COM2710 - Innovation et médiation sociotechnique Département de communication Université de Montréal Jeudi de 8h30 à 11h30 Local B-440 Espace web: https://studium.umontreal.ca Enseignant: Stéphane Couture Consultation (sur rendez-vous): local A-406 stephane.couture.2@umontreal.ca 1. Description selon l’annuaire Éléments d'analyse des pratiques de médiation pour une compréhension globale de l'évolution des systèmes de communication. Cadres conceptuels de l'analyse des réseaux techniques et humains de la circulation de l'information. 2. Objectif général du cours Fournir les éléments théoriques nécessaires pour une conception critique de l'émergence, du rôle et du fonctionnement des nouvelles technologies de la communication dans nos sociétés postindustrielles. 3. Objectifs spécifiques À la fin du trimestre, l'étudiant ou l’étudiante devrait être en mesure de : – disposer des bases conceptuelles nécessaires à une compréhension globale du cycle de vie des nouvelles technologies de la communication, autour des concepts centraux d'usager, d'innovation et de réseau; – développer une réflexion critique sur les phénomènes de développement et de diffusion des innovations techniques, dans une perspective dynamique et sociotechnique; – développer ses facultés d'organisation et de présentation d'une problématique sur l'émergence et/ou l'impact d'une nouvelle technologie de l'information et de la communication. 4. Approche pédagogique Le cours s'appuiera en grande partie sur la lecture de textes qui proposent des réflexions théoriques ou des analyses scientifiques de phénomènes pertinents au cours. Une partie de chacune des séances sera consacrée à une discussion préliminaire, par les étudiant-es, de ces différents textes. Le reste de chacune des séances sera ensuite consacré à une présentation magistrale de l'enseignant, qui approfondira et synthétisera les concepts pertinents à la séance. Les étudiant-es réaliseront également une série d'exercices conduisant à un travail de session, effectué en équipe, dans l'objectif de développer leurs facultés à présenter et à analyser l'émergence et/ou l'impact d'une nouvelle technologie de l'information et de la communication. 5. Supports pédagogiques Le cours s'appuie sur les supports pédagogiques suivants : – Le Recueil de textes disponible à la librairie de l'Université de Montréal. – Studium. Un espace web dédié au cours a été créé sur le portail Studium de l'Université de Montréal (https://studium.umontreal.ca). Les étudiant-es doivent donc s'assurer dès la première semaine d'avoir accès à l'espace web dédié au cours. – Courriels. L'enseignant pourra à l'occasion envoyer des courriels aux étudiant-es à leur adresse normalisée de l'Université de Montréal. Les étudiant-es ont la responsabilité de s'assurer que cette adresse est activée et fonctionnelle. – Ouvrages de synthèse supplémentaires. L'ouvrage suivant, dont une douzaine d'exemplaires ont été commandés à la librairie, présente plusieurs aspects abordés dans le cours : 6. Modalité d'évaluations Travail/évaluation Échéance % 1) Analyse et discussions sur les textes « Commentaire » sur les textes Séance assignée à l'étudiant-e. 10% Question sur un autre texte (en classe) Séance assignée à l'étudiant-e. 3% Analyse des études de cas de la séance 6 (1-2 pages) Séance 6 (9 février) 10% Plan de travail de session (3-4 pages) Séance 8 (23 février) 12% Travail final (15 pages + références et annexes éventuelles) Séance 15 (12 avril) 35% Séance 15 (12 avril) 30% 2) Travail de session 3) Examen final Examen final Total : 2 100% Les modalités d'évaluation s'articulent autour de trois axes : 1) Analyse et discussions sur les textes Ce premier ensemble de travaux a comme objectif d'approfondir la compréhension de chacun des textes en lecture pour le cours et de créer une dynamique d'échanges et de discussions autour des textes. – « Commentaire » sur les lectures (10%). Chaque étudiant-e devra présenter, durant la séance qui