sabetz grat 4. Ciratjd Mètre a cap, issir le Roox Ara sabrai. : a cap, mettre à chef, sortir chef: Pus a cap non puesc De Bérenger de Voler s'en issir so qu'ieu tan volriaS. Pai.a.noi, : Dona mal, s'en vouloir mal si tos temps. : si no us platz mos enans e m os pros Volgrai m'en mal, don', et amarai vos 6 E Arnaud de Marueil Us : (i) Quand m'aurez donné ce dont m'avez (a) Et elle lui fait dit d'oai. gucrdou Tel, que de rien ne lui dit de non. (3) Qu'ores l'aime tant que ne puis mais. (4) Car (5) Puisqu'à chef ne puis sortir (6) Et De suis vôtre , ne m'en savez et gré. ce que je tant voudrais. si ne vous plaît mon avancement Voudrai m'en mal dame , , et et aimerai mon profit vous. . gais amor.s. à , LOCUTIONS, IDIOTISMES. Non aver que E no faire , n 'avoir que faire 4^5 : y voigues portier; n'y a que pari. R~a.mba.ud de E si merces ab vos Ma vida m val trop Vaqueiras , Far, faire, employé dans fi ieu , cum : Aissi com . cel. sens de parler, dire, fut le sans doute dérivé de fari latin , Honrat marques. non a que faire meins que si moria 2 Arhaud de Marueil Belha : : etz aissi 3 ? Gavaudak le vieux L'antre dia. : Faire la figa , faire lafigue, insulter, se moquer: E fes li figa denant; r,A Tenetz, dis el, en vostra gola4. ROMAK DE JAUFRE. Nât de maire, né de mère homme, mortel: E Sarrazi Turc Payan e Persan , , Que , , us doptavan mais c'ome nat de maire 5. Gaucelm Faidit Fortz chansa. : Merce, dona, plus genta la Que anc natz de maire vis 6 . Giraud le Roux (i) Et n'y voulusse portier; n'y a que (a) Et (3) Belle (4) Et si Ma merci avec tous n'a que vie , lui Tenez me fit , , comment la figue dit -il, Amors. faire, faire, vaut beaucoup moins que fis-je : si mourais. êtes ici ? devant ; en votre bouche. (5) Et Sarrasins, Turcs (6) Qni vous redoutaient plus qu'homme né de mère. Merci, dame, la plus génie Que onc né de mère , Payens , et Persans, vit. a8. GRAMMAIRE ROMANE, 436 Passar lo pas passer le , pas : Qu'enans que passon lo pas». Bertrand de Born Cent : part. Doîvar, donar sobre, donner, donner sur, combattre : E sapchatz be que non o fetz fugen, Ans o a fag donan et combaten*. Bertrand u'Aumaiw» E « D'un : sirventes. Turpi ab sos compainbos donec sobre els3. Phii.omena Donar , fol. 21. dels esperos , donner des éperons , fuir E : a DONAT DELS ESPEROS Al caval , e vai s'en cocbos 4. Roman de Jaufre. A ver nom Car E , avoir nom reis joves s'appeler , : aviatz nom agut, de joven eratz vos guitz e paire 5 Bertrand de Born Mon chant. . : « Es rey de Barsalona e ha nom Gironda e ha nom Mahomet 6 . Sathon.... Philomena (i) Qu'avant que passent le pas. (2) Et sachez bien que ne le fit Ains cela a (3) fait donnant et Es rey de » , fol. i3. fuyant, combattant. Et Turpi 11 avec ses compagnons donna sur eux. (4) Et a donné des éperons (5) Car Au cheval , et va s'en pressé. roi vaillant aviez nom en, Et de vaillance étiez vous guide et père. (6) « Est roi de Barcelonue et a Mahomet, i nom Sathon... Est roi de Cironne et a nom . LOCUTIONS, IDIOTISMES. Près d'amor pris d'amour 4^7 : , Lo cor ai près d'amor Beric. 