Uploaded by Imane Farrass

ECONOMIE

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ECOLE NATIONALE SUPERIEURE D’ARTS ET
METIERS
CASABLANCA
MODULE : ECONOMIE ET GESTION D’ENTREPRISE
EM 1: ECONOMIE GENERALE
Pr. OUAZZANI TOUHAMI Naoual
Année Universitaire: 2016/2017
1
Objectifs du cours
2



Apporter aux étudiants les connaissances et le
vocabulaire économique de base
Assurer une ouverture des étudiants sur les
problèmes économiques
Être en mesure de comprendre de manière
critique des articles ou des rapports traitant de
politique économique
3
Méthode de travail
Cours : 18 heures ( 9 séances)
 TD : 6 heures ( 3 séances)
 Contrôle continu 1 : 20%
 Contrôle continu 2 : 20%
 Contrôle terminal : 60%

Plan du cours
4
Introduction
Chapitre 1: Vers une définition de la Science
Économique
Chapitre 2: Les agents et les opérations
économiques
Chapitre 3: Les fonctions économiques
Chapitre 4: Monnaie et financement de l’économie
5
1ère Partie : INTRODUCTION AUX
SCIENCES ECONOMIQUES
Chapitre 1: Vers une définition de la Science
économique
Section 1: Les différentes définitions de
l’économie
Section 2: Objet et méthodes de la science
économique
Section 3: Eléments fondateurs de la science
économique
Section 1: Les différentes définitions de
l’économie
6
I- L’économie est une science de la richesse
II- L’économie est une science de l’échange
marchand
III- L’économie est une science de la rareté et
des choix efficaces
L’économie est une discipline des
sciences sociales qui « étudie comment
des ressources rares sont employées
pour la satisfaction des besoins des
Hommes vivant en Société. Elle
s’intéresse d’une part aux opérations
essentielles que sont la production, la
distribution et la consommation des
biens, d’autre part, aux institutions et
aux activités ayant pour objet de
faciliter ces opérations. » (E. Malinvaud
(Leçons de théorie microéconomique,
Dunod, 1968))
• Principe: l’économie part du
principe que les ressources
sont en quantités limitées, et
qu’il faut choisir comment
les utiliser. Dans la rareté, le
choix
d’une
alternative
implique le renoncement
aux
autres
alternatives
possibles.
• Problématique:
Redistribution
7
I- L’économie est une science
de la richesse
8



L’enrichissement est considéré comme le but
fondamental de l’individu et de la société.
Elle s’intéressait dans ce cadre aux causes de
la richesse, à sa nature, à sa répartition et au
processus de son accumulation
Cette conception souffre cependant de
plusieurs limites dont notamment:
 L’exclusion
de la composante immatérielle dans
la définition de la richesse;
 Et la négligence du concept de l’utilité.
II- L’économie est une science
de l’échange marchand
9



Les économistes ont montré que seul ce
dernier peut mesurer l’utilité des biens et
services.
L’économie devrait s’intéresser notamment au
processus de formation des prix sur les
marchés.
Toutefois, il y a certains biens et services dans
l’économie, qui sont utiles; mais ne sont pas
échangeables sur un marché et ne donnent pas
lieu à un prix résultant de la libre confrontation
entre l’offre et la demande (biens publics, biens
libres, ….)
10
III- L’économie est une science de
la rareté et des choix efficaces
Cette conception repose sur deux principes
économiques fondamentaux:
1. La rareté des ressources implique de faire
des choix;

La rareté est une situation de non abondance des
ressources;

L’existence des contraintes de la rareté qui crée
le problème économique…lequel devient un
problème de choix pour les agents économiques,
tant
au
niveau
micro-économique
(consommateur, producteur) qu’au niveau macroéconomique (Etat):
11
III- L’économie est une science de
la rareté et des choix efficaces (suite)
2. Faire des choix, comporte un coût d’opportunité
(coût de renonciation)
 Faire des choix, comporte un coût d’opportunité
(coût de renonciation) lié à la satisfaction qui
aurait pu être procurée par les alternatives non
choisies.
 Les satisfactions économiques ne sont pas
cumulatives mais alternatives, c’est donc
renoncer à tel produit ou à tel projet.
 Coût de renoncement (ou coût d’opportunité): la
valeur correspondant à la possibilité qui n’est pas
choisie.
Synthèse:
12




L’économie étudie la manière dont les agents
économiques utilisent des ressources rares en vue de
satisfaire au mieux leurs besoins.
L’économie est donc la science des choix.
Elle étudie la façon dont s’effectuent les choix des
agents économiques.
Elle étudie la production, la répartition et la
consommation des biens ou services rares.
Rareté: état défini par le caractère non abondant des ressources. Elles sont le
produit du travail de l’homme. C’est parce que les biens sont rares que la
science économique existe. Elle permet de définir un bien économique (c’est un
bien rare) par opposition à un bien non économique (exemple l’air) qui existe
en quantité illimitée. Un tel bien, disponible sans effort, est appelé un bien libre
13
Section 2: Objet et méthodes de
la science économique
I- Objet de la science économique
II- Les grandes questions économiques
1- Que produire?
2- Comment produire?
3- Pour qui produire?
III- Les principales branches de la science économique
1- Economie positive et normative
2- Distinction entre microéconomie et macroéconomie
3- Analyse conjoncturelle et analyse structurelle
I- Objet de la science économique
14

Pluralité des objets et évolution dans le temps:
la réalité socio-économique est évolutive;
 du fait aussi que la perception de l’économiste
s’influence forcément par son environnement.
 Puisque

L’économie
s’intéresse
à
l’organisation
matérielle de la société et, en particulier, à
l’allocation des ressources rares entre divers
usages alternatifs et compétitifs dans le but
ultime de satisfaire les besoins illimités de
ses membres.
I- Objet de la science économique
(suite)
15
L’objet de la science économique est donc d’étudier et
orienter l’activité économique en vue de satisfaire les
besoins des hommes vivant en société.
Ressources
rares
Besoins
illimités
Comment choisir la combinaison optimale?
Satisfaire le maximum des besoins avec le
minimum des ressources utilisées
I- Objet de la science économique
(suite)
16
Produire
Ressources
rares
ECONOMIE
Consommer
Besoins
illimités
II- Les grandes questions économiques
17
La problématique d’allocation des ressources consiste
donc à trouver des solutions efficaces aux principaux
problèmes suivants:
Que produire?
Quels sont les biens économiques à
produire et en quelles quantités?
Comment produire?
De quelle manière seront-ils produits?
Pour qui produire?
Comment les répartir entre les membres
de la société?
1- Que produire?
18


