Tableaux et armoires par Roland AUBER Secrétaire général honoraire de l’Association internationale des entreprises d’équipement électrique (AIE) 1. 1.1 1.2 1.3 1.4 1.5 Prescriptions générales.......................................................................... Ensembles de série (ES).............................................................................. Équipement électrique des machines........................................................ Règles des installations électriques ........................................................... Conception des ensembles......................................................................... Cas particuliers ............................................................................................ 2. 2.1 2.2 2.3 2.4 Enveloppes................................................................................................. Protection contre les chocs électriques ..................................................... Protection contre les influences externes.................................................. Fermetures ................................................................................................... Marques et plaques signalétiques ............................................................. — — — — — 4 4 6 7 7 3. 3.1 3.2 3.3 3.4 3.5 Choix et disposition de l’appareillage ............................................... Choix de l’appareillage................................................................................ Disposition de l’appareillage ...................................................................... Passages de service ou d’entretien............................................................ Prescriptions particulières à certains appareillages ................................. Protection contre les contacts indirects..................................................... — — — — — — 7 7 7 8 8 11 4. 4.1 4.2 4.3 4.4 Câblage ....................................................................................................... Schémas ....................................................................................................... Courants admissibles .................................................................................. Montage ....................................................................................................... Repérages..................................................................................................... — — — — — 14 14 14 17 19 5. 5.1 5.2 Échauffements.......................................................................................... Limites .......................................................................................................... Méthodes d’évaluation................................................................................ — — — 20 20 20 6. 6.1 6.2 6.3 6.4 6.5 Vérifications et essais ............................................................................ Ensembles de série (ES).............................................................................. Ensembles dérivés de série (EDS).............................................................. Machines ...................................................................................................... Installations .................................................................................................. Documentation ............................................................................................ — — — — — — 22 23 23 23 23 23 Pour en savoir plus........................................................................................... D 5 160 - 2 — 2 — 3 — 3 — 4 — 4 Doc. D 5 160 u’il s’agisse d’installations électriques ou d’équipements associés à des machines ou à des processus industriels, des plus simples aux plus complexes, on regroupe en des endroits déterminés tout ou partie de certains appareillages destinés à des fonctions particulières telles que répartition de l’énergie, protections de toutes sortes, mesures, mises en marche ou arrêt, automatismes, etc., ne laissant à la disposition des utilisateurs ou des opérateurs que des dispositifs de commande locale judicieusement disposés. Ces ensembles d’appareillage, souvent appelés, suivant leur présentation, tableaux, armoires, coffrets, etc., doivent répondre à un certain nombre de règles (réglementations, normes, cahiers des charges, etc.), qui répondent, chacune, à des objectifs précis. Elles ne peuvent être exhaustives, ni reprendre ce que l’on dénomme les règles de l’art, formulation imprécise qui recouvre l’ensemble des connaissances acquises par l’expérience ou tirées de l’application des théories et de la physique. On a essayé, ici, d’en regrouper l’essentiel, renvoyant, pour plus de détails, aux textes cités en documentation. D 5 160 8 - 1997 Q Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite. © Techniques de l’Ingénieur, traité Génie électrique D 5 160 −1 TABLEAUX ET ARMOIRES ________________________________________________________________________________________________________________ Le concepteur et, parfois, l’installateur ou l’utilisateur doivent répondre à certaines questions dont découlent les réalisations ; en leur absence, des paramètres ne peuvent qu’être fixés a priori, ce qui, à terme, peut devenir gênant ; il faut préciser notamment : — la (ou les) réglementation(s) de rattachement ; — la (ou les) application(s) envisagée(s) ; — les conditions d’environnement ; — les conditions d’utilisation (puissance de court-circuit en amont, fréquence des manœuvres...) ; — les dispositions à prendre pour la maintenance (accessibilité, débrochages, repérages, plans et schémas, listing des borniers, notices, libellé des indications...). Le secteur électrotechnique est l’un des plus réglementés et fait l’objet de très nombreuses normes. Les réglementations nationales existantes ne s’effaceront ou ne seront harmonisées que lentement ; toutefois, les directives européennes, transposées en droit français, entrent en vigueur dès leur publication et modifient, complètent ou s’ajoutent aux règlements. La normalisation se fait essentiellement au niveau international, CEI au plan mondial, avec reprise par le CENELEC pour l’Europe, les modifications suivant les spécificités européennes ou les dérivations nationales acceptées restant assez limitées. À ce jour, on peut penser que, tant pour les directives que pour les normes, un grand chemin a déjà été fait, sous réserve des mises à jour et des additifs nécessités par l’évolution technologique, économique ou sociale. Dans cet article, on s’est limité aux ensembles indépendants, destinés à la distribution de l’énergie électrique, aux protections électriques des circuits et des utilisateurs, aux fonctions de coupure, de commande, de contrôle, parfois de protection des appareils d’utilisation, sans aborder certaines applications particulières telles que les équipements de machines, les automatismes, etc., pour lesquelles certaines prescriptions seront toutefois évoquées, dans la mesure où elles sont susceptibles de s’appliquer d’une façon générale. Les règles générales de conception et de réalisation des ensembles d’appareillages électriques à basse tension, c’est-à-dire dont la tension de service n’excède pas 1 000 V en courant alternatif, 1 500 V en courant continu, et dont la fréquence ne dépasse pas 200 Hz sont étudiés ici. La désignation abrégée d’ensemble couvre de nombreuses variantes de présentation et de réalisation. 1. Prescriptions générales Cela n’exclut pas certaines opérations d’assemblage, qui peuvent être faites en dehors de l’usine du constructeur (par suite de nécessités telles que transport ou production, par exemple). En raison de la multiplicité des documents de référence, il importe grandement, dans le cas d’une fourniture donnée, de bien situer un ensemble, pour éviter toute contestation, demande indue, voire litige ultérieur. Les spécifications à appliquer peuvent résulter de l’une des normes citées en [Doc. D 5 160] seule ou d’une combinaison de celles-ci. En outre, les principaux termes utilisés dans cet article sont définis dans la norme NF EN 60439-1 et sont répertoriés en encadré. Les ensembles conformes à un type établi ont subi un certain nombre d’essais permettant d’assurer que les différentes variantes possibles restent bien dans le cadre du type, dont les principaux, dits essais de type, sont répertoriés au paragraphe 6.1. Tous les ensembles subissent des essais individuels, tels que : — essai de fonctionnement électrique ; — essai diélectrique ; — vérification des mesures de protection et de la continuité des circuits de protection. Il faut noter que la norme NF C 63 421 a introduit une variante aux ES, ce sont les ensembles dérivés de série (EDS) dont certains éléments seulement répondent à la norme de base (enveloppes, jeux de barres, distributeurs et plaques à bornes, appareillage encliquetable sur rails, etc.) et ont subi les essais de type, les autres y étant non soumis, mais dérivés des précédents par le calcul ou l’extrapolation. 1.1 Ensembles de série (ES) Antérieurement appelés ensembles montés en usine (EMU), les ES sont conformes à un type ou à un système établi, sans s’en écarter d’une manière qui influerait notablement sur les performances, par rapport à celles d’un ensemble type qui a été vérifié conformément aux dispositions de la norme citée. D 5 160 −2 Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite. © Techniques de l’Ingénieur, traité Génie électrique _______________________________________________________________________________________________________________ Pour ces EDS, éventuellement non construits en usine, quelques essais ne peuvent être effectués et sont remplacés par diverses autres mesures, combinées éventuellement avec les vérifications dimensionnelles tirées de la norme NF C 15 100 pour les éléments non conformes à un type, ou montés sur chantier ou en atelier : — essais diélectriques par des mesures de résistance d’isolement ; — essais d’échauffement par des calculs basés sur les pertes par effet Joule ; une méthode est proposée par le rapport CEI 890 (en bibliographie) ; — fiabilité de tenue aux courts-circuits assurée soit par l’emploi de jeux de barres déjà essayés au titre des ES, soit par des calculs simplifiés, soit encore par la similitude avec des moyens et procédés ayant fait leurs preuves. 1.2 Équipement électrique des machines Antérieurement dénommés machines industrielles, les machines ont des équipements conformes à la norme NF C 79 130, qui s’applique aux systèmes électriques et électroniques des machines, y compris les machines mobiles portables à la main ainsi qu’aux groupes de machines fonctionnant ensemble d’une manière coordonnée, mais excluant les aspects de niveau plus élevé des systèmes (par exemple, les communications entre systèmes). Des prescriptions complémentaires et spéciales, normatives ou réglementaires, doivent également être appliquées pour l’équipement des machines suivantes : — machines utilisées à l’air libre (par exemple, à l’extérieur des bâtiments ou autres structures de protection) ; — machines qui utilisent, préparent ou produisent des matières explosives (par exemple, peinture ou sciure) ; — machines utilisées dans les mines ; — machines qui présentent des dangers particuliers lors de la mise en œuvre de certains matériaux (magnésium...) ; — machines qui sont des machines, unités ou systèmes de couture (norme particulière). En sont exclus les circuits de puissance où l’énergie électrique est directement utilisée comme outil de travail (soudage, érosion électrique, électrochimie, etc.). La norme citée fait certains choix des diverses solutions technologiques, degrés de protection IP recommandés, caractéristiques des dispositifs de signalisation, repérages et sections des conducteurs de la filerie intérieure (§ 3 et 4). 1.3 Règles des installations électriques L’utilisation des ES et des EDS a tendance à se généraliser pour diverses raisons (techniques, économiques, études, simplification, etc.) ; toutefois, nombre de cas particuliers n’y trouvent pas nécessairement leur solution. Par ailleurs, bien des réalisateurs (installateurs notamment) ont recours à des montages individuels, en atelier ou sur chantier ; dans ce cas, les ensembles qui ne seraient pas construits suivant l’une des normes précédentes peuvent être établis selon les prescriptions énoncées à la section 558 de la norme NF C 15 100. On reprend, à cet effet, des règles d’installation courantes, appliquées à ce cas particulier. On y fixe notamment les distances à respecter entre les parties actives nues de polarités différentes ou entre ces parties et d’autres parties conductrices. En ce qui concerne les câblages, les règles du chapitre 52 de la même norme s’appliquent. TABLEAUX ET ARMOIRES Terminologie Ensemble de série (ES)(*) Ensemble conforme à un type ou à un système établi sans s’en écarter d’une manière qui pourrait influer notablement sur les performances par rapport à celles d’un ensemble type pour lequel elles ont été vérifiées. Ensemble dérivé de série (EDS)(*) Ensemble pouvant contenir des dispositions vérifiées par des essais et d’autres qui ne l’ont pas été, mais dérivent des précédentes, par exemple, par le calcul. Unité fonctionnelle(*) Partie d’un ensemble comprenant tous les éléments mécaniques et électriques qui concourent à l’exécution d’une fonction. Platine(*) Support plan sur lequel sont montés divers constituants ; cette platine peut être incorporée dans l’un des éléments suivants. Cadre(*) Structure ouverte, généralement constituée par des profilés assemblés, d’épaisseur limitée, supportant divers constituants. Châssis(*) Structure développée dans les 3 dimensions, généralement constituée par des profilés, soit placée dans une enveloppe, soit pour appui au sol, au mur ou les deux, supportant divers constituants. Coffret(*) Enveloppe close, prévue pour être montée sur un plan vertical (mur par exemple) ; sa plus grande dimension est, en général, de l’ordre de un mètre. Armoire(*) Enveloppe close, prévue pour reposer au sol ou être fixée à un mur, de dimensions supérieures à celles d’un coffret. Tableau Ensemble formé d’un châssis, avec une face avant constituant une protection continue contre les contacts directs ; des parties actives peuvent être accessibles par les autres faces, qui peuvent aussi être fermées à l’origine, constituées par des éléments du bâtiment (murs, cloisons...) ou comporter des protections partielles (barrières) ou totales (écrans) ; il est, en général, de dimensions égales ou supérieures à celles d’une armoire. Pupitre(*) Ensemble clos, présentant une table horizontale ou inclinée, ou une combinaison des deux, supportant de l’appareillage de commande, de mesure, de signalisation, etc. Équipement Ensemble fonctionnel destiné à assurer la totalité des fonctions d’alimentation, de distribution ou de commande ; il peut être réalisé sous l’une ou plusieurs des présentations précédentes, éventuellement associées entre elles, ainsi qu’avec les organes ou machines desservies, y compris les câbles des liaisons. Machine Ensemble de pièces ou d’organes liés entre eux, dont au moins l’un est mobile, et, le cas échéant, d’actionneurs, de circuits de commande et de puissance réunis de façon solidaire en vue d’une application définie. (*) Définitions inspirées de la norme NF EN 60 439-1. Enfin, en ce qui concerne les enveloppes, il est admis que, pour les degrés de protection supérieurs à IP 44 x, la protection conférée ne peut qu’être présumée (en raison des difficultés de vérification en dehors d’un laboratoire équipé), sauf à utiliser des enveloppes spécifiées par un constructeur et qu’aucune modification n’y ait été apportée, par percement, adjonction d’appareillage encastré non également spécifié et monté suivant les indications du constructeur, pour le même IP. Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite. © Techniques de l’Ingénieur, traité Génie électrique D 5 160 −3 TABLEAUX ET ARMOIRES ________________________________________________________________________________________________________________ Il faut remarquer également – et cela est valable également pour les ensembles visés aux paragraphes 1.1 et 1.2 – que la protection contre les chocs assurée par l’enveloppe ne garantit aucunement la tenue des matériels qui y sont inclus (appareils de mesures, relais, dispositions de montage, etc.). 1.4 Conception des ensembles Lors de la spécification d’un ensemble, comme au moment de sa conception, un certain nombre d’éléments doivent être pris en considération, suivant : — l’emplacement prévu : accessibilité, influences externes, corrosion, poussières, etc. ; — la forme à prendre : murale, tableau, pupitre, châssis, suivant emplacement et importance ; — la masse et l’utilisation : matériel fixe, déplaçable ou mobile ; — la compétence du personnel d’utilisation : accessibilité de diverses parties, telles que parties actives, réglages, réenclenchements, etc. ; — les nécessités de maintenance ou de remplacement : matériels ou sous-ensembles débrochables ou non ; — la nécessité ou non de ventilation, en fonction de la chaleur dégagée ou de l’environnement : matériel avec ouïes, avec ventilation forcée, emplacement des prises d’air (poussières). Les matériels peuvent être endommagés par les accélérations, décélérations, vibrations, etc., lors du transport notamment. Il en est de même de la tenue en service : décollement de contacteurs, déclenchement de relais de protection électromécaniques, fragilité de certains composants. Cette notion doit être parfaitement claire et, le cas échéant, si l’on désire des garanties dans ce sens, la mention expresse doit en être faite ; cela nécessite alors soit le choix d’appareillages spécifiés pour des conditions particulières, soit le montage des appareils fragiles sur des supports ad hoc. 1.5 Cas particuliers Il s’agit ici d’ensembles spécifiques, répondant chacun à une norme particulière. ■ Canalisations préfabriquées Conformes à la norme NF EN 60 439-2 (C 63 422), ces jeux de barres sont livrés en longueurs standards, sous enveloppes, avec ou sans dispositifs de dérivations à intervalles réguliers, et avec tout un jeu d’accessoires (jonction droite, coudes, tés, etc.). ■ Tableaux de répartition Conformes à la norme NF EN 60 439-3 (C 63 423), ces tableaux destinés à des usagers non qualifiés sont spécifiés pour résister à des chocs d’énergie 0,7 J, et subissent quelques essais spécifiques : humidité, tenue mécanique des systèmes de fixation des enveloppes, etc. ■ Ensembles de chantiers (EC) Conformes à la norme NF EN 60 439-4 (C 63 424), ils répondent à des conditions assez sévères telles que tenue à la corrosion, aux vibrations, aux chocs de 6 J, avec un IP minimal 43, la face de service ouverte étant d’au moins IP 21 ; ils sont munis d’accessoires de levage et de manutention. Les EC sont subdivisés en unités : — EC de raccordement et de comptage : • unité d’arrivée, • unité de comptage, • unité de départ ; — EC de répartition générale : • unité d’arrivée, D 5 160 − 4 • unité de départ ; — EC de distribution générale : • unité d’arrivée, • unité de départ ; — EC de transformation : • unité d’arrivée, • unité BT/ TBT (TBT F ou S), • unité BT/BT ; — EC terminal d’alimentation : • unité d’arrivée, • unité de départ, avec protection différentielle 30 mA et 6 socles de prises de courant au maximum ; — EC de prises de courant : • unité d’arrivée, • unité de départ, BT ou TBT, avec 6 prises de courant au maximum, protégées par un dispositif différentiel de 30 mA. ■ Ensembles pour réseaux de distribution (ERD) Conformes à la norme NF EN 60 439-5 (C 63 425), ils sont particulièrement étudiés pour assurer la sécurité du public et permettre des opérations d’exploitation sous tension. Ils peuvent se présenter sous les formes suivantes : — pour fixation au sol ; — pour montage sur poteau (sur lequel se trouve habituellement un transformateur) ; — pour fixation en saillie sur un mur ; — encastrables dans un mur. 2. Enveloppes Les enveloppes des ensembles doivent assurer un certain nombre de fonctions de protection : — protection contre les chocs électriques (contacts directs et indirects) ; — protection contre certaines influences externes. 2.1 Protection contre les chocs électriques Pour la protection contre les chocs électriques, et particulièrement contre les contacts directs, il faut distinguer : — les ensembles ouverts : sur platine, cadre, châssis ; — les ensembles fermés : coffrets, armoires, pupitres, tableaux, la fermeture pouvant être totale (par l’enveloppe et, éventuellement, par une ou des parois des locaux) ou partielle, par barrières (dans les locaux réservés aux électriciens ou aux personnes habilitées [1]). ■ Protection contre les contacts directs Dans le cas d’enveloppes fermées, la protection doit être au moins du degré IP 2x ou IP xxB [2]. La norme NF EN 60 439-1 a fait le choix de degrés IP préférentiels : — IP00, 2x, 3x, 4x, 5x, pour les ES utilisés à l’intérieur (pas de protection contre la pénétration de l’eau) ; — IP 21, 31, 32, 42, 43, 53, 54, 55, 64, 65, pour les ES susceptibles d’y être soumis. La norme NF EN 60 204-1 laisse à l’appréciation des utilisateurs les degrés de protection, mais prescrit le degré minimal IP 54 pour l’appareillage de commande. À noter que, dans certains cas d’ensembles ouverts, cette protection peut être conférée par l’emploi de matériels dotés de leur enveloppe d’origine (capots, cache-bornes...), à condition qu’elle assure au moins le degré de protection requis. Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite. © Techniques de l’Ingénieur, traité Génie électrique _______________________________________________________________________________________________________________ Cette protection contre les contacts directs doit être aussi maintenue porte ouverte, lorsque certains organes doivent être accessibles pour manœuvre ou remplacement (boutons-poussoirs, interrupteurs ou commutateurs, minuteries, réarmement de relais ou disjoncteurs, remplacement de lampes ou de fusibles, etc.). Dans ce cas, on complète habituellement l’enveloppe par un écran intérieur pouvant assurer une seconde protection soit totale, soit partielle, autour des zones habituellement accessibles, ou par un dispositif de sectionnement asservissant la porte à son ouverture. Les obstacles peuvent être isolants ou conducteurs. S’ils sont isolants, les matériaux doivent être capables de résister aux contraintes mécaniques, thermiques, électriques auxquelles ils sont soumis ; les peintures, laques et vernis ne sont pas considérés comme assurant une protection suffisante. L’enrubannage par des rubans adhésifs, l’enrobage par des résines polymérisables, etc., peuvent l’être. Si les obstacles (écrans ou portes) sont conducteurs, leurs distances aux parties actives nues qu’ils protègent doivent au moins (0) être égales à celles du tableau 1. Tableau 1 – Distances d’isolement (extrait de la norme NF C 15-100) Distances d’isolement Valeur minimale (mm) Entre parties actives nues de polarités différentes ..................................................... 10 Entre parties actives nues et autres parties conductrices (masses, enveloppes extérieures) .................................................... 20 (1) Entre parties actives nues et conduits non isolants ou parois (Blocs de commande et de répartition) (2) 30 (1) Distance portée à 100 mm lorsque l’enveloppe comporte des ouvertures dont la plus petite dimension est comprise entre 12 et 50 mm. (2) UTE C 61 910. Les écrans ou protections ne doivent pas pouvoir être retirés sans l’aide d’une clé ou d’un outil (on appelle écran un dispositif assurant une protection complète – au moins IP 2 x – et barrière un dispositif n’assurant qu’une protection partielle contre un contact fortuit, mais pas contre un contact volontaire, contournement par exemple. ■ Protection contre les contacts indirects Celle-ci est à envisager différemment, selon que l’enveloppe est conductrice ou isolante. TABLEAUX ET ARMOIRES Enveloppe conductrice Si elle est métallique, il suffit simplement que la continuité électrique entre tous les éléments accessibles (porte fermée ou ouverte sans sectionnement) de l’enveloppe soit assurée par construction, de façon fiable (soudure, boulonnage ou vissage avec rondelle de blocage type éventail, contacts décapés de la peinture), et réunie à la borne de terre (matériel de classe I). Dans le cas d’une platine, d’un cadre ou d’un châssis, il doit en être de même pour tous les éléments de la structure supportant un matériel électrique qui ne serait pas de la classe II ou III, ou pouvant entrer en contact avec de la filerie, même isolée. À noter que certains contacteurs – voire disjoncteurs – n’ont pas de borne de terre qui permettrait une protection en cas, notamment, de défaut entre une bobine et son circuit magnétique ; s’ils ne sont pas enfermés dans un boîtier isolant, ils ne devraient pas être accessibles sous tension, à moins de s’être assuré de la continuité entre circuit magnétique et châssis mis à la terre. ● Enveloppe isolante Dans le cas où l’on réalise un ensemble entièrement de classe II ou plutôt (cette dénomination étant réservée à des matériels entièrement construits et essayés en usine) par isolation totale (selon les normes NF EN 60 439-1, art. 7.4.3.2.2 ou NF C 15 100 annexe au chapitre 41), un certain nombre de prescriptions doivent être observées : — aucune partie métallique ne doit traverser l’enveloppe et être susceptible de propager un potentiel vers l’extérieur ; l’emploi de boulons traversants en matériau isolant ne peut être retenu, car ils sont susceptibles d’être remplacés par des vis métalliques et de compromettre ainsi l’isolation totale ; — les accessoires, tels que presse-étoupe d’entrées de câbles, voyants de signalisation, boutons-poussoirs, manettes de commutateurs, pouvant la traverser, doivent également être intégralement de classe II ou équivalents. Dans le cas où l’un de ces éléments ne remplirait pas ces conditions, des précautions complémentaires doivent être envisagées pour transformer l’ensemble en équipement de classe I ou II. Ce peut être le cas de voyants non spécifiés de classe II quoique en matériau isolant, dépourvus de borne de terre, donc pas de classe I, montés sur une porte isolante ; la solution, dans ce cas, est d’interposer, entre la face intérieure de la porte et le dispositif de fixation des voyants, une plaque métallique servant à la mise à la terre, mais l’ensemble n’est plus alors que de classe I, et une enveloppe métallique conviendrait (sauf si le choix de l’enveloppe isolante a été fait pour une autre raison, telle que la résistance à la corrosion). On peut également alimenter tout le système de signalisation et /ou de commande en TBTS (très basse tension de sécurité), en vérifiant, en tous points des circuits, qu’une séparation équivalente à la classe II existe bien, par rapport à d’autres circuits non de TBTS. (0) Le tableau 2 résume les dispositions possibles. ● Tableau 2 – Classes des enveloppes et des matériels placés sur ces enveloppes Classe de l’ensemble (1) Nature de l’enveloppe Classe des matériels placés sur l’enveloppe (2) I Métallique reliée à la terre I – II – III II a Isolante II – III Identique aux matériels de classe II à enveloppe isolante II b Métallique non reliée à la terre II – III Identique aux matériels de classe II à enveloppe conductrice (double isolation à l’intérieur) Remarques (1) Il n’est pas exclu de pouvoir réaliser des ensembles de classe II avec une enveloppe conductrice, mais les contraintes sont, en général, telles que l’utilisation d’une enveloppe isolante est plus aisée. (2) La classe III est celle du matériel à très basse tension de sécurité (TBTS) alimenté par un transformateur conforme à la norme NF C 52 742. Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite. © Techniques de l’Ingénieur, traité Génie électrique D 5 160 −5 TABLEAUX ET ARMOIRES ________________________________________________________________________________________________________________ 2.2 Protection contre les influences externes Les degrés de protection contre les différentes influences externes doivent être appréciés en fonction de l’emplacement où le matériel sera installé ; les éléments les plus fréquents à prendre en considération sont notamment les suivants : — la pénétration des corps étrangers dont l’accumulation peut nuire au bon fonctionnement de l’appareillage, à sa ventilation, à son niveau d’isolement électrique (attention aux poussières conductrices, métalliques ou carbonées) ; — la pénétration de l’eau par condensation, brouillard, pluie, lavage... ; — les chocs mécaniques par outils, manutentions, meubles, chariots... Les deux premiers degrés sont bien référencés et correspondent à des degrés IP bien connus. Il faut noter toutefois que, en ce qui concerne la protection contre les chocs mécaniques (troisième chiffre), la conception actuelle, en France, retient 4 classes de chocs, dits AG 1 à AG 4, d’énergies respectives 0,225 – 2 – 6 et 20 J, mais cela n’a qu’une valeur indicative. Une récente norme européenne EN 50105 (NF C 20 015) introduit des degrés IK plus nombreux, qui s’y substitueront ; cependant, le type d’essai n’étant pas fixé, il ne peut en être fait usage au moment de la rédaction de cet article. Des indications utiles peuvent être trouvées dans la norme UTE 15 103, mais il est toujours préférable soit de faire spécifier par le client la nature et les degrés de l’ambiance prévue, soit à défaut de se référer au guide, en précisant, dans une proposition, les valeurs retenues en l’absence de toute indication particulière, ce qui met à l’abri de litiges ultérieurs assez fréquents. À titre indicatif, le tableau 3, extrait de la norme UTE C 15 103, donne quelques exemples de degrés IP et d’énergies de choc exprimées en joules. (0) Tableau 3 – Degrés IP et énergies de choc dans certains locaux Locaux ou emplacements Bâtiments à usage collectif Chaufferies au charbon Chaufferies (autres énergies) Emplacements extérieurs Chantiers Ateliers de mécanique Ateliers de menuiserie (bois) Ateliers textiles Poste de lavage de garage Degrés IP-Énergie de choc (J) 20-0,2 51-2 21-2 24-2 à à à à 44-6 21-2 à 50-6 51-6 25-2 21-2 61-6 21-6 35-6 23-6 Sauf pour les enveloppes