1 . de Veittadour Tant : Prendre garda prendre garde ai mon cor. : , E quar negus no s pren garda*. Boniface de Castellasse Guerra e trebalhs. : Venir a plazer venir à plaire , plaire , Dona Joi, , s' sel : que non pot aver a vos non ven a plazer 3. Arsaud de Marueil Dona sel : No far mot, ne faire mot, ne dire qne. mot: Pos van de Deu gaban Car son crozat, e d'anar mot no fan 4. ; Bertrand de Born Mètre en obli , si sai eu. mes en orli Bertrand de Borh ja, tro Non aura que : Arai sai en. l'aia trobat, fin, ni ben, ni pausa 6. RoKAIf DE JAUFRE. (i) Le coeur (2) Et parce que aucun ne se prend garde. (3) Dame Joie (4) , , si ai pris celui qui d'amour. ne peut avoir à vous ne vient à plaire. Puisque vont de Dieu gaussant ; Car sont croisés , et d'aller (5) Du passage qu'ont ainsi (6) Car jamais , jusqu'à ce que N'aura fin , : 5. n 'avoir fin ni pause fin ni pausa, Car Ara mettre en oubli , oublier Del passatge qu'an Non aver : mot ne font. mis en oubli. l'ait ni bien, ni pause. trouvé : GRAMMAIRE ROMANE, 438 Penre lengatge prendre langue, s'informer: , En autra terra irei penre lengatge *. Guillaume de Cabestaing Moût m'alegra. : Aver los datz, avoir les dés, tenir les dés: Er entendatz en ma tenson Qu'ieu vos part; a vos los datz 2 Gaucelh Faidit De part me, part de moi dérivé du latin : . Dalfins respondez. de partc? me/, de : Guillem a Bertran Per tôt aquest dir . fai saber de part me 3 Bertrand de Born : . Sel qui camja. Ces diverses citations ne laisseront aucun doute sur caractère particulier que des idiotismes ont donné à , apprécier qui le , les les autres langues de l'Europe latine en continuation. (i) En autre terre irai prendre langage, (a) Maintenant entendez en Que je vous sujet des détails et des formes de cette langue, serviront la (3) et variés en faisant toujours mieux connaître et génie et à démontrer que ont été nombreux le langue romane. Le discours placé en tête la du dictionnaire présentera à ce exemples la dépars ; ma tenson à tous les dés. Guillaume à Bertrand fait savoir Par tout ce dire de par moi. FIN DE LA GRAMMAIRE ROMANI ,, APPENDICE Contenant l'Indication des divers ouvrages crits cités dans cette grammaire , et des explications touchant les élisions , apocopes , aphérèses , contrac- tions , soustractions , etc. les changements , touchant et et suppressions mutations de désinences pour Hj n de les variantes lettres, et les la rime. attendant que je publie des notices détaillées sur les divers ouvrages en langue romane, écrits soit en prose, soit en vers, et que je paie à plusieurs personnes qui m'ont aidé de leur leurs soins, le tribut public de tion ma zèle et de reconnaissance, voici l'indica- sommaire des manuscrits qui m'ont fourni exemples qui autorisent les règles établies les nombreux dans cette grammaire. Cette indication m'a semblé indispensable la manus- ; et je la donne dans première partie de cet appendice. Je consacre exprimer à la l'oeil seconde à expliquer le mode que j'ai adopté pour et à l'esprit des lecteurs , les élisions , apocopes aphérèses, et quelques-unes des nombreuses contractions et soustractions , qu'offrent ces manuscrits. J'expose la détermination que sentaient des variantes buaient les , j'ai prise ou lorsque mêmes ouvrages , lorsque les textes pré- les divers à différents auteurs. manuscrits attri- Et enfin je parle des changements que les troubadours se permettaient quelquefois pour la facilité de la rime. GRAMMAIRE ROMANE, 44o INDICATION DES MANUSCRITS ROMANS CITÉS EN CETTE GRAMMAIRE. Serment de 842 dans Nithard, ms. n° 1964, , Actes de 960, dans Bibl. du Roi. le n° i65, le manuscrit unique du fragment considé- fol. , des mss. de Colbert, Biblio thèque du Roi. Poème sur Boece poëme, rable de ce ; très-antérieur à l'an 1000, jadis dans thèque de Fleury- sur-Loire, se trouve actuellement à la biblio- la biblio- thèque publique d'Orléans. La nobla Leyçon Ms. de l'an 1100. , en dialecte Vaudois et autres poésies , de bibliothèque de Genève. la