lui sera assignée, un « commentaire » lié à la ou aux lectures de la séance. Cette présentation, d'une durée de 5 à 10 minutes, pourra prendre différentes formes, mais devra : présenter brièvement les idées générales de chacune des lectures; tenter d'articuler les lectures de la séance concernée avec la problématique générale du cours et se terminer par un questionnement général et/ou un commentaire critique en lien avec les textes. L'objectif de cet exercice n'est pas de résumer les lectures, mais plutôt de s'appuyer sur celles-ci pour proposer une réflexion plus générale. L'étudiant-e devra en outre tenter d'intégrer les suggestions et commentaires de l'enseignant à propos des présentations précédentes. Pour cette présentation, l'étudiant-e devra également obligatoirement préparer une ou au maximum deux diapositives (en format .ppt, .odt ou .pdf), qui devront être transmises par courriel à l'enseignant au moins deux heures avant le début du cours. Le nom de l'étudiant-e doit être inscrit sur chacune des diapositives. À la suite de sa présentation, l'étudiant-e devra finalement répondre à la question qui lui sera adressée (voir travail suivant). Cette « réponse » ne sera cependant pas évaluée (outre le fait de répondre). – Question sur les lectures (3%). Chaque étudiant-e devra préparer, pour la séance qui lui est assignée, une question pour un-e autre étudiant-e. Cette question pourra optionnellement être précédée d'un court préambule d'au maximum 45 secondes. Aucun support visuel n'est autorisé pour appuyer la question. Cette question devra être transmise à l'enseignant au moins deux heures avant le début du cours. 2) Travail de session Le travail de session, réalisé en équipe de deux ou trois personnes, consistera en une étude de cas d'une innovation ou d'un phénomène sociotechnique empirique concernant l'émergence et/ou l'impact d'une nouvelle technologie de l'information et de la communication. Davantage d'explications seront transmises aux étudiant-es durant les cours, et en particulier lors de la sixième séance (9 février). 3 Ce travail sera divisé en trois étapes : Analyse d'études de cas (10%). Cet exercice préparatoire consistera à lire et comparer les textes de la séance 6 (Boutet, 2009; Lanoé et Souteyrand, 1990; Couture, à paraître) selon une grille d'analyse qui sera distribuée aux étudiant-es dans les premières séances. – -Un plan de travail (12%), de 3 à4 pages, qui comprendra les éléments suivants : -un titre; -une description sommaire du thème de recherche et du phénomène qui sera l'objet de l'analyse; -une justification de la pertinence d'aborder ce thème de recherche dans le cours; -une description de l'orientation théorique du travail ainsi que des méthodes qui seront utilisées pour réaliser la recherche (entrevues, observations, sondage, sources documentaires); -une bibliographie comprenant trois références concernant l'objet de recherche et trois références concernant l'orientation théorique choisie. -Le travail final (35%), d'environ 15 pages, devra comprendre les éléments suivants1 : -un titre; -une introduction situant l'objet d'étude vis-à-vis la problématique du cours; -une partie théorique décrivant l'orientation théorique du travail ainsi que les concepts qui seront utilisés dans l'analyse; -une partie méthodologique précisant les techniques d'enquête et les données analysées (entrevues, observation, journal de bord, sources documentaires, etc.); -une partie descriptive (présentation du terrain : son historique, son fonctionnement, les phénomènes intéressants qui y ont été observés); -une partie analytique et critique proposant une articulation des phénomènes observés avec, notamment, les notions vues tout au long du cours; -une partie analytique et critique proposant une interprétation des phénomènes observés à la lumière des notions vues tout au long du cours; -une conclusion faisant la synthèse du travail et suggérant des pistes à approfondir; -une bibliographie énumérant toutes les références citées. 