construites à la demande ou de grandes dimensions, on trouve sur le marché de nombreuses possibilités, telles que : ■ enveloppes en matière isolante : — IP 30- à 65-20 ; — dimensions allant jusqu’à 1 800 mm pour la hauteur, 800 mm pour la largeur et 400 mm pour la profondeur ; ■ enveloppes en tôle d’acier : — IP 30- à 66-20 ; — dimensions allant jusqu’à 2 200 mm pour la hauteur, 1 600 mm pour la largeur et 800 mm pour la profondeur ; D 5 160 − 6 ■ les vibrations, classées en 3 catégories : — AH 1 (faibles) dans les locaux d’habitation ou administratifs et à effets négligeables ; — AH 2 (moyennes, de fréquences comprises entre 10 et 50 Hz et d’amplitude au plus égale à 0, 15 mm) en conditions industrielles habituelles ; — AH 3 (importantes, comprises entre 10 et 150 Hz et d’amplitude au plus égale à 0,35 mm en conditions industrielles sévères. La protection contre ces effets est, en général, assurée soit en disposant le matériel sensible sur des platines montées sur des dispositifs amortisseurs (Silent bloc ), soit l’ensemble sur des dispositifs identiques, en prenant la précaution de le désolidariser des structures susceptibles de transmettre les vibrations, telles que chemins de câbles, câbles eux-mêmes (leur laisser de la souplesse au moyen de boucles dites cor de chasse ) ; ■ la corrosion, qui peut être le fait de l’eau (pluie, vapeur, condensation), de l’air marin (sel, iode), des pluies acides, des atmosphères industrielles, etc. La protection est assurée soit par des enveloppes en matériaux plastiques ou stratifiés (PVC, polycarbonate, polyester, etc.), soit par des traitements de surface ou des peintures appropriées aux agents corrosifs dont la liste ne peut être reproduite ici, car trop spécifique, ou par des enveloppes en métaux tels qu’aluminium ou acier inoxydable. Une attention particulière doit être apportée à la conversation de la protection, qui peut être mise en défaut : — au niveau de la conception par des accessoires inappropriés (vis, rivets, axes de la charnières, dispositifs de fermeture) ; — au niveau de la réalisation (usinages, modifications, trous complémentaires) ; — au niveau du montage sur place par rayures, usure (manutentions), trous de fixation agrandis, additions, etc. ; ■ les risques d’incendie, les causes d’initiation d’un incendie d’origine électrique (échauffement, court-circuit, amorçage, etc.) [1] peuvent être limitées par l’emploi d’enveloppes métalliques ou de matériaux isolants répondant à des critères particuliers. Certaines réglementations (établissements recevant du public ERP) limitent la possibilité d’installer un ensemble dans un emplacement accessible au public (à l’exclusion des escaliers protégés), sous les conditions suivantes : a) pour une puissance inférieure ou égale à 40 kVA, l’enveloppe doit être résistante à un essai dit au fil incandescent, avec une température de 750 oC, le temps d’extinction de la flamme étant au plus égal à 5 s ; b) pour une puissance supérieure à 40 kVA et inférieure ou égale à 100 kVA, l’enveloppe doit être métallique ou conforme aux conditions a), l’appareillage, y compris les borniers, ayant des enveloppes individuelles répondant aux mêmes exigences ; c) pour une puissance supérieure à 100 kVA, ou bien l’enveloppe doit être métallique, enfermée dans une enceinte dont les parois et les portes sont en matériau classé M0, ou en bois naturel classé M3, cette enceinte n’étant pas nécessaire si l’appareillage, y compris les borniers, répondent aux conditions a) ; ou bien l’ensemble doit être placé dans une enceinte, éventuellement ventilée, dont les parois sont maçonnées et les portes de degré pare-flamme 1/2 heure. Bien que cela ne soit pas spécifié dans les règles habituelles, il n’est pas sans intérêt de rappeler qu’une bonne conception des armoires assurant des fonctions essentielles (distribution générale, installation de remplacement ou de sécurité) peut amener à limiter les conséquences, sur la continuité de service, d’un amorçage sur un appareil (entre contacts, entre partie active et masse) résultant d’une surtension, d’un court-circuit, d’une coupure avec pouvoir de coupure insuffisant, etc. Ce défaut étant susceptible de se propager de proche en proche, des écrans ou un compartimentage métallique, judicieusement disposés autour des appareils ou des sous-ensembles fonctionnels assurant ces services, peuvent en pallier les effets. Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite. © Techniques de l’Ingénieur, traité Génie électrique _______________________________________________________________________________________________________________ 2.3 Fermetures Il est recommandé d’équiper les enveloppes de portes à charnières verticales permettant, de préférence, un débattement total et leur dégondage ; la largeur des portes ne devrait pas dépasser 0,90 à 1 m. Mais faut-il choisir une fermeture à carré, à triangle, à clé, d’une part, à loquet, à vis ou un dispositif manuel, d’autre part ? Lorsque l’emplacement est accessible à des personnes ni averties, ni qualifiées, la fermeture par clé est préférable à tout autre système qui peut être forcé ou contourné. Lorsque l’accès n’est possible qu’à des personnes averties, c’est-à-dire soit informées des dangers objectifs, soit surveillées par des personnes qualifiées, cette condamnation d’accès n’est pas indispensable, surtout s’il ne s’agit que d’un accès à des appareils de commande. Par contre, lorsque certains dispositifs doivent rester accessibles à des opérateurs (commandes), tandis que d’autres ne le doivent pas (réglages, protections), on peut : — soit encastrer les premiers dans la face avant, soit les rendre accessibles après ouverture d’une première porte (avec ou sans clé, suivant l’emplacement) ; — soit placer les seconds derrière un plastron ou une autre porte, ouvrant avec une clé ou par l’intermédiaire d’un outil ; — soit encore séparer les deux types d’appareils dans deux enveloppes distinctes, si le schéma le permet aisément, accessibles chacune selon les compétences des personnels susceptibles d’y intervenir (variante du cas précédent). Enfin, un support pour plans, schémas ou notices, etc., peut utilement être fixé à l’arrière de la porte (ou contre une paroi latérale, si la porte ne le permet pas). 2.4 Marques et plaques signalétiques Tout ensemble d’appareillage doit comporter, de façon à rester lisible, après installation, une indication donnant, au minimum, le nom du constructeur ou sa marque de fabrique, la désignation du type ou un repère d’identification, de façon à pouvoir, en cas de besoin, obtenir des renseignements complémentaires ou faire jouer les responsabilités. Pour les ES et pour les ensembles destinés aux machines, d’autres renseignements doivent être donnés ou figurer dans les documents les accompagnant. Le marquage CE est obligatoire. La norme machines (NFC 79 130) prescrit en outre que, s’il n’est pas évident qu’une enveloppe renferme du matériel électrique ou s’il s’agit d’une enveloppe de commandes électriques qui n’est pas munie d’un dispositif de sectionnement, elle doit porter le signal d’avertissement représenté sur la figure 1. Cette disposition peut valablement être étendue à tout ensemble d’appareillage, quel qu’il soit. Figure 1 – Signal d’avertissement, noir sur fond jaune (symbole 13 de la norme ISO 3864) TABLEAUX ET ARMOIRES 3. Choix et disposition de l’appareillage 3.1 Choix de l’appareillage Les constituants (appareillages, sous-ensembles) doivent être conformes aux normes correspondantes et convenir à leur application particulière en ce qui concerne la présentation extérieure de l’ensemble (par exemple, ouvert ou sous enveloppe), leurs caractéristiques électriques et mécaniques. Certaines de ces caractéristiques peuvent être affectées par leur incorporation à un ensemble ; c’est notamment le cas des fusibles, des contacteurs et des interrupteurs, susceptibles de faire l’objet d’un déclassement (diminution de leur courant assigné), compte tenu des conditions de voisinage avec d’autres matériels et de la température intérieure, en fonctionnement, de l’ensemble. Une coordination doit également être assurée entre les courants maximaux admissibles de certains appareils et les caractéristiques des dispositifs de protection placés en amont. Lorsque des degrés IP ont été spécifiés pour l’enveloppe, les matériels encastrés doivent avoir une tenue correspondante, à moins de recevoir une protection complémentaire ; il en est de même des dispositifs de commande mécanique (leviers, poignées, etc.) par l’extérieur. 3.2 Disposition de l’appareillage Les matériels individuels constituant l’ensemble doivent être installés conformément aux instructions de leurs constructeurs (position d’utilisation, distances à observer pour les arcs électriques à proximité des contacts dans l’air, pour l’enlèvement et la repose des chambres de soufflage, pour le maintien en position sectionnée mais non retirée de certains appareils débrochables, etc.). Les appareils, les unités fonctionnelles montées sur les mêmes supports (platines, barreaux...) et les bornes pour le raccordement des conducteurs extérieurs doivent être disposés de manière à être accessibles pour le montage, le câblage, l’entretient, la recherche des défauts, le remplacement. Il est, en particulier, recommandé que les bornes soient situées à une certaine distance de toute paroi des ensembles, de façon que la confection des extrémités de câbles, leur épanouissement et leur courbure puissent être effectués facilement et sans dommages pour leurs isolants. Une distance minimale de 0,20 m par rapport à la base est recommandée, mais, en considérant que le rayon minimal de courbure d’un conducteur isolé, dégagé de la gaine du câble, ne doit pas excéder trois fois son diamètre (sur la base de deux courbures successives, augmentées d’un diamètre pour la confection d’un cor de chasse, ou d’un déport en forme de S et les bornes ne se trouvant pas nécessairement en face des entrées de câble (pour la confection de l’extrémité), on est conduit à respecter les valeurs du tableau 4. En ce qui concerne les bornes de raccordement aux circuits extérieurs, elles sont dimensionnées de façon à accepter les sections de câbles à âmes rigides, en cuivre, dans les limites fixées aux colonnes 2 et 3 du tableau 4, sauf spécifications contraires. Les dispositifs de réglage et de réarmement manœuvrés à l’intérieur de l’ensemble doivent être facilement accessibles. En général, pour les ensembles posés au sol, les appareils indicateurs (mesures) qui ont besoin d’être lus par l’opérateur ne devront pas se trouver à une hauteur supérieure à 2 m du plancher d’accès. (0) Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite. © Techniques de l’Ingénieur, traité Génie électrique D 5 160 −7 TABLEAUX ET ARMOIRES ________________________________________________________________________________________________________________ Tableau 4 – Sections des conducteurs et distances des bornes (1) 1 Courant assigné (A) 6 8 10 12 16 20 25 32 40 63 80 100 125 160 200 250 315 2 3 Conducteurs rigides en cuivre à âme massive ou câblée Section Section minimale maximale (mm2 ) (mm2 ) 0,75 1 1 1 1,5 1,5 2,5 2,5 4 6 10 16 25 35 50 70 95 1,5 2,5 2,5 2,5 4 6 6 10 16 25 35 50 70 95 120 150 240 4 Distance minimale (mm2 ) 30 35 35 35 40 50 50 60 70 80 90 110 125 140 160 175 220 (1) D’après l’annexe A de la norme NF EN 60 439-1. Tableau 5 – Distances minimales (en mètres) à respecter dans les passages des locaux de service électriques (1) Avec protection partielle par obstacles (barrières, rambardes, panneaux...) : — largeur du passage entre obstacles, organes de commande et paroi ...................................... — hauteur du passage sous panneau ................... 0,7 2 Sans protection des parties actives : — hauteur des parties actives au-dessus 2,3 du plancher ........................................................... — passage avec des parties actives d’un seul côté : largeur entre paroi et partie actives ................. 1 passage libre devant les organes de commande.................................................... 0,7 Passage Passage de service d’entretien — passage avec des parties actives des deux côtés : largeur entre parties actives 1 des deux côtés........................... 1,2 (2) passage libre entre les organes de commande............................ 1,1 0,9 ● ● ● ● (1) D’après la norme NF C 15 100. (2) Portée à 1,5 m si des barrières ne peuvent être mises en place en cas d’entretien. Nota : ce tableau est applicable au raccordement à une borne d’un seul câble en cuivre. Les organes de commande, tels que poignées, boutons poussoirs, etc., devront être à une hauteur permettant une manœuvre facile ; cela signifie qu’en général leur axe horizontal ne devra pas se trouver à une hauteur supérieure à 2 m et, mieux, 1,70 m (pour les poignées de sectionnement, en particulier). Les organes de commande des dispositifs de coupure d’urgence se situeront dans une zone comprise entre 0,60 et 1,60 m. Toutes les fixations des appareils ou des sous-ensembles doivent être accessibles par l’avant (ou par l’arrière dans le cas d’un passage de service), afin de permettre leur remplacement éventuel sans démontage du support. Les matériels lourds (transformateurs, condensateurs...) auront intérêt soit à être désolidarisés de la structure et posés au sol, mais maintenus, soit à être fixés directement aux murs ou aux éléments primaires du châssis, s’ils sont suffisants à cet égard. Les matériels dégageant de la chaleur (résistances...) seront installés séparément ou placés en hauteur, pour influer au minimum sur les autres appareils, à moins qu’il ne s’agisse de système de réchauffage interne de l’ensemble ou de matériels lourds passibles de la recommandation précédente ; en tout état de cause, les éléments sensibles à la chaleur (électronique, certains relais...) ne devront pas être situés directement au-dessus. Dans le cas d’ensembles électroniques, il peut être nécessaire de séparer ou d’isoler par écran ou blindage les circuits de commande des circuits de puissance, afin de ne pas en perturber le fonctionnement par les rayonnements électromagnétiques. 3.3 Passages de service ou d’entretien Lorsque la protection contre l’accès aux parties actives est assurée au moyen d’obstacles (dans les locaux réservés aux personnes averties ou qualifiées), ce qui est le cas des châssis d’appareillage ou des parties arrières ou internes des grands tableaux, des dispositions, résumées dans le tableau 5, doivent être respectées. (0) D 5 160 − 8 3.4 Prescriptions particulières à certains appareillages 3.4.1 Appareillages assurant une fonction de sécurité ■ Dispositif de sectionnement de l’alimentation Il est généralement disposé en tête de chaque ensemble (requis par la norme machines ) et peut être verrouillé avec la porte, ses parties actives restant sous tension (amont), après ouverture, étant capotées ou sous écran. Un dispositif de cadenassage doit permettre de le condamner en position sectionné. Certains circuits peuvent ne pas être coupés par ce dispositif, ce sont : — les circuits d’éclairage et de prises de courant nécessaires à l’entretien ; — les circuits de protection à minimum de tension utilisés pour les déclenchements automatiques en cas de défaillance de l’alimentation ; — les circuits particuliers physiquement séparés des conducteurs de l’ensemble et repérés en conséquence, de même que les précédents. ■ Dispositif d’arrêt d’urgence On utilise un appareil de coupure en charge (interrupteur qui peut aussi assumer la fonction précédente) ou un bouton-poussoir type coup de poing actionnant à distance un dispositif de coupure. Dans ce dernier cas, la sécurité de fonctionnement doit être du type positif (coupure assurée en cas de rupture d’un élément de la chaîne de commande) ou à double signalisation lumineuse ouvert-fermé. La couleur de la tête du bouton-poussoir ou de la poignée de manœuvre du dispositif est rouge. Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite. © Techniques de l’Ingénieur, traité Génie électrique _______________________________________________________________________________________________________________ 3.4.2 Appareils de commande et de signalisation Les couleurs des voyants lumineux, des boutons-poussoirs (lumineux ou non), ont des significations codées précises, qu’il importe de respecter. Les tableaux 6, 7, 8 et 9, tirés des normes EN 20 073 (NF C 20 070) et NF C 03 417 en donnent les significations. NOTA : la norme Machines donne des exemples d’application différents, mais basés très exactement sur les mêmes principes. 3.4.3 Appareillage modulaire Basé sur un module standard de 17,5 mm (pas de 9 mm), cet appareillage, de courant assigné ne dépassant pas 100 A, est monté sur rails DIN symétriques. L’empilage de trop grandes quantités de coupe-circuits ou de disjoncteurs, pour gagner de l’espace, est susceptible de perturber leur fonctionnement ; les constructeurs mettent à disposition des éléments d’espacement ou de blocage intermédiaire permettant une certaine ventilation, mais ne donnent guère d’indications sur la densité d’empilage à respecter, qui doit être d’autant plus faible que le courant d’emploi des appareils approche de leur courant assigné et que le facteur de diversité (§ 4.1) se rapproche de 1. Pour des circuits chargés et des appareils à forte dissipation de chaleur, un demi-module libre ou une entretoise tous les 3 ou 4 appareils apparaît comme une précaution utile. Il y a lieu, par ailleurs, de ne pas admettre de trop grandes portées des rails supports, dont la rigidité devient insuffisante au-delà d’une douzaine de modules, lorsque les appareils sont susceptibles de manœuvres fréquentes (disjoncteurs utilisés pour les commandes, interrupteurs...). Une fixation intermédiaire du rail peut alors s’avérer nécessaire, notamment dans le cas de bornes nécessitant un effort d’appui important pour leur serrage. Lorsque l’on utilise des matériels modulaires de hauteurs différentes entre rail et face avant (par exemple 53 et 68 mm), on peut soit utiliser des rehausses individuelles d’appareils, soit des rails sup- TABLEAUX ET ARMOIRES ports à hauteurs différentes. Le choix dépend essentiellement du nombre d’appareils de l’un ou l’autre type et de leur groupement possible, encore que la solidité des fixations oriente plutôt vers la seconde solution. 3.4.4 Appareillage débrochable Le matériel débrochable peut être constitué d’appareils individuels aussi bien que d’unités fonctionnelles ; il existe quatre types de positions : — position raccordée qui correspond à celle d’un fonctionnement normal ; — position retirée, où l’élément est déconnecté et retiré de l’ensemble ; — position sectionnée ; l’élément est entièrement déconnecté, à distance de sectionnement entre tous ses contacts, mais encore mécaniquement solidaire de l’ensemble ; — position d’essai où les contacts des circuits principaux sont ouverts, pas nécessairement sectionnés, les circuits auxiliaires restant connectés pour permettre d’effectuer des essais de fonctionnement de la partie débrochée. Le tableau 10 résume les différents cas possibles. 3.4.5 Automatismes ■ Automates programmables (AP) Si un ensemble comporte un ou plusieurs AP assurant des fonctions de sécurité, le temps de fonctionnement doit répondre aux valeurs requises par les règles ; la programmation doit entraîner la mise en sécurité positive soit en cas de défaut interne de l’AP, soit en cas de défaillance de l’alimentation ; la programmation ne doit être possible que par une personne autorisée. (0) Tableau 6 – Couleurs des voyants lumineux de signalisation et leur signification (extrait de la norme EN 60 204-1) Couleur Signification du voyant allumé Explication Utilisations typiques ROUGE Danger ou alarme Avertissement d’un danger potentiel — Défaut de pression du système de lubrification ou d’une situation nécessitant une action — Températures dépassant les limites (de sécurité) spécifiées immédiate — Ordre d’arrêter la machine immédiatement (par exemple, à cause d’une surcharge) — Équipement de première importance, arrêté par l’action d’un dispositif de protection — Dangers provoqués par des parties accessibles sous tension ou en mouvement JAUNE Attention Changement ou changement imminent des conditions — Température (ou pression) différant du niveau normal — Surcharge, admissible seulement pendant une durée limitée — Machine en cycle automatique VERT Sécurité Indication d’une situation sûre ou Autorisation de continuer, voie libre — Fluide réfrigérant en circulation — Commande automatique de la chaudière en service — Machine prête à fonctionner : toutes les fonctions auxiliaires nécessaires en marche, unités en position de départ et pression hydraulique ou tension de sortie d’un groupe moteur-générateur dans les limites spécifiées, etc. — Fin du cycle et machine prête à être remise en marche BLEU Signification spécifique attribuée selon les besoins du cas considéré Toute signification spécifique non couverte — Indication de commande à distance par les trois couleurs (rouge, jaune et vert) — Sélecteur en position ajustage peut être attribuée — Une unité hors de sa position de départ — Avance lente d’un chariot ou d’une unité BLANC Pas de signification spécifique attribuée (neutre) Toute signification ; peut être utilisé chaque fois qu’il y a doute sur l’utilisation des trois couleurs (rouge, jaune et vert) et, par exemple, pour confirmation — Dispositif de sectionnement de l’alimentation en position fermé — Choix de la vitesse ou du sens de rotation — Organes auxiliaires non reliés au cycle de travail en marche (0) Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite. © Techniques de l’Ingénieur, traité Génie électrique D 5 160 −9 TABLEAUX ET ARMOIRES ________________________________________________________________________________________________________________ Tableau 7 – Couleurs des boutons-poussoirs et leur signification (extrait de la norme EN 60 204-1) Couleur (1) ROUGE Signification de la couleur Utilisations typiques Action en cas d’urgence — Arrêt d’urgence — Lutte contre l’incendie Arrêt ou mise hors service ou Mise hors tension — — — — JAUNE Interventions Interventions pour supprimer des conditions anormales ou pour éviter des changements non désirés, par exemple, retour des éléments de la machine à leur point de départ du cycle, si le cycle n’a pas été terminé L’usage du bouton jaune peut annuler d’autres fonctions qui auront été commandées antérieurement VERT Marche ou mise en service (2) ou Mise sous tension — — — — — — BLEU Toute signification spécifique non couverte par les couleurs ci-dessus Une signification non couverte par le rouge, le jaune et le vert peut être affectée à cette couleur dans des cas particuliers NOIR GRIS BLANC Aucune signification spécifique attribuée Peut être utilisé pour toute fonction, excepté pour les boutons avec la seule fonction arrêt ou mise hors tension Exemples : — noir : marche par à-coups — blanc : commande de fonctions auxiliaires non reliées directement au cycle de travail Arrêt général Arrêt d’un ou de plusieurs moteurs Arrêt d’un élément de machine Arrêt du cycle (si l’opérateur presse le bouton pendant qu’un cycle est en cours, la machine s’arrête dès que ce cycle est terminé) — Ouverture d’un interrupteur — Réarmement combiné avec arrêt Démarrage général Démarrage d’un ou de plusieurs moteurs Mise en marche d’un élément de machine Démarrage d’un ou de plusieurs moteurs pour des fonctions auxiliaires Fermeture d’un interrupteur Mise sous tension des circuits de commande (1) Il est recommandé de ne pas utiliser d’autres couleurs, par exemple l’orange ou le brun, afin d’avoir une nette distinction entre les différentes couleurs. (2) Si le vert et le noir sont utilisés pour marche ou mise en service, il est recommandé d’utiliser le vert pour les fonctions de préparation et le noir pour les fonctions d’exécution. ■ Disjoncteur à réenclenchement automatique (DRA) Lorsqu’une fonction de protection des personnes est assurée par un DRA (cas des installations non surveillées, par exemple, relais hertzien, station de pompage...), ce dispositif doit pouvoir être neutralisé en cas d’intervention dans les locaux desservis et le nombre de réenclenchements possibles doit être limité. (0) ■ Tableaux à gestion intégrée (TGI) Il s’agit d’ensembles intégrant des dispositifs issus de la GTC (gestion technique centralisée), adaptés aux fonctions à assurer, telles que, par exemple, la surveillance permanente, la commande, le contrôle et la maîtrise de divers paramètres : tensions, intensités, énergies active et réactive, consommations, fonctionnements, positions des appareillages, protections, délestages, comptages des nombres de manœuvres, des temps de fonctionnement, etc., avec affichages en temps réels. (0) 3.4.6 Divers ■ Étiquetage Un élément important (du point de vue de l’utilisateur) et trop souvent minimisé, voire négligé, est le bon étiquetage de tous les éléments de commande et de signalisation, tant sur la face avant des ensembles qu’à l’intérieur. Il est clair que la destination de certains locaux, circuits, appareils desservis, peut ne pas correspondre, à diverses étapes, à la réalité. Il en résulte une confusion qui peut être préjudiciable à la sécurité, et des accidents, qui auraient D 5 160 − 10 facilement pu être évités, en ont résulté, ce qui démontre, s’il en était besoin, l’importance primordiale de ce facteur. (0) La taille, la couleur, la précision et la concision des textes, ainsi que leur concordance entre divers tableaux, demandent une considération particulière ; le rédacteur doit essayer de se mettre à la place d’un utilisateur non averti. L’utilisation de glissières porte-étiquettes, de taille convenable, est l’un des moyens permettant, en liaison avec le client, de définir certains libellés au tout dernier moment ou de changer aisément des indications provisoires. ■ Dispositions en vue du transport La conception de certains ensembles doit tenir compte des conditions de transport, surtout s’il est assuré par camions, sur des parcours longs, ou par bateaux. Les ensembles, même emballés en caisses, peuvent être soumis à des vibrations, à des accélérations-décélérations brutales (chargements-déchargements en gare, chocs en fin de course de grue). Certains châssis, trop légers, se déforment, et les commandes des appareils peuvent être cisaillées ; les appareils de mesure, à pivoterie notamment, et les circuits imprimés souffrent énormément ; il faut les démonter pour le transport, en conservant, à cet effet, leur emballage d’origine. Le calage des châssis, des équipages mobiles des contacteurs, des portes, doit être prévu. Lors d’un transport par camion, il faut procéder comme pour un déménagement (calages, couvertures, coussinets non abrasifs ; éviter le papier kraft ou la fibre de bois qui peuvent dépolir les peintures). Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite. © Techniques de l’Ingénieur, traité Génie électrique _______________________________________________________________________________________________________________ TABLEAUX ET ARMOIRES Tableau 8 – Utilisation recommandée des couleurs des boutons-poussoirs lumineux (extrait de la norme EN 60 204-1) Couleur [Mode d’utilisation] Signification du bouton éclairé ROUGE [Indication] (1) JAUNE (ambre) [Indication] Attention ou avertissement VERT [Indication] Machine ou unité prête à fonctionner BLEU [Indication] Toute signification non prévue pour les couleurs ci-dessus et pour le blanc BLANC (clair) [confirmation] Confirmation permanente qu’un circuit a été mis sous tension ou qu’une fonction ou un mouvement a été mis en marche ou choisi Fonction du bouton Exemples d’utilisation et remarques Arrêt ou mise hors tension et pour certaines utilisations Réarmement (seulement si le même bouton est aussi utilisé pour arrêt) Mise en marche d’une opération destinée à supprimer des conditions dangereuses Marche ou mise en service ou Mise sous tension après autorisation par le bouton allumé Toute fonction non prévue pour les couleurs ci-dessus et pour le blanc Fermeture d’un circuit ou Marche ou mise en service ou Choix Une valeur (courant, température) s’approche de sa limite permise. L’usage du bouton jaune peut annuler d’autres fonctions qui auront été commandées antérieurement. — Démarrage d’un ou de plusieurs moteurs pour des fonctions auxiliaires — Mise en marche d’éléments de la machine — Mise sous tension de mandrins ou de supports magnétiques — Départ d’un cycle ou d’une séquence partielle Indication ou ordre à l’opérateur d’accomplir une tâche déterminée, par exemple, de procéder à un ajustage (après avoir accompli l’action, il presse le bouton comme acquittement) Mise sous tension d’un circuit auxiliaire non relié au cycle de travail Mise en marche ou choix : — d’une direction ; — d’un mouvement ; — d’une vitesse, etc. (1) Il est recommandé de ne pas utiliser des boutons-poussoirs lumineux rouge ; cependant, s’ils sont utilisés, leur signification doit être strictement réservée à l’arrêt, la mise hors tension ou l’urgence. Ce sont donc ces étapes qui seront étudiées. Tableau 9 – Marquage des boutons-poussoirs (1) Marche ou mise sous tension 3.5.1 Principes Arrêt ou mise hors tension Suivant la classe des ensembles une fois terminés, et selon la nature de l’enveloppe, les matériels placés à l’intérieur répondent aux dispositions du tableau 11. (0) Boutons provoquant alternativement marche et arrêt ou mise sous tension et mise hors tension 3.5.2 Enveloppes de classe I Boutons provoquant un mouvement tant qu’ils sont actionnés et un arrêt lorsqu’ils sont relâchés (1) Extrait de la norme NF C 03-417. 3.5 Protection contre les contacts indirects Ces prescriptions forment un tout concernant aussi bien les enveloppes (§ 2), l’appareillage et la disposition (§ 3) que le câblage (§ 4) ; il est donc hasardeux de les découper en tranches, et elles auraient également pu être groupées en une seule partie ; toutefois, une fois fait le choix de l’enveloppe (et cela pour des raisons qui peuvent être totalement étrangères au titre du présent article), on considère que la conception et la réalisation se font en deux étapes : — disposition de l’appareillage sur et dans l’enveloppe ; — câblage. Une attention particulière doit être apportée à la partie de l’équipement qui pourrait être placée en amont du niveau de la ou des protections contre les contacts indirects (différentielles, par exemple). Il peut s’agir d’ensembles alimentés soit par un branchement issu du réseau public, soit par un transformateur privé, avec une partie amont réalisée en classe II ou avec isolation supplémentaire ; dans ce cas, la partie d’équipement comprise entre l’entrée dans l’enveloppe et les dispositifs assurant la protection contre les contacts indirects doit être réalisée soit en classe II, soit plus généralement avec une isolation supplémentaire. Des exemples de réalisation sont donnés sur les figures 2 et 3. 