MANUSCRITS DES TROUBADOURS. A • la Bibliothèque du Roi N° 1091 , W° 2701 , jadis de Durfé N° 32o4 , ancien n° ; N° 3794 , ancien n° ; N os : supplément, jadis de Caumontj , et après de , la Vallière ; 7225, 7226, 7614, 7698. Manuscrit de la bibliothèque de M. Mac-Carty à Toulouse, actuellement dans celle de Manuscrit de Peyresc ; M r Richard Heber, à Londres. j'en ai une copie moderne. Manuscrit de Chasteuil Galaup, écriture moderne avait la appartenu au président de Mazaugues, bibliothèque de M. de Fauris de est ; ce ms. qui actuellement dans Saint -Vincens , à Aix. COPIES DES MANUSCRITS ÉTRANGERS. De la bibliothèque Laurenziana à Florence Cod. 41, plut. 41 ; cod. 43, plut. \ 1 ; : cod. 26, plut. 90. Les copies m'en ont été délivrées, d'après l'autorisation de S. A. I. le grand duc de Toscane. APPENDICE. De la (\l\î bibliothèque Riccardiana à Florence : Cod. 2909. La copie m'en a été délivrée par le bibliothécaire. Copies de manuscrits étrangers appartenant à la collection de M. de Sainte -Palaye De la même : bibliothèque Ricc ardiana : Cod. 2901. De bibliothèque de la Modène Le ms. de Modène porte De la : la date de 1254. bibliothèque Ambrosiana de Milan : Ms. n° 71. À Rome Ms. de : la bibliothèque Chici, 2348; Mss. de la bibliothèque Ms. de J'ai pris pies , du Vatican, 3ao6, 3207, 32o8, 5232; bibliothèque Barberini, 2777. la connaissance de ces divers manuscrits d'après les co- les extraits , ou les notes qui se trouvent dans de M. de Sainte- Palaye, déposée à la la collection Bibliothèque de Monsieur, à l'Arsenal. MANUSCRITS EN LANGUE ROMANE PROVENÇALE. A la Bibliothèque du Roi Roman de Jaufre , : fol. Le même, n° 7988, in-4°- Roman de Gérard de Roussillon, Nouveau Testament, 8086, in-4 Philomena , autrefois de Baluze, in-12 , Etc. etc. fonds de Cangé. n°658, actuellement n° 10307. Lo Libre de Vicis e de Vertutz, La Passio de Jhesu Crist La Vida de san Alexi , , . J ms ^.^ 7 g g3 GRAMMAIRE ROMANE, \(\1 Après avoir indiqué exemples , qui m'ont fourni les les principales pièces je dois expliquer la manière dont j'ai procédé à l'égard des élisions, aphérèses, soustractions, et contractions, etc., qui, pour être comprises , que personne ne pût exigeaient d'être représentées de manière s'y méprendre. L'élision écrite est l'un des caractères de la langue romane. Les manuscrits anciens ne marquant jamais l'apostrophe qui indique à nos yeux les apocopes ou les aphérèses, il m'a paru indispensable de présenter le signe qui sert à expliquer ces apo- copes ou aphérèses J'ai exposé dans , c'est-à-dire la grammaire de marquer les motifs l'élision. qui m'ont déterminé à détacher dans l'impression les pronoms afixes. Je réunirai ici diverses explications que les détails suivants feront comprendre. CHANGEMENTS DE LETTRES. Je ne parle U pour l ici que des changements faits à la fin du mot. : Far mi podetz o ben o hiu ». Bckk. de Vextâdoo» : Gcs de chantai- SUPPRESSION DE LETTRES. Souvent A pour I'n final ou pénultième fut supprimé. , APPENDICE. du t Je ne dis rien de la suppression 443 final. Elle ne peut causer aucun embarras. Quelquefois l'aphérèse au mot, dont le mot m Qu'aissi a été retranché, I'n final suivant qui commence par une pes qn'o fasso 'l leial '. Aihabd de Maeceil Ab pauc : Pour FASSO/Z il. masculin : Aissi coi. peis au Il singulier féminin Mais de E lieis far tôt , en l'aigua lor vida 2 AlHaUD DE MaUCEIL . '1 ni platzî. la fol. Demandée cos podia esser endevengutS. » Pn:tO«ITl lo , how tornem 6 . Philomeita se nos fol. , » , fol. Qu'ainsi (1) Ainsi