La réponse à cette question doit prendre en
considération les besoins des individus et de
la collectivité.
Elle renvoie aux notions de besoins et des
biens qui satisfont ces besoins.
2- Comment produire?
19



Cette question provient du fait que la rareté
des ressources oblige à faire des choix qui
procurent un maximum de satisfaction
Elle renvoie à la notion des facteurs de
production et aux rendements de ceux-ci.
Il s’agit par conséquent de chercher la
combinaison productive la plus efficace.
3- Pour qui produire?
20



Cette question soulève le problème de la
répartition de la richesse dès lors que celleci est rare.
Elle renvoie à la question de la répartition des
revenus et la richesse d’une façon efficace.
On distingue deux niveau de la répartition de
la richesse: la répartition primaire et la
répartition secondaire.
La répartition de la richesse
21
La répartition primaire dite aussi répartition
fonctionnelle consiste à répartir la richesse créée sous
formes de revenus entre les facteurs de production.
Agents économiques
Richesses crées par
l’entreprise
Nature de la
rémunération
Personnel
Salaires
Etat
Impôts
Organismes sociaux
Cotisations
Banques (ou autre
préteurs)
Intérêts
Actionnaires
Dividendes
L’entreprise (elle-même)
Revenus non distribués
La répartition de la richesse
22
• La répartition secondaire dite aussi répartition
personnelle s’intéresse aux éléments constitutifs du
revenu des individus. Elle pose la question de
l’inégalité des revenus des individus qui peut être
atténuée grâce à une politique de redistribution des
revenus au moyen d’une politique fiscale (impôt sur le
revenu) et/ou sociale (transferts sociaux)
• Il existe bien sûr d’autres questions annexes, que
l’économiste devrait se poser, comme: quand
produire? Où produire? Etc.
III- Les principales branches de la
science économique
23
1- Economie positive et normative
2- Distinction entre microéconomie et macroéconomie
3- Analyse conjoncturelle et analyse structurelle
1- Economie positive et normative
24
Analyse
positive
Analyse
normative
« ce qui est »,
analyse objective
« ce qui devrait
être »,
analyse subjective
Elle s’intéresse sur le
pourquoi des choses afin
de comprendre pourquoi
les choses et les
comportements sont ce
qu’ils sont.
Elle étudie ce qu’ils
doivent être. Elle
implique par conséquent
des jugements par
rapport aux objectifs et
normes préétablis.
25
2- Distinction entre microéconomie
et macroéconomie


La microéconomie analyse les comportements
des entités individuelles: le consommateur, le
producteur, etc. Elle s’intéresse aux interactions
entre les agents économiques.
La macroéconomie étudie la performance
globale d’une économie, en tenant d’expliquer
les interactions entre les différents agrégats et
variables globales à l’échelle d’un pays que sont
le revenu, la consommation globale, l’inflation,
le taux de chômage, l’investissement, l’épargne
etc.
3- Analyse conjoncturelle et
analyse structurelle
26


Les problèmes structurelles sont des
problèmes dont l’horizon dépasse largement le
court terme. Ils s’inscrivent dans le long terme.
Ex:
les
pb
de
développement,
d’environnement, de financement, etc.
Les problèmes conjoncturelles s’inscrivent
en revanche dans le court ou le moyen terme.
Ex: la prévision du taux de croissance au
prochain trimestre, les explications possibles à
l’augmentation des prix des matières
premières, etc.
27
Section 3: Eléments fondateurs de
la science économique
I- Les besoins des individus
II- Les biens économiques
III- La notion de facteurs de production
IV- Un agent économique ou unité institutionnelle
V- Les flux économiques
VI- Le circuit économique
VII- Les agrégats économiques
I- Les besoins des individus
28
1- La notion de besoin


Le besoin est une sensation de manque
qu’un individu cherche à combler.
Un besoin est économique dans la mesure
où il peut être satisfait par un bien ou un
service rare.
I- Les besoins des individus (suite)
29



2- Les principales caractéristiques des
besoins:
La diversité: Les besoins sont multiples et
illimités;
La satiété: L’intensité du besoin diminue au fur
et à mesure qu’il est satisfait;
L’interdépendance: Besoins substituables ou
complémentaires.
I- Les besoins des individus (suite)
30



3- Classification des besoins:
Besoins primaires: Ce sont les besoins
vitaux liés à la nature physiologique de l’être
humain (se loger, se vêtir, se nourrir, …);
Besoins secondaires: Ce sont les besoins
sociaux liés au fait que l’être humain vive en
société (se déplacer, se divertir, … );
Besoins tertiaires: concernant le superflu
(gadgets, futilités…).
II- Les biens économiques
31


1- La notion de bien
Un bien est tout ce qui est utile à satisfaire des
besoins humains.
Toutefois un bien n’est dit économique que
s’il répond aux trois caractéristiques suivantes:




L’utilité: l’aptitude à satisfaire un besoin;
La disponibilité: c-à-d la possibilité de se procurer de ce bien en
tout temps.
et la rareté: un bien qui est disponible en quantité illimitée n’est
pas un bien économique.
Un bien libre: ce sont des biens qui sont
disponibles gratuitement, de façon illimitée sans
aucune intervention humaine.
II- Les biens économiques
32
2- Classification des biens
Biens matériels et biens immatériels
 Biens
de consommation et biens de
production
 Biens substituables, biens complémentaires
et biens indépendants.
 Biens marchands et biens non marchands.