3.5.3 Enveloppes de classe II Plus exactement, ce genre de matériel est dit à isolation totale, le concept de la classe II étant plus spécifiquement réservé à des matériels déterminés. Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite. © Techniques de l’Ingénieur, traité Génie électrique D 5 160 − 11 TABLEAUX ET ARMOIRES ________________________________________________________________________________________________________________ Tableau 10 – Appareillage débrochable (extrait de la norme NF EN 60 439-1) Circuit Raccordement (selon conception) Position Raccordée Essai Sectionnée Retirée Principal, arrivée Entrées par prises, fiches, autres Oui Ouvert (1) Sectionné Sectionné Principal, départ Sorties par prises, fiches, autres Oui Raccordé ou Ouvert (1) Raccordé ou Sectionné (3) Sectionné Auxiliaire Prises, fiches, ou autres Oui Raccordé Sectionné Sectionné État des circuits à l’intérieur des parties débrochables Sous tension Sous tension auxiliaires prêts Hors tension (sauf retour) Sectionné État des bornes de sortie des circuits principaux Sous tension Sous ou hors tension (2) (4) Hors tension (sauf retour) (4) Hors tension (sauf retour) (4) (1) (2) (3) (4) Ouvert, mais pas nécessairement sectionné. Si les bornes peuvent être mises sous tension, par exemple par une source de secours. Dépend de la conception. Sous réserve de la suppression de charges statiques éventuelles. Tableau 11 – Classes des ensembles et matériels intérieurs Classe des ensembles I Nature de l’enveloppe métallique, à la terre Classe des matériels placés à l’intérieur I – II – III II a isolante I(1) – II – III II b métallique, non à la terre I(2) – II – III (1) Non mis à la terre, sauf en cas de nécessité fonctionnelle, par exemple équipements électroniques blindés dont le potentiel doit être fixé. En principe, les éléments conducteurs situés entre l’isolation principale et l’isolation supplémentaire ne doivent pas être au potentiel de la terre, car, en cas de défaut de l’isolation principale, ils pourraient propager un potentiel de défaut sur d’autres masses, sans que des mesures de protection entrent en jeu ; ils sont dits à potentiel flottant. (2) Ces matériels ne sont pas reliés à la terre et sont séparés des parties conductrices de l’enveloppe par une isolation supplémentaire, qui vise à assurer une protection en cas de défaillance de l’isolation principale, puisque l’enveloppe métallique n’est pas, et ne doit pas être mise à la terre. L’enveloppe est certifiée comme répondant au niveau de tenue diélectrique exigé ; elle ne devrait pas être livrée nue avec le marquage du double carré, car le constructeur ne peut garantir les transformations et les adaptations qui lui seront apportées (seuls les matériels entièrement terminés et essayés peuvent porter cette signalétique, à apposer éventuellement à ce moment). Ces enveloppes doivent n’être ouvertes qu’avec une clé ou un outil, si elles possèdent des parties actives nues ou des masses accessibles (sauf si celles-ci sont protégées par un écran isolant démontable seulement à l’aide d’un outil). De même, la manœuvre d’un appareil de classe I placé à l’intérieur n’est possible que si l’organe de manœuvre est isolant ou isolé. Il est toutefois possible de disposer à l’intérieur de l’enveloppe une ou des bornes de terre, isolées, servant à l’interconnexion des conducteurs de terre (isolés) de matériels situés à l’extérieur de l’enveloppe. Les enveloppes de type II a ne nécessitent aucune précaution spéciale, sinon le maintien de leur intégrité. Lorsque l’enveloppe est du type II b (classe II à enveloppe métallique), outre les dispositions précédentes, on doit pour les parties actives nues (jeux de barres, bornes de connexion non isolées) : D 5 160 − 12 Figure 2 – Réalisation de classe II par installation sur matériel modulaire (doc. PROMOTELEC) — soit les revêtir d’une double isolation ou d’une isolation renforcée, les lignes de fuite et les distances dans l’air devant être au moins égales à deux fois les valeurs du tableau 12. Des exemples sont donnés sur les figures 4 et 5 ; — soit les séparer de toute partie conductrice par une distance (0) d’au moins 20 mm (tableau 1). Pour les parties actives possédant seulement une isolation principale, telles que bornier isolant, appareillage isolé non spécifié de classe II, conducteurs isolés de tension spécifiée inférieure à 1 kV..., on doit les séparer de l’enveloppe par une isolation supplémentaire. Cette isolation supplémentaire peut être réalisée suivant les dispositions indiquées par les figures 2 et 3. Dans tous les cas, la gaine extérieure des câbles (qui doivent être fixés) doit être maintenue jusqu’au voisinage des connexions. Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite. © Techniques de l’Ingénieur, traité Génie électrique _______________________________________________________________________________________________________________ TABLEAUX ET ARMOIRES Figure 4 – Matériels des classes I, II et III : isolations et essais Figure 3 – Réalisation de classe II par installation : exemple pour une armoire métallique (doc. Promotelec) Tableau 12 – Lignes de fuite et distances dans l’air (tableau 53 E de NF C 15 100) Tension nominale de l’installation (V) Tension de tenue aux chocs (kV) Distance correspondante (mm) 230/400 5 4 400/690 8 8 1 000 10 11 Figure 5 – Lignes de fuite et distances d’isolement dans l’air Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite. © Techniques de l’Ingénieur, traité Génie électrique D 5 160 − 13 TABLEAUX ET ARMOIRES ________________________________________________________________________________________________________________ 4. Câblage 4.1 Schémas La détermination des courants admissibles dans les diverses parties du câblage (qu’il s’agisse indifféremment de circuits réalisés, selon les intensités, par fils, câbles ou barres) est liée au schéma adopté pour la distribution. Si, pour les conducteurs réservés à un circuit d’arrivée ou de départ, le calcul est basé sur le courant assigné de ce circuit, pour les parties communes à plusieurs circuits, on peut être amené à adopter des coefficients réducteurs dépendant : — du type de répartition adopté ; — du choix éventuel de facteurs de diversité. La figure 6 illustre divers cas de répartition possibles des puissances en fonction desquels le tronçon commun (ou ses diverses parties) doit être dimensionné. Il va sans dire que l’intérêt économique milite très souvent en faveur d’une section uniforme, même excessive. Dans tous les cas, et particulièrement lorsqu’il est fait usage de borniers ou de distributeurs préfabriqués, il y a tout intérêt à rapprocher au maximum les départs des puissances les plus importantes de l’arrivée, ne serait-ce que pour limiter les pertes par échauffement. En ce qui concerne les facteurs éventuels de diversité appliqués soit au calcul de la puissance totale, soit à une partie seulement, rappelons qu’il s’agit du rapport de la somme maximale, à n’importe quel instant, des courants présumés dans tous les circuits principaux considérés, à la somme des courants assignés à ces mêmes circuits. Rappelons également que le facteur de diversité est le produit : — du facteur d’utilisation, qui est le rapport de la puissance effectivement absorbée par un appareil, à sa puissance nominale ; — et du facteur de simultanéité, qui est le rapport de la somme des puissances nominales des appareils susceptibles de fonctionner simultanément, à la somme des puissances nominales de tous les appareils alimentés par le même circuit. Pour un ensemble ou une partie d’ensemble, le facteur assigné de diversité est fonction du nombre de circuits principaux. Il est (0) donné dans le tableau 13. Tableau 13 – Facteurs assignés de diversité (1) Nombre de circuits principaux Facteur de diversité 2 et 3 0,9 4 et 5 0,8 6 à 9 inclus 0,7 10 et au-dessus 0,6 (1) Extrait de la norme EN 60 439-1. Pour les ensembles dérivés de série (EDS), ce facteur est pris égal à 1, sauf spécification contraire. 4.2 Courants admissibles 4.2.1 Conditions d’environnement Par convention, la température de l’air ambiant à l’extérieur des enveloppes est estimée à 30 oC. D 5 160 − 14 Figure 6 – Divers types de répartition Lorsque, dans ces conditions particulières, cette température est plus élevée, des facteurs de correction (tableau 14) devront être appliqués aux calculs des sections, en se basant sur les valeurs relevées ou estimées. (0) Tableau 14 – Facteurs de réduction des courants admissibles dans le cas de températures supérieures à 30 oC (1) Température de l’air ambiant (oC) Facteurs de réduction pour isolation pour isolation PVC (2) PR/EPR (2) 30 1 1 35 0,94 0,96 40 0,87 0,91 45 0,79 0,87 50 0,71 0,80 55 0,61 0,76 60 0,50 0,71 (1) extrait du tableau 52 J1 de la norme NF C 15-100 (2) PVC : poly(chlorure de vinyle) PR : polyéthylène réticulé EPR : éthylène propylène Toutefois, lorsque, pendant quelques jours par an, la valeur moyenne de la température de l’air ambiant, mesurée sur une période de 24 heures, ne dépasse pas 35 oC (sans jamais excéder 40 o C à aucun moment), on considère ces conditions comme compatibles avec la valeur fixée de 30 oC. Dans le cas des ensembles relevant de la norme Machines, la situation est un peu différente, car la température de 40 oC, qui sert de base, est celle de l’intérieur de l’ensemble ; il s’ensuit des valeurs pratiques différentes. 4.2.2 Barres Les barres conductrices, qu’elles soient en cuivre ou en aluminium revêtu, commencent à présenter quelque intérêt pour des intensités égales ou supérieures à 200 A ; cela est toutefois fortement influencé par le coût des supports et du façonnage résultant de la plus ou moins grande rectitude des parcours. Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite. © Techniques de l’Ingénieur, traité Génie électrique _______________________________________________________________________________________________________________ Divers cahiers des charges d’administrations ou de grands utilisateurs spécifient les courants admissibles en fonction des sections ; par ailleurs, il existe de nombreux tableaux, issus soit de constructeurs, soit de la pratique appliquée par les installateurs. Des divergences notables peuvent être relevées entre ces différents documents. C’est pourquoi ce sujet est traité plus explicitement dans l’article Jeux de barres à basse tension [D 5 165] du présent traité. 4.2.3 Conducteurs isolés posés dans des goulottes de filerie Il y a lieu de distinguer : — les circuits de filerie à charge réduite (télécommande, asservissement, mesure, signalisation) pour lesquels le câblage en goulotte n’entraîne aucune réduction de section, compte tenu de la très grande marge due aux sections couramment utilisées (1,5 et 2,5 mm2) très largement supérieure à celles qui résulteraient d’un calcul détaillé ; — les circuits de puissance, câblés en sections de 1,5 à 35 mm2 ; au-delà, la pose en goulottes est moins utilisée en raison des contraintes de torsion dues aux angles, qui risquent d’entraîner des rayons de courbure trop faibles et des efforts mécaniques, tant sur les goulottes elles-mêmes que sur leurs couvercles. On a considéré, pour la pose des conducteurs isolés au PVC, l’utilisation de goulottes de filerie (étant supposé que le câblage en torons n’est pas sensiblement différent, du point de vue de la dissipation de chaleur). Le calcul des courants admissibles (tableau 15) a été effectué sur la base des hypothèses suivantes de la norme NF C 15 100 : — mode de pose 34 (tableau 52 C) : conducteurs isolés dans des goulottes suspendues ; — méthode de référence B (tableau 52 E) : application d’un facteur de réduction de 0,90 ; — courant admissible (tableau 52 F colonne 1), en supposant la température de l’air ambiant, à l’intérieur de l’ensemble, à 40 oC, avec correction par une facteur égal à 0,87 (tableau 52 J1) pour le PVC. Cela amène, pour ces conditions, aux mêmes valeurs que celles découlant de la norme NF EN 60 204-1, pour le mode B1 (goulottes) (tableau 5, température 40 oC), les facteurs de réduction pour groupements étant, par ailleurs, les mêmes dans les tableaux 52 L (NF C 15-100) et C2 (EN 60204-1). On n’a considéré, dans le tableau 15, que le cas des régimes permanents. Dans le cas de régimes périodiques ou intermittents, on utilise une formule permettant de calculer le courant efficace thermique équivalent Iq , qui est utilisé s’il dépasse le courant de régime permanent Ib : 2 Iq = avec 2 I i × ti + I b × tb --------------------------------------ts Iq courant thermique équivalent (A), Ii courant d’appel au démarrage (A), Ib courant en régime permanent, en pleine charge (A), t i durée de présence du courant d’appel (s), t b durée d’utilisation en charge (s), t s durée du cycle opératoire (s). 4.2.4 Conducteurs isolés posés dans l’air Il convient de préciser qu’il s’agit de l’air contenu à l’intérieur des enveloppes, ce qui a conduit à considérer la pose sur tablette comme la plus proche, physiquement, des dispositions les plus fréquemment appliquées. Dans le cas des câbles monoconducteurs ou multi- TABLEAUX ET ARMOIRES polaires isolés au PVC, le calcul des courants admissibles (tableau 16) a été fait en appliquant la norme NF C 15 100, pour les modes de pose suivants : — pose sur des tablettes perforées : mode de pose 13 ; — méthode de référence E, avec correction, pour la température, par le même facteur de 0,87 qu’au paragraphe 4.2.3 et, pour les groupements, les mêmes valeurs que précédemment. La comparaison avec la norme NF C 15 100 donne pour la norme EN 60 204-1, des équivalences pour le mode E de son tableau 5 (câbles multiconducteurs sur tablettes) jusqu’à la section de 35 mm2 ; au-delà, on a retenu les valeurs plus faibles de cette dernière norme. En ce qui concerne l’emploi de câbles ou de conducteurs isolés au PR/EPR, on majorera les valeurs du tableau 16 d’un facteur de correction qui peut être estimé à 1,25. Nota : la norme Machines donne un facteur différent (1,13), mais sans justification. La comparaison, dans la NF C 15 100, toutes choses étant égales par ailleurs, des courants admissibles pour le PVC et pour le PR/EPR, donne des facteurs allant de 1,22 à 1,30. En première approximation, on peut déterminer le facteur de correction par la formule suivante : ki = t1 – ta --------------t2 – ta avec k i facteur de correction, t1 température maximale admissible pour l’isolant en question (ici, 90 oC pour le PR/EPR), t 2 température maximale admissible pour l’isolant de référence (ici, 70 oC pour le PVC), t a température ambiante (ici, 40 oC). Cette application donne : k i = 1,29 ce qui justifie bien le facteur de correction de 1,25 choisi par défaut. 