Mais (3) Et me comme partira nnlh temps?. d'elle , faire tout pèse que cela fassent les comment quand Conta leur comment (î) « Demanda comment (6) « Au (7) les loyaux. poissons ont en l'eau leur vie. (4) « les la pusse servir lui sera bon , et lui plait. portèrent à la Grasse. se pouvait être devenu. » plutôt que puissions le, nous en retournions Ne 1<f : Axsacd se Makceii. (3) 58. : Al plotost que pusquam Nos pour non 57. se: Non pour nos en « ver> Grassa 4. Philomesa, <« Ges en bon : : Contée lor cols portero a Cos pour com Aissi COl. col pogues servir quan Ter bon Cols pour com els : : Geoffioi Rudel « ieu. j'L. Col pour com Il pluriel se séparera nul temps. . : Dont sel fait voyelle que. : subir , , GRAMMAIRE ROMANE, 444 Pel pour per el <• Pel per il , pels pour PER els ; : castel a recoubrar». » Actb de 1059. P*. de l'Hist. du Languedoc, t. II, col. i3o. Pel dons chanz de rossinhol C aug chantar nueg escara la Per los verdiers e pels plais 2 . Pibkre o'Auvbkchk Amors mi destrenh e Pel genser dona E del 3. Gitiii) ll Roux Aicel sera C aura la rosa. mon pel plus plazen qu'ieu veia Pelos pour per los Bel m'es quan : m greya Amors : mi. : de Dieu apelatz fil fait al camp lo vensimen ; Pelos cierges er leu coronatz4. Behi.ijd d'Auxiios Von pour vos en « E per aquo no von devetz meravelar 5. mais ne voletz mais ton trametra , D'un sirventes » PllILOMF.KA « Si : : , fol. 58 , fol. 90. ,; . Philouiha LETTRES AJOUTÉES; CHANGEMENTS POUR LA RIME. Entre deux noms, dont par une voyelle avertir que , souvent l'élision le le premier Z (1) « Pour le château à recouvrer. » Pour doux chant du rossignol le Qu'oui] chanter Par (3) les Amour m'opprime et dame du monde plus gente la plus Celui-ci sera Qui aura Par (5) « nuit obscure Pour Et pour (4) la vergers et par les bois. la fait me sèche agréable que je voie. fils de Dieu appelé au camp la victoire les clercs sera ; bientôt couronné. El pour cria ne vous en devex émerveiller, a (6) « Si plus en voulet , dans second commence les manuscrits , pour ne doit pas avoir lieu entre ces deux voyelles en transcrivant j'ai négligé ce Z. (1) finit et le se trouve plut voua en transmettra. > : , , . . . APPENDICE. Senher Blacas , aquo lor Qu'a vos parec sai ben escien a.z : En tiques , je 2 .... point ici le lieu le privile'ge de rime a la En des mots qui devaient rimer. Dona , fait las plus genta 3 la grammaire. voici des exemples eût fallu dire gentaj, l's . Quan la doss' aura. étant la finale caractéristique pluriel des substantifs et adjectifs féminins L'odor de l'erba florki en a. , dos chan qu'el auzels cria 4. Bern. de Veutadoo» : En abril. pour floru/a. est Quelquefois, mais plus rarement, des lettres sont ajoutées. m preges eras la pros comtessa Si Silh de Turet qu'es de pretz senhoressa.... Garda tz se die ardimen e follor.... Qu'ieu no volgra que neguna m'iGUE«a Colgat ab si desotz son cubertor 5 Bées, de Vestadoub. Sa n'a (1) été ajouté à agues Seignenr Blacas Qui à Qu'ores (3) Dame La Si grand profit sais bien à escient.... généreuse et vaillante plus gente des plus gentes. L'odeur de l'herbe fleurie Et (5) cela leur est que pour vous parut qu'à eux fut malheur. (j) (4) , le me doux chant que , l'oiseau crie. priât ores la généreuse comtesse Celle de Toret qui est de prix maitresse. Regardez Que je si dis hardiesse et folie...