II- Les biens économiques
2- Classification des biens
33
Biens matériels
Ils ont un support physique
(tangibles) (stylos, livres,
chaises, …)
Biens primaires et
secondaires
Biens immatériels
Ils sont des services
consommés au fur et à
mesure de leur production
(Enseignement,
voyage,
coiffure…)
Biens tertiaires
II- Les biens économiques
2- Classification des biens (suite)
34
Biens de consommation
Ils satisfont directement un
besoin
Biens durables et biens
non durables
Biens de production
Ils participent indirectement
à la satisfaction des
besoins, ils permettent de
produire d’autres biens
Biens d’équipements et
biens intermédiaires
II- Les biens économiques
2- Classification des biens (suite)
35
Biens substituables
s’ils peuvent être
dissociés (remplacés
l’un par l’autre) pour
satisfaire un même
besoin
Biens complémentaires
Biens indépendants
s’ils ne peuvent être
dissociés pour la
satisfaction d’un
même besoin.
s’ils sont destinés à
satisfaire deux
besoins totalement
différents
II- Les biens économiques
2- Classification des biens (suite)
36
Biens marchands
sont ceux qui font l’objet
d’une transaction sur le
marché, à un prix résultant
de la confrontation de l’offre
et de la demande
Biens non marchands
sont des biens collectifs ou
des
biens
fournis
gratuitement
III- La notion de facteurs de
production
37

Les ressources utilisées dans l’acte de
production sont appelées les facteurs de
production. elles proviennent de deux
sources principales:
 Le
travail (L)
 Le capital (K)

La relation entre les facteurs de
production est appelée la fonction de
production: Y = f(K,L)
IV- Un agent économique ou
unité institutionnelle
38
Un
agent
économique,
ou
unité
institutionnel est un centre de décision
économique
indépendant
(ménage,
entreprise, banque, administration).
 En
comptabilité nationale, les unités
institutionnelles qui ont un comportement
économique (ou fonction principale)
semblables sont regroupées en secteurs
institutionnels.

V- Les flux économiques
39
Les opérations économiques entre agents
donnent lieu à la formation de deux types de flux
économiques:
 Les flux réels qui correspondent à des
opérations sur des biens et services et des
facteurs de production (voiture, ordinateur…)
 Les flux monétaires qui sont en général la
contrepartie des flux réels et concernent les
mouvements de monnaie (ex: le salaire
correspond à un travail, le paiement à un
achat de biens ou services)
V- Les flux économiques (suite)
40
Exemple: Achat par un agent A d’un ordinateur
auprès d’un agent B pour 5000 dh:
Ordinateur (flux réel)
Agent B
vendeur
Agent A
acheteur
5000 dh (flux monétaire):
Espèce, chèque, à crédit
VI- Le circuit économique
41
1- Définition
Circuit
économique:
représentation
simplifiée de l’activité économique décrivant
les grandes opérations réalisées par les
agents
(production,
répartition,
consommation), faisant apparaître ainsi la
circulation des biens et de la monnaie entre
les agents.
 L’approche peut se faire par les agents ou
par les opérations.
VI- Le circuit économique
42
2- Le circuit des agents économiques
Deux groupes d’agents économiques (ménages,
entreprises) – absence d’Etat et d’institution de crédit –
échangent à l’intérieur du territoire national: économie
fermée
Entreprises
Revenus
(salaires, dividendes)
Facteurs de
production
Biens et
services
Ménages
Dépenses de
consommation
VI- Le circuit économique
43
3- Le circuit macro économique simple
Dans une optique macroéconomique, les pôles ne sont plus les
agents économiques mais les grandeurs économiques (la
production, la consommation, les revenus) => les agrégats
Production
Consommation
Revenus
VII- Les agrégats économiques
44



1- Définition
Un agrégat est une grandeur synthétique
mesurant le résultat de l’activité économique
nationale (en général pour une année);
Les agrégats permettent des évaluations des
performances économiques des économies
nationales;
Les agrégats permettent d’effectuer des
comparaisons temporelles et internationales.
VII- Les agrégats économiques
45


2- Principaux agrégats économiques
Le principal agrégat est le PIB (Produit
Intérieur Brut) qui est utilisé pour mesurer la
croissance économique.
D’autres agrégats économiques sont calculés
par les comptables nationaux tels que le PNB
(Produit National Brut), la consommation
globale, l’investissement,…
a- Le Produit Intérieur Brut (PIB)
46




Le PIB mesure la valeur de l’ensemble des biens et
services finaux produits par les unités résidentes sur le
territoire national que ce soit en terme de production
marchande ou de production non marchande.
C’est la richesse créée par les différents agents
économiques présent sur le territoire national, y compris
les entreprises étrangères.
Il correspond à la somme de l’ensemble des valeurs
ajoutées des secteurs institutionnels résidents.
Différence entre PIB nominal et PIB Réel


PIB nominal est la somme des quantités des biens finaux
produits multipliés par leurs prix courant
PIB réel est la somme des quantités des biens finaux produits
multipliés par leurs prix constant ( et non pas courant)
a- Le Produit Intérieur Brut (PIB)
(suite)
47

Au niveau statistique il se calcule:
PIB = Ʃ valeurs ajoutées + Droits des douanes
– Subvention à l’importation

Mesuré par la méthode de dépenses:
PIB (Y) = C +I + G + (X-M)
PIB = PIB marchand + PIB non marchand
Y = le revenu national
La VA (Valeur Ajoutée)
48

Le PIB mesuré selon optique revenu:
PIB = Ʃ des revenus distribués
 La VA représente la richesse réelle créée par
une entreprise du fait de son activité de
production.
VA = Valeur de la production – Consommations intermédiaires
VA = CA – CI
CA = Quantités vendues x Prix unitaire
b- Le Produit National Brut (PNB)
49

Le PNB la richesse créée par les entreprises d’une
même nationalité qu’elles soient sur le territoire
national ou à l’étranger.
PNB = PIB – VA des entreprises étrangères sur le territoire national
+ VA des entreprises nationales à l’étranger
PNB = PIB + Revenus reçus du reste du monde
– Revenus versés au reste du monde
DNB= le PNB – le solde de la balance commerciale
Solde de la balance commerciale= X – M
c- La croissance économique
50

La croissance est un taux de variation du PIB; elle
représente l’accroissement de la richesse créée par
l’ensemble des entreprises dans un pays.
Taux de croissance = taux de variation du PIB
=
𝑷𝑰𝑩 𝟐 è𝒎𝒆 𝒑é𝒓𝒊𝒐𝒅𝒆 −𝑷𝑰𝑩 𝟏 è𝒓𝒆 𝒑é𝒓𝒊𝒐𝒅𝒆
𝑷𝑰𝑩 𝟏 è𝒓𝒆 𝒑é𝒓𝒊𝒐𝒅𝒆
X 100
NB: La croissance s’exprime tjrs en %. La variation de la croissance s’exprime
donc en « points ». Et il s’agit d’un ralentissement ou d’une augmentation de
croissance et non pas d’une diminution ou d’une augmentation du PIB
Taux de couverture du commerce extérieur
𝑿
= X 100
𝑴
51
Chapitre 2: Les agents et les
opérations économiques
La problématique de ce chapitre s’articule autour des
points suivants:
Quels sont les différents acteurs de l’économie nationale?
Quelles sont les principales opérations économiques?
Quels sont les lieux de rencontre des agents économiques?
Quels sont les relations et les liens existant entre les différents
agents économiques?
52
Chapitre 2: Les agents et les
opérations économiques
Section 1: Les principaux agents économiques
Section 2: Les différentes opérations économiques
Section 3: Les grands marchés
Section 4: Représentation des opérations par le
circuit économique
Section 1: Les principaux agents économiques
53
1- Définition