3) Examen final (30%) L'examen final aura lieu le 12 avril 2012. Il s’agira de répondre à trois questions de synthèse parmi une liste de six questions possibles. Chaque réponse sera évaluée sur 10 points. L’étudiante pourra utiliser ses notes de cours et le recueil de textes. Les dispositifs électroniques seront cependant interdits. 1 Cette description est reprise du plan du cours COM2710 donné par Guillaume Latzko-Toth à l'automne 2004. 4 7. Critères d'évaluation et modalité de présentation des travaux En plus des critères spécifiques mentionnés dans la description des travaux, les critères généraux pour la correction des travaux seront les suivants : -Respect des consignes -Clarté et qualité du travail -Références citées correctement -Articulation du texte, ou de la présentation avec les contenus du cours -Solidité et cohérence de l'argumentation -À l'écrit : qualité de la syntaxe et de l'orthographe -À l'oral : clarté et dynamisme de la présentation ; qualité des supports visuels Tous les travaux doivent être soumis en format papier. La mise en page des travaux doit s'effectuer en utilisant la police Times New Roman ou Nimbus New Roman (sur Linux), d'une taille de 12 points. Vous devez paginer les pages et utiliser un interligne et demi (1,5) et des marges de 2,5 cm. L'impression recto-verso est encouragée, mais n'est pas obligatoire. Quelques remarques supplémentaires concernant l'évaluation : – Tous les travaux devront être remis en classe, sinon dans la boîte prévue à cet effet avant 16h le jour de la remise des travaux (à l'exception de la fiche de lecture qui doit obligatoire être remise en classe). Tout travail remis en retard, sans raison valide, sera pénalisé de 2 points (de pourcentage) par jour de retard. – La QUALITÉ DE LA LANGUE ÉCRITE fait partie intégrante des critères d’évaluation : les fautes de français (grammaire, syntaxe, orthographe) seront pénalisées jusqu'à un maximum de 10% de la note finale. – Les pourcentages indiqués jusqu’ici ne sont destinés qu’à donner un aperçu de la valeur de chacune des activités qui font l’objet d’une évaluation. Toutes ces activités feront en définitive l’objet d’une évaluation par lettre seulement (A+, A, A-, B+, B, etc.). – L’étudiant-e qui souhaite recevoir la copie corrigée de ses travaux finaux (examen et essai) – après la date limite prévue par la Faculté pour les révisions de notes – est prié-e de joindre une enveloppe dûment affranchie avec son nom et son adresse de correspondance. → PLAGIAT ← L'étudiant-e est tenu-e de s'informer des règlements relatifs au plagiat en vigueur à l'Université de Montréal. En particulier, tout passage d'un texte emprunté à un autre auteur doit être mis entre guillemets (« ») et sa source dûment citée (auteur, année, numéro de page ou adresse électronique). Tout manquement à cette règle sera assimilé à du plagiat et pourra être sanctionné. 5 8. Plan des séances Séance 1 5 janvier 2012 Introduction Présentation du plan de cours. Aucun texte à lire Séance 2 12 janvier Paradigmes pour penser l'innovation et l'usage des TIC Breton, Philippe et Serge Proulx. 2002. « Usages des technologies de l’information et la communication ». In L’explosion de la communication à l’aube de XXIe siècle, nouv. éd. ent. réf, p. 251-276. Montréal : Boréal. Kuhn, Thomas S. 2008. « L’acheminement vers la science normale ». In La structure des révolutions scientifiques, p. 29-44. Paris : Flammarion. Séance 3 19 janvier Le paradigme de la diffusion des innovations Rogers, Everett M. 2003. « Elements of diffusion ». In Diffusion of Innovations, 5e éd., p. 1-38. New York (NY) : Free Press. Séance 4 26 janvier La construction sociale des technologies et l'approche SCOT Pinch, Trevor et Wiebe E. Bijker. 