- ne voudrais que nulle m'eût Couché avec soi la : . Bean. se Yehtadoo* E '1 de souvent modifier pros e valenta Genser de Floria Belhs m'es. lès règles ordinaires et ge'ne'rales Le besoin ou Il : de parler des licences poé- ne dois pas omettre celles qui tiennent à des changements qui modifient finale soit « Pelicer Geoffroi Rcdel Quoique ce ne 445 pros es granz q'A.s els fos destorbers Blacas Qu'eras . dessous sa couverture. . . : En amor. la rime. du , GRAMMAIRE ROMANE, 446 On rencontre d'autres modifications ou changements, mais je ne crois pas nécessaire d'entrer dans de plus grands Il suffira de se souvenir que sont parfois contraires aux règles géne'rales le mot, comme et l'on résoudra la difficulté s'il la rime la entendra et alors l'on grammaticale qu'il peut conformément à était écrit , de'tails. qui servent à les de'sinences offrir, manière ordinaire. Je terminerai cet appendice par deux observations relatives aux différences qu'on pourra remarquer dans quelques exemples quand mêmes plus d'une fois. mêmes citations offrent je cite les Il arrive que un nom je désigne l'auteur tantôt sous que j'ai cru pouvoir choisir, selon m'offraient des exemples mes des variantes, ou que les citations sur un afin , que tantôt sous , un autre c'est : besoin, les variantes qui le personnes qui vérifieraient les seul manuscrit, ne fussent pas étonnées des différences qu'il leur présenterait. Ainsi des manuscrits écrivent vuelh je veux , et d'autres , cdm d'autres che, c'; , vuoill comme , vuol , , etc. ; que com, qoom, et d'autres , que etc. donc rassemblé des exemples de ces variétés, dans diverses tions du même passage quand , m'en je Ayant trouvé assez souvent dans et as pour als et as parmi , au pluriel articles romans les articles , les , servais de nouveau 1 , et J'ai cita- >. manuscrits des pour dels , cru devoir indiquer des j'ai quoiqu'ils ne soient que des contractions des articles ordinaires. Il est des pièces attribuées à différents auteurs par les différents manuscrits; lors de l'impression de ces pièces, un avertissement expliquera les raisons qui peuvent faire décider à qui elles appartiennent; mais, en attendant cet à l'inconvénient de citer à divers auteurs, et (i) j'ai , sous un nommé examen, nom , dfl aux pages 376 , tâché de remédier des pièces attribuées les quand muUtious, transpositions ou voyelles, soit de consonnes (a) J'en ai averti en quelques occasions qui et j'ai tantôt l'un, tantôt l'autre, Dans plusieurs endroits ft& indiqué .oppression* , soit seul 3o4- me par. tissaient l'exiger, comme APPENDICE. j'ai eu occasion de citer plusieurs pièce le En amor trcep ms. n° 2701 n° 7226 Enfin : ; et à j'ai cité j'ai 'est fois la respecté le texte des manuscrits jusqu'à imprimer des se ellas , j'ai copié d'après le ms. 3794 au lieu de etc. et scrupule d'altérer sciemment m'a fallu rais , la que me suis fait un si , dans une entreprise lit- grammaire, jusqu'aux moindres concernent l'orthographe, comme un travail s/, je presque tout établir, et tout coordonner, depuis les plus hautes règles de quelque inadvertance, non le texte. ne serait pas étonné sans doute il : si, mais n'ayant trouvé la pièce ; que dans ce manuscrit qui porte se détails qui la , Albert de Sisteron, ou Albertet, par le ms. qu'aurait exigé la règle grammaticale où pièce. Ainsi tantôt Bernard de Ventadour, tantôt Albertet. E téraire même attribuée à Bernard de Ventadour par fautes évidentes; ainsi, p. 287, On 447 et sur-tout véritable succès cet ouvrage même , il se trouvait quelque erreur, quelque omission. Je regarde- comme un fruit heureux de mon eût enseigné à les reconnaître. FIN DE L'APPENDICE. V> \> -> > w^^ èsa ^ ? ^ > :>> -> y> >:> » > y > > >> >> > & : \