Un agent économique ou unité institutionnelle est « une
catégorie homogène qui regroupe les décideurs qui
réalisent des opérations identiques et ont des
spécificités communes. »
Ces unités sont regroupées en ensembles dits secteurs
institutionnels.
La classification des agents économiques par secteur
institutionnel peut se faire selon plusieurs critères. Le
critère le plus important est celui de la fonction
économique principale et de l’origine des ressources.
Section 1: Les principaux agents économiques
54
2- Classification des agents économiques par
secteur institutionnel
1- Sociétés Non Financières (SNF);
2- Sociétés Financières (SF);
3- Administration Publique (AP);
4- Ménages;
5- Institutions Sans But Lucratif au service des ménages;
6- Le Reste du Monde;
1- Sociétés Non Financières (SNF)
55

Il s’agit de toutes les sociétés quelle que soit
leur forme juridique, y compris les sociétés
publiques (à l’exception des entreprises
individuelles, classées dans les ménages).
 Fonctions
principales: produire des B&S
marchands non financiers;
 Ressources principales: le produit des ventes
de B&S;
 Dépenses principales: paiement des salaires,
achats de B&S intermédiaires nécessaires à leurs
activités.
2- Sociétés Financières (SF)
56

Il s’agit des institutions financières (banques et
organismes financiers) et des sociétés
d’assurances.
2- Sociétés Financières (SF)
57

Les institutions financières
Ils produisent des services marchands. Ils
collectent des capitaux, accordent des prêts
pour financer l’économie et gèrent les moyens
de paiement.
Fonctions principales: collecter l’épargne disponible
et redistribuer des prêts aux agents ayant des besoins
de financement;
 Ressources principales: l’épargne collectée auprès
des ménages, les intérêts perçus sur les crédits
accordés;
 Dépenses principales: paiement des salaires des
employés, intérêts versés.

2- Sociétés Financières (SF)
58
Les sociétés d’assurance

Elles
regroupent
les
compagnies
d'assurance et les sociétés mutualistes.
 Fonctions
principales: mutualiser les risques et
payer les indemnisations en cas de sinistres;
 Ressources principales: les primes d’assurance
versées par les assurées;
 Dépenses
principales: indemnisation des
sinistres et paiement des salaires des employés.
3- Administration Publique (AP)
59

Il s’agit essentiellement de l’Etat (les différents
ministères et services publics d’Etat), des
collectivités territoriales (régions, départements,
communes) et des administrations de sécurité
sociale.
 Fonctions principales: produire des services non marchands


collectifs et procéder à des opérations de redistribution du
revenu entre agents économiques à travers l’imposition;
Ressources principales: les ressources liées à la perception de
l’impôt ou de cotisations sociales;
Dépenses principales: salaires versés aux fonctionnaires,
financement de l’Education nationale, de l’armée, de la justice,
etc…
4- Les ménages
60

Un ménage est un individu ou un groupe
d’individus vivant sous le même toit ou ayant
la même activité économique principale la
consommation et en tant qu’entrepreneurs
individuels, produire des biens et services
marchands.
 Fonctions principales: consommer les biens et services


produits par les autres agents économiques;
Ressources principales: revenus du travail, revenus de la
propriété et de l’entreprise, revenus sociaux;
Dépenses principales: achat de biens et services, paiement
des impôts et cotisations sociales.
61
5- Institutions Sans But Lucratif au
service des ménages

Ce
secteur
regroupe
l’essentiel
des
organismes
privés
sans
but
lucratif
(associations, syndicats de travailleurs et des
parties politiques).
 Fonctions
principales: produire des services
non marchands destinés à certaines catégories
de ménages;
 Ressources
principales:
cotisations
des
adhérents, subventions publiques;
 Dépenses
principales: gestion courante,
campagne, …
6- Le reste du monde
62


L’extérieur ne constitue pas un agent
économique à proprement parler car c’est un
agent fictif, c-à-d n’ayant pas d’existence
physique ou réelle.
Il s’agit d’un compte enregistrant toutes les
relations économiques entre unités non
résidentes et unités résidentes.



Fonctions principales: échanger avec les agents économiques
nationaux;
Ressources principales: produit des exportations des biens et
services;
Dépenses principales: leurs importations de biens et services
qui sont nos exportations.
Synthèse
Nom du secteur
Fonctions principales
Sociétés
non financières
63
Produire des biens et
services
marchands
financiers
Sociétés financières
-
Ressources principales
des Produit des ventes de biens et
non services marchands
Produire
des
services financiers
Intermédiation financière
Mutualiser les risques et payer les indemnisations
Commissions
bancaires,
intérêt sur prêts, ventes de
services marchands
Primes
d’assurance,
cotisations
Prélèvements obligatoires
marchands à partir de contribution (impôts, taxes et cotisations
obligatoires
sociales)
Administrations publiques Produire des services non
Revenus d’activité (salaires,
capital)
Ménages
-
Institutions Sans But
Lucratif au service des
ménages
Fournir des services non
marchands à destination de leurs
membres ou de leurs ayants droit.
Contributions bénévoles des
adhérents, dons, subventions.
Reste du monde
Echanger avec des agents
économiques nationaux
Ressources des autres
secteurs institutionnels
Consommer
Produire (entrepreneurs
individuels)
Section 2: Les différentes opérations
économiques
64
1- Les opérations sur biens et services:
constituées par la production et ses divers
emplois;
2- Les opérations de répartition: elles portent
sur la formation et la redistribution des revenus;
3- Les opérations financières: sont liées à
l’usage et l’échange des instruments financiers
(monnaie, titres, crédits…)
4- Les opérations avec l’extérieur:
1- Les opérations sur biens et services:
65

Elles décrivent l’origine (ressources) et l’utilisation
(emploi) des biens et services pendant une année.
Origine des
ressources
(Offre)
Emploi des
ressources
(Demande)
Production
(PIB)
Consommation
(C )
Importation (M)
Investissement
(I)
Exportation
(X)
PIB + M = C + I + X
PIB = C + I + (X-M)
1- Les opérations sur biens et services
(suite)
66