4.2.5 Circuits de terre Les circuits assurant la continuité des conducteurs de protection et des masses doivent être dimensionnés en fonction des contraintes thermiques et mécaniques qu’ils sont susceptibles de supporter en cas de défaut (y compris les assemblages et connexions). Ces circuits peuvent être constitués : — par des conducteurs de protection particuliers (barres de terre) ; — par la structure même (enveloppe, châssis) de l’ensemble.(0) (0) On doit relier à ces circuits : — les organes manuels de commande (à moins qu’ils ne soient isolants ou isolés) ; — les masses des matériels installés, sauf lorsqu’il s’agit d’éléments de petite taille (environ 50 × 50 mm) ou ne pouvant être saisis à la main. En application de cela, on ne relie pas à un conducteur de protection les plaques signalétiques, vis, rivets, électroaimants de contacteurs, noyaux magnétiques de transformateurs, sauf de classe I, munis d’une borne de terre. Nota : l’attention est attirée sur les dispositions à prendre pour empêcher le fonctionnement intempestif ou le non-fonctionnement de machines dites dangereuses (voir à cet effet la norme EN 60 204 art. 9.4 Fonctions de commande en cas de défaillance, et le décret 93.40 du 11-1-93 dit Sécurité des machines). Si la structure de l’ensemble est utilisée comme tout ou partie de conducteur de protection, il faut vérifier que la section, en tout point, présente une conductance équivalente à celle du conducteur en cuivre, comme spécifié ci-après. Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite. © Techniques de l’Ingénieur, traité Génie électrique D 5 160 − 15 TABLEAUX ET ARMOIRES ________________________________________________________________________________________________________________ Tableau 15 – Courants admissibles (A) pour le câblage en goulottes (conducteurs isolés au PVC) Section (mm2 ) Nombre de circuits triphasés (ou nombre de conducteurs) 3 (9) 6 (18) 9 (27) 1 (3) 9,5 1,5 13,5 2,5 18 13 10 9 7 4 24 17 13 12 10 6 31 22 17 15 12 10 43 30 24 22 17 16 59 41 32 29 23 25 77 54 42 39 31 35 96 67 52 48 38 Tableau 16 – Courants admissibles pour les câblages dans l’air (câbles isolés au PVC) Section (mm2) Nombre de circuits triphasés (ou nombre de conducteurs) 1 (3) 3 (9) 6 (18) 16 et + (48 et +) 1,5 16 11 9 6 2,5 22 15 12 9 4 30 21 11,5 12 6 37 26 20 15 10 52 36 29 21 16 70 49 38,5 28 25 88 62 48 35 35 110 77 60,5 44 50 123 86 68 49 70 155 108 85 95 192 134 120 221 155 7 5,5 Dans le cas particulier où la porte est en matériau isolant, on se rapportera aux dispositions énoncées au paragraphe 2.1. Le cas de la porte métallique avec matériel de classe II ne permettrait de se dispenser de la mise à la terre de la porte que si le câblage était réputé équivalent à la classe II, condition difficile à satisfaire. ■ Sections La section des conducteurs de protection, en dehors d’essais ou de calculs particuliers, sera déterminée comme il est indiqué dans le tableau 17 pour les conducteurs de protection de même métal que les conducteurs actifs. (0) Tableau 17 – Section des conducteurs de protection (1) (mm2) Section minimale du conducteur de protection correspondant (mm2) 62 S 16 S 106 77 16 S 35 16 122 88 En outre, toutes précautions doivent être prises pour assurer une bonne continuité et une résistance adéquate à la corrosion, et pour qu’en cas de démontage partiel la continuité de la mise à la terre ne soit pas affectée. ■ Cas des portes Lorsque les portes ne supportent pas d’appareillage électrique ou supportent seulement des matériels alimentés en TBTS, on considère que les éléments de fixation métalliques usuels (charnières, pivots, vis et boulons) assurent une liaison suffisante au circuit de protection. Si du matériel électrique y est fixé, les masses des appareils doivent être soit en liaison avec la porte, soit avec un conducteur de protection relié à chacune des masses, porte comprise, la continuité entre partie mobile et partie fixe étant assurée par un dispositif adapté et fiable (tresse, toron souple, liaison à contacts frottants) dont la conductivité, ainsi que celle du conducteur de protection, correspond aux caractéristiques de l’appareil ayant le courant nominal le plus élevé (les charnières courantes ne sont pas censées répondre à ces conditions). D 5 160 − 16 7,5 16 et + (48 et +) Sections des conducteurs de phase 35 S 400 S/2 400 S 800 200 S > 800 S/4 (1) D’après le tableau IV de la norme EN 60 439-1. Si l’application de ce tableau conduit à des sections non normalisées, on choisira la section la plus proche. Dans le cas d’utilisation de conducteurs d’équipotentialité, leur section est déterminée d’après le courant d’emploi du circuit correspondant, suivant le tableau 18. (0) ■ Disposition Il est recommandé que, pour chaque circuit externe, la borne de connexion du conducteur de protection soit placée à proximité de celle des conducteurs actifs. Dans le cas d’utilisation d’un bornier commun, cette disposition est compatible avec une barre de terre commune placée à proximité ; par contre, la barre de terre commune peut être incompatible avec d’autres dispositions. Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite. © Techniques de l’Ingénieur, traité Génie électrique _______________________________________________________________________________________________________________ Tableau 18 – Sections des conducteurs d’équipontentialité (1) (A) Section minimale du conducteur d’équipotentialité (mm2) I a 20 S Courant d’emploi du circuit Ia 20 I a 25 2,5 25 I a 32 4 32 I a 63 6 63 I a 10 (1) D’après le tableau 4/a de la norme EN 60 439-1. 4.3 Montage 4.3.1 Bornes Les circuits de puissance externes peuvent être soit raccordés directement aux bornes de l’appareillage, soit raccordés sur un bornier intermédiaire. Le choix de l’une ou l’autre des solutions peut dépendre de facteurs tels que le temps dont on dispose sur le chantier, la qualification de la main-d’œuvre, les essais préalables, etc. Si la première solution est retenue, il convient de prévoir tous les espaces de cheminement, les dispositifs de fixation des conducteurs, voire les cosses et les raccords, si nécessaire. Pour ce qui est des circuits de commande et de signalisation, il est admis que, lorsque le nombre de ceux entrant dans une enveloppe est supérieur à 10, leur raccordement se fasse par l’intermédiaire de bornes convenablement repérées. Dans le cas d’appareils fixés sur des portes, si celles-ci sont dégondables, des bornes doivent être disposées tant sur la porte que sur la partie fixe, avec conducteurs souples de liaison entre les deux. Les types de bornes doivent être choisis en relation avec leurs fonctions : — bornes à serrage indépendant des 2 conducteurs, si elles sont destinées à les raccorder à des instants différents ; — bornes à barrette de sectionnement, si une telle fonction peut être nécessaire (essais, suspension temporaire de fonctionnement), plutôt que d’effectuer une déconnexion dont les conducteurs en attente peuvent être dangereux ; — bornes de mesures : • à 1 douille pour prise de tension, • à 2 douilles avec cavalier pour prise de courant. Les bornes doivent convenir au type de conducteurs utilisés, ce qui peut entraîner l’usage d’accessoires appropriés (manchons, cosses, etc.), notamment dans le cas où la borne est soit trop grande pour assurer un serrage efficace, soit trop petite (le garnissage des bornes avec des tronçons de conducteurs comme la suppression de brins ne sont pas admis). D’une façon générale, on ne doit raccorder qu’un ou deux conducteurs par borne, sauf si cette dernière a été conçue à cet effet, et que le nombre et la section des conducteurs restent compatibles avec un bon serrage. Le garnissage en soudure des extrémités d’âmes souples n’est pas admis et le soudage des conducteurs sur les bornes n’est autorisé que dans le cas où les appareils sont prévus pour ce type de TABLEAUX ET ARMOIRES connexion ; de plus, dans le cas où l’équipement en question peut être soumis à de fortes vibrations, les conducteurs doivent être assujettis par fixations à faible distance des points de soudure. L’utilisation de distributeurs (à bornes ou à barres) pour l’alimentation d’appareils de protection et de commande (petits disjoncteurs, coupe-circuits, contacteurs, télérupteurs, etc.) est fortement recommandée à la place d’un câblage par pontages successifs entre bornes amont (jarretières) ; mais cela peut être indispensable dans les ensembles autres que monophasés, pour permettre un équilibrage judicieux en fonction des conditions d’exploitation ou en cas de changements possibles. Les conducteurs ne doivent pas avoir de raccordements intermédiaires entre les bornes des appareillages et les bornes fixes convenablement disposées (épissures, manchons, soudures, etc.). Seules les barres peuvent être assemblées et raccordées en tronçons boulonnés ou soudés. 4.3.2 Filerie Les conducteurs isolés et les câbles doivent être disposés de façon à éviter la détérioration des isolants par des arêtes vives, par le mouvement des portes et des couvercles, par des vibrations, etc., même si les arêtes vives en question sont en matériaux isolants. Dans le cas des portes, un jeu suffisant doit être laissé aux conducteurs pour que, en outre, les âmes ne soient pas détériorées. Les conducteurs isolés ne doivent pas reposer contre des parties nues sous tension à un potentiel différent. Les conducteurs rigides ne peuvent être utilisés que pour relier des parties fixes ; lorsque des vibrations peuvent se produire ou lorsque des parties mobiles existent, les conducteurs câblés, de préférence souples, sont à utiliser. Les moyens de cheminement des conducteurs peuvent être : — des torons, des nappes, des groupes de conducteurs isolés ou des câbles placés à l’intérieur des enveloppes, fixés à leurs extrémités par les connexions, l’ensemble pouvant être rigidifié par frettage entre conducteurs ou groupes de conducteurs, et éventuellement par des colliers ou des pattes d’attache au châssis ; — des goulottes, pleines ou perforées, admettant indifféremment conducteurs et câbles ; il convient de ne pas les remplir à plus de 70 % de leur capacité, pour permettre tant des adjonctions éventuelles, que des identifications de conducteurs. Les goulottes doivent être disposées de façon à ne pas gêner le mouvement des organes mobiles, le débrochage éventuel, le raccordement et l’accès aux connexions ; elles doivent être fixées rigidement sur l’enveloppe ou le châssis, et leurs couvercles doivent rester assujettis. Toutes dispositions doivent être prises pour que les modifications de câblage puissent se faire par l’avant de l’enveloppe. Des conducteurs appartenant à des circuits différents peuvent être disposés côte-à-côte ou dans la même goulotte, ou faire partie d’un même câble ; toutefois, s’ils sont soumis à des tensions différentes, ils doivent soit être séparés par une cloison, soit être tous isolés pour la plus haute tension de l’un quelconque des conducteurs en question. De même, si l’un des conducteurs appartient à un circuit à TBTS, il doit être isolé pour la tension la plus élevée mise en jeu. Si un dispositif de sectionnement de l’alimentation est disposé en amont et si des conducteurs ne sont pas sous sa dépendance, ils doivent alors être installés séparément (cheminement, goulottes, traversées, etc., distincts). Afin de faciliter les mesures et la recherche éventuelle de défauts, il est recommandé, au voisinage des bornes, de disposer les conducteurs actifs de façon telle que l’on puisse, pour chaque circuit, les enserrer dans une pince de mesures. Les câblages courants sont réalisés en conducteurs divers (0) (tableau 19). Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite. © Techniques de l’Ingénieur, traité Génie électrique D 5 160 − 17 TABLEAUX ET ARMOIRES ________________________________________________________________________________________________________________ Tableau 19 – Choix des conducteurs de câblage et d’équipement Type de conducteur Température admissible H 07 V-U H 07 V-R H 07 V-K H 07 V2-U H 07 V2-R H 07 V2-K H 07 V3-U H 07 V3-R H 07 V3-K (oC) + 70 + 70 + 70 + 90 + 90 + 90 – 25 – 25 – 25 Sections disponibles (âmes en cuivre) (mm2) massives câblées souples 1,5 à 10 ................... 1,5 à 400 ................... ................... 1,5 à 2,5 ................... 1,5 à 35 ................... ................... 1,5 à 10 ................... 1,5 à 400 ................... ................... 1,5 à 240 1,5 à 35 1,5 à 240 Les températures maximales admissibles par les divers isolants que l’on utilise pour certains câbles spéciaux ou non normalisés sont répertoriées dans le tableau 20. (0) Tableau 20 – Températures maximales admissibles par divers isolants utilisés pour certains câbles spéciaux Isolants PVC PVC haute température (HT) EVA H 07 G (1) PVC – HT avec tresse de verre Caoutchoucs de silicone H 05 S (2) Silicones spéciaux Silicones spéciaux avec tresse de verre Terphanes avec tresse de verre (3) Silicones HT ou Kaptons (4) avec tresse de verre Kaptons avec silicone HT Température (oC) 70 90 110 160 180 220 250 280 320 380 (1) EVA : acétate d’éthylène et de vinyle. (2) La référence de 90 oC que l’on trouve dans certaines normes permet une transposition concernant les courants admissibles. (3) Terphane : nom commercial – composé polyester. (4) Kapton : nom commercial – composé polyamide. Lorsqu’un câblage est relié à, ou passe au voisinage d’un élément chauffant, des dispositions doivent être prises pour que l’isolant conserve ses propriétés. Ce peut être l’interposition d’un écran thermiquement isolant, le gainage par un isolant résistant à la chaleur (ruban ou gaine en fibre de verre, caoutchouc de silicone, verre siliconé, etc.) ou l’utilisation de conducteurs à isolation haute température ; on vérifiera que la spécification de l’isolant correspond bien à la température présumée de l’emplacement considéré. 4.3.3 Câblage de classe II Indépendamment des câblages réalisés dans des enveloppes isolantes ou partiellement isolées (presspahn, carton bakélisé, PVC rigide...), on peut être amené à réaliser des parties d’équipements en classe II, y compris leur câblage, dans des enveloppes de classe I (§ 3.5.2). D 5 160 − 18 Peuvent être considérés comme des câblages équivalents à la classe II (pour 230/400 V) : — des fils et câbles à isolement 500 V minimum, placés dans un conduit isolant (IRO, ICO, ICD ou ICT APE) ; — des fils et câbles à isolement 500 V minimum placés dans des goulottes en PVC. Si les parois latérales et le fond de ces dernières sont perforés, on maintiendra une distance dans l’air (compte tenu de l’épaisseur de la goulotte), par rapport à la masse, suivant les valeurs fixées dans le tableau 12 ; — des fils et câbles à isolement 500 V minimum, fixés sur des supports isolants, en maintenant en tous points une distance minimale de 10 mm entre l’isolant des conducteurs et la masse ; — des fils et câbles à isolement 1 000 V minimum (U1000 R2 V). Nota : si l’isolation 500 V des conducteurs reste accessible en tout ou partie, on ne peut plus considérer le câblage comme équivalent à la classe II. On prendra soin de s’assurer que le montage des conduits et goulottes soit tel que les prescriptions précédentes soient respectées et que leurs parois ne soient pas traversées par des éléments de fixation conducteurs (boulons en nylon, cerclage extérieur, etc.). Peuvent également être reconnus comme solutions équivalentes, les gainages isolants : — de conducteurs isolés par tubes isolants souples ou enrubannages par spires à recouvrement de rubans adhésifs, tubes et rubans supportant une tension d’essai d’au moins 2 500 volts ; — de conducteurs nus (barre) par enrubannage par spires à recouvrement total de ruban adhésif supportant une tension d’essai d’au moins 4 000 volts (le recouvrement total implique un recouvrement à 2 couches à mi-largeur du ruban). Dans tous les cas, les conduits, les gaines extérieures des câbles R02V, les rubans isolants, doivent être maintenus jusqu’au voisinage des connexions, de manière à éviter tout déplacement, même en cas de desserrage des connexions. 