1987. « The Social Construction of Facts and Artifacts : Or How the Sociology of Science and the Sociology of Technology Might Benefit Each Other ». In The Social Construction of Technological Systems : New Directions in the Sociology and History of Technology, sous la dir. de Wiebe E. Bijker, Thomas Parke Hughes et T. J. Pinch, p. 17-50. Cambridge (Mass.) : MIT Press. Texte supplémentaire : Flichy, Patrice. 1995. « L’anthropologie de la technique. Penser ensemble le technique et le social ». In L’innovation technique, p. 75-90. Paris : La Découverte. Séance 5 2 février La théorie de l'acteur-réseau Latour, Bruno. 2006. « Le prince: machines et machination ». Multitudes Web. En ligne. <http://multitudes.samizdat.net/Le-Prince-machines-et-machinations>. Texte supplémentaire : Flichy, Patrice. 1995. « L’anthropologie de la technique. Penser ensemble le technique et le social ». In L’innovation technique, p. 90-109. Paris : La Découverte. → Note : Ce texte est la seconde moitié du chapitre inclus dans le recueil. Voir la note de la séance 4 concernant ce texte. 6 Séance 6 9 février L'analyse d'un phénomène sociotechnique : exemples de travaux Exemples de recherches pour orienter les étudiant-es dans leur travail final. Boutet, Manuel. 2009. « Innovation par l’usage et objet-frontière ». Anthropologie des connaissances, vol. 4, no 1, p. 87-113. Lanoé, J.-L. et Y. Souteyrand. 1990. « La carte à mémoire santé en France : facteurs et contraintes de sa diffusion ». Sciences sociales et Santé, vol. 8, no 4, p. 37-55. Couture, Stéphane. À paraître. « Écriture et performativité du code source ». In Communication numérique et lien social, sous la dir. de Serge Proulx et Annabelle Klein. Namur : Presses de l’Université de Namur. Séance 7 16 février Analyses bibliométriques et réseaux sociaux : conférence de Vincent Larivière Larivière, Vincent, Yves Gingras et Éric Archambault. 2006. « Canadian Collaboration Networks: A Comparative Analysis of the Natural Sciences, Social Sciences and the Humanities ». Scientometrics, vol. 68, no 3, p. 519-533. Valente. 1996. « Social Network Thresholds in the Diffusion of Innovations ». Social Networks, vol. 18, no 1, p. 69-89. Séance 8 23 février Scripts, prescriptions d'usage et configurations de l'usager Akrich, M. 1987. « Comment décrire les objets techniques ». Techniques et culture, vol. 9, no 1987, p. 49–64. Woolgar, Steve. 1991. « Configuring the User: The Case of Usability Trials ». In A Sociology of Monsters: Essays on Power, Technology, and Domination, sous la dir. de John Law, p. 57-99. London : Routledge. Séance 9 1er mars L'usager et l'innovation Akrich, M. 1998. « Les utilisateurs, acteurs de l’innovation ». Éducation permanente, no 134, p. 79–90. Cardon, Dominique. 2005. « Innovation par l’usage ». In Enjeux de mots : regards multiculturels sur les sociétés de l’information, sous la dir. de Alain Ambrosi, Valérie Peugeot et Daniel Pimienta. Caen (France) : C & F Éditions. 7 Séance 10 8 mars Semaine de relâche (4 au 10 mars) Séance 11 15 mars Médiation et genèse des objets techniques : Simondon Simondon, Gilbert. 2001. « Introduction » et « Conclusion ». In Du mode d’existence des objets techniques, 4e éd. rev. et augm., p. 9-16 et p. 241-256. Paris : Aubier-Montaigne. Akrich, Madeleine. 1993. « Les formes de la médiation technique ». Réseaux, no 60, p. 87-98. Séance 12 22 mars L'engendrement des choses : la construction mutuelle des techniques et du genre Wajcman, Judy. 2002. « La construction mutuelle des techniques et du genre ». In L’engendrement des choses : Des hommes, des femmes et des techniques, sous la dir. de Danielle Chabaud-Rychter et Delphine Gardey, trad par. Danielle Chabaud-Rychter, p. 51-70. Paris : Éditions des archives contemporaines – EAC. Séance 13 29 mars Reconfigurations humain-machine Suchman, Lucy. 2007. « Reconfigurations ». In Human-machine Reconfigurations : Plans and Situated Actions, 2e éd., p. 259-285. Cambridge ; New York : Cambridge University Press. Séance 14 Synthèse 5 avril Bardini, Thierry. 1996. « Changement et réseaux socio-techniques : De l’inscription à l’affordance ». Réseaux, no 76, p. 125-155. Séance 15 Examen 12 avril 8