La production: c’est l’activité économique qui consiste,
à partir des facteurs (ou ressources), à créer des biens
et des services qui contribuent à satisfaire des besoins.
La consommation: c’est un acte de destruction ou de
transformation des biens et services en vue de satisfaire
un besoin ou de produire d’autres biens ou services.
L’investissement: il s’agit d’une dépense importante
engagée pour acquérir des biens de production (K fixe)
(FBCF)
Les importations et les exportations: c’est la valeur
de tous les échanges de biens et services opérés par
l’économie nationale, à titre onéreux ou gratuit, avec le
reste du monde.
2- Les opérations de répartition
67


Les opérations de répartition décrivent les
opérations de redistribution (répartition de la
valeur ajoutée dans les entreprises, répartition
du revenu national, distribution de prestations
sociales à partir des cotisations reçues, etc.)
entre les différents secteurs.
Elles concernent la répartition des revenus
créés entre les différents agents (salaire,
dividendes, loyers, intérêts, etc.).
3- Les opérations financières
68



Elles sont des opérations relatives à la création,
la collecte et la circulation des moyens de
paiement;
Elles mettent en relation des créanciers et des
débiteurs.
Les opérations financières retracent les
opérations relatives aux instruments de
paiement (monnaie nationale, devise, or), de
placement (les actions, les obligations) et de
financement (crédits accordés aux différents
agents).
4- les opérations avec l’extérieur
69

Elles concernent l’ensemble des flux
économiques entre agents résidents sur le
territoire économique et agents non résidents
appartenant au reste du monde. Ces
opérations concernent:
opérations relatives aux biens et services,
 Le transfert de revenu,
 Les mouvements de capitaux.
 Les
SERIE I
70
Section 3: Les grands marchés
71

Le marché désigne le lieu abstrait ou concret
où se rencontrent des vendeurs (l’offre) et des
acheteurs (la demande) de biens et services.
marché des biens et services;
 Le marché du travail;
 Le marché des capitaux;
 Le marché des changes.
 Le
1- Le marché des biens et services
72


Il met en relation l’offre des producteurs et la
demande des acheteurs;
Les producteurs (entreprises, Etat) vendent
des biens et services contre monnaie aux
acheteurs (ménages, entreprises, Etat). On
distingue:
marché des biens de consommation finale
 Le marché des biens de production.
 Le

Son analyse nous permet d’expliquer le
volume de la production nationale, le niveau
général des prix et le taux d’inflation.
2- Le marché du travail
73


Sur le marché du travail, les travailleurs offrent
du travail alors que les entreprises et l’Etat en
demandent. Le prix d’échange correspond
alors au salaire.
Il met en relation les entreprises et l’Etat qui
offrent des emplois et les ménages
demandeurs d’emploi. L’analyse de ce marché
nous permet d’expliquer, le niveau d’emploi, le
taux de chômage et le taux de salaire.
3- Le marché des capitaux
74

Les prêteurs (ménages et banques) prêtent de
l’argent aux emprunteurs contre promesse de
remboursement et paiements futurs d’intérêts.
4- Le marché des changes
75

Il permet d’échanger de la monnaie nationale
contre de la monnaie étrangère (devises) et de
déterminer ainsi le taux de change.
Section 4: Représentation des
opérations par le circuit économique
76


Les
différents
agents
économiques
entretiennent entre eux des opérations
économiques représentées par des flux
économiques.
Les mouvements des flux entre agents
permettent
de
construire
un
circuit
économique qui est une représentation de
l’activité économique faisant apparaître la
circulation des biens et services et de la
monnaie entre eux.
Section 4: Représentation des
opérations par le circuit économique
77
I- Représentations de l’économie
II- L’équilibre emplois-ressources
I- Représentations de l’économie
78
A- Circuit simplifié en économie fermée
B- Circuit complet en économie fermée
C- Circuit complet en économie ouverte
A- Circuit simplifié en économie fermée
79

Imaginons une économie fermée où l’Etat est absent et sans
relation avec l’extérieur. Donc, il n’y a que deux acteurs dans
l’économie: les ménages et les entreprises non financières.
Dans ce cas le schéma de cette économie (ou le circuit
économique) se présente comme suit :
Versement de revenus
Marché
des
facteurs
Offre facteurs production
Flux réels
Flux monétaires
Entreprises
Production B&S
Marché
des
B&S
Règlement des achats
Ménages
La circularité des flux
80

Ce schéma simplifié montre que les dépenses
d’un agent économique constituent les revenus
pour l’autre agent:
Les dépenses de production des entreprises sont
des revenus pour les ménages et les dépenses des
ménages sont des revenus pour les entreprises.
 La consommation des ménages dépend de leur
revenu, mais leur revenu dépend des recettes des
entreprises qui elles-mêmes dépendent de la
consommation des ménages.
On observe ainsi le phénomène de la circularité des
flux.


L’introduction des sociétés financières
81


Dans la réalité, le circuit n’est pas complètement fermé.
Il s’y produit certaines fuites qui mettent en cause ce
caractère circulaire du circuit économique. Dans notre
économie à deux secteurs, la fuite ne peut provenir que
de l’épargne.
On suppose maintenant que les ménages épargnent
une partie de leurs revenus et que pour produire, les
entreprises doivent disposer de biens d’équipement et
donc investissent. Dans ce circuit, l’existence d’un
marché des capitaux local est nécessaire. Le marché
des capitaux doit canaliser l’épargne des ménages et
des entreprises (S) vers l’investissement (I).
Le circuit économique sera représenté comme
suit :
82
Versement de revenus
Entreprises
BF
Marché
des
facteurs
Marché
des
capitaux
Offre facteurs production
S
Ménages
I
Achat
d’équipements
Production B&S
Marché
des
B&S
Règlement des achats
B- Circuit complet en économie fermée
83


Avec l’introduction du secteur
des administrations publiques (l’Etat)
L’introduction du gouvernement dans le circuit
provoque une fuite. La fuite est due aux impôts
prélevés par l’État (i) et des achats effectués
par l’État des B&S (G) pour réaliser sa
production non marchande.
L’État a des responsabilités en matière de
redistribution des revenus; il prélève des
impôts sur certains agents pour les distribuer
sous forme de transferts à d’autres (T).
Les principales opérations qui s’effectuent entre ces
quatre secteurs sont représentées par un circuit d’une
économie
fermée
à
quatre
agents:
84
Versement de revenus
Entreprises
BF
Marché
des
facteurs
Marché
des
capitaux
Offre facteurs production
Ménages
S
I
Achat
d’équipements
Production B&S
Marché
des
B&S
Règlement des achats
G
T
i
B&S
Etat
C- Circuit complet en économie ouverte
85