4.3.4 Tenue mécanique Les éléments du câblage ne doivent pas subir de modifications dues aux efforts mécaniques susceptibles de se produire. Ceux-ci proviennent essentiellement : — des dilatations et contractions résultant de l’échauffement ; — des vibrations ; — des efforts électrodynamiques dus aux surintensités et notamment aux courts-circuits. Les câblages réalisés en fils et câbles sont peu sensibles aux deux premiers effets. Les barres doivent avoir leurs éléments d’assemblage et de connexion protégés contre les desserrages et des dispositions doivent être prises pour que les dilatations ne produisent pas de flambage susceptible de diminuer l’écartement entre phases (entretoises), de rotation des connexions (angles à plat ou rotation de 1/4 de tour) ou d’effort excessif sur leurs éléments de fixation et d’isolement (système glissants). Les efforts électrodynamiques auxquels peuvent être soumis les conducteurs sont fonction du courant de court-circuit susceptible de se développer à leur niveau. Ils intéressent, non seulement les conducteurs actifs, mais également le conducteur de protection ou les éléments de châssis susceptibles d’être parcourus par un courant de défaut. Il convient à cet effet de rappeler que les efforts instantanés sont calculés, non en fonction de la valeur efficace du courant, qui est celle utilisée pour la détermination des courants admissibles (effets thermiques), mais à partir de la valeur de crête des courants de défaut, c’est-à-dire celle-ci multipliée par 2 pour des courants sinusoïdaux. Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite. © Techniques de l’Ingénieur, traité Génie électrique _______________________________________________________________________________________________________________ Il s’agit de calculs complexes, tirés de la loi de Laplace, qui tiennent compte de la forme des conducteurs et de nombreux facteurs difficilement chiffrables dans la pratique. Cet aspect du problème est traité en détail dans l’article Jeux de barres à basse tension [D 5 165] de ce traité. L’application de ces formules à des cas concrets montre l’importance qu’il y a, si l’on ne fait pas utilisation d’éléments préfabriqués de jeux de barres spécifiés pour un courant de court-circuit déterminé, à vérifier un certain nombre d’éléments : — résistance au cisaillement ou à la traction des fixations d’isolateur supports ; — résistance à l’ouverture des éléments de fixation des conducteurs isolés en torons des circuits de puissance, ou cerclage des couvercles de goulottes (pour éviter les coups de fouet ), faute de quoi une simple déformation mécanique avant le temps d’élimination du défaut (première crête d’alternance) peut, à l’amont d’un dispositif de protection, créer un autre défaut entraînant l’amorçage et la ruine d’une partie importante de l’ouvrage. 4.4 Repérages Le but du repérage, à l’intérieur d’un ensemble, est de pouvoir identifier les circuits individuels et leurs tenants et aboutissants. À cet effet, lorsque les appareils équipant l’ensemble sont munis de repères, ceux-ci doivent être les mêmes que ceux se trouvant sur les plans de disposition qui peuvent être fournis avec l’ensemble. Si la disposition le permet, le suivi de la filerie, notamment pour les circuits de puissance, peut éviter ce repérage. On distingue, en matière de repérage : — le repérage des matériels : • repérage des conducteurs, • repérage des bornes, • repérage des appareils, permettant de les identifier individuellement, sans ambiguïté (identification) ; — le repérage fonctionnel : • conducteurs neutres ou de protections (N, PE), • identification des phases (calage horaire), • distinction entre divers types de circuit (puissance, commande, etc.), • fonctions des bornes d’appareillage (bobines, contacts, etc.), permettant de s’assurer de la fonction (rôle joué dans l’ensemble). 4.4.1 Repérage de la filerie ■ Conducteur de protection (PE ou PEN) Le conducteur de protection doit être facile à distinguer par sa forme, son emplacement, son repère ou sa couleur. Si l’on utilise le repérage par la couleur, celle-ci doit consister en la double coloration vert et jaune. Lorsque le conducteur de protection est un câble isolé unifilaire, cette identification par la couleur doit être utilisée sur toute la longueur. La double coloration d’identification vert et jaune est strictement réservée aux conducteurs de protection. ■ Conducteur neutre (N) Tout conducteur neutre d’un circuit de puissance et tout conducteur médian doit être facilement reconnaissable par sa forme, son emplacement, son repère ou sa couleur. Si l’on utilise l’identification par la couleur, la couleur bleu clair doit être choisie pour ces conducteurs. TABLEAUX ET ARMOIRES Lorsqu’un circuit de puissance possède un conducteur neutre ou médian, le bleu ne doit pas être employé pour un autre conducteur de ce circuit. ■ Autres conducteurs Toutes les couleurs sauf celles mentionnées précédemment sont admises. Toutefois, lorsqu’un code de couleurs est utilisé pour l’identification des conducteurs, il est recommandé d’adopter les couleurs suivantes : — circuits de puissance en courant alternatif ou continu : noir ; — circuits de commande en courant alternatif : rouge ; — circuits de commande en courant continu : bleu ; — circuits de commande d’interverrouillage alimentés par une source extérieure : orange. L’utilisation de ce code de couleurs (tiré de la norme EN 60 204-1) est particulièrement recommandée pour les machines. Remarque : la couleur bleu est recommandée pour les circuits de commande à courant continu ainsi que pour les conducteurs neutres (bleu clair). Pour les deux usages, le même bleu est permis. Une distinction de teinte n’est pas nécessaire, car une confusion entre les circuits de puissance et de commande à courant continu est à éviter par d’autres moyens (par exemple, par disposition et repérage des bornes). 4.4.2 Repérage des barres Les barres peuvent être nues, gainées ou peintes. Lorsqu’il s’agit d’une barre de terre, elle peut être repérée à ses extrémités par des bandes alternatives vertes et jaunes quand il y a un risque de confusion avec les barres des phases. Si l’on désire effectuer un repérage de phases, il convient de noter qu’il n’existe pas de couleurs conventionnelles (les anciennes couleurs vert, jaune, brun, ont été abandonnées lors de l’introduction du vert et jaune pour le conducteur de protection). On utilisera à cet effet des indices numériques du type horaire (chiffres de 0 à 11 ou de 1 à 12). Si l’on ne dispose pas d’indications sur le calage horaire des phases de l’installation à laquelle est destiné l’ensemble (et qui peut être modifié par l’insertion d’un transformateur), on peut utiliser les chiffres 1,2 et 3, ou encore I, II et III. 4.4.3 Repérage fonctionnel Ce qui précède est déjà, pour les barres, un repérage fonctionnel. D’autres repérages fonctionnels, en général effectués sur les bornes, permettent d’appréhender leur rôle : — circuit d’alimentation (ligne) : L1 (phase 1), L2 (phase 2), L3 (phase 3), N (neutre) ; — polarités : + ou L+ (pôle positif), – ou L– (pôle négatif), M (médian) ; — commande/contrôle/mesure : enclenchement, déclenchement, signalisation, alarmes, mesure (tension, courant, etc.) ; — utilisation : circuits de puissance. Pour les circuits de commande/contrôle/mesures, ainsi que pour les circuits de puissance, les couleurs suivantes peuvent être utilisées : noir, marron, rouge, orange, bleu, violet, gris, blanc, rose. Les couleurs vert, jaune, ne doivent pas être utilisées, sauf sous la forme bicolore vert et jaune, réservée aux circuits de protection (mises à la terre). Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite. © Techniques de l’Ingénieur, traité Génie électrique D 5 160 − 19 TABLEAUX ET ARMOIRES ________________________________________________________________________________________________________________ Des indications de ces couleurs, si elles ont une signification fonctionnelle, doivent être reportées sur les documents correspondants (schémas, carnets de filerie, etc.). 5. Échauffements 5.1 Limites 4.4.4 Identification L’identification consiste à affecter à chaque borne et à chaque conducteur un repère tel qu’il permette, en cas de besoin, de reconnaître leur correspondance ; elle peut aussi permettre de localiser la borne ou le conducteur dans un schéma ou un ensemble de schémas et, éventuellement, de connaître les tenants et les aboutissants du conducteur. On utilise pour cela des repères alphanumériques et des systèmes faisant l’objet de la norme NF C 04-200. Les repérages et identifications (à l’exception de ceux qui sont obligatoires comme pour les conducteurs N et PE) présentent un intérêt majeur lorsque les servitudes de l’exploitation sont telles que le gain de temps, en cas de dépannage, est primordial, tant pour des raisons de sécurité que de gains de production ; ils représentent toutefois un investissement non négligeable, qu’il conviendra de comparer avec leurs avantages, avant de décider de la solution retenue. Les appareillages ainsi que le câblage (dans une proportion moindre) dégagent de la chaleur, ce qui se traduit par un échauffement des divers constituants d’un ensemble. Le tableau 21 en donne les valeurs. 5.2 Méthodes d’évaluation 5.2.1 Mesures Des essais en vraie grandeur permettent, en laboratoire, des mesures précises, sur des ensembles types, et les normes fixent les valeurs limites à ne pas dépasser, ainsi que les méthodes à appliquer (NF EN 60 439-1, art. 8.2.1.3). Ils sont conduits soit en chargeant les circuits jusqu’à atteindre les courants assignés à chacun d’eux, compte tenu des facteurs de diversité, soit en utilisant des résistances chauffantes de puissances dissipées équivalentes, convenablement disposées. (0) Tableau 21 – Échauffements (d’après le tableau III de la norme EN 60 439-1) Échauffement (K) Parties de l’ensemble Constituants incorporés (1) Conforme aux prescriptions correspondantes pour les constituants eux-mêmes ou, à défaut, aux instructions du constructeur, en tenant compte de la température à l’intérieur de l’ensemble Bornes pour conducteurs isolés extérieurs 70 (2) Jeux de barres et conducteurs, contacts embrochables des parties amovibles ou débrochables se raccordant aux jeux de barres Limité par : — la résistance mécanique du matériau conducteur ; — l’influence éventuelle sur le matériel voisin ; — la limite de température admissible des matériaux isolants en contact avec le conducteur ; — l’influence de la température du conducteur sur les appareils qui lui sont raccordés ; — pour les contacts embrochables, la nature et le traitement de la surface du matériau du contact. Organes manuels de commande : — en métal — en matériau isolant 15 (3) 25 (3) Enveloppes et panneaux extérieurs accessibles : — surfaces métalliques — surfaces isolantes 30 (4) 40 (4) Dispositions particulières de raccordements du type à prise et à fiche Déterminé par la limite de température des éléments des matériels dont ils font partie (5) (1) Le terme « constituants incorporés » signifie : — l’appareillage conventionnel ; — les sous-ensembles électroniques (par exemple, pont redresseur, circuit imprimé) ; — les parties de l’équipement (par exemple, régulateur, alimentation de puissance stabilisée, amplificateur opérationnel). (2) La limite d’échauffement de 70 K est une valeur basée sur un essai conventionnel. Un ensemble utilisé ou essayé dans les conditions d’installation peut avoir des raccordements dont le type, la nature et la disposition ne seront pas les mêmes que ceux adoptés pour l’essai et un échauffement différent des bornes peut en résulter et être demandé ou accepté. (3) Pour les organes manuels de commande à l’intérieur des ensembles qui ne sont accessibles qu’après ouverture de l’ensemble, par exemple, poignées de secours, poignées de débrochage qui ne sont pas utilisées fréquemment, on peut admettre des échauffements plus élevées. (4) Sauf spécification contraire, dans le cas de panneaux et d’enveloppes qui sont accessibles mais qui n’ont pas besoin d’être touchés en service normal, il est permis d’augmenter les limites d’échauffement de 10 K. (5) Cela permet un certain degré de souplesse vis-à-vis du matériel (par exemple, dispositifs électroniques) ayant des limites d’échauffement différentes de celles qui sont normalement attribuées à l’appareillage. D 5 160 − 20 Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite. © Techniques de l’Ingénieur, traité Génie électrique _______________________________________________________________________________________________________________ TABLEAUX ET ARMOIRES 5.2.2 Extrapolation Il s’agit d’une méthode de calcul qui fait l’objet d’un rapport CEI no 890, utilisée essentiellement pour les EDS et basée sur les puissances dissipées à l’intérieur d’une enveloppe (pour les ensembles ouverts, il n’est pas nécessaire d’effectuer ces calculs, s’il est évident que les températures de l’air ne sont pas susceptibles de s’élever excessivement). Elle peut s’appliquer, sous réserve de certaines hypothèses parmi lesquelles : — la répartition des puissances dissipées à l’intérieur de l’enveloppe est sensiblement uniforme ; — l’appareillage est disposé de façon à n’apporter qu’une gêne légère à la circulation de l’air ; — l’ensemble est conçu pour le courant continu ou pour le courant alternatif jusqu’à 60 Hz, la somme des courants des circuits d’alimentation ne dépassant pas 3 150 A ; — les enveloppes sont de taille moyenne, ne dépassant pas 2 m × 1 m × 0,80 m. La valeur de l’échauffement moyen doit être modulée pour tenir compte de la répartition non uniforme des températures, en la multipliant par un coefficient qui varie de 1,2 à 1,6 suivant le rapport de la hauteur à la surface de base de l’ensemble, et pour tenir compte aussi de la section des orifices éventuels de ventilation. L’échauffement de l’air à mi-hauteur ∆ θ0,5 est calculé à l’aide de la formule suivante : ∆ θ0,5 = k b P x avec P puissance dissipée à l’intérieur de l’enveloppe, k constante de l’enveloppe, dont la valeur dépend de la surface effective de refroidissement A, b facteur dont la valeur dépend du nombre de séparations horizontales à l’intérieur de l’enveloppe, x exposant dont la valeur est égale à 0,804 si l’enveloppe ne comporte pas d’orifice de ventilation et à 0,715 si elle en comporte. La surface effective de refroidissement A est calculée en multipliant la surface de chaque paroi par un facteur égal à 1,4 pour la surface supérieure et 0,90 pour les parois verticales ; les parois accolées à un mur ou à une autre armoire ne sont pas prises en compte. L’échauffement ∆ θ au sommet de l’enveloppe est calculé par la formule : ∆ θ = c ∆ θ0,5 Figure 7 – Exemple de calcul suivant la méthode CEI 890 où c est un facteur de répartition verticale de la température. Un exemple de calcul est donné figure 7. 