En économie ouverte (ayant des échanges
avec l’extérieur), il faudrait prendre en compte
également
activités d’un autre secteur institutionnel, à savoir
le reste du monde;
 avec l’addition d’un nouveau marché, celui des
changes.
 les
Le circuit économique complet en économie
ouverte peut être représenté comme suit:
86
Versement de revenus
Marché
des
facteurs
Marché
des
capitaux
BF
Entreprises
Offre facteurs production
Ménages
S
I
Achat
d’équipements
Marché
des
B&S
Production B&S
Règlement des achats
G
X
Marché
des
devises
Reste du monde
T
I
B&S
Etat
M
C’est à travers
le marché de
change
que
l’économie
nationale
réalise
des
échanges avec
l’extérieur, et
ce via tous les
types
de
marchés.
II- L’équilibre emplois-ressources
87
Chaque agent économique est à l’origine de flux entrants et sortants d’un montant
équivalent.
Par exemple, les ménages perçoivent des revenus qu’ils dépensent ou épargnent en
totalité.
Les ménages
Emplois
Ressources
Consommation finale
Salaires
Impôts
Prestations sociales
Epargne
Salaires et revenus non
salariaux
Crédits
Légende
Opérations sur Biens et Services
Opérations de Répartition
Opérations financières
L’équilibre emplois-ressources (suite)
88
Les sociétés non financières
Emplois
Ressources
Dépenses d'investissement
Production
Dépenses de consommation
intermédiaire
Subvention
Salaires
Crédits
Impôts
Cotisations sociales
Epargne
Légende
Opérations sur Biens et Services
Opérations de Répartition
Opérations financières
L’équilibre emplois-ressources (suite)
89
Les ressources de l’économie désignent les biens et les services qui
sont mis à la disposition des agents économiques.
Elles ont deux origines: la production nationale (PIB) et les importations
de biens et de services (M)
Les emplois de l’économie correspondent aux différentes utilisations
possibles des ressources.
Ressources disponibles
Emplois disponibles
Production (PIB)
Consommation finale (C)
Importations (M)
Investissement (FBCF)
Variation de stocks (VS)
Exportations (X)
L’équilibre emplois-ressources (suite)
90
Ressources
Emplois
Production : valeur des biens et services Consommation finale ( C ) : valeur des
créées par les agents économiques biens et services acquis par les agents
nationaux
économiques pour satisfaire leurs besoins
individuels et collectifs
Importations: valeur des biens et services
produits par des agents économiques
étrangers et achetés par des agents
économiques nationaux
FBCF ( I ): (Formation Brute de Capital
Fixe) valeur des biens durables acquis par
les agents économiques et étant utilisés
dans le processus de production
Variation des Stocks (VS) : dans la
mesure où le produit ne peut être
totalement écoulé sur le marché et se
retrouver dans les stocks des producteurs
et des distributeurs.
Exportations : valeur des biens et services
produits par des agents économiques
nationaux et cédés à des agents
économiques étrangers (le Reste du
Monde).
L’équilibre emplois-ressources (suite)
91

En considérant le cas d’un bien, les quantités disponibles
(ressources) sur le marché ne peuvent provenir que de la
production (P) et des importations (M). Si l’on s’attache aux
utilisations possibles (emplois) de ce produit, on distingue :
 la consommation (C), qu’elle résulte des entreprises, des
ménages ou des administrations ;
 l’investissement (I) dans la mesure où le produit peut être un
bien durable, acquis pour être utilisé pendant plus d’un an dans
le cadre d’une activité de production ;
 l’exportation (X) qui correspond à une consommation où un
investissement de la part d’agents du reste du monde ;
 la variation des stocks (d S) dans la mesure où le produit ne peut
pas être totalement écoulé sur le marché et se retrouver dans les
stocks des producteurs et des distributeurs.
L’équilibre emplois-ressources (suite)
92
Le circuit économique dans son ensemble est donc caractérisé par
l’égalité suivante :
Ressources = Emplois
Production + Importations
Consommation intermédiaire+consommation
finale + FBCF +variation de stock + Exportations
• Au total, l’égalité emplois-ressources donne : P+M=C+I+X+dS.
• Il s’agit d’une égalité fondamentale, au niveau macro-économique
qui traduit l’égalité entre l’offre et la demande globales de biens et
services sur l’ensemble des marchés.
L’équilibre emplois-ressources (suite)
93

L’équilibre comptable correspond alors à l’égalité des
ressources et des emplois dans l’économie durant une
année.
PIB + M = C + I + VS + X

Ou encore:
L’équilibre emplois-ressources des agents économiques
est un équilibre entre la demande globale et l’offre
globale sur le marché des biens et services :


Offre globale = Production nationale + Importations
Demande globale = Consommation + Investissement +
Exportations.
Application 1 (Série II)
94
Soit le schéma simplifié d’une économie ouverte où:
Les flèches représentent des flux monétaires.
C = Consommation, P = Production,
I = Investissement,
M = Importations,
X=Exportations, G = Dépenses des administrations.
CF et BF = Capacité et besoin de financement,
1. Déterminer l’équilibre sur le marché des biens et
services et sur le marché financier.
2. Déterminer l’équilibre emplois-ressources pour
chaque agent économique.
Salaires = 619
Entreprises
Marché
des
B&S
Impôts indirects=70
Salaires versés par l’Etat=351
Ménages
Marché
financier
Etat
Reste du monde
Impôts indirects et cotisations sociales colléctése par les entreprises et versées
aux administrations = 380
Solution:
96
1/ Sur le marché des B&S
PIB + M = C + I + VS + X
Offre = P + M = 1 168 + 257 = 1 425
Demande = C + I + G + X = 850 + 256 + 92 +
227 = 1 425
 Sur le marché financier :
Offre = CF = 50 + 30 + 7 = 87
Demande = BF = 87
2/ l’équilibre emplois-ressources
pour chaque agent économique
97
a/-- Pour les ménages :
 Salaires + salaires versés par l’Etat =
Consommation + Capacité de financement +
Impôts indirects
 619 + 351 = 850 + 50 + 70 = 970
b/ Pour les entreprises :
 Production + Besoins de financement =
investissement + salaires versés aux ménages
+ Impôts versés aux administrations
 1168 + 87 = 256 + 619 + 380 = 1 255
2/ l’équilibre emplois-ressources pour
chaque agent économique (suite)
98
c/ Pour les administrations :
 Impôts versés par les entreprises à l’Etat +
impôts versés par les ménages à l’Etat =
salaires versés par l’Etat aux ménages + Les
dépenses du gouvernement + capacités de
financement
 380 + 70 = 351 + 92 + 7 = 450
d/ Pour le reste du monde :
 M = X + CF
 257 = 227 + 30
99
Chapitre 3: Les fonctions
économiques
Section 1: La fonction de consommation
Section 2: La fonction d’épargne
100
Chapitre 3: Les fonctions
économiques
Consommation (processus immédiat)
Revenu disponible
Epargne (processus de consommation
différée dans le temps)
Section 1- La fonction de consommation
101
I- Définition
II- Les différentes formes de consommation
III- Les déterminants de la consommation
Section 1- La fonction de consommation
102
I- Définition


La consommation est la destruction immédiate
ou progressive d’un bien ou service dans le but
de satisfaire un besoin.
La consommation est l’utilisation des biens et
des services soit pour satisfaire des besoins soit
pour produire un autre bien.
II- Les différentes formes de la
consommation
103

La consommation n’est pas une fonction
homogène, elle peut être décomposée selon un
certain nombre de caractéristiques:




Consommation finale
Consommation intermédiaire
Consommation Biens durables/non durables
Consommation des biens matériels/non matériels:
les biens matériels regroupe l’ensemble des biens
alors que les biens immatériels constituent les
services.
II- Les différentes formes de la
consommation (suite)
104



Consommation des biens marchands/non marchands: les
premiers sont échangés sur un marché à un prix
couvrant au moins leur coût de production. Les seconds
(généralement les services) ne sont pas marchands, soit
parce qu’ils sont gratuits, soit parce qu’ils sont cédés à
un prix inférieur à leur prix de revient.
Consommation individuelle: le bien ou service
consommé ne l’est que par un seul individu à
l’exclusion de tout autre.
Consommation collective: un bien ou un service
consommé au même temps par plusieurs individus sans
possibilité d’exclusivité, et ce, en leur permettant de
satisfaire le même besoin (transport en commun).
III- Les déterminants de la
consommation
105

1- Le prix
Elasticité-prix de la demande:
L’élasticité de la demande par rapport au prix, mesure
la réponse du consommateur à la variation du prix
d’un bien.
 Cette élasticité définit la relation inverse entre le prix
et la demande de la manière suivante:

C
C
Ep 
P
P
C
P

.
P C
Elasticité-prix de la demande:
106
Trois cas peuvent être distingués:
 Elasticité-prix négative (cas général): une hausse
du prix de vente d’un bien déterminé entraîne une
diminution de la demande sur ce bien. A l’inverse, une
baisse du prix de vente se traduit par une
augmentation de la demande du bien.
 Elasticité-prix nulle: la variation du prix de vente
d’un bien n’a aucune incidence sur la demande
globale adressée à ce bien. La demande reste
inchangée quel que soit le prix: c’est notamment le
cas des produits de première nécessité.
 Elasticité-prix positive: une hausse du prix de vente
entraîne une augmentation de la demande adressée
à ce bien (cas des biens de luxe).
1- Le prix (suite)
107

Elasticité-prix croisée:
la variation de la quantité demandée d’un
bien (X) à la suite de la variation du prix d’un
autre bien (Y), soit:
 Mesure
Qx / Qx Qx Py
Ecxy 


Py / Py Py Qx
 Ec
>0
 Ec < 0
 Ec = 0
X et Y substituables
X et Y Complémentaires
X et Y indépendants
2- Le revenu
108

Elasticité Revenu de la demande:
élasticité mesure la sensibilité de la
quantité demandée d’un bien à une variation de
revenu des consommateurs. Elle se détermine
de la manière suivante:
 Cette
Q / Q Q R
ER 


R / R R Q
Elasticité Revenu de la demande:
109
Trois cas peuvent être distingués:
•
εr > 1

Une hausse du revenu entraîne une augmentation de
la consommation des ménages:
Bien supérieur

εr < 0 
Une hausse du revenu entraîne une diminution
de la consommation de la part des ménages:
Bien inférieur

0 ≤ εr ≤ 1  La variation des revenus n’a aucune incidence sur
la consommation globale du ménage, ce qui témoigne
d’un comportement d’épargne:
Bien normal et nécessaire
Application 1 :
110
La fonction d’un bien Q est fonction du prix du
bien P, des prix des autres biens Pi et du
revenu.
Q: Comment appelle-t-on les indices qui
permettent de rendre compte du changement en
pourcentage de la demande du bien Q en
fonction du changement en pourcentage de P, Pi
et R ?
Application 2:
111
On considère la fonction de demande
individuelle d’un bien i :
Qi = 69. P i -1 Pj0,5 . R 0,5
P i étant le prix du bien considéré, Pj celui d’un
autre bien et R le revenu.
Q: Calculer l’élasticité prix directe, l’élasticité prix
revenu et l’élasticité prix croisée et interpréter
les résultats.
Section 2- La fonction d’épargne
112
I- Définition
II- Les motifs de l’épargne
III- Les formes de l’épargne
IV- Les déterminants de l’épargne
V- Analyse macroéconomique de la fonction
d’épargne
Section 2- La fonction d’épargne
113

I- Définition
L’épargne correspond à la partie
consommée du revenu disponible
ménages.
 L’épargne
non
des
est donc, en sciences économiques,
considérée comme une consommation différée
dans le temps.
 Chaque année, les ménages épargnent une
partie de leur revenu disponible.
 Cet effort d’épargne se traduit donc par des flux
monétaires qui vont alimenter le patrimoine des
ménages.
II- Les motifs de l’épargne
114