5.2.3 Autres méthodes Les constructeurs d’appareillages électriques, de même que les fournisseurs d’enveloppes préfabriquées donnent, dans leurs catalogues, des abaques permettant d’arriver à des résultats plus ou moins acceptables (ils sont, pour la plupart, basés sur la méthode CEI). La figure 8 donne un exemple d’une telles indication. Une méthode simplifiée est parfois proposée, par utilisation de la formule suivante : P ∆ θ = -------λS avec S surface extérieure libre de l’enveloppe (m2), λ coefficient de conduction thermique du matériau de l’enveloppe, dont la valeur est égale à 5,5 W · m–2 · oC –1 pour la tôle pleine, 4 W · m–2 · oC –1 pour une enveloppe isolante. Figure 8 – Répartition de la température à l’intérieur d’une armoire métallique en fonction de la puissance dissipée par les matériels électriques Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite. © Techniques de l’Ingénieur, traité Génie électrique D 5 160 − 21 TABLEAUX ET ARMOIRES ________________________________________________________________________________________________________________ La comparaison des résultats donnés par application de l’une ou l’autre des méthodes fait ressortir des différences inférieures à 25 %, ce qui reste de l’ordre de grandeur des erreurs commises par ailleurs, du fait des éléments non pris en compte, des imprécisions sur les valeurs des divers facteurs et coefficients retenus, des puissances dissipées, etc. Il n’en reste pas moins que, dans de nombreux cas et, en particulier, pour les ensembles réunissant en blocs compacts des appareillages modulaires susceptibles de dégagements de chaleur (coupe-circuits à fusibles notamment), que les ensembles soient de taille réduite ou non, des échauffements importants peuvent se produire. Cela peut amener à des déclassements des appareillages, pouvant aller au-delà des limites acceptables suivant les indications des constructeurs, ou à prendre des mesures de correction (ventilations naturelle ou forcée). 5.2.4 Puissances dissipées Elles sont, en général, indiquées dans les catalogues ou les notices techniques des constructeurs. Il est difficile de donner des valeurs car, pour certains appareillages comme les variateurs de puissance, les alimentations redressées ou stabilisées, etc., les dispositions techniques ou les conceptions adoptées, les variantes de présentation (nu, en boîtier moulé, débrochable, sélectif, pour les disjoncteurs), les catégories d’emploi et les types de bobines (contacteurs), pour ne citer que ces exemples, peuvent amener à des disparités considérables. Pour certains matériels (fusibles, petits disjoncteurs, blocs de jonction, etc.) les normes de construction fixent des limites de chutes de tension sous courant assigné qui peuvent être retenues pour le calcul des puissances dissipées, mais il faut noter : — que ces valeurs sont des maximums, et que les grandeurs réelles peuvent être inférieures à ce que le calcul donne ; — que les chiffres ainsi obtenus sont relatifs au courant assigné, le courant d’emploi étant, en général, inférieur. La figure 9 donne un abaque permettant d’obtenir un facteur de réduction des puissances dissipées en fonction du courant d’emploi. En ce qui concerne une autre catégorie de matériels, les transformateurs et autotransformateurs (et, dans une certaine mesure, des dispositifs à base de ces appareils, dont la puissance dissipée provient en majeure partie), il convient de distinguer les pertes fer, qui ne varient pas avec la puissance appelée, des pertes cuivre, qui sont proportionnelles au carré du courant secondaire. Toutefois, ces valeurs étant rarement indiquées, on peut, en première approximation, se baser sur les rendements, par application de la formule : Pn ( 1 – R ) P t = ---------------------------R avec Pt pertes totales (W), Pn puissance nominale, R rendement. Figure 9 – Facteur de réduction des puissances dissipées en fonction du courant d’emploi Tableau 23 – Puissance dissipée par un jeu de barres triphasé, en cuivre, à 90 oC Courant admissible .... (A) 600 900 1 000 1 200 1 500 1 600 Section...... (mm) 50 × 5 80 × 5 100 × 5 63 × 5 80 × 5 100 × 5 Nombre de barres par phase 1 1 1 2 2 2 Puissance dissipée........ (W) 96 136 148 141 176 171 À titre indicatif, les tableaux 22 et 23 donnent quelques valeurs de puissance dissipées. (0) 6. Vérifications et essais Tableau 22 – Puissances dissipées par divers appareillages Puissances dissipées (W) Blocs de jonction Fusibles Disjoncteurs Avant leur mise en service, les ensembles doivent subir un certain nombre de vérifications et d’essais. Courant assigné (A) 10 32 40 50 0,8 1,2 1,5 1,9 2,4 1,3 2,3 2,6 3,2 3,2 3 3,5 4,5 4,5 6 3 7 6 3,8 4,8 7 7 8 7,5 9 11 D 5 160 − 22 16 20 25 63 80 125 160 10 15 13 18 Suivant les textes de référence, ces essais sont : — soit des essais de type ; — soit des essais individuels ; — soit une combinaison des deux. Les différentes normes applicables précisent les essais auxquels les ensembles relevant de leur spécificité sont soumis. Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite. © Techniques de l’Ingénieur, traité Génie électrique _______________________________________________________________________________________________________________ 6.1 Ensembles de série (ES) 6.1.1 Essais de type Ils comprennent la vérification : a) des limites d’échauffement ; b) des propriétés diélectriques ; c) de la tenue aux courts-circuits ; d) de la continuité du circuit de protection, y compris celle des parties conductrices ; e) de la tenue aux courts-circuits du circuit de protection ; f) des distances d’isolement et des lignes de fuite ; g) du fonctionnement mécanique ; h) des degrés de protection contre les influences externes. 6.1.2 Essais individuels Ils comprennent : i) une inspection de l’ES : examen du câblage et, en cas de nécessité, essai de fonctionnement électrique ; j) un essai diélectrique ; k) la vérification des mesures de protection et de la continuité des circuits de protection. 6.2 Ensembles dérivés de série (EDS) Ils sont soumis à des essais individuels, sauf pour les composants déjà essayés, soit au titre des normes qui leur sont propres, soit à celui des ES, dans la mesure où ils sont installés conformément aux instructions des constructeurs. Certains essais ne pouvant s’effectuer en laboratoire ou sur plateforme d’essais, des dispositions palliatives sont prises. En général, ils sont soumis aux vérifications et essais suivants : a) vérification de l’échauffement soit par le calcul, soit par extrapolation à partir d’ES ayant satisfait aux essais de type ; b) mesure de la résistance d’isolement ; c) vérification de la tenue aux courts-circuits, par calcul ou extrapolation ; les points d), f), g), h), i) et k) étant les mêmes que pour les ensembles de série. Le point e) consiste en une vérification de la tenue aux courtscircuits du circuit de protection par essai ou étude appropriée de la disposition du conducteur de protection. 6.3 Machines Les essais se font, en général, lorsque l’ensemble est raccordé à la machine ; ils comprennent : — la vérification de la continuité du circuit de protection équipotentiel ; — la mesure de la résistance d’isolement ; — des essais diélectriques ; — la vérification de la protection contre les tensions résiduelles ; — des essais de compatibilité électromagnétique ; — des essais fonctionnels. TABLEAUX ET ARMOIRES 6.4 Installations En pratique, on retrouve, dans les règles des installations, la presque totalité des exigences relatives aux EDS soit explicitement au niveau des essais et vérifications, soit implicitement dans les diverses conditions auxquelles matériels et installations doivent satisfaire. On se reportera, pour plus de clarté et afin de ne rien omettre, au paragraphe 6.2. 6.5 Documentation Pour les ES, une plaque signalétique doit indiquer : — le nom du constructeur ou la marque de fabrique ; — la désignation du type ou le numéro d’identification, ou tout autre moyen adéquat de référence. Les renseignements suivants doivent soit s’y trouver, soit figurer dans des documents ou schémas fournis avec l’ES, soit être répertoriés dans les catalogues : — nature du courant (fréquence en alternatif) ; — tensions assignées d’emploi ; — tensions assignées d’isolement ; — tension assignée de tenue aux chocs (éventuellement) ; — tensions assignées des circuits auxiliaires (éventuellement) ; — limites de fonctionnement ; — courant assigné de chaque circuit (éventuellement) ; — tenue aux courts-circuits ; — degrés de protection ; — mesures de protection des personnes ; — conditions d’emploi, si elles diffèrent des conditions habituelles ; — type de régime du neutre prévu ; — dimensions (hauteur, largeur, profondeur) ; — masse. Les deux derniers renseignements ne sont pas demandés pour les EDS. D’une façon générale, au moins un schéma unifilaire est nécessaire, comprenant : — des indications se retrouvant sur l’appareillage (étiquette, repère...) et permettant de le retrouver et de l’identifier sans ambiguïté ; — pour chaque appareil, ses caractéristiques, suivant le cas : • fonction, • nombre de pôles, • courant assigné, • types et limites de réglage des relais, • type de courbe de fonctionnement, • tension et courant de la bobine de maintien, • tension et courant de la bobine de déclenchement, • type de fonctionnement (à émission, à manque de tension), • seuil de fonctionnement différentiel ; — les sections des conducteurs et des barres ; — les représentations des borniers ou les listings correspondants ; — toutes les autres indications jugées nécessaires pour la manœuvre, la maintenance, les extensions, le dépannage ; — les notices techniques des appareillages ; — et, pour les ensembles autres que de distribution, les schémas fonctionnels. Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite. © Techniques de l’Ingénieur, traité Génie électrique D 5 160 − 23 P O U R Tableaux et armoires par E N Roland AUBER Secrétaire général honoraire de l’Association internationale des entreprises d’équipement électrique (AIE) Bibliographie Dans les techniques de l’Ingénieur [1] [2] AUBER (R.) et ATLANI (C.). – Prévention des accidents électriques D 5 100. Traité Génie électrique (1996). AUBER (R.) et RÉMOND (C.). – Installations électriques : installations à basse tension. Protection D 5 032. Traité Génie électrique (1993). Livres et revues RÉMOND (C.). – Tableaux, armoires et coffrets. 1re et 2e partie. Cahiers Techniques du J 3 E, nos 16, (déc. 1994) et 18 (avril 1955). ROMAN (G.). – La directive machines et les automatismes. Cahiers Techniques du J 3 E, no 14, mai 1994. Fiche pratique de sécurité – armoires électriques. INRS ED 46. Guide pratique destiné à améliorer la sécurité d’exploitation des armoires et coffrets électriques de tension inférieure à 1 000 V, déc. 1993. KILINDJIAN (C.). – Étude thermique des tableaux électriques BT. Cahier technique Merlin-Gerin no 145, janv. 1990. Les tableaux électriques basse tension. Cahiers du GIMELEC no 1 à 7 (du mars 1993 au fev. 1994). Rapport CEI no 890. Méthode de détermination par extrapolation des échauffements par les ensembles d’appareillage à basse tension dérivés de série (EDS) (1987). LEGRAND. – Machines et équipements de travail. Illustration du décret 93-40 (1995). Équipement électrique des machines et installations industrielles. Document E 03.15.600.N du CNOMO. AUBER (R.). – Tableaux et armoires. Échauffements – Méthode de calcul – Puissances dissipées par les appareillages. Journal des Électriciens, no 658 à 672 (juin 1988 à oct. 1989). S A V O I R Réglementations – Normalisation La plupart des nombreuses réglementations et normes sont maintenant d’origine internationales, directives CEE reprises en droit français pour les unes, normes CEI adoptées en normes européennes EN pour les autres. Parmi les principales, on a séparé artificiellement ce qui a trait aux ensembles d’appareillages indépendants et ce qui se rapporte à la sécurité des machines (dont l’acception est suffisamment large pour que la frontière soit assez floue), dans la mesure où ces dernières comportent ou sont commandées par des ensembles d’appareillages. Décrets et lois Pour les équipements et les machines Décret no 88-1056 du 14 novembre 1988. Protection des travailleurs contre les dangers présentés par les courants électriques. Pour les matériels électriques en général 8 - 1997 1993 Équipement électrique des machines industrielles. 1re partie : Règles générales, dénommée dans l’article « norme machines » (NF C 79-130). NF EN 60 439-2 1993 Canalisations préfabriquées (NF C 63-422). NF EN 60 439-3 1994 Ensembles destinés à être installés dans des lieux accessibles à des personnes non qualifiées pendant leur utilisation. Tableaux de répartition (NF C 63-423). NF EN 60 439-4 1991 Ensembles de chantier (EC) tels qu’utilisés pour l’alimentation électrique provisoire des chantiers de construction (NF C 63-424). NF EN 60 439-5 Ensembles destinés à être installés à l’extérieur, en des lieux publics pour réseaux de distribution (NF 63-425). UTE C 61 910 1984 Blocs de commande et de répartition, tels qu’utilisés par exemple, pour les logements (sera remplacé par EN 60 439-3). Decrét no 92-587 du 28 juin 1992 (directive CEE 89/336 dite CEM). Compatibilité électromagnétique. NF C 63-412 1988 Ensembles d’appareillages à basse tension comportant des unités fonctionnelles débrochables. Pour les machines : au titre des équipements de travail et mesures de protection NF C 03 417 1996 Loi no 91-1414 du 31 décembre 1991, transposant les directives CEE 89/392 – 91/368 – 93/44 – 93/68. Symboles graphiques utilisables sur le matériel. Répertoire général. Pour les installations Decrét no 95-1081 du 3/10/1995 (directive CEE 73/23 dite DBT). Sécurité des matériels électriques à basse tension. Décrets no 92-765/ 766/ 767/ 768 du 29 juillet 1992 et 93-40 du 11 janvier 1993. NF C 15-100 1995 Installations électriques à basse tension (notamment section 558, Ensembles d’appareillages) dénommée dans l’article « norme installations ». Normes UTE C 15-103 1992 Installations électriques à basse tension. Guide pratique. Choix des matériels électriques (y compris les canalisations) en fonction des influences externes. Pour les matériels NF EN 60 439-1 1994 Doc. D 5 160 EN 60 204-1 Ensembles d’appareillages électriques à basse tension (ensembles de série ou dérivés de série) dénommée dans l’article « norme ensembles » (NF C 63-421). Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite. − © Techniques de l’Ingénieur, traité Génie électrique Doc. D 5 160 − 1 P L U S