Les ménages épargnent pour trois raisons
principales:
de liquidités: afin de permettre une
dépense de consommation plus importante dans
un futur proche.
 Disposer d’une réserve: cette réserve constitue
une marge de sécurité afin de faire face aux
aléas de la vie (accident, maladie…).
 Constituer un patrimoine: ce patrimoine peut
prendre des formes de placements différents et
sert soit à procurer un complément de revenu,
soit à être transmis sous la forme d’un héritage.
 Disposer
III- L’équilibre épargne-investissement
115
Economie fermée
avec l’extérieur.
absence de relations économiques
Offre globale de l’économie = production nationale (Y)
Revenus distribués (R)
Consommation (C)
Investissement (I)
III- L’équilibre épargne-investissement
116
Un agent emploie, pour l’essentiel, son épargne à l’investissement :
Les ménages : achat de logement
Les entreprises : FBCF, achat de terrains et d’actifs incorporels (brevets,
logiciels), financement de stocks.
Certains agents parviennent à autofinancer l’intégralité de leurs
investissements à partir de leur épargne, c’est parfois le cas des ménages ;
d’autres agents n’y parviennent pas et doivent recourir à des ressources
externes, c’est le plus souvent le cas des entreprises, tout au moins les PME.
Autofinancement : financement de l’investissement à partir de l’épargne brute.
Taux d’autofinancement : mesure la part de l’investissement qui est financée
par l’épargne (soit épargne / investissement x 100)
III- L’équilibre épargne-investissement
117
Les revenus sont soit consommés (C) soit épargnés (E)
Y=C+E
Comme par ailleurs, Y = C + I, on obtient I = E
Introduisons l’épargne et l’investissement dans l’égalité emplois-ressources
Y+M=C+I+X
Si on remplace Y par (C + E): C + E + M = C + I + X
Soit X – M = E - I
118
Chapitre 4: Monnaie et
financement de l’économie
Section 1: La monnaie
Section 2: Les fonctions de la monnaie
Section 3: Les formes de la monnaie
Section 4: Les déterminants de la demande de la
monnaie
Section 1: Définition de la monnaie
119

Pour F. Perroux, la « monnaie est un
instrument de paiement intermédié, général et
immédiat ».
 Intermédié
car elle permet de payer n’importe
quelle dette et d’acheter n’importe quel bien et
service;
 Général, c’est-à-dire qu’elle est admise en tout
lieu et à tout moment par tout le monde;
 Immédiat dans la mesure où elle permet de régler
instantanément et de manière définitive les
achats et les dettes.
Section 1: Définition de la monnaie
(suite)
120


La monnaie est tout moyen de payement qui
permet de régler sans délai et définitivement
une dette ou un achat.
La monnaie est donc apparue pour lutter
contre les inconvénients du troc (coût du
stockage
des
biens,
leur
dommage,
dénaturation ou obsolescence…)
Section 2: Les fonctions de la monnaie
121

On distingue généralement trois fonctions:
 Un
instrument d’échange
 Un instrument de mesure de valeur
 Un instrument d’épargne
Section 2: Les fonctions de la monnaie
1- Un instrument d’échange
122


La monnaie favorise les échanges: la fonction
première de la monnaie est de servir
d’intermédiaire dans les échanges.
La monnaie permet de fractionner l’échange en
deux temps:
On cède un bien A contre la monnaie M au temps t1;
 On acquiert un bien B toujours grâce à la monnaie en t2.



Elle permet ainsi d’éviter les inconvénients liés
au troc.
Elle constitue donc un moyen de paiement
universel.
Section 2: Les fonctions de la monnaie
2- Un instrument de mesure de valeur
123


Un instrument de mesure de valeur ou unité
de compte: la monnaie permet d’évaluer de
façon simple les marchandises susceptibles
d’être échangées.
Elle permet donc de fixer leurs valeurs ou prix.
Les prix sont exprimés en monnaie. C’est un
dénominateur commun à tous les biens.
Section 2: Les fonctions de la monnaie
3- Un instrument d’épargne
124


C’est un instrument de réserve de valeur:
fonction d’épargne en vue de paiements pour
des transactions futures.
La monnaie permet également l’accumulation de
la richesse (épargne), facteur de progrès et de
croissance économique. Cependant, cette
fonction n’est pas parfaitement assurée en
raison de la hausse des prix (érosion monétaire).
Section 3: Les formes de la monnaie
125
1- La monnaie marchandise
2- La monnaie métallique
3- La monnaie fiduciaire
4- La monnaie scripturale
5- La monnaie électronique
Section 3: Les formes de la monnaie
126


La monnaie marchandise: elle représente des
marchandises dont la valeur est reconnue par tout le
monde. Elle présentait cependant des limites:
 Comparaison de la valeur
 Transport et conservation difficile, …
La monnaie métallique: elle est constituée
essentiellement par la circulation des métaux précieux
or/argent (sous forme de lingots ou de pièces).
Cependant, le commerce se développant intensément et
les réserves d’or et d’argent n’étant pas illimitées, le
recours à d’autres formes de monnaie fut nécessaire.
Section 3: Les formes de la monnaie
127

La monnaie fiduciaire: elle comprend:



D’une part la monnaie divisionnaire matérialisée par des
pièces de monnaie (1c, 5c, 10c, 20c, 50c, 1dh, 2dh, 5dh,
10dh);
D’autre part les billets de banques qui sont émis par la
banque centrale (20dh, 50dh, 100dh, 200dh).
La monnaie scripturale: elle est composée de
l’ensemble des dépôts à vue détenus par les agents
économiques auprès des banques, des chèques
postaux et du trésor. Sa prééminence s’explique par la
sécurité, la commodité et la sureté. Ses supports sont
les chèques, les virements et les cartes de crédits.
Section 3: Les formes de la monnaie
128

La monnaie électronique: c’est un moyen de
plus en plus utilisé. Elle concerne l’utilisation
des cartes de paiements qui permettent des
retraits d’argent dans les guichets automatiques
et les paiements chez les commerçants. En
réalité ce n’est pas une nouvelle monnaie car il
s’agit toujours d’une inscription sur un compte
bancaire. C’est le support papier qui est
transformé en transferts électroniques.
Section 3: Les déterminants de la
demande de monnaie
129

Keynes distingue trois déterminants de la demande de
monnaie:




Motif de transaction : les encaisses monétaires sont une fonction
croissante du volume de transaction: échange de biens.
Motif de précaution : la demande liée à la nécessité de garder
des liquidités pour pouvoir faire face aux dépenses imprévues.
Motif de spéculation : il y a un coût d’opportunité de détention de
la monnaie. La demande de monnaie dépend du taux d’intérêt
qui détermine le partage entre monnaie et placement.
Les deux premiers motifs sont sensibles à l’évolution de
l’activité économique et au niveau du revenu, le
troisième réagit aux variations du taux d’intérêt.
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